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 evelyn & jack ▲ the worse it gets

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Message(#) Sujet: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyLun 11 Juin 2018, 04:02


the worse it gets
evelyn & jack

Troisième heure à enregistrer, troisième heure à entendre encore et toujours les mêmes notes, les mêmes mélodies, le même rythme qui nous gratte jusqu’à l’intérieur des méninges, qui s’impose plus on recommence, plus on tente vite, lentement, à répétition ou en isolant. C’est Cody le premier qui met un frein, qui lève la patte, grogne un brin. Et le micro qui crache ses demandes, diva des bas étages à qui je réponds d’un sourire en coin. Bien sûr qu’on peut prendre 5 minutes, bien sûr qu’on peut arrêter de saigner à la corde leur nouvelle compo, que j’ai l’impulsion, l'évidence, la nécessité, de leur donner de l’air. S’ils savaient tous de l’autre côté de cette vitre à quel point je comprenais leur mal-être, leurs blocages, s’ils étaient tous au courant des tournées sous pression auxquelles j'avais pris part dans mes folles années de bassiste, de nos albums pour lesquels y’avait eu autant de sueur que de pleurs, les dernières chansons mises sur bande qu’on avait craché avec rage, à l'époque où le groupe fonctionnait toujours. Je pouvais bien leur offrir ça, du répit. De quoi se rappeler qu’ils aimaient la musique, qu’ils en mangeaient, qu’ils en vivaient par besoin, par amour et passion, et pas par obligation. Un aller vers la salle où ils sont tous regroupés, entourés d’instruments, de partitions, le bon temps, les belles idées, et on s’assure de distribuer bouteilles d’eau pour ravitailler les troupes. C’est beau l’art, la création, la musique. C’est beau la relève, ce quatuor qui sort de nulle part, déniché avec Sam, qu’on a invité à passer ici, et qui arrive à toucher juste, à trouver sa place, son X, son pourquoi, et s’y donner coeur et voix et âme et corps, mettre le tout sur audio. Leur laissant toute la latitude dont ils ont besoin, je quitte le couloir dédié au studio, dévale l’allée, joue distraitement avec le paquet de cigarettes enfoui dans ma poche le temps de me glisser à la réception. Allie qui lève le menton dans ma direction, le sourire facile, auquel je réponds d’une justification dont elle a tous les droits de rire. « J’vais fumer. » « Depuis quand tu avertis? »  sa répartie claque entre les chaises disposées, les affiches au mur, la plante qu’elle a amenée pour que l’endroit ait l’air d’avoir un peu plus de vie et de ne pas juste être un ramassis d’hobos en quête de nirvana musical, her words. « Depuis que je tente de suivre mes bonnes résolutions. » son sourcil qui s’arque, lui qui répond avant même qu’elle n’ait dit le moindre mot, et l’expression narquoise qu’elle exhibe non sans m’arracher un rire, mon dos qui prend appui sur la porte de sortie. « En juin? » ouais, ouais. Ne disait-on pas qu’il n’était jamais trop tard pour prendre de bonnes habitudes, pour tenter de chasser le mauvais de son quotidien? La moquerie bien présente, sachant que la clope restait le vice auquel je m’accrochais malgré les années, comme une bouée, comme un tout me gardant bien loin de ce qui m’avait valu une cure de désintox jadis. « Au moins, j’essaie. » et elle penche la tête, prend appui dans sa paume, ne lâche pas le morceau même si sa voix s’apparente plus à un jeu qu’à une accusation. « Aller fumer, ça compte comme bonne résolution? » « C’est que ma troisième clope du jour ; faut commencer petit apparemment. » fait intéressant à noter : Ellie a gobé les quelques américaines restantes, me laissant rationné pour la peine. Voyons-le comme si elle avait la santé de son vieux père à coeur - à d’autres. « Si tu le dis. »

L’air frais de Brisbane rachète le tout, adoucit le reste. Un palier d’escaliers et je finis sur le trottoir, un peu plus et c’est la brise qui se charge de remettre mes idées en place, de retravailler l’inspiration qui s’effritait à l’étage d’au-dessus, que j’aligne maintenant bien mieux le temps de profiter de l’extérieur, du silence. Le briquet craque, j’en aspire longuement son résultat, paupières closes. L’idée d’emménager Bananas & Blow à Spring Hill m’avait semblé si ridicule, si désuète, si superficielle le jour où j’étais tombé sur l’adresse du local, sur l’immeuble décrit dans le journal, petite annonce qui vantait son potentiel et son loyer pas plus cher pour la vue et l’offre qu’il en promettait. Puis, j’avais oublié, tourné les pages, cumulé les pas dans la ville, curieux de trouver mieux qu’un quartier où costards et richesses n’auraient fait que me donner le mal de coeur, le syndrome de l’imposteur pour seul ancrage. Ce n’était que lorsque j’avais fini par me décider à passer juste pour voir que j’étais tombé sur le charme de l’endroit. D’un côté, les jardins aménagés pour le potentiel verdure et air pur rendaient plus que bien. Et si on oubliait le fait qu’une jungle de ciment et de buildings tous plus impressionnants les uns que les autres régnaient en rois vers les quelques dédales longeant le trottoir avoisinant, c’était bien une petite perle, un sacré oasis, une cachette qui valait de s’y établir confortablement. Trois années passées au deuxième, et pas la moindre intention de le quitter. L’instant d’après, la cendre tombe doucement à mes pieds, et c’est une silhouette pressée qui apparaît, déboulant en quatrième vitesse, l’impression que lui monde lui appartient qui m’arrache un soubresaut et un sourire, pour la forme. « Vous en voulez une? » et il est bon, il est généreux le Jack qui partage, qui tend la dernière clope, celle de sûreté, celle de salvation que j’aurai adoré fumer sur le toit en fin de journée loin du regard maintenant accusateur d’Allie. « Quelque chose me dit que vous en auriez besoin. » en réponse à son arrivée fracassante, et à ce froncement de sourcils à mon égard, ou face à la vie en général, qu’il me prend l'envie folle, saugrenue d’aider à effacer.  

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Dernière édition par Jack Epstein le Dim 24 Juin 2018, 16:09, édité 1 fois
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Evelyn Pearson
Evelyn Pearson
la succession
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evelyn & jack ▲ the worse it gets FQgUS3L Présent
ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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POSTS : 9703 POINTS : 690

TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
evelyn & jack ▲ the worse it gets Am8r
EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

rhett#31ruben#6malone#4ginny

RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, pearsons, everhett) ◦ maurawrites (gif chevie), rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t18595-evelyn-sorry-i-m-too-busy-pinning-organization-ideas-on-pinterest
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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyDim 24 Juin 2018, 15:34



the worse it gets
jack & evie

L’indépendance était un acquis qui en faisait vibrer plus d’un. Des pays la réclamaient sans cesse à une époque pas si éloignée de la nôtre, entrant en guerre pour se l’approprier et pouvoir enfin la déclamer à haute et intelligible voix. Les adolescents en rêvaient la nuit, usant de leurs plus beaux arguments pour se la faire accorder le jour par leurs parents et enfin voler de leurs propres ailes. L’indépendance était une denrée rare, une quête infinie, parfois même un état d’esprit. Evelyn était indépendante. Et si d’ordinaire, elle en faisait une force, il y avait des jours – comme celui-là – où elle regrettait d’être aussi têtue, se vantant auprès de qui voulait bien l’entendre qu’elle était capable de se débrouiller sans l’aide de personne. De retour du drugstore du coin, à plusieurs minutes du point qu’elle dépassa soudain, c’est ravitaillée en matériel, qui lui avait fait défaut au beau milieu de sa matinée surchargée par du bricolage en tout genre, qu’elle s’engagea dans les allées de Spring Hill. Laissant derrière elle la grisaille du quartier des affaires, elle s’apprêtait à rejoindre ce qu’elle appelait son petit coin de paradis. Le visage tordu par une grimace à cause de l’effort, et ses taches de rousseurs piquetant davantage ses joues rosies par sa séance de sport improvisée, elle souffla comme un bœuf à chaque apparition subite d’une volée de marches qu’elle aurait juré ne jamais avoir remarqué la veille. Les bretelles de la salopette barbouillée de traînées de peinture mauve se balançant au rythme de ses pas, lui fouettant les cuisses par intermittence comme si elle le méritait, elle avait les bras chargés de pots de peinture au poids plus lourd que le sien. Voilà ce qu’on gagnait à ne pratiquer aucun sport, l’assurance de manquer d’endurance et de subir un effort aussi désuet que celui qu’elle était en train d’accomplir à ce moment-là. Elle faillit tomber, se redressant d’un bloc après avoir légèrement glissé au bas de l’escalier. La rue, légèrement pavée, et qui faisait partie des détails esthétiques qu’elle avait préféré en s’y rendant pour la première fois, rendait la tache davantage tortueuse. Bien qu’elle eût l’habitude d’évoluer sur des talons aiguilles, le port exceptionnel de tennis pour accomplir ses travaux du jour la déséquilibrait de temps à autres, lui faisant craindre une chute mémorable – qui pouvait se targuer d’être plus à l’aise sur des talons si ce n’était quelqu’un qui souffrait d’un complexe à propos de sa taille et qui se sentait diminuée lorsqu’elle était à plat ? Fort heureusement, elle avait assez de volonté pour s’éviter une (nouvelle) humiliation, et elle reprit son chemin comme si de rien, soufflant sur une mèche de cheveux échappée de sa queue de cheval haute, descendue d’un cran après moultes secousses. N’empêche que ça ne rendait pas son trajet plus facile, cette volonté de garder la face, et elle se mit à penser à Londres, à son assistant qui lui manquait terriblement, et au simple fait de demander à quelqu’un un coup de main pour en venir à bout des quelques travaux à terminer au local lui tenant lieu de bureau. La prochaine fois, elle courberait l’échine, c’était décidé. Elle soudoierait Chad avec une part de wedding cake pour le convaincre de lui prêter ses gros bras musclés, et le tour serait joué. Enfin, tout dépendrait si elle arrivait vivante dans cette rue charmante, cadre parfait pour accueillir ses clients, et où la verdure et les fleurs de saisons parfumaient l’air d’une odeur exquise, typique de l’hiver australien et de son contraste avec celui des autres continents.  

Elle arriva vivante, malheureusement. « Malheureusement », puisqu’elle serait obligée d’admettre devant son colocataire qu’elle avait souffert. Mais surtout, elle devrait tenir la promesse qu’elle s’était faite à elle-même à propos du concept impliquant de « demander de l’aide à quelqu’un ». Elle grogna mentalement, larguant ses pots de peintures devant l’entrée de son local avec une détermination manifeste. Ne prenant pas la peine d’ouvrir la porte pour s’y engouffrer et terminer ses taches, elle soulagea la douleur en bas de ses reins en se tenant comme une personne âgée. S’avançant un peu dans la rue pour observer le coin de verdure qu’elle aimant tant, et qui déployait son panorama – aussi romantique que surréaliste compte tenue de l’endroit où il pullulait – devant la baie vitrée de son local, elle posa les mains sur ses hanches. Le cou s’étirant pour soulager le poids qu’elle ressentait au niveau de ses épaules, elle expira fort en fermant les yeux un instant. C’était bien parce qu’elle adorait ce paysage bucolique qu’elle s’escrimait à rendre son local plus chaleureux et accueillant, anticipant la curiosité de ses clients qui, avant qu’elle ne déniche ce local de rêve, devaient se contenter de rendez-vous dans les spots les plus en vue de la ville. Alors elle y passait le plus clair de son temps, délaissant la colocation qu’elle partageait avec Chad pour arranger le plancher, fixer des cadres et repeindre des murs après ses longues journées à lister, prospecter, marchander et organiser. Le tout n’était pas encore terminé, mais elle avait les idées bien arrêtées et la motivation nécessaire pour assurer à ses clients que, la prochaine fois qu’ils se verraient, ce serait dans le petit salon en boutique, l’arrière-boutique ayant été réquisitionné pour son bureau déjà monté et bien rangé.

Elle rouvrit les yeux avec un temps de retard, ayant tourné la tête vers la voix rauque qui s’adressait à elle. Le visage à qui elle renvoya un regard distrait la fit d’abord froncer les sourcils. Elle ne connaissait pas grand monde dans le quartier, et s’était dit qu’elle ferait le tour des quelques fenêtres éclairées lorsqu’elle serait véritablement installée – la bienséance, toujours. Néanmoins, il lui semblait avoir déjà entraperçu l’homme qui lui tendait une cigarette sur laquelle elle ne s’attarda pas, préférant lui sourire, amusée par sa remarque « Merci, je ne fume pas. » Sa queue de cheval tressauta pendant qu’elle secouait la tête pour appuyer sa réponse. Puis haussant une épaule, elle ajouta sur le ton de la révélation subite « Remarquez, je devrais peut-être m’y mettre. Ça a l’air de plutôt vous réussir. » Alors elle se redressa sur ses hanches, retrouvant une posture d’une femme de son âge ; droite sur ses semelles trop plates qu’elle fit soudain pivoter pour faire quelques pas en direction de son interlocuteur à qui elle d’adressa de nouveau une parole teintée de curiosité, l’œil plissé et l’index gentiment tendu dans sa direction « Je vous ai déjà aperçu dans le quartier. » Et le déclic se fit pendant qu’elle observait instantanément ses yeux d’un bleu très clair et les poches qu’il avait dessous ; ses traits burinés, le gris émaillant ses cheveux sombres et le nuage de fumée qui les encerclait. Evie croisa les bras, un sourire étirant de nouveau ses lèvres quand elle lui demanda « Le studio d’enregistrement, il est à vous ? »

AVENGEDINCHAINS


    you can let it go, you can throw a party full of everyone you know, and not invite your family cause they never showed you love, you don't have to be sorry for leaving and growing up.

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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyLun 25 Juin 2018, 23:21


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evelyn & jack

Les pauses à faire le vide, pour mieux faire le plein. Ces instants à part, à l'écart de ce qui constituait ma passion depuis si longtemps, ce qui me rendait à vif, à vrai, d’aussi loin que je me souvienne. Avoir un studio, avoir un label, produire des mélodies, c’était un rêve de gamin sous une seule et même bannière maintenant. Entourée de parcs et d’arbres et de gens, de visages connus pour la plupart, d’espoirs musicaux et autres acteurs du domaine qui venaient prêter main forte, ou qui s’accrochaient le temps de quelques notes chez B&B, juste parce qu’on s’y sentait comme à la maison, que j’y tenais plus que tout. Aspirant sur la cigarette savamment déposée contre mes lèvres, c’est l’historique de l’endroit qui accompagne mon besoin d’air frais, quoi que vicié par la faute de cette fumée que j’inspire d’un naturel désarmant. Et même si je sens mon vieux corps fatigué réclamer un peu de repos, et même si j’ai la tête et les idées et l’inspiration en compote, jamais au grand jamais je ne me verrais quitter le studio avant d’avoir mis le doigt sur ce dont on a besoin, sur ce qui ferait toute la différence. C’est un casse-tête à travers lequel je me perds volontiers, c’est une suite de rythmes logiques et imprévus qui me prend d’assaut, comme un engrenage qui n’en finit plus de tourner sans être bien ancré là où il faut. Le soleil est chaud sur ma peau, il grille, mais c’est la présence d’une brise qui coule de la nature luxuriante dans l’angle jusqu’à mes pieds qui me plaît le plus, qui accompagne à merveille. Bien que l’Australie m’avait adopté depuis 3 ans officiellement, c’était en hiver que je m’y sentais le plus à la maison, le plus en phase avec les éléments, avec ce nord canadien que j'affectionnais encore au plus profond de mon être. La nostalgie n’a pas particulièrement de place à mes côtés aujourd'hui, et doucement, je profite des quelques minutes qui me restent avant d’y retourner, cet arrêt salvateur qui a suffit à ce que j’ai envie de croire que les compositions seront plus étudiées, que j’amènerai une poignée de nouveaux sons pour m’être isolé à peine un temps raisonnable. S’il ne me reste que quelques bouffées tout au plus, mon regard est attiré vers une silhouette arrivant à pas décidé dans ma direction, luttant contre la charge qu’elle traîne d’une main de maître, et les mèches volages qui encadrent son visage aussi déterminé que soufflé. « Vous parlez des fringues imbibées de l’odeur de la nicotine, ou de la voix rauque et caverneuse? » si la brune refuse ma cigarette d’un geste bref, sa précision m’arrache un sourire qui orne le coin de mon visage, curieux de voir ce qu’elle y voit, dans ce qu’une clope ajoute à ma personne. Probablement qu’elle y dénote la pause plus que les restes de bâtonnet que j’écrase du bout du doigt, jetant dans la benne à ordures en parallèle. « J’essaie d’arrêter. Vous faire plonger n’aiderait pas mes bonnes intentions. »  un haussement d’épaules plus tard et je la dédouane d’enfumer ses poumons, de faire pâlir la mine de son médecin le jour où elle lui annoncera que la clope est devenue son nouveau go-to en cas de panique. La curiosité de la jeune femme m’arrête dans l’élan alors que je glisse doucement mes mains dans les poches de mon vieux jeans usé, mon t-shirt de Ween délavé, mes allures d’éternel bohème assumé qui risquent de lui répondre avant qu’un « Oui. » confirme le reste. Il m’en avait fallu du temps avant de le réaliser, avant de le dire à voix haute. Que ce projet était mien, qu’il levait, qu’il avait du sens plus qu’à mes yeux seulement, qu’il avait du potentiel aussi. « On est ici depuis un peu plus de trois ans. » et avant, c’était à la maison, entre le sous-sol, la cour arrière, la cuisine. Puis, dans de vieux locaux miteux qu’on louait, y trimballant l’équipement de fois en fois en tentant au mieux de ne rien abîmer malgré les déménagements nombreux. J’avais fini par m’établir ici avec l’espoir de jouer dans la cours des grands, de finir par être pris au sérieux - et par me prendre au sérieux aussi. Travail de fond, travail de tous les jours.

« Vous voulez partager la cargaison, le temps qu'on monte? » que je finis par demander, tête en l’air qui accroche ses prunelles à la charge que la pauvre porte et qui reste balante jusqu’à ce que j’esquisse un mouvement qu’elle autorisera si elle en a envie, qu’elle niera si elle décide de garder ce poise qu’un accent fin anglais me confirmera au fil de ses mots. « J’étais sorti prendre l’air, mais tout ce qui me garde d’y retourner pour encore quelques minutes est bienvenu. » plus que disponible pour porter le moindre item, c’est un parfait plan que j’improvise, une esquive digne des plus rusés d’entre nous qui me gardera de forcer trop fort, et de finir une nouvelle fois frustré devant un blocage d'inspiration que je ne m’explique pas, et qui occasionnera de l’anxiété et du stress tout sauf nécessaires. C’était devenu plus difficile avec les années, même si l’expérience était toujours la même, évidemment plus forte avec le temps. Sans béquille, sans précieuse neige qui m’aidait à garder mes idées dans l’ambiance, à flotter dans la zone, je ne devais me fier qu'à mon oreille, à mon goût, à mon instinct. Pas chose facile même après toutes ces années. « La créativité, ça épuise. » que j’excuse, ou justifie, ou annonce, selon le point de vue. Et comme j’ignore encore si elle souhaite que je m’additionne à sa to-do list aux allures imposantes ou si elle est très bien toute seule à gérer d’une main de maître sans le moindre besoin que mes dix doigts rêches et mes mains frippées lui viennent en aide, je profite des potentielles dernières minutes qui me restent avant de faire chemin à part, et de laisser la nouvelle voisine d’immeuble retourner à ce que je juge être son emménagement. À voir les couleurs et autres items décoratifs dépassant de ses paquets, je laisse le tout flotter, un sourire qui n’en finit plus de s’y dédier. « Vous serez prévenue. » qu'être créatif exténue, et qu’elle risque d’avoir besoin elle aussi de s’isoler le temps d’une clope imaginaire et d’une autre une fois qu'elle aura terminé, ou amorcé du moins.  

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MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyMar 26 Juin 2018, 21:05



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Les bras grouillants encore de fourmillements à cause de la charge qu’elle avait délaissée devant la porte de son local, Evie fit un dernier effort et resserra sa queue de cheval par l’élastique, répliquant dans un tout petit rire rentré « Un peu des deux pour être franche. » Elle s’avança d’un pas supplémentaire sur le macadam, humant en même temps qu’elle inspirait par réflexe l’arôme entêtant du tabac s’élevant en volutes au-dessus de leurs têtes. Penchant la sienne sur le côté, ce fût avec la mine concentrée, par souci de relever les détails de la silhouette massive de son interlocuteur, qu’elle ajouta sur un ton d’experte « Vous n’avez pas idée du prix que certain serait prêt à payer pour avoir le quart de la classe que vous avez. » Jamais avare de compliments, Evelyn accompagna sa tirade d’un sourire sincère, quand elle redressa la tête pour faire bonne mesure. Elle disait vrai, ce n’était pas qu’une invitation polie à la conversation. A Londres, elle avait croisé maints jeunes gens qui tentaient de se faire mousser en arborant le style de leurs idoles, remplumant leur carrure fluette à grands coups de perfecto prétendument vintage et de tatouages à la signification douteuses, les dents jaunies par la nicotine et le mauvais café. C’était sans parler des bobos de bas-étages qui pensaient qu’une barbe de trois jours leur conféraient le droit de répandre leur savoir aussi lapidaire que l’existence qu’ils menaient, et s’en remettaient aux drogues douces pour parfaire la panoplie, rentrer dans le moule d’une tendance supposée. Eux se promenaient souvent avec un ukulélé en bandoulière, traînant à leur côté une bicyclette sensée leur donner l’impression d’agir pour le bien de l’environnement. Autant de clichés qui se répandaient comme une traînée de poudre, même s’ils n’avaient jamais vraiment rien vécus pour de bon, se contentant souvent de vomir la conception des choses inculquées par les autres, et répondant au besoin inextricable qu’on ressent tous à un moment de tester un peu de tout pour, à la fin, devenir quelqu’un d’autre, souvent l’opposé de ce pour quoi on s’était donné tant de mal – de pâles copies éphémères appâtées par le prestige illusoire d’une époque révolue. Les vrais, ceux qui portaient sur leurs épaules les vestiges d’un passé pas si lointain, elle savait les reconnaître en un clin d’œil. Ils avaient une aura particulière, elle était palpable, et cette façon de se tenir qui témoignait des épreuves surmontées et des maigres victoires remportées. L’homme à qui elle avait à faire n’était pas une pâle copie, il était l’original : il détenait l’authenticité de celui qui savait attiser la curiosité de ses interlocuteurs rien qu’en ouvrant la bouche pour laisser sa voix rauque et caverneuse agir comme une sorte de charme irrésistible – ou comme une mélodie enivrante s’échappant d’un studio d’enregistrement à plus de 3h00 du matin.

« Ça pourrait rester entre nous vous savez, je sais garder un secret. »  rétorqua-t-elle, pince-sans-rire, insistant néanmoins d’un signe de tête pour qu’il garde sa dernière cigarette pour plus tard. Elle s’apprêta à poser une main sur son cœur pour prouver sa bonne foi, mimant le serment symbolique d’un témoin devant une cour de justice, mais préféra laisser le bas de son dos cogner contre le mur sur lequel elle s’appuya nonchalamment. Le regard fiché tout droit sur ce profil qu’elle étudia distraitement, Evie émit sa supposition à voix haute quand elle se rappela la proximité d’un studio d’enregistrement avec son bureau « Et quels artistes y sont passés, juste par curiosité ? » fit-elle, après qu’il eut confirmé. Elle n’était pas connaisseuse, mais son père était un grand amateur de blues, de soul et de funk. Ça avait bercé son enfance, disséminant des moments précieux lorsqu’il se glissait dans la peau de James Brown en entonnant Living In America pour dérider Celie. Après sa disparition, elle avait continué à y chercher les réponses à quelques questions, notamment celles qui concernaient ses racines, cette couleur de peau diluée par le mélange de deux cultures au centre desquelles elle n’avait jamais vraiment su trouver sa place. Ecarquillant légèrement les yeux face à sa seconde proposition, elle émit son étonnement avec un « Vous feriez ça ? » comme si la gentillesse était rare de nos jours. Et elle l’était, alors elle opina en se décollant de son pan de mur pour rejoindre ses pots de peintures délaissés sur le sol, jetant un coup d’œil furtif par-dessus son épaule pour s’apercevoir que sa main-d’œuvre du jour la suivait pour de bon. Au moins, Chad ne se paierait pas sa tête lorsqu’elle lui raconterait comme elle avait peiné ; son honteux secret était préservé « Je m’appelle Evie. Autant faire les présentations dans les règles de l’art, on sera amenés à souvent se voir. » Puis après avoir déverrouillé la porte de son local, elle lui tendit une main engageante. Serrant la sienne avec chaleur, elle empoigna le premier pot de peinture pour le rentrer à l’intérieur, là où tout prenait forme et où l’élégance des finitions viendrait parfaire les idées d’agencements qu’elle avait déjà mises en place.
Les couleurs n’étaient pas aussi pastel que le présageait sa profession, en revanche le sentiment de cocoon était déjà bien présent, et sans doute qu’il amènerait ses clients à se sentir comme à la maison quand elle les recevrait sur la jolie causeuse encore emballée dans du papier bulles, et qui était pour l’instant, posée dans un coin. Laissant un rire lui échapper en l’entendant dire, à l’étudiante en Arts qu’elle avait été, ce qu’elle savait déjà en vérité – que la créativité, c’est autant une bénédiction qu’une malédiction –, elle lui demanda en toute naïveté « Mais du coup, qu’est-ce que vous faites là-bas exactement ? Vous êtes… » Elle déposa son pot de peinture, puis ses clefs, sur l’établis désordonné trônant au milieu de la pièce en travaux, hésitant un temps sur les mots, avant de reprendre sans être sûre des termes à employer « Technicien ? Musicien ? » Elle pouffa, tant ce qu’elle ajouta ensuite était absurde  « Groupie ? »

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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyDim 08 Juil 2018, 22:48


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Et j’inspire la fumée qui glisse le long de mes lèvres, ma langue, aucune clope partagée aujourd’hui mais elle y répond d’un adorable sourire sur ses lèvres. « Va pour le secret de secours bien gardé, alors. » le type mélancolique en moi se garde bien de préciser qu’il y aura toujours une cigarette réservée à son nom, que je tenterai de m’en souvenir pour les prochaines fois, au cas où un jour sa tête me confirme que là, c’est le moment de craquer, et pour elle, et pour mon briquet. Apprenant que la brune est elle aussi établie dans l’immeuble, ce que j’aurais pu facilement comprendre rien qu’à porter attention à ses paquets posés de part et d’autre de sa silhouette un brin épuisée, c’est curieuse qu’elle renchérit, l’oeil brillant, sur la fonction qu’occupe mon propre business, et ce qui se trame au studio comme artistes de renom - ou non. « Principalement des locaux. On tente d’aider la relève à être remarquée avec les bons outils. »  c’est encore plutôt difficile à assumer que je donne des conseils comme boulot, que je suis une oreille aiguisée à temps plein. La musique était un art, le genre de truc auquel on ne peut pas apposer d’étiquettes, qu’on ne peut pas vraiment qualifier, ni même quantifier. Bien loin d’être imbu et de croire avoir la réponse absolue, la vérité innée, je me plaisais à accorder des instruments et des mélodies, à revoir dans un sens et dans l’autre les compositions que mes bands imaginaient, essayant au mieux d’être utile mais jamais casse-couille. Ils créaient, j'enregistrais, j’éditais avec eux, et on lançait ensemble ; ça avait toujours été le pacte dans lequel je me sentais le plus à l’aise. « Puis entre vous et moi, les artistes qui ne font pas le top des palmarès sont beaucoup plus sympas avec qui travailler. » tirant une nouvelle fois sur ma clope, c’est un sourire empli de complicité que je partage avec elle, me gardant de lui dire que fût un temps, j’étais de ceux pas si sympas que ça avec qui travailler. La drogue, le mode de vie, le succès à outrance et le rock pur et dur qui font faire de bien étranges et difficiles choses même au plus doux des hommes ; et aujourd’hui, avec un regard nostalgique lancé derrière, plusieurs souvenirs ne me rendent pas aussi fier que je l’aurais cru à l’époque. À commencer par lui offrir mon aide, sans la moindre arrière-pensée ; oh qu’il était dragueur, oh qu’il était salace le Jack à qui tout réussissait, un brin de neige sous la narine. « C’est la moindre des choses. Et le parfait alibi. » un clin d’oeil plus tard et j’attrape ce qu’elle ne prend pas. Les présentations de rigueur se suive d’un hochement de tête à l’entente de son nom, et un serrement de main pour conclure la diction du mien. « Jack. »  

La suite se ponctue d'escaliers, de soupirs, de bruits sourds et de charges qui me font réaliser que le sport ne devrait pas juste compter comme “je devrais peut-être…”, que le yoga était bien bon pour allonger le corps et le coeur, mais totalement inutile lorsqu’il s’agit d’endurance. Evelyn finit par ouvrir la porte, m’inviter à entrer, mon vieux corps presque déjà courbaturé et nos divers colis. Alors qu’elle demande le poste que j’occupe chez B&B, je sens le syndrome de l’imposteur qui remonte, au fil où mes yeux l’esquivent pour découvrir ce qu’elle a fait de l’endroit qui, selon ce que je réalise, est plutôt bien réussi. « Homme à tout faire, disons ça ainsi. » parce qu’à prime abord, dire que j’étais propriétaire faisait bien trop pompeux à mes yeux, et parce que je n’ai jamais voulu de ce job pour l’étaler plutôt que pour mettre mes musiciens à l’honneur. Pourtant, y’aurait eu une pointe de fierté dans ma voix préciser  qu'il s'agissait de mon label. Que je l’avais ouvert en arrivant ici avec pas grand chose dans les poches, qu'on venait tout juste de signer notre 4e artiste. Un autre jour, peut-être. Ne reste plus qu’à changer de sujet pour m’empêcher de sonner comme ces gérants d’artistes plus imbus d’eux-mêmes et de leur fric en banque que de la musique en soit. « Laisse-moi deviner. »  une seconde plus tard, bien familier, et je parcours de quelques pas le local lui appartenant jusqu’à preuve du contraire, laissant mes iris caresser les meubles, les teintes, l’esprit qui s’en dégage, les quelques indices que je cumule mollement avant de faire volte-face vers la brune. « Agence de rencontres? » avec la même intonation joueuse dont elle a usée plutôt, j’hausse même le sourcil, malicieux pour la peine. « Si tu me proposes de trouver mon âme soeur via une dizaine de formulaires, je pars avec des sceaux. » une pensée qui vole vers Jude que j’étouffe du revers. Pas aujourd’hui, pas maintenant, pas comme ça. « Ceux-là seraient parfaits en salle d’enregistrement en plus. »  désignant du menton le sceau qu’elle a à ses pieds, la blague n’est que plus douce à mon oreille.

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Evelyn Pearson
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la succession
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evelyn & jack ▲ the worse it gets FQgUS3L Présent
ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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POSTS : 9703 POINTS : 690

TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

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RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, pearsons, everhett) ◦ maurawrites (gif chevie), rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyMar 10 Juil 2018, 17:07



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« Il faut bien commencer quelque part. Si tout nous tombait tout cuit dans le bec, la vie deviendrait trop monotone. » affirma-t-elle avec une pointe d’espièglerie dans le ton qu’elle employa tout à coup, se balançant sur ses talons plats, et coinçant ses pouces vernis de rouge dans l’espace entre les bretelles de sa salopette souillée par la peinture. En même temps que les rayons du soleil perçaient les nuages menaçants, et que son regard se perdit du côté de Jack qu’elle observa sous une rangée de cils à peine maquillés, des images de son père, entrecoupées de rainures cathodiques, lui revinrent progressivement à l’esprit ; elles lui apparurent floues, pour mieux s’éclaircir au fur et à mesure que ses yeux se perdirent dans la contemplation distraite, et à distance, des sillons creusés autour de ceux de son interlocuteur. Si elle se permettait d’user mentalement de la comparaison, c’est parce qu’elle savait parfaitement que la carrière de Kai Pearson ne s’était pas faite toute seule. C’est ce qu’elle retenait du parcours quasi sans fautes de son père : tout effort, tout sacrifice, en valait la peine, tant la récompense était inestimable une fois atteint son objectif. La sienne, c’était d’avoir travaillé si fort qu’il était entré dans la légende, inscrivant son nom dans les étoiles, et laissant à ses filles le soin de prolonger son hérédité en devenant des femmes fortes et indépendantes. Et quoi que Celie en pensait, profondément déçue par les choix que sa fille avait faits, c’était exactement ce qu’Evelyn était devenue. Rassemblant ses idées et son courage en même temps que son matériel, elle abandonna ses bretelles pour ranimer son attention, et ajouta à l’adresse de Jack « C’est bien ce que vous faites pour eux. » Une bénédiction sortie de nulle part dont il n’avait sans doute pas besoin, surtout venant de la part d’une inconnue. Cependant, elle lui échappa, sincère et douce. C’est qu’elle ne pouvait s’empêcher d’éprouver une tendresse particulière pour ces gens de l’ombre, ces espèces d’anges-gardiens qui faisaient de leur mieux pour aider les oisillons tombés du nid trop tôt, trop pressés d’en découdre avec leur avenir en volant toujours plus haut – la métaphore animalière s’ancra définitivement en elle, tandis qu’elle se souvenait de l’entourage professionnel de son père, et de la façon avec laquelle ils s’étaient démenés pour que son potentiel soit exploité de la meilleure façon, et pour qu’il vole si haut que son dernier atterrissage sur terre lui fût fatal. Evie marqua une pause mentale, ses bras refusant un court instant de porter la charge qui pesait lourd au bout de ses doigts fins et délicats ; ça et le reste, ça faisait trop mal, alors elle se hâta de se concentrer de nouveau sur Jack, puis d’ouvrir la porte de son local pour parfaire l’illusion qu’elle avait le contrôle de la situation.

Jack endossait le même rôle que ces gens qu’elle avait côtoyé étant petite, sauf que c’était des musiciens qu’il prenait sous son aile – de quoi confirmer l’impression de plus en plus vive qui s’installa dans les fondations de sa perception immédiate des choses : ils s’entendraient à merveille. Le faisant entrer dans son nouveau quartier-général, la jeune femme se débarrassa du barda qu’elle traînait péniblement avec elle, larguant le tout sur un établis désordonné, pour, de nouveau, observer son voisin qui, finalement, se qualifia d’homme à tout faire. L’un de ses sourcils s’arqua au-dessus de son œil, peu convaincue par son choix de mots. Toutefois, elle lui laissa le bénéfice du doute, et accepta silencieusement qu’il lui renvoie la question. Elle sourit, bouche fermée, secouant doucement la tête avant d’arguer « Pas tout à fait. C’est l’étape suivante, ma spécialité. » Elle leva sa main gauche devant elle pour tapoter son propre annulaire dépourvu d’anneau, comme s’il s’agissait d’une preuve suffisante. Sûre de ne pas avoir besoin d’expliciter sur sa profession, et amusée par la réaction de Jack, elle élargit son sourire, laissant entrevoir une rangée de dents blanches et bien entretenues « Je peux toujours te proposer un moyen original de poser la question fatidique à ta dulcinée, mais tu m’as l’air d’un homme qui n’a besoin de personne pour décider de ce genre de choses à sa place, alors je passe mon tour. » Ne se faisant par prier pour le rejoindre dans l’usage d’une certaine forme de familiarité, elle haussa innocemment les épaules pour appuyer son discours, puis se laissa asseoir sur le rebord de l’établis installé juste derrière elle. S’agrippant doucement à son bord, elle croisa les jambes lorsque Jack traîna dans son champ de vision ; le contraste frappant entre sa carrure, son style, son aura et l’univers, même si neutre, de son local la fit se mordre l’intérieur de la joue, puis timidement, lui demander « Ce serait abuser de ta gentillesse si je te demandais une autre faveur, Jack ? » Elle rentra la tête dans les épaules. Serrant les mâchoires, elle hésita une longue seconde à lui faire part de ce qu’elle tenait à lui demander « Tu voudrais me faire visiter le studio un de ces jours ? Pas dans l’immédiat, je dois avancer ici. » D’un regard circulaire, et un tantinet las, elle désigna la grande pièce, les pots de peinture et le reste ; quand enfin elle retourna la tête vers Jack en poursuivant « Mais plus tard, quand je serai mieux installée ? Ne te sens pas obligé d’accepter. » conclut-elle hâtivement, rongeant son frein pour justifier sa requête en utilisant l’amour de son père pour les vieux standards de la musique ; elle craignait de verser dans un sentimentalisme inapproprié. Pourtant, c’était bien pour cette raison – et aussi parce que la compagnie de Jack ne lui était pas désagréable – qu’elle se surprit à avoir envie d’y jeter ne serait-ce qu’un rapide coup d’œil.

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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyLun 30 Juil 2018, 17:01


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La mine joueuse, le rire facile, l’oeil allumé : Evelyn semble déjà plutôt à l’aise avec le personnage pas toujours facile que je personnifie depuis quelques temps. Le vieux loup de mer, le solitaire, celui qui reste même sans s'e nrendre compte aux prises avec ses partitions et ses notes, ses chansons et sa tête. Si jadis les tournées, la popularité, le groupe et son esprit infusé aux divers vices m’avaient rendu particulièrement sociable et extraverti, les dernières années semblaient m’avoir assagi. Rien de bien ennuyant à vivre une vie plus calme, loin de mes mauvais plis et des fréquentations qui allaient avec. Et les discussions avec des inconnus se faisaient rares, ma tête dans les nuages comme cause. Les moments où j’étais ailleurs qu’au studio, à la maison, ou à improviser des jams avec d’autres musiciens, avec les Street, tout ça, c’était mon quotidien désormais. Une pointe de nostalgie faisait parfois surface, me rappelant ce que la vie de rock star, la vraie, pouvait avoir de fou, d'innommable, de stimulant surtout. Mais tant que l’inspiration à composer restait, je pouvais pas vraiment me plaindre. Puis, maintenant Ellie était à temps plein dans ma vie. Ellie et son besoin constant, mais muet et tellement renié, d’être vue, entendue, connue. Pas par moi, et c’était bien ce qui me faisait le plus mal. Tenter de comprendre ma fille avait rapidement été ma priorité, et si les habitudes et la routine s’étaient installées en parallèle soit ; je vivrais ainsi, ermite par moment, calme et zen le reste du temps. Lorsque la brune agite sa main gauche et cet annuaire libre d’alliance sous mon coup d’oeil curieux envers les locaux, je précise d’office ma pensée « Oh, tout s’explique alors. Je trouvais aussi que la pression était assez intense à voir les quelques indices qui s’accumulent ici et là. » à travers le barda, je remarque une pile de papiers sur le coin d’un bureau d’où dépassent quelques magazines de mariage, des photos de jeunes mariés entassés dans une boîte, un écrin laissé au hasard sur la table, tant de petits détails que faciles à voir rapidement lorsqu'on est sensible aux indices, plus que ce que mon air perdu en permanence et mes phrases en suspens pouvaient démontrer. Rebondissant sur mon commentaire d’une pique bien placée, je laisse un rire m’échapper avant de reporter mon attention à sa propre expression amusée, pommettes rosies en prime. « Mes techniques mériteraient peut-être d’être revues, même si y’a 20 ans ça a fonctionné comme un charme. » mes mains craquelées et usées ne comportant aucune alliance, elle fera facilement la déduction si elle s’y attarde, si elle y accorde de l’importance. Mais comme mentionner Jude laissait toujours un voile sombre sur mes prunelles, j’en conviens qu’il vaut mieux jouer encore une fois sur l’humour, le temps d’empêcher la discussion de s’alourdir plus que de raison. « Les filles et la musique, quand je l’ai compris, j’en ai bien usé. » à comprendre ici que cette époque était révolue. Si jadis composer une chanson d’amour m’assurait une drague si facile et si profonde, j’avais bien vite laissé de côté ce manège pour en avoir été totalement écoeuré. L’âge, la maturité, ce genre de conneries dirons-nous.  

Intrigué, je m’appuie sur le mur face à elle, laissant mes propres paquets livrés en toute bonne action là où elle m’a mentionné d’un signe distrait. « Demande toujours, on verra ce que je peux faire. » d'office, j’étais de ceux qui voyait toujours des solutions, qui connaissaient toujours quelqu’un qui connaissait quelqu’un qui pourrait aider. Si je n’avais pas tous les talents, j’aimais pourtant m’assurer de mettre les gens en relations, en connections, de dépanner lorsque mes ressources étaient limitées. Je comprends pourtant la seconde suivante qu’Evelyn n’a pas besoin d’un service en particulier, mais bien d’une visite de courtoisie du côté de Bananas & Blow ; et de suite, je ne cache pas ma surprise, les sourcils qui s’haussent, le sourire qui revient. « Bien sûr. » nous n’étions pas un grand label bien établi non plus, rares étaient les gens qui toquaient à la porte juste pour voir à quoi ça ressemblait. Mais si elle avait envie de se rincer l’oeil sur des pièces capitonnées et des consoles illuminées, il me ferait plaisir de lui ouvrir les portes, de la laisser fouiner là où bon lui semble entre les différents équipements installés là depuis quelques années maintenant. « Même si l’endroit n’est pas aussi clean qu’ici?» n’en restait pas moins que B&B était ma fierté, mon bijou, ma plus belle réussite, ce à quoi j’avais aspiré depuis si longtemps qu’aujourd’hui, je doutais encore d’avoir pu être capable de mettre telle affaire sur pied. « On a une meilleure vue, par contre. » quelques pas dans le bureau, un bref regard par la fenêtre, et même si l’horizon de verdure qui s’étalait au pied de la vitre me semblait totalement appréciable, je laisse tout de même planer le mystère à savoir ce qui se cache chez nous qui pourrait être plus attrayant comme paysage que le sien. Petite guéguerre inutile, mais marrante sur le coup. « La musique t’intéresse? Tu joues d’un instrument? » d’une question à une autre, j’en profite pour gratter encore quelques minutes avec elle, apprendre à connaître cet intérêt soudain qu’elle semble dégager dans sa demande pas si soudaine, mais tout de même impulsive. « Y’a une salle que je garde pour les artistes de passage, ceux qui veulent juste venir, enregistrer et repartir. C’est pas aussi bien équipé que les studios principaux, mais y’a de quoi faire pour s’amuser. » toujours à esquisser un pas puis un autre autour, à enregistrer la position actuelle des meubles, à imaginer les pièces manquantes et ce qu’Evelyn a bien choisi pour charger l’endroit et lui donner cette note finale qui sera à son goût. Le temps qui file, la mention de son horaire chargé finit par remonter à mes oreilles, l’urgence de ne pas trop traîner et l’embêter non plus. « Et puis, je sais que je vais casser l’aura du musicien bohème ou de la rockstar désabusée, mais si jamais on dérange. » d’une main distraite, je fouille dans les poches de mon vieux jeans, chercher ce que je n’ai pas particulièrement espoir de trouver, narre en même temps. « On m’a forcé, à avoir une carte. Je pense que celle-là c’est la seule que j’ai pas utilisée pour y écrire une mélodie ou un truc du genre. »  au dernier mot articulé, je sors un bout de carton un brin corné, pas des plus professionnels, mais mon nom associé d’un numéro de téléphone est tout à propos pour garder un contact quelque peu cordial. « Ah non, raté, y’a un solo qui vient avec. Cadeau. » que je remarque, un nouveau rire, et une chanson au recto du papier que je lis du bout des prunelles, qui résonne entre mes oreilles dans le silence de la salle.

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Dernière édition par Jack Epstein le Jeu 16 Aoû 2018, 04:28, édité 1 fois
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STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyMar 07 Aoû 2018, 13:37



the worse it gets
jack & evie

« C’est un filon que tu aurais eu tort de ne pas exploiter. » lança l’organisatrice de mariages, fronçant le haut de son nez tacheté de taches de rousseur en s’imaginant sans mal la pâmoison perceptible sur le visage empourpré d’une jeune fille conquise par le charme brute de ce musicien d’un autre temps. Elle-même admettrait volontiers qu’il n’était pas aisé de rester stoïque face au personnage qui évoluait maintenant devant son propre regard brillant d’intérêt. D’autant qu’elle devinait, là encore sans faire trop d’efforts, qu’à l’époque de la folle jeunesse qu’elle lui soupçonnait d’avoir menée, il devait sans aucun doute transpirer tout autant le mystère et le magnétisme qu’aujourd’hui. Elle se demanda s’il lui était arrivé de tomber dans le cliché du musicien de base et de composer pour les beaux yeux de l’élue d’une soirée. Sûrement qu’il l’avait fait, à en juger par la réponse qu’il venait de lui accorder. Evelyn ne saurait expliquer pourquoi, mais ça la fit sourire intérieurement, la ravissant secrètement d’être tombée par hasard sur ce personnage de roman dont les aventures passées ne feraient que nourrir son intérêt, et ajouter au mythe qui semblait l’envelopper tout entier, le rendant presque inaccessible, voire intimidant. Et sans le préméditer, son sourire s’élargissant à mesure qu’il continuait à lui parler, elle laissa son regard glisser et s’attarder, une seconde tout au plus, sur l’absence d’alliance à son doigt épais ; elle tiqua. Visiblement, sa fameuse technique de drague avait eu des ratées.

Elle ne pipa mot à ce sujet, se laissant envahir par une vague puissante de nostalgie. Elle n’irait pas jusqu’à trouver chez Jack une ressemblance avec son père, leur teint et leur carrure respectifs ne leur permettant pas de rivaliser dans la même cour, mais son assurance insolente et ses ripostes nonchalantes lui faisaient sincèrement penser que, si Kai avait été encore en vie, il se serait lié d’amitié avec lui. Elle le voyait s’émerveiller devant les trouvailles musicales de son nouvel allié, et insister pour assister à ses sessions d’enregistrements juste pour avoir le plaisir de pouvoir remuer sans se priver ; les fous rires qu’ils auraient partagés, les beuveries qui s’en seraient suivies, et les reproches de Celie. Une tape de tristesse la frappa à l’arrière de la tête, la propulsant dans un tourbillon de regrets imperceptibles duquel elle se sortit en s’agrippant farouchement à Jack et à sa gentillesse. Elle n’avait pas prévu de ressortir les violons aujourd’hui. Et parce qu’elle n’avait jamais été à l’aise avec ses propres émotions, elle emprunta la technique de son voisin en usant de l’humour pince-sans-rire que son séjour prolongé au Royaume-Uni lui avait permis de plutôt bien maîtriser.

« Surtout si l’endroit n’est pas aussi clean qu’ici. » Se faisant encore plus malicieuse pour ne pas se laisser submerger, elle balança ses pieds, pendouillant à quelques bons centimètres du sol, et suivit le regard de Jack qui se tourna vers la grande fenêtre de son local. Cette rupture momentanée dans leurs échanges de regards lui permit de réfléchir au besoin soudain qu’elle avait de parler de son père ; ça ne lui arrivait pas souvent, mais le contact prolongé avec son interlocuteur lui faisait du bien ; et en même temps, il lui faisait beaucoup de mal, tant elle savait que son décès l’avait privée de moments inspirés comme celui-ci. Quand il s’adressa de nouveau à elle, elle fit un léger bond, traduisant l’état de rêverie fugace dans lequel elle s’était enfoncé « Nan. » Un nouveau froncement de nez, et puis un balayement de la main plus tard  « Ma mère a essayé de me faire prendre des leçons de piano, mais j’étais plus intéressée par la peinture. Je l’ai beaucoup déçue. » Ce qui n’était pas un exploit en soi. Car à entendre Celie Pearson, Evie était l’incarnation même de la déception. Elle soupira longuement, sautant en même temps de son bout d’établis pour atterrir sur ses deux pieds, et s’avancer doucement vers Jack et la baie vitrée « Mon père adorait la musique. Il a fait carrière dans le sport, le rugby, mais franchement, je crois qu’il n’aurait pas rechigné à s’engager dans une reconversion professionnelle dans le domaine de la musique si le Destin le lui avait permis. » Elle s’humecta ses lèvres qui s’étirèrent lorsqu’elle prit place à côté de l’homme, et qu’elle renchérit, en croisant les bras sur sa poitrine et en regardant à l’extérieur « Il t’aurait supplié de le laisser jouer dans cette salle, même s’il n’a jamais touché un instrument de sa vie. Il avait une jolie voix et un sacré déhanché, cela dit. » Et le regard qu’elle lui adressa, teinté de conviction à ce propos, se fit plus insistant à l’instant où il lui tendit sa carte ; elle qui avait fait de la calligraphie son domaine d’études et d’expertise, elle se désola que ce petit bout de carton mal proportionné ne rende pas justice à son voisin – elle était bien trop désuète. Néanmoins, elle décroisa tout de même les bras pour la prendre entre ses doigts délicats et la regarder de plus près. Elle la retourna, et sourit en remarquant les quelques lignes inscrites au dos et qui, d’après Jack, s’avérait être un solo de sa composition. Elle attrapa la balle au bond « Si j’étais un tant soit peu naïve, ça me plairait de penser que tu l’as écrite pour moi celle-là. » Et elle laissa échapper un petit rire, ajoutant, tout en se détournant de la vitre et glissant soigneusement la carte de visite de Jack dans la poche de poitrine de sa salopette « Je plaisante. T’en fais pas pour le dérangement, je suis une voisine conciliante. »

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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyJeu 16 Aoû 2018, 04:54


the worse it gets
evelyn & jack

L’invitation est lancée et elle l’attrape du revers, non sans froncer du nez avec un minois aussi adorable que malicieux. L’entendre parler de sa mère et d’ainsi une tranche de sa famille qui semble dicter la bonne conduite comme fût un temps pour la mienne m’attire dans une empathie qui est bien souvent commune, entre enfants le moindrement dirigés. Autre drame d’une vie à mon sens qu’est celui de priver son gamin d’imagination et d’inspiration, tenter de le guider vers un axe autre que celui qu’il a choisi, et encore heureux, elle parle de peinture en lot de consolation. Pour ma part, c’était l’armée, c’était la guerre, c’était le service qu’on avait tenté de m’entrer en travers de la gorge, et encore aujourd’hui, la simple mention de militaire ou de service me glaçait le sang. « Une âme d’artiste reste une âme d’artiste, peu importe le médium. » un sourire quelque peu triste qui couronne mes lèvres, auquel Evelyn ne semble même pas accorder d’importance tant mon offre la propulse sur un tout autre sujet, un souvenir, une nostalgie certaine que j’entends dans sa voix, remarque dans son regard. Muet, préférant glisser mes prunelles vers l’horizon verdoyant plutôt que de lui imposer une quelconque insistance envers ses propos, je laisse à la brune tout l’espace, tout le temps du monde pour qu’elle ajoute, précise, narre celui qui aurait jadis été son allié, et à l’entendre, le mien.  « Peut-être m’aurait-il inspiré à me convertir au sport à son tour, alors. » bien sûr, que j’en comprends qu’il n’est plus de ce monde. Combien de fois avais-je parlé de Jude le noeud dans la voix, la gorge serrée, l’imparfait à la clé? Aucun besoin de lui demander de précision, je préfère la laisser continuer et voir à son tour son visage s’illuminer par les éléments qu’elle gratte d’un passé où son paternel était toujours des nôtres, où leur complicité certaine avait su la marquer assez pour qu’elle ressasse les détails de phrases qui chantent. « Déjà avec ces deux éléments, il aurait eu de quoi tenir longtemps sur une scène de nos jours. » un faible rire, une vanne envoyée à l’industrie qui n’est plus du tout la même que celle du vieux rock, du folk mélancolique, les compositions pré-enregistrées et les symphonies misent au placard sous remplacement de rythmes synthétiques et vides de vie, d’émotion.

Secouant la tête, mimant son mouvement maintenant qu’elle se laisse guider à travers le bureau en installation, j’en profite pour faire amende honorable et lui tendre de quoi me rejoindre si jamais le bruit dépasse les enceinte de mon local - ou si seulement elle souhaite se poser et discuter de ce père qu’elle semble encore tellement aimer, tellement chérir. La répartie de la jeune femme m’arrache un rire rauque, et ce solo hypothétique qu’elle se négocie me rappelle vaguement l’espièglerie qu’avait Jude à nos tous débuts, à fouiller dans mes carnets, à récolter différentes notes en espérant que je comprendrais son désir, que je composerais en son honneur, lui déclarerais tout ce que mon coeur avait à lui dire. Ce que je donnerais aujourd’hui pour écrire pour elle à nouveau. « Nah, elle n’est pas assez mélodieuse. Trop droite, trop linéaire. »  la chanson qu’elle s’auto-dédie, et mon air que je garde de flirter vers l’amusement, vers la taquinerie. Si elle joue, je jouerai aussi.  « Y’aurait sûrement eu matière à chanter et à se déhancher, de quoi faire un bel hommage. » en un clin d’oeil, j’espère qu’elle m’autorise à reprendre ses mots, à souligner cette bribe de mémoire qu’elle m’a autorisée à découvrir aujourd’hui, parcelle de sa vie d’avant. « Dire qu’on aurait pu tomber sur la racaille du Wall Street australien. » venu le temps de m’activer et d’enfin la laisser libre de ses gestes et autres actions, j’en viens tout de même à dégager une pointe de gratitude, surtout sachant qu’à peine à quelques mètres d’ici se trouvent tout un éventail de buildings abritant des hommes et des femmes à des lieux de la personne que je suis et arborant pléthores de valeurs éhontées. La rencontrer aujourd’hui me confirme qu’elle est du même côté que moi ; du moins, je l’espère. « Quoi que j’ai toujours cru qu’il y avait un cartel autour du mariage. Je dis ça, je dis rien. » moquerie sur moquerie, je glisse les mains dans mes poches, me raccompagne vers la porte non sans sentir sa présence dans l’angle, tout de même avide de l’entendre rétorquer. « Je passerai, lorsque le solo sera à mon goût. » mais avant qu’elle n’ajoute quoi que ce soit, j’ai déjà à faire, j’ai déjà à penser, à inspirer.  

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Evelyn Pearson
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la succession
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SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
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Message(#) Sujet: Re: evelyn & jack ▲ the worse it gets evelyn & jack ▲ the worse it gets EmptyDim 19 Aoû 2018, 11:15



the worse it gets
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« Il aurait fallu arrêter la cigarette pour ça. » glissa-t-elle entre deux pensées déclamées à voix haute, faisant référence à l’entame qu’il avait utilisée pour l’aborder un peu plus tôt. Tendre vers la taquinerie l’aidait à garder le contrôle sur les vagues de nostalgie qui l’envahissait à la même fréquence, mais chaque fois un peu plus fort. Le regard tourné vers le paysage verdoyant qu’elle aimait tant, Evelyn le tourna de nouveau vers Jack pour lui adresser un énième sourire, tachant en secret de l’imaginer rompre avec ses habitudes pour devenir l’homme raisonnable qui foulerait le gazon d’un terrain de sport pour mieux s’entretenir, et allonger son espérance de vie. Ça ne lui allait pas au teint, comme des couleurs trop criardes pour l’aura d’énigme qui s’élevait au-dessus de sa tête, se mêlant aux volutes de fumées de cigarette dont l’odeur, s’échappant subtilement de ses vêtements, effleurait doucement, et agréablement, ses narines. Ce parfum entêtant, c’était le sien, et celui de personne d’autre désormais, et chaque fois qu’elle sentirait l’âpreté du tabac envahir l’espace, elle penserait à Jack, à sa musique, et au coin de verdure vers lequel ils regarderaient chacun de leur côté pour se ressourcer.

Elle se détourna de lui et de la baie vitrée, attrapant son clin d’œil au vol. Et tandis qu’elle lui fit dos le temps de quelques pas, elle se félicita d’être tombée sur un voisin comme celui-là. Ses coordonnées, elle les garderait précieusement, tout comme ce solo griffonné au dos de cette carte de visite qui reposait dans la poche de sa salopette, tout contre sa poitrine qu’elle souleva d’une inspiration profonde quand elle se pencha sur un coin de comptoir désordonné. Elle aimait bien Jack. Elle aimait son attitude qui la plongeait dans une rêverie douce-amère, et ces histoires qu’elle aimerait qu’il lui raconte ; elle aimait davantage l’idée qu’ils se croiseraient souvent dans le quartier, dénotant chacun à leur manière dans le paysage grisâtre qui se dressait partout autour d’eux. Elle aurait pu tomber sur quelqu’un de pire, il sembla le penser lui aussi, et cette remarque qu’il lui fit, elle la prit comme un compliment qu’elle chérirait autant que le cadre dans lequel elle avait implanté son bureau. Elle rougit même un peu, à l’image de ces jeunes femmes qu’il avait su charmer en leur chantant des ritournelles écrites pour elles. Mais leur manque soudain de proximité, le fait qu’elle soit penchée, occupée à tracer quelques lignes arrondies et arabesques sur un bout de papier de qualité, son stylo dansant au rythme du tempo qu’elle leur imposait gentiment, lui permit de lui dissimuler la couleur soutenue que son teint avait pris. Lorsqu’elle se redressa pour s’approcher de lui, elle avait retrouvé toute sa fraîcheur et sa distinction, et à son tour, elle lui tendit une carte :

« C’est comme pour le Fight Club, il est interdit d’un parler. » fit-elle, un air mystérieux venant parachever ses propos sur un cartel autour de sa profession et du reste. Puis, se penchant très légèrement sur lui, elle se cacha la bouche en ajoutant sur le ton de la fausse confidence « Mais j’ai l’ami d’un ami qui peut t’obtenir ce qui se fait de mieux sur le marché en matière de dragées. » Elle emprunta l’expression de Don Corleone, opinant du chef en fermant les yeux d’une façon sérieuse et affectée. Pendant qu’elle se redressait, elle fit même mine de verrouiller sa bouche avec une clef invisible qu’elle jeta par-dessus son épaule, avant d’éclater de rire « Je te raccompagne jusqu’à la porte. » ponctua-t-elle alors, riant toujours un peu, et passant à côté de lui, elle lui frôla l’épaule pour qu’il la suive « J’ai hâte. » avoua-t-elle, ouvrant la porte d’un même chef, et se mordant furtivement la lèvre, lorsqu’elle reprit « Mais même s’il ne l’est pas, tu sais où et comment me joindre maintenant. » Elle désigna la carte qu’elle lui avait faite à la main d’un regard appuyé, puis le laissant passer devant elle, c’est avec cette malice qui avait enrobé leur échange depuis le début, qu’elle conclut « Et puis, n’oublie pas que tu m’as promis une visite de ton studio, j’y tiens. » Et elle lui rendit le clin d’œil qu’il lui avait fait tout à l’heure, méditant en catimini sur son emploi du temps bien rempli qu’elle réorganiserait le plus rapidement possible pour faire de la place à ce rendez-vous qu’elle prévoyait d’honorer, coûte que coûte.

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