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 Edwinny • Feeling Christmas all around

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Edwinny • Feeling Christmas all around Empty
Message(#) Sujet: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyMer 27 Déc 2017 - 17:47


Feeling Christmas all around
Edwinny
Feeling Christmas all around and I'm tryna' play it cool, but it's hard to focus when I see her walking 'cross the room. "Let It Snow" is blasting out, but I won't get in the mood and I'm avoiding every mistletoe.

C’est censé être la meilleure période de l’année, celle où tout le monde se retrouve en famille ou avec ses amis autour d’un repas qui te fait prendre cinq kilos en une soirée, autour d’un arbre où se trouvent des cadeaux à ses pieds, mais pour ma part ça sera une année de plus à passer cette fête seul. Enfin c’est ce que je croyais jusqu’à ce que Ginny me réponde et m’invite à passer pour le 25 midi. Je dois avouer être étonné, je pensais qu’elle réserverait cette journée pour la passer avec Ezra ou encore l’autre débile dont j’ai juré de me charger quand je le croiserai, mais bon je ne vais pas me plaindre, je vais pouvoir voir Ginny et surtout Noah le jour de Noël. Je suis certain qu’ils vont adorer les petits cadeaux qui les attend, enfin, encore faudrait-il que j’aille les acheter, on va dire que je fais partie de ce groupe de personnes qui s’y prend toujours au dernier moment. J’espère seulement que je ne vais pas me retrouver comme un con sans rien en m’y prenant au dernier moment et qu’il n’en reste plus. Ça va être comme une petite course contre la montre pour me préparer, chercher les cadeaux et ne pas être en retard, ça aussi ça serait une surprise pour elle si jamais j’arrive à arriver à l’heure. J’embarque alors dans ma petite Mustang qui prenait l’air dehors, direction le centre commercial. Rien, rupture de stock, il n'est déjà pas loin d’onze heures et j’en suis au troisième magasin et toujours rien, visiblement je ne suis pas le seul à avoir eu cette idée de cadeau, en même temps… Je décide alors de tenter ma chance dans un magasin spécialisé, peut-être que j’aurai plus de chance car il ne me reste plus beaucoup de temps avant de devoir me rendre chez Ginny. Par chance cette fois-ci c’est la bonne, c’est bel et bien dans un magasin geek que je trouve mon bonheur,  je décide même de prendre un petit truc en plus qui j’espère lui fera tout autant plaisir, j’avais dit que je ne dépenserai pas trop, mais je ne peux tout simplement pas passer à côté de cette occasion. Je ne sais pas si ça se voit, mais je n’arrive pas à effacer ce sourire et cette bonne humeur, comme quoi il ne me faut pas grand-chose pour passer une bonne journée, la première depuis un petit moment.

Direction Logan City, Ginny m’a fait une rapide description de sa maison, ça ne devrait donc pas être trop dur à trouver avec l’adresse. Je dois dire que je suis un peu surpris, je ne m’attendais pas à ce qu’elle choisisse une maison, qui au passage n’est pas si petite que ça. Je la voyais plus dans un petit appartement, me voilà donc agréablement surpris, surtout qu’elle est plutôt bien, quelques rénovations à finir, mais c’est une belle maison. Je n’attends pas très longtemps devant la porte après avoir sonné, j’entends une voix d’un petit garçon qui se rapproche pour ouvrir. « Maman, maman je vais ouvrir ! » Je suis déjà rassuré de ne pas avoir à courir autour d’une propriété que je ne connais pas pour chercher cet atelier s’ils n’étaient pas présents directement dans la maison. « Maman, maman c’est papa Ed, il est là et avec plein de cadeaux en plus ! » Alors que le gosse me fait rentrer dans leur nouvelle demeure, j’essaie de faire attention à ne pas tout renverser, j’y suis finalement peut-être allé un peu trop fort au niveau des jeux. « Salut toi, comment vas-tu ? Tu sais où je peux poser tout ça ? » Demandais-je à  Noah, avant qu’il ne me pointe du doigt leur sapin. « Ça me fait vraiment plaisir de te voir aujourd’hui tope là mon pote ! » Je me retourne alors vers Ginny pour la prendre à son tour dans mes bras après avoir déposé les cadeaux, être en leur présence pour Noël est quelque chose de plutôt rare en ce moment, je compte bien en profiter un maximum. « Ça va toi aussi ? Bon, j’ai dit que je ne ramènerai pas grand-chose, mais je me suis peut-être laissé un peu aller. » Dis-je en rigolant comme le débile que je suis tout en me grattant l’arrière de la tête. Je sais que c’est plutôt difficile de se voir pour le moment, peut-être que le  divorce est encore trop frais dans notre tête, mais un jour ou l’autre il faudra bien qu’on passe outre et il faudra surtout que je me fasse à l’idée que c’est peut-être ce qu’il y a de mieux pour eux. « Alors, tu me fais faire le tour du propriétaire ? J’ai hâte de voir ce terrain que tu as choisi. » Lui dis-je tout en me frottant les mains, alors que Noah commence déjà à faire la tête parce qu’il ne va pas pouvoir ouvrir ses cadeaux tout de suite. «  C’est cruel je sais, mais si tu les ouvres maintenant je ne vais plus te voir de la journée haha. »


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Edwinny • Feeling Christmas all around Empty
Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyDim 31 Déc 2017 - 23:17


Feeling Christmas all around
Edwinny
Feeling Christmas all around and I'm tryna' play it cool, but it's hard to focus when I see her walking 'cross the room. "Let It Snow" is blasting out, but I won't get in the mood and I'm avoiding every mistletoe.

Le téléphone entre le doigts, je laisse Noah choisir la chaîne télé qui lui plaît le plus, zappant sans vergogne entre les différents postes, alternant entre des films de Noël et des émissions de cuisine. Il n’a pas vu l’air surpris que j’ai eu, le premier message d’Edward illuminant l’écran de mon portable, ni entendu le maigre soupir de soulagement, bref, suffisant, maintenant que le jeune homme semblait un peu plus calme, plus posé que lors de nos derniers échanges. Edward était tout un personnage en soi, indéchiffrable pour certains, l’avait longtemps été pour moi. Si avec les années passées à ses côtés j’avais appris à le connaître un peu mieux, n’en restait que face aux derniers événements et à leur signification pour lui, il aurait été très mal avisé de prédire comment il aurait pu réagir. Pourtant, j’avais espéré de tout mon coeur, souvent, que le temps efface ses blessures. Qu’il comprenne que rien de ce que j’avais pu lui dire, que rien de ce qui avait pu être fait était contre lui, contre la personne qu’il était. Le divorce d’abord, et ce voile de manigances qu’il avait ressenti, alors que pour moi, c’était tout le contraire. L’occasion de le détacher d’un boulet qu’on lui avait collé sans demander son avis une seule fois. Ses sentiments qu’il m’avait révélés comme cri du coeur, un avertissement que j’avais préféré ravaler, nier, incapable de lui offrir ce qu’il méritait, sachant très bien que les circonstances et la vie n’avaient jamais été de notre côté, et que notre chance semblait malheureusement passée, décimée. Puis, il y avait eu la rencontre de Noah et d’Ezra, et le casse-tête censé arrimer la vie du Beauregard à celle du Fitzgerald. Tous les deux avaient leur place aux côtés de mon fils, tous les deux étaient essentiels pour le gamin, et jamais je n’aurais supporté que la présence de l’un ou de l’autre ne soit plus une option. J’avais tenté de négocier les termes, d’implorer une trêve, et tous deux avaient bien vu à quel point le tout me tenait trop à coeur pour s’enflammer. Noah ne devait pas être handicapé de la situation, il n’avait pas à payer pour les mensonges de mes parents, pour les miens. Les papiers signés, le coma derrière nous, Ed avait jugé bon se retirer le temps de remettre de l’ordre dans sa tête, et dans son coeur. Ce que je comprenais, même s’il me tardait d’avoir de ses nouvelles, de lui offrir enfin de bonnes bases, d’apprivoiser notre relation et son renouveau, celle qu’il aurait désormais avec Noah. De faire confiance à notre potentiel, une bonne fois pour toutes, sans y être forces par qui que ce soit. « Si tu arrives à trouver une place sous le sapin, jette-toi dessus! » sa voix me tire de mes rêveries alors que c’est la tête blonde du bambin qui se précipite à l’entrée, qui ouvre la porte à la volée, annonce son arrivée. « Attends, attends, j’ai manqué de force. » Noah est en forme, misant le tout pour le tout d'un high five qui claque dans toute la maison, m’arrache un éclat de rire maintenant que je les rejoins dans le hall, aidant Edward à se départir de tout ce qui le brime. « Aouch. » le bonhomme qui frotte sa main en soupirant, ce devant quoi je roule des yeux pour la blague. « On se calme, Popeye. » il râle, il voudrait probablement même s’y remettre si ses prunelles n’avaient pas été attirées pour les divers papiers d'emballage, et les nombreuses boîtes qui s’étalent maintenant sur le plancher du living pour son plus grand plaisir. « Tant que j’ai autant de cadeaux que l’autre enfant-roi, ça me va. »  les bras d’Edward m’enlacent comme tant d’autres fois avant, néanmoins ce n’est plus une touche d’humour pour m’en sortir qui frôle mes lèvres, mais un vrai amusement, un lâcher prise, une tentative de complicité même. Et ça fait du bien.      

Quelques minutes suffisent à ce qu’il entre pour de bon dans la maison, Noah sur ses talons. Edward parcourt des yeux ce qu’il peut apercevoir de la demeure, demande à la visiter, normalement. Si le luxe de notre loft à Spring Hills est bien loin derrière les quelques rénovations entamées ici, je ne le sens pas prêt à juger, du moins, pas devant ce petit nid qu’il sait si précieux à mon coeur, et à celui du gamin. « C’est pas le manoir McGrath à Marylebone, mais c’est juste assez cozy. On est bien. » il savait bien que je n’étais pas particulièrement intéressée par le luxe, que le plus simple, le mieux. C’est probablement pour cette raison que je lui ai laissé mes clés marquées au #18, une fois le divorce signé. Et que je n’ai rien voulu entendre lorsqu’il m’a proposé de garder l’argent fait durant la vente de l’autre atelier, à Logan City. Je voulais repartir à zéro, à neuf, me prouver que j’étais plus qu’une fille de riches vivant au crochet de ses parents, puis d’un mari choisi par leurs soins. « J’peux montrer mon mur à papa? » Noah s’emballe sur le fameux pan de sa chambre que j’ai repeint en blanc, lui donnant accès à toute ma collection de palettes de couleurs et de crayons pour qu’il puisse y gribouiller à son aise. Un petit ajout à la maison qui le remplissait de bonheur, et moi tout autant. « Fais donc bonhomme, je reviens. » leur laissant un moment à deux, j’en profite pour filer à la cuisine préparer quelque chose à boire. Rien de bien compliqué, et un coup d’oeil amusé renvoyé à la salade que j’ai assemblée à la va vite tout à l’heure, sachant à quel point Edward aimait se moquer de mes capacités limitées en cuisine. Mimosas fin prêts, je rejoins le duo qui n’a pas quitté la chambre de Noah, pinceaux en main. Même si Ed était un amoureux d’art et qu’il m’avait accompagnée à plusieurs expositions jadis, le voir dessiner aux côtés de mon fils ne fait que provoquer une hilarité générale. Il avait définitivement d’autres forces. « C’est pas du bourbon, mais je suis sûre que tu arriveras à passer par-dessus. » ma voix surprend leurs cachotteries, et je lui tends sa flûte les lèvres encore étirées en un sourire franc. La visite prend enfin son envol, et on passe brièvement à travers les quelques pièces qu’Hassan m’a aidé à redresser, à polir. Ma chambre reste hors de portée pour des raisons évidentes, mais c’est bel et bien tout au fond du jardin que je souhaite amener le Fitzgerald. Noah dans ses bras, je tourne la poignée de la remise, transformée depuis peu en atelier revisité - et le prépare à la grande révélation d’une confidence toute en murmure. « Et ici, c’est là où la magie se passe. » le gamin décide qu’il en a envie d’aller courir un peu à travers le gazon pas particulièrement tondu qui lui donne des impressions de Jurassic Park, et il finit par nous laisser seuls pour la première fois depuis des mois. « J’ai repris quelques idées que tu avais proposées, à l’ancien atelier. » il remarquera les bibliothèques au mur qu’il m’avait aidées à disposer jadis, ainsi que quelques croquis auxquels il avait assisté, du temps de Londres, son avis ayant aidé à boucler quelques traits. À sa façon, il avait toujours su être là, ambiant, malgré le peu d’espace que je lui donnais jadis, que je lui donne encore. Un silence s’installe, maintenant qu’Edward observe ce lieu qui, je l’espère, me redonnera l’inspiration perdue depuis trop longtemps déjà. Et comme si cette vague d’intimité me rattrape de plein fouet, je sens mes doigts qui s’affairent à jouer avec ma flûte, la tournant entre le pouce et l’index, trop nerveuse de faire une quelconque gaffe qui gâcherait le moment pour ne pas le laisser paraître. « Oh, et aussi, je songe à accepter la proposition d’une amie - et à organiser un vernissage. Ça serait au printemps, à Southport et… et je suis terrifiée. » la première chose qui me vient à l’esprit et toute une. Un appel reçu quelques jours auparavant, et une Dannie qui relançait son offre, qui me proposait une aile complète de la galerie où elle expose pour mes propres toiles. « Mais bon, c’est pas nouveau. » que j’ai la trouille, que je me retrouve face à lui incapable de mettre des mots sur ce qui me tracasse, sur ce qui me bloque, m’effraie. Justement. « Et toi, comment tu vas? Quoi de neuf? Tout va bien au bureau? On n’a pas eu le temps de se parler et… et depuis quand je parle autant? Depuis quand je finis mes phrases?! » j’éclate d’un rire entre le stress et la libération - parce que je ne sais plus sur quel pied danser avec lui, parce que j’espère retrouver les bons côtés, les affinités, le positif qui a fini par ressortir de ce mariage arrangé. Pourtant, j’ignore s’il n’en veut plus, s’il s’attarde ici pour la bonne forme, pour Noah et uniquement lui, ce que je ne blâme pas. « C’est bon de t’avoir avec nous.  » qui résume le malaise, qui l’explique. Si je n’avais jamais su comment nous définir, maintenant, c’était le large éventail de possibilités qui me troublait.

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Edwinny • Feeling Christmas all around Empty
Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyMar 9 Jan 2018 - 2:17


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Je ne vais pas vous cacher que je m’en veux en partie et c’est peut-être là la raison pour laquelle j’ai été si distant avec Ginny et Noah. J’ai longtemps voulu changer et pendant un moment j’y suis parvenu, mais comme on le dit si bien, chasser le naturel et il revient au galop. Bien sûr que je n’étais pas le bon pour Ginny, qui irait voir ailleurs, qui manquerait je ne sais combien de rendez-vous ô combien important pour son fils à l’hôpital à cause d’une seule et unique personne ? J’ai toujours eu une certaine haine envers Ezra qui a abandonné sa famille, son futur, sans rien faire, mais la vérité c’est que je n’ai pas fait mieux depuis Brisbane. Ça me brise, tout comme le fait d’avoir été tenu à l’écart pour les papiers du divorce, mais je n’ai pas le droit de lui en vouloir et c’est bien pour ça que malgré cette solitude je me dois de tourner la page, de me faire pardonner car ça n’a peut-être pas dû être si simple pour elle. Enfin de compte j’aurais tout de même appris les réelles valeurs de la vie en dehors de cette richesse que je trouve maintenant plus que superficielle, vous allez sûrement me prendre pour un con surtout que je n’arriverai jamais à tenir cet état d’esprit avec mon mode de vie, mais pourtant je le pense sincèrement. Si je devais m’écouter moi et ma précipitation, je lâcherais tout, mon poste durement acquis au sein de Masterson Company, Brisbane, je partirai pour voyager, découvrir le monde, ça a toujours été un rêve de gosse, mais avec mes responsabilités je n’en ai malheureusement jamais eu l’occasion. Sauf qu’aujourd’hui je suis aussi obligé de penser aux autres, Noah dans un premier temps, Ginny, mais aussi aux autres personnes que j’ai rencontrées et qui me font actuellement tenir debout. Ça me fait vraiment bizarre de penser de cette façon, de penser aux autres avant de penser à moi-même. « Si tu arrives à trouver une place sous le sapin, jette-toi dessus! » Alors je m’exécute, poussant délicatement quelques paquets qui étaient toujours sous le sapin afin de déposer ce que j’avais ramené pour Ginny et Noah. Noah me fonce dessus à peine quelques cadeaux posés afin de me faire ce fameux high five, mais il se met à reculer et à regarder sa main avec un regard dépité. « Attends, attends, j’ai manqué de force. » Et le voilà qu’il se prépare, en position comme s’il allait courir un sprint, il se met à courir dans ma direction avec l’espoir de pouvoir frapper plus fort dans ma main. Opération réussie la claque résonne dans toute la maison, mais le voilà qu’il se secoue la main tout en soufflant dessus. « Aouch. » Le rire de Ginny se mélangea au mien, rassuré de voir le petit bonhomme en pleine forme et dans un autre endroit qu’une chambre glauque d’hôpital. « On se calme, Popeye. » M’adressant tout naturellement à mon hôte, je prends de ses nouvelles comme j’aurais dû le faire depuis plusieurs jours, la culpabilité est vraiment difficile à supporter et pour t’en débarrasser c’est une sacrée galère. « Hey, je vais devoir t’emmener entraîner tout ça parce que ce n’est pas très développé ! » Lui dis-je tout en touchant ses bras. Une petite blague que l’on pourrait penser un peu déplacée avec ce qu’a traversé le p’tit, mais autant en rire maintenant que tout ça est derrière nous, de plus je sais très bien qu’il doit posséder un ego au moins aussi gros que le mien. « Tant que j’ai autant de cadeaux que l’autre enfant-roi, ça me va. » Je reconnais bien là le côté enfantin dont Ginny a toujours su faire preuve. « Ne t’inquiète pas, je ne t’ai pas oublié et tu risques même d’être encore plus heureuse que le gosse. » Je ne peux m’empêcher de la prendre dans mes bras, sentir son corps contre moi, me dire que ce moment n’est pas un rêve alors que Noah dévore ses cadeaux des yeux, me dire que finalement j’avais tort et que ce n’est pas si difficile que ça de se revoir après tout ce que l’on a bien pu traverser ensemble. Hâte d’en voir un peu plus de cette maison qui est tout en finesse, rien n’est mis dans l’apparence, une fois de plus j’y retrouve une autre des caractéristiques de Ginny qui n’a jamais vraiment voulu en mettre plein les yeux à qui que ce soit. « C’est pas le manoir McGrath à Marylebone, mais c’est juste assez cozy. On est bien. » Ça ne m’étonne vraiment pas, je devrais peut-être m’en inspirer pour mon futur chez-moi, je ne sais même pas encore où je vais bien pouvoir déménager. « Au moins vous vous y plaisez et c’est le plus important non ? » Je me retourne avec un léger sourire, attendant qu’elle me donne la direction à suivre afin de pouvoir en voir un peu plus de cette bâtisse qu’elle a récemment achetée. Je me dis que je pourrais même l’aider à finir les travaux si ça l’intéresse, ça nous permettrait de partager un peu plus de temps.  « J’peux montrer mon mur à papa? » J’arque alors un sourcil, me demandant ce que pourrait bien être ce fameux mur, Noah me tirant le bras alors que j’attends la réponse de sa mère ne sachant pas trop si j’étais autorisé à aller plus loin dans la maison sans elle. « Fais donc bonhomme, je reviens. » Noah arrive finalement à me traîner jusqu’à sa chambre pour me montrer ce dont il est si fier. Si ça fait un moment que je n’avais pas passé un moment seul à seul avec Ginny je ne pense pas me tromper en disant que ça devait remonter à encore plus loin avec Noah et ça fait du bien de se dire que je suis toujours le même à ses yeux et que j’étais idiot de penser qu’il me remplacerait du jour au lendemain. « C’est toi qui a fait tout ça ? Tu m’autorises à participer à cette œuvre d’art ? Tu ne le sais peut-être pas, mais je suis un sacré bon peintre. » C’est bien évidemment une grosse connerie car même le gamin doit être plus doué que moi, mais je savais très bien qu’à lui proposer je ne pouvais pas lui faire plus plaisir. Alors que j’ai à peine le temps de parcourir tout ce qu’il a déjà bien pu faire sur son mur le voilà déjà avec tout un tas de crayons, de peintures, de pinceaux. Je prends alors le premier outil qui me passe sous la main et je me colle à la tâche qu’il m’a précédemment ordonnée de faire pour rendre son œuvre plus ‘ belle ’. Je m’assois à ses côtés essayant d’imiter ses gestes avant de m’arrêter et de me retourner vers lui. « Dis-moi, je peux te donner une mission importante moi aussi ? » Le petit s’arrête alors à son tour, captivé par ce que j’ai à lui dire. « Bien. Tu sais, je ne vis plus avec maman, ni avec toi. Alors, j’aimerais que tu fasses un petit truc pour moi. Je ne peux plus veiller sur elle autant que je le pouvais avant, alors s’il y a un grand méchant qui l’embête ou qu’elle est triste je compte sur toi pour être présent quand je ne le pourrai pas ok ? Tu seras toujours notre… son petit bonhomme et tu ne peux même pas savoir le pouvoir que ça peut avoir et si jamais tu te sens dépassé je serai toujours là, tu pourras toujours compter sur moi. » Je lève alors mon petit doigt, signe de promesse pour les deux gamins que nous formons quand nous sommes ensemble. Il l’attrape avec force comme s’il voulait se rattraper de notre petit duel de tout à l’heure avant de se jeter dans mes bras et de continuer son travail. Alors que Noah se concentre comme jamais, j’en profite pour lui asséner un petit coup de pinceau sur le visage et c’est alors qu’il se retourne avec vivacité avant de m’en donner un à moi aussi et c’est alors que la voix de Ginny nous rappelle à la raison. « C’est pas du bourbon, mais je suis sûre que tu arriveras à passer par-dessus. » Je me retourne alors avec une bonne tête d’ahuri, rejoint presque aussitôt par Noah, alors que les traces de notre petite gueguerre sont encore visibles sur notre visage. Alors que Ginny me tend une lingette pour nous essuyer, elle m’aide également à me relever afin de poursuivre la visite. « Ça devrait suffire, un jour j’arriverai à te faire boire du bourbon en même temps que moi, je te le jure ! » J’attrape au vol Noah que je suis bien décidé de garder avec moi dans les bras même s’il a pris du poids depuis la dernière fois ce bougre. Nous allons de pièce en pièce, Ginny me décrivant ce qu’elle prévoit de faire pour chacune d’entre elles, puis on se dirige vers le jardin, qui ne demande qu’à être tondre. Elle s’arrête devant une nouvelle porte, alors que Noah décide de descendre de mes bras afin de prendre le grand air et de courir un peu partout. « Et ici, c’est là où la magie se passe. » Elle ouvre finalement cette fameuse remise que je devrais plutôt appeler atelier. J’avance doucement, prenant mon temps pour tout observer, faisant remonter tout un tas de souvenirs. Je peux apercevoir quelques détails de ce qu’elle avait à Londres, mais aussi de ce qu’elle avait changé une fois arrivée à Brisbane et quelques petites nouveautés.  « J’ai repris quelques idées que tu avais proposées, à l’ancien atelier. » J’acquiesce alors d’un simple signe de la tête lui faisant comprendre que je n’avais rien oublié de tout ceci. Je continue ma petite promenade dans le silence, laissant faire les souvenirs faire leur travail dans ma tête, me souvenant des discussions que l’on a bien pu avoir autour d’un feu de cheminé à Londres ou alors d’un bon verre de vin dans nos débuts à Brisbane. « Oh, et aussi, je songe à accepter la proposition d’une amie - et à organiser un vernissage. Ça serait au printemps, à Southport et… et je suis terrifiée, mais bon, c’est pas nouveau. » Me dit-elle alors qu’elle est toujours proche de l’entrée. Je reviens finalement sur mes pas pour la rejoindre. « Pourquoi refuserais-tu ? C’est une chance pour toi, pour montrer de quoi tu es capable aux autres. Je sais que ce n’est pas trop ton truc de te mettre en avant, mais il n’y a aucun mal à vouloir faire partager ta vision du monde aux autres, comme tu peux le faire avec moi ou Noah. » C’est une fois de plus du Ginny tout craché. « Si tu veux je pourrais t’y accompagner, ça nous rappellera de vieux souvenirs même si cette fois-ci ça sera toi la star. »  Je la vois balader son regard un peu partout dans la pièce, jonglant avec son verre d’une main à l’autre avant d’en boire une gorgée et je sais très bien que quelque chose la tracasse, j’ai appris à reconnaître les signes après ces six dernières années à avoir vécus ensemble. « Et toi, comment tu vas? Quoi de neuf? Tout va bien au bureau? On n’a pas eu le temps de se parler et… et depuis quand je parle autant? Depuis quand je finis mes phrases?! » Me dit-elle sans prendre sa respiration, sans marquer de pause tout en faisant une remarque plus que pertinente à la fin. « Je ne vais pas te mentir, ce n’est pas ce que je pourrais appeler la grande forme, mais ce n’est pas non plus la mort. Je fais avec. » Il y a une petite partie qui est vraie et l’autre non, car non, rien ne va plus trop en ce moment et je suis plus que perdu. « On pourra parler travail plus tard, je ne vais pas t’ennuyer avec ça. Enfin, il y a un truc que je peux te dire, tu as devant toi le nouveau PDG de Masterson Company. » Lui dis-je en gonflant le torse. Je n’avais pas encore trop eu le temps de lui en parler et ça n’a jamais été le bon moment aussi. « C’est bon de t’avoir avec nous. » Elle arrive finalement à tenir mon regard, ses mains toujours en train de trembloter. « Viens par ici. » Je la prends une nouvelle fois dans mes bras, c’est comme si l’on s’était quitté depuis plusieurs années et que nous finissions enfin par nous retrouver, comme un retour à zéro. Nous n’avons plus qu’à espérer que cette fois-ci sera la bonne, je ne serai pas un amant, mais plus qu’un ami et je veux qu’elle le sache, qu’elle sache qu’elle peut compter sur moi. « Qu’est-ce qui te tracasse ? » Pourquoi continuer à nous mentir ? à nous cacher, à se sentir mal à l’aise ? tout ceci, c’est fini. « Je vois très bien qu’il y a quelque chose dont tu voudrais me parler. Tu te souviens ? On s’est fait la promesse de tout se dire maintenant et tu sais très bien que je serai toujours là pour Noah, mais aussi pour toi. » Je ne sais pas si elle arrivera à me croire, si elle arrivera à voir que j’ai tant bien que mal assimilé le fait que je dois tourner la page sans pour autant les rayer de ma vie, parce que ce n’est en aucun cas ce que je désire. « Je veux que tu me regardes et que tu me promettes de me parler, de m’appeler en cas de besoin. Qu’il soit le soir, la nuit, la journée, que ce soit juste pour parler, dire bonne nuit, bonsoir, bonne journée, je serai toujours là pour toi. Promets le moi et tu mettras également de côté le fait que tu détestes pouvoir déranger les gens, parce que ce ne sera jamais le cas avec moi. Malgré ce qui s’est passé, je ne pourrai jamais céder la place que vous avez tous les deux pris au fil des années. » Nous n’avons jamais vraiment été des adultes exemplaires, alors je sors ce même petit doigt, celui que j’utilise pour sceller une promesse, comme celle passée avec Noah. Je ne sais pas vraiment comme elle va le prendre, mais je ne veux pas qu’elle pense que je vais les abandonner, fuir les difficultés. Mes dernières paroles pourraient me contredire tellement elles étaient virulentes, mais elles étaient surtout emplies de désespoir et de tristesse. Je ne veux pas qu’elle pense que je puisse lui en vouloir car je suis beaucoup trop impulsif et je me rends compte que trop tard de ce que j’ai bien pu dire. Le regret est également quelque chose qui nous ronge tous de l’intérieur.

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Edwinny • Feeling Christmas all around Empty
Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyDim 21 Jan 2018 - 5:17


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Mes pas me guident à la chambre de Noah un peu plus tôt que prévu, juste assez pour entendre du coin du couloir et de l'oreille, les quelques paroles d’Edward à l’égard du gamin. Je ne saisis pas tout, j’entends quelques bribes à peine, et déjà, cela est suffisant pour esquisser un sourire sur mes lèvres, pour rouler des yeux devant tant de précautions envers moi. Il savait bien, que je me targuais de n’avoir besoin de personne. Il était l’un de ceux qui m’avaient entendu le dire un nombre incalculable de fois, mon indépendance étant la chose à laquelle je tenais le plus. Mais son attention me touche, plus encore que je ne le montrerai, et c’est déjà beaucoup. La tête appuyée sur l’embrasure, le souffle que je retiens, je cesse finalement d’espionner leurs confidences en m’avançant enfin dans la pièce. « Si tu es prêt à vivre avec les conséquences...  » que j’éclate, le rire facile, sachant à quel point l’alcool n’avait jamais été mon allié. Edward avait tenté pourtant, réussi quelques fois. Les soirées devant un vieux Chaplin additionnées de whisky avaient son charme jadis, elles nous allaient bien, dans toute leur pudeur. La nostalgie au coeur, le brun finit par réclamer la suite de la visite, ce que je lui offre sans trépigner. La maison vue de fond en comble, c’est le jardin qui est la prochaine étape sur la liste, et surtout l’atelier que j’ai doucement commencé à réaménager avec Hassan dans la vieille remise chambranlante. Le lui dévoiler me pince un peu le coeur, sachant tout ce qu’il a investi dans l’abri d’avant, dans ce loft qu’il avait dédié à mon amour pour la peinture, il y a une autre vie presque à mon sens. Je reste muette, le temps où il détaille les murs, reconnaît les objets, les allures. Observant dans mon silence, interdite, ses traits que je n’ai plus vus depuis des semaines, ces marques qui ornent son visage, ce sourire qui m’avait tant manqué, entre le divorce et les disputes, entre les secrets et les refus. « C’était toujours plus facile, quand je ne recevais que vos avis. » j’avance, à tâtons, m’installant sur un petit banc en retrait alors que je lui narre la possibilité d’un vernissage proche, et la trouille qui m’habite. Seule contre tous, l’occasion de relancer ma passion, d’en faire peut-être un boulot, l’anticipation au tapis et le coeur qui tressaille.  « Noah aimait tout du moment où je lui filais un pinceau entre les doigts et toi...  » en suspens, entre le souvenir de mon fils qui dévalisait mon matériel, barbouillant de gouache tous les papiers qui se trouvaient sur son passage, et la censure que je m’impose face à notre avant. Qu’avais-je le droit de dire, que devrais-je garder pour moi? « ... et toi, je me suis toujours dit que tu appréciais simplement pour me faire plaisir.  » et je finis par me confesser, levant mollement la tête dans la direction du Fitzgerald, l’ambiance feutrée de l’atelier de fortune aidant à la confidence. Il rira sûrement de moi, il roulera des yeux, se justifiera par la négative - mais c’était bel et bien ce que je ressentais lorsqu’avant, il était le pauvre témoin d’une infinité de croquis que je lui imposais sans demander mon reste, espérant un quelconque encouragement de sa part, entre les heures qu’il cumulait au boulot et les absences à table qui n’arrivaient pas réellement à me peser. De ma propre carrière, le brun renchérit avec ses nouvelles à lui, et c’est un « Oh, mais Edward, félicitations! » qui frôle mes lèvres, enthousiasmée, arrivant à la perfection à cacher ce malaise qui me dérange, démange. Après tout ce temps, après toutes ces années, j’étais désormais du groupe qui apprenait à retardement ce genre de nouvelles le concernant. Pas déçue, pas particulièrement triste, toujours réjouie pour lui, c’est un voile qui glisse, un ange qui passe, et j’accepte bien malgré moi la séparation qui doucement fait son chemin, nous plaçant dans deux directions complètement différentes. « Ce n’était qu’une question de temps. J’veux dire, même à peine arrivé tu cumulais les heures comme personne - Saul ne tarissait pas d’éloges au sujet de ton travail. » il semble plus dissipé que moi pourtant, hésitant. Si son expression arrive à cacher sans le moindre heurt ce qui se trame à l’intérieur, il serait dupe de croire que je ne ressens pas le trémolo dans sa voix, que ces détails, infimes, que j’avais appris à discerner, à comprendre, ne remontent pas directement à mon attention. De ce fait, je le rassure. Du mieux que je peux. « Tu le mérites. » soufflé, pensé, confessé. Malgré tout ce qui avait pu nous arriver, malgré la débandade depuis Londres, nos désaccords, les manigances portées au grand jour, il n’avait jamais bronché, jamais manqué la moindre réunion importante, journées de boulot qui se cumulaient quand bien souvent, j’aurais parié qu’il aurait préféré se planquer dans son loft, à l’abri de tous. Solide, stoïque.

Et bien sûr, il remarque mes tics. Edward que je connais par coeur, et lui qui me rend si bien la donne. Le voilà qui se lève, qui parcourt la maigre distance entre nous deux, m’invite à me lever, passe ses bras autour de moi plus naturellement encore que plusieurs fois, d’avant. « Je peux rien te cacher, hen? » le dire ne me semble que plus stupide, maintenant que mes iris se vrillent aux siens, et que je n’y vois pas la moindre pointe de malice, de mal-être. La voix d’Edward poursuit la confidence, grattant là où ça compte, me demandant ce qui vraiment, se passe. Ma tête qui sprinte avec elle-même, et mon coeur qui manque la cadence. Et toujours ses mains qui, pudiques, caressent avec chaleur du bout des paumes le peu d’épiderme qu’il arrive à découvrir.  Et j’inspire, ne détournant pas le regard, la voix qui doucement se fait plus sérieuse, plus intéressée. « C’est juste… tu sais, n’est-ce pas, que rien n’est forcé? Que le silence, que mon silence, c’était juste le temps que tu te remettes de tout ça, le temps que tout revienne à la normale, que ce n’était pas une tentative de disparaître? » nerveusement, je sens mes doigts s’agiter sur son bras, danser sans vraiment le faire, accentuant ma réflexion maintenant que je m’y perds, que je m’assure qu’il sache que rien ni personne ici ne lui a menti, qu’elle n’a jamais existé la Ginny qui, il y a quelques mois, était démonisée par ses soins. « Que je pensais tout ce que j’ai dit à l’hôpital? » lorsqu’Ezra a rencontré Noah, lorsque je lui ai fait une place à nos côtés. Ce serait difficile, incompréhensible pour plusieurs, difficile à assimiler, à digérer. Mais c’était ma priorité. Que les deux hommes cohabitent, qu’ils restent, qu’ils n’aient pas l’intention d’aller nulle part, de sentir que le cercle se referme, sans eux. « Noah a besoin de toi. Il a besoin de vous deux. » j’ai besoin de toi que je garde pour moi, à demi-mot, trop fière pour l’avouer, trop honteuse surtout. Jamais Edward ne m’avait échoué, jamais ne serait-ce qu’une seule fois n’avait-il pas été à mes côtés lorsque j’avais besoin et même lorsque ce n’était pas le cas. La nouvelle année, le réalignement de notre famille n’était qu’une raison de plus pour le lui confirmer. « Je promets, juste si tu promets toi aussi. » que je finis par articuler, joueuse, son discours terminé et la chaleur qu’il a entraînée dissipée, un brin. Le lien était étrange entre nous deux, l’avait toujours été. Entre ma retenue et les circonstances de notre rencontre, notre mariage. Entre son charisme et les nombreuses fois où son ego avait pris le pouls sur tout le reste. Entre notre passé, notre présent, notre futur. Si je tanguais plus tôt à ignorer comment décrire notre suite ; c’était parce que je réalisais doucement qu’elle était encore à écrire. « 7 ans plus tard, et on arrive enfin à se dire la vérité. » ce n’était pas faute d’avoir essayé. Pourtant, jamais la vie n’avait été de notre côté. « J’hésite entre être fière de nous, ou totalement désemparée. » que je laisse aller, le rire facile, sentant son étreinte se resserrer pour mieux se défaire. Le contact me manquait tout comme il me rappelle nos derniers échanges houleux, et c’est bien pieuse que je finis par errer à nouveau dans l’atelier, replaçant distraitement des croquis, des pinceaux, des couleurs. « Alors, si tu me racontais tout à propos de ce nouveau poste? Avant que je te noie sous mes doutes avec cette exposition et ce que ça implique. » qu’il en profite, qu’il en abuse. S’il avait toujours senti que son travail n’était pas ma tasse de thé, j’avais tout de même tenté durant nos années de mariage d’être attentive, disponible si besoin. Le temps qu’il s’y mette, et je me ravise, revenant à sa proposition précédente, et à la possibilité qu’il soit à mon bras au printemps, lorsque le vernissage aura lieu. « Je te dirai aussi, pour la soirée. J’ignore encore si je vais avoir besoin de support, ou si je vais vouloir affronter mes vieux démons toute seule. » tel était mon dilemme, comme toujours. Vouloir me prouver que j’étais capable de braver tout et n’importe quoi de mes dix doigts, mais incapable d’avouer les moments où, parfois, souvent, j’aurais eu besoin d’un allié à mon bras. « Maman, ça sent le brûlé dans la cuisine!  » de longues minutes plus tard, Noah se glisse dans la pièce, l’air alarmé, pointant avec vigueur la maison du bout de sa main potelée. « Hen?!  » que je réagis au quart de tour, persuadée que je n’ai rien mis au four, qu'il n'y a aucun plat qui doit cuire, que tout est frais, au frigo, sans aucune possibilité d’être calciné. Et c’est sous le regard moqueur d’Edward que je file vers la cuisine au pas de course, Noah sur les talons. Évidemment, lorsque je me poste avec empressement devant le four, rien ne s'y cache, rien ne dégage un parfum calciné. L’expression noire, j’annonce mes couleurs sans lancer au gamin la moindre possibilité de faire autrement que de subir mon courroux. « Je vais te chatouiller jusqu’à ce que tu perdes la tête! » s’en suit d’une poursuite endiablée qui se termine sur le canapé du salon, Noah hilare, et mes doigts qui s’immisce le long de ses côtes.

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Edwinny • Feeling Christmas all around Empty
Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptySam 27 Jan 2018 - 0:57


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Noah et moi c’est une relation un peu spéciale. Certes, je ne suis pas son père biologique, mais je l’ai toujours considéré comme mon fils et c’est toujours le cas aujourd’hui encore. Cependant, je ne peux pas dire que cette relation s’arrête à une simple relation père/fils, je ne voulais pas qu’il lui arrive la même chose qu’à moi avec mon père. Alors, on pourrait croire que je le considère également comme un frère, ou pour reprendre les références de sa mère je suis Batman et c’est mon Robin. Il compte tout autant que Ginny pour moi et savoir que je ne pouvais rien faire pour le sauver m’a fait tout autant de peine que d’apprendre pour le divorce, mais tout est bien qui finit bien pour Noah. Je profite de ce petit moment de solitude avec lui pour lui demander une importante mission, une mission que je ne vais sûrement pas pouvoir assurer à plein temps maintenant. Je sais qu’il est assez grand, assez intelligent pour pouvoir comprendre ce que je lui dis et il a eu un bon tuteur, sans vouloir me vanter. Il est là, avec son petit doigt, prêt à sceller notre promesse avec sa gueule d’ange, ses yeux à en faire tomber plus d’une et je ris, un rire de joie, communicatif du plaisir que j’ai à le retrouver en dehors de l’hôpital. Puis c’est le retour de Ginny, elle ne revient pas seule, elle a deux jolis verres dans ses mains. Elle m’en tend un avant que je ne blague sur la contenance. « Si tu es prêt à vivre avec les conséquences... » J’éclate de rire, elle n’a que très rarement accepté de partager le même verre que moi et c’était à chaque fois un vrai désastre sans précédent et je n’exagère même pas, j’en ai même gardé des petits souvenirs si jamais elle me cherche.  La visite continue, Noah nous laisse un peu de temps pour nous deux cette fois-ci et c’est le retour de l’ambiance qui nous est toute particulière. Cette ambiance qui n’a plus le même poids qu’avant, les non-dits n’étant plus d’actualités. « C’était toujours plus facile, quand je ne recevais que vos avis. » Je continue ma petite visite de ce nouvel atelier qui est bien plus grand et pratique que celui de Logan City, j’aurais peut-être pu faire un peu plus d’effort à cette époque, mais bon, ce n’était pas vraiment ça au niveau de notre relation. En y regardant mieux, tout est plus simple aujourd’hui, je ne vais pas dire que je suis encore prêt à tourner la page, mais je comprends maintenant tout ce qu’elle a bien pu me démontrer quand elle m’a annoncé son désir de divorce. « Noah aimait tout du moment où je lui filais un pinceau entre les doigts et toi... » Mes doigts continuent de parcourir tout et rien, remarquant quelques dessins que je reconnaissais, puis d’autre qui me sont totalement inconnus, des peintures en cours de finitions et j’attends, j’attends qu’elle finisse sa phrase, toujours fidèle à elle-même. « ... et toi, je me suis toujours dit que tu appréciais simplement pour me faire plaisir. » Et je ris à plein poumon alors qu’elle se confesse. Elle a donc toujours pensé que ce n’était que pour elle que je la complimentais ? Elle s’est toujours sous-estimée, elle ne s’autorise même pas à penser qu’elle a un réel talent. C’est avant tout une passion et c’est très important de garder ça en tête, mais il faut savoir aussi prendre les choses comme elles viennent, elle a toujours été douée et il serait peut-être temps qu’elle accepte que certaines personnes admirent son travail. « J’ai toujours été sincère avec toi, même dans ces moment-là. » Lui dis-je avec un clin d’œil alors qu’elle fait dériver la discussion sur mon cas, sur ma vie professionnelle. Il n’y a pas grand-chose à dire, oui j’ai peut-être l’un des postes les plus importants pour une grande entreprise, mais je ne sais même pas si je vais être capable de le tenir, de tenir la pression qui va s’effondrer sur mes épaules. Je sais que ça va lui faire plaisir, je sais qu’elle va jouer là-dessus pour pouvoir mieux cacher ce qui la tracasse depuis que je suis rentré dans la maison, mais ça ne marche plus vraiment avec moi et elle devrait le savoir depuis le temps. « Oh, mais Edward, félicitations! » J’essaie de faire le modeste, comme j’ai déjà bien pu le dire, ce n’est pas qu’une question de mérite, j’ai eu beaucoup de chance dans une histoire à base de malheur avec le décès du père de Saul et ce dernier n’ayant pas la motivation pour pouvoir reprendre le travail de son père. Alors, oui, je suis heureux d’enfin être parvenu à ce poste par mes propres moyens et pas par ceux de mon père, mais je me serais également bien plu à rester à mon poste de directeur financier. « Ce n’était qu’une question de temps. J’veux dire, même à peine arrivé tu cumulais les heures comme personne - Saul ne tarissait pas d’éloges au sujet de ton travail. » Je n’ose pas vraiment tout lui dire, car si je cumulais autant d’heures c’était surtout pour oublier le fait que je n’avais plus personne qui m’attendait le soir après la débauche. Ce n’est plus le moment pour faire des reproches, j’en ai fini avec tout ça. « Tu le mérites. » Un sourire arrive tout de même à se frayer un chemin jusqu’à mes lèvres, elle arrive bien à toucher là où ça marche, les compliments j’adore ça. « Merci… »  Je rejoins Ginny après avoir fait mon petit tour de la pièce, maintenant elle va devoir me dire ce qu’elle a vraiment en tête et qu’elle n’ose pas vraiment me dire. C’est elle-même qui m’a fait promettre de ne plus rien nous cacher et d’être transparent l’un pour l’autre, alors maintenant il faut qu’elle joue le jeu elle aussi. « Je peux rien te cacher, hen ? » Me dit-elle alors que je la serre contre moi avant qu’elle ne relève la tête pour me regarder droit dans les yeux. Puis j’attends, mon sourire étant suffisant pour lui faire comprendre qu’elle ne peut pas me cacher ce qu’elle a en tête très longtemps, sept ans de mariage ce n’est pas rien. « C’est juste… tu sais, n’est-ce pas, que rien n’est forcé ? Que le silence, que mon silence, c’était juste le temps que tu te remettes de tout ça, le temps que tout revienne à la normale, que ce n’était pas une tentative de disparaître ? Que je pensais tout ce que j’ai dit à l’hôpital ? » Je détourne alors mon regard pour mieux revenir attraper le sien, je me demande quand est-ce qu’on arrêtera vraiment ce genre de discussion, car ça ne vaut même pas la peine d’en parler tellement que ça me paraît logique et tout naturel. Je sens ses doigts parcourir mes bras alors qu’elle a du mal à soutenir mon regard, appréhendant sûrement ma réaction. « Je me suis également terré dans un silence. Je pense que nous en avions tous les deux besoins. C’était sûrement une étape de plus avant de construire de nouvelles fondations plus solides et non pas construites sur des manipulations. » Je me veux rassurant, comme à mon habitude quand il s’agit de Ginny. Si j’ai pu avoir des doutes ce n’était qu’à cause de la peur, la peur d’être de nouveau seul, sinon je n’ai jamais remis ses paroles en doutes, en même temps c’est elle qui était le plus lucide de nous deux la plupart du temps. « Noah a besoin de toi. Il a besoin de vous deux. » Ce ‘ deux ‘ est de trop, si je laisse Ezra là où il est pour le moment ce n’est que par pur respect pour Ginny et Noah, si ça ne tenait qu’à moi il serait déjà enterré six pieds sous terre sans même prendre la peine de déposer une pierre tombale pour qu’on puisse se recueillir. J’espère qu’elle a bien conscience qu’il fait toujours partie de ceux que je ne porte pas de mon cœur et ils ne sont pas beaucoup à l’être à ce point. « Il a également besoin de toi. Tu sais très bien que je serai toujours présent pour Noah, que ce soit maintenant, que ce soit à son adolescence, à l’âge adulte, je ne compte pas le lâcher. » Et à raison, je ne pourrais tout simplement jamais l’abandonner, donc je resterai à ses côtés et ce même si je dois côtoyer Ezra, mais je ne donne pas cher de sa peau si jamais il fait le moindre geste qui pourrait me mettre hors de moi ou simplement ne serait-ce que me contrarier. « Je promets, juste si tu promets toi aussi. » Je ressors alors mon petit doigt comme j’ai pu le faire précédemment avec Noah pour sceller cette promesse, espérant qu’elle s’en saisisse elle aussi. Ça peut vous paraître complètement débile comme geste, mais ça veut dire beaucoup pour moi, ça vaut plus que des simples promesses faites à l’orale. « 7 ans plus tard, et on arrive enfin à se dire la vérité. J’hésite entre être fière de nous, ou totalement désemparée. » Je souris de nouveau, lui donnant totalement raison, je n’ose même pas savoir l’idée qu’on peut se faire de nous d’un point de vue extérieure à toute cette histoire, car ce n’est même plus du niveau lycée là, on frôle les petites histoires du collège. Je la serre une dernière fois contre moi cependant un peu plus fortement avant de la relâcher, promesse d’un avenir plus agréable pour nous deux. « Alors, si tu me racontais tout à propos de ce nouveau poste ? Avant que je te noie sous mes doutes avec cette exposition et ce que ça implique. » Je n’ai jamais vraiment aimé parler de travail et ce n’est pas spécifique à Ginny, que ce soit avec elle ou n’importe qui d’autre je n’aime pas ça. Je passe assez de temps à faire ce qui doit être fait au bureau, j’ai assez de rendez-vous, d’appels comme ça pour pouvoir en plus devoir continuer à en discuter une fois que je peux être tranquille. « Oh, tu sais pour le moment ce n’est pas terrible. Il faut encore que l’entreprise se remette de la descente qu’elle a connue ces derniers mois. Je n’ai rien contre Saul, mais d’avoir fait traîner la chose n’aide vraiment pas aujourd’hui. » Oui, malheureusement c’est en partie sa faute si Masterson Company se comporte aussi mal malgré tout ce que j’ai pu faire au poste que j’avais précédemment. Maintenant, tout le monde compte sur moi pour pouvoir redorer le blason et montrer que je mérite ma place avec toute la jalousie qu’elle attire. « Je te dirai aussi, pour la soirée. J’ignore encore si je vais avoir besoin de support, ou si je vais vouloir affronter mes vieux démons toute seule. » Ginny ne changera donc jamais, je ne sais pas pourquoi c’est si difficile pour elle d’accepter de l’aider, mais bon, de toute façon elle n’a plus le choix, on s’est fait une promesse. « J’espère que tu n’as pas déjà oublié notre petit croisement de doigt ? Enfin, que ce soit avec toi ou non je viendrai quand même, alors tu as intérêt à ce que je reçoive une invitation ! C’est trop tard pour revenir en arrière maintenant. » Je voulais continuer à la titiller là-dessus, petit plaisir personnel quand on discute ensemble et elle me le rend bien, mais Noah arrive à toute allure reprenant difficilement son souffle. « Maman, ça sent le brûlé dans la cuisine !  » « Hen?! » Et les voilà tous les deux partis en direction de la cuisine, pourtant je me souviens très bien ne rien avoir senti en train de cuir dans le four et de toute façon Ginny et la cuisine ça fait deux, ça m’étonnerait qu’elle ne reste pas plantée devant son rôti pour être certaine de ne rien faire bruler. Pour ma part je prends mon temps, les rejoignant juste à temps pour voir une mini guerre se déclarer. « Je vais te chatouiller jusqu’à ce que tu perdes la tête ! » C’est la mère qui se met à poursuivre son fils dans tous les sens, à chaque fois à la limite de glisser et de se ramasser par terre. La course poursuite se termine sur le canapé alors que le petit Noah s’est finalement fait attraper et torturer. Ce que Ginny n’a pas prévu c’est que je suis également de la partie. « Tu n’aurais pas dû t’en prendre à mon petit Robin de cette façon, tu vas le regretter ! » Lui dis-je alors que je me retrouve juste au-dessus des deux gosses présents devant moi. Je finis par attraper Ginny et la dépose sur mes épaules alors qu’elle se débat dans tous les sens tout en riant à pleins poumons. « Bien joué Robin, on a réussi à attraper le Joker ! » Oui, je connais tout de même quelques classiques. Je lui tends alors ma main libre pour notre petit high five avant que Ginny nous fasse finalement tous les deux tombés sur le tapis, mon corps surplombant le sien et nos visages peut-être un peu trop proches l’un de l’autre. Nos regards s’attrapent et les rires laissent peu à peu place à un léger silence, nos corps ne bougeant pas d’un centimètre. Je peux sentir son souffle contre ma peau, à quoi peut-elle bien penser ? Ed ne fait pas le con, pas maintenant, pas après tout ce qui s’est passé. J’étais peut-être un peu trop idéaliste pour avoir pensé qu’il serait possible de tourner la page aussi vite. « YAAAAAAAAAAAAAAAH !! » J’étais une fois de plus hypnotisé, ne pensant plus à ce qui se passait autour de moi et Noah en a profité pour me trahir ! Il me saute sur le dos, me faisant perdre mon équilibre avant de m’écraser à mon tour sur le sol. « Tu ne perds rien pour attendre sale petit garnement ! On ne me fait pas des coups dans le dos !!! » Je l’attrape, le détache de ses prises qu’il avait sur mes épaules et c’est à mon tour de le mitrailler de chatouilles. « Je connais tes faiblesses Robin, tu es fini ! »

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Edwinny • Feeling Christmas all around Empty
Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyMar 30 Jan 2018 - 4:07


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Notre vie à Londres me semble si loin. Parfois, je n’arrivais même plus à la quantifier, à la situer sur le calendrier, à l’imaginer, y toucher. Il y avait tant que avait pu se produire depuis, du bon, du beau, de l’horrible, du difficile. Si le quotidien ne nous avait pas épargné, mes points de repère s’étaient effrités depuis, et simplement dy penser, de le mentionner me ramenait dans les limbes, ou dans quelque chose qui pouvait s’y rapprocher.  « Maintenant, je le sais. » qu’il n’avait pas joué, que malgré tout ce qu’on nous avait mis en travers, Edward avait probablement été et de loin le plus honnête de nous tous. Ce qui me reste en travers de la gorge, sachant le poids derrière sa remarque, derrière sa fameuse sincérité qui avait suffi à compliquer de beaucoup le divorce ou du moins l’annonce, et la façon dont il avait fini par accepter le tout. Évidemment que le sujet revient sur le tapis, comme une douce conclusion, comme une page qui se tourne, enfin. J’ai sur le coeur cette impression dont il m’avait fait part, ce blocage qu’il avait, cette crainte de ne pas être important à nos yeux, inutile, maintenant qu’Ezra était arrivé dans la vie de mon fils. La vérité était toute autre, et je sentais enfin une possibilité, une ouverture, un moment où, après avoir digéré tout ce qui touchait de près ou de loin à notre histoire, il sera apte à écouter, à comprendre, à voir que j’y tenais. À lui, à tout ce qu’il représentait, ce qu’il représenterait toujours. Voilà qu’il se justifie tout autant, qu’il mentionne son silence, cette distance que je lui avais laissée volontiers, sachant très bien que comme moi, il aurait besoin d’air, d’espace pour réfléchir, pour accepter, à son rythme. Il a espoir Edward, il m’offre enfin ce dont je rêve depuis qu’il a repris contact avec moi, des bases solides, une nouvelle relation complètement, bâtie sur des fondations que l’on décidera tous seuls, sans l’aide - ni la nuisance - de personne d’autre que nos blanches mains. « Tu as raison. Comme toujours. Oh, et attention aux chevilles. » un coup d’oeil en hypocrite vers ses pieds pour ajouter à la dramatique de ma blague, avant de partager un éclat de rire plus libérateur encore que bien d’autres. On était bien là, ça me semblait nous ramener directement sur notre X, aussi indescriptible puisse-t-il être. Et ça m’allait, étrangement, de partir de zéro, de n’avoir rien en tête, simplement le fait qu’il reste, qu’il s’ancre, qu’il s’arrime à nouveau à cette famille qu’on avait passée tant de temps à construire tous les deux, qu’il s’y adapte. Surtout maintenant que le travail risque de l’occuper de beaucoup, et pour cause. Le départ de Saul ne semble pas avoir été des plus faciles pour tout le monde. « C’était pas pour mal faire… il avait beaucoup en tête à ce moment-là, et tu sais autant que moi que c’est un sensible - dès qu'il est touché, tout part en vrille. » je tente au mieux de cacher le trémolo dans ma voix, la mention du metteur en scène parti sur un coup de tête n’avait toujours pas eue le temps de trouver naturellement un ton approprié. Il me manquait. Et son départ avait tôt fait de lancer le rappel bien amer que rien ni personne n’était acquis, que tout le monde pouvait décider de s’envoler du jour au lendemain, disparaître sans laisser de traces.  « Je passerai la demande à mon assistante alors… attention, son invitation risque de ressembler à l’écriture de Noah. » et voilà qu’Edward en profite pour me changer les idées avec sa venue au vernissage, voyant sûrement à mon expression, à mon regard, que le Masterson a laissé une cicatrice encore un peu trop à ma vif dans ma vie. Qu’à cela n’y tienne, et c’est une petite vague de stress qui accompagne ma réplique, comme si je réalisais à le dire que mai n’était pas si loin que ça, que tout ceci arrivait à une vitesse folle, et que sa présence risquait probablement d’être plus utile que simplement pour faire joli, ou pour jouer des apparences comme ce à quoi nos parents nous avaient tellement habitués jadis. Noah et ses manigances, Noah et son intrusion, Noah et ses éclats de rire, maintenant que notre trio rejoint la maison, la cuisine, pour finir par tomber sur ce à quoi je m’attendais - une absence de raté culinaire. « Le joker est partout, il vous lâche pas d’une semelle! » je l’attaque, il réplique, et sa vigueur me ferait chaud au coeur si ses petits doigts acérés et hypocrites ne trouvaient pas de suite place entre mes côtes. Edward s’en mêle, me soulève, me fait presque tourner trop vite trop fort, et je lutte entre le rire et le manque de souffle avant de lui murmurer tout de même alerte à l’oreille. « Attention à sa cicatrice. » pas de raison de paniquer envers un geste brusque, ni que le gamin entende quoi que ce soit, mais la maman en moi ne peut s’empêcher d’être trop prudente, juste assez. Posée, c’est l’attaque en traître de Noah qui m’offre une porte de sortie, avant de finir plaquée au plancher, le poids du corps d’Edward qui m’immobilise de facto. C’est un peu trop familier, c’est un peu trop nostalgique, c’est un peu trop et le simple fait de sentir son regard sur moi suffit à ce que j’en sois inconfortable, à ce que je cherche une issue, une raison, n’importe quoi. Pourtant je reste immobile, muette. Noah qui saute sur Ed, qui le déstabilise à nouveau, et je me sauve sans vraiment réfléchir à quoi que ce soit d’autre, le rire qui redevient facile de les voir s’en prendre l’un à l’autre comme tant de fois avant. « Bon et sinon, quand est-ce que je peux ouvrir mes cadeaux? »  qu’il finira par balancer le gamin, en position de pouvoir, bien niché sur les épaules d’Edward, ses paumes vissées sur ses yeux le temps de l’empêcher de voir quoi que ce soit de la vilaine suite qu’il lui impose. « C’est cool Noah, tu as bien retenu la leçon de politesse du jour. » ce gamin et ses manières, faudrait voir à commencer à instaurer un genre d’autorité dans cette maison. La simple idée me fait sourire, sachant à quel point je n’avais jamais vraiment brillé par mes capacités à jouer à l’adulte - la preuve réside dans ce t-shirt de travers, cet horaire encore irrégulier, ces mèches hirsutes, cet humour douteux et ces chaussettes d’iron man qui complètent le tableau à merveille de la mère complètement paumée qui tente, je dis bien tente, d’avoir le moindrement de sérieux devant son bambin. « S’il-vous-plaît? » il rétorque du tac au tac, sautant au sol, se postant fièrement devant le sapin en bombant le torse. Et je secoue la tête, amusée, roule des yeux à la seconde où il soupire, tergiverse jusqu’à la pile de paquets emballés de toutes les couleurs, bats des cils avant de porter mon attention sur une toute petite boîte, là, en retrait. « Pour ta punition, ce ne sera pas toi qui ouvrira le premier cadeau. » « Maiiiiiis… » il râle Noah, il se confond et c’est presque crève-coeur, presque j’ai dit. Trop tard et je l’esquive en sifflant, attrapant l’objet de mon intérêt, filant dans la seconde vers Edward sans que l'autre tête blonde ne profite de ma proximité pour relancer une seconde vague d’attaques et de chatouillis vicieux. « Tiens, y’a ton nom dessus. » et j’accompagne l’offrande d’un grand sourire, la complicité dans les yeux. Les mains tendues vers Ed, j’attends qu’il s’applique à ouvrir le présent avant de m’installer sur le canapé, Noah qui finit par ravaler sa rage d’injustice pour venir se blottir contre moi, la tête appuyée contre mon épaule. « Il paraît que ça ouvre la porte de la maison, et de l’atelier. »  mes iris suivent les doigts d’Ed qui finissent d’extirper le duo de clés enfouies dans une infinité de papiers de soie de toutes les couleurs. S’il porte attention, il y verra même quelques restes de BDs que Noah a dégoté dans le journal du quartier, un super-héros du recyclage qu’on y met en vedette à chaque dimanche. « C’est ma façon à moi de te dire que tu auras toujours ta place avec nous. Une bonne fois pour toutes. » et une fois sa tête levée dans ma direction, c’est tout à fait normal de compléter, d’expliquer, d’affirmer. Il est là pour rester, et je m’assure qu’il ne le sache que trop.

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Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyMer 7 Fév 2018 - 1:53


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Parfois je me demande comment serait notre vie si je lui avais tout avoué à Londres. Si je n’avais pas essayé de refouler mes sentiments, ce que j’avais toujours fait bien avant Ginny. J’ai toujours eu peur d’avouer ce genre de choses, j’ai toujours eu peur pour refaire confiance, de l’amour, je l’avais déjà fait une fois avec mes parents, mon frère, mes sœurs et on sait tous comment ça s’est fini. Je ne voulais plus ressentir ce genre de peine, mais j’ai échoué, car finalement c’est en refusant de tout lui dire, lui avouer que ça a causé cette peine, cette solitude que j’ai ressentie à l’annonce de sa demande pour le divorce. Mais comme dirait ma mère, ça ne sert à rien de vivre avec des ‘ et si ‘ car ça ne changera jamais rien à ce qui s’est passé, pour une fois, je reconnais qu’elle n’a pas tort et ce même si ça me tord l’estomac de le reconnaître. « Maintenant, je le sais. » Je souris, soulagé de savoir qu’elle arrive enfin à croire en ce que je lui ai dit, à croire en ce que j’ai bien pu ressentir pour elle et ce que je ressentirai probablement toujours même séparé. Ça me faisait mal d’imaginer qu’elle pouvait penser que je pouvais faire semblant, jouer un jeu, au début je ne dis pas, c’était un moyen pour moi de gérer toute cette situation, la trahison, les mensonges, mais je n’ai plus fait semblant, plus depuis cette nuit froide où Ginny est arrivée chez moi, c’est cette nuit où j’ai pris conscience des conséquences de ce petit manège qu’était notre mariage. Alors, oui, je me soulage d’un rien, car ces petits mots suffisent à balayer toutes mes craintes et ce sont encore des poids en moins sur mes épaules. Nous avons maintenant tout le temps devant nous pour repartir à zéro, faire les choses bien, correctement, sans rien ni personne pour s’y mettre en travers. « Tu as raison. Comme toujours. Oh, et attention aux chevilles. » Et je ris, alors que ses yeux regardent mes pieds avant de se raccrocher à mon regard et de me suivre en riant à son tour. Pourquoi avoir attendu sept ans pour ne pas se compliquer la vie ? Le divorce ne peut pas être la seule raison dans tout ça, qu’est-ce qu’on fait de mieux par rapport à avant ? « Je pense que mes chevilles sont déjà bien assez grosses comme ça. » Répliquant, faisant de l’autodérision sur mon propre ego qui je sais est bien imposant, Ginny me l’a déjà bien fait remarquer à plusieurs reprises. On en revient à moi et mon nouveau poste au sein de la Masterson Company, un poste que je ne vais pas tenir très longtemps si je ne fais pas remonter les chiffres. En réalité c’est un peu comme un cadeau empoisonné qu’on me fait, c’est comme si on m’avait dit : ‘ Tiens débrouille toi avec ça, mais magne ton cul on veut nos thunes. ‘ « C’était pas pour mal faire… il avait beaucoup en tête à ce moment-là, et tu sais autant que moi que c’est un sensible - dès qu'il est touché, tout part en vrille. » Je ne peux pas la contredire, je ne connaissais pas aussi bien Saul qu’elle, mais j’ai très bien vu et ce dès notre premier rendez-vous qu’il n’était pas à la hauteur pour gérer la situation. « Je ne lui en veux pas, il n’a jamais voulu de tout ça, je le sais, mais malheureusement le résultat est là et si je ne fais pas rapidement bouger les choses, c’est également ma tête qui va sauter. » Je préfère rapidement changer de discussion, Saul étant encore un sujet un peu trop sensible pour Ginny, je peux l’entendre à sa voix. Une autre conséquence de son départ et mon ex-femme est beaucoup trop attaché à ce genre de lien pour qu’elle puisse tourner la page d’un claquement de doigt. « Je passerai la demande à mon assistante alors… attention, son invitation risque de ressembler à l’écriture de Noah. » J’ai déjà hâte de recevoir cette fameuse invitation sortie tout droit de l’imagination du gamin. Je la sens une fois de plus stressée à l’idée d’exposer ses œuvres aux yeux de tous, mais c’est une étape importante pour qu’elle puisse prendre confiance et conscience qu’elle a un réel talent. « Je me suis toujours demandé pourquoi tu ne m’avais jamais pris en tant que modèle. » Que je ris avant que Noah arrive comme une balle, alertant Ginny d’une catastrophe immédiate dans la cuisine. Je me mets à les suivre avant de préparer mon coup de mon côté, attendant bien sagement que la brune oublie ma présence. « Le joker est partout, il vous lâche pas d’une semelle! » Alors que la bataille fait rage entre les petites mains de Noah et les contre-attaques de sa mère, je me prépare, me rapprochant d’eux tel Batman tapis dans l’ombre attendant patiemment de passer à l’acte. C’est sans crier garde que j’attrape Ginny sur mon épaule, libérant mon acolyte de son entreprise. Je jurais l’entre de me dire de faire attention à ma cicatrice, blessure que je dois probablement être le seul à vouloir oublier son existence. Je finis par perdre l’équilibre suite à la trahison de mon propre équipier dans cette bataille et la situation devient bizarre, non, incongrue, mais pourtant on ne se quitte pas des yeux, on ne se dit pas un mot, on ne bouge pas d’un petit centimètre. Finalement, Noah vient interrompre cet interlude en me sautant une fois de plus sur les épaules. Ginny s’échappe à son tour et le nain essaie à plusieurs reprises de remonter sur mon dos. Je décide de le laisser gagner pour cette fois, ses petites mains venant tapoter sur le haut de mon crane en signe de victoire. « Bon et sinon, quand est-ce que je peux ouvrir mes cadeaux? » Dit-il alors que je replace une mèche rebelle venue s’écraser contre mon front. Il faudrait que ce gosse apprenne les bonnes manières, il y a un peu trop de laisser-aller depuis qu’il est sorti de l’hôpital. « C’est cool Noah, tu as bien retenu la leçon de politesse du jour. » Je préfère en rigoler, sachant pertinemment que je n’avais pas beaucoup plus d’autorité sur lui que Ginny en a. Il a toujours su pointer nos faiblesses et nous mettre à ses pieds, parfois je le laissais faire et d’autre il fallait bien que je me montre un minimum autoritaire. Je regarde Ginny à mon tour, attendant de voir ce qu’elle a décidé pour la suite des évènements alors que le gamin a du mal à tenir étant tout excité comme une puce. « S’il-vous-plaît? » Retorque-t-il alors qu’il me libère enfin, s’approchant du sapin et prenant une pause à la Superman. Ginny se lève à son tour, s’approchant d’un petit paquet qui était un peu plus en retrait que les autres. Je me demande bien ce qu’il peut y avoir dans une si petite boîte. « Pour ta punition, ce ne sera pas toi qui ouvrira le premier cadeau. » « Maiiiiiis… » Et je rigole, ça lui apprendra à être malpoli. Elle revient vers moi, elle me tend le petit cadeau et j’arque alors un sourcil, me demandant ce qu’elle pouvait bien m’avoir offert. Je ne la fais pas trop attendre et je m’en saisis. « Tiens, y’a ton nom dessus. » Effectivement, il y a bien marqué Eddy dans le coin supérieur droit. Si ce n’était pas elle, je serais déjà en train de courir partout faisant mon caprice de gamin, refusant que l’on ne m’appelle comme ça. Mais je m’exécute à la tâche et j’ouvre mon paquet alors que Ginny prend place sur le canapé, Noah ne tardant pas à la rejoindre ayant fini sa petite colère dans son coin. « Il paraît que ça ouvre la porte de la maison, et de l’atelier. » Je n’ai pas tout de suite fait attention à ce qu’elle m’a dit, mais une fois l’objet en question dans les mains je commence à saisir. Je relève alors la tête vers elle, essayant de comprendre ce geste alors qu’elle me rendait les clefs du loft il y a quelques jours de cela. Je regarde de nouveau le petit trousseau et je peux apercevoir un petit porte-clef représentant une bouteille de bourbon, où a-t-elle bien pu se le procurer ? Ça je ne le sais pas. « Je… Pourquoi ? » J’essaie tant bien que mal de retenir des larmes de joies, fermant les yeux pendant un petit instant. Ça peut vous paraître ridicule, mais ça veut tellement dire pour moi, ça représente tellement. C’est exactement la preuve que j’attendais pour vous prouver que l’argent ne fait pas le bonheur. « C’est ma façon à moi de te dire que tu auras toujours ta place avec nous. Une bonne fois pour toutes. » Je ne pouvais pas recevoir de meilleurs cadeaux que celui-ci. J’arrive finalement à prendre sur moi et je me lève à mon tour, n'ayant pas de mots je la remercie par un simple baiser sur son front avant de lui froisser les cheveux au passage. Je me déplace vers le sapin cherchant le premier cadeau qu’ils pourront bien ouvrir parmi tout ce que j’ai bien pu leur apporter. « Je dois avouer que je me suis un peu lâché cette année… » J’y suis même peut-être allé un peu trop fort, mais je suis certain que ça lui fera plaisir, j’ai largement eu l’occasion de voir son petit geek s’exprimer au fil des années. « Tiens Ginny, à toi l’honneur, ça apprendra au mioche d’être malpoli. » « Maiiiiiis… » Dis-je tout en éclatant de rire, alors que Noah se met à croiser les bras et faire la grimace, attendant tout de même patiemment que sa mère ouvre son premier cadeau. Elle commence à retirer le papier cadeau alors qu’elle découvre une autre boîte à ouvrir, vieille blague je sais, comment ça j’ai plusieurs années de retards ? Elle arrive finalement à toucher le saint Graal. « Mon petit doigt m’a dit que tu es une fan de Zelda, alors je me suis dit que d’avoir le tout premier en super état, avec sa boîte, la notice et en plus de ça la signature de son développeur ça te ferait plaisir. » J’espère que ça va lui faire plaisir, ou qu’elle ne le possède pas déjà, il est vrai que je ne me suis pas vraiment renseigné sur la chose. « Bon, il manque le blister, mais je me suis dit que ça te ferait quand même plaisir, surtout si tu as envie d’y jouer et non le garder seulement pour la collection. S’il te manque la NES, j’en ai une en parfaite état dans la voiture. »

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Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyLun 19 Fév 2018 - 3:37


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L’expression qui se dessine sur le visage d’Edward alors qu’il déballe la petite boîte, qu’il s’applique à déchirer le papier avec finesse, qui fronce ses sourcils, serre ses lèvres, que j'observe, j’analyse, je décrypte. Il avait toujours été difficile à cerner lors de la période des Fêtes, tout autant qu'à son anniversaire, j’avais souvent été incapable toute seule sans demander conseil de trouver quelque chose qui lui plairait, qu’il aimerait, dont il avait besoin. Le risque d’être mariée à un type qui n’a qu’à lever le petit doigt et sa carte bleue pour avoir accès à tout ce qu’il voulait - et j’en faisais presque de l’anxiété d’être si nulle à trouver réponse à ce qui lui plairait, serti d'un ruban et de papier de toutes les couleurs. Pourtant, si le shopping chaotique de Londres avait laissé place à des soirées de Noël un peu moins roses à Brisbane, c’était vraiment cette année que tout se plaçait pour nous, que tout nous souriait, qu’on avait enfin la chance de laisser de côté toutes les attaches et les mensonges de nos parents pour repartir sur une base solide, pour recréer nous-même nos liens, pour décider de ce qu’il adviendrait de nous, maintenant qu’on était en plein pouvoir. Le silence a bordé la surprise du duo de clés que je lui offre, idée toute simple qui m’était venue lorsque je m’étais demandé ce que je tenais à lui offrir plutôt que ce qu’il voulait selon moi. Ce qu’il avait là, c’était mon drapeau blanc, c’était un passe-droit, c’était une demande, c’était une certitude. « Parce que je voulais voir ta tête quand je t’offrirais un cadeau qui a coûté en tout et pour tout 15$. » que je blague, déjà pour calmer sa respiration qui me semble un peu plus accélérée qu’habituellement, mais surtout pour alléger l’ambiance. Je précise, je me replace dans mon siège en ramenant Noah un peu plus près de mon coeur, insistant sur la place d’Edward, celle qu’il mérite, celle qu’il a toujours eue dans notre famille dysfonctionnelle, mais que je ne changerais pas pour rien au monde. « Pour ça. » et je complète, et j’accroche mes prunelles aux siennes, et je laisse un doux sourire couronner mes lèvres. « Pour que tu passes quand tu veux à l’atelier, que tu te plaignes de pas être pris en modèle. Pour que tu rigoles de mes capacités limitées en cuisine, pour que tu t’en prennes aux côtes de Noah, pour que tu sois là, tout court. » le divorce n’était qu’une pile de papiers nous libérant de nos parents respectifs. Le déménagement n’était qu’une façon de se créer notre propre nid, chacun, notre safe zone au-delà des malaises et des justifications. Après tout, 7 années avaient tissé ce que nous étions, et peu importe mon statut face à lui, peu importe l’alliance que je ne portais plus au doigt depuis tout récemment, les liens étaient là, et l’amour particulier qui été né entre nous et que je chérissais malgré tout ce qu’il pouvait penser n’était pas prêt de se barrer au premier changement matrimonial. « C’est pour rattraper l’année où tu m’as offert une garde-robe trop échancrée à mon goût? » à son tour de distribuer ses offrandes, et il tient à préciser d’emblée qu’il y est allé un peu fort. Je rigole, de son petit malaise d’en avoir trop fait, et de la pseudo crise que Noah nous fait de passer en bon troisième. L’autorité n’avait jamais été notre point fort, parents par surprise, mais au moins, on le savait. Mes doigts s’appliquent, je pince les lèvres, plisse les yeux. La boîte qu’il m’offre est lourde mais pas trop, carrée, simple. En déballant, j’ai une pensée pour tous ces autres moments, devant nos familles, à célébrer le 25 décembre d’apparences, de beaux vêtements, de champagne, de cadeaux dispendieux. À rentrer à la maison à minuit tapante, à filer sous la douche retirer les apparats, à terminer la soirée sur le canapé en duo, tentant d’oublier le piège qui se refermait un peu plus chaque jour. On en est bien loin, de tout ça. Et c’est tant mieux. « Mais, mais, mais, mais... » et je m’interromps, pour l’une des premières fois depuis qu’il est arrivé. Les yeux ronds, la bouche qui s’ouvre lentement, et j’écoute ses explications, je dévoile mon cadeau, je sais déjà qu’il vient de ruiner en une fraction de seconde le semblant de vie sociale que je tentais de me construire, et ma motivation à terminer ces fichues rénos avec Hassan. « Y’a une douleur dans mon bras gauche, là. »  la blague est stupide, Noah ne comprend pas et tente de me pousser sur le côté pour voir ce qui me rend si enthousiaste, si intéressée, si déstabilisée, et j’éclate de rire lorsqu’il pose la question fatidique, celle qui nous filera un coup de vieux dans 3, 2, 1. « Maman, c’est quoi une NES? » horrifiée, je partage un regard avec Edward avant de me lever avec empressement du canapé, de passer en coup de vent près du brun pour embrasser sa joue, lui souffler un merci distrait, et pour filer direct au téléviseur. Ma jeunesse dans cette boîte, la petite Ginny encore la tête et les yeux pleins d’étoiles, la gamine qui avait la vie devant elle, qui ne savait pas du tout ce dont il en retournerait. Une console, un jeu, et un retour en arrière qu’il m’offre, et je m’imagine déjà refaire les tableaux sous l’oeil attentif de Tad qui compte les secondes battant mon record personnel avant de tuer Ganon sans pitié aucune. « Je me fous du monde extérieur, je me fous de tout le reste. Je lance ça, et après vous m’oubliez - bande de nuls. » que je siffle, hilare, le jeu qui s'actionne, et la politesse qui vient de se barrer en vitesse grand V. J’ai l’air d’une enfant debout trop tôt le lendemain du réveillon à gratter à la porte des parents pour pouvoir jouer avec ses nouveaux jouets. Finalement rassasiée par la musique du menu, par la trame de ma propre console que j’ai sortie de la poussière pour l’installer la semaine dernière, je finis par faire volte-face vers les deux, toujours au salon, toujours spectateurs de mes frasques égoïstes. Ce serait bien, que tu sois polie Ginny, que tu te montres un peu sociable tout de même. « Je me souviens pas avoir parlé de ce côté si obscur de ma petite personne devant toi...  »  que je finis par souffler, maintenant que je retrouve la silhouette d’Edward, que l'on partage un coup d’oeil complice. Il doit bien remarquer comment il est tombé juste et pas qu’un peu avec son cadeau. Mon regard est doux, empli de gratitude, et il perce le sien, il y trouve quelque chose de beau, de simple, quelque chose qu’on n’avait partagé qu’en peu d’occasions, quand le stress du quotidien ne nous atteignait pas, quand on n’était que tous les deux contre nos parents, contre le monde entier. « Et moi, c’est mon tour là? » tous les trois, et la voix de Noah qui me rappelle à l’ordre. Désabusée, je pointe du menton le sapin en m’installant à même le plancher, manette entre les mains. « Oui, oui, pige dans ce qui reste. » mon fils qui saute du canapé, qui se lance vers l’infinité de boîtes, qui rigole, qui s'extasie. J’ai le coeur qui déborde d’amour, j’ai le regard qui brille de le suivre avec attention, j’ai droit à tellement de beau, à tout ce dont j’ai toujours rêvé en partageant un Noël des plus normaux avec lui, avec eux. Quelques minutes plus tard, alors que Noah me parle de la collection de BDs qu’il a reçue et de l’ordre dans lequel il lira tout - ordre qui a changé 5 fois depuis le début - j'invite Edward à se poser à mes côtés, à se la jouer adolescent nerd lui aussi. Le gamin qui vient se poster devant l’écran parce que je ne lui réponds pas assez vite, et je soupire, hilare, tentant de tourner la tête d’un côté et de l’autre, incapable de voir Link dans sa splendeur. « Je t’aime bonhomme, mais là... c’est la master sword qui compte. » il râle avant de finir par retrouver une place confortable par terre, la tête qui s'appuie sur ma cuisse, le premier l'album qu'il feuillette avec intérêt. « Oh Edward, what have you done... » et j'éclate de plus belle, amusée, parce que j'imagine mal le moment où je lâcherai ce jeu pour retourner au monde extérieur.  

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Message(#) Sujet: Re: Edwinny • Feeling Christmas all around Edwinny • Feeling Christmas all around EmptyLun 12 Mar 2018 - 9:10


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Les Noëls chez les Fitzgerald n’étaient pas vraiment différents des autres jours de l’année. On pouvait y retrouver une grande fête regroupant toute la famille autour d’un énorme banquet, une fois on n’était même pas loin d’être une cinquantaine, mes parents avaient carrément loué un château pour l’occasion. On pouvait toujours y retrouver les habituels de ce genre de soirée, c’est-à-dire Mr Manipulateur accompagné de sa compagne Mme Hypocrisie. Vous ne pouvez même pas savoir le nombre de conversations que j’ai bien pu entendre, crachant les uns sur les autres alors que leurs voisins de table n’étaient qu’à quelques centimètres. Les grandes réunions de familles ne sont jamais vraiment une très bonne idée, je me demande même encore pourquoi mon père prend la peine aujourd’hui de continuer ce genre de tradition. Comment vous dire que ce genre de Noël que je passe avec Ginny et Noah est à des années lumières de tous ceux que j’ai bien pu faire avec mes parents. La petite boîte ouverte sous mes yeux et c’est tout une vague de sentiments qui m’envahis, de la nostalgie, mais également de la joie, du regret et un sentiment d’espoir pour ce que nous sommes, ce que nous allons développer après ce divorce, après que toutes les magouilles de nos parents soient derrière nous. On pourrait sûrement se moquer de moi de par ma réaction à la simple vue d’une clé, une simple putain de clé arrive à me mettre dans cet état, sauf que ce n’est pas qu’une simple putain de clé, cette clé représente tout ce qu’on avait pas pu s’offrir jusqu’à présent et même sûrement tout ce qu’on n’a jamais pu vraiment se dire avant qu’il ne soit trop tard. « Parce que je voulais voir ta tête quand je t’offrirais un cadeau qui a coûté en tout et pour tout 15$. » Et je rigole, parce que je commence à devenir comme Ginny, je ne voyais que par la valeur pécuniaire que pouvait représenter un objet et aujourd’hui j’en ai plus vraiment rien à faire, enfin, je devrais peut-être me corriger et dire que je n’y accorde plus autant d’importance qu’avant. « Pour ça. » J’arque un sourcil alors que nos regards s’accrochent de nouveau, remarquant pas la même occasion celui de Noah qui doit se demander pourquoi je réagis d’une telle façon devant un simple petit trousseau de clés. « Pour que tu passes quand tu veux à l’atelier, que tu te plaignes de pas être pris en modèle. Pour que tu rigoles de mes capacités limitées en cuisine, pour que tu t’en prennes aux côtes de Noah, pour que tu sois là, tout court. » Tout ceci on l’a déjà plus ou moins vécu à Londres, mais tout a changé quand nous nous sommes rendus à Brisbane et nous avons fini par perdre toutes nos petites habitudes, tout ce qui faisait que notre mariage paraissait plus normal, plus logique même si ce n’était qu’une façade. Aujourd’hui, elle me propose de retrouver tout ceci, de retrouver tous ces moments qu’on a bien pu partager et tous ceux qui nous restent encore à le faire. « Au moins comme ça tu n’auras plus d’excuses pour ne plus peindre ce corps de rêve, tu devrais en profiter avant que le poids de l’âge ne se fasse trop ressentir ! Je pourrais même envisage de t’apprendre à cuisine quelques trucs si tu cèdes enfin ! On a riens ans rien » Que j’essaie de blaguer afin de reprendre un peu la main sur ces petits tremblements qui parcouraient encore mon corps. C’est donc au tour de Ginny d’ouvrir mes cadeaux pour elle et même si je me suis un peu lâché, comme d’habitude, je sais que cette fois-ci ça lui fera plaisir et qu’elle ne regrettera pas que je puisse mettre quelques zéro derrière le premier chiffre. « C’est pour rattraper l’année où tu m’as offert une garde-robe trop échancrée à mon goût? » Je ris à mon tour, nostalgique de ce malaise que j’ai bien pu avoir à l’époque pensant à des préjugés et aux attentes qu’a une femme lambda de la haute société, malheureusement pour moi, Ginny est tout sauf ça. On peut entendre Noah faire sa petite crise passant en dernier pour l’ouverture de ses cadeaux. Ginny s’applique, elle prend son temps et essayant sûrement de deviner ce qui se trouve à l’intérieur du paquet, si seulement elle pouvait imaginer. « Mais, mais, mais, mais... » Un petit rire satisfait apparaît sur mon visage alors qu’elle finit enfin par apercevoir le contenu. Elle m’écoute alors qu’aucuns mots n’arrivent à sortir de sa bouche, je sais que j’ai visé juste. L’avantage de partager sa vie avec une femme pendant au moins cinq ans, c’est qu’on arrive quand même au fur et à mesure à connaître sa partenaire et aujourd’hui j’ai touché son côté gamine, geek. « Y’a une douleur dans mon bras gauche, là. » Noah qui commence enfin à bouger dans tous les sens afin de voir ce que sa mère peut bien tenir dans les mains et comprendre cette blague à base d’humour noir, mais comme doit bien pouvoir le pense Ginny, je sens que l’on va se prendre un coup de vieux dans la gueule alors que Noah s’apprête à ouvrir la bouche. « Maman, c’est quoi une NES? » Et voilà, je peux déjà compter les cheveux blancs qui apparaissent ou même un début de calvitie, je suis certain de voir des cheveux tomber ! Un échange de regard en plus avec Ginny et la claque n’en est que plus violente. Je ne suis pas un expert dans tout ce qui est l’univers geek, mais je suis quand même moi aussi passé par la case NES. Elle se lève telle une fusée, passant près de moi afin de m’embrasser sur la joue avant de se ruer vers la télé. Je crois bien que je viens de la perdre, ce cadeau n’était peut-être pas une si bonne idée que ça. Le pauvre Noah, il n'aura même pas de réponses à sa question. « Je me fous du monde extérieur, je me fous de tout le reste. Je lance ça, et après vous m’oubliez - bande de nuls. » Je crois bien que je viens de réveiller un monstre. « Heureusement que j’ai les clés d’ici maintenant, sinon ton fils serait vite mort de faim. » Le con que je suis ne pense même pas à la présence de Noah alors qu’il commence à tirer une sale tête en s’imaginant ne pas manger pendant plusieurs jours, je ne devrais pas rire, mais sa tête est tellement amusante. « Je me souviens pas avoir parlé de ce côté si obscur de ma petite personne devant toi... » Et je continue avec mon petit air satisfait de l’avoir prise de court. Je devrais peut-être me réorienter en tant que détective, je suis certain que j’ai un avenir dans le domaine. « Tu te vantes régulièrement de me connaître, maintenant je pense que je peux en faire tout autant non ? » Noah demande s’il peut enfin ouvrir les siens et c’est après ce qui devait lui sembler une éternité à attendre, qu’il peut enfin ouvrir frénétiquement ses cadeaux, déchirant le papier que je me suis embêter à faire moi-même cette année. RIP la petite larme qui coule le long de ma joue. Le principal est qu’il a l’air d’apprécier les BDs que j’ai bien évidemment choisi pour lui et non le vendeur, on y croit tous ! Ginny m’invite alors à prendre place à ses côtés. Je prends alors place derrière elle afin qu’elle puisse prendre appui sur moi, c’est que je pense à sa santé et au mal de dos qu’elle pourrait développer si elle reste trop longtemps comme ça, encore une fois on y croit tous. Mon menton se pose sur son épaule alors que Noah s’amuse à passer devant l’écran, grossière erreur de sa part. « Je t’aime bonhomme, mais là... c’est la master sword qui compte. » Et je ris de nouveau, l’ambiance est simple, apaisante, tout ce que je recherche en ce moment pour me détendre. Le fait que la jeune femme s’accapare de la manette sans même penser à nous faire participer moi ou Noah ne me dérange pas plus que ça, tout ce que je veux pour le moment c’est d’être ici et de les sentir près de moi. « Oh Edward, what have you done... » Nous revoilà tombé en enfance et ce simple baiser sur sa joue ne fait que le confirmer. Je me suis souvent trop pris la tête, essayant de prouver quoi que ce soit et surtout à moi-même que je peux être un adulte responsable contrairement à ce que peut me dire mon père, mais bordel, qu’est-ce que ça fait du bien de repartir quelques années en arrière. « Je t’ai offert… nous ai offert un voyage dans le temps… »
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