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 Won't you please let me back in your heart ஐ Primko

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Message(#) Sujet: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyLun 3 Juin - 20:00



 
Yoko & Primrose

Won't you please let me back in your heart
Quatre interminables semaines. C’est le temps qui s’est écoulé depuis que j’ai planté ma meilleure amie dans ce couloir, incapable de faire face à mes propres erreurs et incapable d’affronter la déception que je lisais dans son regard. J’ai l’impression que le temps s’écoule désormais au ralenti, tous les jours, je regarde mon téléphone en guettant un signe de la part de Yoko, et tous les soirs je vais me coucher avec cette boule d’angoisse devant le silence qu’elle m’impose et que je devrais sans doute être la première à briser. Clément me l’avait dit, je n’aurais pas dû attendre avant de revenir vers elle, j’ai tardé et plus j’attends, plus faire le premier pas me parait difficile, voire même impossible. Pourtant, elle me manque tellement, je ressens son absence tous les jours, à n’importe quel moment de la journée, quand j’entends une musique, quand je vois passer une phrase drôle sur Facebook, quand un T-shirt original attire mon attention ou lorsqu’une soirée est organisée à la fac. Tout me ramène inexorablement à elle, j’ai l’impression d’être en train de vivre une douloureuse déception amoureuse et ça n’a absolument rien à voir avec le rejet de Clément qui est, à l’heure actuelle, bien moins important que ces années d’amitié que je viens de briser. Pourtant, c’est vrai, lui aussi contribue à mon désarroi de ces derniers jours car outre mes espoirs – que je savais vains – envolés, c’est aussi un ami dont je m’étais énormément rapprochée que j’ai perdu. En l’espace de seulement quatre petites semaines, ça fait beaucoup et si je sais que je peux faire une croix sur la relation que j’entretenais avec Clément, faute de voir les choses de la même façon que lui, je sais que ce n’est pas le cas pour Yoko. J’ai blessé ma meilleure amie, je me sens monstrueuse, affreusement coupable et la dernière des idiotes, mais je ne peux pas rester dans le silence éternellement.

J’ai fini par rassembler ce qui me restait de courage pour la recontacter et elle m’a répondu, mon cœur a failli lâcher quand je l’ai vue apparaitre sur mon écran. Ma pétillante Yoko ne m’avait donc pas totalement oubliée et même si ses messages ne me permettaient pas de connaitre précisément son état d’esprit, elle voulait me voir et c’était tout ce qui importait. J’ai des tonnes de choses à lui dire, des excuses à lui présenter, bien sûr, mais aussi beaucoup trop de nouvelles à lui donner et à prendre. Je crois que ça faisait bien longtemps que je n’avais pas eu ne serait-ce qu’une journée sans nouvelles et j’ai l’impression d’avoir loupé des tas de choses. Je ne sais pas comment on fait pour trouver toujours des choses à se dire, et pourtant, on y arrive, même si c’est pour se moquer du menu du restaurant universitaire, se plaindre que la prochaine soirée qui nous intéresse tombe la veille d’un examen important alors qu’on sait l’une et l’autre qu’on ira quand même, ou s’envoyer des blagues et autres devinettes du niveau intellectuel d’un enfant de sept ans. Durant ces quatre semaines d’absence, j’ai eu maintes et maintes occasions de remonter la conversation pour me remémorer avec nostalgie les conversations loufoques que nous avions eues, du fameux horrible rencard que je lui avais imposée, en passant par une photo de ma joue en gros plan parce que j’étais persuadée qu’un bouton était en train d’apparaitre, en passant par une avalanche de citations sorties tout droit de Love Actually. Je crois que même ce fichu film me manque, mais sans Yoko, il n’aurait plus aucun intérêt à mes yeux. J’ai besoin d’elle dans ma vie, elle n’a pas le droit d’en sortir.

Nous nous sommes donné rendez-vous au Starbucks, je suis arrivée avec quasiment une heure d’avance et j’ai déjà englouti deux [i]espresso macchiato[/u] qui me restent sur l’estomac. Ça ne m’a évidemment pas empêché d’en commander un troisième et, l’heure du rendez-vous approchant, je me suis également permise de commander un thé glacé pour ma meilleure amie, bien décidée à lui prouver que rien a vraiment changé entre nous, que je la connais toujours aussi bien et que nous pouvons redevenir les mêmes qu’avant. Je passe et repasse dans ma tête tout ce que je vais lui dire, comment je vais pouvoir la convaincre de m’accorder une deuxième chance et de sauver notre amitié. Je suis angoissée, j’ai les mains moites, j’ai chaud alors qu’il fait plutôt frais, et à plusieurs reprises, je suis obligée d’essuyer mes paumes sur le tissu de ma jupe. Cette attitude ne me ressemble pas, d’habitude, entre Yoko et moi, il n’y a pas de gêne, jamais de malaise, juste de la transparence et une amitié réelle, sans faux-semblant. Si on en est là aujourd’hui, c’est entièrement de ma faute. Lorsqu’elle fait son apparition, j’ai l’impression que mon cœur va s’arrêter de battre mais je parviens quand même à esquisser un geste de la main dans sa direction pour qu’elle m’aperçoive et vienne prendre place à ma table. Je reste muette pendant qu’elle s’installe, ayant tout oublié des beaux discours que j’ai pourtant si bien préparés. « Salut. » J’amorce, en poussant sa boisson vers elle, sans en préciser le contenu qu’elle connait de toute façon parfaitement bien. « C’est gentil d’avoir accepté de me voir. » C’est horrible, j’ai l’impression que Yoko est en train de me rendre visite alors que je viens d’être incarcérée, je déteste ce sentiment de culpabilité qui refuse de me lâcher. « Tu vas bien ? » Ce n’était pas du tout comme ça que ça aurait dû se passer, j’aurais dû me lancer immédiatement dans un grand discours inspiré destiné à restaurer la confiance que nous nous portions mutuellement et que j’ai bêtement perdue, mais pour le moment, c’est tout ce dont je suis capable.

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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyMar 4 Juin - 9:12


PRIMROSE & YOKO I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you.

juin 2019
Un mois, quatre semaines, trente jours — des milliers d’heures dans le temps qui séparent Yoko de celle qu’elle considère comme sa sœur ; et c’est long, très long — trop long. Il y a dans cet espace temporel une déformation fictive de l’écoulement du temps. La petite nippone a le sentiment douloureux de ne pas avoir vu sa meilleure amie depuis des années (un siècle presque !) et si les cours à l’Université ont le don de passer lentement, elle réalise que ce n’est rien comparé à l’absence de Primrose dans sa vie — sa vie qui a l’heure actuelle n’est qu’un brouillard intense où perce difficilement la lumière du soleil et ses rayons chaleureux. Tout est vide, fade, sans couleur quand Primrose n’est pas présente ; il n’y a plus les mêmes rires, plus les mêmes souvenirs. C’est si triste et ennuyant que pendant un instant, Yoko s’est résignée à envoyer le premier message — mais cela n’a pas duré, fugace moment. La colère, la déception, toutes ces émotions au ton rouge ont remplacé les peintures pastel de leur amitié ; oh ! comme elle est blessée, d’avoir eu le ressenti violent d’être mise de côté. Les images de leur dernière rencontre dans les coulisses de cette compagnie qu’elle aime tant défilent constamment dans son esprit, polluant ses rêves d’un liquide noir, tel le pétrole se déversant dans la mer. Pourquoi ça fait si mal ? — maladroite dans ses relations, peinant à comprendre qu’il existe bien de réelles amitiés qui ne sont pas vouées à l’échec, Yoko est totalement perdue. Perfidement, la petite voix dans ses pensées lui murmure qu’elle aurait dû s’en douter ; c’est comme en Corée. Les autres lui font des sourires, des compliments mais rien n’est destiné à rester pour toujours — pourtant, tout devait être différent avec Primrose. Le plan était qu’elles se disent tout, de l’aveu le plus futile au secret le mieux enfoui ; tout partager, ne rien cacher, pour pouvoir mettre de côté le masque des bienséances et des faussetés. Alors, pourquoi ne lui a-t-elle pas dit qu’elle crushait bêtement sur Clément ? Yoko claque sa langue contre son palais à cette réflexion et resserre l’emprise de sa main sur son téléphone tout en continuant sa marche vers le Starbucks, lieu de rendez-vous fixé la veille — et à quelques mètres de l’arrivée, elle s’arrête brusquement (elle peut se le permettre, elle est en avance pour la première fois de sa vie probablement !) ; la peur, incisive et terrifiante, lui saisit le cœur et l’empêche de respirer. Son rythme cardiaque s’accélère et elle laisse échapper une légère expiration, comme pour se donner vaillamment du courage et tenter de calmer son souffle devenu erratique en une fraction de seconde. C’est étrange, non ? C’est Primrose, elle ne devrait pas s’inquiéter — elle ne s’est jamais inquiétée de la moindre discussion entre elles ; mais aujourd’hui, tout est différent. Elle sait qu’il n’y aura pas de simple partage des derniers ragots ou des plans sur la comète pour leur prochain voyage à deux. Aujourd’hui, elle va devoir affronter celle qu’elle fuit depuis des semaines ; car la jolie nippone a fui, complètement. Pas de message, pas de contact — aucune prise de nouvelle, preuve de sa colère et (peut-être) d’une certaine fierté très certainement mal placée. Yoko s’est douloureusement vexée, amèrement froissée ; alors, elle s’est tue, n’a donné aucun signe de vie mais a prié, inconsciemment, pour que Primrose fasse le premier pas et lorsque cette dernière lui a envoyé ce message, il serait mentir que de dire que Yoko n’a rien ressenti — bien au contraire ; elle a eu ce sourire fugace, ses vaguelettes dans ses iris à la lecture de ces mots de l’auteur qui lui manque terriblement. Ah ! bénie soit son éducation japonaise qui lui a permis de garder une certaine distance dans sa réponse car il n’a pas été facile de ne rien montrer, ne rien laisser paraître — alors qu’elle mourrait d’envie de tout lui dire (de s’excuser, aussi). « Mademoiselle, vous pouvez avancer ? Vous êtes devant la porte » (la jeune fille sort brutalement de ses pensées) « Ah euh— oui pardon, allez-y » ; elle se décale de quelques pas, coupe sa musique et range ses écouteurs avant de prendre une inspiration et suivre les pas du client pour pénétrer dans le Starbucks. Tout en cherchant du regard celle qu’elle pourrait reconnaître même dans une foule à un concert des One Direction, Yoko se mord la lèvre, joue nerveusement avec ses doigts et son cœur rate littéralement un battement lorsqu’elle aperçoit Primrose lui faire un geste de la main — ok, c’est maintenant. « Salut » ; c’est nul, terriblement nul. Parce que ce n’est pas comme ça d’habitude, ça ne devrait jamais être comme ça — il y a toujours des rires, des surnoms imprononçables, des interpellations bancales et douteuses, des Meuf, je t’ai pas dit où percent l’excitation et le prochain fou rire ; mais pas un vague Salut qui sonne vide et donne presque la nausée. Elle prend place sur la chaise à côté, glisse son regard chocolat sur les boissons (pour ne pas croiser celui de Primrose) et note que cette dernière lui a pris son thé glacé, celui qu’elle prend toujours même dans le pire des hivers. Sans un mot, la petite coréenne saisit le gobelet (tentative désespérée pour cacher son anxiété et cesser de détruire ses doigts) et hoche muettement la tête — elle est incapable de prononcer le mot magique, même si l’attention la touche particulièrement. Il y a dans son esprit une contradiction virulente — Primrose lui manque mais Primrose l’a trahie. Au remerciement de sa meilleure amie sur sa présence, Yoko se retient de répliquer avec amusement un Ça fera 10 dollars, comme elle l’aurait fait en temps normal pour faire rire la galerie, et seul un creux « C’est normal » traverse ses lèvres gercées. « Ça va » — beau mensonge ! car en vérité, rien ne va. Il y a trop de choses dans la vie de la jolie danseuse qui peine à trouver le sommeil (plus par manque de temps que par insomnie). Entre ses cours, la compagnie, son petit job au DBD et ses shootings qu’elle réalise de temps en temps sous la tutelle de Zelda, Yoko se noie et son corps ne va pas tarder à lui imposer de tout arrêter — tu ne voudrais pas une nouvelle blessure, Yoko ? Elle se racle la gorge, tapote légèrement les bords de son gobelet en carton et ne retourne pas la question à Primrose (ses sentiments contradictoires ne cessent de la torturer intérieurement). « J’ai— j’ai essayé de comprendre » finit-elle par dire, sans la regarder, posant ses iris sur l’extérieur et non sur son interlocutrice. Dans ses paroles jaillit une poignante sincérité, réelle et un peu enfantine ; elle a tenté vainement de se mettre à sa place mais dans toutes ses réflexions, dans toutes ses éventualités, elle n’a jamais compris pourquoi Primrose ne lui avait rien dit. « J’ai vraiment essayé mais j’ai pas réussi » (silence d’une seconde) « Pourquoi ? » — et son regard brillant se pose enfin sur Primrose.
électricité dans l'air


Dernière édition par Yoko Lee le Lun 10 Juin - 16:45, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyMer 5 Juin - 17:10



 
Yoko & Primrose

Won't you please let me back in your heart
Le nœud qui emprisonne mon estomac se resserre encore davantage lorsque mon amie se dirige vers moi, le regard fermé et m’aborde de manière neutre, sans ce regard pétillant et ce trait d’humour qui la caractérisent. C’est horrible, je n’arrive pas à me défaire de la sensation que je l’ai perdue, que cette erreur va nous coûter notre amitié ou au moins la changer. Notre relation était parfaite, elle n’avait jamais connue un seul nuage, la confiance que je lui portais allait au-delà de tout ce que je pouvais imaginer et son amitié était sans doute que ce je possédais de plus précieux. Je m’étais promis de ne jamais la gâcher, de ne pas agir comme je le fais avec tous les jours, de ne pas saboter ce lien essentiel et que je ne pourrais avoir avec personne d’autre. C’est sans doute cruel mais j’ai toujours été plus attaché à Yoko, ma sœur de cœur, qu’à mes propres sœurs avec lesquelles je ne partage pas grand-chose. Les jours ont eu beau s’écouler, il m’est encore impossible à l’heure actuelle d’imaginer ma vie sans elle. Il n’y a qu’elle qui parvienne à me faire pleurer de rire et à m’obliger à me plier en deux tellement j’ai mal aux abdos, il n’y a qu’avec elle que je peux m’enthousiasmer pour des petites choses qui n’intéresseraient pas des personnes lambda ou encore avec elle que je peux partir dans des délires complètement décalés sur lesquels elle rebondira à son tour pour aller encore plus loin dans la folie. Quand on est toutes les deux, rien ne nous arrête, je me sens plus forte quand elle est à mes côtés, elle me donne du courage et l’envie de déplacer des montagnes parce que – même si nous ne sommes pas de grandes sentimentale – je sais qu’elle croit en moi. Quand je la regarde, tête baissée vers la table, son thé glacé entre les mains, je ne vois plus cet amour débordant et la foi indestructible qu’elle a en moi, tout ça a été remplacé par une déception intense et impossible à oublier. Je me déteste de lui avoir fait autant de mal, de lui avoir brisé le cœur, de lui avoir montré que je ne suis pas cette fille parfaite qu’elle considérait il y a encore peu de temps comme sa sœur. C’est parce que j’avais peur des sentiments que je pouvais lire en elle si je me retrouvais en face de Yoko que j’ai autant tardé à lui envoyer ce message et je me rends compte que la réalité est presque pire que mes appréhensions. Je résiste à l’envie de me lever et de m’enfuir pour ne pas avoir à affronter les conséquences de cette stupide erreur, je sais que je dois en passer par-là et qu’il va falloir que je prenne sur moi. La fuite n’est plus une option, je lui ai déjà infligé ça une fois – encore un acte pour lequel je vais sûrement devoir m’excuser – je ne peux me permettre de me laisser emporter par ma lâcheté à chaque fois que je me retrouve dans une position inconfortable. J’espère encore pouvoir sauver notre amitié et pour cela, je vais devoir affronter les problèmes que j’ai causés.

Ces fameux problèmes me rattrapent bien plus vite que je l’avais imaginé puisque notre échange de banalités s’achève, poussant mon amie à aborder enfin le sujet qui nous amène à nous retrouver aujourd’hui. Je soupire. J’hésite. Je ne sais pas vraiment par où commencer, mais après de trop longues secondes de réflexion, je finis par amorcer un semblant d’explication, ayant totalement oublié le beau discours que j’arrivais pourtant encore à me réciter quelques minutes avant l’arrivée de ma peut-être encore meilleure amie. « Je ne sais pas. » J’admets, dans un premier temps, sachant pertinemment que cette justification qui n’en est pas une ne sera pas satisfaisante. « J’ai bêtement paniqué, j’avais un peu honte, je ne voulais surtout pas qu’il l’apprenne et il me paraissait évident que son entourage ne devait surtout pas être au courant. » Craquer pour un pote de Yoko était probablement le pire truc qui pouvait m’arriver, ça me mettait dans une position affreusement inconfortable et alors que je pouvais faire le choix d’être parfaitement honnête avec elle et de lui faire confiance pour garder mes confidences secrètes, j’ai préféré prendre le chemin opposé. « Quand on en a parlé, je ne pensais pas que nous allions aborder le sujet, je ne m’y étais pas préparée, alors j’ai dit le premier truc qui me passait par la tête pour éviter d’avoir à avouer quelque chose que j’avais prévu de garder pour moi, à la base. » J’aurais dû fermer ma gueule complètement ou alors dire la vérité, choisir cette solution intermédiaire était vraiment une mauvaise idée. « Je sais que ça n’excuse rien, mais à aucun moment je n’ai pensé que cette histoire prendrait de telles proportions, Clément n’en avait rien à faire de moi, on se voyait une fois de temps en temps mais seulement pour la danse ou parce qu’on se croisait à la fac. Les choses ont un peu changé quand il s’est retrouvé à l’hôpital et à ce moment-là, je n’arrivais plus à faire marche arrière, notre conversation me paraissait trop loin et je m’étais même persuadée que tu avais oublié. » Non, en effet, cette justification n’excuse pas mon attitude, j’ai juste espéré que mon mensonge passe inaperçu et que tout se passe bien alors que je savais pertinemment que ça n’allait pas être le cas. « J’aurais dû refuser son invitation, ou t’en parler avant, j’aurais même dû tout te dire depuis le début et ne pas me comporter comme une trouillarde. » J’affirme, la voix un peu plus assurée. « Tu n’imagines même pas à quel point je regrette. » Je m’en veux tellement, j’ai gâché la plus belle relation que j’ai pu construire dans ma vie. « Tu me manques. » Je termine, baissant les yeux vers la boisson à laquelle je n’ai pas touché depuis que Yoko est arrivée. Je déteste cette conversation et je donnerais n’importe quoi pour pouvoir revenir en arrière et ne plus commettre la même erreur. J’espère qu’il n’est pas trop tard et qu’elle est encore réparable.

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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyLun 10 Juin - 19:04


PRIMROSE & YOKO I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you.

juin 2019
Une vie sans Primrose, c’est une vie morose — combien de fois lui a-t-elle dit, entre deux shots ou deux cafés, pendant une soirée ou simplement un midi ? Des dizaines, des centaines de fois, avec un sourire si sincère et un regard si chaleureux qu’ils feraient fondre la plus dure des glaces, raviveraient le plus terne des feux. Yoko n’a jamais songé une seule fois à l’éventualité de ne plus avoir la pétillante jeune fille dans sa vie ; pas une seule seconde, pas un seul instant. Fille unique aux cousines absentes, la petite nippone a trouvé en Primrose la sœur que ses parents n’ont pas pu lui donner. Pourtant, cette amitié si parfaite et aux allures indestructibles semble se fissurer sous ses yeux chocolat qui peinent à ne pas se noyer dans les larmes et à cacher son émoi. Se mêlent dans ses pensées l’incompréhension, le douloureux sentiment d’être abandonnée par celle pour qui elle se serait pris une balle s’il le fallait ; c’est horrible, terrible et elle se retient violemment de quitter les lieux pour disparaître à jamais. Primrose lâche un léger soupir, hésite certainement à prendre la parole et Yoko n’aide en rien son interlocutrice ; pas de regard malicieux, pas de commentaire sarcastique sur la situation — absolument rien excepté ce cruel silence (mais ce n’est pas de sa faute !). Elle ne voit pas quoi dire, se demande même si Primrose va lui répondre et songe amèrement qu’à une absence d’explication, ça sera la fin de cette relation — elle a besoin (vitalement) de comprendre, pour pouvoir essayer par la suite de pardonner (d’oublier). Et puis, comme la goutte d’eau qui s’écrase sur une flaque, les mots de sa meilleure amie (?) traversent la pièce du Starbucks telles des ondes, créant des vagues dans le cœur de Yoko. Elle pince les lèvres alors que ses poumons appellent à recevoir de l’air et que son rythme cardiaque bat la chamade ; elle n’ose l’avouer mais elle est définitivement terrorisée. Pourtant, les paroles de Primrose sont calmes, posées et elle n’élève pas la voix ; bien au contraire, la jeune étudiante tente simplement d’expliquer sans se perdre ce qu’il s’est passé dans sa tête durant cette dernière année — la panique, la honte (un peu) et la peur que Clément l’apprenne, ce lourd secret que Yoko juge futile. Mais Yoko (ah ! petit enfant un peu naïve) n’a jamais connu ça. Elle ne sait pas ce que c’est — d’avoir un crush, ne serait-ce qu’une simple attirance physique pour un garçon (ou une fille) et n’a jamais été dans cette situation. A ses yeux, en discuter avec sa meilleure amie sonne comme une évidence, résonne presque comme une fatalité — mais il n’en est rien. Avouer son intérêt pour une personne n’est nullement une tâche aisée et les propos de Primrose commencent lentement à le lui faire réaliser — je ne m’y étais pas préparé. Elle continue, plus ouverte ; avoue son sentiment de non-réciprocité, le temps qui s’écoule et qui rend le retour en arrière impossible et cette relation naissante mais indescriptible par ce rapprochement. Lorsque Primrose termine, d’une voix plus assurée, qu’elle regrette réellement de le lui avoir caché et qu’elle lui manque, Yoko se mord la lèvre et laisse glisser son regard sur les boissons (imitant sans vraiment le réaliser son interlocutrice). C’est à elle de dire quelque chose mais tout est emmêlé dans son esprit ; elle trouve son silence cruel à présent car Primrose n’a jamais voulu la blesser — maladroite, désirant ne pas faire d’erreur et voulant taire ce secret, elle n’a simplement pas trouvé le moment, l’occasion idéale pour le lui dire. « Je… » ; sa voix se perd dans un énième silence ; elle se racle la gorge, reprend (c’est à elle de parler, à présent !) « Je pensais que tu n’avais pas confiance— en moi » ; voilà, c'est dit (elle tapote de ses doigts fins son gobelet qu’elle regarde intensément, Yoko n’étant pas de ceux qui se confient aisément). « Sur le coup, je me suis dit que je n’étais pas digne d’être ta meilleure amie— que j’avais fait quelque chose, je ne sais quoi, et que tu avais jugé que me le dire n’allait t’attirer que des emmerdes. Que je méritais pas d’être celle à qui tu te confies et que c’était bien trop risqué de m’avouer quoique ce soit, que j’étais là pour— les trucs con et pas sérieux parce que j’ai la tête de la nana pas sérieuse » ; c'est un fait, Yoko ne semble pas la plus fiable, la plus adroite mais pourtant, elle est la plus loyale (elle prend une inspiration, finit par relever les yeux vers Primrose) « Je sais que— que je peux me planter, faire des gaffes et je ne garantis pas à 300% que je n’aurais rien dit inconsciemment à Clément mais je pensais au moins avoir le droit au bénéfice du doute ? Me retrouver entre vous deux en plein rencard, c’était— » naze mais la fin de sa phrase ne se termine que dans ses pensées. « Mais j’ai peut-être à tort minimisé… tout ça » (elle fait un geste de la main, englobant dans cet ensemble le crush de Primrose pour Clément) « Parce que je ne sais pas ce que c’est— d’avoir un crush sur Clément. D’avoir un crush tout court, en fait. Et peut-être qu’en parler n’est pas aussi facile que j’le suppose, que ce n’est pas aussi… futile, je sais pas. Peut-être que je te reproche un comportement que j’aurais moi-même eu, peut-être que— bref » (elle baisse les yeux de nouveau) « T’étais— coincée » finit-elle par dire, repensant aux paroles de Primrose assurant qu’elle aurait du refuser l’invitation de Clément. Comment le faire d'une manière délicate, sans réelle justification possible ? Elle n'avait au fond pas le choix mais la jolie danseuse n'en prend conscience qu'en discutant avec elle. Un léger silence s'installe (mais au contraire des autres, ce dernier est moins lourd, trahissant plus une réflexion de chaque côté). Yoko n’a jamais été très démonstrative (sentimentalement parlant) ; pourtant, en cet instant, elle sait qu’elle ne peut pas rester sur cette note — elle ne peut pas rester sans Primrose dans sa vie, c’est évident. Personne au monde sur cette planète ne remplacera jamais cette fille dans son cœur ; cette nana rayonnante qui sait littéralement tout d’elle mais qui reste quand même. Avec ses mots, avec sa présence, avec ce rire qui balaye le moindre de ses chagrins, l’étudiante en droit est trop précieuse à ses yeux pour qu’elle mette un terme à leur si jolie amitié. « Je crois que— ça vaut plus qu’un Clément Winchester »notre amitié vaut plus qu’une dispute pour un mec, Primrose. C’est dit maladroitement car la petite nippone est bien incapable de dévoiler avec aisance tous ses sentiments sans glisser une note d'humour pour ne pas rendre le moment trop pesant mais il y a dans cette phrase la requête silencieuse d’un restons amies, j’ai trop besoin de toi.
il n'y a pas de Yoko sans Primrose
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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyMar 11 Juin - 20:39



 
Yoko & Primrose

Won't you please let me back in your heart
Mon discours est décousu, insuffisant et vide de sens à mes yeux, pourtant, je ne vois pas quoi dire ou quoi faire pour l’améliorer parce qu’il contient pourtant toutes ces vérités qui auraient dû être dites il y a longtemps déjà. Lorsque je me tais enfin, c’est de nouveau le silence qui s’installe, lourd, pesant, désagréable jusqu’à ce que Yoko prenne la parole, malgré ses hésitations et ce qu’elle me surprend et me fait évidemment mal au cœur. Bien sûr que si je lui fais confiance, elle est digne d’être ma meilleure amie, c’est même moi qui suis indigne d’elle. Je secoue la tête vigoureusement de droite à gauche pour la contredire, elle a tort, complètement et totalement tort. « Bien sûr que si je te fais confiance ! » Je m’exclame, parce que pour moi il s’agit d’une évidence. Je sais que la réciproque n’est certainement plus vraie à l’heure actuelle, parce que je lui ai fait du mal et que je l’ai trahie, mais pour ma part, rien n’a changé, elle a toute ma confiance, elle n’a rien fait pour la perdre et je suis certaine qu’elle ne la perdra jamais. « T’as pas le droit de penser des trucs pareils, je sais que je peux te confier des trucs sérieux et que si j’ai besoin de toi, tu seras là. » Et elle est aussi là pour rire avec moi de sujets pas forcément drôles mais avec lesquels j’ai besoin de retrouver un peu de légèreté. Elle sait me canaliser, me remettre sur le droit chemin, me redonner le sourire et tout un tas d’autres choses pour lesquelles je lui suis infiniment reconnaissante. Je ne sais sans doute pas le lui montrer, peut-être même ne lui ai-je jamais dit, parce que je suis complètement handicapée lorsqu’il s’agit d’exprimer ses sentiments et que je ne sais de toute façon jamais trouver le bon moment. Elle est essentielle à ma vie, elle l’a toujours été, et je ne vois pas comment je pourrais me passer de sa présence à mes côtés. « Tu es la plus merveilleuse des meilleures amies de tout l’univers. » Je reprends, sûre de moi, osant enfin m’aventurer davantage dans ce que je ressens réellement pour Yoko. De toute façon, je suis en train de jouer notre amitié aujourd’hui et si je veux lui prouver à quel point je regrette, je n’ai pas le droit d’être cette cruche incapable de s’ouvrir aux autres, pas aujourd’hui en tout cas. « Tu n’imagines pas à quel point je suis fière d’être la tienne et ce que ça représente pour moi. » J’ai tellement de chance de l’avoir dans ma vie, je l’ai toujours su mais je le réalise encore plus maintenant que je suis sur le point de la perdre. Je me souviens parfaitement de la fierté immense que j’ai ressentie lorsque je l’ai vu monter sur scène et lorsque j’ai regardé la foule de spectateurs se lever pour l’applaudir. Ma meilleure amie était enfin devenue la vraie étoile qu’elle méritait d’être après tout ce qu’elle avait traversé, je n’aurais pas pu rêver mieux pour elle. Le pire, c’est que si son heure de gloire a été gâché, c’est par ma faute, parce que je me suis comportée comme une idiote et que j’ai trouvé judicieux de choisir pile ce moment-là pour la mettre face à un mensonge qui aurait pu sembler insignifiant si je ne l’avais pas laissé autant grossir avec le temps. Je comprends à quel point elle a pu être déstabilisée par la vision de Clément, main dans la main avec moi alors que ses yeux brillaient encore après son brillant passage sur scène. « Complètement nul. » Je termine sa phrase à sa place, parce qu’il est évident que ça l’était et je ne peux pas lui en vouloir de me blâmer pour ça. Je l’ai mise devant le fait accompli, je n’aurais jamais dû agir de cette façon. Je me rends compte que cette conversation ne va vraiment pas être facile et mon sentiment de culpabilité devient de plus en plus intense au fur et à mesure que le temps passe. Pourtant, je suis bien décidée à rester ici, à ne pas fuir cette fois, à lui donner autant d’explications qu’elle m’en demandera quitte à ressasser inlassablement les mêmes choses. « Je me fichais que tu fasses une gaffe, mais si je t’en avais parlé, ça aurait donné de l’importance à tout ce que je ressentais et je voulais pas que ce soit le cas. » J’explique, sans trop savoir si je suis assez claire ou même compréhensible. « Je me disais que si je n’en parlais pas, ça allait finir par disparaitre, ça aurait été tellement plus facile. » Je le pense sincèrement. Les relations de couple, les garçons, tout ça, ce n’est pas fait pour moi. J’ai toujours prétendu – à juste titre – que la vie que je menais n’était pas faite pour que j’ai quelqu’un dans ma vie. Je le pense encore à l’heure actuelle et encore plus depuis le terrible fiasco que je viens de vivre, faute de m’en être tenue à mes principes pourtant parfaitement justifiés. Je pensais sincèrement que Yoko allait continuer de me dire tout ce qu’elle me reprochait, mais finalement, elle semble se raviser et s’ouvre même à moi, rejetant presque la faute de mon erreur sur sa propre ignorance alors qu’elle n’y est absolument pour rien. « Si je suis certaine d’une chose, c’est que dans toute cette histoire, tu n’es coupable d’absolument rien. » J’affirme, pour faire taire les doutes et les questions qui semblent l’assaillir. Peut-être qu’elle n’a aucune expérience dans ce domaine, mais ça n’aurait pas dû m’empêcher de venir me confier à elle et ce n’est pas le cas, en temps normal. Je remettrais ma vie entre ses mains s’il le fallait, sans la moindre hésitation. Je n’étais pas coincée, j’ai été surtout lâche et même si je lui suis reconnaissante d’essayer de me trouver des excuses, je sais que je n’en ai pas. « Et que tous les garçons du monde. » Mais surtout Clément, c’est vrai, parce que c’est vraiment un con. J’aurais été tentée de l’ajouter si le ton de la conversation me l’avait permis mais en l’occurrence, je m’en tiens au sérieux de rigueur, attendant la moindre petite ouverture de la part de Yoko pour envoyer tout balader et redonner vie à notre duo. J’espère sincèrement qu’elle le fera.

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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptySam 15 Juin - 13:55


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juin 2019
Ah, Primrose ! — qui connaît si bien Yoko qu’elle a l’attitude exacte qu’il faut. A travers ses mots, son exclamation qui semble sortir du plus profond de son être pour lui assurer qu’elle lui fait confiance, l’étudiante en droit reprend instantanément sa place dans le cœur de la petite nippone ; elle a définitivement besoin d’elle. Peut-être était-ce cela qu’il lui fallait ? La certitude inébranlable que Primrose lui fait confiance, quoi qu’il arrive. Car c’est bien de confiance dont il est question, autour de ces gobelets en carton à peine entamés pour cause de trop plein d’émotions — Yoko a peur, littéralement, de se demander constamment si Primrose lui cache quelque chose (lui ment). Pourtant, une petite voix se glisse dans son esprit pour lui murmurer que cette dernière a, certes, commis un faux pas, mais non intentionnel et qu’elle ne recommencera sûrement pas ; jamais même. C’est drôle, un peu ironique, de voir ces deux nanas incapables de s’exprimer correctement, maladroites dans leur sentiment. Elles se sont bien trouvées, au fond ! — ces deux âmes un peu bancales qui ne pensent jamais à mal. Yoko reste silencieuse face aux réponses de Primrose mais cette dernière peut aisément lire dans son regard le soulagement, l’espoir que peut-être tout rentrera dans l’ordre. Il faudra certes plusieurs jours, semaines probablement, pour que la tempête d’Avril se passe et laisse sa place aux journées hivernales mais la petite nippone est certaine que ce froid ne gèlera nullement son amitié avec Primrose. « Je… comprends— enfin, je pense » finit par dire Yoko alors que sa meilleure amie précise qu’elle s’en fichait bien qu’elle commette une gaffe mais qu’en parler rendait la chose plus réelle, plus concrète (plus angoissante au final). Elle ne saisit pas entièrement le principe, n’ayant jamais ressenti quoique ce soit pour Clément (ni pour quiconque) qu’un simple lien amical — très fort, fortement similaire à celui d’une sœur pour un frère mais jamais plus. Le jeune danseur est à ses yeux un pilier mais nullement sur le plan amoureux. Les propos de Primrose trahissent de nouveau les points communs entre les deux super nanas ; qu’avoir un crush n’est nullement facile et qu’elle espérait secrètement qu’il disparaîtrait, comme une tâche sur une chemise blanche après une lessive à 40 degrés. Elle hoche la tête et (pour la première fois depuis le début de la discussion) esquisse un sourire — un vrai sourire, pas pour la forme, pas pour faire plaisir, mais parce qu’elle est sincèrement touchée par la dernière phrase de son interlocutrice ; et que tous les garçons du monde. Son regard est brillant, parce qu’il y a ses deux vaguelettes qui pourraient se dessiner dans ses iris — pas de tristesse, pas de peine mais bien de soulagement. Soulagée car Primrose lui confirme de sa non-culpabilité, laisse une ouverture béante à la réconciliation. « Je crois que j’ai quand même— peut-être pas réagi comme il fallait » (elle se racle la gorge, laisse échapper un soupir pour se donner du courage) « T’as le droit de pas vouloir tout me dire. Surtout ce genre de trucs qui sont en fait hyper personnels et qu’on n’a pas forcément envie d’annoncer au monde entier » (elle se mord la lèvre, pose son regard sur Primrose) —  parce que Yoko n’a jamais dit à sa meilleure amie qu’elle voyait un psy ; elle aussi a bien ses secrets, sa petite part d’ombre qu’elle préfère garder à jamais. Pourquoi exiger la transparence chez les autres quand elle-même ne la donne pas ? « Je veux pas qu’on— qu’on se parle plus » (elle hésite ; c’est si compliqué de s’exprimer quand on n’en a pas l’habitude !) « C’est vraiment moins fun quand t’es pas dans ma vie » — et elle glisse un sourire, de nouveau. Et puis, c’est comme si Yoko laissait s’échapper toutes ses émotions, sans se contenir (être enfin ouverte, pour de vrai). « J’ai besoin de toi, en fait. Pour escalader les murs à minuit parce que j’ai encore oublié mes clés dans mon studio, pour se taper des fous rires pendant les révisions, pour préparer des voyages à l’autre bout du monde ou pour enchaîner les activités en septembre parce que— parce que t’es la seule à rendre ce mois moins froid » (le frère de Yoko étant décédé à cette période de l’année) « Et je peux pas t’en vouloir éternellement, j’peux pas passer le restant de mes jours à— à être en colère pour ça. Pour un mec alors qu'on s'est toujours juré de pas se prendre la tête avec eux. Et je crois que— que si je pouvais revenir à ce soir-là… » (sa phrase se meurt mais la suite est évidente ; elle aurait peut-être réagi différemment). Gênée par son discours qui lui donne l’impression de s’être littéralement livrée toute entière, Yoko porte à ses lèvres son gobelet pour boire quelques gorgées du thé glacé avant de le reposer sur la table. « C’est avec toi que j’le partage, le podium de la plus cool des meilleures amies de tout l’univers, tu sais » — sourire.
il y a des amitiés qui sont inébranlables

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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyDim 16 Juin - 15:11



 
Yoko & Primrose

Won't you please let me back in your heart
Elle comprend et cette simple constatation suffit à dénouer mon estomac, j’avais tellement besoin d’un signe, rien qu’un minuscule petit signe qui m’indique que notre amitié pouvait encore être sauvée et c’est ce qu’elle vient de faire – enfin, je crois –. Je n’ai jamais été aussi heureuse qu’à cet instant précis, j’ai l’impression que tout le poids que j’avais sur les épaules est en train de s’envoler doucement et que mon cœur, jusqu’ici au bord de la déhiscence peut battre normalement de nouveau sans craindre une fin prochaine. Cette histoire aura eu au moins le mérite de me faire réaliser à quel point je ne veux pas vivre sans ma meilleure amie. Je la savais déjà absolument essentielle à ma vie, mais maintenant, je comprends qu’elle m’est indispensable. Sourire quand elle n’est pas là est dur, rire est impossible et une vie sans rire ne vaut pas la peine d’être vécue. Je sais que cette dispute ne s’oubliera pas comme ça, qu’on ne peut pas claquer des doigts et agir comme si rien de tout ça ne s’était passé, mais elle me laisse une chance de réparer mon erreur, de lui prouver que je suis vraiment la Primrose qu’elle connait et qu’elle estime. J’ai fait un faux-pas, un terrible faux-pas, mais tant que celui-ci reste isolé et que je ne me mets pas à enchainer les conneries, je suis sûre qu’on va pouvoir doucement l’enterrer pour que notre vie reprenne son cours normal – en tout cas je l’espère –. Elle arrive même à me trouver des excuses en s’accusant de ne pas avoir eu la bonne attitude. Je ne suis pas d’accord avec elle, évidemment, moi et moi seule suis responsable de cette dispute qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Yoko s’est juste contentée de faire face aux mensonges que je lui avais donné, elle ne m’avait jamais forcé à les prononcer. La conversation était banale jusqu’à ce que je décide d’évoquer ce garçon, rien ne m’y obligeait, j’aurais simplement pu lui dire qu’il n’y avait personne dans ma vie, c’était la pure vérité pour le coup, Clément ne sera jamais rien de plus qu’un ami, si toutefois je décide de lui donner cette place un jour ce qui ne me semble pas évident aujourd’hui. « Je veux tout te dire. » J’affirme, très sérieusement, parce que c’est la pure vérité. Si j’ai un secret à partager avec quelqu’un, c’est avec elle que je veux le faire, si j’ai un conseil à demander, c’est Yoko que je vais trouver, si je suis face à un dilemme, c’est bien ma meilleure amie qui est là pour m’aider à trancher. « T’es pas le monde entier, t’es beaucoup mieux et s’il y a bien une personne à qui j’ai envie de tout confier, c’est toi. » Et il faut que je fasse n’importe quoi pour le comprendre, c’est dingue ça, il faut croire que je suis vraiment douée pour tout gâcher. Une chose est sûre, je ferais tout, absolument tout pour ne plus jamais lui faire du mal.

Yoko capitule, finalement, et j’ai l’impression de regagner ma place dans son cœur. Moi non plus je ne veux pas qu’on se parle plus, quatre semaines sans s’adresser la parole, c’était vraiment beaucoup trop long et ça ne doit plus jamais se reproduire. J’acquiesce devant ses paroles que j’aurais pu prononcer moi aussi, parce qu’une vie sans Yoko, c’est une vie sans cette petite étincelle qui me donne envie de me lever le matin et d’affronter la journée qui m’attend. Ma meilleure amie est un soleil, mon soleil, et je suis certaine que sans lui, je ne tiendrais pas le coup bien longtemps avant de sombrer dans la déprime. « T’as oublié danser sur tes chorégraphies en plein milieu des bars, même quand elles ont rien à voir avec la musique et te convaincre de manger des sucreries en te trouvant des tonnes d’argument pour te prouver à quel point le sucre est bon pour la santé. » Je plaisante, loin de me vanter d’être indispensable à sa vie, mais souhaitant surtout rappeler ce qui pourrait être des détails insignifiants pour d’autres mais qui sont des détails essentiels de notre amitié. « Tu peux compter sur moi. » J’ajoute, plus sérieusement, songeant aux moments difficiles que Yoko a eu à traverser et pour lesquels j’ai toujours été présente, à ma manière, souhaitant l’épauler autant que possible pour qu’elle ne se sente surtout pas seule. J’ai l’impression qu’elle ne m’en veut plus vraiment, ou qu’elle n’est plus capable de m’en vouloir, je n’en sais trop rien et je ne suis pas sûre que ça ait son importance tant que la finalité est que notre amitié est saine et sauve malgré ce naufrage que je pensais irréversible. « Je m’en veux, tu sais, j’ai mérité que tu sois en colère contre moi et si je pouvais remonter le temps, moi aussi, je ferais les choses bien, cette fois. » Il est sûrement stupide de le préciser, parce qu’on ne peut de toute façon pas revenir en arrière et modifier le passé, mais je veux qu’elle sache que je regrette et que je suis convaincue d’avoir fait le mauvais choix, parce que c’est le cas. Yoko s’est confiée à moi sur des sujets pas forcément faciles pour elle, elle m’a montré à quel point je comptais à ses yeux et j’aurais voulu faire honneur à cette confiance. J’ai échoué et je m’en veux terriblement. Savoir que je partage avec elle le podium des meilleures amies me fait presque monter les yeux. Elle me pardonne, vraiment ? J’ai du mal à le croire et pourtant, je pense que c’est le cas, en effet. « Merci. » Je souffle simplement, avant de reprendre sur un ton un peu plus assuré, retrouvant l’humour qui caractérise notre amitié. « Tu sais que ça fait quatre semaines que je n’ai pas vu Love Actually ? Je crois que je suis en manque. » Ce film sans Yoko à mes côtés n’a aucune saveur, c’est notre marque fabrique et même si je suis la première à la charrier parce qu’elle le choisit toujours lorsqu’on décide de regarder un film, je crois qu’il me manque réellement.

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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyDim 28 Juil - 16:59


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juin 2019
Après la tempête — il y a encore de la pluie qui ruisselle sur les parapluies, des flaques au sol dans lesquelles les pas des passants se mêlent et s’entremêlent mais les nuages semblent s’être apaisés, laissant place à de jolies éclaircies ; il y a désormais les doux rayons du soleil qui réchauffent les cœurs et adoucissent les pensées. Entre Primrose et Yoko, qui se sont évitées pendant ces quatre dernières semaines, entre lesquelles un orage violent grondait au point qu’un instant (peut-être) leur amitié fut en péril, il y a à présent un calme plus rassurant — elles se sont retrouvées, la petite nippone en est entièrement persuadée. C’est comme si un poids immense venait de s’envoler, laissant l’âme et le cœur de Yoko apaisés, rassurés ; et bien décidé à ne plus jamais laissé quiconque (personne, absolument personne !) se mettre entre sa meilleure amie et elle. Primrose, cette sœur de cœur, cette lumière dans le noir qui tant de fois a su lui redonner un sourire qu’elle pensait perdu lors de journées difficiles ou de soirées dramatiques. Mais il en faut, parfois ! des disputes, des éclats entre deux amies — pour mieux se retrouver, pour mieux s’apprécier et ne plus jamais se quitter. Les mots confiés par Primrose qui assure vouloir tout lui dire font écho aux pensées actuelles de Yoko — elle aussi, veut tout lui confier, tout lui avouer ; la jolie coréenne se dit qu’aborder le thème de sa psychologue et de Léo n’est pas forcément le bon moment mais elle se garde ce point dans un coin de la tête, pour trouver un moment plus adapté et lui en parler — en toute sincérité. « Moi aussi, Primrose. Moi aussi, j’veux tout te dire » ; c’est dit d’une petite voix, avant qu’elle ne capitule entièrement et avoue que son quotidien, sa vie entière en vérité, est d’une fadeur sans nom sans sa meilleure amie à ses côtés. Primrose acquiesce à ses paroles, la laisse terminer (s’exprimer, elle qui a tant de mal en général à dire ce qu’elle traverse dans son cœur) — et elle esquisse un sourire, de nouveau, lorsque Primrose complète ses propos (comme toujours car ces deux nanas sont constamment sur la même longueur d’onde), ajoutant les chorégraphies sur les comptoirs des bars ou les grands argumentaires sur le côté très healthy des bonbons. Son sourire est plus marqué et il faut être honnête, ses iris sont brillantes parce que tout cela est trop fort en émotion pour celle qui a tendance à tout cacher ; elle se racle la gorge, hoche à la promesse de Primrose, qu’elle termine en disant d’une voix certaine, sans aucun doute « Et la réciproque est vraie. Tu— tu pourras toujours compter sur moi, pour les trucs cool et les trucs moins cool »pour absolument tout. Malgré ses conseils un peu bancals, malgré son incapacité flagrante à aider sérieusement en donnant les bonnes actions à réaliser, Yoko reste ce petit soleil qui désire voir le sourire sur les lèvres des autres, qui soutient moralement, encourage de vive voix ; toujours là, motivée et habitée d’une énergie inépuisable, elle se jure de tout donner pour Primrose — aucun garçon (ni personne en fait) ne pourra se dresser entre elles. C’est touchant, de les voir se retrouver, avancer doucement, de peur de faire chuter le château de cartes qu’elles viennent tout juste de remettre en place sur le podium de leur amitié. « On a jamais su faire les choses biens du premier coup, toi et moi » — et c’est le trait d’humour de Yoko, sa façon à elle d’indiquer à Primrose qu’elles n’ont peut-être pas remonté le temps pour effacer leurs erreurs mais qu’elles ont retrouvé le chemin paisible de leur lien indestructible. Yoko est un peu maladroite, ne va pas se jeter dans les bras de sa meilleure amie car elle n’est pas des plus tactiles mais à travers son regard, elle espère lui montrer qu’elle n’a plus de rancœur, que certes, il va forcément y avoir ces quelques jours de flottement pour reprendre leurs habitudes mais qu’elle n’a plus de colère, d’incompréhension sur ce qu’elles ont vécu. Yoko l’aime trop, pour tout faire valser en quelques secondes — Primrose est l’unique personne dans sa vie à lui avoir appris dès son arrivée à Brisbane la définition de l’amitié sincère, d’un lien fort sur lequel on peut compter et même si cette histoire avec Clément a pu ébranler des certitudes, il y a des sentiments que l’on ne peut pas retirer. « Ok, il faut impérativement régler ce problème ! Tu sais qu’en quatre semaines, t’as pu oublier les dialogues ?? » (elle prend un air faussement choqué, boit enfin une gorgée de son thé, sa gorge enfin dénouée) « Et oublier les dialogues de Love Actually, c’est clairement un crime contre l’humanité » ; elle lâche un rire, n'ose pas préciser qu'elle non plus n'a pas regardé ce film car trop lié à Primrose — mon dieu, c’était terrible de ne plus avoir de ses nouvelles. Elle se racle la gorge, une expression un peu gênée sur le visage. « En revanche, je— après, on en parle plus et on next le sujet jusqu’à notre mort voir même après, quand on sera en enfer, mais… » (elle hésite, prend une inspiration) « Juste, c’est… comment entre vous deux ? J’veux pas— j’voudrais pas faire— » de bêtises, aggraver une situation qui vient tout juste de se remettre en place. « Clément m’a rien dit, j’ai pas— cherché à évoquer le… sujet avec lui » — c’était trop dur.
sœurs de cœur

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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptySam 3 Aoû - 12:54



 
Yoko & Primrose

Won't you please let me back in your heart
Ce poids énorme pesant sur mes épaules commence doucement à s’alléger, me rendant de plus en plus le sourire alors que ce dernier était totalement absent de mon visage ces quatre dernières semaines. Sans Yoko, la vie a beaucoup moins d’intérêt à mes yeux, c’est elle la fille pétillante qui voit toujours tout du bon côté et parvient à mettre de la joie même dans les moments les plus difficiles. Mon quotidien n’a pas toujours été simple et ne l’est toujours pas d’ailleurs, je jongle entre la fac, le boulot, mes différentes obligations et la peur de me faire rattraper par mes erreurs et mes mauvais choix. Mais dans la tempête de ma vie, il y a toujours eu la lumineuse Yoko, celle qui accepte tout de moi et reste à mes côtés sans se soucier de ce que j’ai pu dire ou faire de mal par le passé, dans le présent ou que je projette de faire dans le futur. Elle m’a fait comprendre à quel point l’amitié pouvait être importante et précieuse et qu’il était nécessaire de la protéger. Je n’ai jamais su préserver les gens que j’aime, j’ai même une fâcheuse tendance à être celle qui plante des couteaux dans le dos et détruits des liens qui semblaient pourtant indestructibles. C’est ce que j’ai failli faire une fois de plus avec Yoko mais cette fois, je n’ai pas pris la fuite devant ce que j’avais brisé, j’ai affronté la situation et j’ai fait face à toutes mes erreurs. Cette conversation me prouve que j’ai eu raison, parce que tout commence enfin à s’arranger entre nous et j’ai bon espoir que cette histoire soit très bientôt un mauvais souvenir conservé dans un coin de nos têtes mais plus jamais abordé. « Je le sais et je te fais confiance, à mille pour cent. » Vraiment. J’ai eu la stupide idée de lui cacher une vérité qui me semblait sans doute trop honteuse pour être prononcée à haute voix, parce que je ne voulais pas qu’elle sache que j’étais rejetée par un garçon et parce que je ne voulais pas qu’elle se mêle de cette relation que je savais foireuse et vouée à l’échec depuis le début. « C’est déjà pas mal qu’on y arrive à la seconde tentative, certains ne parviennent jamais à faire les choses bien. » Je crois que je considère sans peine que j’éprouve beaucoup de difficultés à air correctement en règle générale alors je suis heureuse de ne pas avoir de tels problèmes s’agissant de mon amitié avec Yoko. En multipliant les erreurs, je ne ferais que l’éloigner de moi et ce faux-pas a déjà failli nous coûter notre amitié. Une chose est sûre, je n’ai plus le droit à l’erreur désormais, je vais devoir me montrer irréprochable si je veux recoller les morceaux qui ont été brisés. Le pardon est une chose mais l’oubli en est une autre et malgré toute la bonne volonté de Yoko, je suis certaine qu’elle aura besoin d’un peu de temps pour passer à autre chose et c’est ce fameux temps que je dois mettre à profit pour lui rappeler que j’ai été droite avec elle avant cette bête histoire de garçon.

Les choses redeviennent presque à la normale alors que nos plaisanteries finissent par alléger réellement l’atmosphère et que nous nous remémorons des souvenirs heureux que nous avons partagés un certain nombre de fois ces dernières années. Love Actually est devenu notre film, celui que nous regardons quasiment à chaque fois que nous choisissons de nous retrouver devant un écran, celui qui rège toutes les peines et célèbre toutes les réussites. Nous avons pris l’habitude de le regarder sans le regarder, en récitant les dialogues ou en parlant de tout et de rien, ne nous arrêtant que pour nous délecter de nos passages préférés. C’est notre truc et pouvoir en reparler avec légèreté alors que, ces dernières semaines, rien que voir la pochette du DVD était douloureux. « Aucun risque, je les récite tous les soirs avant d’aller me coucher pour être sûre de ne pas les oublier, je ne voudrais pas aller en prison ! » Si seulement oublier quatre lignes de dialogue pouvait être le seul motif me faisant risquer l’emprisonnement… Mais non, il faut que je me rappelle que la vente de substances illicites à mes camarades d’université est un motif bien pire, sans parler de la prostitution qui me conduirait certainement derrière les barreaux elle aussi. C’est ce qui est agréable avec Yoko, elle me donne l’impression de vivre dans un univers rose rempli de bonbons et de sucreries à l’intérieur duquel la réalité de mon quotidien n’a pas sa place. Je suis libérée de mes fardeaux avec elle et je ne les récupère que lorsque je ne suis plus en sa compagnie. Ma meilleure amie est ma bouffée d’oxygène et sans elle, je réalise à quel point il devenait difficile de continuer à respirer. « Plus jamais. » J’acquiesce, alors qu’elle demande à ce que notre sujet de dispute ne soit plus qu’un lointain souvenir à partir de maintenant. Je suis évidemment la première à ne plus vouloir le mentionner et à aller de l’avant. En le ressassant sans cesse, jamais nous ne pourrions passer à autre chose et s’il y a bien une chose que je souhaite, c’est qu’on puisse oublier tout ça de manière définitive. « Par contre, tu fais ce que tu veux mais moi j’ai bien l’intention d’aller au paradis et ce serait nul qu’on soit séparées. » A dire vrai, je pense que ce serait plutôt l’inverse, Yoko, la jolie rose sans épine doit forcément aller au paradis pendant que moi, accumulant des erreurs, des mensonges et des mauvais choix, j’aurais certainement ma place en enfer. Heureusement, j’ai encore du temps devant moi, assez pour avoir éventuellement le temps de réparer mes torts ou au moins de faire enfin un choix judicieux. « C’est tendu. » Je grimace, pas à l’aise avec le sujet Clément tout en sachant pertinemment qu’il est normal qu’il revienne sur le tapis. « Il est venu me voir après l’histoire du théâtre et on a mis les choses au clair tous les deux, je sais qu’il ne me voit que comme une amie et pour le moment je ne suis pas prête à lui accorder mon amitié. » Je voulais obtenir tellement plus de sa part et savoir que ce ne sera jamais le cas n’est pas si simple que ça à accepter. « Je crois qu’il nous faut du temps. » Ou plut qu’il me faut du temps, parce que c’est encore et toujours moi le problème. Je me désespère.

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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyMer 11 Sep - 14:42


PRIMROSE & YOKO I'm not upset that you lied to me, I'm upset that from now on I can't believe you.

juin 2019
Yoko n’a jamais eu de meilleure amie — ni en Corée du Sud ni ici ; elle n’a jamais connu auparavant cette amitié fusionnelle où il n’y a pas vraiment besoin de paroles pour se dire des je t’aime, où il n’y a pas besoin de grands discours pour exprimer son soutien. Alors forcément, dans cette situation, la petite nippone au regard malicieux et au sourire piquant est telle une enfant — elle ne sait pas, tâtonne, hésite ; est-ce comme cela qu’elle doit faire ? Elle n'en a aucune idée, avance en terrain totalement inconnu depuis le début. Mais ce qu’elle sait au plus profond de son petit cœur qui bat parfois maladroitement car bien trop bousculé par tous les événements, c’est que Primrose aura toujours (toujours toujours !) dans sa vie une place bien particulière, dans un coin bien précis de son esprit et qu’elle pourrait se battre avec la terre entière s’il le fallait ! pour préserver ce lien tant apprécié. Un léger rire s’échappe de ses lèvres lorsque Primrose annonce que leur performance d’avoir réussi à la seconde tentative est déjà des plus belles — et elle n’a pas tort, loin de là. Yoko n’ose même pas imaginé le déroulé d’un avenir où le froid gèle encore leur relation ; elle n’aurait probablement (très certainement même) pas tenu bien longtemps. La jolie coréenne a beau avoir parfois un ego mal placé, un orgueil des plus agaçants, elle reste cette personne qui ne souhaite jamais faire de mal aux gens ; (ah !) le temps va les aider, les deux jolies poupées à la si précieuse amitié. Il faudra certes quelques jours, semaines, mois peut-être pour définitivement tourner la page, pour mettre cet événement dans la case des moments gênants dont elles riront plus tard autour d’une bière en se moquant bien des garçons. Les rires et le soulagement s’entremêlent au fil de la conversation et dériver sur Love Actually apparaît comme le drapeau blanc sur le champ de bataille — Love Actually, ça veut dire qu’il n’y a plus vraiment de soucis. « J’espère bien ! On a envoyé des gens en prison pour moins que ça, t'sais » ; il y a le sourire complice qui s’esquisse sur ses lippes et les iris rieuses de malice. Yoko donne parfois l’impression de vivre dans un monde parallèle ; un monde sans problème ni emmerde, un monde un peu perché, un peu à côté de la plaque et ce n’est pas loin de la réalité. Incapable d’affronter les aléas de la vie qui ne lui conviennent pas, la petite danseuse préfère faire comme s’ils n’existaient pas. C’est plus facile, vous comprenez — c’est plus facile de faire comme si tout allait bien plutôt que de se poser les vraies questions. « T’as raison, j’vais essayer de faire ma bonne action de l’année dès demain » (clin d’œil avant de reprendre une expression plus sérieuse lorsqu’elles abordent le fameux sujet). La réponse de Primrose ne l’étonne pas vraiment, bien au contraire. Même si Yoko est une novice pour tout ce qui concerne les sentiments, elle se doute cependant qu’un certain malaise s’est installé entre sa meilleure amie et Clément. De nouveau, le temps refait surface, jaillit comme l’unique solution pour sortir de cette situation — du temps pour passer à autre chose, pour refermer la plaie, du temps pour pardonner et peut-être même oublier. Elle hoche silencieusement la tête, tapote de ses doigts fins le gobelet de son thé et se racle la gorge avant de prendre la parole. « J’comprends— enfin, j’imagine. Je pense que… ça finira par— » elle hésite, se reprend pour ne pas dire que tout redeviendra comme avant car ce n’est clairement pas le cas ; Yoko réalise à cet instant qu’elle n’a jamais vraiment saisi la véritable relation entre les deux protagonistes de l’histoire (peut-on vraiment parler de réelle amitié, comme entre Clément et elle ?). Elle ne se voit pas donner de faux espoir à son amie ou insister sur la non-réciprocité des sentiments car elle n'en a aucune idée. « —par passer. Là, ça paraît un peu difficile à croire mais je sais que ça finira bien par n’être plus qu’un vieux sujet sur lequel on rigolera dans à peu près dix ans. Et sache que ton amitié est beaucoup trop précieuse pour être donnée à n’importe qui ! » Clément n’est pourtant pas n’importe qui mais— Yoko le sait, au fond d’elle, que si par hasard un choix devait se faire, son cœur balancerait fortement en faveur de Primrose ; entre sa sœur et un garçon, la réflexion n’est pas bien longue pour la petite fille unique. « Et je dis ça… sérieusement. T’es une super amie, Prim »t’es ma super amie.
pour la vie
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Message(#) Sujet: Re: Won't you please let me back in your heart ஐ Primko Won't you please let me back in your heart ஐ Primko EmptyMar 17 Sep - 22:18



 
Yoko & Primrose

Won't you please let me back in your heart
La conversation est redevenue légère et agréable, j’ai l’impression que cette dispute n’est qu’un lointain souvenir même si le souvenir des tensions est encore bien présent, planant au-dessus de nos têtes et menaçant de refaire surface à chaque fois que je ferais un pas de travers. Sauf que j’ai promis que ça n’arriverait plus et je compte évidemment tenir ma promesse. Yoko m’a pardonné une fois mes erreurs, mais elle a été infiniment blessée par mon attitude et je ne veux plus jamais lui infliger une chose pareille. Nous nous sommes mises d’accord pour ne plus en parler et je ne peux de toute façon pas passer les cinq prochaines années à m’excuser, même si je pense que cinq ans ne seraient pas suffisants pour exprimer à quel point je regrette de lui a avoir infligée une pareille déception. Il est donc très important que je ne commette jamais plus d’erreur, qu’elle ne puisse plus me faire de reproches et encore moins être déçue ou blessée par le comportement que je pourrais avoir envers elle. Je sais pourtant qu’un petit mensonge n’est jamais aussi petit qu’on voudrait le penser, j’ai voulu me couvrir en me convainquant moi-même que ce que je faisais n’était pas si grave, qu’il s’agissait simplement de passer sous silence l’identité d’une personne mais que ça ne remettrait pas en cause la confiance que je lui portais. Elle a interprété les choses d’une manière totalement différente et elle a eu parfaitement raison de le faire. A l’avenir, je me garderais bien d’agir de cette façon, je m’en fais la promesse. Love Actually nous permet au moins de nous détendre et de plaisanter à nouveau sur des sujets un peu moins difficiles à aborder. « Tu me diras quand tu es disponible pour la première récitation. » Une soirée film, voilà ce qui nous ferait du bien dans cette réconciliation qui est encore timide mais qui me prouve encore une fois à quel point notre lien est fort. Notre amitié est plus solide qu’une dispute, même si l’ampleur de la dispute en question était importante et je sais que trois ou quatre soirées à plaisanter et à manger des cochonneries permettront de restaurer notre lien tel qu’il était auparavant. « J’allais te demander ce que tu pensais faire comme bonne action, mais en fait je crois que je ne préfère même pas savoir, à tous les coups tu vas faire un truc qui va t’attirer des ennuis. » Parce que non, Yoko, libérer les quarante chats entassés dans l’appartement de vingt-sept mètres carrés se situant deux étages plus bas n’est pas considéré comme un bonne action et pourrait avoir de lourdes conséquences qu’elle n’imagine même pas. De toute façon, il est bien sûr évident que ma meilleure amie mérite sa place au paradis plus que n’importe qui. Elle est droite, adorable avec tout le monde, ne cherche jamais à faire du mal aux gens et se comporte toujours de manière à ne renier aucun de ses principes ni aucune de ses valeurs. Je suis admirative, vraiment, d’autant plus qu’avec tout ça, elle parvient malgré tout à faire preuve de tolérance et à voir la bonté de chacun. Elle a toujours eu de la considération pour moi alors que mes habitudes de vie sont loin d’être conformes aux siennes et je ne la remercierais jamais assez pour ça. « Bien sûr que ça passera, ne t’en fais pas pour moi, je vais bien. » Enfin, ce n’était pas forcément le cas il y a quelques minutes. « Je veux dire, je vais bien maintenant que tu es là. » J’ai retrouvé mon rayon de soleil et je crois qu’aucune déconvenue avec un garçon quel qu’il soit ne pourrait rendre cette journée morose. Yoko a une grande place dans ma vie et finalement, son amitié m’importait bien plus que tout le reste dans cette histoire. Bien entendu, le lien compliqué que j’ai avec Clément et la distance qui s’est instaurée entre nous ne me laisse pas indifférente mais maintenant que j’ai retrouvé mon amie, je sais que ça sera plus facile à affronter et que je pourrais enfin me remettre de tout ça et tourner la page. « J’essaye, tu mérites une super amie. » Yoko est parfaite avec moi et je veux l’être aussi avec elle. J’aimerais que dans quarante ans, on puisse être encore en train de se retrouver pour regarder un film en mangeant des bonbons comme si rien n’avait changé. Bien sûr, nos vies seront bien différentes lorsque nous aurons dépassé toutes ces années, mais j’ai bon espoir que, jusque-là, notre amitié reste intacte et je ferais tout pour qu’elle le soit, j’en fais la promesse.

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