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 Life goes on so shall you

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Message(#) Sujet: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyDim 17 Sep 2017 - 23:33



 

❝Life goes on so shall you❞
  Anton & Eli
Allongée dans le canapé du salon, Eliane regardait sans vraiment regardait le feu qui crépitait dans la cheminée. Depuis quelques semaines, elle n’était plus que l’ombre d’elle-même. Si elle avait réussi à faire plus ou moins bonne figure jusqu’à l’enterrement, Eliane s’était ensuite effondrée. Comment ne pas l’être lorsque votre vie se retrouvait complètement bouleversée. Elle n’arrivait pas à se remettre de la mort de son mari. Alex n’était pas seulement parti, il avait aussi emporté avec lui la flamme qui brulait au fond des prunelles de la jolie brune. Cette flamme intérieure semblait bel et bien éteinte. Elle n’arrivait pas à se faire à l’idée que l’amour de sa vie n’était plus. Si seulement, elle avait pu voir le corps de ses propres yeux peut-être aurait-elle pu en prendre réellement conscience. Mais elle n’avait même pas pu avoir cette consolation. Le corps d’Alex n’avait jamais été retrouvé et c’était un cercueil vide qu’elle avait mis en terre. Geste symbolique pour avoir un endroit où se recueillir lorsqu’elle en éprouvait le besoin. Ce n’était pas quelque chose qu’Eli aurait fait. La sépulture de son mari ne verrait pas beaucoup la brune. A quoi bon alors que le corps n’y était pas ? Elle préférait rester ici dans le nid d’amour qu’ils avaient su se construire tous les deux. Dans cette maison, elle se complaisait dans sa douleur Eliane.

De la mise en terre, elle ne se rappelait que peu de choses. Tout était flou. Les visages se superposaient et la jeune femme n’avait senti que la présence bienveillante de Mary et d’Anton. Ses deux piliers comme elle avait l’habitude de les appeler. Elle se rappelait du visage ravagé d’Alizée. De celui triste mais avec beaucoup d’affectation de Véra. Cette dernière avait essayé de venir lui parler mais Eliane n’avait pas eu le courage et la patience de supporter le bavardage de la demi-sœur de son mari. Elles ne s’étaient jamais aimées et la mort d’Alex signait la fin de leur relation déjà pratiquement inexistante. Elle se rappelait avec une douloureuse acuité de la visite du colonel Sims, le supérieur d’Alex.

« Eliane… Je suis désolé. Vous savez combien j’appréciais les qualités d’Alex. C’est une grande perte pour nous tous… »

Eli n’avait rien dit se contentant d’hocher la tête. Anton était resté un peu à l’écart mais elle avait senti la présence de son ami et savait qu’au moindre choc trop dur à supporter pour elle, il serait instantanément à ses côtés. Cette présence si rassurante avait apaisé la brune. Du moins jusqu’à ce que le colonel lui dise que le corps d’Alex n’avait pas été retrouvé et que si au bout d’une semaine, il n’y avait toujours rien, une cérémonie serait faite en son honneur. Elle avait longuement tressailli et l’avait bombardé de questions auxquelles il n’avait pu apporter de réponses. Secret défense. Ce leitmotiv dont elle n’avait cure. Elle avait juste besoin de réponses mais pour avoir côtoyé des militaires durant tant d’années, Eliane avait vite compris qu’elle n’en aurait pas. Cela l’avait mis dans un état de folie. Seul Anton et Mary appelée à la rescousse avaient réussi à la calmer et depuis, elle restait silencieuse, perdue dans un monde intérieur comme en ce moment même.

Un bruit de clés se fit alors entendre. C’était Anton qui revenait du bureau. Le brun n’avait toujours pas bougé de chez elle. Veillant sur elle. Eliane ne se leva pas, pas plus qu’elle ne lui parla. Tout lui était indifférent.

 
© Pando
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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyLun 18 Sep 2017 - 10:17



Eliane & Anton





CRÉDIT - CSS


L'enterrement, ou tout du moins  ce qui s'en rapprochait le plus, n'avait été qu'une mascarade, un énorme mensonge sans queue ni tête juste pour le paraître. Enterrer une caisse en bois vide, balancer une rose au fond d'un trou avant d'y jeter une pelleter de terre. Voilà ce que c'était. Une stupide erreur que les militaires avait bien mis en œuvre dans l'idée d'apaiser les cœurs blesser. Moi, en retrait je regardais cette foutaise qui n'affectait qu'un peu plus ma meilleure amie, les mains dans les poches de mon costume noir. Les geste de compassion à son égard avait été nombreux, mais combien réellement pouvait savoir par quoi elle passait? Je serrais les mâchoires et secouait la tête, visage fermé et regard dur. Ils n'amèneraient jamais a Eli d'explications sur la mort d'Alex, je le savais et elle savait tout aussi bien que moi, à la différence prêt que je ne me voilais pas la face sur ce dernier point. Eli, elle, semblait continuer d'espérais, quitte a se détruire presque entièrement. C'est ce jour là que la colère est née en moi.

Je n'avais , finalement, jamais quitté la maison d'Eli, ayant dans l'idée de la protéger et de la soutenir coûte que coûte. Mais aujourd'hui, je n'étais pas au mieux de ma forme. J'en avais assez de cette ambiance morose, j'en avais assez de la voir se détruire un peu plus chaque jour. J'avais quitter ma colocation et avait trouver un nouvel appartement, a moi. Mes meubles, ou le peu que j'avais, avait déjà était amener la bas. Ainsi que la plupart de mes affaires. Des centaines de fois, j'avais tenter de dire a Eli que j'avais déménager. Mais elle restait muette, plonger dans ce profond silence. Elle était dans une bulle, six pieds sous terre. A croire que c'était elle qu'on avait enterrer dans ce cercueil vide.

Je rentre chez Eli, pose mon cartable dans l'entrée et retire mon manteau. Avant de m'avancer dans le salon, la ou je sais que je la trouverais. Elle n'a pas bougée d'un centimètre depuis ce matin. Une statue de glace. Ma mâchoire se crispe malgré moi, je sens cette colère innommable bouillir dans mes veines, me faisant serrer les poings par la même occasion. Que tout lui soit indifférent passe encore, mais qu'elle m'ignore… Je l'accepte de moins en moins. Je suis restais ici pour elle. Et on dirait qu'elle s'en contre fiche, royalement. Je tousse, dans l'espoir d'attirer son attention. Pas un geste de sa part. Je soupire bruyamment et secoue la tête en me dirigeant vers la cuisine. J'ai besoin d'un café et d'une cigarette.

Je sors sur la terrasse, ma tasse de café à la main, cigarette dans l'autre. J'avale une grande bouffée de nicotine, calmant mon cœur et ma colère durant l'espace d'un instant. Le téléphone dans ma poche ce met a vibrer et je le sors machinalement. Ma secrétaire. Je décroche et écoute rapidement ce qu'elle a a me dire. Quand je raccroche, je sais que j'ai un choix important a faire. Partir pour mon travail, ou rester, pour Eli. Il faut que je lui parle. Je termine mon café et ma cigarette avant de rentrer de nouveau. Je n'ai plus le choix que de lui parler.

Je me dirige vers le salon et éteint la télé qui , de toute manière, fonctionne absolument pour rien. Je regarde ma meilleure amie et soupire de nouveau avant de m’asseoir sur la table basse face à elle. Je cherche a capter son regard et finir par prendre ses mains dans les miennes. Elle est glacée, comme elle l'est depuis la mort d'Alex. Comme si toute vie avait quitter son corps, qu'il ne restait que l'enveloppe, se contentant de survivre. Je baisse le regard et me lance:


-Eliane… Il faut qu'on parle, tu sais…

Je relève le regard sur elle, réussis a capter son regard, vide de toute émotions. Si Alex n'était pas déjà mort, je le tuerais pour ce qu'il est en train de lui faire endurer. Je reprend malgré tout

-Il faut que tu bouges Eli. Ça fais plus d'un mois maintenant. La il faut que tu te réveille, que tu ailles prendre une bonne douche, et que tu manges nom de dieu. Et je t'interdit de me répondre que tu ne peux rien avaler. Le café, ça nourris pas, l'eau non plus. Il faut que tu avales autre chose que ça.

Je sens cette foutue colère remonter en moi, comme un ouragan qui passe dans mes veines, qui fait pulser un peu plus mon cœur, qui élargis ma pupille et qui bourdonne dans mes oreilles. Je serre les mâchoires, tente de garder mon calme en déglutissant.


-Eli, ce n'est pas toi ça. Il faut que tu bouges, maintenant. Si tu ne le fais pas, c'est moi qui te bouge.  



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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyDim 24 Sep 2017 - 16:35



 

❝Life goes on so shall you❞
  Anton & Eli
Elle était devenue une automate. Un robot qui faisait machinalement les gestes de survie. Les jours passaient et se ressemblaient pour la brune qui n’avait plus goût à rien depuis la disparition de son mari. Disparition… Une partie d’elle refusait encore de croire qu’Alex était mort. C’était ce qui était le plus compliqué à gérer pour elle alors au lieu d’affronter tout ça, Eliane préférait se réfugiait dans le monde des songes dont elle ne sortait que pour se sustenter un minimum. Elle savait que son attitude rendait fou son entourage. En particulier Anton mais elle n’arrivait pas se sortir de là. Mary avait passé beaucoup de temps avec la brune au début mais elle avait elle aussi ses soucis. Le procès pour la garde de Sally débutait enfin et elle avait fort à faire avec sa famille. Eliane ne lui en voulait pas. D’ailleurs, elle n’en voulait à personne. Elle voulait juste qu’on la laisse tranquille. Ses téléphones étaient éteints. Connor avait essayé de l’appeler plus d’une fois. Il avait été présent à l’enterrement de son mari mais Eli l’avait à peine regardé. Elle était restée là, immobile et froide comme une statue alors que tout son être hurlait de douleur. Son cœur émietté ne laissait place à aucun autre sentiment que cette douleur, cette souffrance aigue face à la disparition de la personne qui avait été son monde pendant tant d’années.

Elle entendit Anton essayer d’attirer son attention en arrivant mais elle ne bougea pas. Elle l’entendit soupirer avant de partir sur la terrasse. Eli ressentait de la culpabilité envers son ami. Elle savait qu’il était resté là pour elle parce qu’il s’inquiétait. Elle savait qu’elle ne lui facilitait pas la tâche mais elle n’avait plus de force. Plus de goût pour rien. Elle aimerait juste qu’on la laisse tranquille, qu’on la laisse dans cette ambiance morbide dans laquelle elle se laissait complaisamment aller. Même si ce n’était pas du gout de tout le monde en particulier de celui du brun. La jeune femme le laissait faire ce qu’il voulait. Quelques instants plus tard, il revint et s’installa sur la table basse en face d’elle. Elle lui abandonna ses mains et leva son regard vers lui. Se mettant alors péniblement sur son séant, la jeune femme regarda son meilleur ami. Ses mots lui parvenaient mais elle n’arrivait pas à les imprimer.

« Pourquoi faire ? »

N’ayant pas ouvert la bouche de la journée, sa voix habituellement si douce était toute enrouée. Les mots sortaient difficilement de cette bouche qui menait d’ordinaire de brillantes plaidoiries. Peu de gens savaient manier la voix comme le faisait Eliane Samuels. Elle possédait cette faculté de mettre dans sa voix toutes les nuances possibles de la plus pathétique à la plus farouche hargne. Elle savait qu’elle aurait pu choisir la voie du pénale et qu’elle aurait certainement gagner plus d’un procès rien qu’avec cette maitrise de l’oral. Mais Eli n’avait pas choisit cette voie. Elle avait toujours peur de trop s’impliquer. Alors elle en était restée à une petite partie d’où on ne ressentait que du bien lorsqu’on réussissait à sauver une entreprise.

Revenant à Anton, elle le regarda et peut-être pour la première fois depuis des semaines, un semblant de vie revint dans son regard

« Laisse moi Anton… Il est mort… Alex est mort alors à quoi bon tout ça ? »

Voilà c’était dit. Elle lui demandait de la laisser tranquille pour qu’elle puisse morfondre tout à son aise. Eliane n’était pas du genre suicidaire, elle avait d’ailleurs toujours méprisé les personnes assez lâches pour faire subir ce genre de choses à leurs proches donc il pouvait la laisser l’esprit tranquille. Jamais Eliane n’attenterait à sa vie.

 
©️ Pando
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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyLun 25 Sep 2017 - 22:27



Eliane & Anton





CRÉDIT - CSS


Sa voix me brise littéralement le cœur. Totalement même. C'est pire qui si un poignard entrer dans mon corps pour mettre en pièce tout mon être. Je sers douloureusement les mâchoires. Elle est détruite. Je ne retrouverais peut être jamais ma meilleure amie, la jeune femme souriante, celle qui était arrivé avec ses cheveux virevoltants dans mon bureau, celle qui se blottissait dans mes chemises trop grande pour elle quand elle se retrouvait prise de cours par le temps. La jeune femme pleine d'assurance qui se bat comme une lionne durant ses procès… Tous ceci, je l'ai perdu. Face à moi je ne vois qu'un corps vide, une enveloppe qui survit par la seule volonté du saint esprit. Je déglutit difficilement.

Je relève le regard vers le sien, aperçoit une once de vie en elle. Mais ses mots… Je la relâche et me lève en poussant la table basse, violemment et brusquement. Une main sur la hanche, l'autre sur la bouche, je n'ose la regarder. Je ne veux pas qu'elle voit a quel point je suis en colère après elle. A quel point je suis en colère après cette situation. Je ferme les yeux un instant, inspire profondément, tentant de me calmer. Je ne me comprend pas, tout du moins plus. Pourquoi suis-je en colère ainsi? Pourquoi est ce que cette situation m'insupporte ? Je devrais être attrister et compatissant. Je suis révolter et haineux. Ma mâchoire se serre et se desserre dans le vide avant que je ne me tourne vers elle. Je tente de garder le ton le plus calme possible, faisant appelle à tous mes talents d'orateur.

-Eli… Alex est mort. Que l'on retrouve son corps ou non, c'est fait. Il ne reviendra pas, jamais. Alors pourquoi est ce que tu continues de l'attendre? Tu te rends compte que tu te détruits un peu plus chaque jour? Mais qu'est ce que tu attends?? Qu'ils viennent te chercher dans ton sommeil, comme la mort, avec une faux et dans une cape noir? Tu crois que je vais te laisser ainsi, te voir crever à petit feu un peu plus chaque jour? Ca c'est hors de question,  contente ou pas.

Je coupe court a mon avalanche de mot alors que je sens mon ton grimpait un peu plus à chaque syllabe que je prononce. Je me refuse tout bonnement à lui crier dessus, je préfère donc m'arrêter avant que cela n'arrive. Je m'approche d'elle rapidement, dégage la couverture dans laquelle elle était blottie et l'attrape comme je l'aurais fait avec un sac de pommes de terre. Je la jette sur mon épaule en la tenant fermement par les jambes:

-Tu vas pas me croire, mais tu pues ma grande. Tu sens le renfermer.  

Je la tiens fermement, tant pis si elle se débat, tant pis si elle me frappe, j'endurerais tous les coups possible et imaginable. Juste parce que je tiens à elle, juste parce que je ne veux pas la voir se détruire. Juste parce que je veux revoir ses yeux brillait comme le jour de notre premier fou rire ensemble, son sourire étirer ses lèvres pulpeuse, ses pommettes rosirent encore et encore… Je secoue la tête, alors que je pousse du pieds la porte de la salle de bain. J'allume l'eau de la douche, attend un peu et rentre avec elle sous l'eau, tout habillé. Je la laisse redescendre de mon épaule, le tenant un minimum pour ne pas qu'elle glisse avant d'agripper fermement mais sans violence ses épaules. L'eau me coule dessus, ruine ma chemise et mon pantalon de costume, colle quelques mèches sur mon front. La chaleur que la douche me procure ne me fait ressentir que plus encore le froid de la colère qui se dégage en moi, inondant mes veines et mon esprit, comme un volcan qui entre en éruption. Mon regard dans le siens je reprend:

-Tu ne trouves plus la force d'avancé? Très bien. Moi je vais te la donner la force. Tu n'es pas toute seule! Ouvre les yeux! Le monde n'a pas cessé de tourner, ce n'est pas ta vie qui c'est stoppé! Je ne vois quasiment plus Ophélia pour toi, je passe mes journées à m'inquiéter pour toi, à me demander si tu vas bien! Alors maintenant, tu vas te doucher, tu vas te ressaisir, et tu. Vas. Te. BOUGER!

J'ai crié. Le dernier mots est sortis plus vite que je ne le voulais. Mes mâchoires se serrent et se desserrent a chaque inspiration et chaque expiration. Mon cœur bats comme si je venais de faire le marathon de New York. Je la relâche, me passe une main dans les cheveux et sors de la douche en la laissant planter là sous l'eau qui lui coule dessus. J'attrape une serviette et m'essuie rapidement le visage avant de sortir de la pièce. J'ai mal. Je souffre plus que je ne le montre. Je prends un instant pour me ressaisir, les mains tremblantes. J'inspire profondément et m'éloigne, direction la chambre d'ami dans laquelle je réside. Je me débarrasse de mes vêtements mouillé, m'essuie rapidement et enfile un jean ainsi qu'un maillot avant d'avancer, pied nu, dans la cuisine. Je m'en veux terriblement de lui avoir fait vivre ce que je viens de lui faire vivre… Mais il fallait qu'elle se secoue, coute que coute.

Je commence à préparer une omelette espagnole, ainsi qu'un bol de muesli avec des fruits frais. Au moins, elle pourra choisir entre les deux… J'attends qu'elle revienne maintenant…



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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyMar 26 Sep 2017 - 0:09



 

❝Life goes on so shall you❞
  Anton & Eli
Eliane ne comprenait pas pourquoi Anton était resté. Enfin, elle ne voulait pas le savoir. Elle était juste dans la phase de déni comme le disaient si bien les psy. Elle n’arrivait pas encore à admettre la mort de son mari. D’autant plus que son corps n’avait pas été retrouvé. Son esprit le savait très bien et si elle devait être honnête avec elle-même, la brune le sentait au fond de son cœur. Oui mais voilà, elle n’avait pas envie d’être raisonnable. Elle en avait marre de devoir faire bonne figure. Elle avait juste besoin qu’on la laisse tranquille, qu’elle puisse se morfondre en paix mais même ça, ça lui était refusé. Soupirant, elle entendait sans vraiment écouter les paroles de son meilleur ami. Tout au fond d’elle, elle comprenait qu’il avait raison mais elle n’était juste pas prête à l’entendre.
Il se leva alors brusquement la faisant sursauter par la même occasion. Elle leva le regard vers lui et comprit. Comprit à quel point il était furieux. La jeune femme connaissait Anton parfaitement. Il y avait peu d’expression qu’elle ne connaissait pas sur ce visage d’homme. On ne passait pas autant de temps qu’ils passaient ensemble sans reconnaître certains signes. La dernière fois qu’elle l’avait vu aussi furax c’était contre Margot. Elle lui en avait fait tellement baver… Et l’idée qu’elle-même faisait la même chose mit Eliane légèrement mal à l’aise. S’agitant un peu sur le canapé, elle l’écouta parler et pouvait percevoir la colère derrière ses mots. Et lorsqu’il s’interrompit, elle leva un peu le regard pour le regarder sentant qu‘il n’en avait pas fini. Mais ce à quoi elle ne s’attendait pas c’était de le voir s’approcher et d’un mouvement preste, il arracha la couverture dont elle s’était enveloppée et la jeta sur son épaule lui arrachant un petit cri étranglé par la même occasion

« Anton ! Lâche moi ! »

Sa voix qu’elle essayait de rendre forte et convaincue n’était qu’un pauvre couinement de petite souris. Eliane n’avait pas vraiment la force de crier en ce moment mais essaya tout de même de se dégager.

« Laisse moi descendre Anton ! Qu’est ce que tu fais ?? »

Plus elle essayait de parler et plus sa voix s’affermissait. Elle s’autorisa alors à gigoter un peu plus. Mais ses 50kg toute mouillée ne faisaient pas vraiment le poids face la taille et à la carrure de son meilleur ami… La jeune femme tenta une nouvelle fois lorsqu’elle se rendit compte qu’il l’emmenait dans la salle de bain. Il n’allait quand même pas oser ? Elle se débattit de plus belle en exhortant le brun de la lâcher mais rien n’y fit. Elle se retrouva bientôt sous le jet d’eau chaude et jeta un regard assassin à son voyou de meilleur ami ne desserrant pas les dents à ce qu’il lui jeta avant de sortir de la pièce. A ce moment-là seulement, elle se laissa glisser à terre et ramenant ses genoux tout contre elle, Eli posa son front dessus. Elle aurait aimé pleurer mais il n’y avait plus de larmes pour l’instant. Elle aurait voulu crier mais elle n’en avait plus la force. Si cela n aurait tenu qu’à elle, Eli serait restée là sous l’eau sans bouger comme elle était restée allongée sur le canapé durant ses longues journées.

Pourtant, elle ne le fit pas. Elle finit quand même par se lever. La brune se déshabilla et prit sa douche. Quelque chose en elle commença à se fissurer. Et c’était la colère qui commençait à poindre le bout de son nez. Une colère folle contre Anton qui lui faisait subir cette humiliation. Elle se doucha rapidement. Elle qui aimait tant les longues douches brulantes, fit la douche la plus rapide de sa vie. Puis s’habillant à la va vite d’un bas de jogging et d’un débardeur, elle déboula comme une furie dans la cuisine. Fonçant directement sur le brun, elle se mit à l’invectiver

« Pour qui tu te prends Anton Malikov ? Hein ?! Qui te donne le droit de me dire ce que je dois faire ou pas ?! »

Elle le regardait folle de rage. Pour la première fois depuis des semaines, Eliane Samuels éprouvait un autre sentiment que cette souffrance sans nom qui l’habitait depuis la mort d’Alex.

« C’est MA vie ! Si j’ai envie de rester vissée à mon canapé je. Reste. Vissée. A. mon. Canapé. Compris ? »

A chacun de ses mots, elle pointait un doigt rageur contre le torse de son compagnon.

« Qu’est ce que ça peut te foutre hein ? Je t’ai jamais demandé de rester ici à ce que je sache ?! Alors qu’est ce que tu fous là hein ? »

Avisant le bol de céréales et l’assiette remplie, elle se dirigea droit vers la vaisselle et le regarda

« Voilà ce que j’en fais moi de ta foutue nourriture ! »

Eli se saisit du bol et le jeta à terre d’un geste rageur. Puis tendit la main pour faire de même avec l’assiette…

 
©️ Pando
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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyVen 29 Sep 2017 - 14:11



Eliane & Anton





CRÉDIT - CSS


-Pour qui je me prends ?

Le fait qu'elle déboule comme une furie à mes cotés et qu'elle me hurle dessus me prend de court pour le coup. Je la regarde, ahurie. La Eli qui se tiens devant moi n'est pas celle que j'ai laissé il y a quelques instant dans la salle de bain, si? Toute la douleur dans son regard avait disparu, laissant place à une colère sans nom. Je souris intérieurement. Eli reviens. Je lâche ma poêle sur le gaz alors qu'elle m'enfonce son index dans le sternum à chaque mot qu'elle prononce. Ma colère avait disparu, je la sens remonter au grands galops, bourdonnent à mes oreilles et me faisant serrer les mâchoires.

Ses mots font mal, me blesse. Je suis rester ici pour elle, pour la soutenir. J'ai mis une énorme partie de mon boulot entre parenthèse pour elle, ma vie également, j'ai fais tous ce que j'ai pu pour la soutenir, les nuits blanche a la consoler alors qu'elle cauchemardé, les coups de fils passer, les papiers remplis… J'avais été là pour la soutenir. Et je n'ai aucun remerciement de sa part, aucune reconnaissance, quel quel soit.  Qu'est ce que je fous la? Je me le demande bien maintenant.

J'esquive de peu le bol de céréales qui vient s'écraser dans un grands fracas contre le sol à mes pieds. Cette fois, je ne retiens plus rien, trop de souvenirs qui remonte, de mauvais souvenir, les disputes avec Margot, le bruit du verre qui se brise me donne l'impression de réveiller ce qu'il y a de pire en moi. J'attrape à la volée le poignet de ma meilleure amie avant que ses doigts n'effleurent l'assiette ou je viens d'y déposer l’omelette. Je sais mes iris élargis, assombrissant mon regard alors qu'un sourire carnassier étire mes lèvres. Je suis cynique et je grogne plus que je ne parle:

-T'as jamais appris qu'on jouait pas avec la nourriture?  

Je l'attire à moi en attrapant son autre poignée, mes mains se serrant plus que je ne le voudrais, la dominant de toute ma taille, je ne serait jamais violent avec une femme, elle le sait parfaitement, mais j'avoue que mon comportement peut être effrayant. Je reprend, la voix rageuse et gutturale:

-Pour répondre à ta première question, apparemment je ne suis personne. A part peut être un pauvre type, que dis je, un malheureux COUILLON qui vient de perdre 1 mois a réconforter sa meilleure amie dans le but qu'elle se sente mieux. Ensuite, parce que , oui,  je ne vais pas m’arrêter là, tu parles putain! Un mois que tous ce que tu me sors c'est "oui", "non", "pas envie", "fatiguée",  crois moi, là on va parler ma grande. Donc je disais , je suis resté là parce que je pensais que tu en avais besoin!! Mais je suis trop con, j'aurais mieux fait de te laisser dans ta merde, entouré de mouchoir, dans cet maison qui est de tout évidence un cercueil au vue du peu de luminosité que tu y laisse entrer. Pardon, pas un cercueil, un caveau! ALORS, OUI , tu ne m'as jamais rien demandé, mais je pensais ça NORMAL!!

Je la relache et m'éloigne, mon torse se soulevant rapidement du à mon rythme cardiaque bien au dessus de la moyenne. Je me passe une main dans les cheveux et reprend en me retournant vers elle :

-Tu n'as même pas vu tous ce que j'ai fait pour toi. Et je l'ai pas fait pour un quelconque mérite, je l'ai fait parce que tu es ma PUTAIN DE MEILLEURE AMIE!! Moi aussi j'ai perdu mon plus grand amour quand ma soeur est décédée. Moi aussi j'ai souffert, je souffre encore a chaque minute, chaque seconde, mais on survit bordel!!! T'es pas toute seule. T'as jamais été seule. Mais tu t'en fiches. Et de toute manière, y a un peu plus d'un mois, tu étais prête a divorcer, à le planter. Tu veux que je te dises? Ton chagrin, il ressemble a de l'hypocrisie. Alex était un putain d'égoïste. Tu crois vraiment qu'il t'aurait pleurer aussi longtemps si c'est toi qu'on avait enterrés? Il serait déjà dans les bras d'une autre si tu veux mon avis et dep…

Une gifle me coupe la parole, résonne dans la pièce comme un coup de tonnerre. J'ai étais trop loin dans mes pensée, trop loin dans mes paroles, je le sais. Mais il fallait que ça sorte, aucun non dit, c'est toujours ce qu'on c'était promis. Je serre les poings, préférant garder le regard baisser sur le bol éclater au sol. Les fruits jonche le carrelage, empêtré dans leur méli mélo de céréales. Je secoue la tête négativement:

-Je m'en vais Eli. Je peux pas. Je ne peux plus te voir te détruire jour après jour… J'ai une conférence sur les nouvelles méthodes d'édition. Je pars demain à Dublin. Je rentre en Australie dans 3 jours, je récupérerais mes affaires à ce moment là… Mais là… C'est plus possible.

Je me passe une main sur le visage avant de tâter mes poches a la recherche de mes cigarette. J'en sors une du paquet et sors de la maison sans plus de mots. Je préfère m'éloigner avant que tous ça n'aille trop loin, avant de perdre définitivement la seule famille qui me reste réellement. J'ai peut être était trop présent pour elle. Je me suis peut être, pendant trop longtemps, tue en espérant qu'elle irait mieux.  L'éloignement, même dans un court laps de temps, me parait être la dernière option possible pour sauver le peu d’amitié qu'il nous reste. Si je devais la perdre elle… Je sens mon cœur ce serrer douloureusement, mes mains tremblent légèrement alors je tire rapidement une bouffée de nicotine, histoire de me calmer. J'avais souffert avec Margot quand nous nous sommes séparé, mais là j'ai l'impression d'être tomber en enfer. Mon père avait peut être raison quand il parlait des femmes: "Quand le diable n'y peut rien, il délègue une femme." Ça veut bien dire ce que ça veut dire non?

Je regarde au loin, sans vraiment penser. J'ai juste besoin de me calmer et de me vider l'esprit. Je ne sais plus vraiment quoi faire pour elle, ou quoi lui dire. Je la laisse faire maintenant, la laisse faire comme elle veut, je me contenterais de la suivre dans ses désirs, comme un chien suis son maître tirer par une laisse.




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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyDim 1 Oct 2017 - 9:48



 

❝Life goes on so shall you❞
  Anton & Eli
Rouge. Tout ce qu’elle voyait était rouge. La couleur de la colère. Cette colère qu’elle avait refoulée en elle depuis tant de semaines se déversa tout d’un coup. Et c’était Anton qui en subit les foudres. Anton qui avait été là tout le temps, l’ami fidèle. Tout au fond d‘elle, Eli savait que ce n’était pas contre lui qu’elle devait s’en prendre mais il était là. C’était injuste mais c’était comme ça. Les morts n’étaient plus seuls les vivants restaient. Elle ne pouvait déverser sa fureur sur Alex alors elle le faisait sur le seul qui était face à elle. L’eau chaude avait fait fondre la glace dans laquelle elle avait été plongée, anesthésiée ces dernières semaines. Et elle en voulait terriblement au brun de lui faire ressentir à nouveau des sentiments. Cette souffrance, cette humiliation étaient trop. Elle ne voyait plus rien et elle voulait faire mal. Mal comme elle avait mal en ce moment. Physiquement, verbalement, elle ne savait pas trop. Elle savait juste qu’elle voulait arrêter de souffrir. Il l’attrapa d’un coup et la brune se retrouva prisonnière de ses yeux bleus devenus couleur de ciel avant l’orage. Lèvres serrées, elle l’écouta sans mot dire. Les mots d’Anton la pénétrèrent sans vraiment l’atteindre. Eliane n’arrivait plus à gérer quoique ce soit en ce moment. La jeune femme restait hermétique à ce qu’il lui disait. Elle ne pourrait pas gérer la culpabilité en plus si elle laissait les mots du brun l’atteindre.

« Qui te demande de rester dans ce caveau ? », siffla-t-elle une fois qu’Anton l’eut relâchée

Il ne parut pas l’entendre. Ses poignets lui faisaient mal mais elle n’en avait cure. Cette souffrance physique lui semblait rien du tout comparé à celle qui l’habitait dans son cœur. Au contraire, elle semblait accueillir celle-ci avec une sorte de satisfaction comme un exutoire bien illusoire à l’autre. Mais c’était la première fois qu’ils en arrivaient à ce point-là tous les deux. Elle en ressentait douloureusement les conséquences. Anton avait toujours été un pilier dans sa vie. Une personne toujours présente. Même si ils ne se parlaient plus vraiment tous les jours depuis qu’il avait quitté le cabinet, ils se voyaient encore régulièrement. Elle savait qu’il essayait d’être là comme elle l’avait été pour lui quand son couple se disloquait ou encore à la mort de Kyra. Elle ouvrit la bouche pour parler mais Anton ne la laissa placer un mot. Il l’enchaina de plus belle et ce qu’il lui dit alors. Ses mots si cruels ne firent que faire saigner encore plus le cœur de la belle. Le coup partit tout seul. Gifle magistrale qui lui fit mal à la main et qui laissa une trace rouge sur la joue de l’éditeur.

« De quel droit oses-tu ? »

Ses mots qui tombèrent tels des couteaux froids et durs des lèvres de la jeune femme blême formaient un étrange contraste avec la violence de la gifle l’instant auparavant. Il n’avait pas le droit de lui dire tout ça. Il n’avait pas le droit de la traiter d’hypocrite. La jeune femme tremblait de la tête aux pieds et le regardait avec une lueur de rage dans les yeux. Il lui dit alors qu’il partait. Qu’il ne pouvait plus rester là. Cette fois, les mots d’Anton l’atteignirent. Eliane frémit intérieurement. Elle voulait lui dire de rester, de ne pas la laisser seule. Qu’elle avait peur de ce qu’elle serait capable de faire s’il l’abandonnait lui aussi. Mais elle n’en fit rien. Sa fierté et son orgueil l’en empêchèrent. Elle ne voulait pas de la pitié d’autrui. Eliane savait qu’elle avait dépassé les bornes avec son meilleur ami tout comme lui aussi avait dépassé les bornes avec ses dernières paroles. Pour l’instant, il n’y avait plus rien à faire. Elle ne voulait pas l’obliger à rester dans un endroit qui ne lui convenait pas et surtout elle ne voulait pas l’empêcher de continuer sa vie. La brune le regarda et lui dit alors

« Très bien »

Puis tourna les talons et quitta la cuisine. Elle partit se réfugier dans sa chambre. Eteignit les lumières et se mit en position fœtale dos à la porte. Son cœur se serra douloureusement en entendant la porte d’entrée claquer. Un morceau de sa vie – peut-être la plus importante en cet instant – venait de la quitter lui aussi. Cette fois les larmes arrivèrent à se frayer un chemin et coulèrent amèrement sur son visage.

3 jours plus tard

Eliane regarda la pièce du salon complètement transformée. Les rayons du soleil y entraient librement alors qu’ils avaient bannis pendant plus d’un mois de la villa 2024 de Bayside. Elle finit de ranger la pièce avant de  remonter dans sa chambre prendre une douche. La brune se regarda dans le miroir. Son visage émacié n’avait plus la maigreur d’il y a quelques jours. Le chagrin se lisait toujours dans ses yeux mais il semblait s’être résigné. Il ne torturait plus la brune comme il l’avait si bien fait ces dernières semaines. Le départ d’Anton avait fait l’effet d’un coup de massue sur elle. La petite visite de Mary y avait été aussi pour beaucoup et en femme habituée à se reprendre quoiqu’il arrive, la brune s’était levée et s’était efforcée de reprendre sa vie en main. Quelques instants plus tard, elle était sortie de la terrasse et avait rejoint la plage qui faisait face à sa maison. S’asseyant sur le sable, la jolie brune laissa son regard errer sur cette mer qui avait toujours eu le don de l’apaiser. Anton n’allait pas tarder et elle appréhendait de se retrouver face à lui. Elle ne savait pas dans quelles dispositions il serait et elle avait peur d’avoir brisé leur amitié à tout jamais… Elle avait pris ses jambes entre ses bras et posé son menton sur ses genoux pour se laisser distraire par les va et vient des vagues. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle s’installait ici pour réfléchir. Sur des cas, sur sa vie, sur son couple. La mer avait cette faculté de lui donner des solutions toutes simples à ce qu’elle demandait. Mais ces derniers jours, elle n’y arrivait plus. Eli avait beau scruter cette immense étendue bleue devant elle, elle n’arrivait toujours pas à voir clair en elle. Elle n’avait pas repris le boulot. Elle n’était pas prête et surtout elle se posait trop de questions pour pouvoir y retourner et faire son boulot comme avant. La mort d’Alex avait agi comme un déclencheur sur la jeune femme la laissant en proie à de nombreuses interrogations.

Un bruit de pas attira alors son attention. La légère brise apporta jusqu’à elle le parfum si caractéristique de son meilleur ami. Elle tressaillit alors et finit par murmurer tandis qu’il arrivait près d’elle

« Je suis désolée Anton… Pour tout… »

 
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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyMer 4 Oct 2017 - 9:42



Eliane & Anton





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Son simple très bien me laisse un gout amer dans la bouche. Je ne comprend pas, du moins, plus, Eli. Notre amitiée avait elle si peu d'importance? Alors oui, c'est égoïste je sais, mais j'espérais au fond de moi j'espérais autre chose venant d'elle. A la place, elle me laisse partir, comme si j'étais de trop ici. Je termine ma cigarette, rentre en enjambant le bol éclater au sol avant de me diriger vers ma "chambre". J'enfile une paire de chaussures, emballe quelques affaires que je fourre rageusement au fond de mon sac en toile avant de le jeter sur mon épaule, comme un baluchon. J'attrape mon manteau au passage et quitte la maison d'Eli. Si elle ne veut pas aller de l'avant, moi j'irais. J'ai besoin d'avancer, je ne supporte plus l'enfermement… Je jette un coup d'œil derrière moi, le cœur serrer, mais tant pis, je dois partir. Mon sac atterris mollement sur le siège passager et je démarre ma jaguar, direction Dublin. J'essaye de ne pas tenir compte de mes sentiments, j'ai besoin de souffler loin d'ici. Reprendre ma vie en main… Et quitter Brisbane.


Les 3 jours à Dublin me parurent une éternités. Souffler, respirer un autre air que celui australien, visiter et penser a autre chose qu'à ce qui m'attend a Brisbane. Malgré tout, Eli reste dans mes pensées. Je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour elle… Notre "séparation" à été brutale, c'est le moins que l'on puisse dire. Je frotte ma joue, j'ai l'impression de sentir encore la marque brulante de ses doigts qui claquent sur ma peau. Je regarde la maison d'Eli face à moi, appuyé sur ma voiture, avant de soupirer longuement. Je me redresse, décroise les jambes et sors les mains de mes poches avant d'avancer doucement vers l'entrée de la maison. Je frappe et attend qu'elle me réponde. J'avais envoyé Mary la voir, juste au cas ou… Et elle m'avait dit qu'elle allait bien. Je me mords la lèvre inférieur et secoue la tête avant de clicher la poignet de porte. J'entre et découvre la maison métamorphosé. Ca sent le frais, la lumière pénètre de nouveau dans le salon et la cuisine… Quand j'y pense, moi aussi j'ai fait du changement. Je me suis coupé les cheveux déjà, j'ai repris le sport et l'air de l'Irlande m'a fait du bien. Je cherche ma meilleure amie, en vain.

-Eli?

Aucune réponse. Je fronce les sourcils et aperçois une forme sur la plage, du coin de l'œil. Je m'arrête et regarde par la fenêtre. Les cheveux brun d'Eli virevolte dans le vent et m'arrache un sourire. Je fourre les mains dans mes poches, me débarrasse de mes chaussures d'un coup de pied et avance sur le sable, venant à sa rencontre. Je rit un peu à ses mots et m'assois sur le sable à ses côtés, remontant les genoux pour appuyer mes bras dessus.

-Comment as-tu deviner que c'était moi sans même te retourner? Tu as un don, c'est ça?

Je l'observe un instant. En 3 jours de temps, elle semblait métamorphoser, à un tel point que je me demande si ce n'est pas mon cerveau qui à inventer la Eli malheureuse, amaigris et sombre. Ma colère semble loin, enterré quelque part en moi, pas totalement disparu, mais endormis, comme un volcan. Quand à elle, son regard à toujours cette petite lueur triste mais la flamme qui brulait autrefois semble s'être rallumer. Encore faible, je la vois pourtant. Elle revit, tout du moins, elle tente. Et ça me soulage.
Je tourne le regard vers la mer face à nous et me mord l'intérieur de la joue :

-J'ai pas été non plus un très bon ami… Je me suis légèrement laissé submerger par la colère.

Je soupire légèrement, regardant l'horizon devant nous. Les embruns de la mer m'arrache quelques souvenirs, de ceux qu'on ne veut pas oublier. Je souris de nouveau et reprend :

-La première fois que j'ai vue la mer, c'est quand je suis arrivée en Australie. T'imagine, j'étais déjà adulte. Quand je suis arrivé ici, je n'avais jamais connu des chaleurs comme celle-ci, je n'avais jamais quitté la Russie. Tout est si… Vivant, coloré. Les gens était si heureux de vivre…  Je tourne la tête vers elle, change totalement de sujet : Quand je t'ai vue comme ca, si inerte, sans joie de vivre … J'ai pas supporté. Je savais plus quoi faire pour toi. Je ne savais plus comment t'aider à remonter la pente… J'ai d'abord refuser la conférence, ne voulant pas te laisser seule. Mais quand j'ai vue que rien ne changer… J'ai accepté. Fallait que je partes, pour mieux te retrouver. Je ne voulais pas te perdre.

Je pose ma main sur la sienne, la serre doucement. Une lueur s'allume dans mon cœur en sentant ses mains chaudes. Je l'avais quitter glacer, je retrouvais une jeune femme avec un minois doux et rosée, elle revivait. Mon départ avait peut être était bénéfique au finale. Je lui souris et relâche sa main pour fouiller dans la poche de mon pantalon, lui sortant une photo de ma poche en lui tendant:

-Je l'ai prise pour toi. Ce sont les falaises de Moher. Toi qui aimes tant te perdre dans la contemplation des vagues, tu aurais adorais cet endroit. C'est… Spectaculaire. Ca coupe le souffle. On se sent à la fois immense et tout petit. On domine le monde alors que les vagues viennent s'éclater sur les rochers au pieds des falaises…  

Je me souviens m'être approcher au plus prés du vide, voulant voir à quel point les falaises était haute. Si je me penchais en avant, je tombais inévitablement. Le vide était attirant tout en étant effrayant. J'avais reculer précautionneusement et avait pris la photo en pensant a Eli et son amour pour la mer. Je la laisse prendre la photo, pose de nouveau mon regard sur l'horizon avant de reprendre :

-Allez viens, on rentre… Je vais te raconter ma super conférence, mon hotel de malade  et ce qu'il c'est passé pour que mes cheveux retrouve forme humaine.  

Je la regarde, sourit et me met a rire gentiment. Je tente un retour de complicité avant de me lever, frotte le sable qui accroche à mon pantalon avant de lui tendre la main pour l'aider à se relever. Il faut aller de l'avant maintenant, tourné le dos au passé pour aller plus loin, comme ont l'a toujours fait, main dans la main.


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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptySam 7 Oct 2017 - 10:45



 

❝Life goes on so shall you❞
  Anton & Eli
« Eliane Davenport Samuels, tu vas me faire le plaisir de sortir de ce lit ! »

Un bruit de rideau plus tard et un flot de lumière vint aveugler la brune qui émit un faible gémissement de protestation. Mary – parce que c’était elle l’intruse – retourna vers le lit de la jeune femme et tira les couvertures obligeant la belle à ouvrir les yeux. Anton était parti hier soir et depuis, elle n’avait pas bougé de ce lit.

« Qu’est ce que tu fais là Mary ? », grommela-t-elle.

Elle essaya de remettre les couvertures sur elle mais son amie fut plus rapide et lui attrapant les mains, elle l’obligea de se mettre sur son séant et s’assit en face d’elle. Eliane la regarda sans aménité et resta silencieuse attendant que la vieille dame daigne enfin parler.

« Alex est mort Eli »

Cette dernière sursauta violemment à ces mots brutaux qui la renvoyait devant une réalité qu’elle essayait de fuir ces dernières semaines.

« Je le sais Mary! C’est pour ça que t’es venue ? Dans ce cas, tu peux repartir »

Les mots étaient tombés froid comme de l’acier des lèvres blêmes de la jeune femme. Elle n’avait pas envie de parler du fait que l’homme qu’elle avait aimé plus que sa propre vie n’était plus. Elle n’avait pas envie qu’on vienne faire écho à cette souffrance sans nom qui l’habitait depuis le jour où on lui avait annoncé la mort de son mari. Eliane avait été brisée ce jour là. Bien plus qu’elle ne l’avait crue. Bien plus qu’elle ne pensait pouvoir être atteinte surtout après tout ce que leur couple avait subi.

« Si tu le sais alors pourquoi tu fais ta morte ? C’est Alex qui est mort Eli et tu agis comme si tu étais morte avec lui. Je sais que tu vas mal. Je sais que tu penses ne plus pouvoir avancer mais ce n’est pas vrai. Tu es l’une des personnes les plus fortes que je connaisse Eliane et tu vas encore me le prouver aujourd’hui. Tu vas sortir de ce lit ma fille. »

C’étaient les mots qu’une mère aurait prononcés. Mais celle d’Eli n’avait même pas daigné venir aux funérailles de son gendre. De ce gendre qui ne l’aimait guère compte tenu de son attitude envers sa fille. Pas plus qu’elle ne s’était enquéri de la santé de sa fille après les évènements qui venaient de la frapper si durement. En fait Abigail Davenport n’en avait rien à faire de sa fille. Seul comptait pour elle son fils chéri qui était sa seule fierté. Militaire et faisant parti des forces spéciales, il était en mission depuis quelques mois et personne n’avait réussi à le joindre.
Et c’était Mary qui avait pris ce rôle depuis quelques années. Elle aimait Eli comme sa propre fille et cette dernière le lui rendait bien. Elle passa la journée avec la brune et l’obligea à reprendre sa vie en main. Il fallait avouer qu’elle venait à un moment propice. Le terrain avait été bien préparé par Anton et le coup d’éclat d’hier soir. Le départ du brun avait fait vaciller la jeune femme et c’était donc en terrain presque conquis qu’elle était entrée…

**
*

Elle sourit en entendant Anton

« Parce que tu as toujours  même eau de toilette depuis que je te connais ? »

Eli le regardait une petite lueur moqueuse dans les yeux. Anton s’était coupé les cheveux. Courts. Il avait l’air plus reposé aussi. Elle en ressentit une pointe de culpabilité en songeant qu’il avait dû passer un mois en enfer à cause d’elle. Secouant la tête, elle eut un geste de dénégation et voulu parler mais le jeune homme reprit. Eliane reposa alors son regard sur les vagues qui lui faisaient face. Oui, elle aimait cette mer qui reflétait si bien les sentiments humains. Anton la connaissait bien. Prenant la photo, elle observa un instant ce paysage qu’elle avait visité lors de son année en Europe.

« C’est tellement beau. Ça n’a pas changé… Certaines choses ne sont pas destinées à changer… Merci Anton » reprit-elle en le regardant avec un doux sourire. Ce sourire qu’elle avait perdu depuis quelques temps.

Prenant la main tendue, elle s’appuya sur cet ami fidèle pour se relever. Et sans crier gare, elle passa ses bras autour de la nuque du brun pour se blottir dans ses bras. Enfouissant son visage dans le cou de son meilleur ami, elle murmura

« Excuses moi de t’avoir fait vivre un enfer Anton et merci d’avoir été là et d’être mon meilleur ami. »

Elle resta un instant dans ses bras pour ressentir encore un peu ce sentiment de sécurité et de paix qu’elle avait à chaque fois qu’elle était en compagnie de son meilleur ami. Puis le relâchant, elle lui sourit et le prenant par la main, elle l’entraina à l’intérieur de la villa en lui disant avec un petit rire dans la voix

« Viens, je vais te faire un café et te préparer un bon diner pendant que tu me racontes tout ça. Et surtout donnes moi le nom de ton coiffeur, cet accro de la tondeuse ! »

Ils entrèrent dans la cuisine et Eli mit la cafetière en route. Elle sortit les pavés de saumon du frigo et se mit en face de son meilleur ami qui était maintenant nanti de sa tasse de café. Eli faisait des efforts pour lui faire comprendre qu’elle allait mieux en faisant taire sa souffrance du mieux qu’elle pouvait.

« Alors ? »

 
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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptyJeu 12 Oct 2017 - 0:15



Eliane & Anton





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Ses bras enroulé autour de mon cou, son corps pressé contre le miens, sont parfum qui me chatouille les narines… Je reste pris de court à ce câlin soudain et c'est bien une première. Je déglutit en tentant de refouler tous les pensées qui assaille mon cerveau et resserre mes bras autour d'elle. Je ne comprends pas vraiment, c'est la deuxième fois que ça arrive, que je pense a Eli autrement que comme ma meilleure amie. Mais je préfère ne même pas y penser, Eli est ma meilleure amie, jamais je n'oserais penser a ce genre de chose avec elle. Et puis… Elle m'a manqué. Terriblement manqué. C'est peut être pour ça. Callant ma tête contre la sienne, profitant de ce contact rassurant et bienveillant, je ferme les yeux en frottant délicatement son dos. Je souris légèrement et la serre un peu plus contre moi, la soulevant durant un quart de seconde avant de murmurer aux creux de son oreille:

-Tu sais très bien que tu es déjà pardonner… C'est plutôt moi qui doit m'excuser de ma brutalité… Je n'avais pas à être comme ça avec toi…

Je pose mes lèvres contre sa tempe, profitant de ses retrouvailles jusqu'à ce qu'elle y mette un terme. Son corps éloigné du miens, je me sens soudainement froid et vide. Comme si il me manquait quelque chose. L'envie de la reprendre dans mes bras me trotte une seconde dans l'esprit mais je repousse vite ses étranges sentiments au fonds de moi sans y prêter plus d'importance. Je lui rend son sourire, serrant sa main dans la mienne, je la suis jusque chez elle comme un gamin. En vrai, c'est comme ca que je me sens avec elle. Comme un enfant, un gosse qui a pour seule préoccupations sa meilleure amie et ce qu'elle peut penser de lui.  Je ris de bon cœur avec elle. On doit vraiment a ressembler a deux gosses…

Je m'installe face a elle et regarde, gourmand, les pavé de saumon alors qu'elle me sert un café. Je relève la tête, croise son regard et souris :

-Alors… J'avoue que je ne pensais pas que ce serait aussi court quand je lui ai demandé de couper… Mais ça va, c'est plutôt agréable. J'entend mieux sans ma touffe a la jackson five.

Je ris de bon cœur avec elle. Elle a l'air d'aller vraiment mieux et ça me rassure. Une petite partie au fond de moi me dit que ce n'est que façade, qu'elle souffre toujours intérieurement, mais je la fais vite taire en me promettant de toujours être là pour elle, quoi qu'il arrive.

En soit, nous passons une bonne soirée. On parle de tout et de rien, du temps, de mon voyage, de l'appartement que j'ai trouvé, de la vie et de bouffe… Devant la télé, je câline Eli avec douceur. Si quelqu'un arrivé, là, maintenant, il penserait surement que nous sommes ensemble. Eli blottis contre moi, mon bras autour d'elle, je joue du bout des doigts dans ses cheveux, la tête contre la sienne, les yeux fixé sur la télé, regardant avec elle un des films qu'elle aime tant. Alors que l'héroïne parle de fête et d'inviter, je repense a la soirée d'Halloween organisé par une grosse boite et à laquelle je suis invité. Je regarde Eli et dit tranquillement :

-La dernière fois que tu t'es déguisé pour Halloween, c'était quand?

Je me redresse légèrement et lui sourit avant de rire. Passant une main dans mes cheveux je reprends :

-Je t'ai déjà parler des fêtes assez impressionnante que Hautcoeur organise relativement souvent et auquel je suis convié… Figure toi, que je suis convié à la fête d'Halloween de cette année, et que j'ai le droit à un ou une cavalière… Et pour le coup, je préférerais que ce soit une cavalière, qui plus est, toi.

Je lui souris et viens chercher ses mains. Je sais qu'elle ne résisteras pas si je lui fait mon regard façon chien battus, mais d'un autre côté j'aimerais qu'elle accepte par elle-même. Je suis persuadé, au fond de moi, que sortir, voir d'autres tête, des personnes étrangères, lui feront le plus grand bien. Et puis, une soirée déguisé était toujours source de divertissements et de rire. Je caresse lentement sa main et reprend en riant :

-Ont pourrait faire la belle et la bête. Je te vois bien avec la crinière et les poils…

Je rit de bon cœur et rentre la tête dans les épaules de peur de prendre une tape en guise de vengeance. Je secoue doucement la tête et reprend, espérant réellement qu'elle accepte mon invitation  :

-Plus sérieusement, qu'est ce que tu en penses…? La fête est dans 2 semaines… Ont pourrait y aller ensemble, tu verras que le monde "mondain" de l'édition est tout aussi faux et fait de sourire de requins que celui des avocats…  



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Message(#) Sujet: Re: Life goes on so shall you Life goes on so shall you EmptySam 14 Oct 2017 - 16:58



 

❝Life goes on so shall you❞
  Anton & Eli
Retrouver une ambiance sereine et amicale. Cela ne pouvait faire que du bien à la jeune femme. Eliane savait qu’elle avait de la chance d’avoir un ami tel qu’Anton et elle était certaine que jamais il ne la quitterait. Un ami c’était ça. Leur amitié c’était le genre d’amitié qui ne s’effaçait pas comme ça. Lorsqu’il avait quitté le cabinet, elle avait craint un instant de le perdre mais cela n’avait pas été le cas. Ils ne se voyaient plus comme avant certes mais cela n’avait en rien déteint sur la relation spéciale qu’ils partageaient. Rentrant main dans la main dans la villa, ils passèrent une belle soirée ensemble. Anton réussi à la faire rire pour la première fois depuis la mort d’Alex en lui racontant les drôles de manies des irlandais. Un russe et un irlandais parlant ensemble avec leurs accents respectifs devait vraiment valoir le coup d’œil. Ce fut dans cette ambiance bon enfant qu’ils finirent la soirée. Elle avait l’impression d’être revenue à l’époque où tout allait bien. Sauf que sa relation avec son ami semblait avoir sensiblement changer sans qu’elle sache en quoi. Peut-être cette faculté plus ouverte à se prendre dans les bras. L’ombre de Margot et d’Alex n’était plus là pour mettre cette barrière invisible entre eux.
Elle passa ainsi la soirée lovée dans les bras de son meilleur ami. A ressentir cette paix qu’elle avait en sa présence. Un de ces films préférés sous les yeux. Le brun avait bien un peu tiqué mais l’avait laissé faire. Les paysages de l’Ecosse défilaient sous ses yeux.

« Tu sais que j’ai toujours rêvé d’aller voir les Highlands ? Mon seul regret de l’année passée en Europe est de ne pas avoir eu le temps d’aller en Ecosse. J’ai fait un grand tour mais je n’ai pas eu le temps d’aller là-bas. On devait y aller mais… »

Elle s’interrompit brusquement. Le nom d’Alex flotta dans l’air un instant et Eliane reprit d’une voix douce

« Mais c’est tombé à l’eau. »

Elle eut un petit rire en finissant

« J’irais un jour. Toute seule. »

Oui, il y avait encore tant d’endroit à découvrir, tant de choses à voir. Pour la première fois depuis bien longtemps, la brune arrivait à envisager l’avenir d’une manière plus calme. Ils restèrent un instant songeurs quand après la réflexion de l’héroïne, l’éditeur prit la parole. Elle leva un regard interrogateur sur lui en se redressant. Elle ne sut pas quoi répondre

« Je ne sais pas Anton… Je ne suis pas sure d’être prête à ça… »

Elle le regarda un instant. Il savait comment la prendre. Rien d’étonnant que ce regard avait parfois plus d’influence que le charme de la voix du russe lors de ses oratoires à l’époque où il était encore avocat. Soupirant un peu, elle lui répondit moitié amusée moitié fâchée

« T’es terrible tu sais ? C’est d’accord. Je t’accompagnerai… »

 
©️ Pando


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