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 “Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino

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“Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino Empty
Message(#) Sujet: “Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino “Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino EmptyLun 13 Mar 2017 - 15:09


Avec Sid


La grâce d'un flamand, la tête d'un mammouth




*Au début de ses études, Isaac ne s’imaginait pas devenir fleuriste, il avait pour ambition de devenir architecte. L’art étant une réelle passion pour lui, il avait voulu conjuguer sa passion avec son métier, mais certains événements dans sa vie le forcèrent à trouver une autre solution, un autre métier apportant de l’argent au foyer familial. Il aimait son métier de fleuriste, lui qui adorait parler adorait le contact avec les clients, il pouvait parler pendant des heures des différentes fleurs et des différentes plantes. Isa pouvait dire qu’il était heureux. Bien sur il n’était pas millionnaire, son seul compagnon était un vieux chien et il n’avait pas de Rolex, mais il s’estimait heureux dans sa vie de tous les jours. Il avait de quoi manger, un toit et ses parents pouvaient également manger et avoir un toit donc l’essentiel était là pour le jeune homme.

Cependant, il y avait une raison qui gâchait la joie du jeune homme et cette raison était ses blessures qu’il avait eues suite à des coups assez violents subis lors d’une bagarre dans un bar. Il avait récupéré de ces blessures, mais il lui restait quelques traces comme son léger boitement lorsqu’il faisait mauvais ou lorsqu’il était trop fatigué.
D’ailleurs, aujourd’hui était un mauvais jour, sa jambe lui faisait légèrement mal et il traînait un peu de la jambe sans forcément que cela soit choquant. On le voyait juste boitiller, il ne traînait pas la jambe comme s’il était en train de la perdre. Cependant cela gênait quand même le jeune homme qui ressentait des douleurs dans la jambe, il se remontait le moral en songeant que son boitement n’était pas flagrant et que les gens autour de lui ne le voyaient pas comme une handicapée.

En plus, aujourd’hui était une journée spéciale, il faut savoir que le jeune brun adorait dessiner, que cela soit des plans ou des idées de tatouage, il avait souvent un crayon dans la main. Sa peau remplie de tatouage montrait une partie de sa passion et surtout de ses œuvres. En effet Isaac avait dessiné l’intégralité de ses tatouages, il ne les avait bien sûres pas réaliser lui-même, il n’avait pas le savoir-faire d’un tatoueur, cela lui aurait peut-être plu, mais il ne le saura sûrement jamais. Il travaillait depuis quelques jours sur un nouveau tatouage, ce dernier lui avait demandé un certain nombre d’heures de travail, il était assez grand, Isaac n’était jamais satisfait, donc il l’avait refait plusieurs fois avant d’être pleinement satisfait.

Juste à côté de sa boutique, il y avait un tatoueur, il n’était jamais rentrés chez ce dernier et ne connaissait même pas sa tête. Il n’avait pas vu l’intérêt d’aller parler à la personne gérant le salon qui d’ailleurs n’avait jamais pris la peine de venir le saluer non plus. Il avait choisi ce tatoueur pour sa proximité et pour les œuvres qu’il voyait sur sa devanture. Certains de ses clients lui avait également parlé de lui donc il avait décidé d’aller voir ce que le tatoueur valait en espérant ne pas avoir une horreur tatouée sur la peau.

Isaac était habillé de manière assez simple, un short, un débardeur et un chapeau. Le tatouage allait prendre place sur le haut de son bras, il n’avait pas voulu porter un t-shirt ou un haut à manches longues principalement pour cette raison. Le fait d’être déjà tatoués ne l’empêchait pas d’avoir mal, la douleur ne le faisait jamais reculer, il avait connu pire.

Vers les treize heures, il ferma sa boutique et se rendit juste à côté pour se faire tatouer, il ouvrit la porte lançant un bonjour à travers la pièce avant d’attendre le propriétaire. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu’il découvrit le visage de ce dernier, il s’agissait du jeune homme l’ayant agressé dans ce bar. Celui-là même qui était responsable de tant de souffrance et de frais médicaux, son sang ne fit qu’un tour et avant même d’avoir pu parler son interlocuteur se retrouva par terre, un magnifique crochet du gauche l’ayant envoyé au tapis. Isaac lui lança une insulte avant de quitter le salon pour rejoindre son commerce. Il ouvrit à nouveau son rideau de fer, la porte et salua son chien avant de secouer la main ressentant une légère douleur. Il ne regrettait pas son acte, il avait fini par pardonner à son agresseur, mais l’avoir frappé lui avait fait un bien fou. Il se doutait bien que le jeune homme allait venir le voir pour avoir des explications, ce qui expliquait qu’il se trouvait présentement sur le perron de sa boutique, une cigarette aux lèvres caressant son chien d’une main la musique de sa boutique le calmant légèrement.

Ce qu’il avait imaginé arriva bien vite et il vit arriver le tatoueur, il ne paniqua pas pour autant regardant son interlocuteur dans les yeux avant de lui adresser la parole d’une voix calme où une pointe de colère pouvait s’entendre.* Vous venez encore détruire la vie de quelqu’un ? Non ? Nous n’avons rien à nous dire dans ce cas.


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Dernière édition par Isaac Bezos le Sam 8 Avr 2017 - 20:35, édité 1 fois
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
“Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino HSiifW9 Absent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
“Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino Rj8LciCS_o
POSTS : 1602 POINTS : 40

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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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RPs EN COURS : aisling #14aisling #15aisling f.b 2aisling [r.a. sinling]edeneoin

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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
“Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino Gay1

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Message(#) Sujet: Re: “Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino “Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino EmptySam 1 Avr 2017 - 4:23




« Ils disent qu'on était pauvres, pour moi j'étais millionnaire.
Une mère et un père, c'est la plus grande des richesses sur terre. »
Isaac + Sid

Réveillé par les rayons du soleil automnal qui lui chatouillent le nez, Sid constate qu'il lui reste une bonne demi-heure avant de devoir se lever. Il se blottit donc contre Harley qui, pour une fois, dort profondément. Dans un genre de demi-sommeil confortable, il profite de chacune de ces trente minutes passées à ses côtés, simplement heureux de pouvoir la tenir contre lui après avoir eu si peur de la perdre. Lorsque le réveille-matin sonne finalement, ils se lèvent en même temps et mangent un morceau ensemble avant de partir chacun de leur côté. Au volant de sa voiture, le tatoueur sifflote l'air enjoué de la chanson qui passe à la radio. Il y avait longtemps qu'il n’avait pas connu un tel bonheur. (En fait, il n’est même pas certain d’avoir été si heureux un jour.) Au salon, la matinée passe à une vitesse folle. En plus du client qu'il a à l'horaire, un habitué qui lui a commandé un tatouage dorsal sur lequel il travaille depuis quelques mois, deux autres personnes se présentent au salon pour des consultations. Une fois le client parti, le calme retombe sur l'endroit. Sid en profite pour réaliser quelques croquis. Trop absorbé par son travail, il loupe complètement l'heure du déjeuner. C'est finalement son estomac qui le ramène à l'ordre en criant famine. Un rapide coup d'œil à l'horloge murale lui apprend qu'il est déjà presque treize heures. En se levant, il s'étire de tout son long pour réveiller ses muscles endormis par tout le temps qu'il a passé penché sur sa table.

Il est occupé à grignoter un sac de chips dans la kitchenette quand la clochette de l'entrée tinte, lui annonçant l'arrivée de quelqu'un. Comme son prochain rendez-vous n'est que dans deux heures, il suppose que c'est un client potentiel intéressé par une consultation. Il s'empresse donc d'avaler sa bouchée de chips et, tout en essuyant ses doigts huileux sur la poche arrière de son pantalon, il lance un « J'arrive ! » en direction de la pièce principale. Quelques secondes plus tard, il sort de la kitchenette en souriant. Un jeune homme l'attend près de sa station. À en juger par la collection de tatouages que son débardeur laisse entrevoir, ce ne sera pas la première fois qu'il passera sous les aiguilles. Intrigué par le texte et les bois que le collet relativement bas du vêtement découvre, Sid ne se rend pas compte que l'expression du jeune homme a brusquement changé, pas plus qu'il ne voit pas venir le coup de poing que l'autre lui assène sans aucune pitié. Pris par surprise et incapable d'encaisser le coup, il s'effondre, se cognant la tête au passage sur sa table. Étalé de tout son long sur le sol, il attend le prochain coup qui ne vient pas. Son cœur bat tellement fort dans ses tempes qu'il n'entend pas très bien ce que l'autre lui crie, mais à en juger par le ton, ce n'est rien d'élogieux. Un liquide chaud et visqueux lui coule sur le menton et il songe confusément que ce doit être du sang parce que le coup lui a probablement cassé le nez. Il n'esquisse pourtant pas un geste pour endiguer le flot. Sous le choc, il ressent à peine la douleur, son cerveau embrumé étant trop occupé à repasser la scène encore et encore pour comprendre ce qui s'est passé. Un déclic se fait enfin dans son esprit – un type vient de te casser la gueule – et, tout à coup, la douleur se réveille dans son visage. Il s’assoit brusquement et porte une main à son nez en laissant échapper un juron entre ses dents serrées. Puis, il se relève et se dirige vers la kitchenette où il éponge tant bien que mal le sang qui coule toujours.

Appuyé contre le comptoir, il peste en tenant son nez. Mais quelle mouche l'a piqué celui-là ?! Je ne le connais même pas ! L'homme, qu'il va vu passer quelques fois sur la rue, lui dit vaguement quelque chose. Il croit que c'est le proprio de l'un des nombreux commerces du coin, mais il ne voit pas du tout en quoi ça explique l'agression bizarre qu'il vient de subir. Comme le sang a finalement cessé de couler, Sid palpe délicatement l'arête de son nez. Il ne semble pas cassé après tout, juste endolori et enflé. Le tatoueur se doute bien qu'un magnifique coquard est aussi en train de se développer autour de son œil droit. Il se nettoie rapidement le visage et, se jugeant à peu près présentable (ce n'est pas comme si l'inconnu sera surpris de le voir cet état), il sort en trombe du salon. Sur la rue, il hésite un instant, incertain de la direction à prendre. Heureusement, il n'a pas à chercher bien loin. De toute évidence, son agresseur est… le fleuriste d'à côté ? Il n'est pas très pacifique pour un type qui vend des fleurs. L'air tout à fait tranquille, il fume sur son perron, son chien à ses côtés. Il a l'air d'attendre Sid. Ce dernier suppose que c'est assez logique. Habituellement, les gens qui se prennent un coup en pleine tronche aiment bien comprendre pourquoi ils se sont pris un coup en pleine tronche. La main qui tient la cigarette est recouverte d'un tatouage foncé, un genre de papillon de nuit assez réussi. Sans que le jeune homme ne sache vraiment pourquoi, l'image le met étrangement mal à l'aise et il détourne le regard. De toute façon, il n'est pas là pour observer les tatouages du fleuriste, aussi intrigants soient-ils. Bien décidé à lui dire ses quatre vérités, il marche jusqu'à sa hauteur, mais s'arrête prudemment à quelques pas. À cette distance, il pourra voir venir un éventuel coup de poing ou esquiver le chien s'il s'avèrait qu'il possède le même caractère que son maître. Cependant, il n'a pas le temps d'ouvrir la bouche que l'autre l'a déjà rembarré. Carrément en colère maintenant, Sid lève les yeux au ciel. « Et puis quoi encore ?! C'est toi qui viens presque de me casser le nez. » Il retient de justesse le « connard » qui veut franchir ses lèvres, jugeant qu'il est sans doute préférable de ne pas trop provoquer le type qui vient de lui défoncer la figure. Et qui semble passablement instable, d'ailleurs, à en juger par le regard noir qu'il lance en direction du tatoueur. Attend… mais il est sérieux ?! Sid n'a aucune idée de ce qu'il a bien pu faire à ce type, mais la vérité, c'est qu'il se fiche complètement de ses désillusions. « Écoute, je ne te connais pas. Je ne sais pas ce que tu t'imagines que je t'ai fait, mais je m'en fous. L'important, c'est que tu si tu remets les pieds dans mon salon, je ne te laisserai pas me casser la gueule sans riposter. » À une autre époque – moins lointaine qu'il n'aime se l'imaginer –, il aurait rendu les coups sans hésiter, mais aujourd'hui, il se contente de tourner les talons, bien décidé à rentrer dans son commerce et à ne plus se préoccuper du fleuriste fou.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Message(#) Sujet: Re: “Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino “Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino EmptySam 8 Avr 2017 - 20:39


Avec Sid


La grâce d'un flamand, la tête d'un mammouth






Isaac ne put s’empêcher d’exploser de rire en entendant les propos du jeune homme, il réagit lorsqu’il lui dit : Écoute, je ne te connais pas. Je ne sais pas ce que tu t'imagines que je t'ai fait, mais je m'en fous. L'important, c'est que tu si tu remets les pieds dans mon salon, je ne te laisserai pas me casser la gueule sans riposter. Isaac lui parla alors d'une voix glaciale sans prendre de gant, après tout son agresseur n’en avait pas pris la dernière fois.


Il porta sa cigarette à ses lèvres, tira une taffe avant d’élever la voix. Vous ne m’avez rien fait ? C’est vrai que vous avez dû continuer votre vie comme de rien n’était après m’avoir agressé. Vous vous êtes peut-être réveillé avec les mains en sang, mais apparemment vous n’êtes pas très intelligent ou vous n’avez juste rien à foutre de la conséquence de vos actes. Vous n’avez même pas eu la décence d’appeler les hôpitaux du coin ou d’aller demander des renseignements au bar où vous vous êtes soulé la gueule. Non, Monsieur à continuer sa vie, sans se soucier du pauvre mec qu’il avait envoyé à l’hosto. Vous aviez sûrement mieux à faire, mais demandez-vous peut- être ce qui est arrivé pour que vous ayez les mains abîmées, pleines de sang. Vous n’êtes pas tombés par terre comme un con, non vous avez juste détruit ma vie. Enfin bref, je ne sais même pas pourquoi je perds mon temps avec vous, continuez votre paisible vie, les squelettes dans vos placards vont bien ressortir un jour ou l’autre.


Isaac se releva avec difficulté, il avait mal à la jambe et rester assis par terre pendant plusieurs minutes n’était pas conseiller. Mais il devait dire ce qu’il avait sur le cœur, ce qu’il n’avait jamais pu dire à son agresseur. Il en voulait au jeune homme, plus que tout au monde. Il lui aurait sûrement pardonné l’agression s’il était venu prendre de ses nouvelles s’excuser de son geste, mais rien.

Malgré les mois passés à l’hôpital, il n’avait jamais eu la visite de son agresseur, il avait vu sa famille, les médecins qui lui disaient qu’il ne remarcherait sûrement jamais et pour finir le mec du service financier qui lui expliquait bien calmement que les frais de santé s’élevaient à temps et qu’il avait X mois pour les régler s’il voulait continuer à subir des opérations, opérations qui pouvaient lui permettre de remarcher un jour. Il avait été dans la merde jusqu’au cou, ses parents avaient un instant pensé à hypothéquer tous leurs biens pour payer les soins de leurs fils. Isa avait toujours refusé, il préférait rester en fauteuil roulant toute sa vie plutôt qu’endetter ses parents à vie.


Heureusement pour lui, une association avait accepté son dossier et pris en charge tous les frais médicaux, association qu’Isa soutenait encore aujourd’hui essayant de rendre ce qu’on lui avait donné.


Le fait de ne plus avoir de souci financier n’avait cependant pas diminué la douleur, ce souci en moins n’avait pas guéri le jeune homme. Il avait passé des mois à souffrir, pleurant tous les soirs dans son lit d’hôpital en se demandant s’il allait arriver à remarcher un jour, parce qu’il devait remarcher. Sa famille comptait sur lui pour joindre les deux bouts et il ne pouvait pas les abandonner. Cette agression lui avait au moins permis de se découvrir un mental d’acier, une volonté de fer, indestructible malgré le pessimiste des médecins qui ne croyait absolument pas au fait qu’un jour il allait remarcher. Une de ses plus grandes fiertés était qu’il avait déjoué les pronostics, déjouer les statistiques. Il avait combattu et cela avait fini par payer à partir du moment où il avait tenu debout.


Ce jour-là, il se tenait à des barres de rééducation, mais il était debout et avait réussi à faire avancer ses jambes sans l’aide de personne, un petit pas pour la médecine, un grand pas pour Isaac.


Il sortit de ses pensées en voyant le tatoueur à travers sa boutique, il semblait vouloir se diriger vers lui, il rappela son chien avant de sortir la tête. Je pensais avoir été clair, je ne veux pas vous voir. Faites comme si je n’existais pas et à mon humble avis, vous devriez vous renseigner sur le nombre de personnes que vous avez failli rendre paraplégique. Je pense que vous allez avoir de bonne surprise et je vous souhaite une longue vie avec votre conscience qui n’est pas trop impactée d’après ce que je peux voir. Il rentra à nouveau dans sa boutique ne fermant pas la porte derrière lui.

Une part de lui voulait savoir pourquoi le jeune homme ne l’avait jamais recontacté après cette agression, un part encore plus grande voulait toutefois lui remettre son poing dans la tête. Mine de rien, le fait de frapper son agresseur avait été une certaine forme de délivrance, même si cela n’allait jamais effacer les mois voir les années de souffrances.

Le fait de voir son agresseur avait fait ressortir tous les souvenirs de l’agression, souvenir qui devait être également présent dans la tête du tatoueur. Isaac avait répondu au coup du tatoué au début, mais ce jour-là il avait eu une longue journée de travail assez épuisante et son agresseur semblait infatigable, l’alcool et surtout sa rage incontrôlable lui donnant presque une forme surhumaine. Le corps d’Isa avait lâché au bout d’un moment, il pratiquait la boxe avec assiduité depuis pour cette raison. Il ne voulait plus que son corps le lâche. Il voulait être prêt à se défendre si le scénario se reproduisait encore une fois.


Il était en train de disposer des fleurs dans sa boutique, il n’avait pas entendu le tatoueur revenir, il remarqua sa présence quand son chien grogna. Un comportement assez inhabituel pour l’animal qui se contentait d’aboyer en général. Isaac se retourna vers l’entrée plongeant ses yeux dans ceux du tatoué, il recula d’un pas en fronçant les sourcils sur la défensive, il rappela son chien à côté de lui ne voulant pas que Chélèg soit euthanasié parce qu’il avait mordu ce débile.


Je n’ai pas été clair ? Je vous demande de partir, ni moi, ni mon chien ne voulons de vous ici. Inutile de parler, vous n’avez aucun souvenir de ce que vous m’avez fait d’après ce que je comprends parce que votre petite vie à continuer donc je pense qu’il n’y a rien d’autre à dire. Allez détruire la vie de quelqu’un d’autre, la mienne a été assez gâchée suite à votre rencontre et si j’en suis là, ce n’est pas grâce à votre aide. Vous n’avez même pas contribué aux frais médicales astronautiques, vous n’avez pas été un soutien moral, vous avez juste été un connard en définitive. Les connards, je ne leur parle pas généralement. Si vous n’avez rien à dire, partez.

Isaac s’attacha les cheveux ne quittant pas son interlocuteur du regard, il préférait être prudent, il ne voulait pas refaire un séjour à l’hôpital, pas maintenant alors qu’il commençait à gagner correctement sa vie.



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Une mère et un père, c'est la plus grande des richesses sur terre. »
Isaac + Sid

Après sa sortie, Sid se serait attendu à bien des réactions de la part de l'inconnu, mais certainement pas à ce qu'il éclate de rire de cette façon. Cette réaction, aussi inattendue que déroutante, le met d'autant plus mal à l'aise qu'il s'agit d'un rire froid, condescendant, méprisant, pas amusé pour deux sous. Et puis finalement, au bout de longues secondes, l'homme cesse de rigoler. Cependant, le silence qui suit est presque pire. Sans dire un mot, il tire sur sa cigarette et rejette lentement la fumée dans les airs. Sid ne peut s'empêcher de lorgner la clope avec envie. Il en aurait bien pris une lui aussi pour délier ses nerfs tendus à l'extrême. De toute évidence, c'était le calme avant la tempête parce que l'inconnu laisse à peine le temps aux volutes de fumées de s'échapper avant de se mettre à parler. Et, plus les mots tombent de sa bouche, plus la confusion de Sid s'épaissit, jusqu'à ce qu'il ait l'esprit tellement embrouillé qu'il n'arrive plus à penser. Il ne comprend rien du tout à ce qu'il raconte, sinon que l'homme est vraiment convaincu qu'ils se sont déjà rencontrés et, surtout, que Sid lui a déjà cassé la gueule. Et puis la colère transperce l'insoutenable confusion. Comment cet inconnu peut-il affirmer une chose pareille ? Le tatoueur est certain qu'il n'aurait jamais posé un geste aussi violent. Pourtant, malgré cette colère qui l'envahit, une bribe de doute s'insinue sournoisement dans son esprit. Une petite voix lui souffle qu'à une autre époque, il fréquentait les bars, où il buvait jusqu'à plus soif, parfois jusqu'à ne plus savoir marcher droit.
(Et tu te battais souvent. T'étais en colère, tellement, tellement en colère, que tu en voulais au monde entier.)
(Oui, mais pas au point d'envoyer quelqu'un à l'hôpital !)

Ses révélations terminées, l'homme se relève et rentre dans sa boutique sans même jeter un regard en arrière. Ses mouvements saccadés et la douleur qui traverse son visage n'échappent pas à Sid. De toute évidence, il a vraiment été victime d'une agression. Cette constatation crée un malaise chez le tatoueur. Sans avoir véritablement déterminé ce qu'il compte faire, Sid s'avance à son tour vers la porte vitrée du commerce. Sans doute veut-il simplement raisonner avec l'homme, lui expliquer qu'il n’a rien à voir avec ce qui lui est arrivé, quoiqu'il en pense.
(Dissiper tes doutes.)
(Ta gueule!)

En se rendant compte qu'il s'est approché, l'inconnu s'empresse de le rembarrer assez brutalement avant de claquer la porte. Les bras ballants, Sid reste seul avec son hésitation. Sans trop réfléchir, il tend la main vers la poignée, puis se ravise. Il descend du perron et reprend le chemin de son salon, avant de s'arrêter brusquement un mètre ou deux plus loin. Il soupire bruyamment, complètement frustré d'hésiter ainsi. Une impression bizarre et désagréable lui colle à la peau. Devrait-il retourner à son salon et à sa vie en ignorant l'histoire abracadabrante de cet homme…
(la vérité)
…ou encore passer le pas de la porte et aller au fond de cette histoire ? La distance qui le sépare du fleuriste est minuscule, mais il lui faut un temps ridicule pour la parcourir parce qu'il ne cesse de s'arrêter, de rebrousser chemin, puis de revenir sur ses pas. Il finit pourtant par se retrouver devant la porte. Il inspire profondément, comme si ce geste si simple pouvait lui donner le courage d'affronter ce qui se prépare, puis il entre.

L'intérieur de la boutique est joli. Sans grande surprise, il y a des plantes et des fleurs partout où Sid pose le regard, et leur parfum envahit le moindre recoin de la pièce. L'ensemble est paisible, trop même, au vu de la discussion qu'ils s'apprêtent à avoir. Occupé à composer un bouquet, le fleuriste lui tourne le dos. Le cœur dans la gorge, Sid cherche désespérément un moyen de s'annoncer, sachant très bien qu'il ne sera sans doute pas très bien reçu. Cependant, il n'a pas à se creuser la tête bien longtemps, car le chien se met à grogner et à s'avancer en montrant les dents, visiblement prêt à protéger son maître. Prudent, Sid le toise avec méfiance et s'immobilise sur-le-champ, n'ayant pas particulièrement envie de se mériter une morsure de chien en plus de son nez potentiellement cassé. Alerté par le bruit, l'homme se retourne brusquement. Son mouvement de recul n'échappe à Sid, qui n'a même plus envie d'être vexé par son attitude. Car, si c'était la colère qui l'habitait auparavant, le doute l'a remplacée et le tatoueur a de plus en plus de mal à se convaincre que le fleuriste l'a simplement pris pour quelqu'un d'autre. Ce dernier met alors la main au collet de son chien, sans doute pour le retenir. Sid apprécie le geste, même s'il sait que ça n'a rien à voir avec sa sécurité à lui. L'autre reprend la parole, mais le tatoueur n'entend rien : maintenant que la main du jeune homme est bien en évidence, il voit clairement cet encrage étrange qui avait attiré son attention plus tôt.
Et il se souvient alors qu'il l'a déjà vu quelque part.
La mémoire ne lui revient pas d'un coup. Ce sont plutôt des bribes de souvenir confus qui surgissent de nulle part, des lambeaux disparates qui, tissés ensemble, forment une toile difforme et pourtant compréhensible.
Un bar bondé. Trois shooters avalés l'un après l'autre.
Une fille qui rit. L'écho d'une altercation.
Et de la rage, tellement, tellement de rage, comme un filtre rouge qui recouvre tout.
Tout, même ce type, recroquevillé sur le sol, qui n'arrive plus à rendre les coups.
Et sa main tatouée.

Il revient brusquement à la réalité. Le fleuriste…
(ta victime)
(ta gueule!)

…l'observe d'un drôle d'air et Sid comprend confusément qu'il doit dire quelque chose, que c'est probablement ce que l'autre attend. Mais il n'y arrive pas, n'a qu'un gros blanc à la place du cerveau. « Je- »
…vais être malade.
Surgie de nulle part, une violente nausée l’assaille. Il a tout juste le temps de pousser la porte et de sortir de la boutique avant de rendre le contenu de son estomac sur le trottoir. Lorsque son estomac cesse enfin de se révolter, il s’essuie la bouche, dégoûté par le goût âcre qui l’a envahie. Il ne sait plus quoi faire. Il sait qu’il devrait retourner dans cette boutique. Il sait qu’il devrait aller s’expliquer, s’excuser, mais il n’a pas le courage de faire face à cet homme dont il a bien failli ruiner la vie. Alors il fait la seule chose qu’il peut envisager en cet instant : il tourne les talons et s’enfuit vers son salon.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

“Ils disent qu'on était pauvre pour moi j'étais millionnaire. Une mère et un père c'est la plus grande des richesses sur terre.” _Algerino 2MiNnPz
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