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 L'arrache-coeur._Clément&Paul

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Message(#) Sujet: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyDim 16 Sep 2018 - 12:45


L'arrache-coeur.


Je ne savais plus quoi faire de moi-même. Je marchais en long et en large dans le salon, complètement paniqué, complètement effrayé, alors que Clément m'avait dit dans son dernier message qu'il allait arriver. J'avais besoin de lui, j'avais terriblement besoin de lui parler de ce qu'il s'était passé, et même si ça risquait d'être terriblement gênant de lui raconter ce que j'avais fais avec Hadès cette nuit là, j'avais besoin de lui dire. Besoin qu'il me remette les pieds sur terre. Besoin qu'il m'explique que je n'avais rien fait de mal.
J'avais mal au ventre tellement j'étais pas bien. Le t'shirt d'Hadès qu'il n'avait pas reprit était pourtant là, posé sur ce putain de canapé et j'arrivais pas à en décrocher mon regard. Un regard comme mort. Si Clément voyait un t'shirt qui ne m'appartenait pas là, il allait comprendre, non? Comprendre qu'on avait pas joué au Monopoly? Comprendre que je me sentais comme la dernière des merdes ?
Mon coeur battait à tout rompre dans ma poitrine, et j'avais franchement l'impression que j'allais finir par devenir fou. J'avais juste envie de m'asseoir dans un coin, dans la jointure de deux murs perpendiculaires, et m'arracher les cheveux. Mais au lieu de ça, j'étais là, debout comme un abrutis, droit comme un I, à faire des aller-retour.
J'en tremblais, et ma main passait maladivement encore et encore dans mes cheveux que pour la première fois de ma vie j'avais laissé devenir un peu gras. D'ailleurs, cette fois c'était moi, qui était habillé de façon désinvolte. Je portais un vieux t'shirt gris, trop grand pour moi, et un pantalon de jogging.
Je crois que j'étais vraiment au bout de ma vie, là.
D'ailleurs, faut dire que j'avais juste rangé toute la maison... 5 fois, en l'attendant. Pour quiconque ne me connaissait pas, je pouvais parfaitement avoir l'air d'un gars sous coke tellement j'étais speed.

D'ailleurs, quand j'entendis enfin la sonnette retentir, je mis quelques secondes avant de me décider à aller ouvrir, tirant presque instantanément mon neveu à l'intérieur, et prenant soin de laisser Moanna entrer elle aussi avant de refermer la porte.
«Clément.. C'est horrible, c'est affreux.. Tu dois m'aider...» Avec ça, s'il ne comprenait pas que j'étais complètement en panique, je ne sais pas ce qu'il lui fallait. Car c'était toujours le cas lorsque je devenais un moulin à parole comme ça. En tout cas, quand c'était pour un autre sujet que la chirurgie.
Je savais même pas comment je devais me sentir. Sale ou heureux ? Le problème c'est que c'était un peu des deux. Mes yeux étaient remplis d'innombrables larmes qui semblaient vouloir se frayer un chemin à l'extérieur, chose que je m'évertuais à leur refuser.
Je finis par m'avancer vers lui, le suppliant silencieusement de me donner une étreinte, d'un regard, l'air misérable.
J'avais si peur qu'il me juge comme je me jugeais moi-même avec ma vision déraisonnable de la situation.
« Je veux mourir, Clément...»  Je voulais surtout me cacher pour être exact. M'enfuir vite et loin, là où ne pourrait jamais me retrouver. D'ailleurs, lorsque ces mots passèrent la barrière de mes lèvres, je ne pus retenir mes larmes une seconde de plus, qui se mirent à déferlent généreusement sur mes joues, une de mes mains allant s'accrocher à son t'shirt, comme un enfant désespéré.

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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyLun 17 Sep 2018 - 20:55



Je n’ai jamais reçu ce genre de sms. De personne. Et encore moins de mon oncle. Il peut avoir des réactions bizarres, mais jamais il ne m’a dit avoir envie de mourir. Je sais qu’il a un tout autre rapport à la mort que les autres, alors formuler clairement une envie de suicide –car c’est comme ça que je le prends, moi- ce n’est absolument pas anodin. Bien que j’ai l’impression que ça sort un peu de nulle part, j’ai ce genre de mauvais pressentiment avec lequel je ne pourrais tout simplement pas vivre en bonne conscience. Ainsi donc, je n’hésite pas longtemps et, après lui avoir indiqué par message que je vais rapidement débarquer chez lui, je me prépare, attrape mon skate board et sort dans l’obscurité de ce début de soirée. Moana à mes trousses, je m’élance dans la rue, évite quelques passant, travers les routes et les parcs avant de sauter de mon skate et courir vers la maison dans laquelle habite mon oncle.

Arrivé devant la porte, planche à roulettes coincé sous le bras, je frappe de grands coups contre la vitre et attend, stressant un peu plus à chaque seconde qui passe. Et si Paule avait mit ses menaces à exécution ? Et si je le retrouve quelque part, inerte et sans vie ? Un long frisson parcourt mon échine et ça ne vient pas de la fraîcheur de cette fin d’été «Paul ! » m’exclamais-je en frappant plus fort encore   «Paul, ouvre moi ! P… » finalement la porte s’ouvre et je retiens mon coup à temps sinon mon poing atterrirait sur le nez de mon oncle. Je n’ai pas le temps de souffler de soulagement ou le saluer qu’il me tire à l’intérieur, totalement paniqué.

Je l’observe marcher nerveusement, se passant régulièrement sa main dans ses cheveux et faisant des gestes que je ne l’ai vu faire qu’en cas d’extrême panique. Des crises d’angoisses, je l’en ai vu faire plus d’une. Et c’est exactement comme ça qu’elles commençaient toutes. Alors, lorsqu’il s’avance vers moi pour se blottir contre moi, pleurant tandis que ses mains agrippent mon t-shirt, je referme les bras autre de lui et le sert contre mon cœur. En même temps et lentement je plie les jambes et l’entraine avec moi au sol. Assit sur le parquet du couloir, gardant le jeune homme dans mes bras, je ferme les yeux et, réussissant parfaitement à contrôler ma respiration afin qu’elle soit calme et régulière, je lui caresse la nuque. Je sais que ce geste m’a souvent permis de calme Paul. Du moins était-ce à l’époque quand nous nous voyions encore régulièrement.

« Calme toi» dis-je d’une voix emplie de douceur, continuant mes gestes tranquilles « Calme-toi …» répétais-je, toujours sur le même ton. Je commence doucement à le bercer puis relâche légèrement ma pression autour de lui, sans pour autant le lâcher totalement. «Là Paul, ça va aller, ok… ? Je suis là, tu n’es pas seul » je passe lentement ma main dans ses cheveux «respire, doucement. Voilà. Inspire, expire, tranquillement. Revient sur terre et reprend le contrôle sur ton esprit. Ne le laisse pas divaguer plus que de raison » continuais-je, tout en le berçant encore et toujours.

« Voilà, c’est bien» l’encourageais-je alors que je sens comment ses épaules se relâchent doucement «Continue comme ça, concentre toi sur ta respiration et ma voix » je lui caresse doucement le dos, m’attardant d’avantage sur la partie entre ses omoplates, l’autre main ne quittant pas ses cheveux «calme toi » réitérais-je mes paroles, presque comme une incantation, lui laissant le choix quand il se sentira capable de pouvoir me parler.


Dernière édition par Clément Winchester le Lun 15 Oct 2018 - 10:30, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyMar 18 Sep 2018 - 0:18


L'arrache-coeur.


Quand enfin il me prit dans ses bras, me serrant fermement contre son coeur, je ne pus retenir mes larmes plus longtemps, éclatant dans une longue série de sanglots bruyants. Je me laissai descendre au sol avec lui, ma respiration se faisant de plus en plus rapide, tandis qu'il essayait de son mieux de me calmer. Mes doigts s'accrochèrent plus fermement encore à son t'shirt, comme si c'était le seul moyen de me garder un lien avec la vie. Je souffrais comme jamais j'avais souffert avant. Mon corps était secoué de spasmes, alors que je pleurais toujours, le visage caché dans son cou. Je humais son odeur et me concentrais sur sa respiration calme et posée, ainsi que sur le son de sa voix, pour tenter de me calmer. D'ailleurs ses caresses dans mon dos et ma nuque aidèrent un peu. Je pleurais toujours, mais plus aussi bruyamment, plus aussi fort. Et je n'avais plus de spasmes.
Mon coeur pourtant me faisait atrocement souffrir. C'est alors qu'un peu calmé, je relevai le visage vers le mur blanc, qui contenait toujours les infimes gouttes de sang d'Hadès, quand il s'était énervé dessus, la veille. Je n'avais pas eut la force de les nettoyer. Je n'avais pas eut le force de faire quoi que ce soit d'autre à vrai dire.

Je laissais échapper un profond soupire entrecoupé par une nouvelle vague de sanglots, avant que ma tête ne retombe sur son épaule, lourdement. Comme si j'avais lâché prise. Comme si plus rien n'avait d'importance désormais. J'avais le coeur brisé. En l'espace de deux semaines de temps, j'avais connu l'amour, et le désespoir. Ma main droite remonta dans la nuque de Clément, pour m'y accrocher toujours aussi désespérement. Peut-être remarquerait-il que j'avais appris à donner de l'affection, désormais, à travers ce simple geste ? A supporter que les gens qui me sont proches me touchent, et même à l'apprécier.

Les minutes défilaient et enfin j'étais calmé. Enfin, je ne pleurais plus. Ses caresses et sa voix m'avaient fait énormément de bien, mais malheureusement n'avait pas soulagé mon coeur qui saignait. Du moins c'est l'impression que j'avais, d'être un écorché vif. Une âme en peine qui errait péniblement entre le peu qui la raccrochait à la vie, et le néant qui l'attirait subitement. C'est alors que d'une voix terne, et le regard vide, fixé une nouvelle fois sur cette tâche de sang, je décidai de tout raconter à Clément. Tout, en essayant d'omettre aucun détails, et ce malgré tout le mal que ça me ferait.
Je raclai ma gorge avant de me lancer dans mon douloureux récit.
« Une nuit, j'étais de garde à l'hôpital. Et on m'a assigné un patient, ivre, avec de multiples contusions et une plaie à l'arcade sourcilière. Je m'en suis occupé mais ça a été difficile.. Il était vraiment très ivre. Et... Blessant.» Ma voix se cassa légèrement sous l'émotion. « Mais il avait quelque chose. Tu sais.. Enfin... Je sais pas. Il était... Beau ? Et... Alcoolique.» Je ne savais comment décrire le phénomène que j'avais vécu, que tout le monde connaissait sous le nom de coup de foudre.
« J'ai dû le laisser parce que j'ai eut une opération en urgence, mais il m'avait demandé mon numéro et je lui avais donné.» Je déglutis péniblement.« Il a mit deux semaines à m'envoyer un message, et c'était hier. Pendant tout ce temps j'ai pas arrêté de penser à lui. Y'avait plus que ça tout le temps dans ma tête.» Une nouvelle vague de larmes monta, mais je la réprimai. «Il est venu, hier... Et tu sais à un moment il a dit que... Enfin, qu'il couchait avec des gens pour pas être seul. Ca m'a fait mal.» Je me mordis la lèvre inférieure, j'avais besoin de quelques secondes pour me ressaisir. « Alors j'me suis enfuis dans ma chambre. Mais.. Il m'a rejoint. Il m'a prit dans ses bras, et il m'a embrassé. Et... C'était bien. Tellement bien.» Personne ne m'avait jamais embrassé avant, et Clément le savait pertinemment. Il savait tout de moi, et c'est d'ailleurs pour ça que je m'étais naturellement tourné vers lui ce soir. Mais ce que j'allais lui raconter ensuite était très difficile pour moi à exprimer. « Et après on.. Enfin tu sais... On a..» Je n'arrivais pas à le dire. Je ne pouvais pas. J'espérais alors qu'il comprendrait tout seul ce que j'essayais de dire sans succès. « Et après ça, je me suis rappelé que c'était un alcoolique. Et qu'il couchait avec des gens pour ne pas être seul. Et... Et on s'est disputés tu sais, je me suis mis vraiment en colère.» Et ça aussi il savait que ça n'arrivait que très rarement, mais que c'était toujours spectaculaire. « Et il a frappé le mur, juste là.» Je levai les yeux vers les gouttes de sang sur le mur, et j'espérais qu'il suivrait mon regard. « Et.. Il est partit, Clément... Il est partit... Et maintenant je veux mourir parce que je.. Je l'aime.» Ces mots là étaient atrocement difficiles à sortir. Et je me remis à pleurer, me jeter presque au cou de mon neveu, pour y cacher mon visage dont une multitude de larmes s'écoulaient à nouveau, comme un enfant triste.

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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyMar 18 Sep 2018 - 11:44


Je garde Paul dans mes bras pendants de longues minutes. Ni trop serrée, ni pas assez, mon étreinte est parfaitement bien dosée. Très rapidement les mécanismes, acquis durant toutes ces années où Paul passait ses vacances chez nous et faisait régulièrement de telles crises, me reviennent en mémoire. Rester calme, garder une respiration régulière, serrer mon oncle contre moi comme on tiendrait un oiseau par les ailes: assez fort pour pas le laisser s’envoler mais pas trop fort pour pas lui briser les ailes, lui caresser la nuque et lui parler avec douceur en lui expliquant de se concentrer sur ma propre voix afin qu’il se recentre de lui-même.

Doucement, tranquillement, je sens comment le jeune blond se calme peu à peu dans mes bras. Ses larmes cessent de couler, ses sanglots ne le secouent plus de trop et sa respiration devient plus régulière et moins saccadée. Je le garde encore plusieurs instants dans mes bras puis le laisse se redresser lorsqu’il en a envie. Relevant mon regard sur lui, je l’observe, près à l’écouter attentivement. Il ne m’est pas longtemps avant de commencer son récit, m’expliquant plus en détails sa rencontre avec ce type qu’il a rencontré à l’hôpital. Cet alcoolique qui, d’après mon oncle, est beau et qu’il a dû laisser à cause d’une urgence. Il lui a donné son numéro et deux semaines plus tard il a l’a recontacté, est venu hier soir ici et a avoué à Paul qu’il couchait avec des gens pour pas se sentir seul. Je ferme un instant les yeux, soupirant, ne comprenant que trop bien de quel type il s’agit. Mais Paul n’a pas finit et, continuant son récit, m’explique qu’en comprenant ce que cet homme voulait dire par là, il est allé se réfugier dans sa chambre mais il est venu retrouver, s’est excusé et l’a embrassé. J’arque un sourcil, étonné, mais ne dit rien, alors que Paul m’explique qu’ils ont couché ensemble.

Ça aurait put s’arrêter là, mais non. Paul s’est rappelé que l’homme ne couche avec les autres que pour ne pas se sentir seul et ça l’a mit en colère. Mon Paul s’est réellement énervé. Et son partenaire de la soirée a frappé le mur. Détournant mon regard de mon oncle, je le pose sur le mur, apercevant quelques tachettes de sang sur le blanc immaculé du mur et hoche la tête alors que le corps de Paul est à nouveau secoué de sanglots lorsqu’il m’avoue que l’inconnu est parti et que maintenant il veut mourir.

«Bon tout d’abord, Paul, je t’interdit de prononcer encore une fois ce mot, ok ? » dis-je sur un ton sec « Vouloir mourir à cause d’une peine de cœur c’est tout bonnement idiot» dis-je, clairement. « ça fait mal, vraiment, mais ça ne nous tue pas. Donc tu arrête de dire ça, compris ?» et je suis sérieux, je ne rigole absolument pas. Car même ce sont peut-être des paroles dans le vent, vouloir mourir à cause de ça reste quelque chose de très grave. «Ensuite… je comprends totalement ce que tu viens de vivre » reprenais-je, cette fois-ce, sur un ton beaucoup plus calme et doux « Tu as eu l’impression de te faire embobiné, qu’on s’est joué de toi et que tu ne vaux plus rien du coup» j’hoche les épaules «J’ai vécu sensiblement la même chose l’année dernière avec mon meilleur ami et …bref, tu as juste l’impression d’être trahis et putain ce sentiment de trahison est pire que tout »

Je ne peux m’empêcher de faire le parallèle avec Ambroise qui a fait naître à plus d’une reprise ce sentiment de trahison en moi. A commencé par Véga puis, pire que tout, en apprenant sa relation avec Andreï. J’avoue que si rancœur n’a toujours pas disparu et s’est juste atténuée, la blessure causé par cette situation s’est, elle, plus ou moins refermée. Toujours tiraillante et douloureuse par moment, mais j’ai commencé à apprendre à vivre avec ça.

« ça va aller Paul. Vraiment, ça va aller» le rassurais-je en reposant mon regard sur mon oncle «Chaque être humain est passé par là et même si c’est horrible et douloureux, c’est un peu un passage obligatoire. Ça fait parti de la vie comme on dit » je lui offre un doux sourire « ça ne signifie rien d’autre de plus que tu es comme tous les autres» reprenais-je en lui tapotant l’épaule.
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyMar 18 Sep 2018 - 12:24


L'arrache-coeur.


A ce moment là, alors que j'écoute attentivement chacun des mots de Clément, c'est comme si mon corps entier était une épave. C'est presque comme si je pouvais sentir chacune de mes cellules se tordre dans une lente agonie qui ne connaîtrait jamais de fin. Comme si le monde, mon monde s'était arrêté de tourner et qu'il n'y aurait jamais plus aucune étoile dans le ciel. Dans mon ciel.
J'avais perdu tout repère. Et mon intégrité physique et morale, du moins en avais-je l'impression. Je savais bien que mon Neveu essayait d'apaiser un peu ma souffrance, mais au final, ça n'y changeait pas grand chose. Parce qu'il ne savait pas à quel point j'aimais Hadès, à quel point mon corps le réclamait en permanence, jusqu'à m'en donner envie de vomir. A quel point ses mots me tournaient en boucle dans la tête et que je n'arrivais pas à les oublier. Ca, et le goût de sa bouche. Que j'aurais tué pour embrasser à nouveau. Là, tout de suite, j'étais prêt à être sa serpillière. Qu'il m'essore à sa guise, jusqu'à la mort si ça lui chantait.
« Raconte-moi, avec Ambroise.» Je voulais savoir. J'avais été écarté de sa vie trop longtemps. Et je voulais comprendre pourquoi le fait que je souffre autant devait être considéré comme une chose normale. Jusque là, j'ignorais qu'Ambroise et lui entretenaient une relation de ce genre. Je savais juste qu'ils étaient meilleurs amis, et encore je l'avais appris suite à sa soirée d'anniversaire où j'avais fais sa connaissance, et où j'avais recroisé Sybille, avec qui je m'étais retrouvé coincé dans un des ascenseurs de l'hôpital. Une fine histoire, ça aussi.

Clément ne voulait plus m'entendre dire que je voulais mourir, alors je ne le dirais plus. Mais pourtant, bordel, c'était ce que je ressentais au fond de mes tripes. Il fallait que je poursuive mon récit, qu'il sache tout.
«Clément... Il a dit qu'il m'aimait. Il a dit que je n'étais pas comme les autres.» Je regardais Moana qui s'approchait pour la première fois, comme si elle avait voulu nous laisser de l'intimité pendant que je pleurais. Je glissai l'une de mes mains derrière son oreille droite et commença à la gratouiller comme elle aimait que je le fasse. Assis, elle s'allongea sur le sol, devant moi, déposant sa tête sur ma jambe qui reposait, pliée. Elle me donnait du baume au coeur, comme tous les animaux à chaque fois. Dans le fond, je crois que si je les aimais autant, c'est parce que je leur ressemblais.
« S'il est partit c'est parce que... Je l'ai traité d'ivrogne. Et que je lui ai dis qu'il n'était qu'un égoïste qui refusait de se faire soigner.» Il fallait bien que j'assume mes tords, non? Je pouvais encaisser si mon neveu me disait que j'avais fais le con. Je savais pertinemment que j'avais ma part de responsabilité dans tout ce qui s'était passé. « Je crois que je lui ai fais du mal, tu sais. Je crois que... Qu'il est partit parce qu'il s'est sentit abandonné.» Abandonné par moi, qui lui avait craché des reproches et ma haine au visage après le moment si intense que nous avions passé. Mais c'était pas facile pour moi, j'étais mort de trouille. Et il avait fallu que je m'entiche du mec le plus compliqué de l'univers. « J'ai peur, Clément. J'ai peur de tout. J'ai peur de ressentir... ça Et j'ai peur d'aimer un mort en sursit qui refuse de faire ce qu'il faut pour ne pas crever un beau jour, quand je l'aimerais comme jamais j'ai aimé dans ma putain de vie. J'y survivrais pas. Je savais pertinemment que je ne survivrais pas à un autre décés. Pas encore à cause de ça, pas maintenant. Je n'avais jamais montré ma tristesse pour le décés de Jim. A personne, pas même à Clément. Et pourtant c'était là, depuis tant d'années. Ca me rongeait de l'intérieur. J'avais vu tant de souffrance dans les yeux de ma soeur, dans ceux de Clément, dans ceux d'Allan. Ca m'avait détruit. Ca NOUS avait tous détruit.

Une nouvelle fois, je laissais retomber ma tête contre l'épaule de mon Neveu, inspirant son odeur pour garder mon calme. Mais j'étais redevenu déjà le mec vide, celui qui ne montre rien. Celui qui souffre en silence. Celui qu'on ne voit pas.

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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyMar 18 Sep 2018 - 15:04


Je grimace lorsque Paul me demande de tout lui raconter concernant mon histoire avec Ambroise. J’avoue que je n’ai pas envie de parler de tout ça. D’autant qu’il commence tout juste à connaître mon meilleur ami et que je n’aimerais pas influencer l’avis qu’il a de lui. Toutefois ne suis-je pas obligé de le faire ? Ne serait-ce que pour lui expliquer clairement à quel point je sais ce par quoi il est entrain de passer là ? «C’est … compliqué » soufflais-je doucement, hésitant « Je … l’année dernière, il s’est déguisé en fille suite à un paris qu’il a perdu, il a réussi à me draguer et je suis totalement tombé dans le panneau. Et on s’est embrassé. Et quand il s’est révélé au grand jour il s’est tout simple bien foutu de ma gueule. Je me suis énervé mais j’ai cassé son nez et non le mur» avouais-je à mi-voix en baissant le regard. «Et puis après il y a eu de l’alcool en jeu lors d’une fête où on s’est de nouveau embrassé, puis nouvel an où on …on a carrément couché ensemble. On a remis le couvert plusieurs fois au courant de cette année jusqu’à ce que je découvre sa relation ponctuelle avec un collègue de la Northlight et …bref. Depuis c’est vraiment compliqué entre nous parce que je ne sais pas trop quoi penser de tout ça » concluais-je le tout dans un soupire.

Je décide toutefois de reporter mon attention sur l’histoire de Paul, le sommant de ne plus dire quoique ce soit qui ait un rapport avec le fait de vouloir mourir et il continue de parler, ajoutant plusieurs détails à son récit. Des détails qui risquent fort de changer pas mal de chose. Comme celui où son prétendant lui ait dit qu’il n’était pas comme les autres garçons, qu’il l’aimait. J’arque un sourcil puis hoche la tête « je vois ….» dis-je doucement, réfléchissant à ce que je pourrais dire. Mais Paul reprend la parole, disant que s’il est partit c’est parce que lui-même l’a traité d’ivrogne et qu’il l’a mal prit «En même temps, c’est ce qu’il est hein» marmonnais-je, plus pour moi qu’autre chose avant d’écouter la suite apprenant que l’homme ait dû se sentir blessé par les paroles de mon oncle et par la même occasion, abandonné «je comprends bien  » répondais-je en haussant les épaules «Mais tu as eu raison de le lui dire. Ça ne va peut-être pas changer grand-chose mais au moins tu l’as mis au pied du mur et il sait maintenant ce qu’il doit changer s’il veut te plaire réellement »

Lorsque, finalement, Paul m’indique qu’il a peur de ressentir tout ce qu’il ressent, c’est un sourire presque attendrit qui s’affiche sur mes lèvres. « Ne prend pas le sentiment de peur comme un ennemi, mais embrasse ce sentiment, acceuil le en toi et apprécie sa compagnie» dis-je avec douceur « Chaque être humain connaît la peur et la peur est bel et bien la preuve que tu tiens à la vie» je me penche vers lui, prend son visage en coupe entre mes mains et pose mon front contre lui, plongeant mon regard dans le sien «Ok Paul ? N’ait pas peur d’avoir peur mais accepte la. C’est ce qui te fait te sentir vivant en même » je lui adresse un sourire puis me redresse et dépose un baiser sur son front «ça va aller ?»
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyMar 18 Sep 2018 - 15:39


L'arrache-coeur.


Je l'écoutais attentivement me raconter son histoire avec Ambroise. Et je sentis un léger pincement au coeur. J'imaginais très bien ce qu'il ressentait, sauf pour la partie où son ami s'était moqué de lui après qu'il soit tombé sous son charme. Ca devait être bien pire que tout ce que je pouvais imaginer. Je le laissais finir son histoire, concentré au max, pour ne pas en perdre en mot. J'avais l'esprit qui divaguait facilement, et il m'était difficile de suivre une conversation aussi complexe que celle que l'on avait en ce moment.
Aussi, ma première réaction, inconsciente, fût d'aller poser ma main sur son épaule, sans fioriture, sans mouvement superflu, juste pour lui montrer mon soutien silencieux.
« Est-ce que.. Tu l'aimes ?» Je levai mes yeux vers lui, essayant de sonder son regard, pour y lire la moindre émotion. Mais je n'y vis rien d'autre que de la tristesse, ce qui ne m'apporta pas plus de réponse à la question que je venais de lui poser. Je comprenais un peu mieux pourquoi il était comme ça, maintenant. Pourquoi il avait changé. J'aimais bien Ambroise. J'avais passé une excellente soirée en sa compagnie à refaire le monde en nous basant sur des faits scientifiques exclusivement. Il était l'une des premières personne à ne pas me regarder avec des grands yeux circonspects lorsque j'utilisais mes mots savants. Mais je n'aimais pas beaucoup le mal qu'il faisait à Clément. Dans le fond, tout comme j'avais conscience que la situation était compliquée autant pour Hadès que pour moi, je me doutais qu'il en était de même pour Ambroise et Clément. Cette courte mais intense expérience m'avait ouvert les yeux sur un tas de trucs insoupçonnés jusqu'alors, et m'avait fait avancer dans ma quête de normalité. Par exemple, les gestes d'attention de Clément ne me braquaient plus. J'avais même plutôt tendance à les accepter avec un plaisir, comme toujours dissimulé. J'avais presque appris combien une caresse peut-être agréable, parce que celles d'Hadès l'avaient été. Et aujourd'hui, celles de Clément l'étaient elles aussi.
Je me remis à penser au problème de Clément. Je ne savais même pas quoi dire, et je n'étais sans doute pas le meilleur conseiller qu'il soit pour les histoires de ce genre. Mon coeur se serra une nouvelle fois, d'impuissance. Là tout de suite je me sentais juste inutile. Mais si tu l'aimes, Clément, comment peux-tu rester dans une pièce avec lui, à rire comme si ton coeur n'était pas en lambeaux à chaque fois que ton regard se posait sur son visage? C'est ces mots là, que j'aurais voulu lui dire, mais à la place c'est un regard profondément désolé que je plongeais dans le sien. J'étais bien incapable de dire ça.
Je l'écoutais par la suite me parler d'Hadès, et me dire que j'avais bien fais au final de le mettre au pied du mur. Je ne répondis rien, car déjà je m'étais renfermé et plus aucun mot ne sortirais de ma bouche sur le sujet pour l'instant. Alors je le laissai coller son front au mien, accueillant une nouvelle fois ce contact avec plaisir, laissant mon regard se perdre dans le sien, le bout de nos nez se touchant presque. Lorsqu'il me dit d'embrasser la peur je fis mon fameux haussement de sourcil dubitatif. La seule expression faciale que j'avais depuis toujours. Une expression aussi figurée ne prenait pas beaucoup de sens pour moi. Je compris néanmoins ce qu'il voulait dire par la suite. Il voulait dire qu'avoir peur c'était normal. Et que je devais accepter d'avoir peur.
Je laissai mes paupières se fermer lorsqu'il déposa un baiser sur mon front et me recula ensuite légèrement. Il y avait 3 petits mots que j'avais appris à dire maintenant, et il ne les avait jamais entendu sortir de ma bouche. Alors la boule au ventre, et le regard ailleurs, parce que c'était plus facile, je les prononçai avec difficulté, la voix tremblante tant ça m'arrachait un effort presque surhumain.
« Clément... Je.. Je t'aime, tu sais?»
Je l'avais toujours aimé. Pas de la façon dont j'aimais Hadès évidemment, mais de la façon dont on aime un frère, un membre de sa famille. Et hier, j'avais subitement pris dans la gueule à quel point c'était important de le dire. Et combien j'avais perdu de temps à le taire. Je n'osais plus relever le regard vers lui, tellement j'étais mal à l'aise. J'avais appris à le dire certes, mais c'était dur. Je crois qu'on ne m'y reprendrais pas si souvent. Mes doigts jouaient nerveusement entre eux, comme à chaque fois que je devenais l'enfant maladroit qui composait une partie de ce que j'étais.
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyVen 28 Sep 2018 - 18:30


Est-ce que je l'aime ? Je ne sais pas. Je n'en suis pas sûr. Je n'ai jamais aimé quelqu'un, je n'ai jamais eu de relation amoureuse. Je sais que j'aime Ambroise comme s'il était un frère, un membre à part entière de ma famille, comme Sybbie. Sauf que l'amour que je ressens pour mon meilleur ami est autrement. Je ne saurais réellement l'expliquer. Mais peut-on parlé d'amour si on est prit d'une profonde jalousie lorsqu'on voit la personne qu'on aime se taper une autre personne ? Si on a l'impression de ne pas compter pour cette personne ? Si celle-ci nous ignore, nous et nos sentiments ? Si c'est ça ‘aimt’, alors non, l'amour n'est la chose la plus merveilleuse qui existe. « Je ne sais pas» dis-je finalement en haussant les épaules «Je ne sais pas si je l'aime comme tu aimes Hadès ou si je l'aime juste comme le frère qu'il est ... » soufflais-je en baissant le regard.

Je reste encore longtemps et silencieux dans cette position assise au sol avec mon oncle dans les bras jusqu’à ce qu’il décide de briser le silence en me disant quelque chose d’assez incroyable, quelque chose qu’il n’a jamais dit auparavant : il m’aime. Il prononce clairement et distinctement ces mots et ça me réchauffe de l’intérieur. Souriant doucement, je l’affirme un peu plus mon étreinte sur mon oncle et ferme un instant les yeux en posant ma tête contre la sienne «Je le sais, mais ça fait plaisir à entendre » soufflais-je avant de me redresser finalement « Bon, c’est pas que j’aime pas être ici au sol, mais ton canapé est un peu plus confortable quand même» expliquais-je, laissant Paul se mettre debout.

J’attrape ensuite la main qu’il me tend pour m’en aider et me relève. Mais, en dépliant mes jambes, une violente douleur me traverse le dos, me coupant la respiration. Posant une main sur mes lombaires, l’autre allant s’agripper à la manche de Paul pour ne pas perdre l’équilibre, je ferme les yeux et essaie de contrer la douleur en soufflant doucement avant de déglutir et me redresser légèrement « ça va aller » murmurais-je, plus pour moi qu’autre chose «Rester assis trop longtemps par terre c’est vraiment pas la chose la plus intelligente à faire » dis-je en relâchant doucement Paul, essayant de retrouver un équilibre digne de ce nom.
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyVen 28 Sep 2018 - 21:41


L'arrache-coeur.
Lorsque Clément me dit qu'il ne sait pas exactement ce qu'il ressent pour Ambroise, le considérant comme son frère, j'hausse un sourcil, relevant le visage pour mieux le regarder. Le jaugeant un instant avec un petit sourire légèrement amusé au coin des lèvres.
« T'es comme mon frère, Clément. Pourtant, ce serait bizarre de coucher avec toi, vraiment.» Une légère grimace exagérée déforma mon visage rien qu'à cette pensée. Coucher avec Clément ? Non, ce serait vraiment trop... Immonde ? Bizarre ? Incestueux ? Malsain ? Bon, après tout je n'étais pas le plus grand connaisseur du monde en relations sociales, mais je savais qu'en général on ne couchait pas avec ses amis. Encore moins ceux qu'on targuait de considérer comme sa famille. Et peut-être que le fait que je le connaissais depuis toujours devait jouer. Néanmoins quelque chose me disait que Clément ressentait plus pour Ambroise qu'une simple amitié. « Moi, je crois que tu l'aimes. De la même façon que j'aime Hadès. Sinon, pourquoi tu te sentirais aussi mal que moi?» Je reprenais simplement ses propos et les analysait. Il avait dit qu'il comprenait ce que je ressentais, et ensuite il m'avait parlé de cette histoire avec Ambroise. Je décidai de ne pas insister plus que ça, et me laisser serrer dans ses bras avec bonheur. Puis, lorsqu'il me proposa d'aller plutôt dans le canapé, je me levai donc et lui tendis la main pour l'aider à en faire autant.
Par réflexe, lorsqu'il se tordit de douleur, visiblement au niveau du dos puisque c'est là que sa main s'était posée, je m'approchai de lui, passant un bras contre son ventre pour le soutenir.
J'attendis que sa douleur s'atténue un peu en le soutenant toujours puis je m'éloignai légèrement, pour le regarder.
« Le simple fait de rester assis par terre n'est pas sensé te faire ça.» Mal au coccyx oui, mais aux lombaires en théorie, non.
« Ca t'arrive souvent ?» Le côté médecin dans toute sa splendeur, en même temps je pouvais pas m'en empêcher, c'était plus fort que moi, ça.
Je me mis à côté de lui, lui imposant de le soutenir avec un bras dans le dos, et le soutint jusqu'au canapé, où je l'aidais à s'asseoir avec délicatesse. « Prends le coussin là, et mets le dans ton dos.» Dis-je de façon assez directive, lui désignant le coussin dans le coin du canapé. Puis, sans un mot je me rendis dans ma chambre, ouvris mon placard à médicaments dans lequel je fouillais un moment, c'était une vraie caverne d'alibaba là-dedans. Au bout de quelques minutes je trouvais enfin ce que je cherchais, du Nabucox. Je me rendis ensuite à la cuisine et pris un verre que je remplis d'eau avant d'y mettre le comprimé à fondre, puis je revins au salon, le verre dans la main. Une fois le comprimé complètement dissout, je le tendis à Clément.
« Ca a vraiment mauvais goût, mais ça va soulager la douleur.» Qu'est-ce que je foutais avec un anti-inflammatoire dans ma pharmacie ? Et bien, j'avais des problèmes de genoux depuis quelques temps, tout simplement. Rester debout toute la journée et courir partout ne faisait visiblement pas du bien à mon corps. Bon évidemment, je passais volontairement sous silence le fait qu'il risquait de se sentir un peu planer, parce que l'expérience professionnelle m'avait appris que les gens n'aimaient pas trop quand je disais ça. Et puis je comptais bien lui amener quelque chose à manger dès qu'il aurait avalé ça, pour limiter cet effet là.

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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyVen 28 Sep 2018 - 23:07


Lorsque Paul évoque le fait de coucher avec moi comme étant quelque chose d’horrible et bizarre, je ne peux qu’approuver en grimaçant de dégoût. « On n’est, techniquement, pas du même sang, mais de la même famille. Je veux dire …non. Non, non, non. Ce serait juste pas possible et …» je me tais en soupirant doucement, me rendant compte à quel point je suis contradictoire dans mes paroles. J’ai couché avec Ambroise à plusieurs reprises et j’ai hautement apprécié ces actes. Et pourtant je le considère comme un frère ? Non. Paul, lui, je le considère vraiment comme un frère. Bonnie c’est encore plus différent. Et j’avoue que je ne saurais pas trop me l’expliquer. Paul, lui, il reste rationnel : pour lui je suis amoureux de mon meilleur ami. Je soupire doucement et hausse les épaules « Je ne sais pas Paul, je ne sais pas …» répétais-je, secouant doucement la tête.

Au final, je décide qu’il est grand temps pour nous de quitter le sol. Grand mal m’en a prit car à peine debout sur mes pieds, mon dos se rappelle brusquement et assez violement à moi. Une main sur mes lombaires, agrippant la manche de mon oncle de l’autre, je mets quelques temps avant de reprendre le contrôle sur mon dos, bien content tout de même que Paul ait eu la présence d’esprit de me soutenir. A sa question si ça m’arrive souvent, je secoue la tête « Ces derniers temps en plus en plus, oui» soufflais-je en me massant doucement le dos «J’ai le dos qui se bloque de plus en plus facilement et je suis devenu super raide depuis que j’ai arrêté la danse » soupirais-je en me redressant «Et je suis tendu de partout aussi »

Grimaçant, c’est soutenu par mon oncle que je me dirige vers le salon. Je m’installe sur le canapé comme il me dit de le faire puis l’observe partir, me laissant seul avec les vagues de douleurs qui descendent le long de ma colonne vertébrale. Paul ne met, toutefois, pas très longtemps avant de revenir, me tendant un verre d’un liquide opaque, qui doit sans aucun doute un anti douleur. Soupirant, je secoue la tête et désigne la table «Je ne vais pas boire ça » dis-je «J’connais les médoc, ça te fou dans le mal pendant des heures voire des jours et tu peux rien faire » je soupire doucement et secoue la tête « Je supporte pas les anti douleur ou anti inflammatoire, non plus. Ça me rend toujours malade» expliquais-je, reportant mon regard sur le plafond et me tortillant un peu pour trouver une position qui me sois agréable. Très vite, je suis rejoins par ma douce Moana qui, s’approchant discrètement, saute sur le canapé et s’allonge sur moi, tête sur mon ventre. Redressant la tête, je souris doucement et lui gratouille légèrement le museau, souriant «De toute manière un chien est le meilleur anti douleur qui soit » expliquais-je « et puis ça va passer. Ça passe toujours » assurais-je, bien que ce ne soit pas forcément le cas.
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptySam 29 Sep 2018 - 0:32


L'arrache-coeur.
Mon neveu semble s'emmêler les pinceaux et être complètement perdu dans ces sentiments qu'il ne comprend pas, ou plutôt qu'il essaye d'occulter pour ne pas souffrir à ce point. Aussi, je préfère donc ne pas en rajouter et me contente de caresser un instant ses cheveux, en lui murmurant. « Ca va aller, Clément. Je crois que tu as besoin de réfléchir à tout ça. De toute évidence c'est trop tôt. Mais si jamais... Je serais là, quand tu te décideras à essayer de découvrir ce que tu ressens vraiment.»
Et vu la relation qu'ils entretenaient tous les deux, au final était-ce pire qu'il ne le fasse jamais ? Pour l'éthique oui, et pour son bien-être à la finalité, oui. Mais pour l'instant je crois qu'il avait besoin de rester dans son déni. Et je respectais ça. C'est pourquoi je n'insistai pas davantage.
Ses douleurs au dos quand nous nous relevâmes m'alertèrent immédiatement, et alors que je l'installais sur le canapé et récupérait un médicament pour lui, je l'écoutai me dire que c'était récurrent ces derniers temps. « Il serait temps d'aller consulter, tu crois pas ? Je pense pas que ce soit quelque chose de grave, mais je ne suis pas osthéopathe. Je pense que c'est des lombalgies.» Et oui, avant d'être chirurgien, j'étais aussi médecin généraliste puisque c'était la formation de base de tout médecin en devenir.
Lorsqu'il refusa la prise du médicament, je soupirai légèrement. Le type de réaction qui m'agaçait profondément, mais il ne pouvait pas le savoir, puisqu'il découvrait seulement le Paul médecin. Néanmoins je tiquais sur l'une de ses expressions, aussi je la répétais sous forme de question. « Dans le mal?» Je me sentais toujours mal à l'aise quand je ne comprenais pas pour une expression, et demander des explications me donnait l'impression de franchement passer pour un con. Mais bon, là c'était Clément, il avait l'habitude donc je me sentais moins mal de demander.
« Ne me force pas à te le donner en intraveineuse, Clément. Je vais te donner à manger et tout se passera bien. Tu ne seras pas "dans le mal" et je suis pas sûr que souffrir comme ça pendant des jours te permette de faire grand chose de plus de toute façon.» Je lui tendis une nouvelle fois le verre, lui lançant un de ces regards qui signifient que je ne transigerais pas. « Et puis si jamais tu t'endors, tu peux bien dormir sur le canapé, cette nuit. S'il te plait, fais moi confiance.» Jamais je ne chercherais à lui causer du tord, et puis dire à un médecin qu'on refuse les médicaments, c'est presque une insulte. Lorsque Moana monte sur le canapé et vient s'allonger près de Clément, un petit sourire attendrit se dessine alors sur mes lèvres.
« Les animaux sont des anti-dépresseurs, pas des anti-douleur.»
Je vins m'asseoir à côté de Moana du coup, pour lui laisser le loisir de profiter d'être allongée près de son maître, le verre toujours à la main et tendu vers Clément parce que je ne transigerais pas. « Les lombalgie ne passent pas comme ça.» Cette excuse devaient sans doute marcher avec n'importe qui d'autre, mais pas avec moi, je connaissais trop mon métier pour ça. « S'il-te-plait Clément, si tu ne veux pas prendre ce médicament, tu dois au moins prendre quelques jours de repos.» Je lui lançai mon regard suppliant, celui qui en général faisant mouche. Après tout je tenais à lui, et je voulais juste qu'il aille mieux. Je savais que s'il continuait sur cette pente glissante, il allait sans doute finir par s'éclater lorsqu'il en atteindrait le bas.  

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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyDim 30 Sep 2018 - 19:07


Il a raison Paul : il faut vraiment que je réfléchisse à tout ça. Sauf que plus j’y réfléchis, plus je me perds dans les méandres de mon esprit et moins je trouve une réponse adéquate. Alors, tout compte fait, j’ai décidé de ne plus trop réfléchir à tout ça et laisser l’avenir décider. Je réponds à Paul avec un simple sourire et un hochement de tête, lui promettant silencieusement de réfléchir à tout ça, avant de décider que nous avons passé bien trop de temps au sol et de me lever. Malheureusement, mon dos se rappelle un peu trop violement à moi, déclenchant une subite inquiétude chez mon oncle.

Laissant parler le médecin en lui, il me dit qu’il serait temps d’aller consulter, voir un ostéopathe peut-être « J’ai pas le temps pour ces conneries » expliquais-je alors que je m’installe sur canapé comme Paul me l’a indiqué et le laisse quitter le salon. Il revient avec un médicament qu’il a fait dissoudre dans un verre d’eau et veut maintenant que je boive cette mixture. Je refuse, clairement, disant à quel point je ne supporte pas les médicaments «ça veut dire que je vais me sentir mal et être encore plus malade. Donc que ça va être pire que tout » expliquais-je calmement lorsque Paul ne comprend pas une expression. Mais il ne semble pas avoir envie d’abandonner et, en tant que tête de mule qu’il est, insiste pour que je boive la mixture, disant qu’il va me donner un truc à manger et que si je m’endors je peux très bien dormir ici. Je soupire doucement et secoue la tête, n’ayant absolument pas prévu ça.

De base, je voulais juste venir pour m’assurer que mon oncle ne fasse pas de bêtises puis repartir aussi sec. J’ai encore tout un chapitre à réviser et quelques lignes à apprendre, je ne peux pas me permettre de rester ici pour cette nuit. Alors, lorsque Paul me donne le choix entre boire le médicament et prendre quelques jours de repos, le choix est bien vite fait. Me redressant tant bien que mal, j’attrape le verre, le boit d’une traite puis me recouche en soufflant doucement « Je peux pas me permettre de prendre du repos » dis-je en fermant les yeux pour essayer de me concentrer sur autre chose que les douleurs qui pulsent dans mon dos «J’ai beaucoup trop de choses à faire et à réviser, y a les examens dans pas très longtemps et on prépare une nouvelle pièce donc je peux pas rater les répétitions » je soupire doucement puis rouvre les yeux et pose son regard sur Paul « T’as prévu quoi au repas du coup ?» demandais-je, bien décidé de me forcer à manger quelque chose pour éviter que le médicament ne me détruise l’estomac et me donne des nausées comme d’habitude.
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyLun 1 Oct 2018 - 14:31


L'arrache-coeur.
Faut avouer que j'étais loin d'être le mieux placé pour donner des conseils aux autres, surtout en ce qui concernait le fait de se ménager. J'étais en permanence sur le pied de guerre, la plupart du temps debout, à courir partout et à ne dormir que de petites périodes de deux heures par ci par là. D'un autre côté, ça m'aidait à comprendre le ressenti de Clément, et le fait qu'il pensait ne pas avoir de temps à consacrer à sa santé, néanmoins il était évident que son corps commençait doucement à lui faire comprendre qu'il n'allait pas tarder à lui imposer, la pause, s'il ne levait pas le pied.
« Tu sais, un rendez-vous chez l'ostéopathe c'est 45 minutes, et après t'es tranquille pendant au moins six mois.» C'était juste une proposition, en rien une obligation. Je savais à quel point mon neveu pouvait se montrer à vif en ce moment, et de toute façon je ne l'aurais jamais forcé à rien. J'avais appris à laisser le gens foncer dans le mur, au final. Ces derniers temps à l'hôpital c'était compliqué, à force de vouloir trop pousser les gens à écouter mes directives, je me faisais régulièrement envoyer bouler. Aussi, j'avais décidé d'opter une nouvelle attitude : Conseiller et les laisser décider. Après tout, je savais ce qu'il leur en coûterait de ne pas m'écouter, et il était évident que certains avaient besoin de ça pour comprendre.
Lorsque Clément m'expliqua pour l'expression je soulevai légèrement le menton  pour lui signifier que j'avais compris.
« Pas si tu manges. C'est promis.»
Puis mon neveu m'explique qu'il ne peut pas se permettre de prendre du repos et finis par ingurgiter le médicament. Je lui adresse donc un petit sourire légèrement pincé et récupère le verre pour le déposer sur la table basse. Puis je vins déposer ma main sur son bras, dans un geste réconfortant. Je ne pouvais pas faire grand chose pour lui, à part lui conseiller de se ménager, ce qu'il refusait de faire.
« Je peux t'aider, pour tes révisions si tu veux. Je peux aller rapidement chez toi chercher ce qu'il te faut, si tu me dis où le trouver.» Proposais-je simplement. Je pensais vraiment que rester là pour ce soir et laisser son dos tranquille lui permettrait au moins un peu de répit mérité. Et au passage cela m'emmena à sa question suivante, étant donné que comme souvent je n'avais rien prévu et que je préférais la plupart du temps avaler des livres que de la vraie nourriture.
« Je pourrais passer chercher quelque chose pendant que j'y vais. T'as envie de quoi ?»
Je me levai ensuite, me rendant à la cuisine pour fouiller un instant dans les placards. J'en profitai également pour ramener le verre sale et le déposer dans l'évier.  Etant donné que ça me prendrait un peu de temps, il fallait que je lui donne quelque chose à manger tout de suite pour ne pas que le médicament le rende malade. Je pris donc la première chose que je trouvais, à savoir un sachet de pain aux chocolats. J'en pris un à l'intérieur et revint dans le salon, le lui tendant.
« En attendant, mange ça, ça devrait suffire à calmer les effets d'ivresse.»  

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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyLun 15 Oct 2018 - 10:30


Paul ne sait pas ce qui se passe dans ma vie et à quel point mon quotidien est rythmé de façon précise et organisé. A tel point que je ne peux pas me prendre du temps pour moi, encore moins 45 minutes chez l’ostéopathe. De toute manière je ne crois pas en ces conneries. Ils te font payer super cher pour te ‘remettre en place’ comme ils disent et tu souffres beaucoup plus après. Donc non, pour l’instant je ne peux pas me mettre de me mettre en arrêt et donc me mettre en retard dans mon planning. Mais ça, Paul ne le comprendra sans doute pas. Alors je me tais et décide de ne rien dire, préférant simplement hocher la tête.

Je me décide donc, par ce fait, de prendre le médicament qu’il me tend. Si ça peut me soulager le temps que je rentre et que je me cale dans mon lit, ça m’aidera déjà pas mal. Toutefois, Paul ne semble pas décidé de me laisser partir et me propose même de passer chez moi pour récupérer les affaires dont j’ai besoin. Soupirant doucement, je secoue la tête « Non, non, laisse, ça ira déjà» dis-je en me redressant légèrement. Je le vois ensuite partir vers la cuisine et en profite pour me redresser totalement de manière à m’asseoir sur le canapé. Lorsqu’il revient, c’est avec un pain au chocolat qu’il me tend, me disant que je devrais manger ça en attendant. « Et tu crois vraiment que ça, ça va m’aider… ?» demandais-je, las, avant de secouer la tête « non laisse, je vais rentrer. Sybbie a préparé des pâtes au saumon, ça me calera assez» assurais-je alors que je me lève.

Grimaçant légèrement lorsque je déplie mon dos, je soupire doucement en posant une main sur mes lombaires, ayant l’impression d’être un vieillard, tant je remarque que mes articulations sont raides. «ça va aller ? » demandais-je en levant mon regard sur Paul «Je veux dire …pour…tout ce que tu m’as dit ? Tu ne vas pas faire de conneries ce soit, ok ? Dis-le-moi. » dis-je, intransigeant, alors que je plonge un regard sévère dans celui de mon oncle.
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Message(#) Sujet: Re: L'arrache-coeur._Clément&Paul L'arrache-coeur._Clément&Paul EmptyMar 16 Oct 2018 - 16:49


L'arrache-coeur.
Evidemment, comme d'habitude, Clément refusa mes propositions de l'aider et donc de passer davantage de temps avec lui. Si je le pris mal? Sans nul doute, à tord ou à raison, je n'en savais rien. Dans le fond j'ignorais si c'était moi qu'il fuyait ou si il était réellement occupé à ce point, ce qui dans tous les cas n'était pas une raison de négliger ses instants de repos, qui étaient nécessaire à tout humain, y compris et surtout sur le plan médical. Néanmoins, comme toujours, je ne laissai pas entrevoir mon agacement le moins du monde. A sa réflexion au sujet du pain au chocolat, je me contentai de répondre de façon bienveillante.
« Le temps d'aller chercher quelque chose de plus consistant, comme je te l'ai proposé.»
Mais il m'affirma qu'il allait rentrer puisque Sybille avait fait à manger, ce à quoi je ne trouvais pas à redire. Qu'aurais-je pu répondre à ça de toute façon? Je l'aidais tout de même à se lever et alors qu'il me demandait si ça allait aller et si je n'allais pas faire de conneries, encore une fois je restai silencieux. J'étais dans une de ces phases renfermé tout simplement. Son regard sévère n'y changeait d'ailleurs rien, puisque j'étais une sacré tête de mule quand je m'y mettais.  Et je me doutais que mon silence ne lui conviendrait pas comme réponse, mais il savait aussi qu'il valait mieux ne pas insister quand j'étais comme ça. Même si dans le fond je savais aussi qu'il se foutait bien de mes réactions brutales dont il était plus qu'habitué.

« Je vais au moins t'appeler un taxis, c'est plus prudent.» M'assurant qu'il puisse tenir debout sans trop souffrir et surtout sans tomber à la renverse, je me rendis dans ma chambre pour chercher mon portable et composai le numéro de la société de taxis que j'utilisai d'ordinaire, notamment lorsque j'avais des urgences à des heures où il n'y avait plus de transport en commun. Je leur demandai donc un taxis en précisant suite à une question de l'opératrice que non ce n'était pas une urgence médicale -ils étaient habitués maintenant et savaient demander s'il fallait arriver vite ou pas- et je raccrochai, m'emparant d'un billet dans mon portefeuille au passage, puisque je savais que Clément était loin de rouler sur l'or, je revins au salon et glissai le billet dans sa poche.
« Le taxis sera là dans quelques minutes. Tu veux que je t'accompagne ou ça ira ?» Je connaissais déjà la réponse à cette question, mais demander était plus fort que moi. Je ne pouvais le laisser seul dans une situation pareille.  

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