AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

 Last Man standing || Jameson

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyLun 8 Oct 2018 - 19:52


D’un coup de pied j’ouvre la porte du saloon et c’est d’un pas lourd que je me dirige vers le comptoir. Chapeau sur la tête, cachant à moitié mon visage, je me laisse tomber sur une chaise. Ignorant le silence qui s’est fait autour de moi, j’indique silencieusement au Barman de me servir deux doigts de whisy. S’il n’est pas con, il comprendra mon signe, international dans tous les saloons de la région. Sans un mot, l’homme grincheux pose un verre devant moi et me sert avant de se détourner. Mais ma main est plus rapide et j’attrape la bouteille tandis que l’autre soulève mon verre que je déverse d’un coup dans mon gosier. « Laisse là ici» dis-je d’une voix rauque, marquée par le nombre incalculable de cigarettes qui ont répandues leur goudron dans mes poumons. « Faut payer mon gars» qu’il grogne l’autre enflure. Lentement, je relève mon visage et pose un regard dur et glacial sur lui «Tu seras payé » dis-je sur un ton sans équivoque. Je vois bien le barman qui déglutit, perdant ses moyens pendant une fraction de seconde avant de se reprendre, hocher la tête et vaquer à ses occupations.

Je remplis à nouveau mon verre et le porte à mes lèvres, mais m’immobilise brusquement alors que des images flashent devant mes yeux. Fermant les paupières, je grimace et secoue la tête «Dick putain… » grognais-je entre mes dents serrés. Dick, c’est ce fantôme qui me poursuit depuis que ma mission d’il y a 5 mois a échouée. Une famille en détresse a fait appel à moi alors que leur enfants mourraient un par un dans des conditions étranges. L’un a été retrouvé pendu, l’autre les veines entaillés et le troisième avec un sac sur la tête. Ils ont très vite excluent le suicide –bien que tout y laissait penser – et il s’est avéré qu’effectivement c’était Dick, l’amant de la femme qui n’a pas supporté qu’elle le laisse tomber et a donc décidé de tuer ses enfants pour la peine. J’ai fait mon rituel, mais il a merdé et du coup Dick a décidé de me suivre partout. Il n’est pas méchant en vrai, juste extrêmement con, lourd et chiant. Il est du genre à renverser des objets, à mes pousser et, et ça c’est le pire, me souffler dans l’oreille. Et comme je ne le vois pas et que mes doigts fouettent simplement l’air comme un idiot, je ne peux même le chasser, ce connard.

Depuis hier matin, en plus, ce fantôme à la con à découvert qu’il pouvait jouer avec mon esprit et fouiller dans mon esprit à la recherche de souvenirs enfouit. Hier il m’a sorti une image de Henry, le bulldog de la famille. Il est mort, écrasé par la charrette tiré par Bob, le cheval de trait. Autant dire que cette image n’était vraiment pas belle à voir. Et aujourd’hui, Dick, ce connard de Dick, a décidé qu’il est grand temps que je me rappelle un peu de ma famille. Que ce soit mon père, ma mère, ou, pire, ma sœur, tout y passe depuis ce matin. Et ça fait mal, ça ouvre de vieilles blessures que je n’ai plus prit en compte depuis des années.  La seule solution pour faire taire ce fantôme de mes deux c’est de boire. Parce que quand je suis dans un état second, il ne dit plus rien et fini même par se taire.

C’est donc pour ça que je suis ici, pour me bourrer la gueule, avec du whisky bas de gamme parce que bon, chasseur de fantôme ça apporte pas beaucoup de blé. Soupirant lourdement, je prends une longue gorgé du ma boisson puis repose le verre et, plongeant ma main à l’intérieur de mon manteau, je sors mon zippo et une clope que je place nonchalamment entre mes lèvres avant de l’allumer. «On fume pas ici » que grogne le barman, m’arrachant un lourd soupire. Je ne réagis pas toutefois et tire profondément sur ma cigarette «T’connais pas une Jeanne ? » demandais-je « T’sais grande, cheveux noirs, yeux verts qui semblent lire ton âme ? Elle est beaucoup plus jeune que toi » le barman me fixe, semble réfléchir puis hausse les épaules « j’connais une Jaimie qui ressemble à ta description » dit-il, m’arrachant un soupire « je cherche une Jeanne pas une Jaimie, connard» grognais-je en finissant mon verre. Je sors un billet de ma poche et le pose sur le comptoir avant de me lever et repartir vers la sortie, bien décidé de continuer ma quête coute que coute. Je sais qu’elle est ici, dans cette ville. Une intuition. Et mon intuition ne m’a jamais trompé. Sauf lors de l’histoire avec Dickhead, comme j’aime l’appeler. Ça le fout en rogne, c’est assez divertissant.
Revenir en haut Aller en bas
Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Last Man standing || Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Last Man standing || Jameson 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Last Man standing || Jameson D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_oqz1uiKtTQ1rqyqrl_250
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_nuvgngzvWi1qlt39u_250
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

Last Man standing || Jameson Tumblr_mcetygXWmK1qd90klo6_r3_250
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Last Man standing || Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyMer 10 Oct 2018 - 17:09



last woman standing
Thomas & Jameson
"The most important thing I learnt in my life is nobody will give you power. You just take it."
C’était une sale journée. Je le ressentais dans la terre, je le sentais dans l’air et je l’éprouvais dans mes os. Le désert hurlait aux portes de la ville et la sécheresse fermait le cœur des hommes comme leurs bourses. Je n’avais cure de leurs états d’âme, mais je savais d’expérience que c’était mauvais pour le business. C’était sans doute pour cette raison qu’un sale poids engluait mes poumons depuis la fin de l’après-midi. Je voyais les heures passer avec une lassitude que même quelques gouttes d’opium dans mon habituel verre de whisky ne parvenaient pas à chasser. « Serre plus fort Ophelia, tu veux que je ressemble à une pintade ? » Je soupirais tandis qu’une de mes filles s’acharnait sur mon corset avec sa force toute relative. Mais où était donc Bosie lorsque j’avais besoin de lui ? Mon joli môme aux mèches d’argent était probablement parti conter fleurette à l’aventure qui l’appelait tant de fois dans les bosquets à la sortie de la ville. Dommage. Tant pis. La respiration coupée pour lui faciliter la tâche, j’ai laissé Ophelia terminer sa besogne puis je l’ai congédiée d’une caresse sur la joue et d’un baiser au coin de ses jolies lèvres. Je l’ai regardée s’éloigner vers les quelques rares clients venus nous rendre visite ce soir-là. Mais malgré ses flirts, ses joues roses et ses rires, l’ambiance ne parvenait pas à décoller. Maudite tempête . Mais surtout : maudits crétins aux humeurs si influençables. Oh, je savais où se terraient les hommes de la ville ce soir-là. Ce n’était pas auprès de leurs femmes, ni auprès des miennes, mais dans le Saloon du vieux Swearengen. Ces faibles créatures espéraient sans doute retrouver leur bonne humeur dans les tournées gratuites que le propriétaire des lieux offrait chaque fois que la nature nous rappelait qu’on n’avait pas notre place sur ces terres sacrées. Et bien il va voir de quel bois je me chauffe ! J’ai enfilé ma plus jolie robe, celle dont le satin vert sombre épousait parfaitement mes formes et mettaient en valeur la couleur de mes yeux, et je me suis maquillée selon les standards de l’époque. Un sourire satisfait sur mon visage, j’ai jeté un coup d’œil à mon reflet. A mi-chemin entre la lady et la pute de luxe, j’incarnais encore sans aucun doute celle que les hommes du village rêvaient d’étreindre pour quelques heures… et je comptais bien en jouer pour les encourager à lâcher la vieille bicoque de Swearengen pour finir la soirée dans mon établissement.

J’ai échangé quelques sourires et quelques badinages avec les habitués, puis j’ai affronté l’ambiance morne de la ruelle. Bon sang, je détestais sentir mes bottines s’enfoncer dans cette terre stérile jonchée de paille. Mais je détestais plus encore cette pression contre ma poitrine qui semblait augmenter à mesure que je me rapprochais du Saloon. J’avais l’impression que des mains se refermaient autour de mon cou, que le passé cherchait à me happer dans un tourbillon inexplicable. Comme si une partie de moi morte et enterrée cherchait à refaire surface. Mais aucune chance. Je la buterais sans ciller pour qu’elle reparte dans l’ombre à laquelle elle appartenait ; car seul l’avenir m'importait, et le présent n'était qu'un tremplin destiné à l’atteindre. Forte de cette conviction, j’ai poussé la porte du Salon et pénétré dans l’atmosphère bruyante et enfumée. C’était peut-être à cause de l’opium, mais les sons me parvenaient maintenant de manière lointaine, distendue. La tête haute, je me suis dirigée vers le bar en espérant que mon trouble ne se reflétait ni dans mon maintien, ni dans mon apparence. Mais le volume augmentait à chacun de mes pas, jusqu’à se transformer en une plainte insoutenable alors que je croisais le chemin d’un étranger à l'allure singulière. Puis toutes les sensations sont redescendues crescendo alors que je m’en éloignais.

Le souffle court, les sens confus, je me suis laissée tomber sur un tabouret au bar. « Un whisky double, chéri. » J’ai commandé d’une voix rauque, ternie par une trop forte consommation de tabac. Pendant qu’il me servait copieusement, j’ai jeté un coup d’œil curieux par-dessus mon épaule, pour observer l'homme que je venais de croiser. La poussière du désert dessinait l’aventure et de nombreux voyages sur ses vêtements usés. J’étais certaine de ne l’avoir jamais vu par ici... et en même temps, j’avais dans les tripes un étrange pressentiment, une déconcertante impression de familiarité. « Ce type. » Commenta Wayne d’un air sombre en me glissant mon verre. « J’crois bien qu’il te cherche. » J’ai senti un rire sans joie naître dans ma gorge et flotter entre nous. « Bienvenue dans ma réalité mon chou. » J’ai répondu avec un soupir à la fois las et satisfait. « Y’en a-t-il seulement un qui ne me cherche pas ? » Les hommes. Ils me voyaient dans leurs mères, dans leurs femmes, dans leurs filles, dans leurs sœurs. Quoi qu’à la réflexion, c’était peut-être l’inverse. Peut-être que c’était elles qu’ils recherchaient à travers moi. Leur affection interdite, leurs corps, leurs âmes et leurs caresses. Peu m’importait, du moment qu’ils payaient. J’ai laissé le barman méditer sur ma réponse et fait glisser quelques gorgées du liquide ambré sur ma langue, appréciant sa douce brûlure qui, j’en étais certaine, parviendrait à dissiper l’agitation qui empoisonnait mes veines ce soir-là. Wayne ne me faisait jamais payer ma première commande, mais j’avais intérêt à me trouver un larbin si je voulais continuer à boire gratuitement - car il était hors de question que j’enrichisse ce vieux con de Swearengen. Mes yeux se sont reposés sur l’homme qui semblait hésiter près de la sortie tandis qu'une idée germait dans mon esprit. « Eh, l’étranger ! » Je l’ai appelé d’une voix sensuelle en croisant mes jambes de façon à dévoiler mes mollets. Il s'est tourné pour me faire face mais son chapeau projetait une ombre sur ses yeux que je ne pouvais voir. Quel dommage. J’aimais sonder l’âme de mes victimes avant de les attirer plus avant dans mes filets. « Que dirais-tu de venir me raconter quelques unes de tes aventures ? Je devine à tes vêtements qu'elles sont nombreuses... et a ton attitude qu'elles sont solitaires. » J'ai ajouté d'une voix plus basse et pleine de promesses à mesures qu'il se rapprochait. Inutile de le prévenir que Wayne m’avait transmis son message. Par expérience, je savais que les hommes se montraient bien plus généreux lorsqu'ils avaient l’impression qu’une dame les choisissait. Ça flattait leur égo, je supposais.   

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyVen 12 Oct 2018 - 19:41



Alors que je m’apprêtais à sortir, mon chemin croise celui d’une dame qui, poussant les portes du saloon avec une certaine lassitude, passe à côté de moi d’un pas léger. Elle me frôle à peine, juste assez pour sentir sa présence et surtout cette sensation étrange qui se propage dans mes entrailles. Ce n’est pas dû au whisky que j’ai ingurgité à jeun, mais c’est plus profond. Une émotion bizarre, poussiéreuse, comme si elle venait de loin. Blessée, écaillée, et pourtant belle et bien vivante. Même si ça fait des années que je n’ai plus vu Jeanne, je sais que c’est exactement la même sensation que je ressentais lorsque ma jumelle était proche de moi. Se pourrait-il que … ? Je m’immobilise, regarde au dessus de mon épaule et hume quelques instants l’odeur qui suit la femme qui m’est passé à côté. Non. Non ce n’est pas possible. Elle ne mettrait pas les pieds ici. Secouant doucement la tête, je me redresse et m’avance. Ou du moins ais-je l’intention de me diriger vers la sortie. Mais quelque chose en moi me retient. Je suis sur le point d’engueuler mentalement Dickhead, avant de me rendre compte que ça fait plusieurs minutes que je ne sens plus sa présence. Donc ce n’est pas lui qui joue avec mon mental, c’est bel et bien mon instinct qui est assez fort pour me retenir. Mais pourquoi ?

La réponse à cette question me vient bien plus rapidement que je ne le pensais. La voix féminine qui m’interpelle me glace le sang dans les veines. Ce n’est pas possible. Lentement, je me retourne alors que l’inconnue se montre sensuelle et désireuse que je lui compte mes aventures qui sont nombreuse. Mon regard remonte lentement le long de ses longues jambes galbées, puis vers sa jupe avant de se poser sur son visage. Furtivement, je la regarde, avant de soupirer lourdement et, baissant à nouveau la tête de manière à ce que l’ombre de mon chapeau me barre à nouveau le visage, je me dirige vers le comptoir « Tu as bien raison » dis-je en m’installant sur la chaise à côté d’elle. «Mes aventures sont nombreuses » je pose ma main sur mon chapeau et, d’un geste lent, je le retire de ma tête. « et incroyables. Mais …» laissant ma voix en suspens, je pose le couvre chef sur le comptoir avant de me relever le visage en me passant les cheveux dans mes cheveux bruns et poussiéreux «…tu fais partie de ma belle aventure » déclarais-je en me tournant totalement vers Jeanne.

Et lorsque mon regard azur croise l’émeraude de ses yeux, je sais que nous savons tous les deux. Je vois bien qu’elle fait tout pour ne pas réagir, mais je sais lire l’étonnement dans son regard et sur son visage. Bien que très imperceptible, j’ai toujours su et était toujours 100% certain des émotions par lesquelles passaient ma jumelle. «Jeanne, ou devrais-je plutôt dire …Jaimie ? » déclarais-je en l’observant «Eh ben dis donc …j’avais imaginé beaucoup de scénarios, mais jamais je n’aurais imaginer te retrouver ici, dans un Bordel. Encore moins habillée…comme ça » dis-je en l’observant de haut en bas, désignant son accoutrement. J’attrape un pant de sa jupe et tire un peu dessus, alors qu’un large sourire se forme sur mes lèvres «C’est donc comme ça que tu gagnes ta vie ? En offrant ton corps à quelques mecs désespérés ? » demandais-je, me doutant que ma question résonnerait comme un reproche. Et en vrai s’en est aussi, tant je n’aurais pas imaginé que ma sœur puisse tomber aussi bas.
Revenir en haut Aller en bas
Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Last Man standing || Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Last Man standing || Jameson 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Last Man standing || Jameson D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_oqz1uiKtTQ1rqyqrl_250
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_nuvgngzvWi1qlt39u_250
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

Last Man standing || Jameson Tumblr_mcetygXWmK1qd90klo6_r3_250
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Last Man standing || Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyLun 15 Oct 2018 - 20:50



last woman standing
Thomas & Jameson
"The most important thing I learnt in my life is nobody will give you power. You just take it."
Mes paroles sont restées en suspens dans l’air, flottant autour de l’étranger. L’espace d’une seconde, j’ai cru qu’il allait se contenter de me saluer d’un signe de tête et repartir là où le vent l’emporterait. Quelle idée saugrenue ! Sa volonté était aussi faible que celle de tous les autres, et il lui était impossible de résister à l’appel de la chair ainsi offerte. Un sourire vainqueur sur les lèvres, je l’ai regardé s’approcher. Sourire qui se transforma bientôt en grimace alors que de nouvelles sensations étranges s’emparaient de mon être. Pas maintenant, j’ai du boulot ! Je protestais contre cette force obscure, ces cendres du passé qui cherchaient à redevenir braises. Les sons me parvenaient de manière sourde et amplifiée, comme les bottes de l’étranger qui résonnaient contre le plancher collant du Saloon et rythmaient les battements de mon cœur. Je sentais une étrange trépidation dans mes veines et le sang battre contre mes tempes. La gorge sèche, je l’ai regardé s’installer en face de moi et j’ai senti cette même sensation de familiarité troublante mêlée d’un besoin de fuir. L’espace d’un instant, je me suis demandé si elle était arrivée, la rencontre qui causerait ma perte ; l’homme qui ne désirerait mon corps que pour le souiller d’une lame qui m’arracherait à la vie. Toutes les femmes dans mon genre craignaient cette rencontre, aussi j’ai trouvé rassurant de sentir le métal de mon mini colt dans mes jupons. L’air peinait à entrer dans mes poumons, la musique criarde du piano bourdonnait à mes oreilles, et ce battement lent, pesant, n’était pas loin de me faire tourner la tête. Et puis l’étranger a ouvert ses lèvres et sa voix a chassé toutes ces sensations, les remplaçant par une que je ne connaissais que trop bien. Rassurante, enveloppante. Thomas ! La gorge sèche, j’ai scruté son visage qu’il découvrait enfin. Un visage pas si différent du mien, ni du souvenir que je m’en faisais. Il avait les mêmes lèvres finement coupées, les mêmes yeux azurs, les mêmes cheveux bruns. Les mêmes expressions, seulement un peu plus tristes, un peu plus vieilles, un peu plus marquées par la vie. « Palsambleu ! » J’ai soufflé entre mes lèvres, le coeur tout serré. J'étais incapable de savoir ce que je ressentais, si j'étais heureuse, soulagée, étonnée ou au contraire irritée de voir mon jumeau ici. C’était toujours le même problème avec lui. Le lien qui nous unissait dépassait l’entendement des médecins, de nos éducateurs et de nos parents. Il faisait partie de moi et je faisais partie de lui. Les sentiments qui nous accablaient semblaient circuler librement de l’un à l’autre, et je ne me sentais jamais que la moitié d’un tout lorsque je me trouvais à ses côtés. C’était à la fois rassurant et estropiant.  

Luttant les sentiments qui menaçaient de m'envahir, je l’ai écouté prononcer le prénom avec lequel j’étais née, puis celui que je m’étais donné. Comme il était étrange d’entendre ces syllabes s’échapper de ses lèvres. Plus étrange encore de réaliser que je n’étais pas certaine d’être Jeanne ni Jaimie en cet instant précis. J’étais quelque chose d’autre, une identité brouillon prise dans la toile de mon passé, luttant pour déployer les ailes que m’avaient apporté le présent. Cette capacité m’est revenue en même temps que la colère, alors que mon frangin jugea bon de chercher à m’humilier. Un éclair orageux passa dans mes yeux d’émeraude et je l’ai dévisagé froidement tandis qu’il s’esclaffait sur ma présence dans ce lieu et la tenue dont j’étais affublée. Digne, j’ai arqué un sourcil sans le lâcher du regard, puis j’ai senti un sourire carnassier étirer mes lèvres. « Moi qui croyait que les voyages rendaient plus avisés, tu viens de me prouver le contraire… petit frère. » J’aimais bien l’appeler petit-frère, même si techniquement, nous étions nés à quelques minutes près. Ça le rendait fou de rage lorsque nous étions gamins. « Quant à cette vieille bicoque, il ne s’agit pas d’un bordel mais d’un Saloon. Le vieux Swearengen serait fou de rage s’il t’entendait parler ainsi  de sa… demeure. » J’ai expliqué d’un ton sans équivoque. Dans le fond, tout le monde savait qu’on pouvait trouver des filles de joies au Saloon aussi facilement que dans mon établissement. La différence était que les fillettes qui faisaient le tapin ici n’avaient que la peau sur les os et les lèvres gercées par la maladie, tandis que mes dames à moi n’étaient que rondeurs, rires et volupté. Comme j’avais été à leur place, je m'efforçais de les protéger, je comprenais leurs problèmes et les laissais garder une belle somme sur ce qu’elles me ramenaient. Swearengen, lui, leur filaient à peine de quoi bouffer. « Si tu veux voir une vraie maison close, je me ferai un plaisir de te faire visiter mon établissement. Je te laisserai même choisir une fille gratuitement. Ne t’inquiète pas, elles ont l'habitude des types désespérés, comme tu le dis si bien, et seront douces pour ta première fois. » J’ai assuré avec un sourire et une œillade taquine, comme si je pouvais vraiment penser qu’il serait encore vierge après toutes ces années. Mais après tout, il devait s’y attendre en me cherchant : j’avais plutôt tendance à doubler la mise qu’à fermer mon clapet. J’ai fait signe à Wayne de nous servir deux whisky puis j’ai pris une inspiration avant de refaire face à mon jumeau. J’étais perturbée par ses mirettes que je ne pensais plus jamais revoir. Perturbée par tout ce que ça évoquait à l'intérieur. Alors plutôt que de m'adoucir, j'ai continué sur ma lancée vengeresse. Il faut dire que je trimbalais pas mal de rancœur envers son genre et notre famille. « Mais oui, c’est comme ça que je gagne ma vie. Oh, ne sois pas si choqué. Je n’aurais pas eu à monter de tels stratagèmes pour survivre si, comme toi, j’étais née avec un pénis et la capacité à hériter de la fortune familiale. » J’ai pris le verre que Wayne posait devant moi et je l’ai englouti d’une traite sans plus chercher à faire bonne figure, à séduire, à faire trembler de désir. Bon sang, comme c’était libérateur. « Ne le sais-tu donc pas? Toutes les femmes sont des putes, petit-frère. Celles qui se marient cumulent cette condition à celle d'esclave et de poules pondeuses. Moi, je suis libre. Profondément libre. Et bien plus riche que la plupart d’entre elles. » Sur ces bonnes paroles, mon regard a glissé sur les vêtements poussiéreux de mon frangin et j’ai laissé mes doigts en caresser l’étoffe rugueuse, abimée par de longs voyages dans la lande. « On ne peut pas en dire autant de toi j’ai l’impression… qu’est-ce qu’il t’est arrivé, t’as dilapidé toute la fortune de père dans les jeux ? »  

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyMer 7 Nov 2018 - 18:12


J’ai beaucoup de mal à croire que cette Jaimie est en vrai ma Jeanne, ma jumelle perdue de vu depuis bien trop de temps. Tant d’années qui nous ont changés physiquement mais qui n’ont en rien entachées nos facultés psychiques. Alors même si je n’aurais peut-être reconnu ma sœur dans cet accoutrement, il va de soit que je retrouve ce côté familier de son esprit. Comme si, l’espace d’un instant, j’étais de retour à la maison, dans un endroit chaleureux, où les fantômes n’existent pas et où chacun de nous est en sécurité partout. Je l’observe, sonde son esprit quelques instants, avant de revenir à la réalité. Avec un sourire moqueur je lui avoue avoir imaginé pas mal de scénarios différents concernant nos retrouvailles, mais jamais je n’aurais imaginé la voir ici, dans un bordel, habillé avec si peu de tissu.

C’est tout naturellement qu’elle me répond du tac au tac qu’elle s’était trompé en pensant que les voyages pouvaient rendre plus avisé avant de me traité de ‘petit frère’. Je roule des yeux et secoue la tête. Avant j’aurais sans doute réagis avec une certaine violence, j’aurais décrié haut et fort que deux minutes de plus ne lui donne pas le statut d’aînée, mais j’ai changé. Je suis toujours aussi impulsif, mais je ne m’énerve plus que pour les choses qui valent réellement le coup. Et cette dispute nous l’avons eu tellement de fois qu’elle en est devenue banale. C’est donc un coup d’œil las que je lui jette alors que j’indique au barman de me servir un verre. Jeanne reprend soudainement la parole, m’informant que l’endroit dans lequel nous nous trouvons est un saloon et que si je veux réellement une maison close, elle peut m’emmener dans son établissement et me laisserais gracieusement choisir une de ses filles. J’arque un sourcil, fort surprit par cette déclaration, avant de sourire en coin « J’ai toujours su qu’entre nous ce serait toi qui réussirait mieux dans sa vie» dis-je en vidant mon verre « si t’avais été un homme t’aurait hérité de la fortune de Père et tu aurais construit un sacré empire » reprenais-je.

Je l’ai toujours pensé. Si Jeanne avait été à ma place, elle serait la fierté de la famille et aurait put reprendre les rênes de l’entreprise familiale pour en faire quelque chose de merveilleux. Moi, à sa place, je serais une simple pute de bas étages que personne ne voudrait ou ne remarquerait. Ma sœur m’explique alors que la grande différence entre la pute qu’elle est et celle que sont les femmes mariées, c’est la liberté et la richesse. J’hoche la tête et joue avec mon verre avant de soupirer doucement lorsqu’elle désigne mes vêtements, me demandant, moqueuse, si j’ai dépensé toute la fortune de papa dans les jeux. «Non, il avait pas besoin de moi, il s’est débrouillé tout seul pour ça » déclarais-je en lorgnant vers une bouteille de whisky avant de me raviser « ça fait presque 10 ans que je suis parti de la maison. C’était l’enfer là-bas. La famille s’est déchirée depuis ton départ et …bref, mère s’est suicidée, père m’a blâmé pour ça et je suis parti avant qu’il ne puisse lever son arme sur moi. Enfin, bourré comme il était il m’aurait raté, mais bon, voilà. J’ai longtemps sillonné les routes françaises avant de m’enrôler dans la marine. J’ai débarqué à Sydney il y a 5 ans et je me suis fait virer. Apparemment frapper un supérieur ça ne se fait pas vraiment » expliquais-je en haussant les épaules «Et pis toute cette connerie de fantôme et de merde surnaturelle à commencé et j’me suis trouvé un nouveau job » je me tourne sur mon siège et pose mes deux coudes sur le comptoir « Je suis chasseur de fantôme, baby» déclarais-je, presque solennellement avec un sourire de charmeur sur les lèvres, agrémentant le tout d’un clin d’œil.

Revenir en haut Aller en bas
Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Last Man standing || Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Last Man standing || Jameson 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Last Man standing || Jameson D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_oqz1uiKtTQ1rqyqrl_250
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_nuvgngzvWi1qlt39u_250
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

Last Man standing || Jameson Tumblr_mcetygXWmK1qd90klo6_r3_250
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Last Man standing || Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyLun 14 Jan 2019 - 12:57



last woman standing
Thomas & Jameson
"The most important thing I learnt in my life is nobody will give you power. You just take it."
Une chaleur se diffusa dans mon cœur au même rythme que la fierté dans ma poitrine lorsque mon jumeau reconnu mon talent dans les affaires. Je le remerciai d’un sourire franc mais discret, dévoilant à peine à quel point ce compliment m’était agréable. Depuis trop longtemps déjà, ma vulnérabilité gisait enfouie sous une montagne de glace qui lui servait de berceau comme de muraille. Mais le masque ne me recouvrait jamais complètement avec Thomas. Mon frère pouvait lire dans mon âme comme moi dans la sienne. C’était à la fois rassurant et  terrifiant. Je pris quelques gorgées de ma liqueur afin d’apaiser mes sens tandis que j’écoutais les nouvelles de notre famille. C’est avec un petit rire ironique et sans joie que je réagis lorsqu’il m’apprit comme notre père avait dilapidé la fortune familiale. « Pourquoi cela ne m’étonne-t-il pas ? » Je lâchai avec dédain, l’image de mon père revenant avec force dans mon esprit, ses belles manières face à la société et son visage boursouflé par l’alcool lorsqu’il retrouvait l’abri de notre demeure. Il buvait le vin de nos vignobles avec une formidable soif qui le rendait aveugle à toute opportunité, tout aménagement nécessaire. Je me souvenais des années d’opulence lorsque nous étions enfants. Les nouvelles robes, les soirées mondaines, les bonnes qui s’affairaient partout dans le palais. Et puis les murs qui se craquelaient au fil des années, le personnel renvoyé et jamais remplacé, les trous que je rafistolais moi-même dans mes jupons, la mauvaise humeur de père qui augmentait à mesure que les dettes s’empilaient. Mais ce n’était qu’une mauvaise passe, la maison avait encore un beau rayonnement national, nous pouvions remonter la pente. Jusqu’à cet hiver qui avait moisi les plants et accablé la volonté de nos parents. Cet hiver qui avait tout changé. Thomas continua son récit et j’accueillis ces nouvelles avec davantage de surprise. Ainsi mon jumeau avait quitté les Beauregard depuis dix ans déjà. Une pointe de culpabilité froissa mon cœur lorsqu’il me conta le chaos, le déchirement, et le suicide de notre mère suite à mon départ. Et puis je me suis souvenue de son expression grave et des larmes dans ses yeux alors qu’elle m’annonçait mon destin : épouser le duc De Bauffremont, qui promettait alors d’effacer toutes les dettes de notre famille. Je me suis dit qu’elle n’avait eu que ce qu’elle méritait pour avoir accepté de vendre ainsi sa fille de dix-sept ans à un bedonnant rougeâtre d’une cinquantaine d’années, aussi riche soit-il. J’avais compris deux choses ce jour-là : les hommes comme mon père et le duc De Bauffremont ne me considèreraient jamais que comme une marchandise qu’ils peuvent gagner ou perdre au jeu de la vie, et je valais apparemment un sacré pesant d’or. Forte de ses révélations, j’avais fourré quelques toilettes et toute ma fortune personnelle dans ma malle et, ne laissant qu’une lettre vague à l’intention de mon jumeau, je m’étais enfuie au beau milieu de la nuit avec un beau palefrenier qui me promettait une vie de luxure et d’aventures sur les terres d’Australie. J’avais mis une longue année avant de réaliser que ce tire-au-flanc ne valait pas mieux que les autres et finirait par me perdre sur un plateau de jeu, lui aussi.

Je reportai mon attention sur Thomas, dont la remarque m’arracha un petit rire. Je n’imaginais que trop bien notre paternel, postillonnant et titubant, menaçant de le crever de son canon. Ainsi donc, mon frère avait mis les voiles à son tour, sillonnant les routes puis les océans, semant la terreur parmi ses dignes supérieurs. « A la tienne, petit frère. C’est la seule façon de traiter ces truands ! » Je l’encourageai avec un brin de fierté. Décidément, quelque chose avait changé en lui. Et j’en vins à me dire que la route lui avait peut-être finalement appris toute la rudesse de la vie. La route… mais pas uniquement. Un frisson glacé parcouru mes entrailles lorsqu’il me parla de ces fantômes qu’il chassait. Interdite, je le dévisageai, sondant ses prunelles à la recherche de vérité. Après les terribles évènements de la semaine dernière, je me devais enfin d’accepter qu’une malédiction pesait bel et bien sur notre ville. Mais Thomas venait d’arriver par la lande, je le voyais sur ses loques poussiéreuses et sentais le voyage sur sa peau. Se pouvait-il donc que ces phénomènes inexplicables se produisent ailleurs ? « Des fantômes, hein ? » Je le taquinai pour ne pas laisser paraître mon trouble, et ce cœur qui s’agitait. Comme j’aurais voulu rejeter ces affabulations sur la boisson. Mais son regard était franc, ses gestes sûrs. Je reconnaîtrais partout un visage marqué par le démon de l’alcool et ce n’était pas le cas de mon jumeau. « Voilà une histoire qui mérite d’être contée. » Je conclus en faisant signe à Wayne de nous resservir une tournée. Je portai mon verre à mes lèvres avant de darder mes iris émeraude dans ses yeux océan. « Alors, dis-moi donc Thomas, en quoi consiste ton métier ? Est-ce une façon de jouer les chevaliers servants pour impressionner les damoiselles en détresse ou bien existe-t-il véritablement un moyen d’anéantir ces... esprits ? » Je m’éclaircis la gorge, répugnant à admettre ma curiosité, à prononcer ce mot que je trouvais encore ridicule malgré l’expérience que je venais de vivre.  

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptySam 25 Mai 2019 - 11:32


Ma vie n'a pas été de tout repos depuis que Jeanne est partie de la maison. Entre un père alcoolique qui me traitait tel qu'un moins que rien, me blâmant pour la perte considérable de sa fortune ainsi que le suicide de son épouse, m'enrôlant dans la Marine nationale française, naviguant sur des mer déchaîné jusqu'en Australie où j'ai décidé de rendre les armes -ou plutôt où l'on m'a forcé à les rendre ...- avant de m'enfuir. Pendant des années j'ai survécu en faisant des petits boulots par ci par là jusqu'à ce que ne commence ces événement surnaturels. Les fantômes, les esprits des malfrats mort sous d'horribles conditions, qui reviennent nous hanter, nous suivent, se jouent de nous et parfois réussissent à trouver un nouveau corps avec un esprit trop faible pour leur résister. Ma carrière militaire m'a donné beaucoup d'habilités qui m'ont été plus qu'utiles lors de ces années de cavalcade. Déjouant autant les pièges naturels de l'Outback australien que ceux tendu par ces esprits ayant soif de vengeances, je me suis perfectionné dans la chasse, bien décidé de mettre mes facultés à l’œuvre pour aider les plus faibles.

Le visage tiré par les rides de fatigue, une barbe bien fournie, des cheveux indomptable que je cache sous un chapeau et un long manteau en cuir pour couvrir mon corps amaigris mais fort et agile, je me retrouve dans ce saloon et me dit de plus en plus que ce n'était pas le fruit du hasard qui m'a fait passer les portes il y a une dizaine de minutes. Quelque part, dans le fond de mon esprit, je savais que j'y trouverais ma Jeanne bien aimée. Cette jumelle qui s'est transformé physiquement, qui a gagné en forme sensuelles qui ferait pâlir chaque homme qui poserait son regard sur elle, mais aussi mentalement au vu de ce qu'elle me raconte sur sa vie et son business. Elle semble avoir une vie bien rangé alors qu'elle a toujours aimé l'aventure et les voyages. Cette vie lui convient-elle réellement ? J'avoue avoir des doutes, mais je ne le dis pas, l'écoutant simplement parler de ce quelle fait et lui faisant un rapide résumé de ce que j'ai vécu ces dernières années jusqu'à venir évoquer les fantômes.

Et là, tout l'être de ma sœur change. Elle se redresse, se tend et scrute mon regard, essayant sans doute de savoir s'il s'agisse là d'une blague ou non. Liant les lèvres en une moue désolée mais sincère, je secoue très discrètement la tête pour lui faire comprendre que non, je ne mens pas, que j'ai vu des choses inexplicables de façon rationnelle et qu'il faut que nous nous fassions à l'idée qu'il s'agisse là de quelque chose de surnaturel et inconnu. Je le fais, mentalement, savoir à Jeanne, alors qu'elle essaie de ne pas perdre la face en se montrant un peu taquine. Haussant les épaules avec un sourire innocent, je prend mon verre de whisky en main  «Tu peux aussi appeler cela des esprit ou peut-être même des démons. Je pense que même 'créatures surnaturelles' ferait l'affaire en vrai  » dis-je avec un demi sourire mi moqueur mi amusé en prenant une gorgé de ma boisson.

Tandis que j'apprécie l'alcool me brûlant le gosier, Jeanne me demande plus d'information concernant ce fameux métier qu'est le mien, ajoutant avec humour qu'il ne s'agisse sûrement que d'une ruse pour impressionner les demoiselles en détresse.  «Et ça fonctionne ! » dis-je, victorieux  « Si tu savais le nombre de femmes que j'ai pu mettre dans mon lit de cette manière ...» je roule des yeux, rêveur  «Un petit sauvetage par ci, briser une malédiction par là...non vraiment, ça te donne une certaine notoriété. Et c'est grâce à ça que je trouve un lit chaque deuxième ou troisième nuit » j'hausse les épaules puis me tourne entièrement vers Jeanne

 « Mais ça fonctionne réellement» dis-je, sérieux en levant un pan de mon manteau pour lui montrer les fusils à pompe qui s'y cache  « Il est emplie de cartouche de gros sel » expliquais-je  «le sel et le fer, ça ne tue pas les esprits mais ça les ralenti considérablement » je regarde autour de moi  « En général ce sont des esprits de gens qui sont mort sous d’atroce souffrance et dont une partie de leur âme est encore accroché littéralement à un objet qui leur a appartenu. Ou alors parce que leur ossements sont encore intact car ils n'ont pas été incinéré» j'hoche doucement la tête  « Le truc pour réellement faire partir un esprit c'est de trouver l'objet qui leur a appartenu et le ...»

Je me tais subitement en voyant de la buée sortir de ma bouche lorsque je parle. Me redressant, les sens en alerte, ignorant la température qui a subitement baissée de plusieurs degrés, je me décale du comptoir et regard autour de moi  «Tu devrais aller te mettre à l'abris » soufflais-je à Jeanne  «Je crois que ... » je suis coupé cours par la porte du saloon qui s'ouvre brutalement alors qu'un vent frais s'engouffre et que des substances blanchâtres flottant dans les airs prennent possession des quelques clients. Hurlant de terreurs, essayant de s'échapper, c'est la panique totale.

Sans plus attendre, j'attrape la main de Jeanne et la tire derrière moi vers l'escalier. Mais, avant que nous ayons pu faire quelques mètres vers les marches, une force invisible nous sépare avec violence. Atterrissant sur le comptoir, glissant lourdement au sol, je lutte tout de suite pour reprendre conscience et, ignorant le bourdonnement dans ma tête, je me redresse. Tout de suite, je cherche ma sœur du regard et la vois un peu plus loin sur le sol. Je ne sais pas si elle est inerte ou quoique ce soit, mais je n'hésite pas plus longtemps et, sautant au dessus du comptoir, je cours vers l'esprit qui s'avance vers elle, attrapant au passage la tige en métal qui sert à nettoyer la cheminé et, dans une hurlement de rage, je frappe la masse qui semble s'évaporer, avant de m'accroupir face à Jeanne  « ça va ?» demandais-je en la voyant bouger pour m'observer. Ne lui laissant pas le temps de se remettre de ses émotions, je la tire pour la remettre sur pied et lui fourre la tige en métal dans les mains  « Tu me suis et tu frappes tout ce qui n'est pas humain » lui ordonnais-je alors que je sors mon fusil et que je me dirige à nouveau vers les escaliers.

Cette fois-ci, nous parvenons jusqu'en haut et entrons dans une des pièces vides que je m'empresse de sceller avec du sel au niveau de la porte et de la fenêtre. Ce n'est qu'une fois la pièce sécurisé, que je me permet de pousser un soupire. M'adossant contre le mur, je me passe une main sur le front pour en essuyer le sang qui coule, commençant tout doucement à obstruer la vue de mon œil gauche  «Voilà, tu viens d'avoir une démonstration de ce qu'est ma vie depuis mon arrivé en Australie » soufflais-je, continuer de lutter contre l’hémorragie.

@Jameson Winters
Revenir en haut Aller en bas
Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Last Man standing || Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Last Man standing || Jameson 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Last Man standing || Jameson D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_oqz1uiKtTQ1rqyqrl_250
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_nuvgngzvWi1qlt39u_250
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

Last Man standing || Jameson Tumblr_mcetygXWmK1qd90klo6_r3_250
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Last Man standing || Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyDim 16 Juin 2019 - 12:33



last woman standing
Thomas & Jameson
"The most important thing I learnt in my life is nobody will give you power. You just take it."
J’arquai un sourcil à la remarque de mon frangin. Ainsi donc ‘créatures surnaturelles’ était le terme qu’il fallait employer pour qualifier les monstruosités qu’il entendait anéantir. Ce mot valise laissait entendre que bien d’autres horreurs erraient aux quatre coins de l’Outback australien et cette réalisation désagréable dessina un pli amer au coin de mes lèvres que je m’empressai de chasser avec une gorgée de whisky. Rustre comme tous les hommes, mon frère ne manqua pas de se pavaner sur le nombre de malheureuses qu’il attirait dans ses draps après les avoir impressionnées dans sa pratique. Les hommes avaient tellement lavé le cerveau de ces pauvres femmes qu’elles se sentaient obligées de donner leur corps au premier venu, sous prétexte qu’il soit monté sur un cheval et prétende pouvoir les tirer de leur détresse. Néanmoins, je senti un sourire appréciateur se dessiner sur mes lèvres lorsque Thomas m’appris que ces amourettes lui permettait de se trouver un lit toutes les deux ou trois nuits. « Comme quoi, il semblerait que tu aies autant le sens de affaires que moi, en fin de compte. » Je le taquinai en faisant signe à Wayne de me laisser la bouteille, comme je pressentais que ces histoires de fantômes n’allaient pas tarder à me donner soif. « Mais seulement parce que tes donzelles n’ont pas encore compris qu’une femme ça ne se donne jamais. Ça se vend. » Je le toisai, l’œil pétillant, espérant peut-être le choquer par mes idées si éloignées de l’éducation stricte et catholique que nous avions reçue enfants. Hélas il me vit venir et se contenta d’ignorer ma remarque en me montrant son fusil à pompe comme si de rien n’était pour m’en expliquer son fonctionnement. Je notai dans un coin de ma tête d’envoyer Bosie nous quérir quelques sacs de gros sel, par acquis de conscience. Surprenant mon intérêt mais loin de se douter que je préférais amplement quelques détails pratiques, mon Thomas me noya alors sur les états d’âme de ces créatures maléfiques et je faillis le couper pour recentrer son propos mais il se rattrapa de lui-même en m’apprenant ce qui retenaient les spectres parmi nous : un objet leur ayant appartenu ou bien leurs ossements. « Les païens avaient donc raison de vouloir brûler leurs morts. » Je réfléchis à haute voix, puis me concentrai de nouveau sur les paroles de mon frère qui s’apprêtait à me révéler le secret pour se débarrasser de ces gênants quand soudain il s’arrêta et s’amusa à faire de la buée avec sa bouche comme lorsqu’il était gamin. Je faillis m’irriter par son évidente dissipation quand il se redressa brusquement, comme piqué par une mouche étrangement vorace. Son expression pompeuse et son ton dramatique m’auraient probablement déclenché une crise d’hilarité si un frisson glacial ne s’était pas soudainement propagé le long de ma colonne vertébrale. La gorge sèche, je levai les yeux vers la porte du saloon à l’instant où elles s’ouvrirent sur un nuage de créatures flottantes qui s’engouffraient dans les bouches hurlantes de quelques badauds. Moi, je n’ouvris la mienne que pour y verser une généreuse poignée de sel qui me piqua la langue mais me protègerai, je l’espérai, d’une telle intrusion.

Chaude et décidée, la main de Thomas se referma autour de ma main et je le suivi sans rechigner vers les escaliers, mais comme si les esprits sentaient que notre force venaient de notre union, une explosion glaciale nous sépara, me projetant contre le buffet où je me trouvais quelques instants plus tôt. Ma tête et mes os douloureux, je m’efforçai de rester consciente, de me redresser pour affronter la situation en face plutôt qu’écrasée sur le plancher. La main toujours fermée autour du petit flacon en verre, je remarquai l’image défaillante qui s’approchait lentement de moi et, le cœur froissé d’horreur, me préparai à tester la technique de mon frangin en lui déversant son contenu de sel au visage. Mais Thomas fut plus rapide, fendant la créature comme un nuage de fumée à l’aide d’un tisonnier. J’attrapai la main qu’il me tendait et hochai la tête pour lui signifier que ça allait, puis refermai fermement mes mains autour de mon arme de fer. « Tu me suis et tu frappes tout ce qui n'est pas humain. » Il me confia, et dans la panique je ne pus retenir un petit ricanement ironique, parce que moi à ce stade, humain ou pas, je m’en fichais, je frappais dans le tas. Il m’entraîna dans les escaliers et je mis mon plan à exécution, frappant au hasard tout ce qui osait s’approcher de moi. Ça se vaporisait dans un cri éthéré ou ça beuglait en pissant le sang mais la réaction n’était pas mon problème, je comptais bien m’en sortir vivante et peu m’importait si quelques clients de l’irascible Tolliver perdaient la vie dans la bataille. Après tout, ils n’avaient qu’à se trouver dans mon établissement plutôt que chez mon concurrent !

Je suivis Thomas dans une petite pièce inhabitée et le laissai refermer la porte. Immédiatement, il se mit à genoux pour étaler une ligne de sel derrière elle et malgré ses révélations et ce que je venais de voir, je ne pus m’empêcher de penser qu’il était cinglé, qu’il suffirait que ces choses soufflent sur sa ridicule petite barrière pour qu’elle s’éparpille, créant une brèche dans laquelle ils ne tarderaient à s'engouffrer pour nous anéantir. Bouche bée, je regardai mon frère s’appuyer contre le mur en soupirant, essuyant d’un geste la sueur et le sang qui perlaient sur son front poussiéreux. «Voilà, tu viens d'avoir une démonstration de ce qu'est ma vie depuis mon arrivé en Australie » Il souffla et je sentis une colère immense monter en moi. Les sourcils froncés, je m’approchai de mon frangin et fit claquer la paume de ma main sur sa joue rugueuse avec la force qu’une vie sans homme m’avait conférée. « Comment OSES-tu ! » Je grondai, folle de rage, mes yeux émeraude défiant ses topazes. « Tu sais donc pertinemment que ces créatures errent dans ton sillage et malgré cela toi tu viens jusqu’ici, semer le trouble dans mon fief ?! » Je repoussai brutalement son corps contre le mur puis m’écartai, me détournant vers la fenêtre pour tenter de reprendre mon calme et de faire le tri dans les émotions qui m’agitaient à l’intérieur. Dans ma tête, il était clair que mon frangin était maudit, comme tous les mâles de notre famille, et que tous les évènements surnaturels - comme il aimait à les appeler - qui sévissaient sur la ville depuis une semaine étaient entièrement de sa faute et ne faisaient que présager son arrivée maudite. Et pourtant, ses émotions à lui me disaient l’inverse dans une litanie qui hurlait dans mes tripes, en cacophonie avec les miennes. « ASSEZ ! » Je criai pour faire taire ce tiraillement que je ne savais plus contrôler. Je voulais m’amputer de son âme qui s’immisçait encore dans la mienne après toutes ces années comme si nous ne nous étions jamais quittés. Je pris un mouchoir en tissu qui gisais sur une table, le trempai dans une bassine d’eau à peu près propre et lui balançai brutalement à la figure, pour qu’il stoppe les saignements de son arcade gauche (et aussi parce que ça me faisait un peu de bien de le brutaliser). Je pris une profonde inspiration pour tenter de chasser cette rage inappropriée et  retrouver ma façade de glace. Une fois mes émotions au garde à vous, je me tournai de nouveau vers mon jumeau, mes prunelles froides et terribles occultant l’obscurité de la pièce. « De quel droit viens-tu ainsi me hanter, petit frère ? Tu fais partie du passé sur lequel j’ai décidé de tirer un trait il y a de cela des années. » Au loin, en bas, les hurlements s’arrêtèrent brusquement et un calme presque plus inquiétant retomba sur la baraque. Pourtant, il faisait toujours aussi froid et je pouvais sentir la présence maléfique de ces êtres maudits juste derrière la porte. « Nous ferons équipe ce soir parce que j’ai besoin de toi pour chasser ces âmes parjurées. Mais demain à l’aurore, tu quitteras Brisbane, et tu emporteras ces monstruosités avec toi. » Je terminai à voix basse, puis retint mon souffle, à l’affût du moindre craquement.      

(c) DΛNDELION


Spoiler:


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyMer 17 Juil 2019 - 13:49


La main de ma sœur qui claque sur ma joue, laissant une marque rouge et brûlante. Comme un canasson marqué au fer chauffé, je trésaille tant de douleur que de surprise et fixe ma sœur, hagard, alors que celle-ci crache son venin sur moi. Me traitant de tous les noms possibles et imaginable, Jeanne me hurle dessus, me demandant pourquoi je suis venu semer le trouble dans son fief alors que je sais parfaitement ce que je traîne comme monstruosité derrière moi. Droit et franc, je la regarde, la laisse déversé sa colère sur moi et me jure de ne pas réagir au quart de tour comme je le fais d'habitude.

Mais c'est sans compter sur l'horrible réalisation de ma jumelle : je fais parti de ce passé qu'elle a décidé d'oublier. Avec ces mots, elle me met dans la situation que père et, sans le vouloir, me compare à cet être démoniaque qui ne méritait rien d'autre que la souffrance dans laquelle il est mort. Fixant Jeanne, mes poings se serrent subitement alors que je fronce les sourcils, succombant à la rage qui se déverse en moi tel un tsunami.  «Je ne vaux donc pas mieux que notre géniteur d'après toi ? » grognais-je en envoyant le mouchoir imbibé d'eau et de sang à l'autre bout de la pièce.  «J'aurais dû mourir comme lui, c'est ça ce que tu veux dire ? » dis-je, haussant graduellement la voix  « Est-ce que tu te rends compte que ce n'est pas de ma faute tout ça ? QUE J'AI TOUT FAIT POUR NE PAS FAIRE VENIR CES DETRITUS DE MONSTRES ICI ?!» j'aboie maintenant, me redressant, faisant face à Jeanne.

Mon esprit s'immisce à nouveau dans le sien, passe de force les barrières qu'elle tente d'irrigué et étreint son âme malgré sa résistance  « Je suis un idiot  » dis-je  «Un idiot et un parjure, » je lis dans l'esprit de ma sœur et ses pensées ne font qu'augmenter ma rage.  «Toi t'es une traîné. Tu ne vaux pas mieux que toutes tes bonniches et tu oses me faire la morale ?! Tu oses me dire que je fais tout cela délibérément ?!» ma rage éclate. Et non pas par la parole, mais par l'acte. J'ai toujours été plus prompte à agir qu'à tenter de résonner ou de trouver les mots justes.

Attrapant ma sœur par le col de sa robe, je la pousse en arrière et la plaque contre le mur avec une certaine toutefois contrôler. Malgré tout je ne veux pas non plus la faire souffrir, juste lui faire comprendre que je n'accepte pas d'être traiter avec l'injustice dont elle fait preuve.  «Si je suis venu ici c'est pour te protéger ! TOI ET TES PUTES ! » crachais-je alors que je continu de la maintenir contre le mur, l'empêchant de se débattre  « Ces fantômes seraient venus dans tous les cas ! Mais NON toi t'es JUSTE TROP CONNE POUR LE COMPRENDRE, PAS VRAI ?! T'es qu'une ribaude. Mère serait fière de toi » reprenais-je avec ironie avant de, finalement, la lâcher. Autant physiquement qu'en arrêtant la torture psychique et de faire quelques pas en arrière.

Ma passant une main sur le visage, j'essuie le sang puis regarde la porte d'un air impavide  « Tu crois vraiment que ton petit cul de salope va pouvoir gérer ces monstres ? Faudrait pas qu'tu te froisses un muscle de tes petits bras. Pas sûr que tes clients apprécieraient que tu ne puisse plus glisser ta main dans leur pantalon» je fusille ma sœur du regard puis crache, littéralement, sur le sol avant de me diriger doucement la porte.

@Jameson Winters

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Last Man standing || Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Last Man standing || Jameson 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Last Man standing || Jameson D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_oqz1uiKtTQ1rqyqrl_250
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_nuvgngzvWi1qlt39u_250
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

Last Man standing || Jameson Tumblr_mcetygXWmK1qd90klo6_r3_250
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Last Man standing || Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyMer 17 Juil 2019 - 20:39


last woman standing
Thomas & Jameson
"The most important thing I learnt in my life is nobody will give you power. You just take it."
La rage enfantine de mon frangin ne tarda pas à exploser, et avec elle toutes les blessures de son égo, toutes ses frustrations d’antan que sa vie adulte n’était visiblement pas parvenue à cicatriser. Un sourire sardonique sans joie étira le coin de mes lèvres tandis que je le regardais geindre que rien n’était de sa faute, et clamer d’un de ces tons dramatiques dont il avait le secret que je devais probablement souhaiter secrètement sa mort. S’il savait comme je m’en contrefichais. Qu’il vive ou qu’il crève, ici ou ailleurs. Tout ce que je voulais c’était vivre tranquille, loin de tous ceux qui m’avaient trahie et parjurée sans daigner bouger le petit doigt. Car mon frère pouvait jouer les innocents autant qu’il le voulait, pas un seul instant n’avait-il tenté de m’aider à fuir ce mariage forcé, et pourtant il savait à quel point la perspective d’épouser le duc De Bauffremont m’était insupportable. Je me serais donné la mort plutôt que de vivre sous sa tutelle et porter le fruit de ses entrailles. Mais je suppose qu’à l’instar de mon père, Thomas n’imaginait pas qu’une femme puisse avoir d’autres ambitions, d’autres envies que celle de se soumettre à la volonté d’un homme, aussi riche soit-il. Ainsi j’aurais dû me sacrifier pour sauver la fortune familiale. Quel honneur y avait-il à vivre en martyre ? Quelle joie dans la lente agonie d’une existence sans indépendance, sans aventure, sans passion ? M’enfuir des décombres de cette baraque écrasée par un passé autrefois luxueux était une question de survie, et je n’avais jamais regretté d’avoir laissé mes geôliers – mon frère comme mes parents – dans mon sillage.

« Et bien tu as échoué. » Je remarquai, perspicace, lorsqu’il eut fini de hurler qu’il avait tout fait pour éviter que ces créatures de malheur ne le suive jusqu’à moi. Une haine froide et viscérale courrait dans mes veines, renforcée par la sensation de n’être plus seule dans mon corps, de sentir son esprit violer mon âme. Il voulait faire un tour à l’intérieur de mes émotions ? Et bien j’allais faire en sorte qu’il ne soit pas déçu du voyage. J’ouvris les vannes du passé, de ma colère et de ma rancœur, espérant qu’il se noierait dans le dédain qu’il m’inspirait en cet instant, cachant sciemment l’amour que je lui portai encore malgré moi pour qu’il ne puisse jamais l’effleurer. Je voulais qu’il souffre. Je voulais l’expulser à n’importe quel prix et ne retint ni ma rage, ni ma haine. Il me facilitait la tâche, le bougre, en choisissant d’utiliser mon métier comme une insulte qu’il me crachait au visage, comme tous les sous-hommes lorsqu’ils arrivaient à court d’arguments plus intelligents. « Tu es plus idiot encore que je ne le pensais si telle est ton opinion des femmes libérées. » Je crachai, et l’éclair de moquerie dans mes yeux émeraude précéda de quelques secondes l’illumination de rage qui alluma la folie dans ses iris glacials.

En quelques secondes, ses mains agrippèrent le col de ma robe et mon dos percuta brutalement le mur. La colère me submergea totalement et je me débattis pour tenter de m’en sortir, ignorant les insultes qu’il me crachait au visage. Les putes encore. N’y avait-il donc que mon brave Bosie pour comprendre que la valeur d’une femme ne se résumait pas à ce qui se passait ou non entre ses jambes ? Les hommes se croyaient-ils si sales et impurs pour qu’une femme ne puisse avoir de la valeur à leurs yeux que si elle leur interdisait l’accès de ses entrailles ? J’aurai volontiers ri de l’ironie s’il m’avait hurlé ses clabauderies à distance, si le mur dans mon dos et ses mains contre mes épaules ne me retenaient pas totalement captive. Si la sensation d’impuissance qui m’envahissait alors ne faisait pas monter cette peur viscérale, reflet de mes propres cicatrices, blessures infligées par tant de crapules dans son genre à l’époque où je ne savais pas encore m’en défendre. Et comme je le haïssais de débarquer dans ma vie pour me replonger dans ce passé insoutenable où je ne pouvais que subir les émois de ceux qui ne se privaient pas d’utiliser mon corps pour étouffer leurs vieilles rancœurs. Ma main glissa dans mes jupons, à la recherche du petit poignard fixé à ma cuisse au cas où une situation comme celle-ci se présentait, mais Thomas me tenait bien trop fermement pour que je puisse l’atteindre. Enfin il me relâcha, et je m’accrochai au bureau pour ne pas m’effondrer. Je lâchai un soupir étouffé, portant une main à ma poitrine pour forcer mon cœur à se calmer et chasser la panique qui battait encore dans mes tempes.

Le regard tourné vers la porte, Thomas sembla se trouver bien bon seigneur en m’insultant une fois encore. Les frustrations de son esprit étriqué, je les laissais couler sans trop m’en soucier. Croyait-il donc m’atteindre en ressassant une vérité que j’avais si profondément acceptée à propos de ma condition ? J’étais en paix avec mes pratiques, y puisait satisfaction, indépendance, richesse et pouvoir. Mais sa façon de me traiter comme une incapable, de laisser entendre que je ne pourrai m’en sortir sans lui résonnait comme un affront insupportable. Qu’il prenne mon honneur si cela lui chantait, mais il n’aurait jamais ma liberté ! Les mains tremblantes de rage, mes yeux le fusillaient tandis que mes doigts se refermaient enfin contre le manche froid de ma lame. Les battements de mon cœur se firent plus lents, posés, et j’étais totalement lucide lorsque je décidai de profiter de son dos tourné pour parcourir la distance qui nous séparait et enfoncer la dague dans la chaire qui surplombait sa hanche. Échevelée par notre dispute, le visage déformé par une rage froide et avide de vengeance, je pris un certain plaisir à pourfendre sa peau, à sentir le sang chaud s’écouler sur mes mains pâles. « Si c’est mourir que tu souhaites, je me ferai un plaisir de t’aider. » Je murmurai à son oreille, avec une douceur inquiétante. Oh, je n’avais frappé aucun organe vital : Le Docteur Cochran m’avait un jour appris où enfoncer ma lame pour envoyer un message clair et mettre mes clients les plus hargneux hors d’état de nuire sans risquer de m’attirer la foudre de la justice. Ce dernier point ne m’effrayait guère à présent comme j’avais le shérif dans ma poche, ou plutôt dans mes jupons. Mais je ne voulais pas tuer Thomas, simplement lui donner une dose de sa propre médecine. Qu’il sente l’affreuse vulnérabilité dans laquelle il m’avait plongée quelques minutes plus tôt. « La petite Jeanne douce et sensible dont tu te souviens n’existe plus. La vie et les hommes de ta trempe - ceux qui ne peuvent s’empêcher de lever la main sur une femme - en ont forgé une bien différente. » J’assenai en arrachant la lame d’un geste sec, puis j’accompagnai le mouvement de mon frère tandis qu’il glissait contre la porte en position assise, savourant le mélange de colère et de stupéfaction que je lisais dans son regard. « Et ces mains que tu vois n’ont pas dispensé que des caresses au cours des dernières années, mais quelques fois aussi la mort lorsqu'elle s'avérait nécessaire. » Accroupie à ses côtés, je profitai de sa surprise pour caresser doucement son visage du bout de mes doigts imbibés de son sang, y laissant les marques de notre dispute comme autant de rivières pourpres. « Tu t’es toujours laissé emporter par tes émotions, petit frère. » Je constatai avec un mélange de dédain et de tendresse. « Un jour, ça finira par causer ta perte. Tu veux te démarquer de père et avoir une fin différente ? Apprend à les maîtriser avant qu’elles ne te contrôlent. » Mes propres émotions repérèrent la brèche dans ma carapace, s’y engouffrèrent pour me bombarder de souvenirs plus joyeux, d’un temps où Thomas était mon seul rayon de lumière dans une vie si froide. J’eus l’impression de recevoir un coup de poignard en le voyant désormais assis contre ce mur insalubre, sa main ensanglantée plaquée contre son abdomen pour y retenir le liquide vital qui s’en écoulait. La tête me tournait, et la vision de son corps blessé me devint soudain insupportable. Un déchirement dans mes entrailles me signala la présence d’une Jeanne qui n’était pas aussi morte et enterrée que je l’aurais souhaité. Et cette partie de moi dont j’aurais voulu m’amputer ne tolérait pas la souffrance que j’infligeais à mon jumeau. L’ignorant avec toute la superbe dont j’étais capable, je me relevai élégamment pour chasser la culpabilité qui me comprimait déjà la poitrine. « Moi, rien ni personne ne peut me dompter. Ne t’avises plus jamais de me traiter de la sorte, car la prochaine fois c’est le cœur que je viserai. » Je menaçai d’une voix froide et sans passion pour conserver ma dignité. Je n’avais cure des représailles. Que Thomas tente seulement de m’approcher et Bosie se ferait un plaisir de l’éviscérer. Qu’il m’envoie ses fantômes et ma sorcière celte des broussailles me concocterait quelque sort pour les éloigner, quant à ses démons, je savais d’ores et déjà que Gabriel pouvait m’en protéger. Et s’il s’avisait seulement de se plaindre au shérif, je n’aurais aucun mal à retourner la situation pour le faire enfermer.  Quelle femme avait donc besoin d’un homme, serait-ce son frère, lorsqu’elle avait à sa disposition une armée ? Cette indépendance que je portais comme une couronne m’emplit de satisfaction et chassai mes tracas. Le cœur lourd, mais l’esprit léger, je me dirigeai vers le balcon, à la recherche d'une corde qui me permettrait de m'enfuir, le laissant se dépatouiller avec ses viles créatures diabolique qu'il semblait tant affectionner. Je ne remarquai ni la température qui baissa brutalement autour de nous, ni la brèche que Thomas et moi avions creusée en glissant contre la porte, dans la barrière de sel qu’il avait érigée…

(c) DΛNDELION


Spoiler:


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyMer 17 Juil 2019 - 22:22


Jamais je n'aurais penser m'énerver sur ma sœur de la sorte. En la revoyant aujourd'hui, accoudée à ce bar, j'étais persuadé que nous ne nous quitterons plus jamais, qu'elle irait même jusqu'à lâcher son boulot et venir sur la route avec moi. Ma sœur a toujours été quelqu'un de badass, elle savait se défendre. Gamin, nous jouions souvent à se battre -au grand damne de père et mère- et souvent elle avait le dessus -mais pas toujours non plus. Et lorsque l'un de nous se faisait emmerder, l'autre venait souvent à la rescousse. Au final, nos instincts ont ainsi été parfaitement aiguisés si bien qu'au final, je ne devrais pas m'étonner de la réaction de ma sœur.

Et pourtant elle arrive encore à me surprendre. Avec des paroles aussi aiguisées que la lame qu'elle tient en main, elle s'approche de moi, qui ait baissé ma garde. Ce moment d'inattention est très rapidement utilisé à mon insu. Alors que j'ai le dos tourné, Jeanne s'avance discrètement et avant même d'entendre sa voix doucereuse, je sens une douleur vive et aigu dans le côté, au dessus de ma hanche. Je n'ai même pas besoin de baisser le regard pour savoir que c'est une lame qui vient d'être plantée dans mon flanc. J'ai toutefois le reflex de m'immobiliser, ne voulant pas aggraver les choses et écoute ma sœur qui murmure, menaçante, qu'elle veut bien m'aider à mourir si c'est ce que je souhaite avant de retirer la lame d'un coup sec.

Je retiens à temps un cris qui se fini en simple râle de douleur étouffé, alors que mes jambes se dérobes soudainement sous moi. Doucement, je me laisse glissé le long du mur, mes mains posées sur mon flan, essayant de faire pression pour ne pas perdre trop de sang. Se penchant vers moi, ma sœur m'explique que ses mains n'ont pas seulement offerts des caresses mais ont aussi données la mort quand c'était nécessaire. Et je sais quelle dit la vérité. Je le vois dans son regard et le lit dans son esprit qu'elle est totalement sérieuse. Se redressant légèrement, elle pointe du doigt mon côté impulsif et qu'il faut que je réussisse à contrôler ça si je veux me démarquer de père.  «Tu ne m'aides pas non plus, soeurette » grognais-je entre mes doigts serrer, combattant la douleur qui commence à s'intensifier.

Elle finit par se redresser totalement puis, sur un ton froid, me dit que si je me permet de la traiter à nouveau de la sorte la prochaine fois ce sera le cœur qu'elle visera. Et là, à nouveau, je sais que ses menaces ne sont pas des paroles dans le vent et qu'elle les mettra très facilement et rapidement à exécution. Déglutissant, je ne dis rien, mais soutient son regard et hoche très légèrement la tête, avant qu'elle ne se retourne, se dirigeant vers la fenêtre. Je l'observe quelques instants puis soupire doucement et replie mes jambes de manière à pouvoir me redresser sans trop de douleur.

Mais, alors que j'étais entrain de m'aider du meuble à côté de moi, je sens la température de la pièce se refroidir tout à coup et me fige à nouveau.  « C'est pas vrai ...» soufflais-je alors que mon regard se pose sur le trait de sel interrompu devant la porte.  «Merde » ignorant la douleur qui me tiraille le flanc, je me redresse brusquement  « JEANNE» hurlais-je à ma sœur  «Eloigne toi des fenêtre tout de ... » je ne peux en dire d'avantage que la porte s'ouvre dans un fracas assourdissant et que je me retrouver plaquer contre le mur, le meuble sur lequel je m'appuyais venant s'écraser contre mes jambes pour me bloquer. Je tente désespérément de le repousser, mais en vain : la force de ces fantômes est bien trop puissante. Mon regard passe directement sur Jeanne qui s'est figé sur place  « De l'argent !» hurlais-je  « Prend quelque chose en argent et frappe. Comme avant» et je me met à prier -presque littéralement- qu'elle saura gérer toute seule en attendant que je trouves une solution pour débloquer ma propre situation.

@Jameson Winters

Spoiler:
Revenir en haut Aller en bas
Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Last Man standing || Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Last Man standing || Jameson 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Last Man standing || Jameson D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_oqz1uiKtTQ1rqyqrl_250
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_nuvgngzvWi1qlt39u_250
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

Last Man standing || Jameson Tumblr_mcetygXWmK1qd90klo6_r3_250
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Last Man standing || Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyVen 26 Juil 2019 - 1:47



last woman standing
Thomas & Jameson
"The most important thing I learnt in my life is nobody will give you power. You just take it."
Je m’apprêtais à disparaître dans la nuit lorsque la voix de Thomas éclata dans mon dos, me hurlant de m’éloigner de la fenêtre. « De quel droit oses-tu… ! » Je commençai, courroucée qu’il n’ait toujours pas compris la leçon et puisse encore chercher à me contrôler. Interrompue par la porte qui s’ouvrait dans un grand fracas, je compris rapidement que la situation était tout autre ; et loin de se laisser aller dans un ultime sursaut d’autorité, la supplique de mon frère était en réalité une tentative de me protéger – ou d’appeler à l’aide. La peur froissa mon cœur lorsqu’une commode poussée par une force invisible plaqua mon jumeau contre le mur. « Palsambleu ! » Je jurai, horrifiée par la scène maudite qui se déroulait sous mes yeux. J’aurais voulu me pincer pour me réveiller, mais les terribles prophéties de Gabriel et de ma sorcière celte me laissaient entrevoir qu’il était des cauchemars desquels on ne s’extirpait jamais tout à fait. « De l’argent ! » Le hurlement de Thomas m’arracha à ma paralysie et je fixai mes prunelles sur sa forme brisée. « Prend quelque chose en argent et frappe. Comme avant. » J’hochai la tête, soulagée par la perspective d’avoir un plan pour me sortir d’affaire – et éventuellement lui avec, si je me sentais d’humeur généreuse.

Redressant mes jupons pour ne pas alourdir mes pas, je fendis la pièce en direction du bureau de Swearengen, où j’étais certaine que la crapule gardait son poignard en argent taillé offert par un marin avec qui il avait pris l’habitude de marchander de la contrebande. Mais alors que j’arrivais à hauteur du meuble, une force glaciale me tira brusquement en arrière. Un cri monta dans ma gorge tandis que je me retournais pour voir un visage blafard, presque transparent, qui semblait avoir été lacéré par une lame. Dans un mouvement qui tenait davantage du réflexe, je parvins à attraper une poignée du sel qui gisait encore près de la porte et la balancer au visage de la créature qui s’évapora dans un cri hanté. Le cœur au bord des lèvres, je me redressai et lissai les plis de ma robe avec des mouvements nerveux, comme pour chercher une once de normalité dans cette nuit maudite. Profitant de mon avantage, je fonçai de nouveau vers le bureau et fouillai frénétiquement dans les tiroirs à la recherche de l’arme en argent du taulier. Il me sembla en apercevoir son éclat, quelques secondes avant que le bureau ne s’écrase contre mon corps, me projetant contre le mur. Les mains crispées contre le bois, je tentai vainement de repousser le meuble pour me dégager mais la pression de l'esprit rendait toute manœuvre impossible. La forme éthérée ouvrit tout grand sa bouche et fondit vers mon visage dans un hurlement sinistre et je crus un instant que mon heure avait sonné, mais elle se volatilisa avant d’avoir pu me toucher, et je la vis plutôt s’approcher de mon frère de son affreuse démarche saccadée.

Profitant de son inattention, je glissai sous le meuble pour me dégager et refermai mes doigts fins autour de la lame étincelante. Le sifflement strident du spectre m’ancra plus intensément dans le présent et je fis volte-face pour la voir penchée au-dessus de Thomas, ses ongles griffant sa gorge comme pour s’y enfoncer et arracher sa trachée. Mais il était hors de question que je laisse cette vile créature du diable s’en prendre ainsi à la chair de ma chair. Les sourcils froncés par ma détermination, je me jetai sur le spectre et enfonçai l’arme dans l’arrière de son crâne. « CRÈVE CHAROGNE ! » Je hurlai pour m’encourager. « Il n’y a que moi qui ait le droit d’entailler mon frère ! » La créature disparut dans un cri à glacer le sang, et je remis dignement une mèche de mes cheveux derrière mes oreilles pour retrouver mon calme. Le souffle court, je baissai les yeux vers Thomas, et l’aidai à repousser le meuble qui le retenait toujours prisonnier, puis je tendis la main pour l’aider à se relever. Remarquant son teint blafard et son flanc ensanglanté, je fus soudain prise de remords et me glissai sous son épaule pour le soutenir. « Je regrette d’avoir douté de tes aptitudes et de ta bonne foi. » J’admis d’un air distant, et s’il sondait encore mes pensées, il pourrait alors voir à quel point cela me coûtait. « C’est toi le connoisseur, que fait-on à présent ? »

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyMar 24 Sep 2019 - 18:21


Les retrouvailles avec ma sœur ne diffèrent, décidément, pas du quotidien que nous avons quitté il y a de nombreuses. Des tornades, aussi impétueuses que la météo de l’île Of Skye sur laquelle nous passions nos vacances, des girouettes changeant constamment le sens de leurs pensées et de leurs agissements. Nous nous chamaillions, nous nous battions, parfois nous en venions presque aux mains mais bien souvent nous rigolions et nous nous aimions. Et je sais que, malgré tout, c’est toujours le cas. Même si elle vient, littéralement, de me poignarder, je sais exactement qu’elle a calculé son geste pour ne pas atteindre à ma vie. Non seulement en suis-je sûr car Jeanne ne peut pas fermer totalement son esprit au mien, mais aussi la connaissais-je assez bien pour savoir qu’il reste, en elle, une once d’amour pour moi.

De même que je sais exactement que, lorsque je me retrouve dans cette posture ignoble, incapable de pouvoir m’échapper, elle me protégera. C’est ce que nous avons toujours fait. Nous avions beau nous gueuler dessus et nous disputer, il ne fallait surtout pas que quelqu’un de l’extérieur s’en prenne à l’un d’entre nous car il aura très rapidement les griffes de Jeanne dans sa peau et mon poing dans sa gueule. C’est comme ça que ça a été et c’est comme cela que ça continuera d’être. C’est, donc, avec une certaine fierté –que je tente quand même de caché par principe- que j’observe Jeanne s’attaquer à l’esprit en lui hurlant de crever.

L’instant d’après la pression du meuble contre mes jambes se relâche et je parviens à le repousser avec l’aide de ma sœur qui, finissant par être prise de remord, s’excuse d’avoir douté de mes aptitudes et ma bonne foi avant de me demander ce qu’on va faire à présent. « on quitte la ville» soufflais-je en m’appuyant contre le chambranle de la porte. « je sais que ça ne te plait pas, mais ça …ce que tu viens de voir, ce n’était que le début» je lève mon regard sur ma sœur afin de lui faire comprendre que je suis on ne peut plus sérieux puis soupire en déglutissant « Tu peux dire à tes employées d’avoir toujours du sel et de l’argent avec elles» expliquais-je en me redressant «Mais on ne peut rien faire de plus » je prends une profonde inspiration «En général j’irais faire des recherches, trouver qui est mort et dans quels circonstances puis trouver son corps et le brûler si ça n’a pas encore été fait ou brûler l’objet qui est en lien avec cet esprit et … mais là il y en a beaucoup trop. On pourra pas tous se les faire tout seul » dis-je en me remettant en route pour descendre les escaliers sans quitter Jeanne qui me sert d’appuie.

@Jameson Winters
Revenir en haut Aller en bas
Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
Last Man standing || Jameson Tumblr_ppf25zckU31txsq03o3_400
POSTS : 6433 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

Last Man standing || Jameson 5si5
PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

Last Man standing || Jameson D6jn
ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_oqz1uiKtTQ1rqyqrl_250
LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

Last Man standing || Jameson Tumblr_inline_nuvgngzvWi1qlt39u_250
GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

Last Man standing || Jameson Tumblr_mcetygXWmK1qd90klo6_r3_250
KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

Last Man standing || Jameson 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson EmptyJeu 26 Sep 2019 - 21:35


last woman standing
Thomas & Jameson
"The most important thing I learnt in my life is nobody will give you power. You just take it."
La réponse de mon frangin ne tarda pas à se faire entendre. « On quitte la ville. » Sa voix n’était qu’un souffle, et pourtant elle glaça mes entrailles. Non ! J’ignorais si Thomas avait fouillé mes pensées ou bien s’il me connaissait simplement trop bien, toujours est-il qu’il n’eut aucun mal à anticiper ma réaction muette. « Je sais que ça ne te plait pas, mais ça… ce que tu viens de voir, ce n’était que le début. » Sourcils froncés, je sondai les prunelles de mon frère pour tenter de lire ses intentions et ses souvenirs, de découvrir si la situation était aussi désespérée qu’il le disait, s’il n’y avait pas une autre solution. Je sentis la douleur, la peur, le désespoir des lieux qu’il avait laissé dans son sillage et un froid glacial s’empara de mon être alors que j’eus un avant-goût de ses nombreuses rencontres avec les forces démoniaques qu’il me disait combattre. Pâle comme un spectre et agitée d’un tremblement, je dus m’appuyer à la commode pour garder ma dignité. Partir était donc notre unique solution. Je vis la route devant nous, le bush, les nuits à la belle étoile, la fuite, l’aventure, l’incertitude. Ce ne serait pas une partie de plaisir, j’en étais consciente, mais certainement plus agréable que de laisser ces atroces revenants lacérer mon âme et posséder mon corps. La gorge serrée, j’allais accepter quand il ajouta : « Tu peux dire à tes employées d’avoir toujours du sel et de l’argent avec elles. Mais on ne peut rien faire de plus. » A ce moment, je réalisai pleinement non pas ce qui m’attendait devant, mais ce que je laissais derrière moi. Une ville qui m’avait récupérée à l’état de souillon, et dans laquelle au fil des années, j’avais su user de mes charmes et de ma vision sans faille pour gravir les échelons et bâtir un empire. Je sentis une vague de désespoir m’envahir à l’idée de devoir tout recommencer, plus vieille, plus seule, plus fatiguée. Thomas était un homme, il ne comprendrait jamais que le monde ne s’ouvrirait pas à moi de la même façon qu’il s’ouvrait quotidiennement à lui. Mes talents d’entrepreneure ne seraient pas reconnus hors de cette ville et je serai alors condamnée à faire le tapin dans les ruelles puantes de pisse bordant les vieux ports pour m’acquitter de ma pitance, car il n’était pas question que je dépende encore d’un homme, qu’il s’agisse de mon frangin ou d’un placeur. « Non. » Je murmurai d’une voix basse mais pleine de détermination. Mon jumeau tenta bien de me convaincre, de préciser qu’en temps normal il ferait une enquête sur les esprits et les circonstances de leur mort. Un frisson parcourut mon corps alors qu’il m’expliqua comment se débarrasser de ces charognes, et comment c’était impossible cette fois-ci en raison de leur nombre. Par un étrange coup du sort, cette révélation ne fit que me convaincre davantage. Assaillie de visages hantés, je repensai à mes filles, à qui j’avais promis une vie plus douce que celle qu’elles menaient avant d’atterrir sur le pas de ma porte ; à ma sorcière celte, cette talentueuse magicienne à l’esprit libre qui semblait parfois être la seule à me comprendre ; à Trixie et son courage, à mes côtés depuis nos débuts dans cette ville maudite ; à Bosie enfin, aussi loyal que sauvage, à la beauté éthérée et l’esprit détraqué. Ce lieu et ces personnes étaient toute ma vie, alors si je devais la perdre je le ferai entre ces murs, en me battant à leurs côtés. « Je sais que tu dois partir. Mais je reste. » J’annonçai d’une voix étonnamment douce. J’étais décidée à accepter mon destin, et cela même s’il s’avérait funeste. Après tout, je n’étais pas femme à courber l’échine. Je fis un pas vers mon jumeau et caressai délicatement son visage du dos de ma main, glacée par les émois de cette effroyable soirée. « N’essaie pas de me convaincre, petit frère. Tu sais comme moi que tu n’y parviendras pas. » J’ajoutai avec un sourire sincère, entre la tristesse et la nostalgie, et une point de vulnérabilité que je ne parvins pas à retenir. « Allons. Va et n’aie point de remords. Ma place est ici, dans ma ville, auprès de mes filles. Pars en sachant que tu auras essayé de me sauver, et que je ne porte plus de rancœur pour toi dans mon cœur. » Ma colère et ma surprise passée, je réalisais maintenant que mon frère n’avait été qu’un pantin de le désir de mes parents, tout comme moi à l’époque. Ce que nous avons fait l’un comme l’autre n’avait été qu'un mécanisme de survie face à leur influence sinistre. Unis dans la douleur, déchirés par le malheur, à peine retrouvés et déjà nos chemins nous séparaient. Mais dans nos cœurs, nous nous étions retrouvés. « Advienne que pourra. »  

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

Last Man standing || Jameson Empty
Message(#) Sujet: Re: Last Man standing || Jameson Last Man standing || Jameson Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

Last Man standing || Jameson

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-