Elle tient dans sa main l’adresse indiquée par Célia. Elle est déjà venue là-bas, mais il faudra encore un moment à Cora pour qu’elle apprenne vraiment le chemin à prendre. Non pas que le sens de l’orientation manque à la jeune femme, mais sortie de la ville, Cora ne fait pas la fière quand il s’agit de se rendre quelque part et préfère quand même demander son chemin plutôt que de se risquer à se perdre. Elle a hâte de voir où en est rendu le travail d’habilitation des locaux. Dernièrement, Cora a pris l’habitude de tout faire à domicile. Elle culpabilise un peu, mais elle espère rapidement pouvoir se rendre au moins une fois par semaine au refuge pour voir où on en est, ou même simplement passer un moment entourée d’animaux. Probablement même qu’à ce compte-là, le refuge pourrait même en place une zoothérapie, pour ceux qui veulent. Mais l’heure vient d’abord à faire marcher la maison. Quelques minutes et voilà la rousse arrivée à bon port. Elle avance doucement, avant de remarquer que Célia n’est pas encore arrivée. Tant mieux, elle aura donc tout le loisir de visiter avant d’attaquer les choses vraiment sérieuses. Il est temps de faire un point sur le budget, sur les investissements et surtout, sur la ressource humaine parce que malgré sa volonté de bien faire, il faudra embaucher au plus vite. C’est ainsi que Cora commence sa visite, et tout ce qu’elle découvre lui plait beaucoup. C’était pas simple au moment de la première visite mais elle commence à voir ce que cet endroit donnera et elle ne manquera pas de féliciter Célia pour son flair, si elle n’avait pas eu confiance en elle, Cora aurait eu du mal à sérieusement envisager cet endroit. Elle entend de loin une voiture qui se gare dans la cour. Elle écourte donc sa visite pour aller voir ce qu’il se passe et puis, le reste de la visite peut se faire à deux. Célia est là et Cora s’empresse d’aller à sa rencontre. Elle est contente de la revoir enfin. Les derniers évènements n’ont pas été favorables à ce qu’elles communiquent beaucoup. « Bonsoir ! ça va bien ? J’ai pris la peine de commencer à visiter un petit peu, les travaux ont vachement avancé. C’est super ! » dit-elle réjouie avant d’ouvrir la portière de sa propre voiture. « Tu vas bien sinon ? Tu as pu reprendre le travail à la boutique ? » Elle fait la discussion avant de sortir de sa voiture un énorme classeur, tout plein de tout ce qui touche de près ou de loin au refuge. « J’espère que tu es motivée parce que nous avons beaucoup de chose à discuter. Je m’excuse un peu mais je pense qu’on ne peut pas trop retarder tout ça. »

Son classeur en main, Cora est fin prête à commencer leur petite réunion de mise en route du refuge. C’est excitant. Même si Célia est là, c’est la première fois que Cora met en place quelque chose qu’elle a pensé et ça ne fait que renforcer son enthousiasme à l’idée que bientôt, elle aurait vraiment fait quelque chose pour la société. Célia arrivée, l’actrice s’empresse de la saluer, de la questionner afin de savoir comment elle va depuis qu’elle avait été blessée. Evidemment, elle n’avait pas pu s’empêcher de lâcher un compliment sur la façon dont les travaux avaient été géré. Cet endroit avait l’air tout neuf, comparé à la dernière fois qu’elle l’avait visité. . « Ravie que ça te plaise. Et je vais bien oui. » Tant mieux. Elle hésite quelques instants à ajouter que si jamais y’avait besoin, Cora comprendrait qu’elle prenne du temps à elle. Mais, ça aurait été bien inutile puisque si ça avait été le cas, elle est bien certaine que Célia lui en aurait parlé, et dans tous les cas. Cora ne veut pas pousser la curiosité trop loin ou même amené son associé à repenser au cambriolage dont elle avait été victime. Et puis, elles sont là pour parler affaire, alors Cora entre dans le vif du sujet, elle n’a jamais été très bonne de toute façon à tourner autour du pot. . « Et toi ? Tu as eu le temps de te libérer une journée ? Une Matinée ? » « Je suis libre toute la journée, expressément pour le refuge. A l’avenir , j’essaierais de dégager une journée par quinzaine pour être physiquement présente. Mais, je pourrais passer régulièrement quand même. » « Je suis motivée comme toujours. Mais d'abords j'aimerai te présenter Rory. » lui répond Célia tandis que Cora se tourne vers le jeune en question, elle devrait rougir de l’avoir autant occulté mais Cora n’a pas tant l’impression d’avoir monopolisé la conversation. Elle se tourne vers lui pour lui tendre la main et le saluer. Il rougit. Il a l’air timide. Peut-être devrait-elle s’excuser d’avoir fait de lui une potiche mais de se rendre compte qu’il régissait peut-être ainsi parce qu’il était face à une célébrité avait fait renoncé Cora. « Rory est étudiant vétérinaire. Il s'est proposé de venir ici de temps en temps comme bénévole. Il m'a déjà rendu quelques services mais je voulais d'abord t'en parler. » « Bonjour Rory » dit-elle à son adresse avant de lâcher sa main et revenir vers Célia. « Et bien, c’est super. Ça fait partie des multiples choses dont je devais te parler, l’embauche. » Elle commence à fouiller dans son classeur. « J’ai lancé un appel à bénévole, et j’ai reçu pas mal de réponse déjà. » Elle lui tend plusieurs candidatures. « Mais, je me suis dit qu’on pourrait voir avec la trésorerie pour embaucher une personne permanente. Je pense que ce serait LA solution pour palier à nos emploi du temps respectif. » Oui, en partie pour palier au fait que Cora ne sera pas toujours présente. Elle se tourne alors vers Rory. « Et bien Rory, bienvenue dans l’aventure. Vous êtes en quelle année exactement ? »

Elle en a de la paperasse à soumettre et Cora se sent un peu désolée qu’à partir de maintenant, vu que le refuge était presque opérationnelle, elle viendrait probablement toujours avec une montagne de document à remplir. C’est la partie la moins amusante quand on décide de travailler avec les animaux, mais les petites bêtes en valent bien la peine et puis, pour Cora, c’est encore une tâche très amusante à produire. Elle découvre un métier et une façon de travailler bien différente de son quotidien, ça a tout de fun pour elle. « Je pensais justement à la même chose alors c'est parfait d'avoir pris les devants. On va regarder tout ça ce matin. » lui répond Célia tout en saisissant le feuillet de candidature pour du bénévolat au sein de l’association. Les ressources humaines sont ce qui inquiète le plus l’actrice. Enfin, c’est la partie qu’elle aimerait résoudre au plus vite avant de s’engager dans d’autres choses, parce que c’est évident qu’il y’aura de monde pour remplir ce refuge et vite. Elle voulait également entretenir Célia sur une offre d’emploi qu’elles ne devraient pas tarder à émettre aussi, parce que des bénévoles, ça aide mais il faudra une personne engagée ici. C’est sûr. Célia n’était pas venue seule et son accompagnateur finit tout d’même par signaler sa présence, provoquant ainsi une gêne pour l’actrice qui n’avait pas pris la peine de le saluer tant elle avait de chose à faire part à Célia. « Merci, madame. Je suis en dernière année. » « C’est vrai ? » demande t-elle dans un sourire. « Il ne vous reste plus qu’un semestre alors ? Ce n’est pas excitant d’être bientôt au bout du chemin ? » Elle tente de faire la conversation, ou du moins de le mettre à l’aise. En tout cas, c’est une bonne nouvelle de savoir qu’un vétérinaire – même étudiant – sera présent au refuge une fois de temps en temps. Cora essaie d’être agréable tout l’temps qu’ils visitent les locaux, en gardant bien pour elle tous les points administratif à remplir, étant donné qu’elle a pris sa journée, elle doit se rassurer d’avoir encore tout l’temps qu’il faut pour aborder ces sujets-là. « On regarde les candidatures en savourant un bon thé ? » dit Célia pour conclure la visite. Bon, un café serait plus dans les goûts de l’actrice mais elle ne dit pas non. « Allons-y ! J’ai pas encore pris la peine de les classer ou quoi que ce soit, je préfère que tu t’fasses ta propre idée et on choisira en commun les candidatures qui nous plaisent à deux. » ajoute Cora tout en suivant toute l’équipe. « D'ailleurs, il y a une photographe qui vient à neuf heures. Elle fait de superbes photos. » « D’accord ! » répond Cora, sans trop savoir pourquoi elles auraient besoin d’une photographe maintenant, puis elle se fait la réflexion que, ça sera bien utilie lors d’évènementiel. C’est alors que Célia lui explique les raisons de la venue de cette jeune femme, c’est en effet une bonne idée. Le refuge aura bien besoin d’une community manager. « Je lui ai dit que j'appréciais son travail. Mais que je n'étais pas la seule à décider. Donc, tu pourras la voir aujourd'hui. » « Parfait ! J’ai hâte d’en savoir plus. Si tu savais toutes les missions que l’on doit répartir pour que ça fonctionne. Je crois que je passe tous mon temps libre sur des sites de conseils pour futurs entrepreneurs ou à appeler demander conseil à une de mes amies qui est avocate. » avoue t-elle en riant d’elle-même. « En tout cas, je pense qu’on est bien partie. Je n’ai pas pensé à revérifier, on a prévu des ouvriers pour la déco, ou on refait tout nous même après les travaux ? »

La visite terminée, il ne faut pas longtemps pour que les deux jeunes femmes – accompagné de l’étudiant vétérinaire bien silencieux – prennent place autour d’un thé pour parler des détails qui demandent encore quelques concertations et décisions. Le plus urgent pour Cora, serait bien sûr pour le bénévolat et l’emploi qu’elle aimerait offrir au sein de l’association. Etant donné que les décisions sont prises à deux, il est plus qu’indispensable que ceci soit décide aussi aujourd’hui car malheureusement, l’actrice n’a pas tant de temps pour se rendre au refuge et préfère utiliser celui qu’elle peut dégager pour si jamais il y’a une urgence ou un retard quelque part dans l’ouverture du refuge. « Cela me semble une bonne idée. » répond Célia quand Cora propose de choisir chacune de leur côté les candidatures qui leur plaisent pour ensuite les mettre en commun et voir à deux. « Je trouve que ça avance bien également. On arrive très bien à se dispatcher les taches et c'est plutôt une bonne chose. » « Oui » aquiesce alors Cora, en même temps, c’est grace à Célia qui peut se rendre plus régulièrement sur les lieux, pour chapeauter les travaux ou tout problème matériel. C’est bien parce que Cora sait qu’elle ne pourrait pas remplir cette tâche sans devoir faire de sacrifice niveau carrière – et disons que son agent n’en serait pas ravi – qu’elle préfère faire les tâches que l’on qualifierait de dématérialisée, comme le budget ou bien la ressource humaine. D’ailleurs parlant budget, elle doit encore voir le coût du reste des travaux. . « Pour les travaux, j'ai plusieurs amis qui sont bénévoles. Cela nous évitera de dépenser trop d'argent. Et je sais faire les peintures et un peu de bricolage. La partie des chats est déjà terminée. Il faudra que tu vois ça. » « Oh bien sûr ! tu m’diras quand vous ferez la peinture, je voudrais en être. Et puis, on pourra peut-être tenter de tourner une vidéo ce jours là, où on présente le projet, on présente les lieux, on s’amuse. Ça peut donner envie à des gens d’investir ou de venir faire du bénévolat. Qu’est ce que tu en penses ? » Ce serait un peu comme un teaser avant l’ouverture officielle. De plus, Cora n’a pas vraiment annoncé publiquement son projet, et ce pourrait être l’occasion. . « Par contre, pour tout ce qui est électricité, je crois qu'on devrait faire appel à un professionnel ». En effet, se dit Cora en observant le plafond. Elle n’est déjà pas capable de changer une ampoule parce que l’electricité lui semble dangereuse, elle ne voudrait pas risquer l’accident. « D’accord ! Je vais contacter quelques entreprises et je t’appelerais pour choisir le devis. Il faudra que tu me fasses la liste, pour que je l’entre dans le budget. » explique t-elle avant de s’emparer de la tasse de thé chaud qui trône devant elle. « Tu penses qu'il faudrait aussi songer à mettre un système de sécurité ? » Et bien, Cora a une toute autre idée à ce sujet. « Je voulais t’en parler, pour voir si ce serait possible. » Elel s’interrompt pour poser sa tasse et se redresse pour mieux expliquer. « J’ai pensé à l’embauche, surtout pour la surveillance. Je pense que l’on devrait prendre un gardien. Quelqu’un qui vivrait ici, ce qui serait pratique pour les urgences de nuit et qui pourrait surveiller les alentours. Je ne pense pas que l’on ait vraiment à s’inquiéter de cambriolage, mais admettons qu’il y’ait une urgence. Ce serait bien pratique. » explique t-elle avant de soulever les points négatif. « En revanche, il faudrait qu’on arrive à aménager un logement, donc la question serait de savoir si c’est possible. Mais pour moi, ce serait la solution. »

La première pierre à l'édifice J'avais rendez-vous au refuge ce matin. J'avais rencontré Célia, l'une des fondatrices, il y a peu. Quand j'avais vu l'annonce qu'elle avait publiée j'avais tout de suite sauté sur l'occasion ! Cette mission était faite pour moi et j'en étais convaincue. Notre rencontre s'était plutôt bien passée. Célia était une jeune femme charmante et très douce avec les animaux. Le courant était tout de suite bien passé entre nous. Ce qui était amusant, c'est que nous avions un ami en commun. Je n'avais pas fait le lien immédiatement. Mais il se trouvait que Duncan m'avait parlé du refuge d'une amie et il se trouvait que c'était Célia. Le monde n'était finalement pas si grand que ça. Je le découvrais depuis que j'étais à Brisbane, puisque j'avais eu la chance de croiser des personnes que je connaissais. Enfin bref. Si Célia m'avait demandé de venir aujourd'hui, c'était pour rencontrer son associée. La jeune femme n'était pas seule dans cette affaire. Elles s'étaient lancées à deux et devaient donc prendre les décisions toutes les deux. Je m'étais proposé comme photographe bénévole et bénévole tout court. Je devais cependant rencontrer son associée avant d'être engagée. Ce qui était tout à fait normal. Cette association était un projet important et elles avaient besoin de personnes impliquées. Je l'étais véritablement. J'avais désormais l'intention de rester sur Brisbane et, si elles me le permettaient, je comptais m'investir dans leur association. J'avais toujours fait du bénévolat à Chicago. Il n'y avait pas de raison que je m'arrête parce que j'étais à Brisbane. La cause animale me tenait à cœur.  Célia m'avait longuement parlé du refuge et j'adorais ce qu'elles avaient décidé de faire. Ce refuge s'adressait à tous les petits animaux et surtout ceux qui étaient handicapés ou vieux. Malheureusement, les gens avaient tendance à oublier ceux-là. On voulait bien d'un petit chaton tout mignon, mais c'était plus compliqué pour les animaux âgés ou avec une anomalie. Pourtant, ils ne méritaient pas moins d'être aimés. D'ailleurs ces animaux là étaient souvent les plus reconnaissants de l'amour qu'on pouvait leur porter. J'arrivais à l'entrée du refuge et je sonnais. J'avais déjà eu l’occasion de venir ici. Ma petite visite du refuge s'était en fait transformée en mission de sauvetage. J'avais même fini par ramener un chaton à la maison. J’esquissais un sourire lorsque Célia vint m'ouvrir. « Bonjour, Célia. » Dis-je avec ma bonne humeur habituelle. Je la laissais me guider jusqu'à une salle qui avait l'air d'être une pièce de repos, ou du moins, un endroit réservé au personnel. J'apercevais alors une jeune femme qui était sans doute son associée. D'ailleurs, Célia s'empressait de faire les présentations. J'adressais un sourire à Cora et je lui tendais ma main. « Heureuse de vous rencontrer, Cora. » Je la vouvoyais par politesse. On s'était rapidement tutoyer avec Célia. C'est vrai que c'était plus simple. J'avais emporté avec moi quelques unes de mes photos, car la rouquine n'avait pas eu l'occasion de voir mon travail.

La visite terminée. Leur réunion peut commencer et parlons vite, parlons bien, Cora ne traîne pas trop à aborder les sujets sur lesquels elle a besoin d’avoir un retour. Elle tient à tout faire comme il faut et cela passe par régler rapidement ce qui peut être régler rapidement. Elle ne tient absolument pas à prendre de retard, parce qu’elle sait que cela la guette et vu que le refuge n’est pas encore ouvert, ce serait là une bien mauvaise chose que de commencer sans être à jour dans son agenda. D’ailleurs, pour ne pas prendre de retard, elle aimerait déjà pouvoir commencer à travailler la communication autour du refuge, pour cela, elle sait que sa notoriété peut grandement aider, et puis de toute manière, dès le début elle a l’intention de se servir de sa propre influence pour sensibiliser les gens à sa cause. « Je ne sais pas... » répond Célia, quand Cora propose de tourner quelques vidéos de la réhabilitation des locaux pour teaser l’ouverture du refuge. Cora voit ça comme un moyen d’annoncer que ce refuge va exister et d’amener les gens à les aider. « En fait, l'idée est bonne. Je trouve même que c'est une bonne idée. Cela pourrait faire une petite présentation de la fondation. Mais... je me dis qu'il ne va pas seulement y avoir des bénévoles qui aiment les animaux... » Elle lui fait signe en inclinant la tête d’aller plus loin. « Tu es connue et j'imagine que ça va amener des fans. Des fans qui ne sont pas forcément intéressés par la cause en elle-même que nous défendons. » C’est vrai. Maintenant que Célia en parle, Cora a comme un doute. Ce serait mentir que de dire qu’elle n’a pas d’admirateur un peu excessif parfois, mais elle n’imagine pas cela comment représentant une réelle menace. Du moins, jusqu’à aujourd’hui et depuis ses débuts d’enfants. « Enfin, après je peux me tromper. Tu as plus l'habitude de tout ça. Je me pose des questions pour un rien. C'est mon genre, tu le sais maintenant. » Elle sourit à la remarque que Célia fait sur son propre comportement, avant de répondre un peu pensive sur le sujet. « Je pense que tu n’as pas tort, et tu as raison, il y’a des risques que des fans viennent jusqu’ici dans l’espoir de me rencontrer. Je pense même qu’il va falloir en parler avec les bénévoles pour les préparer à renseigner ces gens là et les faire rentrer. Mais, même si ça peut paraître embêtant, une de mes motivations c’est justement d’utiliser ma célébrité pour sensibiliser et je reste co-fondatrice de ce refuge, même en abandonnant l’idée des vidéos, et j’ai pas vraiment envie de l’abandonner parce que, c’est une bonne idée, nous aurons toujours des gens qui viendront pour me voir. Je suis déjà ambassadrice de beaucoup d’association, et rassure toi, ça n’est jamais allée loin. Les gens arrivent et restent bien souvent posté quelque part en attendant d’apercevoir quelqu’un, mais ils se découragent vite. Donc oui, ce sera un problème, mais on pourra pas l’empêcher alors autant ne pas se priver de faire des choses, juste pour ça. » explique t-elle calmement à Célia avant de prendre une gorgée de thé. C’est le principe du  qui ne risque rien n’a rien. Et Cora est certaine sur le moment que ça ne présentera pas de danger, ça ne le fait pas ailleurs alors pourquoi s’inquiéter. En revanche, s’il faut parler des fans, il faut évidemment parler de sécurité car même si Cora n’est ps inquiète, il leur faut bel et bien quelqu’un pour faire partir et surveiller les lieux. Et Cora a justement sa propre idée à ce sujet. Celle d’embaucher directement une personne qui accepterait de vivre dans les locaux et de surveiller le refuge. « C'est peut-être un bon compromis oui. J'aime bien l'idée en tout cas. Celle d'avoir une personne à disposition pour les urgences et les visites nocturnes que pourraient avoir le refuge. » C’est justement ce qui plait aussi à Cora dans cette idée. « Mais il y a tout ce qu'il faut ici pour aménager une petite dépendance. L'étage est encore inoccupé. On pourrait en faire un appartement. » « Ah ! J’espèrais t’entendre dire ça. Bon, là encore je dois voir le budget mais je vais m’occuper de ce qui est financier, si toi tu peux voir avec une entreprise pour les travaux ? » demande t-elle, parce que même si c’est son idée, elle sait qu’elle n’aura pas le temps de la mettre en œuvre. La conversation s’arrête net quand la sonnerie se fait entendre, ce qui surprend Cora sur le coup. « C'est sûrement Kara. Je vais lui ouvrir. » Elle profite de l’absence de Célia pour noter ce dont elles ont parlé, et réfléchir un peu plus à la communication. Puis les voix des deux jeunes femmes commencent à se faire entendre et à se rapprocher jusqu’à arriver dans la pièce. Célia fait de rapide présentation et la petite nouvelle tend sa main vers elle pour la saluer. « Heureuse de vous rencontrer, Cora. » « Oh mais bonjour Kara, ça va bien ? » répond t-elle du tac au tac avec énergie. « On peut se dire tu je pense, si on est amenée à travailler ensemble. Assied toi ! »

La première pierre à l'édifice Ma première impression de Cora était plutôt bonne. La jeune femme était souriante, énergique. Elle avait l'air sympa, mais je n'en avais pas douté. Une amie des animaux ne pouvait être que quelqu'un de bien ! Célia m'avait longuement parlé du refuge, de l'histoire de sa création. J'étais heureuse d'y prendre part d'une certaine façon. « Tu as raison. Ça sera plus simple de se tutoyer. » Je préférais en fait. Mais c'était beaucoup plus convivial de se tutoyer, surtout qu'on allait bosser ensemble oui et puis, on devait avoir quasiment le même âge. Je m'asseyais, après avoir choisi un thé plutôt qu'un café. J'avais toujours préféré le premier au second. Je ne buvais du café qu'occasionnellement ou en cas d'extrême fatigue, pour le rebooster un peu. Je souriais à la question de Célia. « Stella est comme une princesse... et le traitement se passe bien. Elle est pas trop difficile et se laisse manipuler facilement. Elle va beaucoup mieux que le jour où on l'a trouvée. » Et c'était une bonne chose. Les soucis de santé de la minette étaient derrière elle. Stella allait mieux et elle était un chaton plein de vie. C'était elle qui animait un peu la maison et maintenant qu'on l'avait, je me disais que ça avait été bien vide sans elle. Ouais... je m'attache très vite aux animaux. « Ouais... elle est vraiment trop mignonne. D'ailleurs elle est devenu mon modèle de photo préféré. » Je souriais et je sortais mon téléphone portable de ma poche. J'avais pris des tas de photos de Stella. J'en avais de très belles que j'avais pris avec mon reflex et je les avaient ensuite transféré sur mon téléphone, pour les avoir avec moi. Je cherchais rapidement dans la galerie les photos de Stella avant de tendre mon téléphone a Cora pour qu'elles puisse admirer cette bouille toute mignonne. « Et alors, comment va Mino ? Il n'a pas encore trouvé de famille ? » Célia m'avait envoyé un message quand Ruby avait été adopté. C'était il y a trois ou quatre jours. J'étais contente qu'elle ait trouvé un foyer. Ces petits amours le méritaient, après avoir été lâchement abandonnés.

Les sujets à tirer au clair commençaient à l’être, et Cora pouvait se réjouir que Célia tombe assez rapidement d’accord avec elle. A ce stade de la fondation du refuge, cela semble tout de même une bonne chose. Toutefois, assez rapidement, Célia commence à faire part de ses craintes au sujet de la popularité de Cora, et de ce qui pourrait arriver de mal au refuge à cause de celle-ci. Cora tente d’être diplomate, mais si ça devait être un problème, il aurait fallu qu’elles en parlent plus tôt, parce que forcément que ce sera un problème, mais est-ce que cela doit être un frein ? Elle ne pense pas. Au contraire, il faudrait que ce soit un plus, ce qu’elle explique calmement à Célia. Après tout, elle peut comprendre, c’est normal que l’antiquaire n’ait pas envie d’avoir à gérer des personnes venus pour un simple selfie. « Tu as raison. J'ai tendance à analyser tout ce qui se passe dans ma vie, de près ou de loin. On me le reproche parfois. » répond t-elle avant de promettre. « Mais j'essaierai de ne pas trop paniquer s'il y a beaucoup de fans. » « Non mais, il va y en avoir au début, mais dès qu’ils vont comprendre, ils vont arrêter de venir. Il faudra tenir le coup jusque-là. » dit-elle en riant. « Je sais que ça peut être rude à gérer, mais c’est le revers de la médaille je dirais. » . « Mais tu pourrais peut-être laisser des photographies dédicacées, comme ça, ce serait chouette de les distribuer en faisant un peu de pub pour la Fondation. » Elle fait une moue hésitante. A vrai dire, oui et non. « Je ne sais pas, j’ai peur que justement ça les encourage à venir pour juste une photo. Je pense que se concentrer sur les réseaux sociaux est ce qu’il faut parce que ça, on peut le contrôler plus facilement. » « Je connais quelqu'un qui pourrait faire les vidéos. D'ailleurs c'est le jumeau de Kara. Et il est très doué. Et il ferait ça bénévolement. » « Oh ! Parfait alors. Du coup, je te laisse gérer ça et me tenir au courant ? » propose t-elle, après tout c’est son idée mais elle sait qu’elle ne pourra pas être assez souvent présente prochainement au refuge et qu’il est préférable de déléguer ce qui ne se gère pas à distance. Autre préoccupation du refuge : l’embauche d’un gardien, qui dispenserait d’avoir accès à un service de sécurité et permettrait d’avoir quelqu’un sur place pour les urgences. « On pourrait faire appel à ceux qui ont fait les dortoirs. Ils sont efficaces et pratiquent des prix intéressants. En plus, l'entreprise est à un quart d'heure d'ici, donc c'est pratique si on a des petits problèmes. » « Très bien, je m’occuperais avec eux de négocier un devis. Il faudrait que tout soit réglé pour la saison prochaine je dirais. » Elle prend note une fois de plus sur sa liste de chose à faire. Quelque part, c’est amusant. C’est un tout autre métier et Cora prend pas mal de plaisir à faire des listes et des tâches administratives. Aussitôt le sujet bouclé, la bénévole que Célia avait mentionné plus tôt venait de faire son entrée dans la pièce. C’était donc l’occasion pour Cora de découvrir leur première bénévole, un moment assez intriguant. Rapidement, elle propose de ne plus s’en tenir aux formules de politesses.  « Tu as raison. Ça sera plus simple de se tutoyer. » Elle aquiesce avant que Célia ne prenne la parole. « Tu veux un thé ou un café peut-être ? » La tête dans son dossier, elle laisse les jeunes femmes discuter tranquillement tant qu’elle met ses affaires en règles. Elle écoute, d’une seule oreille cependant la conversation qui anime les deux jeunes femmes. « Au fait, comment se porte la petite Stella ? » « Stella est comme une princesse... et le traitement se passe bien. Elle est pas trop difficile et se laisse manipuler facilement. Elle va beaucoup mieux que le jour où on l'a trouvée. » « Elle supporte bien son traitement ? » « Ouais... elle est vraiment trop mignonne. D'ailleurs elle est devenu mon modèle de photo préféré. » C’est aors que Cora relève la tête, à ce moment Kara tend son téléphone à l’actrice pour lui montrer une photo de la boule de poil en question, ce à quoi elle sourit avant de retourner l’appareil  sa propriétaire et écouter les explications de l’antiquaire.  « Il y a un peu plus d'une semaine en venant à la Fondation, on a trouvé un carton avec quatre chatons. Un n'avait pas survécu. Mais les trois autres se sont battus. Un a été adopté, le second terrorise gentiment nos pensionnaires et le troisième est avec Kara et son frère. Ils ont pris soin de lui. » « Ah oui, je vois. Les chats dont tu m’avais parlé. »  « Si tu la verrais maintenant, elle est adorable. » « Je n’en doute pas. » assure t-elle.  « Et alors, comment va Mino ? Il n'a pas encore trouvé de famille ? » Elle reprend son thé en main écoutant la conversation des deux jeunes femmes. Au moins, le refuge commençait à fonctionner et à cet instant, c’est tout ce que l’actrice peut voir. Aussitôt que les deux femmes termine leur conversation au sujet de leur dernières recrues, Cora demande. « Du coup, est ce qu’on a traité toutes les questions dont on devait parler ? »

La première pierre à l'édifice Je hochais légèrement la tête aux paroles de Célia. J'étais contente si Mino avait, lui aussi, trouvé une famille. Il faudrait bien sûr attendre que le déménagement soit terminé et que la famille soit bien installé. Il fallait que le petit chaton soit accueillit dans les meilleurs conditions et être dans les cartons, c'est pas forcément ce qu'il y a de mieux. Je me disais encore une fois que ces petits chats avaient eu de la chance. Heureusement que Célia m'avait proposé d'aller au refuge pour me faire visité. Si nous avions traîné dans ce salon de thé, les petits s'en seraient sans doute pas sorti. J'étais contente qu'ils soient sortis d'affaire a présent. J'adorais pouvoir porter secours aux animaux et leur donner une seconde chance. Si je n'avais pas été photographe, j'aurais probablement travailler en compagnie d'animaux. Mais l'un n'empêchait pas l'autre. Je m'étais toujours investie bénévolement auprès de la cause animal. Depuis toute petite. Ma mère et mon frère avaient l'habitude de me voir ramené des animaux blessé et de les secourir. J'avais même récupéré un chat errant. Il était tout maigre et affamé. J'avais supplié notre mère de le gardé. Elle avait fini par cédé. Je posais mes prunelles bleues sur les deux jeunes femmes, avant de demander : « Donc pour les photos, il faudra que vous me disiez quand est-ce que vous voulez faire ça et aussi si vous avez des exigences particulières. Des choses sur lesquels je dois me concentrer plus que d'autre ? » J'en revenais à la raison de ma présence ici. J'étais venue pour rencontrer Cora, mais aussi pour parler de ce que je pouvais leur apporter. Je préférais leur demandé si il y avait des paramètres a respecter. C'était leur refuge après tout et mes photos étaient censé le mettre en valeur et présenter aussi les pensionnaires. Nous en avions déjà parlé un peu avec Célia. J'ajoutais pour Cora : « Avec Célia, on avait parlé de prendre en photo chaque pensionnaire, pour ensuite lui consacré une page sur internet, en racontant son histoire. »