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 Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse

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Message(#) Sujet: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyMer 14 Nov 2018 - 21:16


— Si j’entends encore une fois cette chanson de Beyoncé, je me suicide à la petite cuiller.

Adam fit signe à la barmaid pour qu’elle leur amène encore une fois la même chose. Faire boire ses contacts, c’était le B.A. BA du métier et l’agent appliquait ce bon truc scrupuleusement, particulièrement avec Aduszkiewicz. Le consultant financier trempait jusqu’au cou dans le blanchiment d’argent en provenance des oligarques ukrainiens qui arrosaient des entreprises australiennes pour récupérer quelques mois plus tard des avoirs plus respectables que des cotisations de la Croix Rouge.

Aduszkiewicz était un petit homme replet et nerveux, qui remontait perpétuellement ses lunettes rondes sur son nez de fouine. Sans ce don phénoménal pour les chiffres et une certaine créativité en matière d’expertise comptable pas exactement légale, il aurait probablement passé toute sa vie sur le bas-côté de l’existence. Mais en Europe, il avait su se frayer un chemin jusqu’aux faveurs de magnats post-soviétiques et ses séjours australiens s’étaient longtemps révélés très lucratifs.

Jusqu’à croiser la route des services de renseignement en la personne d’Adam. Depuis, Aduszkiewicz était partagé entre la reconnaissance et le ressentiment. Le ressentiment, parce qu’Adam l’avait pris la main dans le sac, pour ainsi dire, lors d’une sombre affaire avec deux prostituées indonésiennes. La reconnaissance, parce que l’agent lui avait gracieusement accordé sa protection… tant que le financier acceptait de coopérer et de délivrer de précieuses informations sur ses opulents clients.

Alors, depuis, ils se rencontraient dans des bars sans histoire, loin du regard des services de sécurité et, surtout, de l’ambassade d’Ukraine, à Sydney, à Brisbane ou ailleurs, selon les affaires d’Aduszkiewicz. Ce soir-là, ils s’étaient retrouvés dans un établissement banal de la ville, assez tard déjà dans la nuit, et depuis une bonne heure, ils conversaient en polonais. Adam écoutait attentivement, il enregistrait dans sa mémoire les renseignements d’Aduszkiewicz et, quand le comptable avait l’air de retenir quelque chose, une petite allusion à peine voilée au sinistre destin policier qui l’attendait toujours au coin de la rue suffisait à lui délier la langue.

Quand la barmaid vint leur apporter leur nouvelle commande, Adam releva un instant les yeux pour la remercier en anglais et lui adresser un sourire poli, avant de se concentrer à nouveau sur son interlocuteur. Aduszkiewicz enchaînait les demis, pendant qu’Adam, fidèle à son habitude, se contentait de boissons sans alcool, pour garder l’esprit absolument clair. La bière et la peur, un certain besoin de se confier aussi sans doute, poussaient son contact à une certaine volubilité qui n’était pas sans être profitable.

Une heure supplémentaire passa puis Aduszkiewicz put enfin s’éclipser. Adam resta un moment seul sur sa banquette en faux cuir vert passé, à pianoter sur son téléphone, pour y enregistrer aussi fidèlement que possible tout ce qu’il venait d’apprendre. Toute cette opération était un travail de longue haleine, dont il n’avait de toute façon pas les cartes en main. Dans cette histoire, il n’était qu’un exécutant, un simple agent de liaison, et d’autres, ailleurs, au quartier général, prenaient les décisions. Adam s’en accommodait. C’était le métier qui voulait ça.

La barmaid battait le rappel quand il se décida à sortir, non sans laisser un pourboire généreux sans être exubérant : assez pour qu’on ne se souvienne pas de lui comme d’un pingre, mais pas trop, pour qu’on ne se souvienne pas de lui comme d’un nabab. C’était l’art de la discrétion bien calculée. Quand il sortit, il ne put s’empêcher de remarquer du coin de l’oeil un client qui s’était montré déjà un peu insistant avec la barmaid. Déformation professionnelle. Tout apercevoir, tout consigner dans sa mémoire et tout calculer, c’était devenu une seconde nature, au fil des années sur le terrain.

Il s’éloigna néanmoins. Et puis une petite voix dans le fond de sa conscience lui souffla que, peut-être, il aurait dû s’assurer que le type n’allait pas chercher des noises à la barmaid. Protéger les civils. Servir la société. Adam poussa un soupir. Il était presque à l’autre bout de la rue quand il se décida à tourner les talons pour revenir à grands pas vers le troquet qu’il venait de quitter.

Et, en effet, sur le trottoir, le buveur insistant avait commencé à alpaguer la barmaid qui fermait le rideau de fer. Il tendit la main pour lui attraper le poignet mais Adam s’interposa aussitôt.

— Ecoute, mec, la dame a autre chose à faire de sa soirée, va plutôt te rafraîchir sur les quais.
— M-mêle toi de mes… de tes affaires… ga… gamin… c’est entre elle et moi, OK ?

Il tendit à nouveau la main et, en une fraction de seconde, il se retrouva dos à Adam et la barmaid, immobilisé par une clef de bras exécutée avec une efficacité toute professionnelle. Du même ton calme, Adam insista :

— Franchement, c’est pas ta soirée, j’te jure, tu devrais plier bagages, là.

Et une nouvelle pression, un chuintement un peu inquiétant de l’épaule, un grognement de douleur et Adam libéra sa victime. L’homme se retourna, pour marmonner quelque chose d’incompréhensible en se massant le bras, mais un rapide coup d’oeil, tout aviné qu’il soit, suffit à le convaincre de ne pas pousser plus loin sa chance : celui qui lui faisait face avait l’air beaucoup trop alerte pour que le jeu en vaille la chandelle.

Avec un chapelet d’insultes à peine intelligibles, l’importun s’éloigna d’une démarche chancelante.
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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyJeu 15 Nov 2018 - 9:06




Le chevalier blanc et la demoiselle presque en détresse.
Adam & Leah



Le service de nuit était définitivement celui que Leah détestait le plus. Déjà, elle commençait à bosser alors que l'ambiance battait déjà son plein. Pas le temps de se mettre en jambe, elle débarquait en plein rush. Et puis surtout, elle devait chaque faire avec les piliers de bars, trop bourrés pour oser rentrer chez eux faire face à leur femme. Insistants, ils poussaient toujours un maximum pour retarder la fermeture du bar. Si quatre ans plus tôt, la jeune femme était suffisamment influençable pour se laisser faire, à l'heure d'aujourd'hui les choses étaient bien différentes. Elle commençait déjà une heure avant à prévenir les clients que s'ils voulaient un dernier verre, c'était maintenant ou jamais. Ensuite elle commençait à à tout ranger, tout débarrasser et tout nettoyer, un maximum en tout cas sans non plus déranger les derniers consommateurs. La plupart restaient des habitués, qui connaissaient bien Leah et partaient de bonne grâce lorsque l'heure de fermeture approchait. Mais il y avait toujours des récalcitrants. Comme aujourd'hui.

"J'avais pas fini mon verre." Arguait le type à l'équilibre plus que précaire. Se tenant au bar, cela faisait dix minutes qu'il se plaignait du soi disant ramassage trop rapide de la brune. S'armant de patience, Leah lui expliqua pour la centième fois que sa bière était bel et bien vide lorsqu'il s'était éclipsé aux toilettes. Continuant sa vaisselle, elle tenta vainement de l'ignorer. Malheureusement, il avait décidé de la mettre en pétard, c'était pas possible autrement. "Tu vas me resservir cette bière m..maintenant ou..." La jeune femme se retourna vivement et jetant son essuie à côté d'elle dans un geste de colère, répondit plus sèchement que d'habitude: "Ou quoi?... T'as intérêt à dégager d'ici vite fait avant que j'appelle les flics. Et t'avises plus de remettre les pieds ici quand j'y suis." La main sur son téléphone, elle fusillait le client du regard sans même cligner des yeux. Ce duel optique dura quelques secondes, après quoi il se retourna et sorti du bar en maugréant des insultes. Soupirant, Leah termina rapidement ce qu'elle avait à faire, pressée de sortir d'ici. Elle était crevée et ce con lui avait mis les nerfs à vif. Il était plus que temps qu'elle se trouve un autre job, sans quoi elle allait finir par tuer quelqu'un.

La barmaid rassembla ses affaires et se dirigea vers l'extérieur, éteignant toutes les lampes sur son passage. Une fois le volet baissé, elle sorti ses clefs pour le verrouiller lorsqu'une voix grasse accompagnée d'émanations d'alcool s'éleva derrière elle. "J'en.. j'en ai pas fini avec toi." Leah sursauta, surprise qu'il soit resté dans les parages. Elle se retourna lentement et l'observa, fixant un index vers elle avec un air menaçant. Elle s'apprêtait à rétorquer lorsque, sorti de nul part, un type intervint presque immédiatement. "Ecoute, mec, la dame a autre chose à faire de sa soirée, va plutôt te rafraîchir sur les quais." La jeune femme se tourna vers ce nouvel arrivant, interloquée. Elle le reconnu comme un des clients qu'elle avait servi aujourd'hui. Accent étranger, l'air mystérieux... Pas du tout un habitué. Sans trop comprendre ce qu'il se passait, une altercation commença et se termina dans la foulée avec le mec bourré tenu en respect par l'inconnu du bar. Sans demander son reste, le petit con fini par déguerpir. "J'aurais pu m'en sortir toute seule." Enervée au possible, Leah se tourna de nouveau vers le volet pour terminer de le verrouiller. Mais elle avait beau s'évertuer, la clef ne voulait pas tourner. Quelque chose bloquait. Et évidemment ça arrivait maintenant. "Fait chier." Elle se redressa et se laissa aller contre le volet, cherchant à se calmer avant de définitivement tout casser. Le jeune homme était toujours là, probablement entrain de la croire complètement névrosée. Elle l'observa quelques secondes avant de lancer un: "C'était plutôt pas mal votre truc là... Faudra m'apprendre un jour." Car en dépit de la boxe, elle n'avait pas encore acquis les bases du self-defense. Elle aurait sans doute du commencer par là, mais la boxe lui avait semblé plus appropriée à l'époque. L'exutoire parfait pour chasser ses démons en tabassant son sac de frappe. La brune s'était légèrement radoucie. Il était venu lui rendre service et en échange elle avait été agressive au possible. Cette remarque était une façon subtile de le remercier... Fallait pas lui en demander plus.



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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyVen 16 Nov 2018 - 7:18


— Ah.

Répartie éloquente s’il en est.

Adam parvint à rassembler in extremis toute sa politesse et toute sa galanterie pour s’empêcher d’avoir l’air trop sceptique quand la demoiselle lui assura qu’elle aurait pu s’en sortir seule. Après tout, il était bien placé pour savoir que certaines agentes de terrain cachaient des compétences redoutables sous une apparence chétive : c’était même le profil idéal pour les missions dangereuses. Mais de prime abord, la barmaid ne lui donnait pas exactement l’impression d’enchaîner les high kicks dès qu’on avait le dos tourné.

— Je savais pas. J’me suis dit, au cas où…

On notera que malgré la propagande DIFFAMATOIRE de certaines narratrices, Adam, avec son nom polonais, avait un accent tout à fait australien : c’est ça d’avoir grandi à Sydney dès ses six ans.

Ceci étant dit, en la voyant s’acharner sur son rideau de fer, il en était à se demander s’il n’aurait pas dû en effet protéger l’ivrogne contre elle qu’elle contre l’ivrogne. Il s’attendait à moitié à la voir rouer le rideau de coups de pieds, de frustration de ne pas pouvoir le manoeuvrer, mais, au fond, il imaginait sans mal qu’un service du soir, même dans un bar calme, avait de quoi lessiver la patience de n’importe qui.

— La clef de bras, demanda machinalement Adam en s’accroupissant pour examiner le bas du rideau, ? C’est vachement utile et c’est pas super, super technique. Après, on va pas se mentir, si le mec en face fait trois fois votre poids, ça reste un peu délicat, ce n’est pas l’arme ultime. L’arme ultime, c’est toujours la fuite.

C’était ce qu’on lui avait appris, enfant, quand il avait commencé les arts martiaux, pour canaliser son énergie. Que les bagarres dans la vraie vie et les affrontements sur le ring ou le tatami étaient deux mondes entièrement différentes et qu’en cas de danger, mieux valait prendre ses jambes à son cou. Depuis, son existence avait bien changé, naturellement, et c’était le plus souvent les autres qui prenaient les jambes à leur cou, à cause de lui.

— C’est le loquet qu’est un peu rouillé, faudrait l’huiler je pense, mais on peut sans doute le débloquer en forçant un peu.

Adam avait bien conscience que faire la démonstration successive de talents de street fighter et de serrurier ne l’aidait pas vraiment à avoir l’air innocent, mais, désormais, il se voyait mal abandonner la barmaid à son sort, à faire le pied de grue devant son rideau, en attendant qu’un serrurier se manifeste en pleine nuit depuis l’autre bout de la ville, pour lui faire payer au prix d’or une réparation que ses patrons ne lui rembourseraient probablement pas.

Il dégaina donc son couteau suisse et commença à travailler la serrure.

— J’m’appelle Adam. Au fait. J’étais dans le bar tout à l’heure avec un pote.

Vu sa dégaine et le look de l’expert comptable, on avait un peu du mal à croire qu’ils fréquentaient les mêmes milieux. Avec son jean, ses baskets, son blouson en cuir et son tee-shirt, Adam avait l’air de ces trentenaires passe-partout, un peu à la mode mais pas trop, qui ne fricotaient pas vraiment avec les financiers pull-chemise du quartier des affaires.

— J’imagine que c’est super lourd de gérer au quotidien les mecs qui…

Un bruit un peu chuintement résonna dans la rue déserte et Adam se releva en repliant son couteau.

— J’pense que ça devrait aller.

Il croisa le regard de la jeune femme et expliqua simplement :

— J’aime bien le bricolage.

Bien sûr. Comme chacun sait, le bricolage, ça implique de manoeuvrer des serrures commerciales avec un couteau suisse en plein milieu de la nuit. Tout le monde fait ça le dimanche pour se détendre après un barbecue en famille.

— Mon mec est plutôt content, ça lui fait des économies.

Une information sur son homosexualité glissée d’un ton dégagé mais qui était en réalité un choix stratégique : c’était une manière d’avoir l’air menaçant et de ne pas passer pour le type qui, profitant d’un moment de faiblesse d’une femme dans la rue, venait jouer les sauveurs pour ensuite tenter de la mettre dans son lit.

Les mains à nouveau enfoncées dans les poches de son blouson, Adam réfléchit un instant à la formulation appropriée, avant de risquer un :

— J’sais que vous pouvez vous débrouiller et tout, j’en doute pas, mais est-ce que vous préféreriez que je vous raccompagne chez vous, au métro ou à votre voiture, juste histoire d’être sûre ?
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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptySam 17 Nov 2018 - 18:46




Le chevalier blanc et la demoiselle presque en détresse.
Adam & Leah



Malgré toute la bonne volonté du jeune homme à le cacher, Leah constata rapidement qu'il était plus que sceptique concernant sa capacité à s'en sortir seule face à ce genre de situation. Mais la brune ne le prenait pas pour elle. Comment lui en vouloir? Elle n'avait pas vraiment l'air d'une menace du haut de son mètre soixante cinq. Et elle ne l'était pas vraiment en réalité. Cela ne faisait que quelques mois qu'elle avait pris le chemin de la salle de boxe, et même si elle évoluait plutôt bien, elle était encore loin du compte. " Je savais pas. J’me suis dit, au cas où…"   Un mince sourire apparu à la commissure des lèvres de la jeune femme. "C'est bon. Merci." On l'avait sans doute connue bien plus avenante que ça. Mais en cet instant précis, Leah ne rêvait que d'une chose: rentrer chez elle et oublier cette fin de soirée merdique. Malheureusement, le rideau qu'elle s'employait à fermer en avait décidé autrement. Elle nota que son sauveur improvisé s'exprimait avec un accent tout ce qu'il y a de plus australien... Sans doute que la musique allait un peu trop fort et qu'elle avait mal entendu. My bad. L'idée furtive de tout laisser en plan lui traversa vaguement l'esprit, mais même à cette heure ci et même si elle en avait marre de ce travail, sa conscience professionnelle prenait le dessus sur le reste. Mais alors qu'elle sortait son téléphone de sa poche pour appeler un serrurier, le jeune homme s'avança jusqu'à elle avant de s'accroupir pour examiner le problème. La brune haussa un sourcil et recula d'un pas pour lui laisser de l'espace. Elle croisa les bras, plutôt méfiante face à toute cette bonne volonté. S'il y avait bien une chose en laquelle elle ne croyait plus, c'était l'altruisme. Qu'est-ce qu'il voulait? 
"La clef de bras?  C’est vachement utile et c’est pas super, super technique. Après, on va pas se mentir, si le mec en face fait trois fois votre poids, ça reste un peu délicat, ce n’est pas l’arme ultime. L’arme ultime, c’est toujours la fuite." Répondant machinalement à sa question, il continuait à chipoter au volet, donnant presque l'impression qu'il savait ce qu'il faisait. Leah restait sur ses gardes, attendant de voir comment les choses allaient évolués. En attendant, elle continuait la conversation sur un ton plus léger. "Ca en jetait en tout cas. Vous faites quoi dans la vie... A part secourir les jeunes filles en pleine nuit?" Façon détournée d'en savoir plus sur son interlocuteur. Après de longues années de service au MacTavish, elle connaissait bien la clientèle qui venait à son bar. Et lui n'était définitivement pas un habitué. Etait-il même de Brisbane? Allez savoir. Elle aimait savoir à qui elle avait affaire, déformation professionnelle. Poser des questions c'était un peu son truc. "C’est le loquet qu’est un peu rouillé, faudrait l’huiler je pense, mais on peut sans doute le débloquer en forçant un peu." Ben voyons. Soit ce jeune homme cumulait réellement les compétences, soit il la menait en bateau. Elle l'observa sortir un couteau de sa poche afin de travailler la serrure. Elle voulu lui demander s'il était sûr de savoir ce qu'il faisait, mais son intuition lui soufflait que oui. Elle retint donc cette question, plutôt contente de la tournure que prenaient les choses. Si vraiment il arrivait à débloquer ce foutu rideau, elle lui devrait une fière chandelle. Et son portefeuille également. "J’m’appelle Adam. Au fait. J’étais dans le bar tout à l’heure avec un pote." Sans quitter des yeux les mains qui maniaient le couteau -parce qu'on est jamais trop prudent- elle lui répondit sur un ton tout de même plus sympathique qu'au début de leur rencontre. "Leah. J'étais la fille qui servait les boissons dans le bar tout à l'heure." Quel humour. Difficile de lui en demander plus à cette heure ci, mais l'atmosphère s'était tout de même détendue. En dépit du monde qu'elle avait eu ce soir, elle visualisait fort bien la table où il était toute la soirée, avec son pote comme il disait. Les deux n'étaient pas vraiment assortis, mais la brune garda encore une fois cette réflexion pour elle. "J’imagine que c’est super lourd de gérer au quotidien les mecs qui…" La fin de sa phrase fut interrompue par un bruit salvateur, indiquant que ce rideau allait peut-être pouvoir se fermer finalement. Surprise, Leah s'abaissa afin de terminer de le fermer à clef et constata avec soulagement qu'il avait réussi son coup. Sa nuit était sauvée, dieu merci. Relevant la tête, ils se regardèrent tandis qu'il argua simplement un: "J’aime bien le bricolage." La jeune femme se redressa, rangeant ses clefs et son téléphone dans son sac, avant de simplement hocher la tête. "Bien sûr." Elle trouvait tout ça bizarre. Mais il lui avait sauvé les fesses deux fois en l'espace de dix minutes, alors elle décida de faire abstraction des détails et lui lança un énorme sourire. "Merci Adam, sérieux je crois que c'était pas ma journée." Ou soirée. Façon de parler. "Mon mec est plutôt content, ça lui fait des économies." La brune haussa un sourcil face à cette information de dernière minute, sentant également une part de soulagement l'envahir. Certaines hypothèses échafaudées à l'apparition du jeune homme venaient de s'envoler. Il ne voulait pas tenter une approche pour finir la soirée avec elle, c'était déjà une bonne chose. Il ne restait plus beaucoup de possibilités: soit il était vraiment clean, soit c'était un tueur en série qui avait décidé de la tuer. Leah secoua la tête pour empêcher son imagination un peu trop fertile prendre le dessus sur son esprit. Mais après une nuit pareille et dans le noir, la paranoïa prenait facilement le pas sur le reste.  "Il en a de la chance." Répondit-elle simplement. Prête à le remercier une nouvelle fois avant de s'en aller, il parla avant elle. "J’sais que vous pouvez vous débrouiller et tout, j’en doute pas, mais est-ce que vous préféreriez que je vous raccompagne chez vous, au métro ou à votre voiture, juste histoire d’être sûre ?" La jeune femme hésita quelques secondes, mais l'idée que le client mécontent de tout à l'heure rôde encore dans les parages lui traversa l'esprit. Elle se mordit la lèvre avant d'opiner du chef. Elle n'aimait pas beaucoup cette image de demoiselle en détresse qu'elle donnait en cet instant, mais il fallait bien constater que sans son aide, la soirée aurait pris une autre tournure. Elle était bien trop fatiguée pour tenir encore tête à qui que ce soit aujourd'hui. "Je veux bien..." Souffla-t-elle avec un brin de reconnaissance dans la voix. "... Ma voiture est à quelques rues d'ici." Un autre désavantage à prendre son service aussi tard, c'est que les places pour se parquer étaient rares et elle se retrouvait toujours bien loin de son lieu de travail. Elle avait un trotte jusqu'à Redcliffe, une grosse demie heure en voiture, en roulant à bonne allure. Elle vivait plus près avant, mais forcée de déménager, elle s'était éloignée de son lieu de travail. Redcliffe était un des quartiers les plus abordables de Brisbane, elle n'avait pas vraiment eu le choix. Ils se mirent rapidement en route après que Leah eu vérifié une dernière fois si tout était correctement fermé. Après quelques secondes, elle rompit le silence. "Prochaine fois que vous mettez les pieds ici, vos consommations seront pour moi." Lança-t-elle avec un sourire. C'était sans doute la moindre des choses après tout. "Et pour répondre à votre question de tout à l'heure... Oui c'est lourd de gérer ces types. Mais on s'y habitue, à force..." S'habituer était un bien grand mot. Elle avait presque parlé sur le ton de la résignation. Mais elle comptait partir, bientôt. Le temps de trouver autre chose.
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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptySam 17 Nov 2018 - 20:10


— Traducteur. J’suis traducteur.

Un traducteur bien athlétique, qui pratiquait le combat de rue et la serrurerie improvisée. D’ordinaire, Adam était plus prudent. Il cachait la plupart de ses capacités : certaines des langues qui parlaient, et toutes les prises qui sortaient un peu trop du canon d’un ancien champion de MMA, et le hacking de base que tout espion se devait de maîtriser, et les serrures, et les armes, et les explosifs. S’il se débrouillait, il arrivait même à paraître ennuyeux. D’ailleurs, son mec le trouvait ennuyeux.

Il avait hésité un instant à donner un autre métier, quelque chose qui cadre mieux avec ce qu’il avait donné à voir, détective privé, agent de sécurité, prof de self-defense. Quelque chose dans ce goût-là. Mais pour peu que la barmaid se montre trop curieuse, un mensonge sur un mensonge pouvait lui attirer beaucoup d’ennuis. Mieux valait une demi-vérité un peu étrange.

— Mandarin, parce que j’ai fait ça à la fac, et polonais, parce que c’est mes origines.

Rien de bien exotique, en somme : à deux pas de la Chine, et dans le monde contemporain, les études de chinois menaient à bien des choses et devenaient très populaires en Australie, et quant à la diaspora polonaise, elle avait essaimé sur tous les continents.

— Mais je fais rien de bien excitant, poursuivit-il alors qu’ils se mettaient à marcher dans les rues désertes, De la trad technique, ou des affaires. Pas de la grande littérature, quoi.

C’était surtout que les traductions techniques, ça ne se signait pas. Pas besoin d’avoir son nom sur la quatrième de couverture d’un livre. Personne ne se posait de question en ne le voyant pas écrit quelque part dans le rayon littérature asiatique des librairies. C’était à peu près la couverture idéale : un métier plutôt obscur, beaucoup trop ennuyeux pour que qui que ce soit s’y intéresse, et en indépendant, pour que personne ne s’étonne de ses horaires.

— M’enfin, ça paie le loyer. À Redcliffe, en tout cas. Et j’ai mes propres horaires. Du coup, c’est pas trop mal.

Il parlait surtout pour la rassurer, parce qu’il avait une sœur, et qu’elle lui avait déjà expliqué ce que ressentait une femme, dans la rue, et encore plus la nuit, et encore plus près d’un homme inconnu. Alors il essayait de ramener tout ce que la situation pouvait avoir d’inquiétant à une conversation ordinaire, le genre de bavardage qu’on pouvait avoir avec n’importe qui.

— C’est gentil pour les consommations. J’avoue que j’suis pas trop bar en général, faut un peu qu’on me traîne. J’suis du genre casanier.

Quand il n’était pas en train de crapahuter dans la boue en treillis au fin fond de la Chine, pour faire s’évader un dissident d’une prison haute sécurité. Bien sûr. En dehors de ces petites escapades, la vie n’était qu’un long fleuve tranquille.

Ils attendaient à un feu rouge. Un couple pressait le pas sur le trottoir d’en face. Des sirènes montaient d’une autre partie de la ville. Comme toujours.

— Vous dites ça comme quelqu’un qui n’a plus envie de s’habituer, remarqua-t-il, quand Leah évoqua son travail. Des fois, je songe à changer de boulot.

Techniquement, ce n’était pas tout à fait faux. Quand il comptait ses cicatrices ou qu’il se retrouvait pour la énième fois à l’hôpital militaire à se remettre de ses blessures, il s’imaginait bien traducteur pour de bon, ou prof de chinois devant des lycéens sans doute beaucoup plus faciles à gérer que les gros bras du FSB ou les gorilles de la Triade.

— Mais bon, ça fait un peu peur.

Adam n’avait pas exactement l’air du genre de types qui avait peur de quoi que ce soit. Feu vert. Quelques gouttes d’eau commençaient à tomber. Le jeune homme leva machinalement le regard vers le ciel. Au bord de l’océan, le climat était toujours imprévisible. Il regretta de ne pas avoir un parapluie à offrir à Leah. Bon samaritain jusqu’au bout.

— Vous vous verriez faire quoi, si vous faisiez pas ça ? Un établissement que de jour, par exemple, c’est sans doute jouable, non ? J’y connais rien, mais j’ai l’impression que maintenant, on fait pas trois pas sans tomber sur un coffee shop plein à craquer d’hipsters ou d’étudiants. Ou d’étudiants hipsters. Y a plus de Macbooks dans un Starbuck que dans un MacStore.

Il esquissa un demi-sourire.

— Ouais, pardon, j’ai un côté un brin réac des fois. Faut pas faire attention.
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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyMer 21 Nov 2018 - 18:15




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Adam & Leah


« Traducteur. J’suis traducteur. » La brune fut plutôt étonnée de cette déclaration. Non pas qu’une personne portait son métier sur son front, mais compte tenu des performances qu’il avait faite sur la dernière demie heure, traducteur n’était pas la première chose à laquelle elle aurait pensé. Plutôt quelque chose comme flic, ou bien dans le sport… Comme quoi. Il ne fallait pas juger les gens trop rapidement.  « Du coup, le sport de combat et le bricolage, c’est juste un plus ? » Elle sourit à ses propres paroles.  Elle ne lui disait pas ça dans un esprit de curiosité, mais bien pour faire la conversation. C’était la moindre des choses, après ce sauvetage inopiné. Il aurait aussi bien pu la laisser se débattre avec le rideau de fer comme avec ce client un peu trop insistant. Elle se radoucissait au fur et à mesure des minutes qui passaient, découvrant un type tranquille et sans arrière pensée. C’était presque rafraîchissant pour elle. « Mandarin, parce que j’ai fait ça à la fac, et polonais, parce que c’est mes origines. » Continua-t-il, lui expliquant les langues qu’il pratiquait. Leah avait toujours admiré cette faculté que certaines personnes avaient à parler plusieurs langues. Pour sa part, ça n’avait jamais été chose aisée. Au lycée, elle avait des cours d’italien mais c’était une vraie pénitence pour elle. Et elle ne se rappelait d’ailleurs plus de rien. Elle qui rêvait de voyager, parler plusieurs langues aurait été un atout. Mais on ne pouvait pas être doué dans tout n’est ce pas… « Parler ces deux langues, ça doit ouvrir bien des portes déjà » Lança-t-elle, un peu envieuse malgré tout. Il avait peut-être énormément travaillé pour ça, mais elle connaissait des gens chez qui tout était naturel. Ils avaient l’air d’être des éponges et retenaient tout. Enervant au possible. « Mais je fais rien de bien excitant… De la trad technique, ou des affaires. Pas de la grande littérature, quoi. » Continuant à marcher vers sa voiture, Leah hocha la tête en l’écoutant. Ca n’était pas le genre de la jeune femme de faire ce genre de job, et il semblerait que lui-même ne soit pas spécialement emballé non plus. C’est ce que laissait entendre le ton de sa voix en tout cas. « M’enfin, ça paie le loyer. À Redcliffe, en tout cas. Et j’ai mes propres horaires. Du coup, c’est pas trop mal. » La brune sourit. Ses paroles faisaient écho aux pensées que la barmaid avait concernant son propre travail. Sauf qu’elle n’avait même pas ses propres horaires… Au contraire, elle enchaînait les services de nuit, ou même de soirée. Ce qui la plombait complètement. « Redcliffe ? C’est là que je vis moi aussi. Du coup vous aviez prévu de rentrer comment ? » Se demanda-t-elle. Parce que s’ils vivaient dans le même quartier et qu’il était à pied, la politesse voulait d’elle qu’elle lui propose un trajet en voiture. Elle n’aurait pas imaginé ça quelques minutes auparavant. Mais il lui inspirait malgré tout confiance. Espérons juste que son intuition ne fasse pas fausse route, ou elle serait dans de beaux draps. « C’est gentil pour les consommations. J’avoue que j’suis pas trop bar en général, faut un peu qu’on me traîne. J’suis du genre casanier. » Elle regarda autour d’elle en l’écoutant parler. Brisbane à cette heure ci était relativement calme, même si certains bruits relatifs à la vie nocturne de certains habitants se faisaient entendre. Ca l’apaisait assez de marcher à cette heure ci, mais le fait d’être accompagnée et non seule devait y être pour quelque chose. « Pas de quoi. Oh mais faut sortir de temps en temps. » Elle sourit à nouveau. La brune avait sorti ces paroles tout naturellement, alors qu’elle-même ne suivait pas vraiment ce conseil. Elle était très fêtarde fut un époque, mais ces derniers temps elle appréciait tout particulièrement le confort de son appartement.  « Vous dites ça comme quelqu’un qui n’a plus envie de s’habituer… Des fois, je songe à changer de boulot. » La jeune femme lui jeta un regard en coin. A croire qu’ils étaient sur la même longueur d’onde en ce qui concernait leurs travails respectifs. « C’est marrant. Moi aussi je songe à changer de boulot. » Elle sourit à nouveau et hocha la tête lorsqu’il lui dit que ça faisait peur, cette reconversion professionnelle. Tant que ça restait purement théorique, ça allait. Mais se jeter à l’eau était une autre histoire. Leah avait un tas de factures à payer, et ne pouvait pas vraiment se permettre de se planter sur ce coup là. « Vous vous verriez faire quoi, si vous faisiez pas ça ? Un établissement que de jour, par exemple, c’est sans doute jouable, non ? J’y connais rien, mais j’ai l’impression que maintenant, on fait pas trois pas sans tomber sur un coffee shop plein à craquer d’hipsters ou d’étudiants. Ou d’étudiants hipsters. Y a plus de Macbooks dans un Starbuck que dans un MacStore. » Bonne question. La brune secoua la tête. « Je veux plus travailler dans ce domaine là. Ni de jour, ni de nuit. J’en ai juste marre… » Elle grimaça, tant par cette conversation que par la pluie qui commençait gentiment à leur tomber dessus. La jeune femme n’avait rien prévu contre les intempéries et il semblerait qu’Adam non plus. « Et vous alors ? Si vous deviez changer de boulot ? » Chacun son tour. C’était sympa de faire connaissance sous ce temps pourri, mais elle accéléra le pas, pas franchement emballée à l’idée de finir trempée jusqu’aux os et de tomber malade. « Ouais, pardon, j’ai un côté un brin réac des fois. Faut pas faire attention. » Elle éclata de rire. « Y a aucun soucis. »  Cette fin de nuit prenait une tournure étrange. Sa méfiance s’était relâchée, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Mais toujours être sur ses gardes était épuisant, et elle était tellement crevée qu’elle n’en avait juste plus la force.


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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyJeu 22 Nov 2018 - 10:40


— Pas un plus, en fait, le sport de combat, à la base, c’était mon plan de carrière. ‘Fin, je crois.

Difficile de se souvenir précisément de ce à quoi on rêvait quand on était adolescent. Dans l’ensemble, Adam était plutôt satisfait de sa situation, mais jamais, à quinze, à seize, à dix-huit ans, allongé sur son lit à rêver de l’avenir, il ne s’était vu en agent de renseignement. Il aurait trouvé l’idée au mieux rocambolesque, au pire franchement inquiétante.

— J’étais champion de MMA dans ma jeunesse. Mixed Martial Arts. À la base, c’est parce que j’étais un gamin difficile, mes parents m’ont inscrit là, pour me calmer. Classique quoi. J’me suis investi pleinement et j’étais pas trop mauvais.

Pour le coup, c’était une histoire bien commune : la majorité des gamins qu’il avait rencontrés à l’époque étaient là pour les mêmes raisons.

— Mais à partir d’un moment, la compétition, pour vraiment être performant, au niveau international, il faut faire strictement que ça de ses journées et c’est… ‘fin, en tout cas, perso, j’ai trouvé ça beaucoup trop asséchant. J’avais envie de faire quelque chose avec plus de réflexion. Comme je venais d’une famille plurilingue à la base, j’avais pas mal de facilités, j’en ai profité.

Il avait parfaitement conscience d’être assez favorisé : ses parents appartenaient à une classe supérieure intellectuelle, sa mère connaissait le système universitaire sur le bout des doigts, on lui avait parlé trois langues pendant l’enfance, qu’il avait toutes apprises en même temps. Les maisons dans lesquelles il avait grandi avaient été pleines de livres et les dîners familiaux pleins d’idées. En cela au moins, malgré toutes leurs difficultés, Adam était reconnaissant envers ses parents.

— Bon, après, on va pas se mentir, j’ai bossé comme un malade, parce que le chinois, ça a pas grand-chose à voir avec le polonais ou l’ukrainien. Mais de nos jours, oui, c’est super utile.

La plupart des gens en faisaient un usage très, très différent du sien, cela dit, mais au moins, en restant général comme cela, il pouvait être sincère sans trahir ses secrets. Quand la jeune femme lui proposa de le raccompagner, il hésita un instant, le temps de déterminer si elle se sentait vraiment obligée ou s’il pouvait accepter l’invitation implicite en toute bonne conscience.

— J’pensais rentrer à pied, ça commence à être la belle saison. Puis j’veux pas m’imposer.

Il s’empressa de poursuivre le fil de la conversation, pour ne pas obliger la jeune femme à formuler toute de suite une invitation. Le tact, c’était important, comme le lui avait longtemps seriné son diplomate de père.

— Si je devais changer… C’est chaud, parce que je me plains, mais en vrai, avoir ses propres horaires, travailler de chez soi, mais voyager quand même un peu de temps en temps, c’est pas si mal. Je préfère ça à, je sais pas, directeur commercial ou un truc du genre.

C’était là où il avait vu finir la quasi totalité de sa promotion. Dans les affaires. De temps en temps, sur Facebook, où il entretenait une présence sporadique, histoire de donner le change, il prenait la mesure du quotidien auquel il avait échappé, faits de ventes et de chiffres, dépourvu du sens profond qu’il trouvait dans l’engagement au service de l’État, et il se sentait conforté dans ses choix.

— Peut-être la coopération internationale ? ONG ou ambassade ? Quelque chose comme ça.

Et c’était une hypothèse tout à fait réaliste. D’anciens agents profitaient de leur expérience du terrain et de leurs talents linguistiques pour faire une transition vers un genre bien différent de carrière internationale, mais où ils retrouvaient malgré tout un semblable sentiment de sécurité.

Ils marchaient désormais à pas vifs. La pluie commençait à tomber beaucoup plus drue et c’était une bonne averse qui s’annonçait. Au loin, d’autres silhouettes se pressaient pour trouver l’abri d’un perron. Un voisin qui fumait sur son balcon battit en retraite. Adam releva le col de son blouson et ils finirent par s’arrêter devant la voiture de Leah. Il échangea un regard avec la jeune femme et s’empressa de préciser :

— Faut pas vous sentir obligée, surtout. Je peux attendre que l’averse se passe, ça dure jamais bien longtemps, et c’est pas si loin que ça à pied. Au pire, j’attrape un bus de nuit ou un truc comme ça.
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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyLun 26 Nov 2018 - 16:51




Le chevalier blanc et la demoiselle presque en détresse.
Adam & Leah



La brune s’interrogeait sur le personnage qui lui faisait face. Cumuler tant de capacités était presque hors normes, après il pouvait sans nul doute s’être intéressé à tout ça et être naturellement doué dans tout ce qu’il entreprenait. Son frère Logan était un peu du même acabit, même si elle ne lui avouerait jamais ce qu’elle pensait de lui. Pas question de lui jeter des fleurs gratuitement, ça lui ferait beaucoup trop plaisir. « Pas un plus, en fait, le sport de combat, à la base, c’était mon plan de carrière. ‘Fin, je crois. » Leah haussa un sourcil étonné. Il avait l’air aussi paumé qu’elle quand il s’agissait de discuter de leur vie professionnelle. C’était rassurant de voir qu’elle n’était pas la seule à se débattre tous les jours avec ses envies, ses capacités et ce qu’elle pouvait réellement faire de tout ça. Elle se prépara à réagir, mais Adam décida de lui expliquer plus en détail ce qu’il voulait dire par là. « J’étais champion de MMA dans ma jeunesse. Mixed Martial Arts. À la base, c’est parce que j’étais un gamin difficile, mes parents m’ont inscrit là, pour me calmer. Classique quoi. J’me suis investi pleinement et j’étais pas trop mauvais. Mais à partir d’un moment, la compétition, pour vraiment être performant, au niveau international, il faut faire strictement que ça de ses journées et c’est… ‘fin, en tout cas, perso, j’ai trouvé ça beaucoup trop asséchant. J’avais envie de faire quelque chose avec plus de réflexion. Comme je venais d’une famille plurilingue à la base, j’avais pas mal de facilités, j’en ai profité. » La jeune femme l’écoutait, plutôt ravie qu’il se livre avec autant de facilité. En tant que barmaid elle faisait souvent face à deux types de personnes : celles qui n’attendaient qu’une chose, raconter leur vie. Et puis celles, plus taiseuse, qui lui lançait un regard noir si elle tentait ne serait-ce qu’un Comment ça va aujourd’hui ? C’était plaisant pour elle de se retrouver avec quelqu’un qui avait la discussion facile… Cette marche passait plus vite avec une personne sociable qu’avec quelqu’un qui n’aurait pas prononcé le moindre mot. En plus, tout ce qu’il lui disait lui rappelait énormément son frère, Logan, qui avait lui aussi plongé dans les sports de combat pour calmer une hyperactivité flagrante. Tous les sports en vérité. Toujours en recherche de sensation et d’adrénaline celui la. « J’avoue que passer ses journées à s’entraîner et à être en compétition tout le temps… Enfin, ça doit vraiment être une passion pour endurer ça. » Elle sourit avant de reprendre. « Tant mieux si vous avez pu commencer avec des facilités, faut en profiter quand c’est le cas. » Elle-même n’avait aucun don en particulier, et si ses parents avaient pu l’envoyer à l’université elle n’avait pas su saisir cette chance au moment opportun. Aujourd’hui elle payait cher son insouciance d’il y a quelques années. « Bon, après, on va pas se mentir, j’ai bossé comme un malade, parce que le chinois, ça a pas grand-chose à voir avec le polonais ou l’ukrainien. Mais de nos jours, oui, c’est super utile. » Reprit-il, désireux de lui montrer que tout ne lui était pas tombé du ciel non plus. « Tu m’étonnes. » Lança-t-elle en riant, avant de mettre une main devant sa bouche avec un air surpris. Elle s’était mise à le tutoyer spontanément, prise dans l’engouement de la conversation. « Désolée, je suis pas si familière en général. » Glissa-t-elle en lui lançant un regard embêté. La pluie tombait de plus en plus fort et la brune lui demanda par acquis de conscience comment il prévoyait de rentrer chez lui après l’avoir raccompagnée à sa voiture. « J’pensais rentrer à pied, ça commence à être la belle saison. Puis j’veux pas m’imposer. » La belle saison ? Leah leva la tête vers l’horizon. On pouvait clairement apercevoir des éclairs au loin, annonciateurs d’une tempête qui promettait d’être violente. Reportant son attention sur son interlocuteur, la brune se prépara à répondre lorsqu’il enchaîna directement sur leur précédent sujet de conversation. « Si je devais changer… C’est chaud, parce que je me plains, mais en vrai, avoir ses propres horaires, travailler de chez soi, mais voyager quand même un peu de temps en temps, c’est pas si mal. Je préfère ça à, je sais pas, directeur commercial ou un truc du genre. » La brune ne pouvait qu’être d’accord avec lui. Son boulot à lui présentait déjà bien plus davantage que le sien. Mis à part le fait qu’elle pouvait profiter de ses journées pour faire tout ce qu’elle voulait, elle ne voyait plus vraiment de positif dans tout ça. « Peut-être la coopération internationale ? ONG ou ambassade ? Quelque chose comme ça. » Rien que ça. La jeune femme se sentait presque débile à côté de lui, mais elle savait que même si elle n’avait pas suivi les études qu’elle aurait dû, elle était loin d’être une imbécile. Elle s’intéressait à beaucoup de choses, lisait énormément dès qu’elle avait un peu de temps et ne déméritait pas dans une conversation à portée légèrement plus intellectuelle. « Dis toi que tu as le choix. Y a rien de mieux finalement. » Elle haussa les épaules. Ses choix à elle étaient plus que limités sans doute, c’est probablement la raison pour laquelle elle ne s’était pas encore décidée à démissionner. Pour trouver un autre boulot de serveuse ? Non merci. Elle avait finalement continué à le tutoyer. Si ça l’embêtait il pourrait toujours lui faire la remarque, mais elle se sentait plus à l’aise comme ça. Cette soirée était déjà bizarre, alors autant tutoyer la personne qui lui avait sauvé la mise plutôt que de garder une distance en le vouvoyant. Ils arrivèrent plutôt rapidement à destination, devant la voiture de la jeune femme. Elle n’avait pas vu le temps passer, mais était trempée jusqu’au cou. « Faut pas vous sentir obligée, surtout. Je peux attendre que l’averse se passe, ça dure jamais bien longtemps, et c’est pas si loin que ça à pied. Au pire, j’attrape un bus de nuit ou un truc comme ça. » Leah se tourna vers Adam et fit un geste de la main comme pour souligner l’absurdité de la chose. « N’importe quoi. On vit dans le même quartier et on donne déjà l’impression d’avoir pris une douche avec nos vêtements. Monte. » Lui intima-t-elle. Sans attendre sa réaction, elle ouvrit la portière et se laissa tomber sur le siège conducteur en soupirant. Ca faisait du bien d’être au sec. Frissonant, la jeune femme mis le contact pour faire aller le chauffage à fond, histoire de ne pas attraper la crève pour de bon.



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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyMar 27 Nov 2018 - 9:34


— C’est pas d’refus, dit finalement Adam, en s’installant sur le siège passager, pour boucler sa ceinture de sécurité.

D’un coup d’oeil, il examina la voiture, comme il le faisait avec tout : les gens qu’il croisait, les bars où il rentrait, les rues qu’il traversait. Le monde entier avait fini par se muer pour lui en un grand puzzle à décrypter et à manipuler. C’était plus fort que lui. Il y avait peu de chances que Leah se révèle une dangereuse assassine engagée pour le liquider dans une ruelle obscure, après avoir feint les demoiselles en détresse, mais il avait déjà imaginé, machinalement, comment s’emparer du volant, ou retirer la clé de contact, ou lui fracasser le crâne contre la vitre.

C’était très joyeux.

La voiture démarra et ils s’engagèrent dans les rues à peu près désertes de Brisbane. La conversation avait fini par s’éteindre toute seule. Des ambulances et des voitures de police filaient, sans sirène, sur les grands boulevards, et les gyrophares jetaient leurs couleurs sur les trottoirs mouillés. La pluie tombait drue à présent, chassée du pare-brise par les essuies-glaces, et Adam aperçut un juicer à trottinettes électriques qui s’était réfugiée avec ses prises de la soirée sur le perron d’un immeuble résidentiel.

Feu rouge.

Ils étaient en train de rentrer dans le quartier de Redcliffe quand Adam glissa finalement :

— J’peux demander autour de moi si des gens cherchent pas quelqu’un de sociable et de polyvalent pour un boulot.

Ce n’était pas comme s’il avait beaucoup de contact en dehors du milieu très fermé dans lequel il exerçait, mais ça ne coûtait rien de demander, et Koji avait toute une ribambelle d’amis qui sans doute cumulaient eux-mêmes les contacts sur Facebook. De manière générale, le jeune homme était sceptique à l’idée que des diplômes fussent vraiment nécessaires pour exercer tous les emplois : être barmaid pendant des années, c’était sûrement un excellent moyen d’acquérir des compétences et un sens pragmatique précieux dans bien des fonctions.

— J’peux rien promettre mais on sait jamais.

Même si sa couverture n’était qu’une couverture, il connaissait malgré tout deux ou trois sociétés de traduction, qui pouvaient rechercher une secrétaire, par exemple. La vérité, c’est qu’il n’était pas toujours très au courant de ce que les vrais gens faisaient dans la vraie vie, qu’il observait de loin.

— L’immeuble en briques, là, après l’épicerie, c’est moi.

Alors que la voiture se rangeait sur une place libre à côté de son trottoir, il tira une carte de visite de la poche intérieure de son blouson.

Adam Suski
Traducteur — Interprète
Anglais — Mandarin — Polonais

De l’autre côté, elle était couverte d’idéogrammes chinois, qui disaient la même chose. Il y avait son numéro de téléphone et son adresse mail.

— Si jamais tu as besoin. Désolé, c’est un peu old school. J’suis sur Facebook aussi, mais je peux pas dire que j’y passe un temps considérable.

Et, de fait, il n’avait pas l’air du genre de type qui étalait ses photos de vacances et de petits-déjeuner pour ébahir la galerie.

— Merci de m’avoir déposé. À bientôt.

Et peut-être qu’ils ne se reverraient jamais, au fond. Il adressa un dernier sourire à Leah, avant de pousser la portière, de sortir, de la refermer derrière lui et de se précipiter sous l’averse pour traverser le trottoir et disparaître dans l’immeuble qu’il avait indiqué. Quelques étages plus haut, Koji était en train de prendre un dîner tardif, après être revenu de concert. Il était manifestement d’excellente humeur.

— Alors, ce rendez-vous ?
— Tranquille, lança Adam depuis la salle de bain où il avait disparu pour changer ses vêtements trempés. J’ai aidé la barmaid qui s’est fait un peu bousculer par un poivrot à la sortie, elle m’a raccompagné, ça m’a évité de rentrer totalement sous l’averse. Et toi, le concert ?

Koji se lança dans le récit de ses exploits musicaux, interrompu néanmoins quand Adam émergea de la salle de bain, torse nu, vêtu d’un seul pantalon de jogging. Toutes les facultés mentales du Japonais s’épuisèrent momentanément dans un regard lubrique, alors qu’Adam s’approchait de lui pour déposer un baiser sur sa tempe.

— Tu connaîtrais pas des gens qui recrutent, des fois ?
— Tu veux changer de boulot ?
— Pas pour moi, pour elle.
— Je savais pas que tu te faisais si rapidement des amis.

Adam haussa les épaules.

— J’sais pas, c’est mon côté macho protecteur, je suppose. Elle a l’air d’être vraiment une chic fille, elle mérite mieux que les bars pour faire carrière.
— Je poserai la question. En échange…

Sur la pointe des pieds, Koji murmura sa requête à Adam, que la morale m’empêche de reproduire ici.
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Message(#) Sujet: Re: Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse Le Chevalier blanc et la Demoiselle presque en détresse EmptyLun 3 Déc 2018 - 13:18




Le chevalier blanc et la demoiselle presque en détresse.
Adam & Leah



"C’est pas d’refus" lui lança finalement le jeune homme lorsqu'elle insista pour le raccompagner chez lui. De toute façon, elle n'aurait pas accepté le moindre refus, ça aurait été vraiment con... Ils vivaient pratiquement l'un à côté de l'autre. De plus, avec tout ce qu'il avait fait pour elle ce soir, elle se voyait vraiment mal le laisser rentrer chez lui à pied sous une pluie torrentielle. Ravie de le voir prendre place sur le siège passager, la brune démarra et s'engagea sur la route pour prendre le chemin du quartier de Redcliffe. Même si le trajet n'était pas le plus court du monde, l'avantage à cette heure ci c'est qu'il n'y avait pratiquement pas âme qui vive sur le chemin. Leah adorait conduire à cette heure ci, tout était relativement calme et ça lui permettait de relâcher la pression de la soirée avant de rentrer dormir. Surtout avec celle qu'elle venait de passer aujourd'hui, qui avait été plus que riche en émotions. Le trajet en lui même fut plutôt calme. Sous cette pluie battante, la brune était plutôt concentrée sur sa conduite et la route. De plus, la fatigue prenait réellement le pas sur tout le reste, et Adam était lui-même du genre silencieux. Il rompit cependant le silence tandis qu'elle faisait son entrée dans le quartier dans lequel ils avaient élu résidence. "J’peux demander autour de moi si des gens cherchent pas quelqu’un de sociable et de polyvalent pour un boulot." Leah hocha la tête en souriant. Pourquoi pas. Ca valait toujours le coup de demander après tout. "J’peux rien promettre mais on sait jamais."La jeune femme secoua la tête. "C'est déjà sympa de proposer, t'es pas obligé... Je trouverai bien un truc à un moment donné." Pas réellement convaincue de ses propres paroles, la jeune femme tenta notamment de donner le change avec un large sourire. Décidément, il aura vraiment tout fait pour lui rendre service aujourd'hui. Les types comme lui ne courraient pas les rues, c'était un fait certain. Peu après, Leah suivit les indications d'Adam afin d'arriver à bon port. "L’immeuble en briques, là, après l’épicerie, c’est moi." Prenant un tournant, la jeune femme hocha à nouveau la tête, repéra l'épicerie en question et se déporta sur le côté, contre le trottoir, afin qu'Adam puisse descendre. Elle se mit au point mort, le temps pour elle de lui dire au revoir et de le remercier à nouveau. Le jeune homme tira soudain un carte de la poche de son blouson et la lui tendit, d'un air tout ce qu'il y avait de plus sérieux. "Si jamais tu as besoin. Désolé, c’est un peu old school. J’suis sur Facebook aussi, mais je peux pas dire que j’y passe un temps considérable." Cette scène était digne d'un film. La brune pouvait compter sur les doigts de sa main le nombre de fois où quelqu'un lui avait donné sa carte de visite pour pouvoir le recontacter. Mais pourquoi pas après tout. Elle attrapa la fameuse carte et la cala sur son pare soleil avant de se tourner vers lui, sans se départir de son sourire. "T'en fais pas. J'hésiterai pas alors... Je tenais encore à te remercier pour tout. J'suis ravie de constater que t'étais pas un psychopathe en fait." Elle éclata de rire, lui livrant ainsi le fond de sa pensée depuis le début de leur rencontre pour le moins étrange. Finalement, il ouvrit la portière et lui lança, dans un dernier sourire: "Merci de m’avoir déposé. À bientôt." La brune fit un geste qui signifiait qu'il n'y avait pas de quoi, avant de lui faire un petit signe de la main. Elle attendit quelques secondes, le temps de le voir rentrer dans l'immeuble, et pris à son tour le chemin de son propre appartement. Morte de fatigue, elle n'attendait plus qu'une chose: prendre une douche - même si la pluie avait déjà fait la moitié du travail - et filer au lit. Toujours un sourire au coin des lèvres, la brune repensa à cette rencontre fortuite et se demanda si ils seraient un jour amenés à se revoir ou non...

[ RP terminé ]



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