La jeune femme peinait à se calmer, malgré la tentative de Kaecy de la rassurer. Priam, derrière, semblait bien aller et reprenait son souffle - et surtout des forces aussi. Matteo l'avait aidé sur la fin pour qu’il se relève lui en toute sécurité. Jusque maintenant, sur la situation présente, c’était un tout était bien qui finit bien. Mais Kaecy ne voulait même pas savoir ce qu’il s’était passé ici avant qu’ils n’arrivent. Ce qui était arrivé à l’autre partie du train qui semblait manquer - et surtout des potentiels passagers qui avaient pu se trouver dans les parages. Et surtout, grande question: pourquoi est-ce qu’il y avait un vide au niveau du train. « Tu te sens capable de marcher ? On peut t’aider si tu le souhaites » Kaecy releva son regard vers les deux jeunes hommes. « Il faut qu’on sorte d’ici, au cas où le wagon se mets à bouger ou je ne sais quoi… » Soupirant, Kaecy fit un petit sourire pincé. Elle était d’accord avec Priam, malheureusement ils ne pouvaient se permettre de rester ici car un nouveau malheur pouvait vite arriver. La jeune femme finit par se laisser aider pour se relever, Kaecy en profita pour se mettre debout à son tour. Et alors que les jeunes hommes aidaient la jeune femme à sortir du wagon, Kaecy ne put s’empêcher de venir faire quelques pas, se rapprochant du bord, étant très prudente. Elle voulait savoir ce qu’il s’était passé, ce qu’il se passait aussi. Elle ne connaissait pas assez bien les trajets des rails dans les alentours de Brisbane mais il y avait fort à parier que c’étaient pas forcément les meilleures qui avaient été empruntées en ce jour. Parce-que de ce qu’elle avait pu voir lorsqu’ils étaient allés récupérer la jeune femme et ce qu’elle voyait en s’approchant de plus en plus, c’était que le vide était assez important. Mais surtout, sous ce vide, bien que bruyante c’était bien la première fois qu’elle l’entendait, il y avait une rivière qui passait. Le courant n’était pas si fort, juste assez pour qu’on l’entende bien. Et les larmes coulèrent sur les joues de Kaecy, instinctivement, lorsqu’elle aperçue l’autre partie du wagon en contre bas, à cheval entre al rivière et la berge.
@Priam Strand @Matteo Hellington

Liviana et toi vous aviez formé sans le vouloir ce duo. Un duo qui allait faire face envers et contre tout pour se sortir de cette situation. Pour l’instant, personne ne faisait réellement attention à vous, tout le monde se concentrait sur les personnes les plus touchées dont l’amie de Liviana. Elle avait l’air forte et tu espérais qu’elle le soit assez pour ne pas te faire mentir. Tu priais pour qu’elle tienne le coup, qu’elle n’ait rien de graver finalement mais tout cela te paraissait futile, son sort était jeté de toute manière, désormais vous ne pouviez rien faire pour l’aider et Liviana en avait bien conscience. Quand elle te demanda de l’emmener loin du champ de vision de son amie, tu ne l’amenais pas si loin que ça mais son amie ne pourrait pas la voir et elle non plus. Tu pouvais voir sur son visage à quel point cela l’avait bouleversé et tu essayais de la rassurer en mettant en avant la présence de Lydia aux côtés de Milena. « Merci… » Tu hoches la tête sans rien dire de plus, cela ne servirait à rien. Liviana s’assoit sur une banquette à un endroit un peu plus tranquille. Tu ne t’assieds pas de suite, tu lui proposes d’aller chercher quelque chose à boire. « Ne me laisse pas toute seule s’il te plait » Tu ne t’attends pas à ce genre de réaction ni aux yeux larmoyants de la jeune femme qui avait été si forte jusqu’ici. La surprise doit se lire sur ton visage car elle ajoute : « Je suis désolée, tu dois me prendre pour un bébé mais toutes ses personnes blessées… c’est juste trop » Quelque chose se brise dans ton cœur. Tu es vraiment désolé de l’entendre te dire ça mais voir son amie blessée ainsi ne devait pas aider. Tu prends place à côté d’elle et tu fermes tes bras autour de son corps. « Je pars pas promis. Ca va aller. C’est normal de réagir ainsi. » Oui, toi tu aurais aussi réagi ainsi si tu n’avais pas eu à sauver tout le monde tout à l’heure. Ou à essayer du moins. Tu n’avais pas eu le temps de réfléchir. « Il faut essayer de ne pas y penser. Tenez, vous ne m’avez pas dit ce que vous faisiez dans la vie. » Lui dis-tu sans la lâcher, pour la rassurer, lui montrer que tu étais là.

@Liviana Beauregard

Priam essayait de se montrer le plus rassurant possible avec le reste de son équipe et particulièrement envers la jeune femme qui n’arrivait pas à se calmer depuis qu’elle était revenue à bord du train. Avec l’aide de Mattéo il se releva et suggéra de ne plus trainer ici trop longtemps, il ne savait pas ce qui allait se passer par la suite et il n’avait pas du tout envie de le savoir ; il s’approcha de la jeune femme afin d’être sur quelle soit capable de marcher, elle était très faible alors elle prit appuie sur les deux hommes afin de sortir d’ici. Ils firent sur le point de partir quand Priam tourna son regard vers Kaecy qui s’était de nouveau approcher du bord « Je reviens, Mattéo est là d’accord ? » il afficha un petit sourire à son inconnue et lança un regard à Mattéo avant de s’approcher très lentement de Kaecy afin de ne pas la surprendre et la faire tomber dans le vide. Il jeta un coup d’œil à ce qu’il y avait en dehors du vide, il remarqua la rivière et le wagon qui était écrasé entre la rivière et la berge, il n’osa pas imaginer le nombre de personnes qui se trouvaient là-dedans. Cette simple pensée lui firent monter les larmes aux yeux qu’il ravala en glissant sa main dans celle de Kaecy qui elle aussi semblait touché par la scène qu’elle avait sous les yeux « Viens là… » il glissa son autre main dans ses cheveux et la ramena contre lui la serrant dans ses bras tendrement ; il resta pendant un moment sans rien dire de plus, ce simple contact lui fit un bien fou « On va s’en sortir, je te promets » il releva son visage afin qu’elle puisse le regarder dans les yeux.

@Kaecy Wilson @Matteo Hellington

Parler de son mariage altère sa bonne humeur parce qu’elle pense à Xavi, à ses yeux, à son rire, à la façon qu’il a de l’aimer, comme une sœur presque et ça lui serre le cœur un peu plus. Ça lui fait mal d’avoir investi tant d’années de sa vie dans un homme qui ne remarque pas tous les efforts et les sacrifices qu’elle fait pour lui. Mais ce n’est pas le moment d’y penser, pas le moment de s’apitoyer sur sa petite vie si minable quand à ce moment il y a bien d’autres choses desquelles elle devrait s’inquiéter. Elle n’a pas d’éclat de verre dans sa jambe, elle est encore en vie, c’est autant de choses pour lesquelles elle devrait se réjouir. D’autant plus que les secours viennent d’arriver, c’est presque un miracle auquel elle ne croyait plus. Elle s’empresse de les faire venir jusqu’à elles, Milena ne pouvant se déplacer. Ils prévoient de la transporter jusqu’à l’hôpital, mais Lydia tient à s’assurer qu’ils prendront bien soin d’elle, elle n’a pas tenu tout ce temps dans le train pour finir en fauteuil roulant, ou pire qu’on lui ampute la jambe, ce qui était une éventualité dans la tête de Lydia. Elle laisse le médecin rassurer Milena, avant de lui demander s’il y a quelqu’un qu’elle pourrait appeler ou s’il y a quelqu’un dans ce train qui pourrait l’accompagner à l’hôpital, elle peut aisément imaginer ne pas avoir envie être toute seule dans cet endroit si froid, et encore moins lorsqu’elle se réveillerait de l’opération. « Vous voulez que je vienne avec vous ? Ça me dérange pas, va bien falloir que j’aille à l’hôpital à un moment donné aussi, et puis c’est pas très urgent ça. » dit-elle en lui montrant son poignet, avant de venir grimacer de douleur se rappelant que le moindre geste est douloureux. Mais ce n’est pas le plus grave.

@Milena Grimes

Kaecy était immobile, tétanisée par la vue qui s’offrait maintenant à elle. Elle comprenait pourquoi la jeune femme qu’ils venaient de secourir avait éclaté en sanglots une fois que ses jours n’étaient plus en danger. Elle était restée pendant bien trop longtemps avec cette vue là sous les yeux, à regarder l’autre partie du wagon dans laquelle elle aurait pu être en contre-bas, peut-être même contenant des personnes qu’elle connaissait, aimait, chérissait. Les secondes lui parurent longues d’ailleurs avant qu’elle ne sente la main de Priam se glisser dans la sienne. « Viens là… » Kaecy se laissa glisser dans les bras de Priam, tout en essayant de remettre son esprit sur pieds. C’était compliqué, puisque même en ayant plus la vue du vide et du crash sous les yeux, des flash lui revenaient - et faisaient réapparaître l’autre jeune homme décédé en même temps. Elle ne pleurait pas en sanglots, mais elle sentait bien les larmes qui ne s’arrêtaient pas de glisser le long de ses joues, silencieuses mais puissantes. « On va s’en sortir, je te promets » Priam vint relever le visage de la jeune femme, leurs regards s’accrochant. Elle finit par prendre une grande inspiration. « Mais tous ces gens, Priam, toutes ces personnes, je… » Elle soupira lourdement, contentant comme le pouvait ses émotions. C’était compliqué, mais comme elle se le répétait depuis maintenant trop longtemps, il fallait qu’elle tienne bon. « Qui les sauvera, hein, s’ils ont besoin d’aide ? » Et alors qu’elle regardait toujours Priam, un bruit sourd se fit entendre et la porte du wagon par laquelle ils étaient tous les trois entrés s’ouvrit en fracas. Laissant apparaître les secours qui les avaient enfin rejoint de ce côté là du train. Instinctivement, aussi rapidement que le rythme qu’avait pris son coeur, les yeux de Kaecy vinrent s’écarquiller, elle leva une main devant elle. « STOP, N’APPROCHEZ PAS ! » Autant le train tenait bien parce-qu’ils n’étaient pas beaucoup dessus, mais le moindre poids supplémentaire pourrait changer complètement la donne.
@Priam Strand @Matteo Hellington

Liviana se laissa tomber sur la seule banquette qui semblait encore fixée au sol, épuisée par toutes ses péripéties. Elle avait encore du mal à réaliser que tout ceci était bien réel, en montant dans le train l’italienne avait juste espérer pouvoir rencontrer de nouvelles personnes, monder des tomates en les plongeant dans l’eau bouillante ou encore créer sa propre pizza mais ses espoirs s’était rapidement transformer en cauchemar. Liv s’installa dans le fond de la banquette ramenant ses jambes contre sa poitrine comme pour se former une carapace de sécurité, là où personne ne pourrait lui faire du mal. Gentiment, Arthur avait proposé d’aller chercher à boire mais la simple idée de se trouver seule au milieu de tout ça terrifiait Liviana, les larmes aux yeux elle supplia le jeune homme de ne pas la laisser « Je ne pars pas promis. Ça va aller. C’est normal de réagir ainsi. » elle hocha la tête en tentant de ravaler ses larmes ; sans trop savoir pourquoi la jeune femme pensa a sa psychologue qui allait être ravie lorsque Liviana lui avouerait avoir besoin de séance supplémentaire, les dommages psychologique du a son accouchement commençait tout juste à disparaitre et cet accident arrivait. « Il faut essayer de ne pas y penser. Tenez, vous ne m’avez pas dit ce que vous faisiez dans la vie. » il avait raison, mais c’était tellement plus facile à dire qu’à faire ; malgré tout elle tenta de rester courageuse en se concentrant sur le son de la voix d’Arthur et non sur ce qui se passait autour d’elle « J’ai une épicerie à TooWong, Livuel… » dit-elle avec un léger sourire « Je vends des produits du quotidien alimentaire du quotidien bio ou issue du commerce équitable ainsi que quelques pâtisserie faite maison… » avoua-t-elle, cuisiner lui aurait fait un bien fou si seulement les cuisines n’étaient pas dans un état si pitoyable « Tu devrais passer à l’occasion, je te dois bien un café et un muffin… » c’était la moindre des choses, du moins c’est ce qu’elle pensait « Et toi ? A part sauver les autres » demanda-t-elle en n’ayant aucune idée de ce qu’il pouvait faire dans la vie.

@Arthur Iver

Le regard de Priam se balada dans la vide, sans avoir le vertige il éprouvait pourtant une drôle de sensation, d’un autre point de vue cette vision aurait pu sembler magique, une rivière d’eau, de l’herbe verte et le chant des oiseaux, malheureusement pour Priam ce pont serait à toujours jamais associé à la mort. En regardant la partie du wagon manquante écrasé sur le sol, il décida de ne pas penser au pire, priant pour qu’il ne connaisse personne dans ce wagon, cela ne rendait pas les choses moins horrible mais légèrement moins douloureuse. Le sportif, sorti de ses pensées en entendant les larmes de Kaecy qui pourtant silencieuse le bouleversé, sans lui demander son avis il passa son bras autour d’elle la ramenant ainsi dans ses bras. Un geste tendre et sans arrière-pensée qui lui fit beaucoup de bien, la chaleur humaine qu’elle dégageait apaisé sa peine. Il releva son visage lui promettant que tout irait bien, il la protégerait au péril de sa vie s’il le fallait « Mais tous ces gens, Priam, toutes ces personnes, je… » sa voix tremblante lui donnait la chair de poule « Qui les sauvera, hein, s’ils ont besoin d’aide ? » il n’en avait aucune idée, en réalité il n’était même pas sûr que quelqu’un ai pu survivre à une telle chose, mais il garda ses pensées pour lui, la rendre encore plus triste n’aiderait en aucun cas « J’aimerais pouvoir les aider mais on ne peut rien faire… » il aurait aimé en être capable mais descendre était possible. Il se détacha légèrement en essayant de se montrer rassurant mais il n’était pas dupe, aucun mot ne pourrait apaiser la jeune femme. Il jeta un dernier coup d’œil au vide avant d’entendre la voix de Kaecy plus forte qu’auparavant « STOP, N’APPROCHEZ PAS ! » il se tourna et les secours étaient là, à son grand soulagement. Il ne bougea pas non plus, gardant sa nouvelle amie dans ses bras « Le wagon est instable… il y a l’autre partie écrasé en bas… » dit-il d’une voix claire mais pourtant triste « On va bien tous les deux, mais ils ont besoin d’aide » il désigna du regard la jeune femme qu’il avait sauvé du vide et Mattéo qui avait toujours la main ensanglanté « Viens, doucement… » il recula et glissa sa main dans celle de Kaecy afin de sortir lentement mais surement du wagon pour rejoindre les secours en toute sécurité.

@Kaecy Wilson @Matteo Hellington

« J’aimerais pouvoir les aider mais on ne peut rien faire… » Kaecy hocha légèrement la tête, doucement. Elle savait que Priam disait vrai, même si elle ne le connaissait que depuis peu de temps, elle sentait ce genre de choses. Et là elle savait qu’il ne se fichait pas d’elle et que s’ils avaient eu un moyen de faire bien auprès des potentiels survivants d’en bas, il l’aurait fait à ses côtés. Ce fut le moment, entre autre, où les secours décidèrent de enfin de se pointer. Sauf que la partie du train où se trouvait la petite troupe ne semblait pas être la plus sécurité de la rame et Kaecy, prit d’un moment de peur et de panique, ne put s’empêcher de crier aux secours de ne plus bouger - en voyant le reste du wagon en contre-bas, elle ne voulait pas finir pareil. Priam comprit qu’il fallait rapidement les arrêter aussi et eux deux, remonter. [color#483d8b]« Le wagon est instable… il y a l’autre partie écrasé en bas… On va bien tous les deux, mais ils ont besoin d’aide »[/color] Kaecy hocha la tête pour confirmer les dires de Priam auprès des secouristes. Finalement, le jeune homme reporta son attention sur Kaecy. « Viens, doucement… » Elle lui fit un petit sourire. « Allons y oui. » Sa voix était redevenue douce et elle se laissa entrainer quand Priam vint glisser de nouveau sa main dans la sienne - un petit geste simple, mais tellement sécurisant et rassurant à la fois. Kaecy pouvait sentir maintenant qu’ils avançaient les mouvements du wagon au fur et à mesure qu’ils avançaient. Trois secouristes, ce n’était pas grand chose vous direz, mais Kaecy ne se souvenait pas que jusque maintenant le wagon bougeait autant. Inspirant un bol d’air de courage, le visage presque serein, elle regarda tour à tour Matteo et les secouristes. « Vous devriez sortir du wagon, on va bien, ça aiderait surtout. » Parce-que, même si elle ne le souhaitait pas, quitte à ce que le wagon cède, autant que le moins de personnes possibles se trouvent à bord.
@Priam Strand @Matteo Hellington

A la précision de mon ancien métier, les secouristes se décidèrent enfin à s’approcher de Pénélope et l’examiner de plus près. Je ne m’en vexais pas, j’étais loin d’avoir le matériel adéquat pour arriver à un diagnostic fiable, ils purent cependant constater que son état était inquiétant. « Il faut la transporter à l’hôpital » affirma l’un des deux, en écho à mes paroles et je hochai la tête, même s’il était loin de s’adresser à moi. J’étais quelque peu rassurée de constater que je n’avais pas complètement perdue la main. Je pourrais peut-être exercer en privé si jamais l’envie me venait, néanmoins, je n’étais plus certaine d’en avoir envie, ni la force d’ailleurs. « Mademoiselle, vous m’entendez ? Tout va bien se passer » lui assura-t-il sur un ton que je ne connaissais que trop bien pour l’avoir employé à maintes reprises, un ton que tu pratiquais encore et encore pour parvenir à l’excellence. Afin de faciliter l’intervention, il fallait s’assurer de la coopération de la victime, en somme que celle-ci ne cède pas à la panique. « On va bien s’occuper de vous » il fit un signe à son acolyte qui opina du chef avant de se lever et de disparaitre, au même moment Eliane me posa la question fatidique, que même Pénélope avait en tête. Je hochai la tête « Oui ne t’inquiètes pas » Je posai une main réconfortante sur son épaule, souriant légèrement « Il fallait de l’aide efficace et ils sont là » J’étais persuadée que nous n’étions pas les seules à avoir compté les secondes, les minutes, les heures… j’espérai bien que non, sinon les mots se contenteraient par vingtaines. « Elle va être transportée aux urgences et être prise en charge par des gens compétents » J’espérai également qu’ils avaient mobilisés tous les chirurgiens, médecins, infirmiers, ambulanciers disponibles car la nuit risquait fort d’être longue.

« Malheureusement…» Nous sommes d’accord, à deux, on n’ira pas loin, il ne faut pas se voiler la face. Je pourrais essayer de ramper mais Debra est certainement la dernière personne à me voir dans cet état, car, quand elle retrouvera sa mémoire –et elle la retrouvera- elle ne permettra jamais d’oublier ce moment glorieux ayant réduit à néant mon sex-appeal. « Ce serait dommage qu’on te laisse tout seul ici effectivement. » et c’est sur ces derniers mots et un sourire de ma part qu’elle disparait, me retrouvant ainsi tout seul. Gosh, c’est tellement silencieux que je me demande quoi faire. Elle reviendra… non ? Elle ne va pas me laisser seul ici, bon, le plus logique serait d’aller m’attendre à l’extérieur pendant que les secours m’aident. Mais est-ce que ce sont vraiment les secours ? Ca se trouve ce sont des terroristes qui ont foutu notre train dans cet état, et maintenant ils viennent faire état de la situation. Non, ça n’aurait pas de logique. Si ce sont des terroristes, ils viendraient finir le travail, mais de ce que j’ai vu aux infos, ils sont plutôt branchés suicides explosifs, donc celui-ci aurait pas trop réussi son coup ? OU peut-être que si, il doit y avoir des morts ? Ou s’il y en a pas, ils viennent finir le travail ? Ou alors alors c’était une attaque contre le train comme au temps des westerns mais…pour voler les pizzas ? Il faudrait vraiment avoir envie de pizzas, qui sont gratuites en plus… ou pas mal de temps de libre. Bon, je crois que je ne suis pas prêt à devenir inspecteur, mon esprit de déduction est loin d’être au top, surtout parce que je suis fatigué. Ça ira sûrement mieux après un petit break, juste fermer mes yeux pendant quelques secondes, c’est que cette lumière frappe fort. Ah, comme ça, c’est bien mieux. Allez, disons trente secondes, une minute max, histoire de récupérer les neurones encore présents, rien de dange…reux.

Ce corps sans vie retrouvé l’affecte bien plus qu’il ne le montre, mais il a appris à se montrer digne et calme face à la mort, il n’a pas eu le choix lorsqu’il a vu certains de ses compagnons d’arme tomber devant lui. Il les a vu vivants, avant de plonger ses yeux dans leur regard complètement vide la seconde d’après. Ça ne devient pas plus facile, mais il faut faire avec, essayer de se dire qu’ils n’ont pas eu le temps de souffrir. C’est ce qu’il se dit pour pouvoir continuer à avancer, pour pouvoir enfin trouver cette sortie qu’ils espèrent tant trouver. Mais c’est la douche froide lorsqu’ils arrivent au bout de ce qui semble être le train, quand en réalité une partie s’est détaché. C’est une vision qui lui retourne plus l’estomac que le corps du jeune homme, quand il pense à toutes les personnes qui devaient se trouver à l’intérieur. Une jeune femme semble être sur le point de tomber et s’accroche de toutes ses forces au train pour ne pas tomber dans le vide. C’est Priam qui vole à son secours, Matteo ne pouvant pas faire beaucoup avec une seule main valide. Il retient son souffle jusqu’à ce qu’il parvienne à la tirer sur le train. Elle ne semble rien avoir, mais il peut comprendre le traumatisme qui restera dans son esprit après cet épisode. Il fait ce qu’il peut pour l’aider à tenir debout. Il n’ose rien lui dire, il sent qu’elle n’a pas envie de parler, et il sait aussi pertinemment que peu importe ce qu’il dira rien ne saura effacer ce qu’elle vient de vivre. Kaecy semble être bouleversée par la situation, ce qui est compréhensif, et lui-même essaie de retenir la panique qui essaie de l’envahir lorsqu’il jette un regard au vide lointain. C’est un soupir de soulagement qui s’échappe de ses lèvres lorsqu’il voit finalement les secours, il avait fini par penser qu’ils n’arriveraient jamais. Kaecy leur fait toutefois signe de ne pas avancer plus dans la peur qu’ils finissent par déséquilibrer le wagon et qu’ils se retrouvent tous dans le vide. A sa demande Matteo recule, en aidant l’inconnue dont il ne connait toujours pas le prénom, pour arriver jusqu’à l’autre wagon. Un peu inquiet il regarde Kaecy et Priam qui ont encore un peu de chemin à parcourir avant de les rejoindre, espérant que tout se passe pour le mieux.

Eliane regardait les secouristes s’affairaient tout autour d’elle. Ils étaient nombreux… La jeune femme ne put s’empêcher de se demander si ils avaient pu voir Milena, Lydia… Et Félix… Elle espérait que son ami s’en soit sorti. Depuis que cette catastrophe avait eu lieu, elle n’avait pas eu de ses nouvelles, ne l’avait même pas entre aperçu. Elle aurait aimé ne pas rester dans l’incertitude mais c’était le cas de tout le monde ici. Les personnes séparées de leurs familles, de leurs proches, de leurs amis… Ils devaient tous vivre en ce moment avec la même boule au ventre que la sienne et cette incertitude qui lui pesait tant. La jeune femme se rapprocha de Nissrin et lui demanda si les secours étaient venus à temps pour Pénélope. La réponse du médecin la rasséréna quelque peu sans pour autant enlever toute l’inquiétude la brune. Eliane n’était pas idiote. Elle avait bien compris avant même l’arrivée des secours que le cas de P. était loin d’être quelque chose de banal. Et avoir entendu Nissrin parler d’éclatement de la rate n’avait rien fait pour la rassurer.

« D’accord Ness… J’espère juste que le petit poussin sera pris en charge à temps… »

Devant le regard un peu perplexe de Nessie, Eli eut un petit sourire penaud

« Désolée, lorsque je suis stressée j’ai tendance à donner des quolibets un peu space… »

En fait quand elle était stressée mais qu’elle se sentait en confiance avec la personne en face, Eliane avait la fâcheuse tendance à dire un peu tout ce qui lui passait par la tête sans vraiment de filtre.

« Les secouristes t’ont dit si on était loin de la ville ? Et dans quelle partie de la ville on est ? Pénélope doit être prise en charge dans les combien de temps ? »

@Penelope Haesting @Nissrin Bashir

Contre toute attente, Angelina n'avait pas grand chose. Elle se doutait qu'elle avait quelques côtes cassées mais la plaie s'était rapidement arrêté de saigner. Son t-shirt blanc à l'origine était imbibé de sang et elle espérait que son fils ne la verrait pas dans un tel état. Regardant autour d'un air avec un air paniqué, la jeune femme se releva finalement, non sans grimacer de douleur. Arthur avait eu vite fait de se carapater pour s'occuper de quelqu'un d'autre et Angelina décida de s'en foutre. Elle était déjà assez traumatisé comme ça si Arthur ne voulait pas être là pour la mère de son fils car il préférait s'occuper d'autres meufs c'était bien son problème et il ne l'emporterait pas au paradis. Titubant parmi le chaos provoqué par le déraillement du wagon Angelina entendit les sirènes des secours au loin. Et bah c’était pas trop tôt… Angie ne savait pas trop vers qui se tournait, elle regarda autour d’elle et se mit à la recherche de Penelope cette nana qu’elle avait rencontré tout juste quelques minutes avant que le drame ne surgisse et qui lui avait promis de lui envoyer Arthur. Angelina se demandait où est-ce qu’elle avait bien pu passer. Elle toussa à cause de la fumée ambiante et soudainement les secouristes surgirent. Angelina regarda de tous les côtés, ne comprenant plus trop ce qui était en train de se passer. Un pompier lui demanda si elle avait besoin de soin et elle secoua négativement la tête avant de se mettre en retrait pour laisser le personnel soignant faire son travail. Une fois encore, Angelina l’avait échappé belle, ce qui n’était pas le cas de tout le monde. L’odeur de l’acier et du sang venait lui piquer désagréablement le nez, elle sentit sa tête tourner légèrement. Elle avait sans doute sous-estimer son état de choc…

Les secouristes étaient enfin sur place et Penelope ne pouvait pas être plus heureuse. Son corps lui faisait mal de partout, elle avait vraiment besoin d’aide. Le train devenait de plus en plus bruyant et pour cause, ils s’occupaient de toutes les victimes présentes. La panique était dissipée, les premiers soins avaient été donné aux personnes les plus blessées. Penelope attendait dans son coin, que les secours arrivent vers elle. « Merci Nissrin. » La demoiselle voulait simplement la remercier de ne pas l’avoir laisser seule, de l’avoir aider et de l’avoir réconforter quand elle en a eu le plus besoin. Elle n’avait pas cédée à la panique et Penelope ne pouvait que lui en être reconnaissante. Les secours n’arrêtaient pas de parler, ils essayaient d’être rassurants mais Penelope avait un peu du mal. « Mademoiselle, vous m’entendez ? Tout va bien se passer. La brunette hocha la tête positivement, n’ayant plus tellement de force. Elle comprenait que bientôt, elle serait en direct de l’hôpital. On va bien s’occuper de vous. » Alors qu’il s’apprêtait à sortir du train avec Penelope, celle-ci leur fit signe de s’arrêter quelques instants. Elle tourna son visage vers Nissrin qui avait été présente depuis un bon moment maintenant. Elle posa sa main sur son bras doucement et repris. « Tu veux bien venir avec moi.. S’il te plait ? » D’accord, ça peut paraitre étrange, Penelope ne la connait ni d’Eve, ni d’Adam mais elle avait vraiment besoin d’avoir une personne qu’elle connaissait à ses côtés et quelqu’un qui ne lui mentirait pas sur état de santé. Les secouristes attendaient en vain la réponse du médecin, ne pouvant plus attendre très longtemps pour transporter Penelope. Celle-ci espérait que son amie Eliane ou Théodora ne prendrait pas mal son désir d’avoir une inconnue à ses côtés. Ses amies étaient comme une sorte de pression sur elle, dont elle se serait bien passer.

Debra ne mit pas bien longtemps avant de revenir vers l’endroit où elle avait laissé Félix. Elle avait effectivement trouvé les secours, et pour une fois n’avait pas fait une crise de jalousie parce-qu’ils ne venaient pas l’aider elle en premier avant les autres - qui avaient surement des blessures graves pour qu’ils les choisissent en premier. Ce fut néanmoins avec un petit soupire qu’elle passa de nouveau l’encadrement de porte de la pièce où se tenait Félix. « J’espère que t’es un minimum costaud parc… » Debra s’arrêta à l’ouverture de la porte, les yeux un peu trop ouverts, les sourcils à mi-chemin entre l’étonnement et la peur. Félix était bien là, il n’y avait pas de soucis, mais le jeune homme si vivant depuis qu’elle l’avait rencontré - ou rencontre de nouveau si elle voulait être extrêmement rigoureuse - malgré sa blessure. Hors, maintenant, il ne bougeait plus. Debra dut se retenir de ne pas partir au courant à cause de la peur qui la tiraillait. Mais apparement, ils étaient amis, bien qu’elle ne s’en souvienne pas encore, alors elle devait faire quelque-chose pour vérifier son état - savoir s’il était encore en vie. De toutes façons, en son fort intérieur, elle ne se voyait pas partir en courant. « Fé… Félix ? » Sa voix était hésitante, et elle finit par faire les quelques pas qui la séparaient du jeune homme. Elle s’accroupit à sa hauteur, et avant même de penser à le secouer ou quoi que ce soit d’autre qui aurait pu le réveiller sans encombres - alors qu’il était déjà bien assez blessé de la sorte -, Debra vint lui mettre une baffe. Parce-que dans le films ça réveillait toujours les gens, et que la peur avait pris le dessus sur le total contrôle de ses gestes. Si elle n’avait pas été dans cette situation, elle aurait surement réussi à se retenir. Surement.
@Félix Gonzalès