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 Karma is a bitch BUT so am I. (Seon)

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Message(#) Sujet: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyJeu 4 Aoû 2016 - 11:59


my name is karma
J'étais en ville depuis quelques heures et j'avais déjà envie de me barrer d'ici… Si j'ai fui, c'est pour une bonne raison… Je sais pertinemment ce qui m'attend en mettant un pied ici : la mort … Je n'ai pas peur d'affronter mes vieux démons, quoique ? Y en a une que je redoute, croiser son regard, voir la destruction que j'ai causée en elle … je ne préfère pas. Du moins pour le moment, le karma est une salope et j'en sais quelque chose. J'aime m'appeler Karma de temps à autre, là en revanche, je n'y suis pour rien. C'est son idée, ça aurait été mon choix, jamais ô grand jamais je n'aurais remis les pieds ici. C'était pourtant une ville que j'aimais, un bon terrain de jeux, j'y ai gardé de bons souvenirs … mais je préfère mettre ça à la poubelle. Les souvenirs font remonter des trucs étranges en moi et c'est ce que je déteste. Ces trucs ont failli me conduire à ma perte. Je ne suis plus le même, je ne suis plus celui qui a pris la porte il y a trois ans. Je me trouve différent, encore plus … mauvais dirons-nous. Je ne comprends pas comment des gens peuvent aimer se faire contrôler par tous ces trucs, ça te bouffe de l'intérieur, te consume. Une horreur. Plus jamais je ne redeviendrais cette ombre. C'est en partie pour ça que je n'ai laissé personne rentrer dans ma bulle en trois ans. Une fois que tu laisses rentrer quelqu'un, c'est la fin. Je les ai laissé rentrer et ils m'ont conduit à ma perte, surtout elle. J'ai été pris dans mon propre jeu, si je me fie aux dires de mon psy. M'enfin de mon humble avis, c'est lui qui s'est fait prendre à mon piège. Les couilles dans le sac comme j'aime le dire. Passant une main sur mon menton, je regarde cette ville qui défile sous mes yeux. Le taxi va bientôt s'arrêter, oui parce qu'il est hors de question que je marche. Je vaux bien mieux que ça. Le paternel m'a peut-être coupé les vivres, mais j'ai plus d'un tour dans mon sac pour financer mes plans. La voiture finit par s'arrêter devant ce bon vieux bâtiment … Il s'en est passé des choses ici, si les murs pouvaient parler, je pense qu'ils en auraient des horreurs à raconter. Je n'y peux rien, une fois lancé, j'ai dû mal à m'arrêter et je ne suis pas le seul. Toute ma jeunesse se résume en ces lieux. Enfin presque, tout se joue quelques étages plus hauts, dans ce que j'avais pour habitude d'appeler mon sanctuaire. Je me demande ce qu'il est devenu… Je ne vais pas tarder à le savoir. La question est : est-ce qu'il est toujours là ? Tendant un billet au chauffeur, j'attrape mon sac et sors de ce véhicule qui empeste la vanille bon marché.Sortant mon paquet, j'extirpe une clope et la dépose dans le coin de mes lèvres. Fixant toujours cette façade, est-ce une bonne idée de me rendre en ces lieux ? J'en sais trop rien, mais il me faut un toit sur la tête. Je verrais bien. Il peut très bien avoir déménagé, retourné à la case départ… Ou il peut toujours vivre en ces lieux et m'avoir remplacé … Cette idée me retourne le bide, tirant une nouvelle taffe. Fais chier. Pour en être sûr, il faut que je rentre, que je me dirige vers cette ancienne porte … Je n'y ai pas mis les pieds depuis trois ans, pourtant les habitudes sont toujours là. Le code n'a pas changé, le hall non plus. Je ne sais pas si je dois être heureux ou pas de voir que tout est resté pareil à mes souvenirs. Encore un étage et je vais enfin savoir. J'ouvre cette foutue porte qui relie le palier aux escaliers. Le trac ne fait pas partie de mon système. La peur encore moins, mais je ne suis pas existé à l'idée de frapper… J'aime le risque puisque je suis ici. Je souffle un bon coup. Je vais être fixé dans quelques minutes. Je ne sais pas ce que j'attends pour dire vrai. Rien, c'est ça. Un coup. Deux coups. J'attends, une main dans une poche, l'autre retenant lance de mon sac. Le verdict va bientôt se prononcer. J'aurais très pu me prendre une chambre à l'hôtel, mais je dois apparemment économiser. Ne pas dépenser mon argent dans des choses futiles … Et puis logiquement ici se trouve une chambre disponible et vacante… Quoique la donne a pu changer. Trois ans se sont écoulés … La porte finit par s'ouvrir … Je tourne la tête pour contempler la personne … je sens mes yeux s'ouvrir un peu plus. « Toi ... » prononçais-je … pourquoi ? Je n'en sais rien. Malgré tout, mes lèvres s'élargissent, créant l'un de mes sourires des plus « sournois » « J'ai cru comprendre qu'il y avait une chambre à louer. » Oui, j'aime jouer avec le feu. Il a manqué de s'étouffer avec sa bière en me voyant. Je continue dans la provocation. Après tout, je me suis jeté dans la gueule du loup, j'avais une chance qu'il n'habite plus ici. Faut croire que je me suis trompé…  
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyMer 24 Aoû 2016 - 0:08


my name is karma
Ah putain, ça m’agace. Je soupire pour la centième fois depuis que j’ai le nez dans cette fichue feuille blanche. Je ne peux pas m’empêcher de tapoter le cul de mon crayon contre la table en verre ce qui a le don de me rendre encore plus dingue. Je ne sais pas ce qui m’a pris d’accepter de réaliser une affiche de concert alors que ça fait trois ans que je n’ai pas touché à mes crayons. Tout pour faire plaisir à ma sœur, comme d’habitude. Et puis, il fallait bien évidemment qu’elle sorte avec un musicien et qu’elle lui vante mes talents de dessinateur. Ben oui, forcément. Je soupire une fois de plus. La fois de trop. Je lâche tout et me lève, direction : le frigo. J’ai besoin d’une bière. Je décapsule une bouteille et porte le goulot à ma bouche. Je peux sentir le liquide frais couler le long de mon œsophage. C’est vraiment agréable. Je profite de cette petite pause pour m’en fumer une… ou deux. Je fume beaucoup trop, je le sais mais je n’ai pas envie d’arrêter. Les minutes passent et ma bière se vide. Je la savoure bien en me promettant que je n’en prendrai pas d’autre avant d’avoir terminé cette satanée affiche. Je reprends ma place, me saisis de mon crayon et je commence à ébaucher quelques instruments. Je suis rouillé. C’est trop simple et pas vraiment magnifique, mais … MAIS c’est un début. Au moins, la feuille n’est plus blanche, et vu le temps que j’ai passé devant avant d’arriver à faire quelque chose, clairement, ce n’est pas rien.

Les heures se suivent et finalement, j’arrive à un résultat qui me satisfait. Ce n’est pas ce que j’ai fait de mieux, mais ce n’est pas non plus dégueulasse. Et ce n’est que maintenant que j’ai terminé que je réalise à quel point dessiner me manque. Mon ancien boulot me manque. Ma vie d’avant me manque. Et je ne parle même pas de lui. Nan, lui, il ne me manque pas. Pas si je n’y pense pas. Je me sers une nouvelle bière : celle que j’ai bien méritée, après avoir buché pendant des heures. Ça faisait bien longtemps que je n’étais pas resté concentré sur une même chose pendant autant de temps. Je vais pour m’affaler sur le sofa quand on frappe à la porte. Je lève les yeux au ciel. « Et la sonnette, c’est pour faire jolie ? » grommelé-je. Non, mais sérieusement ! A quoi bon acheter des piles si de toute façon, personne ne l’utilise. C’est juste débile. Je me dirige vers l’entrée et ouvre la porte tout en prenant une gorgée de ma bière fraiche … que je manque tout juste d’avaler de travers en voyant qui se trouve là devant moi. Qu’est-ce que c’est ? Une mauvaise blague ? Je reste sans voix alors qu’il me lance un « toi » à moitié surpris. C’est quoi cette merde encore. Comment il peut me dire ça comme ça. Il vient toquer à ma porte … MA porte. Et le voilà qui affiche un de ses sourires mauvais à la con. Mon poing se sert tout seul. Je peux sentir mes ongles s’enfoncer dans ma peau, mais pas la douleur qui va avec. Je suis en train de bouillir. Après trois ans, il n’a aucun droit de revenir comme ça. Non, pas comme ça. Il m’a brisé ce con ! Il m’a rendu pathétique. Il m’a rendu faible. Comment est-ce qu’il peut revenir avec sa tête et son sourire, comme si de rien était ? « J'ai cru comprendre qu'il y avait une chambre à louer. » Pardon ?! Nan, mais what the fuck ?! Avant même que je ne m’en rende compte, mon poing a déjà rencontré sa petite gueule de blond prétentieux et ma bière … mon beau planché. Avant qu’il n'ait le temps de réagir, je l’attrape par le col avec mes deux mains et le plaque contre le mur qui fait face à mon appartement. « Non, mais tu t’fous d’ma gueule ?! » hurlé-je sans cacher le désespoir dans ma voix. Qu’est-ce qu’il me fait ? C’est quoi le but de tout ça ? Parce qu’avec lui, y’a toujours un but. Toujours. Je le tiens à bout de bras, le plus loin possible de moi, sans pour autant le lâcher, la tête rivée vers le sol. Je me sens totalement submergé. Je lui en veux tellement. TELLEMENT ! Et pourtant, savoir que je le touche, qu’il est vraiment là, ça ne me laisse pas indifférent. J'ai envie de le frapper encore, qu’il réalise à quel point je souffre, mais je ne peux pas. Je ne peux pas parce qu’en même temps, je meurs d’envie d’écraser mes lèvres sur les siennes, de sentir sa peau contre la mienne… « T’es qu’un putain d’sale con. » soufflé-je, toujours le regard rivé sur mes pieds nus. J’ai peur de plonger mon regard dans le sien et de réaliser que toute cette situation l’amuse, que tout ça n’est qu’un simple jeu pour lui.  
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyMar 30 Aoû 2016 - 1:09


my name is karma
Trois misérables lettres. Trois lettres qui le définisse. Trois lettres marquant ma surprise. Je viens de prononcer un simple mot. Pourquoi ? Je sens mes lèvres s'élargir, la surprise n'est pas partagé. Quoique ? Sa façon de recracher ce liquide … Je déglutis, ce n'est pas le moment de réagir ainsi. Je n'étais pas préparé à ça. Je ne m'attendais à rien. Il y avait une chance sur deux qu'il ne soit plus là. Il aurait très bien pu quitter ces lieux, apparemment non. Étrangement ça me plaît. Je ne saurais dire pourquoi, mais le fait de le savoir toujours ici me plaît. Je ne pensais juste pas que mon premier mot serait « toi » ce n'est pas digne de moi. J'ai fait des meilleures entrées en la matière. Là, j'ai juste l'impression d'être pris au dépourvu. Ce qui ne me ressemble pas, je n'aime pas être en retard dans le jeu. J'aime placer mes pions et avoir de l'avance..  Pourtant là, je perds tout. J'ai été forcé de venir ici. Je n'ai pas eu mon mot à dire sur la suite de ma vie. Alors oui, je le vis mal, très mal d'avoir plus d'emprise sur ma vie et ceux qui l'entourent. Bien qu'à présent, plus personne ne l'entoure, mais c'est mon choix. Il faut que je me reprenne, je ne peux pas juste dire ça. Ce n'est pas moi. Je sais qu'en ouvrant plus la bouche, je cours à ma perte, mais je n'ai pas peur. Je suis né pour ça. Je suis né pour créer le chaos et voir les gens sombrer. Vu sa tête, il a dû bien sombrer en mon absence. Je suis partagé entre le plaisir et ce sentiment qui m'a déchiré dans le passé. Ce sentiment que je ne veux plus ressentir. J'ai tiré un trait sur tout ça. Je ne veux plus qu'on m'atteigne. Pourtant je suis là. J'aurais très bien pu me trouver un motel ou hôtel, faire profil bas. Clairement ce n'est pas mon genre, je déteste baisser les yeux et encore moins faire semblant que je n'existe pas. Il aurait bien fini par savoir mon retour. Autant faire les choses en grand et puis si ma mémoire est bonne, j'ai toujours ma chambre. A moins qu'il ait loué cette dernière. Je ne vais pas tarder à le savoir. Je lui affiche mon plus beau sourire. Ça n'a pas l'air de le convaincre, voir pas du tout. J'entends le fracas du verre au sol et la douleur se ressent au niveau de ma mâchoire. Je l'avais pressentit. Ses doigts ont touché ma joue. Rien n'avoir avec mes souvenirs. Je n'ai pas le temps de répliquer qu'il me plaque contre le mur. Un frisson parcourt mon corps de haut en bas.Ne pas fléchir. Gardant mon regard dans le sien, je tente de reprendre goût à la réalité. Je le savais. En venant ici, j'allais droit dans la gueule du loup. Pourtant je n'ai pas pu m'empêcher. « Non, mais tu t’fous d’ma gueule ?! » J'esquisse un sourire. Il veut la vraie réponse ou un simple mensonge ? Je n'arrive pas à me défaire de son regard. Je vois bien qu'il me déteste, son regard est froid, distant, voir haineux. Ce qui me paraît logique. Je l'ai planté. Je suis parti, sans un retour en arrière, pas d'au revoir, pas d'explication. J'ai cessé tous contacts avec lui. A sa place, je l'aurai mal pris. Pourtant ça fait trois ans. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me prenne dans ses bras. Je m'attendais à rien tout simplement. Pourtant ce contact réveil quelque chose en moi. Cette violence. Cette sauvagerie. Il a toujours su comment m'attirer vers lui. Je sais que là ce n'est pas ce qu'il cherche ou alors il a changé la donne. Il ne daigne même pas me regarder. Aurait-il peur de flancher à son tour ?« T’es qu’un putain d’sale con. » Pas faux. Me mordillant la lèvre inférieur. « Oui mais un sale con canon. » Je le provoque une fois de plus, mais il ne peut nier que je suis toujours au top de ma forme. Je ne suis pas sûr que je lui aurai plus pendant ma phase « hippie » quoique ? Je me trouvais plutôt pas mal. Il faut que je m'extirpe de cette situation, mais en ai-je vraiment envie ? « Moi aussi ça me fait plaisir de te revoir Theon. » j'accentue son prénom. Je veux qu'il me regarde. Je veux capturer son regard à nouveau. Je l'appelle par tous les moyens. Utilisant des vieux stratagèmes tel que son prénom. J'avais une façon bien à moi de le prononcer. Si je reste dans cette position je risque de faire un malheur. « Je doute que les voisins ont envie de voir de quoi nous sommes capables ... » finis-je par lui dire à l'oreille. Je m'approche en douceur, au prix de ma vie. Je joue avec le feu et j'aime ça. Sa colère m'attire. J'ai envie de le plaquer à mon tour et de lui montrer ô combien son absence m'a tué, mais non. Non je ne peux plus être cet homme faible. Je sais que chaque partie de mon corps le désire. Rien que là, sentir sa main sur moi. Je souffle intérieurement. « Tu as toujours ce truc ... » soufflais-je … les mots sont sortis tout seuls. Je veux qu'il me regarde, bon sang Theon lève tes putains de yeux. Déteste moi, mais regarde moi.
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyJeu 1 Sep 2016 - 18:26


my name is karma
J’ai beau l’avoir plaqué contre le mur, prêt à le frapper une seconde fois, je me sens totalement impuissant. Je n’ai pas du tout l’impression d’être au contrôle. D’un autre côté, avec Silas, on ne l’est jamais totalement. Il a toujours toutes les cartes en main qu’on en ait conscience ou non. Je ne sais pas ce qu’il s’attendait à trouver en venant frapper à ma porte. Est-ce qu’il pensait que je l’accueillerais à bras ouverts comme si rien ne s’était jamais passé ? Non… ça aurait été beaucoup trop simple, et surement pas assez distrayant pour lui. Putain. « Oui mais un sale con canon. » Et vas-y qu’il en rajoute une couche. Je serre les dents, et mes poings autour de son col par la même occasion. Je ne sais pas quoi faire. Je sais ce que je devrais faire. Le lâcher, rentrer, fermer la porte derrière moi et laisser les choses ainsi. Mais je m’en sens incapable. Totalement incapable. Je me revois le jour où il est parti, quand j’ai réalisé qu’il n’était pas simplement en train de découcher, mais bien que toutes ses affaires n’étaient plus là… Je me souviens avoir passé des heures assis dans l’entrée à fixer la porte sans bouger comme un total abruti. Je ne veux pas revivre ça. Je veux qu’il retourne d’où il vient. Je veux … je veux qu’il s’excuse. Qu’il m’explique. Qu’il me donne quelque chose, rien qu’un tout petit truc auquel je pourrai me raccrocher pour essayer de comprendre pourquoi il a agi comme il a agi. Parce qu’il y a forcément une raison. Avec lui, il y a toujours une raison. Toujours. « … Theon. » Tous les muscles de mon corps se tendent en l’entendant prononcer mon prénom, et je suis persuadé qu’il l’a senti. Il connait l’ampleur de l’emprise qu’il a sur moi et ça me rend dingue. Putain. Mais merde, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ?! Il parle, je sens ses cordes vocales vibrer contre mes mains, mais je n’entends rien d’autre qu’un sourd bourdonnement. Ne me dites pas que je vais tomber dans les vapes en plus ? Non, mais non quoi ! Me faut une clope. J’ai beaucoup trop de pensées qui fusent dans tous les sens. Ma tête va exploser. Il s’approche de moi et mes coudes se plient un peu plus à chaque pas qu’il fait. Cette distance. Ou plutôt, cette absence de distance me donne la nausée. Je sens son regard posé sur moi, je sais qu’il attend que je lève la tête et ose le regarder en face. Mais je lutte. Je lutte de tout mon corps. Je ne veux pas perdre, pas cette fois. Et j’ai beau m’ordonner mentalement de lâcher sa chemise, je n’y parviens pas. Il avance encore et je commence à reculer. Mais merde ! « Tu as toujours ce truc ... » C’est limite s’il ne me l’a pas murmuré au creux de l’oreille. Je me sens faiblir, je sais que je vais lever les yeux et je me maudis pour ça. Je n’ai jamais su être fort en sa présence, et ce n’est pas faute d’avoir essayé, mais je fini toujours pas céder. Il n’y a rien que je puisse faire. C’est exaspérant. Et j’ai beau le mépriser, j’ai beau lui en vouloir terriblement, je reste incapable d'aller contre lui. Fuck ! Je lève la tête et croise ses deux yeux bleus bien plus près que je ne les avais imaginés. Je lâche - enfin - le col de sa chemise. Mes bras tombent le long de mon corps alors que je fais quelques pas en arrière jusqu’à heurter le bord de l’embrasure de la porte de mon appartement, qui est d’ailleurs toujours grande ouverte. « Sérieusement Silas… qu’est-c’que tu veux ? » finis-je par lâcher. A peine ai-je prononcé cette question que je la regrette déjà. S’il me reparle de sa chambre, je crois que sa jolie petite gueule va terminer enflée comme si un essaim d’abeilles était passé par là. Je me sens épuisé. Comme si le contact entre lui et mes mains m’avait vidé de toute mon énergie. Je perds pied, c’est affreux.
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyVen 2 Sep 2016 - 14:45


my name is karma
Ce couloir. Cette lumière. Cette pression. J'ai l'impression de me retrouver dans cette pièce, à deux trois trucs près. J'ai envie de sentir son regard sur moi. J'en ai besoin. Sentir sa peau contre la mienne. Bon sang, ça me tue, il arrive toujours à avoir une légère emprise sur moi. Je n'ai pas besoin de ça. Je n'ai pas besoin de lui. J'ai su m'en sortir pendant trois ans. Je n'ai pas besoin d'eux. Je peux contrôler mon corps et mon envie. L'idée de plaquer mes lèvres contre les siennes reste une idée. Un fantasme. Je ne peux pas. J'ai besoin de sentir qu'il me hais. Je le mérite. Je l'ai abandonné. J'ai cessé tout contact. Il ne pourrait pas comprendre. La voir dans ce lit, ressentir ce truc. Non, je ne veux pas recommencer. Et si ça avait été lui dans ce lit. A mon contact, il peut tout perdre. Je m'y refuse. Si pour ça, je dois faire un trait sur sa peau… son odeur. Je peux le faire. Je m'attendais à rien pour nos retrouvailles. Qu'il me déteste ou non, je n'y avais pas songé. Je me sens juste hors du jeu. En retard, ce qui n'est pas moi. Être en retard dans le jeu, perdre le contrôle. Je ne suis pas comme ça. J'aime anticiper. La vie est comme une partie d'échec à mes yeux. Il faut savoir anticiper les coups des adversaires. Savoir comment contre attaquer. Là je n'ai rien contre mon paternel et je me retrouve sans rien face à Theon. Je me sens priver de mes habitudes. Alors c'est ça que ressentent les gens qui ne contrôlent rien à leur vie, qui se laissent berner par les illusions d'un  destin. Pathétique et écœurant. Le destin n'est qu'un produit pour faire sentir les gens heureux, voir imbécile. J'ai toujours été le maître de mon destin. Je ne supporte pas qu'on puisse avoir une emprise sur moi. Pourtant là, c'est le cas. Entre le paternel et lui. Il ne sait rien. Il ne sait pas que le fait qu'il me tienne ainsi me perturbe de l'intérieur. Que je n'ai qu'une envie c'est de le plaquer contre l'autre mur et de le sentir en moi. Sa force m'a toujours plu, voir son côté bestiale. Il ne faut pas que je résonne ainsi. Je ne peux pas. J'utilise tout ce qui est en mon pouvoir pour capter son regard. J'ai besoin de son attention. J'ai besoin qu'il me remarque. Qu'il me déteste, qu'il me haïsse, je peux survivre, mais qu'il ne me regarde pas. Non, je ne pourrais pas. J'en ai besoin. Je m'en rends compte à présent. Il va falloir que ça change, je ne peux pas. Il ne peut pas avoir une emprise sur moi. Je ne peux plus. Ce n'est plus moi. Continuant dans la provocation, cherchant par tous les moyens son regard. Il me fuit. J'ai horreur de ça. Je ne vais pas le supplier non plus. Je m'en fous qu'il m'en colle une à nouveau ou qu'il me serre tel du bétail. Non, là je veux juste un regard. GOTCHA. Ses pupilles se posent enfin sur moi. Il dé-serre son emprise. Ce bleu. Cette intensité dans son regard. Je suis mort, c'est sûr. « Sérieusement Silas… qu’est-c’que tu veux ? » Toi ? Oui, non ce n'est pas une réponse envisageable et ça ne franchira jamais mes lèvres. J'aurai pu, mais c'était avant. Là tout est différent. Je me perds un instant dans son regard. J'en avais besoin. J'avais besoin qu'il  me regarde. Passant une main dans mes cheveux et remettant mon col comme il se doit, je change de point de vue. M'approchant de lui, même si je vois qu'il déteste cette proximité. Pas moi. Bien au contraire. « Ce que je veux tu le sais déjà. » Ce qui est vrai. Je ne désire pas reprendre mes bonnes vieilles habitudes, loin de là. Je pourrais m'excuser, mais ça n'a jamais été dans mes habitudes, ça ne va pas changer maintenant. Je mesure toujours mes mots. Ce que je fais maintenant. Passant ma main sur mes lèvres et soufflant légèrement. Je plante mon regard dans le sien. « pourquoi perdre du temps dans toutes ses futilités quand on connaît déjà la fin ? » je ne suis qu'à quelques centimètres de lui, je lui ai presque murmuré les derniers mots près de sa bouche. N'ayant pas quitter son regard une seule seconde. J'aime jouer avec le feu.
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyMer 21 Sep 2016 - 20:06


my name is karma
Je crois que je n’arrive pas à me faire à l’idée que Silas est de retour, et je dois bien admettre qu’à l’instant présent, des milliers de questions fusent de partout dans ma tête. Est-ce qu’il est vraiment de retour ? Est-ce qu’il est vraiment là pour récupérer sa chambre ? Est-ce qu’il pense vraiment que je vais la lui laisser comme si de rien était, comme s’il n’était jamais parti ? Est-ce qu’il s’attend à ce que je retombe dans le cercle pourris qu’on avait avant ? Est-ce qu’il a pensé à moi pendant ces trois ans ? Pourquoi est-ce qu’il est parti ? Pourquoi est-ce qu’il n’a pas été fichu de passer un coup de fils de temps en temps ? Pourquoi est-ce qu’il ne m’a pas prévenu, moi, son meilleur pote depuis qu’on est gosses ? Pourquoi ? Pourquoi … « Ce que je veux tu le sais déjà. » Je le regarde le visage vide de toute expression, impassible. Je ne sais pas moi-même ce que je ressens. Tout est flou, embrouillé. Cette situation me parait tellement compliquée à gérer, et pourtant, quand je vais raconter tout ça à ma sœur, je sais déjà qu’elle va me dire que j’ai été con. Et le pire, c’est qu’elle aura surement raison. Le fait est que non, je ne sais pas ce qu’il veut. Pourquoi est-ce qu’il est là ? Je n’en sais rien. Je le connais. Je ne suis pas si débile que ça. Je me doute bien qu’il n’est pas là que pour récupérer sa piaule. Il ne savait peut-être pas que j’habitais toujours au même endroit, mais il devait l’espérer. Ne serait-ce qu’un minimum. Il ne jouerait pas autant la carte de la provocation sinon. Parce que oui, toute cette merde est un jeu pour lui. Je ne suis qu’un simple jouet qu’il s’amuse à torturer. Pas de la même façon qu’il s’amuse avec les autres, mais ça n’en est pas moins de la torture. Parce qu’au fond, il sait. Il sait même mieux que moi ce que je ressens pour lui. Je le soupçonne même d’avoir su bien avant moi. J’ai peut-être tort, je n’en sais rien. Le fait est que ça m’énerve. Ça m’énerve qu’il ait toujours autant d’emprise moi, et ce même après trois ans. Ça m’énerve qu’il pense qu’à cause de sa belle gueule, il peut tout se permettre. Ça m’énerve qu’il ne voit en moi qu’un vulgaire pantin dont les sentiments n’ont aucune importance. Ecrasons son cœur en sautant dessus, ça va être drôle, et puis, c’est Theon, alors c’n’est pas grave. Pauvre con. « Pourquoi perdre du temps dans toutes ses futilités quand on connaît déjà la fin ? » Il a encore réussi à réduire la distance qui nous sépare et une fois de plus, ça m’énerve. Je n’ai pas envie de sentir son souffle sur ma peau. Je n’ai pas envie d’avoir envie de lui. Oui, c’est paradoxal comme raisonnement, mais je m’en moque, ok ? Je prends une grande inspiration, pose mes mains sur son torse et le pousse en arrière. Pas violemment. Juste assez pour le faire reculer de quelques centimètres pour que je puisse lui échapper et glisser sur le côté, à l’intérieur de l’appartement dont la porte est toujours grande ouverte. A reculons, le regard bloqué sur lui et son sourire en coin qui semble ne jamais tarir, je ne pense plus vraiment à ma bière. Cette bière avec laquelle j’ai failli m’étouffer en ouvrant la porte. Celle que j’ai laissé tomber pour pouvoir lui foutre un pain. Cette bouteille qui s’est brisée en plusieurs morceaux lorsqu’elle a rencontré le sol. Ces morceaux de verre sur lesquels je pose mon pied sans faire attention… « Merde ! » La tête baissée pour rendre compte des dégâts, je me mets à sautiller sur un pied en évitant les bouts de verre sur le sol, ainsi que la bière sur laquelle je risquerais de glisser. Cette journée est vraiment merdique. « Putain de merde ! » C’est que je me suis bien entaillé en plus. Du sang coule sur le parquet et ça m’exaspère encore plus. La goutte d’eau qui fait déborder le vase. La cerise sur le gâteau. Fuck ! J’ai envie d’hurler, de passer mes nerfs sur Silas, mais je me retiens. Enfin, un peu. J’attrape un tee-shirt qui traine sur le canapé et enroule mon pied dedans après quoi je me lève. Entre temps, Silas est entré dans l’appartement. Je ne sais pas vraiment quelle est l’expression il arbore. Est-ce qu’il est amusé ? Oh si c’est le cas, il n’a pas intérêt à ce que je m’en rende compte ! Je me lève du canapé, debout sur mes deux pieds, même si ça pique à mort. « T’sais quoi ? Tu veux ta chambre ? Récupère-là, j’m’en fou. Mais compte pas sur moi. On n’est pas amis - si on l’a d’jà été. Les amis, ça n’disparait pas comme ça du jour au lendemain sans explication. C’est pas comme ça qu’ça marche. Alors oui, récupère ta chambre. Vas y. Mais va te faire foutre Silas. » Sur ce, je me dirige vers le placard dans l’entrée pour attraper un balais, une pelle et une serpillère, puis je me mets à nettoyer mes conneries. Entre le verre, la bière et le sang, y’a de quoi faire. Et si j’ai l’air con avec mon teeshirt au pied, eh bien ferme les yeux !
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyJeu 22 Sep 2016 - 18:37


my name is karma
Je joue avec le feu, je le sais très bien, mais je n'arrive pas à faire autrement. A croire que je n'apprends pas de mes erreurs, mais ça se saurait si c'était le cas. Trois ans. En trois ans j'avais oublié le contact de sa peau, la façon qu'il a de me regarder. Je l'avais oublié, parce que c'était plus facile. Je ne pouvais pas penser à lui ou elle, c'était voué à ma perte. Je ne pouvais pas. Je ne peux pas. Elle a fini sur ce lit, à cause de moi. Et lui ? Qui sait où je l'aurai emmené ? On avait l'habitude de tout faire ensemble, alors allez savoir. Je déteste être de retour ici. Je déteste là, mais le pire dans tout ça, je déteste ressentir ça. Savoir qu'il a une emprise encore sur moi. C'est impossible. Je ne peux pas. Je ne dois pas. Il ne peut pas avoir encore de l'importance pour moi. Il ne peut pas avoir encore cette emprise. Je ne dois pas avoir envie de lui. C'est impossible. Qui revient après trois ans d'absence et désire une personne ? Apparemment moi. Je n'avais rien prévu pour nos retrouvailles. J'avais prévu de ne jamais revenir. Je sais très bien que je ne suis pas désiré dans le coin. Si lui m'accueil ainsi, comme va-t-elle me recevoir ? Une arme à la main ? Espérons pas. Quoique je ne suis plus à ça près. Je savais très bien qu'en revenant ici, je courais à ma perte. J'ai même envie de croire qu'il le savait, sinon il ne m'aurait jamais envoyé ici. Il doit bien savoir que j'ai des comptes non résolu dans le coin. Ou alors il cherche juste à me faire chier, ce qui ne m'étonnerait pas. S'il pense que je ne vais pas réagir. Erreur. Il me faut un peu plus de temps cette fois. Une fois que la machine sera en route, on ne m'arrêtera pas. Une fois que j'aurai résolu ce problème et sûrement le prochain. Tout ira mieux. Si je pouvais l'éviter elle aussi, l'idéal. Le rêve. Pourtant j'ai l'impression que je ne suis pas au bout de mes peines. Pourquoi je suis là ? J'aurais très bien pu prendre un autre billet, partir ailleurs. Être ailleurs que là. Devant lui, le désirant. Je pourrais, mais je suis là. Je dois affronter mes propres démons : lui.  Ce n'est qu'un désir, rien qu'un désir. Ce n'est rien ! Est-ce qu'il n'est rien ? J'ai envie de le penser et je dois le penser. Ça ira mieux pour la suite. Plus je me rapproche, plus je joue avec le feu, plus j'en ai envie. Pourquoi ? J'en sais rien. J'ai toujours été comme ça. Je ne veux pas qu'il voit qu'intérieurement je perds mes moyens. Impossible. Est-ce que je sais ce que je veux réellement ? Hormis lui ? Non je ne le veux pas. C'est infondé. Je veux être loin, voilà ce que je veux. Hors c'est impossible, alors autant me contenter de ce que je peux avoir. En l’occurrence ici, un toit, une piaule, histoire de ne pas dépenser trop. Pour le reste, ça attendra. Malgré tout, je continue à jouer avec le feu et je réduis la distance entre nous. Un besoin. Une envie. Quelque chose que je ne contrôle pas vraiment. Je ne quitte pas son regard, gardant mon sourire. Ce sourire qui m'a valu bien des gifles et autres. Ce sourire qui fait tout ce que je suis. Un sourire que je ne suis pas prêt d'abandonner. Mes yeux se posent sur ses mains, qu'il vient de déposer sur mon torse. Il cherche à me tuer ou bien ? Je remonte mon regard vers lui, mais il fuit. Il ne veut pas de cette proximité. Pourquoi ? Est-ce qu'il a peur ? Cette idée me plaît, me mordillant la lèvre inférieur. L'idée de lui faire et donc qu'il ne peut pas se contrôler, me plaît. Est-il lui aussi en proie à des doutes intérieures ? J'en sais rien, mais je retrouve un ascendant qui me plaît ! Je le regarde recule, s'éloigner de moi, sans pour autant me perdre du regard. Au point qu'il se fait mal. « Putain de merde ! » Je le dévisage, pendant qu'il examine sa blessure et part comme-ci de rien n'était. Comme-ci je n'étais plus là. J'en profite pour rentrer dans l'appartement. Il m'a ouvert la porte, enfin techniquement la porte est toujours ouverte. Je prends soin d'éviter les bouts de verre, ainsi que le sang, qui le suit jusqu'au canapé. J'examine la pièce. Rien n'a changé. Quoiqu'il y a plus de bordel qu'avant, il n'est toujours pas accroc au ménage. Tenant toujours mon sac, et scrutant la pièce. Une sensation étrange m’envahit. Je ne sais pas si je me sens bien d'être ici ou être un intrus. Je sais que je ne suis pas le bienvenue, je sais qu'il ne veut pas de moi. Pourtant je n'ai pas envie d'aller voir ailleurs. Si j'ai envie d'être là ? Pas réellement, mais je n'ai pas le choix. Oui, je sais qu'on a toujours le choix, mais j'aime m'imposer des choix à l’encontre de ce que je veux. Étrange. Je ne veux pas être là, pourtant je le suis. Est-ce que ça veut dire qu'inconsciemment j'ai envie d'être là ? Mon psy me dirait oui, mais bon lui et ses prouesses, autant que je les laisse au placard. Je le regarde faire son « pansement » il ne change pas. Son regard azur se perd à nouveau dans le mien. La suite de mon procès ? J'en ai bien peur. « T’sais quoi ? Tu veux ta chambre ? Récupère-là, j’m’en fou. Mais compte pas sur moi. On n’est pas amis - si on l’a d’jà été. Les amis, ça n’disparait pas comme ça du jour au lendemain sans explication. C’est pas comme ça qu’ça marche. Alors oui, récupère ta chambre. Vas y. Mais va te faire foutre Silas. » ses mots jouent dans ma tête et pas que là. Je ne sais pas pourquoi mais ça me fait un truc, là où je n'aimerai pas que ça me fasse quelque chose. Ses mots ne peuvent pas avoir d'importance. J'ai soigné ce mal. Les mots ne m'ont jamais atteint et pourtant … Je souffle un instant et part en direction de mon ancienne chambre. Allumant la lumière, me bouffant une vague de poussière par la même occasion. Rien n'a changé. Tout est exactement comme je l'avais laissé, au millimètre près. Je ne bouge pas. Fixant cette chambre qui a été mienne pendant longtemps. Regardant derrière moi, celui que j'ai longtemps considéré comme mien. Je souffle et balance mon sac. « T'as raison. » finis-je par lui dire. Je joue encore avec le feu. Je suis vraiment maso. Une boule se forme à l'intérieur de moi. J'ai envie de rendre ce que j'ai bouffé dans l'avion, ce qui date de quelques heures maintenant. « Si tu crois que c'était mon idée de revenir. Si tu crois que j'avais pas envie de t'expliquer ce qui c'était passé ... » ces quelques mots finissent par m'échapper. Il faut que je me reprenne. Craquant mes mains. « mais tu as raison sur une chose, on a jamais été amis et tu sais très bien ce qu'on était ! » Pourquoi ? Je ne sais même pas pourquoi je cherche à m'expliquer !  « Et t'en fais pas pour aller me faire foutre, j'ai déjà mes plans ! Je ne voudrais pas risquer malheur avec un mec qui ne voit pas plus loin que sa ligne. » je suis sec et dur. Je le sais. Il va me détester, mais ça me sera plus facile ainsi. Je me suis même pas rendu compte que j'avais avancé dans sa direction. Tout en gardant une certaine distance. « Parce qu'après tout, en trois ans t'as fait quoi ? Rien à en voir cet appart' ! Comme quoi sans moi t'es rien, t'as toujours été un suiveur. » Pourquoi je continue, alors que je vois son poing se serrer et son regard près à me tuer sur place. Le faire réagir ? Le savoir hors de lui ? Oui, ça m'excite, mais je ne sais pas pourquoi je continue. « Pour tout avouer, je pensais te retrouver six pieds sous terre. Dans le fond, on sait très bien que c'est notre … enfin ta place. » J'ai fourché ! Son regard m’électrise. Je ne dois pas perdre pieds. Si je veux qu'il me déteste, je dois continuer sur ma lancée. Après tout, je suis doué pour détruire les gens. Son visage n'est pas loin du mien, je peux déjà sentir sa main sur mon visage. « T'es rien Theon, et t'as toujours été un moins que rien ! » Sa main se lève, mais sans savoir pourquoi je la retiens. Le bloquant contre moi. Et là c'est la fin …   
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyMar 11 Oct 2016 - 17:18


my name is karma
J’en ai marre. Faites que ça s’arrête. Faites que je tienne bon. Je sais d’avance que ça ne sera pas le cas. Je vais flancher à un moment ou à un autre. Je finis toujours par flancher avec lui. Et j’ai beau avoir changé en trois ans, je n’ai pas assez changé pour être capable de résister indéfiniment. A quoi est-ce que j’essaie de résister au juste ? Je n’en ai pas la moindre idée. Je le regarde se diriger d’un pas décidé vers sa chambre… son ancienne chambre. Il ouvre la porte et je reporte mon attention sur mon balai. Je n’ai pas réfléchi - pour changer. Alors que je récupère les bouts de bouteilles dans la pelle, je réalise que je n’ai fait qu’étaler le sang et la bière. Je pousse un grognement en clopinant jusqu’à la poubelle pour y vider la pelle. Non, le ménage, ce n’est clairement pas ma tasse de thé. « T'as raison. » Je tourne la tête dans sa direction. J’avais espéré qu’il entrerait dans sa chambre et qu’il n’en sortirait pas avant un long moment, que j’ai le temps de me remettre de tout ça, mais non. C’était bien évidemment trop demander. « Si tu crois que c'était mon idée de revenir. Si tu crois que j'avais pas envie de t'expliquer ce qui c'était passé ... » Il a capté toute mon attention et j’attends impatiemment la suite. J’attends la suite parce que ça ne peut pas être tout ce qu’il a à dire sur le sujet. Ce n’est pas possible. J’ai juste tellement besoin qu’il termine sa phrase. Qu’il m’explique pourquoi il est parti et pourquoi il n’a jamais donné de nouvelles. J’avais besoin de lui et il n’était pas là. Mon père est mort en pensant que j’étais une sous-merde et il n’était pas là ! « mais tu as raison sur une chose, on a jamais été amis et tu sais très bien ce qu'on était ! » Ce n’est pas la suite que j’attendais, seulement cette phrase me frappe en pleine gueule. Je n’ai jamais su ce qu’on était. On était pas amis, on n’était pas ensemble, alors qu’est-ce qu’on était l’un pour l’autre ? Des vides couilles ? Oh non, pour moi, il était beaucoup plus que ça, même si je doute qu’il en ait eu quelque chose à faire à un moment dans sa vie. Parce qu’il le savait, ça j’en suis absolument persuadé. Bien sûr qu’il le savait, c’est Silas. Tout ce qu’il voit, il en joue. Pourtant, à l’époque, je n’avais pas l’impression qu’il jouait avec moi. Aujourd’hui, je n’en sais plus trop rien. Je ne sais pas ce qu’on était à ses yeux. Je n’en sais rien. Mais je me tais. Il a l’air parti. Le connaissant, je sais que ça n’annonce rien de bon, mais je me contente de la fermer et d’attendre que ma sentence tombe. « Et t'en fais pas pour aller me faire foutre, j'ai déjà mes plans ! Je ne voudrais pas risquer malheur avec un mec qui ne voit pas plus loin que sa ligne. » J’hausse les sourcils, totalement sur le cul, presque prêt à lui rire au nez. Non, mais qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ça ? C’est qui qui voit pas plus loin qu’sa ligne ? Moi ? Nan, mais il s’est vu ou comment ça s’passe ? C’est qui qui s’est tiré sans même se retourner ? Y’a qu’sa p’tite personne qui compte. Nous autres, ici-bas, on est rien. Qu’une distraction de plus. Je le regarde ahuri. Son regard est dur, comme son ton, mais ça me passe par-dessus la tête. Il réduit la distance entre nous, ça par contre ça me dérange, seulement je suis totalement hypnotisé par ses paroles, par ses yeux que je suis incapable de bouger. « Parce qu'après tout, en trois ans t'as fait quoi ? Rien à en voir cet appart' ! Comme quoi sans moi t'es rien, t'as toujours été un suiveur. » Si mes yeux pouvaient s’ouvrir plus sans sortir de leurs orbites, j’peux vous assurer qu'ils le feraient. Il m’attaque là où ça fait mal et parce qu’il ne sait pas pour mon père, il ne se doute même pas à quel point ce qu’il me dit me blesse. Parce que sans la mort de mon père à peine une semaine après son départ, peut-être que je n’serais pas dans cet état-là. Ou peut-être que si, mais ça, personne ne l’sait. Personne. Pas même lui. L’idée qu’il puisse avoir raison, que je ne suis rien sans lui, que je n’suis rien d’autre qu’un mouton, me donne la gerbe. J’ai pas b’soin de lui. J’ai pas b’soin de toi, putain ! « Pour tout avouer, je pensais te retrouver six pieds sous terre. Dans le fond, on sait très bien que c'est notre … enfin ta place. T'es rien Theon, et t'as toujours été un moins que rien ! » C’en est trop, je profite de cette proximité qu’il a créée pour attraper de nouveau son col et le plaquer contre le plan de travail, faisant tomber la corbeille de fruits et ses trois misérables pommes par la même occasion. « Si tu pensais que j’étais six pieds sous terre, qu’est-ce que tu fous là Silas ?! Si j’suis rien pour toi, si tu m’as toujours vu comme une sous-merde, qu’est-ce que tu fous ici après trois ans ?! Pourquoi t’es pas resté loin d’ce putain d’appart ? Et d’moi aussi par la même occasion ? Hein, Silas, pourquoi ?! » J’enrage totalement, j’ai envie de tout péter, d’exploser et de l’emporter avec moi. Mes poings sont serrés si fort autour de son col que j’ai l’impression que je pourrais faire des trous dedans avec mes ongles. « T’sais quoi ? J’vais t’dire c’que tu fais là. Tu peux pas t’faire à l’idée que t’as b’soin de moi dans ta vie. Moi, une épave ambulante, totalement perdue dans l’excès et la dépendance. Parce que tu penses que tu vaux bien mieux qu’moi, sauf que c’est faux. T’es parti, t’es revenu et c’est comme si t’étais d’retour à la case départ. Tout ça pour quoi ? » Mon ton s’adoucit au fur et à mesure que je parle, devenant presque qu’un murmure. « Pour ça. » Je déglutis avec difficulté avant de lâcher son col, d’attraper son visage à deux mains et d’écraser mes lèvres sur les siennes. Ce que je ressens à cet instant précis, cette sensation me ferait presque oublier que je ne fais ça que pour lui prouver que j’ai raison. Le problème, c’est qu’il a raison aussi. Sans lui, je n’suis rien. En trois ans, je n’en ai pas foutu une. J’ai enchainé merde sur merde, galère sur galère. Je bosse dans une épicerie pourrie bon sang ! Alors ce contact, ses lèvres contre les miennes,  je ne peux pas m’en défaire. J’ai flanché. Je l’avais prédit et c’est arrivé. Je n’ai qu’une seule envie, qu’un seul besoin : lui arracher ses fringues. J’ai tellement envie de lui que ça en devient insoutenable. Ça m’rend malade aussi, mais ça… j’verrai ça plus tard.
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Message(#) Sujet: Re: Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) Karma is a bitch BUT so am I. (Seon) EmptyMer 12 Oct 2016 - 17:28


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C'est la fin. Je ne sais pas ce qui m'a pris de lui dire tout ça. Parce que j'en avais besoin. Parce qu'il faut qu'il me déteste. Qu'il me haïsse, qu'il reste loin de moi. Parce que je ne dois plus craquer. Si je flanche à nouveau et que je me laisse aller à leur laisse une place dans ce qu'on appelle « vie », je cours à ma perte. Je ne peux pas. Je ne dois plus le laisser rentrer dans ma vie et parallèlement en moi. Pourtant mon regard se perd dans le sien. Ma peau frisonne au contact de la sienne. Je sais que c'est la fin. Je lutte intérieurement pour reprendre le contact, mais j'en ai envie. L'envie a toujours été plus fort que le reste. Ce que j'ai envie, je le prends et je m'occupe du reste par la suite. J'ai envie de lui et je ne dois pas. Je ne dois pas ressentir ça. Je pensais avoir enfouis tout ça, l'avoir évincé de moi. Apparemment non. Il aura fallu de quoi ? Une discussion, quelques mots en l'air et un regard. Son regard. Bon sang que je peux le détester, pire me détester. J'aurai jamais dû accepter ce deal. Techniquement je n'ai pas eu le choix. C'était ça, ou je vivais sans rien. Et personnellement la pauvreté ne fait pas encore partie de mon vocabulaire. Je ne suis pas prêt à me dire que je ne suis qu'un moins que rien. Ce critère ne me qualifie pas. Ça ne l'a jamais été et ça ne le sera jamais. Ses mains contre mon col. Son regard dans le mien. L'excitation qui monte en moi. Je ne ressens pas de la peur face à son regard. Il pourrait me tuer sur le champ que ça me ferait rien. Dans le fond, je mérite bien pire. Son souffle me bouffe les lèvres. J'ai pas la force de regarder ailleurs. Pourquoi faire ? Il veut ça. Il veut que je sois captiver par lui, par ses mots. Il veut que j'entende ses mots. « Si tu pensais que j’étais six pieds sous terre, qu’est-ce que tu fous là Silas ?! Si j’suis rien pour toi, si tu m’as toujours vu comme une sous-merde, qu’est-ce que tu fous ici après trois ans ?! Pourquoi t’es pas resté loin d’ce putain d’appart ? Et d’moi aussi par la même occasion ? Hein, Silas, pourquoi ?! » Sa colère m'a toujours excité. Je sais que ce n'est pas normal, je devrais avoir peur ou que sais-je, mais non. Non car moi ça me plaît, ça m'anime. Le voir ainsi, un éclair dans ses yeux. La capacité de démonter ce qu'il a entre les mains. Ici : moi. Je n'ai pas la force d'ouvrir la bouche et puis je sens bien qu'il en a pas fini avec moi. Ma sentence ne fait que commencer. « T’sais quoi ? J’vais t’dire c’que tu fais là. Tu peux pas t’faire à l’idée que t’as b’soin de moi dans ta vie. Moi, une épave ambulante, totalement perdue dans l’excès et la dépendance. Parce que tu penses que tu vaux bien mieux qu’moi, sauf que c’est faux. T’es parti, t’es revenu et c’est comme si t’étais d’retour à la case départ. Tout ça pour quoi ? » Malgré sa pression, je déglutis. Lentement. Je ne voudrais pas qu'il puisse y voir un signe de faiblesse. Qu'il puisse interpréter que je suis en position de faiblesse et qu'il a raison… Je m'arracherais les lèvres en le reconnaissant. Il faudrait me brûler la gorge à coup d'acide pour que je puisse émettre ce son. Le son de la vérité. Je ne peux juste pas lui dire ce qui se cache au fond de moi. Mes yeux se sont baisser sur ses lèvres. Je n'ai pas fait attention au fait que sa voix c'est légèrement adouci. Je suis resté bloquer sur ces mots. Putain qu'il me connaît et que ça m'énerve. Je n'aurai pas dû revenir ici. Remettre les pieds dans cette ville, c'était clairement signé ma mort… Une mort qui se réanime au goût de ses lèvres. Ses mains se sont plaquées sur mon visage, ainsi que ses lèvres sur les miennes. Quelque chose en moi se produit. Un truc qui m'étouffe, un truc que je ne peux contrôler. Parce que ce truc finit par prendre le dessus sur mes sens. L'attrapant par le col et le plaquant contre moi. Ses lèvres j'en ai besoin. Je les veux. Parce que je ne contrôle rien. Que les secondes s'enchaînent et que mon corps a pris possession des manœuvres. Que ma langue joue avec la sienne une danse du sud. Que ses lèvres écorchées me plaisent. Ses dents se plantent dans ma lèvre inférieur. Relancent le jeu. Je peux déjà sentir le sang couler dans ma bouche, mais je m'en fiche. L'action se déroule trop vite. Mes mains sont déjà sur son torse. Je sens les siennes sur le mien.  Ma chemise qui s'ouvre d'un coup, faisant un ou deux boutons par la même occasion. Son tee-shirt qui se retrouve au sol. Les secondes deviennent des minutes. Tout s'enchaîne et je perds la raison. Il ne faut pas. Ses mains arrivent sur ma ceinture et là … ce qui aurait dû être le début d'une partie de plaisir se transforme en cauchemar. Je le repousse. Il semble ne pas comprendre. J'ai envie de lui expliquer, de lui dire tout ce qu'il s'est passé durant ces trois ans. Lui faire comprendre. Lui avouer. Sauf que non. Tout s'est enchaîné vite, beaucoup trop vite. Rien de ceci n'était prévu. J'attrape ma chemise et recule d'un pas. Ce relent ne m'a pas quitté. Il faut que je sorte d'ici et vite. Très vite. Mes pas se dirigent vers la porte, vers cette sortie. Sans un retour en arrière. Je sors de ce précipice, claquant la porte derrière moi. Parce que c'est plus facile ainsi. Parce que je suis beaucoup plus doué pour fuir que pour parler. Parce que j'étais en train de perdre le cape et que je ne dois pas. Je ne dois pas flancher … et qu'une fois de plus je l'ai laissé en plan. Qu'il va me détester, mais que c'est mieux ainsi ...beaucoup mieux.

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