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 houston, we have a problem | theodora&charlie

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Message(#) Sujet: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyLun 5 Juin 2017 - 12:32




houston, we have a problem
Troubles never comes alone. △
théodora & charlie
A peine sorti du lit, je m’étais précipité sous la douche avant de m’habiller et de traverser le couloir pour toquer à la porte de la chambre de ma petite sœur. « Il faut qu’on parle » avais-je lâché, entrant dans la chambre de Théodora furtivement et refermant la porte de celle-ci aussitôt après m’être assuré que ni Gauthier, ni Oliver, ni Connor ne traînaient dans les environs à cet instant précis. J’avais le regard sévère, bien plus sérieux qu’à l’accoutumée et cela n’était pas uniquement dû à mes traits tirés par la fatigue et à mes cernes creusés. Il fallait dire que j’avais très peu dormi et que le peu de sommeil que j’avais réussi à grapiller en rentrant de soirée aux aurores ce matin, n’avait pas été de tout repos. Ca avait été un sommeil agité, troublé par des pensées inquiétantes. Ma petite sœur m’avait alors lancé un regard interrogateur, attendant visiblement la suite de mes déclarations. « Quand est-ce que tu comptais me le dire ? » lui lançais-je aussitôt, l’air dur cette fois-ci. Je sentais l’agacement et une pointe de colère qui s’emparaient déjà de moi. « Quand est-ce que tu comptais me dire qu’il était en ville ? » précisais-je face à son absence de réaction. Le regard de la jeune femme s’illuminait aussitôt lorsqu’elle comprenait de qui je voulais parler. Evidemment, que je parlais d’Emre, le père d’Oliver (quand bien même l’appeler de la sorte m’arrachait la gorge). « Je l’ai croisé hier » lui indiquais-je aussitôt, alors que la colère du moment où j’avais de nouveau posé mes yeux sur ce type me reprenait. « Il était à l’electric playground en même temps que moi. » ajoutais-je pour plus de précision. « Tu sais qu’il continue son trafic ? Je l’ai surpris la main dans le sac hier soir. » informais-je Théo. Et cela n’avait rien d’un mensonge pour tenter d’incriminer Emre à tort. Pourtant lorsque nous étions encore à Londres, j’avais toujours été au courant de son trafic, sans forcément le cautionner je l’avais toléré sans rien dire. Je savais qu’il faisait ça uniquement dans le but de mettre un peu d’argent de côté, qu’il faisait ça le plus proprement possible, tout en tenant Théodora informée de ce qu’il faisait. Mais savoir qu’aujourd’hui, il perpétuait dans cette voie, alors qu’il était père d’un enfant de quatre ans, alors qu’il se retrouvait dans la même ville que ce petit-être innocent me faisait voir rouge. De toute façon, quoi que puisse faire Emre, cela déclenchait aujourd’hui chez moi une réaction épidermique. « Je sais très bien que tu es au courant de son arrivée en ville depuis un moment, alors pourquoi tu ne m’as rien dit ? » Au fond c’était ça le pire dans cette situation. Je ne parvenais pas à savoir ce qui m’énervait le plus : savoir Emre dans le coin, rôdant autour de son fils sur lequel il avait perdu tous ses droits ou savoir que Théodora, tout en sachant qu’Emre était dans le coin, avait préféré garder ça pour elle. « Je croyais qu’on était ensemble dans cette galère, Théo ! » Les bras croisés sur la poitrine, la mâchoire crispée, je m’étais adossé à la porte de sa chambre, la fixant sévèrement. C’était le deal que nous avions passé tous les trois avec Gauthier lorsque nous avions quittés Londres pour Brisbane. Et si je ne m’attendais pas spécialement à ce qu’elle parle de tout avec l’aîné de notre fratrie, j’avais toujours pensé (pêchant peut-être par orgueil) qu’à moi, elle dirait les choses plus facilement. De toute évidence, j’avais tort. « Tu sais pourquoi il est là. » avais-je ajouté, en lui lançant un regard lourd de sous-entendu. Si je l’avais deviné à l’instant même où j’avais aperçu Emre dans le coin fumeur de la discothèque, ce dernier n’avait pas cherché à me dissimuler ses intentions, me prévenant clairement qu’il était venu récupérer son fils. « Je ne sais pas ce qu’il t’a dit ni même ce que tu lui as dit. Mais si mon avis a un tant soit peu de valeur à tes yeux, je préfère te prévenir que je n’aime pas du tout le savoir près d’Oliver » déclarais-je, la mâchoire crispée. Je savais que je m’aventurais sur un terrain glissant. Déjà parce que l’histoire entre Théodora et Emre était compliquée, je savais que ma petite sœur avait énormément souffert de la disparition de ce dernier. Mais l’existence d’Oliver ne venait rien faciliter à toute cette histoire, bien au contraire. Et j’étais dans une position d’autant plus délicate que je savais bien que si je considérais Oliver comme mon fils, il n’en était rien. Les décisions que Théodora prendraient pour Oliver dépassaient largement mon autorité et que je ne pouvais de toute façon m’opposer à ses choix. J’espérais juste que dans cette histoire, elle se rendait compte que ses décisions et celles d’Emre allaient avoir un impact sur l’ensemble de notre famille.
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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyDim 18 Juin 2017 - 17:26


houston, we have a problem
CHARLIE & THÉODORA

Après un petit-déjeuner en compagnie de son frère aîné et de son fils, Théodora était partie s’enfermer dans sa chambre, laissant ainsi deux des hommes de sa vie vaquer à leurs occupations pour la journée. Elle avait pas mal de boulot pour la fac et Gauthier avait proposé d’emmener Oliver se balader. La journée ne s’annonçait donc pas des plus folles pour la jeune femme, mais il fallait bien passer par là. Cependant, elle ne s’était pas attendue à ce que Charlie ne débarque presqu’en trombe dans sa chambre. « Il faut qu’on parle » Fronçant légèrement les sourcils, la jeune femme observa son frère. Il s’était immiscé discrètement dans la chambre, comme si personne ne devait savoir qu’il était là et ses traits n’avaient rien d’avenant. Ne prononçant cependant pas un mot, Théo se contenta de refermer le livre sur lequel elle bossait avant de reporter tout son attention sur son frère aîné. « Qu’est-ce qu’il y a ? » Charlie n’avait pas pour habitude d’apparaître comme ça dans sa chambre et même si elle avait peut-être une légère idée des raisons qui poussaient ainsi son frère à vouloir une discussion qui semblait sérieuse, la jeune femme préféra la laisser de côté pour l’instant. « Quand est-ce que tu comptais me le dire ? Quand est-ce que tu comptais me dire qu’il était en ville ? » Se renfrognant quelque peu à son tour, Théodora se leva de la chaise sur laquelle elle était installée pour faire quelques pas en direction du jeune homme. Cette discussion, elle l’avait déjà eue avec Gauthier et n’avait apporté rien de bon. Elle s’était alors abstenue d’aller en parler aux autres membres de la fratrie. « Charlie… » souffla-t-elle simplement en tentant de calmer le jeune homme. La colère et l’agacement pointaient autant dans le son de sa voix que sur les traits du beau brun qui ne semblait pas forcément attendre de réponse de la part de sa petite sœur, enchaînant presque sans prendre le temps de respirer. « Je l’ai croisé hier. Il était à l’electric playground en même temps que moi. Tu sais qu’il continue son trafic ? Je l’ai surpris la main dans le sac hier soir. » Cette dernière phrase eut l’effet d’une douche froide sur la jeune femme. Elle avait eu l’occasion de croiser son ex petit-ami à deux reprises depuis que celui-ci avait posé un pied à Brisbane. Emre n’avait pas caché les raisons de sa venue en ville, ni le fait qu’il était prêt à tout pour parvenir à ses fins. Ils avaient cependant eu une discussion qui s’était conclu par un accord entre les deux anciens amoureux. « Je n’en savais rien, non. » Théodora avait tenté de prononcé ces quelques mots en paraissant le plus détaché possible. Durant leur conversation, l’anglais lui avait confié avoir fait de la prison, raison pour laquelle elle s’était retrouvée sans nouvelles de lui du jour au lendemain. De toute évidence, ce petit séjour derrière les barreaux ne lui avait servi à rien. « Je sais très bien que tu es au courant de son arrivée en ville depuis un moment, alors pourquoi tu ne m’as rien dit ? Je croyais qu’on était ensemble dans cette galère, Théo ! » La jeune femme encaissait les mots tout en gardant la tête droite, même si cet excédent d’informations commençait à lui faire perdre la tête. « Baisse d’un ton, tu veux ! » lança-t-elle à son tour tout en lui renvoyant ce regard noir qu’il portait sur elle. « Je ne t’ai rien dit parce que j’ai eu le malheur d’en parler à Gauthier qui est parti au quart de tour. Vous avez toujours été là pour moi ou pour Ollie, mais sur ce coup-là, je voulais me débrouiller toute seule. » Perdue dans tout ce que cela pouvait engendrer, Théo n’avait pas pris en compte le fait qu’Emre ne resterait pas simplement enfermé chez lui en attendant qu’elle prenne sa décision. Il était plus que probable qu’il rencontre l’un des Hazard-Perry au détour d’une sortie… Il avait fallu que ça tombe sur Charlie. « Tu sais pourquoi il est là. » Cette fois, un léger rictus souleva les lèvres de la jeune femme qui avait à son tour croiser les bras contre sa poitrine. « Je ne crois pas être idiote au point de croire qu’il est juste là pour la météo clémente. » Et Emre lui avait amplement fait comprendre dès leur première rencontre, ce jour où il s’était introduit dans la villa à l’insu de tous. Oliver était la seule raison pour laquelle l’anglais avait débarqué en ville et si depuis leur dernière rencontre, Théo s’était laissée aller à imaginer qu’elle pourrait éventuellement présenter Oliver à Emre, à peser les pours et les contres, ce qu’elle venait d’apprendre aujourd’hui faisait fortement pencher la balance. « Je ne sais pas ce qu’il t’a dit ni même ce que tu lui as dit. Mais si mon avis a un tant soit peu de valeur à tes yeux, je préfère te prévenir que je n’aime pas du tout le savoir près d’Oliver » La jeune femme soupira, jetant la tête en arrière tout en laissant tomber ses bras le long du corps. « Bien sûr que ton avis compte, tu veux bien arrêter de la jouer mélodramatique et te détendre un peu pour qu’on puisse tenter d’avoir une conversation normale, s’il te plaît ? » Théo était du genre à se faire son propre avis sur tout et n’importe qui. Ce que pouvait dire les gens n’avait aucune importance à ses yeux, mais lorsqu’il s’agissait de ses frères – même si bien souvent elle finissait malgré tout par n’en faire qu’à sa tête – elle prenait la peine d’écouter ce qu’il avait à dire. « Je l’ai vu deux fois depuis qu’il est en ville, dont une fois devant l’école où on a pris la peine de s’expliquer. Il n’a pas fait d’esclandre et m’a laissé récupérer Ollie sans tenter d’avoir le moindre contact avec lui. Je lui ai promis que je réfléchirai quant à l’éventualité de le lui présenter. » expliqua-t-elle tout en s’avançant vers son lit afin de s’asseoir sur le bord. « Et avant que tu ne t’emportes, je vous en aurais parler avant de faire quoi que soit ! » clarifia-t-elle.

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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyMar 4 Juil 2017 - 12:41




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théodora & charlie
Je ne parvenais pas à savoir ce qui me mettait le plus en rogne : savoir que Théodora était au courant du retour d’Emre et ne m’en avait pas touché un mot ou savoir que cette vermine traînait autour d’Oliver tout en continuant le business qui lui avait valu quatre ans d’emprisonnement. Le sens moral aurait voulu qu’Emre devienne enfin quelqu’un de responsable et capable de prendre en charge le fils dont il revendiquait si fort la paternité. Mais le père d’Oliver ne semblait pas capable d’arrêter de traîner dans des histoires louches, même pour mériter d’obtenir le rôle de père qu’il réclamait tant. Et cette révélation me rendait littéralement fou. Je n’en avais pas dormi de la nuit et n’avais pu m’empêcher de venir trouver Théodora dès que l’occasion s’était présentée. Je lui avais presque littéralement sauté au cou pour lui annoncer la terrible nouvelle, ne pouvant dissimuler de façon efficace mon inquiétude et mon agacement. Je n’aimais pas l’idée que ma petite sœur ait des secrets pour moi, surtout pas lorsque cela concernait la sécurité d’Oliver. Parce que si je n’étais pas le père biologique de mon neveu, je l’avais élevé comme mon propre fils et les décisions que Théodora prendrait vis-à-vis d’Emre et de sa place dans la vie de son fils, auraient un impact non négligeable sur la vie d’Oliver et par conséquent sur la mienne également. « Charlie… » soufflait Théodora dans une tentative vaine pour me calmer mais je ne l’écoutais pas, bien trop occupé à vider mon sac à propos de ce que je savais sur Emre et de ce que je pensais de toute cette histoire. « Je n’en savais rien, non. » répondait-elle lorsque je lui demandais si elle était au courant que son ex petit-ami continuait son trafic impunément dans les boîtes de nuit à la mode de la ville. Qu’elle ignore cette révélation m’apaisait néanmoins un peu. Le dealer n’avait donc pas été totalement honnête avec elle, et elle ne semblait pas prête à retomber totalement dans ses filets. C’était déjà un point qui me rassurait. Car j’avais assisté, impuissant, à la peine de cœur de Théodora lorsqu’elle avait dû quitter l’Angleterre sans nouvelles d’Emre, persuadée qu’il avait renoncé à son devoir de père. Je savais l’importance qu’avait eu l’anglais dans sa vie et à quel point elle l’avait aimé et je devais avouer que j’avais peur que Théodora ne cède de nouveau au brun, avant même d’être certaine de pouvoir lui faire confiance. Finalement, mon débit de paroles, des faits mêlés à des accusations à peine dissimulées, avait raison de sa patience : « Baisse d’un ton, tu veux ! » Son agacement était palpable et ne m’étonnait guère. Je me renfrognais quelque peu, décidant néanmoins de me taire quelques instants pour lui laisser l’opportunité de s’expliquer et de m’éclairer sur la situation. « Je ne t’ai rien dit parce que j’ai eu le malheur d’en parler à Gauthier qui est parti au quart de tour. Vous avez toujours été là pour moi ou pour Ollie, mais sur ce coup-là, je voulais me débrouiller toute seule. » Bras croisés sur la poitrine, j’arquais légèrement un sourcil, l’air dubitatif. « C’est un succès. » marmonnais-je, conscient que j’allais m’attirer les foudres de Théodora. « Tu ne devrais pas nous cacher des choses pareilles. On t’aurait laissé faire si tu nous l’avais demandé. Mais j’aurai préféré apprendre de ta bouche son retour plutôt que de tomber nez-à-nez sur sa tête de con hier soir. » me rattrapais-je alors, conscient que ce n’était pas le moment de me disputer avec elle. Si j’étais remonté à cause de toute cette situation, il fallait que je garde en tête que c’était Emre et seulement lui le responsable de cette situation merdique. Quoi qu’il advienne, il allait falloir que le clan Hazard-Perry se serre les coudes face à l’adversité, pour le bien d’Oliver. Emre m’avait avoué sans gêne être venu à Brisbane dans le but unique de récupérer son fils et je savais que Théodora le savait également. « Je ne crois pas être idiote au point de croire qu’il est juste là pour la météo clémente. » Je soupirais en secouant un peu la tête. « Tu sais très bien que ce n’est pas ce que je veux dire… Théo, je suis inquiet. » avouais-je sérieusement avant de lui confier que je n’étais pas favorable à l’idée qu’Emre fasse partie de l’entourage d’Oliver. « Bien sûr que ton avis compte, tu veux bien arrêter de la jouer mélodramatique et te détendre un peu pour qu’on puisse tenter d’avoir une conversation normale, s’il te plaît ? » répliquait sévèrement Théodora me rabaissant le caquet. Je grognais, manifestant ma désapprobation. Je n’aimais pas du tout l’idée que Théodora ne prenne pas au sérieux mes inquiétudes, comme si toute cette histoire n’était pas aussi importante qu’elle en avait l’air. Je m’installais alors sur son lit pour l’écouter parler. « Je l’ai vu deux fois depuis qu’il est en ville, dont une fois devant l’école où on a pris la peine de s’expliquer. Il n’a pas fait d’esclandre et m’a laissé récupérer Ollie sans tenter d’avoir le moindre contact avec lui. Je lui ai promis que je réfléchirai quant à l’éventualité de le lui présenter. » Théodora était venue s’asseoir à mes côtés sur son lit et à la fin de son discours je m’exclamais aussitôt : « Quoi ? Sérieusement ? » Il ne m’en fallait pas plus pour que je ne m’emballe, réagissant au quart de tour. Il était prête à lui accorder le bénéfice du doute ? Combien de preuves devrais-je lui apporter sur un plateau pour qu'elle ne se résolve à faire définitivement sortir l'anglais de sa vie et de celle de son fils ? Mais avant que je n'ai pu dire quoi que ce soit, Théodora prenait de nouveau la parole, devinant à mon expression faciale que j'allais me mettre en rogne une fois de plus : « Et avant que tu ne t’emportes, je vous en aurais parlé avant de faire quoi que soit ! » Je soupirais de nouveau, levant les yeux au ciel, les lèvres pincées pour ravaler une réplique cinglante. Il fallait que j'épargne Théodora de mon humeur massacrante si je voulais qu'elle se confie à propos de toute cette histoire. Prenant finalement une longue inspiration, je finissais par relever les yeux vers elle, plantant mes yeux dans les siens. « Alors c'est quoi le plan ? Qu'est-ce qu'on fait pour Emre ? » lui demandais-je alors, grattant d'un geste las la barbe naissante sur mon menton. « Et surtout qu'est-ce qu'on dit à Oliver ? » C'était la question à un millions de dollars, la question qui m'effrayait le plus et qui nécessitait qu'on se mette tous d'accord au sein de la villa.
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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyVen 21 Juil 2017 - 15:23


houston, we have a problem
CHARLIE & THÉODORA

Commencer la journée avec un Charlie en colère qui déboulait dans sa chambre n’était pas vraiment le genre de chose qui vous mettez de bonne humeur pour démarrer du bon pied. D’autant plus que Théodora avait eu l’intention de profiter de l’absence de son fils pour travailler pour la fac. Ses plans seraient donc remis à plus tard. La jeune anglaise avait dans un premier temps été prise de court, ne comprenant pas ce que son frère pouvait lui vouloir de bon matin alors qu’il était sorti la veille, mais sa lanterne fut rapidement éclairée. Visiblement, le troisième enfant des Hazard-Perry avait eu le joie de croiser le chemin de son ex beau-frère lors de sa soirée de la veille et la pilule avait du mal à passer. Jusque-là, Théo n’avait pas forcément tenu à garder la présence d’Emre en ville secrète, mais après en avoir brièvement parler avec Gauthier, elle avait préféré taire l’information auprès des autres membres de la famille. Une grossière erreur et elle s’en mordait presque les doigts à présent. « Tu ne devrais pas nous cacher des choses pareilles. On t’aurait laissé faire si tu nous l’avais demandé. Mais j’aurai préféré apprendre de ta bouche son retour plutôt que de tomber nez-à-nez sur sa tête de con hier soir. » « Gauthier a fait appel à une avocate alors que je lui avais demandé de me laisser me débrouiller seule. Si tu considères que c’est respecter mes demandes, désolée, mais je ne vois pas les choses du même œil. Et je comprends, mais… rah, laisse tomber ! » A quoi bon continuer de débattre à ce sujet ? Il continuerait  de dire qu’elle avait eu tort de ne pas lui en parler et elle resterait probablement campée sur ses positions. Et concrètement, elle n’avait ni la force, ni l’envie d’entrer réellement en conflit avec Charlie. Il avait toujours répondu présent pour elle durant ces dernières années et elle comprenait son point de vue, Théodora aurait probablement réagi de la même manière si jamais les rôles avaient été inversés. Enfin, quelques piques furent à nouveau échanger entre les deux jeunes gens avant que Charlie n’accepte de ronger son frein et de se calmer après la demande de la jeune femme. S’emporter chacun de son côté ne les aiderait pas à avancer et à trouver la meilleure des solutions. Théodora expliqua alors à son frère qu’elle avait eu l’occasion de croiser Emre à deux reprises, dont une fois devant l’école d’Oliver. Elle garda néanmoins sous silence l’intrusion du jeune homme sous ce toit. Ça n’était probablement pas la chose la plus intelligente qui soit de garder cette information pour elle, Théo en avait conscience, mais en parallèle, elle avait parfaitement conscience aussi qu’en informer ses frères ne ferait qu’aggraver un peu plus le cas de son ex petit-ami. Tout en s’installant aux côtés de son grand frère assis sur le lit, la jeune femme continua tout en expliquant qu’elle avait promis au père d’Oliver de réfléchir à l’éventualité de les présenter tous les deux, assurant rapidement qu’elle en aurait parler au reste de la famille avant de faire quoi que ce soit. Il était de toute façon inconcevable à ses yeux de prendre une réelle décision sans même en informer ses frères. Théodora avait beau être du genre têtue à n’en faire qu’à sa tête, elle n’en n’était pas non plus désinvolte au point de ne pas considérer tout ce que les garçons avaient fait pour elle ainsi que son fils. « Alors c'est quoi le plan ? Qu'est-ce qu'on fait pour Emre ? » Théo jeta un coup d’œil furtif au jeune homme à ses côtés. « Et surtout qu'est-ce qu'on dit à Oliver ? » Cette fois, elle retint un soupir. Question à mille points. Avant que Charlie ne déboule dans sa chambre, Théodora tentait de peser les pours et les contres d’une rencontre entre Emre et Oliver. D’après ce que le jeune homme avait pu lui dire, il n’avait jamais chercher à fuir ses futurs responsabilités de père et à l’abandonner. Il avait été rattraper par la police pour ses magouilles et mis derrière les barreaux dans la volée. Si c’était effectivement le cas, elle imaginait qu’une rencontre ne pouvait être une mauvaise chose. Dans la théorie. « J’en sais rien. » commença-t-elle tout en haussant les épaules, le regard perdu dans le vide. « Pour être honnête, j’envisageais réellement une rencontre. Il ne nous a pas abandonné… Bon ok, les raisons de son absence ne sont pas forcément idéales puisqu’il s’est visiblement retrouvé derrière les barreaux, mais… Il n’a jamais voulu nous laisser tomber. » N’ayant pas la force d’affronter le regard de son frère, la jeune femme garda les yeux rivés sur un point invisible sur le mur de sa chambre. Cet abandon avait été ce qui avait fait le plus souffrir la jeune anglaise dans toute cette histoire. Le fait que son ex petit-ami ait pu tourner le dos à cette future paternité qui semblait pourtant initialement le réjouir. Oui, cette idée d’abandon l’avait atrocement fait souffrir. Mais le fait de savoir qu’il ne l’avait pas fait de plein gré changeait la donne. « Je fais quelle genre de mère si j’empêche mon fils de rencontrer son père ? » Dans un haussement d’épaules, la brune tourna enfin la tête vers son aîné. Le regard de la belle était empli de doutes et d’incertitude. Elle n’en n’avait que faire de la réputation qu’elle pouvait avoir, mais son rôle de mère était une chose qu’elle prenait à cœur. Son fils représentait ce qu’il y avait de plus important à ses yeux et elle ne voulait que le meilleur pour lui. « Enfin, j’imagine que la question ne se pose même plus avec ce que tu viens de m’apprendre. » L’information avait encore du mal à se faire réellement une place dans sa tête. Tout ce à quoi elle croyait jusqu’à présent se retrouvait à nouveau chambouler. Comment Emre pouvait-il continuer son trafic en prétendant vouloir occuper la place qui était censée lui revenir de droit auprès de son fils ?

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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyVen 22 Sep 2017 - 5:01




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théodora & charlie
Je n’appréciais pas du tout que Théodora puisse avoir des secrets pour moi, surtout lorsqu’il s’agissait de son fils et de son ex-petit-ami. Oh, bien sûr, je me doutais bien qu’elle ne me racontait pas tout, et je lui étais reconnaissant de m’épargner certains éléments de sa vie personnelle, mais l’avenir d’Oliver n’était pas qu’un détail à mes yeux et elle le savait pertinemment. Ce gosse avait réveillé en moi un instinct paternel particulièrement puissant, d’autant plus qu’avec Oliver, j’avais le rôle de l’oncle sympathique, de celui avec qui il pouvait jouer quand Théodora et Gauthier prenaient naturellement la place de l’autorité à ses yeux. D’ailleurs, en évoquant notre aîné, Théodora en profitait justement pour mentionner que Gauthier avait fait appel à une avocate. Cette révélation me tirait un soupir d’exaspération. Si la plupart du temps les décisions de Gauthier étaient de loin les plus judicieuses pour notre famille, ce n’était pas souvent de notre goût, à Théodora, Connor et moi. Et pour le coup, je ne voyais pas vraiment ce qu’une avocate pouvait bien faire pour nous aider face à Emre et ses volontés de paternité. Si son choix s’était porté sur un détective privé pour exposer au grand jour les plus sombres secrets du dealer, ou encore sur un tueur à gages pour régler définitivement le problème, j’aurai compris mais sa démarche envers l’avocate ne pouvait que braquer Théodora. Il fallait dire que dans la famille, nous avions tous un caractère plutôt prononcé et que nous n’étions pas du genre à apprécier que quiconque ne vienne nous dicter nos faits et gestes. Et savoir que Gauthier s’était déjà chargé de pousser Théodora dans ses retranchements et de la pousser à se méfier de nos réactions impulsives, je me forçais à ronger mon frein, mettant un peu d’eau dans mon vin. Je savais que je m’emportais facilement, me braquant en général avant de laisser à mon interlocuteur le temps d’en place une, ce qui rendait le dialogue difficile. Mais je ne pouvais décemment pas venir me plaindre du manque de communication de Théodora vis-à-vis de ses décisions pour Oliver, sans moi-même être ouvert à la discussion. Prenant une profonde inspiration et essayant de reléguer dans un coin de mon esprit les inquiétudes que le retour d’Emre avaient réveillées en moi, je finissais par poser la véritable question qui me perturbait, celle qui méritait toute notre attention, la problématique qu’il nous fallait impérativement résoudre ce matin. Quels seraient nos plans d’avenir ? Dans quelle direction la famille s’engageait-elle ? Car pour sûr, une fois notre décision prise, le retour en arrière ne serait pas possible. Et tout ça sans compter sur le fait qu’Oliver grandissait à une vitesse ahurissante, et que si jusqu’ici il n’avait eu que très peu de questions à propos de son père, les choses n’en seraient pas toujours ainsi. Alors que je posais ces questions cruciales à Théodora, le regard qu’elle me lançait faisait écho à mes propres pensées. « J’en sais rien. » soupirait-elle, le regard vague. Je pinçais les lèvres, soupirant en retour avant de lui lancer un regard compatissant. « Pour être honnête, j’envisageais réellement une rencontre. » commençait-elle et je sentais malgré moi mon regard se durcir et mes sourcils se froncer. Sérieusement ? Mais elle ne me laissait pas le temps de dire quoi que ce soit, continuant sur sa lancée alors que je faisais de mon mieux pour tenir ma langue pendant ses explications. « Il ne nous a pas abandonné… Bon ok, les raisons de son absence ne sont pas forcément idéales puisqu’il s’est visiblement retrouvé derrière les barreaux, mais… Il n’a jamais voulu nous laisser tomber. » Elle marquait un point, argument qu’avait également avancé Emre lors de notre altercation. Néanmoins, je ne savais pas ce qu’il valait mieux entre un père ex-taulard ou un père lâche pour Oliver, d’autant plus qu’Emre ne semblait pas tirer leçon de ce qu’il lui était arrivé par le passé puisqu’il continuait manifestement ses trafics. Je me détendais un peu néanmoins quand je remarquais que Théodora ne me regardait pas dans les yeux, évitant avec précaution mon regard. Avait-elle à ce point peur de mon opinion ? Je savais parfaitement que je pouvais me montrer très dur dans mes réactions, néanmoins je ne pensais pas qu’elle pouvait craindre mon avis de la sorte. « Je fais quel genre de mère si j’empêche mon fils de rencontrer son père ? » demandait-elle, sûrement plus à elle-même qu’à moi, mais je prenais quand même la peine de lui répondre. « Tu es une excellente mère, Théo. Et ce peu importe la décision que tu prendras vis-à-vis d’Emre. Et crois-moi, je m’y connais plutôt en matière de parents incompétents. » lâchais-je avec un petit sourire à cette allusion à nos parents, qui n’en avaient jamais été pour nous. « Ecoute, je pense qu’il faut que tu suives ton instinct. Jusqu’ici, il t’a plutôt réussi. Oliver est un enfant intelligent et épanoui, je suis certain qu’il comprendra la décision que tu prendras, quelle qu’elle soit. » Mais de toute façon, à l’heure qu’il était ce n’était pas à Oliver de prendre la moindre décision. A seulement quatre ans, il était impossible que le garçon puisse saisir les enjeux d’une telle décision. Le choix de vouloir ou non d’Emre dans sa vie sera une décision qu’il pourra pleinement prendre lorsqu’il en aura l’âge. « Enfin, j’imagine que la question ne se pose même plus avec ce que tu viens de m’apprendre. » concluait-elle finalement. Je pinçais de nouveau les lèvres. « Ne me laisse pas t’influencer. Peu importe ta décision, il faudra néanmoins prendre des mesures au regard de l’activité d’Emre pour éviter qu’Oliver n’en subisse les conséquences. Là maintenant, qu’est-ce que te dis ton instinct ? » J’étais personnellement totalement favorable à l’idée de laisser le dealer en dehors de la vie de son fils, mais je n’avais, pour une fois, pas la prétention d’avoir la science infuse. Et je savais que cette décision incombait à Théodora et qu’il valait mieux que je l’accompagne dans une voie qui ne m’enchantait guère, plutôt que de prendre le risque de la braquer en essayant de la faire venir là où j’espérais qu’elle irait. Je caressais doucement sa joue, pour tenter de lui changer un peu les idées. « Et toi, le retour d’Emre tu le vis comment ? » Car si le retour du père d’Oliver posait avant tout souci vis-à-vis de son fils, il ne devait pas être aisé pour Théodora de voir son ex petit-ami surgir après une séparation aussi abrupte.
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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptySam 4 Nov 2017 - 16:05


houston, we have a problem
CHARLIE & THÉODORA

Depuis qu’ils avaient quittés Londres, Théodora s’était immanquablement rapprocher de ses frères. Même de Connor, même si à l’époque, il n’avait pu accompagner le reste de sa fratrie à l’autre bout du monde. Depuis toujours, la fratrie Hazard-Perry avait été soudée, bien que l’un de leur membre avait toujours été un peu à part. Du reste, Théo avait toujours été extrêmement proche de ses frères, une relation différente avec chacun d’eux, mais depuis que l’aîné avait offert une porte de sortie à la cadette et que Charlie avait décidé de les accompagner lui aussi, leur relation avait pris une autre dimension. Ça n’était plus qu’eux, dans un monde qui n’appartenait qu’à eux, sans réelle pression familiale et si l’avis de ses frères avait toujours eu un certain pour la jeune femme, ce que les garçons pouvaient penser aujourd’hui prenait un tout autre poids. Au bien évidemment, rien n’empêchait l’anglaise d’avoir ses propres idées, un avis bien tranché pour certaines choses, elle avait besoin de l’avis de ses frères. Cela ne l’empêchait certainement pas de n’en faire qu’à sa tête par la suite, mais l’avis de sa famille comptait énormément pour elle. D’autant plus lorsqu’il s’agissait d’Oliver. Parce qu’elle avait parfaitement conscience qu’elle n’en serait pas là aujourd’hui avec son fils si ses frères n’avaient pas été là. Elle n’aurait pas pu s’en sortir de la sorte et si aujourd’hui elle pouvait combiner sa vie de mère et d’étudiante, elle le devait entièrement à Gauthier et Charlie. Charlie qui se trouvait à présent dans la chambre de la belle parce qu’il avait fallu qu’il croise Emre en boîte et dans une position compromettante. Jusqu’ici, Théodora n’avait pas eu le courage d’annoncer à tout le monde que le père de son fils se promenait en ville. La réaction de Gauthier avait été démesurée à ses yeux – bien que parfaitement digne de lui en réalité – et elle n’avait pas voulu se prendre la tête avec les autres membres de la fratrie à ce sujet. Elle se sentait capable de gérer ça toute seule. Elle avait envie de gérer ça toute seule, parce qu’elle avait conscience qu’elle entrerait probablement en conflit avec tout le monde. « Tu es une excellente mère, Théo. Et ce peu importe la décision que tu prendras vis-à-vis d’Emre. Et crois-moi, je m’y connais plutôt en matière de parents incompétents. » Charlie semblait s’être adoucit quelque peu et la jeune femme osa un coup d’œil du côté de son frère, s’autorisant même un maigre sourire suite à l’allusion qu’il avait fait sur leurs parents. Il était clair qu’ils en savaient un rayon à ce sujet et Théodora s’était toujours promise de ne pas reproduire les mêmes erreurs avec son propre fils et elle pensait y parvenir jusque-là. La tâche n’était certes pas aisée tous les jours, mais elle faisait de son mieux. « Ecoute, je pense qu’il faut que tu suives ton instinct. Jusqu’ici, il t’a plutôt réussi. Oliver est un enfant intelligent et épanoui, je suis certain qu’il comprendra la décision que tu prendras, quelle qu’elle soit. » Un nouveau soupir échappa à la brune. Oliver avait beau être un petit garçon intelligent, elle voulait à tout prix le préserver de tout ça pour le moment. Il n’était clairement pas en âge de comprendre tous les enjeux qu’il pouvait y avoir, tout ce qu’il fallait prendre en compte. « Je ne suis pas infaillible, toutes les décisions que je peux prendre ne sont pas forcément bonnes… mais là, j’ai l’impression d’être dans une impasse, comme s’il n’y avait pas de bonne décision à prendre. Tout ce qui est sûr c’est qu’il garder faut Ollie en dehors de ça pour le moment, il ne comprendrait pas ce qu’il se passe, aussi intelligent puisse-t-il être pour un petit garçon de quatre ans. » Nerveusement, Théodora se passa une main dans les cheveux pour dégager son visage de quelques mèches rebelles. Si jusque-là, la jeune maman avait réellement envisager une rencontre entre le père et le fils, tout était à présent remis en cause avec ce qu’elle venait d’apprendre. En apprenant que son ex petit-ami s’était retrouvé derrière les barreaux à cause de son petit trafic, elle s’était imaginée qu’il en avait fini avec tout ça, mais de toute évidence elle s’était leurrée et il était à présent tout bonnement hors de question qu’Oliver rencontre son père dans de telles conditions, qu’elle laisse Emre passer du temps avec son fils alors qu’il traînait dans des histoires pas nettes. « Ne me laisse pas t’influencer. Peu importe ta décision, il faudra néanmoins prendre des mesures au regard de l’activité d’Emre pour éviter qu’Oliver n’en subisse les conséquences. Là maintenant, qu’est-ce que te dis ton instinct ? » A nouveau, la petite brune tourna son regard en direction de son frère et l’observa un long moment avant de reprendre la parole. « Tu ne m’influences pas Charlie, je ne peux tout simplement plus tolérer ça. » souffla-t-elle. Théo n’avait jamais réellement été d’accord avec tout ça, mais elle n’avait pu tenir réellement tête à son petit-ami à l’époque. Emre voulait pouvoir subvenir aux besoins de sa famille en devenir et Théodora avait su dès le départ que si elle décidait de garder le bébé, l’argent finirait certainement pas être un problème pour eux, les parents Hazard-Perry refusant de financer un bébé non désiré. Cela s’était d’ailleurs rapidement confirmer puisque les parents de la jeune femme avait voulu l’envoyer dans un pensionnat suisse le temps de la grossesse. Alors elle s’était faite à l’idée, n’étant pour autant pas rassurée. Mais ça n’était pas censé durer, Emre aurait dû se faire un peu d’argent puis arrêter tout ça une fois que leur fils serait là. Il avait été arrêté bien avant. « Il est hors de question qu’Oliver évolue dans un tel milieu… Même si ce n’est que quelques visites par-ci par-là, on ne sait pas avec qui Emre traîne et ce qu’il pourrait advenir de tout ça. S’il a choisi ce mode de vie malgré ce qui lui est arrivé, grand bien lui fasse, mais dans ce cas, il n’approchera pas son fils… » Et cette idée était plutôt claire dans l’esprit de la jeune femme. Il n’était pas simplement question d’eux, mais bel et bien d’un petit garçon de quatre ans. Un petit garçon qui n’avait rien demandé à personne. Un petit garçon qui certes, ne connaissait pas son père, mais qui pouvait malgré tout compter sur quelques hommes dans sa vie. Des hommes qui remplissaient à merveille leur rôle d’oncle. « Et toi, le retour d’Emre tu le vis comment ? » La caresse de Charlie sur sa joue avait permis à la jeune maman de se rendre compte qu’elle était incroyablement tendue depuis le début de cette conversation. Toute cette situation l’angoissait bien plus qu’elle ne voulait le laisser croire, malheureux reste de son éducation bourgeoise. « Ca va. » souffla-t-elle simplement tout en pressant doucement sa joue contre la main réconfortante de son frère. « Ce n’est pas ce qu’il y a de plus important dans tout ça, c’est de l’histoire ancienne, j’ai eu le temps de m’en remettre. » Théodora afficha un bref sourire, gardant la face comme elle savait si bien le faire alors qu’en réalité, elle était bien plus perturbée par ce retour qu’elle ne voulait l’admettre. La séparation avait été brutale, elle n’avait rien vu venir, elle n’avait pas compris, elle s’était sentie abandonnée par celui qu’elle aimait alors qu’elle avait le plus besoin de lui à cette période de sa vie. Il lui avait fallu du temps pour remonter la pente et il lui était clairement difficile d’admettre que le retour d’Emre dans sa vie l’impactait réellement. « Il est persuadé d’avoir été dénoncé à l’époque… il a cru que je l’avais dénoncé à la police. Tu te rends compte ? » Peut-être l’une des chose qui l’intriguait le plus dans toute cette histoire aujourd’hui. Elle s’était presque idiote lorsqu’Emre lui avait balancé ça en pleine figure, comme s’il l’avait réellement cru capable d’une telle chose.

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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyDim 7 Jan 2018 - 19:36




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théodora & charlie
Théodora avait toujours fait ressortir les meilleurs côtés de ma personnalité et ce depuis mon plus jeune âge. Elle avait notamment su faire naître en moi un instinct paternel qui n’était pourtant pas facile d’éveiller chez un enfant qui ne savait pas réellement ce que c’était que de vivre et d’être élevé dans l’amour et l’affection. C’était ma petite sœur, une part de moi, que je m’étais toujours efforcé de protéger du mieux que je le pouvais, bien que je n’eusse pas toujours réussi à lui épargner toutes les peines du monde, notamment celles qui incombaient une Hazard-Perry, lourd fardeau qu’était de porter notre nom. Sa grossesse avait été une nouvelle bouleversante qui avait projeté toute la famille dans un conflit qui n’avait jamais trouvé de réelle conclusion puisque nous nous étions contentés de prendre la fuite, de quitter Londres en espérant un avenir meilleur pour Théo et son enfant à Brisbane. Je m’étais toujours senti particulièrement impuissant face à la situation, incapable de l’aider comme Gauthier l’avait fait en la prenant sous son aile, en l’arrachant à son devoir de princesse anglaise et en lui offrant un toit et un foyer où élever son fils dans un environnement sein et chaleureux qu’aucun de nous n’avait jamais eu la chance d’expérimenter. J’avais toujours tenté de faire de mon mieux, d’être là pour elle quand elle avait besoin de moi. J’avais pris le rôle d’un second père de substitution pour Oliver, mettant de côté l’égoïsme qui me caractérisait pourtant dans la majorité de mes relations, persuadé que c’était la seule façon d’aider ma sœur à mon niveau, prenant soin d’Oliver comme si c’était mon propre fils. Et j’avais bêtement supposé que nous étions maintenant hors de tout danger sur les côtes australiennes, loin des démons qui entouraient les Hazard-Perry dans la capitale anglaise. C’était bien évidemment sans compter sur Emre et son retour fracassant dans nos vies bien paisibles. Une fois la colère passée de savoir qu’elle n’avait jamais trouvé le courage de m’avouer la vérité au sujet du père de son fils, j’avais cherché à me calmer, à l’écouter réellement pour tenter de l’aider une fois de plus. J’étais parfaitement conscient que si je restais borné, coincé dans mes rancœurs, je ne parviendrais qu’à la braquer et j’étais certain qu’il n’en résulterait rien de bon, pour aucun d’entre nous. Sans jamais avoir été réellement doué pour trouver les mots justes pour exprimer ce que je ressentais, surtout lorsqu’il s’agissait de sentiments positifs, j’essayais de lui faire comprendre qu’elle avait toutes les capacités de prendre la bonne décision, comme elle l’avait toujours fait jusqu’ici. « Je ne suis pas infaillible, toutes les décisions que je peux prendre ne sont pas forcément bonnes… mais là, j’ai l’impression d’être dans une impasse, comme s’il n’y avait pas de bonne décision à prendre. » Je pinçais les lèvres un instant en l’entendant. La situation était tellement complexe qu’il m’apparaissait presque qu’aucune décision n’était réellement la bonne. Dans tous les cas de figure qui m’apparaissaient, un risque était à prendre. Quant à savoir s’il valait mieux de priver Oliver de son véritable père pour préserver son innocence le plus longtemps possible ou s’il valait mieux lui permettre de rencontrer son géniteur en prenant le risque de le voir affronter la désillusion de découvrir qu’Emre n’était pas à proprement parler un père idéal, c’était bien au-delà de mes capacités de jugement. « Tout ce qui est sûr c’est qu’il garder faut Ollie en dehors de ça pour le moment, il ne comprendrait pas ce qu’il se passe, aussi intelligent puisse-t-il être pour un petit garçon de quatre ans. » poursuivait Théo, me tirant de mes pensées et m’arrachant un petit sourire attendri. « Tu l’as dit toi-même, Oliver est particulièrement éveillé pour son âge. Je suis certain qu’en grandissant Oliver comprendra le choix que tu as fait, quel qu’il soit. » Ça ne serait peut-être pas facile tous les jours et demanderait sûrement pas mal de temps, mais j’étais sûr qu’il viendrait à comprendre les motivations de sa mère qui étaient toutes dirigées vers son intérêt à lui. Elle avait tant sacrifié pour lui que j’étais certain qu’il comprendrait qu’elle n’avait fait tout ça que pour préserver son bonheur. Je demandais alors à Théodora, avec un air un peu grave, ce que lui conseillait son instinct. Jamais nos parents ne nous avaient appris à suivre nos intuitions les plus profondes, tous les choix qu’ils prenaient étaient toujours motivés par la raison, pour la préservation du statut et de la réputation familiale dans le milieu privilégié dans lequel nous avions baigné toute notre enfance. Avec Oliver dans les parages, tout était nouveau pour nous, chaque décision était une improvisation totale de notre part, pouvant indéniablement mener à une erreur de jugement de notre part. Pourtant jusqu’ici, nos prises de décision, surtout celles de Théodora, avaient toujours été plus ou moins couronnées de succès, permettant à Oliver de grandir avec épanouissement. « Il est hors de question qu’Oliver évolue dans un tel milieu… Même si ce n’est que quelques visites par-ci par-là, on ne sait pas avec qui Emre traîne et ce qu’il pourrait advenir de tout ça. S’il a choisi ce mode de vie malgré ce qui lui est arrivé, grand bien lui fasse, mais dans ce cas, il n’approchera pas son fils… » concluait-elle alors. Je lui adressais alors un petit sourire contrit, signe que j’approuvais son choix qui n’avait rien de simple. Offrir à Oliver la possibilité de grandir entouré de ses deux parents avait quelque chose de tentant, mais son avenir était en jeu. L’équilibre que nous avions réussi à trouver ici, à Brisbane, était fragile et la présence du dealer dans les parages le fragiliserait sans le moindre doute. Alors que la discussion semblait toucher à sa fin, Théodora ayant visiblement réussi à se fixer une ligne de conduite à suive, je ne pouvais m’empêcher de rester à ses côtés pour m’inquiéter de la façon dont elle vivait le retour de son ex petit-ami dans les parages, agrémentant ma question d’une caresse affectueuse sur sa joue. Je n’étais, à proprement parler, pas le type très tactile et attentionné, mais par moments, je savais me montrer doux et délicat, surtout lorsqu’il s’agissait de ma petite sœur. « Ca va. » soufflait-elle, pressant sa joue chaude contre ma paume. « Ce n’est pas ce qu’il y a de plus important dans tout ça, c’est de l’histoire ancienne, j’ai eu le temps de m’en remettre. » Arquant un sourcil, je plantais mes yeux dans les siens. Etait-ce la vérité qu’elle me servait là ? Dieu seul savait à quel point aucun de nous dans cette fichue famille n’était doué pour exprimer ses sentiments, encore moins ses peines de cœur. Mais j’étais le mieux placé pour savoir que parfois même le temps ne parvenait pas à effacer certaines personnes de notre mémoire. J’avais quitté Londres et pourtant le fantôme de Ryleigh continuait de me hanter. J’avais l’impression d’apercevoir sa silhouette dans temps à autre, au détour d’une rue en observant une jeune femme aux épaisses boucles brunes ou au regard bleu transperçant. « Tu sais que tu n’as pas besoin de faire semblant avec moi, n'est-ce pas ? » lui demandais-je alors, avec un petit sourire affectueux. Même pour moi le retour d’Emre était perturbant, apercevoir celui que j’avais autrefois considéré comme un ami m’avait fait un sacré choc après une telle séparation. « Il est persuadé d’avoir été dénoncé à l’époque… il a cru que je l’avais dénoncé à la police. Tu te rends compte ? » Je pinçais les lèvres, hochant la tête en signe d’approbation. En effet, le sujet avait été abordé avec Emre la veille lors de notre altercation. « Cet idiot n’a vraiment rien compris s’il pense que c’est toi. J’ai essayé de le lui faire comprendre, mais il est tellement borné. » soupirais-je avec amertume. Théodora pouvait se montrer glaciale parfois, avec un sale caractère, mais jamais au grand jamais elle n’aurait vendu la mèche à propos du trafic de son petit-ami de l’époque. La loyauté de la jeune Hazard-Perry était l’une de ses principales qualités et l’amour qu’elle portait au dealer était parfaitement pur à l’époque. « Je pense qu’il a besoin d’avoir un coupable à accuser. Ca doit l’aider à soulager sa conscience. Je comprends à quel point ça doit être amer pour lui de se dire qu’il vous a laissé lui filer entre les doigts avec Ollie. » Ma petite sœur était incroyable, intelligente, ambitieuse et d’une beauté sans pareille, son fils était à son image, n’importe qui se mordrait les doigts de les avoir laissés seuls, j’en étais certains. Prenant à nouveau un air sérieux et relevant le menton de Théodora avec mon index sous son visage pour qu’elle me rende mon regard, je m’exprimais à nouveau : « Je suis là tu sais, à tout jamais. »
©️BESIDETHECROCODILE
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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyDim 21 Jan 2018 - 16:55


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CHARLIE & THÉODORA

Si Théodora avait fini par trouver une certaine stabilité et un train de vie correct à Brisbane entre ses études, son fils et sa vie de manière générale, tout était aujourd’hui remis en compte. Dans tout ce qu’elle avait pu imaginer pour sa nouvelle vie australienne, jamais la jeune femme n’avait envisagé que son ex petit-ami – et accessoirement le père de son fils – ne puisse débarquer ainsi du jour au lendemain. Il s’était un jour introduit dans cette maison dans y être invité alors qu’elle se retrouvait seule et depuis, cet équilibre qu’elle pensait pourtant bien stable et rodé était complètement chambouler. Théo avait eu l’occasion de recroiser Emre face à l’école maternelle et ils s’étaient expliqué quant à ce qu’il s’était passé, les raisons pour lesquelles ils s’étaient retrouvés séparés tous les deux alors qu’ils avaient des projets par centaine. S’il n’était bien évidement pas question de réellement renouer avec l’anglais, la jeune mère avait imaginé une rencontre possible entre ce dernier et son fils. C’était bien évidemment sans compter sur ce que venait de lui raconter Charlie qui avait croisé par hasard son ex beau-frère en boîte la veille. Théodora comprenait la contrariété de son grand-frère. Elle pouvait comprendre qu’il se sente trahie en apprenant qu’elle était au courant de l’arrivé du jeune homme en ville et qu’elle ait décidé de garder cette information pour elle. Comme il l’avait souligné, ils se retrouvaient ensemble sur le même bateau concernant Oliver. Gauthier et Charlie avaient tous deux fait des sacrifices pour elle ainsi que pour leur neveu, mais elle avait presque paniqué lorsqu’elle avait appris que Gauthier avait pris les devants suite à la conversation qu’ils avaient pu avoir en prenant contact avec une avocate. Ils étaient certes tous dans le même bateau, mais l’anglaise restait la mère du petit garçon et à ce titre, elle voulait prendre les décisions, faire ce dont elle avait envie et ce qu’elle croyait juste selon ses propres idées sans que personne ne vienne lui mettre l’une ou l’autre solution sous le nez. Après que le ton soit monté entre le frère et la sœur, la pression sembla retombé et ils purent tenter d’avoir une conversation correcte. « Tu l’as dit toi-même, Oliver est particulièrement éveillé pour son âge. Je suis certain qu’en grandissant Oliver comprendra le choix que tu as fait, quel qu’il soit. » Théodora tenta un maigre sourire à l’adresse de son aîné. Pour ça oui, Oliver était un petit garçon éveillé qui ne cessait d’ailleurs d’épater sa mère un peu plus chaque jour, mais serait-il à même de lui pardonner et de réellement comprendre chacune des décisions de la jeune femme une fois qu’il serait en âge de comprendre tout ce qu’il se passait autour de lui. Est-ce qu’il lui pardonnerait si elle décidait de l’empêcher de faire la connaissance de son père ? La présence de son père était-elle réellement nécessaire pour qu’il grandisse dans les meilleures conditions possibles ? Sur ce point-là, même s’il était probablement certain qu’avoir un père à ses côtés serait une bonne chose, Théodora savait que son fils ne manquait aucunement d’un modèle masculin avec les trois oncles qu’il avait et qui prenaient leur rôle très au sérieux. L’image d’une famille dans le sens le plus normal du terme était alléchante, surtout là où elle, elle n’avait pas vraiment eu le droit à tout ça et où elle s’évertuait à donner tout ce qu’il y avait de mieux à son fils, mais vu ce que Charlie venait de lui rapporter concernant leur rencontre, Théo savait pertinemment que cette image presque parfaite ne serait qu’une illusion de plus. Elle ne pouvait pas laisser Oliver grandir dans un milieu où la drogue serait présente, où son père continuerait de dealer pour se faire de l’argent. C’était bien trop dangereux, bien trop risqué et il était tout bonnement hors de question qu’elle prenne de tels risques. Au sourire que lui adressa Charlie, elle n’eut aucun mal à comprendre qu’il la soutenait dans cette décision. Le contraire l’aurait probablement surprise et aurait été en totale contradiction avec l’intervention qu’il venait d’y avoir lieu de si bon matin.

La jeune femme pensait la conversation close, cependant son frère l’a surprise une fois de plus avec une question à laquelle elle ne s’était pas vraiment attendue et à laquelle elle n’était pas vraiment prête à répondre. La douceur dont il faisait preuve présentement laissait à croire qu’il s’inquiétait réellement pour elle, si bien qu’elle s’en voulut presque de lui servir un bête ça va lorsqu’il lui demanda comment personnellement, elle vivait le retour d’Emre dans sa vie. Que pouvait-elle répondre d’autre ? Ils n’avaient jamais réellement été du genre à s’épancher sur leurs états d’âme dans la famille et le fait de se retrouver à des milliers de kilomètres de leur terre d’origine ne changeait rien à cet état de fait. « Tu sais que tu n’as pas besoin de faire semblant avec moi, n'est-ce pas ? » Le sourire de Théodora fit écho à celui de son frère ; un sourire tendre. Évidemment qu’elle savait qu’elle n’avait pas besoin de faire semblant avec lui. Avec aucun de ses frères d’ailleurs, mais les vieilles habitudes ne s’effaçaient pas d’un simple revers de la main. « Et si je te demandais de me parler de Ryleigh, hein, qu’est-ce que tu en dirais ? » souffla-t-elle finalement, un sourire en coin. Elle ne cherchait pas la confrontation, au contraire, il s’agissait juste là d’une manière détournée de faire comprendre à son frère que le sujet Emre restait malgré tout un sujet compliqué à aborder, tout comme pouvait l’être le sujet Ryleigh pour lui. La jeune femme baissa finalement la tête, la secouant légèrement avant de reprendre la parole. « Peu importe où il peut en être aujourd’hui et ce qu’il y a pu se passer, il reste le père d’Oliver… Certes, je n’aurai jamais dû tomber enceinte à l’époque, j’étais trop jeune pour ça et cette grossesse n’était pas désirée, mais je ne considèrerais jamais Ollie comme un accident… Il est le fruit d’un amour sincère et… » Un soupir lui échappa. Comme la bonne petite Hazard-Perry qu’elle pouvait être, Théo tentait d’exposer simplement les faits sans laisser une once de sentiment prendre le dessus, mais force était de constater que le retour d’Emre l’impactait bien plus qu’elle ne voulait le laisser croire et l’empêchait de réellement se détacher de tout cela émotionnellement parlant. « Oui, ça me fait quelque chose de le revoir, mais peu importe… je gère, ne t’en fais pas pour moi. » La jeune femme tenta un nouveau sourire à l’adresse de son frère avant de baisser une fois de plus le regard. Elle gérait. Elle faisait de son mieux, comme elle l’avait toujours fait. Puis finalement, comme si elle avait réellement besoin d’en parler, elle évoqua le fait que son ex petit-ami ait pu croire qu’elle ait été celle qui l’avait balancer à la police concernant son trafic. Elle était tombée des nues en apprenant qu’Emre s’était en réalité retrouvé derrière les barreaux, raison pour laquelle elle n’avait plus reçu aucune nouvelle de sa part et puis elle s’était braquée lorsqu’il avait laissé entendre qu’elle était responsable de toute cette histoire. « Cet idiot n’a vraiment rien compris s’il pense que c’est toi. J’ai essayé de le lui faire comprendre, mais il est tellement borné. » Un léger rire amer échappa à la brune. Borné, c’était le cas de le dire. Tout comme elle pouvait l’être elle aussi. Ils ne s’étaient pas trouvés pour rien à l’époque. « Je pense qu’il a besoin d’avoir un coupable à accuser. Ca doit l’aider à soulager sa conscience. Je comprends à quel point ça doit être amer pour lui de se dire qu’il vous a laissé lui filer entre les doigts avec Ollie. » Cette fois, ce fut un soupir qui échappa à la belle. Elle imaginait que son frère avait raison et pourtant l’idée qu’Emre puisse la penser coupable lui restait réellement en travers de la gorge. Avait-elle seulement un jour eu le moindre geste qui aurait failli à la sincérité qu’elle s’appliquait à mettre dans leur relation ? Ils étaient jeunes, mais ils avaient des projets, ils s’étaient fait des promesses tacites, tout laissait à croire qu’ils avaient de longues et belles années devant eux et pourtant, l’anglais avait remis en doute tout ça. Comment pouvait-elle lui en vouloir au fond, n’avait-elle pas remis elle aussi en doute leur histoire en se rendant compte qu’il ne daignait plus répondre à ses appels téléphoniques ? « Je suis là tu sais, à tout jamais. » Charlie était venu passé un doigt sous le menton de la jeune femme, l’invitant ainsi à redresser le visage dans sa direction. Sans qu’elle ne puisse réellement se l’expliquer, le cœur de Théo s’était légèrement resserrer à cet aveux et elle dut presque ravaler quelques larmes. Elle se pencha alors vers son frère, venant enrouler les bras autour de son cou pour le serrer un instant tout contre elle. « Je t’aime Chachatte, tu le sais, pas vrai ? » souffla-t-elle finalement sans pour autant se détacher de l’étreinte. Ce genre de moment restait rare au sein de cette fratrie somme toute particulière et si élans affectueux n’étaient pas monnaie courante, elle espérait réellement que son frère avait conscience de tout l’amour qu’elle pouvait lui porter malgré les désaccords qu’ils pouvaient avoir et les quelques prises de bec qui pouvaient survenir. « T’es un grand frère et un oncle formidable. Je suis désolée si je t’ai blessé en ne te parlant pas du retour d’Emre, mais je voulais pouvoir gérer ça toute seule. » Comme si elle avait besoin de se prouver à elle-même qu’elle était capable de prendre les décisions qu’il fallait pour le bien être de son fils.

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Message(#) Sujet: Re: houston, we have a problem | theodora&charlie houston, we have a problem | theodora&charlie EmptyLun 29 Jan 2018 - 0:50




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Théodora était la prunelle de mes yeux, et ce depuis qu’elle avait vu le jour. Elevé dans une famille où l’amour ne coulait pas à flot, j’avais pleinement pris conscience de l’importance cruciale que pouvait avoir le lien qui unissait un frère à sa sœur quand j’avais posé les yeux sur Théodora alors qu’elle n’était qu’un bébé. Et rien, pas même ses erreurs, ni nos disputes n’avait jamais su altérer cet amour inconditionnel que je lui portais. Pire, la naissance d’Oliver et notre exil à Brisbane n’avaient fait que renforcer ce lien qui nous unissait. Et si j’étais très mauvais pour montrer mon affection, je savais que Théodora n’en doutait pas et qu’elle comprenait au fond que si je réagissais aussi violemment face au retour d’Emre s’était avant tout parce que j’avais peur pour elle. L’idée qu’on puisse lui faire du mal, à elle ainsi qu’à Oliver, m’était tout simplement insupportable et je ne savais pas jusqu’où j’étais prêt à aller pour les protéger (d’ailleurs une petite voix me disait qu’il valait mieux pour tout le monde que nous n’ayons jamais à le découvrir). Alors j’avais mis de l’eau dans mon vin pour écouter Théodora, être là pour elle et tenter de la conseiller quant à la démarche à suivre avec Oliver, quand bien même je lui assurais qu’elle me trouverait toujours à ses côtés, quelque soit son choix final. Et alors qu’elle semblait arriver à une conclusion, je venais m’inquiéter de comment elle gérait le retour de son ex petit-ami, m’assurant qu’elle ne se sentait pas obligée de faire bonne figure face à moi, pour sauver les apparences comme nous avions été programmés pour le faire dès notre plus jeune âge. « Et si je te demandais de me parler de Ryleigh, hein, qu’est-ce que tu en dirais ? » me renvoyait-elle la balle, me prenant de court. Le prénom de Ryleigh, voilà bien longtemps qu’aucun de nous n’osait le prononcer, du moins pas en ma présence. C’était un sujet tabou que je me refusais d’évoquer, par fierté mais surtout parce que le pincement au cœur qui suivait l’entente de son prénom m’était insupportable. Huit ans qu’elle m’avait tourné le dos, cinq ans que je ne l’avais pas vue et pourtant j’avais toujours Ryleigh dans la peau, comme marquée au fer chauffé à blanc. « Hmpf. » grognais-je aussitôt en voyant le sourire en coin de ma petite sœur. « Tu marques un point. » concluais-je, pressé de changer de sujet. « Peu importe où il peut en être aujourd’hui et ce qu’il y a pu se passer, il reste le père d’Oliver… Certes, je n’aurai jamais dû tomber enceinte à l’époque, j’étais trop jeune pour ça et cette grossesse n’était pas désirée, mais je ne considèrerais jamais Ollie comme un accident… Il est le fruit d’un amour sincère et… » J’écoutais Théodora avec attention, la fixant avec intérêt, en essayant de déchirer ses micro-expressions pour y déceler tout ce qu’elle ne parvenait pas à dire. « Oui, ça me fait quelque chose de le revoir, mais peu importe… je gère, ne t’en fais pas pour moi. » confessait-elle finalement. Avec un sourire attendri, je lâchais alors dans un souffle : « Je m’en ferai toujours pour toi, c’est là mon rôle de grand-frère. » Et après une petite inspiration, j’ajoutais : « Mais tu es la femme la plus forte qu’il m’ait été donné de rencontrer, donc je sais que tu traverseras tout ça. » A seulement dix-huit ans, sans le soutien de son petit-ami de l’époque, Théodora s’était tenue contre ses parents alors qu’ils menaçaient de lui couper les vivres. Elle s’était battue de tout son cœur pour ce qu’elle croyait juste, pour ce petit être qu’elle avait aimé à l’instant même où elle avait appris son existence. Et les démonstrations du fort caractère de ma petite sœur ne s’arrêtaient pas là. Elle avait mené jusqu’ici son rôle de mère avec brio, sans jamais rien abandonner de ses rêves ni de sa vie sociale et elle s’en sortait avec brio dans tous les domaines. C’était incroyable. Le sujet était ensuite revenu un instant sur Emre qui avait laissé entendre qu’il tenait son ex petite-amie comme responsable de son arrestation et ses quatre années passées en prison. Accusation aussi fausse qu’adhérente. Je savais parfaitement que jamais Théodora n’aurait été capable de faire une chose pareille, quand bien même Emre continuait de dealer à l’époque. En revanche, je me gardais de mentionner à Théodora que je connaissais bien quelqu’un qui, au sein de la famille Hazard-Perry, n’aurait pas eu le moindre scrupule à dénoncer les affaires frauduleuses de l’anglais : notre mère. Mais cette accusation ne reposait sur rien de bien concret en dehors de ma diabolisation de notre génitrice et de son aversion pour le petit-ami de sa fille. Et je venais déjà d’annoncer une mauvaise nouvelle à ma benjamine, je n’avais pas envie de l’accabler de plus de doutes que nécessaires, surtout quand ceux-ci n’étaient même pas fondés. Alors, une fois n’était pas coutume, je me laissais aller à un peu de sentimentalisme, m’assurant que ma petite-sœur savait que je serais toujours là à ses côtés. Le regard brillant, elle était venue enrouler ses bras autour de moi et après quelques secondes de surprise de ma part, j’étais venu la serrer contre moi. « Je t’aime Chachatte, tu le sais, pas vrai ? » L’aveu m’allait droit au cœur. Dans la famille, nous n’étions pas vraiment portés sur les déclarations d’affection mais l’entendre de la bouche de Théodora m’allait droit au cœur. Ca aurait été mentir d’ailleurs de dire que mon cœur ne s’était pas serré dans ma poitrine à cet aveu. « Je t’aime aussi. » Ces mots, je les avais prononcés tellement peu de fois dans ma vie, que je pouvais compter ces moments sur les doigts d’une main d’un lépreux. Si bien que j’avais toujours du mal à l’avouer sans avoir la gorge un peu serrée, la voix rauque d’émotion, comme présentement. « T’es un grand frère et un oncle formidable. Je suis désolée si je t’ai blessé en ne te parlant pas du retour d’Emre, mais je voulais pouvoir gérer ça toute seule. » C’était définitivement plus que je n’étais prêt à entendre et j’étais persuadé que si cela continuait, j’aurai du mal à retirer quelques larmes de venir perler aux coins de mes yeux. « Ne t’en fais pas, tout va bien. » dis-je en caressant ses cheveux du bout des doigts. Puis doucement, je m’arrachais à son contact, pour la regarder et lui adresser un petit sourire. « On va y aller doucement sur les déclarations d’affection d’accord ? Faudrait pas qu’on croit qu’on est en train de se ramollir » plaisantais-je dans une petite moue amusée. Je venais néanmoins embrasser son front avec une affection que je lui réservais tout particulièrement. « Je te laisse, faut vraiment que j’aille prendre une douche. J’emmènerai Oliver à la plage après ça, si tu veux. » lui proposais-je en me redressant alors pour quitter sa chambre, loin de tout cet amour dont je ne savais que faire, en bon inadapté social que j’étais, merci les parents Hazard-Perry.
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