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 I now walk into the wild ☼ Gautelisa

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I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: I now walk into the wild ☼ Gautelisa I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 EmptyMer 5 Avr 2017 - 22:46


I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 660728gautelisa2
La pluie frappe le sol à la puissance de balle sortant d’un fusil de chasse, le poids qu’elles exercent en tombant sur ma peau me fait presque mal mais je n’y prête aucune attention, concentrée entièrement sur lui et le besoin de le mettre sous un toit. Il ne peut rester ainsi, un rhume ne lui ferait pas de mal mais je ne peux me résigner à le laisser là, seul et trempé, risquant d’attraper n’importe quoi alors qu’une place est libre à côté de moi. Ce n’est pas l’idéal et je suis persuadée qu’il souhaite être le plus loin possible de moi pour l’instant mais il n’aura pas le choix, il doit bouger et me rejoindre ou bien me laisser prendre un des garçons, mais il ne va pas rester là au coin d’un feu devenu inexistant alors que je jouis d’une toile pour deux personnes… « Laisse moi. » C’est hors de question et si je ne réplique pas, je relance ma requête, lui proposant une nouvelle solution. Que fait-il ? Est-il devenu inconscient pour s’infliger ça à ce point là ? Je ne peux m’y résoudre et me penche vers lui pour lui demander plus doucement, ma main frôlant son bras, exerçant une légère pression qui le fait enfin réagir. Son regard se pose sur moi, me transperçant, mon cœur loupant un battement, mon estomac se serre à son tour sans savoir comment comprendre ses yeux, je suis incapable de lire en lui en ce moment, et cela me perturbe bien plus que je ne voudrais le laisser paraitre. « Tu es trempée. » Bien joué Sherlock ! Mais tu n’es pas dans un plus bel état actuellement. J’hoche la tête en haussant les sourcils, mon visage montrant l’évidence de la situation. Il pleut à torrent, trois secondes dehors suffisent à nous tremper alors plusieurs minutes permettent à l’eau de s’infiltrer jusqu’à notre moelle. Alors que son regard s’éclaircit j’ai l’impression qu’il se rend seulement compte de la situation, me faisant froncer les sourcils et m’arrachant un maigre sourire, légèrement coupable. Je lui ai infligé surement bien trop de réflexion pour qu’il ait pu s’occuper du monde l’entourant, le transformant en un robot, un semblant de lui-même, ressemblant à Gauthier qu’en apparence et au regard d’un non-initié à sa personnalité… « D’accord. » J’ai le sentiment d’avoir vaincu la bataille de ma vie, soulagée qu’il se décide à se lever, ne sachant toujours pas s’il prendra place dans la tente des garçons ou bien dans la mienne… Il ne s’arrête pas à leur niveau et se glisse derrière moi dans mon pavillon pour la soirée, amorçant un frisson le long de ma colonne. Je ne sais comment tenir, comment faire pour rester avec lui, si proche, ne serait-ce que pour deux heures, mais je ne tenterais rien, je ne bougerais pas, je le lui dois et ce n’est pas ce soir que je devrais devenir incontrôlable…

Mes vêtements trempés sur ma peau me glacent le sang et je profite du fait qu’il me tourne le dos pour faire de même et retirer mes habits. N’ayant pas apporté des masses de change, je me retrouve avec un unique t-shirt sur le dos, n’osant d’abord pas me retourner mais me glissant rapidement sous le duvet. Je dois me mordre la lèvre afin de ne pas succomber aux désirs qui m’emporte à ses côtés, l’écho de son souffle arrivant à mes oreilles et y laissant une emprunte si souvent répétée, si souvent rappelée dans mes souvenirs, mes rêves et pensées, hantant la plus simple de mes idées. J’ouvre rapidement le sac de couchage pour qu’il y trouve une place et qu’il ne gèle pas à mes côtés. La proximité me rend plus faible, plus dépendante de lui, mais je suis incapable de le laisser mourir de froid alors que moi-même mon corps n’a pas réussi à s’acclimater et à retrouver sa température habituelle. Il se positionne le plus loin possible, obligeant un léger sourire au creux de mes lèvres, alors qu’enfouie, je tente de me réchauffer, lui tournant le dos, tentant vainement de repousser toutes pensées déviantes. Gelée, je suis incapable de me réchauffer, claquant presque des dents, le son de la pluie s’écrasant sur la toile ne m’aide pas mais m’apaise, régulant ma respiration. Je me concentre sur ce son plutôt que sur la présence de Gauthier à mes côtés. Des sentiments contraires m’envahissent, me rappelant une époque révolue depuis bien trop longtemps. A ses côtés, je me sens forte et capable de tout mais en même si vulnérable et fragile face à lui, un mot, un geste et je ne serais me battre face à l’attraction de mon être pour le sien… Je sens son regard sur moi, tentant d’ignorer tout autour de moi. Je ferme les yeux pour oublier, imaginer un autre monde, une autre présence, un univers parallèle m’emportant loin de son odeur si envoutante, pourtant j’en suis incapable et mon esprit se pose toujours sur lui, bloquant mes bronches et complexifiant ma respiration, mon myocarde atteignant un rythme que peu souvent connu…

Je l’entends se rapprocher doucement, déclenchant un tremblement de tout mon être, étranger au froid que ce dernier ressent. Son bras passant la barrière qui nous sépare depuis des heures, des jours et même des années, atteint ma taille et déclenche une sensation d’explosion en moi. Les papillons si caractéristiques à sa présence, s’envolent, figeant par la même occasion mes gestes, mes pensées et le contrôle de mon corps que je tentais de garder jusqu’à présent. La chaleur peu élevée de son corps se répandant rapidement sur le mien, j’essaie d’articuler quelque chose mais aucun son de sort alors que je le sens vibrer, bien trop proche de moi… Sa peau presque nue contre la mienne voile les dernières idées claires qu’il me reste et amplifie mon souffle devenu court. Je dois comme une vieille habitude, me mordre la lèvre pour garder un contrôle, ne comprenant pas son geste, ne comprenant pas ses actions si impénétrables. Quelques secondes plus tôt, il me demandait de le laisser, presque de ne plus le voir et là, il m’enlaçait, souhaitant probablement me protéger du froid ambiant ? Que devais-je comprendre ? Que pouvais-je faire ? Ma main se pose délicatement sur la sienne, mon pouce y dessinant des cercles continus, le reste de mes doigts tentant de rencontrer les siens. Une perle, simple et délicate et pourtant pleine de sentiment s’échappe d’entre mes cils, démontrant secrètement le désir qu’il déclenche en moi. Persuadée qu’il me déteste et que ce moment n’est qu’égarement, je ne peux qu’être égoïste et profiter de cet instant de répit, de bonheur, ancrée dans ses bras et pourtant… Ils me sont interdits… « Gauthier… » Dans un souffle, une demande, son nom sort d’entre mes lèvres, je ne sais pourquoi. Je voudrais qu’il me garde auprès de lui pour l’éternité et en même temps, je devrais trouver la force de le repousser, de lui dire que je ne peux être dans les bras d’un autre homme que Daniel, et encore moins les siens à lui, qu’il ne doit penser qu’à Gabriel, que je dois sortir de son esprit… Je dois faire tout cela, mais il me rend faible, presque soumise à la même puissance qui a dû le blottir contre moi. Une seconde larme s’enfuit le long de ma joue alors que son souffle caresse délicatement ma nuque. Dans un élan de courage, je me retourne, gardant toujours sa main dans la mienne, son bras autour de moi, tournant d’abord seulement le visage, me retrouvant bien trop proche de son visage, ses iris plongeant dans les miens. Je fronce pourtant les sourcils, le questionnant du regard. « Qu’est-ce que tu… ? » Je ne peux finir ma phrase, son souffle se mélangeant au mien, laissant apparaitre une vague de désir que je tente de contenir, mordant à nouveau ma lèvre inférieure et fermant les paupières un bref moment. Me retournant complètement, je me blottis contre lui, ayant perdu la maitrise de mes actes. Approchant mon corps du sien, je romps l’échange de nos regards, libérant sa main pour que la mienne parte innocemment redécouvrir les courbes de son dos, ma tête se posant sur son torse. Des micros secondes passent, me paraissant être des heures parfaites prêt de lui, me laisse entendre le son de son cœur… Comment est-il possible de lui résister ? Comment puis-je simplement l’ignorer et oublier les sentiments intenses habitant la moindre parcelle de mon être ? Ma température corporelle montant en flèche en sa présence, je trouve la force de le regarder à nouveau, amorçant une nouvelle vague de désir en moi. Seulement, je ne peux plus le questionner, lui demander ce qu’il est en train de faire, pourquoi est-il si proche ? Que cherche-il à faire ? Lui qui est si mal à droit pour rassurer, pour être là, il aurait voulu me réchauffer ? Me rassurer ? Je ne peux le lui demander, les seuls mots sortant d’entre mes lèvres étant… « Reste… » Mes paupières se ferment à nouveau avant de se rouvrir difficilement. « S’il te plait. » Douce, faible, tendre et ferme à la fois, je suis incapable de le laisser partir, juste pour ces quelques instants qu’il nous reste, j’ai besoin de lui prêt de moi, et ces mots qui auraient dû traverser mes lèvres il y a cinq ans, transpercent le silence qui nous englobe depuis de longues minutes, l’azur de mes yeux plongé dans l’océan des siens, son souffle se heurtant à ma propre respiration, mon corps subi un tremblement non contrôlé mélange de passion et de tristesse, je ne sais ce que je fais, mais à nouveau ses bras me rendent vulnérable et loin de toute réalité…


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Message(#) Sujet: Re: I now walk into the wild ☼ Gautelisa I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 EmptyVen 7 Avr 2017 - 21:47


I now walk into the wild
Gautelisa

La main d’Elisabeth retrouve la sienne, la recouvre d’un geste tendre, sans doute trop tendre, protecteur, l’obligeant à fermer les yeux pour tenter de contenir ses émotions. Il répète encore et encore dans ça tête que ça ne veut rien dire - que c’est juste pour se réchauffer, qu’il aurait fait ça avec n’importe qui. Mais c’est faux, si faux que même le penser lui faire presque mal à la tête. Il doit se défaire de cette étreinte mais en est incapable, tout son corps vibrant au contact de celui d’Elisabeth. Tout en lui, criant que c’est ce qu’il veut, au plus profond de lui, qu’il n’y a toujours eu qu’elle pour lui faire ressentir ses sentiments si perturbant. Il resserre ses doigts entre les siens et la culpabilité s'en va pour laisser place à quelque chose de plus doux où il n’existe rien en dehors de cette tente.  « Gauthier… » Il souffle un peu plus fort dans sa nuque quand son prénom franchit ses lèvres, resserre un peu son étreinte, comme pour lui demander de ne pas en dire plus - de ne pas rendre la situation encore plus compliquée en l’obligeant à y faire face. Il voudrait juste rester comme ça, sans avoir à s’expliquer. Déjà pourtant elle se retourne, plante son regard dans le sien, avec une telle profondeur qu’il a l’impression de se noyer en elle, de se perdre totalement.  « Qu’est-ce que tu… ? » Il secoue la tête légèrement, de droite à gauche pour lui demander de ne pas en dire plus - de ne pas poser des questions auxquelles il ne pourra pas répondre. Il perd contrôle, comme trop souvent avec elle, comme si elle était capable de brouiller tout ses capteurs et de  le changer. Elle mord sa lèvre inférieur, encore, toujours ce même geste qui le fait vibrer, induisant une vague de désir en lui qu’il n’est plus sûr de savoir contrôler, là si proche d’elle, ses lèvres à quelques centimètres, son souffle qui danse sur sa peau. Elle vient se blottir contre lui - si vite qu’il réalise à peine ce qui est entrain de se passer, il faut quelques secondes pour que finalement ses bras un peu hésitants se referment sur elle. La douceur du geste lui permettant de calmer ses assauts d’émotions qui le prennent et qu’il a bien de la peine à contrôler,, tel le novice qu’il est. Quand elle relève son regard vers lui, le sien est perdu dans le vide, doucement pourtant il descend pour rencontrer le sien sa tête s’inclinant assez pour qu’à nouveau leurs souffles se mélangent. « Reste… » Nouveau serrement dans la poitrine, il ne peut décrocher son regard d’elle, pourtant toujours aussi silencieux, une de ses mains quittant son étreinte alors qu’elle continue. « S’il te plait. » Il pose cette main libérée sur son visage, avec une doucer qu’il redécouvre presque chez lui. Ses doigts rentrant en contact avec une partie plus humide de son visage, lui indiquant que dans le secret elle laissé quelques larmes s’en aller. Il chasse l’humidité du bout des doigts, son pouce caressante ce visage qu’il connaît presque par coeur à force de l’avoir observé. Sa peau semble avoir une nouvelle sensation sous ses doigts, au contact de ce pouce qui s’aventure dangereusement proche de ses lèvres avant de remonter un peu, de là où il est, la cicatrice sur son nez lui apparaît plus clairement et son ventre semble se nouer. « Je ne peux pas… » C’est trop tard, ou peut-être que ça n’a jamais été leur moment à eux - qu’il n’existe pas. Pour toujours à ses yeux, elle appartiendra à Daniel… Une fidélité qui semble à peine trouver du sens aujourd’hui après 4 années de silence.

A l’opposé de sa voix, sa main n’a pourtant pas quitté son visage, son regard toujours profondément ancré dans celui d’Elisabeth, comme hypnotisé. Quand finalement ses yeux se ferment, il réduit l’espace entre eux pour poser son front contre celui de la blonde, sa main descendant dans sa nuque, ses lèvres frôlant quasiment celle d’Elisabeth, il a presque l’impression de les sentir. Il sait qu’il faudrait peu pour rompre cet espace… Quelques centimètres, un petit brin de courage. Son corps brûlant pourtant si proche du sien, il a chassé la froideur, reconnaît à peine ses membres en feu. « On ne peut pas… » Les mots pour se persuader qu’il peut résister mais il est déjà trop tard, déjà ses lèvres retrouvent celles d’Elisabeth, avec douceur, presque trop pour qu’il se rende compte de ce qui se passe, se frôlement quasi imperceptible qui dure quelques secondes. Une regard. Puis la vigueur à nouveau, attrapant ses lèvres avec plus d’envie, son bras glisse sous elle la décollant presque du sol, sa main partant à la découverte de son corps, de sa peau, glissant sans gêne sous son T-shirt animé par le désir ardent et incontrôlable. Il la serre un peu plus fort contre lui, sent ses jambes dénudé, sa peau qui frisson en écho à la sienne alors que sa main remonte le long de son dos - ingénue - presque séparée de son esprit. Il oublie le reste, juste quelques secondes il n’existe qu’elle et ce regard qu’elle pose sur lui quand il sépare leurs lèvres une seconde « Pourquoi elle ? » parmi toutes les femmes, pourquoi Elisabeth… Comment peut-elle le rendre aussi fougueux et incontrôlable, aussi libre malgré tout. Resserrant un peu plus fort son étreinte il l’a fait tourner, se retrouvant à moitié sur elle, son désir plus que palpable, sa deuxième main qui va rejoindre la première au contact de sa peau, douce et si attirante. Remontant dangereusement son T-shirt avant de le saisir pour le faire remonter le long de son corps, passé par dessus sa tête pour l’en défaire. Gauthier retrouve aussi vite ses lèvres, son corps son touché tout ce qui le fait vibrer. Une main dans sa nuque et le contact un peu rugueux et étrange de ce qui semble être un collier, il suit le chemin sans savoir - sans comprendre réellement, jusqu'à ce que ses doigts se ferment sur l’anneau, ses  baisers perdant de leur vigueur alors qu’il descend le regard sur sa trouvaille. Sa bague… Son mariage… Daniel… Tout lui revient si vite. A lui, à elle sans doute aussi, il observe le bijou quelques instants dans sa main. « Pourquoi elle… » A nouveau la question qui tambourine dans sa tête et il perd pied face à cet anneau, sépare son corps lentement du sien pour glisser à nouveau à ses côtés sans plus oser la regarder. « Je devrais échangé avec ton fils. » Il ne peut pas en parler avec elle - n’est pas capable. Tout comme il n’est pas capable de bouger de suite, sa respiration bien trop courte, son coeur tapant à toute allure dans sa poitrine… Cette poitrine qui le serre, qui lui crie sa trahison et sa faiblesse face à la femme. Face à une femme… Celle qu’il ne devrait pas vouloir.
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Message(#) Sujet: Re: I now walk into the wild ☼ Gautelisa I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 EmptySam 8 Avr 2017 - 0:08


I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 660728gautelisa2
Nouée, ma gorge répond aux battements indécis de mon cœur douloureux et pourtant si tendre à son touché. Son regard suppliant, son visage presque apeuré et sa requête inaudible m’empêchent de continuer, je ne pourrais lui demander, je ne saurais lui demander. Ce qu’il fait ? Je pense qu’il l’ignore tout aussi bien que moi. Ne sachant pas comment je me retrouve à nouveau dans ses bras, à nouveau ici, le souffle court, le cœur battant et le corps brulant de désir pour un homme qui ne devrait même pas effleurer mes pensées. Je suis incapable de réfléchir plus longtemps, impuissante face à lui, fragile et inconstante, je ne sais plus ce que je veux. Lui et uniquement lui, sa chaleur, son souffle, ses bras autour de moi exerçant une légère pression après un instant hésitant. Je le veux entièrement, ses lèvres, sa passion sa peau brulante frôlant délicatement ma peau. Je laisse mon esprit se voiler, s’envoler vers des rêves que je n’ose dévoiler, que je n’ose m’avouer. Seulement, la réalité de la situation m’atteint, électrisant ma colonne vertébrale, glaçant au passage la surface de mon épiderme. Mon regard sur lui, le sien se tournant vers moi, je suis pourtant incapable de faire face à la réalité et souhaite continuer ce rêve. Un rêve éveillé, un éveil rêvé que je me suis interdit si longtemps, qui m’est aujourd’hui encore refusé. Dans le silence de cet instant, dans le secret de cette tente, je ne peux être plus forte, je ne peux répondre à ma raison et écoute mon cœur, lui demandant, le suppliant de rester avec moi, à mes côtés, juste un instant, juste cette nuit avant que tout ne redevienne froid et sombre, que notre réalité nous entoure à nouveau. Je veux garder cette bulle que nous seuls pouvons créer, juste lui et moi… Sa main se libère, développant un élan de panique au creux de ma poitrine jusqu’à ce que délicat, ses doigts se posent sur ma joue engendrant un élan de désir et une passion réelle chez moi. Mes paupières résistent alors que mon souffle s’intensifie, sa présence bien trop forte pour mon bien être. Accompagnant son geste, mon visage s’appuie légèrement contre sa paume. Son souffle caressant mon cou, son pouce s’aventure si proche de mes lèvres qu’elles lui offrent un baiser volé et pourtant si naturel. « Je ne peux pas… » Mes yeux se voilent, humides et indescriptibles, je ne sais plus quoi faire, comment agir. Il ne peut pas ? Pourquoi ? Pourquoi continue-t-il de résister alors que cette torture est la mienne ? Pourquoi ne me laisse-t-il pas tricher sans avoir par la suite aucun remords de sa part ? Pourquoi est-il si parfait ? Pourquoi cela doit être aussi douloureux et en même temps si naturel ? Son contact, son toucher, son souffle, sa voix presque rauque, sa douceur si rare et pourtant parfaite à l’approche de mon corps, tout en lui me fait être moi, tout est naturel. Pas facile, mais naturel, comme jamais ça ne l’a été avec un autre homme…

Il ne peut pas, mais ne part pas. Il ne part pas, calmant les battements de mon cœur, rassurant mes muscles contractés à son annonce. Il ne part pas. Il est là et ne s’en va pas. Pour une fois, ses actes font défauts à ses paroles et j’en remercie tous les êtres. Je n’aurais pas été capable de subir à nouveau son départ… Ses paupières se closent et son front s’approche du mien, nos lèvres se frôlent, associant nos souffles, installés ainsi, je pourrais presque l’entendre penser et un simple geste suffirait pour lier nos corps. Seulement, je ne bouge pas, je ne le brusque pas, le laissant maître de la situation, le laissant agir avec ses envies, ses idées et sans le brusquer à nouveau, sans jouer avec lui, je reste, immobile, soumise à la moindre de ses volontés. « On ne peut pas… » Ses mots dans un souffle contredisent son geste, ses lèvres caressant les miennes, tendrement, presque timidement. Mes paupières s’ouvrent sans que je ne les ai vu se fermer, laissant apparaitre la perfection de son regard, animant une nouvelle vague de désir dévorant mon être et sans doute le sien. Intenses, puissants et bien plus fermes, ses gestes sont assurés et même si mon esprit me cris de résister, mon cœur s’embrase laissant tout mon être se consumer répondant avec autant de passion à son baiser. Sa main brulante s’engouffre sous mon t-shirt, partant dans une aventure interdite et pourtant si ardente. Aventuriers, mes doigts se dirige à leur tour dans le creux de ses reins pour remonter rapidement mais tendrement sur son bras, apprenant à nouveau à reconnaitre ses courbes, à sentir ses muscles se contracter permettant de me soutenir. Partant toujours plus haut, mes doigts se faufilent sur son torse avant d’atteindre sa nuque, remplacés rapidement par mes lèvres fougueuses déposant des baisers dans son cou remontant au commencement de son oreille. Retrouvant ses lippes, la température de mon cœur monte à nouveau, réchauffant l’atmosphère et animant la moindre parcelle de mon corps. Ma jambe libre se risque à se glisser sur les siennes, alors que son corps se retrouve au-dessus du mien, laissant exploser les sensations en moi. Dans un souffle, nos regards se rencontrent, laissant mon cœur s’arrêter une seconde.

Il est mon évidence, je l’ai toujours su mais j’en ai toujours eu bien trop peur. Il est lui entier, me rendant entière et bien plus encore. Ses baisers, ses caresses font de moi cette femme comblée que je n’ai su être en cinq ans, bien trop loin de lui. Alors que je le laisse retirer mon t-shirt, une de mes mains se rappelle de la perfection de son torse alors que l’autre, avec plus d’engouement exerce une légère pression sur ses hanches afin de le rapprocher de moi, mon corps répondant à la perfection à cette demande. Mon souffle intense et saccadé trouble mon esprit. Ma main, jouant avec l’élastique de son boxer dernier geôlier de l’objet de ma convoitise, s’apprête à retirer ce bout de tissu séparant encore nos corps se mêlant à la perfection. Seulement ses gestes se font plus lents, ses baisers plus rares, son hésitation plus grande et lorsque je remarque ses doigts refermés sur ma chaine, tenant mon alliance, je ne peux que fermer les yeux, éliminant doucement cette passion qui consumait mon corps et mon être. Il s’éloigne, doucement puis de plus en plus, se positionnant sur le côté, alors qu’un manque intense s’installe en moi. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que tout soit si compliqué ? Pourquoi avait-il cette conscience, rappelant la mienne. Pourquoi avais-je toujours cette envie si folle de le garder contre moi, de sentir à nouveau ses mains sur ma peau, ses lèvres contre les miennes ? Je retiens les larmes remontant à la surface, tableau de ma faiblesse face à lui. « Je devrais échangé avec ton fils. » Hésitante et pourtant si froide, sa voix me transperce et la rage monte en moi. Il veut donc retourner dehors ? Partir ? Il veut fuir à nouveau ? Ces mots me rendent folle mais ma rage est amorcée par ses derniers mots. Mon fils ? Je me mords la lèvre et lève les yeux aux ciels, fatiguée. Je sais, ce ne sera pas facile, mais pourquoi ne pas alors utiliser un autre mot ? Un qualificatif autre ? Gabriel est mon fils, il le sera toujours et cela est la seule et unique chose qui ne changera jamais. Seulement, aujourd’hui, il le sait, Gabriel est notre fils, résultat d’un égarement comme celui de ce soir, un égarement plus long, tout aussi intense… Encore tremblante de par ses caresses qu’il a laissées sur ma peau, mes poings se serrent, alors que je me recule, me levant à moitié, me retrouvant en sous-vêtement face à lui… Ma mâchoire se crispe et se desserre alors que ma main remplace la sienne sur l’anneau pendant à mon cou. Je pourrais l’enlever, l’ignorer et reprendre, seulement, la réalité nous a rattrapé, mes choix passés ne pouvant être effacé par de simples baisers, aussi passionnés soient-ils… De gauche à droite, ma tête refuse d’entendre ce qu’il m’annonce. « Arrête de dire n’importe quoi. » Regardant rapidement autour de moi, je ramasse mon t-shirt et le ramène contre moi, souhaitant me sentir moins nue face à lui, dans une pudeur pourtant inexistante. « Tu ne vas pas sortir avec cette pluie toujours là. » Ça ne servirait à rien de tremper les derniers de ses vêtements, d’autant plus pour aller détruire une autre tente. « Et tu ne vas pas les réveiller pour une heure. » J’enfile à nouveau ce t-shirt, rompant alors toute féérie qui pouvait avoir lieu quelques secondes plus tôt. « Mais tu as raison. Il ne sert à rien de répéter des erreurs… » Plus fâchée contre moi que contre lui, je me tourne à nouveau, lui montrant uniquement mon dos, replaçant mes cheveux sur mon épaule et m’allongeant sur le côté. Encore chamboulée par notre échange enflammé, je ferme les yeux, laissant à nouveau une larme s’échapper. Répéter des erreurs, si seulement je pouvais réellement tout lui dire. Lui avouer que pour moi, même si je n’aimais pas faire cela à Daniel, nos baisers, notre étreinte, rien de tout cela n’était une erreur. J’avais donné mon cœur à Daniel, mais il lui appartenait à lui entièrement, je n’avais juste pas le droit de l’avouer à qui que ce soit, même à moi… Je restais mariée et je devais respecter ça. « Bonne nuit. » Je laissais mon souffle se calmer difficilement et mon corps se remettre de ses émotions, le sentant bouger dans la tente, hésitant probablement sur la suite des actions. J’étais sûre d’une chose, ses mains n’allaient pas de nouveau s’aventurer sur mes épidermes, jouant avec mes émotions… Se refermant mon esprit n’arrive à se calmer, à se reposer, retournant toute cette soirée sans cesse, continuant à me faire souffrir sans que je ne puisse le regarder, l’enlacer ou même l’embrasser à nouveau…


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I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: I now walk into the wild ☼ Gautelisa I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 EmptyDim 9 Avr 2017 - 3:05


I now walk into the wild
Gautelisa

Même le touché de l’anneau ne peut faire fuir totalement son désir, il est là toujours trop présent, empiétant sur sa raison, mais dans sa main maintenant vide, encore cette sensation de froid créé par la bague d’Elisabeth, celle de son mariage, celle que Daniel lui a offert pour signifier leur engagement. Il n’a pas le droit de salir ça, pas plus qu’il ne l’a déjà fait. A l’époque elle n’avait pas pris d’engagement envers lui - les choses étaient malgré tout différentes, toute était encore possible. Aujourd’hui c’est une autre histoire et si toute autre femme mariée ne lui aurait pas posé de soucis, avec elle c’est impossible. Elle est la femme de Daniel… Celui qui était son meilleur ami - cet ami qu’il n’a jamais pu oublier, jamais pu remplacer et qui a créé un vide dans sa vie, que même la montagne n’a su combler. Les mots sortent trop hésitants, il ne devrait pas poser la question, devrait sortir de cette tente et ne plus approcher Elisabeth ou son fils, laisser les révélations de la soirée dans ce coin de sa tête, là où elles étaient à l’abri, éloigné de toute réflexion. Pourtant quand elle se relève à ses côtés, son regard fixe son corps à moitié dénudé, ce corps si désiré qu’il n’a pas le droit de toucher à nouveau. Elle se cache et lui détourne le regard, honteux, désolé sans pouvoir pourtant le dire. S’excuser c’est lui demander un effort dont il n’est pas capable , il garde les excuses pour les grandes occasions. « Arrête de dire n’importe quoi. » Il se relève un peu lui aussi espérant peut-être cacher son membre encore gonflé de désir qui parle pour lui mais qu’il voudrait pouvoir faire taire. Si son esprit dit non - tout son corps lui dit encore oui - crie au désire, à la passion, à l’envie peu importe les conséquences. « Tu ne vas pas sortir avec cette pluie toujours là. » Certes il l’entend encore taper contre la tente mais elle semble le dernier de ses soucis, la préoccupation première étant de fuir loin d’elle.  « Et tu ne vas pas les réveiller pour une heure. » Cette fois elle marque un point, il jette un coup d’oeil à sa montre et lui donne raison définitivement. La pluie va cesser bientôt du moins il l’espère et ils pourront chasser ce moment d’égarement avec le retour du soleil.

Elle enfile son T-Shirt et il se sent honteux, comme celui qui a sali son corps de ses mains. « Mais tu as raison. Il ne sert à rien de répéter des erreurs… » Il sent comme une pointe de colère dans sa voix, voudrait répondre mais pour dire quoi ? Qu’il en a tellement envie ? Encore toujours qu’il le sent si fort au fond de lui sans pouvoir le contrôler. Non… Non les mots il est encore capable de les maîtriser et c’est une vérité qu’il gardera pour lui - comme toutes celles qui comptent - toutes celles qui pourraient montrer chez lui une faiblesse… De toute façon, déjà, elle lui tourne le dos, se recroquevillant un peu sur elle - si loin de lui cette fois… Et pourtant si proche. « Bonne nuit. » Il met quelques secondes à se decider, se laissant pour finir tomber sur le dos, le regard rivé sur la tente, le souffle encore court. Il tourne la tête de son côté, observe ce corps dont il ne peut réellement se passer, sa main traversant la moitié du chemin qui les sépare avant de s’arrêter. Il n’a pas le droit, pas encore, se maîtrise et croise les bras sur son torse quelques minutes encore il reste comme ça sans fermer l’oeil la pluie se calmant un peu il finit par sortir bien avant l’heure du réveil prévu. De toute façon il est incapable de dormir et encore moins de rester dans cette tente. La pluie est douce maintenant - presque comme une caresse qui le réveille. Il part marcher un peu, s’éloigne du camp à nouveau pour ramasser quelques baies comestibles et de quoi construire une petite table de fortune pour le déjeuner. Quand les gens se réveillent, c’est d’ailleur à ça qu’il s’attelle, regroupant quelques bouts de bois pour monter une sorte de table certes un peu bancale mais qui fera l’affaire pour aujourd’hui. Il tente de rallumer le feu aussi pour cuisiner une petit déjeuner digne de ce nom aux garnements qui commencent à émerger. Oliver d’ailleurs fini par pointer le bout de son nez. « Tonton ! T’as dormi sous la pluie ? » Il ébouriffe un peu tendrement ses cheveux même si Oliver commence à détester ça. « Ne t’inquiète pas mon grand, je me suis mis à l’abri. » Il semble rassuré quelques instants avant de regarder son oncle. « T’as dormi ? T’as l’air pas normal ? » Grillé par un gamin de 4 ans, décidément il a perdu de ses capacités à camoufler. « Non ça va bien. » Un sourire faux mais crédible se dessine sur ses lèvres, ce dernier disparaissant quand c’est Gabriel qui vient à sa rencontre. Il ne peut pas le regarder, ne peut pas le voir c’est plus fort que lui. Quand le petit garçon lui parle il évince les questions, prend presque la fuite laissant le petit dans l'incompréhension. Il croise le regard d’Elisabeth, noir peut-être même dégouté… Évidemment elle ne peut pas comprendre. Elle ne se rend pas compte de ce qu’elle lui a fait avec cette nouvelle qu’elle voulait absolument lui annoncer… Certains secrets sont peut-être fait pour être gardés.

« On ne devrait pas tarder avant de partir. » Il ‘sadresse aux professeurs, ne veut pas s’attarder ici de toute façon, il a l’impression d'étouffer. Entre Gabriel et Elisabeth c’est trop de regards à éviter. Il se remette en route, consciencieusement il évite de s’occuper du fils d’Elisabeth, de l’avoir même à porté de vu jusqu’à ce que marchant dans un endroit un peu plus découvert il sente une main venir saisir la sienne. « T’es fâché parce que je me suis levé cette nuit Gauthier ? » Il descend le regard sur l’enfant. Gabriel… Ne peut éviter la confrontation cette fois alors qu’un malaise le saisit. « Non je ne suis pas fâché… Va jouer avec tes amis Gabriel. » Il ne l’appelle plus champion, n’en est pas capable mais la voix est tout de même plus douce. Il tend la main pour le pousser à aller de l’avant et surtout le faire lâcher ce contact qui le brûle presque. Son coeur le serre si fort qu’il sent presque la malaise le saisir et en tournant la tête à nouveau Elisabeth et son regard qu’il ne peut pas assumer. Il détourne les yeux avance plus vite, veut quitter cet endroit et tous les souvenirs qui s’y rapportent mais le chemin est encore long… Lui qui n’a jamais eu peur des kilomètres pour le première fois de sa vie ils l’effrayent, pas parce qu’il n’a pas dormi et qu’il se sent à bout de force mais parce que ce qui l’entour c’est trop pour lui - bien trop - la solitude et le calme il ne demande que ça.
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Message(#) Sujet: Re: I now walk into the wild ☼ Gautelisa I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 EmptyDim 9 Avr 2017 - 18:59


I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 660728gautelisa2
J’aimerais lui dire que tout va bien, j’aimerais le prendre dans mes bras, laisser mes lèvres se perdre sur son corps brulant, j’aimerais lui dire qu’il me rend dingue, que je voudrais passer le reste de mon temps dans ses bras, avec lui, j’aimerais lui dire que je n’ai pas besoin de romantisme, de fleurs et de mots doux que seul sa présence me suffit, seulement, j’ai fait une promesse quatre ans plus tôt, une promesse que je ne peux effacer ainsi et cette bague autour de mon cou me la rappelle. J’ai fait une promesse à un autre homme, à un homme que j’aime également et que je ne peux oublier aussi facilement… Une promesse, un engagement qui n’est plus réellement honoré aujourd’hui mais que je souhaite respecter, au moins sur l’aspect de la fidélité même si aussi proche de Gauthier, cette promesse semble fade et impossible. Je dois respecter mon mari, même si j’ignore parfaitement ce qu’il fait actuellement… Il bouge légèrement, attirant mon regard que je ravise directement. Je ne peux de nouveau me laisser aller, laisser mes émotions prendre le dessus alors qu’il vient de me le rappeler, nous ne pouvons pas. Nous pouvons, mais nous ne le devons pas et cela est bien plus dur à prendre en compte… Une fois dos à lui, je fais abstraction de sa présence, vainement, je tente d’oublier son corps près du mien, son souffle et tout son être. Je sens sa présence et l’approche de sa main, espérant au plus profond de moi qu’il soit plus faible que sa raison et qu’il cède, seulement, il ne le fera pas et je ne peux lui en vouloir, je ne peux en vouloir qu’à moi et à moi seule. Je reste ainsi jusqu’à ce qu’il se lève, quelques minutes plus tard. Mon cœur lourd le laisse partir sans dire un mot, sans montrer que je suis toujours éveillée et que je ne peux non plus fermer l’œil. Me repositionnant sur le dos, je reste là, les mains sur le front, la respiration intense et lente, et une envie de vomir. Comment puis-je être si faible face à lui ? Comment suis-je incapable de me contenir lorsqu’il est dans les parages ? J’aimerais pouvoir oublier son odeur, ses caresses, son sourire, ses yeux, son regard et sa tendresse, pouvoir effacer la sensation que délivre ses lèvres sur ma peau, pour désapprendre à le connaître et à l’aimer pour ce qu’il est, cette personne si belle et pourtant si renfermée, offrant son être aux autres et à la nature, s’en oubliant régulièrement au passage, mais je ne peux pas et même si je tente autant que possible de remplacer son visage par celui de Daniel, le brun de ses cheveux et le carré de sa mâchoire me reviennent comme une évidence.

Alors que les pas des enfants se font entendre dehors, je tente tant bien que mal de me lever. Tout mon corps est pesant, mes muscles endoloris par cette pression qu’ils viennent de subir et mon esprit fatigué ne suit pas l’intensité de ce qu’il se passe à l’extérieur. Je sors tout de même de la tente après m’être habillé, mon regard se pose alors directement sur Gabriel posant des questions à Gauthier qui les évinces toutes. Mon cœur se serre, heureuse finalement de ne pas avoir été plus loin, heureuse de porter ce collier à mon cou, collier l’ayant arrêté et nous ayant empêché de faire à nouveau une erreur que j’aurais probablement regretté aujourd’hui vu la moue triste de Gabriel face au rejet de Gauthier. Son regard se tourne vers moi et je ne peux être aimable, refouler mes sentiments parait de suite bien plus simple lorsqu’il n’est plus tendre avec mon fils, même si au fond de moi, je sens toujours cette chaleur intense m’amenant à lui. Je m’active ensuite pour aider de partout, sécher les tentes, aider au petit déjeuner, brossage des dents et presse tout le monde pour le départ, que ce week-end prenne fin. Prenant le groupe du milieu, je laisse Gauthier aller devant, le suivant du regard et l’évitant du mieux possible. Cette dernière tâche se révélant assez facile vu qu’il adopte probablement la même stratégie… A nouveau, je ressens un pincement au cœur quand en cherchant Gabriel des yeux, je le retrouve juste à côté de l’homme qui est devenu son modèle ces dernières semaines et je ferme les yeux, entendant malgré moi l’échange entre eux. La voix de Gauthier se fait moins sèche que le matin, mais je le sens distant, il réussit simplement à être poli et la retenue dont il fait preuve me rassure, même si j’aimerais plus, je ne peux le lui demander, pas aujourd’hui, pas après ce qu’il vient d’apprendre. Gabriel quant à lui, ne parait pas heureux du tout de la réponse de son grand copain, triste de se faire rejeter par un nouvel homme, une fois encore… Inquiète pour lui et agacée malgré moi, mon regard envers Gauthier ne se fait pas tendre lorsqu’il pose le sien sur moi. Je pourrais toujours tout lui passer, tout lui pardonner, mais pas lorsqu’il s’agit de mon fils, pas quand il peut le blesser alors qu’il fait partie des personnes qui compte le plus à ses yeux… Ma petite tête blonde retourne avec ses amis, me jetant avant un regard auquel je réponds par un sourire tendre. Je suis donc réellement incapable de le protéger de tout… Je me mords la lèvre pour ne pas réagir et avance au rythme des enfants bien trop lent pour mon état de fatigue. Je dois me concentrer pour ne pas accélérer ou ne pas m’arrêter tout simplement, ma vision devenant flou à certains moments. Ne pas dormir ne serait-ce que dix minutes n’était vraiment pas une bonne idée… La chaleur devenue plus importante au cours de la journée, tape sur les nuques des enfants et nous faisons un dernier arrêt avant de retourner à la civilisation et de s’éloigner de la forêt. J’observe, les sourcils froncés, mon fils part dans les arbres pour faire pipi et revient rapidement la moue toujours triste. Mon cœur se serre à nouveau et je me dirige vers lui, alors qu’il me regarde rapidement, s’asseyant sur un tronc d’arbre où je prends place à mon tour. « Maman ? » « Qu’est-ce qu’il y a mon ange ? » Il hausse les épaules et me regard avec ses yeux auxquels je ne peux rien refuser. « Est-ce que j’ai fait quelque chose de mal ? » « Pourquoi tu dis ça ? » Je me tourne vers lui et pose un regard aimant sur lui, relevant délicatement sa tête vers moi. « Je sais pas, on dirait que Gauthier il est fâché avec moi, un peu comme papa avant qu’on parte de la maison… » J’ai l’impression que l’on verse de l’acide dans ma gorge alors qu’elle se bloque. Je respire profondément avant de prendre mon fils sur mes genoux et dans mes bras, déposant un long baiser dans ses cheveux. « Tu n’as absolument rien fait mon chéri. Gauthier est juste pas bien, je sais pas si ça va aller mieux mais c’est préférable que tu ailles pas trop vers lui pour le moment d’accord ? » Il lève le regard, fronce les sourcils et réfléchi. « Jusqu’à quand ? » « Il te fera signe quand ça ira mieux, si ça va mieux un jour, d’accord ? » L’inquiétude se lit d’un seul coup dans son regard. « C’est grave ce qu’il a, maman ? » Je souris déposant à nouveau un baiser sur son front. « Non, juste ça le rend bougon, c’est à lui de voir si c’est grave ou pas, mais il va bien et tu n’as rien fait, d’accord ? » Il acquiesce et me fait un bisou sur la joue avant de se lever. « Merci maman. » Je le regard s’en aller vers ses copains, alors que mon cœur s’allège, jusqu’à ce que mes iris se posent sur l’homme provoquant se mal être chez mon fils. Je sais qu’il me fuit, mais ce sera probablement la dernière fois où il sera obligé de me parler…

Me dirigeant vers lui, je lui attrape le bras, prenant soin de ne pas mettre ma main dans la sienne, alors qu’un frisson me parcourt déjà. « Je peux te parler s’il te plait ? ». Même s’il est contre, je ne lui laisse pas réellement le choix et l’amène vers un bosquet loin des autres adultes et des oreilles indiscrètes des enfants. « Je sais que je n’ai pas été tendre avec toi hier, et qu’il y avait probablement un meilleur moment pour t’annoncer cette nouvelle. Je t’ai dit que je n’attendais rien de toi, c’est toujours à peu près le cas. Je sais que c’est difficile pour toi. Je ferais en sorte que Gabriel ne vienne pas chez vous pour l’instant, que tu n’entendes plus vraiment parler de nous si tu le veux. Juste… » Je me sens injuste de lui demander cela, alors qu’il n’a rien demandé, qu’il subit simplement ce que je lui ai imposé et qu’il doit aujourd’hui faire avec et n’a pas réellement eu le temps d’assimiler… « J’aimerais qu’il n’en souffre pas. Je lui ai dit que tu n’allais pas très bien et qu’il ne devait plus t’embêter, il a compris, il ne viendra pas vers toi. Mais il a déjà bien trop souffert par les regards de Daniel… » Je souris tendrement, alors que ma main prend délicatement la sienne, prolongeant ce contact, espérant qu’il ne sera pas le dernier. Me mettant sur la pointe des pieds, sans y réfléchir, je dépose alors un baiser à l’embrasure de ses lèvres, développant une nouvelle vague de désir en moi. Ma main se serre contre la sienne. « Merci. » Dis-je dans un souffle. Je me retourne, ma main s’échappant difficilement de son contact. La dernière demi-heure de cette promenade va être complexe mais… Je ne t’embêterais plus non plus, j’essaierai, promis.

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Message(#) Sujet: Re: I now walk into the wild ☼ Gautelisa I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 EmptyLun 10 Avr 2017 - 12:25


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Gabriel n’a rien demandé, il en a conscience et pourtant il est incapable de le regarder avec les même yeux aujourd’hui. La tendresse qu’il avait pour lui rapidement remplacé par cette sensation étrange de détresse et ce besoin de fuite. Faire face aussi vite, aussi abruptement il n’en est pas capable, il n’a pas dormi de la nuit, n’a pas réussi à penser à tout ça à tête reposée alors la seule idée qu’il accepte est la même que celle martelé à Elisabeth : Gabriel n’est pas son fils, pas de discussion à avoir. Alors quand la main d’Elisabeth vient saisir son bras, il manque de l’enlever pour lui signifier de le laisser tranquil. « Je peux te parler s’il te plait ? » Elle en a bien assez fait maintenant, et si il l’évite ce n’est pas pour rien. Mais l’attraction qu’elle a sur lui est bien plus forte que ses désires conscients et il se laisse emporté un peu à l’écart. « Je sais que je n’ai pas été tendre avec toi hier, et qu’il y avait probablement un meilleur moment pour t’annoncer cette nouvelle. » Peut-être pas au final, le problème n’étant pas tant le moment mais plus encore la nouvelle en elle même. « Je t’ai dit que je n’attendais rien de toi, c’est toujours à peu près le cas. Je sais que c’est difficile pour toi. Je ferais en sorte que Gabriel ne vienne pas chez vous pour l’instant, que tu n’entendes plus vraiment parler de nous si tu le veux. Juste… » Est-ce qu’il le veut ? Sans doute. Pourquoi aurait il d’autres désirs. Il reste persuadé que cette place qu’elle veut lui donner ne lui appartient pas et par conséquent ne la prendra pas. « J’aimerais qu’il n’en souffre pas. » C’est peut-être difficile à voir pour le moment mais lui aussi. « Tu aurais du y penser avant de le laisser s’attacher. » Et lui aussi même s’il ne l’avoue pas. Parce qu’avec cette relation amical lui se sent piégé, et l’enfant rejeté. Et elle aurait pu éviter tout ça mais n’a rien fait. « Je lui ai dit que tu n’allais pas très bien et qu’il ne devait plus t’embêter, il a compris, il ne viendra pas vers toi. Mais il a déjà bien trop souffert par les regards de Daniel… » Il n’a même pas envie d’imaginer. Ne veut pas en savoir plus. « Je fais au mieux. » Son intention n’est pas de blesser le petit garçon loin de là, mais c’est sa nature première qui prend le dessus, cet instinct de protection si fort qu’il rend presque l'enfant invisible pour qu’il continue d’ignorer la confrontation. « Je n’ai jamais souhaité lui faire du mal. » Il continue de se dire que les choses auraient été plus simples si elle n’avait rien dit, si elle avait laissé Daniel être le seul père de sa vie, ce qu’il restait à ses yeux.

La main d’Elisabeth attrape la sienne et il a un léger mouvement de recule, pas assez pourtant pour s’en défaire, son regard posé sur leur mains enlacées, il ne voit pas venir le baiser, le sens juste se poser sur sa peau, réveillant chez lui le désir toujours trop présent. « Merci. » Il ne répond rien cette fois - ouvre sa main pour la laisser partir sans même un regard. Il n’est pas sûr de savoir ce que cette conversation a apporté. Est-ce que c'était un reproche ? Une demande ? Il n’est plus sûr de savoir ce qu’il doit pensé ou faire. Prendre cette fois en charge la queue de la file. De cette façon il a l’impression de maîtriser,, de ne laisser personne le surprendre par derrière. Il a besoin de ça, même si marcher à la vitesse d’un escargot est une vraie plaie pour lui. Après presque une heure de marche dans le silence,  il retrouve Gabriel en pleure sur un caillou sa chaussure à la main. Pourquoi lui ? Pourquoi le destin semble s’acharner ? « Y’avait un caillou dans ma chaussure il m’a fait mal. » Il observe son pied un peu égratigné en sortant la trousse de secours pour déposer un peu de désinfectant et un pansement d’un geste méthodique. « On est bientôt arrivé, plus qu’une dizaine de minutes à marcher. » Gabriel tente de remettre sa chaussure mais se plaint encore. « Ca fait mal quand je marche. » Les yeux au bord des larmes le regarde et Gauthier soupire. « Allez tu peux le faire. » Il ne veut pas de contact avec lui - voudrait juste qu’il retourne gambader avec ses amis mais non - il continue de marcher avec peine en grimaçant. « Bon… viens là. » A contre coeur il ouvre ses bras, laissant le petit garçon sauter dedans pour qu’il le porte jusqu’aux voitures. Son esprit bloque tout type de sensations ou de pensées, il marche tel un robot avec le petit dans ses bras. Gabriel reste silencieux presque trop… Un moment il lui semble même qu’il s'est endormi dans ses bras. Finalement le groupe se dessine près des voitures. Volontairement il évite le regard d’Elisabeth quand elle vient à leur rencontre. « C’est juste une égratignure. » Il pose l’enfant au sol qui va immédiatement se réfugier dans les bras de sa mère. « Maman, ça veut dire qu’il va mieux Gauthier si il est gentil ? » Il sent son coeur le serrer si fortement mais n’en montre rien, toujours stoïque et la mâchoire serrée au maximum, son regard croise celui de la blonde, comme une réponse. Un non strident… Ca ne va pas mieux ça n’ira pas mieux. « Au revoir. » Pas un geste ou un mot tendre il fait demi tour pour retrouver son neveu et l’embarquer dans sa voiture. Il sait ce qu’il doit faire maintenant, appeler Daniel… Le convaincre de passer l’éponge et de venir récupérer sa famille. Ils faut qu’ils partent à nouveau loin de lui - cette proximité ne faisant du bien à personne. A nouveau il se répète cette phrase inlassablement : Gabriel est le fils de Daniel. Et l’homme qui a un jour été son meilleur ami va venir récupérer sa famille Tout ne sera alors plus qu’un vieux souvenir - des sentiments trop forts, incontrôlables, qu’il pourra à nouveau ranger dans un coin de son esprit pour ne plus y toucher.
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Message(#) Sujet: Re: I now walk into the wild ☼ Gautelisa I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 EmptyLun 10 Avr 2017 - 23:29


I now walk into the wild ☼ Gautelisa    - Page 2 660728gautelisa2
Être aussi proche de lui après les évènements de cette nuit, laisse un frisson le long de ma peau, la fatigue n’aidant pas le contrôle de mes émotions. Seulement, je reste droite et sûre de ce que je veux avancer, il est question de mon fils et il restera à jamais ma première préoccupation (même si ce n’est pas toujours évident…), je ne peux dériver cette fois. « Tu aurais dû y penser avant de le laisser s’attacher.  » Si ce n’était déjà pas facile, voilà que la tâche vient de passer à un niveau bien supérieur... Je sais que laisser mon fils avec lui n’était pas la meilleure solution, mais je n’ai pas réellement choisi le fait qu’Oliver et lui s’entende à merveille. Je n’ai pas souhaité lui interdire de voir cet enfant et le reste est parti tout seul, sans que je ne puisse réellement le contrôler… J’aurais aimé qu’il ne connaisse pas réellement Gauthier avant que je puisse lui parler, mais rien ne s’est passé comme je le souhaitais depuis mon arrivée à Brisbane… J’acquiesce pourtant le coup, ne souhaitant pas en dire d’avantage ou recommencer un désaccord ou quoi que ce soit… Je tente pourtant de lui faire comprendre que la souffrance de Gabriel doit être la priorité car il en a déjà trop vu avec Daniel. « Je fais au mieux.  » Ma gorge se serre alors que je sais parfaitement qu’il ne fera rien pour blesser mon fils. Lui-même est devenu proche de lui et même s’il a du mal à le regarder, je ne le pense pas capable de le rejeter violement, ses réactions d’aujourd’hui en étant la preuve. Seulement, la nouvelle est trop difficile à apprendre et je comprends qu’il est dû mal à accepter que le fils de son meilleur ami soit en réalité le sien… « Je n’ai jamais souhaité lui faire du mal. » Je baisse les yeux, la vérité est douce mais la réalité est tellement brute pour un enfant de quatre ans. Même s’il n’a pas souhaité lui faire de mal, le rejet a déjà été vécu par Gabriel et un deuxième serait probablement de trop pour lui… Repartant alors, je prends la tête du groupe, les enfants y étant plus dynamique alors qu’il se place en queue de fil où la marche est lente. Je sais qu’il doit brûler d’impatience d’arriver et je regarde régulièrement derrière moi, l’apercevant en retrait avec mon fils. Tournant le regard, je préfère les laisser tous les deux et mène les troupes sur le parking où déjà de nombreux parents nous attendent. Je serre la main à certains d’entre eux avant de me retourner et voir les derniers des troupes arriver et… Quoi ? Gabriel est dans les bras de Gauthier. Quelque chose ne va pas. Je me dirige automatiquement vers eux, laissant la mère d’un enfant au milieu d’une conversation et m’accroupie pour voir ce que mon fils a. Alors qu’il quitte les bras du trader, il vient immédiatement me voir, sa chaussure à la main. «  C’est juste une égratignure.  » Comment a-t-il bien pu se faire ça ? Je n’ai pas le temps de regarder que Gabriel prend déjà la parole, mais pas pour m’expliquer son accident… « Maman, ça veut dire qu’il va mieux Gauthier si il est gentil ?  » Je ferme les yeux et inspire afin de savoir quoi lui répondre. Mes yeux se posent sur le brun face à moi, mon cœur se serrant fortement. Non. Non, il ne va pas mieux. Il était juste obligé d’être là et il a respecté cela, comme si tu étais l’enfant d’un autre, comme si… Non, il l’a fait même si le geste lui coûté énormément. Ma mâchoire se serre et je me mords la lèvre baissant le regard sur mon fils alors que la voix de Gauthier m’atteint brûlante, comme un adieu. « Au revoir.  » J’aimerais pouvoir lui courir après, le retenir, lui demander de rester, de ne pas partir, de ne pas me laisser, de ne pas l’abandonner lui aussi, de ne pas oublier, d’être là simplement, sans rien de plus, j’aimerais le retenir et l’embrasser, partager avec lui cette passion qui me consume à son approche et en même temps, j’aimerais lui dire de partir comme il le fait si bien, et de ne jamais revenir, cela serait alors plus simple… Pourtant, je dois me faire force pour ne pas me lever et aller me lover dans ses bras, juste une dernière fois. Je me reconcentre alors sur mon fils qui me montre son pied endoloris, le prenant dans mes bras et partant difficilement dans la direction opposée, ne laissant pas la possibilité à Gabriel de dire au revoir. Être ici devient trop difficile, j’ai besoin de me retrouver, de prendre l’air, d’être loin et de ne plus avoir à réfléchir. J’ai besoin de dormir et de partir loin sans qu’il vienne hanter la moindre de mes pensées comme il en a pris l’habitude depuis plusieurs mois, hantant mes rêves, mes pensées et mes idées sans que jamais je ne puisse y échapper, mon corps obsédé par son touché. Je ne suis pas sûre d’entendre à nouveau parlé de lui avant un moment et je dois lui laisser cette liberté, ce temps qui sont si important pour qu’il puisse réfléchir et prendre sa décision qui j’espère changera avec un peu de sommeil…

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