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 They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson

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Message(#) Sujet: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyJeu 19 Juil 2018 - 18:56



They can't hold us down
we'll fight through

Jameson Winters
« Détends plus tes jambes, tu n'as pas à avoir peur»
D'une voix grave, qui porte, menaçante, il commanda sur les sens et gestes de la jeune débutante. Elle essaie, tant bien que mal, de ne pas trembler, de faire en sorte que les frottements de ses jambes l'une contre l'autre n'atteignirent pas jusqu'à ses oreilles. Mais rien n'y faisait, la peur prit le total contrôle de son corps tout entier. Pourtant ce n'est pas la première fois, ni la dernière fois que la jeune femme affronta ce monstre, comme elle aima si bien le surnommer, mais seulement dans sa tête. Assise sur un tabouret, face à son reflet, on s'occupa aussitôt d'embellir son innocence, sa beauté aux origines asiatiques rappelant la pureté et la pudeur. Quoiqu'ils purent faire pour faire d'elle la plus belle, la plus élégante, la plus sexy du studio, du monde du mannequinat, ils n'arrivèrent jamais à effacer ce vide dans ses yeux. Elle put sourire face à l'objectif, montrer toutes ses dents blanches pour rester transparente vis-à-vis du public, elle demeura vide. L'étincelle de la jeunesse eut fini de brûler dans ses pupilles, son excitation, sa joie, tout ça fut qu'un lointain souvenir. Autour d'elle, tous surent, mais personne n'osa lever la voix. Personne ne l'aida. Pourtant elle pleura dans sa loge, conjura son bon samaritain. Seulement le silence fut sa seule et longue réponse. A peine osèrent-ils poser leur regard sur elle que la jeune débutante comprit le monde corrompu où elle vint poser les pieds. De plus, elle comprit rapidement l'importante notoriété et les pouvoirs dont il posséda sur les autres. La jeune femme sut qu'elle ne fut pas la première victime et malgré les plaintes déposées, les témoignages, la situation ne changea guère. Pas elle, ni aucune autre personne put faire quoique ce soit. Le monstre eut suffisamment de pouvoirs pour noyer toutes affaires contre lui. D'un regard pervers, il continua de regarder son jouet, sa douce muse changer de visage.

Cet homme, ses yeux remplis de satisfaction toujours accompagné de son petit sourire narquois du coin de ses lèvres fines, aima ce qu'il voyait et n'alla jamais lâcher son morceau de viande des yeux. Quelques fois, les yeux noirs de la jeune femme rencontrèrent ses yeux ronds comme des ballons et à chaque fois ce même dégoût, cette même crainte, ce même frisson. D'un bruit sourd, la porte de la loge se ferma, signe que la préparation prit fin. Or, personne ne lui indiqua la fin, personne l'interpella pour venir rejoindre le studio, laissant la fragile victime avec son gros prédateur. Comme à chaque fois. Alors, lui, il prit cette initiative pour s'approcher de son jouet en chair humaine, lui chuchoter des compliments, des mots d'amour dont ils eurent le même effet d'un poignard en plein coeur. Devant son reflet, son visage se crispe, se déforme à vue d'oeil à chaque pas que fit le monstre vers elle. Sa respiration se saccagea davantage, son petit coeur battait à vive allure et les pensées noires fusèrent dans sa tête. Se demandant ce qu'il allait se passer entre eux deux, dans cette loge fermée, mais pas à double tour et où les murs purent être très fins. Comme sur un claquement de doigt, son monstre apparut aussitôt auprès d'elle. Laissant ses gros doigts se balader entre ses fines mèches de cheveux, baissant son torse pour être bien plus près de sa proie et toujours cette même main caressant lentement sa cuisse, remontant et descendant du bout de ses doigts. Si au début elle fut rebelle, maintenant la peur la tétanise, laissant son corps entier à lui. Et comme toujours, cette même scène qui se répéta en boucle dans sa tête. Ce même cauchemar où elle le vit en finir avec tout ça, passer à l'acte : la violer. Or, jamais il ne le fit. Et encore aujourd'hui, elle se demande bien pourquoi.



▼▲▼



« Cela vous va comme horaire madame ?»
A cette voix douce et féminine à travers le téléphone, Zelda cligna plusieurs fois des yeux comme pour sortir de ses rêves lointains. Par manque de sérieux, elle bégaya et essaya du mieux qu'elle pouvait pour répondre sans émettre un doute chez son interlocutrice. L'asiatique confirma l'heure de son rendez-vous avant de mettre fin à l'appel après de légers remerciements. D'un geste nonchalant, elle jeta son portable sur le matelas de son lit où elle s'y trouve depuis de bonnes heures maintenant à hésiter, douter de son choix pour au final prendre ce fameux rendez-vous. Recroquevillée sur elle-même, la tête baissée, enfouie au plus bas de son ventre, la mannequin lâcha un long soupir sorti tout droit de ses tripes. Zelda se mordit sa lèvre inférieure et fronça l'idée à ce qu'elle venait de faire. Les représailles, la vengeance, elle en a peur. Depuis ce matin, son estomac est noué, ne voulant rien avaler mis à part du liquide, ses pensées ne vont qu'à cette défunte mannequin. Emily, de son nom. Emily, ce prénom qui lui est inconnu pourtant dont elle ne fait qu'y penser depuis son réveil. Un joli visage, une carrière prometteuse et longue qui l'attendait, une famille qui pleure sa mort, qui n'arrive guère à faire le deuil. Emily, celle qui a préféré s'ôter elle-même la vie plutôt que de continuer à être la pierre précieuse salie par des actes odieux de son détenteur. Sur son écran de télévision, lorsque la vietnamienne vit le visage de son agresseur, cette hypothèse qu'il soit le parfait responsable s'appuya à chaque minutes qui passaient. Zelda n'est pas candide et a préféré faire des recherches avant de sauter sur la gueule du prédateur. Une enquête sur la disparue, sa mort prématurée, qui était-elle, depuis quand elle se trouvait dans cette agence - dans ce Tartare vivant - jusqu'à même appelé de vieux collègues pour en savoir un peu plus. Tous avaient déserté cet enfer quelques années après le départ de la néo-zélandaise et tous pensaient la même hypothèse. Néanmoins, son hystérie s'était calmée dans la matinée. Zelda ne dénichait aucune preuve pouvant appuyer son hypothèse.

« Tu devrais lire ça.»  
Comme tombé des cieux, ce message d'un ancien collègue allait rallumer l'espoir en elle. Une lettre de suicide qui acheminera ses convictions et pensées sur cette histoire. Pas de double pages, pas de long texte seulement la même phrase "il arrêtera de me toucher maintenant" suivi de quelques excuses, sûrement pour ses parents. Ses mots, encore fraîchement écrits sur ce simple papier, frigorifiaient le sang de Zelda. Il n'y avait plus aucun doute, il est le responsable. La tête de trentenaire cachée derrière ses deux mains aux doigts de pianiste où elle en sortit une grande expiration. Zelda en était plus que certaine que ses harcèlements et attouchements sexuels ont conduit la défunte Emily jusqu'au suicide. Sept ans après son cauchemar, le revoilà resurgir comme une épreuve de plus à surmonter. Comme si son cauchemar ne s'est jamais terminé. Sept ans après, Zelda s'en souvient encore de l'immonde sensation de ses mains sur ses cuisses, ses épaules, sa nuque, ses cheveux, ses fesses, jusqu'à même être forcer de l'embrasser et où l'odeur nauséabonde de l'alcool mélangé au cigare lui remonter l'estomac. Chaque nuit la vietnamienne s'isoler dans sa douche, assise dans un coin, laissant l'eau couler pendant de longues minutes pour - ainsi - se purifier de toute souille. Quand bien même cela n'a jamais été de sa faute, elle se sentait coupable et se détester au point d'avoir - aussi - songé au suicide. La mannequin se revoit encore - à la même place qu'Emily - couteau à la main, corps nu dans la douche et veine apparente. Zelda était prête à se donner la mort, pourtant cette nuit-là, la vietnamienne n'a rien fait. La trentenaire est de nature trouillarde, loin d'être brave ainsi que femme forte. Voulant à tout prix cacher ce côté honteux d'elle, au studio, comme en dehors, elle joue son propre rôle attribué. S'il la voyait comme cela, à prétendre ce qu'elle n'est pas, il en glousserai.

Mais il fallait avant tout émettre un plan offensif avant de sauter à bras ouverts dans la gueule du loup. Alors, elle éplucha sur le net tous les noms d'associations féministes en croisant toujours les doigts afin d'avoir un guide, quelqu'un qui puisse lui montrer le bon chemin sans être semé d'embûche pour ne pas trébucher dans sa quête. Zelda appela et appela, mais tous ne répondaient guère à ses besoins. La néo-zélandaise avait besoin d'une avocate et non d'un avocat pour ne pas être forcer à écouter une tirade sur ce qu'il ne savait pas dans cette société patriarcale. La trentenaire était anéantie par ces longues séances téléphoniques qui ne lui menaient à rien. Au dernier appel, le prénom d'une certaine Jameson Winters fit écho dans sa tête. Elle écouta attentivement la jeune femme à l'autre bout du fil et une information lui titilla l'esprit. « Mais, cette femme, qu'est-ce qu'elle à avoir avec-» avant même de finir sa phrase, la jeune femme lui coupa la parole en terminant ce que Zelda s'apprêtait à dire. A vrai dire, il y avait de quoi douter des performances de la certaine Jameson Winters quand sa spécialité n'est autre que la défense de l'environnement et des animaux sauvages et non en rapport avec le droit des femmes.Quand bien même des questions fusaient dans son crâne sur la capacité de Jameson à l'aider, la vietnamienne resta à l'écoute de ce que la jeune femme pouvait lui dire. Puis le coup téléphonique s'arrêta avec écrit, sur un bout de papier, le numéro du cabinet de Jameson Winters. Fixant sans arrêt le numéro, titubant dans son appartement, Zelda hésita longuement avant de composer le numéro. La mannequin, auparavant, n'aurait jamais envisagé de porter plainte par peur de représailles de son prédateur sexuel, pourtant, aujourd'hui, elle se dit qu'il était temps de mettre fin à son massacre. Avant que d'autres ne finissent comme la pauvre Emily.

L'horloge affichait une heure de l'après-midi. En plein centre de Spring Hill s'élançait l'immense immeuble où plusieurs cabinets d'avocat figuraient, mais aussi de nombreux autres bureaux. Vêtue d'un simple pantalon, de boots, d'un pull chaud afin de contrer le froid hivernal du mois de juillet en Océanie, Zelda patienta pendant quelques minutes qui lui semblaient si longues et interminables. Assisse sur le rebord du canapé, prêt à bondir pour partir, s'enfuir de ce stress meurtrier en elle, la vietnamienne attendait la venue de son avocate. L'anxiété lui fit trembler ses membres entiers, bougeant ses jambes jusqu'à ce que lui bruit embête la secrétaire de l'avocate. Je n'aurais jamais dû prendre ce rendez-vous, c'est du suicide, il le saura et voudra se venger n'arrêta guère de penser la victime. Jameson n'était pas au courant de toutes les lignes de l'histoire, seulement qu'une pauvre Zelda Tran viendrait la voir pour qu'elle égaie son chemin d'une torche assez puissante pour terrasser l'obscurité qui la menace. Et puis, la néo-zélandaise préférait lui raconter tous les détails une fois en face d'elle. Dix minutes plus tard, l'avocate était en retard pour leur rendez-vous et Zelda ne pouvait plus attendre une minute de plus à se bousiller l'estomac d'amertume. Prenant ses jambes à son coup, elle s'apprêtait à s'enfuir car, après tout, elle était douée dans la matière. Cependant, à peine son fessier retiré du sofa que la porte du cabinet s'ouvrit d'un coup brusque. Derrière celle-ci, deux silhouettes celle d'une femme et celle d'un homme. L'homme se retourna une dernière fois vers elle, la salua avant de partir. La femme, elle, lui sourit d'un léger sourire avant que son visage ne tombe pour laisser apparaître la fatigue et l'épuisement. Néanmoins, son visage s'adoucit lorsque son regard se posa sur Zelda. La mannequin répondit à son sourire accueillant avant de venir lui serrer la main et de se présenter à vive voix. Jameson lui indiqua le chemin vers son cabinet et laissa entrer Zelda entrer en premier.    

C'est une fois la porte fermée derrière elles que Zelda regardait attentivement les alentours du cabinet. Un spacieux cabinet, immaculé, à l'image du gratte-ciel pourtant dénuée de tout objet personnel mis à part un grand tableau au revers du bureau de Jameson : photo d'une louve dans un parc national. Ses yeux se perdirent quelques instants sur la gueule de la louve, représentait, ici, comme l'Alpha. L'avocate avait, peut-être, un goût particulier pour ces majestueux canis lupus ou seulement le signe d'un caractère fort, trempé, mais surtout vainqueur. Retrouvant les pensées par la douce - sucrée - voix de Jameson proposant à Zelda de s'asseoir sur l'unes des chaises lui étant disposées. La mannequin répondit d'un léger coup de tête avant de ne prendre place en face de celle dont elle devra se reposer sur ses épaules. Face à elle, Jameson était une femme magnifique, élancée aux longs cheveux châtains foncé et ondulés. Les traits adoucis, un sourire avenant et chaleureux se dessinait - presque - automatiquement lorsque leur regard se croise. Même si Zelda ne savait rien d'elle, la trentenaire avait cette étrange sensation que, quoiqu'il se passe, elle pouvait lui faire confiance. Une sensation rare quand on sait que Zelda a du mal à faire confiance aux premiers venus de nos jours. D'une oreille fine et grande ouverte, l'avocate l'encouragea à lui raconter le sujet de sa venue. Raclant sa gorge, prenant place au bord de la chaise pour que l'avocate l'entende mieux, Zelda pensa aux mots qu'elle devra dire, mais il était trop tard, ces mots elle les connaissait déjà par coeur. « Je suis venue car, on m'a dit, que vous pouvez m'aider. Nous aider» A cette curieuse interpellation, Jameson afficha un air curieux sur son visage, mais laissa le temps à Zelda de s'expliquer plus clairement. De son sac à main, la néo-zélandaise sortit une photo d'Emily et la déposa sur le bureau vitré de l'avocate. « Emily Lacroix, une jeune mannequin débutante mais surtout passionnée, s'est donnée la mort tôt ce matin, dans son bain avec les veines sanctionnés.» A sa description, son estomac en était encore resté retourné, mais elle ne devait pas faiblir, surtout pas devant celle qui a répondu à son S.O.S.

« Jusque là, vous vous demandez sûrement ce que cette histoire a en rapport avec ma venue. Elle est simplement liée. Je connais, du moins je suis certaine de savoir la personne qui a poussé Emily à se suicider.» De son sac, une autre photo, celle de son odieux prédateur sexuel. Rien que d'apercevoir son visage la terrorise. « Brendon Kaldwin, un photographe reconnu dans le monde du mannequinat... mais qui a été mon cauchemar quand j'étais dans le même studio que lui pendant trois ans. Chaque jour, la même chose : des mains baladeuses sur mes cuisses, sur mes fesses. Il m'embrassait de force et me chuchotait qu'il me trouvait belle surtout dans certaines tenues, ce qu'il aurait aimé me faire et comment il se touchait en pensant à moi tous les soirs» Un regard vide sur la photo, des souvenirs horribles dans la tête, Zelda revivait ses crises de panique d'il y a sept ans en arrière. « Brendon était aussi le photographe d'Emily et de pleins d'autres comme moi. Je ne suis pas la seule à avoir été victime de son harcèlement moral, sexuel et attouchements au travail. Nous sommes une dizaine et savons tous qu'Emily a préféré se donner la mort plutôt que d'être encore son jouet pour des années encore.» Cette fois-ci, le regard sûr et brûlant de vengeance était en direction de son avocate. Zelda savait ce qu'elle devait faire à présent et c'était bien trop tard pour faire demi-tour. « Emily a écrit une lettre de suicide avec toujours la même phrase : "il arrêtera de me toucher maintenant". Cette lettre met en évidence qu'il s'agit de lui. Avec les autres victimes, nous voulions mettre en avant cette tragique incidence pour le faire couler et pourrir derrière les barreaux pour les attouchements et viols qu'il a pu faire subir à des mannequins.» Elle s'arrêta un instant pour prendre une grande respiration avant de terminer son monologue sur un ton calme et posé. « Malheureusement, Brendon possède beaucoup trop de pouvoirs et connaît beaucoup de personnes puissantes pour réussir à faire couler les plaintes contre lui. Mais en me voyant faire le premier pars vers cette longue et périlleuse enquête, beaucoup de mes amies mannequin voudront, à leur tour, faire le pas et parler de leur histoire. Mais pour ça, avant tout, j'ai besoin de vous madame Winters. Pour qu'Emily puisse reposer en paix en ayant son agresseur en prison. »



 
©️ FRIMELDA



Dernière édition par Zelda Trần le Dim 16 Sep 2018 - 16:06, édité 4 fois
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

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Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Bloody Gaby [d.f.]Witchy Robin [d.f.]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyJeu 26 Juil 2018 - 22:27



They can't hold us down
Zelda & Jameson
Les minutes passaient et il m’était de plus en plus difficile de me concentrer sur les propos de Mark Thompson. Ça faisait maintenant une heure qu’il avait débarqué en compagnie de mes associés pour notre petite « réunion-déjeuner » mensuelle qu’ils semblaient tous tant affectionner. Après avoir supporté tant bien que mal leurs bruits de mastication et l’infâme odeur de leurs carcasses de poulet, je me décomposais désormais à petit feu tandis qu’il tergiversait inlassablement sur les résultats et l’image d’Ashburn Rose. Nous étions en tous une petite dizaine rassemblés dans mon bureau à subir ces propos qui semblaient tant le passionner. Donald Ashburn et Lowen Rose, les deux fondateurs de notre cabinet, s’en sortaient bien mieux que moi avec leurs hochements de tête si bien placés qu’on pouvait presque croire qu’ils buvaient ses paroles. Les autres se noyaient dans leurs tasses de café pour tenter de garder les yeux ouverts ou jouaient distraitement avec l’emballage plastique de leurs chocolats. Moi, j’avais décroché depuis un moment, me réfugiant dans mes pensées pour essayer d’échapper à l’ennui effroyable du présent. De fait, mon esprit vaquait entre l’observation d’un pigeon qui s’évertuait à construire un nid au niveau de ma fenêtre et les dossiers empilés sur mon bureau, sur lesquels j’aurais préféré avancer. Thompson me pardonnera volontiers mon manque d’attention. Depuis le temps qu’on travaillait ensemble, il n’était pas sans savoir que la direction marketing de notre cabinet était loin de me passionner. Mon domaine, c’était le tribunal, et là j’étais non seulement la meilleure de l’équipe mais aussi celle qui ramenait le plus gros chiffre, et ce malgré ma journée de travail bénévole hebdomadaire. Il fallait dire que mon absence totale de vie privée me conférait un avantage non négligeable sur nos compères mariés et pères de famille : j’avais du temps à revendre. Et malgré tout, je détestais en gaspiller la moindre minute.

Je guettais donc discrètement ma montre, attendant non sans impatience le moment opportun pour les foutre à la porte. Lorsque l’aiguille indiqua 13:15, j’ai jugé qu’il était temps de mettre fin aux hostilités et je me suis redressée sous le regard offensé de mes associés. « Un problème Jameson ? » m’a demandé Donald avec ses petits yeux froids qui lançaient des éclairs. « Y’a-t-il une réunion plus importante que tu dois honorer de ta présence ? » Ce vieux con n’allait décidément pas me lâcher. Depuis que j’avais été promue associée trois ans plus tôt, il se sentait en position de critiquer mes moindres faits et gestes. J’avais bien envie de l’envoyer se faire foutre en lui rappelant les chiffres merdiques qu’il avait généré le dernier semestre et les trois procès qu’il venait de perdre mais ce serait déclarer ouvertement la guerre alors j’ai préféré me mordre la langue. Don’ était à baffer, c’était indéniable ; mais c’était aussi mon boss et les privilèges qui découlaient de mon job étaient assez conséquents pour que je puisse supporter son attitude mesquine. « J’ai rendez-vous avec une cliente potentielle. » J’ai répondu, un sourire acide sur mes lèvres délicatement rehaussée d’un rose sombre. « Comme ce rendez-vous était programmé depuis plus d’une semaine et que notre point mensuel n’a été fixé qu’hier soir, il ne m’a pas semblé judicieux de l’annuler… Je suis sûre que tu comprendras. » Ça lui en bouchait un coin. Il a plissé le nez et les lèvres, comme à chaque fois qu’il cherchait quelque chose de bien emmerdant à répliquer. Balance ducon. J’étais prête : la joute verbale, c’était ma spécialité. Je me faisais déjà une joie de lui clouer le bec mais Thompson a dû sentir venir le truc parce qu’il s’est empressé de s’interposer. « Une cliente très importante ! » Il s’est extasié en sautant sur ses pieds. « Une occasion que Winters ne pouvait pas laisser passer, vous en conviendrez ! Question d’image, ‘savez. » Concert de « oh » et de « ah ». Mark avait sorti la carte relations publiques, ce truc obscur qui le passionnait et nous dépassait tous. Mais on avait entendu dire que c’était important, et que c’était comme ça que Lloyd & Sons nous avait piqué la première place dans le dernier classement officiel des cabinets d'avocats de Brisbane. On n’en savait pas plus mais depuis ce résultat le budget communication de Thompson avait explosé et tous plaçaient en lui une confiance aveugle assez risible tandis qu’il jouissait de ses nouvelles fonctions, radieux. Pour être honnête, je le trouvais bien plus taillé pour ce job de représentation.

J’ai raccompagné mes associés à la porte de mon bureau et j’ai remercié Thompson d’un sourire en lui serrant chaleureusement la main. Il m’a répondu avec clin d’œil complice et j’aurais probablement rigolé si j’avais envie d’être son amie et si je n’étais pas sur mon lieu de travail. Mais j’avais tout un tas de petites règles destinées à garder les gens à distance, même un type sympa comme lui, avec qui je travaillais pourtant depuis plus de dix ans. Je les ai regardé s’éloigner et j’ai pris une inspiration pour tenter de récupérer l’énergie qui s’était échappée de moi au cours de cette dernière heure, puis mon regard s’est posé sur ma « cliente importante » dont j’ignorais en réalité absolument tout en dehors du fait que c’était la référente d’une association féministe de Brisbane qui lui avait conseillé de me contacter. Le premier truc qui me frappa chez elle c’était son allure gracieuse et ses traits fins parfaitement dessinés. Je me suis demandé si elle était danseuse, mannequin ou encore actrice. J’étais persuadée que je n’allais pas tarder à le savoir.  « Jameson Winters. » Je me suis présentée en franchissant la distance qui nous séparait pour lui serrer la main. « Veuillez me pardonner pour ce retard. Si vous voulez bien me suivre, nous serons mieux dans mon bureau. » J’ai ouvert la porte vitrée matte en m’écartant pour la laisser passer. « Je vous en prie, installez-vous. » J’ai proposé en désignant les canapés confortables que j’avais fait installer près de la baie vitrée surplombant le quartier d’affaires. Je préférais de loin recevoir mes clientes dans ce petit coin salon, j’avais l’impression qu’il leur était ainsi plus facile de m’exposer leurs problèmes que lorsqu’elles se trouvaient tassées sur une petite chaise, acculées derrière mon imposant bureau.  

Mais même ainsi installée dans mon canapé accueillant, je pouvais sentir l’angoisse de ma cliente mystère irradier par tous les pores de sa peau. C’était dans le voile qui assombrissait son regard, dans la crispation de ses mains, dans la raideur de sa nuque et de son dos qu’elle refusait d'appuyer contre le dossier. Soucieuse de la mettre à l'aise, je lui ai adressé un sourire que j’espérais rassurant lorsque nos regards se sont encore croisés. « Mon assistante s’est montrée assez évasive concernant les raisons de votre venue. Pourquoi ne pas tout m’expliquer depuis le départ ? » J’ai proposé d’une voix douce, pour l’encourager à parler, à me raconter son histoire et la raison de sa venue d’une façon qui lui semblerait la plus naturelle. Et c’est ce qu’elle a fait. D’abord hésitante, elle m’expliqua être venue car on lui avait dit que je pourrai les aider. J’ai légèrement froncé les sourcils et elle s’est empressée de clarifier sa pensée en me parlant d’Emily Lacroix, une jeune femme qui s’était donné la mort dans sa baignoire la semaine passée. Brace yourself. La commande d’urgence s’est activée, mon cœur s’est refermé pour me protéger des détails qui allaient découler. Une technique que j'avais mise au point au fil des années afin de pouvoir rester empathique sans pour autant laisser les émotions de mes clientes vibrer jusque dans les tréfonds de mon âme et en ébranler les fondations. « Dites-m’en plus. » Je l’ai encouragée, et Zelda ne s’est pas faite prier. D’une traite, elle m’a tout déballé : les attouchements qu’elle avait subits au début de sa carrière, le lien avec la jeune femme qui s’était donné la mort la semaine précédente, et l’identité de la raclure dégueulasse qui avait cherché à dérober leurs corps, à souiller leurs êtres. Un rictus amer au coin des lèvres, j’ai pris la photo qu’elle me tendait. Brendon Kaldwin. J’ignorais tout de cet homme et pourtant je ne pouvais pas m’empêcher de ressentir un certain dégoût en plongeant dans l’abysse dérangeant de ses prunelles ternes. Je me suis demandé si tous les pervers dans son genre, tous les violeurs protégés par le patriarcat, avaient le même néant à la place du cœur, la même putréfaction de l'âme. Un frisson désagréable a parcouru ma colonne vertébrale alors que son image se mélangeait au souvenir de celui qui me hantait parfois encore lorsque je n’étais pas assez vigilante. J’ai attrapé ces sentiments et je les ai renvoyés bien loin dans ma boite de pandore, me concentrant sur Zelda qui poursuivait son récit, m’apprenant désormais que des dizaines d’autres femmes avaient été victimes de cet homme. Elle a dardé ses prunelles brûlantes sur mon visage, et sa voix s’est faite plus forte alors que la colère grouillait dans ses veines, propageant son besoin de justice mais surtout de vengeance. Sa passion incandescente la consumait entièrement, aveuglant peut-être ses sens. Car si le lien entre la missive désespérée laissée par sa collègue ne laissait aucun doute dans mon cœur quant à la culpabilité de son bourreau, je savais que cette preuve ne serait absolument pas recevable au tribunal. Parce que notre société était sexiste, parce que nos juges refusaient de comprendre la souffrance que les hommes peuvent infliger aux femmes. Parce qu’en se donnant la mort, la pauvre Emily était partie avec son secret, ses lèvres scellées et l’identité de son violeur à jamais oubliée. A moins que… J’avais une piste, mais je l’exploiterai plus tard. Pour l’instant, je ne voulais surtout pas interrompre le fil de ses pensées ou déstabiliser Zelda. Elle m’a expliqué que les autres mannequins étaient prêtes à témoigner, qu’elles voulaient s’ériger contre cette homme et lui interdire de nuire une bonne fois pour toute, et c’était tellement beau, cette solidarité féminine, que j’ai senti ma poitrine se gonfler de joie et de fierté. Mais évidemment, tout ne serait pas simple, et Zelda me prouva en avoir conscience lorsqu’elle me parla du pouvoir de cet homme, de ses alliés haut placés. Malgré tout elle voulait se lancer, ouvrir la voie pour les autres et se dresser contre l’injustice avec l’aide de ses sœurs. Et pour ça, elle disait avoir besoin de moi.

J’ai pris une longue inspiration, organisant mes pensées à toute vitesse, et je me suis arrachée au dossier de mon siège pour me  rapprocher d’elle. Mes coudes reposant sur mes genoux, j’ai à nouveau cherché son regard. « Avant toute chose, je tiens à vous présenter mes sincères condoléances pour la perte de votre collègue ; et à vous féliciter de cette initiative. Face à de tels prédateurs, il est souvent difficile de trouver la force de se battre alors que notre être tout entier n’aspire qu’à enfermer ces images terrible au fond de nous pour ne plus jamais avoir à les affronter. » Je ne savais que trop bien de quoi je parlais. Alors même que j’encourageais mes clientes à porter plainte contre les hommes qui les avaient souillées, je n’étais jamais parvenue à traîner mon ex en justice malgré les coups, malgré la douleur, malgré la manipulation et la peur. Malgré mon consentement et le droit que j'avais à disposer de mon corps qu’il m’avait retiré pendant tant d’années. Mais ça, personne ne le savait. Et personne n’avait à le savoir non plus. « Ensuite je tiens à vous rassurer sur ce point : peu importe ses ressources, ses amis ou les cordes qu’il se croit capable de tirer ; si vous êtes déterminée à le faire tomber, je vous assure qu’il tombera. Personne n’est intouchable. » J’ai affirmé d’un ton sans équivoque. « En revanche, je me dois de vous informer que je ne suis pas la meilleure avocate pour réussir cet exploit. Je me suis éloignée de cette branche du droit il y a des années et je suis un peu rouillée. Vous méritez la meilleure avocate pour prendre en charge ce dossier. La bonne nouvelle, c’est que je la connais. » J’ai assuré avec un sourire, restant évasive sur les raisons qui m'avaient poussée à me concentrer uniquement sur la défense des animaux et de la nature. La femme que je voyais à même de me remplacer n'était autre que Lowen Rose, celle qui avait fondé ce cabinet et l’avait porté à bout de bras pour en faire ce qu’il était aujourd’hui. La femme qui m’avait recrutée, celle qui avait cru en mes capacités et m’avait promue à la vitesse de l’éclair. Inutile de dire que je l’admirais et lui confierait un dossier aussi sensible sans la moindre hésitation. « Malheureusement ses honoraires sont assez élevés et, contrairement à moi, elle a fait le choix de ne pas faire don de son temps aux associations, or il me semble que vous m'avez trouvée par ce biais. Ce que je vous propose, si vous souhaitez tout de même faire appel à ses services, c’est de vous aider à préparer le dossier que vous lui présenterez. Disons que ce sera ma façon de vous soutenir dans cette quête de justice. » J’ai proposé. « Pardonnez mon langage, mais j’ai tout bonnement horreur de ces vils sacs à merde. » Un sourire taquin a étiré mes lèvres et j’ai senti un fil de complicité se tisser entre nous. Comme Zelda avait l’air partante pour cette solution, j’ai ouvert la porte de mon bureau pour demander à mon assistante de nous apporter une sélection de thés et cafés puis je suis revenue m’installer en face de Zelda avec un bloc note et un stylo. « Reprenons donc. Pensez-vous pouvoir établir une liste des victimes de cet homme qui se sentiront prêtes à témoigner sous serment devant le tribunal ? » Quant à cette lettre de suicide il s’agissait d’une potentielle pièce à conviction alors je supposais que la police l’avait en sa possession. Je me suis fait une note mentale d’en demander une copie pour la consulter, mais quelque chose me disait que Zelda l’avait déjà lue, on en connaissait du moins le contenu avec assez de précision pour m’en parler. « J’aimerais aussi revenir à la lettre de suicide qu'Emily a écrite. Savez-vous si le nom de cet homme est explicitement cité dans cette missive accusatrice ? » Je savais que c’était un élément clé. Celui qui pourrait faire basculer, dans le cœur du juge et des jurés, cette « simple affaire de harcèlement » en un cas qu'ils jureraient beaucoup plus durement : l'homicide involontaire.     
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyJeu 2 Aoû 2018 - 15:21



They can't hold us down
we'll fight through

Jameson Winters
Le stress, l'anxiété étaient à leur comble. Les "tic tac" d'une horloge au loin résonnait dans les oreilles de Zelda, tellement que le silence avait pris possession de la concentration. Lorsqu'elle parlait, racontait les détails à son avocate tout lui semblait si flou et intouchable. Entrer en contact avec une avocate était une chose toute faite, toute simple, mais où est-ce que tout cela allait les emmener ? Vers une victoire écrasante ? Ou une défaite prévoyante ? Tôt ou tard, le chemin de la proie et du prédateur se croiseront, emmêleront leur vision et l'un essayera de bouffer l'autre. Rien que d'y penser, à revoir en face d'elle celui qu'elle a fui durant des années, la terrifie. Devra-t-elle se cacher sous les jupons de son avocate bien plus expérimentée dans ce domaine ? Sûrement qu'elle le ferait. Par peur de se retrouver dans ce cercle vicieux, pervers. Ce tourbillon interminable l'entraînant de plus en plus vers le fond. La jeune Zelda d'antan aurait bien ri puis la honte l'aurait envahi en voyant celle d'aujourd'hui. Jouer les grandes, ne jamais prendre les critiques personnellement, ne jamais être une victime dans cette société mal-menée, l'ancienne Zelda aspirait à devenir une femme forte et courageuse.Or, depuis cette satané maladie implantée en elle comme un noyau qui a fini par pousser petit à petit, tout n'a fait que de s'effondrer. Cette confiance, dure comme fer, en elle a cessé d'exister. Tout n'était que noir aux nuances de gris autour d'elle et la peur prit le dessus de ses actes et dires. L'endométriose la rendant plus faible chaque jour, l'empêcha de redevenir celle qu'elle fut jadis. Cette même maladie prit pour cible la culpabilisation contre son propre gré. Tout se dit, rien ne se garde en secret au fond de chacun. Il suffit un simple souffle de trop dans l'oreille de quelqu'un pour que son secret sur sa maladie atteignit son démon. « N'importe quel homme pourrait te baiser sans que tu ne tombes enceinte, le paradis à l'état pur !» A ses mots, la vietnamienne a toujours pensé qu'il parlait de lui-même, prêt à prendre d'assaut ce qu'il venait de dire. Toutes ces pensées noires, cauchemardesques, invivables grandissaient en elle. Pourtant, lorsque ses yeux en amande rencontrent les grands yeux de Jameson, tout se calme au fond d'elle. Son regard profond, sérieux, mais si attendrissant et captivant. Presque envoûtant, laissant son charme d'occidentale capturer les sens de l'asiatique. Dans sa tête, Zelda essayait, tant bien que mal, de deviner l'âge que pouvait avoir sa belle avocate. Si sur les asiatiques deviner leur âge était impossible, les occidentaux, eux, se trouvaient dans la case "facile". Or, la beauté naturelle que dégageait Jameson empêchait ses hypothèses. Elle devait bientôt avoir la quarantaine, et encore, cet âge ne lui collerait guère. Durant son monologue, Zelda remarquait très bien ses fins sourires sur le coin de ses lèvres, ses traits qui se relâchaient à chaque mot que Zelda devait s'arracher de la glotte pour les sortir. Jameson était bien trop bonne pour la laisser tomber dans cette galère infâme. Et la néo-zélandaise l'avait bien compris.

« Avant toute chose, je tiens à vous présenter mes sincères condoléances pour la perte de votre collègue ; et à vous féliciter de cette initiative. Face à de tels prédateurs, il est souvent difficile de trouver la force de se battre alors que notre être tout entier n’aspire qu’à enfermer ces images terrible au fond de nous pour ne plus jamais avoir à les affronter. » Les mots doux arrachaient Zelda hors de ces pensées, malheureusement, la réalité avait réussi à la rattraper dans sa fuite. La féliciter pour avoir pris cette folle initiative ? Zelda voulait bien rire. Il n'y avait rien de quoi la féliciter, se retrouver en face de Jameson était presque comme forcé, comme si elle n'avait plus le choix. Une jeune femme s'est suicidée, qui encore pourrait bien passer le cape du suicide ? Des histoires sur des harcèlements sexuels, attouchements et viols elle en a entendu des milliers le concernant et n'a jamais voulu porter plainte et, sûrement, la vietnamienne l'aurait jamais fait. Le suicide était la sonnette d'alarme, la goutte qui a fait débordée le vase et la seule initiative de sa venue. Mais Zelda ne disait rien sur cette remarque, ne voulant pas couper la parole de son avenante avocate. Jameson était bien convaincue de le faire couler et qu'elles y arriveraient, tôt ou tard. Sa confiance et son optimisme réchauffait le coeur de Zelda. Cela faisait du bien de voir une personne aussi optimiste surtout lorsque la néo-zélandaise ne traînait qu'avec le pessimisme. Ses dires firent battre le petit coeur de Zelda aussi vite qu'il pouvait, remplissant son corps d'excitation et d'esprit de vengeance. Si la petite mauvaise nouvelle de Jameson avait réussi à ralentir ses émotions, il en fallait pas plus pour décrocher un sourire en coin sur le visage de l'asiatique en ayant de leur côté la meilleure avocate dans ce domaine. D'ailleurs, elle se demandait bien pourquoi l'association ne lui avait guère donné ce prénom dès le début. Mais bon, elle se sentait bien avec Jameson alors ce détail l'importait peu. Sans plus tarder, son envoûtante avocate répondit à sa question intérieure. Elle comprit sans poser la question. Zelda lâcha un petit rire discret d'entre ses lèves. « Ceux-là méritent amplement votre langage, ne vous excusez pas. Je pense qu'on en aura pas fini de les insulter» La réponse de la mannequin fit rire légèrement la belle Jameson en face d'elle. Un petit rire mignon qui accompagnait le visage d'une femme forte, un beau mélange. La voyant sortir son bloc-notes et un stylo, Zelda savait aussitôt que les rires étaient à mettre de côté et que la concentration est de nouveau sollicitée. Son sourire disparaissait sous un claquement de doigt et le sérieux reprit possession de son visage. Une liste de victimes, Zelda ne connaissait pas tous les prénoms et noms de toutes les autres mannequin, mais elle se rappelait de son sms de ce matin d'une amie. « Bien sûr, laissez-moi juste sortir mon téléphone de mon sac» Sans plus attendre une seconde, sa main vint chercher son smartphone et ouvrait le dernier message de son amie. Une liste avec noms, prénoms et âges des victimes. Pourtant, au fond d'elle, Zelda savait qu'il n'y avait encore d'autres, cachées dans le noir. « Mon amie a été bien plus futée que moi en écrivant leur nom par message. Je vais vous les nommer de vive voix, ce sera bien plus simple. Il y a aussi leur âge, voulez-vous les noter aussi ?» Jameson fit signe de tête pour approuver sa décision. « D'accord, ne vous gênez pas, demandez-moi d'épeler à tout moment. On y va donc... Laura Devorak, 25 ans...» Et s'en suivi une liste de prénoms et noms, toutes mannequins, toutes victimes. Toutes voulant prendre l'assaut avec Zelda et toutes se reposant sur son faible épaule. Durant ses appels, Zelda remarqua l'effroi. Certaines avaient pratiquement son âge, mais d'autres... étaient bien plus jeunes. Tournant entre dix-huit et dix-neuf ans. Elle se demandait comment elles en étaient arrivées à rencontrer cette affreuse personne et que leur vie était, à jamais, fichue et teintée de noir. « [...] et bien entendu, Emily Kaldwin, 26 ans.» Du moins, c'est ce que l'on pense... Terminé par son prénom était un coup dur pour Zelda. Jameson lui questionna sur la lettre, la preuve évidente de son crime contre Emily et contre toutes. « Son nom ? Hm... Maintenant que vous le dites, je ne sais pas. A vrai dire, j'ai bien peur que les flics nous cachent, eux aussi, quelque chose. J'ai essayé de les contacter, leur poser des questions sur cette lettre, mais leur seule réponse était que je n'avais pas le droit, car c'était une "pièce à conviction"» La peur que la police soit menée et manipulée par des bouts de ficelles donna un léger frisson sur le corps de Zelda. Cet homme possédait-il tous les pouvoirs ? « Du coup, j'ai essayé de contacter les parents d'Emily, car ce sont eux qui ont découvert le corps de leur défunte fille, mais... ils semblaient bizarres au téléphone. Comme s'ils avaient un flingue collait sur leur tempe. Du moins, c'est cette impression que j'ai senti» Comment Jameson allait bien avoir réponse à sa question ? Zelda se le demandait, mais ne doutait guère de ses capacités.   



 
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Dernière édition par Zelda Trần le Dim 16 Sep 2018 - 16:06, édité 1 fois
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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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ATELIER I ↟ Robin
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyVen 10 Aoû 2018 - 20:39



They can't hold us down
Zelda & Jameson
Mon stylo à plume glissait sur le papier, notant avec fluidité les noms qui s’écoulaient des lèvres de la jolie mannequin comme une cascade. Tant de victimes, tant de jeunes femmes brisées par l’avidité et la perversité d’un type qui se croyait au-dessus des autres, au-dessus des lois. J’écrivais ces lettres et ces nombres avec le plus de détachement possible, me raccrochant à la distance que m’offrait leur anonymat, m’interdisant de penser à ce que ces femmes avaient subi, aux profondes cicatrices que ces harcèlements et ces viols avaient laissé sur leur passage. Je me concentrais sur la tâche, l’objectif à atteindre, et les éléments dont Zelda et Lowen auraient besoin pour que cet homme paye pour ses crimes. « Cette liste, l’alliance de ces femmes, c’est probablement votre plus grande force dans cette prosécution. » J’ai dit après avoir tracé la dernière ligne pour y inscrire le nom d’Emily, la jeune femme qui avait préféré s’ôter la vie plutôt que de continuer à vivre comme un pantin destiné à satisfaire les appétits d’un pernicieux dépravé. « Un type dans sa trempe tentera immédiatement de plaider l’innocence, de manipuler votre parole, de transformer vos accusations en chimères destinées à lui soutirer de l’argent. Mais de nos jours ce genre de batailles ne se gagnent pas uniquement au tribunal, elles se préparent amplement dans la presse et l’opinion publique est une alliée importante. Or il sera beaucoup plus difficile de remettre en cause la parole d’autant de jeunes femmes. » J’espérais que ces quelques phrases pourraient la rassurer et lui faire entrevoir l’éclat de la victoire que je sentais déjà briller. Le règne de ces hommes devait s’achever, et de plus en plus de personnes commençaient à prendre conscience de ce qui se tramait derrière les rideaux, dans les industries du spectacle et de la mode. Beaucoup de femmes et d’hommes s’horrifiaient des histoires plus glauques les unes que les autres que la presse et les réseaux sociaux révélaient enfin au grand jour. Parole libérée, esprits matraqués par l’horrible vérité et un furieux besoin de justice se faisait ressentir.

Évidement il y avait aussi cette fameuse lettre, celle qu’Emily avait écrite avant de se donner la mort. Répondant à ma question ultérieure, Zelda m’appris qu’elle n’était pas certaine que le nom de leur oppresseur soit explicitement cité. J’ai froncé les sourcils. Sans cette preuve écrite, la lettre était inutilisable. Nous avions beau toutes savoir qu’il s’agissait là de l’homme qu’elle accusait, il ne s’agissait que d’une preuve indirecte qui serait probablement irrecevable pour un crime d’une telle ampleur. Mais Zelda semblait convaincue que quelque chose de plus important se tramait derrière cette affaire, m’apprenant ainsi que les policiers avaient refusé de répondre à ses questions concernant la fameuse lettre. Jusque-là, ça ne me semblait pas aberrant. Les flics étaient eux-mêmes régis par de nombreuses règles et ne pouvaient pas ouvrir leurs bureaux et partager leurs informations avec le public. Ce qui me semblait plus perturbant était la réaction des parents. Mais peut-être que là encore tout pouvait s’expliquer de façon très rationnelle. « J’ai bien peur que la lettre accusatrice d’Emily ne nous soit d’aucune aide si le nom de son violeur n’est pas cité. Bien qu’elle ait eu des contacts avec lui, cela ne permet pas de prouver qu’il est visé par sa missive. » J’ai expliqué d’une voix douce, soucieuse de ne pas la heurter par mes propos, elle que toute cette situation mettait déjà dans une position complexe et inconfortable. « Je ne suis pas surprise que la police vous ait refusé l’accès de cette lettre, cela prouve d’après moi qu’ils font simplement leur travail. Je prendrai contact avec le commissariat qui la détient. Ils n’auront d’autres choix que de me la montrer dans le cadre de l’enquête que nous menons. » J’ai expliqué en reposant mon bloc note sur la petite table entre nous. « J’ai bien peur que nous ne puissions pas faire grand-chose à propos des parents de votre collègue. Ils viennent de subir une terrible perte, c’est peut-être ce déchirement de l’âme que vous avez perçu lorsque vous avez essayé de les contacter. Ou peut-être encore cherchent-ils à nier ce que leur fille a vécu. La culpabilité qu’ils doivent ressentir à n’avoir pu la protéger doit être écrasante. Si vous le permettez, j’essayerai de prendre contact avec eux pour voir s’ils tiennent toujours le même discours. Si jamais Brendon Kaldwin les menace comme vous semblez le craindre, peut-être qu’ils se sentiront rassurés par la perspective d'une action légale. » J’ai proposé, prenant soin de ne rien lui imposer.

Au même moment, des coups timides ont frappé contre la porte vitrée de mon bureau. « Entrez » J’ai appelé, sachant très bien qu’il s’agissait de mon assistante. Elle s’est faufilée dans la pièce, les bras chargés d’un petit plateau qu’elle a déposé devant nous. « Merci Emily. » J’ai dit avec un sourire, notant au passage l’étrange ironie qui voulait qu’elle porte le même nom que la femme qui avait placé Zelda sur ma route. Elle nous a saluées d’un signe de tête et s’en est retournée derrière son bureau à l’extérieur, refermant la porte pour nous redonner un peu d’intimité. « Je me suis dit qu’un petit remontant ne nous ferait pas de mal. » J’ai expliqué avec un sourire. « Thé ou café ? » Je l’ai servie selon ses indication et me suis rempli une tasse de thé, sentant que mes nerfs n’avaient nullement besoin de quoi que ce soit pour les exciter davantage. « Nous allons creuser ces deux pistes pour le moment, mais il me semble que la plus concluante réside dans l’accusation que toutes ces femmes sont prêtes à porter. Je vais vous poser quelques questions sur votre expérience. N’hésitez pas à me dire si vous vous sentez mal à l’aise et souhaitez arrêter, vous n’êtes pas obligée de répondre à toutes mes questions. » Je l’ai prévenue d’un ton posé en refermant mes doigts autour de ma tasse pour les réchauffer. Je n’ai pas repris mon bloc-notes, je n’avais pas envie qu’elle se sente épiée et jugée comme elle pourrait l’être en présence d’un policier. J’optais pour un cadre plus détendu, presque entre deux amies qui se confient. Et nous avions beau être des étrangères, nos expériences malheureuses avec la gente masculine nous liaient tristement dans les tripes. « Vous m’avez dit que ce photographe vous a harcelé et fait subir des attouchements pendant trois ans. Pouvez-vous me dire quand ces évènements se sont déroulés et comment ils ont pris fin ? Était-ce suite à une altercation, une dénonciation à votre agent peut-être, ou bien vous êtes-vous sentie forcée de quitter ce studio ? »
 
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyDim 16 Sep 2018 - 16:05



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Jameson Winters
La journée passait lentement, le temps semblait à l'arrêt dans ce cabinet, toute la concentration se posait sur cette affaire et rien d'autres ne pouvaient entrevoir leur sérieux et détermination. Après avoir fini d'écrire les noms de chaque victimes, la phrase qu'avait soufflé Jameson à Zelda lui fit arracher un timide rictus. Car après tout, elle avait raison. Zelda n'était plus toute seule, dans son coin, à se morfondre de son sort et de son passé. Elle savait pertinemment qu'elle n'était guère la seule victime et pourtant jamais elle n'aurait douté du nombre inquiétant de jeunes femmes et adultes. Certains noms elle les a déjà vu passer à la télé, durant des défilés, seulement leur ombre passait à travers elle et jamais elle n'aurait imaginé que l'unes d'entres elles avaient été persécutées par le même homme. D'autres sont simplement des connaissances ou des femmes avec qui elle ne penserait jamais se lier d'amitié avec de par leur caractère ainsi que de leur vision des choses. Pourtant, quand bien même elles étaient toutes différentes, un point en commun les rassembler toutes, aussi horrible pouvait-il être. Une lueur d'espoir était donc né grâce aux mots encourageants de l'avocate. Zelda s'imaginait en bout de tête de l'assaut avec, derrière elle, ces femmes fortes et d'autant plus déterminées qu'elles à le faire couler. Cette image la faisait rire et lui laisser l'opportunité de croire qu'elles allaient y arriver, tôt ou tard. Jameson continuait dans sa lancée, expliquant la manière dont elles pouvaient gagner ce procès. La presse et l'opinion publique, voilà bien deux mots dont Zelda en connaissait tout un rayon. Les photos, les paparazzis, la une des journaux, les critiques, les avis, tout ça la néo-zélandaise elle baigne dedans depuis que sa population n'a fait que de croître. Malheureusement, elle n'a jamais aimé tout cela même si elle en était forcée de sourire, de montrer une bonne image d'elle devant les centaines de caméras. Et là, avec ce procès, tout allait prendre une toute autre ampleur. Quand l'affaire sera mise aux yeux du grand public, ce sera son visage qu'ils verront apparaître sur les journaux, magazines et écrans de télévisions. Tandis que les médias devront rester neutre, à part ceux dont ils sont plus penchés à droite, le public, lui, aura son propre avis. Ce n'est pas tant les misogynes, faux profem qui lui font peur, car des remarques sexistes elle en a l'habitude, mais sa réputation était plus qu'en jeu désormais. Cette réputation qu'elle a eue du mal à acquérir, Zelda a peur de la voir s'écrouler en deux secondes. Mais elle ne devait pas se laisser abattre aussitôt ! Non, elle devait rester confiante et prête à tout pour gagner.

Les deux femmes continuaient leur discussion autour de la fameuse lettre dont Emily avait écrit ses derniers mots avant de s'ôter la vie. Si pour Zelda elle y voyait comme une manipulation de la part de son agresseur, pour Jameson elle essayait de relativiser tout en nettoyant guère l'idée de sa cliente. Puis elle se pencha sur les parents de la défunte victime, Jameson n'avait pas tort et Zelda essayait de la faire comprendre qu'elle était d'accord avec elle en hochant légèrement sa tête. Il faut dire que depuis tout à l'heure Zelda préférait laisser parler son avocate, ne répondant que par des hochements de tête ou de simple "hmm". Jameson était bien plus expérimentée qu'elle dans ce domaine, alors la mannequin ne savait quoi dire pour l'aider dans sa démarche.Soudain, des coups timides se sont fait ressentir à travers la porte. Machinalement, la tête de Zelda s'était retournée en entendant le bruit pour s'apercevoir qu'il s'agissait de la secrétaire de Jameson, ironiquement appelée "Emily". Elle déposa un plateau sur le bureau de l'avocate, dessus deux tasses accompagnées de thé et de café. L'idée d'un petit remontant fit sourire Zelda. « Vous êtes bien trop bonne. » avait-elle sorti à Jameson. Zelda voyait l'importance de son avocate de mettre en confiance ses clients, surtout lorsque c'est la première fois pour certain.es. « Du thé je vous prie. » Ce n'était pas un excitant comme le café dont elle avait le plus besoin en ce moment. Elle prit entre ses mains la tasse de thé qu'il lui avait été servi par sa douce avocate. La chaleur entre ses mains firent redescendre la pression et les nerfs de Zelda et quand bien même le printemps avait fini par sortir le bout de son nez, il n'y a pas de saisons pour une bonne tasse de thé, surtout en si bonne compagnie, pensa-t-elle. La voix de Jameson interpella les sens de Zelda, la regardant dans les yeux, elle écouta sa proposition. Zelda prit une légère gorgée dans le nectar encore brûlant. Elle savait que tôt ou tard cette question allait finir par être poser, même si elle lui avait déjà expliqué ce qu'elle éprouvait tous les jours, Jameson voulait en savoir davantage. Gardant précieusement la tasse entre ses mains, Zelda réfléchit aux mots qu'elle allait prononcer. 

A aucun moment elle se sentait forcer de lui raconter, étrangement, elle était plus prête qu'auparavant de tout lui révéler. « Mon harcèlement moral et physique a débuté très tôt après mon arrivée dans cette agence. Une fois qu'il m'a repéré, j'étais déjà, sans le savoir, prise au piège entre ses griffes. » Les souvenirs lui remontaient, celui d'une Zelda à peine dans la vingtaine qui voulait devenir mannequin professionnelle, qui venait de quitter son toit familial, son pays natal pour tenter une nouvelle vie. Et qui ne se doutait encore de rien. « Les premiers jours, en l'occurrence, ça se déroulait bien. Mais c'est quand il a commencé à me photographier que tout a commencé. Il venait me voir dans ma loge avant de débuter un shooting alors que je pensais qu'il n'avait pas le droit. Mais tout le monde le laissait faire. » Tout le monde le laissait faire et personne ne l'aidait. Se voir tomber dans un monde si peu humain, alors qu'elle en pensait tout le contraire, la passion se brisait peu à peu. « Je n'ai jamais tenté de rivaliser contre lui, de me rebeller pour y mettre fin car je pensais que cela ne servirait à rien. Alors, j'ai laissé couler pendant ces trois longues années avant de partir une bonne fois pour toute de cette agence. » Trois ans, ces trois longues années où elle a dû montrer ses preuves, de quoi elle était capable dans le monde du mannequinat pour qu'elle soit enfin repérée par une autre agence. « A l'époque, mon agent n'était pas très coopératif on va dire, il était seulement là pour faire son taff et c'est tout. Donc, pendant que je continuais à travailler pour cette agence, je passais plusieurs auditions dans d'autres dans tout le pays. Il fallait avoir un certain niveau et quelques années d'expérience dans le domaine pour se voir accepter dans une "grosse" agence de mannequinat. » Des auditions elle en a passé à n'en plus dormir. Cela lui était égal d'être dans une agence loin de Brisbane, tant qu'elle était loin de lui, c'était le principal. Des refus elle en a vu défiler sans s'arrêter, jusqu'à ne plus croire à sa fuite. Jusqu'à ce que l'agence d'aujourd'hui lui contact pour un rendez-vous prometteur, une porte ouverte venue du ciel. « Après avoir eu une réponse positive dans mon agence actuelle, j'ai vite fait mes bagages et je suis partie, laissant tout le monde dans une incompréhension totale car personne ne savait que je prévoyais de partir et surtout lui. Malheureusement, mon agence se situe aussi à Brisbane, mais leur niveau de professionnalisme est bien au-dessus. Certes, j'ai peur de le croiser dans la rue, mais je sais que j'ai mon agent actuel qui est là pour moi désormais. » Pensant à Gabriel, elle sourit. Grâce à lui, elle pouvait enfin se sentir en sécurité dans une agence. Elle reprit une plus grande gorgée dans sa tasse, espérant que ces informations convenaient à son avocate et attendant la suite des questions. Zelda se sentait plus calme et apaisée et cela se voyait. « Vous imaginez, je sais que je m'éloigne du sujet et encore, mais toutes les 9 minutes une femme se fait violer... » Une statistique qu'elle avait entendue et qui lui avait glacé le sang. « Et beaucoup de plaintes qui sont classé sans suite. J'ai la haine contre la société dans laquelle on vit et qui se dit "progressiste".» Une peur dont elle n'a pas envie de traverser avec cette affaire.   


 
©️ FRIMELDA

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6430 POINTS : 70

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Gaby [f.b. #2]Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Bloody Gaby [d.f.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyJeu 4 Oct 2018 - 17:40



They can't hold us down
Zelda & Jameson
Je n’ai pas eu à attendre longtemps pour que la parole de Zelda se libère. Les mots s’écoulaient de sa bouche sans la moindre hésitation, peignant le tableau malsain des abus qu’elle avait subis. C’était presque comme si elle était soulagée de pouvoir enfin raconter ce lourd secret et percer l’abcès. Libérée par la perspective d’une action en justice, Zelda s’aventurait sans le savoir vers la voie de la guérison, pour elle comme pour les autres victimes. Le thé brûlant entre mes mains, je l’écoutais, hochant la tête pour lui témoigner mon attention, lui assurer qu’elle pouvait se confier. J’en profitais pour noter quelques détails dans un coin de ma tête que je ne manquerai pas de retranscrire sur le papier à la fin de notre entretien : début du harcèlement et les circonstances particulières qui incluaient, sans grande surprise, le pouvoir illusoire que ce photographe éminent pouvait avoir sur une toute jeune mannequin qui rêvait de devenir une grande. Industrie pourrie jusqu’à la moelle comme tant d’autres. Je reconnaissais trop bien le début de son histoire, et la méthode qu’employaient ces pervers narcissiques pour enfermer les femmes dans leurs crochets alors qu’elles n’en avaient pas encore conscience. Je n’aurais jamais cru faire partie de celles qui peuvent se laisser berner par de tels artifices, et pourtant c’est ainsi que je m’étais retrouvée prisonnière de ma première véritable relation. Une manipulation insidieuse, une ruine de l’âme chaotique qui n’avait cessé de rejaillir sur tout ce que j’avais essayé de construire par la suite. J’ai porté le thé à mes lèvres, utilisant la brûlure du breuvage pour me ramener à la réalité, loin de mes pensées, loin de Joshua et loin des sensations qui étreignaient encore trop souvent mon corps à son souvenir. Voilà entre autre une des raisons qui m’avaient poussée à m’éloigner du droit de la femme que je défendais autrefois : trop de liens douloureux me raccrochaient encore à un passé que je préférais enfouir et oublier, agir comme s’il n’avait jamais existé. Difficile, lorsque les mots et les sensations décrites par des clientes brisées semblaient se réverbérer dans chacun de mes os.

« Vous avez bien fait de quitter cette agence dès que possible. Il est plus facile de penser de façon claire une fois éloignée de ce genre de personnes. Au quotidien, ils font le nécessaire pour vous interdire d’entrer en contact avec ce que vous ressentez réellement et ce que vous désirez. » Je ne lui apprenais rien, évidemment. N’importe qui ayant vécu une situation similaire n’aurait aucun mal à reconnaître ce genre de signes. La première forme de libération se produisait lorsque l’éloignement physique devenait possible. Malheureusement pour Zelda, l’agence qui lui avait ouvert les portes par la suite se trouvait aussi à Brisbane et la jeune femme craignait toujours de croiser son persécuteur dans la rue. Une fois encore, je ne comprenais que trop bien ce qu’elle pouvait ressentir, alors je me suis empressée de lui répéter ce que je m’étais si souvent dit pour apaiser mes nerfs à vif : « Brisbane est une grande ville, il est déjà difficile de retrouver des personnes qu’on apprécie alors il est peu probable que vous croisiez le chemin de cette crevure. » J’ai dit avec un petit sourire encourageant. « Évidemment le mieux serait encore de lui assurer un aller simple pour la prison, ainsi votre problème – et celui de toutes ces autres femmes – serait instantanément réglé. » Hélas, je n’étais pas certaine que ce type finirait bien derrière les barreaux. Lorsque les hommes accusés de tels crimes sont riches et célèbres, ils parviennent trop facilement à attendrir les jurés et s’en sortent en général en payant de grosses sommes aux victimes et en perdant leur poste – ce qui ne les empêche que très rarement d’en trouver un homme. Mais je n’avais pas envie de décourager Zelda, et une fois encore je n’étais pas la mieux placée pour prévoir l’issue de ce procès. Lowen saurait mieux que moi sous quel angle envisager l’avenir, et il n’y avait pas meilleure avocate qu’elle pour traiter un sujet si sensible.

Je m’apprêtais à lui poser quelques questions plus précises sur les situations où elle s’était sentie harcelée par le photographe mais Zelda s’éloigna du sujet pour me rappeler qu’une femme se faisait violer toutes les 9 minutes. Je supposais qu’elle parlait de l’Australie car il me semblait que ce chiffre était encore plus important lorsqu’on s’intéressait aux statistiques mondiales. Cette remarque me pris néanmoins de court et j’ai senti une rigidité s’emparer de ma nuque et de ma colonne vertébrale tandis que Zelda continuait, en colère contre notre société qui laissait de tels actes se produire dans la plus grande impunité, comme le témoignaient le grand nombre d’affaires classées sans suite. « C’est un véritable fléau. » J’ai soufflé en me distanciant autant que possible de ces chiffres dans lesquels je refusais de me reconnaître. « Je crois que notre société est coincée entre deux âges. D’un côté, on commence à prendre conscience des injustices que subissent les femmes : les paroles se libèrent et le débat autour du consentement a donné lieu à de nombreuses campagnes de prévention qui seront particulièrement utiles aux étudiantes qui aiment se rendre à des soirées arrosées. De l’autre, la majorité des hommes ne comprennent pas qu’ils font partie du problème et leur attitude nonchalamment sexiste participe à la culture du viol qui gangrène nos relations. » Les grands discours philosophiques, ma plus belle armure pour épiloguer sur un tel sujet. C’était devenu tellement naturel chez moi que je ne réalisais même plus lorsque je m’éloignais ainsi des sujets qui pourraient avoir la moindre réponse émotionnelle dans mon cœur. « Enfin, revenons-en à votre situation si vous le voulez-bien. » J’ai proposé avec un sourire toujours chaleureux, mais peut-être un peu plus réservé que quelques instants plus tôt. « Avez-vous conservé des preuves du harcèlement que vous avez subit au contact de ce photographe ? Je pense notamment à des e-mails déplacés, des messages vocaux, des photos qu’il vous aurait envoyées. Le moindre détail pourra aider ma collègue à établir le comportement répréhensible auquel il s’est livré auprès de vous et des autres femmes. »
 
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyDim 21 Oct 2018 - 23:50



They can't hold us down
we'll fight through

Jameson Winters
Pourquoi Jameson voulait-elle tant l'aider ? Pourquoi était-elle si investie dans ce procès alors que ce n'est même pas sa spécialité. Zelda a toujours eu cette triste habitude d'être seule, de ne compter que sur elle-même. Après tout, il n'y avait plus personne pour elle et son triste sort. Tout avait l'air si gaie, si joyeux et si beau en Nouvelle-Zélande. La mannequin avait des amis, avait une meilleure amie comme tout le monde. La vie là-bas à seize-ans semblait si paisible et presque utopique pour y croire. Depuis ce fameux jour chez la gynécologue, depuis que ces maux portaient désormais un nom, tout a changé. Comme une malédiction en elle, ils sont tous partis. Les uns après les autres. Zelda l'a bien compris, au final, il vaut mieux rester solitaire. Oui, la solitude elle en connaissait un rayon. Alors, pourquoi Jameson ? Qu'avait-elle de plus que les autres ? Pourquoi avait-elle cet air si bienveillant, si doux, si... empathique. Depuis le début Jameson a su mettre les mots sur ce qui semblait juste, mal et horrible. Depuis le début Jameson savait pertinemment le poids que portait Zelda et ses démons. Depuis le début Jameson était la seule personne à la comprendre. L'avocate avait-elle aussi connu le même cauchemar ? Bien trop de questions fusaient dans la tête de la néo-zélandaise. Des questions, hélas, qui resteront sans réponses pour le moment. Car, après tout, l'heure n'était pas à Jameson, mais à elle. Pourtant la curiosité commençait à bouillir en elle, l'envie de lui poser mille questions aussi indiscrètes que les autres lui brûlaient les lèvres. Mais Zelda savait resté patiente et discrète. Ce n'était ni l'heure ni le temps pour en parler. Néanmoins, au fond d'elle, elle sentait cette atmosphère empathique qui pesait entre elles. Lorsque Zelda pose son regard dans celui de Jameson c'est une flamme mais aussi une faiblesse qu'elle voit. Un passé, peut-être, désastreux, horrible et malheureux entre les mains de son avocate pour être sûre de ce qu'elle évoquait. Les minutes passaient à une vitesse folle en sa compagnie, oubliant l'endroit où elle se trouvait, le souhait de la revoir après que ce procès soit passé grandissait en elle.  

Jameson lui félicitait d'être parti le plus rapidement possible de cette agence. Oui, c'était la meilleure idée à faire et le meilleur geste de courage qu'elle avait épuisé. Si au début elle essayait de lui répondre, d'avoir du courage, de l'audace, petit à petit elle comprenait presque trop bien que cela ne servait rien. Que tout cela n'était que peine perdu. Alors, elle restait silencieuse presque muette et l'écoutait en pensant que c'était bientôt fini, qu'elle allait bientôt rentrer chez elle pour pleurer et essuyer la souille sur sa peau. L'avocate continuait en lui réconfortant, en lui disant que Brisbane est une grande ville et qu'il y avait peu de chances qu'elle puisse le revoir un jour. Un allé simple en prison, si c'était aussi facile qu'au Monopoly.. pensa-t-elle accompagné d'un léger rictus sur le coin de ses lèvres. « J'en suis consciente que cela soit peu probable. Moi-même je n'ai sans cesse répété ce que vous venez dire et pourtant... » Elle s'arrêta dans ses dires, regardant dans les yeux son avocate, ses yeux criant à l'aide mais dont elle ne le dira jamais. « ... et pourtant la peur est toujours là. Quand bien même au fond de moi je le sais, j'ai peur et j'aurai toujours peur. Au début, je voyais sa silhouette de partout, qui suivait mes pas, je commençais à devenir parano. Heureusement, cela s'est apaisé, mais pas la peur. » Pour la première fois, depuis leur poignée de main, Zelda avait confessé ses émotions, ce qu'elle ressentait. D'un léger hochement de la tête, Jameson lui répondait à sa manière non pour autant y émettre une réaction à ses propos. Le regard ne se détachait pas entre elles et Zelda commençait à regretter de lui avoir tout avoué, n'ayant pas cette manie de dévoiler ses sentiments ni ses peurs. Préférant tout garder pour elle. Zelda portait la tasse encore chaude jusqu'à ses lèvres pulpeuses et prit une assez grande gorgée pour s'en brûler la gorge. Sur les magazines, à la télé, dans les interview, sur les affiches publicitaires, Zelda jouait un rôle comme grand nombre de mannequins. Ce rôle qui ne lui allait pas car il n'avait rien à voir avec elle. Une femme plus forte, déterminée, enjouée, heureuse et souriante. Ce même sourire hypocrite et ses airs de connasse en soirée, Zelda savait trop bien jouer ce même rôle depuis dix ans maintenant. Si bien que personne ne voyait la faille.

Des preuves, Jameson demandait des preuves. Du moins, pas si directement, mais elle le faisait sentir comme précieux et crucial pour que l'affaire avance sans embûches. La néo-zélandaise se creusait la tête, réfléchissait en regardant la boisson chaude entre ses mains. Qu'avait-elle qui pourrait être des preuves irréfutables pour la suite de l'affaire ? Surtout pour le mettre derrière les barreaux. Elle se mordit sa lèvre inférieure à s'en faire saigner tellement elle réfléchissait. C'était important de s'en souvenir, il était plus qu'important de le faire passer encore plus comme un démon sans cœur. Et soudain, la délivrance. Sa tête remontait légèrement pour rencontrer une énième fois les beaux yeux noisettes de son avocate et un timide sourire vient raviver son teint de fantôme suivi d'un mouvement de tête pour lui signaler que oui, des preuves, elle en avait. « Effectivement, il m'envoyait des mails, pas tout le temps, mais il me décrivait le prochain shooting qu'on allait faire ensemble et aussi comment il aimerait me voir, avec quelle pose et durant la nuit, surtout la nuit, je recevais des textes très descriptifs sur ce qu'il pouvait bien penser de nous ensemble, de ce qu'il faisait actuellement, généralement, il se branlait en pensant à moi dans telle tenue.. » D'ailleurs, en y pensant de plus près, comment avait-elle pu oublier tout ça ? Sûrement son cerveau qui a préféré effacer ces moments de sa mémoire, pour ne pas la terroriser encore plus. Même si ses mails étaient sur son ancienne adresse électronique, elle pouvait toujours y avoir accès en sachant encore les coordonnés. « Sur le téléphone aussi, mais depuis je l'ai changé donc ça ne sert à rien. Une fois je l'avais bloqué et quand il a su... il m'a bien fait comprendre que je devais le débloquer. » La gorgée nouée en se rappelant ce souvenir, mais elle ne laissait pas les larmes coulaient. Pas maintenant « Il faut que vous sachiez aussi que- » elle se raclait la gorge avant de poursuivre « que je suis atteinte d'endométriose ce qui fait que je suis stérile. Il aimait beaucoup me dire que c'était une chance, un cadeau de Dieu de pouvoir baiser sans jamais tomber enceinte... » Les mots étaient durs, crus, mais c'était ses mots. Un cadeau de Dieu, une chance, non ça n'a jamais comme tel, mais elle le laissait parler, le laissait lui rappeler qu'elle était maudite depuis ses dix-sept ans. « Si ma mémoire est bonne, il me le disait dans les mails aussi. Je vous passe mes coordonnés si vous voulez. » Sur un bout de papier que lui avait donné son avocate elle y inscrit ce qui appartenait au passé et une entrée direct en enfer. 


 
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INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyVen 26 Oct 2018 - 19:04



They can't hold us down
Zelda & Jameson
Mes paroles se sont suspendues dans l’air et le silence est retombé sur la pièce. Soucieuse de laisser Zelda explorer ces douloureux souvenirs en toute intimité, j’ai détourné les yeux vers la mer qui s’agitait au loin, derrière les grandes baies vitrées de mon bureau. Une vision apaisante s’il en était. La nature me faisait toujours l’effet d’une couverture douce et enveloppante. Sa force immuable m’apportait la sérénité dont j’avais besoin pour traiter mes problèmes typiquement humains ; et à son contact, j’avais l’impression de canaliser un peu de sa vigueur à toute épreuve. Bon sang, j’avais hâte de quitter cette prison dorée dans laquelle je m’enfermais chaque jour et d’aller emplir mes poumons de l’air marin. J’ai pris une profonde inspiration et mon regard est revenu sur Zelda alors qu’elle reprenait la parole, un petit sourire sur ses si jolies lèvres. Elle m’a confirmé l’existence d’e-mails témoignant du harcèlement que le photographe lui avait fait subir pendant bien trop d’années. Elle pouvait toujours accéder à ces preuves irréfutables, contrairement aux messages téléphoniques qu’elle avait perdus en changeant de téléphone. L’avocate à l’affût de preuves en moi était bien dépitée par cette nouvelle, mais j’ai fait de mon mieux pour ne rien laisser transparaître dans mon attitude, me contentant de hocher la tête pour l’encourager à continuer son exploration. Je pensais qu’elle allait me parler de courriers, de cadeaux déplacés auxquels elle n’avait jamais consenti, de rendez-vous surprise où elle n’était guère réduite qu'à un objet de désir. Mais le harcèlement de cette ordure était moins pernicieux, plus dégradant et de façon assez directe. Elle m’a cloué le cul sur la chaise en m’avouant la torture psychologique qu’il lui avait infligée en utilisant sa maladie comme une arme et un prétexte pour la faire souffrir plus encore et la maintenir sous son contrôle. J’ai lutté contre l’envie de m’offenser ouvertement car je ne voulais pas couper le flot de ses paroles et risquer de passer à côté d’une preuve décisive. Hélas, Zelda n’en voyait pas tellement plus. Revenant sur les e-mails, elle m’a proposé de me donner ses coordonnées afin que je puisse moi-même récupérer ces preuves accablantes. « Oh non, je ne préfère pas ! » J’ai dit un peu froidement, un peu précipitamment. Mon rythme cardiaque s’accélérait alors que je la voyais inscrire ses identifiants sur un bout de papier qu’elle avait récupéré sur la table basse de mon petit salon. J’ai froncé les sourcils pour me reprendre et j’ai expliqué d’un ton plus posé : « Vous pourrez les imprimer et les mettre dans un dossier à l’intention de ma collègue. Ou bien vous pouvez aussi attendre de la rencontrer et vous connecter sur ce compte en sa présence. Elle saura exactement quoi en faire et quelles informations en retirer. » Décision sans appel. La vérité c'est que je n'avais aucune envie de me plonger dans les fantasmes pervers d'un tel dépravé; et je préférais éviter que ses mots dégueulasses ne réveillent en moi de vieux souvenirs.  

Ayant conscience d’avoir coupé court à ces révélations de façon un peu surprenante, je me suis relevée et j’ai fait signe à Zelda de m’imiter. « Merci pour votre honnêteté et votre courage, Zelda. Nous avons abattu un beau travail préliminaire aujourd’hui. » J’ai dit avec un bref sourire, puis j’ai pris une profonde inspiration et j’ai laissé un peu de vie se frayer jusqu’à mes prunelles. « Venez avec moi, je crois que nous avons toutes les deux grandement besoin de prendre l’air. » Mon sac à main et ma veste sous le bras, je me suis dirigée jusqu’au bureau de mon assistante et lui ai demandé de m’indiquer les prochaines disponibilités de Lowen Rose, ma collègue et supérieure hiérarchique. J’ai laissé Zelda prendre rendez-vous à un horaire qui lui convenait, pendant que je fermais la porte de mon bureau, puis nous nous sommes enfuies de cette prison d’acier et de verre.

Nos pas résonnaient dans la rue encore un vide en cette fin d’après-midi. Tout au bout là-bas, je pouvais voir la plage et devinais déjà le roulement des vagues. Comme j’avais hâte de les rejoindre, de les entendre. Dans ma tête, je me repassais notre discussion, encore écœurée par les paroles blessantes que la jeune mannequin avait dû essuyer au contact de ce photographe. « La procédure dans laquelle vous vous engagez risque de rouvrir d’anciennes blessures. » Je l’ai prévenue d’un ton neutre. « Avez-vous quelqu’un avec qui partager ce fardeau ; une psychologue ou une psychiatre ? » J’ai jeté un coup d’œil dans sa direction pour tenter de jauger sa réaction. « Je sais que ces mots peuvent effrayer, mais certaines blessures sont difficiles à cicatriser sans une aide appropriée. Croyez-moi, j’en sais quelque chose. » Toujours volontaire pour panser mes plaies en solitaire, j’avais fait le choix de me renfermer sur moi-même, de me plonger dans le travail. Une technique douteuse s’il en était. Ce n’est que des années plus tard, au contact d’Irene, que j’avais commencé à percevoir comme le passé gangrenait mon âme en silence. J’ai dégluti discrètement, regrettant soudain d’en avoir trop dit, et je me suis réfugiée dans ces petites connaissances aléatoires qui trottaient librement dans mon cerveau. « Savez-vous que l’infertilité ne touche que 30 à 40% des femmes atteintes d’une endométriose ? » Je me suis pincé les lèvres, réalisant trop tard le caractère peu délicat de mon intervention. Zelda avait probablement fait des recherches conséquentes sur le sujet, et il était probable que ses examens médicaux aient confirmé qu’elle faisait partie de ce pourcentage. Imaginer l’inverse faisait de moi une fichue womansplainer. « Je suis désolée. Je repensais simplement aux paroles abjectes dont vous avez été victimes, et je me suis dit qu’elle étaient fichtrement erronées en plus d’être terriblement cruelles. » Heureusement pour moi, la fin de la ruelle et le début de la plage a marqué une belle diversion. Un vent frais est venu fouetter nos visages et agiter nos cheveux. J’ai fermé les yeux une seconde, emplissant mes poumons de cette douce odeur qui me rappelait tant de souvenir heureux et je les ai laissé balayer les tensions accumulées au cours de cette dernière demi-heure.
 
FRIMELDA & MODS WHITEFALLS


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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyDim 18 Nov 2018 - 15:08



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we'll fight through

Jameson Winters
Le stylo bougeait tout seul, l'encre bleue s'empreignait dans le bout de papier, mais Zelda fut coupé dans son élan. Jameson semblait ne pas vouloir entrer dans son passé, ses mots ont été dit un peu froidement, mais la mannequin ne l'en voulait guère. Au contraire, au lieu de sentir vexée, la néo-zélandaise affichait un léger sourire sur ses lèvres rosées. A près tout, Jameson avait fait le bon choix et puis, elle avait raison, ce n'était pas vraiment à elle de voir et lire les messages. Depuis le début, Zelda avait ce défaut d'oublier que Jameson n'était guère son avocate, elle était seulement là pour l'aider, l'égayer or sa réelle avocate elle ne connaît que son nom. L'asiatique se demandait, au fond d'elle, si Jameson sera là le jour du procès. Elle ne voulait pas lui demander de vive voix, après tout elle avait sûrement mieux à faire, du travail à terminer dans sa profession. Soudain, dans ses remerciements, Jameson s'était levée de son fauteuil et invita Zelda à faire de même. La mannequin se sentait mal de recevoir des remerciements quand elle savait qu'elle n'avait rien fait, c'était plutôt les conseils et aides précieuses de l'avocate qui devaient être félicitées et remercier. Dans un mouvement un peu brusque et maladroit, Zelda retira à son tour son fessier de son siège et bascula légèrement son torse ainsi que sa tête en avant, une vieille habitude asiatique. « Oh non, c'est à moi de vous remercier ! Vous m'avez été d'une grande aide précieuse ! » Ses longs doigts de pianiste viennent cacher une mèche de cheveux derrière l'une de ses oreilles et, en même temps, Jameson donna son idée de prendre l'air, ensemble, toutes les deux. Zelda ne répondit rien, mais imita ses faits et gestes jusqu'à la suivre pas à pas. Passant d'abord prendre son rendez-vous avec sa réelle avocate, les deux femmes se dirigeaient, le pas assuré, vers la sortie.

Dehors, une brise vint s'écraser sur leur visage, la lumière du soleil rayonnait à lui en brûler les yeux. Depuis combien de temps étaient-elles enfermées derrière ces quatre murs ? Il fallait croire que le temps s'était vite écoulé. Zelda prit une grande bouffée d'air avant d'en soupirer davantage. Elle vient étirer ses membres ainsi que son dos. Restée assise, dans la même position durant une journée entière n'était pas très bon pour ces os, elle qui avait plus l'habitude de bouger durant son travail entre studios et tapis rouge. Elles étaient seules, marchaient côte à côte sur un même rythme et elles pouvaient voir au long une plage et ses vagues. Zelda ne disait rien, profitant du beau temps tout en suivant Jameson, même si elle pouvait se douter leur destination. Jameson décida de couper le silence qui pesait, évoquant des blessures qui vont certainement se rouvrir et le conseil d'aller en parler à des professionnels. Jusqu'à maintenant la mannequin n'en avait pas songé à cette possibilité, à ce qui allait lui arriver, à une probabilité de retomber dans la dépression. « Oh ne vous en faites pas, vous avez raison de m'en parler. Je n'y avais guère songé et il faut avouer que je n'ai jamais vu un professionnel pour ses problèmes, j'ai toujours eu du mal à parler de mes soucis personnels, il faudrait peut-être que cela change. » Il fallait surtout avouer que Zelda n'a jamais eu personne à qui en parler, n'a jamais eu une profonde confiance à quiconque qui essayait de se frayer un chemin dans sa tête. Elle avait répondu sans aucune réelle conviction, seulement pour essayer d'apaiser la probable inquiétude de Jameson, s'il y en avait une. Zelda n'était pas cent pour cent convaincu d'aller voir un psychologue ou un psychiatre, peut-être qu'elle allait seulement chercher quelques numéros, adresses sans avoir l'envie d'y aller. Qui sait, elle pourrait très bien changer d'avis avant ou après le procès avec un verre ou deux de whisky sec. Elle sourit en y pensant, cette pensée serait peu probable à moins que la ou le psy soit très ouvert d'esprit ou un.e très grand.e amateur de whisky.

Leurs pas résonnaient toujours, elles pouvaient remarquer quelques inconnus continuant le cours de leur routine, mais les rues ne couvraient que le son de leur pas rythmé par cette même assurance et décontraction. La plage se faisait de plus en plus proche et elles pouvaient déjà sentir l'odeur du sel. Elles ne disaient rien jusqu'à ce que Jameson décide de parler de sa maladie et de ce qu'elle savait sur l'infertilité. Quand bien même elle semblait vouloir bien faire, du moins ce que pensait Zelda, ses mots avaient le même effet qu'un couteau dans la gorge suivit d'un léger pincement au cœur. Les yeux de Zelda ne regardaient plus l'horizon, sa vision s'était perdue sur ses pieds en mouvement, mais un certain rictus resté sur le coin de ses lèvres. Les mots de Jameson faisaient écho dans sa tête, des souvenirs lointains revenaient avec ces mêmes phrases, ces mêmes statistiques. Si avant elle trouvait blessant de vouloir étaler leur science sur une personne qui en savait généralement mieux sur le sujet, aujourd'hui, ça ne la faisait plus grand chose, elle avait appris à ne plus répondre sur le coup de la méchanceté. Jameson s'excusait rapidement auprès de la mannequin. Pour ne pas la laisser seule, ni la faire croire qu'elle lui en voulait ou qu'elle lui avait blessé, Zelda avait aussitôt répondu à son tour, ses yeux, cette fois-ci, vers Jameson. « Ne vous excusez pas, je comprends que vous vouliez bien faire en disant cela. Et puis, vous n'êtes pas la première ni la dernière personne à me le dire. Je peux au moins vous assurer que je suis bien stérile. D'autres ont eu de la chance, pas moi. » Même en sachant qu'elle ne pourrait jamais procréer, elle avait maintes et maintes fois essayé de tomber enceinte, de prouver que tout était faux, de croire encore en un espoir, mais rien n'y faisait. « Je n'ai jamais autant voulu de gosses que depuis que j'ai su ma maladie. » avait-elle sorti sous un rire.

Les deux femmes étaient face à la plage, sur le trottoir qui séparait le sable du goudron et elles regardaient au loin les vagues qui se formaient et leurs écumes. La brise se faisait plus forte une fois en face du vaste étendu d'eau salée, venant soulever les cheveux bruns de la jeune mannequin. A son tour, ses yeux venaient se fermer et elle prit une deuxième fois une grande bouffée d'air en exagérant sur le mouvement du torse. Une fois les paupières remontaient, Zelda pouvait constater la beauté de la nature devant elles, mais qui pouvait se montrer dangereuse et impitoyable. Elle se souvint de ses souvenirs d'enfance à se baigner entre l'océan Pacifique Sud et la Mer de Tasman. « Il n'y a pas à dire, je préfère largement les plages en Nouvelle-Zélande que ce soit à Wellington et Auckland. » Les yeux toujours rivés sur les mouvements de l'eau, elle repensait avec un sourire son pays natal. « En fait, j'ai toujours pensé que les paysages étaient beaucoup plus beaux dans mon pays natal qu'ici, même si l'Australie regorge de magnifiques paysages naturels ! Mais ma terre sera toujours numéro un dans mon cœur. » Puis ce sont les imagines de son Vietnam qui viennent dans sa tête, avec les paysages secs et les coutumes traditionnels. « Je viens de la Nouvelle-Zélande ainsi que du Vietnam, pays où l'air est très humide, encore divisé par deux esprits politiques, mais le pays cache bien ses secrets et ses beaux recoins. » Sans trop savoir pourquoi, Zelda avait commencé à parler de ses origines à Jameson, comme si elles faisaient une nouvelle fois connaissance. Elle n'avait pas réellement réfléchi, elle voulait seulement parler d'où elle venait et de ce qu'elle ressentait à ses deux pays. Mais Zelda voulait notamment en savoir plus sur Jameson, elle qui avait un léger accent étranger que la mannequin avait bien réussi à entendre. « Et vous, d'où venez-vous ? Sans vouloir vous offenser, vous n'avez pas l'accent australien à moins que vous arriviez parfaitement à le cacher. » Avait-elle finit par demander tout en regardant son interlocutrice dans les yeux.




 
©️ FRIMELDA

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

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ATELIER I ↟ Robin
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyMer 6 Fév 2019 - 14:46



They can't hold us down
Zelda & Jameson
Zelda m’a regardé avec cet air doux, las et blessé des femmes qui ont trop l’habitude d’encaisser les coups portés par l’ignorance des autres. Autant dire que je n’étais pas fière de lui avoir porté le dernier en date. J’aurais dû savoir qu’elle connaissait ces statistiques, qu’on lui avait déjà fait la remarque plus d’une fois. « C’était indélicat de ma part, et surtout présomptueux d’imaginer que je puisse vous apprendre quoi que ce soit sur une condition avec laquelle vous cohabitez depuis des années. » Je n’étais pas connue pour mon indulgence, et le regard sévère que je portais sur les autres n’était que décuplé lorsqu’il se tournait vers l’intérieur. Lorsque Zelda m’appris qu’elle n’avait jamais autant voulu d’enfant que depuis qu’elle connaissait la nature de sa maladie, j’aurais voulu dire quelque chose pour la rassurer, mais les mots restaient bloqués dans ma gorge. A ma façon, je comprenais, car ce sujet était un sujet douloureux pour moi aussi. Plus ou moins inconsciemment, j’avais toujours rêvé de rencontrer un homme qui me donnerait envie de me poser, de fonder une famille, d’élever des enfants ensemble et de leur transmettre nos valeurs. Mais les automnes et les hivers se succédaient et se ressemblaient tous. Plus j’avançais dans ma vie, plus il me paraissait évident que cet homme n’existait pas, que je l’avais laissé filé, ou encore que j’allais atteindre ma date d’expiration avant de le rencontrer. Je ne savais pas quoi faire de la tristesse qui m’accablait chaque fois que j’y pensais, alors je faisais de mon mieux pour ignorer cette fatalité, tout comme le bruit pernicieux de mon horloge biologique en témoignait. Incapable de laisser tomber le masque, incapable de trouver un mot de réconfort, je me suis contentée de lui adresser un sourire et de poser ma main sur son avant-bras pour y effectuer une petite pression de soutien.

Mais l’esprit de Zelda voguait déjà vers d’autres horizons, son visage angélique tourné vers l’océan au loin. Nos pas foulaient désormais le sable fin et nos poumons s’emplissaient de cet air frais et salvateur gorgé d’iode. Le visage apaisé par un souvenir tendre, la mannequin me parla de son pays d’enfance et des paysages magnifiques qui vibraient encore dans son cœur. « Je ne suis jamais allée en Nouvelle Zélande, mais vous me donnez envie de remédier à ça. » Puis elle me parla du Vietnam, un autre pays qui l’avait vu grandir. J’ai réalisé que nous avions toutes les deux été déracinées dans notre enfance, élevées entre deux nations, puis parachutées en Australie à l’âge adulte. J’ignore pourquoi, mais ce détail me fit sentir plus proche d’elle. Comme si elle lisait dans mes pensées, Zelda me questionna alors sur mes origines, et j’ai senti un rire amusé s’échapper de ma gorge alors qu’elle notait l’inexistence de mon accent local. « Croyez-moi, je suis tout bonnement incapable d’imiter l’accent australien. Je ne suis jamais parvenue à apprivoiser ses sonorités si particulières, et ce n’est pas faute d'avoir essayé ! » Je m'y étais amusée au tout début, excitée à l’idée de me fondre dans le décor, de tordre mon parler de façon à mieux me faire comprendre par les habitants de mon pays d’accueil. Mais les moqueries de mon petit ami de l’époque avaient planté un pieu dans cette initiative. Alors j’avais gardé cet accent hybride où les intonations canadiennes épousaient quelques notes irlandaises récalcitrantes qui semblaient danser joyeusement sur mes mots et arrondir leurs lettres. « Je suis née à Dublin, d’une mère irlandaise et d’un père amérindien. J’ai joué dans ses vertes prairies jusqu’à l’âge de huit ans, avant de déménager du côté de Vancouver où on m’a fortement découragée de garder mon accent. » Quelque part, je comprenais cette volonté de nous assimiler à la population locale, car j’avais conscience d’être beaucoup plus compréhensible maintenant que lorsque j’étais gamine. Il n’empêche que cette règle avait marqué un précédent douloureux dans ma vie, et gravé dans mon cœur une croyance nocive dont je ne parvenais pas à me débarrasser : que ma nature même était anormale, et que personne ne m’accepterai jamais si je me montrais telle que je l’étais. « Comme vous, je garde un souvenir tendre des paysages qui m’ont vu grandir. L’Australie est magnifique, mais rien ne vaut un jour brumeux sur les collines vertes et dorées de l’Irlande, ou une nuit à la belle étoile dans les montagnes sauvages de Colombie-Britannique. » Comme nous arrivions au bout de la plage, je me suis accroupie pour toucher le sable gorgé d’eau et laisser les vagues lécher la pointe de mes doigts. J’ai visualisé ces océans qui connectaient toutes les terres entre elles et me suis imaginée visiter un bout de mes contrées à travers eux. « Je suis venue en Australie après mes études, pour suivre mon petit copain de l’époque qui retournait dans sa terre natale. J’ai mis beaucoup de temps à comprendre que cette relation ne me faisait aucun bien. » J’ai expliqué d’un ton détaché, concentrée uniquement sur les faits, incapable de ressentir la moindre nostalgie, la moindre tristesse, la moindre colère. Le cœur anesthésié par trop de valeurs bafouées, d’espoirs écrasés, d'innocence lacérée. « Quand j’ai ouvert les yeux, j’ai ressenti une envie d’ailleurs alors j’ai accepté une mission longue durée qui m’a permis de travailler en Amérique du Nord et en Europe. Je ne restais jamais plus de quelques mois au même endroit, voyageant d’un cabinet à l’autre. Je crois que sans le savoir, je courrais après le sentiment de me sentir enfin chez moi, mais il ne s’est jamais manifesté. Pas même en Irlande ou au Canada. » Je me suis relevée avec un soupir, puis j'ai croisé le regard de Zelda et senti une étrange vulnérabilité entailler ma muraille. « Je n’ai pas de famille. » J’ai expliqué avec un sourire davantage marqué par la douleur que par la joie. « Alors j'ai voulu rejoindre ce qui s’en rapprochait le plus : une jeune femme que j’avais aidé à s’émanciper quelques années plus tôt et qui vit toujours à Brisbane. Et puis, je ne sais pas comment l’expliquer… J’ai suivi une intuition, un rêve peut-être. J’ignore pourquoi mais j’ai la sensation que c’est ici que je vais trouver ce dont j’ai besoin. » Comme il m’était étrange de revisiter ces décisions, de parler avec une sincérité brute tout en pesant mes mots afin de ne pas compromettre le hors la loi que je cherchais à protéger, préserver les espoirs secrets que je nourrissais sans vraiment les accepter, ou encore éluder le monstre que je voulais à tout prix oublier. Comme je me sentais écrasée par le poids de tous ces secrets et la distance insondable qu’ils creusaient entre moi et les autres. « Et vous, qu’est-ce qui vous retient ici ? »
 
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Message(#) Sujet: Re: They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson They can't hold us down, we'll fight through ▲ Jameson  EmptyDim 17 Fév 2019 - 23:44



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Jameson Winters
Elle a toujours voulu avoir des enfants, depuis toute petite et lorsqu'elle apprit que tout ne serait plus que songerie, tout son petit monde s'écroula sous ses pieds. La petite pression de la main de Jameson contre son avant-bras lui fit du bien pendant quelques instants. Elles n'avaient plus besoin de mot pour réconforter l'autre. A vrai dire, le simple geste de son avocate, qui à l'air si anodin, a réussi à réchauffer le cœur de sa cliente. Zelda laissa échapper un faible sourire sur ses lèvres, comme pour la remercier, mais ses pensées l'emmenèrent loin dans ses souvenirs de Nouvelle-Zélande. La brise caressa les longs cheveux et les quelques rayons de soleil qui restaient en cet fin d'après-midi s'écrasèrent contre son frêle visage. L'odeur de la mer salée, la sensation du sable sous ses chaussures lui fit songer à son pays natal, là où tout a commencé pour elle. Lorsqu'elle finit de raconter à son avocate ses souvenirs visuels des mers, océans en Nouvelle-Zélande, celle-ci répondit qu'elle aimerait beaucoup y aller grâce à ses dires. Elle était alors contente, elle avait comme réussi à la faire envie de partir, voir de nouveaux horizons et surtout ceux de son pays, elle en était fière. « Prévenez-moi alors, que je vienne avec vous et je vous montrerai les recoins les plus beaux ! » Zelda ne savait pas pourquoi elle l'avait dit sur ce ton d'excitation, surtout quand elle n'était pas sûre de ce qu'elle venait de lui proposer, elle ne pouvait guère savoir si après le procès elles allaient garder contact. Mais sous ses paroles il y avait une certaine lueur d'espoir, qui sait. Après lui avoir conté des souvenirs de son deuxième pays d'origine, Zelda savait enfin d'où venait son avocate après avoir eu raison de son accent. Jameson n'avait pas tort, elle arrivait parfaitement à imiter l'accent australien, mais sûrement qu'il s'est dissipé durant leurs longues discussions entre ces quatre murs pour remarquer son petit jeu. Irlandaise, voilà bien une surprise ! La vietnamienne n'aurait pas du tout pensé une seule seconde l'Irlande, mais maintenant qu'elle lui avait révélé ses origines, Zelda ne pouvait s'empêcher de l'imaginer avec un certain accent forcé, presque faux ou pour stéréotyper. Elle n'allait pas lui demander de lui faire entendre son accent, ce ne serait pas respectable, mais, au fond, Jameson a bien eu raison de converser avec l'accent australien. L'accent irlandais est bien trop fort, bien trop incompréhensible surtout pour une néo-zélandaise comme Zelda, mais elle voudrait bien l'entendre ne serait-ce qu'une fois. L'avocate parle ensuite de son déménagement au Canada, pays dont elle connaissait déjà pour ses hivers rudes, mais ce qu'elle ajouta sur son accent lui fit songer à plusieurs questions les unes sur les autres. « Je ne suis jamais allée en Irlande pour ma part ! Je suis déjà partie en Angleterre, mais jamais eu l'occasion de traverser la frontière irlandaise. » avait-elle répondu suivi d'un sourire bienveillant.

Les deux femmes s'approchèrent de plus en plus du bord de la mer et Zelda regarda Jameson reposant l'unes de ses mains contre le sable chaud, s'abandonnant aux vagues contre sa peau. Son avocate lui racontait les grandes lignes de son passé et la cliente l'écoutait attentivement, la laissant parler, ne coupant jamais sa parole. Elle entendait l'histoire de son ex-copain, de cet amour qu'elle a suivi aveuglement avant de repartir pour l'Amérique. La brise devenait plus forte, fouettant les cheveux de deux femmes, mais pas assez pour que les vagues deviennent plus sauvages. Elle se relève et affronte le regard de sa cliente. Jameson n'a pas de famille et la façon dont elle a dit, avec ce sourire, ça avait le talent de toucher Zelda. D'une manière ou d'une autre, elles se complétaient. Depuis longtemps Zelda se disait sans famille, comme orpheline après avoir fui ses parents. Ses petits yeux restèrent toujours sur son avocate, sur sa belle rencontre et dans ses yeux on pouvait y lire de l'empathie. Jameson continuait de conter ses aventures, son retour en Australie pour une femme inconnue, mais qui avait réussi à piquer la curiosité de Zelda. « Qu'est-ce qui me retient ici... » Sa question fit écho dans ses dires car elle même ne savait pas quoi répondre. Alors, la néo-zélandaise jetait son regard sur ses pieds tout en réfléchissant à sa réponse. Lorsqu'une vague vint toucher le bout de sa chaussure, venant noircir le motif, elle eut une idée. « J'ai été amoureuse moi aussi, mais j'étais aussi jeune et naïve. Quand j'ai su pour mon endométriose, il a préféré me laisser seule. » Sa tête se releva et elle reprit une grande bouffée d'air avant de continuer, le regard au loin. « Mes parents, eux, ont toujours eu ce regard de culpabilisation et c'est à ce moment-là où je me suis dit que je n'avais plus ma place là-bas, que je n'avais plus personne autour de moi. J'ai préféré partir en Australie à mes vingt ans afin de continuer ma carrière de mannequin et quand bien même les débuts n'ont pas été facile, ça reste un métier dont je suis toujours heureuse d'exercer. » Les douloureux souvenirs de ses débuts, de son premier amour et de sa première déception amoureuse ainsi que familiale, tout ça, ça lui faisait encore mal. La pilule n'est jamais passé et quand bien même son premier amour n'est plus de ce monde, une partie d'elle est toujours vide. Cette partie qui implore toujours des explications et des excuses. « Qu'est-ce qui me retient ici ? Sûrement les rencontres que j'ai pu y faire, celles qui resteront toujours gravés dans ma mémoire, celles qui m'ont changé. Je ne me suis jamais sentie aussi entourée qu'ici, à Brisbane. » sous ses paroles son regard se posa sur l'irlandaise. Et d'un grand sourire sur ses lèvres rosées, elle lui donna un indice sur ses rencontres. Certes elles ne se connaissaient que depuis quelques heures seulement, mais c'était plus fort qu'elle, au fond elle sentait qu'elles ne pouvaient que se rapprocher davantage. Zelda ne savait pas jusqu'où cela allait les amener, mais elle voulait en savoir plus sur elle. « Et puis, je ne vais pas vous mentir qu'il y a aussi un homme dans ma tête, c'est peut-être pour ça aussi que je n'ai pas encore envie de partir d'ici ! » Un léger rire vient s'échapper de ses lèvres en pensant à ce qu'elle venait de dire. La tête de son manager vient de se dessiner dans ses pensées et elle ne pouvait s'empêcher d'exclamer sa joie. Même si rien n'était sûr entre eux deux, et si Liam courait encore dans sa petite tête, elle essaya quand bien même de rester optimiste. « Mais si j'me prends un râteau, je partirai vivre dans ma honte au fin fond du Viêt Nam ! » avait-elle continuait sur un ton d'humour et son rire devint plus fort et vivant.




 
©️ FRIMELDA

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