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 Blurred Lines [Phoenix]

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Message(#) Sujet: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyLun 4 Avr 2016 - 20:34


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I've got a war in my mind
Phoenix ✧ Naïa
J'étais en train de remplir encore des papiers quand mon téléphone se mis à sonner, après tout je suis seule dans mon grand bureau alors qui pourrait bien ma blâmer de répondre à cet appel, et puis ce téléphone me sert d'ailleurs aussi de répertoire pour tous les clients, aujourd'hui c'est un outil indispensable, simplement. Avec  étonnement je découvre le nom "Ellsworth" s'afficher sur l'écran, j'hésite quelques secondes. Il faut dire que cette histoire ne sonne pas très professionnelle ! J'avais passé mon numéro à cet homme, que je suis avec sa fille depuis près d'un an, un cas à part, un cas à qui je m'accrochais sensiblement. Il faut dire qu'il n'a pas eu une vie facile, oui j'avais l'avantage - où le désavantage - de savoir une bonne partie de sa vie, il fallait bien que j'étudie le dossier avant de m'occuper d'eux... Au début j'avais fortement douté de ses capacités à s'occuper de sa fille, entre le passé un peu douteux, les fois où je suis persuadé qu'il n'était pas vraiment sobre et sa fille qui semblait manquer cruellement d'éducation depuis le décès de sa mère, un cocktail peu avantageux . Seulement j'avais su voir sa bonne foi et croire en eux, en lui... Allait savoir pourquoi je ne peux m'empêcher de trop de m'investir dans mon travail, comme si chaque famille dépendait de moi, de mes décisions ! Le déclic pour lui avait malheureusement été lorsque j'ai menacé de placer sa fille en famille d'accueil et malgré des efforts certains et une bonne volonté, je dois à contre cœur avouer qu'il n'est pas encore le père irréprochable que je voudrais qu'il soit .

Je décrochais alors dans un élan de courage, après tout il ne doit certainement pas m'appeler pour rien, je ne lui ai pas passé mon numéro pour parler bavarder, juste s'il avait besoin de moi, ou du moins j'essayais moi-même de me convaincre que c'est la seule raison. Je le laissais alors s'expliquer, il me disait que ça n'allait pas, qu'il avait des soucis avec sa fille et qu'il avait besoin de moi pour l'aider, je ne pouvais qu'accepter sa requête et je lui disais alors que j'allais passer plus tard dans la soirée. Une fois raccroché, je soufflais, dans quoi est-ce que je m'embarquais ?
Je suis bien trop gentille, trop sensible, des qualités qui me font souvent défaut à mon travail, ce n'est pas comme si c'était la première que je franchisse une certaine limite avec quelqu'un, quoi que c'est souvent dans un contexte différent, car au final j'ai l'impression que cette fois si aider cette famille m'importe plus que n'importe quelle autre personne, il faudrait prendre du recul, seulement il est déjà trop tard. Les minutes suivantes me semblent alors être interminables et si c'était grave . Si... J'arrêtais de me trouver des excuses en m'avouant simplement que j'avais envie de le voir. Même si parfois j'ai l'impression que cette envie n'est pas partagée, il faut dire que par moments il a des réactions étranges, étonnantes ! Mais j'essaye de passer au-dessus de ça, il a beau faire l'homme solide, l'homme sans cœur et sans espoir je sais qu'il n'est pas ainsi, qu'il s'est forgé une carapace, que je m'efforcerais jusqu'au bout de percer pour qu'il retrouve enfin le plaisir de vivre, ne serait-ce que dans sa vie personnelle.

Il était enfin l'heure de rentrer chez moi, oui j'aurais certainement pu filer ainsi chez Phoenix, seulement il fallait que je m'arrange, oui idiot pour une simple discussion sur sa fille pensez-vous ? Mais au fond de moi une petite voix me disait de me faire plus présentable, qu'y a-t-il de mal à être coquette et vouloir plaire à la gent masculine ?
À peine arrivée je filais dans ma salle de bains en empruntant un rituel digne d'une femme qui compte se rendre à un rendez-vous galent. Il me fallut près d'une demi-heure avant de sortir de la salle de bain, un léger brin de maquillage comme d’habitude et je devais affronter le plus grand supplice, choisir mes vêtements, comme si un simple jean et une chemise ne pourraient pas faire l'affaire. Je choisissais finalement un body blanc à manches longues au dos échancré avec une jupe crayon grise, accompagné d'une paire de hauts talons, comme toujours. J'étais ridiculement bien habillé pour la situation... Un peu de parfum et je m'admirais une dernière fois devant le miroir avant de partir.

- Naïa, qu'est-ce que tu t'imagines...

Non je ne suis pas folle, qui ne parle jamais à soi-même. Seulement j'essayais d’effacer de ma tête ce que je venais de dire, me convaincre que je n'imagine rien, car il n'y a rien... Non ? Une fois dans ma voiture je me détendais en chantant tel Mariah Carey sur les musiques qui défilaient à la radio. Quand sur la route mon regard fut attiré par une vitrine charmante, une petite boutique pour les enfants, alors je décidais de prendre un peu plus de retard pour aller acheter un petit quelque chose à sa ravissante petite fille, rien d’extravagant un petit bracelet adorable couleur argent avec des petits pendentifs de toutes sortes accrochés, le genre de petite bêtise qui plaît toujours aux enfants. Je reprenais ma route, direction Redcliffe, ce n'est pas mon quartier favoris, loin de là, il faut dire qu'il y a un peu de tout ici n'est pas vraiment en positif, mais tout le monde n'a pas les moyens de vivre ailleurs, ce que je respecte totalement. Après plusieurs minutes, j'étais enfin arrivé, un dernier coup d’œil dans mon rétro intérieur et je sortais de ma voiture mon sac en main, ainsi que le petit cadeau dans une pochette.
Une sorte de stress envahissait tout mon corps, un mélange d’appréhension et d’impatience. Je pénétrais dans le bâtiment assez sombre et commençais à gravir les quelques marches qui me séparaient de ma destination. Une dois devant la porte, je restais quelques instants sans réagir, hésitant à frapper à la porte, je regardais ma montre, il était presque 19h30, peut-être était-il trop tard ? Ils devaient être en train de manger, ou préparer le repas, j'aurais peut-être dû passer plus tôt... Quelques secondes plus tard je frappais finalement à la porte, me demandent qui de Leila ou Phoenix j'allais voir apparaître en premier.




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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyMar 5 Avr 2016 - 0:31


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I've got a war in my mind
Phoenix ✧ Naïa
J’ai fixé le sac de frappe sur lequel je m’acharnais depuis un moment et j’ai fait quelques pas en arrière pour regarder mon travail. Pas mal. Le club de boxe dans lequel je bossais avait décidé d’améliorer la qualité de leur installation, ce qui voulait dire changement intégral des équipements, ce qui voulait dire pas de gamins présents aujourd’hui. Juste moi, mes bras, et tout le bordel autour. Finalement cette tâche, qui m’avait semblé plutôt simple au premier abord, s’avérait être bien plus fatigante que de celle de ranger après les mini-boxeurs. Mais ça ne me dérangeait pas. Ça m’occupait l’esprit. Ça me dépensait, aussi. Je dois l’admettre, mon égo avait pris un sacré coup quand j’avais dû me résoudre à prendre ce job. D’ailleurs quand Tick - le propriétaire du club de boxe - me l’avait proposé, je l’avais envoyé se faire foutre. J’étais tombé bas, mais pas si bas, putain. J’allais pas récurer des chiottes. J’allais pas piétiné ce qui me restait d’honneur… enfin c’est ce que je croyais. Parce que je m’étais retrouvé bien con le lendemain matin, quand, pendant mon premier rendez-vous avec l’assistante sociale, elle m’avait questionné sur mes « pistes d’embauches ». Alors j’avais improvisé. J’avais prétendu avoir accepté le job au club de boxe. Elle avait eu l’air plutôt satisfaite par cette réponse. Moi beaucoup moins. Mais sans diplôme, la tête en vrac, et avec une assistante sociale qui menace de foutre ma fille dans le système, j’étais pas vraiment dans une position de contester. Et ça payait les factures, c’est tout ce que je demandais. J’avais finis par apprécier Tick, aussi. Avec son franc parlé, ses vérités blessantes mais bien intentionnées, son amour pour la boxe et pour les gosses qu’il entrainait. J’aimais bien lui filer un coup de main avec ça aussi. Je me sentais utile. Et une fois certaines choses mises au clair (« gamin, si tu tiens à la vie, ne m’appelle plus jamais « monsieur » ou « Le Phoenix » »), le contact était bien passé. J’aimais bien m’entrainer, aussi. Tick m’inculquait plein de trucs techniques que j’avais jamais appris avant. C’était pas le job de mes rêves (d’ailleurs je sais pas vraiment si j’en avais un) mais j’y tirai aujourd’hui une certaine satisfaction. Et c’est probablement la meilleure chose qui me soit arrivé depuis un bail.

J’ai continué de m’activer pendant plusieurs heures, jusqu’à ce que le dernier sac de frappe soit installé. J’ai essuyé la sueur de mon front d'un revers de la manche et j’ai jeté un coup d’œil à l’horloge. 18 heures. Une moue appréciatrice s’est dessinée sur mes lèvres : j’avais été foutument efficace. J’ai enfilé mon hoodie, salué Tick et je suis parti en direction de mon bus qui arrivait. Putain ma deux roues me manquait. A contre cœur, je suis monté dans la poubelle à roulette où je me suis laissé tomber près d’une fenêtre. Comme s’il y avait un quelconque paysage à observer. J’ai soupiré et j’ai fermé les yeux en appuyant mon front contre la vitre. Ça me rendait malade que Leila soit obligé de vivre dans ce trou paumé. Qu’après tout la souffrance et la peine que je lui avais causée, elle ait dû quitter sa maison, son école, ses amies et tout ce qu’elle connaissait… à cause de mes conneries. Elle était restée étrangement calme et compréhensive pendant tout le processus mais je savais qu’elle m’en voulait. Je savais aussi qu’elle était persuadé de devoir prendre soin de moi, de rester forte quoi qu’il arrive. Comme si l’inverse n’était pas plus logique. Sauf qu’elle avait raison quelque part, je gérais absolument pas. Et je ne supportais pas ce que je lui faisais subir. Mais ça allait changer. Je voulais que ça change. Je voulais lui offrir la vie qu’elle méritait. Ne plus avoir peur que quelque chose lui arrive dès qu’elle n’était pas à mes côtés. Je lui avais bien appris quelques techniques d’auto-défense et elle était déconcertement douée, mais je ne pouvais pas m’empêcher de m’inquiéter malgré tout. Et le quartier n’aidait en rien.

J’ai glissé les clefs dans la serrure et j’ai donné un bon coup d’épaule dans la porte pour l’ouvrir. Un de ces jours, elle allait se retrouvait sur le sol.  Je me suis passé les mains sur le visage, puis j’ai allumé la lumière en jetant ma veste sur le côté. Ensuite j’ai attrapé la bouteille de teacher’s qui trainait sur la table et je l’ai porté à mes lèvres.

- Leila ? Pas de réponse. J’ai froncé les sourcils. Leila ?! J’ai répété, plus fort, en me dirigeant vers la porte de sa chambre, inquiet et mon poing contracté.

J’ai remarqué un mot collé sur sa porte et je me suis empressé de le décrocher pour le lire : « Papa, je dors chez Emily ce soir. Il y a une boite de petit pois dans le placard. Je t’aime. Leila. » Un long soupir de soulagement s’est échappé de mes lèvres. Emily. J’avais complétement oublié. Et pourtant c’était mon idée. Leila avait l’air contrariée ces derniers temps et je me retrouvais comme un con à ne pas savoir quoi faire. Alors bien sûr quand elle m’avait demandé si elle pouvait passer du temps chez son amie après l’école, j’en avais profité pour proposer qu’elle y passe la nuit. Elle avait surement besoin de ce genre de connexions avec des gamins de son âge. Enfin, des filles de son âge. Or de questions qu’elle découche pour aller chez des morveux. Ou ils auront à faire à moi.

Je me suis laissé tomber sur le canapé, unique meuble présent dans le salon, en sirotant mon whiskey à la bouteille comme si c’était du lait. Mon regard vitreux s’est posé sur la porte couverte de fissures. Je me faisais la réflexion qu’il faudrait sans doute je la répare avant la prochaine visite de l’assistante sociale quand un sursaut de lucidité me rappela que c’était le soir même. Je me suis redressé brutalement comme frappé par la foudre. C’était moi qui lui avait demandé de passer. C’était une des raisons pour laquelle j’avais envoyé Leila chez son amie. Je voulais avoir son avis d'assistante sociale, et probablement aussi de femme, sur ce qui pouvait tracasser ma fille, et surtout sur ce que je pouvais faire pour l'aider. Je crois que quelque part j'avais envie de la voir, aussi. Mais j'étais pas certain de vouloir me l'avouer. Comment j'avais pu oublier ? Quel con. Ces putains de trous de mémoire commençaient sérieusement à me taper sur le système. J’ai regardé autour de moi comme pour chercher une indication de la démarche à suivre et mes yeux se sont posé sur la porte de la salle de bain. Une douche. Excellente idée. Avec un peu de chance ça retirera mon odeur de sueur et d’alcool. Joignant le geste à la pensée j’ai jeté mes fringues dans le panier de linge sale (qui s’entassait, d’ailleurs - et merde, j’avais encore oublié de lancer les lessives) et je me suis jeté moi-même sous la douche.

Quand j’ai entendu des coups frappés à la porte, j’étais encore en serviette a essayé de « ranger » l’appartement. Trop tard. J’ai balancé tout le bordel dans la salle de bain et j’ai fermé la porte. Ensuite j’ai enfilé des vêtements pris au hasard dans ma commode – un jean baggy et un t-shirt blanc à la con – et je me suis empressé d’aller ouvrir la porte.

- Hey ! Désolé, j’étais…

Sans que je puisse y faire quoi que ce soit, j'ai senti mes yeux glisser le long du corps de Naïa. J’ai dégluti avec peine. Elle était magnifique. Comme toujours. A côté d’elle, j’avais un peu l’impression d’être quasimodo. J'étais pas sûr du moment où j'avais commencé à avoir ce genre de pensées à son sujet, et j'étais pas sûr d'être en paix avec la situation non plus. En fait, je l'étais clairement pas. Je me suis raclé le fond de la gorge pour reprendre contenance et je me suis écarté pour la laisser passer.

- Pardon, entre. Je t’offre quelque chose ? Je me suis mordu la langue. Putain, c’était pas une visite de courtoisie. Enfin... une tisane ?

Merde, j’étais mauvais. Je me suis passé la main dans les cheveux en soupirant aussi discrètement que possible pour reprendre mes esprits. Ensuite j’ai décidé de faire bouillir de l’eau avant de la regarder à nouveau. Elle était si élégante, ça faisait presque mal aux yeux de la voir dans cet environnement. Comme si elle était sur un fond vert et que le montage était vraiment pourri, ou quelque chose du genre. Je me suis pincé le bout de la barbe et j’ai laissé mon bras retomber le long de mon corps en réalisant que j’étais sensé dire quelque chose.

- Merci d’être venu. Je sais que c’est pas… c’est pas habituel. Hum… J’ai regardé un instant autour de moi avant de replonger mon regard dans le sien, mes sourcils se fronçant légèrement. Je voulais te parler de Leila.


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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyMar 5 Avr 2016 - 20:36


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I've got a war in my mind
Phoenix ✧ Naïa

La question était, est-ce que je vais regretter d'avoir accepté de me rendre chez Ellsworth ? Il faut dire que ma raison me criait que ce n'était pas une sage décision, mais l'envie était trop forte pour pouvoir résister, après tout qui serais-je en refusant de venir l'aider ? Ce ne serait pas moi d'ignorer cet appel. Si on en est là il faut avouer que c'est aussi, voire principalement de ma faute ! Oui c'est bien moi qui lui avais refilé mon numéro, il ne me l'a pas volé... Mais je suis sur qu'il sait faire la part des choses, qu'il ne doit pas m'appeler pour rien. Je n'étais bien sûr pas capable de m'avouer que j'avais simplement envie de le voir, non il faut que je me sauve des apparences avec un tas d'explications plausibles. J'en étais presque ridicule, à mon âge. Le principal dans tout ça, c'est que je reste droite, professionnelle et ne pas... Ne pas quoi ? Devenir trop sensible à cette attirance inexplicable qui nous tourne autour ? Il faut arrêter et se dire qu'il n'y a rien, non rien du tout, c'est un client comme un autre, Naïa, ressaisis-toi ! Alors c'est l'esprit soit disant serein que je me rendais chez lui.

Une fois devant cette porte, après avoir toqué il était impossible de revenir en arrière et pourtant j'aurais alors aimé me transformer en une petite sourie. Quelques secondes d'attente, était-il là ? J'entendis un peu de bruit et la porte s'ouvrit finalement. Je découvrais Phoenix, instantanément mon cœur semblait s'emballer, mais je ne laissais rien paraître et affichais un doux sourire. Il s'excusait, certainement pour la légère attente, il semblait un pris au dépourvu, comme s'il avait oublié ma venue, je vais lui pardonner ce n'est pas comme si j'étais réellement importante après tout.

- Salut ! Non mais il n'y a aucun souci, je comprends si tu étais occupé ....

Même un aveugle aurait pu remarquer la façon dont il venait de me regarder, j'avais l'impression d'attirer inévitablement ses iris. Je ne vais pas m'en plaindre, une femme est toujours heureuse de voir qu'elle peut plaire, mais je vais simplement faire comme si je n'avais rien remarqué. Il s'écartait et m'inviter à entrer, alors j'avançais de quelques pas, comme timide je ne pouvais m'empêcher de me poser des questions sur ma venue ici et puis il faut dire qu'à chaque fois que je suis face à lui, j'ai le sentiment de perdre mes moyens, de ne plus être vraiment moi. Mais pourquoi ? Il est si différent de moi, il n'a rien des hommes qui m'attire en général et pourtant ...   Il me proposait un verre, se rattrapant avec une tisane, j'avais presque envie de rire, nous sommes tous les deux aussi maladroit, nous ne sommes pas sortis de l'auberge, cette soirée risque d'être amusante.

- Avec plaisir, merci.

J'entrais par la suite dans la pièce principale de son appartement, je m'approchais de la table afin d'y prendre place, je posais mon sac et la petite pochette sur une chaise avant de faire de même pour moi, après tout je connais quand même cet endroit et puis si j'attends qu'il m'invite à s'asseoir, je serais encore debout demain. Non ce n'est pas qu'il est mal polis, c'est juste qu'il n'a pas réellement l'air d'être là avec moi, il semble préoccupé. Un silence se fait sentir dans la pièce, compte-t-il me parler ou bien je suis venus ici pour ... Je ne sais quelle raison ? Il me regardait, j'oserais presque dire qu'il m'admirait tellement il semblait concentré, il prit finalement la parole, une bonne chose.  Je l'écoutais attentivement, prête à pouvoir répondre à ses questions, mais il ne s'avançait pas trop sur le sujet, je vais alors creuser... Je me rendais soudainement compte que sa fille ne pointait pas le bout de son nez, où était elle ? Ce n'est pas dans son habitude de ne pas venir quand je suis ici.

- D'accord je t'écoute ! J'espère qu'il n'y a rien de grave au moins, je me suis inquiété un peu après ton appelle. Et d'ailleurs elle ...

Je me stoppais net dans ma phrase, j'avais le regard qui traîné, oui l'œil avisé de professionnel qui voit le moindre défaut. Et ce qui attirait mon attention c'était malheureusement une bouteille en verre au coin du canapé, à moitié vide - ou à moitié pleine, comme vous le voulez -, je plissais les yeux. Sans hésitation je me levais de ma chaise en me dirigeant vers cet objet maudît. Il avait dû faire un brin de rangement car il n'y avait pas grand-chose qui traînait, dans cette pièce en tout cas, mais il avait oublié le principal. Pas la peine d'être un génie pour voir qu'il s'agissait d'alcool, de whisky. J'attrapais cette fichue bouteille et me retournais vers Phoenix, le regard attristé je ne suis pas du genre à m'énerver ou faire un scandale, ça ne servirait à rien. Je ne le comprenais pas, comment pouvait-il se détruire ainsi la santé et risquer de perdre sa fille, j'aurais été un homme je lui aurais fracassé sur la tête, mais je ne suis pas un homme.

- Tu m'expliques ?

J'avais parlé calmement, mais ma voix était serrée, j'étais presque choqué, j'ai été naïve d'imaginer  qu'il n'avait plus vraiment de soucis avec l'alcool ... Il ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait de m'avoir moi en tant qu'assistante sociale, d'autres lui aurait déjà retiré sa fille depuis longtemps. Peut-être que j'avais trop de compassion envers lui, que j'étais trop attaché simplement.  Pourquoi n'en parle-t-il pas ? Ce n'est pas le genre de "maladie " qu'on peut soigner du jour au lendemain ou balayer de sa vie d'un coup, je suis sur qu'il a des proches pour l'aider et puis je suis là moi aussi, il sait très bien que même sur ce sujet sensible j'étais prête à le soutenir, tout ce que je veux, c'est qu'il aille mieux pour s'occuper convenablement de Leila et mener enfin une vie normal, même si... Tout cela n'ira certainement pas mieux tant qu'il n'aura pas fait le deuil de sa femme, pas forcément tout de suite, ni dans les semaines à venir, mais dans un futur ! Je ne saurais jamais comment lui dire en face, mais c'est aussi ça qui le ronge et cette culpabilité qu'il s'afflige ! Oui il n'avait pas de chance, je sais beaucoup de choses sur ce tragique accident, nous sommes obligés de prendre connaissance du passé des personnes que nous suivons et même si je suis censé fermer les yeux sur tout ça je ne suis pas sûre de pouvoir tenir ma langue indéfiniment avec Phoenix, si je dois être cette personne qui le secoue encore une fois après avoir déjà menacé de placer sa fille au début et bien je prendrais le risque une seconde fois d'avoir le mauvais rôle en parlant avec franchise, mais délicatesse.



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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyVen 8 Avr 2016 - 22:31


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Phoenix ✧ Naïa
J’ai regardé Naïa s’assoir dans le salon avec la grâce qui la caractérisait. Elle avait l’air mal à l’aise. Et je pouvais pas la blâmer : son hôte était vraiment pas net. Elle a dit que mon appel l’avait inquiété et j’allais prendre la parole pour la rassurer mais elle s’est brusquement interrompu et s’est levé pour aller chercher quelque chose qui se trouvait hors de ma vision. J’ai froncé un sourcil. Quand elle s’est retournée, elle tenait ma bouteille de teacher’s dans une main. Elle avait l’air particulièrement contrariée et accusatrice. J’ai soupiré en me passant la main sur le visage. J’étais pas sûr de comprendre ce que j’avais fait de mal et j’avais une sainte horreur des demandes de justification. Particulièrement pour une faute que j’avais pas commise.

- Leila n’est pas là.

J’ai lâché entre mes dents pour toute explication, versant l’eau bouillante dans une tasse. Je l’ai levé pour l’apporter au niveau de mes yeux. Je crois que c’était une princesse Disney. Ella ? Elise ? El... une petite blonde avec de la neige autour. Je me suis dit que ça ferait l’affaire et je me suis rapproché de Naïa qui semblait toujours aussi contrariée. Je la comprenais pas. Parfois elle restait patiente et compréhensive pour des trucs où je me serais foutu des baffes, et parfois elle pétait des câbles pour rien.

- Leila n’est pas là. J’ai répété, plus froidement que prévu, une fois face à elle. J’ai décroché la bouteille de ses mains en la regardant avec insistance. Je viens de rentrer du taf, c'était une grosse journée, j’ai pris quelques gorgées pour me détendre. Je ne bois pas quand elle est là. Pas depuis longtemps en tout cas. Tu le sais.

Je savais que j’étais pas en position de faire le type offensé. Je savais qu’elle avait toutes les raisons de douter de moi. Et pourtant, je pouvais pas m’empêcher de bouillir face à ce genre d’inculpations. Peut-être justement parce que j’étais pas en tort (cette fois). Ou peut-être parce que j’avais besoin qu’elle croit en moi… J’ai secoué la tête avec un soupir exaspéré. Je me faisais pitié à moi-même. J’ai pris une grande inspiration pour garder mon sang froid et j’ai placé la tasse dans sa main.

- Camomille vanille. Attention, c’est le mug préféré de Leila.

J’ai tourné les talons avec ma –précieuse- bouteille dans les mains pour la poser à l’abri dans un placard. Ensuite, je me suis hâté de remplir ma propre tisane. C’était la même nana, mais rousse cette fois. Du moins j’imaginai que c’était la même. Elles avaient littéralement toutes la même tête. J’ai porté la tasse à mes lèvres. Camomille vanille… ce truc était censé calmer les nerfs c’est ça ? A en juger ma capacité déconcertante à grogner pour un quiproquo aussi bénin (et ce après moins de 2 minutes de conversation) j’avais plus qu’à prier pour que ça marche.

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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptySam 9 Avr 2016 - 0:07


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Phoenix ✧ Naïa


Qu'auriez-vous imaginez à ma place ? Voir une bouteille d'alcool posé au milieu du salon c'est loin d'être anodin, non ce n'est pas le genre d'objet que l'on laisse traîner par hasard, ce n'est pas une paire de chaussures ou une vulgaire bouteille d'eau. Alors oui j'avais sincèrement des raisons de penser qu'il avait bues, à vrai dire je ne m’inquiéterais peut-être pas autant de la situation s'il n'avait pas de soucis avec l'alcool, seulement c'est bien tout l'inverse. Et je ne voulais même pas m'imaginer le voir sombrer à nouveau, le retrouver comme il était au début de mes visites... Une fois la bouteille en main, je me retournais et je sentis de suite le malaise apparaître, il soupirait, comme si c'était moi qui l’agaçais, sommes-nous dans un monde parallèle, je n'étais pas au courant. Je comprenais vaguement ce qu'il venait de dire, mais ou était le rapport entre ça et ce que je voulais réellement savoir, croit-il que parce que Leila n'est pas là il a tous les droits. Je l'observais s'occuper -tranquillement- de ma tasse de thé, comme si de rien n'était alors que je me sentais commencé à bouillir de l'intérieur ! Du calme Naïa, les choses vont se résoudre calmement, comme d'habitude, ou presque.


Il se rapprochait enfin de moi, tant dis que je restais presque immobile avec une expression étonnée sur le visage. Il me répétait alors la même chose, sur un ton nonchalant et j'étais comme sidéré, encore et encore ses revirements de comportements, c'était à ne plus rien y comprendre. Je ne réagissais pas quand il m'enlevait la bouteille, après tout que puis-je réellement faire d'autre, je ne veux pas rentrer en conflit avec lui, pas pour une bouteille de Whisky. Son excuse que je qualifierais de ridicule était finalement une dure journée, tout le monde à des journées difficiles, mais tout le monde ne se soulage pas en buvant de l'alcool ! Cette réponse ne faisait que renforcer mon incompréhension soudaine. Il terminait son explication par "Tu le sais", comme une puissante attaque, un coup bien porté. Voulait-il me mettre en tord de s’être inquiété pour lui . Il voudrait ma parfaite confiance, alors qu'il n'a pas encore su prouver tous les efforts nécessaires, c'est le monde à l'envers !  

Je le regardais dans les yeux, comme pour essayer de lui faire ressentir mon incompréhension, mais je commence malheureusement à bien le connaître, le genre de mec bien trop impulsif qui prend mal les moindres accusations qui sont pourtant faîtes pour l'aider, j'ai parfois l'impression qu'il me crie au secours, mais qu'une fois près de lui il essaye de me faire fuir, tout est si compliqué. Je prenais avec détachement sa charmante tasse et je tournais la tête avec qu'il ne parte dans l'autre direction, j'étais silencieuse depuis désormais plusieurs secondes, je ne savais pas comment m'y prendre pour ne pas froisser monsieur Ellsworth... Mais au final, pourquoi dois-je toujours rester dans mes retranchements, être calme, alors qu'il ne se gêne pas pour m'en faire baver, tel un ascenseur sentimental.

- Tu crois que je ne te fais pas confiance ? Tu crois que je serais ici si... Je ne croyais pas en toi.

Je buvais une gorgée de ma chaude boisson, alors qu'il venait de ranger sa bouteille. Je soupirais avec agacements, si j'étais là c'est pour lui, pour l'aider et j'ai l'impression qu'il ne s'en rend pas compte ! Croit-il que c'est normal que je passe ainsi après mon travail . Et le remerciement de ce soutien que j'essaye de lui fournir, le voici, une tisane servis avec amertume. Parfois j'aimerais de ne pas m'être attaché autant à eux, tout serais alors bien plus simple pour nous tous. J'en oubliais presque la raison de son appel et je me demandais si ma présence ici était maintenant opportune, peut-être que le mieux serais de rentrer avant de risquer la crise entre nous, car je n'avais pas envie de m'écraser, de fermer ma bouche se soir. Un sentiment de peine m'envahis, il sait très bien que je ne suis pas une fille méchante ou colérique, alors qu'attendait il en réagissant ainsi, que je rentre dans une guerre malsaine ?
Je passais ma main dans mes cheveux, fixant le sol, en espérant presque y trouver de l'inspiration.

- J'ai encore le droit d'avoir des doutes, on dirait que tu balayes tous un peu trop vite ! Que je devrais tout te laisser passer, mais je suis là pour t'aider, te secouer, pas pour faire la fille aveuglée.

Je n'avais placé aucun mot plus haut que l'autre, il fallait bien qu'il y en ait un qui reste neutre malgré tout, sinon je n'ose imaginer comment cela va se terminer. J'avançais de nouveau vers Phoenix, d'un pas calme presque aérien, je le frôlais en allant prendre place sur la même chaise que tout à l'heure, sans un regard. Je saisissais la petite pochette cadeau pour la placer sur la table et la faisais glisser vers lui.

- C'est pour Leila. Je posais enfin mes yeux sur lui.
- Vas -y je t'e écoute, dis-moi ce qui ne va pas, à moins que tu préfères que je quitte les lieux...

Je me permettais de dire ça, car il n'avait vraiment pas l'air emballé par ma présence finalement, ou plutôt cette moindre question qui avait mis le feu dans cette atmosphère tendue.





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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptySam 9 Avr 2016 - 1:47


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I've got a war in my mind
Phoenix ✧ Naïa
Quand Naïa a repris la parole, j’ai senti que sa voix regorgeait d’émotions. J’ai froncé les sourcils en l’observant s’exprimer. Cette histoire l’avait vraiment chamboulée. Et moi j’étais totalement désemparé face à sa réaction. Pourquoi ne lâchait-elle pas l’affaire ? Ne voyait-elle pas que cet indicent était ridiculement insignifiant par rapport à ceux de mon passé ? Ne réalisait-elle pas les progrès que j'avais fais ? N'avais-je le droit à aucun moment de répit ? J’avais l’amère sensation de vivre une absurde scène de ménage, et on était même pas ensemble. Quelle aberration. J’ai senti ma mâchoire se crisper quand elle a précisé être là pour « me secouer ». Comme si j’avais pu l’oublier… Elle oscillait perpétuellement entre la poigne de fer et le gant de velours (ou quelle que soit l’expression saugrenue qui caractérise ce comportement incompréhensible). Et moi je savais jamais sur quel pied danser. Je savais qu’elle était là pour Leila et non pour moi, contrairement à ce qu’elle laissait entendre. Je la respectais d’autant plus pour son envie d’aider ma fille, d’ailleurs. Mais ses crises d’autorités infantilisantes… ça me foutait hors de moi. J’ai voulu lui expliquer que j’avais jamais demandé son aide, et que si c’était ce qu’elle souhaitait m’apporter, présentement elle faisait parfaitement l’inverse, mais elle ne m’en a pas laissé l’occasion, déposant une pochette cadeau sur la table. J’ai relevé les yeux vers elle. Je comprenais pas. Elle a précisé que c’était pour Leila et je me suis senti redescendre en pression. Ensuite, elle a laissé entendre qu’elle pourrait quitter les lieux si c’était ce que je désirais et j’ai haussé les sourcils, incrédule. Pourquoi devait-elle être aussi dramatique ? C’était clairement de la provocation.

- Qu’est-ce que tu t’imagines ? Que tout va rentrer dans l’ordre du jour au lendemain ? Ou qu’avec deux foutus shots je vais ramper par terre ? Tu me vois ramper par terre, Naïa ? Non. Je suis sobre putain. Arrête ton délire.

Si j’avais commencé ma phrase avec un ton anormalement calme, c’est presque en aboyant que j’ai craché ces derniers mots à son visage. J’ai détourné la tête pour m’empêcher de poursuivre ma régurgitation verbale, que je regrettais déjà. Cette fameuse agressivité impulsive dont parlait mon coach. J’étais à cran. J’étais vexé. Mon égo prenait le contrôle. Et je tapais dans le tas. Je me suis passé les mains sur le visage. J’étais un putain d’hypocrite. Si je ne m’étais pas souvenue de la présence de Naïa ce soir-là, je me serais probablement pas arrêter à deux shots. Pour moi, ça changeait rien. Leila était pas là, j’étais réglo. Mais clairement c’était pas le cas selon son code à elle. J’ai soupiré. La superficialité de l’altercation ne valait vraiment pas le coup. Elle était importante pour Leila. Dès le début, elle s’était toujours battue pour ma fille, et je savais qu’elle faisait de son mieux pour couvrir mes conneries, aussi. J’avais besoin d’elle. Pour Leila. Evidemment. Je m'interdisais de penser aux raisons pour lesquelles elle était importante pour moi. J’ai ravalé mon égo. Enfin, j’ai essayé.

- Je suis désolé. C'était con. Je sais que tu veux l’aider. J'ai dégluti.  Reste... S’il te plait.

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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptySam 9 Avr 2016 - 12:39


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I've got a war in my mind
Phoenix ✧ Naïa


Une fois qu'on a goûté à la triste habitude d'une addiction, on ne se sort sors pas comme ça du jour au lendemain, prétend-il être soigné de l'alcool alors qu'il tease une fois ça fille partie .  Oui peut-être qu'il n'est pas saoul, qu'il n'a bu que quelques gorgées, seulement ce que je voudrais c'est ne plus voir une seule goutte d'alcool dans cet appartement, car à chaque moment, chaque chose qui risque de se passer il pourrait tout aussi bien replonger, comme avant. Croyez-vous qu'un mec qui arrête de se droguer dis qu'il est clean alors qu'il se dope encore de temps en temps . Non... J'étais peut-être catégorisante de mettre ça dans le même panier, seulement j'ai tristement raison, il ne veut simplement pas l'avouer et je passe pour la méchante à le sermonner inlassablement, aucun souci je suis prête à ce qu'il me déteste s'il le faut pour lui faire ouvrir les yeux. De toute évidence il n'avait pas apprécié mais quelques mots, rien d'étonnant encore une fois ! Soit ce type à vraiment un souci avec ma franchise, soit il... Ah oui il est simplement susceptible de cette vérité que je lui crache au visage. J'ose cependant avouer que je joue avec le feu parfois, je commence à connaître ses réactions " grognardes", mais je me dis toujours que ce n'est rien, ça fait partie de lui et cet attachement qu'on n'arrive pas réellement à s'avouer ne va pas se briser pour si peu, du moins je l'espère. Et puis s'il ne veut pas de moi, de mon aide il n'a qu'à me le dire et je déguerpirais sur-le-champ, je ne veux pas être une plaie, un poids pour lui ... Je lui tendais le cadeau de la petite, j’avoue que ce serait un bon moyen de calmer un peu cette tension, même si je l'avais acheté au début pour faire plaisir, simplement ! Je concluais ça sur un ton assez calme, histoire d’apaiser toujours plus la situation, lui proposant même de partir s'il préférait, j'aurais dû peser mes mots....

Et j'étais comme immobile face à cet assaut qu'il me balançait, encore une fois ! Bien sûr, j'entendais ce qu'il voulait me dire, que pour lui rien n'est grave, car sa fille n'est pas là, mais il a tort, tellement tord que j'aurais voulu lui faire avaler la vérité en pleine face si c'était possible. Mais il se conforte dans sa vérité, mais merde, c'est lui qui délire... Je voyais qu'il se retenait de ne pas éclater un peu plus, je devrais certainement remercier de cet élan de contenance, un peu tardif tout de même pour ne pas me faire "agresser" verbalement un peu plus.
J'étais un peu perdu, non ce n'est pas la première fois, mais d'habitude c'est dans un cas professionnel, là j'ai l'impression que tout ça me touche personnellement, que son comportement me blesse. Finalement je devrais peut-être partir sans même attendre le moindre avis de sa part, aucun signal, aucunes paroles ne laissaient entrevoir que ma présence était bénéfique pour lui, alors pourquoi continuer à lui pourrir la vie, même si toute la plaisanterie de cette histoire est bien que ce soit lui qui m'a fait venir ici. J'avais envie de lui balancer ma tasse à la figure, de lui faire comprendre que je n'ai pas toujours à supporter ses montagnes d'humeurs sans broncher. Je tournais la tête pour ne plus avoir son visage de pseudo victime dans ma ligne de mire, je cherchais quoi faire, comment m'échapper de cette ridicule dispute telle une scène d'opéras dramatique trop surjouée.   

Mais l’impensable arrivait, Phoenix prit la parole pour s'excuser ... Retournement de situation auquel je ne m'attendais pas, s'en était presque agaçant de changer de direction sans cesse, j'ai pas pris un abonnement pour les montagnes russes à ce que je sache. Je ressentais son envie certaine que je reste là, mais pourquoi si finalement il ne veut pas de mon aide, de mes conseils et n'accepte aucune remarque ? C'est reculer pour mieux se cracher. Je remarquais la subtilité de sa phrase, il appuyait sur le fait que j'étais là pour sa fille, oui c'est une évidence, mais si je suis là ce soir c'est aussi pour lui, qu'est-ce que je devais faire d'autre pour qu'il comprenne ça ? Je me ramènerais peut-être la prochaine fois avec une pancarte lumineuse avec écrit en gros " Je suis là pour toi Phoenix" . Et moi qu’est-ce que je faisais dans tout ça ? Je passais mes mains sur mon visage en expirant calmement, réfléchis Naïa, ne dis pas de bêtises.

- Je veux vous aider, tu vois la nuance ?

J'avais en même temps tourné la tête pour poser mon regard perçant azur sur lui, comme deux revolvers, pour lui faire comprendre un peu plus le poids de mes mots. Il a vraiment un souci avec moi, il croit donc je ne m'intéresse pas à lui, que j'irais lui prendre la tête pour une bouteille si je ne voulais pas qu'il s'en sorte... S'il n'y aurait que Leila qui compte, je n'aurais même pas pris la peine de lui laisser sa fille, non je l'aurais envoyé  en famille d’accueil, comme je lui avais dit ! Mais il est est autrement... Si seulement j'avais su me détacher de cette histoire au commencement on en serait pas là ! Pourquoi c'est tombé sur moi, sur lui... Pourquoi est-ce qu'il a cette gueule qui me rend folle, me fait chavirer le cœur. Peut-être que  j'aurais dû stopper ce "jeu" dès le début avant de risquer de m'y brûler, seulement... Il est trop tard maintenant et je n'ai pas la force de reculer ou de me détacher de cette famille.
Je buvais une gorgée de ma fameuse tisane, que j'avais presque oublié l'espace de quelques minutes ! On va essayer de se détendre, de ne pas retomber dans le combat pour que cette visite serve à quelque chose et non détruire un peu plus la situation. Finalement si je faisais ce que sais faire le mieux, être délicate, attentionnée et rassurante... Une partie de moi voulait encore l'incendier pour son comportement, mais une autre partie voulait simplement lui porter secours.

Je me levais délicatement et faisais le tour de la table pour me retrouver face à Phoenix qui était toujours debout depuis tout à l'heure. Il fallait que j'agisse, que je calme l'ardeur de ses sautes d'humeur et qu'il voit en moi une alliée, pas une fille qui se bat contre lui, car j'ai parfois l'impression qu'il ne sait pas de quel côté je suis, qu'il ne voit pas tout ce que je fais pour eux, pour lui. Je laissais quelques secondes s'écouler une fois devant lui, le regard posé sur le sol et dans un élan de courage j’attrapais ses mains, pour les joindres, les serrers doucement entre les miennes que je . Comme un geste protecteur, il faut dire que ça ne m'arrive pas souvent avec lui, mais cette proximité semble être de plus en plus présente ente nous, rien de calculer, c'est naturel simplement et je sais très bien que c'est malsain, mais c'est inévitable et bien trop exquis pour résister.

- Je reste, pour toi.

Rien de plus, rien de moins. Je plongeais mon regard dans le sien à la fin de ma courte phrase, je ne savais pas réellement déceler si ce rapprochement était de trop, je voulais fermer les yeux sur le fait que ce n'est pas approprié, que c'est un pas de plus vers une ambiguïté qui crève l'écran. A vrai dire je n'attendais rien de spécial en retour, juste qu'il comprenne ce que je voulais lui dire et qu'il gare sa mauvaise humeur un peu plus loin.




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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyMar 12 Avr 2016 - 16:59


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Phoenix ✧ Naïa
Naïa est restée silencieuse pendant un moment. J’arrivais pas à interpréter l’expression sur son visage. Je savais pas si elle était énervée, triste, indifférente, si elle prévoyait de partir malgré tout ou de m’envoyer un uppercut dans la gueule. Peut-être tout ça à la fois. Quand elle a repris la parole, j’ai senti que sa voix était maitrisée, comme si elle pesait ses mots. Ou comme si elle essayait de garder son calme, peut-être. Elle a précisé qu’elle souhaitait m’aider tout autant que ma fille, et tout ce que j’ai trouvé à faire c’est hocher la tête en baissant les yeux vers ma tisane que je faisais machinalement tourner dans ma tasse. Elle avait pas l’air de vouloir me tuer, ce qui était plutôt bon signe. Et moi, je savais pas ce que je ressentais. Une sorte de vide. J’avais pas l’habitude de m’énerver sans exploser. Quand la machine était enclenchée, j’avais tendance à perdre le contrôle. En fait, la seule personne jusqu’alors qui bénéficiait de ce ‘traitement de faveur’, c’était Paige. J’ai senti la chaleur s’échapper de mon corps. En fait je crois que mon sang est passé d’un état bouillant à un état glacial et je me suis tapé une putain d’hydrocution émotionnelle. J’ai posé ma tisane sur le plan de travail et je me détourné en prétendant bidouiller quelque chose sur la plaque chauffante, histoire de reprendre contenance, ne pas avoir à la regarder. Mais Naïa s’est levé et, sans un mot, elle s’est placé juste en face à moi. J’ai relevé les yeux vers elle, déstabilisé. Quand elle a attrapé mes mains j’ai eu un mouvement de recul, mais je l’ai laissé faire. Je comprenais pas ce qu’elle faisait et je comprenais pas ce que je ressentais. J’étais comme dans un brouillard. Mon cerveau arrivait pas à relier cette scène avec la précédente. J’ai froncé les sourcils, mon regard passant d’un œil à l’autre. Elle a dit rester là pour moi et j’ai dégluti. Son visage était anormalement proche du mien et, en cet instant, j’avais qu’une envie : attraper sa nuque pour coller ses lèvres aux miennes. J’ai brisé le contact en laissant mes mains retomber le long de mon corps. Je comprenais pas d’où sortait cette pulsion et ça me faisait péter un câble. J’étais pas sensé ressentir de genre de truc. C’était tordu. J’avais autant envie de la prendre dans mes bras que de la foutre dehors. J’étais tordu. Je la détestais pour ce qu’elle réveillait en moi. Et en même temps je savais qu’elle n’y était pour rien. Même si incontestablement ça m’aurait aidé qu’elle ne soit pas aussi belle, douce, suave… J’ai réalisé que mes yeux étaient fixés sur ses lèvres et je me suis écarté rapidement en me raclant la gorge pour reprendre contenance. Merde, je me faisais pitié à moi-même. Ce train de pensées m’emmenait tout droit au village de la honte et c’était pas vraiment la direction que je souhaitais prendre. J’ai ouvert la bouche dans le but de dire quelque chose d’intelligent.

- D’accord. Echec. Je me suis passé une main sur les yeux avant de me pincer le sinus un moment, histoire de méditer sur ma connerie. Je reviens.

La contournant d’une manière aussi excessive que ridicule, comme si elle était composée de feu et que la frôler me brulerait  vif, je me suis dirigé vers la salle de bain. J’ai refermé la porte derrière moi, je me suis passé de l’eau sur le visage puis j’ai appuyé mes mains contre le lavabo.

- Get your shit together man. J’ai soupiré à mon reflet.

Je supportais pas la merde qui se passait dans ma tête. Culpabilité, haine, attirance, remords, regret,… toutes ces conneries étaient sensée rester là où elles étaient (c’est-à-dire bien enfouies et tassées au fond de moi). Pourquoi je lui avais demandé de venir ? J’aurai pu picoler jusqu’à tomber de fatigue et tout ce serait bien passé. Elle comprenait pas que l’alcool m’aidait à me comporter comme  un être humain normal ? Sans ça, clairement, j’étais le genre de fiotte qui partait s’enfermer dans les chiottes quand une fille mignonne s’approchait trop près de lui. Hargneux, j’ai tiré sur une serviette qui se trouvait là et je me suis essuyé le visage avec. Je me sentais pas prêt à lui faire face, mais je me sentais encore moins prêts à faire face à me reflet et au regard de mépris qu’il me jetait. Alors je suis sorti.

- Je crois que Leila a du mal en ce moment. ça me paraissait une bonne idée de recentrer le sujet sur ma fille. C’était aussi la seule chose sensée et rationnelle dont j’étais capable à cette heure. Elle a toujours était une élève exemplaire, et l’autre jour ce vieux con de… euh, son professeur principal m’a appelé pour me dire que ses résultats chutaient. Je sais pas… Je sais pas si c’est grave. J’ai haussé les épaules. Les profs et moi, ça n’avait jamais été l’amour fou. Les cours non plus d’ailleurs. J’avais toujours été admiratif de voir à quel point ma fille était intelligente et douée à l’école. Assurément elle tenait pas ça de son paternel. Je me suis passé la main sur la nuque en osant enfin poser mon regard sur Naïa. Je me demandais si tu savais à quoi ça pouvait être dû… ce que je pourrais faire…

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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyMer 13 Avr 2016 - 20:53


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Phoenix ✧ Naïa
Après tout nous sommes deux adultes et il faudrait peut-être se comporter comme tel au lieu de se bagarrer comme des chiffonniers, c'est avec mon calme légendaire à qui j'ordonnais de prendre le dessus que la situation pouvait enfin espérer prendre un autre tournant ! Il faut avouer que je ne suis pas vraiment en tord, non c'est plutôt mister Ellsworth qui n'est pas vraiment maître de lui-même quand l'énervement l'emporte, mais si je commence à vouloir ne pas arranger les choses et le pointer du doigt, je ne sortirais d'ici indemne et ne risque pas de réussir à le laisser parler, tout ce que je voulais c'est qu'il se libère, que ne je serve à quelque chose d'autres qu'un punching-ball. Et je sais très bien qu'il est capable de redescendre en pression, il a beau jouer les ours mal léchés, une autre partie de lui beaucoup plus délicate sommeille quelque part. Je lui précise alors que je suis là pour eux, pour lui ! Contrairement à ce qu'il se met en tête... C'est quand même énervant qu'il pense encore que je ne tiens pas à lui, croyez-vous réellement que je viens tour à tour dans toutes les familles le soir ? Encore plus dans un quartier aussi bien situé ... Je n'ai pas vraiment l'habitude de faire des heures supplémentaires pour le plaisir. Sa réponse ? Un simple hochement de tête en baissant le regard en prime ! On aurait dit un gosse à qui j'inflige un châtiment . Il est vraiment incompréhensible parfois, il est sûr que je n'aurais pas souhaité des félicitations mais peut-être un sourire ou quelque chose de plus agréable, à croire que même quand je suis gentille ça ne lui convient pas et pourtant il veut que sois là, que je reste, c'est à n'y rien comprendre.

Enfin je passe une fois de plus au-dessus de tout ça pour me rapprocher de lui, alors qu'il semble vouloir m'éviter du regard, seulement je suis sur qu'un peu de tendresse peut bien apaiser la situation. Quand j'attrape ses mains, j'espérais enfin voir quelque chose de positif dans son regard et un peu plus de bonne humeur, mais de toute évidence j'avais encore mal fait les choses... Certes il se laissait faire mais ses sourcils froncés et ce recul qu'il prenait m'indiquait que j'étais trop proche, trop tactile . Seulement son regard semblait crier autre chose... Et j'aurais préféré qu'il laisse enfin ressortir ce qu'il pense réellement au lieu de toujours se cacher derrière ses réactions nerveuses. C'était indéniable, une évidence, une alchimie dans le regard ente nous était présente, quelques instants j'avoue avoir eu une envie que je préfère enterrer au fond de mon âme. Il rompait soudainement le contact et je me disais alors que je m'étais royalement planté sur mon approche avec lui, il faut dire que c'est difficile de tout décrypter, il veut que je l'aide sans lui faire de remarque et que je sois présente sans l'approcher... Nous sommes plongés dans un monde de contradictions. Il s'éloigne un peu plus, j'ai l'impression d'être un poison pour son existence en cette heure... Je fronce à mon tour les sourcils, non, Naïa tu as promis de ne pas t'énerver . Le mot suivant qui sortait de sa bouche n'améliorait pas non plus la situation, d'accord ? Je lui dis que je veux bien rester pour lui, sur sa propre demande et il me répond d'accord . C'est le monde à l'envers, on dirait soudainement qu'il n'a que faire de ma présence.

Je pensais ma souffrance terminée, mais il affligeait un dernier coup en décidant de quitter la salle, j'étais au sommet de cette scène que je qualifierais presque de gênante pour moi ! Ça m'apprendra à vouloir être trop gentille... Qu'est-ce qu'il a cru ? Que je lui faisais des avances . Que je comptais lui sauter dessus . Je voulais simplement être délicate et attentionnée, un échec cuisant ! À l'avenir je ne m'approche plus de lui, s'il veut donc une distance entre nous, il l'aura... Je le regardais, presque impuissante se renfermer dans la salle de bain. Et j'étais là, les bras ballants en me demandant une nouvelle fois ce que je faisais ici ! J'essayais de réfléchir, merde alors i pourtant rien fait de mal et j'arrive quand même à le faire fuir... Ce mec est un vrai problème de mathématique à lui tout seul ! Je restais là debout, comme si on m'avait abandonné en plein combat, j'entendais alors Phoenix marmonner quelque chose dans la salle de bain, il était vraiment déstabilisé pour agir ainsi. Finalement je crois que c'est un peu mon ego qui en prend un coup, j'étais persuadé qu'il y avait comme un petit quelque chose entre nous, une certaine attirance, mais je me serais trompé ? Pour qu'il veuille autant éviter le contact avec moi, peut-être que je le mets mal à l'aise sans le vouloir. Pour le coup je me redemandais encore pourquoi il avait fait appel à moi, peut-être qu'il aime simplement nos discussions, qu'elles soient houleuses ou détendues. Comme l'être tant attendu, il réapparut alors que je faisais quelques pas dans son salon histoire de me vider la tête, je fus presque surprise, je pensais rester seule encore un instant. Il se mit subitement à parler de sa fille, comme si l'épisode d'avant n'avait pas existé ! Décidément il va me rendre folle. Je ne pouvais m'empêcher de plisser les yeux, un peu étonnée de ce revirement de discussion, mais après tout je ne vais pas risquer de le contrarier, je ne veux pas encore avoir affaire au gorille enragé.

Ce qu'il me disait était quand même bien plus intéressant que ce que je pensais, il parlait de sa fille et c'est pour moi quelque chose de très important, je ferais tout mon possible pour l'aider à ce sujet, bien que sa question me laisse un peu perplexe. Oui je m'occupe de beaucoup d'enfants, dans des situations et familles différentes à chaque fois, mais ce n'est pas pour autant que je suis incollable sur leurs comportements et réactions, il faut dire qu'à cet âge-là il y a plein de choses différentes qui peuvent déstabiliser les enfants, que ce soit les camarades, le cercle familial, un mal-être enfouis au fond de soit et j'en passe. Après tout s'il me demande conseil, c'est bien qu'il a besoin de moi un au minimum, seulement se devait être réellement et uniquement pour sa fille - ma pauvre tu fais pitié à t'imaginer certains trucs, faut sortir un peu plus ma parole. Je l'écoutais attentivement, j'espérais pouvoir l'aiguiller un peu, ne serait-ce au moins pour lui être utile une fois dans cette fichue soirée.
- Ça peut-être dû à pleines choses tu sais, à son âge on se pose de plus en plus de questions, elle devient une fille, ce n'est plus une petite tu sais !

Non bien sûr ce n'est pas une adolescente, mais à 10 ans on est plus une petite fille de cinq ans et souvent les parents, plus souvent le père a du mal à se faire à l'idée, comme par exemple les premiers petits chéris ! Oui ça paraît insignifiant mais parfois c'est ce qui va occuper l'esprit des enfants, il n'en faut pas beaucoup à cet âge pour vous déconcentrer bien que dans le cas de Leila c'est assez étonnant tout de même. Enfaîte en y réfléchissant bien c'est assez étrange que l'école ne m'est pas mise au courant, c'est le genre de détails que je devrais savoir quand je suis un enfant, peut-être attendaient-ils de voir la progression... Je ne put m'empêcher d'aller attraper mon téléphone dans mon sac à main pour noter cet élément, oui même quand je ne suis pas au travail, je pense travail ! Finalement je le reposais pour enfin regarder Phoenix dans les yeux, un bref instant, comme pour rétablir le contact puis j'admirais à nouveau le sol en m'appuyant contre un mur, j'avais envie de m'investir dans la discussion, sans en faire de trop ce n'est pas la peine de me rembarrer une autre fois.

- Après dans son cas, il y a des enfants qui ne sorte de leur bulle que plusieurs mois après un choc, qui réalise vraiment la situation et ils ont tous le poids de ses derniers mois qui leurs retombes dessus, comme un après coup, je pense aussi qu'elle est resté très forte pour toi, pour te soutenir depuis la ...

Depuis que la mort de sa mère, de ta femme ? Non je ne me voyais pas lui dire ça, c'est le genre de chose qu'il ne veut certainement pas entendre, je ravalais ma salive comme si j'étais au bord d'un précipice, je venais d'échapper à la catastrophe ou presque.

- Le mieux c'est que tu ailles lui parler franchement, lui demander ce qu'elle a ! Peut-être que c'est simplement un petit souci, quelque chose qui la tracasse, la parole résout beaucoup de problèmes tu sais... Si tu veux je pourrais essayer de lui parler aussi, la prochaine fois ! 

J'essayais d'être positive dans la fin de ma phrase, peut-être que cela n'a rien à voir avec sa mère, mais le contraire serait étonnant... Et puis Phoenix a beau vouloir faire des efforts, tout ce comportement qu'il avait au début, elle a dû en souffrir, voir son père se détruire alors qu'on vient de perdre sa mère, ça doit juste être horrible et frustrant, mais elle a été très courageuse, cette fille m'étonne vraiment pour ça ! C'est à croire que c'est elle qui est plus mature et réfléchi que son père... Malheureusement Phoenix risquait d'être un peu déçue par ma réponse, non je n'ai pas de solution miracle et je ne suis pas non plus psychologue, il faut dire que si Leila était là, ça aurait été plus facile pour essayer de régler le problème, seulement là on risque de tourner en rond. Certes j'étais proche dans mes mots, mais je n'en restais pas moins distante de Phoenix, je ne bougeais pas, là appuyé dans un coin, comme si pour le coup c'est lui qui avait la peste, chacun son tour, seulement je ne fais pas ça par vengeance, par précaution, je ne veux pas me brûler encore une fois et me sentir rejeté en me rapprochant de lui.
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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyLun 18 Avr 2016 - 21:17


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Phoenix ✧ Naïa
« Elle devient une fille ». J’ai grincé. J’aimais pas ces mots. J’avais pas envie d’imaginer ce à quoi Naïa faisait allusion en les prononçant. J’avais pas envie d’y penser. Je savais que c’était inévitable, et en même temps, j’étais pas prêt. J’avais pas envie qu’elle grandisse… Non : j’avais pas envie qu’elle grandisse sans sa mère. Je me sentais totalement impuissant et désemparé face à cette fatalité qui me donnait la gerbe. C’était Paige qui gérait ce genre de trucs. Elle savait toujours quoi faire quelle que soit la situation, et c’était pareil avec Leila. Moi, je gérais rien. Je savais pas ce que je faisais ni ce qui se passait autour de moi. Je voulais arrêter le temps. Ou mieux encore : revenir en arrière. J’étais complètement perdue. Naïa a évoqué l’éventualité qu’elle puisse parler à Leila, me stoppant dans me délire semi-psychotique, et j’ai vivement relevé des yeux pleins d’espoir vers elle :

- Oui ! j’ai répondu un peu précipitamment. Je me suis redressé sur moi-même pour reprendre contenance. Je veux dire… j’ai essayé… de lui parler… mais elle reste très vague. J’ai fixé le plafond en prenant une longue inspiration, exaspéré par mes propres limitations. Je pense que ça pourrait lui faire du bien de parler avec toi. J’ai marqué une pause puis j’ai rebaissé les yeux vers elle, cherchant son regard. Elle t’aime beaucoup.

Je voyais comme la frimousse de ma fille s’éclaircissait lorsque Naïa était dans les parages, comme ses barrières s’abaissaient. Ne serait-ce qu’un peu. Je savais qu’elle appréciait sa compagnie et qu’elle se sentait en confiance avec elle aujourd’hui. Ça avait pas toujours été le cas, pourtant. Après le jugement, des connards bienpensants m’avaient ‘gracieusement’ octroyé la garde de ma propre fille à condition qu’une assistante sociale vienne me fliquer tous les mois, et Leila avait vu la situation d’un mauvais œil. Moi aussi, pour être honnête. Mais Naïa avait rapidement su trouver les mots pour la rassurer, lui faire comprendre qu’elle était de son côté et finalement Leila avait trouvait en elle une alliée plutôt qu’une ennemie dans cette période sombre de sa vie. Je lui en serai toujours reconnaissant pour ça.

Elle aurait pu faire de ma vie un enfer, et dans une certaine mesure, c’est ce qu’elle faisait, quand elle pétait des câbles pour quelques goulées de teacher’s, mais en même temps j’avais conscience que tout ce qu'elle voulait en agissant comme ça, c'était faire de moi le père que Leila méritait. Et c’est en grande partie grâce à elle que j’ai réalisé devoir me reprendre en main fissa pour ma fille. Je compte même plus le nombre de fois où elle a fermé les yeux sur mes conneries dans le but que Leila reste avec son père. Même si ce dernier était juste une putain de loque à ce stade. Elle aurait pu juste décréter que j’étais une merde et me prendre ma fille. Je comprenais pas pourquoi elle tenait temps à me remettre sur le droit chemin. Mais quand j’étais pas dans un trip autro-destructeur, je lui en étais reconnaissant pour ça aussi. Elle donnait une sorte de structure à ma vie. De balance. De douceur, parfois. Et apparemment j’en avais foutrement besoin. C’était absolument pas son rôle, en tant qu’assistante sociale, mais j’allais pas m’en plaindre. Moi qui redoutais ses visites, j’avais finis par les attendre avec impatience. Voir la faire venir en plus des examinassions…

L’air de rien, j’ai comblé les quelques mètres qui nous séparait et je suis venu m’assoir sur le canapé en face d’elle. J’ai hésité un instant, me pinçant les lèvres. Puis je me suis lancé et j’ai fait un mouvement de tête vers son téléphone, où il me semblait l’avoir vu prendre des notes quelques instants plus tôt :

- C’est… ça va être retenu contre moi, tout ça ? J’ai demandé, pas très sûr de moi, comme un gosse pris la main dans le sac en me frottant machinalement les paumes sur les cuisses.

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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyMar 19 Avr 2016 - 21:26


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Phoenix ✧ Naïa


Il semblait ne pas apprécier cette réalité que je lui affichais au visage sur sa fille, oui elle grandit, oui elle va devenir une vraie femme plus tard et oui se sera certainement très dure pour lui à supporter comme idée et en plus il va devoir affronter seule la dure période de l'adolescence, je lui souhaite tout le courage du monde quand ceci va arriver, espérons qu'elle ne soit pas trop rebelle, qu'elle ne soit pas aussi impulsive que son cher papa. Enfin pour l'instant ils n'en sont pas là ! Il faudrait  juste qu'il porte un peu plus d'attention à sa fille et qu'il réussisse à installer un dialogue solide entre eux, mais j'ai l'impression que ce n'est pas gagné. Je lui proposais donc mon aide encore une fois, et ce fut une réponse franche et directe, un oui aux allures de délivrement  ! Et bien au moins on est fixé, j'essayerais de ne pas mettre un prochain rendez- vous trop tardivement je ne veux pas que la situation empire, on ne sait jamais. Il continua sa phrase, comme pour argumenter sa précédente réponse, je ne doute pas un seul instant qu'il est essayé de lui parler seulement ... Phoenix n'est pas un très bon teneur de discours et la psychologie et lui ça a l'air de faire deux ! Enfin personne n'est Parfait.  Il faut dire que je fus un peu touché par ses derniers mots, oui c'est le genre de chose que j'aime beaucoup entendre, qui me fait aimer mon métier un peu plus chaque jour ! Même si chez les Ellsworth c'est un peu différent de d'habitude, je m'investis beaucoup, peut-être trop...  Mais le principal c'est qu'au moins je peux aider Leila.

- D'accord, je viendrais dès que j'ai une place de libre pour lui parler !

Non je n'allais pas encore prendre sur mon temps libre pour venir voir cette famille, du moins pas quand il s'agit de Leila il faut vraiment que je note tout et que je fasse des rapports, hormis sa semblerait bizarre d'avoir des nouvelles sans avoir eu de rendez-vous chez les Ellsworth, ce ne serais en aucun cas bien vue que je côtoie une famille en dehors de mon travail et je ne compte pas me mettre en danger.  J'espère sincèrement que j'allais trouver les bons mots pour faire parler la petite et réussir à mettre le doigt sur le " problème ", mais je pense avoir de bonnes chances, entre nous il n'y a jamais eu de relations conflictuelles comme je peux parfois rencontrer avec d'autres enfants, il n'y a pas à dire, elle est adorable !

Je gardais avec précaution mes distances, comme s'il était toxique pour moi, enfin je parlerais plus d'une distance de sécurité, hors de question de me faire assaillir de si près par ses attaques une seconde fois pour ce soir... Finalement c'est presque moi qui aie envie de rentrer pour m'envoyer quelques verres de vodka... Oui c'est un peu l'hôpital qui se fout de la charité comme on dit ! Seulement la différence entre lui et moi c'est que je n'ai personne à charge, personne qui va être déçue par mon comportement ou me le faire payer. Et puis ... Merde j'essaye de me trouver des excuses, mon seul avantage c'est que ce n'est pas devenue une habitude, pas à mes yeux, enfin qui pourrait me blâmer de boire un peu trop devant ma télé, je ne fais de mal à personne et qui peut bien s'en rendre compte ? Personne, parfois je ne me dis que ma vie sociale ressemble à celle d'un ours perdu en plein Alaska et encore, y a même plus de saumon chez moi. Je sortais de mes pensées quelque peu négative en observant du coin de l’œil Phoenix se rapprocher en s'installant sur le canapé, moi je campe sur mes positions et ne bouge pas du mur. Il me demanda alors une question, qui me semble étrange, je fronce d'abord les sourcils, puis je remarque qu'il pointait son regard en direction de mon téléphone, je ne peux alors m'empêcher de laisser un rire s'échapper.

- Non, ne t'inquiète pas, j'ai juste noté que Leila avait des petits soucis à l'école, ce n'est pas contre toi !

Pour la première fois depuis plusieurs minutes mon regard se posait enfin dans le sien, un instant du suspense, de doute devrai-je dire, il était presque mignon avec son air d'enfants en faute. J'avais envie de me barrer et claquer la porte d'entrer tellement il... M'attirait ? C'est plus fort que moi, j'avais envie de me rapprocher, mais une autre partie de moi bien décidé à rester sur place sembler créer une vraie guerre à l'intérieur de mon cerveau, tu es pitoyable Naïa... Il faut garder les choses en mains ! Comme si cela était un perpétuelle tentation, c'est à n'y rien comprendre entre nous, même moi je suis perdu. Je me décollais du mur pour avancer d'un pas, léger, en direction de Phoenix.

- Je crois que je devrais... Enfin j'ai pas mangé, il faut que je rentre !

Oui, félicitations, c'est bien connus la fuite, c'est la meilleure des solutions ! Je me faisais pitié à moi-même, oubliant presque que quelques minutes auparavant il m'avait demandé de rester encore, seulement l'épisode de la salle de bain m'avait quelque peu refroidi, bref je me demande finalement s'il est vraiment à l'aise avec ma présence, ou bien c'est simplement que je me trouve des excuses bidons pour partir avant que... Que quoi ? C'est ça le mystère, j'ai l'impression d'être au bord d'un précipice, d'une faute, que je n'ai pas commise, comme si ce n'était qu'une question de temps. Ce serait bien plus simple que j'arrête de réfléchir cinq minutes, seulement ce n'est pas possible ! Je baisse le regard et passe nerveusement ma main dans mes cheveux en faisant une moue inquiète, je me dirige alors vers la table en comptant y attraper mon sac à main.



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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyMar 26 Avr 2016 - 17:08


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Phoenix ✧ Naïa
Naïa m’a rassuré et j’ai hoché la tête en soutenant son regard l’espace d’un instant. Elle avait l’air amusé et j’ai senti un demi-sourire étirer mes propres lèvres. Comme souvent, je réalisais que sa gaité était communicative. Quelque chose dans son rire et ses yeux pétillants me remplissait d’une étrange sérénité, comme si un poids s’ôtait de mes épaules. Je savais pas vraiment pourquoi et je cherchais pas non plus à comprendre. C’était un des rares moments où je me triturais pas le cerveau dans tous les sens et j’avais pas envie que ça change. Elle a fait un pas dans ma direction et je me suis aussitôt redressé, comme pour l’accueillir. Mais ensuite elle a baragouiné devoir s’en aller et j’ai brusquement senti ma paix interne partir en fumé. Paniqué, j’ai froncé les sourcils en cherchant son regard, comme un camé à qui on propose un fixe pour au final le lui retirer. Non, c’était une comparaison de merde. Disons plutôt comme un assoiffé à qui on retire son oasis. Je sentais mon cerveau repartir dans tous les sens et mon cœur se serrer. Elle a pris son sac et je suis resté comme un con à la regarder. Elle allait pas partir, elle pouvait pas partir ? Elle a fait quelques pas vers la porte, et, sans réfléchir j’ai tendu la main pour attraper la sienne.

- Reste.  J’ai lâché avec un air désespéré qui m’a donné envie de me défenestré sur le champ, accroché à elle comme un noyé à sa bouée de sauvetage (merde il fallait que j’arrête les comparaisons foireuses). J’ai aussitôt lâché sa main. Je veux dire. J’ai pas mangé non plus, je peux préparer un truc si tu veux. Je suis un super cuisiné. J’ai menti effrontément avec léger haussement d’épaules faussement détaché et un sourire de charlatan, enfonçant mes mains dans les poches de mon jean (mesure de sécurité pour éviter qu’elles retrouvent leur chemin jusqu’à Naïa).

Je l’ai regardé bêtement pendant un moment puis j’ai essayé de me reprendre et, joignant le geste à la parole, je me suis dirigé vers les placards de la cuisine pour vérifier avec quoi j'allais devoir me battre. Une boite de petits pois. Merde c’était minable.

- … Ou alors je peux commander pizza...  j’ai proposé, quelques peu défaitiste devant le manque d’option.

Je me suis redressé pour regarder à nouveau Naïa. Subitement la possibilité qu’elle ait en fait simplement envie de partir m’a frappé. Assurément elle avait autre chose à faire un vendredi soir que de passer la soirée avec un de ses cas. Elle avait peut-être même quelqu’un à retrouver. Genre… son mec. Je me suis frotté la nuque. Merde, j'étais pitoyable. Il fallait que j'y remédie.

- Enfin sauf si tu préfères… si tu veux rentrer… tu peux partir, évidemment.

Je me donnais un peu l’impression d’être un sociopathe qui laissait gracieusement son otage s’en aller. J’espérais qu’elle me trouverait pas aussi louche. J'avais aucune envie envie qu'elle parte mais je voulais encore moins la retenir contre son gré. Ou qu'elle se sente obligé de rester parce que je faisais pitié. Je lui ai souri sincèrement avec un hochement de tête. Comme pour la rassurer. Lui faire signe que je gérais la situation et que j'allais pas merder dés qu'elle aurait le dos tourné.

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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyJeu 28 Avr 2016 - 20:30


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Ma seule chance de partir, de m'échapper d'ici avant de me prendre moi-même les pieds dans une tourmente personnelle, cérébrale c'était bien de quitter les lieux le plus rapidement possible sans bla-bla, sans appuyer plus amplement mon départ soudain ! Comme si j'avais peur de quelque chose, je me dépêchais pour attraper mon sac et filer même si... Une autre partie de mon être aurait voulu rester là, auprès de Phoenix, je deviens folle ou quoi . Alors c'est dans une foulée indécise je me rapprochais de la porte, est-ce que je prenais la bonne décision à partir ainsi, où devrai-je plutôt dire m'enfuir ! Tout ça pour quoi ? Car j'avais l'impression que des sentiments que je ne saurais vous décrire m'attiraient dangereusement vers lui et je ne me sens pas franchement capable de tout balayer d'un coup. Soudainement je fus stoppé dans ma marche, il m'attrapait la main, un geste étonnant que je devais certainement espérer du plus profond de mon âme, accompagné d'un seul mot qui me faisait frissonner le cœur. Je restai quelques instants immobiles en soufflant, d'un air pesant, je ne pouvais pas lui refuser ma présence, ne pas le décevoir et risquer de le laisser déraper par la suite. Je n'y comprenais rien, tout à l'heure il était si froid et là il se montre à nouveau proche de moi, pourquoi tout est si compliqué entre nous ? Si seulement on c'étaient rencontrer autrement, nous ne serions peut-être pas là, tout serait plus simple j'imagine.

Je me retourne quand il lâche ma main au même moment, comme s'il regrettait déjà ce geste ! Serais ce possible d'avoir un seul instant sans complication et sans barrière... J'ai toujours l'impression qu'on regrette l'un et l'autre chaque geste, chaque mot ou attitude trop démonstrative, un vrai casse-tête, pourquoi fallait-il que je ... Je quoi ? Rien du tout.
Il argumentait sa position en me proposant de manger avec lui, m'avouant apparemment des talents de cuisiner que je n'aurais pas soupçonnés, que je redoute même encore ! Mais comment est-ce que je pourrais refuser, il accompagnait sa demande d'un sourire convaincant, j'étais comme prise au piège ? Je suis trop faible ma parole ! Je restais sans rien dire pour le moment, comme si j'étais encore en plein de réflexion alors que la décision est déjà toute réfléchie. Il partait fouiller dans ses placards, surpris il n'y a rien ! Je ne put m'empêcher de rire en le voyant presque désarmé, il ne doit pas cuisiner si souvent que ça pour oublier qu'il n'a rien à faire !

Une pizza, ça me va très bien ! Sans viande rouge par contre.

C'est bien les premiers mots que je lâchais depuis tout à l'heure, annonçant donc que j'accepte de rester encore  avec lui, j'espère le rassurer, lui faire comprendre que je suis réellement là pour lui s'il a besoin, quelle preuve fallait-il d'autre ? Oui je joue avec le feu, je ne devrais pas être ici, qu'est-ce qu'on penserait de moi au travail, j'espère que tout ceci restera confidentiel, il faudrait surtout que ceci ne se reproduise pas par la suite, mais ça, c'est plus délicat... À peine après s'être relevé il me dit que je pouvais partir si je le voulais, il me disait ceci comme s'il me retenait prisonnière, j'avais l'impression d'avoir un gamin pas très sur de lui en face de moi et j'avoue que c'est assez drôle. Il essayait de me rassurer dans son comportement, son sourire ne trompait pas, mais je suis une grande fille est si je reste ce n'est pas seulement parce qu'il me l'a demandé, une partie bien cachée à aussi le désir de passer encore quelques instants à ses côtés. Et puis finalement qu'est-ce que je gagnerais à rentrer chez moi ? M'ennuyer toute seule devant ma télé, et tergiverser des heures à savoir comment aurait fini la soirée si seulement je serais resté ! Bref rien de très alléchant. Je faisais quelques pas en sa direction, un sourire angélique sur les lèvres.

- Non, je veux bien rester ! De toute façon personne ne m'attend, hormis mon lit...

Oui triste destiné que d'être recluse à passer toutes ses nuits seules, à broyer du noir dans mon lit bien trop grand pour moi seule et ça risque de ne pas changer avant encore longtemps, je ne crois plus en mon bonheur même si je crois encore en l'amour, mais ça c'est un autre sujet... Je me rapprochais de Phoenix, il était parfois si attachant sous ses airs de grosses brutes, du moins peut-être que j'étais capable de voir le bien en lui et cette douceur qu'il a encore à offrir malgré les ravages de la vie. Je reposais mon sac sur la table, en hésitant un instant, qu'est-ce que je fais, je me tiens encore à l’écart de lui pour éviter la moindre sensation de le gêner, ou bien j'arrête de réfléchir sans arrêt... Après tout s'il me demande de rester si ardemment, il ne doit pas avoir peur que je le brûle en l'approchant ! Sans pouvoir vous expliquer pourquoi je tente une approche dangereuse, comme il y a quelques minutes, sauf que cette fois les tensions sont redescendues. À quelques centimètres de lui, je penchais légèrement la tête sur le côté en souriant toujours, posant mon regard dans le sien, j'adore ce drôle de sentiment qui parcoure mon corps quand je suis près de Phoenix, d'un geste délicat ma main venait se poser sur sa joue, devrai-je plutôt dire sa barbe ?

- Autant s'ennuyer à deux, non ?

Je me mis à rire légèrement, je voulais détendre un peu l'atmosphère et apporter un peu de tendresse à son âme en détresse ! Après quelques secondes je retirais ma main. Je sais très bien qu'on ne va pas s'ennuyer, je crois que même sans un mot, Juste se regarder, pourrait ne même pas m'ennuyer l'esprit, qu'est-ce qui me prend ? De mon côté je sais qu'il n'a personne, enfin pas de femme qui va débarquer ici pour mettre un terme à cette soirée, du moins je le crois sans en avoir la réelle preuve, peut-être qu'il refait doucement sa vie, je ne suis pas non plus sa confidente ou quoique ce soit du genre, après tout se serais peut-être mieux pour lui, pour son moral qu'il s'attache à nouveau à quelqu'un d'autre et apprenne à mener une nouvelle vie, une personne qui pourrait le tirer hors de cette prison dans laquelle il s'enferme, je lui souhaite vraiment de pouvoir retrouver le bonheur un jour.

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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyMar 3 Mai 2016 - 19:17


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Naïa a accepté de rester et j’ai dû me faire violence pour pas lâcher un soupir de soulagement. En fait j’avais prévu de garder une expression neutre de mec calme et composé mais finalement j’ai pas réussi à réprimer le sourire idiot qui se dessinait sur mes lèvres. Je sais pas pourquoi l’éventualité que personne ne l’attende chez elle me soulageait. Ca me paraissait aussi stupide qu’égoïste mais j’ai pas cherché à me comprendre sous peine de flipper comme un connard et tout foutre en l’air une fois de plus. Au lieu de ça, je l’ai regardé s’approcher de moi, avec son sourire séraphique et ses yeux pétillants qui me captivaient. Elle a posé sa main sur mon visage et j’ai senti une vague d’émotions contradictoires me submerger. Mais encore une fois, tout mon bordel mental s’est envolé. J’étais juste là, dans le moment présent. Et nul part ailleurs. Dans un rire adorable elle a proposé qu’on « s’ennuie à deux ».

- Avec plaisir.

Inconsciemment, j’ai retiré une main de mes poches et l’ai niché au creux de sa taille fine, l’attirant légèrement contre moi. J’aurais voulu arrêter le temps. Je savais pas ce que je voulais, ni ce que je ressentais, mais j’avais pas envie de me poser la question. Comme un idiot, comme un gamin, je la regardais, remettant une mèche de ses cheveux derrières ses oreilles. Et puis j’ai souri. Ensuite je me suis souvenue qu’elle avait faim.

- Je vais commander.

Sans réfléchir j’ai déposé un baiser sur son front. Ça m’avait semblé tellement naturel. J’ai même pas réalisé que ça pouvait être étrange ou inapproprié. Je me suis écarté en sortant mon téléphone de ma poche et j’ai été chercher le numéro de la pizzeria dans « appels récents ». Contrairement à ce que j’avais dit à Naïa, j’étais un cuisiner merdique. Et comme j’oubliais régulièrement de faire les courses, je faisais souvent passer la sauce en proposant à Leila des soirées « pizza / dessin animé ». Je crois qu’elle était pas dupe et savait pertinemment que son père était complètement irresponsable mais elle jouait le jeu. Je crois qu’elle aimait bien aussi, dans une certaine mesure. Souvent même, c’était elle qui commandait et choisissait le film avant que je rentre du travail.

Le type à l’autre bout du fils a décroché et j’ai commandé une pizza sans viande. Tout à coup il s’est mis à rire comme s’il s’était raconté une bonne blague et j’ai hésité entre lui demander ce qui lui arrivait ou bien aller le retrouver pour lui casser les dents. Au final il s’est calmé et m’a raconté une histoire saugrenue concernant des commandes précédentes. J’avais pas la moindre idée de ce qu’il racontait. J’ai conclu qu’il était con ou bourré et j’ai raccroché. Ensuite je me suis souvenu qu’on avait sympathisé quelques commandes plus tôt autour de nos manques respectifs de talents culinaires et je me suis mordue la langue. Le pauvre diable avait pas du comprendre ma réaction. J’ai hésité à rappeler pour m’excuser ou prétendre une mauvais manip mais je me suis dit que ça ferait bizarre alors j’ai laissé couler.

- Leila est pas fan de viande non plus, et ma sœur est végétarienne donc il a l’habitude de ce genre de commande par ici. Tu verras, c’est super bon. Enfin… si il décide pas de jeter ma commande à la poubelle...

J’ai laissé échapper un rire d’autodérision. Mes années de cogne avaient clairement laissé des séquelles sur ma mémoire à court terme et le plus souvent ça me faisait péter des câbles. Etrangement ce soir-là j’avais plutôt envie d’en rire. Je me suis laissé tomber sur le canapé et j’ai tendu la main vers Naïa, l’invitant à m’y rejoindre. Je sais pas à quoi je jouais. Je réfléchissais plus, et ça commençait à m’emmener un peu loin…

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Message(#) Sujet: Re: Blurred Lines [Phoenix] Blurred Lines [Phoenix]  EmptyJeu 5 Mai 2016 - 20:10


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Il semblait satisfait par ma réponse, par le fait que je décide de rester, son sourire ne trompait pas et je ne pouvais quand même pas lui refuser cette demande si déterminée, j'avais vraiment ressenti que ma présence lui était nécessaire pour ce soir et je ne compte pas le blesser, où lui faire croire que je préfère partir plutôt que de passer du temps avec lui, car se serait un ridicule mensonge. J'ai l'impression qu'on veut tous les deux rester ensemble mais qu'aucun de nous n'ose réellement se l'avouer, pourquoi tout est si compliqué il faudrait mettre un peu de côté nos barrières et profiter de l'instant présent, même si c'est le genre de chose que j'ai du mal à faire. Mais maintenant il est trop tard pour reculer, pour regretter et qu'est-ce que j'y perds ? Quelques heures en moins seules dans ma grande maison trop parfaite pour moi. Dans un élan de courage je décidais de me rapprocher de lui, une petite voix me persuadais que cette fois-ci il n'allait pas me repousser, du moins je l'espère ! Après tout je suis ainsi, le genre de femme trop attentionné et délicate qui donne beaucoup trop, mais ne reçois jamais... Alors s'il veut que je reste je ne vais pas adopter une autre façon d'être par peur de le faire fuir. Étonnamment il ne réagit pas, enfin du moins il ne me repousse pas et me semble bien trop occupé à plonger son regard dans le mien, j'eus un instant de soulagement, mais très vite c'est autre chose qui me parcourait l'esprit. Je remarquais tout de suite le petit geste de Phoenix pour me rapprocher de lui, nullement déplacer, mais surprenant si bien que... Je le laissais faire sans réagir, il faut avouer que ce n'était pas pour le déplaire, peut-être aurai-je du ne pas apprécier ? Que tout cela n'est pas approprié à la situation... J'étais comme transporté par le moment Et dans une proximité inattendue j'essayais de refréner les moindres pensées ambiguës qui assayaient ma tête quand il toucha mes cheveux du bout des doigts pour les replacer délicatement, qu'est-ce que je dois faire, que devrais je faire plutôt... Je sais au fond moi-même que je risque de regretter ses rapprochements, mais je ne peux pas l'arrêter, nous arrêter.

Il dit alors qu'il va commander, je ais presque oublier la pizza... Je suis partagé entre le fait que ce délicieux moment prenne fin et le fait que je vais pouvoir me ressaisir une fois écarté de lui ! Un dernier geste surprenant, il dépose un baiser sur mon front et je ferme les yeux comme pour savourer cet instant le plus possible. Puis il s'éloigne pour passer commande et met fin à ce rapprochement, je m'appuie contre sa table en m'assurant qu'il ne me regarde pas et je passe mes mains sur mon visage, j'essaye de retrouver un minimum de raison, profiter un peu de ce que m'offre la vie c'est une chose mais se risquer à des actes regrettables s'en est une autre. C'est un peu la guerre dans mon cœur, je me laisse porter par la situation où je gère tout comme d'habitude ? Mais qu'est-ce qu'on fait de mal après tout, j'ai juste accepté de manger une pizza, ce n'est pas un crime à ce que je sache . Une fois la commande passé il se retourne vers moi et je reprends une attitude normale, il faut que j'arrête de me torturer l'esprit, je souris amusé de sa phrase, oui il faut dire qu'il n'a pas été très sympathique avec le mec au téléphone, enfin le pauvre il doit avoir l'habitude !

- Mais j'espère bien qu'il ne va pas jeter notre commande sinon il va avoir affaire à moi !

Hum pas crédible vous avez dit ? Oui tout à fait, juste une touche d'humour. Je le vois alors s'avachir dans le canapé, je regarde la scène perplexe, on aurait dit un adolescent trop fatigué de sa journée de cours. J'étais toujours près de  la table et il  reposait alors  son regard attentionné sur moi, tous mes doutes semblaient  s'envoler et je devenais plus sereine à nouveau, il me tendait la main, comme une invitation pour me joindre à lui et je suis décidément  bien trop faible pour m'y opposer ! J'avance en sa direction et j'attrape  délicatement  sa main, je me décale légèrement dans l'option de m'asseoir et finalement je me laisse tomber à la manière de Phoenix comme si je l'imitais, si bien que je faillis "l'écraser" je me mis à rire telle une enfant durant quelques secondes.

- C'était trop tentant, mais il avait l'air de mieux amortir la chute ton canapé !

Je me redressais légèrement en tournant la tête vers lui, mon rire s'arrêtait quand je laissais mes yeux se perdre sur son visage, merde j'étais bien trop proche pour rester en dehors de tout débordement. J'avais envie de partager son souffle, de lier nos lèvres dans une pulsion bien trop incompréhensible encore pour moi, alors je décidais de rompre ce sentiment indécent en posant ma tête sur son épaule. À quoi on joue ? Je m’oxygène un peu l'esprit en observant la pièce, mon attention est attirée par une photo posée un peu plus loin sur un meuble, une photo de lui avec sa femme et sa fille, je souriais doucement, c'est le genre de cliché qui me fait rêver, même si sa femme ne fait plus partie de ce monde, il est indéniable qu'ils respiraient le bonheur à cette époque, je n’imagine même pas à quel point ça à dû être dure pour lui de surmonter cette épreuve, même si aujourd'hui on ne peut pas dire qu'il sait encore se "débrouiller" sinon, je ne serais pas là.

- Tu as beaucoup de chance d'avoir ta fille, Leila est adorable, c'est un vrai petit ange.

Bien sûr, il le sait, mais j'avais ouvert ma bouche sans trop réfléchir, moi j’aurais troqué tout l'or du monde pour avoir ma fille à mes côtés, mais je suis seule dans mes tourmentes et j'ai souvent l'impression que rien ne pourrait m'arriver de pire dans ce triste monde. J'en oubliais presque que je tenais toujours la main de Phoenix, la serrant plus fortement à mes dernières paroles.


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