A light in the clouds ✘ Madian

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L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine

Le contrôle de sa vie lui échappait à nouveau, encore une fois elle s’était faite abandonnée par sa nouvelle associée, qui cette fois-ci était partie parce qu’elle devait régler des affaires familiales en Angleterre… elle nota une nouvelle chose à ne pas faire : ne pas embaucher des personnes qui n’ont pas toute leur vie en Australie, dire qu’elle avait enlevé le S du nom de son entreprise pour le remplacer par un C, elle aurait mieux fait de ne mettre aucune initiale tout court. La jeune femme ne savait pas comment elle allait renommer son entreprise, trouver un nom qui n’était pas déjà pris et qui reflétait bien l’image de son agence allait être un véritable casse-tête. C’est en trainassant des pieds qu’elle entra dans son bureau, qui était de plus en plus envahi par la paperasse, elle s’assit et poussa une pile de feuille qui cachait son calendrier, chose qu’elle n’aurait pas dû faire puisqu’elle se rendit compte que la date du jour était le 1er juillet, date du deuxième rendez-vous avec Julian où tout avait dérapé, où il l’avait embrassé pour la première fois, que cette époque lui semblait lointaine alors qu’elle ne l’était pas tant que ça. Elle était à nouveau toute seule dans tous les domaines, professionnel et sentimental, enfin tous c’était un grand mot, elle venait de renouer avec son cousin Nathan mais il n’était pas revenu vivre chez elle pour autant, heureusement qu’il n’était plus dans son appartement sinon il aurait vu à quel point sa vie était pathétique. Pendant que son ordinateur démarrait elle ne put s’empêcher de jeter un coup d’œil rapide à son portable, le dernier sms de Julian remontait à… deux semaines, mais leur dernière sortie remontait à encore plus longtemps. Elle soupira, les hommes et leurs belles paroles, ne pouvait-elle jamais leur faire confiance ? Il lui avait pourtant dit qu’il ne la négligerait pas, qu’il quitterait sa fiancée… mais peut-être qu’il avait été rappelé à l’ordre par sa famille ou qu’il avait eu une quelconque urgence, mais elle ne lui demandera pas d’explications, jugeant que c’était à lui de lui en donner sans qu’elle n’ait à le lui demander, après tout c’était lui qui avait juré d’être le plus honnête possible. Madison tapa nerveusement sur son navigateur, elle n’arrivait pas à rester concentrée sur son travail, voir en page d’accueil un article sur les homosexuels n’arrangeait pas les choses, cela lui rappela qu’elle avait passé l’une de ses plus mauvaises soirées en prison à cause d’une manifestation pour eux qui avait mal tournée, prison dans laquelle elle s’était retrouvée avec James et Milena, elle ne l’avait même pas raconté à l’avocat d’ailleurs, elle aurait aimé lui raconter l’histoire en face à face mais comme ils ne se voyaient plus elle n’avait pas pu le faire. La jeune femme ne racontait plus grand-chose à pas grand monde, devant tenir à nouveau les rênes toute seule elle n’en avait pas trop le temps, elle avait pris la peine de se garder une journée entière pour rencontrer son filleul et sa mère, mais elle n’avait rien fait d’autre depuis, elle passait juste quelques heures par-ci par-là avec Daniel Keynes tandis que ses autres heures étaient réservées à son refuge, auquel elle était toujours aussi fidèle. Plus le temps passait et plus elle avait l’impression que son investissement n’était jamais remercié, ses associées ne restaient pas alors que l’agence tournait bien et leur apportait un salaire plus confortable qu’ailleurs, le benjamin des Grimes ne lui revenait pas alors qu’elle l’attendait très sagement, seuls les animaux la remerciaient avec leurs câlins et leurs joies de vivre, ce qui l’encourageait à continuer son bénévolat activement. La jeune femme avait tellement besoin de réconfort qu’elle avait réservé un billet d’avion pour Londres, pour retrouver les bras de sa mère qui n’arrivait toujours pas à supporter d’être aussi loin d’elle, l’anglaise ne cessa de lui dire qu’elle devrait prendre sa retraite sous le soleil de Brisbane, mais celle-ci tenait trop à sa boutique et avait encore trop d’énergie pour cela. La journée se déroula très lentement, sous la menace de nombreux nuages, heureusement qu’elle ne devait quitter son bureau qu’une seule fois dans la journée, seulement pour quelques heures et pas très loin de l’infinity tower. C’est avec empressement qu’elle retourna à l’intérieur de la tour, ayant senti quelques gouttes tombées sur ses pieds, elle regarda son portable et se rendit compte qu’elle avait manqué trois appels, elle retourna s’installer dans son bureau et recontacta tous ceux qui l’avaient appelé un par un. La jeune femme entama ce qui devait être sa dernière heure de travail, mais elle avait encore tellement de choses à faire qu’elle allait sûrement faire une heure supplémentaire. Elle se dirigea vers son imprimante, essaya de faire des photocopies mais, la machine ne se montrait pas très réactive. « Pas maintenant je n’aurais personne pour te réparer à cette heure. » Grommela-t-elle avant de donner un coup de pied dedans, elle soupira. « Bon je les ferais chez moi. » Elle rassembla ses papiers et les rangea dans un sac. Soudainement elle entendit la sonnerie de l’entrée, avait-elle oublié un rendez-vous ? C’était peu probable, c’était peut-être un client qui s’était mal renseigné sur les horaires d’ouvertures – qui étaient pourtant affichées sur la porte – elle soupira à nouveau et s’y rendit. La jeune femme ouvrit la porte et fut surprise par sa découverte, il s’agissait de son ancien amant. « Entre. » Elle avait à peine eu le temps d’ouvrir la bouche qu’il avait déjà fait un pas en avant. Madison se hâta de fermer la porte une fois qu’il fut complètement entré. « Que me vaut l’honneur de ta visite ? » Posée ainsi la question avait l’air d’être un reproche, mais ça n’en était un qu’à moitié, elle était réellement curieuse de savoir pourquoi il lui rendait une visite surprise. Elle craignit d’abord le pire en pensant qu’il venait lui annoncer qu’il allait finalement épouser Lauren-Rose, mais si c’était le cas il ne se serait peut-être pas empressé de rentrer, se serait contenté de rester sur le palier, quoiqu’elle se trompait peut-être, il voulait peut-être lâcher la mauvaise nouvelle au plus vite…

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Ah, la vie. C’était vraiment quelque chose de fluctuant, surprenant, qu’on ne pouvait contrôler – et ce malgré toute la bonne volonté du monde. Certains événements devaient se produire et l’on n’y pouvait rien. D’autres devaient – au contraire – ne jamais se produire et il fallait l’accepter. Parfois, des obstacles se dressaient sur notre chemin et il fallait trouver un moyen de les surmonter, même en prenant le risque de bouleverser tout ce qu’on avait construit jusqu’à présent. Julian s’était rendu compte de cela au cours de ces derniers mois, et il l’avait appris à ses dépends. Sa vie avait été ravagée par un séisme. La première secousse s’était faite sentir lorsque – un soir – Sean était venu chez lui. Ils avaient parlé et son grand frère lui avait appris que leur père n’était pas l’homme qu’il croyait, qu’il s’était fait battre par lui durant toute son enfance et ce jusqu’à l’adolescence. L’avocat était tombé de haut, de très haut même. Toute son existence avait été chamboulée, tous ses souvenirs modifiés. C’était un sacré coup sur la tête qu’il avait reçu. Comment croire à nouveau cet homme ? Comment lui faire confiance ? Comment le regarder ? Julian avait hurlé, était entré dans une colère noire. Il avait bu aussi – beaucoup. Il avait pleuré, il s’était sentit démuni face à cette réalité si cruelle. Et puis il y avait eu Madison, leur liaison, les mois de silence, la dispute, les insultes, les retrouvailles, les promesses, son absence… Julian s’en voulait de n’avoir pas respecté sa promesse – encore une fois. Même si ce n’était pas totalement. Ils continuaient de prendre des nouvelles l’un de l’autre – la dernière fois c’était il y a deux semaines – mais ils ne se voyaient plus depuis des mois. Ils n’étaient sortis qu’une ou deux fois après cette ballade dans le parc. Elle n’y était pour rien, c’était lui le responsable. Mais il avait besoin d’être seul, pour faire le tri dans sa vie et surmonter les obstacles qui apparaissaient devant lui. Car il y avait aussi son travail, et puis Lauren. Définitivement, rien n’allait. A même pas trente ans, le voilà obligé de tout revoir et de tout recommencer. Il avait pris quelques semaines pour sombrer totalement, pour se laisser aller, pour s’apitoyer sur son sort. Puis Milena l’avait engueulé comme jamais, lui faisant clairement comprendre qu’il n’était plus que l’ombre de lui-même. Ce fut l’électrochoc dont il avait besoin. Alors il avait pris les choses une par une, sans se précipiter. D’abord le travail. Puisqu’il avait quitté ses associés, il avait monté son cabinet. Et il avait choisi une nouvelle associée : Eireen. Les temps avaient été difficiles au début mais ils s’étaient accrochés. L’avocat n’avait pas l’habitude d’être seul et de gérer son cabinet, mais il apprenait à le faire chaque jour en compagnie de son associée. Une fois cela fait, il s’était occupé de son père. Il l’avait eu au téléphone, celui-ci avait alors commencé à le menacer en lui disant qu’il devait retourner avec ses associés. Julian lui avait dit qu’il savait pour Sean, et que maintenant il n’était plus légitime pour lui faire la morale. Il lui avait demandé si sa mère avait aussi subi ses coups, Robert lui avait assuré que non. Jamais Julian n’avait entendu son père si peu sûr de lui et si hésitant. Le dernier des Grimes lui avait très clairement fait comprendre qu’il n’attendait plus rien de lui, sauf la paix. Il ne voulait plus de ses brimades, de ses appels, de son aide, de sa morale. Rien, il devait faire comme s’il n’existait plus, en tout cas Julian n’avait plus de père lui. Et juste avant de raccrocher, il lui avait dit de prévenir les Davis que le mariage ne se fera pas, qu’il avait changé d’avis. Son père n’avait rien dit, ne voulant pas que Julian dise à leur mère ce que Sean avait vécu plus jeune. Mais Julian ne pourrait jamais lui en parler, elle souffrirait bien trop d’apprendre ça. Et donc il y avait la dernière étape : le mariage. Un soir, l’italien était rentré du travail et en voyant Lauren, il avait compris que c’était le bon moment. Alors il lui avait expliqué que c’était terminé. Qu’il ne pouvait pas épouser une femme qu’il n’aimait pas et qu’il n’aimerait jamais, qu’il avait besoin de vivre sa vie et non pas celle qu’on avait décidé pour lui, que sa famille était au courant, et qu’elle devait voir sa comme l’opportunité de trouver quelqu’un de mieux pour elle. Elle avait refusé de l’écouter ou de le laisser faire, mais il ne lui avait pas laissé le choix. Il avait préparé ses affaires et était parti. Tout était terminé. Suite à cela, le natif de Londres avait pris plusieurs semaines pour s’occuper de lui-même et se recentrer. Prendre un nouvel appartement, mettre fin aux fiançailles, bosser au cabinet, faire du sport. Il avait eu besoin de souffler et de réapprendre à vivre, tout simplement. Il avait eu envie d’appeler Madison pour se jeter dans ses bras mais il ne l’avait pas fait. L’occasion était trop belle pour se poser aussi cette question : voulait-il être avec elle ? Alors il avait laissé défiler les jours, pour voir s’il l’oubliait, si elle quittait son esprit, s’il pouvait vivre sa vie sans elle et rencontrer quelqu’un d’autre. Il ne la chassait pas pour autant et lui envoyant des messages, mais il ne pouvait pas la voir. S’il l’avait vue, il aurait tout de suite cédé. Face à elle, il était incapable de résister ou encore de penser rationnellement. Mais la réponse fut non, il ne pouvait pas se passer d’elle. Il n’avait touché à aucune autre fille depuis qu’il était célibataire, il n’avait pensé à personne d’autre qu’elle. Alors ce soir, en quittant le travail, il décida que le moment était venu de la revoir. Il remballa ses affaires, se dirigea vers l’ascenseur et se rendit à l’étage de l’anglaise. Après avoir pris une profonde inspiration, il sonna à la porte de son bureau. Il l’entendit marcher au loin et peu à peu les bruits se firent plus proches, jusqu’à ce que la porte ne s’ouvre. Après lui avoir sourit, il fit un pas en avant pour rentrer avant même qu’elle ne l’invite à le faire. Il était comme ça Julian, il aimait s’imposer pour un peu forcer les gens à écouter ce qu’il avait à dire. « Je dois te parler. » dit-il de but en blanc en se retournant vers elle. Elle était toujours aussi belle. « Tu as coupé tes cheveux ? Ça te va bien. » Un rendez-vous Madian était un rendez-vous où Julian complimentait Madison au moins une fois. Et puis ça lui permettait de commencer par autre chose que de parler de Lauren – et de toute façon c’était plus fort que lui, il la trouvait jolie et devait l’exprimer. « Je dois te dire quelque chose, plusieurs choses même. » commença-t-il en se passant la main dans les cheveux. Il déposa sa mallette de travail sur une chaise à côté de lui et reporta son attention sur la brune. « C’est à propos de mon mariage, avec Lauren. » Son regard noisette ne quittait pas le sien. « Il n’y aura pas de mariage. C’est terminé, j’ai tout annulé. » Voilà, c’était dit. Il sentit un poids le quitter au même instant. « Je l’ai quittée et je suis parti de la villa, j’ai pris un appartement à Pine Rivers. J’ai prévenu mes parents aussi, ils n’ont pas eu le choix que d’accepter. » Le brun continuait de la fixer, observant les réactions qu’elle avait. Il continua de parler en commençant à marcher dans sa direction. « Je suis désolé de ne pas te l’avoir dit plus tôt, et qu’on ne se soit pas vu depuis des mois. C’était difficile de gérer tout ça en même temps, et j’ai eu besoin de souffler ensuite. » avoua-t-il sans concession, il savait que mentir ne pourrait causer que des ennuis. « J’ai l’impression de m’excuser à chaque fois que l’on se voit mais je suis vraiment désolé Madison. » Il était pile devant elle à présent. Son regard ne lâchait pas le sien. Il vint glisser ses doigts le long de son bras pour remonter jusqu’à son visage pour finir en caressant sa joue à l’aide de son pouce. « J’ai été stupide, et je le suis encore. Mais, tu me pardonnes ? »

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La colère de se faire lâcher par une nouvelle chose avait laissé place à l’inquiétude, à l’interrogation, voir Julian débarquer dans son agence après l’avoir laissé des mois et des mois dans le doute, après avoir espacé de plus en plus leurs rendez-vous et leurs messages, elle avait vraiment eu l’impression que c’était la fin, qu’il s’était lassé d’elle ou qu’il avait préféré retrouver une liberté qui lui manquait beaucoup, la fougue de ses jeunes années. Il lui dit qu’il devait lui parler, entendre ce genre de phrase la stressait encore plus, la laissait présager qu’elle avait raison, qu’il avait décidé d’avoir du courage une dernière fois en lui disant les choses en face plutôt que de la laisser dans le flou ou de le lui dire par message. L’avocat n’entrera pas dans le vif du sujet immédiatement, il préféra lui faire un compliment. « J’ai fait un petit rafraichissement. » La brunette s’était coupé les cheveux de quelques centimètres, elle n’avait pas encore osé sauter le pas de faire beaucoup plus court, mais cela ne saurait tarder. Elle ne le remerciera pas, parce qu’elle ne savait pas si c’était pour mieux faire passer la pilule ou si c’était sincère comme les autres fois. L’anglaise ne le quitta pas une seule seconde du regard, comme si elle cherchait à lire dans son esprit, il était bien dommage que les hommes ne portent pas de preuves qu’ils étaient engagés à leurs doigts, sinon elle aurait rapidement vu s’il était encore fiancé ou non, quoique s’il avait une preuve de son engagement il l’aurait sûrement enlevé à chaque fois qu’il la voyait, elle devait attendre patiemment qu’il ne lui lâche la bombe de lui-même. Il finit par lui dire que le mariage était annulé, mais la jeune femme ne percutait pas, cela lui semblait si irréelle, son imagination lui jouait-elle des tours ? Après tout elle avait bien souvent rêvé de ce qu’il pourrait se passer entre eux, il se pourrait bien que ça soit un nouveau un rêve, qu’elle ait en réalité sa tête de couché sur son bureau, endormi. Il ajouta qu’il s’était pris un appartement et que ses parents avaient été prévenus, qu’il avait réglé tous les détails en somme, mais elle était encore en train de se demander si tout cela était réel. Voyant son manque de réaction, il finit par s’excuser, lui avoua que tout avait été difficile à gérer. Le benjamin lui dit qu’il avait l’impression de passer son temps à s’excuser et lui toucha le bras avant de caresser sa joue, ce qui lui provoqua un frisson, la réveilla. Elle ôta sa main de son visage et ferma ses poings avant de les coller contre son torse. « Tu as mis tant de temps bordel, pourquoi tu en as mis autant ? » Elle avait l’impression qu’il ne lui avait pas tout dit, mais maintenant qu’il n’avait plus d’obligations auprès de Lauren-Rose il avait tout son temps pour le lui dire. « J’ai bien cru que tu ne tournerais pas que la page de ta fiancée… je te déteste. » Était-ce une réponse à sa question ? On pourrait bien croire que oui, mais en réalité non, elle s’était juste laissée emportée par son amertume. Elle recula de quelques pas, ses larmes commençaient à couler. « Mais… » Elle se laissa quelques secondes pour déglutir. « Mais je te pardonne, comme toujours. » La jeune femme renifla, se rapprocha de lui, le prit dans ses bras et renifla son odeur. « Si tu savais je ne me suis presque jamais aussi sentie seule. » Se retrouver dans ses bras après avoir passé tant de semaines sans lui lui faisait le plus grand bien, mais n’était pas suffisant, elle se déplaça de manière à pouvoir le regarder droit dans les yeux. « Je te pardonne parce que le plus important c’est que tu l’as fait finalement et que tu me sois revenu. » Un premier sourire s’afficha sur ses lèvres. Elle le tira par le col pour pouvoir l’embrasser et passa son autre main dans ses cheveux. Madison profita longuement de ce contact, de cette chaleur retrouvée, de ses boucles qu’elle aimait tant trifouiller, elle se sentait revivre. C’est avec une certaine lenteur qu’elle sépara leurs lèvres avant de coller son front contre le sien. « Tu sais que ça ne sera pas suffisant, n’est-ce pas ? » Dit-elle d’une toute petite voix. « Parce que maintenant que tu es libre, il va falloir me voir tous les jours. » Elle se doutait bien qu’après avoir vécu des années avec la même femme, il devait avoir besoin d’indépendance, mais elle ne lui demandait pas d’être vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec elle, ni même de vivre sous le même toit qu’elle, même si c’était fortement tentant, ils avaient perdu tellement de semaines, de mois que vivre ensemble serait sûrement la meilleure solution pour rattraper tout ça. « Il va falloir adopter un comportement irréprochable pour ne plus jamais avoir à t’excuser. » L’organisatrice d’évènementiel essayait de tirer la situation à son avantage, mais après l’avoir attendu aussi longtemps elle se sentait légitime. « Parce que tu ne voudrais quand même pas fâcher la marraine de Daniel Keynes. » Oui elle en était si fière qu’elle avait besoin de le caser quelque part. « Je veux que tu sois mien, à moi, rien qu’à moi. » Elle s’empara de ses deux mains et enlaça leurs doigts avant de plonger son regard dans le sien. « Alors monsieur Grimes est-il vraiment prêt pour cette nouvelle étape ? » La jeune femme avait besoin de s’en assurer, de l’entendre le dire à haute voix, c’était bien beau de venir la voir, de lui faire des compliments, de s’excuser, mais maintenant elle avait besoin de plus, elle ne pouvait plus se contenter de ce dont elle contentait avant, le compteur avançait, elle allait entrer dans la trentaine et n’allait pas pouvoir se permettre éternellement d’attendre après une personne qui n’était pas prêt à en faire autant qu’elle…

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Comme à chaque fois, les yeux de Madison étaient très expressifs et Julian pouvait lire dedans avec facilité. Il voyait bien qu’elle était en colère, qu’elle lui en voulait. Comment ne pas l’être ? Il lui avait promis de ne pas l’abandonner, de lâcher Lauren et de revenir vers elle voilà des mois. Il pouvait voir aussi qu’elle avait peur des raisons de sa venue, de ce qu’il allait lui annoncer. Et il ne lui facilitait pas la tâche la pauvre, il prenait son temps de faire durer le suspens mais surtout de trouver ses mots. Il ne voulait rien oublier et ne pas laisser de mystère. Elle devait comprendre que tout était bel et bien terminé, que ce n’était pas une blague. Tout était réglé, autant avec Lauren qu’avec sa famille. Il était désormais libre, complètement. Du moins, pour l’instant. Il pouvait aussi voir qu’elle était frustrée de ne pas réussir à le déchiffrer aussi bien que lui ne le faisait, de ne pas réussir à mettre de mots sur le regard qu’il lui lançait. Après avoir pris une profonde inspiration, il se lança. Une fois qu’il eut terminé son monologue, l’anglaise resta inerte. Cela devait faire beaucoup à assimiler pour elle en très peu de temps. L’avocat s’approcha d’elle et vint lui caresser la joue tout en s’excusant – encore. Cela fit sortit la jeune femme de sa torpeur. Elle repoussa sa main et colla ses poings contre son torse. « Tu as mis tant de temps bordel, pourquoi tu en as mis autant ? » Il plongea son regard dans le sien, silencieux. Il n’avait aucune excuse, aucune. Pas de valable pour elle en tout cas, et c’était normal. « J’ai bien cru que tu ne tournerais pas que la page de ta fiancée… je te déteste. » Il comprenait sa colère. C’était même plutôt bon signe, même si cela lui faisait du mal de savoir qu’elle était dans cet état par sa faute. Mais comme elle le disait si bien : elle lui pardonnait toujours. « Je suis tellement désolé. » souffla-t-il en enveloppant l’anglaise dans ses bras et en la serrant contre lui. Il colla son visage contre sa tête et son odeur vint titiller ses narines. Il ferma les yeux et profita de ce contact qui lui rappelait tant de choses et qui lui avait tant manqué. « Tu m’as tellement manqué… » confessa-t-il en déposant un baiser sur son cuir chevelu avant qu’elle ne s’éloigne de lui pour le fixer. « Je l’ai fait et je le referais encore, toujours. » Parce qu’il le lui avait promis, parce qu’elle en valait la peine. Il avait ouvert les yeux sur plein de choses au court de cette année, et notamment sur la nature de sa relation avec Madison. Il ne savait pas comment qualifier ce qu’il ressentait, mais il savait que c’était bien plus fort que tout ce qu’il n’avait jamais connu. Elle était spéciale à ses yeux, unique. Et ça, il l’avait su dès que leurs regards s’étaient croisés la première fois. Ils s’étaient passés tellement de choses depuis ce jour-là, et à la fois pas assez pour l’italien. Il espérait que maintenant ils pourraient passer à la vitesse supérieure et vivre encre plus de choses désormais. Enfin, l’anglaise le saisit par le col pour l’embrasser. Le brun ferma les yeux et prolongea ce baiser. Ses mains retrouvèrent leur place sur la taille de la jeune femme, avant que l’une d’entre elles ne passe dans son dos pour la maintenir collée contre lui. Dieu que ses lèvres lui avaient manqué. Cela faisait des mois qu’il ne l’avait plus embrassée, et presque autant de temps qu’il en rêvait. Ce contact, tellement banal et anodin pour un couple, était exceptionnel pour lui. Il savoura le goût de ses lèvres, de sentir son souffle contre sa peau, de sa langue taquinant la sienne. Il se demandait encore comment il avait fait pour s’en passer pendant si longtemps. Le baiser prit fin bien trop tôt selon lui, mais ils ne perdirent pas contact pour autant en collant leurs fronts l’un contre l’autre. « Je sais. » acquiesça-t-il. « Et toutes les nuits aussi. » sourit-il. Il plaisantait mais pas tant que ça, ça ne le dérangerait pas d’aller dormir chez elle quelques temps ou qu’elle vienne chez lui. Ils avaient du temps à rattraper et beaucoup de temps devant eux désormais. Plus besoin de se cacher ou de faire selon les disponibilités de l’avocat, ils pouvaient pleinement se consacrer l’un à l’autre. « Félicitations. » Il déposa un baiser sur son nez. A l’évocation du nom, il avait compris qu’elle parlait du nouveau né de Jamie. Il se doutait bien qu’ils étaient proches, il suffisait de compter le nombre de fois qu’elle avait parlé de lui ou encore de l’anniversaire qu’il lui avait organisé. Ils se connaissaient depuis Londres de ce qu’il avait compris, mais la brune n’était jamais entrée dans les détails. Il entrelaça ses doigts avec les siens et plongea ses iris noisette dans son regard mi-océan mi-émeraude. Les paroles qu’elle prononçait le remplissaient de joie et lui procuraient de nombreux frissons. Il se sentait heureux, et plus encore. « Hum, je ne sais pas… » Il fit mine de réfléchir. « C’est que, j’aime bien faire des bêtises pour devoir me faire pardonner ensuite... » Il arborait fièrement un sourire malicieux. C’est que, Julian n’était pas Julian s’il ne prenait pas le temps d’embêter sa belle. « Je suis à toi Madison, rien qu’à toi. » Il vint frotter son nez contre le sien. « Tant que tu voudras de moi je serai là. » Il relâcha l’une de ses mains pour venir caresser son cou, sa mâchoire, puis pour la passer dans ses cheveux. « Et tu es à moi. » Il ne lui laissait pas le choix. Elle lui appartenait tout comme il lui appartenait. Et il avait le sentiment que c’était déjà le cas depuis un moment, que malgré les épreuves ils l’avaient toujours su, que c’était écrit quelque part. « Il n’y a que toi que je veux… » Et comme pour appuyer ses paroles, il se pencha vers elle pour l’embrasser avec une tendresse infinie avant que sa main ne glisse sur sa nuque pour l’approfondir un peu plus.

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Contrairement à elle Julian n’était pas un livre ouvert, il ne lui suffisait pas de regarder ses yeux ou de regarder sa posture pour savoir ce qui se tramait dans sa tête. Le benjamin des Grimes la faisait mariner, comme s’il ne l’avait déjà pas assez fait durant tous ces mois passés sans elle, mais attendre valu le coup puisqu’elle entendu ce qu’elle avait toujours désiré entendre, même si elle avait du mal à croire que tout n’était pas le fruit de son imagination, mais sa main était belle et bien réelle, elle la sentait glisser sur son visage. En temps normal elle l’aurait laissé faire, en aurait profité mais, là elle avait juste envie de déverser sa colère, lui faire comprendre qu’elle n’avait pas aimé de se retrouver une nouvelle fois sans le voir de nombreuses semaines, même s’il le savait déjà il fallait qu’elle le lui dise. Il s’excusa une nouvelle fois, mais elle ne trouvera pas la force de le repousser, de lui faire le même genre de scène qu’à son appartement, après tout il avait tout de même discuter avec elle par messages, il n’avait pas fait le mort et ne s’était pas retrouvé à la télévision ou dans des journaux aux bras de la scénariste. La jeune femme avait terriblement besoin de tendresse, elle n’avait pas besoin de guerre le moins du monde alors elle se blottit contre lui. « Tu m’as manqué aussi, je t’ai attendu tous les jours sans exception. » La brunette avait fait preuve d’une dévotion sans faille, elle n’avait même pas posé les yeux sur un autre homme, elle n’avait pensé qu’à lui tout ce temps, ce qui la confortait dans ses sentiments, mais elle n’arrivait pas à lui sortir les fameux trois mots malgré tout, elle ne l’avait pas fait depuis sa rupture avec son premier amour, elle ne se sentait pas encore prête pour cela, certainement parce que le beau brun devait faire ses preuves de manière plus solide. L’organisatrice finit par reprendre ses lèvres charnues qu’elle appréciait tant et qu’elle ne lâcherait plus à présent, mais ils ne pouvaient pas s’embrasser éternellement, ils avaient encore beaucoup de choses à se dire alors même si elle aimait sentir ses mains sur sa taille, titiller sa langue il fallait qu’elle y mette fin. Elle commença à lui parler pour lui expliquer ce qu’elle attendait de lui maintenant qu’il n’était plus fiancé à une autre, elle commença par ce qui lui semblait primordial : la fréquence à laquelle ils se verraient. L’avocat avait l’air d’accord pour qu’ils se voient tous les jours et même plus, toutes les nuits. « Chez toi ou chez moi ? Ou à moitié chez toi et à moitié chez moi. » Aller pour la première fois chez lui allait lui faire tout drôle, elle allait enfin pouvoir voir son univers dans ce qu’il avait de plus intime, au vu de son compte en banque son appartement devait être certainement mieux que le sien, mais elle n’avait pas encore envie de lâcher son petit cocon qu’elle avait façonné d’elle-même. Elle lui apprit qu’elle était la marraine du fils à son ange gardien, chose qu’elle avait préféré garder pour un face à face. « Tu devrais le voir il est trop mignon, je m’arrangerais avec Jamie pour que je puisse te le présenter. » Après tout il comptait dans les personnes les plus importantes de sa vie maintenant, des personnes qu’elle allait enfin pouvoir lui présenter sans honte puisqu’elle n’était plus et ne serait plus une maîtresse. L’avocat se fit taquin, ce qui lui valut un petit coup et un froncement de sourcils de la part de la brunette. « Tu es irrécupérable je ne sais pas ce que je vais bien pouvoir faire de toi ! » Il se rattrapa en lui disant qu’il ne serait qu’à elle tant qu’elle voudrait bien de lui. « Hmm je préfère ça. » L’organisatrice d’événementiel fut envahie de frissons après avoir reçu de nouvelles caresses, le temps avait beau s’être écoulé il lui faisait toujours autant d’effet, si ce n’est plus maintenant qu’il était à elle, qu’elle se sentait légitime. Il lui dit qu’il ne voulait qu’elle, ce qui lui donna le droit à un de ses plus beaux sourires, elle lui répondu en transformant le baiser tendre en baiser fougueux. La brunette se tourna, recula tout en l’entraînant avec elle, elle l’entraîna jusqu’au bureau qui était vacant suite au départ de sa dernière associée, une pièce qui n’avait plus que des meubles complètement vides. Elle sépara délicatement ses lèvres des siennes. « J’ai envie de trouver du positif au départ de ma dernière associée… » Dit-elle sur un ton suave. « Je veux que nous nous retrouvions… sur ce bureau. » S’exclama-t-elle juste avant de se rapprocher de son cou pour lui faire un suçon, chose qu’elle pouvait enfin lui faire en toute impunité. Madison passa sa main sous ses vêtements lentement. « Tu ne t’es pas négligé pendant tout ce temps. » Ses abdos semblaient intacts, toujours aussi bien dessinés, elle s’empressa de le vérifier en le déshabillant. La jeune femme l’admira tout en glissant son index le long de son torse. Sa main cessa de descendre lorsqu’elle se retrouva au niveau de sa braguette, qu’elle ouvrit sans ménagement. « J’espère que monsieur Grimes ne s’est pas trop rouillé depuis la dernière fois. » Elle n’avait pas de doutes sur sa capacité à lui donner autant de plaisir qu’avant, mais elle aussi avait envie de l’embêter un peu. La brunette laissa les bretelles de sa robe glisser le long de ses bras, mais ne la retirera pas, elle voulait lui laisser le plaisir de la dévêtir…

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« Tu m’as manqué aussi, je t’ai attendu tous les jours sans exception. » Les mots de Madison touchèrent profondément Julian, qui lui offrit un large sourire en retour. Il la croyait sans peine et lui accordait une confiance sans faille. Avec le temps, il avait compris que la jeune femme n’était pas du genre à papillonner, à se changer les idées grâce au sexe, à céder devant la moindre tentation. Non, ce n’était pas du tout son genre. Contrairement à lui. L’avocat était une personne bien moins fiable que l’anglaise, bien moins sérieux. Pour preuve, son histoire avec Madison était née de son incapacité à lui résister justement. Il était faible, il l’avait toujours été. Mais il ne voulait pas penser à ce qu’il avait fait ou n’avait pas fait, à ses erreurs ou tout simplement au passé. Non, tout cela ne comptait pas et n’avait plus d’importance. Ce qui comptait, c’était l’instant présent. C’était qu’il soit ici en ce moment, dans le bureau de Madison, à lui dévoiler ses sentiments. Et que celle-ci l’accepte et dévoile aussi les siens. Il était enfin temps pour eux d’avancer ensemble dans la même direction. Bien entendu, il était encore trop tôt pour que l’un ou l’autre ne prononce ces trois fameux mots qui changeraient tout. Julian ne les avait jamais prononcés, et cela lui faisait peur. Oui, il avait peur. Car pour la première fois de sa vie, il ressentait des choses pour une fille. Des choses bien plus puissantes qu’une simple attirance physique ou qu’une complicité, comme ça avait été le cas pour Lauren ou Freya. Cette fois, il s’agissait de sentiments bien plus profonds qu’il découvrait pour la première fois. Du côté de Madison, il avait compris que ses anciennes histoires ne s’étaient pas bien terminées, et il se doutait que ce devait être difficile pour elle aussi d’ouvrir à nouveau son cœur à quelqu’un. Mais ils n’étaient pas pressés, ils avaient tout le temps qu’ils souhaitaient, toute la vie devant eux. Le nouveau couple s’embrassa une nouvelle fois, profitant de ce geste si simple et si anodin pour n’importe qui, mais dont ils avaient été privés depuis si longtemps. L’organisatrice fut la première à rompre le baiser et à prendre la parole, pour évoquer le futur de leur relation et poser ce qui semblait être des conditions aux yeux du brun. Celui-ci l’écouta attentivement, le sourire aux lèvres. Il était d’accord pour la voir autant qu’elle le voulait, tous les jours si c’était ce qu’elle désirait, et toutes les nuits aussi si elles le demandaient. « Chez toi ou chez moi ? Ou à moitié chez toi et à moitié chez moi. » Il haussa des épaules, ça n’avait pas grande importance. « Je m’en fiche, du moment qu’on est tous les deux. » répondit-il simplement. Il avait déjà perdu trop de temps, il n’allait pas en perdre davantage en se créant des problèmes futiles. L’appartement qu’il louait à Pine Rivers était plus grand que celui de Madison, mais ce n’était pas ça qui comptait. Il était déjà allé chez elle, il se sentait bien dans son univers, il avait commencé à y prendre ses marques. Et puis, il ne se voyait pas l’extirper de chez elle aussi rapidement, donc c’était une bonne idée d’alterner les endroits. Puis, Madison lui apprit qu’elle était devenue marraine depuis la dernière fois, du fils de Jamie. Elle lui expliqua même qu’elle essaierait de lui présenter une prochaine fois. « Ce serait un grand honneur. » Peut-être que c’était un peu trop formel, mais il n’avait pas l’impression d’en faire des tonnes. Dans son esprit, cela montrait juste que Madison avait vraiment envie de l’intégrer dans sa vie, qu’il fasse partie de son monde. Lui présenter son filleul ce n’était pas rien à ses yeux, mais ça ne l’effrayait pas pour autant. Et même s’il n’était pas très à l’aise avec les enfants, il pouvait bien faire cet effort pour la jeune femme. De toute façon, il était bien trop heureux de pouvoir enfin se montrer officiellement avec elle pour être stressé. Du moins, pour l’instant. Peut-être que devant Jamie et son fils il ferait moins le fier, mais il n’y était pas encore. Restant fidèle à ce qu’il était, Julian en profita pour taquiner Madison au passage. C’est vrai qu’habituellement, c’était toujours très intéressant la façon dont il arrivait à se faire pardonner auprès d’elle après avoir commis des erreurs. Son comportement lui rapporta un petit coup de la part de la brune et une remontrance qui lui arracha un sourire. « Tu peux faire ce que tu veux de moi… » continua-t-il, un brin provocateur. Il se mit à lui caresser le cou, puis les cheveux alors que les doigts de son autre main étaient toujours entrelacés avec ceux de la londonienne. Il voulait profiter un maximum de pouvoir enfin la retoucher à nouveau, et il n’allait pas s’en priver. Mais Madison se sépara de lui et s’éloigna, tout en lui tenant la main pour qu’il la suive. Elle l’emmena dans ce qui semblait être un bureau vide. « J’ai envie de trouver du positif au départ de ma dernière associée… » Elle parlait de Charlotte, s’il avait bonne mémoire. C’était dommage qu’elle ne soit pas restée. Mais il n’eut pas le temps de partager sa peine que Madison lui faisait une proposition des plus indécentes. « Je veux que nous nous retrouvions… sur ce bureau. » Rien que ces quelques mots suffirent à augmenter la température de la pièce et à accélérer le rythme cardiaque de l’avocat, anticipant ce qui allait se passer. Sans perdre plus de temps, elle approcha son visage pour lui faire un suçon dans le cou. Ce geste lui arracha d’abord un hoquet de surprise qui se transforma en gémissement sous la pression des lèvres de la brune. Elle en aussi pour glisser ses mains sous ses vêtements et faire glisser ses doigts le long de ses abdominaux. « J’espère que ça te plaît toujours autant… » répondit-il avec malice. Mais c’était bel et bien Madison qui étaient la plus entreprenante à cet instant, puisqu’elle ouvrit sa braguette sans plus attendre – ce qui fit hausser un sourcil à Julian. « Tu vas rapidement obtenir ta réponse… » murmura-t-il, piqué au vif dans son orgueil de mâle. Si elle voulait de la performance, elle n’allait pas être déçue.

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L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine

Ses paroles lui faisaient grandement plaisir, elle le voyait bien, mais il ne les lui retournait pas, c’était suffisant pour qu’elle comprenne qu’il n’avait pas fait de même de son côté, qu’il ne l’avait pas attendu tous les jours. Cela l’attristait forcément, mais peut-être qu’il avait eu besoin de plus de temps qu’elle pour devenir plus loyal, pour ne jurer que par elle, elle avait toujours eu l’impression que ses sentiments s’étaient développés plus rapidement, cela ne faisait que de le lui confirmer. Il serait tout de même hypocrite de se plaindre de sa faiblesse alors que c’était justement ce qui les avait rapprochés, s’il avait été fidèle il serait marié à Lauren-Rose à l’heure qu’il était, il ne serait pas dans son bureau à lui dire qu’elle lui avait manqué. L’heure n’étant pas aux reproches mais aux retrouvailles, elle ne lui dira pas un seul mot sur ce qu’elle pensait, mais la nouvelle expression de son visage montrait une pointe d’amertume. L’organisatrice d’événementiel essaya de se changer les idées et la première chose qui réussit à la rendre de meilleure humeur était de penser à la petite bouille de son filleul, dont elle n’avait pas encore parlé à l’avocat. Il lui dit que ça serait un grand honneur de le voir, chose qui l’étonnait, mais lui faisait plaisir étant donné qu’elle savait qu’il n’était pas particulièrement fan des enfants, elle s’attendait à plus de réticence que cela. Julian était en train de lui prouver qu’il voulait s’intégrer dans sa vie et pas qu’un peu puisqu’à présent ils devront se voir tous les jours et dormir ensemble toutes les nuits, ce qui la réjouissait vraiment, même si elle qu’il serait plus facile pour lui de s’intégrer dans sa vie qu’à elle de s’intégrer dans la sienne, elle craignait le moment où il allait devoir la présenter à sa famille, mais cet instant était pour le moment lointain. A les regarder rien n’avait changé, il prenait toujours autant de plaisir à la taquiner, on aurait dit qu’ils n’avaient jamais été séparés. « Faire de ce que je veux de toi ? C’est une proposition dangereuse, mais maintenant qu’elle est faite tu ne peux plus faire machine arrière. » Elle avait toujours eu un tas d’idées à son sujet et elle allait certainement en avoir beaucoup d’autres, il ne savait pas ce qui l’attendait. Ils ne se privaient plus de se toucher, Madison savait très bien ce que cela annonçait, mais pour l’instant le benjamin des Grimes restait relativement sage, il ne touchait que son cou. Le fait qu’il ne touche qu’à son cou lui rappela la fois où il lui avait fait une belle marque au château et que celle-ci avait réveillé les soupçons d’Eireen, elle pouvait à présent en faire de même, mais avant cela elle voulait l’amener dans une autre pièce. Elle lui raconta qu’elle avait envie de trouver du positif au départ de sa dernière associée, il crut comprendre qu’elle avait besoin d’être consolée par des mots, mais il était loin du compte et le comprit rapidement avec ses nouvelles paroles. Il ne s’attendait pas à une telle proposition, il était drôle de voir qu’elle arrivait toujours à le surprendre, mais c’était justement une des choses qu’il aimait chez elle, elle était pleine de surprises et cachait bien son jeu. La brunette s’attaqua enfin à ce précieux cou, qu’elle désirait depuis si longtemps, elle avait presque l’impression d’être une vampire, heureusement pour lui elle n’en avait pas après son sang mais après tout autre chose, la partie la plus travaillée de son corps : ses abdominaux. Il lui dit qu’il espérait que ça lui plairait toujours autant, ce à quoi elle répondu : « Il faudrait que je sois aveugle pour que ça ne me plaise plus… ou alors que j’ai les mains liées et que je ne puisse plus y toucher, ce qui n’est pas le cas. » C’était qu’elle était en train de lui donner de mauvaises idées, mais ces idées n’étaient pas applicables dans son agence alors elle allait pouvoir profiter pleinement de lui avec les yeux et le toucher à la fois. Elle ouvrit sa braguette avec un air mutin et lui lança un pique pour lui rappeler une dernière fois qu’il l’avait trop fait attendre. « Il y a intérêt… »

A light in the clouds ✘ Madian 3180130893

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L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé - Lamartine

« Tu étais déchaîné ce soir. » Commenta-t-elle, toujours allongée. « Je crois que tu viens de m’ouvrir l’appétit. » Dit-elle après avoir cru entendre un premier gargouillement. Elle se releva, s’assit et déposa ses bras sur ses épaules. « Ça te dirait de manger une pizza chez moi ce soir ? » Ils n’étaient pas vraiment en état d’aller manger au restaurant, ils dégoulinaient tous les deux de sueur. « Après avoir pris une bonne douche bien sûr. » Sinon de quoi auraient-ils l’air auprès du livreur… « Je pense que ça nous fera le plus grand bien. »

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« Tu étais déchaîné ce soir. » Il afficha un sourire de satisfaction, fier de sa performance. « C’est toi qui voulait savoir si j’étais rouillé ou pas. » Maintenant elle savait que non. Sans prétention, Julian savait qu’il avait toujours été un bon coup, on le lui avait dit à de nombreuses reprises. Ce n’était pas sur ce sujet qu’il allait s’inquiéter, et Madison non plus puisqu’il serait toujours en mesure de la satisfaire. « Je crois que tu viens de m’ouvrir l’appétit. » Et que devait-il dire alors ? C’était lui qui c’était le plus dépensé cette fois-ci. « Ça te dirait de manger une pizza chez moi ce soir ? » « Hum, je suis pas sûr que ce soit recommandé dans mon régime alimentaire… » fit-il mine de réfléchir. Même s’il prenait énormément soin de lui – et ça se voyait – il savait s’octroyer quelques plaisirs de temps en temps. Et il devait bien admettre que ça faisait un moment qu’il n’avait pas fait d’écart, alors une pizza lui disait plus que beaucoup ce soir. « Après l’effort le réconfort, comme on dit ! » Et il en avait fournit des efforts, il la méritait bien cette pizza. Rien que d’y penser il en avait l’eau à la bouche. En plus, étant à moitié italien et américain, la pizza était l’un de ses plats préférés depuis qu’il était gosse. « Par contre, évite de te jeter sur moi sous la douche… je sais que c’est difficile de me résister, mais je n’suis pas sûr de tenir pour un deuxième round ! » plaisanta-t-il le sourire aux lèvres. « Pour le moment en tout cas, on verra plus tard dans la soirée… » ne put-il s’empêcher d’ajouter, malicieux. Puis le jeune couple se rhabilla et prit la direction de l’appartement de Madison, pour passer leur première nuit officielle en tant que nouveau couple. C'était une nouvelle vie qui commençait pour eux. Ils n'avaient plus à rester dans l'ombre, à vivre cachés, à rester dans le secret... non, désormais ils avanceraient dans la lumière, à la vue de tous.

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