AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.

257 résultats trouvés pour 5

AuteurMessage
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: they say time heals (ft. stacey #3)
Invité

Réponses: 10
Vues: 568

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: they say time heals (ft. stacey #3)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 3 Avr 2022 - 18:34
they say time heals - ft   {@=4957}Joy Petterson{/@}   {#}5{/#}

4 Octobre 2021. « J’ai pris les choses à cœur à ce moment-là car j’étais déjà très fragilisée par tout ce qui se passait dans ma vie… Mais en soit, autant toi que lui aviez le droit de vous… hmm, fréquenter. »Stacey remarque l’hésitation dans ses mots, ceux à utiliser pour caractériser la relation entre Maxence et la Gallagher. Cette dernière, elle-même, serait bien incapable de poser des mots dessus. Et si Joy pourrait être cette amie avec qui elle reviendrait justement sur cette sorte de relation avec le jeune homme, en sachant à quel point cette histoire a entraîné des tensions entre elles, elle s’abstient. Elle s’abstient parce qu’elle voit bien que Joy est passée à autre chose mais pour autant, elle n’osera certainement jamais remettre les pieds dans le plat concernant Maxence et elle. Alors, elle se contente d’acquiescer, ne cherche pas à rebondir davantage sur le sujet quand le plus important, finalement, est que les deux jeunes femmes se réconcilient. « En un mot : ressourçant. » Il semblerait effectivement que le road trip improvisé par Joy ait porté ses fruits lorsqu’elle peut lire dans le regard de son amie un certain apaisement qu’elle ne lui avait pas trouvé lors de leur dernier échange, ce qui ne manque pas de faire sourire Stacey « J’ai pu voir un peu ce que l’Australie avait à nous offrir, puis j’ai rencontré des gens supers sur le trajet, on va dire qu’avec tout ce que j’avais accumulé, ce voyage improvisé n’était pas de trop… J’ai eu dû mal à revenir. » Et dire que Stacey ne l’envie pas un peu à ce moment même serait mentir. Lâcher prise. Changer d’air. Penser à elle. Ce sont des choses qu’elle ne s’autorise que bien rarement, si ce n’est lorsqu’elle s’autorise à sortir dans un bar avec quelques amis. Autrement, son quotidien est toujours similaire, où elle enchaîne son boulot à l’hôpital et celui au Casino et le mot vacances est quelque chose qu’elle connait que très peu, voire pas du tout « J’imagine et je te comprends » amorce-t-elle alors avant d’ajouter « Et tu me donnes presque l’envie de m’y essayer aussi. Tu me montreras tes photos et tu raconteras tout ça ? », une manière comme une autre de voyager à son tour et une manière aussi de prendre le temps avec son amie de se retrouver dans un autre cadre où elles pourront parler un peu plus aisément qu’ici sur leur lieu de travail où elles sont attendues d’un moment à un autre à retourner à leur poste respectif. « Mais toi alors ? Que racontes tu depuis tout ce temps ? » Elle hausse alors les épaules alors que son air redevient sérieux « Pas grand-chose à vrai dire… Mise à part que Mila et moi vivons depuis juin avec Lawrence. On a emménagé tous les trois et ça se passe plutôt bien en réalité… Même si, fidèle à elle-même, elle nous a ramené un chiot à la maison sans nous en demander l’autorisation » Stacey grimace mais en réalité, elle doit reconnaître avoir elle-même craqué pour cette boule de poil « Ce n’est censé être que temporaire… mais j’en doute » et il n’est pas improbable que ce petit chiot devienne officiellement le leur dans quelques temps.



(c) ANAPHORE
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: (Lawcey #5) the echo of a truth you're not ready to reveal
Invité

Réponses: 8
Vues: 738

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: (Lawcey #5) the echo of a truth you're not ready to reveal    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 13 Mar 2022 - 10:37
the echo of a truth you're not ready to reveal - ft   {@=5026}Lawrence Cabbott{/@} (le relou)  {#}5{/#}

Octobre 2021. « Tu penses que je n’y arriverais pas? » Stacey a ce mouvement de recul de la tête, ses lèvres articulant un what inaudible, les traits de son visage se tordant sous l’incompréhension de sa question  «  Ce n'est pas la question, Law’, tu n'es pas un meurtrier » comme eux, ceux de ce monde illégal, monde dont il ne voit que la partie émergé de l'iceberg, ignorant ainsi tout le reste...  « Et je ne veux pas que tu le deviennes! » Et elle est catégorique, lui interdit de le devenir, de devenir la même personne que celle qu'elle peut côtoyer au quotidien dans son travail, la même personne que celle qui a assassiné leur famille.« T’as aucune idée de ce que je serais capable de faire. »  « Qu'est-ce que je dois comprendre Law? » Son ton est sec, son regard froid alors que les mots de son frère l’effraie « Ne sois pas stupide! ». Il n’appréciera certainement pas les mots, mais elle refuse qu’il atteigne un point de non-retour duquel il ne pourra se sortir ensuite « Ce n’est pas la solution » finit-t-elle par ajouter d’un ton qui se veut un peu plus calme bien que la peur se lit toujours dans son regard.  

« Tu ne peux pas… » lui promettre ? il a raison... Il a raison mais elle n'est pas capable de lui dire. Parce qu’elle connait que trop bien l’envers du décor, celui des gangs, et il a toutes les raisons de le craindre. Stacey sent son palpitant s’accélérer alors qu’elle fait cette promesse dans le vent et finalement, préfère ne rien ajouter de plus, incapable de l’effrayer plus qu’il ne peut l’être déjà…« J’aurais pu faire quelque chose, j’aurais pu… » « Non Law... Tu n'aurais rien pu faire... Tu ... tu aurais fini... comme eux... et moi... » elle ne veut pas y penser, elle aurait certainement fini dans le même bain de sang et dans le meilleur des cas - façon de parler - elle aurait fini orpheline et sans lui... Ils étaient que tous les deux désormais et une vie sans son frère était tout simplement inimaginable pour elle. « Je sais que c’est la faute de m’man, que je n’aurais rien pu faire pour elle et pour p’pa, mais Malcolm… » Maman ? la question ne sort pas, parce qu’elle ne veut pas interrompre son frère mais elle ne comprend pas pourquoi il évoque sa responsabilité dans ce qu’il s’est passé. Et si elle ne relève pas pour le moment, ou du moins ne réagit pas, elle garde la remarque dans un coin de sa tête…« J’étais avec lui quand il est sorti de la chambre. On se doutait que quelque chose n’allait pas, Stace’… Il voulait aller voir, faire le brave… j’aurais pu le convaincre de rester avec nous, j’aurais dû. (…) Pourquoi je ne lui ai pas dit de ne pas y aller?! Pourquoi je ne lui ai pas demandé de rester avec nous?! J’aurais dû le dissuader d’aller voir. Si j’avais dit quelque chose, il aurait eu le temps de se cacher, il serait encore en vie aujourd’hui. Il est mort parce que je n’ai rien dit. » « Arrête Law! Arrête s'il te plait » le somme-t-elle en premier lieu mais cela ne semble pas avoir d’effet « J’aurais pu le sauver, je regrette tellement. Je ne peux pas laisser Lou faire la même chose à Danika et Maddox, ou même Mila et toi, je ne me le pardonnerai jamais. »  « Tu n'aurais rien pu faire parce qu'il a choisi d'aller voir, parce que c’était SON choix. Tu étais le petit frère et moi la petite sœur qu'il a tenté de protéger. IL a voulu faire quelque chose pour aider maman... le mot lui coute quand elle n'a aucune bribe de souvenirs, le mot maman ayant été plus utilisé pour sa mère adoptive désormais décédée plus que pour sa propre mère biologique « Tu aurais agi de la même manière... Et regarde, tu es prêt à le faire aujourd'hui sans aucune hésitation, alors que je tente de te dissuader de le faire… » que ce soit pour son fils, pour Danika, pour Mila ou pour elle. Elle attrape à nouveau ses mains alors, ne supportant pas de voir son frère porter autant de culpabilité «Tu m'as sauvé... » murmure-t-elle, des larmes perlant sur ses joues.  

« Moi aussi… » « Don't be... » Elle serre fort Lawrence contre elle, estimant qu'il n'a aucune raison de s'excuser quand les siennes sont nombreuses. Le voir en sanglots et  se raccrocher à elle de la sorte la brise un peu plus, la culpabilité immense quand elle a un aperçu aujourd'hui de sa réaction le jour où il connaitra la vérité. Elle se blottit contre lui serrant un peu plus son étreinte encore et glisse un « I love you » murmuré, à peine audible. « Pourquoi elle a fait ça? » elle a l'impression de se retrouver face à une question qui pourrait lui être adressée à elle, celle qu'il lui demandera quand il saura... Elle a l’impression d’être à une sorte d'entraînement et c’est sûrement pour cette raison qu’elle se fait l'avocate du diable «  Tu m'as dit qu'elle avait des souci d'argent... Et sûrement qu'elle a fait ses choix plus par obligations que par... choix. J'imagine que, ce qui l’a motivé sur l’instant, c’était le souhait de s'en sortir, le souhait d'offrir une vie convenable à son fils sans demander l’aide de personne… Et ce… ce gang… était une solution de facilité ». Il y a de l’hésitation dans ses mots, de la crainte aussi, celle de la réaction de son frère qui ne comprendra sûrement pas les arguments qu’elle avance. « J’imagine que dans la détresse, on peut parfois faire de mauvais choix… ».  


(c) ANAPHORE
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: they say time heals (ft. stacey #3)
Invité

Réponses: 10
Vues: 568

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: they say time heals (ft. stacey #3)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyVen 11 Mar 2022 - 7:14
they say time heals - ft   {@=4957}Joy Petterson{/@}   {#}5{/#}

4 Octobre 2021. « Je sais, Stacey. » Stacey retenait son souffle jusque là alors qu’elle venait enfin d’avoir l’opportunité de s’expliquer à propos de sa relation avec Maxence. Une relation qui n’en avait pas été réellement une, malgré tout le respect que Stacey avait et a toujours pour le jeune homme. Ce soir de juin, ils ont été bien au-delà d’un simple baiser de plus lui et elle. Stacey a fini par passer la nuit en sa compagnie, chez lui. Ils ont réitéré plusieurs fois l’expérience, la compagnie agréable de Max’ en dehors du simple plaisir charnel aidant à ce qu’ils se revoient après cette soirée de juin. Mais une relation qui s’est écourté, parce que Stacey a très vite compris la relation que le jeune homme entretenait aussi avec Joy, et surtout, parce qu’elle s’est rendue compte du mal que cela faisait à cette dernière. C’est ce qui a fait que, d’un commun accord, Max et Stacey ont décidé de cesser de fricoter. Pour Stacey, son amitié avec la jeune femme avait plus d’importance. Et puis, au vu de sa situation et de ses secrets qu’elle se doit de partager à son sujet, une relation amoureuse est quelque chose qu’elle préfère laisser de côté… et abandonner. C’est donc un certain soulagement qu’elle ressent face à l’apaisement qui semble désormais animé la Petterson. « On va dire que lorsqu’on me l’a appris c’était à un moment où j’étais déjà complètement paumée et qu’il se passait un million de choses dans ma vie. Ca a été la goutte d’eau… » « Tu aurais dû m’en parler, Joy… » fait-t-elle alors qu’elle approche sa main sur sa table, sans pour autant se saisir de celle de celle qu’elle espère être toujours son amie « Dès l’instant où j’ai appris que cette sorte de relation que j’entretenais avec Max te faisait souffrir, lui et moi avons cessé de nous fréquenter » Stacey ne fait pas partie de ces personnes égoïstes et c’est ce qui explique pourquoi elle a pris cette décision sans tarder… mais Joy ne semblait pas disposer à en parler à ce moment-là et n’a pas arrangé les choses pour autant « J’aimerais qu’on oublie ça. Au final, Maxence a disparu de la circulation, je suis revenue et j’ai envie d’avancer. » Stacey fixe alors silencieusement son amie quelques secondes avant d’acquiescer doucement sans la quitter du regard « Et je suis heureuse de te voir de retour » fait-t-elle alors qu’un mince sourire se dessine sur ses lèvres « et surtout soulagé de voir que tu souhaites qu’on laisse cette histoire derrière nous… Tu m’as manqué » ajoute-t-elle avec un sourire plus sincère. « Comment s’était ? » demande-t-elle alors au sujet de ce voyage qu’elle a entrepris durant toutes ces semaines d’absences.


(c) ANAPHORE
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Amos Taylor

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyLun 7 Mar 2022 - 19:45

All the things we could have been - Chapter #5
@Raelyn BlackwellTag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867  & Amos Taylor  - Univers alternatif - 2007, 29 ans

Jamais je n’ai vu en Raelyn une drogue ou une prostituée en devenir, pas même le soir de notre première. A mon sens, de sales types lorgnaient sur sa faiblesse et j’ai fait mine de l’accompagner, histoire qu'ils l’oublient. Je suis finalement resté à ses côtés, non par compassion, à d’une forme d’égoïsme subtil. Rentrer dans une maison vide après deux heures de Brisbane ne me tentait pas beaucoup. Avec le recul, et si j'étais moins ivre de colère, je lui avouerais qu’elle m’a intriguée dès la première minute et que je nourris pour elle, depuis, une affection innommable. Ce serait admettre qu’elle a visé dans le mile de la cible à propos de mon mariage, de sa routine, de ma lassitude. Je n’ai pas envie de lister ce qui me pousse à rester et ce qui m’encouragerais à quitter Sarah. La balance entre le bien et le mal est équilibrée en fonction des valeurs de mon éducation et de mes responsabilités, pas en rapport à mes sentiments comme celui d’aujourd’hui, la jalousie. Elle m’oblige à rejeter du venin, mais je roule des yeux pour me défendre. «Ne confonds pas tout. Ce n’est pas ma faute si toi tu te vois comme ça et que tu arrives pas à te défaire de cette image.» L’image d’une junkie, une pute. «Mmoi, je n’ai pas dit ça et je ne t’ai pas traité comme ça non plus alors que j’aurais pu.» Certes, un homme qui s’ébroue avec une fille de joie - de jadis ou non - mais n’est-ce moins déculpabilisant. Tout cela aurait pu l’être, si bien qu’elle me blesse à plusieurs reprises. Elle me mésestime et m’accuse d’outrepasser mes droits. A l’entendre, si elle cherche à fuir, c’est parce que je sors du cadre des limites que nous nous sommes imposées, limites qu’elle a elle-même dépassées. L’hôpital se moquerait-il de la charité ? Je suis outré par son attitude et, par réflexe, j’en rajoute une couche, à tort. J’aurais mieux fait de m’abstenir parce qu’elle m’achève. «Je n’ai pas de problème d’ego.» Ce qui, somme toute, est vrai. Je ne cherche pas à me prouver quoi que ce soit à propos des femmes. C’est l’approbation de ma mère et de Sarah auxquelles j’aspire. Mais qu’en sait-elle, Raelyn ? Elle ne sait de ce qui m’a conduit devant l’autel. Elle ignore tout de l’adolescent que j’ai été et du jeune adulte que je ne suis pas resté longtemps. M’aurait-elle posé la question qu’elle ne se serait pas permis de m’envoyer au visage une telle insulte. «En fait, je ne sais même pas ce que j’attends de toi. Tu ne sais rien de moi, rien du tout, parce que ça ne t’a jamais intéressée. Déjà là, j’aurais dû comprendre.» Saisir qu’il y a une différence entre son comportement, son discours, son prétendu plaisir à passer du temps en ma compagnie quand elle s’est jetée dans les bras de mon frère dès la première occasion. J’insiste sur l’identité de sa victime d’ailleurs, mais une fois de plus, elle se méprend. Ce n’est pas ma vanité qui parle. J’ai simplement peur que, si ça devenait sérieux entre eux, que la situation ne devienne insupportable. J’ai peur que mon cœur finisse par lâcher à les observer, du coin de l’oeil, roucouler comme deux tourtereaux. Je crains que mon humeur s’en ressente et que Sarah ne découvre le pot aux roses. Je redoute d’être ce monstre mauvais qui révélerait des secrets qui ne me concernent pas, ne m’appartiennent pas et que j’ai promis de garder pour moi. «Et je ne baise pas ma femme, Raelyn. Toi, tu t’es peut-être fait baiser par mon frère, mais j’ai du respect pour ma femme.» A défaut d’être certain de l’aimer encore, je n’oublie pas qu’elle est la mère de mon enfant. «Une raison obscure… C’est moi qui te demande si tu t’entends. Qui tu es pour juger mes choix ? » Et qui suis-je pour lui dicter sa conduite ? Certaines des règles édictées sont logiques, ne fût-ce que vis-à-vis de mon enfant, mais du reste, Rae est libre de côtoyer qui elle le souhaite. Ainsi, me suis-je décomposé par tant de vérités jetées à la figure et qui sont bien trop proches de la vérité. Je dirais même que je me liquéfie après ma dernière tentative en tant qu’assaillant. «Donc, tu vas le revoir ? » C’est tout ce que j’ai réussi à répondre au terme d’un silence qui m’a semblé éternel. «C’est tout ce qu’il faut retenir de cette conversation en fait. Tu t’es bien amusé, tu t’es foutu de moi  en t’amusant de ce que je me lasse de ma femme…et non pas en l’espérant. » J’ai secoué la tête en proie à ce chagrin qui ne me quittera probablement pas d’ici un moment. Alors, j’ai conclu d’un : «Bonne nuit.» Inutile de la retenir. Qu’ai-je de pis ou de meilleur à dire ?
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Raelyn Blackwell

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyLun 7 Mar 2022 - 17:16

All the things we could have been - Chapter #5
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867 - Univers alternatif - 2007, 20 ans

« Qu’il ne sera pas le prédateur, mais la proie cette fois et que ça ne le mènera nulle part. » - « Alors c’est ce que tu penses ? Que je suis une prédatrice ? » Au moins, il tombera certainement d’accord avec sa dévote d’épouse, sur ce point là. « Pourquoi t’emploies pas plutôt directement les bons mots ? » Pourquoi ne me ramène-t-il pas plutôt à mon statut d’ancienne prostituée ? Dis le Amos, que je ne suis qu’une pute.

« Je me souviens pas d’avoir demandé ce que ma relation avec Sarah pouvait te foutre quand tu m’en as parlé. » Je laisse échapper un rire mauvais, bref et jaune. Sa relation qui n’en a plus que le nom, je la trouve pathétique, et je me suis toujours bien gardée de le lui dire en ces termes. « Pourquoi tu en fais un secret ? Tu as peur de le dire parce que ça signifierait que j’ai raison ? Que tu m’as fait les yeux doux parce que ça t’amusait, qu’un autre type n’aurait rien changé puisque tu avais juste envie de prendre un peu de bon temps ? C’est pour ça que tu essaies de fuir ? » - « Si je veux me casser, c’est parce que tu dépasses les bornes. Je sais même pas si tu t’entends. » S’il réalise à quel point il est mauvais. S’il réalise qu’il essaye simplement d’appuyer autant que possible sur des points qui me feront mal. « Peut-être. Donc oui. » Non. Et je sais pas pourquoi mon cœur se serre lorsqu’il constate les dégâts que je fais en lui laissant croire le contraire puisque, après tout, ne l’ai-je pas cherché ? N’était-ce pas exactement ce que je voulais ? « Tu m’en dois… Tu m’as donné l’impression que j’étais en droit de savoir après l’épisode de la chambre et c’était ça l’erreur. D’avoir cru qu’un petit morceau de toi était sincère. Même tout petit, je m’en serais contenté. Quant à ma femme, c’est ma femme justement, ce qui implique forcément des… » - « Qu’est ce que ça change pour toi Amos, que je sois sincère ou pas ? T’as besoin de te prouver que tu plais encore ? C’est de ça qu’il était question dans la chambre ?  » Mon insolence n’a plus rien de mignonne ou spirituelle. Je ne l’emploie plus que dans le but de me protéger, de me blinder pour ne pas avoir mal alors qu’il m’attaque et qu’il remet mes intentions en question. Réalise-t-il son hypocrisie ? Voit-il qu’il ne peut pas me demander plus que ce qu’il est prêt à me donner ? « Et, c’est pas le sujet, pas plus que tu dormes deux pièces à côté d’ailleurs. J’ai pas l’impression que ça t’ait déjà empêché de dormir, si ? » -- « Tu sais quoi, j’en ai rien à foutre que t’estime que tu dois la sauter parce que pour une raison obscure t’as eu l’idée idiote de l’épouser. Mais si tu me dois rien, je te dois rien. » Que lui a-t-il trouvé à Sarah, à l’époque ? A-t-elle menti sur la marchandise en prétendant être une autre, une femme qu’elle n’est pas, ou bien Amos était-il trop jeune pour comprendre ce qui lui arrivait ?

« Il n’est pas question de garder dans ma poche au cas où… Je pense pas t’avoir envoyé ce message un jour ou l’autre. Pourquoi ? C’est ce que tu voudrais ? Ce que tu attends ? Que je me lasse d’elle ? » - « T’es déjà lassé d’elle. Et tu l’admets même pas. » S’il voyait au-delà de sa colère et de sa possessivité mal placée, peut-être lirait-il entre les lignes que oui, j’aimerais l’avoir pour moi et que c’est tout ce que j’ai tenté de faire, même si je l’ai fait à la façon d’une gamine capricieuse qui ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes. « Mais, si tu veux les règles, je vais te les donner. » Oh j’écoute. Je croise les mains sous ma poitrine et je l’observe avec un regard noir, mauvais. « Tu te fais sauter par qui tu veux, où tu veux sauf chez moi, et certainement pas avec mon frère. Pas MON frère. Surtout quand c’est Sarah qui te le conseille alors que tu sais ce qu’elle pense de toi et moi. » Je hoche la tête, déçue et blessée à la fois. Mon indépendance est la première à se révolter, quand mon cœur lui se retranche derrière mon armure puisqu’il a mal d’entendre qu’il n’est blessé que par fierté, parce qu’il s’agit de son frère. « On est pas à l’armée et t’es pas mon capitaine. » Ou un autre grade puisque je n’y connaîs de toute façon rien. « Et tu peux pas me dire qui j’ai le droit de voir ou pas. » Pas tant que lui ne fera rien. Pas tant qu’il décidera de prétendre qu’il ne s’est rien passé entre nous, qu’il n’a rien ressenti et qu’il n’a pas envie que ça aille plus loin. Il ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre : il ne peut pas régenter ma vie en continuant la sienne auprès de Sarah. Quant à Sarah, elle est idiote si elle pense avoir jamais la moindre influence sur toute cette histoire. « Mais, je te garantis pas que ça me jettera pas tout droit dans les bras de ma femme, ce qui risque de retarder l’heure de lassitude. » Je n’en ai pas envie et, même si j’ai conscience qu’il ne cherche qu’à me blesser, mon cœur se serre. « Grand bien te fasse. Je vous souhaite tout le bonheur du monde. » Je suis la première à faire demi-tour et, cette fois, il ne me rattrape pas par le bras. Je m’enfuis parce que j’ai envie de pleurer, et qu’il est hors de question que je le fasse devant lui.


Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Amos Taylor

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyLun 7 Mar 2022 - 15:09

All the things we could have been - Chapter #5
@Raelyn BlackwellTag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867  & Amos Taylor  - Univers alternatif - 2007, 29 ans

Elle me regarde, droit dans les yeux, mais mon ego ne s’offusque pas. Il préfère largement cette insolence qui danse dans ses yeux que son indifférence. Je n’aurais su comment l’interpréter dès lors que je conviens que j’ai été bête, bête à pendre : c’est cette carte-là que j’aurais jeté sur le tapis. Mon attitude, aujourd’hui, est la preuve que je danse comme je chante, mais ne l’avait-elle pas compris ? J’essaie de m’en convaincre puisque de l’inverse déboucherait une déception que je ne suis pas prêt à assumer. Il existe une franche différence entre ce que je pense et ce que je dis. Le verbe est dicté par la douleur par ce que j’ai mal de l’avoir imaginée en tête à tête avec mon petit frère. Je ne digère pas l’éventualité où elle lui aurait lancé la même oeillade qu’à moi durant ce week-end. Je déteste que les lèvres aient pu chercher les siennes avant de l’embrasser langoureusement et non “sagement” comme en a témoigné cette vision d’horreur. Je suis répugné par ce qu’elle aurait pu s’allonger à ses côtés, peut-être dans sa chambre d’adolescent, en se lovant tout contre son corps tel une petit chose fragile qui n’aspirait qu’à ce moment d’affection. Je ne supporte pas la possibilté que n’importe quelle autre homme aurait pu faire l’affaire. Je souffre, sans pour autant la quitter les yeux. J’affronte ses pupilles aussi cramoisies que les siennes alors que je lui crache tout mon fiel au visage. «Qu’il ne sera pas le prédateur, mais la proie cette fois et que ça ne le mènera nulle part.» Les mots suent la mauvaise foi. Ils sont tranchants, acerbes, empoisonnés et ça ne fait que commencer. Toutes ces questions qui m’ont torturé en l’attendant dans cette cuisine, elles s’échappent de ma bouche comme un mec ivre viderait son estomac sans réussir à le contenir. « Je me souviens pas d’avoir demandé ce que ma relation avec Sarah pouvait te foutre quand tu m’en as parlé.» Me donner son avis est un bénéfice qu’elle s’est accordée seule sans s’enquérir de mon opinion. «Pourquoi tu en fais un secret ? Tu as peur de le dire parce que ça signifierait que j’ai raison ? Que tu m’as fait les yeux doux parce que ça t’amusait, qu’un autre type n’aurait rien changé puisque tu avais juste envie de prendre un peu de bon temps ? C’est pour ça que tu essaies de fuir ?» ai-je poursuivi sur ma lancée en l’arrêtant dans la sienne par le poignet. Elle peut se réfugier dans sa chambre : elle ne me doit pas grand chose finalement. Mais, comment vais-je trouver le sommeil si je n’obtiens pas ne fût-ce que des bribes d’informations ? Comment vais-je m’y prendre pour travailler avec elle demain - si tant est qu’elle cherche ma compagnie - sans que la jalousie ne m’ensevelisse tout entier ? Je serai incapable de lui sourire de toute la journée et moins encore durant le petit déjeuner, autrement dit : méthode idéale pour inquiéter Sarah à propos de mes propres émotions. «Peut-être. Donc oui.» J’ai tranché et j’en suis désormais malade de possessivité. Ma jugulaire palpite distinctement au rythme des battements de mon coeur. Rien ne les assourdit. Je jurerais qu’elle peut les entendre battre à tout rompre le tempo de ma peine. « Tu m’en dois….» Aucun. J’ai donc corrigé la formule. «Tu m’as donné l’impression que j’étais en droit de savoir après l’épisode de la chambre et c’était ça l’erreur. D’avoir cru qu’un petit morceau de toi était sincère. Même tout petit, je m’en serais contenté. Quant à ma femme, c’est ma femme justement, ce qui implique forcément des…» Devoirs ? Présenter comme ça, ce serait prétendre qu’il s’agit d’un supplice et si je ne suis pas entièrement satisfait par ma vie sexuelle sans vague à mon goût, je crèverais plutôt que de le lui avouer. « Et, c’est pas le sujet, pas plus que tu dormes deux pièces à côté d’ailleurs. J’ai pas l’impression que ça t’ait déjà empêché de dormir, si ? » Non pas que nous soyons bruyants, mais parce que ça abîmerait un tantinet son coeur que j’ai cru un minimum épris. Quelle stupidité. Elle veut les règles, elle va les entendre avant de grimper dans sa chambre. Sa chance, c’est que je ne puisse hausser le ton alors que ça me démange, ça me démange autant que de la faire taire en la coinçant contre un meuble de la cuisine et l’embrasser, l’embrasser avec cette passion que j’ai été obligé de contenir sur Brisbane, lui offrir un baiser qui effacerait de sa mémoire le souvenir de Zach. Mais, à quoi bon ? Aurais-je été convaincu que je ne me suis pas bercé d’illusion à cause de la paranoïa de Sarah que peut-être aurais-je mis le pied de côté en admettant, par la forme, qu’un baiser, ce n’est pas rien. ça ne l’a jamais été pour personne, pas même pour moi. « Il n’est pas question de garder dans ma poche au cas où… Je pense pas t’avoir envoyé ce message un jour ou l’autre. Pourquoi ? C’est ce que tu voudrais ? Ce que tu attends ? Que je me lasse d’elle ? Le cas échéant, il n’y aurait-il pas un bug entre ses manières et ses espoirs ? Je suis perdu, mais à aucun moment, ma colère s’est divisée. Mais, si tu veux les règles, je vais te les donner.» J’ai pris une grande inspiration tandis que ma main, accrochée au plan de travail tellement fort qu’elle a pâli - je ne peux la rattraper une seconde fois - j’ai ouvert la notice. «Tu te fais sauter par qui tu veux, où tu veux sauf chez moi, et certainement pas avec mon frère. Pas MON frère.» J’estime la démarche insultante. «Surtout quand c’est Sarah qui te le conseille alors que tu sais ce qu’elle pense de toi et moi.» Qui a tendu un piège à qui finalement ? Pourquoi j’ai le sentiment que je suis le dindon de la farce ? Pourquoi, en m’avançant vers elle pour pencher ma bouche vénéneuse en direction de son oreille, j’ai renchéri avec la seule intention - l’unique espoir, pour être honnête - de la blesser comme je le suis, preuve qu’elle n’a pas cherché à me duper quelques semaines auparavant. « Mais, je te garantis pas que ça me jettera pas tout droit dans les bras de ma femme, ce qui risque de retarder l’heure de lassitude.» ai-je persiflé avec véhémence, estimant que la conversation est close - du moins à mon niveau - et que je peux m’en retourner dans ma chambre pour me retourner dans mon lit encore, et encore, victime d’une insomnie qui me poursuivra pendant des jours.  
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Raelyn Blackwell

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyLun 7 Mar 2022 - 13:12

All the things we could have been - Chapter #5
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867 - Univers alternatif - 2007, 20 ans

« Il comptait celui-là ? C’est un dont vous allez reparler ? » Ah, il parle donc. Je garde mon regard fiché dans le sien, en me demandant ce qu’il espérait. Que, parce qu’il n’est pas disponible et disposé à trahir ses vœux de mariage, je ferais moi de mon côté voeu d’abstinence ? Je n’ai pas l’intention d’aller plus loin avec son frère. Je n’ai accepté de dîner avec lui et je ne l’ai laissé m’embrasser que parce que je cherchais à faire sortir son aîné de ses retranchements. Maintenant que j’ai obtenu ce que je voulais, je le trouve injuste, et je ne suis pas au bout de mes peines. « En fait, ce n’était pas une distraction pour lui, mais pour toi. C’est de ça dont tu as envie. C’était de ça dont tu avais envie il n’y a pas si longtemps, pas vrai ? » C’est donc ça, l’angle d’attaque qu’il a choisi ? De me faire passer pour une allumeuse ou à la vertue volatile ? « C’est pour ça que ça ne vaut plus la peine d’en parler toi et moi. Ça n’avait aucune espèce d’importance. Tu as eu une occasion, tu l’as saisie, comme avec Zach. C’est lui que j’aurais dû mettre en garde en fait. » - « Le mettre en garde ? Et de quoi exactement ? » Je suis jeune et, jusqu’à preuve du contraire, je suis célibataire et libre comme l’air. C’est le militaire que je veux. C’est Amos que je rêve d’à nouveau embrasser, ce sont ses mains que j’ai envie de sentir sur mon corps, mais il m’a repoussée lorsqu’il en a eu l’occasion.

Il est en colère et c’était l’effet escompté. Pourtant, plus par lâcheté que par esprit de provocation - je n’ai pas envie de l’entendre me traîner dans la boue - je dépose mon verre d’eau et je romps le contact visuel. Je me retourne pour prendre la direction de ma chambre et y chercher refuge. Sauf que le brun n’a pas fini et qu’il entend les choses d’une toute autre manière. Alors qu’il attrape mon poignet, sans me faire mal mais sans me laisser la possibilité de m’échapper et pour me forcer à lui faire face à nouveau, je réalise que j’ai cherché à provoquer ce genre de réaction et qu’il est tant d’assumer. « Vous avez prévu de vous revoir ?  C’était quoi comme genre de baisers ? » - « Qu’est ce que ça peut bien te foutre ? » J’ai l’impression de devoir lui rendre des comptes et, plus par souci d’équité que par indépendance, je refuse d’en venir là. Se justifie-t-il lorsqu’il se couche tous les soirs à côté de son épouse ? Me demande-t-il pardon à chaque fois qu’il l’embrasse ou qu’il la touche sous prétexte qu’une nuit, il a mis un mouchoir sur ses obligations pour me tenir dans ses bras ? « Vous avez couchés ensemble ? Le choix du lieu a eu de l’importance ou pas ? Non pas que ça me regarde, mais j’estime que je suis en droit de comprendre que tu fonctionnes… que je sache où j’ai mis les pieds… Allez, tu peux me le dire, non ? Tu peux le dire que tu t’es bien moquée de moi et que tu as continué ces derniers jours sans but précis, juste parce que ce genre de mascarade t’amuse au plus haut point ? C’était de bonne guerre cela dit. Franchement, tu as bien fait. Je le méritais bien. » Mes yeux s’écarquillent face à cette intrusion dans ce qui relèverait du domaine du privé, si c’était effectivement arrivé. Amos est jaloux, j’ai eu exactement ce qu’il voulait mais, à présent, je suis brusquée et chahutée par sa violence verbale et par ses accusations. « Maintenant que tout est clair et qu’on est des amis, toi et moi, tu peux me raconter, non ? » Je laisse échapper rire, un bref soupir plutôt, avant d’être rattrapée par mes plus mauvais réflexes. « Peut-être bien qu’on a couché ensemble. Peut-être même qu’on a l’intention de recommencer. » Non, bien sûr que non et ça n’arrivera pas. « Je savais pas que je devais te rendre des comptes. Il est où le tiens de journal de bord ? Celui où tu recense toutes les fois où tu saute ta femme pendant que je dors deux pièces à côté ? » Je devrais m’arrêter là. C’est suffisant, j’ai marqué mon point, je devrais ramasser la fierté qui me reste et partir. Je dégage mon bras de sa prise, mais je ne tourne pas les talons. « C’est quoi les règles ? Je dois rester à ta disponibilité, attendre sagement deux ou trois ans de plus, histoire que tu te sois complètement lassé d’elle, et attendre patiemment que tu viennes dans ma chambre en pleine nuit ? » C’est mon œuvre, cette situation. Pourtant, parce qu’il vise parfaitement sa cible - mon coeur - à chacune de ses accusations, c’est moi qui suis à présent en colère. « Je veux connaître les règles. Dis-les moi. » Je croise mes bras sous ma poitrine et je le dévisage, bien décidée à ne plus bouger de là où je suis.


Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Amos Taylor

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyLun 7 Mar 2022 - 10:43

All the things we could have been - Chapter #5
@Raelyn BlackwellTag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867  & Amos Taylor  - Univers alternatif - 2007, 29 ans

Touché ! Je n’ai pas à lui dicter sa conduite. Une petite voix - je n’en distingue pas le porteur - me souffle que j’ai raté une jolie occasion de me taire. Cette sensation se confirme dès lors que Raelyn me renvoie dans mes buts. Elle ne veut pas reparler de ce week-end, de ce baiser, de cette nuit qu’elle a passé sagement dans mes bras, blottie contre moi, comme si c’était un voeu cher, un espoir qu’elle avait chéri pendant des mois. Bien sûr, j’ai été effrayé par l’idée que ma femme ait bien analysé la nature de ses sentiments. Mais, je ne peux plus me mentir maintenant qu’elle s’en est allée avec mon frère pour partager un moment intime dans un restaurant. Vont-ils la poursuivre par un verre dans un café sympa ? Parleront-ils de l’éventualité de se voir de nouveau ? Reviendra-t-elle en ayant le sentiment qu’ils sont un couple parce qu’ils auront échangé un baiser ? Un baiser ! J’ai un haut-le-cœur de l’imaginer alors que je quitte à peine la chambre conjugale où j’ai consommé mon mariage. Y étais-je, avec Sarah ? Etais-je plutôt ailleurs ? A ces lèvres rouge carmin que je me suis figurée maquillée pour moi et uniquement pour moi ? Toutes ces petites attentions remarquées précédemment, elles ne m’ont tétanisées l’homme en moi, mais le père et le mari. Mon état civil aurait été différent que la chanson n’aurait pas la même mélodie ni le même refrain. C’est néanmoins immuable et le sommeil se garde de moi. Je suis colère et tristesse parce qu’elle n’a rien fait de ma supplique, Raelyn. J’ai ouvert sa porte pour lui ouvrir mon cœur et ça n’a pas suffi. Ai-je été un jouet pour elle ? Une façon de se divertir comme l’est Zach ? Je refuse de considérer qu’il lui plaît réellement. Alors, quoi ? Que signifie-t-elle cette mascarade qui, vêtu simplement d’un t-shirt et d’un survêtement, je m’assois dans la cuisine à boire tantôt de l’eau tantôt du whisky, tantôt quelque chose de beaucoup moins fort. De la boisson dépend le cadran de l’horloge, des minutes, des heures, des secondes qui défilent et qui s’égrainent. Peu à peu, ce qui n’était qu’une colère pondérée s’est muée en une émotion plus envahissante, plus poignante, plus oppressante tandis que j’assiste à un spectacle qui me déchire le coeur. Dieu que j’aurais aimé que ça soit une blessure de l’ego. J’aurais, au minimum, pu la soigner rapidement. Si je ne suis pas amoureux de Raelyn - je ne peux l’être quand je ne suis qu’un pansement dans son besoin de se reconstruire et non pas une “aventure” qu’elle aurait imaginé sur le long terme (n’est-ce pas mieux ainsi ? ), mes pupilles noircissent. Je me rembrunis aussitôt que la coupable remarque ma présence. Son sourire est une injure. Son évocation aux “petites heures” auxquelles elle rentre me crispe et me tend. Ma mâchoire se serre comme mes poings sur mon verre. Adossé sur le dossier de ma chaise, j’ai peur d’ouvrir la bouche de crainte d’être désobligeant, vexant, mauvais parce que j’ai beau me battre pour le dissimuler et me mentir, j’ai mal au cœur. «Il comptait celui-là ? » Ce baiser, bien entendu. «C’est un dont vous allez reparler ? » Je me suis levé de ma chaise en abandonnant mon propre verre pour m’approcher de celle qui remplit le sien. D’instinct, je me suis appuyé sur le plan de travail et je crois que, si elle avait décidé de me fuir, je l’aurais rattrapée par le poignet dans un mélange paradoxal de douceur et de fermeté. « En fait, ce n’était pas une distraction pour lui, mais pour toi. C’est de ça dont tu as envie. C’était de ça dont tu avais envie il n’y a pas si longtemps, pas vrai ? » Au fond, je ne pense aucun des mots que je crache dans un chuchotis pour ne surtout pas éveiller les endormis. «C’est pour ça que ça ne vaut plus la peine d’en parler toi et moi. ça n’avait aucune espèce d’importance. Tu as eu une occasion, tu l’as saisie, comme avec Zach. C’est lui que j’aurais dû mettre en garde en fait.» ai-je craché en avançant d’un pas en direction de cette jeune femme toujours aussi attirante à mes yeux dans cette robe qu’elle n’a pas porté pour moi, pas plus qu’elle n’a maquillé ses yeux ou ses bouches pour me plaire. «Vous avez prévu de vous revoir ?  C’était quoi comme genre de baisers ? » Un qui célèbre l’espoir d’une prochaine fois, qui signe les adieux ou qui scellent le souvenir d’un corps à corps. «Vous avez couchés ensemble ? Le choix du lieu a eu de l’importance ou pas ? Non pas que ça me regarde, mais j’estime que je suis en droit de comprendre que tu fonctionnes… que je sache où j’ai mis les pieds… Allez, tu peux me le dire, non ? Tu peux le dire que tu t’es bien moquée de moi et que tu as continué ces derniers jours sans but précis, juste parce que ce genre de mascarade t’amuse au plus haut point ? » Je l’ai toisée, non pas avec véhémence, mais avec ce chagrin déplacé, ce désappointement qui me fait certainement dépassé les bornes. «C’était de bonne guerre cela dit. Franchement, tu as bien fait. Je le méritais bien.»Je suis davantage fâché après moi qu’après elle d’avoir été naïf, de m’être laissé aller à chérir cette petite étincelle non pas pour qu’elle grandisse - ça n’aurait pas été convenable et juste vis-à-vis d’elle - mais qu’elle ne s’éteigne pas puisqu’elle soufflait sur ma vie un vent de renouveau, des envies que j’ai imaginées perdues, des pulsions que j’ai peiné à garder sous contrôle. J’étais prêt à lui confier des secrets que mon orgueil me force à cacher, à me convaincre que réclamer son aide si mes soins étaient trop douloureux ne serait pas grave puisque nous étions… indéfinissablement liés. J’ai été bête… à moins que je le sois maintenant que j’insiste. «Maintenant que tout est clair et qu’on est des amis, toi et moi, tu peux me raconter, non ? » Jouons maintenant que j’ai compris les règles : j’adore ça.  
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Raelyn Blackwell

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyLun 7 Mar 2022 - 9:32

All the things we could have been - Chapter #5
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867 - Univers alternatif - 2007, 20 ans

« Si tu as envie de t’amuser… Tu peux le faire en étant autre chose qu’un objet qu’on exhibe. » - « Je peux surtout le faire en étant exactement ce que j’ai envie d’être. » Parce que trop d'hommes avant Amos m’ont dit ce que j’étais supposée être, comment j’avais le droit de me comporter et ce qui était prohibé. Parce que, même s’il le fait par bienveillance, je n’ai plus l’intention de laisser qui que ce soit me dicter ma conduite ou tenter de me contrôler. « Je n’ai pas souvenir d’avoir dit que c’était une erreur, mais d’avoir dit que ce n’était pas bien pour toutes les raisons que tu connais. » Il parle à voix basse, puisqu’il a certainement peur que Sarah nous entende, mais je ne l’imite pas : ma réponse n’apprendrait de toute façon pas grand chose à sa femme. « Ce qui revient exactement à la même chose. » Ou, en tout cas, ce qui implique la même chose. Ce n’est pas bien, cela veut dire qu’il regrette si pas l’acte en lui-même, d’avoir cédé. Ce n’est pas bien, cela veut dire que, pour suivre les bonnes mœurs, cela n’est pas voué à se reproduire. « Si tu as envie d’en reparler, je ne suis pas fermé à l’idée. C’est toi qui en as fait un tabou le lendemain. » - « J’ai pas besoin d’en reparler. » J’esquisse un sourire mi-figue mi-raisin, mais qui a au moins le mérite de m’aider à garder la face. « Tu l’as dit toi-même. C’est pas bien. » Alors, à partir de là, que reste-t-il à dire sur le sujet ? Rien, pas tant que je ne lui aurait pas montré ce à côté de quoi il passe, pas tant que je ne l’aurais pas aidé à prendre conscience que si ce n’est pas bien, c’est peut-être surtout parce qu’au fond, il en a foutrement envie.

Je ne rajoute rien avant de me relever. Sofia revient de toute façon et, tout ce que je me permets de faire, c’est garder mon regard fiché dans le sien, une lueur de défi dans le fond de l'œil. Sous la douche, je me demande à quel point il est irrité par la situation. Une fois glissée sous mes draps : j’ai ma réponse. « N’y va pas. J’ai pas envie que tu y ailles. » Il n’est pas que irrité, il est blessé, si j’en crois son ton doux et presque triste. Couchée sur le côté, je fais dos à la porte et ne le vois pas. Il la referme à peine sa supplique prononcée et, moi, je réalise que j’avais arrêté de respirer. C’est un bon début.

Mais puisque c’est sa femme qu’il retrouve toutes les nuits, ce n’est pas suffisant.

***

Est-ce vraiment trop, le rouge à lèvre ? Dans la voiture, je me suis posé la question et je l’ai détesté autant d’avoir réussi à saper ma confiance en moi autant que je me suis détestée de l’avoir autorisé à le faire. Je n’ai pas tiré le moindre plaisir dans la tristesse dans son regard, savamment dissimulé derrière un sourire hypocrite puisque Sarah était dans la pièce, mais au moins la certitude qu’une partie de lui était arrachée à l’idée de me voir monter dans la voiture de son frère.

Non, ce n’était pas trop. Parce que Zach a louché sur mes lèvres toute la soirée et que, le comprenant rapidement, j’ai joué de mes atouts. Je me les suis mordues de façon presque imperceptible, mais je l’ai assez allumé pour que, en me déposant, il a insisté pour me raccompagner jusqu’à la porte. Bien sûr, c’est cruel et je me suis promis de ne pas jouer avec le jeune homme trop longtemps. Juste ce qu’il faut pour arriver à mes fins : rendre son frère fou. Tant qu’il garde son cœur à l’abri, il me le pardonnera. Qu’est-ce que c’est qu’un baiser finalement ? Rien du tout, Amos lui-même l’a répété lors de notre escapade à Brisbane et celui de Zach, je m’y attendais. Il m’a attrapé la main avant que je ne la pose sur la poignée pour rentrer à l’intérieur, et il m’a tirée doucement vers lui avant de poser ses lèvres sur les miennes. Il n’a pas été oppressant ou trop audacieux : il m’a embrassé avec douceur. Rien qui ne me rappelle mes mauvaises aventures. Mais rien qui me rappelle le brasier qui a brûlé dans mon estomac quand Amos a posé ses lèvres sur les miennes. Zach, il n’a même pas produit la moindre étincelle, et le sourire que j’ai esquissé lorsque nos bouches se sont séparées étaient de composition. J’espère que Amos nous a vu. Je compte sinon sur Zach pour le lui dire, ou le dire à son épouse qui le lui partagera. « J’ai passé une bonne soirée. » Il s’éloigne finalement et, moi, j’ouvre la porte pour me diriger vers la cuisine pour y prendre un verre d’eau. Amos s’y trouve et, de là où il est, il avait une place au premier rang pour le spectacle auquel je me suis adonnée avec son cadet. Bien. Je lui adresse un sourire, avant d’attraper un verre d’eau et d’ouvrir le robinet pour me servir, ne déviant pas de mon plan initial même si je suis incapable de me concentrer puisque je me demande ce qu’il ressent, ce qu’il pense de ce qu’il a vu. « Il est tard, je pensais que tout le monde dormirait. » Non, j’espérais qu’il ait veillé pour attendre mon retour. Finalement, je me tourne vers lui, je croise son regard pour la première fois depuis mon retour et, provocatrice, j’ajoute. « Des insomnies ? »


Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Amos Taylor

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 6 Mar 2022 - 22:50

All the things we could have been - Chapter #5
@Raelyn BlackwellTag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867  & Amos Taylor  - Univers alternatif - 2007, 29 ans

Zach est un gentil garçon, mais c’est un coureur de jupons qui n’a aucune envie de se caser. Sa notion de stabilité est vague et, somme toute, très personnelle. Dès lors, quoique ma remarque à ma fille normalement destinée à Raelyn, puisse sembler amère, elle n’en reste pas moins vrai. Il ne s’agit pas uniquement du fruit de cette possessivité - je la distingue encore de la jalousie - parce que durant un week-end, j’ai récolté l’affection de Rae comme si j’étais le seul à la mériter. Ai-je néanmoins le droit de lui communiquer le fond de ma pensée ?  Maintenant que nous sommes seuls - j’ai envoyé ma gamine chercher de quoi jouer à plusieurs, puis-je me permettre un commentaire outrageusement sincère comme un “n’y va pas ?” ? Je n’en sais trop rien. Je suis perdu dans un tumulte d’émotions. Elle brouille les ondes de ma raison. Je ne sais plus ce qui est acceptable ou pendable entre Rae et moi. Je ne distingue plus non plus ce qui m’a tant dérangé dans cette entente cordiale - presque trop - entre mon épouse et ma protégée. J’aurais dû l’espérer. Or, elle m’a agacée. «Je crois pas que tu aies besoin d’elle pour être surprenante. Si ? » Elles sont diamétralement opposées. Chercher à les lier d’une quelconque façon est piégé un singe à lunettes en lui demander de faire entrer un rond dans un carré. Je le répète, ça ne me plaît pas, même si je fais mine du contraire. «Remarque, c’est mieux comme ça. Ce sera plus facile pour tout le monde comme ça.» Je ne crains pas que Raelyn balance mon écart plutôt sage - ou presque - mais qui revêtira les couleurs de la trahison au regard de Sarah. Ai-je simplement besoin de cloisonner ces deux femmes à cause de cette place particulière qu’elle détienne dans mon coeur, pour des raisons différentes, dont certaines que je ne jugerais pas convenables.  Egaré dans mes pensées - j’ai perdu mon fil d’Ariane - je jette à la volée, sans même y réfléchir, que d’après moi, Rae fait une erreur. C’est une bourde phénoménale de se pendre au bras de Zach. «Même si tu le trouves charmant. Si tu as envie de t’amuser…» Autrement dit, si j’ai été un jeu durant ces deux jours passés ensemble. «Tu peux le faire en étant autre chose qu’un objet qu’on exhibe. » Moi, je ne l’ai pas fait. J’ai eu assez de respect pour elle pour ne pas la diminuer au rang de maîtresse. Je n’ai pas cédé faute à la douleur d’une caresse audacieuse et parce que je n’ai rien à lui offrir. Zach n’a pas davantage de cadeaux à déposer sur une table destinée à les collecter. Alors, je rage. «Je n’ai pas souvenir d’avoir dit que c’était une erreur, mais d’avoir dit que ce n’était pas bien pour toutes les raisons que tu connais.» Cette fois, j’ai chuchoté en lançant un regard vers l’escalier pour m’assurer que ni ma fille ni Sarah ne les descendait. «Si tu as envie d’en reparler, je ne suis pas fermé à l’idée. C’est toi qui en as fait un tabou le lendemain.» De bonne foi, j’ajouterais que ça m’arrangerait bien, mais je me suis abstenu. Ce n’est pas le moment idéal pour converser autour de cette incartade. De toute façon, l’aurais-je souhaité que nous sommes interrompus et ce n’est pas plus mal. Rae, pour Dieu sait quelle motivation, nous quitte, ma fille et moi et je prie pour ne pas l’avoir piqué à vif. J’aspire à ce qu’il s’agisse de l’un de ses jeux pour me tester. Tester quoi ? Je n’en sais trop rien, à moins que je ne veuille tout simplement pas ouvrir les yeux : mes œillères sont confortables. Elles l’auront été jusqu’à ce que chacun soit dans son lit et que je me retrouve seul au salon. J’ai bu un verre en espérant démêler la pelote de laine de mes sentiments : ça n’a pas fonctionné. J’ai, en travers de la gorge, un “truc” que je suis convaincu que j’aurais dû dire. Dès lors, je grimpe à l’étage et je cède à cette pulsion. Bien sûr, j’ai frappé à la porte de la chambre de notre invitée, mais je n’ai pas attendu qu’elle m’invite à l’ouvrir en partie pour lui chuchoter, dans l'entrebâillement. «N’y va pas. J’ai pas envie que tu y ailles.» avant de refermer sans demander mon reste. Ce n’était pas une question, mais une confidence.

***

L’interrogation, elle est arrivée bien plus tard. Tandis que Rae, à la façon d’une jeune adolescente, descend les escaliers sous les œillades émerveillées de ma famille, alors qu’elle récolte compliments sur louanges, l’insolente en appel à mon avis. Sans blague. Je n’avais pas daigné lever les yeux dans sa direction jusque là. Je n’avais pas envie de la détailler et de constater que “oui, c’est une femme” et que “c’est vrai, qu’elle est belle, tellement belle.” Beaucoup trop dans cette tenue à mon sens. Elle est trop près de ses formes qui l’avantage puisqu’elle s’est remplumée. «Je pense que le rouge à lèvres, c’était pas nécessaire. ça doit être la couleur.» Expression même de ma jalousie. Elle a choisi - piqué - le même que durant ce week-end à la différence qu’il a dû lui être prêté par Sarah ce soit. «Mais, sinon, c’est bien. Comme je lui ai confié que tu n’osais pas l’aborder, il appréciera tous tes efforts.» Peut-être même qu’il en déduira des messages qui me rendent déjà malade. Quelle soirée vais-je passer maintenant qu’elle a passé la porte sans que je ne lui souhaite la sienne parfaite ? Je vais tourner en rond, mais seulement dans ma tête, je dois faire semblant que tout va bien. Je crois qu’au terme d’une heure de doutes, de questions, de craintes et de frustration, je me suis jeté sur ma femme, là, sur le canapé. Elle s’est renfrogné, préférant le confort de son lit et j’ai pesté intérieurement. J’avais besoin de quelque chose de plus sauvage, quelque chose qui, à terme, ne collerait pas le désir à Sarah de rester là, dans son lit, alanguie, contre moi, jusqu’à ce qu’elle s’endorme à poings fermés. Moi, je me suis rhabillé sans me doucher. Je ne voudrais réveiller personne alors que je m’apprête à jouer les sentinelles ou les vieilles femmes qui s’ennuient tant qu’elles espionnent les allées et venues de leur voisin depuis leur rideau. Sauf que ce n’est pas un voisin dont j’épie le retour : c’est une femme libre, libre d’être passé à autre chose puisqu’effectivement nous ne nous appartenons pas. Mais, dans ce cas, pourquoi un diablotin sur mon épaule me souffle le contraire ? Pourquoi personne n’arrive à le résonner ?
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Raelyn Blackwell

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 6 Mar 2022 - 20:18

All the things we could have been - Chapter #5
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867 - Univers alternatif - 2007, 20 ans

« Pour ça, il faudrait que tonton Zach ait envie de se marier… » Amos est mal à l’aise et je le vois sans mal. L’échange avec sa fille est touchant et, pour un œil extérieur, il ne serait rien de plus qu’un père qui houspille son enfant, mais je sais que j’ai piqué le militaire. Sofia joue dans mon camp sans même le réaliser puisque je n’ai rien à dire : la gamine met de l’huile sur le feu pour moi et sans même en avoir conscience. Moi, je me contente de ne pas lâcher Amos des yeux pendant tout l’échange, mes bras croisés et mes coudes posés sur la table ainsi qu’un mince sourire qui flotte sur mes lèvres. Il le sait, au fond, qu’il n’a rien à me dire. Je vis sous le même toit que lui et son épouse, je suis forcée de les observer ensemble tous les jours que dieu fait et, si j’avais réellement envie de vivre ça avec quelqu’un d’autre, je serais dans mon droit en acceptant l’appel du pied de son frère. Je ne lui dois absolument rien puisqu’il est marié à une autre et que, pour elle, il n’a rien fait de plus que me tenir dans ses bras et me dispenser quelques baisers innocents. Cela suffirait à dévaster Sarah si d’aventure elle l’apprenait. Pourtant, je n’ai rien dit parce que je vois sur le long terme. Je veux le rendre fou de moi, je n’aspire pas à le déchirer pour si peu. « Allez, grimpe chercher un jeu auquel on peut jouer à toi avant que ta mère descende et t’envoie au lit. » En silence, j’observe la gamine disparaître avant de reporter mon regard sur Amos. Nous sommes seuls, peut-être pas pour longtemps, mais nous sommes seuls et je me demande ce qu’il a à me dire et s’il osera le faire. « Du shopping, entre copines, avec ma femme… Qui aurait cru que vous deviendriez de si bonnes copines. » - « Les gens finissent toujours par vous surprendre, c’est pas ce qu’on dit ? » Mon sourire reste fermement accroché sur mes lèvres et je m’exprime avec aplomb. L’objectif ? Le rendre fou. « Maintenant que je peux parler, tu fais une erreur. Grossière. Mais, ne t'inquiète pas, tu pourrais toujours m’appeler si ça devenait trop pour toi. » - « Je croyais que c’était ce qu’il s’est passé à Brisbane, l’erreur ? » Il m’a repoussée. Il m’a tenue dans ses bras ensuite mais il m’a repoussée et, depuis, il n’en a plus reparlé et évite le moindre contact physique entre nous, le moindre effleurement. « Je suis une grande fille. » Alors que j’entends déjà les pas de Sofia dans l’escalier, je me lève et je fais le tour de la table. « Et tu as entendu Sarah, non ? Zach a l’air d’être le garçon parfait. » Je sais que la rousse a exagéré pour vendre son poulain coûte que coûte. Je m’en moque puisqu’il ne m’intéresse pas réellement. « Tu joues plus avec nous ? » Je secoue la tête face à une Sofia qui revient vers nous, déçue que je m’éclipse. « Tu as entendu ta mère. J’ai une journée chargée demain. » J’adresse un sourire chaleureux à la gamine, un autre à son père, et je dépose ma main sur l’épaule du militaire. Le contact est bref, il ne dure qu’une poignée de secondes avant que je m’éclipse, que je me retire dans ma chambre en savourant cette certitude que l’idée que je vois quelqu’un d’autre le dérange profondément.

***

« Cette robe est magnifique, elle te va à merveille Raelyn. » Sarah me gratifie d’un grand sourire et, moi, je lui en renvoie un parfaitement hypocrite en finissant de descendre les marches. Je me suis préparée avec minutie. J’ai enfilé la robe noire moulante en velours et j’ai mis du rouge sur mes lèvres mais les apparences sont trompeuses : je ne l’ai pas fait pour Zach. Je l’ai fait en espérant que Amos soit au salon et qu’il m’aperçoive avant que je parte, et il est là. Il fait de son mieux pour donner le change, mais je sais qu’il doit bouillir de l’intérieur. « Merci Sarah. Qu’est ce que tu en penses, Amos ? » Sa fille est déjà couchée mais je suis certaine que Sofia, elle, ne tarirait pas d’éloge sur mon allure. « Je vais y aller. Il est dehors, je ne vais pas le faire attendre. » Je leur tourne le dos, satisfaite de mon petit effet.
 
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Amos Taylor

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 6 Mar 2022 - 19:12

All the things we could have been - Chapter #5
@Raelyn BlackwellTag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867  & Amos Taylor  - Univers alternatif - 2007, 29 ans

Raelyn qui remercie Sarah. Je crois rêver. Jusqu’à preuve du contraire, ma protégée ne semblait pas la porter dans son coeur. Dès lors que l’occasion lui était donnée de m’arracher quelques confidences peu flatteuses sur ma femme ou d’avouer elle-même son propre ressenti sur mon épouse, elle ne s’est pas encombrée de pareilles manières. Le monde tourne à l’envers ce soir. J’y ai songé lorsqu’il a été question d’un rencard entre Zach et Raelyn et il se confirme maintenant que cette dernière a accepté. Je lui lance une pique, malgré moi, une de celle que Sarah ne peut réellement comprendre. Souligner les efforts vestimentaires ou de maquillage de ma complice de mensonge est une référence à ce qu’elle a peint ses lèvres d’un rouge carmin durant ce week-end que nous avons partagé dans le plus grand des secrets. Ce n’était pas une invitation à titiller la colère qui me chatouille les tripes. «Oh, je n’y manquerai pas. Je commencerai par ça… histoire que ça soit crédible.» Mon sourire sonne faux. Il y a un mauvais contact entre la grimace et la lumière qui brille dans le fond de mes yeux. Je suis lassé de ce cinéma d’ailleurs. Ma femme qui s’extasie. Rae qui lance les règles d’une partie dont je ne comprends même pas les règles. Je suis agacé et, à quiconque m’interrogerait, je répondrais que je déteste être pris pour l’imbécile que l’ont manipule, ce que ces deux femmes ont fait ce soir. En réalité, je n’aime pas l’éventualité que Zach ait réellement séduite ma protégée ou qu’il y parvienne. Je me figure un monde où ils seraient en couple et mon coeur bat tambour de contrariété, de possessivité, d’émotions que je n’ai le droit ni de définir, ni de ressentir, ni de nommer, mais qui sont là. Elles me poussent à quitter la table un rien prématurément - je mangerai un yaourt plus tard si j’ai faim -  et j’entraîne ma fillette et son appétit d’oiseau dans la pièce à côté. Nous jouons à des jeux de société et, dans la plupart des cas, elle gagne parce que je l’ai décidé ou parce que j’ai perdu le fil de la partie à tendre une oreille de chou jusqu’à la cuisine. Que se disent-elles, ces deux fausses copines qui illumineraient tout un quartier pendant les fêtes de Noël avec l’énergie de l’hypocrisie ? Quand Raelyn nous rejoint au salon, ai-je le droit de demander ? Si je fais semblant de rien, est-ce que ça serait suspect ? Je ne sais comment m’y prendre pour en apprendre davantage et apaiser ma curiosité, délier le vrai du faux, surtout. «Fais comme chez toi.» d’une froideur incomparable à laquelle elle n’a jamais goûté fera pour l’instant l’affaire. Je trouverai mieux, plus tard, sauf que Sofia me coupe l’herbe sous le pied. «Tu vas ressembler à une princesse quand maman t’aura emmenée acheter une robe. Et, je suis sûre que Zach va s’habiller comme un prince.» Sofia n’a rien besoin d’ajouter. Je vois très bien où elle veut en venir et je respire profondément, par le ventre, comme on nous l’apprend à l’armée la première fois que nous sommes confrontés à une mine chargée. Se concentrer, garder son sang-froid, respirer avec le diaphragme, ne pas se laisser submerger par un émoi. C’était si facile à l’époque. Pourquoi est-ce qu’aujourd’hui, j’ai envie de crier : “Non, il n’est pas charmant. Il n’y a pas de prince ou de princesse dans la vraie vie. Il n’y a que des étrangers qui apprennent à vivre ensemble et le plus souvent, ça se passe mal, à moins d’avoir un gosse ou que l’un ou l’autre ait les couilles de se barrer”. Je ne peux pas cependant. Je n’ai pas à traumatiser ma fille. « Pour ça, il faudrait que tonton Zach ait envie de se marier…» «Evidemment, c’est un vrai prince charmant. Il est parfait tonton Zach.» « Vraiment ? Et moi dans tout ça, je deviens quoi, canaille ? » J’ai attrapé ma gosse par la taille et je l’ai chatouillée. « Je pensais que c’était moi ton prince charmant. Il va falloir choisir jeune fille.» Elle m’a embrassé sur la joue et s’est corrigée. Elle affirmé que j’étais bel et bien son héros, un père fabuleux et ainsi a-t-elle glissé un peu d’onguent sur mon coeur douloureux. «Allez, grimpe chercher un jeu auquel on peut jouer à toi avant que ta mère descende et t’envoie au lit.» Sofia ne s’est pas fait prier et, moi, seul avec Raelyn, j’ai ajouté d’un ton nombre en rangeant les cartes précédentes dans leur boitier. « Du shopping, entre copines, avec MA femme… Qui aurait cru que vous deviendriez de si bonnes copines.» Mon ton pue l’ironie et ce n’est rien par rapport à la couleur de la suite. « Maintenant que je peux parler, tu fais une erreur. Grossière. Mais, ne t'inquiète pas, tu pourrais toujours m’appeler si ça devenait trop pour toi. » ai-je conclu en lui tapotant l’épaule, un air compatissant et frustré au coin des lèvres.  
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Raelyn Blackwell

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 6 Mar 2022 - 17:31

All the things we could have been - Chapter #5
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867 - Univers alternatif - 2007, 20 ans

« Je crois aussi que ça peut te faire du bien te changer les idées. Et puis, ça ne t’engage à rien. Si ça ne se passe pas bien, il est intelligent, il pourra le comprendre. D’après moi, tu prends la bonne décision. Pas vrai Amos ? » Pas vrai Amos ? répètent mes yeux braqués dans sa direction et mon sourire insolent ? Il est piégé : face à Sarah, il ne peut dire ce qu’il ressent mais je la sens, sa jalousie. Et plutôt que de me dissuader d’aller plus loin, elle ne fait que me donner des ailes. Elle me pousse à en rajouter, à préciser que Zach est mignon et à tout faire pour avoir l’air réellement ravie que son frère cadet s’intéresse à moi de la sorte. « Si tout le monde a l’air d’accord, je lui en toucherai un mot, oui. » - « Merci beaucoup. » Je détache chacune des mes syllabes sans le quitter des yeux.

Certainement trop heureuse d’avoir l'impression que je m'intéresse à un autre Taylor que son époux, Sarah ne semble rien remarquer de la tension entre le militaire et moi. Ou bien préfère-t-elle se mentir, et faire comme si elle n’existait pas. Dans un cas comme dans l’autre, cela confère à la situation un aspect amusant, presque grotesque. « Demain matin. Tu devrais lui en toucher un mot demain matin. Rae et moi, on pourra en profiter pour faire un peu de shopping ensemble, qu’on te trouve quelque chose de neuf qui t’ira à merveilles. » Je hoche la tête avec vigueur, comme enchantée à l’idée. « Sans faute. J’ajouterai même tous les efforts que tu feras pour lui plaire encore plus. » - « Tu pourras ajouter que je n’osais pas l’aborder moi même. » Je m’amuse comme une folle. Amos, visiblement moins puisqu’il quitte rapidement la table pour jouer avec sa fille. Sarah quant à elle me tient encore la jambe une bonne dizaine de minutes - elle parle de lui et des boutiques dans lesquelles elle m’emmènera et je n’écoute que d’une oreille - avant de quitter la table pour monter prendre sa douche. Moi, je m’approche du père et de la fille, avant de m’installer avec eux autour de la table basse. « Je peux me joindre à vous ? » Il ne pourra pas dire non, pas sans se démasquer. Surtout pas alors que Sofia semble si enthousiaste. « Tu vas ressembler à une princesse quand maman t’aura emmenée acheter une robe. » Mes lèvres s’étirent en un immense sourire, et je laisse la petite fille continuer. « Et je suis sûre que Zach va s’habiller comme un prince. Papa, Raelyn deviendra ma tante si elle se marie avec tonton Zach ? » La gamine joue à ce jeu encore mieux que moi, si bien que je tourne la tête en direction du brun en battant innocemment des cils.  


Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Amos Taylor

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 6 Mar 2022 - 15:40

All the things we could have been - Chapter #5
@Raelyn BlackwellTag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867  & Amos Taylor  - Univers alternatif - 2007, 29 ans

En mon for intérieur, je jubile. Mon cœur danse une samba aussi endiablée que dans ce lounge puisque Rae n’a pas aimé être la prochaine distraction de mon petit frère. Il est travailleur et courageux ? Façon de voir. Il est charmant et drôle ? Question d’approche. Qu’il est sain pour toute femme d’être dans son viseur alors qu’il est réputé pour être un tombeur ? Nul n’oserait prétendre l’inverse. Dès lors, comment ose-t-elle, Sarah, envoyer Raelyn dans ce guêpier ? A-t-elle peur de cette jeune femme au point d’être prête à tout pour l’éloigner, non pas de notre foyer, mais de moi ? Que voit-elle entre nous ? Remarque-t-elle ces œillades qui, selon son propriétaire, est chargée de culpabilité, de curiosité, de désir ou d’en apprendre plus ? En est-elle plus consciente que moi ? Pourquoi est-ce que je me sens autant testé par l’une que par l’autre durant cette conversation ? Pourquoi ai-je l’impression qu’aucune de mes réponses n’est vouée à être “la bonne”, “correcte” ou “acceptable” ? Un conflit me pend au nez. J’ignore simplement avec laquelle, entre mon épouse et ma protégée, elle éclatera. Je me prépare donc au pire en me défendant comme je peux, avec mes armes, en essayant d’éviter la tempête au profit d’un vent ne frôlant pas plus des 50 km/h. « Mignon ? » s’exclame Sarah, prête à en rajouter des tonnes : je le sens à plein nez. « Si ce n’était que ça. C’est une véritable gentleman. Il a été bien élevé, comme tous ses frères d’ailleurs. » Elle a posé un baiser à la commissure de mes lèvres et il s’en fallut de peu pour que je m’écarte par réflexe tant elle m’agace. Elle ne vend qu’une partie de la vérité. Elle n’est pas honnête, voire malsaine et je suis dans l’incapacité de réagir. Aucun mot ne pourrait expliquer ma frustration. Le dictionnaire est trop pauvre et il s’amenuit plus encore lorsque mes pirouettes de Tartuffe se retournent contre moi. Je me suis cru malin en renvoyant la balle à son destinateur, quel qu’il soit, mais Raelyn est tenace. Rae a vraisemblablement une idée en tête ou, pire, elle a tiré une croix sur moi et cette éventualité me déchire un morceau du coeur… (de mon ego ?). Elle attise en moi une forme de colère incontrôlable. « Je crois aussi que ça peut te faire du bien te changer les idées. Et puis, ça ne t’engage à rien. Si ça ne se passe pas bien, il est intelligent, il pourra le comprendre. D’après moi, tu prends la bonne décision. Pas vrai Amos ? » J’ai marmonné un “oui” qui, pour paraître authentique, me réclame une force mentale inouïe. J’en ai béni mes entraînements à l’armée. «Si tout le monde a l’air d’accord, je lui en toucherai un mot, oui.» ai-je capitulé en déposant mes couverts dans mon assiette. J’ai l’appétit coupé et, non contente de m’avoir gâché la soirée - une part de moi jure qu’elles en sont toutes les deux conscientes - Sarah alourdit la charge sur mes épaules.« Demain matin. Tu devrais lui en toucher un mot demain matin. Rae et moi, on pourra en profiter pour faire un peu de shopping ensemble, qu’on te trouve quelque chose de neuf qui t’ira à merveilles. » Pour peu, j’aurais ri. Elles sont si différentes, ces deux femmes. Les envisager se promener dans des boutiques fondamentalement différentes et discuter leur goût m’amusent et un sourire amusé, mais amère, rehausse mes lèvres. «Sans faute. J’ajouterai même tous les efforts que tu feras pour lui plaire encore plus.» Je me suis levé, rangé mon assiette et consort dans le lave-vaisselle, autorisé à ma fille de quitter la table et me suis lancé dans un jeu de société avec ma gamine. Elle, elle est toujours sincère. Pour elle, je suis l’homme le plus important qui soit. Pour elle, je suis plus qu’un substitut, un substitut tout à fait remplaçable par le petit frère. J’ai joué avec ma gosse jusqu’à ce que Sarah monte se doucher. Plus tard, elle décidera qu’il est l’heure pour Sofia d’aller au lit. Moi, si je ne monterai pas de suite, je veillerai, maintenant comme plus tard, à ignorer savamment Raelyn. Quant à Sarah, elle ne perd rien pour attendre : je suis colère… mais peut-être - assurément - à tort.  
Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 YV4dgvCSujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)
Raelyn Blackwell

Réponses: 13
Vues: 656

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptySujet: All the things we could have been (Amelyn UA Chapter #5)    Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 EmptyDim 6 Mar 2022 - 14:06

All the things we could have been - Chapter #5
Raelyn Blackwell & @Amos Taylor Tag 5 sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 8 873483867 - Univers alternatif - 2007, 20 ans

« Oui ! Il a demandé si tu voyais quelqu’un, mais parce qu’il ne voit personne et qu’il s’ennuie.  Donc, si tu t’ennuies, ce qui n’est pas impossible à ton âge, pourquoi pas. C’est à toi de voir, pas à nous. » -  « Parce qu’il s'ennuie ? Je suis pas une distraction. » La phrase, c’est à Amos qu’elle est destinée, plus qu’à ce pauvre Zach qui, fondamentalement, ne m’a jamais importunée d’une quelconque façon. Lorsque nous échangeons quelques mots à la ferme, il est toujours courtois quoi qu’un tantinet séducteur. Non, le benjamin ne me dérange pas, mais ce n’est pas sur lui mais bien sur l'aîné de la fratrie que j’ai jeté mon dévolu. C’est le militaire qui m’a séduite, c’est à nos baisers que je repense souvent, lorsqu’il détourne le regard parce qu’il réalise que je le surprend à m’observer, lorsque je suis seule avec lui et même parfois lorsque Sarah est dans la même pièce que nous. Je me demande s’il arrive à la regarder dans les yeux sans penser à cette nuit et se sentir mal. Je me demande s’il peut s’empêcher de comparer leurs baisers aux nôtres, le goût de ses lèvres aux miennes.  « Il est mignon, cela dit. » C’est vrai. Prétendre qu’il est désagréable à regarder serait insultant. Sauf que si je le relève, ce n’est pas tant parce que je l’ai remarqué et que le jeune homme m’intéresse, mais pour piquer Amos. Je veux lire dans ses yeux qu’il ne veut pas que je le fasse, que je m’approche de son frère. Je veux le pousser à bout, à m’interdire de voir Zach où à s’y opposer.

« Peut-être, mais on peut leur donner un petit coup de pouce. Pourquoi tu n’en toucherais pas un mot à Zach ? » Et bien oui Amos, pourquoi tu n’en toucherais pas un mot à Zach ? J’appuie la question de Sarah d’un sourire espiègle et un tantinet suffisant en direction de son mari. « Peut-être parce que c’est pas à nous de décider. Tu en penses quoi, toi, Raelyn ? Tu veux que je lui en touche un mot ? » Il redistribue les cartes, il retourne la situation sauf qu’il ne sait pas de quoi je suis capable. Il ne sait pas que, pour attiser sa jalousie, je suis prête à accepter de dîner en compagnie de son frère sans même hésiter l’espace d’une seconde : je suis une joueuse. « C’est flatteur, qu’il s’intéresse à moi. » J’adresse un sourire à Sarah, qui me répond instantanément, certainement trop fière d’avoir à ses yeux réussi à manoeuvrer subtilement pour m'emmener exactement où elle veut que je sois : loin d’Amos. Sombre idiote de dévote. « Et ça ne peut pas me faire de mal. » Je hausse les épaules, avant de planter mon regard dans celui d’Amos.  « Tu peux lui faire passer le message, Amos ? Lui dire qu’il peut me proposer une date et que ce sera avec plaisir ? » Je ramasse une mèche de cheveux que je ramène en arrière avant de piquer ma pomme de terre avec ma fourchette et de la mâcher, un air satisfait sur le visage.


Revenir en haut 
Page 8 sur 18Aller à la page : Précédent  1 ... 5 ... 7, 8, 9 ... 13 ... 18  Suivant
Sauter vers: