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 Egaré dans la vallée infernale

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Message(#) Sujet: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMer 24 Avr 2019 - 14:50


Egaré dans la vallée infernale

@John Williams

La soirée des mauvaises décisions continue. Tout le chemin s’est fait en silence, l’homme se contenant de fumer et Charlie de coordonner ses pieds sur le goudron. La dizaine de minutes la séparant du bar n’a jamais parue aussi longue. Elle a repensé au sens de la vie, en long, en large, et en travers. Cela n’a fait que remonter ses problèmes à la surface et ne lui a finalement amené rien de bon. Ce qui est fait est fait et ne peut être défait. La seule chose sur laquelle elle accepte de se reposer est l’espoir que demain ils auront tous deux oublié cette nuit, peu importe ce qu’il se passe encore.
La jeune fille d’habitude si frileuse ne pense même plus au vent, à sa chair de poule et à son blouson à peine posée sur ses épaules. Son regard est posé dans le vide, elle ne contrôle plus vraiment son corps. Ses cuisses frottent entre elles, ses genoux se cognent, mais le froid semble avoir anesthésié le tout. Elle se concentre sur le chemin à prendre, le plus court possible, pour arriver au plus tôt et pouvoir s’asseoir au risque de s’écrouler. Elle videra aussi une bouteille d’eau, ce qui la forcera à en acheter de nouvelles le lendemain. Elle portera ses lunettes de soleil et le premier à lui faire une réflexion decochera un regard noir qu’il n’aura même pas le plaisir d’admirer.
Charlie cherche son téléphone pour utiliser la lampe torche, ne le trouve pas, s’énerve. Elle tâtonne à faire rentrer les clés dans la serrure, n’y arrive pas, s’énerve. Après avoir soufflé un coup elle se reprend quelques secondes, le temps nécessaire pour qu’elle rentre enfin au chaud chez elle. La clé tourne enfin dans sa serrure, Sésame s’ouvre. Gnocchi, le petit berger australien, l’accueille comme si elle était partie pendant des années. Voilà au moins quelqu’un qu’elle est réellement heureuse de voir. Villanelle lui donne quelques caresses et lui ouvre la porte du jardin pour qu’il fasse ses besoins, reconnaissante de ne pas avoir à le balader dans tout Bayside (c’est plutôt lui qui l’aurait baladée plutôt qu’autre chose).
Se retournant vers John (qu’elle priait de tout son coeur des dieux en qui elle ne croit pas pour qu’il ait disparu entre temps) elle lui propose à boire. « T’as soif ? On a de l’eau ou de l’eau. » Elle évite son regard, retourne dans la cuisine se chercher un verre. Si lui n’a pas soif, elle ne rêve que de s’hydrater. « Bienvenue dans mon chez moi. Enfin c’est plus vraiment chez moi, ma colloc y a amené toute sa vie et même son chien. J’y ai juste des fringues. De toute façon je suis jamais ici, je viens juste dormir de temps en temps. » Quand elle n’est pas en soirée. « Elle est tout le temps là d’habitude, mais elle est partie pour quelques temps. Voyage. Donc on est seuls pour ce soir. » Elle jette un coup d’oeil à sa Daniel Wellington, se demandant pourquoi les montres à aiguilles existent encore. Sa vision étant trop flou et toutes ses neurones en coma éthylique, elle s’en réfère à son téléphone pour connaître l’heure. 3h28. « Enfin le soir est passé là, du coup je devrais plutôt dire pour la nuit. Ou pour l’aube. Ca doit bien être l’aube quelque part dans ce monde. » Cette manie de parler, toujours parler pour ne rien dire. Elle parle pour que lui n’ait pas à le faire. Elle parle de choses insignifiantes pour que lui ne recommence pas à parler sérieusement. Il est trop tôt pour ça. Ou trop tard, selon comment on voit les choses. « De toute façon t’as promis de pas me tuer, et les promesses c’est sacré. Même Hannibal a un code éthique, ou genre Dexter aussi. Bon peut être pas H. H. Holmes et sa maison piégée mais c’est pas un bon exemple lui. »
Elle reste les coudes posés sur le bar de la cuisine, pas franchement capable de se tenir droite sans appui. Lui est en face, sage comme une image. Elle aurait peut être dû cacher les couteaux de cuisines offerts par son père (valant une petite fortune) qui lui servent actuellement de décoration.
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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyJeu 25 Avr 2019 - 7:32


Egaré dans la vallée infernale.
John & Charlie.
La situation était totalement incongrue. Jamais tu n'aurais imaginé, en te levant ce matin, vivre cela. T'étais là, Charlie marchant à tes côtés, imbibée d'alcool. Vous vous apprêtez à arriver dans son appartement. Mais pas pour coucher avec elle. Ou peut-être que si en fin de compte. Tu n'as jamais mis les pieds chez elle. Les deux fois où vous avez passés la nuit ensemble, c'était toujours chez toi. Tu ne sais absolument pas à quoi t'attendre avec elle ce soir. Ça t'effraie de ne pas avoir le contrôle sur cette soirée. Tu t'apprêtes à entrer dans son monde, son appartement. Ce n'est pas dans tes habitudes de laisser une femme décider de ta vie. Ou de ta soirée en l'occurence. Dix minutes. C'est le temps qu'il a fallut pour que vous arriviez au pied de son immeuble. Durant ce temps-là, tu te surprens à rêver. Tu te vois marchant à côté de Charlie. Jusque là, rien d'anormal. Ton regard se baisse sur ta main. Elle tient celle de Charlie. Sensation étrange qui t'envahie. Tu ne retires pas ta main. Ton bras encercle les épaules de la demoiselle, tandis qu'elle vient poser sa tête sur ton épaule. Soudainement, vous ressemblez à un couple. Un vrai couple. Ça fait tellement d'années que tu n'en as plus été un. Ça fait bizarre. Néanmoins, tapprécies cette sensation que tu ressens. Une sensation de bien-être, de bonheur. Il y a tant d'années que tu n'as pas été heureux, tu ne te souviens plus à quand remonte la dernière fois. De droit à gauche, tu secoues la tête. Tu chasses ces pensées de ta tête. Jamais tu ne seras un couple avec Charlie. Jamais elle ne voudra être avec toi. Elle mérite bien mieux que toi. Pourtant, au fond de toi, tu rêves de la tenir dans tes bras, de l'embrasser. La différence d'âge t'importe peu. Après tout, l'amour se fout de l'âge que vous avez. Tant que vous êtes heureux, amoureux et bien ensemble. Malgré tout, tu n'arrives pas à mettre de mot sur ce que tu ressens envers elle. Tu sais que sa présence te fait du bien. Tu repenses à tout à l'heure, à l'étreinte qu'elle t'as offert sans que tu ne lui demandes rien. Ça t'as fait plaisir. Tu as envie de la prendre dans tes bras. De caresser ses cheveux et de la garde là, contre toi. Ton regard se pose sur Charlie le temps d'un instant. Tu remarques qu'elle frissonne. T'enlèves ta veste et, instinctivement, tu la lui poses sur ses épaules. Une marque d'affection ? Peut-être bien. En tout cas, tu n'as pas envie qu'elle attraper un rhume. Arrivés au pieds de son immeuble, tu la laisses passer devant. Tu jettes un coup d'oeil derrière toi. T'es pas certain de te rappeler du chemin si jamais tu dois le refaire un jour prochain. Chez elle, tu découvres un chien. Tu n'as rien contre ces animaux-là. Caressant le sommet de son crâne, tu lui offres une caresse. "J'ignorais que t'avais un chien !" Dis-tu en observant la demoiselle. Il y a un tas de choses que t'ignores sur elle encore. T'es loin d'être au bout de tes surprises. Depuis que vous avez quittés le pub, Charlie ne t'adresse pas un regard. Tu fronces les sourcils. Étrange. "jveux bien un verre d'eau !" Lui réponds-tu simplement. Pourtant, tu meurs d'envie de lui demander ce qu'il se passe. T'aimerais comprendre ce qu'il se passe et pourquoi elle ne te regarde pas en face. Encore une chose que tu ne savais pas sur la demoiselle : elle a une colocataire. Tant mieux qu'elle ne soit pas présente ce soir. T'aurais été fortement mal à l'aise autrement. "Tu me surprends de minute ne minute Charlie !" Lui adresses-tu en venant t'assoir dans son canapé. Enfin assis. Tu n'en pouvais plus d'être debout. Ta tête te crie d'aller dormir mais il n'est clairement pas l'heure d'aller se coucher. Ta soirée de travail a beau être finie, la nuit ne fait que commencer. T'aimes la manière dont elle a l'air de se compliquer la vie pour expliquer les choses. La jeune femme ne semble pas à l'aise de te savoir ici, chez elle. Tu te relèves et prends sa main dans la tienne. Un frisson te parcoure l'échine. "Tu sais, si ma présence te rend nerveuse, je peux m'en aller. T'as un mot à dire. Un seul. Et je m'en vais !" Lances-tu en plantant ton regard dans le sien. Au fond de toi, t'espère qu'elle ne te demandera de t'en aller. Tu n'as pas envie de partir. Tu lâches ses mains et fais, rapidement, le tour du propriétaire. C'est un charmant petit appartement. Le tien n'est pas aussi bien décoré. Au contraire, la décoration est très sommaire chez toi. Le strict minimum. Pas de photos accrochés au mur. Ton appartement ressemble plus à une garçonnière qu'à un lieu de vie. "Je ne te tuerais pas Charlie. Jsais pas ce que c'est ta vision de moi mais jsuis pas celui que tu crois. Je ne m'énerve que si vraiment c'est nécessaire." Lui expliques-tu brièvement. T'as envie de la rassurer. Envie qu'elle comprenne que tu n'es pas un si mauvais garçon. Tu t'approches d'elle et passes ta main sur sa joue. Moment de calme. C'est comme si le temps c'était arrêté de tourner, rien que pour vous. Le temps d'un instant, il n'y a plus que Charlie et toi. "Je ne te veux pas de mal Charlie.." Souffles-tu en gardant ton regard posé dans le sien.


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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyJeu 25 Avr 2019 - 15:41


Egaré dans la vallée infernale

@John Williams

Comment peut-elle se méfier davantage ? Il n’a aucun geste déplacé, aucun mot plus haut que l’autre. Il reste poli et courtois même à trois heures et demi du matin. Une nouvelle fois, l’esprit de la jeune femme fait volte face, elle se convainc qu’elle est la seule à psychoter (pour rien qui plus est) dans cette histoire. Il n’est ni Hannibal, ni Dexter, ni H. H. Holmes. Il est juste John, à qui elle ne peut coller aucune étiquette puisqu’aucune ne lui conviendrait. Elle lui en a déjà collé certaines, qui ont tenu quelques heures tout au plus. Mais cette nuit, cette fameuse nuit, il ne sert plus à rien de garder quoi que ce soit pour acquis. Un regard douteux, un mot de travers, et cet équilibre instable pourrait basculer à la moindre seconde.
Il ne pourrait y avoir de meilleur expérience pour savoir si les opposés s’attirent vraiment. Même avec le peu qu’elle a appris de lui, ils n’ont toujours pas un seul point en commun si ce n’est le lieu où ils se sont rencontrés déjà quelque soirs. Mais lui y travaillait, elle venait simplement faire la fête, alors on ne peut pas parler d’un incroyable point commun. Sur tout le reste, rien ne semble les attirer. L’âge, le caractère, la façon de penser et de voir le monde, leurs relations, … L’idée de yin et de yang pourrait parfaitement convenir. Deux opposés en constant mouvement, ne pouvant vivre l’un sans l’autre sans rompre l’équilibre et l’harmonie. L’homme et la femme, le jour et la nuit, la droite et la gauche, …
Elle fait glisser son verre d’eau sur le bar, comme s’il s’agissait d’un shot de vodka. Aux yeux de Charlie, c’est tout comme. Elle aimerait retourner quelques heures plus tôt dans le temps, juste quelques heures. Promis, elle ne va pas rencontrer son père et éviter qu’elle rencontre sa mère comme Marty. Elle veut juste éviter sa jeune elle (de quelques heures) de rentrer dans ce fichu bar. Tout aurait été bien plus simple et elle aurait même gagné plusieurs heures de sommeil. Demain, elle en rêvera de ces heures perdues lorsqu’elle devra rester éveiller pour des cours qui l’ennuient.
Lorsqu’il propose de s’en aller au moindre mot de sa part, elle est prise d’un pincement au coeur. Elle voudrait qu’il parte et ne revienne jamais. Elle voudrait aussi qu’il reste sans plus jamais repartir. Pour le moment, la seconde option l’emporte, fortement influencée par le fait qu’il prenne doucement les mains glacées de Charlie dans les siennes, brûlantes. Elle ose à nouveau plonger ses yeux verts dans les siens sans pour autant lui répondre, pas un seul mot. Il ne partira donc pas. Elle essaye de convaincre son elle profond de ne pas changer à nouveau d’avis, cela devient bien embêtant à force. Ce qui est certain c’est que oui, sa présence la rend nerveuse, mais non, elle ne veut plus qu’il parte. Rien que le fait qu’il lui tienne les mains l’aide à se sentir protégée, entourée. Réconfortée. Les mêmes sensations s’étaient engouffrées en elle lorsqu’elle l’avait tenu dans ses bras, alors qu’il n’osait pas bouger à ce moment là.
Je ne m'énerve que si vraiment c'est nécessaire. Elle tente d’effacer cette phrase maladroite de sa tête. Que si c’est nécessaire. Il aurait dû arrêter sa phrase avant de dire ça. Charlie analyse beaucoup trop les gestes et paroles. Que si c’est nécessaire. Cela ne veut pas dire qu’il ne s’énerve pas, mais que si c’est nécessaire. Comment cela pourrait-il être nécessaire ? Charlie et sa cinquantaine de kilos pourrait réellement froisser qui que ce soit ? Oublie cette idée Charlie. Il ne voulait pas, il n’avait pas idée. Il est juste maladroit dans ses tentatives d’explications. Tout le monde n’est pas aussi attentif au moindre mot, la langue française est semée d'embûches.
A nouveau ils deviennent plus proches, plus complices. Comme avant. Il contourne le bar, doucement. Elle l’observe sans bouger, sans ne plus penser à rien non plus. Villanelle ne se demande même pas quelle idée il a en tête, il a réussi à gagner sa confiance pour la nuit. Tel un serpent s'apprêtant à étouffer sa proie il se place derrière la rousse, posant sa main sur sa joue. Ce sont ses gestes qui la rassurent bien plus que les mots. Cela pourrait paraître étrange mais il n’en est rien, il s’agissait toujours de gestes entre eux. Plus de toucher que de parole. C’est ainsi qu’ils ont commencé et ainsi qu’ils termineront. La main de Charlie se pose à son tour sur celle de John. Se sentant à nouveau en sécurité, elle se retourne vers lui. Leurs visages ne sont qu’à quelques centimètres, elle garde sa main dans la sienne tout en la caressant doucement avec son pouce. Elle ne veut risquer qu’il s’éloigne, risquer de le perde.
Il prononce ses derniers mots, les derniers dont Charlie avait besoin pour poser toutes ses armes à terre et renoncer à sa défense. Elle n’en a pas besoin. Le regard de chacun est enfoui dans celui de l’autre, leur corps se frôle. La jeune femme est bloquée par le bar derrière elle mais elle ne ressent aucune envie de fuir, elle ne sent même plus les carreaux froids. « Je sais John, je sais. Excuse moi. » Dans un dernier élan non calculé, elle pose ses lèvres sur les siennes, ferme les yeux, et est celle qui pose sa main sur la joue de John à son tour. Il n’est question que d’une seconde, deux tout au plus, mais elle aurait juré que le temps s’était arrêté. Pourquoi avait-elle eu tant peur ?
Avant d’aller (à nouveau) plus loin, elle souhaite en savoir plus sur lui. Elle est loin d’avoir mûri, mais il lui a promis des explications, elle les veut. Avec un peu de chance, elle pourrait lui raconter des choses sur elle aussi. Alors, elle se dégage doucement de son emprise et l’amène dans le salon en le guidant par la main. Elle s’assoit sur le canapé de cuir sur lequel il y a plus de coussins que de place où s’asseoir (une idée d’Eleonora encore). Il la suit à son tour, sa main toujours dans la sienne. Elle ne la lâchera pas avant un moment, il peut en être certain. « Tu penses qu’on regrettera tout ça demain ? » Elle s’est assise en tailleur face à lui, et ne cesse de caresser sa main avec les deux siennes.
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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyVen 26 Avr 2019 - 21:45


Egaré dans la vallée infernale.
John & Charlie.
Tu te demandes bien ce qui a pu te pousser à suivre Charlie chez elle. Généralement, ce genre de situation – aussi gênante soit-elle – tu les fuis comme la peste. Il n'a jamais été question de suivre une femme chez elle. Ni même de la laisser pénétrer ta vie, ton coeur. Pourtant, on dirait bien que c'est ce qui arrive avec Charlie. Troisième rendez-vous ce soir. Serait-ce un début de relation ? Tu ne penses pas. Tu ne sais pas ce qui pourrait pousser la demoiselle à la crinière de feu à tomber amoureuse de toi. Elle mérite mieux que toi. Et puis, de toute façon, t'es bien trop vieux pour elle. Quinze ans d'écart, c'est énorme. Même si, au fond de toi, l'amour se fiche de l'âge qui vous sépare. L'amour, ça ne se contrôle pas. Rien ne te rapproche de Charlie. Aucun point commun. Malgré tout, tu te sens incapable de la laisser tranquille. Elle a beau être de quinze ans ta cadette, il se passe quelque chose entre vous. Une attirance peut-être. Ça fait tellement d'années que tu n'es pas tombé amoureux. Tu ne sais plus à quoi ça ressemble quand on aime quelqu'un. Tu es rempli de petites attentions à l'égard de la demoiselle. Ta veste sur ses épaules. De temps en temps, tu jettes des regards derrière vous afin de voir si personne ne vous suit. Tu lances des regards noirs à ces hommes qui la regardent un peu trop insistement . Ton comportement reflète celui d'un homme amoureux. Ta tête et ton coeur, pour une fois, sont d'accord sur le fait que tu ne peux pas être amoureux de Charlie. C'est impossible. La seule chose dont t'es certain c'est qu'il t'es impossible de vivre sans cette demoiselle marchant à côté de toi. Vous arrivez chez elle. Tu découvres avec joie son appartement. Apparemment, elle ne vit pas seule ici. Tu donnes quelques caresses au chien puis le laisses retourner voir sa maitresse. Charlie te propose un verre d'eau. T'accepte volontiers. Verre qui glisse sur le bar, tu l'attrape et le porte à tes lèvres. "Joli lancé ! Si jamais, je cherche une remplaçante un jour, je te ferais signe !" Lances-tu pour la taquiner comme tu le fais habituellement.
Tu vois bien que ta présence gêne la demoiselle. Loin de toi l'idée de t'imposer chez elle. Si elle ne veut pas que tu restes, si finalement, elle a changée d'avis et bien tu respecteras sa décision et tu t'en iras. Tu es loin d'être cet homme froid et distant que les gens décrivent lorsqu'ils parlent de toi. T'attrape les mains de Charlie. Elles sont si froides. Tu les serres dans les tiennes qui sont bien chaudes. Les yeux de la demoiselle se plantent dans les tiens. Tu meurs d'envie de l'embrasser. De poser tes lèvres contre les siennes. Charlie ne répond pas lorsque tu lui demandes si elle souhaite que tu partes ou non. Donc, tu restes. Tu l'observes attentivement. La demoiselle semble apaisée. Serait-ce ta simple présence qui lui ferait cet effet ? Tu souris à la demoiselle. Que t'arrive-t-il ? Rares sont tes sourires. Pourtant, c'est bien un sourire que tu viens de faire à la demoiselle. Attention John, tu es en train de t'attacher à Charlie. Tu la laisses pénétrer ta carapace petit à petit. Avec les femmes, t'es maladroit. Tu ne sais jamais si tu dois tout dire d'un coup ou prendre des pincettes. T'es maladroit, c'est pas nouveau. Lorsque tu fais le tour du bar pour te retrouver encore plus proche de la jeune femme, tu meurs d'envie de l'embrasser. Poser tes mains sur ses hanches, la rapprocher d'avantage de toi et venir l'embrasser. Rares sont ces moments. Être tactile ne fait pas partie de tes automatismes. Il faut vraiment que t'es confiance en elle pour que tu agisses de la sorte. Avec Charlie, il n'y a pas besoin de parler. Un simple regard, un simple contact suffit pour que vous vous compreniez. Vos visages sont proches, trop proches peut-être même. Tu te mords la lèvre. Frisson dans la colonne vertébrale lorsque sa main caresse la tienne. D'une voix douce, calme et rassurante, tu lui avoues que tu ne lui veut aucun mal. C'est la vérité. Tu ne lui feras jamais de mal à cette jeune femme. Charlie ne s'en rend probablement pas compte mais, à tes yeux, elle est spéciale. Elle fait ressortir la meilleure personne en toi. Coincée entre le bar et toi, elle ne peut pas s'enfuir. Tu pourrais en profiter pour l'embrasser. Pour lui montrer quel effet elle a sur toi. Elle s'excuse. À nouveau, ta main se pose sur sa joue. Courant électrique qui te parcoure l'entièreté de ton corps. C'est finalement elle qui vient t'embrasser la première. Pourtant, l'envie ne t'as pas quitté un seul instant depuis que t'as franchis le seuil de son appartement. Son baiser est court. Trop court même. Tu viens la serrer d'avantage contre toi. Pas question qu'elle s'en aille cette fois. Ça fait bien trop longtemps qu'une femme ne t'as pas embrassé d'elle-même. En fait, ça n'est jamais arrivé. Tu as toujours fait le premier pas. La demoiselle réussie à se dégager de toi. À contre coeur, tu la suis au salon, main dans la sienne. Charlie est comme toi. Elle se pose pleins de questions. Sur vous, votre relation. Peut-être que les deux nuits précédentes passées ensemble n'ont pas eu lieu pour rien. Peut-être est-ce le début de quelque chose de plus fort entre vous. Tu souris en gardant tes mains sur les siennes. "Regretter quoi ? Le baiser ?" Demandes-tu avec ne légère pointe d'inquiétude. "Je vais être franc Charlie, jsuis loin d'être l'homme idéal. Tu devrais sûrement trouver un type qui te mériterait plus que moi mais jveux pas.. T'imaginer dans les bras d'un autre m'est insupportable. Je ne sais pas ce qu'il se passe .. tu me plais Charlie.." A la fin de cette phrase, tu t'approche d'elle. Tête penchée sur le côté. Ton visage qui s'approche du sien. Tu viens doucement poser tes lèvres sur les siennes et l'embrasses. Tu ne sais pas s'il s'agit d'un vrai baiser. Tout ce que tu sais c'est que ça fait bien trop longtemps que tu n'as pas embrassé une fille comme ça. C'est bizarre mais ça fait du bien aussi. Le baiser ne dure que deux minutes. Peut-être cinq, tout au plus. "Je ne sais pas si on le regrettera demain .. Je ne veux pas me réveiller demain et regretter de ne pas t'avoir embrasser..." Lui avoues-tu en plantant ton regard dans ses iris bleus. Tu te perds littéralement en elle. Charlie serait-elle en train de te changer ?



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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptySam 27 Avr 2019 - 0:29


Egaré dans la vallée infernale

@John Williams

La réponse qu’il donne à Charlie est loin d’avoir l’effet escompté. Elle aimerait rire comme elle le fait si souvent d’habitude, mais cette nuit c’est impossible. Même avec toute la bonne volonté du monde, son coeur est trop serré et sa gorge encore plus. Elle esquisse un sourire, réalisé avec toute la force qu’il lui reste. Si elle se posait la question à propos du baiser seulement, elle ne s’en ferait pas autant. Combien de personnes a-t-elle a déjà embrassé sans une once de remords, combien d’inconnus ? Parfois elle était bourrée, d’autres fois droguée, parfois même les deux à la fois. Il pouvait s’agir d’un jeu entre amis ou juste d’une envie subite avant de s’en aller et de courir sans jamais se retourner. Heureusement qu’elle est une douce et jolie jeune fille, sinon elle serait déjà derrière les barreaux pour harcèlement. Surtout qu’en y repensant, elle a plus embrassé d’inconnus dans sa vie plutôt que ses copains ou copines. Elle ne sait pas dans quelle case faire rentrer John encore, c’est en cours de réflexion.
Charlie n’aime pas poser des étiquettes sur les gens, particulièrement celles sur l’attirance sexuelle, mais le faire la rassure. Elle aime tant l’ordre que lorsqu’elle pense à des individus elle les imagine avec leurs différentes couches de caractéristiques propres, d’étiquettes. Elle peut même les ranger par catégorie si elle le souhaite, à l’image de Sherlock et de son Palais Mental ou l’Appledore de Charles Augustus Magnussen. L’un ou l’autre, c’est plutôt classe et pratique. Mais promis, Charlie n’est pas une sociopathe, elle.
T'imaginer dans les bras d'un autre m'est insupportable. Je ne sais pas ce qu'il se passe ... Tu me plais Charlie … Tout avance si vite, bien trop vite. A pein cinq heures plus tôt, il n’était personne pour elle. Il a suffit d’un claquement de doigt pour qu’il devienne ce lui. Lui, sur qui elle ne peut pas poser d’étiquette et qui lui pose tant de problème, lui qui créé tant de chagrin en elle et tant d’espérance. Son seul espoir désormais, c’est de réunir les six pierres d’infinité et de claquer des doigts.
Il vient la tirer de ses pensées avant que son esprit ne se mette à surchauffer, pile au bon moment. Leurs lèvres se rencontrent à nouveau dans une douceur envoutante. Cette fois-ci, ce n’est plus un simple bisous sur les lèvres, mais un véritable baiser. Sans qu’elle n’y pense, sa main se pose sur sa joue. Elle la caresse doucement, lâchant alors l’emprise qu’elle avait sur sa main. Entre bisous sur les lèvres et un véritable baiser il y a un monde. Un monde qu’elle n’avait franchi qu’avec quelques privilégiés (si on peut les appeler comme ça). Paradoxalement, encore une fois, selon Charlie un baiser est plus charnel, plus sensuel et surtout plus difficile à obtenir qu’une simple coucherie. John a dépassé les deux stades.
Quand les deux amants se séparent à nouveau, la rousse ressent davantage le besoin d’être proche de lui, pas seulement de tenir sa main. Oh, elle pourrait bien coucher avec lui et ça réglerait tous les problèmes de discussion qu’ils pourraient avoir, mais elle sait aussi que cela ne ferait qu’empirer les choses pour l’avenir. Si avenir il y a, bien sûr, cela va de soi.
Elle se rapproche de lui sur le canapé, s’assoit dos au dossier comme le font les gens civilisés. Villanelle s’est rapprochée de lui autant qu’elle le pouvait, leurs cuisses se touchent. Elle recroqueville ses pieds sous elle, prend le bras de John et l’amène de l’autre côté de son cou. Sa main droite ne lâche pas son autre main droite, elle enlace ses doigts. Finalement, elle pose sa tête dans son cou, comme apaisée. Comme si tout ce cirque changeait quoi que ce soit au merdier dans lequel elle s’est fourrée.
« Tu connais l’histoire de L’Oiseau dans l’Espace de Brancusi ? » Non Charlie, enchaîne, personne connaît ton histoire. « En 1927, le sculpteur Brancusi a intenté un procès contre l’état de New York pour qu’ils reconnaissent sa sculpture comme une oeuvre d’art et non un simple objet utilitaire. Tout ça c’était plus une histoire d’argent que de reconnaissance, les oeuvres d’art étant exonérées de frais de douanes au contraire des objets utilitaires, fortement taxés. Au final, Brancusi a gagné et ce procès a fait acte de jurisprudence pendant longtemps, notamment pour une affaire avec son ami Marcel Deschamps. Mais en 2010, la Commission Européenne a décidé de classer les oeuvres d’art dans la catégorie des objets utilitaires, les taxant à nouveau. C’est drôle, non ? » Non pas vraiment, encore moins à quatre heures du matin. Faudrait abréger, jeune demoiselle. « Tout ça pour en venir au fait que tout est subjectif. Les avis peuvent changer, les mentalités aussi avec le temps. Et nous … enfin, toi et moi quoi … on est perdus au milieu de tout ça. On peut être catégorisé nul part, ni comme oeuvre d’art, ni comme objet utilitaire. Et ça, ça tu vois … Ca m’effraie. Réellement. » Elle est toujours dans les bons coups avec ses amis, il y a toujours une part de mystère et d’intrigue, c’est vrai, mais cela tourne toujours autour des mêmes idées : déconner, boire et s’amuser. Elle en connaît les conséquences, elle a vécu la plupart des scénarios possibles proposés par le jeu. Dans ce cas précis, elle n’avait rien prévu. Rien dans son passé ne peut faire jurisprudence. Elle est perdue face à l’inconnu, terrorisée. Ce n’est qu’une enfant.
« De toutes les choses que je pourrai regretter demain, t'avoir embrassé n'en fait pas parti. »
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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyDim 28 Avr 2019 - 20:43


Egaré dans la vallée infernale.
John & Charlie.
Tu ne comprends pas ce qu'il se passe. Depuis votre second rendez-vous nocturne, tu es hanté par l'image de Charlie. Chaque nuit, tu vois son visage. Tu te surprends à rêver d'être son petit-ami, de lui tenir la main, l'embrasser. Chaque nuit, tu te rêves en sursaut et en sueur. Il n'y a que toi pour vivre ce genre de situation saugrenue. Tu gardes en mémoire ta dernière vraie relation amoureuse. Une relation destructrice au possible. Tu n'as pas envie de revivre cela. Tu n'as pas envie de donner de faux espoirs à Charlie. Toutefois, il faut bien avouer que t'es incapable de la laisser. Tu lui as demandé si elle souhaitait que tu restes. Pas de réponses. Ça veut donc dire oui. Tu n'arrive pas à définir la nature de votre relation. Amis ? Amants ? Il y a toute fois cette attirance entre vous. Au début, la règle était simple : pas d'attaches et pas de sentiments. Règle éronée depuis un moment déjà. Tu t'es attaché à elle. Beaucoup de femmes sont passées dans tes draps. Charlie en fait partie d'ailleurs. Mais aucune de ses femmes n'a réussies à chambouler ton coeur. La jeune femme à la crinière de feu a réussie. Tu ne comprends pas ce qui t'arrive. Tu as toujours ce besoin d'être proche d'elle, de la toucher. Actuellement, elle se trouve coincée entre le bar et toi. Situation qui ne te déplait pas, au contraire. Cette proximité entre vous ne te dérange aucunement. Tu lui avoues qu'elle te plait. Tu ne te rends compte de tes paroles que quelques minutes après. Ça va trop vite. Ça va bien trop vite entre vous deux. Toutefois, tu ne peux pas nier que Charlie prends de plus en plus de place dans ta vie. Elle devient une personne à part entière et c'est bien ce qui te fait peur. Depuis longtemps, tu n'as plus laisser entrer personne dans ta vie comme ça. Elle devient celle que tu veux, celle que tu convoites. Elle devient cette fille sans qui ton monde n'aurait plus de sens si elle n'était plus là. Effrayé, tu tentes malgré tout de ne rien laisser paraitre. Elle ne doit pas savoir que tu n'es pas indifférent à ces charmes.
Tes lèvres viennent à la rencontre des siennes. Une main sur sa joue, l'autre dans le creux de ses reins. Tu serres la demoiselle d'avantage contre toi. Ce n'est pas un baiser d'amour. Ou peut-être que si. Tout se bouscule dans ta tête. Plus rien a de sens. Frisson qui te parcoure l'échine lorsque sa main entre en contact avec ta joue. Le simple bisou se transforme en véritable baiser. Ça fait bien longtemps que tu n'as pas embrassé une fille comme cela. La dernière, et unique fois, c'était avec cette fille que tu ne parviens pas à oublier aujourd'hui encore. Quelques minutes, plutôt longues selon ton avis, s'écoulent. Le baiser se termine et tu relâches les lèvres de Charlie, à contrecoeur. Tout semblait tellement plus simple lorsque vous ne faisiez que coucher ensemble. Vous faisiez votre affaire et c'était réglé. Aujourd'hui, votre relation semble prendre une tournure que, ni l'un ni l'autre, vous n'aviez prévus. Charlie aussi effrayée que toi. Main dans la main, tu la suis du côté du salon. Assis sur le canapé, tu ne peux t'empêcher de te coller le plus possible à elle. Ta cuisse touche la sienne. Sourire en coin des lèvres, tu portes ton regard sur elle. Ton bras se retrouve autour de son cou. Comme ça, vous ressemblez à un vrai couple. Cette idée ne te déplait pas. Elle t'effraie cependant un peu quand même. Charlie se pose contre toi. Sa tête dans ton cou, tu caresses doucement sa main tout en l'écoutant parler. Tu ne comprends pas trop où elle veut en venir. Malgré tout, tu ne dis et la laisses continuer son récit. Tu commences à comprendre où elle veut en venir avec cette histoire. Elle a peur. Peur de ce qui se trâme entre vous. Il va falloir te comporter en vrai mec. Il va falloir que tu trouves les mots justes pour la rassurer. Mais comment faire ? Toi aussi ça t'effraie cette situation. Tu ne sais pas comment tu t'es retrouvé dans ce merdier. Tu ne sais pas ce qu'il va se passer si vous décidez de continuer. C'est un risque à prendre. Mais la vie n'est-elle déjà pas un risque en soi ? "ça m'rassure un peu que tu sois aussi effrayé que moi .. je sais pas ce qu'il va se passer si on décide d'aller plus loin ou au contraire de tout arrêter.." Commences-tu par lui dire. Charlie n'est qu'une enfant. Elle a beau être ta cadette de quinze ans, tu te fiches pas mal de cette grande différence d'âge. Clairement, ce n'est pas ce qui te dérange le plus. Tu es ravi d'entendre que la demoiselle ne regrette pas vos différents baisers. Main sur sa joue, tu plonges ton regard dans le sien. "Je suis pas très doué pour les longs discours. Néanmoins, je suis prêt à prendre le risque de vivre quelque chose avec toi.. On est certainement complètement dingues, les gens ne comprendront mais tant pis." Tu l'embrasses brièvement sur ses lèvres si douces que tu aimes tant. Regard perdu dans le sien, tu tentes désespérément de trouver les mots qu'il faut pour la rassurer. "Viens, on se prend pas la tête. On fait les choses comme bon nous semble et on verra bien où ça nous mène." Clairement, Charlie n'est plus qu'une fille avec qui tu couches. Elle est beaucoup plus que ça. Elle est devenue indispensable à ton bonheur.



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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyLun 29 Avr 2019 - 16:00


Egaré dans la vallée infernale

@John Williams

Il tente comme il le peut de rassurer la petite rousse et c’en est assez mignon. Le problème étant qu’ils sont sur un pied d’égalité, égaux et bien dans la merde. Cependant ils ont déjà fait de petites avancées, elle l’a invité chez elle, il a parlé de lui, ils ont évoqué un possible nous. Charlie s’en voudrait de tout abandonner maintenant, il est trop tard. Ils ont commencé alors autant terminer. Peut être que tous deux ont trop d’appréhension et que tout se passera comme dans les contes de fées que l’on raconte aux enfants. Bon, on parle des versions édulcorées de Disney bien sûr, pas des originaux dans lesquels (entre autres) la belle au bois dormant ne se fait pas réveiller par un doux baiser d’amour véritable mais lorsqu’elle donne naissance à deux gamins neuf mois après avoir été violée. Charmant.
Tête posée sur son épaule, yeux plantés dans le vide vers la télé éteinte, Charlie s’imagine déjà se baladant dans Brisbane main dans la main avec John. Une relation peut si vite évoluer. A son tour il lui exprime ses craintes à propos de leur possible futur. Elle les écoute, bien sûr, mais tente de les effacer puisque ce que lui redoute ne fait absolument pas peur à sa cadette. « On s’en fout de ce que les gens comprendront ou non. Ce qu’ils pensent ne nous importe pas. » Elle craint bien des choses, mais pas les autres. Ca non. Elle s’est toujours battu pour elle même, pour sa propre réussite, pour son propre avenir. Pas de cuillère en argent dans la bouche. La vie ne lui a pas fait de cadeau, mais elle s’efforce de répandre le bien autour d’elle, ou le meilleur d’elle même en tout cas. Si d’autres ne cherchent qu’à se moquer, qu’à rabaisser leur prochain alors tant pis pour eux, ce monde de négativité est le leur, pas celui de Charlie. Et entre ces deux monde là se pose une immense et étanche barrière.
A nouveau, leur regard se croise, et à nouveau il l’embrasse. Elle n’a plus peur qu’il soit un tueur en série, c’est sûrement un bon départ pour une relation. A l’instant, elle est heureuse d’être à ses côtés. Ses doutes restent présents bien que moins nombreux, mais le plus important reste son bonheur. « C’est de ma faute, j’ai été tellement pessimiste que toi même tu as commencé à douter. Je n’aurais pas dû. J’ai confiance en toi, et je sais que tout ira bien. » Elle prononce ces quelques mots tout en gardant son regard posé sur lui, à l’affût de la moindre réactions, ses mains caressant toujours les siennes. Chose qu’elle n’avait pas fait depuis plusieurs longues heures, elle se remet à sourire. « Et t’en fais pas, je me chargerai des discours pompeux. C’est mon domaine. » Nous ne pouvons pas parler d’amour pour le moment, ce sentiment est bien trop complexe. Cependant, il y a bien un petit quelque chose dans les yeux de Charlie, une étincelle. « Alors on se prend pas la tête. On fait les choses comme bon nous semble et on verra bien où ça nous mène. » Elle reprend ses paroles mot pour mot, parce qu’il avait su trouver les mots juste pour la rassurer. Villanelle se surprend même à rigoler doucement, c’est plus fort qu’elle. Elle a repris une bouffée d’optimisme, de confiance et de bonheur. Son estomac n’est plus noué, ses doutes semblent tous s’être évaporés.
A ce moment précis, elle pense que tout va réellement bien, qu’elle vient de prendre la meilleur décision de sa vie et que tout ira bien jusqu’à la fin des temps. Oui, elle est réellement naïve aussi. Alors, comme pour sceller cet accord verbal, il faut désormais passer à la partie physique. C’est une sorte de pacte de sang, mais sans le sang (parce que c’est pas très hygiénique quand même). L’étudiante se lève et, sans quitter la main de John, l'entraîne dans sa chambre. Ils réitèrent ce même rituel dont ils avaient commencé à prendre l’habitude, mais cette fois ci Charlie mène la danse.
La chambre est d’une neutralité absolue, les murs sont gris et les rideaux blanc cassé. Tout y est parfaitement rangé. Quelques polaroids montrant des amis de Charlie trônent dessus la tête de lit. Le lit est fait comme à l’armée, mais une montagne de peluches et de couvertures rendent la pièce moins triste. Une idée traverse l’esprit de la rousse mais elle a peur que cela ne soit trop tôt pour la poser. Ils ont été bien trop sérieux pendant de longues heures, il est juste temps de s’amuser maintenant.
Sourire aux lèvres, elle se retourne vers le barman et recommence à l’embrasser tout en tentant de lui enlever son t shirt. Lorsqu’il se retrouve torse nu et le bout de tissu balancé à l’autre bout de la pièce, une question lui vient à l’esprit. A ce moment précis, cela semble être la plus importante question de l’univers pour la jeune femme. « Du coup tu m’offriras les conso au moins à ton bar ? » Elle est très sérieuse, on ne rigole jamais avec l’alcool.
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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyLun 29 Avr 2019 - 22:57


Egaré dans la vallée infernale.
John & Charlie.
Faire semblant que tout va bien. Faire semblant pour oublier qu'il y a un problème. L'envie de rentrer chez toi t'as effleuré l'esprit durant un quart de seconde. Mais tu n'as pas envie de la laisser. Il y a comme une force surnaturelle qui te pousse à rester ici, avec elle. Aussi maladroitement que tu puisses le faire, tu tentes de rassurer Charlie. Vous êtes aussi perdus l'un que l'autre. Ne sachant pas comment réagir à ce qui est en train de vous arriver. Tu n'as été en couple qu'une seule. Ça remonte à tes quinze ans. Tu n'as pas été le petit-ami idéal. Une relation destructrice. Tu n'as pas envie de lui briser le coeur. T'aurais sûrement dû la repousser. Être froid et distant avec elle. C'est trop tard. Tu ne peux plus faire marche arrière. Charlie a complètement percée ta carapace. Elle s'est fait une place dans ta vie, mais surtout dans ton coeur. Tu ne sais pas ce qu'il va se passer entre Charlie et toi. La seule chose dont tu es certain c'est que, si vous n'essayez pas, vous ne saurez jamais de quoi il en retourne.
Charlie pose sa tête contre toi. T'attrapes sa main et la serres doucement. T'aimes ce contact avec elle. Sa peau qui touche la tienne. Mais, le contact que tu apprécies le plus c'est, sans aucun doute, vos lèvres qui se rencontrent et qui se touchent. T'aimes l'embrasser. Ses lèvres ont un doux goût fruité. C'est tellement agréable. Charlie a peur de cette relation naissante entre vous. Toi aussi, t'as peur. T'es mort de trouille mais tu décides de lui en dévoiler un peu. Après tout, si vous devenez un couple de manière officiel, il va falloir apprendre à te confier à elle. Une relation ne peut pas exister sans confiance. Alors, tu décides de t'ouvrir à celle qui fait battre ton coeur ce soir. Charlie a raison. Tu te moques de ce que diront les autres qui vous croiseront ensemble. Ou bien quand toute la ville sera au courant que tu sors avec Charlie. Oui, t'as envie d'être son petit-ami. T'as envie qu'elle soit tienne. Aucun de vous ne sait comment se passera votre relation. Qu'importe. T'es prêt à prendre ce risque avec elle. "Tout à fait ! Les réflexions des gens ne m'intéressent pas." Tu lui souris et embrasses délicatement son front. Tu ressens une véritable sensation de bien-être quand elle est près de toi. Charlie et toi êtes sur la même longueur d'onde. Au diable les autres ! Il n'y a que vous qui comptez. Surtout ce soir. Vous tentez de comprendre ce qu'il se passe entre vous. Depuis ta naissance, les gens parlent de toi dans ton dos. T'en as entendus des vertes et des pas mûres depuis près de quarante ans. Père alcoolique. Mère qui se laisse taper dessus. Un jour, on t'as même sortis que de toute façon t'étais un bon à rien et que tu ne ferais jamais rien de ta vie. Tu n'as jamais laissé ce genre de personne te rabaisser. Personne n'aura ce pouvoir sur toi. Toute ta vie, tu t'es battu. Pour toi, ton avenir. Toute ta vie, tu t'es battu pour ne pas donner raison à ces personnes néfastes.
Vos regards se croisent. Perdu dans les iris bleus de la demoiselle, tu viens prendre une nouvelle fois possession de ses lèvres. "Ce n'est pas ta faute. J'ai toujours eu du mal à laisser entrer les gens dans ma vie .. j'ai toujours fais attention à ne jamais m'attacher à qui que ce soit.. Et puis, t'es arrivé !" Dis-tu pour répondre à sa remarque. Main sur sa joue, tu ne peux t'empêcher de sourire. C'est étrange. C'est comme si t'étais heureux soudainement. Tu as tellement peu connu ce sentiment que tu n'arrives même pas à le reconnaitre quand il apparait en toi. Pourtant, tu sembles très heureux avec Charlie. Finalement, c'est d'un commun accord que vous décidez de ne pas vous prendre la tête. De faire les choses comme vous le sentez. Heureux, t'as réussi à trouves les mots justes pour la mettre en confiance. Tu encercles sa taille avec tes bras et ne lâches pas la demoiselle du regard. Serait-il possible que tu sois en couple avec cette demoiselle ? La réponse t'effraie. Tu ne préfères pas savoir. Charlie se lève et t'entraine avec elle. Direction sa chambre. Première fois que tu te rends là-bas et sûrement pas la dernière. Tu sais ce qu'elle a en tête. C'est comme cela que tout a commencé avec elle.
Contrairement à ta chambre, celle de Charlie est nettement mieux rangé. Rien ne traine au sol. Même le lit est fait. Tu souris en constatant qu'elle collectionne les peluches. C'est si mignon. Il ne faut pas oublier que la demoiselle n'a que vingt-trois ans. Elle vient se coller à toi. Tes bras encerclent de nouveau sa taille, la collant encore plus fort contre toi. Tu prolonges le baiser qu'elle vient de commencer. Charlie commence par te retirer ton tee-shirt. Tu fais de même avec son haut qui rejoint le tien peu de temps après. Un léger sourire apparait lorsque tu aperçoit son soutien-gorge. Tu ne peux t'empêcher de rire à sa question. "Je mettrais tes consos sur ma note perso !" Cette fois, c'est certain, Charlie et toi êtes en couple. Il n'y a plus de doutes possible. Tu la soulèves doucement et l'allonges sur le lit. Tu te mets au-dessus d'elle et vient embrasser chaque parcelle de son corps. Ta main vient caresser sa cuisse sensuellement.



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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMar 30 Avr 2019 - 12:57


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@John Williams

John se confie à nouveau à elle, lui avouant qu’elle est l’une des rares à pouvoir rentrer dans sa vie, l’une des rares à qui il s’attache. Cela peut être vrai. Cela peut tout aussi bien être un mensonge pour qu’il retourne plus vite dans son lit. Charlie sait qu’entre coucher et aimer il y a un monde, rien ne rapproche réellement ces deux termes même. Mais la jeune femme ne peut s’empêcher de le croire, de croire chacun de ses mots sortant de sa bouche est la simple et pure vérité. Elle se dit qu’il n’a aucune raison de lui mentir, que ce qui est fait est fait. Oui, elle est décidément bien trop douce pour ce monde qui ne tardera pas à la manger toute crue. Pas un seul instant elle ne se doute que cette histoire semble bien trop parfaite pour être réelle, bien trop proche des contes de fées. “je n’aimais personne, mais toi tu es différente”, quel baratin.
Sa vie vient de basculer en une seule soirée du statut facebook de “célibataire” à “c’est compliqué” (oui, il faut respecter certaines étapes). Même si de nos jours on sait tous que facebook c’est dépassé, on attend plutôt les photos ensemble en vacances sur instagram, ou les story soudaines au restaurant avec une assiette en face (mais sans montrer le visage pour rester mystérieux). Pour le moment Charlie ne planifie pas encore tout ça, elle profite de l’instant présent, d’être à ses côtés, de se sentir heureuse et protégée.
C’est avec ce trop plein de sentiments positifs que la jeune fille s’est décidée à passer à la seconde partie de la nuit, celle où il n’y a pas besoin de réfléchir, juste de s’amuser et se laisser aller. Le t shirt de John déjà envolé, celui de Charlie n’attend pas plus longtemps avant de l’imiter. La question de l’alcool définitivement réglée, elle rigole à nouveau doucement et l’embrasse avec ardeur. Plus rien ne semble la rendre soucieuse, à cet instant elle est la plus heureuse. Tout semble parfait, quasiment utopique.
Sachant désormais ce qu’elle fait, elle desserre la ceinture de John et laisse tomber son pantalon tout en continuant à l’embrasser. Elle sent ses mains glisser sur ses hanches et sait maintenant que ce ne sont plus les mains d’un homme parmi tant d’autres, lui a su gagner une place particulière dans son coeur d’artichaut. Elle se démène à son tour pour enlever son pantalon. Fichu slim, c’est vraiment pas pratique. Délestée de sa seconde peau, elle l’envoie en l’air sans bien chercher à savoir où il atterrira. Ne lui reste que sa petite culotte, qu’elle enlève avec bien plus d’aisance. Elle finit par plonger sa main dans son boxer, joueuse.
Finalement, elle retourne sur le lit, s’asseyant puis s’allongeant, rapidement suivie par John ne se faisant pas prier. Elle profite de s’appuyer sur ses coudes pour enlever son soutien gorge, le dernier bout de tissu la séparant du barman. Elle se donne désormais complètement à lui, corps et âme, et se laisse bercer pour cette si belle nuit. Ses mains la caressent doucement, remontant le long de ses cuisses. Des baisers viennent parcourir le chemin eux aussi, se perdant de ci de là. A cet instant, elle ne pourrait rêver d’être autre part que dans sa chambre, avec lui, et elle aimerait que cela continue pour l’éternité.
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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMar 30 Avr 2019 - 23:06


Egaré dans la vallée infernale.
John & Charlie.
D'aussi loin que tu t'en souviennes, tu n'as jamais eu de véritables rencards. Ce soir, tu as un rencard avec Charlie. Enfin non, t'es pas certain que ça en soit un. En prenant ton poste au bar ce soir, tu n'imaginais pas que ta soirée allait se terminer de cette manière. T'as suivie Charlie chez elle. Incapable de la laisser, tu ne peux t'empêches de te coller à elle, de la prendre dans tes bras. Quelque chose de spécial, quelques chose de fort est en train de se passer avec la demoiselle. Tu le sais depuis la seconde fois où vous avez couchés ensemble. Aucune femme, jusqu'à elle, n'est passé par deux fois dans ton lit. Près d'elle, tu te sens bien. Un sentiment de bien-être t'envahis chaque fois qu'elle est là, pès de toi. Ça fait très longtemps que tu n'as pas laissé quelqu'un entrer dans ta vie. Ça devrait t'effrayer. Et, à vrai dire, ça a été le cas. Mais les mots de Charlie, sa présence, t'ont rassurés. Elle a raison. Tu ne sais pas om cette relation va nous mener mais pas question de se prendre la tête avec ça. Vous verrez où cela vous mène. T'es pas certain qu'elle soit la femme de ta vie. Mais, pour le moment, t'es bien incapable de vivre sans elle. Tu te confies à elle. Chose totalement improbable venant de ta part. Très peu de personnes, deux ou trois tout au plus, peuvent s'estimer chanceux de te connaitre presque aussi bien que tu te connais toi-même. Il y a Lisbeth, ta meilleure amie. Celle pour qui tu donnerais tout, jusqu'à ta vie. Il y a aussi Cleo, ton ex petite amie que tu vois toujours aujoud'hui. Relation malsaine pour certains mais pas pour toi. Cette fille, tu y tiens comme à la prunelle de tes yeux. Tout comme Charlie d'ailleurs. Tu ne sais pas encore quel chemin vous allez prendre après cette nuit mais une chose est certaine, plus rien ne sera comme avant. Coucher avec une femme est une chose. L'aimer en est une autre. Une seule femme a le privilège de dire qu'elle a su pénétrer ton coeur et te faire tomber amoureux. Charlie serait-elle la seconde ? Probablement. Ça en prend le chemin en tout cas.
En une soirée, ta vie à basculer. En quittant ton travail, tu pensais rentrer tranquillement chez toi. Tu te serais fait un truc rapide à manger, ou à engloutir plutôt, et te caler un peu devant une partie de jeux vidéos. T'es pas un grand fan du gaming mais, de temps en temps, pourquoi pas. Ou bien, tu aurais continuer, voire terminer, ton livre du moment. Mais pas du tout. Ta soirée est bien différente de ce que tu avais imaginer plus tôt dans la soirée. Et c'est grâce, ou à cause, de Charlie ça. En une soirée, tu passes de l'éternel célibataire au statut de compliqué. Qui a dit que l'amour était simple de toute façon ? Pas question de planifier quoi que ce soit vous concernant. Tu te contentes de faire les choses comme tu veux. Certainement que tu seras très maladroit avec la jeune femme mais ça ne serait pas toi sinon. T'as toujours été maladroit avec les femmes. Charlie ne fera pas exception. Pour le moment, tu te sens bien avec elle. Heureux d'être avec elle. C'est tout ce qui t'importe.
Seconde partie de la nuit. Il est tard. L'alcool dans vos veines est toujours présent. Pourtant, tu ne t'ai jamais senti aussi sobre. Charlie t'entraine dans sa chambre. Ton tee-shirt a déjà rejoint le sol. Celui de ta petite amie, ça fait bizarre de dire ça, le rejoint peu de temps après. Tu connais déjà le corps de la jeune femme mais tes mains prennent plaisir à le découvrir à nouveau. Tu ne peux t'empêcher de la toucher, la caresser. Tes lèvres cherchent les siennes. Ta langue attrape la sienne et elles s'amusent ensemble. Un à un, vos vêtements atterrissent sur le sol de sa chambre. Tu viens l'allonger sur le lit. Tes mains dessinent les courbes de la demoiselle. Tes lèvres embrassent chaque parcelle de sa peau que tu peux embrasser. Cette nuit, vous n'allez pas baiser. Tu vas simplement lui faire l'amour. Prendre ton temps pour qu'elle ressente un maximum de plaisir, et toi aussi par la même occasion. Lentement, tu viens te loger en elle. Tes mains sur ses hanches, tu viens te coller contre elle. Sa poitrine se retrouve écraser contre torse. Tes lèvres viennent à nouveau jouer avec celles de Charlie. Vos corps ne font plus qu'un. Ils bougent en rythme. Vos gémissements se rejoignent et remplissent l’entièreté de la chambre de la demoiselle. Tu n'as plus envie de la laisser. Plus un seul instant. Ton regard se pose sur la jeune femme qui gémit à chacun de tes coups de reins. Elle est si belle. Au fur et à mesure, t'augmentes la vitesse de tes coups de reins. La nuit n'est pas prête à se terminer. Certainement pas.



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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMar 30 Avr 2019 - 23:59


Egaré dans la vallée infernale

@John Williams

Les corps des amants se mêlent et s’entremêlent, apprennent à ne faire plus qu’un. Ils se connaissaient déjà nus, ils connaissaient déjà leurs habitudes au lit, mais cette fois ci rien n’est pareil. Leur relation n’a plus rien à voir avec ce qu’elle a été, elle n’aura plus rien à voir avec ce qu’ils ont vécu. Quoi qu’il puisse se passer à partir de ce moment, ils en sortiront tous les deux changés à jamais. Peut être pour le mieux, sans doute pour le pire. Mais pour le moment cela ne fait pas parti de leurs soucis, tous deux sont bien trop occupés à l’instant T. Pour la jeune fille qui cherchait absolument à garder le contact physique avec John pour être rassurée, la voilà aux anges. Elle se laisse totalement bercer par lui, ses mains, ses gestes, son expérience. Après tout, si tout marchait si bien entre eux au début c’est parce qu’ils s’entendaient formidablement bien au lit. Cela n’est pas dû au hasard. En plus des gestes, ils s’accordent même sur les gémissements. La jeune fille est désormais bien heureuse d’habiter dans une maison sans voisin et surtout temporairement sans colocataire. Elle n’aurait pas eu honte d’avoir exprimé ses sentiments et ses sensations pendant la nuit, mais les voisins auraient peut être eu un avis divergeant. Quelle bande de rabats joie !
Lorsque le meilleur moment de la nuit prend fin, Charlie se demande déjà quand sera le prochain tout en étant soulagée que celui ci soit terminé. Non pas qu’elle voulait qu’il se termine, mais que maintenant que c’est fini elle estime que leur accord est conclu. Tout se déroule dans sa tête quelque peu retournée et trop influencée par les blockbusters américains. Désormais, ils ne sont plus amants. Désormais, ils sont un couple.
Le coeur battant (pour de bien nombreuses raisons), elle reste allongée sur le lit, sourire aux lèvres. Elle ne peut rêver de mieux et en oublie même le peu d’heures de sommeil à venir et la longue journée qui l’attend demain. Elle se colle au côté du lit, fait tomber le peu de peluches restantes sur le lit et observe John s’allonger à son tour. Dans sa chambre, dans son lit. Son John. Une main occupée sous sa propre tête, elle prend l’autre et vient doucement caresser le visage de l’homme ainsi que ses cheveux. Tout ça, elle pourra les observer quand elle le veut désormais. Parce qu’elle ne compte plus le quitter.
Remise de ses émotions, l’adrénaline s’évaporant peu à peu dans son corps, elle remonte la couverture jusqu’à sa poitrine. En même temps, c’est pas étant nue comme un ver qu’elle allait pouvoir se réchauffer. Son sourire ne la quittant toujours pas (il n’est pas prêt de partir), elle prévoit d’aller se laver avant de s’endormir. Demain matin, dans quelques heures, elle n’en aura jamais le courage. Avant ça, elle ressent le besoin de parler à John tout en attrapant sa main, la tenant à nouveau dans la sienne. Décidément, elle ne compte plus lâcher sa main non plus. « J’ai des cours demain toute la journée, mais on se retrouve pour boire un café dans l’après midi ? Avant que tu partes au boulot. » Elle n’a aucun secret incroyable à lui avouer (pas de troisième oeil ni rien dans le genre), elle a juste envie de sortir avec lui en dehors des bars. Elle aimerait savoir à quoi ressemble son visage de jour, peut être qu’il brille comme Edward ? Faudrait pas qu’elle soit aussi insupportable que Bella quand même.
Elle finit par l’embrasser furtivement avant de lui annoncer qu’elle va se laver. La rousse n’a aucune arrière pensée, mais s’il souhaite se joindre à elle, elle n’y voit aucun inconvénient non plus. Il ne faut pas qu’il ait peur de prendre du shampooing dans les yeux, c’est tout. Elle a arrêté de prendre celui qui ne pique pas depuis quelques mois, c’est une grande fille désormais.
Rassemblant toutes ses forces, elle réussit à aller jusque dans la salle de bain et commencer à faire couler un bain tout en versant la moitié de la bouteille de mousse. Elle s'assoit sur le rebord, pose ses pieds dans le récipient et attend qu'il y ait assez d'eau pour rentrer. Au moins, elle n'a pas eu à se déshabiller.
Elle se dit qu'elle aura bien des choses à raconter à Léo demain.
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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMer 1 Mai 2019 - 11:30


Egaré dans la vallée infernale.
John & Charlie.
Vos deux corps ne font plus qu'un. C'est un enchevêtrement de membres qui est en train de se produire dans le lit de la douche Charlie. Si tu avais pu prédire ce qui allait se passer avec la demoiselle, jamais tu ne l'aurais cru. Déjà, au niveau de l'âge, vous avez tout de même une différence d'âge assez importante. L'amour se fout de l'âge. On ne choisit pas qui on aime. Tu ne peux pas dire que tu aimes la jeune femme. Néanmoins, tu tiens énormément à elle. Pour toi, il était inenvisageable que Charlie puisse sortir avec toi. Ou qu'elle soit simplement attirée par toi. Pourtant, c'est bel et bien, ce qui est en train de se passer entre la jeune femme et toi. Vous ne faites qu'un. Pas seulement au niveau du plaisir charnel mais aussi dans la vie de tous les jours. Les gens n'ont pas finis d'en raconter sur vous deux. Tu n'en as que faire. Depuis ta naissance, les gens parlent de toi. Ils savent qui est ton père. Cet homme alcoolique qui frappait sa femme. Vos voisins disaient de toi que t'étais le pauvre garçon qui subissait les cris de ton père et les pleurs de ta mère. T'as l'habitude de subir la compassion des gens mais à force c'est lourd. Charlie ne sait rien de ton passé. Elle ne connait pas tes parents. Ce que t'apprécies chez elle c'est qu'elle ne te juge pas. Et tu ne la juges pas non plus. Elle a un passé. T'en as un aussi. Vous n'en avez que faire du passé de l'autre. Vous profitez simplement de ce qui vous lie actuellement.
C'est déjà la troisième fois que Charlie et toi, vous vous retrouvez dans le même lit. L'un au-dessus de l'autre. Deux fois chez toi. Une fois chez elle. Cette nuit ne ressemble en rien à ce qui a pu se passer durant les deux nuits précédentes. Cette fois-ci, tu lui fais l'amour doucement, sensuellement. Tu prends ton temps de lui offrir un maximum de plaisir. Après ce soir, plus rien ne sera comme avant. Vous serez changés à jamais. Ce n'est pas la première fois que tu couches avec une femme. En revanche, c'est la première fois que tu te retrouves dans un lit avec une femme qui a totalement chamboulée ton coeur. Tes mains ne peuvent s'empêcher de la caresser. Tes lèvres ne parviennent pas à se détacher de celles de la jeune femme. La poitrine de la demoiselle vient s'écraser contre ton torse. Une main sur sa cuisse, elle remonte jusqu'à ses fesses. Ton bassin bouge au même rythme que le sien. Vous ne faites plus qu'un. Le temps semble arrêté pour vous deux. Vous vous accordez parfaitement. On dirait presque que vous étiez faits pour vous rencontrer. Vos gémissements retentissent dans la chambre de Charlie. Tant pis si cela dérange les voisins. Vous ne faites rien de mal après tout. Vous êtes simplement en train de consommer cet amour qui vous lie. Parce que oui, c'est officiel. Charlie et toi êtes un couple. Même si tu détestes ce terme.
Jouissant en même temps, tu te retires d'elle et vient t'allonger à ses côtés. Sur le dos, les yeux rivés sur le plafond. Pas un son. Pas une parole. Charlie se contente de se serrer contre toi. Ton regard se perd dans celui de la jeune femme. Elle est si belle. Tu n'arrives pas à croire que ce petit bout de femme est à toi. Qu'elle est ta copine. Un rapide baiser déposer sur son front, tu lui souris. Ça fait des années que tu n'as pas souris de cette manière. Sensation étrange mais non loin déplaisante. Le temps semble s'écouler lentement ce soir. Pourtant, ton smartphone affiche déjà quatre heures trente. Déjà une heure et demie que t'es chez elle. Tu la serres contre toi si fort que tu peux sentir son coeur qui bat fort. Le tien aussi s'emballe. "Attention John ! Ménage toi un peu. Rappelles toi que ton coeur est malade !" Te cries une petite voix à l'intérieur de toi. Pas question d'ennuyer Charlie avec ça. Elle n'a pas besoin de le savoir. Du moins pas maintenant. Si votre relation perdure dans le temps, peut-être que tu lui diras mais ce n'est pas une chose facile à annoncer à quelqu'un dont tu es proche. C'est aussi pour cela que tu ne souhaitais pas t'attacher à qui que ce soit. Les deux seules personnes au courant sont Cleo et Lisbeth. Ton ex petite amie et ta meilleure amie. Il n'y a qu'elles qui le savent.
Peu à peu, tu reprends ton souffle. Petit à petit, tu comprends qu'il ne s'agit plus seulement de toi. Dorénavant, ça sera Charlie et toi. Plus question d'être égoïste et de faire les choses seul. Ta petite amie devra être mise dans la confidence. C'est la base d'une relation saine. Cette dernière attrape ta main. T'entremêles vos doigts les uns avec les autres. Tu lui souris et caresses sa joue lentement. "Jpeux même venir te chercher à l'université si tu veux. T'as pas peur de monter sur une moto j'espère ?" Bien sûr que t'as le permis voiture. C'est primordiale pour passer le permis moto. Mais les deux roues t'adores ça. Tu les préfères même à la voiture. Jamais tu ne prends les transports en commun. Tu as horreur de ça. Sur ta moto, tu te sens libre. Tu te sens bien, heureux, épanouie. Le fait qu'elle veuille sortir avec toi au grand jour te fait plaisir. Elle n'a pas honte de votre relation. Elle assume d'être vue avec toi malgré votre différence. Tu ne veux pas l'inquiéter par rapport au regard des autres. Tu ne dis rien et te contentes de répondre à son baiser. Charlie va prendre sa douche. Tu regardes rapidement ton téléphone. Tu vas en avoir des choses à raconter à ta meilleure amie demain. Jamais elle ne va te croire et pourtant, si. T'es bel et bien en couple avec la belle rouquine. Tu te lèves du lit vu que le sommeil ne semble pas vouloir te gagner. Tu la rejoins dans la salle de bain. "Tu crois que cette baignoire est assez grande pour deux ?" Dis-tu en te tenant contre la porte. Aucune gêne à avoir quand au fait qu'elle te voit nu. Tu n'as jamais été très pudique. Enfin dans la limite du raisonnable bien évidemment. Tu n'iras jamais te promener nu en pleine rue. C'est totalement impensable. T'observes la demoiselle. T'as quand un sacré coup de bol qu'elle soit tombé sous ton charme.



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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMer 1 Mai 2019 - 13:38


Egaré dans la vallée infernale

@John Williams

La rousse ne s’attendait pas à sa proposition de venir la chercher à l’Université. Plutôt que de lui faire peur, cela lui fait davantage plaisir. Tout est frais dans leur relation, mais s’afficher en public avec lui ne lui fait pas peur. Elle n’a pas honte de John, encore moins de leur différence d’âge. Si ça ne plaît pas à certains alors qu’ils aillent voir ailleurs. Pour le moment elle est heureuse et personne ne pourra lui enlever ça. Il faut juste qu’elle trouve un créneau demain pour Léo, le reste n’a pas d’importance. Elle serrera John bien plus que nécessaire sur la moto, voilà tout ce que le barman a à craindre. Elle n’a pas peur des deux roues techniquement, mais n’est jamais rassurée dans les virages. Heureusement que l’Australie est réputée pour ses lignes droites ! Finalement, elle ne se fait pas prier pour lui répondre un grand oui, comme si on proposait à un enfant s’il voulait aller à DreamWorld.

Elle sourit lorsqu’elle le voit arriver sur le bas de la porte. Bien sûr qu’il allait venir, c’était couru d’avance. Et bien sûr que non la baignoire n’est pas assez grande si tous les deux comptaient réellement se laver, mais s’il ne s’agit juste de s’asseoir et de recroqueviller les jambes, cela peut faire l’affaire. Tout en gardant son sourire aux lèvres, elle se décide à rentrer dans le bain brûlant. Charlie prend des douches chaudes, très chaudes, et des bains chauds, très chauds. John apprendra ça à ses risques et périls. Si elle ne ressort pas avec la peau rouge c’est que ce n’était pas assez chaud.
L’homme rentre à son tour et tous deux reproduisent un numéro d’acrobatie pour arrive à rentrer les pieds et les fesses dans la baignoire. Lorsqu’ils semblent à peu près installés, elle lui lance les quelques mots qu’elle gardait jusqu’alors bien gardés dans sa tête. « Tu peux rester ici si tu veux … Autant que tu veux. Eleonora ne risque pas de rentrer avant un moment. Enfin, si tu veux bien sûr. » Elle n’avait pas eu de ses nouvelles depuis quelques jours même, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Demain, elle pensera à lui envoyer un message. Mais pour le moment, sa colocataire n’est pas au centre de ses pensées. Se penchant en avant, elle enclenche le pommeau pour pouvoir se laver les cheveux sans avoir à se plier en seize (étant déjà pliée en quatre). Avoir de longs cheveux devient rapidement un inconvénient, et face à l’air bien trop sérieux de John à son goût elle prend un peu de mousse dans le creux de sa main et lui souffle à la figure. Comme l’aurait fait un enfant.
Il y aurait beaucoup de choses qu’il devrait savoir, mais elle lui en parlera demain. Rien ne presse. Ce n’est que le début d’une longue et palpitante histoire.
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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMer 1 Mai 2019 - 15:28


Egaré dans la vallée infernale.
John & Charlie.
Même si l'idée de te montrer en public avec charlie t'effraie bien plus que tu ne le penses, tu lui proposes toutefois de venir la chercher demain avec ta moto. Ses camarades vont sûrement être verts de jalousie. Ou peut-être pas. C'est sûrement rapide cette sortie en public mais qu'importe. La vie est trop courte pour se prendre la tête pour des broutilles pareilles. Tu n'as absolument pas peur de te montrer en public avec elle. Les gens peuvent dire ce qu'ils veulent à propos de toi et du fait de sortir avec une étudiante. Tu te moques totalement de leurs remarques. Pour toi, ce n'est que de la jalousie mal placée. Leurs vies n'est peut-être pas palpitante à un tel point qu'ils préfèrent critiquer celles des autres. Ça t'épuise ce genre de personnes aussi méchantes soient elles. Ça t'énerve aussi grandement. T'es heureux avec elle. Rien, ni personne ne pourra t'enlever ça. Et que personne n'ose essayer. Autrement, ils auront à faire à toi c'est certain. Charlie accepte ta proposition en lâchant un gros oui dans la pièce. Ça te fait sourire et t'en profites pour venir embrasser une nouvelle ses lèvres que t'aimes tant. "Jpasserais chez moi m'changer et récupérer les casques. Envoie moi un message pour me donner l'heure de la fin de tes cours !" Tu n'as jamais mis les pieds sur le parking de l'université. Ça sera la première fois et, en plus de ça, ça sera pour venir chercher ta petite amie. Ta vie toute entière est en train de basculer John. Fais attention à tes arrières !
Partie prendre un bain, t'hésites un instant à le rejoindre. T'as encore jamais quelque chose de ce genre avec qui que ce soit. Pourquoi ne pas essayer ? Avec elle, t'as essayé d'explorer de nouveaux horizons. T'as envie de sortir de ta zone de confort. Tu la rejoins donc à la salle de bain. Sans même savoir où elle est, t'as trouvé tout de suite. C'est pas bien compliqué étant donné que c'est la seule pièce éclairée dans la maison. Adossé à la porte, tu jettes un regard à la baignoire. Un peu trop petite pour deux. Tant pis, tu la regarderas se laver. Tu n'es aucunement gêné de l'observer alors qu'elle ne porte aucun vêtement sur son corps dénudé. Tu la regarde rentrer dans l'eau. Tu ne prends que des bains chauds voire brûlants. Tu viens te glisser derrière elle en prenant garde d'éviter de te prendre le robinet dans le bas du dos. Tes jambes se positionnent autour d'elle. Tes bras, posés sur le rebord de la baignoire, effleurent doucement la peau de ta petite amie. Tu frissonnes lors de ce contact. Les mots de la demoiselle te font plaisir à entendre. Personne n'a encore souhaité vivre avec toi. "Je serais ravis de vivre avec toi durant quelques jours.." souffles-tu doucement. D'une main, tu dégages ses cheveux d'un côté et viens doucement embrasser la peau de son cou. Tu la regardes se laver les cheveux. Elle est tellement belle. On dirait une petite fille. "attends jvais le faire." Lances-tu en passant tes mains sur ses cheveux et les shampooinant légèrement jusqu'à ce que ça mousse bien comme il faut. On dirait un tout nouvel homme ce soir. Toutes tes barrières sont tombées depuis que tu sors avec la douce et la belle Charlie. C'est la catatonie dans ta tête. Ton esprit semble être totalement euphorique dans ta tête mais, à l'extérieur, tu sembles mort. T'es juste simplement perdu face à cette nouvelle situation.



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Message(#) Sujet: Re: Egaré dans la vallée infernale Egaré dans la vallée infernale EmptyMer 1 Mai 2019 - 17:13


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@John Williams

La rousse est ravie à l’idée de revoir John ici, d’être à nouveau seule avec lui pour les jours à venir. Elle rigole lorsqu’il met tout son coeur pour essayer de lui faire mousser le shampooing, il s’applique réellement et c’en est autant mignon que drôle. Ses cheveux sont dans tous les sens et de la mousse lui coule sur le visage, évitant seulement par miracle ses yeux. Elle ne doit pas ressembler à grand chose mais s’en moque réellement. La situation est bien trop cocasse pour qu’elle ne se soucie de quoi que ce soit, surtout pas de son apparence. Se laver les cheveux lors du premier “véritable” rendez vous n’était sans doute pas la meilleure idée du monde, mais il était hors de question qu’elle retourne étudier le lendemain en ayant les cheveux gras, quelle horreur ! Et la technique du bonnet sur la tête ne va qu’à Simon Adams. Charlie aurait davantage ressemblé à un pouce.
Les deux grands enfants arrivent laborieusement à laver les cheveux de Charlie. Par pitié pour lui, elle ne mettra pas d’après shampooing ce soir. Elle estime qu’il a déjà été bien assez patient pour une première soirée. Sa seule récompense est l’eau que lui envoie Charlie à la figure tout en recommençant à rire. Elle ne grandira décidément jamais. Pendant que John essaye de retrouver l’usage de ses yeux, elle sort du bain et attrape sa serviette. La rousse en sort une autre pour John bien qu’il ait plus fait de la figuration dans l’eau plutôt d’autre chose. Elle ne s’attarde pas plus dans la salle de bain, pensant le barman assez grand pour se sécher seule. Le romantisme et la patience de Charlie ont ses limites, surtout quand l’horloge sonne cinq heures du matin.
Elle attrape le premier pyjama venu et vient se lover dans le lit. L’alarme du téléphone est enclenchée pour 8h30, ce qui ne lui donne que trois heures et demi de sommeil. Pour elle qui est une grosse dormeuse, cela ne fait vraiment pas beaucoup. D’habitude il s’agit plutôt de dix heures. Alors même que ses yeux sont déjà fermés, elle sent John rentrer dans le lit à son tour et de poser sous la couette. Il se rapproche d’elle, les formes de son coeur viennent épouser les siennes. La dernière chose qu’elle sent est un baiser dans le cou, Morphée la rattrape aussitôt après.
Pour une fois, elle ne se sera pas réveillée une seule fois durant son sommeil, n’aura fait aucun cauchemar ni même aucun rêve d’ailleurs. Pour la première fois depuis longtemps, elle n’aura jamais aussi bien dormi, n’aura jamais été aussi apaisée.

Le lendemain matin, elle se réveille aux premiers gazouillis de la chanson The A Team d’Ed Sheeran. Elle n’a pas besoin d’entendre le début de la chanson ou même la voix du chanteur, ou même le début de la guitare. Elle a toujours été comme ça, à se réveiller au moindre bruit de son téléphone. Il lui arrive même de se réveiller quelques minutes avant. Sur la liste inexistantes des choses qu’elle déteste le plus au monde, entendre un réveil sonner est dans le top 3. Mais Ed Sheeran n’était plus son réveil attitré depuis des années, il avait été détrôné par Bad Blood de NAO. Pourquoi l’avait elle remis ce matin sans même s’en rendre compte ? Après tout, la chanson est à propos de quelqu’un ayant sombré dans les drogues, l’alcool et les mauvaises fréquentations depuis ses 18 ans, rien à voir avec Charlie bien sûr.
Elle ferme les yeux un instant, exténuée, se disant qu’elle se lèvera dans une minute ou deux. Ses paupières ne s’ouvrent à nouveau qu’une demie heure plus tard, heure à laquelle elle est supposée partir de chez elle. Elle se lève d’un bond, fonce vers son armoire et prend le premier habit de chaque pile. Alors qu’elle marque sur son jean, elle réveille John en le secouant sans aucune délicatesse. Dans le top 3 de la liste imaginaire des choses qu’elle déteste le plus au monde se trouve aussi “être en retard”. « Allez dépêche toi ! Prend tes affaires j’ai pas le temps là je suis en retard, dehors ! »
La rousse file dans la salle de bain pour prend un chouchou et s’attacher les cheveux, elle ne prend pas le temps pour quoi que ce soit d’autre et tente de tout faire en même temps. Elle s’arrête soudain, faisant les gros yeux face à elle même devant le miroir. Merde. C’était pas juste un coup d’un soir, c’était John dans son lit. Et elle lui a proposé de rester chez elle le temps qu’Eleonore n’y est pas. Elle avait tout oubliée, concentrée sur toutes autres choses. Plus doucement qu’elle n’en est sortie elle retourne dans sa chambre, où John semble à moitié conscient. Lui au moins peut dormir. « Désolée, c’est l’habitude ... » Ce n’est sans doute pas la meilleure excuse qu’elle aurait pu donner “oh désolée de t’avoir brusquer mais d’habitudes les autres gars et filles avec qui je couche je les renvoie aussitôt le matin, mais t’inquiète toi t’es différent”. Tant pis encore une fois. Il oubliera peut être. « Je ferme pas à clé, t’as le double sur le comptoir de la cuisine dans le pot. Je t’envoie un message. »
Pas le temps de tergiverser davantage, elle est en retard.

THE END FOR ME I love you
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