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 Storms don't last forever | Heilio

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Message(#) Sujet: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyMar 6 Sep 2016 - 19:07




❝ Storms don't last forever ❞

Elio & Heidi
I love our story. Sure it's messy, but it's the story that got us here. △
« Deux valises ? » s’exclamait aussitôt Ezra en me voyant arriver dans le parking qui se trouvait au sous-sol de notre immeuble. « Tu m’avais pas dit que tu partais seulement un week-end ? » Je lui tirais la langue avant d’ajouter : « Il faut bien que j’emporte mes fabuleuses créations » Je posais les valises à côté de sa voiture alors qu’il ouvrait le coffre de celle-ci et qu’il chargeait mes affaires. Je m’installais sur le siège passager alors qu’il prenait place derrière le volant démarrant la voiture pour nous sortir du parking sous-terrain et conduire dans les rues désertes de Brisbane à l’aube. J’avais encore les yeux embrumés de sommeil, bien que l’excitation de partir m’avait tenue éveillée presque toute ma courte nuit. J’observais d’un air un peu absent le paysage de ma ville natale me défiler sous les yeux, perdue dans mes pensées. Voilà à présent plusieurs semaines que nous étions arrivés à un statut quo avec Elio, ce qui n’était pas trop tôt, après des mois passés à se fuir et se déchirer. Notre relation était quasiment revenue à ce qu’elle avait toujours été, si on omettait le fait qu’Elio continuait de se demander s’il pouvait ou non m’accorder son pardon et le fait que nous évitions tout contact physique rapproché, surtout lorsque nous étions seuls tous les deux, histoire de ne pas retomber dans nos travers passés. Néanmoins, nous pouvions de nouveau nous parler, fréquenter nos amis communs sans se fuir du regard et qu’un malaise persiste. Notre complicité semblait ne pas avoir souffert ni des années, ni de notre bêtise. Tout cela pour mon plus grand bonheur, évidemment. C’était la raison pour laquelle lorsque j’avais reçu cette invitation à un grand salon sur la mode masculine organisé à Paris où j’avais été conviée pour présenter mes créations et quand James Evans m’avait malheureusement annoncé qu’il ne serait pas disponible ce week-end-là pour m’accompagner et porter mes créations, j’avais aussitôt pensé à Elio. Evidemment, j’avais également songé à demander à Ezra Beauregard, dont la beauté n’était plus à prouver. Mais je savais qu’il avait beaucoup de boulot au garage, que ce monde de la mode ne lui convenait pas du tout. Et une part de moi voulait vivre un moment avec Elio, sans personne autour de nous, histoire de fêter notre amitié retrouvée. « Ca va Heidi ? » me demandait Ezra, me tirant de mes pensées. « Quoi ? Oh oui oui » ajoutais-je un peu pensive avant de lui adresser un sourire. « J’ai hâte d’y être, mais je crois que je suis un peu stressée à l’idée de l’accueil que mes créations recevront. Paris, c’est tellement un rêve depuis que je suis petite… » Il souriait un peu, de ce sourire ravageur qui en faisait tomber plus d’une. « Il n’y a pas à douter de la réussite de ce petit week-end. Et puis quand même, ce n’est pas tous les jours qu’on peut aller à Paris » me rassurait-il. Rapidement, nous étions arrivés dans le quartier de Pine Rivers, en bas de l’immeuble qu’accompagnait Elio, ses neveux et Kaecy. Ezra effectuait un rapide créneau pour se garer entre deux voitures sur l’une des rares places qui restait vacante. Il descendait pour ouvrir le coffre et sortir mes deux valises alors que je le rejoignais sur le trottoir à l’arrière de sa voiture. « Tu es vraiment sûre que tu ne veux pas que je vous emmène à l’aéroport ? » demandait-il une fois de plus, faisant preuve une fois de plus d’une immense générosité à mon égard. « Non vraiment, c’est déjà adorable de ta part d’avoir accepté de me laisser ici. J’ai appelé un taxi avant de partir, il ne devrait pas tarder à arriver. Il faut juste que j’appelle Elio pour le prévenir que je suis en bas » lui dis-je alors, posant ma main sur son bras pour lui signifier ma gratitude.

« Elio ? J’espère que ta valise est prête ! Je suis en bas, le taxi ne va pas tarder à arriver » lui dis-je alors qu’il décrochait enfin son téléphone. Je raccrochais aussitôt. Nous nous étions mis d’accord de ne pas dire à notre entourage que nous partions tous les deux, ça aurait été trop suspect. Alors que tout le monde pensait que je partais seule, ou accompagnée d’un mannequin quelconque travaillant pour ma marque, Elio lui avait dû inventer une histoire pour se libérer ce week-end là, laissant à Kaecy la charge de s’occuper des deux crapules. Afin de ne pas éveiller tout soupçon et pour ne pas réveiller ni Kaecy ni les jumeaux à une heure pareille, nous avions convenu la veille que je l’attendrais en bas. N’ayant tous les deux pas de voiture à notre disposition, il avait fallu prévoir le taxi pour nous emmener jusqu’à l’aéroport et j’avais personnellement demandé à Ezra de me déposer ici, faisant un petit détour sur son chemin pour aller au garage. « Je vais attendre avec toi qu’ils arrivent alors » avait dit Ezra et j’avais acquiescé, me demandant par quel miracle j’avais mérité d’avoir un voisin aussi génial qu’il pouvait l’être. Le taxi avait fini par pointer le bout de son nez, se garant en double file devant l’appartement d’Elio. Je m’étais dirigée vers celui-ci, pour qu’il puisse mettre mes bagages dans le coffre, en attendant qu’Elio se décide à descendre. « Ah te voilà ! » m’exclamais-je en l’entendant sortir de l’immeuble. « J’ai presque cru que tu allais changer d’avis et j’étais déjà à deux doigts de monter t’étrangler » plaisantais-je un peu alors qu’il s’avançait vers le taxi pour déposer à son tour sa valise. J’en profitais pour m’avancer vers Ezra. « Merci de m’avoir accompagnée. Je te payerai ça en pizza dès mon retour » lui lâchais-je avec un petit clin d’œil avant de venir le serrer dans mes bras. Il déposait un baiser sur mes cheveux avant de me relâcher et de monter dans sa voiture pour filer après avoir brièvement souhaité bon voyage à Elio. Je me tournais vers celui-ci, qui m’observait, la main sur la portière arrière de la voiture qu’il tenait ouverte. « Prêt pour l’aventure ? » lui glissais-je alors, lui passant devant pour m’engouffrer dans l’habitacle, commençant à sentir l’excitation pointer le bout de son nez. Finalement, Elio rentrait dans la voiture à son tour, s’installant à mes côtés sur la banquette arrière et le taxi démarrait sans plus tarder, se dirigeant droit vers l’aéroport. Alors que Brisbane défilait sous nos yeux, je ne pouvais m’empêcher de m’inquiéter un peu, de me demander ce que donnerait cette petite escapade clandestine avec Elio. Car si tout ceci n’était à la base que dans un but purement professionnel, il n’y avait pas à parier que nous retrouver tous les deux, seuls, sans personne pour nous juger, dans une ville aussi merveilleuse que l’était Paris, serait peut-être source de tentation pour nous deux, mettant alors en péril nos bonnes résolution. J’avais néanmoins une vingtaine d’heures pour me préparer mentalement à cette idée, dans l’avion.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyMar 6 Sep 2016 - 20:15


Storms don't last forever
Heilio

C’était une question de bonne volonté… Un peu d’effort aussi mais beaucoup de bonne volonté pour essayer de retrouver une relation sereine avec Heidi. Petit à petit les choses semblaient pourtant se remettre en place, les automatismes me revenaient, l’envie de la compter dans ma vie aussi, comme une amie, comme la petite soeur de Matt et une personne sur qui je pouvais compter. Ce n’était pas encore gagné, loin de là et encore bien souvent alors que je croyais que la sensation partait il me suffisait d’une petite pique pour me rappeler la façon dont elle nous avait abandonné lâchement et sans se retrouver… Ou d’un simple regard, un peu trop long, d’un frôlement de peau pour me souvenir aussi des instants que nous avions partagé et que malgré tout j’étais incapable de chasser de mon esprit. Pour autant ses dernières semaines nous étions restés sages, douloureusement sages. Au final nous retrouver dans une même pièce avec Matteo c’était avéré possible et bien moins louche que je ne l’avais imaginé. Notre histoire était finie - je n’avais plus à culpabiliser. C’était en tout cas ce dont je tentais de me convaincre. « T’es obligé de partir ? » Kacey était venue se lover dans mes bras avant que je ne quitte la maison pour aller travail. Je tenais mon service jusqu’à 4h du matin après quoi je m’envolerais pour Paris avec Heidi, mais c’est une autre version que j’avais servie à Kaecy. « C’est une bonne opportunité, Ashton m’a rappelé pour quelques photos, ce n’est que quelques jours et je vous appellerais tous les soirs. Promis. » Kaecy dans mes bras j’avais déposé un baiser un peu coupable sur son front. Me faisant l’effet d’être un homme infidèle. C’était pourtant l’excuse le plus proche de la réalité que j’avais trouvée, il a plusieurs mois j’avais été approché pour faire mannequin photo pour Ashton. à l’époque nous avions posé avec Kyrah et moi ensemble, ce qui avait enchanté le photographe. Depuis le départ de la russe je n’avais pourtant plus eu de nouvelles, mais nous nous étions quittés en mauvais terme quand - alors que le photographe avait prétendu prendre des photos pour des campagnes publicitaire en Chine - Kyrah et moi nous étions retrouvés placardés sur les murs de Brisbane en petite tenue. Ce qui n’avait pas manqué d’attirer l’attention du directeur de l’école des jumeaux qui m’avait convoqué une nouvelle fois - me passant presque un savon. A chaque fois que je me rendais dans ce bureau je me faisais l’impression d’être un gamin à punir.

« En tout amitié ? » C’est les premiers mots un peu amusé qui étaient sortis de ma bouche quand Heidi m’avait demandé de l’accompagner pour ce voyage à Paris, qui serait l’opportunité pour elle de présenter ses vêtements. Tous les deux en accord sur ce point je lui avais tout de même rappelé que je n’étais pas mannequin et que de ce fait - je ne connaissais pas grand chose au monde de la mode - si ce n’est ma vague expérience avec les photos. Ce qu’elle avait balayé d’un revers de main, décidée à ce que je l’accompagne. Et j’étais bien incapable de dire non à Paris… Et encore plus à Heidi. En rentrant de mon service et après avoir pris une douche, je m’étais assoupi quelques minutes avant de me faire réveiller par la sonnerie de mon portable. « Hmmm » La bouche pâteuse j’avais répondu à Heidi qui semblait bien plus dynamique que moi à l’autre bout du téléphone. « Elio ? J’espère que ta valise est prête ! Je suis en bas, le taxi ne va pas tarder à arriver » « J’arrive. » Tentant d’émerger et bien conscient que ces quelques minutes de sommeil étaient loin d’être suffisantes, j’avais passé ma tête sous l’eau froid avant de fermer mon sac que j’avais heureusement préparé avant de partir travailler. Je n’avais de toute façon pas grand chose à emporter, Heidi s’occupant de tout. Descendant les escaliers j’avais été un peu étonné de retrouver Heidi en compagnie d’un jeune homme. « Ah te voilà ! J’ai presque cru que tu allais changer d’avis et j’étais déjà à deux doigts de monter t’étrangler » J’avais esquissé un léger sourire. « Oui… Désolé je m’étais endormi mais je suis là ! » J’avais déposé un baiser sur sa joue puis m’étais tourné vers le fameux jeune homme qui l’accompagnait. « Salut. » Lui offrant une poignée de main j’avais serré probablement un peu fort sa main dans la mienne sentant déjà des sentiments étranges me parcourir. Il m’avait à son tour salué ne me donnant pas plus d’indication sur son identité alors que je déposais mon sac dans le coffre de la voiture.

« Merci de m’avoir accompagnée. Je te payerai ça en pizza dès mon retour » Ouvrant la porte pour la laisser passer devant je m’étais retourné pour voir leur deux corps enlacés et le baiser qu’il déposait sur ses cheveux. Mon ventre avait semblé se tordre dans un sentiment que je ne connaissais malheureusement que trop bien. La jalousie. Alors que son ami repartait je lui avais fait un vague signe de main quand il me souhaitait bon voyage. « Prêt pour l’aventure ? » Je l’avais suivi de près dans la voiture. Marmonnant un vague. « Ouais ouais… » D’un ton un peu monotone qui jurait avec l’excitation palpable d’Heidi. Je sentais une pointe de mauvaise humeur me tenir sans savoir exactement d’où elle venait et bien conscient que je n’avais aucune raison de ressentir ça. Heidi était une amie - elle faisait bien ce qu’elle voulait de toute façon. Pourtant à partir de ce moment il m’avait été impossible de dissimuler ma bougonnerie. Heidi avait monopolisé la conversation, me posant quelques questions auxquelles je répondais à peine avant qu’elle ne se décide à me demander si j’avais un problème. « Tout vas bien ! » Avais-je rétorqué avec un ton qui laissait clairement deviner que n’avait pas envie qu’on m’embête. « Je suis juste fatigué, j’ai presque pas dormi, je bossais ce soir. C’est tout.» C’était la seule excuse que j'avais trouvé, et il était bien possible que cette fatigue et mon réveille quelques minutes auparavant y soit aussi pour quelque chose dans mon humeur. « C’était qui ce mec ? » J’avais enchainé directement après mes premières phrases, posant la question qui me taraudait depuis que je l'avais vu l'enlacer tendrement. Les bras croisés sur le torse je me détestais d’agir comme un tel imbécile possessif, laissant ma jalousie prendre le dessus alors pourtant que les choses étaient claires entre nous maintenant. Amis, nous étions amis ! Je me réconfortais pourtant en me disant que j'aurais pu avoir une réaction identique en voyant Kaecy avec un homme, ça ne voulait donc probablement rien dire… Si ?
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyMar 6 Sep 2016 - 22:39




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Elio & Heidi
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Clairement, j’avais un peu de mal à réaliser que c’était vraiment en train d’arriver. Que j’étais réellement en train de m’envoler vers Paris, en compagnie d’Elio pour présenter une partie de ma collection pour homme dans un grand salon qui réunissait tout un tas d’artisans tels que moi. C’était peut-être un peu bête mais aller à Paris avait une symbolique particulière pour moi, puisque c’était la ville qui avait créé la Haute Couture et qui, chaque année, désignait qui méritait de se voir attribuer le titre de Maison de Haute Couture. Bien sûr, le fait de partager tout ça avec Elio ajoutait un peu plus de piment à tout ceci. C’était étrange de me dire que d’ici quelques heures, lui et moi quitterions le sol australien, comme deux voleurs, sans avoir prévu notre entourage de notre petite escapade. J’avais d’ailleurs un peu de mal à camoufler mon excitation et mon impatience. Depuis qu’Ezra m’avait déposé en bas de chez Elio, je sentais que je me réveillais peu à peu, et que je prenais de plus en plus conscience de tout ce que ceci signifiait pour moi. Une fois installés dans le taxi après que j’ai dit au revoir à Ezra, celui-ci ayant reçu un accueil relativement sec de la part d’Elio, je ne pouvais m’empêcher de lui faire la conversation, commençant à lui demander s’il était déjà aller à Paris, s’il était partant pour visiter la ville quand nous aurions un peu de temps libre et d’autres choses encore. J’avais conscience que mon débit de parole était assez élevé et qu’il était encore tôt le matin, mais les réponses d’Elio étaient si peu développées que c’était à se demander s’il ne regrettait pas déjà d’avoir accepté de me rendre ce service. « Tout va bien ? » lui demandais-je, un peu incrédule devant son manque de réaction. Comment pouvait-il seulement rester stoïque alors que d’ici une vingtaine d’heure et une brève escale à Dubaï, nous serions à Paris ? « Tout va bien ! » répondait-il un peu sèchement. « Bah on ne dirait pas, si je peux me permettre » répliquais-je d’un ton un peu boudeur, échaudée dans mon enthousiasme. Elio avait intérêt à manifester un peu plus d’enthousiasme une fois à Paris, parce que sinon ça promettait d’être carrément ennuyant comme voyage. « Je suis juste fatigué, j’ai presque pas dormi, je bossais ce soir. C’est tout. » ajoutait-il, terminant la conversation. Je soupirais un peu, pour porter mon attention sur le paysage qui défilait à travers la vitre, imprimant ce paysage que j’appréciais tant quand qu’on ne parte dans les nuages. Le silence c’était installé entre nous, pendant la majorité du trajet jusqu’à l’aéroport quand Elio finissait par reprendre la parole : « C’était qui ce mec ? » demandait-il et je mettais un petit moment avant de comprendre qu’il faisait allusion à : « Ezra Beauregard. Le propriétaire du garage Mécanor, tu sais là où travaille Matteo. » répondis-je alors, me demandant un peu pourquoi tout à coup, il pensait à lui. Visiblement, ma réponse ne le satisfaisait pas plus que ça parce qu’il restait aussi silencieux que précédemment, me permettant de laisser libre court à mes pensées. Quand soudainement, je me retournais vivement vers Elio, un petit sourire amusé sur les lèvres. « Ne me dis pas que… » commençais-je et je riais un peu. « T’es pas croyable. T’es en train de me faire une crise de jalousie. A 5 heures du matin… » Mais alors que je me plaignais de son comportement, je continuais de me marrer à moitié, ce qui n’aidait pas Elio à arrêter de bouder au contraire, visiblement un peu renfrogné à l’idée que je puisse penser qu’il était jaloux d’Ezra. « Tu me disais pas que je méritais mieux que toi, il y a quelques semaines ? » la taquinais-je bien décidée à l’embêter jusqu’au bout. Il m’avait gâché mon enthousiasme de bon matin, il allait bien falloir qu’il le paye un peu.

Alors que nous nous étions chamaillés au sujet d’Ezra sur tout le trajet jusqu’à l’aéroport, le taxi finissait par nous déposer devant l’entrée de notre terminal, sortant les bagages du coffre avant de disparaître une fois que j’avais réglé la course. Cessant un instant nos enfantillages, nous nous dirigions vers l’enregistrement pour y déposer nos valises et sacs respectifs. Une fois délestés de nos bagages, nous prenions la direction du passage des contrôles pour ensuite nous diriger vers la zone d’embarcation. Après avoir patienté un petit instant en allant faire un tour du côté des boutiques en Duty Free, le Steward nous annonçait qu’il était temps d’embarquer. Après un petit peu d’attente supplémentaire, nous finissions pour nous installer sur nos places dans l’avion. Nous étions l’un à côté de l’autre et une fois installés, je commençais à sortir une pochette dans laquelle j’avais mis toutes les informations concernant notre petit voyage. Il y avait notamment la réservation pour nos chambres, mon invitation qui me permettrait l’accès au salon. « Au fait, j’ai pris une chambre pour chacun de nous hein. » Je préférais préciser, parce que c’était déjà suffisamment de tentation pour nous de nous retrouver seuls comme ça, il valait mieux ne pas tenter le diable en jouant à l’économie en prenant une chambre pour nous deux. « De toute façon, comme je te l’ai dit, c’est la maison qui offre. Tu seras bien évidemment payé en plus de tout ça » lui précisais-je, réalisant que nous n’avions jamais parlé du côté administratif de la chose. Bien qu’Elio était mon ami depuis toujours, c’était important pour moi qu’il soit payé comme n’importe quel autre mannequin l’aurait été. Quand il était question de business, je trouvais toujours mieux qu’il valait mieux séparer sentiments et affaires. « D’ailleurs tu ne m’as pas répondu… Tu es déjà allé à Paris ? » lui redemandais-je en rangeant mon dossier, assurée que tout y était, dans mon sac à main. Bien que notre relation était revenue à la normale (ou presque), nous avions eu peu d’occasions de parler de ces deux ans pendant lesquels nous avions partagé très peu de choses. Je réalisais alors soudainement que j’ignorais tout de sa vie sentimentale, en dehors du fait qu’il avait mis une fille enceinte et qu’il avait perdu le bébé. Il aurait très bien pu venir à Paris avec cette fille, pendant que j’étais à Adelaide. « Ce qui me fait penser que… Bon, je ne sais pas si c’est une très bonne idée, mais vu qu’on a une vingtaine d’heures à tuer, il va falloir qu’on trouve à s’occuper… Je me demandais ce qu’il s’était passé dans ta vie après que j’ai quitté Brisbane » me hasardais-je à demander alors que l’avion commençait déjà à rouler pour prendre son envol. « Sentimentalement parlant, je veux dire » Je posais cette question avec un ton tout à fait neutre, réellement intéressée de connaître la réponse et sans la moindre once de jalousie. C’était de toute façon ce genre de conversation qu’avaient les amis non ?
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyMer 7 Sep 2016 - 0:35


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J’avais décidé que je n’aimais pas cet Ezra. C’était absolument subjectif et sans aucune raison fondée mais je n’en avais rien à faire. Et la simple idée qu’il la prenne dans les bras de cette façon ne me plaisait pas. Et tout à fait conscient que mon attitude était puérile j’avais préféré répondre un peu sèchement à Heidi que tout allait bien, quand elle s’était inquiétée de mes réponses monocordes.   « Bah on ne dirait pas, si je peux me permettre » J’avais de toute évidence déjà réussi à la saouler ce qui laissait présager un voyage merveilleux ( ironie quand tu nous tiens. ) Finalement j’avais avoué être fatigué avant de laisse un silence qui j’avais moi même coupé en la questionnant sur ce fameux Ezra, sur lequel je m’étais de toute évidence déjà fait un avis. « Ezra Beauregard. Le propriétaire du garage Mécanor, tu sais là où travaille Matteo. » J’avais levé légèrement les yeux au ciel détournant le regard pour regarder dehors. C’était donc lui le fameux Ezra, il fallait qu’il soit canon en plus ce con. « Je vois pas en quoi ça explique pourquoi il t’a accompagné. » Si ma première question avait pu paraitre anodine, cette dernière laissait clairement démontrer ma mauvaise fois. Ce qu’Heidi n’avait évidement pas manqué.   « Ne me dis pas que… » Tournant les yeux vers elle je l’avais vu rire un peu ce qui ne m’avait pas vraiment plus. « T’es pas croyable. T’es en train de me faire une crise de jalousie. A 5 heures du matin… » Ouvrant un peu la bouche j’avais rapidement protesté. « N’importe quoi ! Sa tête me revient pas c’est tout. » J’avais le droit non ?   « Tu me disais pas que je méritais mieux que toi, il y a quelques semaines ? » « Ouais bah… Oui mais pas lui ! » C’est tout ce que j’avais trouvé à rétorquer parce qu’en toute honnêteté, je n’avais pas d’argument si ce n’était que j’étais tout bonnement jaloux. Mais ce n’était clairement pas recevable.

Heureusement nous étions rapidement arrivés à l’aéroport ce qui avait permis de changer de conversation. Les temps d’enregistrer nos bagages, de passer la sécurité et de faire un peu de shopping il avait été rapidement l’heure de monter dans le premier avion direction Dubai. Un fois installés dans nos sièges respectifs, l’un à côté de l’autre, Heidi avait entrepris de vérifier qu’elle avait bien tout et de me donner quelques détails en plus.   « Au fait, j’ai pris une chambre pour chacun de nous hein. » J’avais hoché la tête trouvant le choix plus que judicieux vu nos antécédents. Il valait sans doute mieux ne pas tenter le diable. « Parfait » « De toute façon, comme je te l’ai dit, c’est la maison qui offre. Tu seras bien évidemment payé en plus de tout ça » Cette fois j’avais été un peu étonné relevant mon regard vers elle. « T’es sérieuse ? » Elle avait hoché vivement la tête avec un sourire alors que je restais un peu pantois. « Donc je voyage à Paris gratuitement et en plus je suis payé… Heureusement que tu nous a pris des chambres séparées sinon je me serais presque pris pour un gigolo » J’avais rigolé un peu tentant d’aborder le sujet sous le couvert de la blague pour empêcher mon cerveau de penser à la possibilité de partager un lit avec elle. « D’ailleurs tu ne m’as pas répondu… Tu es déjà allé à Paris ? » C’est vrai que ma réponse dans le taxi avait été très vague, un peu aussi parce qu’elle n’était pas des plus glorieuse. « Oui… Oui j’y suis allé. Après le décès enfin.. la disparition de Matt j’ai continué à pas mal voyager principalement en Europe. » C’était d’ailleurs en Italie que j’avais invité Kaecy à me rejoindre. Très mauvaise idée puisqu’elle avait rencontré un beau parleur et décidé de rester avec lui. Je m’en étais mordu les doigts. « J’ai lapidé tout le fric dont j’avais hérité… » Et je n’en étais pas vraiment fier aujourd’hui. Ca représentait une somme faramineuse qui aurait bien pu nous aider Kaecy et moi. « Enfin tout ça pour dire que je suis allé à Paris mais franchement j’en ai pas beaucoup de souvenirs… J’étais plus ou moins saoule du matin au soir… » Faut dire qu’après le décès prétendu de Matt, la fuite d’Heidi et la décision de Kaecy de rester en Italie avec son apollon j’avais un peu vrillé et mes soirées de fêtards étaient devenues des jours entier de débauche. Heureusement ça n’avait duré que quelques mois… Mon argent c’était vite essoufflé et puis… Leah était décédée me poussant vers les responsabilités que j’avais aujourd’hui. « Donc c’est presque comme une première fois. » Du moins la première fois que je verrais la ville sous cet angle.

J’avais tenté de le cacher mais comme à chaque fois que je pensais à cette période de ma vie, son absence me revenait en pleine figure et elle n’avait sans doute pas manqué d’y penser elle aussi puisqu’elle avait enchainée. « Ce qui me fait penser que… Bon, je ne sais pas si c’est une très bonne idée, mais vu qu’on a une vingtaine d’heures à tuer, il va falloir qu’on trouve à s’occuper… Je me demandais ce qu’il s’était passé dans ta vie après que j’ai quitté Brisbane » Je n’étais pas sûr d’être prêt à lui parler de ça et très franchement la question était un peu vague. Il s’était passé bien des choses.   « Sentimentalement parlant, je veux dire » Me repositionnant dans mon siège j’avais à nouveau croisé les bras sur mon torse. « T’es sérieuse Heidi ? Tu veux vraiment que je te parle de ça maintenant ? Je suis crevé puis franchement j’en ai pas envie… » J’avais posé ma tête contre le dossier en fermant les yeux pour illustrer mon propos. « Puis de toute façon c’est pas intéressant. » J’étais resté dans cette même position pendant un moment attendant une réaction de sa part mais rien n’était venu. Puis rouvrant les yeux je l’avais regardé et bien compris qu’elle n’avait que moyennement apprécié mon refus. « Okay… » J’avais finalement cédé dans un soupire, n’ayant pas envie de gâcher tout notre vol avec un refus. J’allais lui faire une version courte et abrégée pour la satisfaire et on en parlerait plus. Point bar. « Bon tu sais que moi et les relations on est pas très forts mais quand tu es parties je fréquentais cette Russe Svetlana, ça  a plus ou moins continué pendant un moment - un peu entre coupé et rien de vraiment concret ni sérieux. » Elle était ma copine de soirée et pas des moindre. Il faut dire que Svet et moi avions une relation plutôt ouverte bien que je n’ai jamais supporté de la voir dans les bras d’un autre homme en ma présence.   « Mais quand j’ai eu la garde des jumeaux j’ai mis fin à notre relation. C’était pas compatible… Après… Après j’ai rencontré un fille qui s’appelait Olivia, le genre fille parfaite les jumeaux l’adorait et tout mais je sais pas… Faut croire que j’aime bien quand c’est compliqué et après quelques mois j’ai tout foutu en l’air et voilà… Après il y a eu des histoires mais rien de vraiment officiel. » J’avais volontairement refusé de parler de Kyrah. De toute façon ce n’était pas vraiment un mensonge ce que je venais de dire, elle et moi n’avions jamais formé un couple officiel. Puis je me voyais mal expliquer à Heidi que cette fille avait été la maitresse de ma belle mère avant de devenir ma propre amante. Bien que Heidi connaissant mon passé avec les femmes, n’aurait sans doute pas été si étonnée, j’avais l’habitude de très très mal choisir et apparemment plus elles étaient folles plus ça m’attirait. Mais dans cette omission volontaire, j’avais peut-être juste oublié un détail… Heidi connaissait l’existence de cette petite fille que nous avions perdue. « Et toi ? Je veux pas me mêler de ce qui me regarde pas mais j’en ai déduit que tu n’étais plus avec Dean. » Belle déduction Sherlock. « Il semblait pourtant être le mec parfait. » Attentionné, amoureux, adorable il s’entendait bien avec tout le monde, même avec moi c’était dire. Exactement le genre de mec qu’elle méritait et pourtant… Pourtant l’évidence était que les choses avaient fini par se briser.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyMer 7 Sep 2016 - 11:08




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Elio & Heidi
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Voilà qu’Elio me piquait une crise de jalousie. Pour Ezra qui plus est. J’avais un peu de mal à le croire. C’était lui qui quelques temps plus tôt avait tout fait pour me repousser, éviter que nos histoires ne recommencent en prétextant que je méritais mieux que lui et voilà qu’aujourd’hui, il tirait la tronche parce que j’étais proche d’un autre homme. Si je n’avais pas été de si bonne humeur, pour sûr, son comportement puéril m’aurait franchement agacé. Mais là, ça me faisait plutôt rire. Alors que je répondais à sa question en lui donnant le nom d’Ezra et en lui expliquant que c’était la patron de Matteo, Elio ne tardait pas à bougonner un peu plus : « Je vois pas en quoi ça explique pourquoi il t’a accompagné. » Je réalisais alors peu à peu qu’il était en train de bouder uniquement parce qu’Ezra avait eu la gentillesse de me déposer et que nous nous étions montrés proches et relativement tactiles. Pourtant, Ezra et moi, c’était une relation purement platonique. Bien que j’avais pleinement conscience de son physique avantageux, je ne me voyais pas instaurer entre lui et moi une quelconque ambigüité. J’appréciais ces soirées qu’on passait à manger des pizzas en buvant des bières devant un bon film à refaire le monde et à se raconter nos petites histoires personnelles. Je ne connaissais Ezra que depuis un an, ayant emménagé au-dessus de chez lui à mon retour à Brisbane, et pourtant j’avais l’impression de le connaître depuis des années tant je me sentais bien et à l’aise en sa compagnie. « N’importe quoi ! Sa tête me revient pas c’est tout. » s’exclamait Elio sans pour autant rien perdre de sa mauvaise humeur. Et sans pouvoir me retenir je lui balançais ce qu’il m’avait sorti lorsque nous étions chez ma mère. « Ouais bah… Oui mais pas lui ! » Visiblement il commençait un peu à arriver à court d’arguments, preuve irréfutable que c’était bel et bien une crise de jalousie qu’il était en train de me faire. Elio était parfois, terriblement difficile à suivre. N’avais-je donc pas le droit de faire ce que je voulais ? Allais-je avoir le droit au même accueil à chaque fois qu’un type pas trop moche se trouverait en ma compagnie ? Et comment réagirait-il le jour où je m’installais avec quelqu’un comme il me l’avait pourtant conseillé quelques temps plus tôt ? Alors que j’aurai pu le rassurer, le garantir qu’entre Ezra et moi il n’y avait rien et que ce n’était qu’une pure et franche amitié, je n’avais pas envie de lui faire ce plaisir. Je me contentais alors de rester vague à son sujet. « T’es pas croyable, vraiment. Surtout que tu as tort de te braquer contre lui, c’est vraiment quelqu’un de bien. Tu n’auras qu’à demander à Matteo » lui lançais-je alors, avant de me mettre un peu à bouder moi aussi de mon côté de la voiture.

Bien que piqué à vif par l’éventualité d’une potentielle concurrence masculine, Elio avait fait preuve d’un très léger effort une fois que nous étions arrivés à l’aéroport. Aussi, j’avais pu reprendre un semblant de conversation avec lui sans avoir trop l’impression de le déranger. J’en profitais alors que pour lui parler affaire, lui annonçant que j’avais pris des chambres séparées, ce à quoi il avait acquiescé, trouvant lui aussi que c’était idée moins risquée. Puis je lui parlais de la façon dont il serait payé pour m’accompagner, puisque tout ceci rentrait dans le cadre d’un déplacement professionnel bien que ça n’en avait pas vraiment l’air de prime abord. « T’es sérieuse ?  Donc je voyage à Paris gratuitement et en plus je suis payé… Heureusement que tu nous as pris des chambres séparées sinon je me serais presque pris pour un gigolo » avait-il répliqué avant de se mettre à rire et je l’avais rejoint avant d’ajouter : « Ceci dit, j’aurais peut-être mieux fait de me payer un gigolo, lui au moins se serait obligé d’être de bonne humeur et ne me ferait pas de crises de jalousie à deux balles » Je ne pouvais pas réellement m’empêcher de le titiller sur ce point, bien qu’au fond de moi, je me réjouissais de savoir qu’il se sentait menacé par la présence d’un autre homme dans ma vie. Pourtant Ezra était loin d’être le seul homme que je côtoyais et je me demandais comment il allait réagir à l’avenir face à mes fréquentations. Décidant néanmoins de partir sur un sujet neutre, je lui redemandais s’il était déjà allé à Paris. « Oui… Oui j’y suis allé. Après le décès enfin.. la disparition de Matt j’ai continué à pas mal voyager principalement en Europe. » racontait-il. « J’ai lapidé tout le fric dont j’avais hérité… Enfin tout ça pour dire que je suis allé à Paris mais franchement j’en ai pas beaucoup de souvenirs… J’étais plus ou moins saoule du matin au soir… » ajoutait-il alors que je le regardais. Comme toujours, j’avais l’impression qu’on en revenait toujours à cette période maudite où notre groupe avait volé en éclat, cette période qu’Elio peinait encore aujourd’hui à me pardonner. « Donc c’est presque comme une première fois. » Je lui souriais alors tendrement, satisfaite de me dire que ça serait donc une première fois pour nous deux. « Dean avait promis de m’y emmener un jour… » dis-je alors avec un petit air pensif. « Mais on a toujours remis ça à plus tard, son boulot ne lui permettant pas réellement de faire ce qu’il voulait »

Et en parlant de Dean, je me demandais alors pour Elio comment s’était passées ces deux années. J’étais curieuse de savoir s’il avait eu des histoires sérieuses, bien que ça n’était pas son fort, ou s’il avait simplement continué ce qu’il savait faire de mieux. Je m’hasardais alors à lui poser la question, parfaitement consciente que je m’aventurais en terrain miné. Mais après tout, c’était peut-être une des rares occasions où je pourrais lui poser ce genre de questions, puisque de toute façon, il était coincé à côté de moi pour au moins une vingtaine d’heures. « T’es sérieuse Heidi ? Tu veux vraiment que je te parle de ça maintenant ? Je suis crevé puis franchement j’en ai pas envie… » Sa réaction ne me surprenait même pas, alors qu’il fermait les yeux pour faire mine de vouloir dormir. « Puis de toute façon c’est pas intéressant. » ajoutait-il. Je le regardais, un peu incrédule en me demandant ce qu’allait bien pouvoir donner ce week-end si Elio restait aussi bougon. « Ah bah ça promet. J’aurai peut-être dû demander à Soren de m’accompagner plutôt » soupirais-je. Cette fois-ci, il n’était pas question de laisser Elio mariner dans sa jalousie, mais j’étais certaine que malgré les tensions qui existaient entre Soren et moi à l’heure actuelle, nous aurions échangé plus de mots que nous l’avions fait avec Elio ce matin, qui donnait de plus en plus l’impression d’avoir été traîné ici de force. « Okay… » soupirait-il lourdement. « Bon tu sais que moi et les relations on est pas très forts mais quand tu es partie je fréquentais cette Russe Svetlana, ça a plus ou moins continué pendant un moment - un peu entre coupé et rien de vraiment concret ni sérieux. » Je l’écoutais avec intérêt, ne pouvant m’empêcher d’imaginer à quoi pouvait bien ressembler cette Svetlana. Rien que son prénom était déjà sexy, je ne pouvais alors que visualiser un mannequin, aux jambes élancées et à la crinière de rêve. A peu près tout l’opposé de moi, à se demander ce qu’il pouvait bien me trouver. « Mais quand j’ai eu la garde des jumeaux j’ai mis fin à notre relation. C’était pas compatible… Après… Après j’ai rencontré un fille qui s’appelait Olivia, le genre fille parfaite les jumeaux l’adorait et tout mais je sais pas… Faut croire que j’aime bien quand c’est compliqué et après quelques mois j’ai tout foutu en l’air et voilà… Après il y a eu des histoires mais rien de vraiment officiel. » ajoutait-il. « C’est avec cette Olivia que tu..? » Je m’arrêtais au milieu de ma phrase n’osant pas continuer plus loin. Je savais que le sujet de cet enfant qu’il avait perdu était un sujet douloureux (comment en aurait-il pu être autrement ?). Mais j’étais curieuse de savoir, si lui aussi était passé à deux doigts du bonheur avant de tout gâcher.

D’ailleurs, il enchaînait en me renvoyant la balle à son tour. « Et toi ? Je veux pas me mêler de ce qui me regarde pas mais j’en ai déduit que tu n’étais plus avec Dean. Il semblait pourtant être le mec parfait. » me demandait-il. C’était un sujet délicat pour moi, parce que mes sentiments vis-à-vis de Dean restaient confus. On ne pouvait pas oublier presque dix ans de relation du jour au lendemain. « Il l’est. C’est vraiment le mec parfait, celui dont on rêve toutes. » dis-je alors, ne pouvant empêcher un petit sourire d’étirer mes lèvres à cette pensée. « Mais c’était plus… Enfin, on s’est rencontrés jeunes, je n’avais même pas vingt ans. Enfin tu le sais ça. » J’avais toujours du mal à verbaliser ce qui se passait dans ma tête au sujet de mon ex fiancé. « Il m’avait même demandé de l’épouser. Mais c’était plus vraiment une relation de rêve ces dernières années. Il était pris par son boulot qui lui demandait beaucoup de temps et moi, j’avais rien de spécial à Adelaide. J’arrivais pas trop à y faire mon trou, à me voir y passer toute ma vie. » J’avais au fond toujours voulu travailler à Brisbane ou à Sydney qui m’offraient bien plus d’opportunité en tant que directrice artistique de ma propre maison de couture que je n’en aurais jamais eu à Adelaide. « Notre relation était parfaite aussi, mais un peu trop. J’avais besoin de me sentir vivante après la mort de Matteo, et avec Dean… Tu sais, on s’engueulait rarement. C’est pas normal pour un couple, enfin selon moi. J’avais envie de vibrer, d’un amour épique qui fait autant de mal que de bien mais qui nous fait nous sentir vivante. Et avec Dean, j’avais rien de tout ça. Même avec toi, j’avais l’impression de tout ressentir deux fois plus fort. » Je ne pouvais m’empêcher de comparer Dean à Elio. Si jamais de la vie il ne m’aurait fait de mal comme Elio avait pu m’en faire, il y avait longtemps que le contact de la peau de Dean ne m’avait plus fait perdre la tête de cette façon, comme si mon corps s’était habitué au sien, rentrant dans cette routine qui nous avait tué à petit feu. En revanche, je me refusais à avouer à Elio la façon, pathétique, dont j’avais quitté Dean. Parce que c’était du suicide, déjà qu’il ne me faisait plus confiance, je ne voulais pas lui donner une raison de plus de le faire.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyMer 7 Sep 2016 - 18:09


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J’aurais sans doute eu meilleur temps de me taire, mais la curiosité avait été plus forte que moi et cette jalousie aussi. J’avais toujours eu ce côté possessif sans réussir vraiment à le gérer et Heidi faisait de toute évidence parti des personnes que je ne voulais pas voir m’échapper, alors même que j’étais incapable de lui donner ce qu’elle pouvait attendre de moi. « T’es pas croyable, vraiment. Surtout que tu as tort de te braquer contre lui, c’est vraiment quelqu’un de bien. Tu n’auras qu’à demander à Matteo » Toujours boudeur j’avais continué à regarder vers dehors en répliquant un ultime. « Ouais t’as raison. C’est bien connu que Matteo à un instinct de fou pour ça. La preuve ses deux meilleurs amis couchent avec sa fiancée et sa sœur… » Bon c’était sans doute petit de ma part de parler de Matte en ces termes mais pas totalement faux. Je n’étais pas sur qu’il soit si bon pour se faire un avis juste sur le gens, j’en étais la preuve première. Après quelques minutes j’avais tout de même fini par me dérider, notre arrivée à l’aéroport avait aidé, je commençais moi aussi à ressentir l’euphorie concernant ce voyage qui nous attendait. Puis en nous installant dans nos sièges, une fois l’avion prêt à nous recevoir. Je m’étais adouci laissant Heidi m’expliquer quelques détails de notre voyage. « Ceci dit, j’aurais peut-être mieux fait de me payer un gigolo, lui au moins se serait obligé d’être de bonne humeur et ne me ferait pas de crises de jalousie à deux balles » « C’était pas une crise de jalousie. » Je m’étais défendu une nouvelle fois, en esquissant pourtant un sourire qui avait fini par me trahir. Bien que de toute façon j’ai été démasqué depuis longtemps. « Ou juste un peu. » Un peu amusé j’avais envie de laisser ma mauvaise humeur derrière moi – même si une bonne sieste pourrait sans doute m’y aider vraiment. Mais en attendant que le sommeil vienne me chercher, j’avais répondu à sa question, pas forcement fier de moi lui expliquant que j’avais peu de souvenirs de Paris. « Dean avait promis de m’y emmener un jour… » Il m’avait semblé entendre du regret dans sa voix mais je n’avais pas posé plus de question. « Mais on a toujours remis ça à plus tard, son boulot ne lui permettant pas réellement de faire ce qu’il voulait » Haussant un peu les épaules j’avais posé ma main sur son bras dans une geste tendre. « C’est tant mieux, comme ça tu découvriras avec moi. Je m’en plains pas. » Un léger clin d’œil pour essayer de chasser sa mélancolie.

Rapidement pourtant le sujet avait un peu tourné alors qu’elle me demandait de parler de mes histoires amoureuses vécues en son absence. Ce que je n’étais pas vraiment décidé à faire. « Ah bah ça promet. J’aurai peut-être dû demander à Soren de m’accompagner plutôt » J’avais senti une pointe de colère me saisir à nouveau, bien conscient qu’Heidi venait volontairement titiller là où ça faisait mal. « Ouais, bah je vois pas ce qui t’y empêchait. J’ai rien demandé moi. » J’étais pourtant heureux d’être là mais piqué à vif dans ma fierté personnel je n’étais pas prêt de le dire. Pour autant, et conscient que mon attitude risquait de briser le charme de notre voyage je m’étais ravisé et je lui avait brièvement parlé de mes histoires amoureuses tout en évitant d’aborder certains sujets qui étaient encore bien trop sensibles pour moi. « C’est avec cette Olivia que tu..? »  La suite de la phrase n’était jamais venue et j’avais relevé les yeux vers elle un peu interloqué. Quand mon regard avait croisé le sien j’avais enfin compris. Me souvenant d’un coup que notre première relation avait suivi la perte de Nina. Cette petite fille qui aurait du être la mienne mais qui est décédée avant même de voir le jour brisant les espoirs que j’avais commencé à me faire, les projets que j’avais imaginé… Baissant les yeux j’avais avalé difficilement ma salive alors que les souvenirs de son corps si petit me revenaient. « Non… Non ce n’était pas avec Olivia. C’était une autre fille mais… » Le regard toujours rivé sur le sol j’avais mis un petit moment avant de me décider à parler. Ne sachant trop ce que j’étais prêt à dévoiler. « On en parlera une autre fois d’accord ? Je… J’ai pas envie. » Ma voix était légèrement insécure. Et il n’était pas impossible que je n’en ai jamais envie mais repousser le moment était plus simple que de l’évincer totalement.

Pour changer de sujet je lui avais à son tour retourné la question, me demandant ce qu’était devenu Dean, son petit ami si parfait qu’il avait de quoi nous foutre à tous des complexes. « Il l’est. C’est vraiment le mec parfait, celui dont on rêve toutes. » Alors quoi ? La question me brulait les lèvres mais j’avais préféré le silence qui l’avait poussé à continuer son récit. « Mais c’était plus… Enfin, on s’est rencontrés jeunes, je n’avais même pas vingt ans. Enfin tu le sais ça. » Evidement je le savais, j’avais mis un certain temps à m’habituer à Dean mais au final je n’avait pas pu faire autrement que de l’apprécier. Ce mec était super et j’avais vraiment pensé qu’il la rendrait heureuse. J’avais écoute la suite de son récit un peu étonné d’entendre qu’ils s’étaient même fiancés. Même si ça allait évidement dans l’orde des choses. « Notre relation était parfaite aussi, mais un peu trop. J’avais besoin de me sentir vivante après la mort de Matteo, et avec Dean… Tu sais, on s’engueulait rarement. C’est pas normal pour un couple, enfin selon moi. J’avais envie de vibrer, d’un amour épique qui fait autant de mal que de bien mais qui nous fait nous sentir vivante. » Je la comprenais sans doute mieux qu’elle ne pouvait le penser. L’amour parfait, les filles trop bien m’ennuyaient. Pourtant je les savais être la meilleure solution pour moi – pour vivre sereinement, pour offrir une vie stable aux jumeaux.   « Et avec Dean, j’avais rien de tout ça. Même avec toi, j’avais l’impression de tout ressentir deux fois plus fort. » Je n’avais pu retenir un sourire fier de moi – même si quelques part je savais qu’elle parlait aussi du mal que j’étais capable de lui faire. « Normal, je suis le meilleur. » Avais-je répondu d’un ton amusé, soucieux de rendre l’atmosphère un peu moins lourd. Elle avait réussi avec son commentaire à faire réellement disparaître ma mauvaise humeur. Au final je m’étais tout de même tourné vers elle un  sourire un peu triste. « On dirait que toi et moi, on aime bien se compliquer la vie… » Et notre relation en avait sans doute été la preuve première. « Mesdames, Messieurs, bienvenus sur le vol… » Notre conversation avait été coupée par l’hôtesse de l’air qui nous avait indiqué les consignes de sécurité Rapidement l’avion avait pris son envole dans le ciel sous les yeux ébahis d’Heidi. Je n’avais pas mis long feu à m’endormir, ayant clairement besoin de rattraper le temps de sommeil qu’il me manquait. Quand j’avais réouvert les yeux Heidi avait sa tête posée sur mon épaule et j’avais déposer un léger baiser sur son front. Je ne savais pas depuis combien de temps nous avion décollé. Alors qu’elle ouvrait les yeux, se redressant sur son siège je m’étais un peu étiré. Puis ma main était venue chercher sa main pour la serrer dans la mienne. « Au fait, je te l’ai pas dit mais je suis vraiment heureux que tu m’ai demandé de venir… Merci. » Déposant un léger baiser sur sa main j’avais reposé ma tête contre le dossier fermant un peu les yeux à nouveau. Peinant à me réveiller.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyMer 7 Sep 2016 - 23:03




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Elio & Heidi
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Bien que cela n’était pas gagné à l’avance vu la bonne humeur d’Elio suite à sa crise de jalousie, la tension entre nous s’apaisait un peu à partir du moment où nous nous étions retrouvés assis à nos places respectives dans l’avion en partance pour Paris, avec une escale à Dubaï. « C’est tant mieux, comme ça tu découvriras avec moi. Je m’en plains pas. » déclarait Elio lorsque je lui avouais je jamais être allée à Paris, contrairement à ce que Dean m’avait promis du temps où nous étions encore ensemble. « J’espère bien que tu ne t’en plains pas » le taquinais-je alors, bien que j’étais sincèrement contente au fond qu’on partage ce moment, tous les deux, pour célébrer notre amitié retrouvée. En parlant de cette amitié retrouvée, je décidais de tester un peu les limites en demandant à Elio de me raconter ses histoires sentimentales suite à mon départ de Brisbane. Et évidemment celui-ci n’y mettait vraiment pas du sien, prétextant avoir envie de dormir et face à son manque de coopération je décidais de le piquer dans sa fierté en lui disant que j’aurai peut-être dû proposer à Soren de m’accompagner plutôt qu’à lui. « Ouais, bah je vois pas ce qui t’y empêchait. J’ai rien demandé moi. » se renfrognait-il aussitôt. « Ce n’est pas ce que j’ai dit » me contentais-je de répondre, en haussant vaguement les épaules, comme pour lui signifier qu’il n’avait pas besoin de se mettre dans de pareils états pour si peu, puisque je le taquinais simplement. Finalement, il se décidait d’accéder à ma demande et me racontait ses aventures avec une belle russe dont j’imaginais aisément la beauté à couper le souffle. Il évoquait ensuite une brève relation plus ou moins sérieuse avec une certaine Olivia, visiblement le genre de fille bien, de celles qui l’aurait rendu heureux et aurait permis aux jumeaux de s’épanouir, bien entourés. Mais visiblement, cela n’avait pas duré. Il avait cependant passé son silence la partie qui concernait cet enfant qu’il aurait pu avoir et je me demandais alors avec qui il avait mis enceinte. Je m’interrompais cependant en chemin, ne pouvant réellement me résoudre à formuler ça tout haut, regrettant déjà d’avoir commencé à poser la question. Elio ne semblait pas avoir compris, il me regardait d’un air interrogateur et je me pinçais les lèvres, prête à lui dire d’oublier ma question quand il comprenait finalement où j’avais voulu en venir. « Non… Non ce n’était pas avec Olivia. C’était une autre fille mais… » Son regard s’était fait fuyant et je m’en voulais d’avoir poussé la curiosité trop loin. « On en parlera une autre fois d’accord ? Je… J’ai pas envie. » J’hochais la tête, en signe d’acceptation, pas prête de remettre le sujet sur le tapis. « Excuse-moi » Ma main venait à la recherche de la sienne pour la serrer tendrement, exprimant ainsi à la fois une excuse muette et un soutien indéniable.

Après un petit silence, Elio me retournait la question et je lâchais sa main. Je lui parlais de Dean et moi, de notre relation parfaite mais un peu trop lisse à mon goût à l’époque. Avec la mort de Matteo et cette impression qu’une part de moi était morte ce jour-là, tout me semblait insipide et j’avais besoin de me sentir vivante. Besoin que Dean n’avait jamais pu combler, non seulement parce que je n’avais jamais exprimé mes sentiments de ce point de vue-là, parce que son emploi du temps ne le lui permettait pas non plus et surtout parce que je ne voulais pas lui demander de changer. Je ne pouvais m’empêcher de comparer ma relation avec Dean avec celle que j’entretenais avec Elio, pour essayer de lui faire comprendre ce que je voulais dire. « Normal, je suis le meilleur. » avait-il répliqué, bombant un peu le torse en souriant et j’avais levé les yeux au ciel. « On va dire ça oui » le taquinais-je en retour, riant un peu. « On dirait que toi et moi, on aime bien se compliquer la vie… » Nous avions échangé un sourire complice, parce que c’était clairement ça : pourquoi faire simple quand on peut faire compliquer semblait être notre crédo. Mais rapidement le commandant de bord faisait une annonce dans l’avion, annonçant le décollage imminent de l’avion alors que celui-ci se dirigeait vers la piste de décollage et que les hôtesses expliquaient les consignes de sécurité comme à l’accoutumée. Puis l’avion, après une dernière course, s’était envolé, survolant Brisbane pour prendre directement la direction de Dubaï. Observant à travers le hublot le paysage, je n’avais pas tout de suite remarqué qu’Elio s’était endormi. Pourtant lorsque je me retournais dans sa direction, pour lui faire part d’une remarque, je l’avais trouvé assis-là, à mes côtés, inconscient. Résignée, je m’étais alors installée moi aussi, pour essayer de dormir un peu afin de compléter cette nuit qui avait été bien trop courte., laissant ma tête se poser contre l’épaule d’Elio. C’était le baiser qu’Elio déposait sur mon front qui me tirait des bras de Morphée, je me redressais alors un peu pour m’étirer. Puis Elio avait attrapé ma main pour la serrer dans la sienne, me tirant un petit sourire. « Au fait, je te l’ai pas dit mais je suis vraiment heureux que tu m’ai demandé de venir… Merci. » Il embrassait ma main brièvement alors que je lui répondais : « Et moi que tu aies accepté de venir » Je lui souriais alors tendrement avant qu’il ne ferme un peu les yeux.

Le reste du trajet s’était passé sans accros notables, en dehors d’une petite zone de turbulence avant d’atterrir à Dubaï pour que l’avion puisse déposer quelques passagers et faire le plein de kérosène. L’escale en elle-même n’avait pas duré bien longtemps et rapidement nous étions de nouveau dans les airs en direction pour Paris. Elio et moi avions parlé de tout et de rien, comme les deux amis que nous étions alors. Il me posait davantage de questions concernant mon atelier, un peu intrigué de savoir ce que j’y faisais là-bas maintenant qu’il y était passé avant notre départ pour que je puisse faire les retouches sur les tenues que je voulais qu’il porte. Je lui expliquais alors un peu mon métier, comment j’avais monté le tout, la façon dont nous créions les vêtements qu’il allait porte. Et bien que l’ambiance était réellement détendue entre nous, je ne pouvais pas dire que je n’étais pas soulagée de voir l’avion entamer sa descente vers la ville lumière. C’était le soir à Paris, aux alentours de dix-huit heures d’après le commandant de bord. Depuis le hublot, j’observais avec l’émerveillement d’une enfant le soir de Noël, la ville qui se dessinait sous mes yeux. « On ne va pas tarder » ne pouvais-je me retenir de dire à Elio en le secouant un peu par le bras. J’avais l’impression d’être tout à coup montée sur ressorts alors que les heures de vol auraient dû avoir raison de mon énergie. Rapidement, l’avion avait atterri et nous étions sortis de l’appareil pour aller chercher nos bagages. Après un peu d’attente, nous avions finalement regagné l’extérieur de l’aéroport, valises et sacs en main, pour monter dans un taxi à qui j’indiquais l’adresse de l’hôtel. Durant le trajet, j’étais scotchée à ma fenêtre, ne parlant presque pas pour une fois, pour observer le paysage. Bientôt la Tour Eiffel était visible et je me tournais vers Elio : « On y est, ça y est ! » Le chauffeur, après une bonne demi-heure de trajet, ne tardait pas à nous déposer devant l’entrée du fameux hôtel. Ce n’était pas non plus de le Hilton, mais tout était tellement beau ici que je m’enthousiasmais facilement du standing de l’hôtel où tout faisait propre et luxueux. A l’accueil, on nous remettait les clés de nos chambres qui était adjacentes. « On se retrouve pour aller manger dans une heure ? Le temps de prendre une douche et de se poser un peu. Le premier qui est prêt va dans la chambre de l’autre » lui demandais-je alors, une fois que nous étions face à nos chambres. L’employé qui était à l’accueil avait indiqué qu’il y avait une porte qui communiquait entre nos chambres, si nous souhaitions. Alors qu’Elio acquiesçait, j’ouvrais la porte de ma chambre. Je me jetais aussitôt sur le lit comme une enfant pour tester le matelas, ne tardant pas à aller me faire couler un bain pour me détendre un peu avant d’aller manger.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyJeu 8 Sep 2016 - 0:16


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Le simple fait de penser à la perte de celle qui aurait du être ma fille me donnait l’impression d’un grand coup de poing dans le ventre. La vie continuait, je n’y pensais plus autant que les premiers temps ou j’avais ce vide permanent mais pour autant il m’était impossible de ne pas ressentir cette même sensation de perte quand je repensais à ce moment. J’avais refusé d’en parler avec Heidi – tout simplement parce que je n’étais pas capable ni de parler de Nina ni de Kyrah. C’était des sujets tabous que même Kaecy avait de la peine à me faire aborder. La main de la jeune femme s’était alors glissée dans la mienne en signe de soutien alors qu’elle prononçait un timide. « Excuse-moi » J’avais souri un peu tristement serrant plus fort sa main dans la mienne comme pour la remercier de cette simple présence. « C’est rien Heidi… » Comment aurais-je pu lui en vouloir ? Et de quoi ? Elle avait simplement tenté de s’intéresser à ma vie – aux instants qu’elle avait loupé en quittant la ville. La suite de la conversation avait concerné sa relation avec Dean, j’avais écouté attentivement, compris ses propos bien qu’ils puissent sans doute paraître fou pour bien des gens. Heidi et moi nous ressemblions plus que je ne voulais bien le croire – ce qui n’était sans doute pas une chance pour elle. Rapidement je m’étais laissé emporté par le sommeil, me réveillant quelques heures plus tard la tête appuyée contre la sienne. Une fois Heidi réveillée, j’avais enfin pris le temps de la remercier pour ce voyage qu’elle m’offrait. Me sentant un peu bête d’avoir tiré la gueule jusque là plutôt que d’être reconnaissant. : « Et moi que tu aies accepté de venir »  J’aurais été fou de refuser une telle offre. Même si cette nouvelle évasion me coutait un peu. Un nouveau mensonge à raconter à tout le monde – je n’aimais pas ça et j’aurais voulu rendre les choses plus simple mais ça semblait hors de ma porté. Bien trop apeuré de perdre le peu de personnes qui comptaient dans ma vie et surtout mon meilleur ami que j’avais à peine retrouvé et qui avait sans aucun doute, plus que jamais besoin de moi.

Les nombreuses heures de vols m’avaient un peu effrayé avant de partir et pourtant une fois en compagnie d’Heidi dans cette avion je n’avais rien vu passer. Seules mes jambes avaient quelque peu souffert de rester pliées aussi longtemps. Nous avions un peu dormi, regardé un film et papoté pendant des heures retrouvant notre complicité. Je m’étais laissé entrainé dans son monde l’écoutant parle de son métier avec passion. D’un coup il m’avait semblé réaliser à quel point nous avions évolué, grandi. Nous n’étions définitivement plus ses adolescents un peu gauches qui se faisaient de petites œillades. Heidi n’était plus une gamine… Etrangement, alors qu’elle n’avait que quelques mois de moins que moi je l’avais toujours vu comme telle. Peut-être parce que je trainais avec son grand frère et que je voulais moi aussi me donner des allures de grands.

Quand Paris s’était dessiné au loin j’avais ressenti l’excitation d’Heidi si fort qu’elle me l’avait communiqué. Nous étions restés plus silencieux, Heidi extasiée, j’avais pour ma part peur de lui gâcher ce moment et je m’étais contenté de la regarder elle, presque aussi émerveillé par son sourire qu’elle l’était de la ville. Nous avions rapidement posé le pied sur le sol français et récupéré tous nos bagages pour retrouver l’hôtel qu’elle nous avait réservé, non sans passé devant la fameuse Tour Eiffel qui faisait la célébrité de la ville. « On y est, ça y est ! » Ca m’avait fait sourire qu’il lui faille voir l’édifice pour sembler s’en rendre compte, et je m’étais penché un peu sur elle pour observer le monument gigantesque. L’hôtel qui nous accueillait était tout à fait charmant, pas bien grand ni trop luxueux mais il avait un charme certain et l’accueil français avait été digne de ce qu’on pouvait attendre d’eux. Ils avaient pris nos bagages pour les monter en chambre et nous les avions suivi de près apprenant qu’une porte reliait nous deux chambre si nous souhaitions communiquer. J’avais trouvé ça plutôt cool, bien que quelque peu dangereux.   « On se retrouve pour aller manger dans une heure ? Le temps de prendre une douche et de se poser un peu. Le premier qui est prêt va dans la chambre de l’autre » J’avais hoché la tête alors que j’ouvrais la porte de ma propre chambre.

Le début de soirée était plus que clément et il faisait encore jour dehors ce qui m’avait poussé vers la fenêtre. J’avais ouvert cette dernière pour observer un peu la ville, n’arrivant pas encore à réaliser ce qui m’arrivait. Après plus de 20h de trajet tout en moi réclamait une bonne douche, et alors que je me décidais à partir à la recherche de mon sac je m’étais retourné pour remarquer enfin qu’il n’était pas là. Tous les bagages avaient du être déposés dans la chambre d’Heidi. Attrapant la clef que le réceptionniste nous avait désigné comme étant celle de la fameuse porte entre nos deux chambres, je l’avais glissée dans la serrure tapotant vite fait sur la porte avant d’ouvrir cette dernière. « Hey Heidi ! Je crois que mon sac est dans ta… » J’avais stoppé ma phrase en relevant les yeux sur la jeune femme à moitié dénudée. De toute évidence elle s’apprêtait à aller se doucher. « Oh merde… Désolé, désolé, désolé. » Posant une main sur mes yeux je m’étais tout aussi vite caché derrière la porte. Bordel ce que je pouvais être idiot parfois. « Je pensais pas que… » C’était presque idiot de réagir aussi violemment, je l’avais déjà vu nue. Ce n’est pas comme si c’était la première fois, ou que j’avais de quoi être aussi choqué. Mais je savais aussi ce que sa nudité pouvait provoquée chez moi et je refusais que le week-end commence de cette façon. Même qu’il finisse, merde on était plus des gosses, on pouvait bien retenir nos instincts quand même. « Mon sac… Il est dans ta chambre je crois tu peux me le passer ? » J’avais tendu la main sans plus osé regarder attendant que le fameux sac y soit déposé. La porte était pourtant restée entre ouverte encore un instant sans que je ne puis bouger, son corps dénudé hantant mes pensées. Finalement je m’étais repris et j’avais serré le sac contre moi. « Merci à… A tout à l’heure. » Un peu troublé j’avais été me glisser sous la douche assez rapidement pour me changer les idées. Enfilant un ensemble gris avec un petit pull un peu plus décontracté dessous j’avais essayé de me faire un minimum classe avant de rejoindre Heidi dans sa chambre. Cette fois j’avais pris soin de toquer et d’attendre une réponse positive d’Heidi avant de rentrer. Sa chambre était pourtant vide, elle devait sans doute être encore dans la salle de bain. Après avoir attendu un moment debout j’avais fini par sauter sur son lit m’exclamant assez fort pour qu’elle m’entende. « Han il est cool ton lit ! Je te l’pique. » Je n’avais pas vraiment sommeil, ou peut-être si j’étais tellement déphasé avec le décalage horaire que je ne savais clairement plus où j’en étais.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyJeu 8 Sep 2016 - 19:09




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Elio & Heidi
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Et voilà que nous étions arrivés à Paris. Aussitôt le pied posé sur le sol français, j’avais ressenti la culture française de partout. Ces personnes autour de nous qui parlaient leur langue maternelle avec une facilité déconcertante alors que moi, je n’en comprenais pas un traitre mot, m’arrachaient un sourire amusé. L’accent anglais du chauffeur aurait presque pu me faire un peu rire, avec cette façon caractéristique qu’ils avaient d’oublier d’accentuer les mots et de prononcer tous les « E », je m’étais simplement retenue pour ne pas paraître trop impolie. Le trajet en voiture n’avait pas manqué de m’émerveillé. Ca n’était pas du tout comme ça chez nous, en Australie et cette architecture qui transpirait l’histoire me donnait envie d’aller tout de suite visiter Paris pour essayer de m’imprégner au mieux de toute son histoire. Bien que j’avais hâte d’être samedi pour me rendre à ce salon sur la mode masculine, qui était quand même l’objet de notre petite escapade parisienne, j’étais impatiente de pouvoir laisser tomber l’aspect professionnel pour aller à la découverte de cette ville qui me semblait encore plus belle en vrai que dans les livres. Le trajet en taxi nous avait donné un bon petit aperçu de la ville, nous montrant de lui les pièces maîtresses de ce lieu plein de surprises et de beauté, et nous étions restés silencieux presque tout le long. J’étais de toute façon bien trop scotchée à la vitre pour tenir une conversation, même avec Elio. C’était avec un mélange de frustration et de soulagement que nous arrivions devant l’hôtel. J’étais pour ma part un peu déçue d’arrêter d’observer cette ville magnifique pour aller me terrer dans une chambre, tout aussi agréable pouvait-elle être. Mais d’un autre côté, après plus de vingt heures de vol, je ressentais un besoin urgent de prendre un bain, histoire de changer un peu de peau et de me détendre de ce voyage qui avait tendu les muscles de mon cou et de mon dos. Le chauffeur avait descendu nos valises et rapidement des employés de l’hôtel les avaient pris en charge pendant que nous récupérions les clés de nos chambres à l’accueil, le réceptionniste nous informant de l’existence d’une porte entre nos chambres, ce qui était bien pratique, il fallait l’avouer. Les bagages étaient déposés avant que nous arrivions à l’étage correspondant et je prenais congé d’Elio, lui proposant qu’on se retrouve d’ici une petite heure une fois que nous serions tous les plus propres et reposés. Après avoir effectué un bref crash test du confort du lit en sautant dessus comme une enfant, j’avais fini par me décider à aller prendre un bain. J’avais allumé l’eau chaude et mis un peu de bain moussant avant de revenir dans la chambre pour retirer mes habits. Je venais de dégrafer mon soutien-gorge quand la voix d’Elio m’avait surprise, me faisant un peu sursauter avant que je ne relève la tête pour le regarder. « Hey Heidi ! Je crois que mon sac est dans ta… » Il s’était arrêté au milieu de sa phrase et je ne manquais pas de remarquer son regard furtif vers ma poitrine, que je décidais de cacher aussitôt. « Ca va, la vue est agréable ? » la taquinais-je, pas réellement mal à l’aise, puisqu’après tout ce qu’il s’était passé entre nous, je n’étais plus à ça près. Néanmoins, sachant parfaitement à quel point les choses pouvaient aller vite quand ça nous concernait, je ne voulais pas tenter le diable. « Oh merde… Désolé, désolé, désolé. » Il se barrait aussitôt la vue avec une main ce qui ne manquait pas de me faire rire. « Je pensais pas que… » commençait-il une fois de plus avant de s’interrompre. « C’est les risques du métier quand on entre dans la chambre d’hôtel de quelqu’un sans frapper » ne pouvais-je m’empêcher de lui faire remarquer. « Bon, par contre, pas la peine d’en faire des tonnes Mister Harrington. Qu’est-ce que tu voulais ? » lui demandais-je, dissimulant toujours mes seins avec une main. « Mon sac… Il est dans ta chambre je crois tu peux me le passer ? » J’hochais la tête, me dirigeant aussitôt vers son sac, un peu étonnée que je ne l’ai pas remarqué plus tôt et je le lui apportais aussitôt, lui lâchant l’anse du sac sur le poignet avant de repartir en direction de la salle de bain. Il ne fallait quand même pas jouer avec le feu. « Merci à… A tout à l’heure. » l’avais-je finalement entendu murmurer et je finissais de me déshabiller pour entrer dans mon bain.

J’avais bien passé une bonne demi-heure dans le bain, savourant la sensation de l’eau chaude contre mon corps légèrement malmené par le trajet en avion. J’avais fini par sortir néanmoins pour terminer de me préparer afin qu’Elio ne fasse pas à nouveau irruption dans ma chambre lorsque je serai une fois de plus en petite tenue. J’ouvrais l’une de mes valises pour en sortir ma tenue. Retirant la serviette qui se trouvait autour de mon corps, j’avais enfilé une culotte et une robe par-dessus. C’était un de mes modèles, un de ceux qui faisaient le plus décontracté bien qu’elle restait très élégante. C’était une petite robe rouge, dont les manches me tombaient sur les bras dévoilant mes épaules dénudées. La robe m’arrivait mi-cuisse, une longueur suffisamment longue pour rester portable en toute occasion mais suffisamment courte pour donner l’illusion d’allonger la jambe, ce qui dans mon cas était indispensable vu que je n’étais pas bien grande. J’étais de retour dans la salle de bain pour me maquiller un peu (n’ayant jamais été très douée pour appliquer plus de choses qu’un peu de mascara et du rouge à lèvre) quand Elio toquait à nouveau contre la porte commune à nos chambres. « Tu peux entrer ! » m’étais-je exclamée, ajoutant un peu de parfum à l’ensemble, avant de considérer que j’avais fait suffisamment d’efforts pour ne pas faire honte à la ville dans laquelle je me trouvais. « Han il est cool ton lit ! Je te l’pique. » s’exclamait-il et je l’entendais sauter dessus alors que je rangeais un peu mes affaires de toilette. « Pour pouvoir me le piquer, il faudra me passer sur le corps, j’en ai bien peur. » plaisantais-je en sortant de la salle de bain pour récupérer dans ma valise une paire de stiletto que j’enfilais avant de regarder Elio. « C’est qu’on s’est mis sur son 31. Si je ne te connaissais pas aussi bien, je pourrais penser que c’est pour essayer de me séduire que tout fait tous ces efforts » Je lui adressais un sourire en coin, clairement amusée et d’humeur taquine ce soir. « On y va ? Je meurs de faim et d’envie d’aller découvrir la ville de plus près » le pressais-je un peu. Elio finissait par se redresser et je le suivais, attrapant mon sac à main au passage avant de quitter ma chambre après lui. L’hôtel était très bien situé dans le quartier des Halles qui était très animé et plein de bons petits restaurants, cafés et autres bars. Nous n’avions donc même pas à prendre de taxi ou de transport pour partir à la recherche d’un restaurant. Attrapant le bras d’Elio, alors que nous marchions côte-à-côte, nous nous arrêtions régulièrement pour observer le menu des restaurants devant lesquels nous passions. Finalement un petit restaurant qui avait l’air assez typique et intimiste avait retenu notre attention avec une sélection de spécialités françaises qui n’avaient pas manqué de nous mettre en appétit l’un comme l’autre. Le serveur nous installait rapidement à une table dans la salle, où régnait une ambiance assez tamisée, effet accentué par la présence de bougies sur les tables. « Bon, il faut qu’on profite un peu de la soirée pour se reposer et se laisser vivre parce que demain sera une autre paire de manches. » lui dis-je alors en ouvrant le menu. « On va devoir se lever relativement tôt pour être sur place avant les clients. Et toute la journée, on va rester debout, à piétiner et à courir un peu partout, surtout moi. » lui dis-je alors. « Au fait, que dirais-tu d'un petit apéritif avant de commander à manger ? Histoire de trinquer à cette escapade clandestine à Paris. » Ce voyage était en effet fait dans le dos de tous ceux qui nous connaissaient et ça avait un petit côté amusant et excitant de savoir que c’était un secret entre nous.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyJeu 8 Sep 2016 - 21:12


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De toute évidence, Heidi avait été bien moins perturbée que moi par mon apparition soudaine dans sa chambre. Et c’était probablement mieux comme ça, je l’avais pris comme un signe de plus indiquant que les choses étaient maintenant claires entre nous. Même si au fond ne pas s’offusquer que je la vois nue n’était peut-être pas exactement le genre de réaction dans une amitié normale. Ne cherchant pas à me poser plus de questions j’avais de toute façon retrouvé ma propre chambre pour prendre une douche et me préparer pour notre première soirée à Paris. Pour l’occasion je m’étais fait un peu beau, ce n’était pas tous les jours que j’avais l’opportunité d’emmener Heidi manger dans un restaurant à Paris. Une fois dans sa chambre j’avais profité de son lit – me rendant compte que je n’avais même pas testé le mien. « Pour pouvoir me le piquer, il faudra me passer sur le corps, j’en ai bien peur. » Rigolant un peu j’avais étendu mes bras pour bien prendre toute la place dans son lit sans aucune retenue. « C’est pas un soucis, t’as un joli corps. » Rigolant un peu j’avais entendu ses pas revenir dans la chambre et je m’étais légèrement relevé pour l’observer alors qu’elle finissait d’enfiler ses chaussures. « Et encore plus dans cette robe. » Et c’était peu dire, cette dernière lui allait à merveille. Le rouge étant décidément une couleur qui avait de quoi m’émoustiller. « C’est une de tes créations ? » Depuis notre conversation dans l’avion j’avais eu envie d’en voir plus sur ce qu’elle pouvait créer comme vêtement. Il faut dire que depuis son retour je ne m’étais pas assez intéressé à sa vie pour que ce sujet n’ait été abordé. « C’est qu’on s’est mis sur son 31. Si je ne te connaissais pas aussi bien, je pourrais penser que c’est pour essayer de me séduire que tout fait tous ces efforts » Haussant un de mes sourcils j’avais eu un petit sourire amusé alors que je me relevais sur mes coudes dans son lit. « Qu’est ce que je peux répondre pour ma défense ? Paris est la ville de l’amour non ? » C’était plus fort que moi, il fallait que je rentre dans ce petit jeu dangereux. Même si j’osais cette fois nous croire assez forts pour ne rester qu’à ce stade. « On y va ? Je meurs de faim et d’envie d’aller découvrir la ville de plus près » Je ne m’étais pas fait prier, même si délaisser son lit avait été un peu à regret.

En sortant de l’hôtel au bras d’Heidi j’avais bombé un peu le torse. Assez fier et très heureux d’être ici avec elle. Nous avions fané un peu dans la rue cherchant un restaurant qui nous convenait. Nous avions jeté notre dévolu sur un petit restaurant qui avait tout l’air d’être charmant, le serveur nous accueillant avec son sourire et prenant même la peine de nous parler en anglais pour faciliter notre compréhension. Je connaissais quelques mots de français mais de loin pas assez pour alimenter une conversation. « Bon, il faut qu’on profite un peu de la soirée pour se reposer et se laisser vivre parce que demain sera une autre paire de manches. » J’avais de la peine à me rendre compte de ce qui m’attendait demain. Ce monde m’était relativement inconnu. « On va devoir se lever relativement tôt pour être sur place avant les clients. Et toute la journée, on va rester debout, à piétiner et à courir un peu partout, surtout moi. »  Je me réjouissais de voir ça, même si je me doutais que j’allais avoir droit à la version d’Heidi en mode boule de stress. « Ca donne envie. » Je lui avais fait un petit clin d’œil amusé. De toute façon je n’avais pas grand chose à dire puisque tout m’était offert et qu’en plus je serais payé. « Au fait, que dirais-tu d'un petit apéritif avant de commander à manger ? Histoire de trinquer à cette escapade clandestine à Paris. » Hochant la tête le serveur était arrivé assez rapidement pour nous proposer un Kir Royal, de quoi gouter du vrai Champagne. Ce dernier reparti je m’étais plongé à nouveau dans la carte. « Des… Escargots ? Moi qui croyais que c’était un mythe ! » Je n’étais pas vraiment sur d’avoir envie d’y gouter et en même temps si je ne saisissais pas l’opportunité je ne le ferais sans doute jamais. Rapidement le serveur était revenu avec nos deux coupes, profitant de l’occasion pour prendre notre commande. « Merci monsieur. » J’avais répondu en français, puisque c’était un des seules phrases que je connaissais. Heidi m’avait regardé un peu étonnée. « Attends, je sais dire plein de choses en français comme ‘j’ai pris mon parapluie.’ » Phrase totalement inutile que j’avais apprise par un ami français. « Et aussi ‘Olalal qu’elle grosse carotte’ » Ouvrant un peu les yeux amusé je m’étais gardé d’expliquer comment j’avais appris cette phrase là. « Et évidement ‘Voulez vous coucher avec moi ce soir ?’ » riant un peu j’avais finalement attrapé mon verre pour le lever. « A ce voyage à Paris, à toi, ta collection et ton talent évidement. » C’était tout même grâce à ça si nous étions là aujourd’hui.

« Monsieur ? Une rose pour la dame ? » Un peu étonné j’avais tourné la tête pour enfin notifier la présence d’un vendeur de rose. « Oui… Oui évidement. » J’avais souri à Heidi légèrement charmeur alors que je payais la rose qu’il lui tendait maintenant en ajoutant « Une rose pour une rose. » Avant de partir bien heureux, je ne doutais pas une seconde qu’il m’ait arnaqué. J’avais la tête de l’emploi mais je m’en fichais pas mal. « C’est une façon de me faire pardonner de ma mauvaise humeur de ce début de voyage. » Heureusement c’était passé maintenant. Et nous pouvions profiter pleinement de notre première soirée à Paris. Menant mon verre à nouveau à ma bouche je m’étais délecté du nectar. « J’imagine qu’il ne me faut pas trop boire ce soir ? Il faut que je sois éblouissant de beauté demain pour faire honneur à ta collection. » Et je n’avais pas envie de me planter, bien conscient que cette journée avait une réelle importance pour Heidi personnellement mais aussi pour sa carrière.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyJeu 8 Sep 2016 - 22:09




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Elio & Heidi
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« C’est pas un soucis, t’as un joli corps. » entendais-je Elio dire alors que je revenais de la salle de bain, où j’avais terminé de me préparer. Je ne pouvais m’empêcher d’être amusée par sa réflexion ayant moi-même songé qu’une réplique de ce style me pendait au nez lorsque j’avais évoqué le fait qu’il devrait me passer sur le corps pour me piquer mon lit. « Et encore plus dans cette robe. C’est une de tes créations ? » demandait-il avec un sourire alors que je sentais son regard sur moi pendant que je terminais d’enfiler mes escarpins. J’avais presque envie de lui demander s’il voulait vraiment s’aventurer sur cette pente savonneuse sachant que ce n’était pas les tentations qui manquaient alors que nous nous trouvions à l’autre bout du monde, seuls tous les deux, dans un hôtel avec une porte communicante entre nos chambres, dans la ville de l’amour. Mais je me contentais de sourire au compliment avant de répondre à sa question : « Comme quasiment tout ce que je porte. Même si je ne vends pas tout ce que je porte » précisais-je alors. De toute façon, je n’avais pas attendu d’avoir ma propre maison de couture pour créer mes propres affaires et ce depuis mon plus jeune âge. A force de retoucher, modifier, transformer, customiser des pièces que j’achetais dans des magasins de prêt-à-porter j’avais rapidement eu le coup de main et bientôt la machine à coudre n’avait plus eu de secret pour moi. J’étais assez douée de mes dix doigts lorsqu’il s’agissait de fil et d’aiguille et j’avais une imagination débordante qui me permettait de me renouveler régulièrement dans ce domaine. C’est alors que je remarquais ce qu’il portait et que je ne pouvais m’empêcher de noter que c’était la tenue la plus classe que je l’avais vu porter depuis mon retour. Evidemment avant ça nos rencontres étant toujours un peu dues au hasard, c’était tout à fait logique. « Qu’est-ce que je peux répondre pour ma défense ? Paris est la ville de l’amour non ? » disait-il alors, un souriant largement. Et en le voyant là, allongé sur mon lit, bien habillé et qui sentait bon le propre, en train de me parler du romantisme attaché à Paris, j’avais tout à coup le genre de pensées que l’on n’a pas pour un ami. Je détournais le regard en riant un peu, avant de détourner la conversation pour la ramener sur un sujet concret et loin de toute ambiguïté : ma faim de loup.

Une fois dans le restaurant qui avait attiré notre attention, après que le serveur nous ait installé à une table et expliqué deux trois choses sur le restaurant en anglais, je précisais à Elio qu’il était temps de profiter du calme de cette soirée parce que la journée de demain serait rude. Je n’avais jamais assisté à un salon de ce genre en tant que créatrice, habituée à des choses beaucoup plus petites, loin de la capitale de la mode et j’imaginais à quel point cette journée allait être prenante. Et j’avais déjà hâte d’y être et de partager cet évènement en compagnie d’Elio ajoutait un peu plus de valeur à la chose. « Ca donne envie. » ironisait-il et je ne pouvais m’empêcher de rire. « Je t’ai jamais promis que ça serait de tout repos. Mais bon, une fois que tout sera fini, je ferai en sorte de me faire pardonner. On aura tout le temps d’aller visiter la ville. J’ai toujours rêvé d’aller faire un tour du côté du Montmartre et du Sacré Cœur » lui dis-je alors avec un sourire, ayant bien entendu fait des recherches sur la ville avant de partir histoire de ne pas partir à l’aveugle et de pouvoir faire le maximum de choses. Je proposais alors à Elio de trinquer à notre petit voyage et le serveur nous proposait aussitôt un Kir Royal. En attendant notre apéritif, Elio et moi étions plongés dans la carte du restaurant qui mettait vraiment en appétit. « Des… Escargots ? Moi qui croyais que c’était un mythe ! » s’exclamait-il, avec un petit rire. « Il y a aussi les cuisses de grenouilles » C’était en effet un autre aliment étrange que nous prêtions aux français. Néanmoins, je n’avais pas pu confirmer ou non la théorie puisque ce restaurant n’avait pas l’air de proposer quoi que ce soit en rapport avec des grenouilles. Je finissais par me décider pour un magret de canard avec des patates confites. Le serveur avait attendu que nous fermions nos cartes pour revenir, armé de nos deux kirs, pour ensuite prendre nos deux plats.

« Merci monsieur. » avait-il lâché et pendant un moment je me demandais ce qu’il avait bien pu dire parce que je n’avais pas compris un traitre mot. Puis j’avais fini par comprendre qu’il avait remercié le serveur en français. « Tu parles français toi maintenant ? » Pour le coup, j’étais plutôt impressionnée par Elio et ses talents secrets. « Attends, je sais dire plein de choses en français comme J’ai pris mon parapluie. Et aussi Olalala quelle grosse carotte. » Je riais, amusée alors qu’il continuait de me déballer tout ce qu’il savait avant de finir par : « Et évidement Voulez vous coucher avec moi ce soir ? » Ma voix s’était jointe à la sienne pour cette dernière phrase, puisqu’elle était culte auprès des étrangers. « Et qu’est-ce que tout ce que tu disais avant voulait dire au moins ? » lui demandais-je un peu curieuse d’en savoir plus. « D’ailleurs, comment tu as appris tout ça ? En dehors de la chanson je veux dire » Puis Elio avait attrapé son verre et j’en avais fait de même pour trinquer : « A ce voyage à Paris, à toi, ta collection et ton talent évidement. » « A notre amitié retrouvée » glissais-je avant de porter le verre à mes lèvres. « Monsieur ? Une rose pour la dame ? » A nouveau, je n’avais rien compris mais il n’y avait pas besoin de parler français pour savoir ce que voulait ce type sorti de nulle part. Armée d’un nombre impressionnant de roses emballées, il faisait de toute évidence le tour des commerces du coin pour essayer de refourguer ses roses à de jeunes couples naïfs. Et alors que je m’attendais à entendre Elio décliner l’offre, il me surprenait en acceptant : « Oui… Oui évidement. » J’avais alors levé les yeux au ciel en me mettant à rire. J’avais toujours trouvé ça d’un ringard… Je n’étais typiquement pas le genre de filles qui rêvaient d’un conte de fée, la preuve étant que j’avais quitté le prince charmant comme si c’était un vulgaire roturier. Mais venant d’Elio, le geste me faisait tout de même plaisir et encore plus le sourire à tomber qu’il m’avait accordé. « Une rose pour une rose. » J’avais attrapé la rose avant de la poser sur la table à côté de mes couverts « Merci » dis-je dans un petit sourire avant de boire une nouvelle gorgée de notre apéritif. « C’est une façon de me faire pardonner de ma mauvaise humeur de ce début de voyage. » Et j’avais balayé sa remarque d’un revers de la main, ça n'avait plus la moindre espèce d'importance maintenant.

« J’imagine qu’il ne me faut pas trop boire ce soir ? Il faut que je sois éblouissant de beauté demain pour faire honneur à ta collection. » demandait-il alors. « Evidemment, si on pouvait éviter de se mettre la cuite de notre vie ce soir, je pense que ça ne serait pas mal. De toute façon, avec la fatigue du voyage et le décalage horaire, je doute qu’on soit en pleine forme pour aller faire la fermeture des clubs parisiens. Mais profitons de cette soirée. Demain est un autre jour, comme on dit » Ma main avait cherché la sienne sur la table et un instant nos doigts s’étaient entrelacés avant de se séparer peu de temps après. Nul doute que d’un point de vue extérieur nous ressemblions à un couple, ce qui était pourtant loin d’être le cas. « Ca m’avait manqué. » dis-je alors. « Tout ça, notre relation, toi » complétais-je face à son regard interrogateur. Je n’aurais pas pu rêver mieux que d’être venue ici avec lui. « Comment est-ce que tu crois que ça sera entre nous après ce voyage ? » Je ne pouvais m’empêcher de me poser cette question, tant il était difficile de savoir où nous allions tous les deux. Et cette question m’amenait aussitôt à m’en poser une autre : « Tu penses qu’on va réussir à ne pas tout gâcher pour une fois ? » J’avais souris en coin, amusée. J’étais convaincue qu’il valait mieux rire de nos malheurs pour les dédramatiser et relativiser. Il valait mieux qu’on accepte notre relation bancale pour ce qu’elle était et qu’on arrête d’espérer avoir une relation bien nette et sans bavure. Ce n’était tellement pas nous.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyJeu 8 Sep 2016 - 23:24


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Perdu dans cette grande ville mythique je me faisais l’effet d’être quelqu’un d’autre. Et c’était peut-être un peu le cas, pour ce week-end j’étais un mannequin, j’étais un ami et peut-être même un mec capable de résister à ses tentations. Ca faisait déjà pas mal de changement pour un seul soir. « Je t’ai jamais promis que ça serait de tout repos. Mais bon, une fois que tout sera fini, je ferai en sorte de me faire pardonner. » Mon cerveau avait légèrement bugé en entendant ses mots, commençant a avoir des idées peu adaptées à la situation. Heureusement Heidi avait rajouté rapidement. « On aura tout le temps d’aller visiter la ville. J’ai toujours rêvé d’aller faire un tour du côté du Montmartre et du Sacré Cœur » Pas plus renseigné que ça sur la ville, j’étais partie en vrai touriste et je comptais bien me laisser guider par Heidi. « Sacré coeur. » avais-je dis avec un accent français. « Ouais ça sonne bien, ça donne envie. » J’avais ri un peu me moquant légèrement de son petit air de connaisseuse. Puis nous nous étions penchés sur les cartes laissant nos envies décider pour nous. Après la remarque d’Heidi sur les cuisses de grenouilles j’avais vainement cherché ces dernières sur la carte mais j’avais du me faire une raison. Pas de grenouilles pour nous ce soir.

Lorsque le serveur était venu prendre nos commandes et que je m’étais permis un mot en français, ce dernier avait bien vite attiré l’attention d’Heidi. Je lui avais alors récité les quelques phrases que je connaissais un peu bêtement. « Et qu’est-ce que tout ce que tu disais avant voulait dire au moins ? » J’avais joué les outrés qu’elle ose me poser cette question. « Evidement Madame, mais crois-moi si tu as trouvé ces phrases charmantes, il vaut sans doute mieux que tu n’en connaisses pas la signification. » Si parler de parapluie avait une jolie consonance en français, ce n’était pas vraiment la phrase la plus glamour. « D’ailleurs, comment tu as appris tout ça ? En dehors de la chanson je veux dire » Haussant un peu les épaules j’avais fait mine de rien. « Un ami français et… quelques rencontres que j’ai faites ici. » Si je n’étais pas resté longtemps à Paris, j’avais un peu voyagé en France et forcement rencontré quelques filles mais aussi quelques garçons, les français ayant un charme bien à eux. « Certaines personnes se sont faites un plaisir de m’apprendre quelques mots de leur langue. Et aussi de mettre la leur dans ma bouche… Si tu vois ce que je veux dire. » Riant maintenant clairement face à la réaction d’Heidi j’avais clos ce sujet pour trinquer avec elle. « A notre amitié retrouvée » Avait-elle glissé après mes quelques mots et j’avais amené mon verre jusqu’à mes lèvres en silence. Je n’étais pas sûr d’être encore à ce stade pour ma part, du moins pas une amitié comme nous l’avions connue. Mais il y avait une nette amélioration dans nos relations, il n’y avait pas de doute à ce sujet.


Le fameux Kir Royal était un vrai délice et je pense que si je m’étais écouté j’en aurais commandé plus d’un, mais je voulais être en forme pour le lendemain.   « Evidemment, si on pouvait éviter de se mettre la cuite de notre vie ce soir, je pense que ça ne serait pas mal. De toute façon, avec la fatigue du voyage et le décalage horaire, je doute qu’on soit en pleine forme pour aller faire la fermeture des clubs parisiens. » Je n’en étais pas aussi sur qu’elle. « Tu serais étonnée de voir comme je peux être résistant. » Il faut dire que je n’avais heureusement jamais eu trop besoin d’heures de sommeil. Cependant Heidi avait, ce matin,  fait les frais de ce qui se passait quand je n’avais pas mes quelques heures nécessaires à ma bonne humeur. « Mais profitons de cette soirée. Demain est un autre jour, comme on dit » Sa main avait trouvé la mienne sur la table, presque furtivement, juste le temps que nos doigts s’entrelacent dans une caresse que nos regards se retrouvent, puis ils s’étaient quittés. Ce geste faisait sans aucun doute parti de ceux qui nous étaient interdis et nous le savions l’un comme l’autre. « Ca m’avait manqué. » J’avais légèrement penché la tête sur le côté me demandant de quoi elle parlait. « Tout ça, notre relation, toi » Je m’étais contenté de sourire légèrement, préférant pour ma part ne pas repenser à toutes les choses que nous n’avions pas vécu – aux manques qu’elle avait crée dans ma vie – parce qu’à mes yeux elle était encore et toujours la responsable de tout ça, et je ne voulais pas gâcher ce moment en le rappelant. « Comment est-ce que tu crois que ça sera entre nous après ce voyage ? » Haussant les épaules j’étais d’abord resté sans voix face à cette question. Dépliant un peu nerveusement ma serviette pour la déposer sur mes genoux. « J’en sais trop rien… Comme ça... » Ce que je voulais dire c’est que j’aurais aimé que les choses restent aussi simples par la suite. « On est des amis non… Donc on devrait continuer à avoir une relation d’amis. » Je savais que je me voilais un peu la face mais j’avais vraiment besoin d’y croire. « Ce n’est qu’un secret de plus à rajouter à notre liste… J’ai comme l’impression qu’on est plus à ça près de toute façon. » J’oscillais entre un certain amusement et toujours cette éternelle culpabilité.  

« Tu penses qu’on va réussir à ne pas tout gâcher pour une fois ? »  Cette conversation induisait chez moi un certain malaise, mais en relevant les yeux sur Heidi j’avais pu voir son sourire en coin et ça avait été communicatif. Merde elle avait raison, notre relation était ce qu’elle était et ni elle ni moi ne pouvions prétendre que nous avions fait les choses aux mieux. « Probablement pas… » J’avais ri un peu bêtement. « Ca nous ressemblerait pas, on dirait bien qu’on est maudit toi et moi, mais tu sais quoi ? » J’avais levé mon verre une nouvelle fois vers elle. « J’emmerde les malédictions, je passe un bon moment avec une femme magnifique, dans une ville éblouissante à boire un Kir Royal purement français, j’ai envie de profiter de ça… Et si on doit tout gâcher alors… » J’avais eu un petit instant de flottement. « Laissons ça à un autre jour… » Puis menant mon verre à ma bouche j’avais ajouté. « Il y a aura toujours ta mère pour nous rabibocher de toute façon. » J’avais alors vu sa petite mine de gamine, exactement celle qu’elle faisait à sa mère quand elle se mêlait de ce qui ne la regardait pas. « En parlant d’elle… C’est quand qu’on lui trouve un homme ? » Je ne m’étais pas rendu compte de suite que le sujet pouvait être délicat, pas vraiment pensé au père d’Heidi qui les avait quitté depuis longtemps maintenant. « Je sais bien qu’elle en pince pour moi mais… Je crois pas que Matteo apprécierait cette relation. » Je m’étais attendu à recevoir un coup de pied sous la table ou une main en signe de rébellion de la part d’Heidi. Ce qui aurait été un peu normale. Je faisais volontairement le con en la taquinant. Rapidement à mon grand étonnement les plats avaient été servis et après qu’on nous ait versé un nouveau verre de vin pour accompagner tout ça nous avions entamé nos plats. Je devais bien l’avouer je commençais à me demander pourquoi j’avais choisi les escargots… Les pauvres me faisaient un peu pitié dans mon assiette. Pourtant aussi étonnant que ça soit une fois dans ma bouche j’avais apprécié le gout. « C’est un peu… Etrange. Mais franchement pas si mal. » Puis sans demander j’avais piqué un bout de magret dans l’assiette d’Heidi. La regardant ensuite amusé alors que je mâchais la viande, absolument délicieuse.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyVen 9 Sep 2016 - 0:42




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Elio & Heidi
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Une fois notre commande passée, nous continuions de savourer notre petit cocktail à base de champagne alors qu’Elio me montrait sa capacité à parler français. C’était assez déplacé, j’en étais bien consciente et c’était la raison pour laquelle j’essayais de faire taire mes pensées à ce sujet, mais entendre Elio parler la langue de Molière avait quelque chose de très sexy. Essayant de me détourner un peu de cette impression, je lui avais demandé de me faire la traduction afin que je puisse comprendre ce quoi il était question. Mais Elio ne tardait pas à tuer un peu l’effet séduisant de la chose : « Évidement Madame, mais crois-moi si tu as trouvé ces phrases charmantes, il vaut sans doute mieux que tu n’en connaisses pas la signification. » J’avais ri à sa réponse en levant les yeux au ciel, clairement amusée avant de lui demander où il avait appris tout ça. « Un ami français et… quelques rencontres que j’ai faites ici. Certaines personnes se sont faites un plaisir de m’apprendre quelques mots de leur langue. Et aussi de mettre la leur dans ma bouche… Si tu vois ce que je veux dire. » avait-il répondu. « Oh, je vois parfaitement oui » Ce n’était de toute façon, pas du tout le genre de comportement qui m’étonnait de sa part. Il avait toujours eu ce côté volage, un peu difficile à amadouer, comme s’il se lassait vite de toutes et de tous, parce qu’en plus Monsieur ne se contentait pas d’un seul sexe. Bien qu’il parlait en général assez peu de ses aventures avec des hommes et qu’il donnait l’impression d’avoir eu plus de conquêtes féminines que masculines, j’avais toujours su qu’Elio n’avait pas de réelle préférence de ce côté-là et ça ne m’avait jamais ni dérangé, ni choqué. Après tout, c’était comme ça que je l’avais connu et comme ça que je l’avais apprécié. Sur ces mots nous avions trinqué avant de porter nos coupes à nos lèvres respectivement. Et Elio ne tardait pas à me demander si nous devions être raisonnables ce soir, ce à quoi je répondais plutôt négativement tout en évoquant le fait que nous n’étions de toute façon pas dans une forme olympique. « Tu serais étonnée de voir comme je peux être résistant. » avait-il déclaré. « Ca fait un moment que tu ne m’en as pas donné l’occasion faut dire ! » Après tout, les dernières fois où j’étais sortie avec Elio remontaient à avant la disparition de Matteo, et encore les dernières années nous étions beaucoup moins sortis, que nous le faisions lorsque nous étions tous encore étudiants et innocents.

Après un bref contact physique via nos mains, nous étions séparés de nouveau et j’étais venue lui demander si avis sur notre relation d’après week-end à Paris. « J’en sais trop rien… Comme ça... On est des amis non… Donc on devrait continuer à avoir une relation d’amis. » Je le sentais un peu mal à l’aise et nerveux comme s’il avait peur que cette conversation ne déclenche une fois de plus un conflit entre nous. « On est amis oui, mais ce n’est pas comme si, même en tant que simples amis, nous n’avions pas déjà une relation compliquée, jalonnée de chamailleries en tous genres. » Puis Elio ajoutait : « Ce n’est qu’un secret de plus à rajouter à notre liste… J’ai comme l’impression qu’on est plus à ça près de toute façon. » Je ne pouvais m’empêcher de sourire en coin, clairement amusée. J’avais parfois l’impression d’être sa maîtresse, sans tous les avantages qu’il aurait dû y avoir. Et j’imaginais assez aisément qu’Elio se sentait un peu de la même façon, toujours sous le poids de la culpabilité de cette trahison qu’il infligeait à Matteo. Finalement, je lui demandais si selon lui, nous pourrions rester en bon terme du début à la fin de ce séjour, contrairement à toutes nos précédentes entrevues. C’était une question sincère mais je n’étais pas du tout d’humeur sombre ou grave, c’était réellement de la pure curiosité. « Probablement pas… Ca nous ressemblerait pas, on dirait bien qu’on est maudit toi et moi, mais tu sais quoi ? J’emmerde les malédictions, je passe un bon moment avec une femme magnifique, dans une ville éblouissante à boire un Kir Royal purement français, j’ai envie de profiter de ça… Et si on doit tout gâcher alors… Laissons ça à un autre jour… » déclarait-il, l’air étonnamment sérieux alors qu’il avait levé son verre et que j’en faisais de même. « Tu as raison, adviendra, ce qui adviendra. » confirmais-je laissant mon verre taper légèrement contre le sien avant de boire une gorgée.

« Il y a aura toujours ta mère pour nous rabibocher de toute façon. » « Ah non hein ! Tu vas pas t’y mettre toi aussi ! » m’exclamais-je en soupirant exagérément, en songeant à cette maladie qu’avait ma mère de vouloir fourrer son nez partout. « En parlant d’elle… C’est quand qu’on lui trouve un homme ? » me demandait alors Elio et je me tournais vers lui. Et si la disparition de mon père ne datait pas autant peut-être aurais-je senti une sorte de malaise ou de tristesse à l’idée que ma mère puisse retrouver un compagnon mais ce n’était pas du tout le cas. Je savais au fond que ça aurait été ce qu’aurait souhaité mon père et de toute façon, ma mère était restée seule suffisamment longtemps pour justifier qu’elle ait pu passer à autre chose. De toute façon, ce n’était pas en partageant sa vie avec quelqu’un qu’elle trahirait la mémoire de mon père. « J’y pense parfois, tu sais. Histoire également de lui montrer à quel point c’est désagréable de voir d’autres personnes s’occuper de ce qui ne les regardent pas. » lui répondis-je alors. « Elle est restée tellement de temps seule, pour s’occuper de nous. Elle nous a toujours fait passer avant elle pour tout. Ca serait une juste récompense que de pouvoir couler des jours heureux plus tard, avec quelqu’un à ses côtés, même si Matteo et moi on ne peut plus être là pour diverses raisons. Je la soupçonne quand même d’avoir grandement repris sa vie en main depuis le retour de Matteo. » ajoutais-je. « Tu as une idée de candidat à me soumettre ? » lui demandais-je avec amusement. « Je sais bien qu’elle en pince pour moi mais… Je crois pas que Matteo apprécierait cette relation. » Et je lâchais un éclat de rire. « D’abord sa sœur ensuite sa mère, tu es sûr et certain que tu tiens à ton amitié avec Matteo ? » lui rétorquais-je malicieuse. Le serveur débarquait avec nos plats, interrompant alors notre conversation. J’observais les escargots d’Elio d’un air dubitatif, aussi raffinés soient les français, les escargots ne payaient pas de mine, je me félicitais alors d’avoir choisi le magret. « C’est un peu… Etrange. Mais franchement pas si mal. » annonçait-il après avoir goûté un escargot. Puis dans la foulée il avait piqué un morceau de viande qui se trouvait dans mon assiette. « Tu ne m’en voudras pas, mais je ne vais pas me risquer à des expériences culinaires ce soir » la taquinais-je alors, en faisant référence aux escargots. « Au fait, tes parents comment vont-ils ? » lui demandais-je avant de continuer de picorer dans mon assiette. Le repas s’était ensuite enchaîné sur le même ton, au gré de nos discussions, notamment autour de nos parents respectifs. Quand finalement le serveur avait débarrassé nos assiettes vides et nous avais demandé si nous souhaitions prendre un dessert. « Je me laisserai bien tenter par une tarte au citron » avouais-je alors avec un petit air de gourmande et un air coupable. « Et toi alors ? » lu demandais-je, désireuse de savoir si j’étais la seule à faire ma gourmande ce soir ou pas.
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptyVen 9 Sep 2016 - 2:59


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Je voudrais que les choses se passent bien ce week-end. Vraiment et c’est pour cette raison qu’aborder certains sujets me semble un peu dangereux. Et pourtant Heidi semble mettre les pieds dedans à chaque fois et adorer me regarder tenter de me dépatouiller. Ce n’est pas cool - mais ça lui ressemble bien.   « On est amis oui, mais ce n’est pas comme si, même en tant que simples amis, nous n’avions pas déjà une relation compliquée, jalonnée de chamailleries en tous genres. » Evidement c’était comme ça que les choses marchaient entre nous et il me semblait qu’avec le temps c’était devenu de plus en plus puisant. Les chamailleries - comme les retrouvailles. « Je vois pas du tout de quoi tu parles. » Lui avais-je pourtant répondu d’un air un peu innocent ce qui l’avait fait sourire bien consciente que ne pouvais pas décemment ne pas m’en être rendu compte. Puis à sa deuxième question je n’avais pas tenté de la rassurer parce que je ne pouvais lui faire aucune promesse malheureusement. Mais j’avais la certitude de vouloir profiter de chaque instant heureux avec elle, plutôt que de penser à la prochaine raison qui nous pousserait à nous engueuler. « Tu as raison, adviendra, ce qui adviendra. » Nous avions fait tinter nos verres et clos le sujet, j’espérais pour tout le week-end.

Volontairement j’avais alors un peu dévié la conversation sur sa mère. J’étais heureux de l’avoir revue dans une meilleure forme que le souvenir qu’elle m’avait laissé avant ça. N’osant pas demander à Heidi quel lien elle avait gardé avec elle pendant ses longs moi où elle nous avait – nous – laissés derrière elle. Si j’avais alors la capacité de lui faire penser à Matt, nul doute que sa mère devait être tout autant concernée par cette sensation. Mais plutôt que de m’aventurer sur ce sujet j’avais émis l’hypothèse qu’on lui trouve un compagnon. Il était dommage qu’une femme aussi exceptionnelle que Johanna reste seule et sans doute temps qu’elle se retrouve quelqu’un. « J’y pense parfois, tu sais. Histoire également de lui montrer à quel point c’est désagréable de voir d’autres personnes s’occuper de ce qui ne les regardent pas. » J’avais levé les yeux au ciel tout de même légèrement amusé de cette relation que pouvait entretenir Heidi et sa mère. Puis écouté Heidi me parler de sa mère avec tendresse, rassuré qu’elle envisage elle aussi sa mère avec un nouveau compagnon. Après toutes ses années. Je soupçonnais d’ailleurs Johanna de s’être refusée à se plaisir pour ne pas brusquer ses enfants. Mais ils étaient adultes aujourd’hui et seraient sans doute heureux de s’assurer qu’elle ne soit pas seul pour vieillir. « Tu as une idée de candidat à me soumettre ? » Pas vraiment inspiré j’avais préféré faire une blague en me proposant moi ce qui avait arraché un rire délicieux à Heidi.   « D’abord sa sœur ensuite sa mère, tu es sûr et certain que tu tiens à ton amitié avec Matteo ? » J’avais ri à mon tour avant d’ajouter un peu taquin. « Je n’ai plus qu’à le faire virer de bord et j’aurais convoité toute la famille. » Evidement je n’avais jamais considéré Matteo de cette façon, bien que certaines de mes réactions de possessivité – notamment à l’arrivée de Soren dans sa vie – pouvaient probablement prêter à confusion. Et si je ne pouvais pas nier que Matteo était un beau gosse, je le laissais bien volontiers à Cléo avec qui il formait - à mon sens - un couple parfait.

Nous avions à peine été dérangés par le serveur qui avait rapidement posé les plats avant de repartir nous laissant à notre dégustation. Et si j’avais piqué sans me gêner dans l’assiette d’Heidi elle avait semblé moins enthousiaste en regardant la mienne. « Tu ne m’en voudras pas, mais je ne vais pas me risquer à des expériences culinaires ce soir » Ca en ferait plus pour moi je n’allais pas m’en plaindre.   « Au fait, tes parents comment vont-ils ? » Autre sujet sensible de la soirée, Heidi était loin de se douter des chamboulements que ma famille avait vécu ses derniers mois. « Mon père est toujours un connard égocentrique et absent. » Je n’avais rien à dire de plus sur son compte. J’avais appris récemment l’existence de sa double vie mais je n’avais encore réussi à le confier à personne. Pas sûr de vouloir que cela s’ébruite et encore moins sûr d’avoir réussi à digérer la nouvelle. « Quant à Erin… » C’était une longue histoire et je ne savais pas vraiment pas où commencer. Si j’avais aimé ma belle-mère comme on peut aimer une mère je devais bien avouer qu’elle avait toujours été relativement mauvaise dans ce rôle. Comptant sur mon père pour l’aider – ce qui était une faute gigantesque – elle avait merdé et plus d’une fois lors de notre éducation à Leah et à moi – bien qu’aimante – elle était sans doute trop jeune et pas assez aidée pour nous avoir donné une vraie mère. J’avais pourtant une réelle relation d’amour maternel avec elle, et je lui pardonnais bien facilement ses erreur, encore plus aujourd’hui que j’avais moi aussi deux garnements à charge. Cependant quand Leah était tombée enceinte, Erin avait coupé les ponts avec elle assez violemment refusant de rentrer en contact avec ses deux petits fils. Heidi avait sans doute du s’arrêter ici - les relations entre ma soeur et sa mère étaient inexistantes quand Matteo avait été porté disparu et qu’Heidi avait fuit. « Les choses sont toujours compliquées… La mort de Leah a été un vrai choc pour elle. Je crois qu’elle ne c’est jamais pardonnée d’avoir laissée passer ses années sans lui parler. Après la disparition de Leah, elle a continué à rejeter les jumeaux pendant longtemps et mon père n’a été d’aucun soutien, évidemment.  Elle a trouvé une amante… Une fille qu’elle a plus ou moins recueilli pendant un moment. » J’avais bien pu voir l’étonnement dans le regard d’Heidi, il faut dire que moi aussi j’avais été étonné qu’elle choisisse une femme. Sans oser l’admettre, j’étais entrain de parler à Heidi de Kyrah. C’était comme ça que je l’avais croisé pour la première fois. Dans les bras de ma mère. « Ca va un peu mieux aujourd’hui mais je ne la vois pas beaucoup… Nos relations sont un peu... compliquées. » Il faut dire que je lui avais volé sa maitresse, de quoi créer quelques conflits familiaux. Et si elle m’avait soit disant pardonné, nos relations restaient quelque peu tendues. « Elle garde les jumeaux de temps à autre maintenant et sinon elle travaille toujours à la galerie, tu devrais passer la voir un jour je suis sûr que ça lui fera plaisir.» Quant à mon père il avait continué d’être un courant d’air dans sa vie. Aujourd’hui je comprenais un peu mieux pourquoi. Deux femmes à gérer ça ne doit pas être simple.

Finalement après avoir parlé de nos familles, le serveur était venu nous proposer un dessert, si Heidi s’était laissée tenter par une tarte au citron j’avais pour ma part gardé une remarque un peu trop subjectif sur mon envie d’une autre sorte de dessert jugeant que ça serait dépasser les limites - même pour nous - pour me rabattre sur des profiteroles. Les desserts tout aussi bons que le reste nous nous étions définitivement régalés. Puis un peu plus tard légèrement chamaillés à propos de l’addition. Heidi insistant pour payer comme elle l’avait promis, j’avais prétexté que ce diner n’était pas professionnel  et qu’elle n’avait pas d’excuses et jugeant que le meilleur deal entre « amis » était probablement que nous payons chacun notre part j’avais accepté - un peu à regret. La nuit était tombée quand nous avions quitté le restaurant et un léger vent s’était levé. « Toujours envie de découvrir Paris ? » Lui avais-je demandé alors que déjà nous commencions à marcher dans les rues sans trop savoir où nous allions. Il y avait un charme tout particulier dans cette ville, la Seine, les ponts, l’architecture tout laissait dégager quelque chose de plus doux que chez nous en Australie et quand il m’avait semblé voir Heidi légèrement frissonner, je m’étais rapproché d’elle pour passer un bras autour de ses épaules. « Si tu as froid on peut rentrer ? » Heureusement les températures étaient plus que bonnes pour la saison - du moins c’est ce que nous avais dit le maitre d’hôtel. A nous promener l’un contre l’autre dans Paris j’en oubliais presque le reste du monde, jusqu’à ce que mon regard croise un autre couple – un vrai sans doute et que je ne me rappelle que c’est avec Dean qu’Heidi aurait du remonter les allées de paris. « Est-ce qu’il te manque parfois ? » Heidi avait relevé le regard vers moi et j’avais enchainé. « Dean… Est-ce que votre relation te manque… J’étais entrain de me dire que tu aurais du être ici avec lui et non pas avec moi et… Ca me fait bizarre. » Peut-être parce qu’au fond j’aimais bien Dean et que ça me semblait fou qu’Heidi ait pris cette décision même si elle ressemblait au genre de choses que moi je pourrais faire. « Est-ce que tu penses que les choses auraient été différentes entre vous si Matteo n’avait jamais été prétendu mort ? » Elle l’avait dit elle même c’est après sa mort qu’elle avait ressenti ce besoin de se sentir vivante. Et si j’avais un peu peur d’être trop indiscret certaines questions me taraudaient… Peut-être parce que plus d’une fois je m’étais moi même demandé ce qu’aurait été ma vie sans la disparition de Matt et  sans la mort de Leah…
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Message(#) Sujet: Re: Storms don't last forever | Heilio Storms don't last forever | Heilio EmptySam 10 Sep 2016 - 23:58




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Elio & Heidi
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C’était en toute honnêteté une soirée magnifique. Il faisait un temps relativement clément pour la période, presque anormalement chaud, bien qu’avec la nuit la température avait un peu chuté. Nous avions réussi à dégotter un petit restaurant qui faisait à la fois d’excellents plats avec un service irréprochable et dont l’ambiance un peu intimiste participait à créer une bonne ambiance autour du repas. Partager ce moment avec Elio, à Paris loin de notre environnement habituel avait quelque chose d’à la fois complètement perturbant et totalement excitant. C’était la première fois de ma vie que je me retrouvais vraiment à partager quelque chose avec lui seul. D’habitude il y avait toujours Matteo ou Kaecy pour partager nos soirées ou journées. Contre toute attente, alors qu’habituellement nous étions plutôt doués pour gâcher ces quelques instants que l’on parvenait à passer à deux, cette fois-ci il n’en était rien. Il semblait que nous étions tous les deux motivés par la même ambition : faire en sorte que tout ceci soit inoubliable mais dans un sens totalement positif. Alors que nous nous régalions, la conversation allait de bon train entre nous et Elio n’avait pas tardé à lancer le sujet sur la vie sentimentale de ma mère. Si le fait qu’Elio s’en inquiète m’avait un peu surprise sur l’instant, ne m’étant pas attendue à une telle question, j’avais aussitôt répondu à sa question, lui avouant que je m’inquiétais moi aussi de la savoir toute seule depuis deux ans, sans Matteo et moi à ses côtés. « Je n’ai plus qu’à le faire virer de bord et j’aurais convoité toute la famille. » plaisantait-il suite à la remarque que j’avais fait au sujet de ses relations avec les femmes de la famille de son meilleur ami. « Qui sait, peut-être qu’il apprécierait ce revirement de situation, vu que nous avons le droit à un nouveau Matteo, peut-être que ça aura révélé certains côtés de sa personnalité » Je souriais un peu en coin. Peu à peu, j’avais accepté que Matteo ne redeviendrait jamais totalement celui qu’il avait pu être avant tout ça, j’avais accepté ses trous de mémoires, ses hésitations sur des sujets qu’il avait jadis maîtrisés, j’avais accepté parfois de ne pas totalement le reconnaître dans chacune de ses décisions, chacune de ses actions. Ca n’avait pas été facile au début, bien que je ne l’avais jamais montré à Matteo, mais peu à peu je m’y étais faite. Les changements n’étaient pas radicaux et je le reconnaissais suffisamment pour savoir que c’était mon frère, la personne la plus importante à mes yeux. Après tout, nous changions tous un peu, c’était juste que lui avait fait ça en deux ans alors que ça nous prenait des années et des années. Néanmoins, le fait que je sois capable de plaisanter légèrement à ce sujet, prouvait bien que j’avais accepté la situation. « Sinon pour en revenir à ma mère, des fois je la soupçonne quand même d’avoir un certain jeu de séduction avec le voisin. D’après ce que j’ai compris, il est apparemment divorcé. Et il vient tondre le gazon chez ma mère de temps en temps et boire un café avec elle. » avouais-je avec un petit sourire avec Elio. J’avais du mal à imaginer ma mère jouer un jeu de séduction comme j’avais pu en jouer un avec Elio.

Je finissais par retourner la question à Elio en lui demandant ce qu’il advenait de ses parents. Clairement, je ne les avais pas recroisés depuis mon retour et je n’en avais de toute façon, jamais été vraiment très proche. Je connaissais vraiment très peu le père d’Elio, Erin m’était plus familière, j’avais échangé plusieurs conversations avec, mais cela n’avait rien à voir avec la relation qu’Elio entretenait avec ma mère. « Mon père est toujours un connard égocentrique et absent. » Sa révélation ne me choquait pas beaucoup, son père ayant toujours été assez constant de ce point de vue-là, ce qui expliquait le fait que je le connaissais si peu. « Quant à Erin… » Avant même d’entendre Elio continué, je voyais déjà globalement ce qu’il allait m’annoncer. Lorsque j’avais quitté Brisbane, Erin refusait de parler à Leah quand celle-ci était tombée enceinte. Forcément, le décès de cette dernière n’avait en rien permis d’arranger les choses entre Elio et elle, bien au contraire : « Les choses sont toujours compliquées… La mort de Leah a été un vrai choc pour elle. Je crois qu’elle ne c’est jamais pardonnée d’avoir laissée passer ses années sans lui parler. Après la disparition de Leah, elle a continué à rejeter les jumeaux pendant longtemps et mon père n’a été d’aucun soutien, évidemment.  Elle a trouvé une amante… Une fille qu’elle a plus ou moins recueilli pendant un moment. » Je n’en revenais pas. Si l’idée qu’Erin puisse tromper son mari n’avait rien de très choquant pour moi puisque vu l’absence de ce dernier cela pouvait se justifier un minimum, mais j’étais étonnamment surprise de savoir qu’elle avait eu une aventure avec une fille. Non pas qu’en soit ce soit cela qui me choquait mais je n’avais jamais cru ça possible. « Je n’aurais jamais cru que… » commençais-je avant de m’interrompre dans un sourire amusé. De toute façon, pas besoin de terminer ma phrase, je savais qu’Elio avait compris où je voulais en venir. « Ca va un peu mieux aujourd’hui mais je ne la vois pas beaucoup… Nos relations sont un peu... compliquées. » continuait-il. « Il n’y a rien que tu puisses faire pour essayer d’arranger les choses entre vous ? » Je savais parfaitement qu’Elio était loin d’être du genre à facilement passer l’éponge, c’était, du moins je le croyais, la personne la plus rancunière que je connaissais. « Elle garde les jumeaux de temps à autre maintenant et sinon elle travaille toujours à la galerie, tu devrais passer la voir un jour je suis sûr que ça lui fera plaisir. » Je lui souriais tendrement, avant de sourire un peu. « J’irais la voir quand on sera rentrés alors »

Après un dessert copieux mais au combien délicieux, nous avions quitté le restaurant après la traditionnelle chamaillerie au sujet de qui devait régler l’addition. Je voulais payer parce que c’était à cause de moi qu’Elio se trouvait là, lui refusait de me laisser tout payer (sûrement à cause d’un principe un peu machiste, selon laquelle c’était toujours l’homme qui invitait). J’avais finalement obtenu gain de cause quand je lui avais proposé de payer chacun notre part. Après ça, nous étions de nouveau dans les rues de Paris où une certaine fraîcheur était tombée. « Toujours envie de découvrir Paris ? » m’avait alors demandé Elio. « Et comment ! » Nous nous mettions alors en marche, avançant lentement le long des rues en observant le paysage qui était quand même époustouflant, nous n’avions rien de comparable en Australie. « Si tu as froid on peut rentrer ? » disait alors Elio, alors qu’un petit frisson avait eu raison de moi. Il passait un bras autour de mes épaules et je me laissais aller contre lui. « Rentrons en faisant un petit détour alors » répondis-je avec un sourire. Ainsi, nous empruntions un trajet de retour différent de celui de l’allée, nous laissant guider par nos envies et les choses qu’il y avait à voir si tard. « Est-ce qu’il te manque parfois ? » Je regardais Elio d’un drôle d’air, sans comprendre de qui il pouvait bien parler. « Dean… Est-ce que votre relation te manque… J’étais en train de me dire que tu aurais dû être ici avec lui et non pas avec moi et… Ca me fait bizarre. » Je le regardais, me blottissant un peu plus contre lui en souriant un peu, amusée de le voir se poser toutes ses questions, lui qui était retissant à l’idée même de me dire s’il avait eu des histoires pendant mon absence. Néanmoins je me décidais à lui répondre : « Il me manque oui. Je ne dirais pas tout le temps, mais régulièrement. Le pire c’est le soir, quand je rentre dans cet appartement pour aller dormir dans un lit vide. J’ai eu terriblement de mal à m’y faire et parfois encore, je me surprends un peu à penser à lui. » avouais-je en toute honnêteté. « Il fait partie de moi, que je le veuille ou non, ça en sera toujours ainsi je pense. Disons simplement que ce n’est pas nécessairement nos baisers et nos moments d’intimités qui me manquent, mais plutôt sa présence. J’étais à l’aise avec lui, en sécurité et c’était assez mon confident, mon ami en plus d’être mon fiancé. C’est difficile de perdre les trois à la fois. » Je relevais les yeux vers Elio, sondant un peu sa réaction. « Mais je ne regrette pas du tout d’être venue ici pour la première fois avec toi, bien au contraire. Ca fait tout à fait sens. Tu as été mon premier amour de jeunesse, mes premiers émois d’adolescente, la première personne pour qui j’ai ressenti un certain désir, la première personne avec laquelle j’ai appris à jouer ce jeu de séduction et à prendre conscience de ma féminité. Tout a également été le premier homme avec qui j’ai couché en dehors d’une relation sérieuse clairement établie » avouais-je avec un petit sourire amusé. « J’aime bien l’idée d’être venue ici pour la première fois avec toi » Et je déposais un baiser sur sa joue, tendrement.

« Est-ce que tu penses que les choses auraient été différentes entre vous si Matteo n’avait jamais été prétendu mort ? » enchaînait-il ensuite. « C’est difficile à dire. Mais je pense qu’il y a des chances oui. J’aurai continué d’écouter ma raison plus que mon cœur et il faut être folle pour tourner le dos à Dean Martin. Mais faut croire que j’ai toujours été un peu folle au fond » concluais-je en haussant les épaules.  « Et toi alors, tu te seras vu comment si rien de tout ceci n’était arrivé ? » lui demandais-je. Nous étions arrivés depuis l’hôtel et nous pénétrions dans celui-ci sans plus tarder. Après avoir poursuivi notre conversation dans l’ascenseur nous arrivions devant nos chambres. Elio et moi étions l’un à côté de l’autre, devant la porte de ma chambre, c’était un peu étrange, et je ne savais pas trop quoi lui dire. Je n’avais pas envie d’aller dormir tout de suite et j’avais envie de profiter de cette soirée un peu plus encore. « Entre, j’ai envie de vérifier que les retouches que j’ai faite sur la chemise et la veste soient bien, que j’ai le temps de reprendre ça demain matin sinon » lui dis-je alors en pensant soudainement à la journée de demain. Il acceptait alors me suivant à l’intérieur de ma chambre. Je me dirigeais vers une des valises pour en sortir la chemise et la veste qui étaient malheureusement un peu froissées pour les tendre à Elio. Il avait rapidement retiré son haut actuel pour finir par enfiler les habits que je lui avais tendu. Je m’approchais alors de lui, pile à bonne hauteur toujours perchée sur mes talons, pour ajuster le col de la veste et de la chemise. Tout à coup sa proximité physique me faisait quelque chose, troublant un peu de plus de mes pensées. D’ici je pouvais parfaitement sentir son parfum enivrant. Les doigts toujours autour du col de sa chemise, je venais embrasser sa joue. « Ca te va parfaitement bien. Tu devrais peut-être retourner dans ta chambre » avais-je lâché du bout des lèvres sans pour autant retirer mes doigts de sa chemise. Une certaine tension avait empli la chambre.
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