Dimanche, jour favoris de la jolie Penelope. En général, cela signifiait qu’elle ne ferait rien de la journée, qu’elle la passerait dans son canapé à rattraper son retard sur la série Riverdale. Depuis que Netflix l’avait mise en ligne, Penelope ne pouvait plus s’en passer, elle voulait absolument savoir qui avait tué Jason Blossom. Naturellement, la brunette avait une tonne de théorie sur qui avait bien pu le faire mais elle était certaine de qui ne l’aurait pas fait. Sortant de son lit, elle se dirige vers le salon et met de l’eau à chauffer pour sa petite tasse de thé du matin. Après avoir hésité quelques instants sur la saveur du thé qu’elle dégustera ce matin, elle posa tout ce qui est nécessaire sur son plateau et l’emmène dans sa chambre. Sur son lit, elle pose le tout et allume la télévision. « Jour J : La France choisit son futur président. » C’est un jour important pour le monde entier. Qu’on se l’avoue ou non, le choix d’un nouveau président a toujours une incidence sur les autres pays qui l’entourent. Penelope avait été particulièrement déçue des élections américaines, elle espérait surtout que la France fasse un choix raisonnable. Hésitante pendant quelques secondes, elle prit une décision : Riverdale ce matin et durant l’après-midi, elle suivrait de près les informations. Barre de céréales en bouche, elle se dépêcha de lancer ladite série, deux épisodes l’attendent. Deux heures passent, lorsque le générique de fin arrive, Penelope est toujours sous le choc. Le meurtrier de Jason n’est pas vraiment une surprise –elle l’avait déjà découvert depuis plusieurs épisodes déjà – mais le secret qui renfermait la famille Cooper/Blossom est ahurissant.

Dans l’après-midi, la brunette passe plusieurs heures de son temps au téléphone avec sa meilleure amie Iris. Bien qu’elle habite l’appartement d’en face aucune des deux n’avaient vraiment envie de faire le déplacement. La fainéantise aura eu raison des deux demoiselles. Lorsqu’elle s’apprêtait à sortir pour rejoindre son amie, Patronum fit enfin son entrée. Déjà hier soir il n’était pas rentrée à la maison alors qu’il le faisait généralement. Quand elle aperçut sa pate blessée, Penelope raccrocha son téléphone et attrapa son chat dans les mains. Enfilant la première veste qu’elle trouva en chemin, elle descendit les escaliers à une vitesse folle. Le chemin vers le clinique vétérinaire n’a jamais été aussi rapide, elle ne s’arrêta pas une seconde, brula quasiment tous les feux orange et se gara sur une place pour personne handicapée. « Bonjour, je voudrais voir le docteur Lancaster, c’est une urgence. » Sans même prendre le temps de lever le visage ou de répondre poliment, la secrétaire pris la parole. « Désolée Madame mais la clinique est fermée, il ne semble pas y avoir de réelles urgences alors repassez demain. Le docteur sort d'une opération. » Penelope sentit l’énervement qui arrivait. « D’accord, alors je crois que vous n’avez pas bien compris la chose. Ce n’était pas une question. Je veux voir le docteur Lancaster et de suite. » La brunette n’était pas du genre à rigoler lorsque son chat était en danger.

« Je m'en occupe Vanessa, tu peux y aller si tu veux. Penelope la suivit, avant de fermer la porte derrière elle lorsqu’elle arriva dans la salle de consultation. Salut Penelope, qu'est-ce qui se passe? » La jeune demoiselle mis quelques secondes à reprendre ses esprits avant de reprendre la parole plus calmement. « Je ne sais pas Alizée. Il n’est pas rentré hier soir et lorsqu’il est revenue en début d’après-midi, sa patte était blessée et il saignait. Je ne pense pas que ce soit très grave mais je ne voulais pas attendre. » Penelope est certaine qu’Alizée comprendrait, c’était quelqu’un de très compréhensif et de plus, elle adorait les animaux.

Penelope était inquiète, elle ne pouvait pas ne pas l’être. Patronum était dans sa vie depuis de nombreuses années maintenant. Naturellement, elle le sait, les animaux n’ont pas la même vie que les humains, elle vivra moins longtemps. Si elle se souvient bien, l’âge moyen d’un chat est de onze années. Normalement il devrait encore vivre plusieurs années mais rien n’y faisait, tant qu’elle n’était pas sûr qu’il allait bien, Penelope serait horriblement inquiète, soucieuse et énervée. « Bah alors Patronum tu découches maintenant. Qu'est-ce que tu nous as fait? Laisse-moi voir. » Penelope s’en voulait, elle ne laissait jamais son chat dehors habituellement mais hier soir elle était sorti prendre un verre et lorsqu’elle était rentrée chez elle, il était déjà trop tard pour s’amuser à chercher Patronum dans sa résidence. « Alizée, il ne sort quasiment jamais.. Elle le savait, c’était plutôt un chat de maison qu’un chat qui sortait dehors. Tu penses qu’il s’est fait cette blessure en se bagarrant ? Est-ce qu’il s’est pris la patte dans un piège ? » Naturellement, il n’avait pas eu de tentative d’empoisonnement, elle n’avait aucun doute la dessus. Ses voisins étaient des personnes vraiment adorable, ils ne s’amuseraient pas à mettre un piège ou faire du mal à une bête. La première question était surement la meilleure hypothèse. « « Ça m'a juste l'air d'être une grosse coupure mais rien de grave à première vue rassure toi. Ses vaccins sont à jour donc c'est une bonne chose. Juste, est-ce qu'il boitte quand il marche? Et est ce qu'il pose bien la patte par terre? »

Toutes ses questions étaient assez difficiles. Penelope avait tellement eu peur, qu’elle était partie à une grande vitesse. Elle regardait Alizée qui soignait son petit compagnon tout en essayant de se souvenir parfaitement de comment était arrivé Patronum aujourd’hui. La première phrase de la vétérinaire l’avait largement rassurée, ce n’était pas très grave ce qui était déjà génial. « Oui, ses vaccins sont à jour. Je crois qu’on a rendez-vous la semaine prochaine pour l’un de ses rappels. Mercredi prochain vers dix-huit heures juste après sa sortie du travail. Et bien.. Quelques secondes de silence avant de reprendre. Lorsqu’il est arrivée et que j’ai vu le sang je l’ai pris rapidement dans mes bras tu sais mais.. il a sauté par la fenêtre pour rentrer dans l’appartement et lorsque son pied à toucher le sol, j’ai entendu une sorte de miaulement. Je crois qu’il a vraiment mal. Jamais Penelope ne dirait à Alizée comment faire son métier mais elle avait vraiment besoin de tout savoir concernant la blessure de son petit animal. Tu penses qu’il faut lui mettre une sorte d’atèle ? » La brunette était reconnaissante envers son amie, elle avait fini sa journée de travail et pourtant elle était resté pour soigner son petit Patronum.

Patronum était un cadeau que sa belle-mère lui avait fait lorsque Penelope à emménager dans son propre appartement à Brisbane. Elle y tenait comme à la prunelle de ses yeux. Même si elle était déjà quasiment une adulte lorsque son père rencontra sa nouvelle femme, elle s’était comportée comme une mère pour la brunette – ce qu’elle n’a jamais vraiment eu – Elle avait su apprivoiser l’adolescente Haesting et Penelope ne la remercia jamais assez d’avoir comblé ce vide qu’elle avait et de lui avoir apporté une demi-sœur. « Non rassure-toi je pense qu'il s'est peut être battu oui ou il a très bien pu s'accrocher quelque part, à un grillage ou une branche. S'il pouvait parler il nous le dirait mais bon l'essentiel c'est que ça ne s'est pas infecté. » S’être battu ? Penelope ne comprenait pas. Il n’avait pas d’autres chats dans son quartier que des gros chiens. Si son petit bébé avait été attaqué par l’un de ses colosses, cela pouvait être encore plus grave que ce qu’elle pensait à ce moment précis. Elle le considérait comme un enfant, elle prenait énormément soin de lui. « D’accord, je te crois.. » Après tout c’était son métier non ? Penelope lui donnait toute sa confiance.

Alizée posait tellement de questions à Penelope que celle-ci était déboussolée. Les vaccins ? C’est bon, il est à jours et heureusement. Imaginez-vous s’il avait attrapé une maladie à cause de ça. Penelope n’ose y penser. « Oui exact, écoute je vais juste lui faire une piqure d'antibiotique, juste au cas où comme on ne sait pas comment il s'est fait ça. C'est juste pour être sûre que ça ne s'infecte pas. » La brunette hocha la tête rapidement avant de reprendre en direction de son amie. « Fais tout ce qu’il faut, je te fais confiance Alizée. » Penelope savait qu’Alizée ferait tout pour sauver Patronum. Alizée écoutait même les conseils de Penelope ce qui la fait sourire, elle n’était pas médecin et pourtant elle prenait tout le temps qu’il fallait pour l’écouter et faire ce qu’elle disait. La demoiselle resta encore plus concentrée lorsque son amie lui montra comment enlever et mettre l’atèle de son chat. « Voilà comment faire, quand tu vois qu'il est calme à la maison, d'ici trois-quatre jours tu peux essayer de lui enlever un peu. Et je passerai de toute façon pour lui refaire son bandage. Mais ne t'inquiète pas, c'est un dur à cuire, il ira vite mieux. » Le geste amicale d’Alizée rassura Penelope. Cependant, celle-ci ne pu s’empêcher de demander une faveur à son amie. « Cela te dérangerait de le garder en observation ? Comme ça demain matin quand tu arrives, tu verras son état directement. » D’accord, Penelope était vraiment trop inquiète mais qui ne le serait pas ?

« Non ça ne me dérange pas du tout, bien au contraire. Patronum risque de ne pas apprécier mais il saura que c'est pour son bien va. Il y a aura une interne de garde de toute manière, on a deux chiens et un lapin qui passent aussi la nuit à la clinique. Elle s'occupera bien de lui et demain matin, dès que j'arrive je m'occupe de lui et je te tiens au courant! » Penelope se sentit extrêmement soulagé en réalité. Elle n’imaginait pas reprendre son petit chaton chez elle ce soir, elle n’aurait réellement pas dormi de la nuit et elle se serait encore plus inquiéter. Elle savait qu’en restant à la clinique vétérinaire, il serait particulièrement bien soigner et qu’il dormirait paisiblement. Penelope n’était pas le genre de personne qui s’inquiéter pour tout et n’importe quoi mais Patronum avait pris une place essentielle dans sa vie et dans son quotidien qu’elle ne s’imaginait pas sans lui. « Du coup, je le garde ce soir et demain matin je t'appelle pour te tenir au courant et tu pourras passer le prendre si tout va bien. On fait comme ça? » Penelope hocha la tête positivement pendant quelque secondes avant de reprendre assez rapidement envers son amie et vétérinaire de son chaton. « Je te remercie Alizée. Penelope était vraiment sincère. Merci d’être restée ce soir pour soigner Patronum et d’accepter de le garder à la clinique. » Peu de vétérinaire serait rester pour un client de dernière minute surtout si ce n’était pas si grave que ça. Si Alizée n’avait pas été présente, Penelope aurait dû traverser une bonne partie de la ville à la recherche d’un vétérinaire de garde et souvent, ils ne sont pas prêt de chez vous, n’est-ce pas ? « J’attends donc ton coup de téléphone demain matin ? Par contre, je travaille toute la journée, je pourrais passer le prendre que vers dix-sept heures. Ça ne te dérange pas ? » Demande poliment la jeune brunette. Après qu’Alizée confirma tous les propos de la demoiselle, elle accepta aussi que celle-ci vienne chercher son animal de compagnie qu’en fin de journée. Vraiment adorable n’est-ce pas ? « A demain Alizée. La demoiselle s’approcha de son animal et déposa un baiser sur sa petite tête, une petite caresse. A demain mon petit cœur. » Elle leur fit un dernier signe de la main et se dirigea vers la porte de sortie. Elle espérait ne croiser personne d’important, la demoiselle se baladait en pyjama dans les rues de brisbane.