AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
Le Deal du moment : -50%
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur ...
Voir le deal
19.99 €

 pocketful of sunshine. (danny)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyLun 25 Déc 2017 - 13:02


Leonardo avait passé la journée à lézarder sur son canapé, passant de documentaire en documentaire sur Netflix. Il était passé par tout ce qu’il y avait sur le catalogue, du documentaire sur la guerre à la découverte des animaux, en passant par un film sur les prisons américaines et une docu-fiction sur les aliènes. Il s’était contenté de se laisser guider par les algorithmes du service de streaming, le laissant en charge de son visionnage – moyen plus classe de dire qu’il était tellement peu motivé qu’il n’avait pas eu la foi de se relever, prendre sa manette et changer de programme, alors que celle-ci se trouvait… sur sa table basse, à deux mètres de lui. En même temps, il fallait avouer qu’il avait trouvé la position parfaite pour regarder sa TV sans avoir mal, et il était étonnamment bien sous son petit plaid. Du coup, à quoi bon se lever ? Il avait aussi à moitié somnolé devant un documentaire culinaire, et de fil en aiguille il s’était retrouvé encore en pyjama, les cheveux gras, les muscles endormi après avoir passé des heures et des heures dans la même position. Il avait failli tomber en se levant de son canapé-lit, mais il s’était heureusement rattrapé grâce à son légendaire équilibre (non, il avait juste eu de la chance, comme quoi ça arrive). Il avait clopiné jusqu’à sa table de chevet, où son téléphone se trouvait, éteint car il n’avait plus de batterie depuis le matin même. Il le brancha sur une prise de sa cuisine tout en se versant un verre d’eau pour chasser la sécheresse de sa bouche. Son estomac commençait à protester doucement lui aussi, et même si c’était tout sauf responsable, il commençait déjà à penser quelle pizza il pouvait bien commander pour terminer sa journée en toute beauté. Son téléphone s’étant enfin allumé, il épluchait ses notifications jusqu’à en arriver à ses SMS. Et là… deux messages de Danny, qui lui rappelait qu’ils étaient censés sortir ce soir-là, comme Leonardo l’avait si joyeusement promis quelques semaines auparavant. Ils avaient rendez-vous devant son immeuble dans les 20 minutes qui suivaient, et même en se dépêchant il n’aurait jamais eu le temps d’être prêt dans les temps. Après tout, il ne sortait pas pour aller à la messe de minuit. Mais du coup, il envoya une réponse rapide à Danny, le prévenant qu’il pouvait monter parce qu’il n’allait sûrement pas sortir, lui. Posant son téléphone, il se dépêcha de filer dans la salle de bain – c’est pas parce qu’il accueillait quelqu’un chez lui que c’était une excuse pour être sale.

Un petit quart d’heure après, il sortait de la salle de bain, les cheveux encore mouillés, une serviette autour de la taille. Il se dépêcha de re-enfiler ses pantalons de pyjama (oui, il n’avait aucune honte) ainsi qu’un t-shirt un peu plus propre que celui qu’il avait porté toute la journée. Il rangea les quelques affaires qui traînaient dans l’espace qui lui servait de salon, cachant le plaid dans l’espace de rangement situé sous le canapé. Il eut à peine le temps de rallumer sa télé qu’il entendit quelqu’un toquer à sa porte. Il ouvrir sans attendre, sachant pertinemment que c’était Danny. Il avait pris une tête de chien battu, espérant qu’il ne soit pas trop fâché qu’il annulé – encore une fois – au tout dernier moment. « Je sais, je sais, j’étais censé être prêt il y a vingt minutes et j’avais promis que cette fois-ci j’allais me bouger. Mais j’ai peut-être oublié - et j’ai une bonne excuse pour qu’on reste ici cette fois-ci. » Il prit son téléphone de sa poche de pyjama avant de lui montrer un post Instagram. « Khloé a annoncé sa grossesse ! » Oui oui. Leonardo pouvait sembler une sorte d’intellectuel renfermé sur lui-même, mais en réalité c’était le genre de personne qui avait vu littéralement tous les épisodes des télé-réalités des Kardashian. Il n’avait que très légèrement honte de ça, mais il savait que Danny n’allait pas le juger pour ça. Il s’écarta doucement du passage, lui laissant la place pour rentrer chez lui. « Donc voilà, je me disais qu’on pouvait juste… se vautrer devant la télé pour ce soir. Et pis, j’peux pas vraiment sortir en pyjama, donc… » Il referma la porte derrière son ami, l’invitant à se mettre à l’aise et faire comme chez lui. « Y’a de la vodka et de la glace dans la cuisine, si jamais. Pour me rattraper de te faire perdre une autre soirée. » À vrai dire, il se sentait un peu coupable de revenir sur son engagement et faire couler le plan qu’ils avaient fait, même si la soirée qu’il proposait était tout aussi chouette. Il espérait que Danny ne lui en veuille pas trop, et il comptait bien se rattraper à ses yeux. « Désolé, la prochaine fois tu vas p’têt réussir à me sortir de cet appart’. Sinon, je t’autorise à me traîner dehors par la peau des fesses. » Sauf si Kylie annonçait la sienne de grossesse, bien évidemment. Leonardo avait un sens des priorités très bien établi, et les grossesses des Kardashians venaient avant le fait de sortir pour conclure en soirée.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyMer 27 Déc 2017 - 20:46




C’est Anna qui a pensé que ce serait une bonne idée de travailler ensemble chez Starbucks. Me demandez pas ce qui lui est passé par la tête : elle qui n’a jamais travaillé un seul jour de sa vie, se prenait tout d’un coup de passion pour le concept de petit boulot. Notre duo a super bien fonctionné pendant à peu près dix minutes. Après ça, elle a décidé que c’était trop fatiguant et a préféré se marrer de toutes les façons possibles. Je me suis donc retrouvé à faire sa partie du boulot en plus de la mienne. C’était fun – c’est bien un truc que je peux pas lui retirer ça, elle sait me faire rire – mais super fatiguant. Entre deux stories instagram avec la légende ‘Danny en train de travailler <3’, on a frôlé la crise parce qu’elle a écrit ‘la pute avec des extensions’ sur le gobelet d’une cliente. C’était mérité, je dis pas, cette gonzesse était exécrable, mais c’est pas la meilleure chose à faire si on souhaite garder son emploi. C’est pas non plus ce dont j’avais besoin, de calmer une blonde, alors que j’étais débordé de commandes qu’Anna ne daignait pas traiter.

J’ai donc passé toute la journée avec la Princesse Anna, cette tornade exténuante qui me sert de meilleure amie, et je dois dire que je suis assez heureux d’avoir une soirée de prévue avec Leonardo. Il est tout de suite plus reposant. J’aime beaucoup ce mec. Majoritairement parce que je pense qu’il est foncièrement gentil, puis aussi j’adore sa maladresse, je trouve ça trop mignon. Il est super attendrissant comme mec. Bref, c’est un type bien, avec lequel je suis à l’aise. Quoi qu’il en soit, le plan c’est de sortir, certainement en bar gay, et je me fais beau : on sait jamais que je décide de rentrer avec quelqu’un. Même si en vérité je suis un peu crevé. Et en vraie vérité, je vois déjà Andy dans quelques jours alors ça va. Du coup, ouais, je me mens un peu à moi-même avec ce pantalon moulant mais c’est pas très grave, ça me permet de me la jouer casual, genre j’suis un mec normal qui sort draguer.

Je sors de chez moi et je me mets en route vers chez Leo quand je reçois un message de sa part me prévenant qu’il compte pas sortir ce soir pour finir. Je lui envoie rapidement un Snap de ma tête de type pas content. J’abandonne pas encore l’idée de sortir, ceci dit, je me sens capable de trouver les arguments pour le faire sortir. Du genre qu’il va finir homme-aux-chats ou que je vais sortir sans lui et me faire violer à cause de ce pantalon et ce sera sa faute.

Je frappe à la porte et je dois pas attendre longtemps avant qu’il ouvre. Mon regard est tout de suite capté par son air de chien battu. Ça me déstabilise – je suis faible, c’est un fait déjà établi – assez pour que je ne mette pas à argumenter tout de suite, lui laissant le temps à lui de s’expliquer. « Je sais, je sais, j’étais censé être prêt il y a vingt minutes et j’avais promis que cette fois-ci j’allais me bouger. Mais j’ai peut-être oublié - et j’ai une bonne excuse pour qu’on reste ici cette fois-ci. » Je fronce légèrement les sourcils, curieux de voir ce qu’il va bien pouvoir me sortir comme excuse. « Khloé a annoncé sa grossesse », il dit en me montrant son téléphone. Je le prends dans mes mains pour regarder de plus près, intrigué. Putain, j’avais loupé l’info. C’est bien vrai, Khloé et Tristan vont avoir un gosse. « J’savais que la rumeur était vraie ! » A l’appui, sur l’écran du téléphone, une photo du ventre de l’intéressée en noir et blanc. J’entre dans l’appartement, le regard toujours baissé vers le portable. Les Kardashian, c’est une institution. Je suis hyper excité par la nouvelle. « Donc voilà, je me disais qu’on pouvait juste… se vautrer devant la télé pour ce soir. Et pis, j’peux pas vraiment sortir en pyjama, donc… » Faudra m’expliquer le lien entre la grossesse de Khloé et la nécessité de se vautrer devant la télé. Je relève les yeux vers lui. « Mec t’es en pyjama ! », je m’écrie bêtement alors qu’il vient littéralement de le dire. « T’abuses. J’ai l’air con maintenant. » Sérieux, j’ai l’impression d’être une genre de pute de luxe et lui c’est le client qui me respecte tellement pas qu’il me reçoit en pyjama.

Je lui rends son téléphone, et il me parle de bonnes choses. « Y’a de la vodka et de la glace dans la cuisine, si jamais. Pour me rattraper de te faire perdre une autre soirée. » Ok, j’avoue que l’idée de pratiquer l’alcool domestique avec lui, ça me chauffe pas mal. Le confort, le calme, personne pour nous juger. « Désolé, la prochaine fois tu vas p’têt réussir à me sortir de cet appart’. Sinon, je t’autorise à me traîner dehors par la peau des fesses. » Je souris comme un con et je peux pas m’empêcher de l’embêter un peu. « Je savais pas que j’avais le droit de te toucher les fesses. » Mon sourire s’agrandit parce que je me trouve drôle, ouais. En vérité, je le vois beaucoup plus comme un genre de grand frère que comme un amant potentiel mais c’était plus fort que moi, pour le coup. « Sinon ok pour trainer ici mais passe-moi au moins un pyjama ou un training, je sais pas, là je me sens juste hyper fort en décalage. », je dis en désignant ma tenue de twink qui est clairement pas ultra confortable. Je me tourne vers la cuisine mais je continue de lui parler. « Franchement t’as de la chance d’être aussi mignon avec ton petit accent brit’, je te jure. Ça se serait pas passé comme ça, sinon. » Je joue les durs, histoire qu’il pense pas qu’il a le droit de changer/annuler des plans comme il veut, mais plus j’y pense plus je me dis que c’est une bonne idée de passer la soirée ici. J’ai bien envie de me laisser tomber dans le canapé.

Dans la cuisine, je fais un peu comme chez moi, même si c’est la première fois que je viens ici. Je suis heureux de trouver du sorbet au citron dans le congélateur : c’est délicieux noyé dans la vodka. « Je nous sert ok ? » J’ouvre des armoires, oklm, jusqu’à trouver deux bols dans lesquels je mets de la glace et, surtout, beaucoup de vodka. Je plante des cuillères dedans puis je retourne vers lui pour lui filer l’un des bols. « Je sais pas si c’est ce que t’avais en tête, mais tu vas voir, c’est trop bon. » C’est aussi un vachement piégeur, comme de nombreux cocktails, parce que le sucre cache le goût de l’alcool tout en favorisant son absorption. Mais c’est pas grave, on est à la maison. « Y a déjà des rumeurs sur le sexe du gosse ? » Je m’assieds dans le canapé et j’attaque déjà ma glace alcoolisée. Parce que la télé est allumée, je demande : « Tu regardais quoi ? Me dis pas que t’as fait que ça de la journée... ? » Je souris sans aucune méchanceté, ça nous arrive à tous. « Sérieux faut qu’on te trouve un mec, ça va pas là. La règle c’est que si t’as plus de chats que t’as eu d’amants dans ta vie, c’est la merde. » Je viens d’inventer cette règle, ouais. Bien sûr, je ne dis ça que pour le taquiner et mon sourire ne quitte pas mes lèvres. C’est vrai que je me comporte un peu comme un petit frère insupportable avec lui.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyJeu 28 Déc 2017 - 18:46


Pour son plus grand soulagement Danny n’hésita pas à rentrer, visiblement plus animé par la bombe Kardashian que vexé par l’engagement raté du pauvre Britannique. Pour sa défense, sortir n’était pas tout à fait son truc. D'un côté, c’est vrai qu’il fallait bien bouger pour rencontrer de nouvelles personnes, surtout s’il ne voulait pas finir vieux mec avec une marée de chats pour calmer sa solitude – c’était bien dans un bar-discothèque qu’il avait rencontré le jeune étudiant lorsque celui-ci s’était retrouvé dans une situation assez compliquée bien malgré lui. De l’autre… ce n’était pas mal du tout de rester sur son canapé, sous un plaid avec une tasse de thé chaud à la main. Était-ce une preuve supplémentaire qu’il fallait vraiment le tirer par les oreilles pour le forcer à quitter son appartement ? Sûrement, et c’était bien là que le jeune King intervenait. Il avait assez d’envie de sortir pour deux, et ça pouvait clairement compenser celle que Leonardo n’avait pas. De plus, c’était toujours plus compliqué de rester chez soi quand on était poussé par ses amis. En revanche, cette soirée-là était bien la preuve qu’il n’avait absolument aucune gêne quand ça concernait les Kardashians. Il aurait peut-être pu tomber sur l’amour de sa vie en allant au bar, en prenant de l’air juste en-dehors ou tout simplement en dansant, mais… si c’était son destin de finir avec, ils allaient bien finir par se retrouver d’une manière ou d’une autre. Et s’il n’était pas aussi excité que lui à l’idée d’un bébé Khloé, ce n’était clairement pas le bon pour lui.

En parlant du bébé royal – les Kardashian étaient un peu comme la famille royale d’Angleterre, non ? – Danny ne semblait pas avoir eu écho de la nouvelle jusqu'à ce moment-là. Il avait bien évidemment entendu les rumeurs, comme toute personne dotée d’un quelconque réseau social, mais il savait qu’il travaillait chez Starbucks depuis peu. Pour avoir été serveur, Leonardo savait très bien que ce n’était pas une partie de plaisir, et leur soirée était censée sûrement lui changer les idées aussi ; avec un peu de chance, ils allaient s’amuser tout autant sans quitter son canapé. « Mec, t’es en pyjama ! T’abuses. J’ai l’air con maintenant. » Il ne put s’empêcher de rougir, piqué à vif par la remarque. Et encore, Danny avait été gentil de ne pas évoquer le gros koala qui adornait son torse, qui baissait son sex appeal d’au moins vingt points sur une échelle de dix – dix étant un jeune Colin Firth, sûrement. Même le pauvre Grimes ne pouvait résister à son accent, et il y avait bien une raison pour laquelle Love Actually était son film préféré. « Oui. Mais pour ma défense… il est mignon comme pyjama. Et c’est moi qui ai l’air con, surtout. » Il surtout avait l’air étonnamment fade à côté de son ami, prêt à captiver les regards de l’intégralité du bar. Manque de pot, il n’y avait que sa paire d’yeux pour juger du résultat. Il était honnêtement impressionné par la confiance qui sortait de sa tenue, et il se demandait comment il avait fait pour rentrer dans un pantalon aussi moulant. Depuis la fois où il avait failli se fracasser le crâne en voulant en enlever un il les évitait comme la peste, mais il devait avouer que ça allait vachement bien sur son ami.

Leonardo se rappela de tourner sa clé dans la serrure, histoire de – c’était peut-être un peu naïf, mais ça le rassurait. « Je savais pas que j’avais le droit de te toucher les fesses. » Il lui tira alors la langue, moqueur. « Sinon okay pour traîner ici, mais passe-moi au moins un pyjama ou un training, je sais pas, là je me sens juste hyper fort en décalage. » Il devait avouer qu’il ressentait le même décalage, et il avait l’impression d’être la version d’avant d’un clip de musique un peu ringard dans le genre de T.G.I.F.. Bien évidemment, Danny était l’après, bien plus soigné et séduisant. Il prit le chemin vers le meuble qui lui servait de commode mais il lui répondit au tac-à-tac, haussant juste un peu sa voix pour qu’il puisse l’entendre de sa cuisine. « Tu devrais te sentir honoré, y’a pas grand monde qui est passé par là. Et je file te chercher quelque chose de ce pas. » Son ami en fit de même, histoire qu’ils puissent continuer leur conversation de deux "pièces" différentes. « Franchement t’as de la chance d’être aussi mignon avec ton petit accent brit’, je te jure. Ça se serait pas passé comme ça, sinon. » Il se mit à rire, et il prit son meilleur accent british comme les gens du monde entier semblaient l’aimer. Bien évidemment, les Australiens n’y échappaient pas. « Tu sais que tu m’aimes, ne nie pas la vérité ! » Il fouilla dans ses pyjamas pour en sortir un vieux jogging gris et un t-shirt tout aussi kitsch que le sien, avec un gros panda au lieu d’un koala. De sa cuisine, il entendait Danny s’affarer pour préparer l’alcool. « Je nous sers, okay ? » Il se demandait d’où il avait bien pu apprendre à faire un quelconque cocktail. À 28 ans, Leonardo savait uniquement faire des cosmo’s, et encore. « Sers donc, je te fais confiance – même si je sais pas si c’est une très bonne idée… » Il revint dans la cuisine et posa le pyjama qu’il venait de sortir à côté de lui, voyant deux cocktails prêts sur le comptoir. « Je sais pas si c’est ce que t’avais en tête, mais tu vas voir, c’est trop bon. » Il prit l’un des deux verres et fut immédiatement frappé par l’odeur d’alcool, bien plus forte que celle du sorbet. « Je suis presque sûr qu’il y a plus de vodka que de citron ici. » Il tenait très mal l’alcool, encore moins quand c’était aussi fort que la vodka. Heureusement qu’il pouvait compter sur Danny pour lui tenir les cheveux s’il avait besoin de vomir dans la soirée. « Y’a déjà des rumeurs sur le sexe du gosse ? » Il haussa les épaules, tout simplement. « Très bonne question, mais je te parie 20 dollars que c’est une fille. » Leonardo était presque sûr que ce genre de paris allait bientôt commencer pour de vrai, un peu comme pour la naissance des enfants de la famille royale d’Angleterre. Quant à lui, il ne pouvait s’empêcher d’être pris par la ferveur autour de tout cette question.

Danny alla s’asseoir sur un canapé très sommairement rangé pendant que Leonardo restait appuyé contre le comptoir de sa cuisine. Puisqu'il habitait dans un studio, de toute façon, ils étaient à maximum deux mètres de distance l’un de l’autre. « Tu regardais quoi ? Me dis pas que t’as fait que ça de la journée… ? » L’Anglais ne répondit pas, faisant mine d’être plus intéressé par sa lampe que la discussion. « Sérieux, faut qu’on te trouve un mec, ça va pas là. La règle c’est que si t’as plus de chats que t’as eu d’amants dans ta vie, c’est la merde. » Il ne put s’empêcher de rire à la remarque, mais il lui jeta son pyjama à la figure d’un air faussement outré. « Mais je rêve, respecte tes aînés ! J’ai appris plein de nouvelles choses sur le système pénitentiaire américain, et c’est franchement révoltant. » Ce n’était pas étonnant, venant des USA. Pour y avoir vécu, il savait qu’ils méritaient leur mauvaise réputation sur beaucoup de points. « Quant à mes amours… j’ai eu beaucoup trop de chats dans ma vie, donc ça compte pas. Mais j’ai plus de doigts dans mes mains que je n’ai eu d’amants de ma vie. » Il n’avait pas envie de faire le décompte pour ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Dans tous les cas, ce nombre n’était pas bien élevé. « Je crois qu’à ton âge j’avais toujours pas eu de premier copain. Ça commence à remonter un petit peu, maintenant. » Du coup, pas de première baiser, ni de premier rendez-vous, ni de première fois. Rien du tout. Il prit une gorgée / cuillère de son cocktail, et il fut frappé par la force de l’alcool. Une fois remis, il leva son verra à la jeunesse de son ami. « Profite de ta jeunesse, mon coco. Bientôt tu vas finir comme moi : presque trentenaire, fraîchement ridé et tristement célibataire. » Telle une femme au foyer désespérée, il prit à nouveau un peu de son verre. S’il en faisait un sujet de blagues ce soir-là, il en était pas moins inquiet à côté. Il voyait tout le monde se caser autour de lui, et il venait tout juste de commencer sa carrière. La seule chose qui le consolait, c’est que sa fratrie était tout aussi désespérée que lui sur le plan romantique. Peut-être que c’était dû à leur éducation douteuse, qui sait ? « En attendant, t’as un jogging et un magnifique t-shirt à ta disposition. Je sais pas si on fait tout à fait la même taille, mais ça devrait faire l’affaire. » Danny semblait peut-être un poil plus petit que lui, mais Leonardo n’était franchement pas musclé ou costaud, loin de là. « Tu peux te changer là si tu veux. Sauf si t’as laissé tes sous-vêtements chez toi, dans ce cas ma salle de bain est par là-bas. » Vraiment, il ne comprenait pas comment il pouvait se sentir à l’aise dans un tel pantalon. À sa place, il aurait été terrifié par la peur qu’on voie son boxer, qu’on voie la maigreur de ses jambes, ou de le craquer en se baissant un peu trop. Finalement, son pyjama n’était pas si mal que ça.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyLun 8 Jan 2018 - 21:32



Leo rougit quand je parle de son pyjama. D’un côté, je me sens un peu coupable parce que je voulais pas le mettre mal à l’aise et de l’autre, je le trouve super chou. En attendant, si j’avais su, j’aurais pas fait autant d’efforts. Je me sens hors-contexte « Oui. Mais pour ma défense… il est mignon comme pyjama. Et c’est moi qui ai l’air con, surtout. » Il n’a pas l’air con. Même si c’est vrai qu’un observateur externe pourrait penser que c’est lui le plus jeune de cette histoire, à cause du koala sur son pyjama. C’est pas le truc le plus sexy de la terre mais c’est mignon oui. Puis je suis sûr que y a des gens dans le monde pour trouver ça attirant. J’imagine un mec hyper sexy rentrer ici, le trouver comme ça et décider de tout lui arracher pour le baiser. Je trouve que ça s’tient comme scénario et j’espère qu’il rencontrera ce mec hyper sexy un jour.

Quoi qu’il en soit, il me dit que la prochaine fois, j’aurai le droit de le tirer dehors par la peau des fesses et quand je lui réponds que j’savais pas que je pouvais le toucher là, il me tire la langue. Je souris. Ensuite, je demande un pyjama pour supprimer ce décalage stupide. Je suis d’accord pour rester à l’appart’ avec lui parce que je suis crevé et parce que, franchement, l’idée à l’air apaisante. Mine de rien, je suis vraiment pas souvent posé tranquillement quelque part. Même chez moi vu qu’Anna, aussi géniale soit-elle, n’est pas la fille la plus reposante de la terre. Elle est même carrément fatigante. « Tu devrais te sentir honoré, y’a pas grand monde qui est passé par là. Et je file te chercher quelque chose de ce pas. » Je me sens honoré, en vérité, mais je préfère en rajouter une couche et lui dire que sans son petit accent anglais, ça ne se serait pas passé comme ça. Histoire qu’il se mette pas en tête d’annuler tous nos plans à partir d’aujourd’hui. « Tu sais que tu m’aimes, ne nie pas la vérité ! », il dit en appuyant plus fort son accent et je pouffe. Ça n’a pas grande chose à voir mais je pense à Gossip Girl. You know you love me, x.o x.o « Mais oui j’t’aime. », je confirme en levant rapidement les yeux au ciel – même si c’est inutile puisqu’il ne peut pas le voir – avant de lui annoncer que je me charge de nous servir l’alcool. « Sers donc, je te fais confiance – même si je sais pas si c’est une très bonne idée… » Mon sourire se fait légèrement plus diabolique. C’est clairement pas une bonne idée de me faire confiance, non. « Je suis presque sûr qu’il y a plus de vodka que de citron ici. », il dit quand je lui tends son verre. J’acquiesce parce que, oui, j’ai eu la main lourde, même si c’est plutôt fifty-fifty, je dirais.

Je vais m’asseoir dans le canapé et j’entame le sorbet alcoolisé. Est-ce qu’il sait s’il y a déjà des rumeurs sur le genre du gamin de Khloé ? Pour l’instant, c’est quand même l’information principale de la soirée, cette histoire. « Très bonne question, mais je te parie 20 dollars que c’est une fille. » Je ris un peu. « Ok, je relève le pari. Si c’est un garçon, tu me dois 20 balles. » Je suis à peu près certain qu’il était pas sérieux en disant ça mais je trouve ça marrant d’avoir un pari avec quelqu’un sur ça. Je lui demande ensuite s’il regarde la télévision depuis ce matin et j’hésite pas à rajouter une couche d’insolence en lui disant qu’il faudrait qu’on lui trouve un mec. Il rit et utilise le pyjama qu’il est allé me chercher comme projectile. Je ne l’évite pas. Je l’ai mérité, de toute façon. D’autant plus que je souris toujours, fier de ma bêtise et de l’avoir fait rire. « Mais je rêve, respecte tes aînés ! J’ai appris plein de nouvelles choses sur le système pénitentiaire américain, et c’est franchement révoltant. » Je pose mon verre sur la table basse et prend le haut de pyjama dans mes mains pour le regarder. On reste dans le thème des animaux, apparemment, sauf que moi j’ai un panda. J’aime bien l’idée qu’on soit assorti mais, c’est plus fort que moi, je m’en sers pour le taquiner encore. « T’es sûr que t’es mon aîné ? » Je lui montre le t-shirt et je grimace un peu. « Parce que quand je vois tes pyjamas... » Je résiste pas beaucoup plus longtemps avant de rire. Evidemment que je déconne. Bien sûr que je le respecte.

« Quant à mes amours… j’ai eu beaucoup trop de chats dans ma vie, donc ça compte pas. Mais j’ai plus de doigts dans mes mains que je n’ai eu d’amants de ma vie. » Je regarde mes mains, bêtement, et je me demande si moi aussi j’ai plus de doigts que d’amants. Déjà, ça dépend de la définition d’amant. Est-ce que sucer ça compte ? Quelque chose me dit que lui poser la question n’est pas la meilleure des idées. « Je crois qu’à ton âge j’avais toujours pas eu de premier copain. Ça commence à remonter un petit peu, maintenant. » J’hausse les épaules. Techniquement, j’ai jamais été en couple non plus. Même s’il y a Andy dans mon cœur. « Ouais, c’est pas grave, j’ai pas de copain non plus, hein. » Je vois qu’il prend une gorgée du cocktail et qu’il grimace légèrement, sûrement à cause de la vodka. Quand je vous disais que ce type est trop mignon, je vous mentais pas. Il lève ensuite son verre pour déclamer : « Profite de ta jeunesse, mon coco. Bientôt tu vas finir comme moi : presque trentenaire, fraîchement ridé et tristement célibataire. » Je secoue la tête : n’importe quoi. Puis c’est quoi cette mode de penser que la vie s’arrête à trente ans ? D’après les parents d’Anna, c’est plutôt à ce moment-là qu’elle commence. Genre, c’est à trente ans que t’es au top de ta vie. Ils me l’ont dit plein de fois. C’est d’ailleurs leur réponse à pas mal de choses : tu verras, à trente ans, ce sera réglé. « Arrête », je souffle simplement pour qu’il comprenne que c’est des conneries. « En attendant, t’as un jogging et un magnifique t-shirt à ta disposition. Je sais pas si on fait tout à fait la même taille, mais ça devrait faire l’affaire. Tu peux te changer là si tu veux. Sauf si t’as laissé tes sous-vêtements chez toi, dans ce cas ma salle de bain est par là-bas. » Je peux me changer ici alors. Tant mieux parce que j’avais la flemme de bouger jusqu’à la salle de bain. Je dégage mon t-shirt pour mettre celui avec le panda. Je me fais la réflexion que sa lessive a une odeur différente de la mienne. C’est pas désagréable. L’étape suivante est moins rapide mais je fini par m’extirper du pantalon moulant sans trop de difficultés et j’enfile le jogging à la place. « Ouf, merci, c’est bien plus confortable comme ça. » Je plie vite fait mes fringues, histoire qu’ils soient pas trop chiffonnés quand je les remettrai tout à l’heure pour rentrer. Je reprends mon sorbet à la vodka et je bois un peu de ce qui a eu le temps de fondre. « Tu sais, je pense pas que tu devrais désespérer comme ça. Trente ans, sérieux, c’est pas la fin du monde. Puis je suis genre certain que tu te foutras en couple avant 2019. » D’où me vient cette certitude ? Du fait que ce gars est un fucking catch. Je le pense vraiment. Si ça se trouve, une version plus âgée de moi aurait été vraiment heureuse de tomber sur lui. Pas que je trouve la différence d’âge trop grande – c’est même un an de moins qu’avec Andy – mais je sais que lui s’imagine pas avec quelqu’un de plus jeune et, du coup, la relation qu’on a formée est pas du tout orientée vers ça. Lui et moi, dans la configuration actuelle des choses, ce serait juste trop bizarre. Limite de l’inceste, genre.

Je repense à ses paroles de quelques secondes plus tôt : à mon âge, il n’avait toujours pas eu de premier copain. Sa façon de le dire laissait un peu entendre qu’il était toujours puceau à mon âge. Parce que, Leo, il a besoin d’amour pour coucher, non ? « C’était qui ton premier copain ? » Je prends une cuillère de glace. Je croise les jambes en tailleur sur le canapé. « T’avais quel âge ? » En fait, la question qui m’intéresse le plus c’est : « C’était à quel âge ta première fois ? Tu veux pas me raconter ? Steplait, steplait, steplait. » J’insiste parce que je l’imagine assez pudique sur la question. On parle quand même d’un mec qui rougit quand on lui fait remarquer qu’il est en pyjama. Mais bon, quitte à rester à la maison, autant parler de cul, non ? En tout cas, je suis vraiment curieux de connaître cette histoire. Il est devenu quoi ce premier mec, un premier copain ? Il est où aujourd’hui ? Je me passionne pour la question comme si on était dans une série.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyDim 28 Jan 2018 - 22:08


Danny avait été ravi de pouvoir changer de tenue, et Leonardo ne pouvait s’empêcher de le comprendre. « Tu vois qu’ils sont bien, mes pyjamas. » Il lui tira la langue, se rappelant qu’il n’avait pas été des plus enthousiastes en voyant le dessin sur son t-shirt; ses pyjamas étaient peut-être laids ou enfantins, mais on ne pouvait pas en critiquer le confort. « Tu sais, je pense pas que tu devrais désespérer comme ça. Trente ans, sérieux, c’est pas la fin du monde. Puis je suis genre certain que tu te foutras en couple avant 2019. » Danny semblait bien plus confiant que lui quant à son futur, et il aurait aimé avoir le même optimisme. Peut-être que le jeune King était tout aussi peu confiant pour son futur à lui, alors que Leonardo ne doutait pas un instant que quelqu’un allait bien se rendre compte de la perle qu’il était. « 2018 ne peut pas être pire que 2017, de toute façon, donc… qui sait. » Que ce soit dans sa vie à lui ou dans le reste du monde, l’année qui allait bientôt se terminer avait été une catastrophe de A à Z. Du coup, il avait encore un peu d’espoir pour l’année à venir. Danny le noya ensuite de questions sur son premier amour et sa première fois, comme un gamin un peu trop curieux. D’abord : « C’était qui ton premier copain ? » Puis : « T’avais quel âge ? » Enfin : « C’était à quel âge ta première fois ? Tu veux pas me raconter ? Steplait, steplait, steplait. » Leonardo ne put s’empecher de pouffer doucement de rire, presque touché qu’il s’intéresse autant à sa vie. À vrai dire, il avait presque l’impression d’être le Père Castor, mais version -18. « D’accord, d’accord. Tu sais que t’es une sacrée fouine quand-même, hein ? » Il prit une nouvelle gorgée de son cocktail, avant de le reposer sur la table basse, arrangeant ensuite son plaid sur ses genoux, les pieds posés comme un malpropre sur son canapé. Il toussa un petit coup, libérant sa gorge avant de prendre la parole alors qu’il commençait à sentir l’alcool faire son effet. « Bon. Du coup… J’avais vingt-et-un ans quand j’ai rencontré mon premier copain, et c’était à une fête organisée par des amis communs. Il s’appelait John, et on s’est tous les deux retrouvés seuls autour du punch tout au long de la soirée. » À l’époque, le pauvre Grimes était déjà du genre à rester chez lui plutôt que sortir faire la fête avec des inconnus, mais pour faire plaisir à ses amies il avait accepté bien malgré lui. Au final, il n’avait pas trop regretté son choix. « Il ne s’est rien passé ce jour-là, en grande partie parce que j’ai un peu trop abusé de l’alcool et j’ai fini torché, en train de vomir mes organes pendant qu’il me regardait d’un air consterné. Les premières impressions, ça n’a jamais été mon fort. » Ses joues rougissaient encore en pensant à cette soirée et l’humiliation qui en avait suivi ; pendant plusieurs jours, il avait évité le fameux John tellement il avait eu honte de ce qui s’était passé, et pour cause. « Mais on s’est revus peu après, et de fil en aiguille on a commencé à sortir ensemble, comme à peu près tout le monde autour de nous l’avait prévu. » En effet, tous leurs amis leur avaient dit qu’ils feraient un très bon couple, et que l’autre était bien évidemment intéressé. Leonardo avait refusé d’y croire pendant un bon moment, mais pour une fois il avait eu tort d’écouter ses instincts. « Quant à ma première fois… C’était le jour de la Saint-Valentin – et avant que tu poses la question, c’est bien moi qui avais insisté pour qu’on réserve la date. » Leonardo étant le grand romantique qu’il était, il avait toujours aimé la symbolique de sa journée. Chaque année, il espérait que les choses changent pour le bien, et que sa vie devienne enfin le scénario de Love Actually, ou Valentine’s Day, ou toute autre comédie romantique qu’il avait vu et revu une bonne centaine de fois. Assez tristement, il commençait à réaliser que c’était juste une journée de plus, ni plus ni moins spéciale que toutes les autres. « Je me disais que si on prevoyait tout autant que possible, ça n’aurait jamais pu mal se passer, encore moins ce jour-là. » Qu’il était naïf, à l’époque. C’était un de ses gros défauts qu’il traînait encore des années plus tard ; dès que sa vie sortait un peu des rails qu’il avait posé et imaginé, il ne pouvait s’empêcher de commencer à paniquer. Il apprenait à apprécier peu à peu l'imprévu et le changement, mais il avait encore énormément de mal à sortir de ses petites habitudes bien confortables. « Manque de pot, ça ne marche pas trop pour les parties de jambes en l’air, encore moins quand ta seule expérience, c’est ta main gauche. » Adolescent, Leonardo n’avait jamais pu sortir avec qui que ce soit ; il avait toujours été incroyablement timide, mais la crainte de la réaction de sa famille y était pour beaucoup aussi. En arrivant en Australie, ce deuxième facteur avait tout simplement disparu. Malheureusement, changer de continent ne l’avait pas forcément à aider à s’ouvrir aux autres, pour le coup. « C’était vraiment pas terrible, du coup on a attendu un bon moment avant de retenter l’expérience. Ce n’était peut-être pas le meilleur coup de ma vie, mais… j’étais vraiment à l’aise avec lui, et c’est sûrement pour ça que ce n’était pas affreux. » S’il avait essayé de coucher avec quelqu’un qu’il ne connaissait ni d’Adam ni d’Ève à l’époque, il n’aurait peut-être pas eu un aussi bon souvenir de sa première fois. Et même si leur relation s’était peu à peu brisée sous leurs yeux, il y avait eu beaucoup de points positifs, et réussir à avancer après leur rupture avait pris beaucoup de temps – et ça, même si c’était Leonardo qui avait abordé le sujet en premier. « Depuis j’ai connu la magie des plans cul, même si Grindr n’a jamais été mon ami. Et c’est pas trop mal en soi, mais… je sais pas. Quand c’était avec quelqu’un que j’aimais vraiment, c’était toujours différent. » Il fallait bien croire que son côté romantique était toujours là, et il n’allait pas le quitter de sitôt. « Après, y’a bien des inconnus qui font très bien l’amour, on peut pas dire le contraire. Mais pour en revenir à John, on s’est séparés après un an et demi, peut-être deux, juste avant d'emménager ensemble, assez ironiquement. On s’est juste rendus compte que… on ne marchait pas aussi bien que prévu, et sur le long terme ça n’allait peut-être pas être une bonne idée de se forcer à rester ensemble. » Même si aucun des deux n’avait envie de mettre fin à leur relation, ils étaient d’accord quant au fait que valait mieux arrêter les frais tant qu’ils le pouvaient. Leonardo s’était consolé en se disant que s’ils étaient vraiment faits l’un pour l’autre, ils se seraient retrouvés. Or, ça n’avait jamais été le cas, mais il avait depuis fait son deuil. « On s’est perdus de vue depuis, mais on est amis sur Facebook, donc de temps en temps je vois ses posts et ses updates, mais rien de plus. Je crois qu’il s’est fiancé récemment, et il a l’air bien plus heureux qu’avec moi, ce qui est rassurant. » Pour le coup, il n’avait pas été jaloux ou triste d’apprendre la nouvelle. Il avait été ravi d’apprendre qu’il avait trouvé le bon – il espérait juste trouver le sien à son tour. « Et… voilà. C’est plus ou moins tout ce qu’il y avait à dire sur mon premier grand amour. » Il soupira doucement, entre les regrets et la nostalgie. Il prit une énième gorgée de son cocktail, bien décidé à le finir. Ensuite, il tourna à nouveau son regard vers le jeune blond, prêt à l’assaillir de questions à son tour. « Et toi, toujours personne en vue ? Ni de mec à faire tomber à tes pieds ? » Ils n’avaient jamais vraiment parlé de sa vie romantique, peut-être parce qu’il n’avait personne à chérir de la sorte. Après tout, c’était bien plus souvent que non du sexe, ce qui aurait corroboré sa théorie. « ‘Fin, est-ce que tu cherches quelqu’un, même ? Si c’est pas le cas, je comprends – les mecs c’est vraiment des cons, après tout. » Même s’il aimait se penser seul et indépendant, ce n’était rien de plus qu’une simple façade. S’il avait pu claquer des doigts pour tomber sur un prince charmant, il l’aurait fait sans hésiter. Sans crier gare, il prit le jeune dans ses bras, le serrant de toutes ses forces – c’est à dire, pas beaucoup. « Merci d’être venu quand-même. Tu gères. Et t’es génial. Et je t’aime fort fort fort. Et si quelqu’un brise ton cœur, je vais leur briser les os. » Il ne se souciait pas vraiment du fait que Danny manquait sûrement d’air, comprimé qu’il était dans ses bras. C’était peut-être l’alcool qui le poussait à exprimer aussi ouvertement son affection pour le pauvre King, mais rien de tout ce qu’il n’avait dit n’était un mensonge. Sauf peut-être sa dernière phrase – il savait très bien qu’il n’était pas près de briser quoi que ce soit, sauf peut-être ses propres os.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyLun 12 Fév 2018 - 19:42


[Désolée pour le temps :l:]


Je veux tout savoir sur sa première fois. L’ambiance s’y prête bien : pyjama, crème glacée alcoolisée, deux bons potes. C’est la recette pour parler de cul et de cœur. Alors je lui demande quand c’était, son premier copain, puisqu’il n’en avait pas encore eu à mon âge. Je veux savoir pour sa première fois, aussi. Je supplie un peu, n’hésitant pas à lui sortir les yeux de chien battu. « D’accord, d’accord. Tu sais que t’es une sacrée fouine quand-même, hein ? » Un grand sourire étire mes lèvres. Victoire. Je le regarde s’installer, impatient, et j’acquiesce, sans cacher ma bonne humeur. « Ouais, j’sais. » Je souris toujours, ne le lâche pas des yeux, avale une nouvelle cuillerée de sorbet-vodka. Il toussote, comme s’il était prêt à me raconter la grande histoire de la vie et je suis littéralement pendu à ses lèvres, prêt. « Bon. Du coup… J’avais vingt-et-un ans quand j’ai rencontré mon premier copain, et c’était à une fête organisée par des amis communs. Il s’appelait John, et on s’est tous les deux retrouvés seuls autour du punch tout au long de la soirée. » J’essaye d’imaginer. Je vois bien Leo tout gêné qui tente des rapprochements en plus de parler de la pluie et du beau temps pour faire la conversation. Trop mignon. Il m’explique qu’il ne s’est rien passé ce jour-là parce qu’il avait trop bu. J’peux comprendre, c’est impressionnant de tomber amoureux et l’alcool peut avoir l’air d’être un refuge accueillant. Il en rougit encore, rien qu’à y penser. Ce mauvais départ ne les a pas empêchés de se revoir et de sortir ensemble plus tard. Je fronce légèrement les sourcils. Ça manque de détails, tout ça. De fil en aiguille, c’est une métaphore pour dire qu’ils ont couché ensemble ? Apparemment pas, l’explication de sa première fois arrive ensuite : « Quant à ma première fois… C’était le jour de la Saint-Valentin – et avant que tu poses la question, c’est bien moi qui avais insisté pour qu’on réserve la date. » Je ris parce que, ouais, il a bien devancé ma question. Puis c’est tellement adorable d’avoir prévu ça le jour de la saint-valentin et tout. Il est romantique, Leonardo, j’avais raison. Moi j’ai un peu rushé ça. Enfin, je veux dire que j’y ai pas beaucoup pensé avant quoi. C’était avec un mec de l’école : j’avais envie, il avait envie, aussi simple que ça. On est pas sortis ensemble après, en majeure partie parce qu’il était pas out. Je sais pas ce que ça aurait donné s’il l’avait été. Peut-être qu’on aurait tenu que trois mois ou peut-être qu’on habiterait ensemble aujourd’hui. Qui sait.

Je me reconcentre sur Leo quand il m’explique pourquoi il a voulu tout prévoir : « Je me disais que si on prevoyait tout autant que possible, ça n’aurait jamais pu mal se passer, encore moins ce jour-là. » Ouais, non, je suis assez persuadé de l’inverse. Prévoir, ça fout un peu la pression. « Manque de pot, ça ne marche pas trop pour les parties de jambes en l’air, encore moins quand ta seule expérience, c’est ta main gauche. », il confirme. Comme quoi, je suis pas trop mauvais sur ce sujet. J’acquiesce, pour montrer que je suis bien l’histoire – comme si ce n’était pas assez évident avec mon regard rivé sur lui – et je souris à l’évocation de sa ‘seule expérience’. « C’était vraiment pas terrible, du coup on a attendu un bon moment avant de retenter l’expérience. Ce n’était peut-être pas le meilleur coup de ma vie, mais… j’étais vraiment à l’aise avec lui, et c’est sûrement pour ça que ce n’était pas affreux » Je savais pas que ça pouvait ne pas être torride avec un type que t’aime. Ça me donne une autre perspective. Putain, ça doit être méga frustrant d’aimer un mec et de pas être satisfait avec lui. Ça doit polluer petit à petit la relation. J’vois ça d’ici, l’angoisse. A mon avis ça doit faire mal, même, parce qu’on peut pas s’illusionner bien longtemps : si ça ne marche pas au lit, ça ne marchera pas bien longtemps. Je compatis à fond. Ceci dit, c’est peut-être pas pour ça qu’ils se sont séparés, peut-être que c’était pas très important, le sexe, dans leur couple. Alors, j’attends sagement la suite de l’histoire. Il parle de Grindr, m’avoue que ça n’a jamais été vraiment son délire. Il dit aussi que quand c’est avec quelqu’un qu’il aime vraiment, c’est toujours différent. Ça m’étonne pas, y a une partie de moi qui s’est toujours dit que c’était pour ça que c’était si bien avec Andy. En tout cas ça m’apprend quelque chose sur le british, moi qui pensait qu’il était pas du tout du genre à se taper des inconnus. « Mais pour en revenir à John, on s’est séparés après un an et demi, peut-être deux, juste avant d'emménager ensemble, assez ironiquement. On s’est juste rendus compte que… on ne marchait pas aussi bien que prévu, et sur le long terme ça n’allait peut-être pas être une bonne idée de se forcer à rester ensemble. » Ah ouais, putain, ça a quand même duré longtemps. Ils devaient vraiment être très attachés l’un à l’autre. Depuis, ils ne se parlent plus, Leo n’ayant des nouvelles que par Facebook. Son ex s’est fiancé. Ça doit pas être le truc le plus agréable du monde, de voir que l’autre avance sans nous. Mais j’en sais rien, je peux qu’imaginer. « Et… voilà. C’est plus ou moins tout ce qu’il y avait à dire sur mon premier grand amour. » Il conclut. Je souris. « Je peux te poser une question nulle ? », je demande parce que je me sens un peu con mais c’est plus pour le prévenir que pour lui demander l’autorisation. « Comment tu sais que c’était pas plutôt ta première grande amitié ? Je veux dire peut-être que c’est pour ça que ça marchait pas trop au lit. Je doute pas qu’il y avait beaucoup d’amour là-dedans mais c’était peut-être pas... enfin j’en sais rien. » C’est comme avec ma meilleure amie Anna quoi, je l’aime à la folie mais c’est pas le genre d’amour pour lequel on se met en couple. Je veux pas ça. C’est de l’amitié quoi. Je me demande quel est son avis sur cette question. J’ai pas beaucoup eu l’occasion de parler de ce genre de truc dans ma vie.

Après m’avoir raconté sa première fois, son premier couple, Leo me renvoie l’ascenseur : « Et toi, toujours personne en vue ? Ni de mec à faire tomber à tes pieds ? » Je me rends compte que je lui ai jamais vraiment parlé d’Andy alors qu’il est dans ma vie depuis presque 3 ans. J’ai sûrement balancé des allusions de temps en temps mais il a pu penser que je parlais de quelqu’un de nouveau à chaque fois. Je suis peut-être un peu défensif sur la question, je partage pas trop avec les autres. Faut dire que les personnes qui sont au courant c’est Anna et Ambroise et ils me prennent tous les deux beaucoup trop la tête avec ça. Pour des raisons différentes puisqu’Anna veut mon bien et Ambroise... Ambroise j’sais pas trop quel est son délire. C’est peut-être juste un sadique qui aime me fourrer sous le nez le fait que lui aussi a couché avec lui. « Fin, est-ce que tu cherches quelqu’un, même ? Si c’est pas le cas, je comprends – les mecs c’est vraiment des cons, après tout. » Je ris et je dis : « Ouais, on devrait devenir hétéro. » Pire idée. Les gonzesses, c’est joli, c’est mignon, mais ça doit être mille fois plus prise de tête encore. Ou c’est peut-être mon imagination. En tout cas, je préfère garder les filles dans mes amies, ça fait trop peur une meuf quand on lui brise le cœur. Je suis en train de penser à ça quand, tout à coup, Leo vient me prendre dans ses bras. « Merci d’être venu quand-même. Tu gères. Et t’es génial. Et je t’aime fort fort fort. Et si quelqu’un brise ton cœur, je vais leur briser les os. »  Ça me surprend moi-même à quel point ça me fait du bien comme déclaration. C’est l’alcool qui lui monte à la tête, clairement, mais c’est cool. Je ris un peu et je referme mes bras sur lui pour le serrer à mon tour. « Je t’aime aussi fort fort fort. Et je suis super content d’être là. » Je le dis pas mais c’est sûr aussi que si quelqu’un lui brise le cœur, je le brise. Je suis pas non plus le plus fort, mais y a d’autres façon de briser. Je connais assez de pétasses pour le garantir. C’est pas mon genre de faire mal mais j’en suis capable, genre si le mec blesse vraiment Leo.

Je reste un instant contre lui puis je me détache. Je lui souris. Je pèse le pour et le contre un instant, de lui parler d’Andy. Ce serait peut-être pas du luxe, d’avoir le point de vue d’une personne comme lui. Un type bien, je veux dire. « En vrai si, y a quelqu’un. » Je me lève, comme dans un élan de fuite alors que je vais seulement chercher plus d’alcool. Ça délie les langues, non ? Puis, j’sais pas, j’en ai envie. Alors je retourne vers la cuisine pour me refaire un ‘cocktail’. L’avantage des studios c’est que je peux faire tout ça et continuer de parler à mon pote. « Ça fait genre un moment » presque trois ans « qu’on couche ensemble et... » Ouais j’aurais dû réfléchir à mes mots avant d’ouvrir la bouche. Je sais pas comment terminer ça. et je l’aime ? Pitié, ça fait con. Même si c’est vrai, même si c’est ça que je veux dire. « ... ben ça fait quelque temps » depuis le début « que je me dis que je suis plus attaché à lui que ça quoi. » Pendant que je parlais, j’ai remplis mon verre et je me penche vers lui pour lui prendre le sien et le resservir aussi. Y a pas de raison, même si c’est vrai qu’il a l’air de tenir un peu moins bien que moi. Tant pis si on finit éclatés sur le sol, on le fait pas tous les jours non plus. Je lui rends son verre et je reviens m’asseoir à côté de lui. « Il est tellement canon, t’imagines même pas ! », je peux pas m’empêcher de m’exclamer. Parce que c’est tellement vrai. « Le problème dans cette histoire c’est qu’il est pas du tout du tout du genre à se caser, tu vois. » Ok, je commence un tout petit peu à avoir la tête qui tourne. Ça s’peut que le sucre du sorbet accélère l’absorption de la vodka, j’ai pas fait sciences sup’ moi. « Alors bon, c’est pas toujours cool. Je suis pas un mec hyper jaloux mais quand même puis j’sais pas. Voilà, bref, comme ça tu sais, y a quelqu’un. » Après tout ce temps, je suis toujours aussi mauvais pour expliquer. La vérité c’est que c’est confus dans ma tête. Des fois, je me dis que je m’en fous qu’il y ait d’autres personnes, que c’est vraiment pas important, d’autres fois je suis en bad total. Heureusement, c’est quand même plus rare, parce que c’est pas comme s’il ne m’accordait pas de temps. Je pense que j’ai une place dans la vie de ce type, et c’est déjà quelque chose. « En fait, c’est un peu l’inverse de ton histoire. Le sexe est carrément bon, c’est le reste qui questionne. » Enfin me questionne parce que je pense pas qu’il s’interroge beaucoup, de son côté.

D’un coup, je me dis que c’était peut-être un peu trop deep tout ça, j’ai pas calculé, je viens peut-être de cramer l’ambiance. Ce serait dommage. « Tu sais ce qu’on peut faire sinon ? », je propose pour faire diversion. « Pimper ton compte Grindr ! » Il dit lui-même que l’application n’est pas son amie. C’est pas abusé la mienne non plus, j’y traine moins souvent que chez mes parents ou à peu près mais j’aime trop tout ce qui est réseaux sociaux. Je suis sûr qu’on peut faire quelque chose de bien. « Aller file moi ça, je veux trop voir ce que t’as mis comme photo ! » Parce qu’il est beau Leo et ça me ferait marrer de voir le genre de truc qu’il met pour séduire. Ou peut-être que c’est juste des photos toutes simples, c’est possible aussi. C’est pas comme si ce serait pas suffisant, j’avoue. En tout cas, je veux trop voir ça. En plus, ça me motive bien de regarder des profils de mecs avec lui.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyJeu 22 Fév 2018 - 15:02



pocketful of sunshine. (danny) 3180130893 pocketful of sunshine. (danny) 3180130893 pocketful of sunshine. (danny) 3180130893

Après avoir raconté l’histoire de son premier grand amour à Danny, Leonardo se sentait presque mis à nu devant le jeune Australien ; il n’en avait que rarement parlé à ceux qui n’étaient pas dans son cercle d’amis de l’époque, et même sans être rentré dans les détails, il en savait déjà beaucoup. Mais étrangement, ça ne le dérangeait pas des masses ce soir-là; il avait plutôt eu l’impression de partager un bout de sa vie et de son passé que de s’exposer inutilement. Visiblement le blond avait bel et bien écouté tout son blabla, parce qu’il n’en avait pas eu assez. « Je peux te poser une question nulle ? » En guise de réponse, le Britannique se contenta de hausser les sourcils de manière interrogatrice, attendant la suite qui ne tarda pas à arriver. « Comment tu sais que c’était pas plutôt ta première grande amitié ? Je veux dire peut-être que c’est pour ça que ça marchait pas trop au lit. Je doute pas qu’il y avait beaucoup d’amour là-dedans mais c’était peut-être pas... enfin j’en sais rien. » C’était une très bonne question… qu’il ne s’était jamais posé, tout simplement parce que dans sa conception des choses, elle n’avait pas lieu d’être. Il prit le temps de se redresser légèrement, mais les mots étaient toujours confus dans sa tête. « Je sais pas trop comment l’expliquer, mais… le sexe et l’amour, c’est séparé. J’ai connu des mecs avec qui c’était génial au lit, mais avec lesquels je n’aurais jamais pu construire quoi que ce soit en dehors. Et en soi, clairement… c’est beaucoup plus facile d’apprendre à quelqu’un comment te donner du plaisir qu’à t’aimer. » À vrai dire, on ne pouvait pas vraiment apprendre à quelqu’un à aimer, et il en était mieux ainsi. Quant au plaisir de la chair… c’était loin d’être sa priorité quand il était question de choisir un compagnon pour la vie.

Si Leonardo était du genre niais même en étant complètement sobre, il était bien moins tactile qu’après un bon verre d’alcool, d’où le câlin inopiné à Danny. N’ayant jamais été habitué à l’être, il n’en ressentait pas spécialement le besoin, même quand il en avait bien envie. En revanche, une fois éméché il demandait des câlins même à des parfaits inconnus, alors qu’il n’aurait jamais osé leur parler en temps normal. Mais Danny n’était clairement pas un inconnu, loin de là. « Je t’aime aussi fort fort fort. Et je suis super content d’être là. » Il l’avait interrompu avant de lui laisser le temps de répondre à sa question, mais une fois libéré de son étreinte il se mit à parler à son tour. « En vrai si, y a quelqu’un. » Leonardo essayait de retenir sa curiosité pour laisser son ami lui en parler naturellement, mais il avait envie d’absolument tout savoir sur l’homme en question. Avant de poursuivre son récit, il alla refaire un cocktail dans la cuisine, qui n’était à vrai dire pas bien loin de son salon. Le jeune Grimes retenait ses questions, mais elles s’affolaient dans son esprit en attendant une quelconque réponse. « Ça fait genre un moment qu’on couche ensemble et… » Ouh, ça commence mal. Leonardo pendait à ses lèvres, attendant de savoir la suite. « …ben ça fait quelque temps que je me dis que je suis plus attaché à lui que ça quoi. » Oh. De la façon dont Danny en parlait, ça ne ressemblait pas à une histoire qui se terminait bien. « Il est tellement canon, t’imagines même pas ! » C’était tellement adorable à voir. Il avait presque envie de demander à voir une photo, mais même bourré son petit doigt lui suggérait qu’il le ferait par lui-même une fois le moment venu. « Le problème dans cette histoire c’est qu’il est pas du tout du tout du genre à se caser, tu vois. » Peut-être que le concerné avait de bonnes raisons de pas avoir envie d’être en couple, mais à ce moment Leonardo lui en voulait de faire poireauter son ami. Peut-être que c’était involontaire, mais toujours était-il qu’il n’avait pas envie de le voir souffrir pour ce genre de soucis. « Alors bon, c’est pas toujours cool. Je suis pas un mec hyper jaloux mais quand même puis j’sais pas. Voilà, bref, comme ça tu sais, y a quelqu’un. » Il prit une nouvelle gorgée de son cocktail, remarquant au passage qu’il y avait suffisamment de vodka pour lui brûler la gorge. Ensuite, il soupira doucement avant de prendre la parole tel un vieux sage qui avait déjà tout vu et vécu, alors que c’était loin d’être le cas. « Clairement, c’est au moment où il commence à te faire du mal que ça coince, et ça a l’air d’être tout de même assez… embêtant comme situation. » En soi, le problème n’était pas tant qu’ils ne soient pas sur la même page, mais plutôt que la situation soit aussi floue pour le pauvre Danny. « En fait, c’est un peu l’inverse de ton histoire. Le sexe est carrément bon, c’est le reste qui questionne. » L’ironie de la situation le fit doucement sourire. Décidément, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre.

Il aurait sûrement rebondi sur la question pour essayer d’aider son ami s’il l’avait pu, mais il n’en eut tout simplement pas le temps. « Tu sais ce qu’on peut faire sinon ? » Leonardo s’arrêta net avec son cocktail, le reposant alors comme s’il avait eu une bombe entre les mains. « Je crains le pire, honnêtement. » Si ses idées d’activités étaient aussi bonnes que sa main avec l’alcool, il était dans un sacré pétrin. « Pimper ton compte Grindr ! » Bingo! Il s’empressa de prendre son téléphone et le cacher derrière lui, pour qu’il n’y ait pas accès. « Oh non. Oh non non non. » Il gardait un très mauvais souvenir de la dernière fois qu’il avait ouvert l’application : il avait recalé quelqu’un d’un poil trop insistant pour le croiser le lendemain en allant faire ses courses. Manque de pot, c’était le caissier et il avait bien trop d’articles pour partir en toute vitesse. « Aller file moi ça, je veux trop voir ce que t’as mis comme photo ! » Sûrement guidé par l’alcool – du moins en partie – il lui donna son téléphone après l’avoir débloqué, lui faisant confiance sur ce coup-là. Sa photo de profil, c’était un selfie pris devant un miroir, rien de plus simple ; c’était facile de passer à côté dans la marée de profils de l’application, mais ça ne le dérangeait pas tant que ça. « Tu peux regarder sans soucis, il n’y a absolument rien d’un tant soit peu sexuel. Il doit y avoir deux ou trois photos torse nu, mais c’est plus ou moins tout. » Après ce qui était arrivé à Milena, il n’avait plus jamais osé envoyer ou publier quoi que ce soit d’un tant soit peu osé. D’un autre côté on n’était jamais trop prudent avec ce genre de choses, donc ce n’était pas trop mal non plus. En soupirant de dépit face à son propre comportement, il alla jusqu’à la cuisine pour récupérer la bouteille qui y traînait encore – et ça, malgré le fait que leurs cocktails venaient d’être refaits – pour la ramener dans le "salon". « Torché pour torché… » Il posa alors la bouteille sur la table, avec deux petits verres qui n’étaient eux pas remplis de sorbet à moitié fondu. Il n’avait pas encore de verres à shots, donc il fallait bien faire avec les moyens de bord. « Pour chaque mec qu’on trouve un tant soit peu canon, on boit une gorgée. Deux, s’il s’avère être un gros con sans respect. Cul sec, si c’est un ex ou quelqu’un avec qui on a déjà couché. Le restant du temps, on a encore nos cocktails à finir. » Connaissant sa légendaire fragilité face à l’alcool, il valait peut-être mieux dire à Danny où se trouvait ce qu’il fallait pour survivre en cas de gueule de bois – même le jeune King risquait d’être dans un état second le lendemain. « Pour info, si je suis le premier à déclarer forfait – il y a des médocs dans la salle de bain, au-dessus du lavabo. » Ceci étant dit, il s’affola à nouveau sur son canapé, à côté de son ami. « Ça va, je suis pas un cas trop désespéré ? » Il s’agissait d’une question purement rhétorique ; s’il n’en était pas un, ce ne serait pas Leonardo.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptySam 3 Mar 2018 - 15:43



Je réfléchi à l’histoire de la première fois de Leo et je me demande si c’était pas plutôt une histoire d’amitié. J’ai l’impression qu’on peut aimer très fort des gens sans que ça soit de l’amour au sens propre. Mais j’sais pas trop. Je suis perdu sur ce genre de questions et c’est peut-être pas sans lien avec Andy. Il fout en l’air mes repères avec cette histoire de fuck buddies qui dure depuis trois ans. « Je sais pas trop comment l’expliquer, mais… le sexe et l’amour, c’est séparé. J’ai connu des mecs avec qui c’était génial au lit, mais avec lesquels je n’aurais jamais pu construire quoi que ce soit en dehors. Et en soi, clairement… c’est beaucoup plus facile d’apprendre à quelqu’un comment te donner du plaisir qu’à t’aimer. » J’acquiesce. C’est vraiment pas bête, ce qu’il dit. Sauf que ça facilite pas vraiment ma vie. Parce que c’est pas comme si je pouvais oublier Andy sous prétexte que je peux pas lui apprendre à m’aimer. Ceci dit, je note ses paroles dans un coin de ma tête. Peut-être que ça me sera utile si je tombe amoureux de quelqu’un d’autre, un jour. « Ouais je pense que t’as raison. » Je devrais plus souvent venir lui demander des conseils.

D’ailleurs, je lui raconte pour Andy mais sans entrer dans les détails. J’ai déjà constaté avec Ambroise que réfléchir à tout ça, ça pouvait rapidement se mettre à piquer un peu. Mieux vaut ne pas trop réfléchir, ouais. Mais comme c’est quand même une part importante de ma vie, j’me dis qu’il a le droit de savoir. Leo est trop mon pote pour pas être au courant de ce genre de choses. Surtout après que lui m’ait fait assez confiance pour me raconter sa première fois et sa première relation. Je me resserre à boire et je pense que c’est un peu une distraction en mode no big deal, le chill, l’alcool, yeah. Parce que, bien sûr, je lui dis que je suis plus attaché que je ne le devrais et c’est pas si léger que ça, comme déclaration. Leonardo le perçoit direct, of course. « Clairement, c’est au moment où il commence à te faire du mal que ça coince, et ça a l’air d’être tout de même assez… embêtant comme situation. » Des fois, je voudrais qu’il soit un peu plus con. Je souris un peu, sans joie. « Ouais. Mais t’inquiète, ça va. Puis ça finira bien par se régler, d’une façon ou d’une autre. » J’hausse les épaules, à fond dans mon rôle du no big deal. Évidemment que ce serait la fin du monde si ça se ‘réglait’ par une séparation définitive. Mais ça se saurait si on en mourrait, de ce genre de choses. Y aurait plus grand monde en vie, j’pense.

Ça me dérangerait pas de changer de sujet. J’ai envie de profiter du temps que je passe avec Leo, parce que c’est trop rare. Puis c’est pas comme si on pouvait régler le ‘problème’ là tout de suite, avec ce qu’on a déjà d’alcool dans le sang et tout. Je propose donc une activité : Grindr. J’ai trop envie de voir son profil, d’autant plus maintenant que j’ai appris qu’il lui était arrivé de coucher avec des inconnus. Ça a pas l’air de l’emballer du tout et, après avoir posé son cocktail, il se jette sur son portable pour le retirer à ma portée. « Oh non. Oh non non non. »  Je ris un peu et j’insiste, prêt à lui sauter dessus, s’il le faut, pour récupérer le téléphone. Pas besoin d’en arriver là : non seulement il me le donne mais, en plus, il pense à le déverrouiller avant. Trop bien. J’ouvre l’application et je clique sur sa photo de profil pendant qu’il m’explique : « Tu peux regarder sans soucis, il n’y a absolument rien d’un tant soit peu sexuel. Il doit y avoir deux ou trois photos torse nu, mais c’est plus ou moins tout. » Il a bien raison, mieux vaut garder les photos plus osées pour Snapchat. Il est cute sur sa photo de profil. Je me gêne pas pour partir à la recherche des photos torse nu. « Oh celle-là est hot ! », je dis en lui montrant l’écran pour qu’il voit de laquelle je parle. Une photo à la piscine. Super canon. Bon, le compliment aurait été meilleur s’il n’y avait pas eu de surprise dans ma voix, on est d’accord. S’entend aussi que j’aurais pas dit ça si j’avais été totalement sobre parce que c’est toujours un peu awkward de dire à ton pote gay qu’il est bandant.

Il se lève pour aller chercher carrément la bouteille de vodka. « Torché pour torché… » Je ris. Il a raison. Let’s get fucked up. Et, apparemment, Leo quand il se fout en l’air, il fait pas les choses à moitié : « Pour chaque mec qu’on trouve un tant soit peu canon, on boit une gorgée. Deux, s’il s’avère être un gros con sans respect. Cul sec, si c’est un ex ou quelqu’un avec qui on a déjà couché. Le restant du temps, on a encore nos cocktails à finir. » Ça m’emballe trop comme jeu, je suis presque littéralement en train de frétiller. Je tape deux fois dans les mains pour dire let’s go ! et j’attrape déjà la bouteille. « Je bois pour toi alors. » Je lui fais un clin d’œil, grand sourire aux lèvres. Ouais, je me trouve marrant. Après ma gorgée de Vodka pure – qui me tire quand même une grimace – il me dit : « Pour info, si je suis le premier à déclarer forfait – il y a des médocs dans la salle de bain, au-dessus du lavabo. » J’acquiesce, bon à savoir, bien enregistré. J’en aurai sûrement besoin demain matin et c’est mieux si je dois pas le réveiller pour ça. Il revient dans le canapé et je tiens le téléphone de façon à ce qu’on puisse tous les deux voir l’écran en même temps. « Ça va, je suis pas un cas trop désespéré ? » Je lève les yeux au ciel puis je lui souris. « Le verdict est sans appel : tu resteras célibataire pour toujours. », j’dis pour le taquiner, ne le pensant évidemment absolument pas. Je suis même certain qu’il se mettra assez rapidement en couple. J’espère que ce sera un mec bien. Et un mec qui me supportera, aussi. Parce que, clairement, je compte pas leur donner 100% d’intimité. Je serai jamais trop loin. Enfin, j’espère quoi. Parce que je tiens à ce british. Merde, ce que l’alcool me rend sentimental.

Je me rends sur les profils de mecs pour commencer le jeu. Meh, meh, meh. Bordel. Trop sex’. « Mate celui-là ! Ça, non seulement c’est une gorgée mais en plus, on lui parle ! » Il doit être dans le quartier. Je pense que c’est 200m le radar de cette appli. Peut-être même que c’est un mec de l’immeuble. Je lève le portable au-dessus de ma tête pour éviter que Leo tente de m’empêcher d’ouvrir le dialogue avec ce Dieu du cul. Hey., j’envoie simplement. L’autre n’a pas l’air d’avoir le temps de faire la conversation et répond directement : Tu suces ? J’en connais un autre qui parle comme ça, tiens. Je regarde Leo et je me mords la lèvre pour ne pas éclater tout de suite de rire. « Tu suces, Leo ? », je demande, un sourcil arqué, avant de craquer et de me laisser aller à rire. « Bon ça nous fait une nouvelle gorgée ça : connard sans respect. Il a même pas dit bonjour. » Je prends mes deux gorgées réglementaires. « Sérieux, je réponds quoi ? Seulement si tu dis s’il-te-plait ? » Ouais parce que j’envisage quand même de répondre. C’est qu’il est grave beau ce mec, je m’en voudrais d’empêcher Leonardo de se le taper. Pendant qu’on hésite, le type juge bon d’insister en envoyant une photo. De sa teub. What else ? Pas du tout oppressant quoi. « Oh mon dieu, mes yeux innocents, arg ! » Je surjoue pour le fun mais c’était quand même vachement direct. J’aurais été en chien je dis pas mais là j’ai un peu rien demandé, c’est chaud. J’attends de voir si Leo est aussi scandalisé que moi. « Ceci dit ça va, ça entre dans la bouche sans trop de problème ça », je dis pour me moquer du mec. Je suis bien sûr pas sérieux, j’envisage pas une seconde de sucer cet inconnu, faut pas déconner. « Next ? » Ouais parce que ce type là, il est sexy et c’était marrant mais on a pas de temps à perdre avec les gros cons, pas ce soir.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptySam 3 Mar 2018 - 22:21


Leonardo se demandait si donner son téléphone et son compte Grindr à Danny était vraiment une bonne idée, mais il n’eut absolument pas le temps de regretter ce choix. « Oh, celle-là est hot ! » Il n’avait absolument aucun souvenir de cette journée-là, mais c’était l’une des rares fois où il se sentait suffisamment à l’aise dans une telle parure pour potentiellement montrer ça à des parfaits inconnus. « Je vais rougir, pardi. » Heureusement pour lui, il pouvait mettre ça sur le compte de l’alcool ; Leonardo était le cliché parfait de comédie romantique du garçon peu sûr de lui, qui était tout bonnement incapable d’accepter un compliment en bonne et due forme. Et en parlant justement de vodka, il alla chercher la bouteille pour proposer son jeu à boire à Danny, qui semblait bien trop partant. « Je bois pour toi, alors. » Leonardo ne put s’empêcher d’hausser un sourcil, perplexe face à la stratégie du pauvre blond, déjà en train de grimacer. « Si t’essayais de me flatter, c’est réussi. Mais tu vas le regretter quand ce sera ton verre de trop, mon coco. » Il ne tarda pas à s’affoler à ses côtés sur son canapé, prêt à savoir si son compte était vraiment dans un état si catastrophique que cela. « Le verdict est sans appel : tu resteras célibataire pour toujours. » D’un autre côté, est-ce qu’il avait vraiment envie de trouver chaussure à son pied sur Grindr ? La réponse était claire et nette : non. Il préférait largement finir sa vie seul, pour le coup. « Mince. Je vais donc finir papy aux chats, qu’est-ce que c’est étonnant. » À vrai dire, c’était un plan comme un autre, et il ne fallait pas l’écarter de sitôt. Du moins, pas à son avis.

Danny ne tarda pas à trouver du pain pour sa planche, et Leonardo devait avouer qu’il n’avait pas de trop mauvais goûts. « Mate celui-là ! Ça, non seulement c’est une gorgée mais en plus, on lui parle ! » L’information mit quelques secondes à être digérée par le Grimes, qui n’eut tout simplement pas le temps d’empêcher son ami de lancer la conversation. « C’est clai- attends, quoi ? » Heureusement pour lui, Danny s’était contenté d’un simple Hey, mais visiblement le concerné ne semblait pas avoir envie de passer par quatre chemins. Profitant du répit, il prit sa gorgée de prévue. Comme prévu, il commençait déjà à regretter son idée. « Tu suces, Leo ? » À ce moment-là, il était déjà bien trop éméché pour enviseager quoi que ce soit d’un tant soit peu physique, encore moins dans ce genre. Et même si le garçon avait l’air d’être bien beau, il semblait aussi très… direct. Trop, pour le coup. « Lui, non. » Malheureusement, il savait aussi ce que ça voulait dire. « Bon, ça nous fait une nouvelle gorgée ça : connard sans respect. Il a même pas dit bonjour. » Soupirant pour se donner du courage, il avala ses deux gorgées avec un peu plus de mal que celle d’avant. « D’un autre côté, c’est vrai que tu vas pas sur Grindr pour tricoter, mais quand-même. » Le comportement de certains l’étonnait toujours autant, et c’était une grosse partie du pourquoi il avait énormement de mal avec cette application-là. « Sérieux, je réponds quoi ? Seulement si tu dis s’il-te-plaît ?. » Danny était bien trop gentil ; à sa place, il aurait juste supprimé la conversation et posé son portable de côté. « Beh, c’est pas une mauvaise idée. Tu me diras, comme c’est pas un non ça va p’têt pas le ve- » Il n’eut pas le temps de terminer sa phrase qu’une photo bien trop indécente fit son apparition sur son écran. Sûrement à cause de l’alcool ingéré, sa réaction n’était pas de la surprise ou du dégoût, juste… de la confusion face à ses choix de cadrage. « Oh mon dieu, mes yeux innocents, arg ! » Il ne put s’empêcher de pouffer doucement de rire ; Danny, innocent ? «Mais oui, mais oui, et puis quoi encore. » Visiblement, son choc fut de très courte durée. « Ceci dit ça va, ça entre dans la bouche sans trop de problèmes, ça. Next ? » Malgré l’alcool et le temps passé depuis leur rencontre, il était toujours étonné de voir à quel point il était ouvert sur la question, surtout à côté de lui.

Sans vraiment attendre que Danny enchaîne avec d’autres mecs, Leonardo s’installa un peu plus comfortablement, à moitié avachi qu’il était sur son canapé. Dans cette liste de têtes anonymes et banales, il y en avait tout d’un coup une qui sortait du lot, mais pas pour les bonnes raisons. Du moins, pas pour lui. « Eh, bingo pour moi ! J’ai couché avec… lui. » Il se releva juste assez pour récupérer son verre, tout en racontant un minimum l’histoire qu’il y avait derrière. « Long story short : il me plaisait, on a flirté pendant genre deux mois et j’étais sûr que c’était réciproque, mais il se trouve que monsieur avait juste envie de sexe. Et j’ai découvert après coup qu’il n’était même pas célibataire à ce moment là. » Le pauvre Leo s’était senti affreusement coupable de l’affaire, même s’il n’aurait jamais pu imaginer une telle situation. « Du coup… » Soupirant pour se donner du courage, il finit son verre d’une traite, le reposant alors vide sur la table. « Je crois que mon estomac est en train de prendre feu. » S’il avait été un poil plus sobre et rationnel, il aurait peut-être arrêté de boire tant qu’il le pouvait ; malheureusement, l’éducation à la Grimes lui avait inculqué une certaine fierté qui lui empêchait bien souvent de baisser les bras dans tout type de jeu, du simple Monopoly aux jeux d’alcool. Bien souvent, c’était lui le pire joueur du groupe. En continuant de dérouler ensemble la liste de profils de l’application, Leonardo ne tarda pas à couiner de surprise, mais aussi – et surtout – de dégoût. « Oh mon dieu. Lui il ressemble à mon père. Et je t’interdis de boire pour lui, sinon… » Malgré tous ses efforts, il était incapable de trouver une suite à sa phrase. Son cerveau, c’était un petit singe qui jouait des cymbales, un peu comme celui d’Homer Simpson. Dans tous les cas, il n’avait pas envie de savoir si Danny fantasmait sur un sosie jeune de son cher géniteur, bourré ou pas. « … je trouverai une punition adéquate demain, quand j’aurai éliminé l’alcool de mon organisme. » S’il s’en souvenait d’ici-là, ce qui n’était pas gagné du tout. « En parlant de ça, il faut boire de l’eau. Beaucoup. Sinon demain on sera des vrais déchets. » Malgré toute sa bonne volonté, quelques verres d’eau du robinet n’allaient sûrement pas soigner la gueule de bois qui l’attendait au réveil. Il décida tout de même de se lever, mais le mélange maladresse naturelle et alcool était très dangereux. En effet, il tomba tête la première, se cognant alors contre sa table basse, sans trop de cérémonies. Il s’était certes ouvert le front au passage, mais en soi il n’avait pas si mal que ça, sûrement parce que son corps avait d’autres chattes à fouetter à ce moment là. Du coup, la tête de Danny suffit à le faire éclater de rire, malgré le sang qui commençait à couler. Décidément, le pauvre petit tenait vraiment mal l’alcool.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyDim 11 Mar 2018 - 13:56



Je repère vite un mec beaucoup trop canon et, malgré les protestations de Leo, j’engage la conversation. Rien de scandaleux. Je dis juste bonjour parce que je suis poli. Mais l’autre, il a pas le temps pour la politesse et il demande directement si ‘on’ compte le sucer (ouais c’est le compte du british mais je me sens concerné). Amusé, je demande à mon pote s’il suce. « Lui, non. » Je ris. Lui non mais les autres oui. Je l’explicite pas, on a tous les deux compris et il a beau être assez éméché, j’ai pas envie de le mettre trop mal à l’aise non plus. Je lui dis que ça fait une nouvelle gorgée parce que le mec est vraiment un connard. « D’un autre côté, c’est vrai que tu vas pas sur Grindr pour tricoter, mais quand-même. » C’est vrai mais, bon, y a quand même des types qui doivent apprendre à demander les trucs gentiement. Note que c’est aussi pas mal comme technique, tu vois tout de suite si l’autre est sur la même longueur d’onde. Je lui demande ce qu’on peut bien répondre au type mais il ne nous laisse pas le temps de nous décider et envoie une photo de son pénis. Je fais semblant d’être choqué et je réussi à faire rire Leo qui sait bien, comme il le dit, que je suis loin d’être innocent.

Le jeu reprend, les profils défilent, jusqu’à ce qu’il m’arrête. « Eh, bingo pour moi ! J’ai couché avec… lui. » Oh wow, sympa. Il est vraiment pas laid. Je comprends l’attrait. « Long story short : il me plaisait, on a flirté pendant genre deux mois et j’étais sûr que c’était réciproque, mais il se trouve que monsieur avait juste envie de sexe. Et j’ai découvert après coup qu’il n’était même pas célibataire à ce moment là. » Je peux bien imaginer la déception. Je dirais quand même pas non si tout ce qu’il voulait c’était me baiser salement mais ça je le dis pas à mon ami, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie. « Putain, l’enfoiré. », je dis juste et je le pense. C’est quand même la moindre des choses, d’annoncer la couleur. Tout le monde n’a pas autant de morale que Leo, y a d’office des mecs qui auraient acceptés de coucher avec lui, même en sachant qu’il était déjà en couple. C’est pas juste d’avoir manipulé Leonardo pour le baiser. Ça me met un peu en colère, même, tiens. « S’il était là je lui péterais la gueule. », je dis avec cette ferveur typique de l’alcool fort. Leo termine son verre, bon joueur. « Je crois que mon estomac est en train de prendre feu. » Je ris un peu et, au lieu de faire un truc responsable, je pose ma main sur son ventre, je prends un air sérieux pendant une seconde puis je déclare : « Non ça va, je sens rien. T’es pas en feu. » Je recommence à rire, je me trouve drôle.

On arrive sur un nouveau profil qui fait couiner Leonardo. Encore ? Y en a encore un qu’il s’est tapé ? Ce serait trop fou, il cacherait vraiment bien son jeu, moi qui le pensais si timide. « Oh mon dieu. Lui il ressemble à mon père. Et je t’interdis de boire pour lui, sinon… » Ah, fausse alerte. Je ris. Je peux comprendre le traumatisme de tomber sur un mec qui ressemble à son père. Pendant qu’il réfléchit à une menace, je me demande si je devrais pas boire, rien que pour l’emmerder. « … je trouverai une punition adéquate demain, quand j’aurai éliminé l’alcool de mon organisme. En parlant de ça, il faut boire de l’eau. Beaucoup. Sinon demain on sera des vrais déchets. » Je le suis du regard alors qu’il se lève pour aller chercher de l’eau. Je décide de ne pas boire, parce que j’aimerais pas qu’il boive pour le mien, de père, mais je peux quand même pas m’empêcher de le taquiner un peu : « Pourquoi ? Ça te dérange de m’imaginer au lit avec ton père ?? » Je demande ça sur le ton du mec qui comprend vraiment pas le problème. Il doit avoir cinquante ou soixante an son père, c’est chaud quand même. Je grimace un peu, à l’idée de me taper un mec aussi vieux que ça. J’sais pas quelle tête ils feraient, ceux qui trouvent qu’il y a déjà trop de différence entre Andy et moi.

J’ai pas le temps d’y penser plus que ça parce que j’vois Leo qui trébuche et s’prend le coin de la table. J’hurle, le visage déformé par l’inquiétude. Putain, putain, putain. Je me fige, complètement glacé. La seconde d’après, mes yeux s’écarquillent d’horreur : y a du sang qui coule de son front. C’est rouge vif, hyper impressionnant sur le blanc de sa peau. Le crâne, ça saigne beaucoup naturellement mais ça je le sais pas et du coup, je me dis que ça doit être vachement grave. Paniqué, je me demande combien de sang on peut perdre avant de mourir. Putain, est-ce que Leonardo va mourir ? Il éclate de rire en plus, ce con. « Mais te marre pas putain, tu vas mourir ! » Je suis pas doué pour dédramatiser les situations, moi. « Tu restes là ! Tu bouges pas ! » J’ordonne alors que je file dans la salle de bain, chercher des trucs de premiers soins. J’ai l’impression d’être dans un film à suspense : chaque seconde compte pendant que mon ami se déverse de son sang dans le salon. Je vais chialer putain c’est trop affreux. Je reviens avec des gazes, des pansements et du désinfectant. Je balance tout plein de désinfectant sur les gazes et à genoux, à côté de mon pote, j’appuie doucement sur son front. Je déteste le sang, ça me file la nausée mais je prends sur moi, persuadé que sa vie est vraiment en jeu. Je réalise que le plus important c’est d’arrêter qu’il coule d’ailleurs, désinfecter en vrai c’est secondaire. Alors je reprends de la gaze et je reste appuyé avec sur son front. « Tu crois que je devrais appeler les urgences ?! » J’en étais persuadé une seconde plus tôt mais force m’est de constater qu’il n’a pas l’air de souffrir plus que ça. Il ne se tord pas de douleur, il ne perd pas conscience. Franchement, il a l’air super serein. « T’as pas mal ? Tu penses que ça se peut que t’ais une commotion ? C’est quoi ton groupe sanguin ? » Ouais, au cas où on serait compatibles. Dans une série télé, j’ai vu une fois qu’ils commençaient directement la transfusion dans l’ambulance parce que la femme du mec était compatible. « Qu’est-ce que je peux faire ? » Parce que je sais pas moi, je suis pas médecin. C’est officiel, je vais prendre des cours de secourisme.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyLun 19 Mar 2018 - 12:34


Visiblement, Danny n’avait pas trop bien avalé l’histoire que son ami venait de lui raconter à propos de celui qu’ils venaient de croiser sur l’application. « Putain, l’enfoiré. S’il était là, je lui péterais la gueule. » Leonardo se contenta de hausser les épaules – non pas parce qu’il ne condamnait pas ce comportement, bien au contraire ; mais depuis, l’eau avait coulé sous les ponts, et il ne ressentait plus autant d’animosité envers ce cher jeune homme. À vrai dire, ils s’étaient perdus de vue depuis tellement longtemps qu’il en avait oublié son prénom, avant de le revoir sur son compte. « Comme dirait Elsa, the past is in the past. » Après tout, ça ne lui aurait servi à rien de s’accrocher au passé et lui en vouloir jusqu’à sa mort, et il avait bien mieux à faire que cela. S’accrocher à ce genre de choses n’était en rien une solution, et même s’il se surprenait en train de le faire de temps en temps, il se forçait à arrêter quand il s’en rendait pas compte. Après cela, il se plaignit légèrement des effets que l’alcool avait sur son corps fragile, notamment au niveau de son estomac et de sa gorge – pas au point d’arrêter de boire ou parler, juste assez pour lui rappeler que la gueule de bois n’allait sûrement pas le rater au réveil. « Non ça va, je ne sens rien. T’es pas en feu. » Pour une raison qui lui échappait – peut-être qu’il était trop bourré pour comprendre, ou peut-être que Danny n’était juste pas drôle – il était perplexe face à son ami. Ça n’avait pas calmé la brûlure en question, ce qui le motiva alors à se lever pour aller chercher de l’eau fraîche, histoire de faire croire à son corps qu’il n’y avait pas de raisons de s’affoler parce qu’il était parfaitement raisonnable. Mais avant cela, les deux jeunes étaient tombés sur quelqu’un qui ressemblait beaucoup trop au père Grimes pour que Leo’ puisse ressentir autre chose que l’envie de vomir ; s’il n’avait aucune idée de penser à son géniteur, ce n’était pas pour croiser ensuite son sosie sur Grindr, loin de là. Danny rebondit dessus pour blaguer un peu, faisant donc frissoner son ami de dégoût pur et dur. « Pourquoi ? Ça te dérange de m’imaginer au lit avec ton père ? » Leonardo fit mine de réfléchir un instant, sachant pourtant déjà quelle allait être sa réponse. « Hmm, laisse moi réfléchir… oui. » Rien que le fait de penser à son père suffisait à le dégoûter, alors si c’était dans le lit d’un ami à lui… c’était juste le combo ultime de tout ce qu’il voulait éviter. Il était prêt à faire preuve de beaucoup d’ouverture d’esprit quand il était question de ses amis, mais il y avait tout de même des limites à ne pas dépasser, même avec lui. Ne souhaitant qu’une chose – et c’était de chasser ces idées de son esprit dès que possible – il se leva enfin pour aller dans sa cuisine, qui était littéralement à trois pas de son canapé.

Et pourtant, sans crier gare, il tomba comme un sac à patates, sans aucune grâce ni élégance. Si son ami semblait clairement paniqué, il n’en était rien de son côté à lui. « Mais te marre pas putain, tu vas mourir ! Tu restes là ! Tu bouges pas ! » Malgré sa blessure, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était tout de même très dramatique face à ce que la situation représentait vraiment, du moins à ses yeux. Avant qu’il n’ait eu le temps de repondre, son ami était déjà disparu, parti en courant en direction de sa salle de bain pour récupérer ce qu’il pouvait lui falloir. L’attente ne fut pas très longue, sûrement parce que la pièce en question n’était qu’à quelques pas d’eux. « Tu crois que je devrais appeler les urgences ? » Leonardo ne put retenir une expression à moitié dégoûtée, essentiellement parce qu’il n’aimait pas y aller, encore moins bourré en pleine soirée. Il n’avait pas envie de déranger les médecins avec son erreur de jugeote, et il n’aimait pas spécialement l’ambiance de l’hôpital, tout simplement. Danny ne lui laissa pas le temps de répondre, enchaînant avec une série de questions toujours plus rapides et paniquées. « T’as pas mal ? Tu penses que ça se peut que t’aies une commotion ? C’est quoi ton groupe sanguin ? Qu’est-ce que je peux faire ? » Même dans les vapes de sa blessure et de l’alcool, Leonardo s’était rendu compte que le pauvre King était vraiment en train de paniquer, alors qu’il se sentait relativement bien. Il s’en voulait un peu de inquiéter à ce point, mais il n’avait juste pas pu prévoir son coup. Il l’aurait volontiers rassuré en le prenant dans ses bras, mais à en juger par ses yeux écarquillés ce n’était peut-être pas le bon moment pour ça. D’ailleurs, tant qu’il ne regardait pas son sang ce n’était pas si grave que ça. Comme ça coulait sur le sien de visage, il ne se rendait pas compte d’à quoi ça pouvait bien ressembler. Et comme il n’avait tout simplement pas mal, il n’avait pas l’impression d’être blessé, bien au contraire – de son point de vue, c’était un peu comme si Danny paniquait parce qu’il s’était cogné contre un meuble, chose qui lui arrivait environ cinq fois par jour. Il dut réfléchir un instant, essayant de se rappeler son groupe sanguin ; pour sa défense, même sobre il n’en était pas vraiment sûr. « Hmm… Zéro négatif. Je crois. C’est noté quelque part, en tout cas. » Où, telle était la question… à laquelle il n’avait tout simplement pas de réponse. De toute façon, ça n’allait sûrement pas leur servir. Il n’était peut-être pas extrêmement sobre, mais il se disait que ça ne lui aurait pas empêché de ressentir la douleur s’il s’était agi de quelque chose d’inquiétant, pour lequel il devait courir à l’hôpital. Il essaya de sourire doucement, histoire de rassurer un petit peu son pauvre ami. « Mais ça va aller, t’inquiète. Il faut juste panser tout ça, mais je suis pas sûr d’y arriver tout seul. » Il était rare que Leonardo soit la personne la plus calme dans une pièce face à un tel accident, et c’était peut-être bien ça qui l’inquiétait. Il décida que ce n’était pas la peine d’y réfléchir, et qu’il valait peut-être mieux ne pas se retrouver avec deux idiots bourrés en train de paniquer. Malheureusement, il ne savait pas vraiment ce qu’on était censés faire dans une telle situation, n’ayant jamais suivi des cours de premier secours. « Peut-être qu’il y a quelque chose sur internet. » Son téléphone n’étant pas bien loin de lui, il se contenta d’allonger son bras pour l’attraper et le passer, déverrouillé, à son ami, tout en prenant la bande qu’il serrait contre son crâne maintenant meurtri. « Je tiens ça, t’en fais pas. » Il s’en voulait d’inquiéter à ce point le pauvre Danny, et d’avoir à ce point ruiné une ambiance qui était jusque-là bien plus légère et agréable. M’enfin, il ne pouvait pas vraiment y faire quelque chose à ce stade là. Du coup, autant essayer de sauver les meubles. « Bon. Le plan, c’est qu’on s’occupe de ce beau bordel. Puis, on nettoie tout ça. Après… je sais pas. On évite de mourir en allant se coucher. Tu peux prendre mon lit, le canapé est très bien donc… » Il y avait parfois dormi tout simplement parce qu’il n’avait pas la foi de se déplacer jusqu’à sa chambre, et il y avait bien une raison. Et puis, au vu de son équilibre c’était peut-être mieux de pas trop le faire marcher dans un tel état. Pour terminer, il prit une expression faussement sérieuse, comme s’il engueulait un éventuel fils avant qu’il ne puisse commette de nouvelles bêtises. « Et on ne touche plus à l’alcool à partir de maintenant. » Il savait très bien que l’alcool n’était pas la seule raison de sa chute, mais il avait sûrement joué un rôle dans toute l’histoire. De toute façon, à quel moment ça aurait été une bonne idée de se remettre à boire avant d’aller dormir ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptySam 31 Mar 2018 - 14:30



Leonardo tombe et je panique. C’est peut-être l’alcool. C’est peut-être ce soir. C’est peut-être la tendresse que je ressens pour mon ami. C’est peut-être parce qu’on vient de parler de garçon et que ça me fragilise un peu parce que qui dit garçons dit Andy. Je sais pas ce qui se passe mais je le vois s’effondrer, le front en sang et je déraille. Je cours chercher des gazes. J’aime pas le sang puis je sais jamais combien on peut en perdre avant que ce soit dangereux. Je lui demande quel est son groupe sanguin pour que je puisse le donner aux urgentistes, si besoin. « Hmm… Zéro négatif. Je crois. C’est noté quelque part, en tout cas. » Il n’a pas l’air très alarmé. En fait, depuis tout à l’heure il est calme et, si j’ai d’abord cru qu’il riait parce qu’il était complétement bourré et inconscient, on dirait vraiment que ça va. Je pense que o-, c’est le donneur universel et ça m’étonnerait pas tant que ça, si c’était vraiment le groupe sanguin de Leo. Ça lui va bien, comme un petit clin d’œil de Dieu : Leo, tu seras de ceux qui sauvent. « Mais ça va aller, t’inquiète. Il faut juste panser tout ça, mais je suis pas sûr d’y arriver tout seul. » J’acquiesce. Il a raison, ça devrait suffire. Ça arrive tous les jours, des gens qui s’ouvrent le front non ? C’est arrivé à mon père une fois, dans des escaliers un peu trop bas pour lui. Sauf que ce mec, il est tellement impressionnant qu’on a l’impression que rien ne pourrait réellement le mettre en danger.

« Peut-être qu’il y a quelque chose sur internet. », il dit et il me tend son téléphone pour que je puisse faire une recherche. Je prends le téléphone quand il m’assure qu’il tient la gaze. Je tape signes de commotion cérébrale sur google parce que c’est ça, finalement, le plus inquiétant. Je suis encore stressé par cette idée et je m’imagine me réveiller demain et découvrir que lui, ne se réveillera plus. L’angoisse absolue. En parcourant quelques articles, j’apprends qu’il peut se passer 24h avant les premiers signes. « Les symptômes de commotion c’est tout des trucs qu’on peut pas vérifier maintenant. Genre : fatigue, étourdissement, vue floue... Avec l’alcool c’est biaisé on peut pas savoir si c’est pas juste normal. Alors faut juste que tu promettes que si tu ressens encore tout ça demain et après-demain t’ira chez le médecin, ok ? » C’est con mais ça pourrait suffire à me rassurer, qu’il promette juste de rester attentif. En tout cas, il a pas l’air au bord de la mort quoi.

Il m’expose le plan des prochaines minutes : « Bon. Le plan, c’est qu’on s’occupe de ce beau bordel. Puis, on nettoie tout ça. Après… je sais pas. On évite de mourir en allant se coucher. Tu peux prendre mon lit, le canapé est très bien donc… » Je souris. Ouais, éviter de mourir c’est une bonne idée. « T’es sûr que tu risques pas de tomber du canapé ? », je demande en me moquant gentiment de lui, tout sourire. Je dépose son téléphone sur le canapé et je me retourne vers lui pour m’occuper de son front. En prenant mon courage à deux mains, je soulève la gaze. Le sang coule moins fort que quelques secondes plus tôt. « Et on ne touche plus à l’alcool à partir de maintenant. », il dit l’air sévère. Je ris un peu. « Promis. » On a déjà bu pas mal, de toute façon. Même si je suis encore assez loin de ma limite personnelle, je pense. Quoi qu’il en soit, je prends un nouveau morceau de gaz, pour tapoter encore doucement sur son front. « Ça va, en fait, c’est impressionnant à cause du sang mais la blessure en elle-même est petite. » De mon expédition dans la salle de bain, tout à l’heure, j’ai aussi ramené quelques pansements et même s’ils sont de taille standard, ils ont l’air assez grands. J’en choisi un et je me concentre pour bien le coller. Avec ce que j’ai comme alcool dans les veines, ça a tout de suite l’air d’être un travail de précision, oui.

Ensuite, je me lève et je tends la main vers lui pour l’aider à faire pareil. « Aller viens, je te mets au lit. Tu seras mieux. Je te promets que je rangerai. » Quand il est debout, je passe mon bras autour de lui, juste histoire d’être sûr qu’il ne retombe pas tout de suite. « Comment ça va, ton équilibre ? » C’est un symptôme de la commotion, encore. J’sais bien que sa réponse me renseignera pas trop mais je demande quand même. « Je suis désolé d’avoir paniqué », j’ajoute, bien conscient que dans tous les cas c’est pas le genre de comportement qui aide et, qu’en plus, ce soir ce n’était pas nécessaire. « A mon avis t’as raison et c’est pas grand-chose mais bon... J’aime pas l’idée qu’il t’arrive quelque chose. » Revoilà la sentimentalité de l’alcool. Mais ça va, j’ai déjà dit des trucs plus dramatiques sous influence. « Tu veux vraiment dormir maintenant, on dessaoulerait pas tranquille devant un film ? » Voilà une activité qui nous ressemble beaucoup plus que l’alcoolisme. Je dois dire que j’ai pas hyper envie que la soirée se termine si vite et surtout sur une note comme celle-là mais c’est lui qui voit.  

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyLun 2 Avr 2018 - 21:16


Leonardo se sentait un peu bête, en train de tenir sa gaze bien appuyée contre son front pendant que Danny cherchait les symptômes d’une commotion sur internet. Il aurait presque souhaité que leurs rôles soient inversés, mais il n’aurait jamais eu envie de voir son ami aussi blessé que cela, sans compter qu’il aurait sûrement été tout aussi paniqué que le pauvre King. À sa place, il se serait probablement mis à pleurer, ce qui ne les aurait guère avancés. « Les symptômes de commotion c’est tout des trucs qu’on peut pas vérifier maintenant. Genre fatigue, étourdissement, vue floue... Avec l’alcool c’est biaisé on peut pas savoir si c’est pas juste normal. Alors faut juste que tu promettes que si tu ressens encore tout ça demain et après-demain t’ira chez le médecin, ok ? » Le Grimes roula doucement des yeux, comme un enfant auquel on rappelait qu’il n’était pas censé manger des chocolats au petit-déjeuner. En réalité, il était pas mal touché par le fait que son ami soit à ce point inquiet pour sa santé, même si à ses yeux ce n’était absolument pas nécessaire. « Oui papa, c’est promis. » Voyant encore la peur dans ses yeux, il reprit la parole d’un air bien plus sincère et honnête. « Ne t’inquiète pas en vrai, tu sais bien à quel point je panique pour un rien, donc… » Le grand hypocondriaque qu’il était ne pouvait tout simplement pas fermer les yeux sur des soucis de santé potentiellement graves, et ce n’était peut-être pas plus mal que ça.

Le brun essayait de prouver qu’il n’était pas si bourré, blessé ou inconscient que ça, et exposer le plan des choses à faire était un bon départ – très vite stoppé par son cher ami. « T’es sûr que tu risques pas de tomber du canapé ? » Il se contenta de lui tirer la langue, même si c’était effectivement quelque chose à considérer. Après tout, ça aurait été vraiment idiot de se blesser plus grièvement à cause de la hauteur du canapé, alors que son front avait tout de même fait connaissance de très près avec sa table basse. « Ça va, en fait, c’est impressionnant à cause du sang mais la blessure en elle-même est petite. » Malgré la gravité de la situation, cette dernière phrase arracha un sourire au Britannique. « À ne pas sortir de son contexte, surtout. » On aurait pu croire que le presque-trentenaire avait un sens de l’humour aussi fin et raffiné que ce qu’il semblait être, mais c’était bien le premier à rire quand on disait "prout", pour ne citer qu’un exemple parmi tant d’autres, tous aussi désespérants les uns que les autres. Même s’il ne pouvait voir le pansement que Danny avait appliqué, il avait presque l’impression qu’il recouvrait les trois-quarts de son front meurtri, mais il en était sûrement pas autant. Il avait toujours été un peu trop dramatique, et l’alcool n’avait jamais – au grand jamais – arrangé les choses, encore moins en ce qui concernait ce genre de cicatrices à venir. « Merci beaucoup, Danny. Je t’en dois une. » Il appuya son propos en prenant son visage dans ses mains pour lui faire un bisous baveux de tante-trop-affectueuse sur la joue, mais il était vraiment touché par l’Australien et les soucis qu’il s’était fait pour lui. Après tout, il aurait pu se contenter de le traîner aux urgences et l’abandonner sur place, c’est-à-dire tout ce que le pauvre Leonardo détestait dans ce bas monde.

Avec l’aide de Danny, il put enfin se lever. « Aller viens, je te mets au lit. Tu seras mieux. Je te promets que je rangerai. » Rien que la simple idée de tout laisser sur son dos le dégoûtait, et il n’allait sûrement pas le laisser en faire autant. « Tut tut tut. On fera ça ensemble demain matin, quand on tiendra sur pattes. » De toute façon, même si Leo’ était clairement dans un bien pire état, le King n’était sûrement pas assez sobre pour ranger absolument tout. « Comment ça va, ton équilibre ? » Le Britannique se contenta de hausser les épaules, montrant que ce n’était pas une situation des plus dramatiques – même s’il appréciait pas mal le bras avec lequel il l’aidait à ne pas retomber à nouveau. « Eh. J’ai connu pire en étant sobre. » À vrai dire, il avait sûrement plus d’équilibre bourré que sobre, et c’était un exploit pour le jeune homme. « Je suis désolé d’avoir paniqué. À mon avis t’as raison et c’est pas grand-chose mais bon... J’aime pas l’idée qu’il t’arrive quelque chose. » Décidément, son ami était de plus en plus adorable, et l’alcool n’y était probablement qu’à moitié. « T’es vraiment un amour, tu le sais ? Et t’en fais pas pour ça, j’aurais sûrement réagi pareil que toi. » En guise de ponctuation il lui tira doucement la joue, à la manière d’une grand-mère trop collante. « Tu veux vraiment dormir maintenant, on dessaoulerait pas tranquille devant un film? » Même si pour son propre bien il valait mieux s’asseoir et se poser, il devait avouer que Danny n’avait pas eu une mauvaise idée du tout. « Bonne idée, ma foi. Mon ordi est juste là, on n’aura même pas à retourner dans le salon. » Ils étaient arrivés dans sa chambre – et même si ce n’était qu’à quelques pas de son canapé, ce n’était pas une mince affaire – et il invita son ami à s’asseoir à ses côtés, pour qu’ils puissent regarder en tout confort. Il posa son PC sur sa chaise, tournée de manière à ce qu’ils aient l’écran en face d’eux sans garder l’ordinateur en question sur leurs genoux. « Mince, un film niais, prévisible et extrêmement cliché vient d’apparaître sur ma homepage… et j’ai accidentellement appuyé dessus… » Il fit ses meilleurs yeux doux au King, mais il le voyait mal avoir eu envie de regarder quelque chose d’un tant soit peu plus profond dans un tel état, encore moins au vu de l’heure qu’il était. Leonardo posa donc sa tête sur l’épaule de Danny, sans aucune arrière-pensée – sa tête était juste lourde, et il avait bien besoin de la poser quelque part. Alors que le générique du film présentait un personnage principal aussi naïf et maladroit que lui, il ne put s’empêcher de se rappeler pourquoi il appréciait autant les comédies romantiques. « Je crois que je sais peut-être pourquoi j’aime autant ce genre de films. » Il fit une pause apparemment dramatique, mais il avait juste besoin de temps pour trouver ses mots – ce n’était pas chose facile en étant sobre, alors bourré c’était encore pire. « J’sais pas si je t’ai déjà parlé de mes parents ? Pour te résumer l’affaire, c’était un avocat sans pitié et une femme au foyer sans personnalité. » C’était bien tout ce qu’il méritaient comme présentation à ses yeux, et tout ce que Danny avait besoin de savoir pour comprendre ce dont il parlait. Son regard était toujours rivé vers son écran, qu’il ne regardait déjà plus qu’à moitié. « Je les ai jamais vus être affectueux ne serait-ce qu’une seule fois, que ce soit entre eux ou avec mes frères. Pour te dire, c’est limite s’ils nous encourageaient pas à nous battre pour la place de meilleur enfant qui soit. » N’ayant jamais réussi à les satisfaire ne serait-ce qu’une fois, il n’avait pour lui jamais été question de gagner la place en question. « Du coup… j’sais pas. J’me dis que ce genre de films me fait croire qu’il y a encore de l’amour, le vrai et unique, qu’on peut le trouver quand moins on s’y attend. » Il n’aurait peut-être pas osé en dire autant sur la question s’il avait été parfaitement sobre, mais il se sentait suffisamment à l’aise avec Danny pour en parler. « Tout ça pour dire… merci de supporter ces films avec moi. » Décidément, il avait bien fait d’insister pour reporter leur sortie.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyJeu 5 Avr 2018 - 10:46



Je souris à sa remarque. S’il est capable de faire ce genre d’allusions, c’est qu’il n’est pas trop proche de la mort. Je commence carrément à me détendre, d’autant plus maintenant que j’ai mis le pansement et qu’il ne se remplit pas de sang aussi vite que j’aurais pu l’imaginer. Je le voyais déjà se vider de son sang comme un robinet cassé sans que je ne puisse rien faire. Décidément, à défaut de prendre des cours de plomberie, je prendrais bien les bases de secourisme. Ce soir c’était vraiment pas grave mais ça aurait pu être pire. Surtout avec mes habitudes par rapport à l’alcool. Enfin, j’y repenserai demain et on verra. Quoi qu’il en soit, on a l’air d’être tirés d’affaire pour ce soir. « Merci beaucoup, Danny. Je t’en dois une. » me dit Leonardo en posant ses lèvres sur ma joue de façon démonstrative. Je joue mon rôle et je fais mine de le repousser comme si c’était mon père qui m’embrassait devant les grilles de l’école ou un truc comme ça. « Ouais, ça va ça va. » Sauf qu’au lieu de râler réellement, j’ai un grand sourire sur les lèvres. De rien, je voudrais dire. Mais je voudrais le dire pour de vrai, pas comme on le répondrait du tac au tac pour être poli. De rien parce que c’était rien et que je le referais mille fois, m’en faire pour lui, l’aider, tout ça, ça va de soi parce que c’est mon ami et que je tiens à lui. J’dis pas ça parce que je trouve pas les mots puis le moment est passé.

En revanche, je lui propose de l’accompagner jusqu’à son lit puis ranger l’appartement. Ça n’a pas l’air de lui plaire et il proteste : « Tut tut tut. On fera ça ensemble demain matin, quand on tiendra sur pattes. » Ah, c’est pas moi qui vais râler pour faire le ménage tout seul, hein. Je préfère largement l’idée de le faire demain. « Si t’insiste ! » Je souris encore et je raffermis un peu ma prise sur lui, de peur qu’il tombe. D’ailleurs, je lui demande où en est son équilibre. « Eh. J’ai connu pire en étant sobre. » Je ris un peu, j’sais pas si c’est parce que je trouve ça hyper honnête ou parce que c’est adorablement désespérant, autant de maladresse. Sûrement un peu les deux. La tension est retombée et j’en profite pour m’excuser d’avoir paniqué comme ça. Je lui dis que j’aime pas l’idée qu’il lui arrive quelque chose et, si c’est l’alcool qui fait déborder cette sentimentalité, ça n’en reste pas moins vrai. J’ai pas mal d’amis, c’est vrai, mais finalement, il n’y en a pas tant que ça qui comptent vraiment, sur lesquels je peux compter. Il fait partie de ce petit nombre. « T’es vraiment un amour, tu le sais ? Et t’en fais pas pour ça, j’aurais sûrement réagi pareil que toi. » Il tire sur ma joue et je grimace mais, comme tout à l’heure, je suis de bonne humeur. J’ai pas envie d’aller dormir, d’ailleurs. Je voudrais pas terminer notre soirée sur cette blessure. Puis j’ai encore envie de passer du temps avec lui. Alors je propose un film pour dessaouler tranquillement. De toute façon, on dort mal quand on est bourrés. « Bonne idée, ma foi. Mon ordi est juste là, on n’aura même pas à retourner dans le salon. » Il va s’asseoir dans son lit et me fait signe de le rejoindre. J’y grimpe sans me faire prier. Je m’installe confortablement, pas gêné une seconde. Je sais pas si c’est un défaut ou une qualité mais je suis vite à l’aise chez les gens puis je suis pas chez n’importe qui.

« Mince, un film niais, prévisible et extrêmement cliché vient d’apparaître sur ma homepage… et j’ai accidentellement appuyé dessus… » Il me sort son air de chat potté. Beaucoup trop mignon. Pourtant, il n’en fallait pas tant pour que je dise, oui : un film niais, prévisible et cliché, c’est exactement ce dont j’avais envie là toute de suite. « Merde alors, on dirait qu’on va être obligés de regarder ça. », je réponds sur le même ton avant de laisser filtrer un sourire. Le film commence et Leo pose sa tête sur mon épaule. Je suis surpris une seconde puis je trouve ça cool, on est bien. Quelques minutes plus tard, Leo reprend la parole : « Je crois que je sais peut-être pourquoi j’aime autant ce genre de films. » Ça m’intrigue, je baisse les yeux vers lui. Il laisse s’écouler quelques secondes avant de développer. « J’sais pas si je t’ai déjà parlé de mes parents ? Pour te résumer l’affaire, c’était un avocat sans pitié et une femme au foyer sans personnalité. » Il ne m’en avait jamais parlé mais rien qu’avec ça comme info, je peux déjà imaginer un peu. Chez moi aussi c’est ambiance classe moyenne, même si ça fait longtemps que je suis parti et que mon quotidien c’est l’immense baraque de ma meilleure amie et ses parents mondains.

Je me reconcentre sur ce qu’il dit, parce qu’apparemment c’est moins typique que ça n’en a l’air, tout ça : « Je les ai jamais vus être affectueux ne serait-ce qu’une seule fois, que ce soit entre eux ou avec mes frères. Pour te dire, c’est limite s’ils nous encourageaient pas à nous battre pour la place de meilleur enfant qui soit. » L’angoisse. Ça devait être bien froid, chez lui. Ça me rend un peu triste d’imaginer le petit Leo avec sa petite bouille trop mignonne qui n’attend que des câlins et des bisous mais qui reste seul dans son coin. Bon, je dramatise un peu, parce que je le vois bien trainer derrière lui une couverture et un lapin en peluche, ce qui est sûrement beaucoup trop cliché pour être vrai. En tout cas, j’ai envie de le prendre dans mes bras, ce gamin-là. Je l’interromps pas et il continue. « Du coup… j’sais pas. J’me dis que ce genre de films me fait croire qu’il y a encore de l’amour, le vrai et unique, qu’on peut le trouver quand moins on s’y attend. » Oh la la, je m’attendais pas à autant de feels. J’ai le cœur qui fond de tendresse. « Tout ça pour dire… merci de supporter ces films avec moi. » A défaut de pouvoir prendre dans mes bras l’enfant qu’il a été, c’est lui que je serre contre moi, après avoir passé un bras autour de lui. C’est plus fort que moi, cette déclaration était beaucoup trop touchante. Je la sens tellement vraie, en plus. « Mais c’est quand tu veux Leo. Je veux bien regarder toutes les comédies romantiques de ce putain de monde si ça peut te faire du bien. Genre même celles en slovaque – tu penses qu’ils font des films à l’eau de rose en Slovaquie ? » C’est le pays le plus bizarre avec la langue la moins accessible auquel j’ai pensé. Je veux dire que je serais même capable de les regarder en Elfique, ces films, si ça pouvait lui faire plaisir. C’est peut-être un peu dramatique, c’est peut-être l’alcool qui m’emporte, mais là tout de suite je le pense.

« Mais t’sais, moi j’en suis certain que l’amour existe. Le vrai et unique, comme tu dis, mais aussi tout plein de déclinaisons différentes. Beaucoup trop pour les nommer. » Plein de sortes d’amitiés, plein de sortes d’amour, plein de trucs un peu entre les deux ou à côté des deux. J’sais pas, je me suis jamais dit que je manquais d’amour. Ce serait peut-être différent si j’étais pas persuadé d’être amoureux d’Andy ? C’est pas l’amour le plus simple qui soit, c’est pas tout lisse et tout beau comme dans les films ou quoi mais c’est assez fort et présent pour que je m’inquiète pas d’avoir le cœur vide. « Je suis aussi certain que là-dedans, tu trouveras ce dont t’as besoin pour être heureux. » Quelle que soit la forme d’amour qu’il souhaite, il la trouvera. « On sera pas comme nos parents, Leo. » Je le dis un peu comme une incantation, une formule magique. Comme si le dire avec conviction pouvait assurer que ce soit vrai. J’ai toujours eu une peur irrationnelle d’être comme eux. C’est con parce qu’on est pas du tout pareils, déjà ils sont un peu homophobes, mais j’sais pas, je me dis que peut-être que dès que je devrai déménager de chez Anna la réalité me rattrapera ou un truc comme ça. « En tout cas, j’espère que t’es conscient que ton prochain mec aura droit à un interrogatoire en règle bien relou ! Juste histoire d’être certain que c’est pas le méchant du film qui essaye de t’embrouiller. Je me laisse pas embrouiller, moi. » Parfois, un happy ever after, ça tient qu’à un sidekick compétent. Je reporte ensuite mon attention sur le film. L’intrigue n’est pas trop difficile à suivre donc on a pas loupé grand-chose, à mon avis. Ça m’aura fait du bien cette soirée, en tout cas, malgré la panique quand il est tombé.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) EmptyDim 8 Avr 2018 - 14:32


Si Leonardo n’était peut-être pas des plus tactiles en étant parfaitement sobre, la donne changeait pas mal après quelques verres. Ça lui était déjà arrivé d’essayer d’enlacer des parfaits inconnus en pleine soirée – lui qui était pourtant si effrayé par l’idée de leur parler en temps normal. Alors, le contact avec Danny lui avait paru parfaitement normal, et le fait d’être enlacé le faisait sentir presque rassuré, comme s’il pouvait enfin se reposer maintenant que quelqu’un le surveillait. « Mais c’est quand tu veux Leo. Je veux bien regarder toutes les comédies romantiques de ce putain de monde si ça peut te faire du bien. Genre même celles en slovaque – tu penses qu’il font des films à l’eau de rose en Slovaquie ? » Le Grimes ne put s’empêcher de rire, étant tout de même touché par une telle attention. Il devait avouer qu’il n’y connaissait pas grand-chose au cinéma slovaque, mais tant que c’était avec Danny il n’y avait pas grand-chose qui le dérangeait. Normalement. Du moins, en ce qui concernait la catégorie comédies romantiques. « Sûrement. Et sinon, j’apprendai la langue juste pour en faire. » En réalité il ne s’était jamais essayé au slovaque, mais ça aurait plausible de le voir s’y cimenter pour un tel exploit. Après tout, on parlait bien de Leonardo. Le King reprit alors la parole, interrompant sa suite de pensée, cette fois-ci de façon un peu plus sérieuse. « Mais t’sais, moi j’en suis certain que l’amour existe. Le vrai et unique, comme tu dis, mais aussi tout plein de déclinaisons différentes. Beaucoup trop pour les nommer. » Il n’avait absolument pas tort du temps, et Leonardo lui enviait presque une telle maturité à son tendre âge ; du temps où il avait dix-neuf ans, il n’avait pas du tout une telle vision de la matière, et ça lui avait pris des années et des années pour comprendre une leçon aussi importante. Il avait pendant trop longtemps idéalisé ce que l’amour était et ce que ça pouvait lui offrir, sans forcément se rendre compte de l’importance que ses amis pouvaient avoir – et à vrai dire, de temps en temps il se surprenait à être encore et toujours dans cette mentalité, mais il essayait de s’en défaire petit à petit. « Je suis aussi certain que là-dedans, tu trouveras ce dont t’as besoin pour être heureux. » Si parmi ces différentes façon d’aimer il trouvait quelqu’un avec qui potentiellement se poser, emménager ensemble et fonder une famille… tant mieux. Sinon, au moins, il ne serait pas complètement seul. « On sera pas comme nos parents, Leo. » Il ne put s’empêcher de se rapprocher encore un peu de Danny à la mention de leurs parents respectifs. Même s’il ne connaissait par les Kings, ce n’était sûrement pas une promenade de santé d’être leur fils non plus, visiblement. « J’espère. Et je sais que… j’sais pas. C’est pas parce que je suis célibataire que je suis seul. La preuve, toi. Ou Seung. Ou ‘Lena. » Il y avait tellement de personnes importantes dans sa vie que finalement, il n’avait peut-être pas tellement le temps de se sentir seul ou triste, du moins à cause de ce genre de choses. « En tout cas, j’espère que t’es conscient que ton prochain mec aura droit à un interrogatoire en règle bien relou ! Juste histoire d’être certain que c’est pas le méchant du film qui essaye de t’embrouiller. Je me laisse pas embrouiller, moi. » Leonardo ne put s’empêcher de pouffer doucement de rire. Si son ami était absolument adorable, il était vraiment touché par son comportement et son envie de l’aider et protéger. « J’y compte bien. T’façon, s’il ne vous aime pas c’est qu’il doit bien y avoir anguille sous roche, après tout. » Il ne voyait pas vraiment pourquoi des personnes aussi importantes dans sa vie pourraient s’entre-haïr, et il espérait bien ne jamais avoir affaire à une telle situation. Et tout comme Danny comptait le protéger, il allait bien essayer de lui rendre la pareille. « Et moi de même. Ton petit mec par exemple, il a intérêt à se tenir à carreaux, sinon… » Il fut obligé de s’interrompre en plein élan pour bâiller bruyamment, la fatigue commençant à se faire sentir. « … je jetterai ma colère sur lui. Et tu sais que je peux être très dangereux. » Les deux amis savaient très bien que la seule personne que Leonardo pouvait effrayer, c’était un bébé – et encore, il n’aurait jamais osé faire quelque chose d’aussi cruel. Il prit une voix un peu plus sérieuse, porté qu’il l’était par le sentimentalisme ambient. « Plus sérieusement, j’ai pas envie de te voir blessé, encore moins qui ne mérite absolument pas tes larmes, ou ton cœur, ou… quoi que ce soit d’autre. » Il n’était peut-être pas bien placé pour faire peur à ceux qui voulaient blesser ses amis, mais il n’avait pas envie de voir quelqu’un qui lui était aussi cher blessé par des connards sans foi ni morale. « Et même si je suis aussi intimidant qu’une poule effrayée, t’sais que mes bras et mon appart sont toujours ouverts si besoin est. Ou même si besoin n’est pas, par ailleurs. Et tu sais que mes cookies sont vraiment excellents. » C’était peut-être bien là sa vraie force ; il aurait aussi fort et intimidant qu’une sauterelle, mais il faisait d’excellents cookies et de très bons câlins. Et parfois, c’était bien tout ce qu’il fallait pour rendre le sourire à quelqu’un.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

pocketful of sunshine. (danny) Empty
Message(#) Sujet: Re: pocketful of sunshine. (danny) pocketful of sunshine. (danny) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

pocketful of sunshine. (danny)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-