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 did I say enough, or maybe I said too much?

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Message(#) Sujet: did I say enough, or maybe I said too much? - Page 2 EmptySam 13 Oct 2018 - 7:01


did I say enough, or maybe I said too much?
greta, isaac, maze & ginny


La blonde et son bord de larmes ne m'atteignent absolument pas, et encore moins ses attaques qu’elle semble vouloir toujours mener de front malgré les regards inquiets d’Isaac et de Maze, l’incompréhension générale à laquelle j’additionne mon incapacité à la prendre au sérieux. « Ah mais tu te sens forte parce que t’en entourée maintenant ? Tu te crois mieux que tout le monde parce que t’es assez maligne pour savoir qu’il faut s’étirer après un jogging et que tu te déplaces en vélo ? Bon sang ! » et là, je ne peux retenir un rire de surprise, une exclamation de dépit de franchir mes lèvres, de voir à quel point elle en rajoute, elle mijote, macère, déborde de rage sous mon impassibilité. Mon vélo me faisant toujours tellement envie, la fuite pour seule intention, et si mon élan n’a pas la moindre possibilité d’être retenu par qui que ce soit, ce sont les mots qu’elle crache à nouveau à mon intention qui, étonnamment, arrêtent tout. Stop, fini, mes pieds s’ancrent au sol, et je retiens un long, un douloureux, un glacial frisson de tenailler ma colonne vertébrale. « Mais pourquoi, qu’est-ce que j’ai raté ? Depuis quand Chloé est devenue votre meilleure amie ? Elle est la raison de tout ça non ?! » Chloe. l’ex-fiancée d’Isaac, celle qui l’avait tant retourné, qui l’avait brisé, qui l’avait laissé sans points ni repères, au théâtre. Celle qui avait provoqué ces éclats, et ces larmes, et bien que je n’ai jamais osé demander si le tout était intimement relié. Pas mes affaires, pas besoin, et les raisons derrière le geste qu’il avait pu poser il y a plusieurs mois n’ont pas d’importance au sens où maintenant, ce qui compte pour moi, pour lui, c’est qu’il voit une lueur, qu’il sache que chaque geste, chaque action le mènera là où il faut. Piquée, blessée, plus que ce que j’aurais cru, je refuse de parler, de réagir plus qu’il ne le faut, la réalisation en travers de la gorge. Est-ce que je lui ressemble? que je pense, égoïstement, me retenant de le dire à voix haute, et même de lever un regard vers le Jensen pouvant à ce point trahir ma crainte. Est-ce qu’il avait été si à l’aise avec moi ce soir-là parce qu’il reconnaissait en ma personne chambranlante ses traits, à elle? Est-ce que tout ce qu’il avait bien pu me dire, bien pu faire, résonnait en nostalgie, au creux des angles de mon visage, de ma silhouette, de mon caractère, de mes réactions, lui rappelait son amour passé, tragique? Et je balaie les craintes, et je noie à l’intérieur, incapable d’assumer le poids de nouveaux doutes pour le moment, et encore moins devant public.  

« Greta, je te présente Ginny. Une amie que j'ai rencontrée il y a quelques années. » probablement tout autant soulagé que moi de pouvoir au moins statuer la situation, Isaac prend le relais, expliquant d’où et de comment j’existe, justifiant ma présence de quelques mots censés éclairer le reste.  « Chloe est mon ex fiancée, » le temps que je remarque mon portefeuille au sol et le ramasse distraitement, j’entends le jeune homme se charger de préciser le tout à Maze, jugeant qu’à partir de maintenant tout devrait pouvoir retrouver un semblant de contenance sur le trottoir face à sa demeure.  "Ok...C'est ton ex fiancée...Et qu'est-ce qu'elle a f..."  mais, c’était avant de remarquer l’air contrit d’Isaac, sa mâchoire qui se serre, le doute qui le tenaille. Et ça, je le reconnais, et cette expression, je la redoute autant que je l’ai vécue, trop souvent. Celle qui justifie qu’on enfile un masque, celle qui fait trop mal à assumer, celle qui goûte la honte et la rage, l’amertume et la crainte d’engendrer quelque pitié que ce soit. Le silence qui pèse contraste avec les cris et autres grincements métalliques dont on a ponctué la rue depuis tout à l’heure.  "Vous savez quoi ? Il est évident que je ne suis pas dans la confidence et il y a sûrement une très bonne raison à ça. Alors je vais vous laisser."  et à travers, la déception de Maze, l’impuissance d’Isaac. Elle ne sait pas, elle ignore que je pense de suite, que j’anticipe, appréhende. Et la seconde d’après, c’est la mère en moi qui parle, qui revient au galop. Celle-là même qui s’assurait que Noah n’ait jamais peur de rien, qu’Ezra et Edward ne doutent pas, ne craignent pas la suite, quelle qu’elle soit, de l’autre côté de la porte de la 214. Rassurer était devenu une seconde nature, calmer le jeu, placer les cartes était ce dans quoi je me sentais étonnement le plus à l’aise.  « Il n’y a pas de confidence. C’est tout ce qu’on a besoin de savoir. »  ma voix est douce, quoi qu’elle amène avec elle une conclusion, l'espoir de. Parce que du peu que je connaisse Maze, je me doute qu’elle n’est pas du genre à vouloir forcer son ami à se confesser, à tourner un couteau dans une plaie encore bien trop ouverte pour que cela soit nécessaire, sain. « Maze, part pas. Pas comme ça. » et j’esquisse un mouvement dans sa direction, laissant à Isaac et à l’instigatrice de tout ce malaise le temps de réaliser la suite. « S’il-te-plaît. » il le lui dira un jour, j’en suis persuadée. Il se confiera, il lui expliquera, elle saura, et elle comprendra. Mais aujourd’hui, j’en appelle à sa confiance, à ce qu’elle lâche prise, et qu’Isaac ne se retrouve pas à devoir gérer une nouvelle pression, une nouvelle impression de décevoir son entourage, ses amis, ses proches alors qu’il ne fait que tenter de survivre. « C’est qu’un malentendu. Juste un malentendu. » posant avec douceur ma paume sur son épaule, j’encourage la brune à ralentir dans son élan, à respirer, à peser le pour et le contre avant de quitter la scène, et de quitter son ami à travers. « … et puis, c’est ma faute. J’aurais dû commencer par mon nom. » un sourire fin se dessine sur mes lèvres d’espérer la faire rire un peu, alors que de nous deux, elle est clairement la plus marrante du lot. Pointant du menton le duo derrière nous, je lui fais signe que si elle veut y retourner, j’irai avec elle. Mais que sinon, mon vélo bien que malmené peut clairement nous transporter toutes les deux ailleurs qu’ici ; pour les bonnes raisons.
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Message(#) Sujet: Re: did I say enough, or maybe I said too much? did I say enough, or maybe I said too much? - Page 2 EmptyVen 16 Nov 2018 - 17:15



Sombre idée que de penser un instant qu’Isaac ait fait le choix de s’attacher à toutes ces choses qui lui faisaient du mal, triste songe que celui de le croire capable de rester fidèle à la personne lui ayant le plus fait de mal. Chloé avait probablement été rayée de sa vie et ce même si cela avait été fait après un combat de plusieurs mois. Un combat auquel avait assisté Greta, impuissante mais s’efforçant de faire entendre raison à l’homme amoureux mais blessé qu’était son ami. L’auteure était venue se repentir de tout ce qui l’empêchait d’avancer depuis le drame intervenu dans la vie de l’infirmier qu’elle chérissait tant, elle était venue demander pardon pour ne pas avoir été assez forte pour supporter son état, pour le soutenir. Armée d’autant de courage qu’elle avait pu réunir, Greta avait parcouru le chemin jusqu’à chez lui en se disant qu’il ne lui en voudrait pas, qu’il comprendrait et se focaliserait sur l’avant drame, non pas sur ce qu’elle n’avait pas su empêcher. Un tas de pensées avait traversé son esprit, mais jamais cette scène catastrophique n’avait été imaginée. Ginny. Ginny McGrath, probablement. Une jeune femme respectable et incapable de heurter la moindre personne selon les dires d’Isaac, qui laissait Greta tout sourire lorsqu’il évoquait la jeune femme tant elle semblait être quelqu’un de bien, qui lui apportait beaucoup de bonheur. Cette même jeune femme que Greta avait chahuté, la prenant pour une autre. Toute cette scène, la façon dont Greta s’était ridiculisée avait eu lieu devant les yeux non seulement d’un Isaac qu’elle savait maintenant ne jamais pouvoir retrouver, mais également devant Maze qui demeurait la personne qu’elle chérissait autant que sa propre famille. S’asseoir avait été la seule chose dont elle avait été capable, s'imaginant ne jamais pouvoir se sortir de ce chaos qu’elle avait elle-même crée. « Ne pars pas…  » avait-elle dit dans un souffle, une phrase à peine audible alors qu’elle suppliait presque Maze de rester, de l’aider. Décevoir sa meilleure amie était une chose, manquer de respect à une inconnue en était une autre, trahir son Isaac, en revanche, était impardonnable. Greta, dans son élan de colère dévastateur, avait obligé Isaac a révélé cette part sombre qu’il n’avait choisi de révéler qu’à peu de gens. Un privilège qu’il avait accordé à l’auteure qui venait tout bonnement de lui cracher au visage. Cherchant son regard, les larmes brûlaient sa rétine spectatrice de ce doux désastre. « Je suis sincèrement… » Reprenant le peu de courage qui lui restait en main, laissant sa dignité au sol non loin de la bicyclette abimée de Ginny, Greta s’était finalement levée pour montrer qu’elle faisait face. Ils ne méritaient pas un discours prononcé depuis le sol, il fallait qu’elle les affronte, tous les trois. « Je suis sincèrement désolée. Chacun de vous. Maze, reste, s’il te plait. Je suis sincèrement désolée que tu aies un instant pu penser, à cause de mes mots, qu’Isaac puisse te mettre au second plan. Tu es tout ce que quelqu’un puisse rêver d’avoir et tu peux pas savoir à quel point je suis heureuse que tu aies été là pour lui quand je ne l’étais pas. Ginny… comment m’excuser ? J’imagine que les événements m’ont dépassés, j’ai tout de suite imaginé le pire et… je suis désolée. On ne sera probablement jamais amies mais j’espère que tu sais que je te respecte en tant qu’amie d’Isaac et, sois en sûre, je n’ai entendu que du bien à propos de toi. » Jamais Greta n’avait parlé de cette façon, à coeur ouvert, dramatique comme aurait pu l’être l’un des personnages de ses livres. Mais il le fallait, ce qu’elle venait de faire frôlait l’indécence. Ses yeux s’étaient retournés douloureusement vers Isaac. Son Isaac. La prunelle de ses yeux qui avait osé tenter de l’abandonner. « Je t’aime Isaac, j’ai merdé. J’ai merdé sévèrement et je sais que c’est impardonnable. Je voulais pas, tu comprends ? Je voulais rien de tout ça… » Sur ces mots, lourds de sens tant ils prenaient en compte l’ensemble des derniers mois, Greta avait fondu en larmes et commencé à s’éloigner, incapable de tenir un discours cohérent tant les émotions se mélangeaient dans son esprit, tant le souvenir des mois passés la meurtrissait.
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Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
le coeur au bout des doigts
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ÂGE : 38 ans (13.05.85)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
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POSTS : 28475 POINTS : 320

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
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Message(#) Sujet: Re: did I say enough, or maybe I said too much? did I say enough, or maybe I said too much? - Page 2 EmptyLun 19 Nov 2018 - 23:31




Août 2018.

Mon cœur martelait férocement ma cage thoracique, menaçant d'en délivrer ses bris déjà soigneusement délimités par toutes ces peines et chagrins accablants que j'ignorais prodigieusement panser. En tant qu'infirmier, je composais un piètre soignant à mon propre égard. Résigné, je ne parvenais qu'à renseigner minablement et sommairement Maze sur la relation amoureuse que j'avais entretenue avec Chloe. Une ébauche de beaucoup de secrets que je lui avais dissimulés en toute ingratitude, des peurs et des hontes que je retenais filer sous sa connaissance, effaré à l'idée qu'elle me rejette comme Greta avait su le faire, ou change son regard à tout jamais sur ma personne. La pitié, l'incompréhension, la désapprobation, n'éclairaient jamais les prunelles de la britannique et ignoble égoïste, j'avais œuvré pour qu'il en reste ainsi. Une partie de mon être avait toujours reconnu que cette malhonnêteté de ma part relevait du déplorable, cependant, il m'avait été si simple de m'en pardonner superficiellement, muni des propos salvateurs de la Crawley comme quoi elle n'attendait pas de ma part que je lui révèle ce dont je n'étais pas prêt à partager. « Ok...C'est ton ex fiancée...Et qu'est-ce qu'elle a f... » C'est à ce moment là que j'imagine les liens se tisser dans l'esprit de la brune, alimentant par la même occasion des liaisons dangereuses lui portant directement au cœur. Des poignards pointés contre son amour-propre. Des flammes léchant avidement la confiance et l'indulgence qu'elle avait osé me consacrer. « Vous savez quoi ? Il est évident que je ne suis pas dans la confidence et il y a sûrement une très bonne raison à ça. Alors je vais vous laisser. » Je l'aperçois esquisser un mouvement de départ et suis lamentablement incapable de l'en retenir, une boule indigeste handicapant mes cordes vocales, inhibant tout mouvement de ma part. La culpabilité me ronge sans ménagement, mes dents s'enfoncent discrètement dans la chaire de l'intérieur de ma joue, un voile s'impose devant mes pupilles. Cet infernal manège où je ne cesse de décevoir, blesser et manquer à mes proches ne s'arrêtera-t-il donc jamais ? Je me surprends à chercher Ginny des yeux, l'âme mutilée par la réalité s'enquérant au pourquoi se forcer à continuer lorsque je n'engendre rien de bon ? Pourquoi subir cet entêtement à salir des pages de péripéties malsaines quand naturellement, je songe toujours - et désire inavouablement - à abandonner le manuscrit dans son entièreté.

Et la voix de cette dernière résonne, soldat du feu, missionnaire de l'air. J'ose une inspiration alors qu'elle invite délicatement Maze à rester, à m'offrir le bénéfice du doute, à m'accorder encore plus de son amitié que je ne mérite. Un vœu pieux, souligné par sa meilleure amie dans un souffle, frôlant l'inaudible. Mon regard passe d'éléments inintéressants de la scène à mon acolyte sportive, puis se fige sur le visage aux traits désemparés de l'auteure à succès qui se relève et s'élance dans un mea culpa inédit. Je l'écoute solliciter la bienveillance de Maze puis s'excuser auprès de la McGrath qu'elle avait à tort agressée dans une malencontreuse confusion d'identité. Je sais pertinemment que ces tirades ne sont pas naturelles chez la Jones, bien que chaque terme qu'elle articule n'est constitué que de sincérité. Greta n'appartient pas à cette classe de femmes dramatiques qui exposent leurs failles et sentiments ; elle fait partie des êtres blindés qui savent aussi bien écouter qu'épauler, sans faiblir. Un rictus étire discrètement mes lippes lorsqu'elle dévoile le bien qu'elle a entendu voué à Ginny de ma part, s'évaporant lorsque mon regard croise celui de la femme à qui je m'étais confié dans les pires moments, celle qui avait toujours su entendre mon palpitant pleurer à défaut d'en voir mes yeux et qui finalement, n'avait jamais su accepter que je rejette fatalement l'avenir. « Je t’aime Isaac, j’ai merdé. J’ai merdé sévèrement et je sais que c’est impardonnable. Je voulais pas, tu comprends ? Je voulais rien de tout ça… » Mes doigts jouent nerveusement avec les bonbons offerts quelques catastrophes plus tôt par la peintre. Les mots prononcés par Greta me semblent si inespérés que je peine à les intégrer, à les adhérer. Je les redoute, comme s'ils composaient de terribles grenades présageant de déclencher de nouveaux maux. Comme s'ils étaient trop généreux, trop hauts pour la personne que je lui avais fait subir des semaines durant, jusqu'à lui imposer le coup ultime, l'acte qui lui avait déclaré cruellement, sans cérémonie, que son amitié, sa présence, son réconfort, n'avaient pas été suffisants pour me procurer l'envie de continuer mon histoire. « Je sais. » je m'entends prononcer, sans même le contrôler, de cette voix brisée qui aurait très bien pu être voilée par le moindre son dans cette rue improvisée en théâtre dramatique. Je perçois déjà quelques voisins badauds derrière leurs rideaux, ou cet homme là-bas qui feint médiocrement de nettoyer sa voiture alors que son regard ne cesse de passer d'une de mes interlocutrices à une autre. « Mais c'est pas de ta faute. T'as pas merdé. T'as pas à t'en vouloir. » Comme l'on ne peut blâmer qui que ce soit pour le diabète de Maze, ou les infortunes révolues de l'enfant de Ginny ; mis à part ces dés d'apparence certes pipés du destin. J'expire doucement, cesse le remue-ménage de bonbons dans ma poche, déglutis difficilement. Tu me manques, je suis désolé, termine ma réplique sans parvenir à franchir la barrière de mes lèvres, puisqu'alarmiste, réservé, je n'ose plus émettre le moindre mouvement, de peur d'en susciter de nouveaux impacts. Le regard d'Autrui me brûlant, à tort ou à raison, la nuque et mes doigts redessinant les dents de la clef de mon domicile, je suggère, timoré : « On pourrait peut-être continuer chez moi ? » Parce que tu as encore des aveux tardifs à fournir à Maze, des remerciements inestimables à adresser à Ginny et une essentielle assurance à bâtir avec Greta au nom de votre relation ; le tout de préférence à huis clos.

 



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Message(#) Sujet: Re: did I say enough, or maybe I said too much? did I say enough, or maybe I said too much? - Page 2 EmptyMer 9 Jan 2019 - 0:05



did I say enough, or maybe I said too much?
Maze était loin d’être une personne égocentrique, mais elle avait néanmoins un amour propre assez sensible. Il lui arrivait bien trop souvent de réagir au quart de tour, que cela concerne des émotions positives comme négatives. Et présentement, ce qu’elle ressentait était plus que négatif et tout en sachant que sa mauvaise foi et son impulsivité étaient de ce fait décuplés par ses sentiments, elle ne parvenait pas à se calmer et à réfléchir calmement. La trahison qu’elle ressentait dominait tout et dictait ses paroles comme son comportement. Partir était encore ce qui lui semblait être la meilleure solution. A quoi bon rester ? Elle n’allait qu’exploser encore plus, risquant à tout moment de prononcer des mots qu’elle regretterait certainement plus tard. Et puis Ginny, Greta et Isaac avaient apparemment des problèmes à régler entre eux et eux seuls; elle n’avait pas à s’en mêler. « Il n’y a pas de confidence. C’est tout ce qu’on a besoin de savoir. » Malgré le ton calme que Ginny venait d’employer, Maze ne put s’empêcher de grincer quelque peu des dents. « C’est une chose plutôt facile à dire de la part d’une personne qui comprend la situation dans son ensemble. » Il en était tout autre pour elle. Encore énervée et blessée, cette phrase ne suffit pas à calmer le jeu. Il n’était pas dans ses habitudes de s’énerver gratuitement contre quelqu’un, encore moins contre Ginny qu’elle ne connaissait pas bien mais qui respirait l’honnêteté et la gentillesse. Mais sa phrase était partie, cinglante, sans appel. Après un soupir, Maze daigna tout de même se retourner quand la jeune femme lui demanda de ne pas partir ainsi. Elle évitait tout contact visuel avec Isaac et Greta, sachant qu’il ne lui en fallait pas beaucoup plus pour devenir agressive dans ses propos. Tout ce qu’elle voulait, c’était comprendre ce qui se passait. Elle ne demandait pas des détails, elle voulait simplement se débarrasser de cette impression d’être complètement perdue.
Les sourcils froncés, les bras croisés ; même sans dire un mot, son corps parlait à sa place et montrait à quel point elle s’était refermée sur elle-même. Comment la situation avait-elle pu déraper à ce point ? Toutefois, elle concentra toute son attention sur le visage de Ginny et sur ce qu’elle était en train de lui dire. C’était en effet un sacré malentendu, elle ne risquait pas de l’oublier de sitôt, tout comme les autres protagonistes de l’histoire à n’en pas douter. Elle ne put s’empêcher d’esquisser un très fin sourire au trait d’humour que son interlocutrice avait tenté de faire. Alors qu’elle lançait un regard en direction de la rue, se demandant encore ce qu’elle était censée faire à présent, Greta prit la parole. Elle sentit un frisson la parcourir en entendant le désespoir qui perçait dans sa voix. Elle ne décroisa pas ses bras en se tournant vers elle mais son visage se détendit légèrement, effaçant son air sévère. Son amie en avait vraisemblablement aussi gros sur le cœur qu’elle, il était difficile de s’éclipser après la déclaration qu’elle venait de faire. Pour autant, Maze ne savait toujours pas quelle attitude adopter ni quoi dire. Elle ne se sentait pas plus avancée, ni plus au courant de quoique ce soit. Elle se résolut enfin à se tourner vers Isaac qui venait de les inviter à continuer la conversation chez lui. Elle le fixa un long moment, restant silencieuse, en proie à plusieurs sentiments conflictuels. Pinçant ses lèvres avant de lâcher un nouveau soupir, elle s’avança vers lui comme preuve explicite de la réponse positive qu’elle apportait à sa requête. « T’as pas intérêt à me proposer du sucre dans mon thé Jensen, sinon ça va très mal se passer. » Son ton était resté plutôt froid et distant, elle ne pouvait pas s’en empêcher, mais elle avait fait du mieux qu’elle pouvait pour faire un trait d’humour. Et aucun d’entre eux ne parviendrait à lui tirer plus que ça pour le moment.
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