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 And all i remember, is your back. (Jack)

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Message(#) Sujet: And all i remember, is your back. (Jack) And all i remember, is your back. (Jack) EmptyDim 15 Avr 2018 - 10:14



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{And all i remember, is your back. }
crédit/ tumblr

Le silence de cette maison était bien trop pesant. D'ordinaire, la joie d'un enfant était présente, l'amour que lui portait sa mère pouvait être ressentis entre tout les murs. La mère était tombée malade, laissant l'enfant se poser des milliers de questions, laissant l'enfant grandir seule, essayer de comprendre comment les choses étaient sensées fonctionner. Le père n'avait jamais véritablement été présent, une ombre qui apparaissait de temps à autre dans l’encadrement de la porte d'entrer. Ce père n'était pas réellement, ce n'était qu'une idée, un mirage. L'enfant était dans sa chambre, jouant avec une poupée qui traînait dans les parages, la femme malade n'était pas très loin, observant sa fille, assise sur une chaise du coin de la pièce. La maladie était doucement en train de lui arracher sa beauté, une peau qui devenait de plus un plus pale, du poids qui disparaissait à perte de vue. Les cauchemars d'Elianna s'étaient à présent remplis de cette image, celle de sa mère souffrante, la voyait encore plus mal à la seconde où ses yeux se fermaient. Après tout, la jeune femme n'était pas seulement sa mère, c'était également sa meilleure amie, son seul repère, la seule et unique femme de sa vie, celle qui est sensée rester à ses côtés jusqu'à la fin des temps. Cette idée commençait doucement à disparaître, l'idée que Jude serait encore de ce monde pour voir sa fille grandir, pour la voir obtenir son diplôme, pour voir la jeune femme qu'elle allait devenir, cette idée semblait doucement s'effacer, laissant place à l'idée qu'Ellie serait la seule personne à ses côtés, qu'elle devrait apprendre à s'occuper d'elle-même, que la vie n'allait pas tarder à l'assommer avec une massue. C'était une réalité que l'enfant refusait de voir, préférant garder l'optimisme qui avait toujours été en elle, une chose qu'elle avait parfaitement pris de sa mère. Préférant se dire que ses souhaits les plus profonds allait se réaliser, qu'un jour, un sourire allait de nouveau se tisser sur les lèvres de la femme qui l'avait élevée, que la santé allait la retrouver, l'aidant à redevenir la magnifique personne qu'elle avait toujours été. Ellie aurait tellement aimé être comme sa mère, avoir la force qu'elle avait, être aussi gentille qu'elle l'était. À ses yeux, le cœur de sa mère n'était pas ordinaire, il était recouvert d'or, étant capable d'aimer le monde entier malgré toutes les erreurs pouvant être faite, étant capable d'aimer un mari qui était lâche, un mari qui n'était jamais présent, un mari qui même durant cette épreuve difficile, restait absent. Essayant d'offrir son attention à sa poupée aux cheveux blonds, essayant de ne pas laisser son regard croiser celui de sa mère, croiser ce regard sans vie. C'était bien trop douloureux, c'était une chose que la gamine ne pouvait faire, son cœur semblait se détruire en des milliers de morceaux lorsque ses yeux croisaient les siens, lorsqu'elle essayait de forcer un sourire pour ne pas inquiéter sa progéniture. Ce que Jude ne savait pas, c'était que son enfant était plus intelligente qu'elle le semblait, qu'elle l'entendait parfois le soir, qu'elle pouvait entendre ses pleurs qui étaient signe d'une souffrance bien trop grande. Elianna était bien trop jeune pour comprendre, aurait aimé pouvoir supprimer toute la douloureux qui s'était jeté sur les épaules de son véritable héros. L'enfant avait de nombreuse fois demandé au ciel de lui offrir la maladie de sa maman, de changer les rôles pendant un instant pour ne plus la voir souffrir.

Alors que son attention était sur sa poupée, la sonnette retentit, et une Elianna plus qu'heureuse se leva avec enthousiasme. " Je vais ouvrir ! " Dans l'esprit de l'enfant, c'était très certainement Chloe, après tout, l'amie de sa maman était constamment au domicile, c'était plutôt étonnant qu'elle n'était actuellement pas entre les murs de la demeure. Pourtant, une fois cette porte ouverte, ce n'était pas le visage de la Shaw, ce n'était pas les doux traits de son visage aimant. C'était une tête qu'elle connaissait, ou du moins, qu'elle était sensé connaître. Le visage d'une personne bien trop lâche, le visage d'une personne qu'au fond, Ellie ne connaissait pas. Il avait juste aidé à lui donner la vie, avait permis à son existence, mais ne s'était jamais véritablement soucié de savoir comment les choses allaient, ne s'était jamais vraiment soucié du fait que son enfant avait peut-être besoin de sa présence, qu'elle aussi, aurait aimé être comme les autres enfants, aurait aimé pouvoir raconter les aventures qu'elle avait vécue aux côtés de son père. Ce n'était cependant pas la vie que menait l'enfant, n'avait jamais fait partie de ses petites filles qui aurait souhaité pouvoir se marier avec leurs pères. Une fois la porte ouverte, le visage d'Elianna changea légèrement, montrant son mécontentement et que c'était loin d'être la personne attendue. À ses yeux, Chloe était plus son deuxième parent, la jeune femme s'occupait bien plus de l'Epstein que la personne qui portait également ce nom de famille. " Non merci, je n'ai pas envie. " Referment la porte aussi vite qu'elle l'avait ouverte, se préparant à retourner vivre sa vie comme avant.
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Message(#) Sujet: Re: And all i remember, is your back. (Jack) And all i remember, is your back. (Jack) EmptyLun 16 Avr 2018 - 21:53



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{And all i remember, is your back. }
crédit/ tumblr

Et le réveil était un peu moins difficile, ce matin. Il était un peu moins abrupte, plus léger, moins chaotique que la veille, et le jour d’avant. Le froid qui passe par la porte d’entrée, qui tique sur mes pieds nus, qui encourage l’immense couverture de laine que je passe sur mes épaules, les fenêtres que je vrille de mes iris une après l’autre pour m’assurer qu’elles sont bien fermées. La théière sur le four qui grince, l’eau glacée qui fait frissonner, le regard givré qui retrouve le neige par les carreaux, le verglas qui la recouvre, et qui m’a réveillé un nombre incalculable de fois cette fois. Mais le réveil fait moins mal. Depuis que je sais que Jude est malade, depuis que j’ai eu ce foutu appel, depuis qu’elle s’est posée, dans sa vie, sa douce vie, pour me verbaliser son mal, pour m’annoncer la nouvelle, il n’y a pas une journée où ma carcasse ne me donne pas envie de crever à sa place. Il n’y a pas un seul moment où mon regard dans la glace ne me donne pas envie d’en finir, pour elle. Personne ne méritait la maladie, et si le karma m’avait toujours semblé au taquet avec moi et les malchances qui me pendaient au bout du nez, envers elle, je l’avais jamais compris. C’était l'injustice de savoir que je ne pourrais rien faire, c’était la douleur lancinante qui me cisaillait l’estomac dès l’instant où je réalisais qu’un jour, elle ne serait plus là. Qu’un jour, son sourire ne réchaufferait pas le coeur du moindre inconnu croisant son chemin. Jude, c’était l’amour d’une vie, c’était une femme à part, une reine, une amazone dans un monde de sauvages. C’était celle que j’avais aimée de tout mon vieux coeur décalé, que j’aimerais probablement toute ma vie et encore les suivantes. Jude, c’était celle que j’avais méritée pendant un temps, celle dont on m’avait fait cadeau, une énième chance de prouver que je n’étais pas un bon à rien, chance que j’avais effritée avec maladresse et désobligeance, avec désinvolture et mal-être des années durant. Avant qu’elle ne décide de mettre un frein, avant que sa patience légendaire, avant que sa candeur naïve, avant que son coeur immense et plein d’amour n’abandonne. Je l’avais cassée à l’époque, je l’avais épuisée, autant que je l’avais aimée, mal. Et voilà que de nous deux, c’était elle qui quitterait la terre la première, c’était elle qu’on avait étiquetée à mal, elle qu’on jugeait bon d’envoyer six pieds sous terre comme si sa pureté était trop bonne pour le monde. Conneries. Et il réchauffe à peine, le thé, même s’il me brûle la langue, même s’il provoque une onde de choc dès l’instant où il touche mes lèvres. La voix enrouée qui jure dans le silence du studio de fortune que je loue à quelques rues de chez elle, chez elles, le temps de me faire à l’idée qu’un jour, je devrai m’immiscer un peu plus dans leur vie. Qu’un jour, je ne serais plus juste une personne supplémentaire qui passe lorsqu’elle juge bon de le faire, qui tente d’apporter son support sans savoir comment le faire. Un jour, je devrai faire plus, un jour, je devrai être là, pour vrai, et pas seulement en aparté, pas seulement dans le coin de la pièce, à me faire violence pour rattraper mes larmes, parce que Jude n’a pas besoin de ma pitié, parce qu’elle n’en veut pas, de mes émotions à retardement, parce qu’elle m’aime encore malgré tout, parce qu’elle me tolère, me demande même parfois, aux dires de Chloe. Le numéro de la Shaw qui apparaît sur l’afficheur de mon portable, triste coïncidence, un texto qu’elle m’envoie une fois par mois à contre-coeur, s’assurer que je suis bien allé voir Jude, que j’ai pas seulement profité de ma culpabilité et mes remords pour me terrer loin de toute cette histoire, que j’ai arrêté d’être une loque humaine au moins le temps de prendre des nouvelles - avant que tout dégénère. Mais je ne réponds pas. Je passe plutôt sous la douche, nettoyer ce teint gris, ces cheveux secs, cette peau rêche. Enfiler un pull, un jeans, quelque chose de convenable dans ma garde-robe de vieil hippie assumé.

Et du silence de mon appartement, je passe à celui des rues du quartier, bien calme, en pleine journée. Les flocons qui viennent se coller à mes cils, mes mèches, mes fringues. La musique dans les oreilles, les mains dans les poches, et l’impression de faire quelque chose de bien pour une fois, d’agir plutôt que de ressasser. Je tourne le coin, passe le trottoir, finit sur le porche. Un coup de sonnette et l’attente fait un peu moins mal, maintenant que je suis pris devant le fait accompli, que mes sens s’adaptent à cette nouvelle routine que j’ai prise depuis peu, d’être là, physiquement, pour m’assurer de l’état de mon ex-femme, et non de seulement le faire par téléphone, à distance. Aucune surprise lorsque la porte s’ouvre sur une gamine, brune, le regard perçant, que je reconnaîtrais entre mille même si les moments passés avec elle se comptent encore sur les doigts de mes mains usées. Et ça, c’est sûrement ce qui motive son mouvement de recul, son air blasé, la gymnastique d'une porte qui se referme et de mon pied qui s’installe dans l’embrasure pour l’empêcher de mener le mouvement à terme. « Ellie... » c’est la supplication d'un père raté dans ma voix. C’est le regret d’avoir été un enfoiré avec elle depuis sa naissance. C’est tous les après-midis où j’étais à l’autre bout de la planète à gratter ma guitare devant public plutôt qu’à assister à ses premiers pas, ses premiers mots. C’est les nuits blanches en quantités industrielles que j’ai passé à cuver ma coke plutôt qu’à la bercer pour chasser ses sanglots. C’est mon échec colossal que je lis dans ses prunelles, son regard qu’elle baisse sans la moindre envie de tenir le mien. « … Ellie, je... »   tu quoi, Jack? Tu es désolé? Ça, c’est petit. Ça, c’est pas suffisant. Et ce ne sera sûrement pas aujourd’hui où elle daignera lever le nez vers tout ce que je ne lui ai jamais offert, simplement parce que je tente son nom du bout de mes lèvres gercées d’avoir cumuler trop de clopes depuis mon réveil. « … s’il-te-plaît, pour elle. » quand je pensais ne pas pouvoir aller plus bas, quand je croyais ne pas être aussi pitoyable que l’expression qu’elle renvoie à mon égard me semble dire, voilà que je l’implore, que je la supplie, au nom de sa mère malade. Mon propre dégoût du dernier recours, et je finis par entrer quelques secondes - longues, douloureuses - plus tard dans la demeure. Elle ne dit rien de plus et son mutisme fait bien souvent plus mal que ses mots, autant ses paroles dures aient pu me briser le coeur à outrance. « Jude dort? » je tente, cachant le malaise sous une carpette poussiéreuse et imaginaire, mes pas qui se traînent et s’arrêtent le temps que je tende l’oreille. Mon hypothèse semble bonne, puisque sinon, j’aurais déjà entendu la voix, les gestes de Jude dans la pièce d’à-côté, agiter le peu de forces qu’elle a encore pour venir abréger notre calvaire à l’un, à l’autre. « Je suis passé chercher des fleurs ; ses préférées. » mes mains qui ont passé les derniers instants cachées derrière mon dos dévoilent la surprise, un bouquet de pivoines achetées au fleuriste du coin avec les meilleures intentions du monde. Du bout des doigts, je complète même l’annonce, tendant un petit quelque chose de plus dans la direction d’Ellie. « Et je t’ai pris ça aussi. Fraises, n’est-ce pas? » c’était pas grand chose, c’était ce chewing-gum qu’elle mâchait comme une débile du haut de ses 5 ans, entre un passage ici et un vol vers Brisbane. Mes offrandes dans la paume, et l’espoir stupide, insuffisant dans les yeux.
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