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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyMer 19 Sep 2018 - 13:08
Throwback - First session.

Ce sont les épreuves qui nous révèlent. Elles nous mettent au défi de nous dépasser et de nous voir dans notre propre réalité..
{#}Sanie{/#}
Cela faisait bizarre à Leah de se retrouver ici. Déjà pour toutes les raisons citées précédemment. Et puis, revoir quelqu’un de sa jeunesse dans un contexte comme celui-ci,  ça faisait toujours étrange. D’autant plus qu’elle n’aurait jamais imaginé le Stephen d’avant faire un métier comme celui-ci. Pas qu’il était idiot, loin de là. Mais elle l’aurait plus imaginé comme responsable dans une quelconque société. Il avait un caractère très calme, depuis toujours, ce qui le démarquait du groupe d’amis qu’il fréquentait, et dont Logan faisait partie. Calme, mais pas le dernier à déconner cependant. Elle le revoyait encore plaisanter et rire aux éclats avec son frère. Le Stephen qu’elle avait en face d’elle aujourd’hui semblait être à des années lumières de son alter ego du passé. Il avait les traits tirés, des cernes énormes qui résultaient probablement d’un manque de sommeil qui traînait en longueur. Il avait perdu son regard rieur, comme si la flamme au fond de ses yeux s’était éteinte. Merde, qu’est-ce qui lui était arrivé ? La vie de Stephen n’était pas vraiment au centre de ses conversations avec son frère, et il ne lui avait rien dit lorsqu’il avait pris ce rendez-vous pour elle. A vrai dire, elle n’avait plus vraiment pensé à lui depuis toutes ces années. En tout cas, il avait bien réussi, en apparence en tout cas. Bien mieux qu’elle. Elle ne se l’avouait pas à elle-même, mais en vieillissant, elle commençait à se demander si elle avait pris les bonnes décisions dans sa vie, notamment concernant son avenir professionnel. Elle était encore jeune, être barmaid c’était encore la classe à son âge. Certaines personnes de son entourage l’enviait de vivre cette vie, sans prise de tête, à pouvoir faire la fête quand elle en avait envie… Et de rencontrer autant de monde. Ils avaient l’air d’être saoulés de ces horaires de bureaux, d’être enfermés dans une routine. Et pourtant, ils avançaient dans leur carrière eux. Elle aurait l’air de quoi elle, à 45 piges, toujours entrain de servir des bières sous une musique assourdissante, à entrer en compétition avec les petites jeunes qui arriveraient et qui finiraient un jour ou l’autre par la remplacer. Oui elle dressait un tableau plutôt sinistre d’elle-même dans vingt ans. Ce qui la faisait pas mal réfléchir, et lui donnait de plus en plus envie de se réorienter. Mais bon, la question restait encore de savoir dans quoi. Elle était plutôt futée, et savait s’adapter facilement. Mais reprendre des études à son âge était proscrit, elle arrivait à peine à s’en sortir en bossant comme une dingue. Et il était hors de question de s’en remettre à sa famille, elle avait beaucoup trop de fierté pour faire ça. Du coup, elle avait l’impression d’être dans une impasse. D’un autre côté, ce boulot était ce qui lui avait permis de garder la tête hors de l’eau lorsqu’elle était avec Camden, de ne pas sombrer complètement. Elle y était tout de même très attachée. Puis c’était un peu sa carte de visite maintenant : Leah, la barmaid fêtarde. C’était plutôt réducteur, mais bon.

« Je suis pas d'humeur Leah, et je suis à peu près sur que si tes fesses ne se retrouvent pas de l'autre côté de cette porte ton frère t'y ramènera de gré ou de force alors autant ne pas perdre de temps. » Fut la réponse qu’elle se prit suite à la remarque plutôt désobligeante qu’elle avait lancée dès les premières secondes. Ok, ça c’était envoyé. Il lui avait dit ça sur un ton tout à fait neutre, presque sans émotion dans la voix. Sérieux, il avait du lui arriver quelque chose, ça n’était pas possible autrement. Même si les gens changent avec les années, ils ne changeaient tout de même pas à ce point là. On aurait dis qu’il portait un poids sur ses épaules. Si on ajoutait à ça son air un peu hagard, comme si il avait constamment l’esprit ailleurs, ainsi que son visage fatigué… On aurait facilement pu lui donner quelques années de plus. Ceci étant dit, ses propos étaient parfaitement fondés. La jeune femme pouvait très nettement visualiser son frère venir jusqu’au cabinet et la forcer à faire cette séance. Il était très grand et très musclé. Elle ne faisait clairement pas le poids contre lui. Elle haussa les épaules et entra dans la pièce, tout en  maugréant dans ses dents quelque chose à propos de ses fesses et qu’elle pouvait encore bien décider d’où elle les posait.

Elle observa la pièce qui l’entourait. Celle-ci était décorée avec goût, tout de même plus sobrement que ne l’était la salle d’attente. On sentait clairement le professionnalisme de Stephen. Son regard s’attarda sur certaines photos au mur, représentant parfois des paysages encadrés, parfois des structures de colonne vertébrale. Toute concentrée qu’elle était à regarder autour d’elle, elle trébucha sur un rebord de tapis qui gondolait légèrement, et s’envoya valser lourdement contre le bureau de Stephen. Emportée par son élan, elle fit tomber un des cadres qui trônaient face cachée sur le bureau. Fort heureusement, il ne s’était pas brisé, sinon elle s’en serait voulu à mourir.

« Je suis désolée. Toujours aussi maladroite. » Lui dit-elle en grimaçant légèrement. Elle avait essayé de se rattraper instinctivement avec son bras encore blessé, alors qu’il était supposé rester immobile. Maintenant elle ressentait des lancements tout le long, comme une décharge. Elle tenta cependant de camoufler sa douleur, s’abaissant pour ramasser le cadre. Tout en le reposant délicatement à sa place, elle aperçu la photo d’une très belle jeune femme. Elle jeta un coup d’œil à Stephen, mais se garda bien de lui poser la moindre question. Elle ignorait qui était cette femme, mais son intuition lui soufflait qu’elle devait y être pour quelque chose concernant l’état pitoyable du jeune homme. Tout comme elle lui soufflait qu’aborder le sujet n’était pas une très bonne idée. En général, elle partait du principe que si les gens avaient besoin ou envie de parler, ils le faisaient. Et Stephen avait plutôt l’air fermé comme un huître en cet instant précis. Elle ressenti tout de même un certain malaise, et entreprit de le dissiper.
« Bon, maintenant que je suis là… Tu peux faire fonctionner ta magie. Mais je suis presque sûre que ça ne servira à rien, le vieux dinosaure de l’hôpital n’est parvenu à rien avec ça. » dit-elle en désignant son poignet. Elle espérait tout de même qu’elle se trompait, car elle voulait reprendre le travail au plus vite.
Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyMar 18 Sep 2018 - 22:55


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul




The last song I'm wasting on you.
Je crois que le plus surprenant c'était de constater qu'il ne s'énervait pas. J'en fus le premier étonné, je m'attendais à ce qu'il me fasse une scène. A ce qu'il balance tout dans la chambre. A ce qu'il réagisse en fait. Et c'est là que je compris que je l'avais blessé. Je l'écoutai prononcer ces mots, comme l'âme en peine qu'il devait probablement être en cet instant. Et je me sens peiné, qu'il se sente comme ça. Je voulais juste lui faire comprendre que ce n'était pas une façon correcte d'agir, tout simplement. Je ne voulais aucunement le blesser ou qu'il se sente rejeté. A aucun moment.
« Hadès je sais que tu m'aimes... C'est juste... T'es pas obligé d'être toujours si agressif et blessant.» Ses derniers mots m'avaient piqué à vif alors je préférai ne rien ajouter là-dessus. Parce que de base, je m'étais habitué à l'idée d'avoir une vie entière sans être aimé. Alors je n'avais aucune idée de la façon dont je voulais qu'on m'aime. Mais j'avais l'impression qu'il n'écoutait pas mes mots. Il ne me regardait même pas.
Lorsqu'il prononça ses mots suivants, je voyais bien que derrière son air vide et froid il était blessé. Et ce n'était pas ce que j'avais voulu. Vraiment pas. J'avais juste voulu lui apprendre une règle de bienséance, surtout sur mon lieu de travail.
«Hadès, tu... Pourquoi tu prends tout aussi à coeur ? Je n'ai jamais dis que ta façon de m'aimer était un problème.» Mais je savais qu'encore une fois il ne m'écoutait pas, il était comme vide. D'ailleurs je ne cherchais même pas à l'empêcher de partir. Il avait besoin de fumer là, et je le savais. Je commençai doucement à le connaître. Et comme la porte était ouverte, Lucas choisit ce moment pour faire son entrée.
« Ca va, Paul? » Je levai les yeux vers lui. « Il ne me fait pas de mal, Lucas. Il est... Il est comme ça. Il essayait de me protéger. Même si c'était maladroit. Ne le juge pas trop durement, d'accord?» Mon interne me fit un sourire soulagé. « Je suis heureux pour toi, Paul tu sais.» Je ne répondis rien, à part. « Retire moi ça s'il te plait.» L'interne s'approche de moi pour me retirer ma perfusion qui de toute façon était vide. Ca faisait bien assez de temps qu'Hadès était partit, et je devais le rejoindre. Je me levai donc et sortis du box, puis de l'hôpital. Je ne mis pas longtemps à le trouver, et je me rendis discrètement derrière lui, puisqu'il était de dos. Je refusais qu'il m'entende arriver. Une fois à son niveau, je glissa mes deux bras autour de ses hanches, venant coller mon torse à son dos. Mes lèvres vinrent déposer un léger baiser dans sa nuque, avant de poser mon menton sur son épaule. Les yeux clos afin de profiter de ce moment, et de son odeur que j'aimais tant.
« Tu sais.. Je n'y connais pas grand chose à l'amour, Hadès. On en a jamais parlé, mais je veux que tu saches que tu étais le premier. Alors je ne sais pas de quelle façon j'ai envie d'être aimé. Mais j'aime ta volonté de me protéger. Et je t'aime, toi. Essaye juste de ne plus crier sur mes internes, d'accord?» J'essayai juste de me réconcilier avec lui. Et de le soulager de la douleur qu'il ressentait en cet instant sans nul doute. J'enfouis mon nez dans ses cheveux pour humer son odeur, ma main droite glissant discrètement sous son t'shirt pour caresser la peau de son ventre.
« T'as pas choisis le gars le plus facile à aimer, pas vrai?» Lui soufflais-je dans le cou.





{#}Sanie{/#}

Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyMar 18 Sep 2018 - 20:59


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul





C'est quoi.. ça?
J'étais profondément choqué des paroles d'Hadès. Chose qui bien évidemment était incapable à décrypter sur mon visage. Pour le coup, c'était lui qui m'agaçait. Néanmoins, sous le choc, je restai un long moment silencieux. Ebahis. Mon regard se déplaçait d'Hadès que j'avais du mal à regarder parce qu'il était en train d'empirer la situation, alors que je me sentais déjà mal d'être ici, ivre, mais là, c'était juste le summum du mal-à-l'aise. Il était littéralement en train de traiter mon interne aussi mal que ce qu'il m'avait traité, moi, la première fois qu'on s'était vu. Non, il le traitait encore plus mal, en fait.
Lorsque Lucas sortit de la pièce, je n'avais toujours pas prononcé un seul mot, les mains tremblantes et le regard subitement fixé sur le plafond dont il refusait de se détacher, alors que mes lèvres tremblaient légèrement. C'était nerveux, je ne le contrôlais pas. Là, franchement, j'étais vraiment mal. Lorsqu'il vint m'embrasser je ne réagis qu'à peine, complètement sous le choc qui avait beaucoup de mal à passer.

Lucas revint, et me posa une simple question, et là la tempête Hadès recommença à s'abattre sur lui une nouvelle fois, me rendant encore plus mal à l'aise. Si bien que les larmes commençaient à me monter aux yeux. C'était mon lieu de travail putain. L'endroit le plus important de mon petit monde, celui où je me sentais le mieux. Encore mieux que chez moi. Et je remarquai bien rapidement le regard de Lucas, qui semblait au plus mal. Je me racla la gorge, il allait falloir que je parle maintenant. Je savais très bien pourquoi il restait là depuis tout ce temps malgré les menaces d'Hadès. Il était encore là parce qu'il commençait à assez bien me connaître pour savoir que là, j'étais pas bien. Et il pensait peut-être même que j'étais en danger.
« Hum... Lucas. Je ne travaille pas demain. Mais lorsque je reviendrais, dans trois jours, tu seras avec moi en neuro.» Je déglutis péniblement, essayant de faire en sorte que ma voix ne tremble pas malgré toutes ces foutues larmes que je luttais pour retenir. L'interne me regardait d'un air inquiet, ce qui signifiait que je ne l'avais pas convaincu. « Tu veux bien aller vérifier les constantes de Madame Grey, s'il te plait? Et vas voir le docteur Hanson si quelque chose ne va pas, d'accord ? Je ne suis pas en état d'aider la patiente...» Lucas se contenta de me faire un signe positif de tête, en m'adressant un petit sourire réconfortant, et il sortit de la pièce, non sans me lancer un dernier regard avant de sortir, refermant la porte derrière lui. Je crois qu'il avait clairement compris que là, j'avais besoin d'être seul avec Hadès.

Je pris une profonde inspiration pour me donner du courage et m'appuya sur mon bras droit pour me redresser, m'adossant correctement au dossier relevé de la table d'auscultation.
Puis je tournai mon regard vers Hadès, les yeux brillants de larmes. En quelques phrases il m'avait mit la honte, humilié, sans compter qu'il s'était permis de juger ma façon d'enseigner.
«Hadès... Tu ne peux pas parler comme ça à mes étudiants. Ni à aucun médecin d'ailleurs.» Parce que certes plus modérément, mais c'était presque comme ça qu'il m'avait parlé, à moi. Ma voix bien qu'un peu tremblante, parce que je menaçais de faire juste une crise d'angoisse, était linéaire et calme. Je n'avais pas l'intention de lui crier dessus. « Et tu n'as rien à dire sur ma façon d'enseigner.» Mes lèvres se mirent à trembler plus abruptement, alors que je n'y tenais plus et que quelques larmes se mirent à dévaler mes joues rougies par l'alcool. « S'il vient me voir moi, c'est parce que je leur enseigne sans être hautain. Tu n'imagines pas le nombre de médecins qui ont été hautains au lieu de m'enseigner.» Mon poing se resserra, tout ça ravivait encore une multitude de souvenirs douloureux que j'avais bien du mal à occulter dans la vie de tous les jours. « Et les patients "chiants", c'est les drainages de pustules et autres joyeuseries.» Ma voix tremblait toujours.
« Ici, c'est un hôpital universitaire. Alors oui, y'a ces internes que tu détestes tant et dont la moitié abandonnent leurs études parce que de mauvais médecins les traitent mal et ne leur apprennent rien. Et parce que des patients comme toi les traînent dans la boue.» Et crois moi, Hadès, je sais ce que ça fait de se faire rabaisser plus bas que terre.
La perfusion faisait doucement son effet, et l'alcool redescendait dans mon organisme, je commençais d'ailleurs à me sentir un peu mieux et soulagé que les nausées fussent les premières à disparaître.
A contre coeur, j'attrapai sa main pour la retirer de ma cuisse, la relâchant presque instantanément. J'aimais qu'il me touche, alors faire ça c'était pas facile. Mais là j'étais profondément outré et franchement je l'avais en travers de la gorge. Je savais qu'il allait mal le prendre et se vexer parce que dans le fond il avait un côté gamin capricieux que j'avais rapidement cerné chez lui. Et peut-être que ça dégénérerait. Aussi je rajoutais.
« Tu as raison. Il n'a pas à me demander de conseils médicaux alors que je suis en repos, et que de plus, je suis ivre. Mais tu n'avais pas à lui parler comme ça, Hadès.»


{#}Sanie{/#}

Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyLun 17 Sep 2018 - 21:13
Throwback - First session.

Ce sont les épreuves qui nous révèlent. Elles nous mettent au défi de nous dépasser et de nous voir dans notre propre réalité..
{#}Sanie{/#}


Leah se dirigea vers la salle d'attente, la mort dans l'âme. Un rapide coup d'oeil au nom qui figurait sur la porte ne fit qu'augmenter le sentiment de frustration qu'elle ressentait en ce moment. Elle décida tout de même de s'assoir, dans un long soupir. Elle grimaça légèrement. Cela ne faisait que deux mois depuis son passage à l'hôpital, et certaines de ses blessures peinaient à disparaitre. C'était notamment le cas de son bras, qu'elle portait encore en écharpe pour éviter de mauvais mouvements. Ce bras, donc, qui était la raison de sa venue ici. Malgré des fractures multiples, les os se ressoudaient plutôt bien et relativement vite. Mais Leah avait beaucoup de difficultés avec son poignet, qui ne semblait pas vouloir retrouver sa mobilité d'antan. Elle avait déjà commencé la rééducation, mais elle ne voyait pas beaucoup d'amélioration, et ne s'entendait pas très bien avec le kinésithérapeute qui s'occupait d'elle. Il lui parlait avec un ton beaucoup trop condescendant à son goût, et elle avait finit par claquer la porte en lui disant d'aller se faire voir. Elle n'avait pas supporté les insinuations qu'il avait faites sur le pourquoi du comment elle en était arrivé là. Puisqu'il faisait partie de l'hôpital, il avait eu accès à son dossier, et savait comment elle s'était - entre autre - cassé le bras. C'est ainsi qu'elle s'était retrouvée sans kiné, décidée à continuer à faire avec un poignet à moitié fonctionnel. C'était toujours ça, non? C'était bien évidemment sans compter sur l'intervention de Logan, son plus jeune frère. Depuis "l'accident', les trois frères de la jeune femme avaient décidé de la surveiller, de près ou de loin, selon les situations. Elle n'y avait pas vu d'inconvénient au premier abord, plutôt rassurée de les savoir à l'affut, puisque Camden était toujours aux abonnés absents. Mais elle regrettait déjà s'être laissée aller à accepter cette "protection rapprochée", puisque maintenant elle se retrouvait forcée à aller voir quelqu'un pour son poignet, ce dont elle n'avait absolument pas envie. La première raison était qu'elle n'avait pas envie d'essuyer de nouvelles questions sur ce qu'il lui était arrivé. Car à chaque fois, cela la replongeait dans les souvenirs encore bien trop vifs de cette nuit la. Et la deuxième raison, c'est qu'elle connaissait la personne chez qui son frère l'avait envoyée. Et à ce stade, elle aurait vraiment préféré être face à un inconnu.

Ses protestations n'avaient pas le moins du monde ébranlé la ténacité de son frère à la faire aller à son rendez vous. Il l'avait même menacée de l'y conduire de force, comme une enfant réticente à aller à son cours de sport de la semaine. La fierté de Leah avait donc pris le dessus, et c'est comme cela qu'elle s'était retrouvée assise, à feuilleter brièvement et difficilement (ben oui avec une seule main de libre...) un magazine dans la salle d'attente de ce très cher Stephen Holloway. Un coup d'oeil autour d'elle lui indiqua qu'il avait tendance à travailler avec des enfants, car la salle semblait avoir été décorée et aménagée à cet égard. Cela la radoucit légèrement. Elle avait connu Stephen à l'époque du lycée, même si "connaître" était un bien grand mot. En effet, il avait tendance à trainer avec son frère Logan, sportifs qu'ils étaient, ils avaient vite fait de se trouver des points en commun, malgré leur légère différence d'âge. Ils n'avaient jamais beaucoup communiqué, et pourtant, Leah se souvenait avoir eu un léger béguin pour le garçon. Le cliché de la jeune soeur "amoureuse" du copain de son grand frère. Trop timide et effacée à l'époque, Stephen ne l'avait de toute façon probablement jamais remarquée. Mais elle se souvenait qu'il était un des rares garçons que Logan considérait comme un véritable ami. Car des amis, il en avait beaucoup, puisqu'il était très populaire et apprécié au lycée. Cette amitié donc, avait traversé les années, si bien que Stephen avait accepté de prendre en charge Leah, par sympathie pour son frère. [i]Ok super, ça veut dire que je suis une oeuvre de charité maintenant, c'est ça?
avait lancé la jeune femme, l'air mauvais, à son frère. Elle avait regretté ses paroles, mais ne s'était pas excusée. Elle savait qu'il faisait ça pour elle, pour l'aider. Mais elle avait beaucoup de mal avec son statut de victime, qui lui collait un peu trop à la peau. Soit.

Ce qui l'embêtait réellement, c'est que Stephen l'avait vue à l'hôpital. Même si son passage là bas était relativement flou. On pouvait remercier la morphine pour ça. Elle avait eu du mal à conserver des souvenirs de qui était venu lui rendre visite. Ses frères s'étaient relayés pour monter la garde auprès d'elle. Mais elle avait un vague souvenir de Stephen dans sa chambre. Et Logan lui avait confirmé qu'il était passé la voir. Elle ignorait s'ils avaient discuter ou non, elle était encore pas mal amochée à ce moment là. Pourquoi était il à l'hôpital ce jour là, d'ailleurs? Son frère lui avait assuré n'avoir rien dit sur comment elle s'était retrouvée dans cet état, et Stephen n'avait a priori pas poser de question. Après tout, il n'y avait rien d'étonnant pour un kinésithérapeute de se promener dans un hôpital...
Le bruit d'une porte qui s'ouvre la sortit brutalement de ses pensées. Elle leva les yeux, observant Stephen saluer son patient tout en donnant quelques dernières recommandations à la personne l'accompagnant. La jeune femme se raidit, sachant que ça allait être son tour. Elle jeta un coup d'oeil vers la sortie. Trop tard pour s'enfuir. Lorsque les personnes passèrent le pas de la porte, Leah se redressa, et affronta le regard du jeune homme.
[/i]

"Si tu as mieux à faire que de t'occuper du cas social de la famille Baumann pour faire plaisir à mon frère, il n'y a pas de soucis, je peux y aller." Lança-t-elle de but en blanc. Elle s'aménageait une porte de sortie, prenant un ton peu aimable, histoire de bien lui faire comprendre que ce n'était pas son idée à elle d'être là.
Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 YV4dgvCSujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG - Page 2 EmptyLun 17 Sep 2018 - 20:16


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul





Lorsqu'il me rattrape et qu'il me dit qu'il ne va certainement pas me laisser y aller seul, dans le fond je me sens soulagé. Après tout ce n'est pas ça aimer ? Partager tous les instants, même les plus misérables ? Et franchement là, je me sens juste minable. Je le laissais prendre ma main, un soupire de soulagement m'échappant et je l'écoutais me parler, trop concentré sur le fait de ne pas vomir pour pouvoir lui répondre, surtout alors qu'il me faisait la leçon. Et en général quand on me disputait, je me taisais et je me renfermais. Mais bon, là c'était pas tellement ça, c'était surtout que je ne voulais vraiment, vraiment pas vomir. Je détestais ça au delà du raisonnable.
« Ouais ben... L'alcool c'est sympa, mais après, ça donne juste envie de mourir.» Mon ton était acerbe, mais c'était pas contre lui, c'était parce que j'étais vraiment dégoûté d'être dans cet état. Je m'étais jamais senti comme ça, et ça devait être l'une des pires sensations que j'avais vécu.
Je continuais de le suivre, mon regard ne quittant pas mes pieds, pour rester concentré sur quelque chose. Je l'attendis patiemment lorsqu'il alla chercher une bouteille, que je pris avec bonheur lorsqu'il me la tendit. Je l'ouvris et ne tarda pas à laisser quelques gorgées fraîches me couler dans la gorge, pour mon plus grand plaisir, je la refermai ensuite. Et reportai mon regard sur lui. Me sentant mal à l'aise avec la dispute qui avait éclaté derrière-nous. Toute marque de violence, cris ou autre me remémorait en permanence de très mauvais souvenirs.
« Merci, Hadès. Mais je sais qu'il faut s'hydrater quand on est ivre.» Je me rapprochai doucement de lui, mes mots n'avaient rien d'agressif ou d'hautain, c'était juste moi, à dire les choses comme je les pense. « Que crois-tu qu'il y avait dans ta perfusion, quand on s'est rencontrés? De l'eau salée.» Lui dis-je d'une voix douce, tandis que mes lèvres vinrent se poser avec douceur contre les siennes. Comme si c'était important, non... Indispensable. Comme si je ne pouvais pas m'en passer.
Nous reprîmes notre route, et je l'écoutais essayer de me convaincre de recommencer. Je n'étais pas dupe, je savais pertinemment où il voulait en venir.
« Je n'y connais rien, Hadès. Le barman était sympa, j'ai fais ce qu'il m'a dit.» Et c'était ce que je faisais la plupart du temps, j'étais naïf dans le fond. Alors je me laissais facilement entraîner sur un terrain glissant lorsque j'entrais en territoire inconnu.
« Mais c'était... Drôle. Peut-être qu'une autre fois, avec toi, et en plus faible quantité...» ajoutai-je. Dieu, Paul qui se décoince ? Mais c'est un miracle. Après tout je m'étais bien amusé ce soir. J'avais pu rire de bon coeur, et être une personne normale pour une fois. Et je voulais lui plaire, surtout. Je voulais faire des efforts pour comprendre comment il vivait. Je me disais que comme ça, peut-être que lui ferait des efforts pour aller dans mon sens aussi.
Une fois devant l'hôpital, je ne répondis pas quand il me demanda de ne pas essayer de lui imposer de partir. Ce n'était pas mon intention, je savais juste qu'il détestait l'hôpital. Je ne voulais pas lui imposer ça.
Nous rentrâmes dans la structure, et je souris en coin -décidément ce mec me faisait sourire plus que je n'avais jamais souris de toute ma vie- lorsqu'il me dit qu'il en faisait des premières fois avec moi. Je me mis immédiatement à me remémorer notre moment dans les toilettes du bar, et une vague de chaleur s'envahit de moi. C'est pas le moment, Paul. Ma conscience me remit rapidement à ma place. Tout comme ma migraine et mes nausées. Je le regardais partir chercher à manger, prenant quelques minutes pour essayer d'avoir l'air le plus normal du monde. Quant il revint, me posant tout un tas de questions, chose qui était gênante pour moi en temps normal, alors avec une sérieuse gueule de bois... Je me contentai d'accepter son baiser avec plaisir, puis de me rendre jusqu'à l'accueil des urgences. Essayant d'avoir l'air le plus normal possible, mais mon état d'ébriété se voyait à 10km.
L'infirmière de garde me parla sans me regarder, le nez dans un dossier. «Bonsoir Mon...» Elle s'interrompit brusquement lorsqu'elle leva enfin les yeux et qu'elle me vit. « Docteur Ackerly ? Oh... C'est une vilaine cuite, ça. Allez au box 2.» Je me contentais de lui lancer un regard aimable et bienveillant auquel elle répondit par un sourire, et retournant vers Hadès, je me saisis de sa main, avant de me rendre dans le box, et de m'asseoir directement sur la table d'auscultation.
Et il ne fallut pas moins de 5 minutes montre en main pour qu'une tête connue passe la porte, portant fièrement sa blouse, comme chacun d'entre nous. Son regard était hilare. « Paul! J'y crois pas, t'es bourré ?» Je grimaçais pour seule réponse. C'était un interne, l'un de ceux dont je m'occupais. J'étais du genre, sympa avec mes internes, ne voyant pas l'intérêt de les prendre de haut et jouer au petit chef, c'est pourquoi ils me tutoyaient. On travaillait comme ça.
« Tu veux une perf?» Je levai les yeux vers lui et dit, les dents serrées. «Oui, s'il te plaît Lucas.»
Lorsqu'il sortit de la pièce en riant, je levais deux grands yeux honteux vers Hadès. Des hauts le coeur me soulevant régulièrement l'estomac. Plus jamais. Lucas ne tarda pas à revenir avec une perf dans la main, une compresse, du scotch et du désinfectant. Il commença à s'approcher de mon bras gauche. Je le reculai vivement. Il était hors de question qui que ce soit d'autre que moi-même me pique, du moins tant que j'étais conscient. J'avais vécu une mauvaise expérience, lorsque mes "copains" en médecine m'avait entraîné à être leur cobaye pour s'entraîner aux prises de sang. Et moi crédule, et par peur qu'on s'en prenne physiquement à moi, je m'étais laissé faire.
Je lui tendis ma main pour qu'il me donne la compresse humidifiée avec le désinfectant. « Mais Paul..» Je lui lançai un regard agacé en soupirant, il le savait très bien en plus, on en avait déjà discuté.Et l'alcool ne me rendait pas spécialement de bonne humeur. Je me désinfectai le bras, et tendit une nouvelle fois la main pour qu'il récupère la compresse et me donne le cathéter. J'attendis qu'il me pose le garrot, et puis je me penchai vers mon bras, pour glisser le cathéter dans ma veine. L'interne se dépêcha de déposer la perf en hauteur une fois que j'eus fini et de mettre du scotch pour maintenant le cathéter en place.
« Paul.. J'ai fais tes post-op, et Madame Grey s'est réveillée de son ablation de la tumeur que tu lui as fait cette après-midi. Mais je suis inquiet, sa pression intra-crânienne me semble élevée.. Elle a les pupilles dilatées.» Lucas, sérieusement, dégage, j'suis ivre. J'ai envie de gerber sur tes chaussures. Et j'ai mal à la tête.Et j'ai au moins un confrère de garde. Voilà ce que j'aurais dû répondre, mais j'étais trop gentil et trop médecin. Je me mis à me masser ma tempe droite de ma main qui n'était pas entravée par l'intraveineuse. Et je levai mes yeux vers lui. « Vérifie ses pupilles dans une heure, si elles sont toujours dilatées, tu l'amènes au scan et tu cherches un caillot. Ou une embolie gazeuse. Et tu la fais passer en priorité. Parce que si tu vois un caillot, dans moins de 4h00 elle est morte.»  
Lucas me lança un regard paniqué et se recula légèrement en me remerciant.


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Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul





Your side now.
Dans ses bras, je m'oubliais littéralement. L'homme que j'avais été durant nos ébats avait disparût à la seconde même où je m'étais laissé tomber à genoux, et que je m'étais blottis dans ses bras, tel l'enfant, le petit animal blessé que j'étais. Son odeur m'enivrait et j'aurais pu rester là des heures, à oublier l'univers. A juste aimer la vie, et l'aimer, lui. Sa bouche vint se poser sur la mienne, souillée, et je lui rendis ce baiser, avec tout l'amour dont je disposais. Soit une réserve infinie.
Tu es mon évidence, Hadès. Tu es mon Richard, et je suis ta Kahlan. (HJ : Cf l'épée de vérité). Deux être que le monde avait créés pour être séparés, et qui pourtant s'attiraient comme des aimants. Tu es mon prince de comte de fées. Tu es le sourire au coin de mes lèvres. Tu es l'étincelle dans mes yeux. Tu es le monde. Et même si la vie passe et que le temps est cruel, le monde lui, ne s'arrête jamais de tourner. J'aurais aimé lui dire tout ça, alors qu'il venait de me dire qu'il m'aimait. Mais j'en étais bien incapable. Je n'étais pas de ceux qui parlaient beaucoup de leurs sentiments, à plus forte raison de ma maladie. Et la jouissance que je venais de vivre sans barrière, sans fioritures, avait fait redescendre mon taux d'alcoolémie. D'ailleurs je commençais à me sentir mal.
Aussi je répondis simplement, mes doigts s'accrochant presque désespérément à ses cheveux : « Je t'aime. Je t'aime...» La deuxième fois ma voix tremblante se perdit dans un murmure. C'était très difficile pour moi de prononcer ces mots, mais ils brûlaient tellement les lèvres. Ils me rongeaient tellement de l'intérieur que je ne pouvais les retenir. Les garder enfouis au fond de moi.
Mes lèvres souillées de lui vinrent se déposer une multitude de fois sur le contour de sa mâchoire que j'avais à proximité, jusqu'à ce qu'il m'invite à me relever, ce que je fis avec difficulté vu comment mes jambes tremblaient.
L'alcool et le sexe ne faisaient pas un bon ménage sur moi. J'appréciais d'ailleurs qu'il m'aide à me rhabiller et je fermais mon pantalon de mes doigts tremblants. Puis, je le regardais se rhabiller lui aussi, et me laisser aller une fois de plus dans ses bras. Profitant un moment de cette étreinte que je savais, il allait bientôt falloir rompre. Bien qu'il tirait sur mon t'shirt ce qui cachait les marques de griffures qu'il avait laissé à la naissance de mes fesses, le suçon qu'il avait dans mon cou, et celui que j'avais fais dans le sien étaient eux, bien visibles. Et avec nos cheveux courts, nous aurions eut du mal à les camoufler de toute façon. Un léger sourire très discret étira le coin de mes lèvres lorsque je regardais le suçon sur son cou, mes doigts venant l'effleurer d'un geste. Tu vois, Hadès, t'es à moi, c'est marqué juste là.
« Je te suis. Mais la seule chose que je vais boire, c'est un grand verre d'eau avec de l'aspirine et un anti-vomitif.» J'avais la gerbe, et pas qu'un peu. Et un mal de crâne à en retourner un mort dans sa tombe. Mes yeux étaient rougis. Avant que l'on sorte, je pris le temps d'aller jusqu'au lavabo, regardant un instant mon visage dans le reflet du miroir, juste avant d'effacer les dernières traces de lui sur mon visage, avec un peu d'eau. Une fois chose faite, je me laissais prendre la main et le suivit hors des toilettes, me sentant juste hyper mal à l'aise avec tous les regards posés sur nous. J'avais une boule dans l'estomac et j'avais juste envie de me cacher.

Je le laissais partir vers la jeune femme et avant de sortir moi je me rendis de nouveau vers le barman, qui ne me regarda qu'à peine et sortit ma carte bleue pour régler mes innombrables verres et les siens. Je grimaçai légèrement, la facture était salée. Mais bon, c'était de ma faute, et on était pas prêt de m'y reprendre à picoler.
Je sortis ensuite du bar, et me mis dehors, profitant de l'air frais qui me faisait du bien, en l'attendant. Je glissais les indexs de mes deux mains sur mes tempes pour les masser. J'avais vraiment trop mal au crâne.
Lorsque j'entendis sa voix me tirer de mes pensées, je me retournais pour lui faire face.
« Je ne boude pas. J'ai mal au crâne.» Il pouvait bien se moquer et il aurait raison de le faire, j'avais voulu faire le mec viril, et voilà où ça menait. « Je sais pas comment tu fais.» Je levai vers lui deux grands yeux désespérés, mais malgré ma douleur, l'image de sa beauté me frappa une nouvelle fois, alors j'attrapai le bas de son t'shirt de mes deux mains et le tirait gentiment contre moi. Je glissai mon visage dans son cou, et humais longuement son odeur, sans rien faire de plus que ça. Un sentiment immense de bonheur et de bien être m'envahissait.
Quelques minutes après, je me recula légèrement, mettant une main devant ma bouche pour retenir une énorme montée de nausée.
« Je crois que je vais aller à l'hôpital me faire mettre sous perfusion, Hadès.» Et oui, en tant que médecin je connaissais l'existence de la perfusion magique, savant mélange d'eau saline, et de vitamines, qui fonctionnait de façon magique contre la gueule de bois. Et je savais que mes collègues, bien qu'ils se moqueraient ouvertement ne me refuseraient pas ça. Ils seraient trop heureux que je me sois enfin "décoincé".

Aussi, je me penchais pour déposer un baiser sur sa bouche, que je désirais tant, un long baiser, doux, amoureux. Mes lèvres se mouvant contre les siennes durant de longues minutes. Quand je me détachais de lui dans un souffle, je me détournais de lui.
« C'est pas loin, t'es pas obligé de venir.» En fait, j'avais pas envie qu'il vienne, je voulais pas qu'il me voit à la place du patient. Ni qu'il voit mes collègues se moquer. J'étais persuadé qu'il se moquerait avec eux.
« Je t'appelle.» et sur ces mots, je m'éloignais, prenant le chemin de l'hôpital. Mais honnêtement, j'avais vraiment peur de le faire, ce foutu coma éthylique. Parce que je commençais à vraiment me sentir mal.



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Lorsque les choses semblaient tourner au vinaigre, je redevins subitement celui que j'étais depuis toujours. Un gamin effrayé. J'avais juste envie de me réfugier dans ses bras et dieu merci c'est ce qu'il fit me prendre dans ses bras. Je m'y blottis presque désesperement, et je me pris subitement dans la gueule que je l'aimais. Son odeur qui caressait mes narines, sa prise ferme sur moi je n'entendais plus rien, hormis son reproche qui me brisait le coeur.
« Fier ? Mais... Hadès. T'étais avec cette nana, je devais faire quoi? Je devais pas essayer d'arrêter ça ?Je devais te regarder partir avec elle et lui faire... Ce que tu m'as fais l'autre fois...?» Je prononçais ces mots tout en me laissant entraîner jusque les toilettes. D'ailleurs ma voix s'était brisée en les prononçant.
Hadès, j'ai le coeur en miettes depuis que t'es partis...
Je me laissai faire lorsqu'il me posta face au miroir, et quand je vis mon reflet, je me sentis juste déplorable. Qu'est-ce que j'étais venu faire là, franchement ? L'eau qu'il faisait glisser sur mon visage me faisait un bien fou, et me faisait un peu redescendre dans mon niveau d'ébriété. Mais pas complètement, parce que j'avais bu une sacré dose.
Je remarquai rapidement sa main blessée et la saisie, comme par un réflexe, la portant devant mes yeux pour observer les dégâts et juger de la gravité de la blessure. Voir cette blessure me tordit d'ailleurs le coeur. Parce que j'avais encore les traces de son sang sur le mur de mon salon. Bêtement je m'étais refusé à les effacer parce que.. C'était tout ce qu'il me restait de lui.
Je portais lentement sa main à mes lèvres, et déposais un baiser sur chacune de ses blessures, comme si ça avait pu les guérir.
« Je voulais juste comprendre, Hadès. Te comprendre. Maintenant au moins je comprends pourquoi.» Ouais, j'ai fais ce truc minable parce que je t'aime.
Je préférai rester dos à lui, ne voulant pas le brusquer puisque je sentais bien qu'il était mal à l'aise, et à vrai dire je l'étais aussi.
Mais faut dire que sentir son corps contre le mien, ça révélait une multitude de sentiments, douloureux à souhait. Y'avait tout mon amour là, qui explosait. Qui se diffusait dans tout mon être.
Finalement, fatigué par l'alcool, je laissais ma tête retomber en arrière, pour la poser sur son épaule et au passage humer son odeur que j'aimais tant.
« Hadès... Je t'aime. » J'ai réfléchit, Hadès. Tu vois, j'avais juste peur.
« Même si je n'avais pas prévu de te voir ici ce soir, je vais en profiter pour te dire que si tu n'aimes pas me voir dans cet état, je n'aime pas non plus te voir dans cet état. Je ne t'ai connu qu'ivre. Quand tu m'as dis que tu m'aimais, tu étais ivre, Hadès.» Je me retournai, cette fois, posant mes deux mains sur le lavabo derrière moi pour me tenir, plongeant mon regard rempli d'amour dans le sien.
« Je suis désolé pour la dernière fois, ce que je t'ai dis était injuste mais je... j'ai peur Hadès. J'ai peur que tu meurs. » Je baissai un instant les yeux vers nos chaussures, heureusement que l'alcool m'aidait à lui dire tout ça. «Je... Je ne te considérerais plus comme un patient, si tu essayes au moins de faire ce qu'il faut pour ne pas finir par en être un. Je t'y aiderais, je te le promets.» Conclus-je. C'est vrai que j'aurais pu lui parler aussi calmement la première fois, mais putain y'avait ma peur à moi aussi et j'étais un simple être humain, rempli de défauts. Un être humain encore plus complexe que la normale.
Je me rendis néanmoins compte que tout ce que je venais de dire était peut-être d'un égoïsmes sans bornes. Peut-être qu'il avait tourné la page, lui. Peut-être qu'il avait eut sa dose de moi.
« Combien ? Combien de personnes tu as...» Je n'arrivais pas à prononcer le mot, il me faisait si mal. Je venais subitement de me rappeler que ce soir, il était avec une femme. Alors j'imaginais qu'il avait dû avoir d'autres soirées réussies cette semaine. Les larmes me montèrent aux yeux, alors que je venais poser mon front contre le sien. Je m'efforçais de les retenir, parce que je ne voulais pas lui imposer de me voir dans cet état une fois encore. J'avais compris que quand je pleurais, il se sentait coupable, mais j'espérais qu'un jour il comprendrait que je pleurais pour un paquet de choses.


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Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

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Lorsque l'espèce de simulâcre de femme avec qui il se trouvait se mit à hurler, mon regard se tourna forcément vers eux. Comme tous les gens dans la salle. C'est alors que je déglutis péniblement, lorsque son regard inquisiteur vint se plonger dans le mien. Son regard hurlait "Mais Paul qu'est-ce que tu fais ?" Je bois Hadès, et je t'emmerde. Je me sentis même la force de t'adresser le premier sourire sarcastique de toute ma vie, merci l'alcool. T'as rien à dire, Hadès j'crois. T'es vraiment pas en posture de me faire des leçons.
Pourtant ça me bouffait les entrailles. L'amour que j'éprouvais pour lui semblait renaître de ses cendres douloureuses, me donnant l'envie de courir jusqu'à lui et de l'arracher aux griffes de cette greluche que j'aurais volontiers tuée. Pour oser poser ses sales pattes sur ce mec. MON mec.
Je n'eus néanmoins pas le temps de mettre mes pensées à exécution, qu'elle était déjà là, me faisant grimacer par son trop plein de parfum, et tousser. Poli et bien éduqué, même bourré je mis une main devant ma bouche.
Lorsque je relevai les yeux, une odeur que je ne pourrais jamais oublier vint me chatouiller les narines. La sienne. Je plantais mon regard dans le sien, amusé par le petit jeu du Barman qui prenait clairement ma défense. T'as raison Hadès, l'alcool c'est génial. J'ai l'impression de ne pas être Asperger, ce soir.
D'ailleurs j'haussai les épaules lorsqu'il me dit que le rhum c'était dégueulasse. Moi j'aimais bien ça. D'ailleurs en le laissant partir, je reportais mon attention sur le barman qui se penchait une nouvelle fois vers moi pour me parler au creux de l'oreille.
« T'as déjà fait une ligne de shots, beaugosse ?» Complètement euphorique, je ne sais pourquoi ses paroles me parurent drôles, alors je ris. En secouant négativement la tête. « Tu veux essayer ? C'est drôle tu verras.» Je me levai de mon tabouret, manquant de m'étaler par terre par la même occasion. Pendant que le barman préparait  cinqs shots, qu'il disposait le long du comptoir, étalés de genre une vingtaine de cm entre chaque. « Et maintenant tu bois tout, le plus vite possible.»
Un large sourire ivre étira mes lèvres. C'est les yeux brillants que je me saisis du premier verre, le buvant comme si ma vie en dépendait, le tout suivit de tous les autres. A croire que malgré ma réticence à boire, le bon Dieu m'avait dotée d'une putain de résistance à l'alcool.
Lorsque je reposais le dernier shot retourné à sa place, je me retournais vers mon nouvel "ami", l'air triomphant.
Là je commençais à être vraiment mal. C'était pas de la première cuite de PD comme diraient certains. Et j'crois que si j'étais pas malade là, c'était un peu aussi dû à la chance du débutant.
Mais, ce mec cherchait à me faire avoir un coma éthylique ou quoi ?
Non, je me sentais bien. Sur un petit nuage. J'comprends mieux, Hadès, j'devrais faire ça plus souvent, vraiment.
Mon regard se posa une nouvelle fois sur Hadès et l'espèce de pouffiasse qui lui tenait compagnie.
Je reportais une nouvelle fois mon attention sur le Barman et me penchait vers lui.
« Hey, sers moi deux verres de whisky s'teuplait ! Faut quand même fêter ça, non ? C'est ma tournée !»
Le barman rit de bon coeur et me servit les deux verres que je pris rapidement, avant de me déplacer jusqu'à la table où Hadès et cette nana se trouvaient. On peut pas dire que ma démarche était des plus assurées, en vrai. Mais le monde tournait et c'était juste marrant.
Une fois arrivé à leur niveau, je déposais un verre devant la fille qui l'accompagnait. « Et un verre pour la grosse pute, c'est cadeau.» Oh, moi aussi vulgaire ? Non ça ne me ressemblait pas. Mais l'alcool fait des miracles, n'est-ce pas ?
Je déposai l'autre verre devant Hadès, en plongeant mon regard dans le sien, au début sans un mot. Puis je me reculai légèrement,levant les bras comme pour les acclamer.
« Vraiment, ça me fait plaisir de faire ce cadeau au plus beau couple de l'année.» Du sarcasme maintenant ? Décidément, l'alcool c'est magique. Non vraiment, je devrais boire plus souvent.
Mais au fond, derrière cette foutue comédie, j'étais juste un mec en train de vcrever de douleur, et franchement, ça se lisait dans mes yeux.



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Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

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Voilà une semaine qu'Hadès et moi nous étions déchirés comme si nous étions des inconnus, des ennemis. Comme si nous n'étions rien l'un pour l'autre. Et voilà déjà quelques jours que l'idée d'aller goûter à l'alcool me taraudait l'esprit. Je voulais comprendre, ce que ça avait d'aussi important et d'aussi plaisant pour qu'il se mette en colère à chaque fois que j'essayais de lui en parler.
Après une longue journée à l'hôpital, et disposant pour la première fois depuis mon arrivée ici de trois longs jours de repos sans astreinte -j'avais même laissé mon biper à l'hôpital pour l'occasion, une grande première-, je me rendis en centre ville de façon décidée, après m'être changé dans les vestiaires. J'étais vêtu d'un t'shirt blanc, sur lequel il était écrit "Keep calm and Cast Medica", un vieux vestige de ma passion pour les jeux vidéos. Par dessus j'arborais l'une de mes veste préférées, un veste en cuir marron, le tout accompagné d'un jeans aux teintes grises et de jolies chaussures de ville noires.

Quand je poussai la porte de ce bar déjà bondé de monde, ma première réaction fût de paniquer. L'odeur de l'alcool, les gens, le bruit, la musique... C'était pas bon du tout pour moi. Des yeux je cherchais Itziar, espérant qu'elle serait là. Ma colocataire aurait peut-être pu me raisonner, ou au moins me surveiller. Malheureusement elle ne semblait pas travailler ce soir. Alors je me rendis au bar, les mains légèrement tremblantes.
« Bonsoir, qu'est-ce que je vous sers ?» Me dit gentiment un serveur, qui semblait aussi gay que moi j'étais hétéro après ma nuit avec Hadès. Il me fit un grand sourire, apparemment je lui plaisais bien. Mais je n'étais pas tellement doué pour remarquer ce genre de choses. Alors sans sourire, et une boule d'angoisse dans la gorge, je répondis. « Je ne sais pas... Je n'ai pas l'habitude de boire. Quelque chose de fort?»L'homme rit légèrement et m'invita d'un signe de main à m'asseoir sur l'un des tabouret. « Vous, vous avez eut une mésaventure ! Allez tenez, je vous l'offre.» Il déposa devant moi un shot, rempli d'un liquide translucide. Du rhum blanc. Je baissai les yeux sur ce dernier, hésitant de longue secondes avant de le prendre d'une main tremblante et le porter doucement à mes lèvres, en grimaçant légèrement parce que l'odeur me dérangeait. « Il faut le boire d'une seule traite, jeune homme !» Me dit le barman, toujours aussi avenant. « Vous êtes sûr? C'est... Bizarre.» Il acquiesça d'un signe de tête en riant et se pencha sur le comptoir, son visage très -trop- proche du mien. Ca me rendait mal à l'aise, mais je fis ce qu'il me dit et descendit le shot d'une traite avant de le reposer sur le comptoir, le visage grimaçant. « Aaarg c'est dégoûtant !» Mais déjà je me sentais comme dans un autre monde, la tête me tournant légèrement et la chaleur me montant aux joues. « Je vous en sers un autre ?» Mes yeux brillaient légèrement et j'acceptais d'un signe de tête exagéré. Le barman m'en servit un autre, puis encore, un autre, et un autre... J'étais complètement torché mais ça avait au moins eut le don d'apaiser la douleur de mon coeur. Je riais bêtement avec le barman qui me draguais désormais ouvertement, mais faut dire que l'alcool cassait mes barrières. Alors sans pour autant répondre à ses avances, je profitais de cet instant, et je riais de bon coeur avec lui.

A un moment, tout en portant un autre shot à mes lèvres, je décidais de balayer la salle du regard, c'est alors que je remarquais... Hadès, le visage dans le cou d'une fille assis sur une banquette, au final pas très loin de moi. Mon coeur se serra brusquement mais l'alcool empêcha les larmes de monter. Je reposai donc le verre à shot sur le comptoir, après avoir manqué de m'étouffer avec, et dis de façon presque autoritaire au Barman.
« Deux autres.» L'alcool n'avait plus goût si dégoutant maintenant.Tout en servant les deux verres, le barman scruta l'endroit où j'avais regardé avant de perdre la face. Il se pencha vers moi en déposant les shots et me murmura à l'oreille. « J'comprends. Il est sexy votre bourreau des coeurs. Mais tournez la page, apparemment c'est déjà fait pour lui.» Je levai deux grands yeux désespérés vers le jeune homme qui me faisait face, et enquillait les deux verres d'affilée, sous son regard amusé.


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