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 white christmas (evius)

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Message(#) Sujet: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyLun 17 Déc - 22:41


white christmas
Evius


Les fêtes de fin d'année, très peu pour moi. Non pas que je sois contre l'atmosphère joyeuse et bienveillante des chaleureuses journées australiennes, ni contre les contes et légendes de Saint Nicolas prêt à troquer son costume épais contre un simple maillot de bain, ou encore contre les cadeaux délicatement empaquetés des enfants (petits ou grands). Non, ce qui m'avait toujours tenu à l'écart de cette période tant aimée par la majorité, c'était l'obligation familiale du repas de la veille de Noël autour d'une bonne dinde laquée, que ma mère prenait plaisir à faire cuire de longues heures durant. Année après année, l'histoire se répétait : dans une louable bonté, ma mère espérait naïvement que la douceur de cette période angélique puisse réconcilier les coeurs meurtris de ses enfants ennemis. Jamais, quand bien même l'un d'entre nous osait prétexter un empêchement de dernière minute, nous n'avions osé contredire cet espoir qui la tenait éveillée. Jamais, en dépit même de la haine qui nous liait avec Tommy depuis quelques années, nous n'avions assumé aux yeux de nos aïeuls cette relation qui avait, malgré elle, contaminé le reste de la fratrie. Et si j'exécrais la manière dont mon cadet, bientôt suivi de Scarlett, considérait mes parents, je n'aurais encore d'autre choix cette année que de supporter la situation sans dire mot. Pour cette hypocrisie ambiante, je redoutais les fêtes de fin d'année pour laquelle je m'étais défait, depuis mon retour à Brisbane, de l'excuse légitime d'absence qui m'avait servie lors de mon séjour en France. Cette année cependant, pour la première fois et ceci défiant toute logique, j'éprouvai une certaine excitation à l'approche du premier week-end de Noël et de ce samedi, particulièrement, que j'avais réservé à une invitée spéciale.

Au rythme des carillons des plus célèbres chansons de Mariah Carey, Michael Bublé et autres Bing Crosby ou Frank Sinatra, le marché de Noël battait son plein. Se frayer un chemin parmi la foule de curieux amassés autour des chalets plantés là pour l'occasion relevait d'une prouesse sportive - et c'était sans compter sur la tentation des douceurs sucrées effleurant les narines des plus gourmands et sur les produits authentiques voués à remplir, tardivement, la hotte de Santa. L'ambition heureuse d'un repas savoureux ébranlée par l'agacement provoqué par la foule, c'est les bras chargés de sacs en papier chartés du meilleur traiteur de la ville que j'arrivai enfin à destination. Dans mon loft, aucun sapin ne trônait fièrement ; il n'y avait pas ni chaussettes accrochées, ni figurines enfantines à l'effigie de Casse-Noisette. A minima, parce que Beth ne m'avait pas vraiment laissé le choix, deux ou trois guirlandes lumineuses éclairaient le salon d'un blanc chaud offrant un chemin tout tracé vers une pièce adjacente : un bureau, que j'avais secrètement transformé, pour l'occasion, en un lieu particulier pour mon invitée du soir : Evie. Car si la tradition de fin d'année des Warren me laissait de marbre, j'espérais briser la malédiction en offrant à mon amie un cadeau qui lui réchaufferait le coeur - et donc, par extension, le mien. C'était un pari risqué de juger qu'une telle surprise puisse l'aider à surmonter la douleur que cette période lui imposait, mais je comptais aussi sur la dinde à la sauce aux cranberries et la Christmas pie du chef Porthos O'Neill. Les effluves sucrées-salées de ce plat typiquement australien accompagné de quelques petites pommes de terre au four embaumaient le loft, me titillant dangereusement les papilles. Je n'étais pas un bon cuisinier, mais j'appréciais la bonne gastronomie, dont ce plat faisait évidemment partie. Rigoureusement disposée sur de la porcelaine au liseré doré, la dinde n'attendait plus que ses clients. J'eus à peine le temps de contrôler la décence de ma barbe de quelques jours dans le miroir du hall d'entrée, de réajuster nerveusement mon veston de couturier et ma chemise banche que la sonnette retentit. Une bouffée d'oxygène plus tard, j'ouvris la porte d'un air trop serein pour être honnête. « Mademoiselle. » Un sourire plus sincère vint soudainement dérider mon visage.

@Evelyn Pearson j'ai pas pu attendre bien longtemps white christmas (evius) 3300762870 white christmas (evius) 3258319053
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Evelyn Pearson
Evelyn Pearson
la succession
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white christmas (evius) FQgUS3L Présent
ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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POSTS : 9703 POINTS : 690

TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
white christmas (evius) Am8r
EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

rhett#31ruben#6malone#4ginny

RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, pearsons, everhett) ◦ maurawrites (gif chevie), rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t18595-evelyn-sorry-i-m-too-busy-pinning-organization-ideas-on-pinterest
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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyMer 2 Jan - 22:13


white christmas
evius#3


Un soupir hachuré s’échappa des lèvres peintes en vieux rose d’Evelyn quand, s’observant distraitement dans le miroir de sa coiffeuse, elle apposa la dernière touche à son maquillage léger. Un coup de mascara plus tard, donnant à son regard plus de profondeur, et elle estima qu’il était inutile d’en faire davantage sous peine de verser dans le vulgaire. Qui plus est, très peu encline à fondre comme neige au soleil, elle referma poudrier et flacons. Car en cette longue soirée d’été, la température extérieure promettait de battre des records. Pendant qu’elle entendait les murmures mélodiques de Chad qui, plutôt talentueusement finalement, reprenait en sourdine un grand classique de Noël, elle se répéta pour la centième fois de l’année que, la part londonienne qui demeurait en elle désormais, avait décidément beaucoup de mal à se réacclimater à ce contraste saisonnier. L’hiver, le vrai, celui qui accompagnait cette période de l’année presque partout ailleurs, lui manquait. Saisie par ce constat, la jeune femme se leva doucement de sa chaise, et du bout des doigts, replaça une mèche de sa demi-queue un chouïa rétro. Elle la fixa avec une épingle dénichée sur le plateau de sa coiffeuse, puis réajustant le corsage de sa robe fourreau, dentelée et de couleur sombre, pourpre plus précisément, pour parer à l’éventualité d’une chute d’un verre quelconque, elle jeta une rapide œillade au réveil posé sur sa table de chevet. Avant de faire un geste de plus, se sachant largement en avance sur le programme qu’elle avait mis en place pour respecter l’horaire imposé par son hôte, elle marqua un temps, tenant à faire rapidement le point sur l’état d’esprit qu’elle avait revêtu en même temps que sa tenue.

Ce serait le deuxième Noël qu’elle passerait en Australie – le temps avait filé à une allure depuis le mariage de sa petite sœur, ça lui donnait le tournis. Bien sûr, c’était sans compter les quelques dix huit autres qu’elle avait déjà eu l’occasion de fêter dans le passé, à l’époque où les célébrations de fin d’année représentaient l’épreuve la plus difficile qu’elle n’avait jamais eue à traverser. La disparition de son père l’ayant obligée à délaisser l’enthousiasme enfantin qui entourait le mois de décembre, c’est à l’adolescence que les choses s’étaient ancrées en elle, affirmant son désamour pour cette fête en particulier. Elle avait toujours vécu les préparatifs et les messes de minuit avec un détachement volontaire, et évidemment, borné. Elle n’y mettait jamais du sien, préférant foncer tête baissée pour organiser son avenir sans se soucier des traditions qui prévoyaient de célébrer en grandes pompes la naissance du Messie. Très souvent, elle s’était attiré les foudres des bonnes sœurs de son école, mais aussi celles de ses amis qui l’avaient souvent accusée de gâcher l’esprit de Noël avec sa morosité, pourtant justifiée. Assez curieusement, sa mère avait cessé de se battre avec elle à ce sujet, l’autorisant à passer le réveillon comme elle le souhaitait, mais insistant néanmoins pour qu’elle se joigne au brunch matinal du lendemain qu’elle organisait pour le clan et leurs employés, conviés gracieusement aux célébrations, et recevant des présents qu’ils méritaient sans débat nécessaire, petites fourmis du domaine sur lequel ils vivaient tous, sans exception. En vérité, c’était Londres qui l’avait timidement réconciliée avec le mois de décembre. Elle avait découvert l’ambiance hivernale, une brusque plongée dans les contes qu’elle rêvait de pouvoir illustrer lorsqu’elle était encore persuadée que son Destin se jouerait derrière les esquisses des fusains et des pastels qu’elle maniait alors avec expertise. Loin de son Australie natale, elle avait apprécié la brume glaciale qui, chaque année au même moment, tombait sur la ville en rideau épais. La liste de ses choses préférées était interminable : les illuminations splendides qui donnaient à la grande ville des allures de village féérique, les chutes de neige et de gel qui faisaient ressembler les toits pentus à des maisons en pain d’épices, les odeurs d’aromates de saison, de cacao et de sucre qui réveillaient la gourmande qui, malgré son innocence rapidement perdue, sommeillait toujours en elle, cloîtrée quelque part entre ses craintes et ses déceptions, l’excitation attendrissante de Neal qui lui faisait promettre de ne pas dépenser trop pour son cadeau, mais qui ne respectait pas la réciproque en la gâtant, les chants de la chorale de l’église de son quartier qu’elle entendait depuis sa fenêtre derrière laquelle elle se tenait pudiquement… toutes ces petites choses qu’elle avait chéries pendant près de quinze années, elle les avaient laissées de côté pour retrouver ce qu’elle avait tant détesté à un moment donné : la chaleur étouffante de l’été australien, les récits des repas familiaux déclamés par ses amis qui avaient encore leurs deux parents, les expéditions chagrines au centre-commercial pour aider ses sœurs à trouver le cadeau parfait pour leurs petits amis de l’époque, sa mauvaise humeur en cette période, la sensation de passer à côté de quelque chose dont elle ne voulait pas faire partie, trop éprouvée et marquée par les Noël passés avec son père – des Noël parfaits en tout point, que la célébration d’autres ne feraient qu’effacer, pensait-elle naïvement, aujourd’hui encore. A ce catalogue de supplices s’ajoutait une entrée de plus, cette année : le chantage de Celie à la faire participer à ses petites sauteries pour étouffer le scandale qui avait bien failli éclater, quelques semaines plus tôt, et qui la contraindrait à participer à la messe de minuit, et au traditionnel brunch qu’elle redoutait déjà. Un autre soupir lui souleva la poitrine.

Ce n’était pas le moment de revoir sa copie, et de se maudire d’avoir cédé à la mélodieuse voix de la sirène Celie pour protéger ses arrières, mais pas seulement. Les regrets n’étaient pas son fort de toute façon, et puisque le second protagoniste de cette malheureuse histoire l’attendait pour dîner, elle décida de rompre avec ses élans introspectifs pour chausser ses escarpins, rassembler sa veste classieuse, le paquet cadeau qu’elle réservait au jeune homme qui l’attendait, et sa pochette, pour enfin lever le camp. Son taxi l’attendait déjà devant la maison, et alors qu’elle demandait son avis à Chad sur sa tenue, puis qu’elle lui souhaitait bon courage pour la garde qu’il débuterait bientôt en lui soufflant un baiser faussement badin, l’empressement supplanta la nervosité qui tentait de se frayer un chemin au milieu de ses bonnes résolutions. S’il y avait bien quelqu’un qui comprenait ses réfractions à fêter Noël en Australie, c’était Marius ; il avait vécu en Europe, et elle savait qu’il partageait sa vision des fêtes au moins de moitié, et ça la réconfortait de faire partie de ce petit club. Aussi, son invitation était tombée comme une délivrance, quand elle s’était imaginée vivre ces prochains jours avec la boule au ventre, libérant les craintes qu’elle nourrissait depuis leur dernière rencontre, soulageant la pression constante qui pesait sur cette partie de son être dans laquelle elle évitait soigneusement de trifouiller. Elle avait ressenti quelque chose l’autre fois, outre la honte cuisante d’avoir gâché le moment qu’ils avaient partagé, et qui semblait si prometteur avant sa bévue, et l’irruption désagréable d’un photographe. Ce soir, les choses se passeraient autrement, elle le sentait. En tout cas, bien décidée à rattraper le tir, et à mettre de côté sa nostalgie en profitant du moment qu’il lui offrait volontiers, Evelyn y mettrait tout sa bonne volonté, et tandis qu’elle réglait sa courte course au chauffeur qui lui souhaita une douce soirée, elle s’extirpa de la voiture pour s’avancer vers l’immeuble qu’elle convoitait, non sans jeter un regard prudent derrière elle, et serrant tout contre sa poitrine, le cadeau qu’elle avait emporté ; un nécessaire d’écriture de luxe – papier à lettre et enveloppe de très grande qualité et stylo-plume chromé – qu’elle avait déniché avec soin, et qui lui paraissait très à propos.

Elle activa le carillon de la porte vers laquelle elle s’était dirigée, passant par l’ascenseur, et profitant de son miroir pour vérifier une dernière fois la tenue de ses cheveux. Elle n’aurait su dire si elle était plus nerveuse qu’impatiente à ce moment précis, toujours est-il que son cœur lui remonta dans la gorge quand la porte s’ouvrit sur elle, et que ses yeux se posèrent sur un Marius souriant « Professeur. » répondit-elle en parfait écho, inclinant la tête avant de se redresser sur ses talons, et ignorant son envie de le toiser pour consigner son élégance. Doucement, elle leva les mains vers le haut, son petit paquet cadeau posé en travers, elle lui tendit avec offrande « Ce n’est pas grand-chose, et je t’autorise même à ne pas l’ouvrir tout de suite pour préserver le suspense jusqu’au jour-J. » Elle lui sourit « Mais j’y tenais, c’est la tradition. » Elle le laissa prendre ce qu’elle lui offrait, et après y avoir été autorisé, elle fit un premier pas pour pénétrer dans le loft du jeune homme. Après une accolade serrée, et un furtif baiser sur la joue, Evie lui souffla avec un sourire en biais « Joyeuse avant-avant-veille de Noël, Marius. »


    you can let it go, you can throw a party full of everyone you know, and not invite your family cause they never showed you love, you don't have to be sorry for leaving and growing up.

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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyJeu 10 Jan - 18:40


white christmas
Evius


Comme à son habitude, Evie était sublime. Je m’efforçai de ne pas tomber dans le regard pathétique d’un homme subjugué par la beauté naturelle et, quelque part, impertinente qu’elle dégageait des pieds à la tête en me focalisant sur les traits de son visage. En dépit des tristes souvenirs que cette période réveillait en elle, la néo-zélandaise semblait étonnamment heureuse – nonobstant une once de nervosité que j’associai volontiers à notre rendez-vous. Depuis nos retrouvailles, aussi troublantes eussent-elle été, chacune de nos entrevues éveillait en moi d’étranges sensations, chaque fois plus intenses. Voilà seulement quelques mois qu’elle avait mis fin à la distance jadis imposée par nos vies respectives, celle-là même que j’avais aujourd’hui l’impression de n’avoir jamais vécue. Nos lettres manuscrites n’étaient plus que les fondations d’un édifice qui ne cessait de grandir comme la construction inachevable d’un architecte aux idées grandioses. Raillant la fébrilité de nos détracteurs respectifs – et ils étaient nombreux, à l’instar du paparazzi qui avait depuis fait couler beaucoup d’encre dans les tabloïds de la région, nous érigions une relation qui n’appartenait qu’à nous. Pour l’heure, si je ne parvenais pas à définir le lien si particulier qui nous liait, son importance ne cessait de croître ; plus encore qu’une admiration réciproque, notre récente proximité avait électrisé nos échanges. Mon pouls s’accéléra sensiblement au premier regard qu’elle m’adressa, comme une brusque montée d’adrénaline aussitôt calmée par sa voix douce et intimidée. J'accueillis avec surprise le présent qu’elle me tendait fièrement, opinant du chef à la suggestion de mon invitée. « Tu peux compter sur moi. » Je la gratifiai d'un sourire confiant, quand bien même je trépignais secrètement d'impatience à l'idée de découvrir sur quel cadeau son coeur s'était porté. « Je ne voudrais pas déroger aux traditions. » ajoutai-je ironiquement en faisant un pas de côté, invitant naturellement Evie à entrer chez moi. Les bras enroulés autour de la wedding planner, je la remerciai sincèrement pour le mystérieux présent qu'elle venait de m'offrir. « Merci Evie. » Un baiser furtif sur la joue plus tard, je poursuivis d'un air malicieux : « J'ai moi aussi un cadeau pour toi, mais il faudra patienter un peu. » Il y avait de quoi éveiller sa curiosité. C'était un présent assez particulier, qu'elle ne pourrait tenir entre ses mains mais grâce auquel j'espérai qu'elle reparte d'ici l'esprit chargé de doux souvenirs.

Pour l'heure, nous nous installâmes sur le bar de ma cuisine ouverte, sur lequel je disposai deux larges verres à pied prêts à accueillir un bel elixir. De part et d'autre du plan de travail taillé dans du bois sombre, de minuscules verrines n'attendaient que d'être dégustées comme les prémices d'un repas de roi. Le traiteur, un petit gars de la ville devenu le chef étoilé à la tête de plusieurs restaurants gastronomiques à travers le pays, savait tant jouer sur les papilles que sur les pupilles ; je n'avais pas le moindre doute quant au fait que nous allions nous régaler, non. Ce que je craignais par dessus-tout, c'était d'avoir omis quelque détail que ce soit dans la salle à manger qui nous tiendrait lieu de réception. Silencieusement, je profitai du furtif instant de concentration que le versement du grand cru français dans nos verres à pied supposait pour relativiser : j'allais passer une excellente soirée, en excellente compagnie. Et il suffisait de croiser le regard sombre d'Evie pour que mes interrogations disparaissent pour en faire apparaître de nouvelles, ma foi bien plus agréables. Mes joues se fendirent d'un sourire fasciné et alors que je m'apprêtais à porter un toast à cette soirée, un éclair jaillit dans mon esprit. Je reposai mon verre sur le comptoir, sans le lâcher, et pris une seconde de réflexion. « Je n'ai plus envie d'attendre. » lançai-je sans maitriser la portée et le double sens, peut-être encore inconscient, de mes propos. Je fis le tour du bar de ma cuisine et tendis mon bras, galamment, à une Evie quelque peu perturbée. « Madame, me feriez-vous l'honneur de m'accorder cette ... courte flânerie ? » Evie glissa son bras dans le mien et, tandis que mon coeur battait la chamade, nous rejoignîmes la double porte close de la pièce adjacente. « Ton cadeau se trouve juste derrière cette porte. » annonçai-je distinctement, espérant que le grain de ma voix ne trahisse pas mon brusque état de stress. J'avais passé de longues heures, échelonnées sur ces derniers jours, pour mettre en scène la surprise qu'elle s'apprêtait à découvrir avec, je l'espérais, des yeux émerveillés. Naturellement, je glissai une main encourageante dans son dos et me mis en retrait, attendant impatiemment qu'elle actionne la poignée. Je respirai nerveusement une fois, deux fois, tr... quand elle poussa enfin les battants. Les quatre murs blancs, dévêtus de leurs tableaux de maître, n'affichaient plus que la projection animée d'une forêt enneigée sous les faisceaux lunaires d'une veillée de Noël européenne. « Décembre sous la neige te manquait, alors j'ai essayé de te l'amener. » Sur la table dressée, au centre de la pièce, des dizaines de bougies éclairaient les branches de de sapin, pommes de pin et autre vaisselle raffinée disposée sur des rondins de bois. Je n'avais pas vraiment de mérite sur ce coup là puisque les idées étaient tirées d'un magazine de déco feuilleté chez ma soeur, mais j'étais assez fier du résultat. Et puis, au fond de la pièce, au-dessus de la banquette contemporaine sur laquelle de nombreux coussins étaient toujours disposés, le clou du spectacle : du plafond (ou plutôt d'un petit souffleur mécanique acquis pour l'occasion), de faux flocons de neige tombaient lentement. « Joyeuse avant-avant-veille de Noël, Evie. » soufflai-je doucement à son oreille.
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« Attends au moins de l’avoir ouvert pour me remercier. » Qui sait, peut-être que son choix de présent n’était pas le bon. Sur ce coup-ci néanmoins, Evelyn faisait entièrement confiance à son intuition, jusqu’à présent, elle ne l’avait jamais déçue. Ne pouvant s’en empêcher, elle fit danser ses sourcils bien dessinés, jouant le suspens avec pointe de malice alors qu’elle s’engouffrait timidement dans le hall d’entrée de Marius. Se dévissant le cou pour ne rien manquer de ce qui se dressait sur son passage, c’est tout en déboutonnant sa veste que, soufflée par le bon goût de son hôte, mais n’en étant pas plus étonnée à cause de ses fonctions, et surtout le connaissant suffisamment pour savoir que les jolis meubles et prestations de bonne facture étaient importants pour lui, qu’elle murmura – plus pour elle-même que pour le jeune homme, d’ailleurs « C’est magnifique ici. » Aussi rapidement, l’oreille attirée par ses paroles, elle se retourna vers lui. Marchant à reculons, les talons de ses escarpins cliquetant contre le sol immaculé, elle le pointa d’un doigt faussement accusateur, revêtant une mine joueuse lorsqu’il lui révéla avoir lui aussi un cadeau pour elle. Evie marqua un temps dans sa course, et inclina la tête sur le côté lorsqu’il arriva à son niveau « Patienter un peu ? Pourtant, je croyais t’avoir déjà parlé de mon principal défaut qui est, je te le donne en mille, l’impatience. Si je suis venue pour être torturée, dis-le-moi tout de suite, j’ai de quoi te rendre la pareille – je peux ? » Et, consciemment ou pas, c’est tout doucement qu’elle retira sa veste pour rendre justice à la tenue qu’elle avait pris soin de choisir plusieurs jours à l’avance, et dans laquelle elle se trouvait plutôt séduisante en dépit de la position qu’elle avait occupé dans son top cinq avant de faire, le matin-même, une entrée fracassante à la première position.

Après avoir résolument tendu veste et pochette à Marius, Evelyn réajusta une mèche de cheveux qu’elle repoussa dans son dos, puis elle vérifia la dentelle de son décolleté pour mieux, l’air de rien, lui fausser compagnie en lui tournant le dos. S’enfonçant plus loin dans la pièce qu’ils rejoignirent, non sans oublier de rouler un peu des hanches pour accentuer sa démarche, elle observa encore un peu les détails de la décoration, tous subtils, et reflétant la personnalité de l’homme à qui elle adressa un regard un biais après quelques instants. Tandis que, flanqué derrière un plan de travail impeccablement arrangé, Marius s’apprêtait à leur servir un verre, c’est avec un sourire en coin qu’Evie s’approcha pour lui faire face – même si séparés par l’îlot central sur lequel elle posa ses mains fraîchement manucurées « Fais attention avec ça, ça peut faire des dégâts. » Malgré le chantage de sa mère, malgré ses leçons de moral, Evelyn avait décidé de considérer l’incident du champagne comme une anecdote. Le rire qui s’échappa de ses lèvres témoignait de la façon dont elle avait réussi à relativiser à ce propos, même si ça avait été difficile, même si ça le serait encore parfois, transie de honte et du regret d’être incapable de rendre les choses plus naturelles entre eux. Car d’habitude, elle perdait tous ses moyens en sa présence. Ce n’était sans doute pas évident pour lui, mais c’était la raison pour laquelle leurs précédentes rencontres s’étaient soldées par des désastres. Ne sachant jamais à quoi s’attendre, elle avait failli à tous ses élans de contrôleuse-née, enchaînant les bourdes, oubliant parfois de respirer. Cette fois, bien qu’un peu nerveuse, elle s’octroyait le droit de prendre la main, et ça passait par le charmer un peu. Rien de bien sérieux au demeurant, juste de quoi faire perdurer la tension saine qui résultait de leur proximité presque trop lascive de la dernière fois. Son regard vrilla pour crocheter le sourire qu’il venait de lui renvoyer, et elle se rendit compte à quel point l’idée qui lui avait frôlé l’esprit la dernière fois lui paraissait encore trop ravissante pour qu’elle n’en soit pas troublée. Enfin tout ça, c’était avant que Marius ne reprenne la parole, et que déconcertée par son changement de ton, occupée à anticiper, son cœur tressauta « Je te demande pardon ? » lui demanda-t-elle dans un accent définitivement plus anglais qu’australien, les yeux ronds comme des soucoupes et les cils battant à intervalles réguliers. Elle ne s’en aperçut pas, mais elle s’était raidie, son corps se préparant à quoi, elle ne le savait pas, mais l’électricité qui l’anima soudain la surprit autant que le bras que le jeune homme lui présenta, et qu’elle harponna dans un rire supposé chasser l’expression mi-expectative mi-effarée qui avait traversé son visage le temps d’une demi-seconde « Ne me dis pas que c’est un poney ? J’ai toujours rêvé d’en avoir un, tu t’exposes à beaucoup de déception si ce n’est pas ce que tu me réserves. » voulut-elle plaisanter, alors que son cerveau tournait à plein régime, les doigts crispés autour du bras de Marius qu’elle couvait d’un regard en coin.

Evie le lâcha prudemment. La nervosité qu’elle avait tenté de remiser en arrivant chez le jeune homme se transforma définitivement en impatience. Elle se mordit brièvement la lèvre, coinça ses cheveux à deux mains derrière ses oreilles, puis secouant la tête pour se donner un peu de courage, elle actionna les poignées de portes indiquées par Marius. Ce fût comme si, sitôt les portes ouvertes, une force invisible et irrésistible lui ordonnait de s’avancer au centre de la pièce à vivre. Sans doute pour vérifier si ce qu’elle voyait était vrai, si elle n’imaginait pas les nuances givrées qui dansaient sur les murs et l’orangé des bougies qui réchauffaient l’atmosphère féérique dans lequel elle avait brusquement été projetée. Elle en avait vu de jolis décors, elle en avait même créé certain, dénichant des idées dans les revues spécialisées, comptant sur sa créativité débordante pour contenter les caprices de ceux qui l’engageait. Mais celui dans lequel elle avait atterri avait l’authenticité d’une longue journée enneigée dans les rues de Londres quand, derrière la fenêtre de son appartement, elle regardait les rues se transformer sous ses grands yeux chocolat. La bouche entrouverte, le regard attiré par beaucoup trop de choses à la fois, elle frissonna tout à coup. Sentant une légère poussière lui frôler les bras, elle leva la tête pour recevoir de fins flocons de neige artificielle sur le bout de son nez qu’elle fronça en souriant béatement. Se nichant dans ses cheveux et dans le creux de son cou, elle ne chassa pas les flocons, contentée par cette sensation grisante qui lui avait fait davantage apprécier Noël ces dernières années.

« Mais c’est beaucoup trop, tu n’aurais pas dû. » répondit-elle à Marius qu’elle sentait derrière elle, sa voix résonnant doucement, son souffle caressant son oreille, sa chaleur se mêlant aux frissons provoqués par le contact de la neige artificielle sur sa peau, et par l’émotion qui la dévora toute entière. Elle eut du mal à détacher son regard des détails qu’elle tentait de mémoriser pour plus tard, quand elle raconterait à ses neveux et nièces comment elle s’était retrouvée au milieu d’un décor de conte de fées – Nell l’envierait probablement, et lui demanderait de lui répéter inlassablement cette nouvelle histoire. Cependant, elle s’y résigna. Se retournant enfin vers Marius, les mots lui manquèrent, et la bouche toujours entrouverte, elle faillit lui exprimer toute sa reconnaissance pour cette si jolie attention qu’elle n’oublierait pas de sitôt. Elle leva une main pour la poser sur son épaule, cherchant à s’équilibrer pendant qu’elle essayait plusieurs fois de lui faire savoir combien ça la touchait ; elle échoua à chaque fois que sa tournure de phrase était trop guindée, ou au contraire trop chargée en émotions. Evelyn secoua trop de fois la tête pour remettre de l’ordre dans ces mots qui se bousculaient dans son esprit : elle reperdait la main, surprise par Marius avec qui elle échangea un regard, avant de se pencher délicatement, la main posée sur son épaule glissant jusqu’à se plaquer sur sa poitrine pour sentir que son cœur battait vite, puis elle posa ses lèvres sur les siennes ; reprenant ainsi, même si ce n’était pas calculé de cette manière à ce moment précis, le contrôle de la situation.


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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyJeu 24 Jan - 20:19


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Evius


En dépit d'un quotidien toujours plus rempli de diverses activités intellectuelles et sportives, je cultivais précieusement les vertus de la patience depuis l'enfance. Prendre le temps de comprendre un problème de mathématiques, attendre le bon moment pour demander quelque chose à ses parents, pour avouer ses sentiments à la femme de sa vie, espérer que son petit frère ne quitte pas le droit chemin, essayer de le ramener à la raison, et puis... outrepasser cette vertu. Toute ma vie, j'avais fièrement récolté les fruits d'une patience qui, in fine, m'avait toujours desservi. Je devais cette prise de conscience à mon meilleur ami Thomas, que j'admirai d'avoir courageusement fait volé sa vie en éclats pour renaître ensuite de ses cendres et devenir pleinement lui-même. Il en avait eu marre d'attendre et d'observer sa vie comme on regarde un train passer ; alors il avait bondi sur les voies ferrées et faisant fi des risques inconsidérés, avait stoppé la locomotive et bondi à l'intérieur de la cabine pour reprendre les commandes d'une vie qui lui était devenue étrangère. À la fin de son récit, alors que je m'interrogeai sur le déclic qui avait pu le pousser à sortir de sa zone de confort, Thomas m'avait confié l'origine même du mot patience : de la même famille que passion, ce terme est lié à l'idée de subir, résister, souffrir. Un débat s'ouvrit dans mon esprit : la patience, celle que je chérissais tant, n'était-elle qu'une souffrance en silence ? Des écrits de Rainer Maria Rilke, dans Lettres à un jeune poète me revinrent en mémoire : « Je vous prie d'être patient à l'égard de tout ce qui dans votre coeur est encore irrésolu, et de tenter d'aimer les questions elles-mêmes comme des pièces closes et comme des livres écrits dans une langue fort étrangère. Ne cherchez pas pour l'instant des réponses, qui ne sauraient vous être données ; car vous ne seriez pas en mesure de les vivre. Or, il s'agit précisément de tout vivre. Vivez maintenant les questions. Peut-être en viendrez-vous à vivre peu à peu, sans vous en rendre compte, un jour lointain, l'entrée dans la réponse. » Mise à rude épreuve, l'essence-même d'une qualité que je pensais vertueuse se diluait comme du sucre dans l'eau. Poussant davantage la réflexion, je parvins à la conclusion suivante : cultiver cette patience, avec tant d'application, était le meilleur moyen d'anticiper, et donc de contrôler, les imprévus susceptibles de jalonner mon parcours de vie. Pendant des années, je m'étais caché derrière une perception erronée : faire preuve d'impatience, aller au-devant des choses et les prendre à bras le corps sans trop considérer les risques n'était pas forcément mauvais. Cette remise en question avait non seulement nourri l'idée de mon retour à Brisbane, mais plus encore. Petit à petit, je faisais tomber les barrières profondément plantées sur le sol de mon enfance, perçant lentement une carapace autrefois hermétique à la vie, la vraie, avec ses inconnues. Et ce soir, avec Evie, j'y mettais les deux pieds.

Non, ma surprise ne comprenait aucun poney - les associations de défense des droits des animaux ne l'auraient sûrement pas permis et je n'étais pas vraiment doué avec les équidés. Mais j'espérais encore qu'elle soit suffisamment surprenante pour ne pas décevoir Evie, dont je devinais la nervosité à la crispation de ses doigts longilignes sur mon bras. Je lui adressai un regard en coin, tant pour obtenir son top départ que pour me donner du courage et une inspiration plus tard, elle découvrait la scène. Tel un marin tenant fermement le gouvernail de son bateau au coeur d'une mer agitée, ma main resta agrippée à la poignée de porte. Evie, quant à elle, s'avança timidement dans la pièce. Pendant quelques infinies secondes, son silence me plongea dans une profonde perplexité. Peut-être était-ce trop engageant, trop tôt, trop ambitieux, trop ... ? Le couperet tomba quand Evie, sublimée par les fins flocons de neige artificielle délicatement échoués sur ses cheveux sombres et le creux de ses épaules,  me le confirma de vive voix. Le regard assombri, cherchant à se perdre sur le sol, les mots me manquèrent. Mon cerveau sortit difficilement de sa torpeur, tournant brusquement à plein régime dans l'espoir de nous sortir de cette situation gênante quand sa main vint maladroitement se poser sur mon épaule. Soucieux de découvrir si cette soudaine proximité était de bonne augure, mon regard fut happé par le sien. Cet échange, plus fort que tous ceux que nous avions partagés, s'intensifia encore lorsque sa main vint se plaquer contre ma poitrine. Je retins mon souffle, suspendu à la moindre micro-expression de son visage - quand bien même je n'aurais su l'interpréter avec précision, quand ses lèvres vinrent me conter la plus belle histoire. D'une douceur sans pareille, elle fit battre la chamade à mon coeur et s'envoler toutes mes craintes. C'était surprenant et pourtant tellement naturel, que ça en était déstabilisant. Le pouls affolé, je soudai mes lèvres impatientes aux siennes pour sceller le lien que nous sentions s'établir entre nous. Un long frisson me parcourut l'échine, mon corps tout entier englouti par une vague d'émotions sans précédent. Nous nous embrassâmes lentement, délicatement, avec une infinie tendresse. Dans ce contact enivrant, mes mains rassurantes vinrent encadrer son visage angélique, profitant encore un peu de la douceur exigeante de ses lèvres fruitées. J'intensifiai un bref instant notre baiser, avec l'étrange sensation que nos âmes avaient toujours été soudées l'une à l'autre, avant de m'y dérober avec difficulté. Le souffle court, je profitai d'une seconde supplémentaire pour me recentrer - Evie était terriblement séduisante, mais des émotions plus intenses encore que notre indicible attirance se bousculaient en moi. C'était affolant, inquiétant, mais tellement exquis que je peinai à me délier d'elle : doucement alors, je fis courir ma main sur son dos et rouvris les yeux. Tout ce que je venais de vivre était bien réel, authentique : Evie se tenait là, aussi radieuse - et plus encore - qu'au premier jour, ses talons regagnant enfin le sol. D'un léger mouvement de recul, j'instaurai une mince distance entre nous pour lui adresser un rictus discret mais ô combien sincère. À cet instant précis, je ne sus quels mots employer. Peut-être parce qu'il n'y avait rien à dire, parce que le moment se suffisait à lui-même et parce que, pour une fois, notre impatience nous avait offert un merveilleux souvenir. Je restai alors sans voix pendant quatre ou cinq secondes, bientôt gagné par le sentiment heureux d'être exactement là où je devais être. « En tous cas pour moi, ça vaut bien plus qu'un poney. » finis-je par souffler avec une pointe d'ironie, consciemment gagné par une émotion qui me dépassait.
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Evelyn Pearson
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la succession
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ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

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RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, pearsons, everhett) ◦ maurawrites (gif chevie), rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptySam 26 Jan - 14:24



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Evelyn se revoyait, à peine deux ans plus tôt. Dans son esprit, tout était aussi précis qu’une esquisse qu’elle avait eu à cœur de tracer elle-même sur cette toile immense qu’elle avait alors à sa portée, poussée par le respect de ceux qu’elle admirait, fascinée par le prestige qui entourait la réputation de l’illustre Marius Warren. Elle savait combien il était facile de succomber au tumulte entourant une personnalité aussi controversée que celle du professeur qu’il était, et parce qu’elle avait été captivée par ses travaux, plus encore que par la courte biographie qui vantait maladroitement ses mérites sur la page web du Panthéon-Sorbonne, elle s’était laissé tenter par l’imprévu. Son français n’était pas mauvais et Paris lui était toujours apparut comme une option acceptable, au moins pour le temps d’un séjour, elle qui se fondait si bien dans la masse des londoniens de souche. Les yeux posés sur l’écran de son ordinateur, les lèvres réduites en une ligne mince, traduction de son application à prendre la meilleure décision, elle ne s’était pas laissé le loisir de réfléchir davantage, quand soudain ses pupilles avaient sciemment détaillé la photo qui illustrait la fameuse biographie. Puisque le temps le lui permettait à ce moment-là, elle avait précipitamment bouclé un sac de voyage, enthousiasmée à l’idée d’assister à la conférence qui avait confirmée une chose qu’elle savait déjà dans le fond : Marius avait quelque chose, une aura qui la touchait à des niveaux aussi différents que contradictoires et qui, plus saisissante encore dans la réalité du moment dans lequel elle s’était propulsée de bon grès, lui avait donné envie de creuser pour explorer les secrets qu’il semblait préserver derrière ce masque de rigidité qu’on lui reprochait de porter, et qui à ses yeux, n’avait rien d’un défaut rédhibitoire, au contraire. Il fallait qu’elle sache ce qui l’avait amené à quitter leur Australie natale, percer le mystère qui, avec lui, n’amenait pas seulement la convoitise des curieux de passage comme elle, mais celle des élèves se bousculant devant son bureau – quelque part, elle avait eu le besoin vital de confirmer qu’elle n’était pas la seule à avoir fui.  
Ses élèves, c’était leur faute si elle avait battu en retraite. Alors, envieuse d’obtenir un petit bout de ce quelque chose qui la tentait terriblement, elle était partie en quête du meilleur moyen à adopter – son attention décuplée lors de la conférence n’avait pas suffi, les regards instinctifs qu’ils avaient échangés non plus, mais dans une salle aux dimensions aussi vastes, le contraire aurait été surprenant. Trop frustrée par sa retenue à l’aborder dans cet amphithéâtre bondé, elle avait finalement fait un premier pas en se renseignant sur ses coordonnées et rapidement, la première lettre avait suivi. Ça avait été un jet unique, bien qu’empressé pour maintes raisons. Une calligraphie inscrite en elle comme la couleur de ses yeux sombres et de ses cheveux qui l’étaient tout autant, et des mots qu’elle avait retenus si longtemps que les coucher sur le papier l’avait soulagée d’un poids qu’elle n’aurait jamais imaginer porter, et pourtant. Ce n’était plus quelque chose qu’elle faisait beaucoup à l’époque, toujours affectée par la disparition de Matteo qui, en définitive, avait été le seul à qui elle avait régulièrement écrit avant qu’il ne disparaisse. Elle s’était arrêtée à la moitié de sa missive, regard et pensées perdus dans les arabesques et l’encre noire. Tout à coup, ça avait été un dilemme d’envergure de s’autoriser à user de son talent pour l’écriture dans l’espoir puéril d’attirer l’attention d’un autre – elle s’était attribuée des travers de traîtresse difficile à mettre de côté. Seulement, la pointe de son stylo plume posée sur le papier, elle s’était prudemment réactivée. Ça lui avait paru hors de sa portée de refouler cet élan d’euphorie salvatrice, mais surtout de curiosité qui avait fait cogner son cœur dans sa poitrine ; exactement de la même manière qu’à l’instant où ses lèvres rencontrèrent celles de Marius.

En envoyant cette première lettre, Evelyn ne s’était attendue à rien ; elle ne s’attendait à rien non plus en laissant ses doigts tracer un chemin incertain vers la gorge de Marius, puis vers sa nuque qu’elle cajola doucement, si ce n’était réagir à l’émotion qui l’avait pénétrée de toute part en entrant dans cette pièce.  Néanmoins, la délivrance de le sentir réceptif à ses signaux, comme à l’époque de leur toute première lettre échangée, la fit sourire à moitié, tandis que pressées sous celles du jeune homme, ses lèvres répondirent doucement à la nouvelle impulsion qu’il donna à leur baiser, et qui la fit passer une main dans le bas de ses cheveux courts. Juchée légèrement sur la pointe des pieds, Evie suivit son impulsion lorsqu’il prit son visage dans ses mains, et délaissant la douceur de sa tignasse, elle vint poser les siennes sur ses poignets dont la peau fine laissait pulser son pouls sous ses doigts qu’elle serra juste assez, et qui fit augmenter le sien encore un peu. Elle nota à quel point il prenait soin de doser son impatience pour ne pas précipiter inutilement les choses, à quel point il était attentif à ce qu’elle dégageait lorsqu’elle se rapprocha de lui pour coller son corps contre le sien – mais était-ce vraiment étonnant ? Après tout, il avait récré ce décor en se reposant sur des confidences voilées, visant avec une justesse qui, rien que d’y penser, la submergea avec tant de puissance qu’elle aussi, elle intensifia un bref instant leur baiser, craignant presque de perdre le goût de cette nouvelle saveur qu’elle était venue cueillir, prompte à étancher cette soif qui avait fini pas parcheminer sa langue, l’ayant déjà terrassée la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Au point que, rompre cette étreinte maintenant fût ardue, mais nécessaire pour atténuer la sensation d’enivrement qui, si elle la laissait prendre les commandes, lui ferait perdre toute forme de self-control. Lorsque que les lèvres de Marius se détachèrent des siennes, elle expira avec un contentement qui se lut sur son visage. Dans la seconde, elle se fendit d’un autre sourire discret. Les yeux fermés, elle prit le même temps que Marius pour retrouver la terre ferme et se souvenir qu’elle n’attendait rien de tout ça, rien du tout. N’empêche que c’était si agréable que l’idée de recommencer tout de suite lui effleura brièvement l’esprit, et puis… Elle descendit de sa marche invisible. Ses mains ne quittèrent pas les poignets de Marius néanmoins. Quand elle rouvrit les yeux, ils brillaient d’une lueur que les nuances froides du décor rendaient plus clairs, et étrangement, plus doux aussi.

« Le poney est hors-catégorie, définitivement. » chuchota-t-elle, elle aussi, et dans la foulée, elle poursuivit « Merci. » Ce n’était probablement pas aussi charmant qu’un baiser, mais ça avait le mérite d’être profondément sincère, prononcé sur le ton de l’émerveillement. L’émerveillement qui refit son apparition sur son visage lorsque, après avoir frôlé le bout de son nez contre celui de Marius, elle rompit toute forme d’étreinte pour s’attarder un instant sur cette neige artificielle lui chatouillant le visage et parsemant ses cheveux « Si ton pari, c’était de me faire davantage apprécier les fêtes, j’ai le plaisir de t’informer qu’il est remporté, et haut la main. Tu es doué. » Elle laissa poindre un rire fugace, fronçant le haut de son nez en levant les mains pour recueillir les flocons qui lui tombèrent dans la paume et qu’elle finit par gentiment saupoudrer sur l’épaule de Marius, puis épousseter tout de suite après. Ses yeux s’attardèrent sur le bas de son visage qu’elle se força à ne pas toucher, malgré la main qu’elle avait remontée dans cette optique. Tandis qu’elle toupillait brusquement pour marcher quelques pas dans la pièce transformée, elle avoua malicieusement « Ça va être difficile de rester concentrée. » Elle secoua la tête, tant pour chasser les flocons de ses cheveux que la confusion de son esprit vagabond, puis après avoir rejoint l’autre extrémité de la pièce, elle lança pour rompre le court silence « Et si on le buvait, ce verre ? » Pour mieux apaiser la brûlure de ses lèvres, légèrement gonflées après leur baiser, et qui continuait de fourmiller, se propageant dans chaque parcelle de son corps pour lui rappeler combien elle avait aimé ça  ? Sans le moindre doute.


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Dernière édition par Evelyn Pearson le Dim 10 Fév - 13:17, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptySam 9 Fév - 19:59


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Evius


Il est de notoriété publique que la plupart des femmes aime qu'on les surprenne - c'est en tous cas ce que la presse féminine du kiosque d'en bas de chez moi titrait en une de leurs hebdos. Pour ma part, sans doute influencé par l'exemple d'une mère débordée qui n'y était pas très habituée et d'une soeur aînée plus control freak que quiconque, et que je soupçonnais d'être guidée par le mantra "anticiper pour régner", j'éprouvais quelques doutes. Élevé dans ce contexte, personne n'aurait jamais misé - moi compris - sur la préparation secrète d'une surprise digne des films oscarisés et ce, pour surprendre une femme. D'ordinaire, les relations sociales approfondies ne m'étaient pas évidentes : ça non plus, ce n'était un secret pour personne. Il me fallait du temps, des gages de sincérité et de l'intérêt pour bâtir une relation saine et de confiance ; et pour preuve, mes amis se comptaient sur les doigts d'une main, avec Tom, que je connaissais depuis ma jeunesse, en chef de file. D'une certaine manière, j'attendais que l'on gagne ma confiance. Mais une fois accordée, celle-ci ne faillissait jamais ; à cercle restreint d'amis proches, j'aurais aveuglément confié ma vie. Sur ce plan, Evelyn battait tous les records : je l'avais laissée pénétrer dans mon intimité, lui avais confié mes plus sombres secrets, en quelques lettres à peine. Son aura m'avait presque instantanément convaincu de sa bonne foi. Aidés par des intérêts communs, une confiance réciproque s'était aussi naturellement installée que notre relation avait évoluée depuis nos retrouvailles à Brisbane. À la réflexion, si le poney était hors catégorie, elle aussi avait toujours été hors-concours : elle avait sauté bon nombre d'étapes que je jugeais habituellement cruciales à la construction raisonnée d'une amitié et avait bousculé des émotions trop bien installées. La surprise que je lui avais concocté n'était qu'un mince reflet de ce qu'elle générait en moi : une bienveillance rare, alimentée par l'envie de la faire sourire et le besoin de m'assurer qu'elle allait bien. Satisfait par les traits heureux de son visage, le coeur battant la chamade à l'approche de ses lèvres et l'incendie que notre baiser déclencha en moi me conduisirent à la conclusion suivante :  Evie ne faisait pas partie de mon cercle d'amis.

Du bout de son nez en trompette, elle frôla le mien et redescendit les talons pour toucher enfin le sol, toujours autant - si ce n'est plus - émerveillée par la neige artificielle tombant silencieusement du plafond. « À coeur vaillant, rien d'impossible. » Le menton, poitrine bombée, sourcil relevé, je feins l'assurance d'un soldat prêt à accomplir n'importe quelle mission - et, en somme, je n'en étais pas si loin  ; le baiser que nous nous étions échangés m'avait gonflé d'une assurance inédite. Plus que jamais, je me sentais capable de tout affronter - j'aurais presque pu échanger un regard cordial à Tommy (presque). Et tandis que je n'avais d'yeux que pour cette belle brune qui toupillait sur ses escarpins, elle eut la malice de m'avouer qu'il serait difficile de rester concentrée. J'inspirai profondément, réfrénant sans doute la même idée que celle qui traversait l'esprit d'Evie, bondissant sur l'occasion de s'éclaircir les idées. « Évidemment. On est là pour ça, non ? » répondis-je sur la même malice, un sourire en coin. Je m'emparai ensuite des deux verres de vin français, fis quelques pas jusqu'au centre de la pièce où trônait la table illuminée, pour tendre le sien à mon invitée. « À quoi trinquons-nous ? » Quand bien même je le portais sur le bout des lèvres, "à nous" aurait sans doute été sujet à interprétation et in fine, risqué. « À la neige artificielle ? » finis-je par ajouter en plan B, la paume légèrement tournée vers le plafond pour récupérer quelques flocons. Nous trinquâmes une nouvelle fois, et je crus me perdre de nouveau dans le regard intense de la néo-zélandaise - autant dire que quelques gorgées d'alcool aux vertus apaisantes étaient les bienvenues. Rassuré par la sérénité que les effluves de vin nous apporterait dans les prochaines minutes, j'osai faire le tour de la table pour tirer légèrement la chaise d'Evie. « Mademoiselle. » Je l'invitai solennellement à prendre place, ce qu'elle fit d'un air amusé. « Je reviens dans un instant. » Désarmé de mon verre à pied, je m'éclipsai vers la cuisine pour la suite des festivités. Une fois seul, je pris le temps, les mains posées de part et d'autre du plan de travail, pour inspirer profondément. À quoi étions-nous en train de jouer ? Était-ce une parenthèse dessinée par la féérie d'un Noël particulier, ou l'ouverture d'une nouvelle page de notre relation ? Je ne trouvai pas la moindre réponse à ces questions, mais il demeurait une chose sans équivoque : mon coeur bondissait en sa présence. Et m*rde, dans quel pétrin je me suis encore fourré ? Je me relevai pour m'affairer au dressage des assiettes, l'esprit toujours campé dans la pièce d'à côté, et me surpris à sourire naïvement. Je secouai la tête, perturbé à l'idée de ne l'être, finalement, pas tant que ça. Pathétique. Je me frottai le front, cherchant inconsciemment à me vider des craintes infondées qui hantaient mon esprit depuis des lustres, avant d'inspirer une dernière fois et de m'emparer des assiettes. Dressées sous cloche, pour un petit aspect gastronomique, je les posai à table et, fièrement, les relevai d'un geste théâtral parfaitement maîtrisé. « Dinde de Noël farcie aux cranberries, safran, châtaignes et riz sauvage. » annonçai-je avec application avant de prendre en place en face de mon invitée. « J'espère que ça te plaira. Au moins autant que Porthos O'Neil. » Nul besoin de garder secrète l'identité de l'auteur de ce festin, puisqu'il était aisé de reconnaître sa signature, et je ne lui avais jamais caché mes piètres qualités en ce domaine. Heureusement, j'osai croire que la scénographie rattrapait le coup du traiteur gastronomique à domicile, et haut la main. Pupilles et papilles en éveil, nous commençâmes à déguster par quelques délicieuses bouchées. Sans surprise, c'était excellent. Je marquai une pause pour soutenir le regard d'Evie et, bientôt, effleurer le bout de ses doigts sur la table. « Si c'est ça, Noël, alors je veux bien recommencer demain. » Sans le filtre d'homme froid, acerbe, qu'on aimait me prêter, je me laissai aller à cette affirmation qui sonnait dans mon esprit comme l'aveu d'une soirée mémorable en sa compagnie. Parce qu'à n'en point douter, et quelle que soit la suite des évènements, le sourire d'Evie ce soir resterait gravé dans ma mémoire pour longtemps.
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Evelyn Pearson
Evelyn Pearson
la succession
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white christmas (evius) FQgUS3L Présent
ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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POSTS : 9703 POINTS : 690

TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
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EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

rhett#31ruben#6malone#4ginny

RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, pearsons, everhett) ◦ maurawrites (gif chevie), rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyDim 10 Fév - 16:46


white christmas
evius#3


Evelyn n’aimait pas qu’on la surprenne, ce qui mettait à mal les conclusions bancales des hebdos féminins vendus au kiosque en bas de chez son hôte. Bien au contraire, elle aimait avoir la mainmise sur son Destin, et savoir à la seconde près ce qui se déroulerait au moment choisi ; anticiper la moindre complication pour palier au problème, et apaiser la nervosité qui s’emparait d’elle lorsqu’elle s’apercevait avec effroi que les choses ne tournaient pas comme elle l’avait sciemment décidée des heures durant, ne laissant rien au hasard. Plus encore qu’une vocation, l’organisation de mariages lui avait permis d’asseoir cette manie qu’elle avait de tout contrôler, devenant avec le temps une extension de la personnalité qu’elle avait courageusement battit en quittant l’Australie, bien décidée à se défaire de l’oracle matriarcale. Alors que dans sa petite enfance, elle y avait été contrainte, soumise au bon vouloir de ceux qui l’entouraient, désormais, elle ne supportait plus qu’on ne lui laisse pas voix au chapitre. Ça avait tendance à faire ressortir une facette de sa personnalité qu’elle n’aimait guère, dépeinte à l’époque par la presse comme un moyen vicieux de faire parler d’elle, alors que c’était loin d’être le cas, tiraillée entre plusieurs états d’âme. Aujourd’hui, elle savait parfaitement qui elle était : indépendante, voire même un peu solitaire, elle s’était construite une vie à elle – sans attaches, à l’exception de sa clientèle à qui elle restait fidèle ; pour autant, une vie bien remplie, et sur laquelle elle pensait avoir le contrôle. De ce fait, ce n’était pas seulement étonnant de la voir si séduite par l’idée de se laisser surprendre – par un homme, qui plus est, elle qui préférait les relations qui n’en étaient pas, et qui pouvaient compter ses conquêtes sur les doigts d’une seule main –, c’était surtout un peu effrayant, mais si terriblement grisant dans le fond, qu’elle ne réussissait pas à rassembler mentalement tous les inconvénients que ça représentait de jouer un jeu aussi dangereux que celui-ci. Si l’idée lui venait de rationaliser les choses, elle soupçonnerait Marius de malhonnêteté ; il n’y avait que la pratique de la magie noire qui aurait pu la contraindre à sortir de ses bonnes vieilles habitudes. Néanmoins, elle se résigna à ne pas présumer trop vite, son regard de nouveau attiré par les faux flocons qu’elle admira encore un peu, pour mieux échapper à la tentation de porter ses yeux ailleurs ; par exemple, ce visage qu’elle avait contemplé de si près, et dont le propriétaire était bien incapable d’une quelconque vilénie à son encontre. C’est vrai, comment un homme ayant déployé des trésors de poésie pourrait jouer double-jeu avec elle, elle ne préférait même pas s’appesantir sur la question, et pendant qu’elle toupillait de nouveau sur ses talons hauts pour attraper le verre de vin qu’il lui tendait, elle laissa filer un sourire en biais lorsqu’il lui demanda à quoi ils trinquaient.

« Hum, laisse-moi y réfléchir. » Sans boire, elle posa le bord de son verre sur l’ourlet de sa bouche, puis faisant mine de regarder le plafond, elle prit une longue seconde pour déterminer si la portée de ce qu’elle avait en tête prêterait à confusion – définitivement. Ça ne l’empêcha pourtant pas de lancer, tendant son verre pour qu’il bute mélodiquement contre celui de Marius « Aux ennuis. » Les sourcils haussés, la tête légèrement inclinée sur son épaule, elle plissa les paupières en affrontant le regard du jeune homme à qui elle dit, se trouvant tellement maline sur le moment « Parce que j’ai l’impression que tu vas m’apporter des tas d’ennuis, Marius Warren. » De quelle nature, elle l’ignorait encore, et cette affirmation fit bondir son cœur qui trouva du réconfort dans la gorgée de vin qu’elle but avec une lenteur étudiée, les yeux clignant à peine pendant qu’elle continuait à sonder ceux de son interlocuteur.

Son verre, elle le vida dans une brusque lampée, tête renversée en arrière comme un pilier de bar endurci, quand, après s’être installée à la table dressée par Marius, elle se retrouva seule dans la pièce. Faisant claquer sa langue contre son palais, elle secoua la tête pour chasser les flocons de neige artificielle qui restaient logés au cœur de ses mèches aussi sombres que la neige était blanche, et sans savoir que le jeune homme faisait la même chose de l’autre côté du mur, elle posa les mains de part et d’autre de la table pour inspirer profondément. Ça, là, cette sensation au creux de son estomac, et même bien plus bas, considérant la façon entêtée avec laquelle elle serrait étroitement les jambes, elle ne l’avait pas ressentie depuis des mois, voire des années, s’il fallait qu’elle soit vraiment honnête avec elle-même, et à défaut de l’être avec les autres parfois, elle n’y manquait jamais. Evie se sentait moite, animée par un enivrement qui n’avait rien à voir avec le verre qu’elle venait de vider cul-sec. Consciente de perdre la main, elle s’éventa, son autre main occupée à rassembler un pan de ses longs cheveux à demi-attachés sur son épaule. Elle avait l’avantage, non seulement parce qu’elle était l’instigatrice du baiser qu’ils avaient échangé, et dont elle ne réussissait pas à se blâmer, mais en plus, elle était connue pour être assez directe dans ces circonstances – elle était une trentenaire bien dans ses escarpins, à défaut de savoir gérer ses émotions, elle savait au moins gérer sa libido, et à ce stade, elle la sentait bouillir à grosses bulles dans son chaudron. Après que ses poumons se soient rengorgés d’un peu d’air salvateur, elle remit un peu d’ordre dans son esprit, pinçant les lèvres comme pour estomper un rouge à lèvres qui avait disparu, remplacé par le goût que Marius y avait laissé – ça ne fit qu’accroître la sensation de trop peu qui la taraudait en vérité, et elle lâcha un soupir de frustration. Ses yeux coulèrent un regard sur la bouteille de vin en face d’elle et sur laquelle elle se jeta pour remplir de nouveau son verre, soucieuse de ne pas donner l’impression à Marius d’avoir à faire à l’ivrogne du coin – ce qui au final, n’était pas loin de la vérité si on s’attardait sur ses consommations d’alcool ces temps-ci, mais la question n’était pas là. Elle inspira une seconde fois, juste à temps pour accueillir le retour de Marius à qui le rôle du maître d’hôtel allait à ravir, et à qui elle adressa un sourire éclatant.

« Porthos O’Neill. » répéta-t-elle, feignant la suspicion en premier, puis souriant de plus belle en examinant le contenu de son assiette « C’est drôle, j’ai organisé son mariage. Mon premier contrat ici, si on considère ceui de ma sœur comme une simple faveur. » Prenant l’initiative de mener la conversation pour alléger son trouble, elle suivit du regard son installation en face d’elle, et continua avec un détachement un peu surjoué, mais plein de bonne volonté « On devait travailler ensemble, mais il a finalement préféré suivre ses propres projets de son côté. » Pas rancunière, Evelyn haussa les épaules pour y apporter son assentiment « C’est quelqu’un de bien. » fit-elle sagement, prenant doucement sa fourchette, et balayant son épaule des cheveux qu’elle y avait ramené après la courte disparition de Marius.
Elle avait beau avoir l’estomac un peu noué, elle se prêta à l’exercice de la dégustation avec entrain, tandis que sous la table, elle décroisait lentement les jambes. Otant un escarpin sans avoir besoin d’y mettre les mains, la matière glissante de ses bas lui facilitant la tâche, elle risqua un regard de coin comme pour assurer ses arrières, et aussi délicatement que Marius quand il vint effleurer ses doigts, elle tendit la jambe pour venir lentement flatter la cheville du jeune homme avec le bout de son pied. Comme si de rien était, elle posa sa fourchette, se tamponna les lèvres du bout de sa serviette, et lui dit en prenant un peu de recul pour s’adosser à son siège ; sa jambe se tendit un peu plus, son pied remonta en même temps, atteignant paresseusement son mollet « Techniquement, Noël n’est que dans deux jours. Des projets ? » Remuant à peine sur sa chaise, le dos calé tout contre, et l’esprit occupé à suivre la trajectoire qu’elle s’était fixé, elle attrapa son verre de vin qu’elle porta à ses lèvres entrouvertes pour boire à toute petites gorgées. Les yeux rivés sur ceux de Marius, son pied atteignit l’angle de son genou ; Dieu merci, la table était étroite, lui permettant d’agir aussi innocemment qu’elle le prétendait en continuant à converser aussi sereinement que possible, alors qu’elle se sentait brûler « Je peux te poser une autre question ? » finit-elle par demander, après un moment à faire mine que rien n’était en train de se passer sous cette table, et que le bout de son pied ne s’était pas aventuré si près du centre de la chaise de Marius, qu’elle avait senti sa cuisse tressauter. D’ailleurs, elle choisit ce moment précis pour lui faire sa requête « Qu’est-ce que tu as prévu pour le dessert ? » Et ses yeux, plantés plus que jamais dans ceux du jeune homme, s’obscurcirent d’un voile de discours gentiment explicite. Son verre toujours dans la main, un doigt posé sur son bord pour mieux le maintenir, et la tête subtilement penchée, Evelyn marqua une pause. Puis, elle fit emprunter le sens inverse à son pied, prenant le temps de frôler aussi nonchalamment que possible la jambe de Marius avant de, du bout des orteils, chercher son escarpin qui s’était perdu sous sa propre chaise. Rechaussée, c’est c’un coup qu’elle se redressa. Posant son verre devant son assiette, elle reprit sa fourchette avec allégresse au passage, et claironna avec une malice qu’elle ne chercha pas à dissimuler, consciente de s’être de nouveau fourvoyée « C’est vraiment délicieux ! »


    you can let it go, you can throw a party full of everyone you know, and not invite your family cause they never showed you love, you don't have to be sorry for leaving and growing up.

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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyDim 24 Fév - 21:11


white christmas
Evius


Des petits tracas du quotidien aux grands problèmes insolubles qui composaient ma vie depuis quelques années, je me considérai désormais comme un expert en gestion des ennuis. Je n'avais qu'une dizaine d'années quand je m'étais attiré les foudres des trois quarts de ma classe - les autres n'étaient pas forcément de mon côté, mais leur neutralité les excluait de la ligue anti-Warren - en assumant avoir réclamé à notre professeur principal une interrogation hebdomadaire, dans le but (que je trouvais tout à fait légitime) de maintenir un niveau d'excellence à la hauteur de mes ambitions. Nous quittions à peine l'école primaire que déjà, j'aspirais à embrasser une carrière dans la recherche. Et comme les grands scientifiques ou littéraires cités dans nos ouvrages scolaires, mes capacités intellectuelles étaient fréquemment raillées par les autres enfants qui ne voyaient en moi qu'une source intarissable de bonnes réponses à pomper lors des interrogations. J'étais, avec toutes les difficultés que cela implique, le premier de la classe qu'on apprécie par intérêt, ponctuellement, qu'on déteste régulièrement. Celui qu'on invite pas aux anniversaires, et celui qui n'a jamais très envie d'y participer non plus. Mais le coup de la réclamation d'interro, c'était le pompon ; mes camarades de classe m'en avaient tellement voulu que Nils, le caïd du moment, s'était mis en tête de me faire la misère jusqu'à la fin de l'année scolaire. Et en dépit de ma répartie qui lui claquait souvent le beignet, il avait tenu parole, le bougre. S'en suivirent des années toutes aussi particulières, pendant lesquelles on aimait m'attribuer le terme d'intello, qui in fine, me convenait tout à fait. On se retrouvera sur la ligne d'arrivée, pensais-je en m'imaginant être chassé les plus prestigieux établissements tandis que les autres se battraient bec et ongles pour une piètre opportunité. Au grand dam de mes parents qui, en dépit de la fierté qu'ils éprouvaient pour leur progéniture, auraient apprécié que j'agisse parfois plus comme un garçon que comme un jeune adulte, cette assurance m'avait value de nombreux ennuis - ce que le temps n'avait fait qu'accroître, d'ailleurs. Mon frère en tête de liste. Les ennuis, je connaissais, mais c'était bien la première fois de ma vie qu'on me reprochait d'en être l'auteur avec un sourire charmeur. « Aux ennuis, donc. » J'arquai un sourcil, surpris par le toast que venait de porter Evie. Si ma vie devait désormais se résoudre, quotidiennement, à ces ennuis-là, alors je signerai de suite.

Sentant le malaise approcher face à une intimité qui me désarçonnait, j'avais profité de la situation pour m'échapper quelques minutes dans la cuisine et revenir les bras chargés des mets commandés pour l'occasion. « Le monde est petit. » Porthos O'Neill était connu et reconnu tant par ses pairs que par l'opinion publique - la chronique d'une journaliste d'ABC News 24 pour son restaurant et sa fameuse tarte signature à la fraise et la rhubarbe avait beaucoup plu. Beth elle-même m'en avait parlé, alors qu'elle était plutôt du genre à manger un sandwich sur le pouce en ce moment. Le mariage de cette star des fourneaux avait dû attirer bon nombre de médias, et je n'étais guère étonné qu'il ait fait appel à la meilleure wedding planner de la région - en toute objectivité, pour gérer la crise. À la réflexion, je ne pus m'empêcher de penser que pour tout un tas de raisons, Evie aussi était très douée en gestion des ennuis. Considérant que nous risquions autant l'un que l'autre, dans cette relation naissante, de nous apporter des ennuis, c'était un drôle de point commun.

Comme promis, le repas tint ses promesses : nous voguâmes entre la dégustation de délicieuses bouchées et une discussion que nos échanges oculaires, si intenses, auraient presque rendue stérile. Je ne pouvais plus le nier : il y avait quelque chose de magnétique entre nous, quelque chose qui nous poussait l'un vers l'autre depuis des années. Nous nous étions écrit, longuement, sans retenue, avec l'impression de nous connaître depuis toujours. La distance, derrière laquelle je me cachais aisément, n'avait finalement fait qu'accroître les vraies émotions que la plume retenait. Quand alors, en réponse à l'effleurement timide de ses doigts, son pied libéré de son escarpin vint flatter ma cheville, mon regard vint instantanément chercher le sien, insaisissable. D'une innocence à couper le souffle, Evie acheva sa bouchée, reposa la fourchette sur la table et tamponna ses lèvres pulpeuses, sur lesquelles mon regard s'attarda. Obnubilé par sa bouche délicatement dessinée, le désir de l'embrasser de nouveau, plus vigoureusement encore, s'accrut lorsque son pied remonta, lentement, paresseusement, mon mollet. Quittant l'objet de toutes mes convoitises pour ce regard faussement candide, je dus reconnaître à mon invitée une certaine impertinence qui me plaisait terriblement. « J'envisage de me rendre à un repas de famille. » J'attrapai mon verre de vin, enchainant : « Mon intérêt pour Noël a brusquement évolué. » d'un air malicieux avant de boire quelques lampées de ce que ma nièce appellerait jus de raisin périmé. Je déposai mon verre à pied au centre de la table et, réfrénant l'envie de faire valdinguer la vaisselle qui se tenait comme l'ultime rempart entre cette femme ravissante et moi, inspirai profondément avec l'intime conviction de reprendre le contrôle de la situation ... ce que le pied innocent de la néo-zélandaise, qui vint se loger près de ma cuisse, effaça aussitôt de mes projets. Un léger tressautement plus tard, ce fut dans une lutte contre-nature que je tentai de remettre de l'ordre dans un esprit bientôt délié de mon corps qui s'embrasait. Le dessert ? Des pensées luxurieuses vinrent danser en moi, nourries tant par nos regards intenses, presque insolents, que par les double-sens de chacune de nos paroles. Nos pouls s'affolant à l'unisson, Evie rompit soudainement tout contact. D'un sourire amusé, légèrement pouffé par la malice d'Evie qui claironnait comme si de rien n'était son intérêt pour le repas, je plaçai mon regard vers le fond de mon verre. « Délicieux, en effet. » avouai-je comme un aveu, le regard ailleurs, avant de me lever pour attraper les assiettes vides et nous en débarrasser. Je passai alors derrière la chaise d'Evie et saisis l'occasion de m'approcher de son cou, que je parcourais lentement du bout des lèvres, laissant sur sa peau hâlée le souffle chaud d'un homme envoûté. Son parfum m'exaltait, la douceur de son grain de peau me rendait fou. J'osai alors glisser ma main sur sa nuque, délicatement, pour aller chercher ses lèvres du bout des miennes. Durant quelques dixièmes de secondes qui nous parurent une éternité, mais une éternité délicieuse, je retins mes désirs ; effleurant à peine la pulpe de ses lèvres, reculant légèrement pour mieux m'en approcher ensuite, avant que ne nous cédions finalement à la tentation. Je mis le feu aux poudres, attrapant son visage délicat entre mes mains pour l'embrasser fougueusement, le coeur battant à tout rompre. Le souffle court, l'esprit et le corps consumés par des braises ardentes, ma main vint se nicher dans ses cheveux pour les détacher. Je sentis ses douces mèches sombres tomber en cascade sur mes doigts, sur ses épaules étroites, et la situation m'échapper. Un éclair de lucidité me fit suspendre notre baiser langoureux ; front contre front, nos lèvres se frôlant, sentant le souffle chaud de celle qui s'emparait petit à petit de mon être, je gardai les yeux clos et serrai la mâchoire pour retenir mes indicibles désirs charnels. Je me reculai difficilement de son visage pour admirer la beauté naturelle qui me donnait tant de fil à retordre. « Je ne veux pas que tu crois ... » Mon regard, plus grave, se fixa sur ses lèvres que j'enviais tant, puis dans le sien. « ... que j'avais tout prévu. » Le repas dans mon loft, la neige artificielle, la nostalgie des fêtes de fin d'années en Europe, sa vulnérabilité à cette période... Je tenais trop à elle pour lui laisser l'occasion d'en douter une seule seconde. Mon regard planté dans le sien, mon corps tout entier en ébullition, je me mordillai distraitement la lèvre inférieure. « Tu es magnifique. » murmurai-je en passant mes doigts dans ses cheveux que je découvrais détachés pour la première fois. Si tant est que ce soit possible, je la trouvais plus belle encore.

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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
white christmas (evius) Am8r
EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

rhett#31ruben#6malone#4ginny

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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, pearsons, everhett) ◦ maurawrites (gif chevie), rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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evius#3


Evie ne s'était jamais posée la question de savoir si Marius lui plaisait : elle aurait été sotte de présumer le contraire, il suffisait simplement de le regarder pour comprendre que cet homme-là plaisait à tout le monde, point. Seulement, plus la soirée se déroulait, selon ce tempo discret qu'elle s'obstinait à vouloir suivre, entre indolence et séduction, plus elle prenait conscience que caresser l'initiative d'assumer son attirance physique pour lui, face à lui, c'était flirter, littéralement, avec ce quelque chose qui lui faisait tant peur, et qui n'avait rien à voir avec l'intimité à proprement parlé. Car, si on considérait ses exquises petites avances, elle ne la craignait pas le moindre du monde, cette proximité lascive dictée par l'attraction des parfums indécelables dans l'atmosphère dense du loft du jeune homme, et de leurs corps qui se frôlaient l'air de rien sous la table ; que dire de ce goût qui persistait sur ses lèvres, et que la dégustation du repas n'estompa pas, au contraire. En fait, ce contact inépuisable, elle l'avait assez pratiquée pour l'anticiper avec un soupçon d'impatience. Parfois, ce n'était rien d'autre qu'un feu de paille, si bref, mais si incandescent, que seule l'étincelle qu'elle tachait de provoquer avec maîtrise parvenait à la libérer de ce qu'elle s'évertuait à garder pour elle. Avec Neal, c'était souvent comme ça, l'équilibre qu'ils avaient trouvés à une époque leur permettant de compartimenter leurs incartades avec maturité, sans jamais se laisser guider par le lien indéfinissable qu'ils avaient crées ; en dépit de leurs moments moins professionnels, consentant à rompre leur solitude respective le temps d'une ou deux soirées, ils étaient, et resteraient, de très bons, mais de simples amis. Là, aussi tentante était la précipitation, se souvenant de l'agréable réponse que Marius avait apportée à leur premier baiser, elle redoutait un peu l'instant dans le fond, tourmentée par ce quelque chose qui l'horrifiait, au point que son cœur devint un peu douloureux sous le tissu noble de sa robe ; et plus elle affrontait le regard de l'homme en face d'elle, plus elle lui paraissait étroite, cette fichue robe.
Un milliard de petits mots couchés sur le papier pendant deux longues années, ce n'était pas rien. Evie connaissait Marius, autant que lui la connaissait. A ses yeux, c'était ça, la vraie intimité ; savoir que l'homme qu'elle perdit un instant du regard avait connu des déboires qui avait forgé le caractère qu'on lui reprochait souvent, et voir au travers des barrières qu'il avait érigé autour de lui pour donner à sa réputation l'essor qu'il méritait, ça aussi, ça l'était. Quelque part, elle savait qu'elle était une privilégiée, et c'est sans doute pour cette raison qu'elle se sentit vaciller un instant, étourdie par tout ce que ça signifiait, finalement. Sans jamais se voir, ils avaient bâti quelque chose qui comptait pour eux, et qui, après quelques rencontres que d'autres auraient caractérisé comme étant désastreuses, ne répondait pas vraiment à la définition de l'amitié qu'ils prétendaient ressentir l'un pour l'autre – un changement brusque de température, une tension palpable, et ce besoin d'être proche de l'autre. Mais ça, Evelyn le comprit un peu tard, quand elle sentit les lèvres de Marius frôler son cou, et que malgré son appréhension subite, elle se laissa porter par le moment, en fermant les yeux et en retenant son souffle.

Si elle n'avait pas le sentiment si profondément ancrée de le connaître aussi bien, Evie n'aurait pas cherché à rationnaliser ce qu'il se passa quand elle se leva pour se retrouver en face de Marius. Ses lèvres mirent du temps à se poser sur les siennes, et à ce propos, elle eut une seconde l'impression de gentiment payer sa précédente désinvolture. Ça la fit sourire à moitié, même si elle fût un peu frustrée d'être prise à son propre piège. Mais en vérité, cette petite torture, amplement méritée, qu'il lui imposa en prenant le temps de l'embrasser, venant et reculant sensiblement, elle l'accueillit de bon gré – le tout, pendant qu'elle se hissait lentement sur un coin de table, et céda enfin à l'impulsion qu'il laissa poindre dans sa direction, ses lèvres, puis sa langue, retrouvant l'arôme qu'elles quémandaient depuis plusieurs longues minutes maintenant. Ses mains se mouvèrent lentement sur la poitrine du jeune homme, et le jupon de sa robe si serrée remonta dans la même intention, en en découvrant juste assez pour ne rien bâcler, tandis qu'elle l'entourait avec ses jambes, ses genoux marquant une douce, mais déterminée, pression contre ses hanches pour l'approcher d'elle, encore plus près. L'esprit fragmenté en plusieurs paillettes qui se mirent à scintiller derrière ses paupières closes, Evelyn savait que s'il n'avait été qu'un vulgaire inconnu, elle n'aurait pas eu si peur de la suite ; le lendemain matin aurait été facile à gérer, ceux d'après aussi, parce qu'il n'y en aurait pas eu. Malgré tout, elle ne parvint pas à se raisonner, sentant son corps réclamer ce qu'elle s'était gracieusement contrainte à lui obtenir, et cette chaleur qui émanait de Marius était si plaisante, effleurant sa peau au point de la faire subtilement réagir, qu'elle ne put se résoudre à se détacher de lui. Ce fût seulement quand les épingles qui lui trituraient les cheveux défirent leur pression sur son crâne fourmillant sous mille petits picotements agréables, alors qu'elle avait commencé, à l'aveuglette, à retirer la chemise de Marius de son pantalon, et attaquer les premiers boutons du bas en faisant tricoter ses doigts empressés, qu'elle ouvrit les yeux, et reconsidéra ce qui lui tordit l'estomac. Puis dans un soupir essoufflé, rompre leur baiser.

"Je sais." lui répondit-elle, la voix enrouée par son murmure, et par sa respiration saccadée. N'était-ce pas tout le problème en définitive, que ce qui se passait maintenant, malgré les signaux, qu'absolument tout se déroulait sans que l'un où l'autre ne le programme véritablement ? Elle suivit son mouvement lorsqu'il se recula un peu pour la regarder, et l'observa un instant, elle aussi. Elle n'éprouverait aucune honte à admettre que c'était ces yeux-ci – si bleus et bordés d'une rangée de cils si longs et nombreux, qu'elle vint les frôler avec son pouce pour en chasser un flocon artificiel qui s'y était déposé – qui l'avait fait boucler un bagage, et rejoindre la capitale française ; aux ennuis, avait-elle tenue à ce qu'ils trinquent.  En le regardant d'aussi près, Evie se félicita d'avoir été si clairvoyante en voulant faire de l'esprit, parce que son cœur bondit de nouveau, à cet instant précis.
Elle remonta sa main pour venir fourrager dans la barbe de trois jours qu'il portait si bien. Elle s'entendit soupirer, puis sourire, et baisser les yeux. Frappée par l'intention dont il usa pour la complimenter, elle marqua un temps ; ça ne sortait pas de nulle part, c'était sincère, et ça la tétanisa "Tu…" commença-t-elle timidement. Elle raffermit l'étreinte de ses jambes autours des hanches de Marius, puis passant une main dans ses cheveux libérés, bien consciente qu'il n'y avait qu'au cinéma qu'on avait l'air de quelque chose lorsqu'on vous détache les cheveux de cette façon, elle posa ensuite ses mains sur ses larges épaules, comme pour le rassurer. Elle approcha de nouveau son visage du sien, et vint nicher le bout de son nez au creux du sien, pour enfin lui demander après une seconde, presque sur le ton de la confidence "Tu veux bien m'indiquer la salle de bain ?" Ses yeux rencontrèrent de nouveau les siens lorsqu'elle se redressa sensiblement. Elle ne se recula pas pour autant, séduite par cette proximité et cette complicité, traduite par leurs mouvements fébriles et en même temps sûrs et chargés en électricité. Elle baissa tout doucement la tête, frôla la bouche de Marius avec la sienne, et sa langue frémit au contact de cette douceur dont elle aurait du mal à se passer désormais. Puis après avoir piqué ses lèvres avec un autre baiser, plus furtif, mais tout aussi fiévreux, ses mains descendant à la base de son cou qu’elle sentit pulser sous ses doigts, elle ajouta, anticipant ses interrogations avec un sourire en demi-teinte, son souffle se mélant à celui du jeune homme "Je vais bien. J'ai juste besoin d'une minute."

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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyMar 19 Mar - 15:54


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Evius


D'aussi loin que je m'en souvienne, je n'avais jamais fait preuve d'autant de vigilance, de retenue, avec une femme. Bien sûr, ma relation avec Alice demeurait incroyablement unique et ce, dans les sens les plus sombres du terme, mais elle n'équivalait en rien celle que je construisais peu à peu avec Evie. Notre amour du Beau et des jolis mots, fil conducteur de notre histoire, et cette proximité inégalable m'emplissait d'un violent tourbillon d'émotions. Mon esprit, en premier lieu, luttait contre l'absence de qualificatif de cette relation, cherchant à tout prix à comprendre le pourquoi du comment, les tenants et les aboutissants de ce qu'il considérait comme un risque inconsidéré. Mon corps, ensuite, pliait face à la néo-zélandaise qui, en plus d'être une des plus belles femmes au monde, jouait de ses charmes pour me rendre fou. Mes sensations décuplées par le simple effleurement délicat de la pulpe de ses doigts, la chaleur de sa peau hâlée et la profondeur de son regard ébène portait mon corps tout entier à ébullition. Mon sang, tel une lave en fusion, circulait dans mes organes à pleine vitesse. Mon cœur, quant à lui, tournait à plein régime. Et c'était bien ça le plus ennuyant, couplé un constat plus alarmant encore lorsque, péniblement, nous rompîmes notre baiser. Je n'avais pas envie de passer une nuit charnelle avec Evie, ceci induisant que nous jouions les indifférents au petit matin ; je ne voulais pas qu'on nous salissions cette relation, si particulière, en la faisant évoluer vers une aventure éphémère. Alors quand enfin, je m'octroyai la liberté de la couvrir d'un compliment sincère, sa réaction me désarçonna. Ce qui, d'habitude, fonctionnait à merveille avec les autres femmes sembla lui faire perdre pied. Un début de phrase presque inaudible, avec une suite suspendue au bord de ses lèvres, me laissa pantois. Je... ? Perdu entre fol espoir et profonde perplexité, j'accueillis son étreinte raffermie puis relâchée comme la traduction d'une émotion plus chaste. Au fond, j'en fus soulagé. Dans l'immédiat, nous ne mettrions pas en péril notre relation sur l'impulsion sauvage de nos deux âmes diablement compatibles. Si je ne pus retenir un certain étonnement lorsqu'elle s'enquit du chemin de la salle de bains, craignant qu'elle cherche un prétexte pour fuir ma compagnie, celui-ci fut rapidement dissolu par le frôlement, fébrile, fiévreux, de ses lèvres sucrées sur les miennes, bientôt liées par un baiser furtif mais tout aussi déroutant. Un murmure plus tard, Evie s'envola dans la salle de bains, me laissant seul face à l'indubitable et ô combien terrifiante conclusion suivante : je m'étais épris de cette femme. Merde, c'était pas dans le plan. Les paumes à plat sur la table, bras tendus comme des barres à mines et la tête relâchée vers le sol, je fermai les yeux pour tenter de tirer cette histoire au clair. Mais le constat demeurait fatalement identique. J'inspirai profondément et pris la meilleure des décisions à l'instant T : débarrasser la table. Chassant de mon esprit toutes les émotions contradictoires qui se bousculaient au portillon, je tâchai de rendre un minimum de dignité à cette table encombrée. La bouteille de vin était vide, le repas terminé et le dessert dévasté par notre impulsivité. J'empilai les assiettes saucées, récupérai les couverts salis et attrapai les verres vidés, direction le lave-vaisselle. Si le maniaque du contrôle que j'étais peinait à prendre la pleine mesure de cette situation, il aurait au moins eu le mérite de rendre à cette petite scénographie ses lettres d'or ; un piètre prétexte ménager pour tenter d'assagir le combo esprit/corps/cœur en flammes. Réfrénant l'envie brûlante de la rejoindre, je me plantai face à une fenêtre du loft, bras croisés, et caressai la ville endormie du regard. Emporté par les trainées luminescentes des voitures et les couleurs chaudes émanant des petites lucarnes comme les points dorées d'un immense tableau, je n'entendis pas Evie me rejoindre. Je me redressai légèrement en la découvrant. « Tu es là. » Comme si elle allait s'envoler... je me giflai intérieurement pour tant de maladresse. Un vrai bleu. Je lui offris un sourire un peu tendu, gardant mes bras bien serrés pour me retenir de l'enlacer de nouveau, et me tournai (par sécurité) vers le panorama nocturne de Brisbane. « Je crois que je ne m'en lasserai jamais. » De cette vue sur la ville, mais pas que ?
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Evelyn Pearson
Evelyn Pearson
la succession
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white christmas (evius) FQgUS3L Présent
ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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POSTS : 9703 POINTS : 690

TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyVen 22 Mar - 20:13



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evius#3


Après s'être poliment excusée, Evelyn suivit les indications de Marius. Le laissant derrière elle, elle hésita quelques secondes, piétinant jusqu'à la porte de la salle à manger. Et puis, une fois qu'elle eut tournée l'angle du couloir, la détermination s'empara brusquement d'elle, et elle rejoignit la salle de bain d'un pas rythmé, le bruit de ses talons hauts résonnant subtilement sur le parquet du loft du jeune homme. Une main profondément enfoncée dans ses longs cheveux défaits, constellés de flocons de neige artificielle, elle referma la porte derrière elle, la verrouillant immédiatement ; elle n'enclencha pas l'éclairage pour autant. Aussi, se fût sans connaître la disposition de la pièce qu'elle s'y engagea de quelques pas, ses lèvres légèrement pincées, enflées par le désir, et la respiration maintenue dans sa poitrine qui vibrait sous l'impulsion de son cœur qui cognait à en souffrir. Elle n'avait vraiment pas envie d'apercevoir son reflet dans le miroir qui devait être suspendu quelque part, refusant tout net d'être confrontée à son propre regard qu'elle savait brillant d'excitation. Non pas qu'elle en avait honte, mais elle prenait conscience que, tout s'étant enchaîné beaucoup trop vite – la faute à qui ? –, elle n'avait pas eu le temps d'anticiper la suite des évènements ; de répondre à la certitude dérangeante, pourtant ancrée dans ses pensées les plus intimes, que si elle laissait Marius atteindre cette partie de son être, comme elle l'avait sciemment laissé atteindre tout le reste à l'aide des jolis mots qu'ils avaient longtemps échangés, elle ne réussirait plus jamais à le voir de nouveau, et exclusivement, comme le héros involontaire de l'histoire qu'ils avaient prudemment écrite ensemble. Soudain, il avait rejoint sa réalité, et fatalement, les sentiments embrouillés qu'elle ressentaient à son égard aussi. Tout devenait concret, il ne s'agissait plus de quelques lignes impersonnelles rédigées sur le site internet d'une université prestigieuse et surplombée d'une photo qui l'avait fait chavirer, ou encore des lettres, imprégnées de lyrisme, mais surtout de sincérité, qui s'en étaient suivies à raison de plusieurs envois par semaine. Maintenant, retranchée dans cette salle de bain plongée dans le noir, Evie sentait encore son souffle chaud caresser ses lèvres, et l'étreinte de ses mains étaient gravées sur sa peau encore toute hérissée de chair de poule. Elle qui s'était toujours interdit de laisser quiconque ébranler son mode de vie solitaire, se complaisant dans son refus de se laisser charmer par rien d'autre que par l'étreinte moite de deux corps attirés l'un par l'autre, elle déchantait peu à peu. Il ne s'agissait pas que d'attirance physique, et sa réaction quand il l'avait complimenté en était la preuve irréfutable. Marius avait réussi à toucher quelque chose en elle que beaucoup avait tenté prudemment d'effleurer sans jamais y parvenir.

Elle savait qu'elle avait envie de le laisser aller plus loin. Pourtant, une autre part d'elle ne réussissait pas à lâcher suffisamment prise. Evelyn avait peur, c'était atroce, et fermant très fort les yeux, elle s'intima de recouvrer son calme. Sa manie de tout contrôler ressurgissait, et avec elle, tout un tas de questions auxquelles elle n'avait aucune réponse, et c'était ça qui la contrariait tant : ne pas pouvoir mettre le doigt sur ce qui l'avait poussée à enclencher le bouton PAUSE, alors qu'elle l'avait pratiquement défié de prendre les choses en mains. Elle enfonça sa deuxième main dans sa tignasse pour la secouer un peu, et y remettre de l'ordre, ainsi que dans son esprit qui bouillonnait autant que son corps qu'elle sentait fébrile, mécontent d'elle de s'être arrêtée en si bon chemin. Dans l'obscurité sommaire de la pièce, elle rouvrit les yeux, et repéra le coin de la baignoire sur lequel elle se laissa asseoir. Tandis qu'elle reprenait son souffle, elle retira ses talons, toute aussi mécontente d'elle que sa libido. Elle était consciente que ce qui l'avait contrainte à demander un instant n'était rien d'autre qu'un sentiment de panique intense à l'idée d'avoir trop rapidement baissé sa garde – mais ne l'avait-elle pas déjà baissée au travers des courriers qu'ils s'étaient envoyés ? Elle fronça les sourcils, tout commençait à définitivement s'embrouiller dans son raisonnement, et les fourmillements insistants qui parcouraient son corps tout entier n'arrangeaient rien à sa confusion. Elle se pencha pour venir poser ses coudes sur ses genoux ; ses chevilles s'écartèrent, pendant que son visage empruntait une expression presque boudeuse quand elle se mit à réfléchir, longtemps. Elle s'en voulait terriblement d'avoir laissé présager qu'elle serait assez forte pour mettre de côté ce qu'elle ressentait en la présence de Marius qui devait, à ce moment-là, être tout aussi frustré qu'elle ne l'était. La vérité, c'était qu'elle ne réussirait jamais à le considérer comme un coup d'un soir, quand bien même elle mourrait d'envie de poursuivre ce qu'ils avaient commencé, et c'était aussi ça qui la troublait : l'idée qu'elle préférait calmer le jeu, et faire le point sur ce qu'elle tenait à éluder, plutôt que de se précipiter davantage, et gâcher tout ce qu'ils avaient réussi à construire sous le prétexte qu'ils se plaisaient. Son lien avec lui, ce elle-ne-savait-quoi qu'ils avaient entretenu tout au long de ces années, elle y tenait beaucoup trop pour le sacrifier au profit de quelques coups de reins, et d'une certaine façon, elle se haïssait pour ça ; encore plus quand elle prit conscience qu'elle devrait bientôt l'expliquer au jeune homme.

Elle avait pris quelques minutes supplémentaires pour s'insuffler un peu de courage, et après avoir bu une longue gorgée d'eau fraîche à même le robinet de la salle de bain, c'est ses talons à la main qu'elle rejoignit le jeune homme. Posté, bras croisés, devant la plus grande vitre du loft, il observait la ville avec cette même expression d'admiration et de respect qui animait son regard lorsqu'il parlait d'art, si bien qu'il ne l'entendit pas arriver. Sans doute qu'être pieds nus l'avaient un peu aidée à soigner son entrée, et alors qu'elle posa ses chaussures dans un coin de la pièce, replaçant d'une main habituée un long rideau de cheveux sur son épaule, elle lui répondit "J'ai été un peu longue, excuse-moi." Et elle s'approcha de lui, coulant une main indolente dans son dos en même temps qu'elle se postait à ses côtés pour admirer la vue qui la fit sourire en biais. Cependant, malgré la beauté du paysage, elle n'oublia pas qu'elle lui devait des explications, et c'est après un court silence qu'elle reprit, sa main toujours dans son dos, montant et redescendant doucement dans une caresse instinctive qui le réconforterait autant qu'elle "Hey…" commença-t-elle prudemment, et elle prit une courte inspiration, tournant le visage dans sa direction en même temps "Je ne veux pas que tu croies que je n'en ai pas envie." Utilisant la même entame qu'il avait utilisé tout à l'heure, elle ne lui permettait pas d'en douter, pas après qu'elle l'ait courtisé et embrassé comme elle l'avait fait. Les yeux cherchant son regard, privée des précieux centimètres en plus que lui allouaient ses talons d'ordinaire, elle l'affronta sans ciller, comme si elle tenait à définitivement lui faire passer le message. Puis, se mettant à cligner normalement, sa voix descendant d'une mesure, et s'adoucissant graduellement, elle reprit "On devrait peut-être ralentir le rythme. Ça n'a jamais réussi à personne de se précipiter." Elle s'entendit hésiter, chercher ses mots et buter sur ce que lui soufflait son esprit qui tournait à pleine puissance. Sa main continuant à caresser son dos, elle finit par ajouter, plus explicitement, même si elle eut l'impression de balbutier avant de réussir à reconnecter son flux de paroles "Je ne suis pas prête à prendre le risque que ça change quoi que ce soit. J'ai…" Elle détourna le regard, qu'elle avait laissé glisser sur l'ourlet formé par les lèvres de Marius – un sourire étendit les siennes, et comme elle reprenait, son cœur se remit à battre très fort "Je ne sais pas toi, mais j'ai l'habitude de faire les choses dans l'ordre. Mon côté control freak, sans aucun doute." Encore un silence, le temps de le laisser assimiler ce qu'elle venait de lui dire – que, même s'il ne se passerait rien entre eux ce soir, et même si ça menaçait de faire exploser son cœur, ils pourraient peut-être se donner le temps de voir comment les choses évolueraient, doucement, sans brusquerie, sans promesse non plus. Après une poignée de secondes à regarder à travers la vitre, elle cessa petit à petit de lui caresser le dos, puis très délicatement, elle laissa sa joue se poser contre le bras du jeune homme qu'elle regarda par-dessous, lui demandant, tout bas "Tu m'autorises quand même à rester encore un peu ?" Elle n'avait pas envie de partir, de le laisser ruminer sur ce qu'ils avaient momentanément suspendu. Et par-dessus tout, malgré son angoisse latente, serrant sa gorge et l'empêchant de déglutir correctement, elle ne voulait pas le laisser croire qu'elle le fuyait.


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Message(#) Sujet: Re: white christmas (evius) white christmas (evius) EmptyDim 7 Avr - 18:43


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Evius


Aucune de nos rencontres ne se ressemblait ; chaque fois, c'était une nouvelle découverte avec de nouvelles émotions entre lesquelles le curseur ne cessait de voguer. Chacun des moments que nous partagions était sans commune mesure avec le précédent et, par voie de conséquence, ne valait jamais le suivant. Sur l'escalade des émotions, nous étions déjà sur une marche plus élevée que je n'aurais jamais osé le croire - et si cela freinait mes plus folles envies, je m'étais pourtant laissé galvaniser par l'état second dans lequel cette femme me plaçait. Allant jusqu'à oublier mes vieux principes d'adepte du contrôle, j'avais pris le risque de faire voler notre amitié en éclats. Fort heureusement, Evie était parvenue à faire preuve d'un recul que je désespérais de re-prendre. Et bien sûr, cette force intérieure contribuait à la rendre plus désirable encore à mes yeux. Tâchant de récupérer un tant soit peu de sang-froid, j'accueillis le retour d'Evie avec plus de distance que je ne l'aurais voulu. « Tout va bien ? » Je m'enquis de son état, alors même qu'elle brisait le silence tout en glissant sa main le long de ma colonne vertébrale. J'en tressaillis légèrement. Puis, ses paroles rassurantes mais diablement sérieuses me firent oublier toute autre considération. Face à tant de délicatesse, deux émotions se confrontèrent au plus profond de mon âme : l'envie, dévorante, de la prendre dans mes bras dans un élan de réconfort extrême pour lui jurer que rien ne pourrait jamais amoindrir les sentiments que je lui portais - que tout au mieux, ils évolueraient, et l'inquiétude, intrinsèque, d'atrophier notre précieuse amitié pour ce qui pourraient finalement n'être que quelques considérations charnelles. Evie avait raison : ralentir le rythme devenait essentiel. Dans la spirale infernale dans laquelle j'avais plongé depuis que son regard s'était posé sur moi dans la galerie, j'avais l'impression de ne plus être en possession de tous mes moyens. Dès lors, pour l'homme cartésien que j'étais, ajouter le coeur à la raison pour prendre des décisions éclairées était particulièrement ardu. Battre en retraite eût été la meilleure décision, la plus sûre. Et pourtant, j'écartai systématiquement cette idée. Et alors que, comme un pacte implicite, nous prîmes tous deux conscience que cette situation, déjà, nous dépassait, je fus absorbé par la danse de ses lèvres fines desquelles s'échappait une voix douce et voluptueuse. Peu à peu, la tentation regagnait du terrain. Par l'heureux mimétisme d'Evie qui réussit l'exploit de reprendre ses esprits, j'eus un léger mouvement de recul. J'entrelaçai mes doigts sur ma nuque, les coudes relevés, la tête tourné vers le ciel, en laissant échapper un petit rire nerveux. C'était une chance inouïe que d'être en symbiose parfaite avec cette femme qui me bousculait toutes mes certitudes ; c'était une épreuve, aussi. Je pris une nouvelle inspiration, profonde, et me réinstallai sur mes appuis, dos droit et bras croisés, avant de poser sur elle un regard plus attentif. « Tu as raison. » ajoutai-je soigneusement entre deux affirmations. Je ne pus décemment pas lui donner tort : plus encore, je m'en voulus que cela ne soit pas naturellement venu de moi, comme cela avait toujours été le cas. Si prudence avait toujours été mère de sûreté dans mon esprit, cette femme avait le don de m'en éloigner - ce qui, pour moi, était source de grandes préoccupations. « Faire les choses dans l'ordre. » répétai-je, ceci confirmant notre accord. « Tu sais comment me convaincre, toi. » Je lui adressai un mince sourire, notre tendance commune à vouloir tout contrôler étant un sujet récurrent de nos échanges épistolaires. De concert, nous portâmes nos regards vers quelques repères familiaux du quartier de spring hill. Le silence qui entoura ce moment ne fut étonnamment pas dérangeant ; personnellement, je le trouvai même réconfortant. C'était comme si nous nous accordions un instant suspendu, là, tous les deux, sans réfléchir à la suite, sans attente et sans promesse. Ce n'était peut-être pas si compliqué que ça, finalement. Puis, la voix d'Evie s'éleva doucement et, aussi suave soit-elle, mit un point d'orgue à l'innocence furtive de ce moment. Sa joue chaude contre mon bras et son regard brillant gonflé d'espoir me mirent en difficulté ; en d'autres circonstances, la réponse eût été aisée. Chaque fois qu'une de mes aventures me demandait de rester un peu plus auprès de moi, le regard brillant d'une foi terrifiante, je bottai en touche, inventant parfois le plus ridicule des prétextes pour lui indiquer la porte de sortie et éviter qu'elle ne fonde d'espoir sur une impossible relation durable. Cette fois, c'était différent : j'en crevais moi aussi d'envie. Alors, quand Evie renversa la vapeur en formulant exactement cette question, tout se bouscula. Merde, nous avions tous les deux envie de rester, un peu plus, un tout petit peu, ensemble. Ce qui aurait été une réponse facile, évidente, en d'autres circonstances ne le fut finalement pas du tout. Cette symbiose remettait, une nouvelle fois, tout en cause. Je me tournai vers elle, la forçant à relever sa joue, que je vins délicatement placer entre la paume de mes mains. « Tu pourrais rester autant que tu veux... » Je pris une inspiration, prêt à changer d'avis jusqu'au dernier moment. « Mais je pense qu'il vaut mieux que tu rentres chez toi. » J'opinai lentement, brièvement, du chef pour me donner courage et raison. Dans un nouveau silence, je plongeai mon regard dans le sien, dans ces yeux qui me faisaient tant chavirer, et cédai à la seule tentation d'un chaste baiser sur le front. « Et ne crois pas que je n'en ai envie. » ajoutai-je finalement en référence inversée à la phrase qu'elle m'avait énoncée un peu plus tôt. Nous n'avions aucune raison, au sens propre du terme, de nous quitter puisque nous crevions d'envie de rester ensemble, mais jamais un poète français* n'aurait eu plus raison en écrivant que « la raison est vaine là où la nécessité presse. »

*François de Bois-Robert

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Evelyn Pearson
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la succession
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ÂGE : 38 ans (21.09.85)
SURNOM : evie majoritairement. sa mère l'appelle frankie (pour frances, son second prénom) c'est donc un trigger à ne pas activer si tu tiens à l'avoir de ton côté
STATUT : et c’est reparti pour un tour. Les mauvaises langues demanderont "pour combien de temps?" mais avec rhett, ils y croient tellement qu’ils parlent de fonder une famille maintenant
MÉTIER : CEO de la michael hills international (MHI), groupe de luxe qui domine le marché international de la joaillerie. après des mois de formation pour reprendre le poste, poussée par les pearson, la voilà à la tête d’un empire qui n’est même pas le sien, et auquel elle doit rendre son éclat après les déboires du dirigeant d’origine
LOGEMENT : #414 beachcrest road, bayside, avec rhett et ruben (le chien, pas l'autre)
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TW IN RP : deuil, pression familiale, religion (catholique), anxiété, mention d'agressions physiques, mention de consommation d'alcool (j'adapte mes rps sans problème, contactez-moi si besoin)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : de retour en ville depuis fin 2017 ◦ fille de kai pearson, membre des queensland reds|wallabies, décédé lors de la CDM de rugby '91 ◦ londonienne d'adoption ◦ diplômée en arts graphiques, passionnée par la calligraphie ◦ listeuse compulsive ◦ rapports tendus avec sa mère, celie pearson, créatrice de la fondation pearson ◦ control-freak, réservée sur ses émotions ◦ travailleuse, réputée dans son domaine ◦ n’a jamais remis les pieds dans un stade, hait le sport ◦ catholique, a effectué sa scolarité dans un ensemble catholique privé pour cause de mauvais comportement ◦ sans permis ◦ féministe
CODE COULEUR : #DE9DAC (#AA336A pour design clair)
RPs EN COURS :
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PEARSONS ◦ so what if the rain falls? let's find the gold at the end of the rainbow so what if the rain falls? i'll shower in shimmers of gold so what if the sky falls? we'll build a life right on the cotton clouds so what if the sky falls? we'll play hide and seek with the stars
white christmas (evius) Am8r
EVERHETT ◦ my feelings used to be serrated but you speak in such a perfect cadence tiptoein' past so many stages but what the fuck is patience? these are fast times and fast nights no time for rewrites we couldn't help it outlines on bed sides give me a second to forget i ever really meant it
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CHEVIE ◦ don't read the last page but i stay when you're lost and i'm scared and you're turning away i want your midnights but i'll be cleaning up bottles with you on new year's day

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RPs EN ATTENTE :
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KENNEDY ◦ but i got smarter i got harder in the nick of time honey i rose up from the dead i do it all the time i've got a list of names and yours is in red underlined i check it once then i check it twice oh (scénario libre)

RPs TERMINÉS : cf. fiche de liens
AVATAR : meghan markle
CRÉDITS : ©ssoveia (av, gifs profil, sign, pearsons, everhett) ◦ maurawrites (gif chevie), rampld2 (gif kennedy) ◦ ©astra (code) ◦ ©loonywaltz (userbars)
DC : jo carter & mavis barnes
PSEUDO : ssoveia
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/02/2018
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Se redressant et relevant la tête sous le mouvement de Marius, Evelyn quitta le panorama des yeux en battant brièvement des cils, comme extirpée du doux songe dans lequel elle s'était retirée, à peinée éclairée par la lueur des réverbères qui se reflétaient du dehors. Laissant sa joue crépiter sous la paume chaude du jeune homme, elle l'observa un court instant, retenant ses propres mains pour ne pas trahir sa parole. Faire les choses dans l'ordre, se répéta-t-elle en boucle, roulant ses lèvres fiévreuses l'une sur l'autre pour leur faire passer l'envie d'aller butiner trop près de celles de Marius. A l'intérieur de sa bouche consciencieusement fermée, ses dents trouvèrent le bout de sa langue qu'elle mordit avec la force du désespoir, frustrée et coupable à la fois. Elle mentirait si elle prétendait le contraire : elle savait que sa demande de rester serait rejetée. Ce n'était pas un don de voyance quelconque qui l'avait mise sur la piste, simplement la conviction que si les rôles avaient été inversés, elle aurait préféré écouter la soirée, elle aussi. Pour se retrouver avec elle-même et faire le point sur ce qui s'était passé ; pour renouer avec ses petites manies de solitaire aguerrie et faire un tri minutieux de ce qu'elle garderait de ce moment passé en la compagnie de Marius ; pour se rappeler l'intensité du moment et, surtout, graver dans sa mémoire l'impression grisante de réciprocité dans cet échange de regards et de baisers. Evie, si elle n'était sûre de rien à ce moment-là, était pourtant persuadée d'une chose : elle n'avait pas rêvé l'intention qu'il avait mis à répondre à ses étreintes. A défaut, cette simple pensée suffisait à la satisfaire. Pour combien de temps, elle ne le savait pas encore, reste néanmoins qu'elle était déterminée à s'en contenter pour l'instant.
Aussi, et même si elle s'interdisait d'y réfléchir tout de suite, elle ne pourrait ignorer encore longtemps qu'elle redouterait très bientôt les prochaines fois qu'ils se verraient. Elle aurait au moins aimé savoir comment ils étaient supposés se comporter l'un envers l'autre, désormais. Si, parce que c'était plus commode d'agir ainsi, ils allaient prétendre que rien ne s'était passé, qu'ils n'avaient pas été à un cran supplémentaire d'un jupon relevé et de quelques boutons à détricoter de faire sauter le tout dernier rempart à la relation épistolaire qu'ils avaient sagement construit jusqu'ici. Finalement, cette soirée finissait comme dans un roman de plusieurs tomes ; le premier posait les bases, les prochains les érigeraient, mais même cette pensée réconfortante de continuité n'enterrait pas le désir lent, mais vivace, d'en savoir davantage, et de connaître à l'avance les points culminant de l'histoire pour, au moins, avoir une vague idée de la direction qu'elle prenait, et comment, même hypothétiquement, elle se terminerait. Elle baissa légèrement les yeux, rompant sa contemplation des traits du visage de Marius ; plus elle le regardait, plus elle se disait que ses réflexions immédiates étaient celles d'une débutante, et ça la gênait, mettant à mal son égo féministe aussi lentement que sûrement. De toute façon, il valait sans doute mieux qu'elle n'émette aucun questionnement oral à ce sujet, ne serait-ce que pour ne pas lui donner le sentiment qu'elle accordait plus d'importance à tout ça qu'elle le laissait sous-entendre, alors qu'en elle-même, elle craignait vraiment qu'au lieu d'affirmer l'affection qu'ils se portaient, cet avant-goût de rien du tout ne ferait que rendre leurs échanges étranges et atrocement ambigus ; était-elle prête pour ça, rien n'était moins sûre. Pour autant, cette problématique resta coincée dans sa gorge, laissant place à un sourire un peu tordu que le mordillement discret de sa langue rendit légèrement grimaçant, lorsqu'elle lui répondit, ravalant le subtil goût de sang qui perla au bout de sa langue "Bien sûr, tu as raison." Elle avait dépassé le stade de la vexation puérile lorsqu'on l'éconduisait, et parce qu'elle comprenait les raisons profondes qui poussaient Marius à refuser qu'elle s'attarde, tandis que de son côté, elle craignait en toute honnêteté que, si elle restait en effet, sa proposition de faire les choses dans l'ordre s'envolerait sitôt minuit passé, c'est en même temps que lui qu'elle opina du chef. Epuisée par les efforts de retenue qu'elle abattait depuis qu'elle était sortie de la salle de bain, elle ne put s'empêcher de fermer brièvement les yeux au contact de ses lèvres sur son front ; il laissa échapper la maxime qu'elle avait utilisée pour calmer le jeu, et graduellement, ça la fit sourire "Comme c'est raisonnable de notre part." crut-elle malin de lui répondre, polissant au passage la lourde armure qu'elle venait de revêtir en même temps que ses chaussures qu'elle était allée récupérer dans un coin de la pièce.

En lui tournant momentanément le dos, Evelyn secoua la tête. En acceptant son invitation, elle avait cru pouvoir se départir du sentiment doux-amer qui se soumettait à elle lors des fêtes de fin d'année. Mme si leurs au revoir auraient probablement la même saveur, elle était prête à avouer que la magie des premiers instants la pousserait à reconsidérer Noël. Et qui sait, peut-être qu'elle réussirait même à le fêter avec un tantinet de légèreté cette année, non sans regretter Londres et sa féérie, mais quelque chose avait changé : c'était dans l'air, aussi palpable que la caresse des flocons artificiels qui avaient frôlé son nez dès qu'elle avait ouvert la porte de la salle à manger. A ce sujet, elle eut un autre sourire, et prenant une profonde inspiration pour recouvrer davantage ses esprits, c'est en toupillant sur ses pieds qu'elle dit à Marius "Tu n'oublieras pas d'ouvrir ton cadeau." lui rappela-t-elle, plus occupée à repousser l'ange qui menaçait de passer plutôt que de pointer du doigt son talent inné pour dénicher les bons présents. Elle rassembla ses longs cheveux sur tout un côté de son épaule, tachant de retrouver un tantinet d'élégance, même si la moiteur de son corps était aussi désagréable que la pression de la ceinture de ses collants sur le pourtour de ses hanches. Rejoignant le centre de la pièce, elle voulut ajouter quelque chose plein d'esprit – plaisanter sur le fait qu'ils n'étaient pas allés jusqu'au dessert lui sembla toutefois un peu trop provocateur, même si ça l'aurait départie d'un poids ; un poids qui grossit quand, arrivée en face de lui, elle ne put refouler l'envie de le prendre dans ses bras, et que tout près de son oreille, elle lui dit "Passe un bon Noël, Marius. Oh, c'est inutile, merci… je connais le chemin." se reculant légèrement, c'est en posant une main sur son épaule qu'elle l'interrompit dans le pas qu'il s'apprêtait à faire pour la raccompagner jusqu'au vestibule. Une toute dernière fois, Evie marqua un temps d'observation. Ses yeux ne s'attardant jamais longtemps sur la même portion du visage qu'elle avait devant elle, elle finit par reprendre vie, et d'un mouvement précipité, elle se retourna, laissant échapper un "Bonsoir." lorsqu'elle dépassa l'encadrement de la porte de la salle à manger, et qu'elle rassembla ses affaires pour enfin s'en aller.

rp terminé.


    you can let it go, you can throw a party full of everyone you know, and not invite your family cause they never showed you love, you don't have to be sorry for leaving and growing up.

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