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 no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen)

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Message(#) Sujet: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyMar 6 Nov 2018 - 10:25


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

Tu paniques. Tu te sens stupide, installé là, sur une chaise. Tu te dis que tu pouvais encore partir. Tu te dis qu’il n’y aurait aucun témoin, qu’il n’y aurait personne pour te retenir. Tu as dû recoiffer une bonne demi-douzaine de fois tes cheveux blonds. Tu as dû remettre précautionneusement chacun de tes pins au moins quatre fois.
Tu ne sais pas pourquoi tu paniques autant.
Tu n’avais pas foutu autant de bordel dans ton crâne pour Wanda.
Pas qu’elle compte moins que Stephen mais … Quelque part, tu te disais que c’était un peu moins grave. Tu t’étais dit que c’était un peu moins grave si elle t’envoyait balader – c’était stupide, en réalité. Sans elle, tu ne serais pas là. Sans elle, tu n’attendrais pas dans cette salle d’attente de cabinet.

Tu as besoin d’une clope.
Au moins une demi-douzaine, en réalité.
Tu aurais été à l’extérieur, tu te serais servi de l’une pour allumer la suivante, sans en douter.
Le seul truc qui te retient de le faire ici, c’est les dessins des gamins. Les jouets dans un coin. Tu as l’impression de t’être trompé de monde. Tu as l’impression de faire tâche, au milieu de tout ça. Peut-être que ce n’est pas une illusion. Peut-être que tu fais vraiment tâche – ce ne serait pas la première fois.

Tes mains sont moites. Tu détestes ça. Tu les frottes nerveusement sur ton pantalon. Tu as l’impression d’être ici depuis mille ans – dix minutes, en réalité.
Pourquoi aujourd’hui ? Pourquoi maintenant ?
Tu n’en as aucune idée. Peut-être que tu as réussi à trouver assez de courage. Peut-être que tu as été pris de suffisamment de folie pour te décider à passer la porte de son cabinet.
Tu aurais mieux fait d’y aller demain. Demain c’était mieux, non ? Ou une autre fois. Il devait être fatigué de sa journée. Il devait juste avoir envie de rentrer chez lui – et pas que tu viennes l’emmerder avec tes conneries. Qu’est-ce que tu peux être con. Lève-toi et marche, allez. Tire-toi avant qu’il ne te voie. Tu trembles tellement qu’il va te prendre pour un junkie. Il va te prendre pour un clochard qui cherche un abri pour la nuit.
Tu aurais peut-être mieux fait de lui faire un dessin. Ça lui aurait peut-être fait plaisir. Peut-être qu’il aurait voulu te chercher, comme ça – tu avais déjà traversé la planète, tu n’étais plus si loin. Peut-être que …

La porte s’ouvre.
La porte s’ouvre et t’es là, à moitié debout, presque prêt à partir. T’es là, comme un con, face au brun. Est-ce que c’était lui, au moins ? « Heu … » commences-tu. « J’ai pas pris rendez-vous. » Comme si ça justifiait absolument tout. Ça lui donnait surtout une raison de te foutre dehors. « Mais j’viens pas pour un rendez-vous. » continues-tu. Allez, creuse. Dans deux secondes, il va croire que tu viens juste pour le dépouiller. Tes doigts se perdent dans tes cheveux, alors que tu fixes ses pieds, paumé. « Est-ce qu’on peut … Est-ce qu’on peut se parler juste genre … cinq minutes ? » Juste ça. Tu ne demandais pas grand-chose, au fond. Juste cinq minutes de son temps, et après, s’il veut, tu disparais à jamais.
« C’est heu .. Stephen, hein ? » demandes-tu soudain. Comme si ça venait juste de te frapper. A tes souvenirs, tu n’avais vu qu’un nom sur la porte, mais sait-on jamais. « J’sais pas si Wanda t’a … vous … si elle a parlé de moi ? »

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyMar 6 Nov 2018 - 15:24



La petite Daisy terminait de nouer ses lacets sous le regard mi attendri, mi impatient, de sa maman qui avait vu les heures de sa journée s’égrainer à une vitesse folle. Une working mum au chignon parfait qui côtoyait le cabinet de Stephen depuis quelques semaines déjà, prenant de son temps libre pour aider sa fillette de quatre ans à régler ses troubles de l’attention d’une façon plus douce. « Mardi prochain à la même heure ? » qu’elle lui avait lancé en réajustant son veston de tailleur. Lui avait acquiescé d’un simple hochement de tête, arborant un sourire de façade en tenant la porte pour les libérer de cette séance : la dernière de la journée. C’était une sorte de libération pour le brun, qui bien que passionné, commençait doucement à regretter d’avoir pris autant de nouveaux patients pour s’occuper l’esprit après la perte du procès. C’était une idée stupide, mais toute idée stupide qu’elle était, cette dernière avait au moins le mérite de ne lui laisser aucun répit pour ressasser le passé. Stephen était de ce genre mélancolique, un brin dépressif qui se laissait rapidement happer par les émotions négatives. Un trait de personnalité qu’il n’assumait pas totalement. « à la semaine prochaine ! » L’enfant lui jetait un dernier regard avant de disparaître de son champ de vision, la porte se refermant doucement derrière elle. C’est là que son regard se posa sur l’homme assis dans la salle d’attente.  Haussant un sourcil, Stephen s’autorisait une brève inspection de ce type à la silhouette un brin défaite qui se tenait en face de lui. Visiblement nerveux, et pas totalement sûr de lui, il commença par un « Heu … » qui ne fit que confirmer sa première impression. « J’ai pas pris rendez-vous. » ça, ce n’était pas un scoop. « Mais j’viens pas pour un rendez-vous. » Stephen ne l’interrompait pas, préférant se passer une main sur le visage, comme si ce geste suffirait à les régler sur le même canal. « Est-ce qu’on peut … Est-ce qu’on peut se parler juste genre … cinq minutes ? C’est heu... Stephen, hein ? J’sais pas si Wanda t’a … vous … si elle a parlé de moi ? » Quoi ? C’était comme si ce type débarquait d’une autre planète. Des bribes d’informations contradictoires qui arrivaient de façon bien trop brouillon dans l’esprit fatigué et usé du brun, qui ne comprenait pas grand-chose à ce qui se tramait là sous ses yeux. « On peut… reprendre dans l’ordre ? » qu’il rétorquait d’une voix plus douce. Stephen était quelqu’un d’assez calme. Quelque chose qu’il tenait de sa mère : le yoga et ses vertus. « Je sais pas ce que tu as à me dire, ni même ce que ma mère aurait dû me dire sur toi. » Stephen se gardait bien de lui dire que ces derniers temps, il évitait les appels de sa mère qui voyait d’un mauvais œil ce changement de vie soudain. Vendre la maison, vivre sur un canapé chez Leah et s’enterrer (encore) sous le travail. Par chance elle n’était pas au courant du reste, et c’était très bien comme ça. En revanche, si elle avait eu quelque chose d’important à lui communiquer elle ne se serait pas fait prier pour le faire. Qui était ce type en face de lui demeurait un mystère. « t’as pas l’air d’ici » qu’il lançait pour détendre l’atmosphère, se posant sur l’une des chaises de la salle d’attente. Plus personne ne viendrait les déranger à cette heure-ci.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyVen 9 Nov 2018 - 18:56


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

Il t’avait laissé te perdre dans tes mots. Il t’avait laissé essayer de te débrouiller, sans rien dire. Peut-être que ça ne t’aide pas vraiment. Peut-être que tu te perds un peu plus. Peut-être que tu trébuches un peu plus sur les syllabes que tu tentes de prononcer. Tu te sens stupide. Tu te sens terriblement con.
Mais en même temps, il y a quelque chose.
Du calme.
De la douceur, peut-être aussi.
« On peut… reprendre dans l’ordre ? » résonne alors à tes oreilles. Tu hoches la tête, presque péniblement. Tu ne savais pas vraiment comment faire, là, de suite, maintenant, mais peut-être que tu pouvais essayer quelque chose. Peut-être que tu pouvais tenter de faire un effort. « Je sais pas ce que tu as à me dire, ni même ce que ma mère aurait dû me dire sur toi. » Tes doigts viennent s’enfoncer nerveusement dans tes cheveux. Est-ce que ça voulait dire qu’il n’avait jamais entendu parler de vous ? Est-ce que, vous aussi, vous étiez des sujets tabous ?
Est-ce qu’il ne comprenait tout simplement pas ?
« Ah … » lâches-tu simplement, sans savoir comment ordonnancer tes pensées pour correctement tout expliquer.
Tu as le cœur qui bat tellement vite qu’il va probablement exploser. Peut-être que s’il tambourine un peu plus fort à tes oreilles, tu vas t’effondrer.
« T’as pas l’air d’ici. » déclare-t-il alors, en s’installant sur une des chaises de la salle d’attente. Ton regard s’est – encore – perdu sur l’univers autour de toi. « Non … » lances-tu, bêtement. Tu ne venais pas de cet univers-là. Tu ne venais pas de ce monde empli de dessins d’enfants, tu ne venais pas de cet univers presque trop sain pour toi.
Mais peut-être qu’il ne parlait pas de ça.
« Ah, l’accent … ? » réalises-tu à voix haute, presque stupidement. Ton corps s’est secoué d’un frisson, alors qu’en secouant la tête, tu t’es presque laissé tomber sur une chaise, toi aussi.
« J’viens d’Irlande. »
Tu laisses tomber ça comme ça. Peut-être que ce serait plus simple. Peut-être qu’il comprendrait mieux. Ou peut-être pas. Tu as replié tes jambes en tailleur, les ramenant vers toi, comme si rassembler ton corps dégingandé allait t’aider à mieux penser. « Mais je … Je voulais voir comment c’était, ici. » Ce n’était pas entièrement faux. « J’avais besoin de voir autre chose. De … souffler. » Et puis d’espérer. Quant à lui … Tu ne sais même pas comment commencer. Tu ne sais même pas ce que tu dois lui expliquer. « T’es … T’es né en Irlande aussi, non ? » essaies-tu d’amener, doucement. Tu trembles, encore. Tu trembles, un peu, alors que tes doigts jouent nerveusement sur tes genoux. « ‘fin. Heu. C’que je veux dire par là c’est que … Bah. C’pas impossible que … Ton père se soit aussi le mien, ‘fin, c’est pas juste parce que … Parce que t’es né en Irlande que je dis ça … Mais parce que heu … Voilà, quoi. » balbuties-tu, tel un enfant perdu. « Doyle Hannigan, ça te dit quelque chose … ? » tentes-tu, prudent. Le nom du paternel. Peut-être quelque chose qui résonnait pour lui. Un peu plus que ta simple présence ici.


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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyDim 11 Nov 2018 - 0:01



Devant cet homme à l'allure un brin défaite, comme arrivé dans sa salle d'attente par le fruit du hasard, Stephen ne savait pas exactement comment débuter la conversation. Il lui avait demandé de mettre les choses dans l'ordre, afin d'y voir plus clair, de prendre le temps pour lui de se calmer. Le blond semblait avoir peur de lui dire quelque chose. Comme une annonce à laquelle il ne s'attendait pas. Le kiné était loin de se douter que cette première idée était une réalité. Assis sur une chaise, il tentait de rendre l'atmosphère plus détendue, commençant par un sujet bateau. Son interlocuteur semblait venir d'ailleurs : le teint pâle, l'accent européen.. autant commencer par là. « Ah, l’accent … ? » qu'il lui répondait comme si cette révélation venait de lui tomber dessus. Paumé dans ses pensées, des pensées auquel le brun n'avait aucun accès. Qu'est ce qu'il avait en tête ? « J’viens d’Irlande. » haussement de sourcil de la part du kiné. D'Irlande ? Curieux fait du hasard. Ou peut être que non, comme le lui confirmait plus tard son interlocuteur. « Mais je … Je voulais voir comment c’était, ici. J’avais besoin de voir autre chose. De … souffler. » ... et c'était une chose tout à fait louable. Pourquoi venir dans son cabinet pour lui révéler cela était en revanche une énigme. « T’es … T’es né en Irlande aussi, non ? » d'accord. C'était devenu la conversation la plus étrange qu'il n'ait jamais vécu. Cette question faisait l'effet d'une bombe lâchée par le blond tremblotant en face de lui. A deux doigts de perdre patience, Stephen fut néanmoins rattrapé par une révélation à laquelle il ne s'attendait pourtant absolument pas : « ‘fin. Heu. C’que je veux dire par là c’est que … Bah. C’pas impossible que … Ton père se soit aussi le mien, ‘fin, c’est pas juste parce que … Parce que t’es né en Irlande que je dis ça … Mais parce que heu … Voilà, quoi. » Quoi ? (bis) La voix tremblotante usée par le type pour lancer cette bombe montrait que cette info n'était pas fausse et que... et qu'il pourrait bien être son frère. Une main passait sur son visage tandis que le blond poursuivait : « Doyle Hannigan, ça te dit quelque chose … ? » qu'il demandait à un Stephen dont les méninges étaient à deux doigts d'imploser. Alors c'était comme ça qu'il s'appelait. Sa mère avait rigoureusement caché tous les documents mentionnant l'identité de cet homme, allant même jusqu'à lui cacher son extrait de naissance. "C'était ça que ma mère devait me dire ?" qu'il demandait finalement, le visage fermé. Une révélation pareille, Stephen ne s'y attendait pas le moins du monde. "J'ai jamais connu mon père. Jamais su comment il s'appelait. Jamais su qui il était." ... et jusque maintenant il ne s'était jamais soucié de cet homme. Le blond n'avait pas l'air de lui mentir, mais cette information était si inconcevable que son cerveau avait du mal à l'encaisser. De nouveau sa main glissait sur son visage, ne prononçant pas le moindre mot pendant quelques secondes. "Comment tu peux savoir qu'on a le même ADN hein ?" ... parce que réfuter la réalité qui s'imposait à lui était sans doute plus simple.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyDim 11 Nov 2018 - 11:40


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

Il avait l’air perplexe. Il avait l’air interdit. Comme si tu étais venu jusqu’ici simplement pour lui faire une mauvaise blague. Il passe une main sur son visage, alors que tu continues d’essayer de te dépêtrer de la situation. Il avait l’air usé. Il avait l’air à cran. Au bout de sa vie. « C'était ça que ma mère devait me dire ? » Ta bouche s’ouvre et se ferme avec autant d’élégance que celle d’un poisson rouge. Tu essaies de bégayer quelque chose, avant de te secouer un peu. « Bah en soit … Elle n’était pas obligée non plus. » Tu ne sais pas quoi dire. Qu’est-ce que tu espérais ? Qu’est-ce que tu aurais souhaité ?
Tu aurais aimé qu’elle lui en parle, ouais.
Tu aurais aimé qu’elle lui dise quelque chose, juste pour que la situation soit un peu moins compliquée. « J'ai jamais connu mon père. Jamais su comment il s'appelait. Jamais su qui il était. » Tu le fixes, perplexe. Tu le fixes, alors que tu essaies d’analyser ce qu’il est en train de te dire. Est-ce qu’il était déçu ? Est-ce qu’il était en colère ? Est-ce que ça voulait dire qu’il ne voulait simplement pas en entendre parler ? Sur l’instant, tu ne sais même pas quoi dire. Tu ne sais même pas comment réagir.
Tu te sens con.
C’est plus difficile que tu ne l’avais imaginé. C’est pire que ce à quoi tu t’attendais. Ou pas ? Tu ne sais pas vraiment. En tout cas, tu te sens déstabilisé.

« Comment tu peux savoir qu'on a le même ADN hein ? » Tu t’es un peu replié sur toi-même. Tes mains sont venues tripoter les boutons de ta veste, nerveusement.
Ton cerveau interprète.
Mal, peut-être, mais il interprète.
Peut-être que ce n’était pas du tout ce qu’il voulait dire, mais tes pensées trimballent cette idée. Tu le prends pour toi. « Ecoute. J’suis probablement pas ce que tu as espéré. Si t’as espéré un truc un jour. » Dans son cerveau qui a peut-être un jour été rêveur. Dans son cerveau qui a peut-être été enfantin avant que le poids de la vie ne se fasse trop sentir.
Ce ne serait pas la première fois.
Tu n’étais pas la première déception de quelqu’un, tu commençais à y être accoutumé. « J’suis pas le frère rêvé, mais si t’as vraiment envie de faire des tests de paternité pour être sûr, j’te retiens pas. » Tu sens que ton ton est sec. Tu l’entends, et tu t’en veux un peu d’ainsi tout gâcher. Tu glisses une main dans tes cheveux, embêté. « Puis … Si … ‘fin, j’sais pas. J’me trimballe pas avec une preuve irréfutable non plus. J’sais juste que j’ai un demi-frère. Qu’il est né en Irlande, que c’est le fils d’une Wanda Holloway. Qui vient d’Australie. Qu’il est guère plus vieux que moi. Désolé si tu corresponds. » Et s’il n’en avait pas envie.
Tu souffles, péniblement. Anxieux. Peut-être que tu ne devrais pas lui balancer tout ça comme ça. Peut-être que tu ferais mieux de ne pas être si abruti. « J’espère juste que t’as pas foutu trop d’espoirs sur ce qu’on appelle papa. » lâches-tu. Parce que ce ne serait qu’une déception de plus. Parce que ce ne serait qu’une autre désillusion.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyMar 13 Nov 2018 - 8:50



Cette journée plus qu'épuisante avait eu raison de ses pauvres nerfs. Un peu plus franc que d'ordinaire, le tact ébranlé par une fatigue qui tiraillait ses traits, Stephen encaissait cette nouvelle comme le ferait toute personne dont la matière grise était hors service : par le doute. Son père avait toujours été aux abonnés absents. Sa mère l'avait en horreur depuis qu'elle avait quitté l'Irlande il y a vingt deux ans maintenant. Changeant le nom de son fils, rayant son nom des certificats de naissance pour qu'il ne connaisse jamais l'identité du paternel. Elle avait assuré pour deux et avait rembarré le jeune Stephen chaque fois qu'une question émergeait à ce sujet. Que Wanda ne lui en ai pas parlé ne l'étonnait pas plus que ça à bien y réfléchir.  « Bah en soit … Elle n’était pas obligée non plus. » Il secouait doucement la tête, lançant pour toute réponse un "Elle a jamais voulu me parler de quoique ce soit le concernant." qui suffisait à résumer la rancœur qu'avait cette femme pour le père de son fils. Devant lui, le blond semblait nerveux, comme paralysé par la peur d'être rejeté. S'il savait. Stephen contrastait de par son comportement. Assis sur cette chaise comme si le monde venait de lui tomber sur les épaules, cerné et probablement à l'aube de ses premières rides tant il fronçait les sourcils depuis deux ans.. cette nouvelle, il l'accueillait difficilement. C'était trop, bien trop gros, comme si sa vie décidait de passer du calme plat au mélodrame. Il avait fini par poser des questions, et s'était sûrement mal fait comprendre. Le type en face de lui optait pour la défensive. « Ecoute. J’suis probablement pas ce que tu as espéré. Si t’as espéré un truc un jour. » Honnêtement, il n'avait rien espéré de tel de toute son existence. Un demi frère qui lui tombait dessus, c'était certainement la dernière chose au monde qu'il pensait possible, même si au fond, ça n'avait rien de vraiment surprenant. Son père avait sûrement du refaire sa vie après le passage express de Wanda en Irlande. « J’suis pas le frère rêvé, mais si t’as vraiment envie de faire des tests de paternité pour être sûr, j’te retiens pas. »  d'un geste il relevait la paume de sa main, comme pour balayer cette bêtise. Ce n'était pas ce qu'il avait voulu dire, même si sa façon de s'exprimer avait été maladroite. « Puis … Si … ‘fin, j’sais pas. J’me trimballe pas avec une preuve irréfutable non plus. J’sais juste que j’ai un demi-frère. Qu’il est né en Irlande, que c’est le fils d’une Wanda Holloway. Qui vient d’Australie. Qu’il est guère plus vieux que moi. Désolé si tu corresponds. » Des Stephen Holloway en Australie, il devait y en avoir une bonne centaine. Mais ceux dont la mère s'appelle Wanda et qui étaient nés en Irlande... effectivement, ça réduisait le champ des possibles. A nouveau, sa main glissa sur son visage, s'enfonçant toujours un peu plus dans le creux de cette dernière. Quelle histoire. "C'est beaucoup à encaisser.. d'un coup. Désolé si je parais froid, c'est pas ce que je cherche." c'était simplement plus fort que lui. Son cerveau au ralenti peinait à faire fonctionner ses méninges correctement. Son père avait toujours été un sujet tabou à la maison. « J’espère juste que t’as pas foutu trop d’espoirs sur ce qu’on appelle papa. » Il haussait les épaules, un sourire en coin qui étirait ses lèvres. "Oh que non. Ma mère est du genre fort caractère... mais si je n'ai pas la moindre information sur lui c'est certainement qu'il est un gros con. Visiblement.. c'est pas totalement éloigné de la vérité vu ce que tu me dis là." En face, le blond semblait porter un fardeau sur ses épaules. Cet homme qu'avait fui sa mère devait sûrement être bien pire que ce qu'il avait toujours imaginé. "Comment.. comment t'es arrivé ici ? Raconte moi. Toute l'histoire." parce que reprendre depuis le début était une évidence. Dehors la nuit était tombée, et à peine dérangés par le bruit des voitures et la lueur des phares qui se reflétaient dans la baie vitrée, ici ils étaient au calme pour apprendre tout ce qu'on leur avait caché l'un l'autre depuis plus de vingt ans.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyJeu 15 Nov 2018 - 23:17


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

Elle n’avait jamais voulu lui parler de votre père. Tes épaules s’affessent, un peu. Tu présentais que ça allait être compliqué. Plus que tu ne l’avais imaginé.
Et tu te braques, un peu.
Tu te braques quand il réplique, quand il doute. C’est probablement stupide. C’est très certainement stupide. « C'est beaucoup à encaisser.. d'un coup. Désolé si je parais froid, c'est pas ce que je cherche. » Tu souffles. Tu souffles, un peu. C’était déjà quelque chose. Tu hoches la tête, un instant. Tu pouvais bien essayer de comprendre que c’était beaucoup d’un coup. C’était beaucoup pour toi, aussi. Un surplus d’émotion que tu peinais à convenablement gérer. « Oh que non. Ma mère est du genre fort caractère... mais si je n'ai pas la moindre information sur lui c'est certainement qu'il est un gros con. Visiblement.. c'est pas totalement éloigné de la vérité vu ce que tu me dis là. » Tu lui as offert un sourire convaincu. Ce sourire de celui à qui on n’apprend rien.
Et il sourit, lui aussi.
Il sourit, et peut-être que finalement, tu parviens à respirer un peu. Peut-être que le poids sur ta poitrine est un peu moins lourd. Peut-être que ça va un peu mieux. Avec un rien. Juste un sourire.
Tu voulais bien croire qu’il était différent.
Tu voulais bien te convaincre qu’il était différent de la famille que tu avais connu jusqu’à maintenant.
« Comment.. comment t'es arrivé ici ? Raconte moi. Toute l'histoire. » te demande-t-il. Tes doigts sont venus saisir tes chevilles, alors que tu tentais de ramener un peu plus tes jambes contre toi. Ta langue est venue se glisser sur tes lèvres. « Je … J’sais même pas vraiment pourquoi je suis ici. J’crois que j’avais besoin de souffler. » as-tu commencé. Peut-être que ce n’était pas le meilleur début. Peut-être que ce n’était pas ta meilleure idée. « Mais … Quoi qu’il en soit, j’crois que t’as le droit de .. tout ce que tu veux, en fait. Me juger, trouver mon histoire ridicule ou digne d’un roman raté. » Peut-être que ça posait un peu trop l’ambiance. Peut-être que ça cassait un peu trop tout ce que tu avais commencé. « J’crois que quelque part, j’ai jamais eu l’impression d’avoir vraiment ma place. J’ai … deux frères - qui sont les tiens aussi, du coup. Tomás et Nolan. Ils sont plus vieux. Genre … Trente-sept et trente-cinq. J’imagine que t’arrives après. Et … Après, y’a moi, Kendall. J’ai jamais … Jamais compris pourquoi Doyle a fait un autre gosse - moi - à ma mère. J’ai jamais pigé si c’était parce qu’elle se doutait d’un truc, si c’était parce qu’il voulait la tromper encore un peu, ou si c’était elle qui voulait juste essayer de le ramener. » Peut-être que c’était pathétique. Peut-être qu’elle aurait mieux fait de se barrer. « ‘fin. J’crois que j’ai appris ta présence au milieu d’une engueulade. Du genre de celles où on te crache des trucs que tu n’as vraiment pas envie d’entendre. C’est un peu flou, mais il me semble que je le sais depuis longtemps. Et … T'es resté un sujet tabou, un peu - désolé. T'étais juste le frère dont on ne parlait jamais. Je crois que, gamin, j'ai essayé de savoir. De demander à ma mère. J'me suis toujours fait rembarrer. J'imagine qu'avec le temps, je me suis un peu essoufflé. » Tu t'interromps. Tu lui adresses un regard, comme pour être sûr qu'il suivait. « Et … y'a cinq ans … Ils ont divorcé. Il s'est trouvé une minette qu'est dans nos âges. Elle sortait tout juste de la fac, puis j'imagine que ma mère était trop défraîchie pour lui. Alors, il s'est tiré. Je sais pas lequel que j'ai détesté le plus, sur le coup. Doyle pour en avoir profité avant de nous laisser tomber, ou ma mère pour avoir tenté de s'accrocher pendant toutes ces années. » Tu n'arrivais pas à croire que c'était quelque chose de louable. Tu n'arrivais pas à croire qu'elle avait eu du courage pendant tant d'années - même si au fond, peut-être que les regards plein de désillusions qu'elle t'accordait suffisait à l'affirmer. « Elle a essayé, tu sais. De continuer de tous nous réunir. D'essayer de garder un semblant de famille pour des repas du dimanche, même en virant mon père de l'équation. J'en ai eu … Ça m'a fatigué. J'y ai jamais vraiment cru. Alors, j'ai pris un aller simple pour l'Australie - j'ai réussi à glaner quelques infos sur toi entre temps, mais je t'avoue que te retrouver n'était pas mon but premier. J'ai acheté un van, et j'ai fait quelques petits jobs, tout en découvrant le pays. Puis … J'ai commencé à chercher. Je connaissais juste le nom de ta mère alors … J'ai cherché dans l'annuaire - vous répertoriez que la première lettre du prénom sur les pages blanches, c'est l'enfer. Mais voilà. J'ai fini par tomber sur elle. Elle m'a un peu parlé de toi. C'était y'a quelques mois. Mais … J'étais pas vraiment prêt pour me pointer vers toi. » Et peut-être que quand Wanda t'avait fait comprendre que sa vie était un peu chaotique, tu avais encore moins osé. « Puis … J'ai fini par arriver à Brisbane. Ici. J'ai trouvé un taf dans un salon de tatouage - ce que je fais comme boulot à la base - et … j'ai pas encore bougé. Et … Ce soir, j'ai mis les pieds ici. J'savais pas comment te contacter autrement, et je me suis dit que simplement téléphoner c'était … pas approprié. » Tu t'es tu. Tu as dégluti, presque péniblement. Tu avais parlé. Trop, peut-être. Ou peut-être pas assez. « Je vais poser une question stupide mais … est-ce que tu crois que je pourrais avoir un verre d'eau ? J'crève de soif, du coup … Ou … Où je peux te payer un truc en ville, si tu préfères … Mais j'me suis un peu … étalé. J'espère que c'était pas trop connu et trop long … »


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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyMar 20 Nov 2018 - 12:32



Stephen sentait que cette ébauche de sourire qu'ils s'offraient l'un l'autre était le début d'un lien. De quelle nature, il n'en savait encore rien, mais le début de quelque chose quand même. Cette information était certainement l'une des pire qu'il ait eu à digérer pour le moment. Un frère. Il avait un frère, et il se tenait là sous ses yeux. Si différent et pourtant si semblable en même temps. C'était gros, bien trop gros pour son cerveau meurtri et pourtant cette nouvelle ne le déstabilisait pas dans le mauvais sens du terme. Il l'accueillait comme il le pouvait, n'y croyant pas encore tout à fait. Pour se faire une idée, il le laissait poursuivre, le laissait lui livrer les détails de sa venue à Brisbane.  « Je … J’sais même pas vraiment pourquoi je suis ici. J’crois que j’avais besoin de souffler. Mais … Quoi qu’il en soit, j’crois que t’as le droit de .. tout ce que tu veux, en fait. Me juger, trouver mon histoire ridicule ou digne d’un roman raté. » Ce n'était pas son genre. Secouant doucement la tête, il l'encourageait à poursuivre à la place : « J’crois que quelque part, j’ai jamais eu l’impression d’avoir vraiment ma place. J’ai … deux frères - qui sont les tiens aussi, du coup. Tomás et Nolan. Ils sont plus vieux. Genre … Trente-sept et trente-cinq. J’imagine que t’arrives après. Et … Après, y’a moi, Kendall. J’ai jamais … Jamais compris pourquoi Doyle a fait un autre gosse - moi - à ma mère. J’ai jamais pigé si c’était parce qu’elle se doutait d’un truc, si c’était parce qu’il voulait la tromper encore un peu, ou si c’était elle qui voulait juste essayer de le ramener. » Nouveau coup de massue. Deux autres frères se greffaient à l'équation. Pour lui qui avait toujours vécu seul ou entouré de femmes entre sa mère et ses cousines.. à nouveau il prenait une grande inspiration, puis toujours sans prononcer le moindre mot il le laissait continuer son récit. « ‘fin. J’crois que j’ai appris ta présence au milieu d’une engueulade. Du genre de celles où on te crache des trucs que tu n’as vraiment pas envie d’entendre. C’est un peu flou, mais il me semble que je le sais depuis longtemps. Et … T'es resté un sujet tabou, un peu - désolé. T'étais juste le frère dont on ne parlait jamais. Je crois que, gamin, j'ai essayé de savoir. De demander à ma mère. J'me suis toujours fait rembarrer. J'imagine qu'avec le temps, je me suis un peu essoufflé. » Hochant la tête d'un air entendu, Stephen profitait de la pause laissée par Kendall pour remettre les choses en ordre dans son esprit. Déjà, sa mère avait volontairement laissé de côté une information qu'il aurait sans doute aimé savoir avant de voir débouler le blond dans son cabinet. Ensuite, son père était un connard (pas de grande surprise la dessus) et il avait mené une double vie un moment.. pas étonnant que Wanda ait pris ses affaires en apprenant la nouvelle. « Et … y'a cinq ans … Ils ont divorcé. Il s'est trouvé une minette qu'est dans nos âges. Elle sortait tout juste de la fac, puis j'imagine que ma mère était trop défraîchie pour lui. Alors, il s'est tiré. Je sais pas lequel que j'ai détesté le plus, sur le coup. Doyle pour en avoir profité avant de nous laisser tomber, ou ma mère pour avoir tenté de s'accrocher pendant toutes ces années. » et quel connard. Stephen secouait à nouveau le crâne, un son à peine audible, ressemblant à un ricanement qui s’échappait d'entre ses lèvres. Son paternel était décidément bien pire que ce qu'il n'avait pu imaginer. Quand bien même ça l'étonnerait à peine d'avoir un autre frère tiens, un bambin qui serait à peine conscient de l'énergumène qu'était leur géniteur. « Elle a essayé, tu sais. De continuer de tous nous réunir. D'essayer de garder un semblant de famille pour des repas du dimanche, même en virant mon père de l'équation. J'en ai eu … Ça m'a fatigué. J'y ai jamais vraiment cru. Alors, j'ai pris un aller simple pour l'Australie - j'ai réussi à glaner quelques infos sur toi entre temps, mais je t'avoue que te retrouver n'était pas mon but premier. J'ai acheté un van, et j'ai fait quelques petits jobs, tout en découvrant le pays. Puis … J'ai commencé à chercher. Je connaissais juste le nom de ta mère alors … J'ai cherché dans l'annuaire - vous répertoriez que la première lettre du prénom sur les pages blanches, c'est l'enfer. Mais voilà. J'ai fini par tomber sur elle. Elle m'a un peu parlé de toi. C'était y'a quelques mois. Mais … J'étais pas vraiment prêt pour me pointer vers toi. Puis … J'ai fini par arriver à Brisbane. Ici. J'ai trouvé un taf dans un salon de tatouage - ce que je fais comme boulot à la base - et … j'ai pas encore bougé. Et … Ce soir, j'ai mis les pieds ici. J'savais pas comment te contacter autrement, et je me suis dit que simplement téléphoner c'était … pas approprié. » Stephen connaissait maintenant toute l'histoire. Il n'avait pas prononcé le moindre mot durant tout le récit du blond, et pour cause : c'était bien trop pour son cerveau qui avait ingurgité déjà bien trop d'informations aujourd'hui. A la place il demeurait silencieux quelques secondes, le silence rompu à nouveau par Kendall : « Je vais poser une question stupide mais … est-ce que tu crois que je pourrais avoir un verre d'eau ? J'crève de soif, du coup … Ou … Où je peux te payer un truc en ville, si tu préfères … Mais j'me suis un peu … étalé. J'espère que c'était pas trop connu et trop long … » Retour à la réalité. Se relevant, Stephen balbutiait quelque chose comme "Oui, attends voir..." en se dirigeant vers le bureau de Phoebe. Cette dernière y planquait religieusement des bouteilles d'eau. Elle lui ferait sûrement une crise en voyant qu'il avait dérangé son organisation mais qu'importe. Revenant vers Kendall, il lui tendit le contenant avant de reprendre sa place pour (enfin) ouvrir la bouche : "Je... je sais même pas quoi te dire vis à vis de tout ça. Je m'attendais pas vraiment à avoir un père dont je puisse être fier. Si ma mère l'a quitté de cette façon c'est pour une bonne raison. Mais... ça n'empêche que je suis content de faire ta connaissance." même si ce frère tombait à un moment de sa vie ou tout, absolument tout, partait en vrille. Sa mère n'était au courant que de la partie visible de l'iceberg de soucis qui faisaient son quotidien ces derniers temps. "Tu ...veux qu'on aille boire un verre ? Manger un bout ? On sera plus à l'aise pour discuter." qu'il proposait. Parce que nul doute que si Kendall avait traversé la moitié du globe, ce n'était pas uniquement pour lui livrer ces informations. Il cherchait sans doute à en savoir plus, et au fond, Stephen avait aussi sûrement besoin de parler à quelqu'un.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyLun 26 Nov 2018 - 18:32


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

Tu avais parlé. Trop, probablement. Certainement.
Il t’avait écouté.
Sans t’interrompre, sans poser de questions, sans vraiment intervenir. Tu as demandé de l’eau. Juste pour ne pas te perdre dans le silence.
Peut-être que c’était un peu beaucoup pour lui. Peut-être que c’était beaucoup d’un coup. Peut-être que tu aurais dû doser. Mais en même temps, est-ce qu’il aurait compris ton récit ? Tu l’as observé se lever. Tu l’as entendu balbutier un truc qui semblait te demander d’attendre. Tu as hoché la tête. Le brun est revenu avec une bouteille d’eau, que tu as attrapé entre tes doigts en soufflant quelques remerciements. « Je... je sais même pas quoi te dire vis à vis de tout ça. Je m'attendais pas vraiment à avoir un père dont je puisse être fier. Si ma mère l'a quitté de cette façon c'est pour une bonne raison. Mais... ça n'empêche que je suis content de faire ta connaissance. » Tu as senti tes épaules s’affaisser, alors que tu terminais d’avaler ta gorgée d’eau. Tu as ouvert la bouche comme un idiot, sans trop savoir comment réagir. Comme un poisson rouge hors de son bocal. « C’est vr .. ‘fin. Je suis content aussi. » te reprends-tu avec un léger sourire. Tu étais agréablement surpris, en réalité. Comme si, soudainement, l’angoisse quant au fait de le rencontrer c’était un peu réduit.

« Tu ...veux qu'on aille boire un verre ? Manger un bout ? On sera plus à l'aise pour discuter. » propose-t-il alors. Tu souffles, un instant. Ton regard glisse un instant sur la pièce autour de vous. « On peut aller manger quelque part, oui. » lâches-tu finalement. Peut-être que les langues seraient plus facilement déliées.
Et tu pourrais peut-être en savoir plus sur lui, toi aussi. Peut-être qu’il pourrait raconter, de lui-même, ce qu’il était. « Je … Tu as un coin à me faire découvrir, ou … Ou on va dans le premier truc qui semble bien ? » Peut-être que vos smartphones pourraient vous aider. Peut-être qu’ils pourraient vous aiguiller un peu, si le choix était trop compliqué. Peut-être que vous arriveriez à y trouver votre compte. « Je connais un peu la ville, mais pas forcément ce coin-ci … » confesses-tu. Peut-être que c’était un peu plus son cas, s’il travaillait ici. Et tu t’es levé. Tu as déplié tes longues jambes, et réajusté ta veste. Tu as gardé ta bouteille d’eau entre les doigts, sans vraiment savoir quoi en faire sur l’instant – au pire, tu la termineras plus tard. « Tu … travailles ici depuis longtemps ? » oses-tu demander encore, alors que tu le laissais fermer son bureau.
Et vous vous êtes retrouvés dehors. A l’air libre. Et, éventuellement, sans même trop t’en rendre compte, tu es venu glisser une clope entre tes lèvres. Réflexe idiot. Réflexe de mioche trop dépendant pour vraiment se rendre compte qu’il peine à se séparer trop longtemps de sa dose. Et, tu as tendu le paquet vers lui. Si jamais il était tenté par quelques cancéreuses à consumer.


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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyJeu 29 Nov 2018 - 9:07



Le récit de Kendall avait été long, complet, et visiblement épuisant pour lui. Stephen lui avait ramené une bouteille d'eau chipée dans le bureau de Phoebe, à sa demande. Le blond semblait en avoir bien besoin pour reprendre contenance après lui avoir livré toutes ces informations, des informations que Stephen peinait à assimiler tant elles étaient complexes à ses yeux. Comment sa mère avait elle pu lui cacher que son demi frère avait traversé la moitié du globe pour venir à sa rencontre ? Il aurait une conversation avec elle dès le lendemain, c'en était certain. « C’est vr .. ‘fin. Je suis content aussi. » que répondait Kendall en retour, un léger sourire étirant ses lèvres, comme soulagé. Ce n'était pas parce que Stephen était dans le blackout le plus complet niveau ressenti qu'il n'en était pas moins heureux de mettre la main sur quelqu'un de sa famille, même s'il n'avait aucune idée de qui pouvait être ce type. Si ça se trouve, ils ne s'entendront pas du tout. Proposant de quitter l'atmosphère bien trop rigide de sa salle d'attente, le kiné proposait d'aller manger un morceau, au moins histoire de comprendre ce qui les amenait à se trouver l'un en face de l'autre à un âge si avancé. « On peut aller manger quelque part, oui. Je … Tu as un coin à me faire découvrir, ou … Ou on va dans le premier truc qui semble bien ? Je connais un peu la ville, mais pas forcément ce coin-ci … » D'amusement, Stephen esquissait un sourire en se relevant de son assise. Il avait déjà passé bien trop de temps aujourd'hui dans ce cabinet. Alors qu'il ouvrait la porte qui donnait dans sa salle de consultation et qu'il attrapait son sac à dos où il rangeait tous les dossiers à soigneusement rapatrier à l'appartement, il répondait : "Avec ma coloc" notez que ça lui fait tout drôle d'employer ce mot pour parler de Leah, mais il fallait bien qu'il se le rentre dans le crâne. "on ne cuisine quasiment jamais. Je crois que je dois connaître tous les restaurants de la ville" d'un ton plus léger qui contrastait avec l'importance de cette conversation. Revenant dans la salle, il s'apercevait que Kendall était déjà debout, et à peine le temps de refermer le cabinet que les deux étaient désormais dehors. « Tu … travailles ici depuis longtemps ? » qu'il demandait, presque comme si c'était une question indiscrète. Stephen haussait les épaules en retour, l'observant coincer une cigarette entre ses lèvres alors qu'ils rejoignaient l'artère principale. "Deux ans." d'un signe de tête, il refusait le paquet tendu. "avant je travaillais dans un cabinet sur Redcliffe. C'est ma tante qui m'a cédé le local. C'était son studio de yoga. Maintenant... j'y ai installé mon activité, et une amie" sérieusement Stephen ? Une amie ? "va venir combler le bureau vaquant." Bien résumé Holloway. "Dis moi.." qu'il demandait, piqué de curiosité. "qu'est ce qu'elle t'as raconté ma mère, sur moi ?" Parce que pour lui, c'était compliqué de faire connaissance ne sachant pas ce que le blond savait à son sujet. Il connaissait assez bien sa mère pour savoir qu'elle ne s'était pas laissée aller à une description mélodramatique de son fils, mais de là à en être certain.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyLun 3 Déc 2018 - 18:59


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

« Avec ma coloc on ne cuisine quasiment jamais. Je crois que je dois connaître tous les restaurants de la ville. » Tu souris un peu, amusé. Tu notes au fond de ton crâne l’information sur son entourage. Peut-être que ça te servirait un jour. « Je vais profiter de tes connaissances, alors. » souffles-tu, doucement. Tu voulais bien lui faire confiance. Tu voulais bien croire qu’il n’allait pas te trainer dans un truc douteux ou quelque chose qui te forcerait à donner un rein.
Tu essaies d’être curieux, un peu. Tu essaies, presque timidement, de peur de le froisser. De peur de le brusquer. « Deux ans. Avant je travaillais dans un cabinet sur Redcliffe. C'est ma tante qui m'a cédé le local. C'était son studio de yoga. Maintenant... j'y ai installé mon activité, et une amie va venir combler le bureau vaquant. » Tu ris, un peu. Tu ne te moquais pas de ce qu’il te racontait, mais … « C’est moi ou … Vous êtes tous dans le domaine calme et bien-être ? » Sa mère, sa tante, lui – même si lui, ce n’était pas le yoga, visiblement. « C’est amusant, hein. ‘fin, c’est pas une mauvaise chose. Juste … C’est marrant. » Peut-être que c’était beau, d’une certaine manière. Que c’était doux, de voir cette transmission des passions – ou peut-être que c’était juste toi qui mélangeais tout en imaginant que tous ces métiers étaient, d’une certaine manière, connectés.

« Dis moi.. qu'est ce qu'elle t'as raconté ma mère, sur moi ? » demande-t-il alors. Tu as inspiré profondément, alors que tu glissais ta clope entre tes lèvres et ta main tout juste libre dans tes cheveux. Qu’est-ce qu’elle t’avait raconté à son sujet ? « Peut-être pas tout mais … quelques trucs … » commences-tu, prudent. Est-ce que tu marchais sur des œufs ? Est-ce que tu risquais de le blesser avec quelques paroles ignorantes ? « Elle m’a parlé de … ta fe … ton ex-f … heu … Ra-Rachel ? Un … un peu. Elle m’a dit qu’elle était partie et … j’suis désolé pour ça, tu sais. » balbuties-tu, en guettant du coin de l’œil sa réaction. « Et de … Anabel, aussi. Elle m’a dit que c’était une chipie, mais ça semblait pas ultra négatif. » Tu ris, un peu. Peut-être que c’était un sujet plus facile à aborder. Peut-être que c’était un sujet moins risqué. Ou peut-être pas du tout. « Elle a … trois ou .. quatre ans, c’est ça ? » Tu te souvenais d’avoir vu une photo. Quelques clichés que Wanda gardait sous le coude, et qu’elle avait bien voulu te montrer.
Mais il y avait quelque chose d’étrange, non ?
Quelque chose qui clochait.
« Tu veux … Tu veux peut-être aller la chercher ? » L’école ne se finissait pas si tard, si ? Et peut-être que la garderie finissait, un jour, éventuellement, par fermer.


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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyVen 7 Déc 2018 - 10:52



C'était étrange, et pourtant naturel de sortir manger avec Kendall ce soir. Peut être que son cerveau n'assimilait pas encore bien ce qu'il venait de se passer, peut être que toute cette histoire ne se concrétiserait pour lui que lorsque sa mère lui dirait que c'était la vérité vraie, mais pour le moment, Stephen apprenait à connaître ce type à la mine un brin défaite qui semblait terrifier à l'idée de se sentir rejeté. « Je vais profiter de tes connaissances, alors. » qu'il lui lançait alors qu'ils s'engouffraient dans l'artère centrale. Stephen hochait la tête, un mince sourire dessiné au coin des lèvres. « C’est moi ou … Vous êtes tous dans le domaine calme et bien-être ? C’est amusant, hein. ‘fin, c’est pas une mauvaise chose. Juste … C’est marrant. » que questionnait Kendall. Stephen ne put retenir un rire. Il n'avait jamais vu cela sous cet angle, mais c'était sans doute vrai. "Mes cousines et tantes ont toutes leur studio de yoga ici.. je suis Kiné, mon oncle est ostéopathe.. t'as sans doute raison." Il secouait doucement la tête, poursuivant sa marche, le blond à ses côtés. L'idée d'évoluer dans une famille de petites mains du bien être l'amusait. Par la suite, la conversation bifurquait. Stephen avait osé demandé ce que sa mère avait bien pu confier à Kendall à son sujet. Il ne s'attendait pas à ce que la réponse le touche autant. Plus il se justifiait, et plus Stephen comprenait que cette histoire était bien réelle, qu'il était bien son frère. Sa mère n'aurait jamais transmis ces informations à un inconnu sans preuve tangible. « Peut-être pas tout mais … quelques trucs …  Elle m’a parlé de … ta fe … ton ex-f … heu … Ra-Rachel ? Un … un peu. Elle m’a dit qu’elle était partie et … j’suis désolé pour ça, tu sais. » Il balbutiait. Parler de Rachel faisait mal. Horriblement mal, mais ce n'était rien en comparaison de ce qui allait suivre. Stephen balayait ses doutes du revers de la main. "C'est passé. Faut avancer." qu'il résumait. Avancer il l'avait fait. Maladroitement, stupidement.. il n'avait pas su gérer ce flot d'émotions contradictoires, mais maintenant, cette douleur vive s'estompait enfin.  « Et de … Anabel, aussi. Elle m’a dit que c’était une chipie, mais ça semblait pas ultra négatif. » et il riait doucement, loin de se douter que ce sujet était devenu le plus délicat de son quotidien depuis que le procès avait accordé la garde à ses anciens beaux parents. « Elle a … trois ou .. quatre ans, c’est ça ? » Stephen hochait la tête doucement, sans prononcer le moindre mot. « Tu veux … Tu veux peut-être aller la chercher ? » Prenant une grande inspiration face au questionnement de son demi frère, il osa enfin lâcher : "Elle est chez ses grands parents. Tu sais depuis que Rachel est .. partie." ils s'entendaient tous les deux sur ce que partie voulait dire. "je l'ai gardée avec moi, mais ... biologiquement parlant, je ne suis pas son père. J'essaie de la récupérer." qu'il glissait plus doucement, comme pour montrer que la bataille n'était pas encore finie. Après quelques minutes de marche, ils arrivaient enfin devant une pizzeria dont la façade, sobre, ne payait pas de mine, mais qui lorsqu'on y entrait dévoilait une atmosphère chaleureuse. Ils avaient besoin de chaleur pour réchauffer ce lien. "Ils font les meilleures pizzas de la ville. J'adore manger." qu'il commentait, comme pour donner une information sur lui.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyMer 12 Déc 2018 - 22:52


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

Tu l’entends rire, alors que tu fais une remarque sur son métier. Tu souris, un peu. Il n’avait pas spécialement l’air offusqué par ton idée. « Mes cousines et tantes ont toutes leur studio de yoga ici.. je suis Kiné, mon oncle est ostéopathe.. t'as sans doute raison. » Tu l’as observé quelques secondes, presque médusé, avant d’éclater de rire. C’était presque l’une des choses les plus amusantes que tu n’avais jamais entendues. « Ça a quelque chose d’irréel. » ajoutes-tu en riant. Mais en vrai, c’était quelque chose d’admirable. « Tu seras pas trop déçu si je te dis qu’on n’a pas un seul kiné ou prof de yoga de mon côté ? » Peut-être que ce qui s’en approchait le plus, c’était ta mère, infirmière, et encore, tu en doutais. Tu en doutais vraiment.

Et puis, il te demande ce que tu sais sur lui. Ce que Wanda t’a raconté sur lui. Tu te retrouves à bégayer. Tu te retrouves à essayer d’expliquer ce que tu sais. Gamin mal à l’aise. Gamin empoté à l’idée de devoir utiliser des mots d’adultes. « C'est passé. Faut avancer. » dit-il alors, en balayant tes mots d’un revers de la main. Comment est-ce que tu devais le comprendre ? Qu’est-ce que tu devais comprendre ?
Tu essaies de changer de sujet. Tu essaies de glisser sur quelque chose de plus joyeux.
Anabel.
Il y a le silence de Stephen.
Celui qui devrait te faire capter qu’il est temps que tu t’arrêtes.
Il y a sa profonde inspiration qui ne présage rien de bon. « Elle est chez ses grands parents. Tu sais depuis que Rachel est .. partie. » Les deux pieds dans le plat. Tu ne mesures pas très bien l’étendue de ta bêtise, mais tu n’es pas encore assez con pour ne pas réaliser que tu en avais sorti une. « Je l'ai gardée avec moi, mais ... biologiquement parlant, je ne suis pas son père. J'essaie de la récupérer. » Tu as froncé les sourcils. Tu ne comprenais pas tout. Tu ne comprenais pas tout, mais au fond, tu l’admirais déjà un peu. Tu l’admirais de se battre pour une gamine qui n’était même pas vraiment sienne, alors que votre père se foutait royalement de sa descendance.
Entre Wanda et lui, tu te demandais comment est-ce que vos destins avaient pu ainsi être liés. Comment est-ce qu’elle avait pu s’emmouracher de quelqu’un comme Doyle.
Au moins, il ne semblait pas trop tenir de lui.
Peut-être que c’était quelque chose de bien.
« Mais pourquoi ils ne veulent pas que tu … ? » Pourquoi est-ce qu’ils ne voulaient pas qu’il s’en occupe. Est-ce qu’ils s’étaient brouillés ? Est-ce que la douleur, de deux côtés, était insupportable au point de se déchirer plutôt que de s’unir pour l’affronter ?

« Ils font les meilleures pizzas de la ville. J'adore manger. » dit-il, alors que vous arriviez tout juste devant une pizzeria à la façade sobre. Tu souris, en songeant à sa dernière phrase. « J’aime bien manger des … bons trucs aussi. » confesses-tu. « Et cuisiner des nouveaux trucs. » Découvrir, un peu. Tenter de nouvelles choses, et goûter. Réfléchir à ce qui pouvait correctement s’assembler, et essayer de mélanger. « Même si des fois, c’est pas vraiment ça. » ris-tu, un peu. Parce qu’il y avait toujours des échecs. Parce qu’il y avait toujours de moment où tu ne parvenais pas à rattraper tes plats.
Mais malgré tout, un repas avec les autres constituait toujours une épreuve.
Parce que c’était différent.
Parce qu’il fallait passer la porte d’un restaurant.
« Puis une pizzeria, c’est très bien. » Tu souris. Tu souris, comme pour te rassurer, alors que tu entres dans l’établissement. Vous vous êtes installés à une table, et des cartes se sont presque retrouvées par magie entre vos doigts.
« Je m’attendais pas à ce décor de l’extérieur. » souffles-tu, alors que tu jettes un regard autour de toi. C’était rassurant. C’était chaleureux, réconfortant. Et puis, détail non négligeable, ça sentait bon.
Et puis, tu as glissé un index pour ouvrir la carte.
Instant fatidique.
Moment où tu découvres ta nature de client pour la soirée : classique ou casse-couille.
Semi-casse-couille.
Ce n’est pas si mal. Tu souris, un peu. « Tu sais ce que tu prends ? » demandes-tu, comme pour combler le silence. « J’crois que perso, j’vais prendre une végé … sans mozza. » Tu essaies de faire glisser ton regard sur le reste de la carte, mais tu crois que ce sera le plus simple pour toi. Le plus simple pour pouvoir manger sans retirer la moitié de ce qu’il y avait sur la pizza.

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptyVen 14 Déc 2018 - 12:45



A mesure que Stephen faisait connaissance avec Kendall, leurs différences lui sautaient aux yeux comme autant d'incohérences de ce schéma familial décousu au possible. « Ça a quelque chose d’irréel. Tu seras pas trop déçu si je te dis qu’on n’a pas un seul kiné ou prof de yoga de mon côté ? » qu'il ajoutait en riant. Stephen secouait négativement la tête, somme toute amusé aussi par ce constat. "Le contraire m'aurait étonné." qu'il rétorquait. Parce que jusqu'à présent il n'avait encore jamais rencontré de famille dont chaque membre exerçait plus ou moins le même métier. "Vous faites quoi ? Vous ... cinq, si je compte bien." Le brun fronçait les sourcils en tentant de se rappeler brièvement du nombre de frères dont il avait découvert l'existence quelques minutes auparavant. Pour le coup, ça, c'était vraiment irréel, même si faire connaissance avec Kendall était une des meilleures choses qui ne lui soit arrivé dernièrement. Stephen avait toujours plus ou moins su que son père avait sûrement aussi une famille. Qu'il avait refait sa vie, même si en toute honnêteté il n'avait jamais osé espéré faire leur connaissance un jour. Mieux valait tard que jamais après tout. « Mais pourquoi ils ne veulent pas que tu … ? » Le sujet de Rachel était venu s’incrémenter de lui même dans leur conversation. Cette femme avait chamboulé la vie du brun si tant est qu'il était impossible pour lui de parler de son histoire sans parler d'elle, de sa petite fille et de ce procès qui lui en avait fait perdre la garde. "Ils ont jamais eu la fibre paternelle" que répondait Stephen en retour. "Mais ils sont du genre ... vieille école. Pour eux l'éducation de Rachel avait été un fiasco total. Ils ont voulu récupérer Anabel pour se rattraper je pense. On commence une médiation. Ça me prend du temps. Ça leur en prend aussi.. mais on trouvera un arrangement. Et je récupérerais ma fille." Parce que pour lui il n'avait jamais été question de génétique, que cette petite avait été sa priorité depuis qu'elle était entrée dans son champ de vision, et encore plus depuis que sa maman était partie. Mais c'était une longue histoire, bien trop longue. Sûrement que ces deux là auront le temps d'en reparler encore. Il y aurait sûrement d'autres rebondissements de toute façon. Pour le moment la priorité était au repas de ce soir. Alors qu'ils entraient dans la pizzeria, une serveuse les accueillait pour les emmener à une table, un peu plus au calme. Elle leur laissait le temps de la réflexion après avoir donné deux cartes, puis disparaissait comme par magie. Stephen n'y jetait qu'un bref coup d’œil. Il prenait toujours la même chose. C'était un homme d'habitudes, routinier au possible lorsqu'il était question de nourriture. « J’aime bien manger des … bons trucs aussi. Et cuisiner des nouveaux trucs. Même si des fois, c’est pas vraiment ça. » Le brun riait en retour. Kendall avait au moins le mérite d'essayer. "Je suppose que c'est bien d'avoir une passion. Sérieusement tu risques de te moquer de moi mais pour la cuisine j'ai toujours laissé ça à ma mère. Elle me tuerait si elle voyait que je suis toujours pas foutu de faire cuire un oeuf." Menteur. Wanda était assez mère poule pour n'avoir jamais appris à son fils à cuisiner et pour passer au moins une fois par mois pour remplir le réfrigérateur d'autre chose que de bière et de fromage. « Je m’attendais pas à ce décor de l’extérieur. » Cette fois ci, un large sourire étirait en retour les lèvres du brun. Cette pizzeria était LE lieu de rendez vous parfait. Intimiste, chaleureux. Une petite pépite. "J'aurais au moins l'impression d'avoir servi à quelque chose aujourd'hui. Tu peux toujours y amener des ... copines" sérieusement Holloway tu viens vraiment de dire ça ? "enfin ou ta copine ? Enfin j'en sais rien." qu'il demandait en ayant vaguement l'impression d'avoir mis les pieds dans le plat. C'était le genre d'endroit qu'il aurait conseillé à Logan pour y amener ses rencards, mais venant de sa bouche ça sonnait étrangement. Qu'importe. Mieux valait aborder la question des commandes, puisque de toute façon la serveuse revenait. « Tu sais ce que tu prends ? J’crois que perso, j’vais prendre une végé … sans mozza. » Quoi ? Sa connerie précédente s'était évanouie d'elle même. Kendall avait l'air d'avoir un régime alimentaire assez strict. "Oh ... euh moi je prends toujours ce truc blindé de fromage. T'es genre, vegan ? Si t'es pas à l'aise avec le menu on peut repartir hein" Parce qu'il n'était pas du tout fermé à l'idée. Même si son esprit n'avait répertorié que les restaurants contenant une tonne de gras et de charcuterie, ils trouveraient bien quelque chose qui leurs conviendraient à tous les deux.  

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Message(#) Sujet: Re: no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) no matter what they say, it's like a brand new doomsday. (stephen) EmptySam 22 Déc 2018 - 0:05


couverture

No matter what they say, it's like a brand new doomsday.

« Vous faites quoi ? Vous ... cinq, si je compte bien. » demande-t-il, après que vous ayez échangé sur les boulots de sa famille. Tu hoches la tête, doucement. « Alors … Doyle est prof d’histoire au lycée. Aileen – ma mère – est infirmière. Puis pour mes frères … Nolan est dans l’armée, et Tomás est prof aussi … de maths. Puis … J’suis tatoueur, du coup. » Mais ça, tu l’avais déjà dit. Tu crois. Peut-être qu’il ne t’en voudrait pas de te répéter.

Le sujet dérive sur sa fille. Tu essaies de comprendre. Tu essaies de piger pourquoi est-ce qu’il n’a pas le droit de garder sa petite demoiselle. « Ils ont jamais eu la fibre paternelle. Mais ils sont du genre ... vieille école. Pour eux l'éducation de Rachel avait été un fiasco total. Ils ont voulu récupérer Anabel pour se rattraper je pense. On commence une médiation. Ça me prend du temps. Ça leur en prend aussi.. mais on trouvera un arrangement. Et je récupérerais ma fille. » Tu plisses les yeux, un peu. Tu essaies de comprendre. Tu essaies de piger le raisonnement qu’ils avaient pu avoir. C’est compliqué. Compliqué pour toi de faire les liens. Compliqué de comprendre pourquoi est-ce que la situation pouvait se dégrader ainsi.
Mais peut-être qu’à ses mots, tu devais comprendre que les choses étaient en train de s’arranger ?
« Je … J’espère aussi. C’est dommage d’en … arriver là. » dis-tu, un peu hésitant. Pas vraiment certain du vocabulaire à adopter dans cette situation.

Vous êtes entrés dans la pizzeria. Stephen semblait avoir choisi son plat à une vitesse relativement ahurissante – est-ce qu’il connaissait la carte par cœur ? – alors que tu angoissais presque sur ton propre repas. « Je suppose que c'est bien d'avoir une passion. Sérieusement tu risques de te moquer de moi mais pour la cuisine j'ai toujours laissé ça à ma mère. Elle me tuerait si elle voyait que je suis toujours pas foutu de faire cuire un oeuf. » Tu t’es entendu rire, alors que tu relevais la tête vers lui. Tu te moquais, en effet. « Je t’avoue que je juge un petit peu. » lances-tu, osant le taquiner – sans trop savoir comment il le prendrait.
« J'aurais au moins l'impression d'avoir servi à quelque chose aujourd'hui. Tu peux toujours y amener des ... copines … enfin ou ta copine ? Enfin j'en sais rien. » dit-il. Il a l’air de se sentir coupable. Tu souris, légèrement. « J’ai pas de copine, mais … Je note. » Tu te retiens tout juste de lui demander, machinalement, s’il ramenait les siennes ici aussi – c’était peut-être une mauvaise idée, pour l’instant.
Et puis, il faut commander à manger. Stephen semble surpris par ton choix. Tu t’es mordu l’intérieur de la joue, l’espace d’un instant, embêté. « Oh ... euh moi je prends toujours ce truc blindé de fromage. T'es genre, vegan ? Si t'es pas à l'aise avec le menu on peut repartir hein. » Tu hausses les épaules, alors que tu secoues la tête. « Non, non, t’inquiète pas pour ça, va ! » as-tu commencé, un peu précipité. « J’suis .. vegan, ouais, mais en général, j’peux adapter les plats, alors .. ça va. » Tu ris, un peu, presque nerveux. « J’t’aurais arrêté avant si .. genre si c’était vraiment embêtant, ou si tu m’avais proposé de venir manger dans genre … un truc de steaks à volonté. » Tu ponctues ta phrase d’un nouvel éclat de rire, alors que tes doigts se glissent dans ta chevelure. Si vraiment tu ne l’avais pas senti, tu le lui aurais dit avant d’entrer – t’étais pas complètement abruti, non plus, ni très enchanté à l’idée d’attirer le regard sur ton régime alimentaire par une mini-scène. « Puis ‘fin … J’me vois pas t’imposer mon régime non plus. Ou genre te forcer d’aller dans un truc vegan juste pour moi. » Tu te fichais un peu de ce que les autres mangeaient, au fond. Tu savais pourquoi tu le faisais, ça te suffisait.

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