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 Well, that escalated quickly | tim

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Message(#) Sujet: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyMar 28 Mai 2019 - 1:06


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Ah ouais ? John ne veut pas aller voir Endgame ? Il veut pas aller voir le film événement de l’année et souhaite rester terré à la maison ? Aucun problème, Charlie ira seule. Elle mattera les fesses de Steve Rogers toutes seule comme une grande. Avec celles de Tony Stark, Thor, Spider Man, Loki, Docteur Strange, La Veuve Noire, James Barnes, Carol Denvers, Star Lord, La Sorcière Rouge, … et tant d’autres. Bien sûr, elle a aussi suivi l’histoire depuis plus de dix ans, elle n’y va pas que pour voir de jolies petites fesses en combinaisons moulantes. D’abord en colère puis totalement excitée à l’idée de voir le dernier film de la phase quatre, elle se rend à Fortitude Valley, sur Grey Street. Quand elle était petite elle appelait cette rue Gay Street, parce qu’elle a toujours cru que l’endroit s’appelait ainsi. C’aurait pu, ceci dit.

Charlie attend dehors pour la séance du siècle, elle a déjà acheté son pop corn salé qu’elle mange frénétiquement et sans faim. C’est sûr et certain, il ne durera jamais pendant les trois heures et demies de film. Au guichet, le sourire aux lèvres, l’histoire avec John bien loin derrière, elle commande une seule place pour Endgame, fière comme un paon. Elle sera beaucoup moins fière si elle se retrouve seule sur une rangée entière, mais la guichetière annonce qu’il ne reste que dix places pour le film. La séance sera complète donc, parfait. Le premier qui fait un commentaire méchant sur ses personnages préférés (c’est à dire tous) recevra un coup de chaussure dans la tête. La rousse vise étonnement très bien dans le noir.
« Charlie ? » Oh non, pas cette voix oh non non non. Cette voix si grave qui ne porte que trop bien. Pourquoi est ce que Villanelle a des cheveux roux aussi, c’est pas pratique pour être discrète. Elle se retourne doucement, comme si la scène était au ralenti, dans un sourire crispé. Bon, il s’agit bien de celui qu’elle pensait. Un vieux, très vieux petit ami (en temps passé, pas en âge voyons) avec qui ça n’a jamais vraiment collé. Le genre de petit ami qu’on arrive facilement à oublier mais si jamais il se met en couple ça la met toujours en colère. Bah devinez qui est venu avec sa pouffiasse (poufiasse étant bien sûr le surnom affectif affilié à toute nouvelle copine de son ex, rien de personnel) aux cheveux blonds platine. « Oh, Alex, salut … Ca faisait longtemps. » Pas assez. Cela s’annonce comme le début d’un super conversation malaisante. Surtout qu’avant même de lui poser l’habituel question “comment tu vas”, il passe directement aux hostilités. « Je te présente Mary, ma copine. » Bah oui, allons y, la vierge Mary devenue barbie Mary. « Tu es venue seule ? » Rire nerveux. Non mon copain est en train de m’insulter à la maison là en ce moment mais je lui parle plus parce qu’il voulait pas venir voir le film. Stupide excuse, personne pourrait croire que c’est la vérité. « Pff non bien sûr que non. » Qu’elle tente, levant les yeux au ciel comme si c'était logique. Charlie avale deux grains de popcorn pour gagner du temps, si elle s’étouffe elle pourrait gagner toute une demie journée sans doute. « Mon copain est dans les parages il est … parti chercher à manger. » Oui Alex je te vois regarder le sachet de popcorn de Charlie. Elle l’a juste … acheté en avance. Et son fameux copain a décidé d’en acheter un second car il s’est rendu compte qu’il aime bien le popcorn lui aussi, parce que mieux vaut tard que jamais … « C’est fou que ça prenne autant de temps, on devrait déjà être rentrés. » Oui, ça arrangerait beaucoup Charlie qu’ils rentrent tous dans la pièce obscure où personne ne peut reconnaître personne avec comme seul indice le haut de son crâne. « Ca va nous donner du temps pour faire les présentations, j’ai hâte de rencontrer cet homme. Comment il s’appelle ? » L’australienne fait un tour sur elle même, mimant de chercher son petit ami du regard dans la foule mais tentant seulement de trouver quelqu’un pour jouer son rôle. Tout le monde l’évite soigneusement du regard.

La honte, la honte qu’elle va se taper.


Dernière édition par Charlie Villanelle le Ven 7 Juin 2019 - 11:41, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyMar 28 Mai 2019 - 19:45


Well, that escalated quickly


Il était bien souvent seul lorsqu'il était question d'aller au cinéma.Pour sûr,Ivan l'aurait bien accompagné mais il devait participer à une compétition de haut niveau sur son jeu vidéo préféré. Tant pis pour lui, il n'aurait pas la chance de voir pour la dernière fois sur grand écran la classe magistrale de leurs personnages préférées du Marvel Cinematic Universe. Timothy avait commencé à suivre tout cela bien tardivement, c'était surtout Ivan qui l'avait embarqué dans des marathons de films pour qu'il puisse partager avec lui son amour des personnages de comics.Au bout du compte,Timothy avait vu en Captain America un véritable héros, empli d'héroïsme, de bonté et d'un courage sans faille. Il espérait un jour avoir ne serait-ce que le quart de la classe de cet homme mais il avait très certainement le droit de rêver. Côté personnage féminin, son coeur était totalement voué à la performance de Wanda, son pouvoir de manipulation de la réalité l'avait toujours troublé et sa force incroyable faisait d'elle une véritable héroïne et clairement, il y en avait bien trop peu dans ce genre de films. Il ne voulait pas faire son héros féministe mais Timothy appréciait cela, qu'on puisse voir des personnages féminins plus fortes et indépendantes, qui n'avaient besoin de personne pour s'affirmer. Ce n'était pas forcément le cas dans la file impressionnante au guichet du cinéma. Des couples à foison qui se tenaient par la main alors que Tim ne pouvait que froncer les sourcils devant tant de clichés réunis en une seule place. Cela dit, un événement intriguant attira son regard. Un peu plus haut dans la file, il repéra une chevelure rousse flamboyante qui semblait totalement déboussolé de sa rencontre avec un autre couple. Timothy tendit l'oreille, constatant qu'elle se retrouvait dans une situation compliquée avec un de ses ex. Il mit un certain temps à comprendre que la jeune femme était en train de mentir pour ne pas se retrouver dans le rôle de la pauvre ex éconduite par un des hommes de son passé. Decastel avait certainement trop vu de films avec Captain America au cours des semaines qui venaient de s'écouler puisqu'il se sentit pousser des ailes et accourut vers le trio sans comprendre ce qu'il faisait. A quel moment avait-il pu se dire qu'il serait le partenaire parfait pour sauver la jeune étrangère de sa situation? Il ne savait déjà pas garder son regard dans les yeux d'une femme sans rougir les trois quarts du temps alors passer pour le type sûr de lui avec une copine aussi jolie que l'inconnue, c'était clairement la recette du carnage assuré. Pourtant, il se retrouva là, à côté de Charlie à regarder les deux personnes face à eux, un sourire aux lèvres, se raclant la gorge avant de faire un mini salut de la main. "Tim. Il s'appelle Tim." Sa voix était timide, il allait falloir qu'il se reprenne s'il voulait être crédible pour gagner l'Oscar du meilleur acteur dans sa catégorie. Il réussit à jeter un regard en coin à Charlie, sentant ses joues s'enflammer instantanément mais il cacha l'affaire avec un regard tourné vers la foule ensuite. "Il y a du monde hein... Ma... Sirène?" Merde, qu'est-ce qu'on disait comme petit mot à sa copine? Il n'avait aucune idée et c'était la seule chose qui lui était venu là tout de suite, quelle horreur. "J'ai pris des M&M's, c'est bien?" Un homme sûr de lui ne demandait pas l'approbation pour le choix d'une confiserie mais Timothy réussit à donner le change en regardant tout le monde tour à tour, regrettant instantanément d'avoir voulu jouer le preux chevalier alors qu'il n'était rien d'autre que le paysan de l'histoire.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyMer 29 Mai 2019 - 16:46


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Un cavalier, qui surgit hors de la nuit
Court vers l'aventure au galop
Son nom, il le signe à la pointe de l'épée
D'un Z qui veut dire Zorro
Le preux chevalier répond donc au nom de Tim. Et bah Tim, sache que Charlie te vaut désormais une reconnaissance éternelle car son égo n’aurait pas supporté un affront comme celui-ci. Elle a vraiment un petit copain en plus, pour de vrai, il est juste planqué. Elle se contente juste de le troquer avec un grand monsieur mignon … elle a sans doute gagné au change. L’inconnu (enfin, Tim) a ce genre de sourire un peu bêta mais toujours craquant. C’est en tout cas ce que pense Charlie en posant doucement son regard sur lui, tentant de cacher le fait qu’elle le rencontre pour la première fois. « Il y a du monde hein... Ma... Sirène ? » Elle manque de s’étouffer, définitivement pas préparée à ce surnom. C’est … mignon ? Bon, beaucoup moins si on en revient aux sources mythologiques et si on se souvient que c’étaient des créatures ne brillant pas par leur beauté, avec d’horribles ailes et des griffes acérées. Mais oui, c’est mignon. Dans tous les cas, c’est certainement original.
Pour rendre la chose un peu plus naturelle, l’étudiante passe son bras autour de celui de Tim (faisant impasse sur les muscles de son bras se crispant aussitôt) et pose sa tête sur lui d’un air satisfaisant. T’as vu ça, Alex. Ce jeu de “je suis plus heureux que toi, nananère” est assez malsain mais amuse l’éternelle enfant qu’est Charlie, heureuse qu’on ait volé à sa rescousse. Tout n’est cependant pas gagné, il faut jouer le jeu jusqu’à ce que l’autre imbécile d’ex petit ami soit assez loin. Cela signifie donc qu’ils vont apprendre à se connaître tant bien que mal et ce dans une formation accélérée. « Oui mon coeur, c’est à cause de toute cette foule que ça a pris autant de temps hein ? » Ok, trouver une excuse, c’est fait.
La rousse se remet à paniquer intérieurement quand son faux petit ami lui demande si c’est bien d’avoir pris des M&M’s. Personne ne l’a préparé à ce genre de questions dans la vie. Au final, son sauveur est sans doute empli de bonnes intentions mais ça ne permet pas à la jeune femme de sortir de son trou pour autant. « Tu demandes parce que je suis allergique aux arachides ? C’est pas grave, c’est pour toi de toute façon. » Ah non, mauvaise excuse Charlie, tu bouffais beaucoup trop de M&M’s avec Alex pour quelqu’un d’allergique, et il le sait très bien. Elle se rattrape aussitôt tentant avec maladresse de se rattraper aux branches. « Allergie tardive, ça arrive … apparemment. » Personne n’en sait rien parce que personne n’est médecin, donc on rang les doctissimo et on passe à autre chose.
Se mettre soi même dans des situations inconfortables et fort déplaisantes est tout un art dans lequel Charlie excelle. Ceci dit, elle est fortement aidée par un très mauvais karma, ce que le cri d’un agent d’entretien sortant de la salle vient de confirmer. « Mesdames et messieurs, suite à un problème technique mineur la séance sera retardée. Il ne s’agit que d’une question de minutes, désolés pour la gêne occasionnée. » Pour occasionner une gêne, ça en a occasionné une plutôt grosse. Villanelle cherche donc de quoi rapidement combler le vide de cette conversation sans avoir à parler de Tim à son ex, vu que de toute façon elle ne sait même pas si c’est son vrai prénom. Elle décide donc de jouer le rôle de la copine poule (comme maman poule mais avec vingt ans de moins), ce qui lui correspond plutôt bien. A nouveau elle pose ses yeux vers son sauveur, heureuse d’avoir affaire à un homme plus grand qu’elle pour une fois, et caresse doucement sa joue avec le dos de son index. « Mon coeur ? Ca va ? Tu es tout rouge tout à coup. » Pitié faites que ce ne soit pas dû à la panique.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyMer 29 Mai 2019 - 17:26


Well, that escalated quickly


Il regrettait réellement de ne pas avoir pris l'option théâtre au lycée. Pourtant, on lui avait fortement conseillé pour lutter contre son extrême timidité et son incapacité à engager une conversation sans bégayer durant dix bonnes minutes. Quinze ans plus tard, il ne bégayait plus mais il était très nettement loin d'être un spécialiste en matières de relations humaines. Néanmoins, Tim n'avait pas le choix, il devait donner le change là,tout de suite, où tout le plan de la jeune femme tomberait à l'eau. Elle n'avait quand même pas de chance: de toutes les personnes présentes dans cette file d'attente et elles étaient nombreuses, il avait fallu que ce fut Timothy qui s'intéresse à son problème. N'importe qui d'autre aurait géré la situation avec brio, embrasser sa pseudo copine en passant un bras autour d'elle avant de sortir ses biceps pour dissuader l'ex de rester dans les parages une minute de plus. Decastel, lui, se retrouvait au milieu du trio, les bras ballants, à essayer de trouver un surnom approprié pour marquer son territoire fictif. Ma sirène, réellement? Aurait-il pu trouver pire? Oui, il aurait pu lancer un sucre d'orge ou un ma poulette mais ma sirène n'était toutefois pas un choix des plus appropriés en premier lieu. Il se sentit tout de suite bien idiot quand la rousse reprit la parole et s'en tint à la simplicité, mon coeur, il aurait dû y penser. C'était le problème quand on n'avait aucune expérience dans le domaine de l'amour, on faisait fatalement des terribles boulettes quand arrivait le moment de tenir le rôle du petit ami parfait. C'était clairement dommage puisque Tim était plus grand que l'ex en question, il aurait pu facilement le rabaisser avec une remarque bien placée mais il n'avait jamais été très bon pour casser du sucre sur le dos des gens. Timothy était définitivement trop gentil pour son propre bien. Il sentit le bras de Charlie s'accrocher au sien et malgré la tension palpable, il tenta de reprendre son souffle pour participer activement à cette bien étrange de conversation. "Atroce ce monde, oui. Ils se sont tous passés le mot pour commander des tonnes de pop corn, j'étais pas sûr de réussir à te retrouver au milieu de la foule, mais hey, j'arrive pile au bon moment." C'était le moins que l'on pouvait dire, même s'il n'arrivait pas à tenir le regard de Charlie plus de cinq secondes avant de se sentir chanceler. Il valait mieux qu'il se concentre sur ce cher Alex qui fronçait les sourcils depuis que Tim était arrivé, se doutant probablement d'une entourloupe. "Ah oui, les arachides, ma sirène, c'est vrai." Il fit un air contrit, se disant qu'il était clairement en train de tout faire foirer et cela se lisait sur son visage vu qu'il rougissait à vue d'oeil. A coup sûr, il était en train de suer sous sa belle chemise et il s'avérait qu'il était bien loin d'être Captain America là, tout de suite. Il savait qu'il aurait dû faire demi tour mais voilà, Tim n'avait pas réfléchi, une première pour lui. Il fallait forcément que le pire arrive puisque un technicien annonça que la séance était retardée, ce qui paniqua encore plus Decastel. Ce fut avec des yeux ronds et les épaules affaissées qu'il se retourna vers le groupe. Bon, il allait devoir tenir le coup encore quelques minutes supplémentaires, rien de dramatique, si? Enfin, cela aurait pu être vrai s'il n'avait pas senti le doigt de Charlie se promener sur sa joue. Mâchoire crispée, il tenta de trouver la divine solution à tous ses problèmes. Plus idiot que la moyenne, il tapota la tête de Charlie avant de lui répondre. "Non, mais il fait chaud là, vous trouvez pas? Puis, tu sais, moi et mon amour de la foule... Je préfère que quand on est tous les deux. C'est là où on... Enfin, on s'amuse le plus, non? Peut être, enfin..." Il capta le regard d'Alex. Des allusions sexuelles, le pire était e train de lui tomber sur le crâne et il tenta de passer un bras confiant autour des épaules de la rousse, un sourire nerveux aux lèvres. Dire qu'il était venu admirer ses héros préférés trois heures durant à la base, que lui était-il arrivé?
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyMer 29 Mai 2019 - 22:53


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Les gens normaux font une seule fois la même erreur, après ils apprennent et passent à autre chose. Ce n’est bien sûr pas le cas pour Charlie et cela n’a pas non plus l’air de s’appliquer à Tim vu qu’il persiste à l’appeler ma sirène. Trouvant cela gênant au début, peut être que la rousse est en train de s’y faire au final. C’est inhabituel mais pas repoussant … presque mignon même. Définitivement enfantin en tout cas. « … mais hey, j'arrive pile au bon moment. » La rousse ne peut réprimer un petit rire. Donc on se lançait dans les sous entendus que seuls eux deux pourraient comprendre ? Parfait, cela l’amuse fortement, et cela emmerdera fortement Alex aussi. Ce dernier ne semble pas complètement convaincu par le nouveau couple qu’il forme avec Charlie (elle même ne l’est pas totalement il faut dire), mais au moins il se passe de tout commentaire et les laisse patauger dans la semoule comme de grandes personnes, majeures et vaccinées. En tout cas, il serait bien difficile de trouver plus cocasse comme première rencontre, si seulement jamais il pourrait y avoir une seconde rencontre après avoir épuisé toute la gênance du monde dès le début.
Tim est peut être un peu bizarre sur les bords mais il reste attachant, déjà parce qu’il l’a sauvé, ensuite parce qu’il ne semble pas savoir quoi faire de ses quatre membres. Alors quand il commence à lui taper doucement sur la tête, comme le ferait un écureuil avec sa noix, cela ne l’étonne plus vraiment. La rousse a même un rire enfantin qui vient se coupler à un sourire espiègle lorsqu’il se met à avoir des sous entendus sexuel. Sa gêne du début devait seulement être dûe à l’adaptation, s’il fait des sous entendus c’est que tout va mieux … Non ? Son regard quitte les jolis yeux bleus de Tim pour se concentrer à nouveau sur ceux d’Alex, marronnasses et ternes. Le sourire de Charlie est malicieux, chose dont elle n’a pas vraiment l’habitude. Son petit ami passe son bras autour de ses épaules, et elle lui attrape le bout de fesses pour les pincer ensuite dans le seul et unique but qu’Alex voit ça. De toute façon cela ne devrait pas traumatiser Tim, pas pour si peu, hein ? « T’en fais pas mon amour, le problème sera vite réglé. Et ce soir on sera à nouveau que tous les deux. » Légèrement sur la pointe des pieds, elle agrémente ces paroles provocatrices par un bisous l’étant encore plus. Elle n’avait rien prémédité, mais après ce genre de mots la suite logique n’était qu’un bisous. Charlie reste assez chaste, évitant ce genre de baiser où on ne sait plus qui mange la bouche de qui. « Hm … Ouais, je vois, c’est bon. Et vous vous êtes rencontrés comment ? » Ok, grosse question piège. Le coeur de Charlie s’accélère subitement alors qu’elle revient poser son talon au sol. Elle se racle la gorge rapidement et commence à prendre la parole. « Oh c’est une longue histoire, et puis c’est compliqué donc ... » Et elle s’arrête là, refilant la patate chaude à Tim. Sur ce coup là, c’est vraiment une connasse, oui. Mais elle a paniqué.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyLun 3 Juin 2019 - 19:26


Well, that escalated quickly


Faire une balade au bord de l'eau, pique niquer avec son frère, aller se prendre une glace en centre ville voire même rester au cimetière une heure supplémentaire, voilà des idées qui auraient été bien plus concluantes que celle d'aller voir un film au cinéma du coin. Timothy n'était pas un grand extraverti, définitivement pas le premier à lancer une conversation face à des inconnus, même s'il répondait à merveille lorsqu'on venait lui parler mais clairement, il n'était pas à son aise lorsqu'il était question de mentir. Il avait bien essayé quelques fois tout au long de sa vie de se lancer dans de jolis mensonges mais il s'avérait qu'on finissait toujours par se rendre compte de la supercherie. De toute manière, il n'aimait pas tellement le faire et il avait vite abandonné face aux brimades de sa mère. Avec Sam, le tout n'avait jamais marché, son aîné le connaissait trop bien pour se laisser berner aussi facilement. Cela dit, le mensonge du jour était loin des gamineries d'enfant qu'il avait pu tenter jusque là: il était question de se faire passer pour le petit ami idéal d'une fille qu'il ne connaissait pas devant un couple de personnes établis et clairement loin de croire à ce joyeux délire. Tim avait l'impression de commencer à étouffer au milieu de tout cela, se sentant perdre pied au fur et à mesure que la conversation s'éternisait et elle devait encore durer quelques temps puisque l'entrée dans la salle était retardée. Comment allait-il tenir le coup alors qu'il laissait des sous entendus clairsemés ses phrases? Il n'était franchement pas bien placé pour cela et on s'en doutait bien quand on le voyait tapoter le crâne de la rousse à ses côtés... Sa sirène. Mais quel idiot, sérieusement. Il se donna une bonne dose de courage en passant son bras autour des épaules de Charlie et sursauta lorsqu'il sentit sa main pincer son postérieur, autant dire que le rouge qui lui monta aux joues était bien plus foncé qu'une pomme d'amour. Il se racla la gorge pour masquer le tout, totalement perturbé par cette situation inédite. Il allait répondre à Charlie ensuite mais il fut coupé par ses lèvres qui passèrent sur les siennes furtivement. Il resta pantois dix bonnes secondes à la regarder avec des yeux ronds, si seulement elle savait qu'elle était la première fille qui ose ce genre de gestes envers lui... La honte totale. "Que tous les deux, super, on pourra faire un débriefing du film sur le canapé!" Ou alors il s'étoufferait tout seul avec tout ce qui se passait, tremblant comme un idiot en entendant la question de l'ex petit ami de Charlie. Il suivit son regard d'ailleurs et savait que c'était à lui d'inventer l'histoire la plus crédible possible, un véritable carnage en perspective. "Euh disons que... On était à la fête foraine." Non, il n'était pas du tout en train de s'inspirer du décor pour inventer son histoire, sa main perdue sur l'épaule de Charlie, cherchant un espèce de soutien moral dans l'affaire. "Et là, on se retrouve dans la maison hantée tous les deux. Coincés. On a réussi à sortir et je l'ai invité à faire du tir à la carabine, ce qui n'a pas plu à son copain de l'époque forcément..." Il se disait que c'était bien de rajouter un garçon dans l'histoire, pour bien tuer les idéaux de ce cher Alex. "On s'est recroisés par hasard plus tard, on avait échangé nos caddies au supermarché puis après..." Puis, là le trou noir. Plus d'idées, une angoisse profonde que Tim transformation en une reprise de respiration, un sourire nerveux se posant vers Charlie, un agréable appe là l'aide.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyVen 7 Juin 2019 - 3:33


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

La jeune australienne commence enfin à comprendre qu’il ne s’agit pas d’un jeu pour Tim, que tout ceci est bien plus compliqué pour lui que ça ne l’est pour elle. La rousse s’en veut d’avoir été si rapide, si elle avait été un homme on aurait réellement crié au viol. Stupide, stupide fille. Le regard qu’elle lui tend n’est désormais plus empli d’un vrai-faux amour mais d’empathie, de soucis. Il n’est qu’un inconnu mais il reste son preux chevalier, et il n’est pas question que Lancelot du Lac fasse une syncope pour lui avoir touché les fesses. Elle voit bien les joues rosées de Tim, et elle se doute que cette fois ci on ne peut pas remettre l’éclairage en cause. Sa main quitte ses fesses rebondies non sans tristesse pour venir se bosser un peu plus haut sur son corps, sur ses côtes. Le coup de grâce a sûrement été le baiser. Pourtant, elle l’a volontairement écourté et elle n’a sorti aucune langue baladeuse, promis. Il devait bien avoir embrassé une fille avant quand même ? Ou un homme, vu que ce ne sont les affaires de personne. Lancelot du Lac ne peut pas être la Vierge Marie, les paradoxes ne sont pas acceptés ici.
Elle commence cependant à reprendre confiance en ses capacités d’improvisateur puisque l’histoire de leur rencontre débute plutôt bien. Elle tente de se l’imaginer comme si ça avait réellement dû arriver et la fête foraine semble être un très bon début. C’est cliché, mais son ex n’a pas à savoir qu’ils sont en train d’inventer toute l’histoire en temps réel. Il n'est pas non plus l'homme le plus intelligent qu'elle ai connu, loin de là. La maison hantée est donc une très bonne idée, Alex sait que Charlie raffole des films d’horreur même si elle passe l’heure et demie à les regarder sous trois couettes et deux oreillers. Elle s’imagine à demie cachée par Tim, parfait (mais dans ce cas là, qui serait devant Tim pour le protéger des monstres ?). Un petit rire s’échappe à la mention du copain. Bon, il veut la faire passer pour la copine infidèle … Pourquoi pas. Ce n’est jamais arrivé et elle espère bien que cela n’arrivera jamais, mais si ça peut rajouter un peu de détails à l’histoire et donc de crédibilité elle ne crache pas dessus. Finalement, elle se dit qu’elle s’en fait pour rien puisque le cadre dressé par Tim est presque réaliste alors qu’il ne la connaît même pas.
Et là, c’est le drame. Il lui refile la patate chaude au moment du supermarché. L'improvisation est totale et hasardeuse. « Et tu sais comme je suis tête en l’air, j’avais laissé mon sac à main dans le caddie. Alors quand j’ai appelé mon téléphone avec celui d’un inconnu, il a de suite décroché et volé à mon secours. » Finalement leur histoire de la réalité parallèle ne semble pas si éloignée que ça de la réalité. « Et quand on s’est revus pour échanger nos fameux caddies on s’est de suite reconnus bien sûr et on s’est dit que cette fois on ne devait plus se quitter. Happy ending. » Et ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants. Alex fait la moue et ouvre la bouche pour une nouvelle question alors qu’elle sent le corps de Tim devenir toujours plus chaud, toujours plus tremblant.

Abort the mission. Abort the mission.

Elle ne peut pas encore lui faire subir cette épreuve et prend donc les devants, utilisant une nouvelles fois ses immenses talents d’actrice (inexistants). « Oh non mon amour j’ai oublié de changer mes lentilles et ça fait plus de huit heures … Heureusement que j’ai tout ce qu’il faut dans mon sac, tu peux venir m’aider s’il te plait ? » Elle lâche enfin le sommet de ses hanches et l’attrape plutôt par le poignet pour l’entraîner vers les toilettes. La jeune femme se ravise un instant, ayant oublié la raison de sa présence ici. « Gardez nous une place ! » Parce qu’on déconne pas avec endgame quand même.
Sans un mot elle se dépêche de l’emmener dans les seules toilettes pour handicapé du cinéma et verrouille la porte à clé. Vu comme ça, c'est louche ... c'est vrai. « Désolée de t’avoir embarqué dans tout ça Tim. » Elle aurait bien joué la scène avec une voix dramatique, mais le voir aussi penaud avec son fameux paquet de M&M’s à la main la fait rire. Il semble si sage, si doux. Si … innocent ? « Merci d’avoir volé à mon secours, ce gars était vraiment un con. » Elle prend une dernière inspiration et se laisse descendre le long de la porte jusqu’à s'asseoir sur le sol. « Et je suis désolée de … t’avoir embrassé. Et tout le reste. » “Touché les fesses” c’est ce qu’elle voudrait dire. Elle est désolée pour lui mais pas vraiment pour elle, l’expérience n’était pas déplaisante. « Je te jure que j’embrasse pas tous les mecs que je croise d'habitude. » Charlie rigole doucement à nouveau, les yeux baissés. « On a pas beaucoup de temps avant qu’ils ne se doutent de quelque chose, mais sache que “ma sirène” c’est le surnom le plus original et le plus mignon qui soit, j’espère que t’appelles ta copine comme ça. » Elle en avait eu un peu honte au début, mais Charlie s’y est rapidement fait. Elle en viendra même à le regretter. « Je m'appelle Charlie, au fait. Tim c'est bien ton vrai prénom ? Ou c'est seulement celui que t'utilises quand tu voles au secours des demoiselles en détresse ? »
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyVen 7 Juin 2019 - 21:59


Well, that escalated quickly


En voulant sauver la jeune femme de son mauvais pas, finalement, c'était Timothy qui se retrouvait face à une impasse. Le jeune homme n'avait jamais menti de sa vie, pour ainsi dire alors, l'affaire n'était clairement pas aisée quand tout le monde attendait une réponse de sa part. Inventer un récit, là, tout de suite, alors qu'il n'avait pas eu le temps de préparer son discours à l'avance, c'était quelque chose de terrible pour lui. Il tremblait, regardait partout autour de lui à la recherche d'une échappatoire bénie. Rien ne vint et il dût se résoudre à parler de maison hantée et de supermarché. Tant pis si son récit n'avait aucune cohérence: de toute manière, dès les premières minutes, il avait fait capoter en beauté toute l'affaire. Il n'y avait qu'à voir les diverses manières dont il avait réagi face aux fausses avances de Charlie. Personne ne sursautait quand sa copine s'autorisait à lui mettre une main aux fesses, personne ne se retrouvait dans l'embarras face à un vulgaire bisou. Tim, lui, avait tellement peu d'expérience en la matière qu'il n'avait pu qu'en faire une affaire d'état, sans véritablement le désirer. Il se retrouvait pantois quelques minutes plus tard à redonner la parole à Charlie, le teint plus blême soudainement parce qu'il réalisait qu'il était un chevalier servant très décevant au bout du compte. Il avait fait de son mieux, certes, et puis il était venu à son secours ce qui était déjà mieux que n'importe quel garçon de cette file d'attente mais le résultat était franchement piètre. Heureusement, sa compagne d'infortune avait réponse à tout et réussit à conclure son histoire sans véritable faux pas, malgré les regards étranges deux deux interlocuteurs abasourdis. L'urgence était à l'évacuation et cette affaire de lentilles était l'excuse parfaite pour se sortir de là avant que Timothy ne fasse un nouveau carnage. Elle l'entraîna donc jusqu'aux toilettes des femmes, Decastel ne réagit pas plus que cela au moment où elle referma la porte derrière eux, soulagée d'une pause apparemment. "Oh, c'est plutôt à moi de m'excuser, je crois que je suis moyennement convaincant dans le rôle, non? Mais bon, il fallait qu'il y ait au moins quelqu'un qui vienne t'aider... Il a vraiment pas l'air agréable cet Alex là. J'espère que t'es pas restée trop longtemps avec lui." Ce n'était pas ses affaires évidemment mais en vue du caractère du type en question, Decastel avait de quoi se poser des questions. Cela se lisait clairement sur son visage qu'il avait envie de régner en maître et d'humilier Charlie maintenant qu'ils n'étaient plus ensemble. "C'était pour le rôle, t'en fais pas, je suis pas vexé ou quoi... Ah bon? En tant que faux petit ami, tu m'en vois rassuré, me faire tromper deux minutes après le début de notre fausse histoire, j'aurais eu mal à l'ego. Un peu." A dire vrai, Tim n'en avait jamais eu. En vue de son histoire, c'était tout à fait normal et il était certainement la personne la moins égocentrique de cette planète par dessus le marché. Le problème, c'était qu'il n'avait des expériences que dans la gestion des décès, autant dire que ce n'était pas d'une grande aide dans ce genre de circonstances. Il regarda d'ailleurs Charlie s'affaler contre le mur, lui toujours idiot avec son paquet de friandises à la main. "C'est le premier truc qui m'est venu et... J'ai pas de copine alors, j'ai pas tellement réfléchi à un surnom. Avec du recul, mon coeur, c'était peut être assez, non?" Il se mit à rougir, se grattant le crâne du compliment que venait de lui faire Charlie même si c'était subtil. Original, c'était le mot mais il avait été quelque peu ridicule durant cette performance, à croire qu'il était un cas réellement désespéré. "Comme tu as pu le constater, je suis pas un super menteur alors je m'appelle vraiment Tim. Et crois moi, voler au secours, c'est pas mon quotidien non plus. Enfin, pas pour sauver une fille des griffes de son ex, c'est pas ma spécialité, ça se voit... Je crois." Il finit par s'asseoir à côté d'elle, la regardant avec un sourire timide. "C'est quoi le plan d'attaque en y retournant? Je peux m'améliorer, hein. Faut juste que tu me dises ce que t'attends de moi et je peux gérer, je crois. Charlie." Ce prénom sonnait comme une douce mélodie à ses oreilles alors qu'il posait vraiment son regard sur elle pour la première fois. Il ferait les efforts nécessaires pour la sauver de la honte passée, elle méritait définitivement quelqu'un à la hauteur de ce qu'elle montrait depuis le début.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptySam 8 Juin 2019 - 2:11


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Tim est l’homme le plus doux qu’elle n’ait jamais rencontré, sûrement aussi doux que les photos de chiots qu’on envoie à ses amis pour se remonter le moral. Ca lui change de John et de sa force brute, de ce bulldozer dans un magasin de porcelaine. La métaphore est un peu bancale, mais pour le coup c’est bien Charlie ledit magasin de porcelaine. Tim est soudain devenu une plume qu’elle utiliserait pour les dépoussiérer, mais pas le genre qu’on jette après usage, celle ci est bien trop précieuse. Trop pure pour la pollution de ce monde.

Derrière la porte Charlie peut à nouveau redevenir elle même et arrêter de paraître parfaite, de feindre une relation totalement inexistante avec cet homme qui n’avait rien demandé. Il voulait juste voir les fesses de l’Amérique et voilà que c’est à lui qu’on tâte le postérieur. Vraiment, personne n’aurait pu prévoir. Charlie ne venait que pour voir ses acteurs préférés en tenue moulante et Spiderman revenir à la vie, parce que Spidey n’a pas le droit de rester mort. Elle n’avait pas demandé tout cet extra pré film. « A vrai dire t’es le premier à te faire passer pour mon vrai faux petit ami, et tu t’en sors vraiment bien. Au moins tu as le mérite d’avoir osé sauter le pas et je t’en serais reconnaissante pour le reste de ma vie. » Parce que personne d’autre ne semblait vouloir la sauver des sables mouvants dans lesquels elle avait sauté à pieds joints, comme toujours. « Non en effet, ce n’était pas la meilleure idée du monde que de sortir avec lui. Et entre nous, il est aussi intelligent que la blonde qui l’accompagne. » Tout le monde se complait à détester ses ex, quels qu’ils soient, et encore plus s’ils sont accompagnés par leur petit ami du moment. Évoquer Alex a au moins le mérite de faire rire Charlie de bon coeur, il n’était que de passage dans sa vie et elle ne l’a jamais vraiment aimé. Il a juste été là quand elle avait besoin de quelqu’un à ses côtés, ce genre de chose arrivant beaucoup trop souvent malheureusement. Ils se sont quittés aussi rapidement qu’ils se sont trouvés et ne se sont plus reparlés depuis, il n’y a pas vraiment de quoi en faire toute une histoire si on omet cette très gênante soirée. « J’aurais jamais pu faire ça au meilleur vrai faux petit ami du monde, on a survécu à une maison hantée alors on est obligés de survivre à tout le reste ! » Le fameux théorème du “si on survit à une maison hantée rien de mal ne peut nous arriver”, pour la première fois évoqué par Platon au quatrième siècle avant notre ère. Infaillible, et hilarant pour la jeune femme à fleur de peau que représente Villanelle. Bien sûr qu’elle n’aurait pas pu tromper ce Tom s’ils avaient réellement été en couple, lui ni aucun autre. Enfin, techniquement elle vient d’embrasser le premier inconnu venu (littéralement) alors qu’elle est en couple avec John, mais il s’agissait d’une question de vie ou de mort, alors il y a des circonstances atténuantes … Non ? Au fond, elle est seulement rassurée que Tim la décharge pour l’avoir embrassé et littéralement tripoté.

« “Mon coeur” aurait été suffisant mais le monde a besoin d’innovation de temps à autre, alors sirène c’est parfait. » Désormais elle sera presque déçue quand John l'appellera “mon coeur” et non pas “ma sirène”. Charlie est tentée de faire sa madame je sais tout et ressortir toute l’évolution de la représentation des sirènes depuis leurs débuts, mais elle se retient. Peut être que les toilettes pour handicapés ne sont pas le lieu approprié pour ça, encore moins à quelques dizaines de minutes du début du meilleur film de tous les temps (i said what i said). Lui recommence la même chorégraphie du garçon gêné. Maintenant qu’elle peut l’observer de Plein-pied, cette scène la fait sourire. Non par moquerie, seulement par sympathie envers cet homme qu’elle ne connaît pas.

Le monde a besoin de plus de Tim, de plus d’Hommes ne sachant pas vraiment mentir, ne pouvant pas non plus s’empêcher de venir en aide à une âme en détresse. Malgré tout ce qu’il a fait pour elle, il continue de s’excuser et a besoin de son approbation pour ses moindres faits et gestes. Loin d’en être redondant c’est surtout très délicat de sa part. « Tu devrais peut être monter ta boîte, si jamais tu deviens riche comme Zuckerberg tu penseras peut être à moi. » Après tout Victoria’s Secret a été créé parce qu’un mari avait trop honte de se rendre dans des boutiques de lingerie et préférait le faire en ligne. Hop, la marque est créée et les millions affluent (il faut zapper la partie où son créateur vend la marque avant qu’elle ne décolle réellement en bourse et se suicide). Elle ne veut définitivement pas que Tim se suicide, je vous jure.

Elle l’observe glisser à son tour sur le sol. Ils ne sont pas vraiment reluisants, assis dans ce nid à bactéries et sur le carrelage froid, mais depuis cinq minute qu’ils sont en couple ils ont déjà affronté bien pire. Charlie lui dérobe un de ses M&M’s, profitant de l’intimité des toilettes pour lui prouver qu’elle n’est pas vraiment allergique aux arachides. En retour, c’est son paquet de popcorn pas encore entamé qu’elle lui tend, un échange de bons procédés. La rousse finit par se tourner vers lui pour lui avouer son plan d’action, ou plutôt l’absence totale de plan d’action. « On peut rester là jusqu’à ce que le problème technique soit réglé si tu veux. Ils vont sûrement finir par croire que tu ne m’aides pas qu’à mettre des lentilles inexistantes par contre. » Nouveau rire. Elle, elle en a rien à faire qu’ils croient qu’ils aient couché ensemble ou non, mais peut être que Tim si. Désormais elle se promet d’arrêter de le tourmenter avec ses gestes non calculés et sûrement trop osés, mais elle reste une jeune femme assez maladroite. « Le plan d’attaque consiste à reprendre notre place devant eux avant le film - on est d’accord qu’on veut tous les deux connaître l’avenir des Avengers avant tout ? - et essayer de ne pas trop pleurer quand ils tueront mes personnages préférés, vu qu’ils sont tous mes préférés. » Ca ne ressemble pas vraiment à un plan d’attaque pour affronter un ex petit ami collant ça Charlie. « Si tu veux pas qu’on attende ici dans cette agréable odeur de savon premier prix, va falloir qu’on fasse un speed dating parce qu’il ne va pas nous lâcher avec ses questions gênantes. » Elle s’est vraiment foutue dans une merde noire, à croire que c’est un don inné. Si ils doivent faire le speed dating alors elle se dit qu'elle a déjà beaucoup trop de questions à lui poser, du genre son second prénom honteux, s'il dort avec des chaussettes ou non, son signe astrologique, son âge, sa couleur préféré, s'il mouille sa brosse à dent avant ou après avoir mis le dentifrice, de quel côté du lit il dort, ... Tous ces trucs de couple, quoi.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptySam 8 Juin 2019 - 3:12


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Ce n'était peut être pas une épreuve si terrible que cela au final. Enfin, c'était ce que Timothy essayait de se dire en suivant Charlie dans les toilettes handicapées. Il n'était pas tombé dans les pommes, n'avait pas crié au secours en plein milieu du hall, ou pire, causer une alerte à la bombe juste pour pouvoir s'échapper de là avant qu'il ne se retrouve en pleine crise d'agoraphobie. Il y avait trop de monde pour aller voir le film de l'année, mais cela, Tim s'en était douté en se dirigeant vers le cinéma. Avengers et Marvel en général constituaient un véritable phénomène de société qui touchait toutes les générations, lui inclus. Il était venu toutefois, combattant ses démons intérieurs en se disant que rien de mal n'allait lui arriver en l'espace de cinq minutes avant de pouvoir voir le film. Une fois arrivé dans la salle, il n'y aurait plus de troubles, c'était d'une simplicité sans nom. Sauf qu'on avait reculé l'entrée dans la salle, qu'il avait vu Charlie aux prises avec un couple chiant à souhait et voilà qu'il sortait ses ailes d'ange pour accourir vers la demoiselle en détresse. Pas sûr qu'on lui décerne le bouclier de Captain America pour son acte héroïque puisqu'il n'était pas en mesure de faire fermer le clapet d'Alex pour le moment, plutôt peu crédible dans le rôle du petit ami parfait sous toutes les coutures. Bon, il exagérait peut être un peu, il n'était pas si mal puisqu'il se montrait prévenant, à l'écoute et souhaitait toujours s'assurer que sa fausse petite amie fut dans de bonnes dispositions. Ce n'était pas donné à tous les hommes de cette planète de faire autant d'efforts: tout cela, Tim le voyait au quotidien. Lorsqu'il faisait ses courses au supermarché ou bien lorsqu'il marchait dans la rue, il était toujours témoin d'un reflet de la société reine pour les hommes de cet univers. La femme pouvait toujours marcher derrière mais c'était toujours le mâle qui triomphait, une belle connerie pour Tim. Il avait vu tout ce que les hommes faisaient de mal: c'était eux qui régnaient sur le monde politique et voilà, le résultat, on se retrouvait avec des guerres d'ego aussi futiles que la taille de leur sexe. Là n'était pas le sujet à l'heure actuelle puisque la situation de crise était tout de même déclarée dans les toilettes du cinéma, Tim essayant de sauver les meubles avant que Charlie ne le case éternellement dans la catégorie des garçons totalement désespérants et à éviter absolument. "J'avoue, j'me suis peut être senti pousser des ailes à deux minutes de voir des héros sauver le monde, je devais agir à mon échelle... Paye ton résultat." Il put en rire tout de même, un petit rire cristallin qui se tut au moment où Charlie mentionna sa fameuse histoire avec son ex petit ami. Un homme charmant sous tous rapports, apparemment. "Et bah, c'est rassurant pour le quota de conneries de la planète ce que tu me dis là... J'espère que ça t'a aidé à choisir mieux que ça depuis." Comme s'il y connaissait quelque chose en la matière. Pour sa part, il n'avait jamais rien choisi de sa piètre existence puisqu'il n'avait jamais plu à quiconque. Un carton plein pour Timothy Decastel, comme dirait son cher frère aîné. La vie n'était pas finie pour autant, c'était ce qu'il fallait se dire et y aller étapes par étapes. Là, par exemple, il devait se concentrer un maximum pour ne pas dire trop de bêtises à Charlie: après cette histoire de sirène néanmoins, pas sûr qu'il puisse faire pire. "C'est bon signe, on devrait survivre à l'apocalypse ensemble du coup... Super! Ma sirène en leader des survivants, ça en jetterait, non?" Il valait mieux qu'il arrête cette narration maintenant avant de se retrouver dans la panade. Encore une fois. Cela dit, Charlie n'avait pas l'air d'envisager de fuir ou de lancer une alerte à la bombe pour aboutir au même résultat. Non, à la place, elle lui lançait une idée de business et Tim ne put que rire, pas sûr qu'il fasse un carton en sauveur de ces dames mais un peu d'expérience, par ailleurs, n'était peut être pas de refus. Pour le moment, il se contenterait largement de son expérience chaotique en la matière avec Charlie qui lui proposait des pop corns en même temps qu'elle lui volait des M&M's. Il en prit quelques uns et les mangea en silence, il formait réellement le couple parfait, étalés contre le mur, leurs bras piochant dans les friandises de son voisin, à réfléchir au prochain plan qui les sauverait d'une honte programmée. Tim se tourna vers Charlie au moment où elle lui lançait que la possibilité de rester là jusqu'au début du film était envisageable et il fronça les sourcils, perdu le temps d'un quart de seconde. "Pourquoi d'autre je t'aiderais? On a parlé de lentilles, ça peut être long si elle reste coincée la... Ah bordel, j'ai compris ce que tu voulais dire, ok, super!" Timothy se mit à rire en même temps que ses joues rosissaient. L'effet ne dura que quelques secondes fort heureusement pour lui et il put se rattraper ensuite en écoutant avec attention les idées de Charlie pour les sauver de leur pétrin du moment. Le tout avait l'air simple comme bonjour, s'installer devant le couple d'idiots et jouer le jeu tranquillement pendant trois heures du film. Bordel, Decastel allait mourir de devoir tenir un mensonge tout ce temps, il allait crier au milieu du cinéma qu'il n'était qu'un misérable gardien de cimetière qui n'avait jamais touché une fille de sa vie. Fin de sa piètre réputation. Et de sa vie, par la même occasion. "Ouais, ça a l'air facile à faire, ça. Ouais, on va y arriver et on va assister au plus beau spectacle de tous les temps, sans paniquer si on se retrouve à côté des deux blonds. Ok, ça va aller, on va gérer, oui." Il essayait de se convaincre, répétant à la va vite ces quelques mots, une bonne façon de gérer le stress de devoir y retourner mais l'alternative que proposait Charlie était tout à fait intéressante. "Un speed dating? Y a quoi comme genre de questions là dedans? 'Fin, déjà, je peux te dire que je suis un gardien de cimetière, que j'ai trente deux ans, que j'ai un grand frère et que je vis avec mon meilleur ami. Faut approfondir ou...? Dis moi ce que je dois savoir sur toi pour éviter les questions gênantes alors et je vais voir ce que je peux faire, hein." Il avait un peu peur de la teneur des interrogations pour être honnêtes alors, il avala une petite poignée de M&M's avant de hocher la tête, respirer un grand coup et se remettre à sourire de manière tout à fait éclatante, ses yeux bleus posés dans ceux de Charlie. Il était en pleine maîtrise, son optimisme à toute épreuve bien présent et il allait les sortir de là. Tuer l'ego d'Alex. Voilà le plan. "Sinon, je dis à Alex qu'il nous saoule et qu'on veut juste regarder le film en couple et il nous pose pas de questions? Après, s'il est pas d'accord, je pourrais user de violence. Enfin, je sais pas, faut voir si ça marche, j'ai jamais frappé quiconque donc..." Il serra le poing en lançant un poing factice dans l'air, une grimace peu assurée postée sur son visage le temps d'une demi seconde. Il se concentra ensuite à nouveau sur Charlie, c'était clairement elle le cerveau d'eux deux dans une situation pareille alors, autant que ce cher Tim s'en remette à elle. La confiance était réelle, maintenant.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptySam 8 Juin 2019 - 5:26


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@Timothy Decastel

Dans un autre contexte elle aurait frôlé son épaule et ne l'aurait plus jamais revu de sa vie entière, mais Charlie aime bien cette situation improbable, celle où elle se retrouve coincée dans les toilettes d’un cinéma à parler plan d’action avec celui qui est son petit ami depuis au moins … Dix minutes (que le temps passe vite). C’est fou. La vie est folle, et ça l’amuse. Si elle avait écouté John et été une jeune femme docile elle aurait raté cette belle opportunité et cette belle personne. Dans tes dents John le grincheux ! « Pour quelqu’un qui ne vient pas d’une autre planète, qui ne possède aucune pierre d’infinité ni aucun pouvoir magique et qui n’a pas reçu d’étranges injections, tu t’en sors très bien Tim. » Les paroles de la jeune australienne se terminent par un sourire accentué, car elle ne cesse jamais réellement de sourire en sa compagnie à vrai dire. Elle s’en veut cependant qu’il ait une si basse estime de lui même alors que, ce soir, de tous les avengers, c’est bien lui qui lui a sauvé la mise. Il s’agit peut être de la seule réalité parmi les 14 000 605 où il volait à son secours, mais au moins elle a le mérite d’exister, et Charlie de la vivre. Le tout est accompagné d’un éclat de rire de Tim, chose rare. Comme toutes les choses rares, cette expression soudaine de joie est à conserver précieusement dans le coin de son esprit ayant la charge des souvenirs. Parce que croyez le ou non, cela ne lui arrive pas souvent de rigoler de ses propres malheurs avec un inconnu dans les toilettes.

Les yeux bleus de la rousse quittent leurs jumeaux, elle les pose à nouveau sur le carrelage froid. Ils s'éteignent temporairement. « J’espère aussi que mes choix ont été meilleurs. » Il faut la participation de ce petit ami d’un soir pour qu’elle mette réellement sa relation avec John en question, eux qui en sont venus à hausser le ton pour le choix d’un film. S’ils étaient ce qu’ils prétendaient être, elle n’aurait même pas eu à négocier avec Tim, et ils seraient déjà les premiers dans la file d’attente à manger gloutonnement le sachet de l’autre. Car ce que possède son voisin est toujours mieux que ce qu'on pourrait avoir, c’est bien connu. Raison de plus pour que Charlie lui pique à nouveau une petit poignée de bonbons colorés. Dans tous les cas, elle n’a pas envie de parler de son couple avec lui. D’une part, car ce serait vraiment incongru, d’autre part car elle n’en a tout simplement pas envie. S’il lui pose la question de savoir si elle est en couple elle lui répondra la vérité, mais elle ne s’épanchera pas pour autant sur le sujet car ça pourrait rapidement devenir un terrain glissant pour tout le monde. « On guidera les survivants à deux alors et on vaincre les hordes de zombies en tant que Sirène et Triton. Ok, Triton c'est beaucoup moins sexy comme surnom … je t’en trouverai un mieux promis. » Pour la prochaine fois, manque-t-elle d’ajouter, avant de se raviser puisqu’il n’y aura pas de prochaine fois. Elle ne devrait plus avoir besoin de l’aide de son preux chevalier, ils n’auraient donc aucune raison de se revoir. De toute façon, John en serait beaucoup trop jaloux. Ses paroles sont accompagnées de sa main balayant l’air, la paume ouverte et les doigts collées, comme si elle préparait le décor pour leurs prochaines aventures trépidantes.

Nouveau rire de Tim, nouveau sourire de Charlie, nouveau coup d’oeil en sa direction. Le coup d’oeil s’éternise lorsqu’elle s’amuse à le voir quelque peu perdu après ses sous entendus à demi voilés. Si le début de sa perplexité la fait sourire, la fin lui donne un véritable éclat de rire enfantin.  « Ok, super ! » Avait-il répondu. Dans la bouche de tous les autres hommes du monde de plus de quatorze ans, ça aurait sonné faux, calculé. Chez Tim, cela semble drôlement sincère, comme s’il ne savait pas vraiment de quoi il parlait au fond. Comme quand on est petit et qu’on vous vend le nettoyage de printemps comme une chose formidable, la meilleure activité du monde à faire en famille. Mais quand vous avez le balais en main et les trois étages à dépoussiérer, ça semble de suite beaucoup moins drôle. A nouveau la rousse ne peut pas lui en tenir rigueur, ni pour ses mots hasardeux ni pour ses joues prenant une étrange couleur rosée. Les toilettes sont malheureusement très bien éclairées, dommage pour lui. Heureusement, son rire rattrape tout. Ce dernier pourrait faire oublier bien des malheurs !

Charlie ne répond rien quand Tim tente de se conforter lui même dans le plan qu’elle lui élabore. Après tout, la salle sera noire et le bruit du film assourdissant. Le pire qu’il pourrait leur arriver serait qu’ils se retrouvent dans une place couple sans périmètre de sécurité à ne pas franchir, mais elle lui a déjà fait vivre bien pire. Pour le coup, vraiment, le pire semble passé. Pitié, faites qu’aucun animal ne meurt dans le film sinon Charlie offrira à toute la salle sa meilleure (pire ?) crise de larmes. Oui, elle doit le prévenir sur ça, il serait peut être le genre d’homme à penser qu’elle va réellement mal ou … ou quoi que ce soit. « Simple comme bonjour. Ca va aller. On va gérer. » Commence-t-elle par répéter doucement. Elle croit réellement ce qu’elle dit. On va gérer, il va gérer. Elle aurait voulu prendre sa main dans la sienne, parce que ça lui paraît être la chose la plus naturelle à faire, mais elle n’a pas envie de faire disparaître ce sourire de son visage. Pas déjà. « Je dois juste te prévenir que s’il arrive du mal à Groot je risque de pleurer … Non, je vais pleurer. Toutes les larmes de mon corps. » D’abord sérieuse une demie seconde, comme s’il s’agissait d’une énorme révélation, elle laisse ensuite son rire aigu s’exprimer. A vrai dire, elle pleurera plus pour les moments heureux que les tristes ; elle commence à se connaître au bout de vingt deux années devant le miroir la petite. Ce serait cependant trop long et hasardeux d’expliquer tout ça à Tim, non pas qu’elle ne le veuille pas, mais surtout qu’elle ne comprend pas totalement comment fonctionne son cerveau parfois (souvent).

Finalement, la rousse semble soulagée qu’il n’exclu pas l’idée du speed dating. Ce n’est plus vraiment un speed dating (cela ne l’a jamais été), mais ça semblait être le terme le plus approprié dans leur situation. Charlie est heureuse de pouvoir écarter quelques zones d’ombres planant tant sur lui que sur elle. Les informations arrivent rapidement, leur analyse dans le petit cerveau de Charlie prend du temps. Gardien de cimetière, en voilà un métier atypique. Elle pensera à lui quand elle se sera enfin décidée à tuer deux trois personnes encombrantes dans son entourage. Elle l’aurait cru plus jeune aussi, sûrement cinq ans de moins … mais l’âge n’est qu’un chiffre auquel l’humanité se raccroche, cela ne veut rien dire. La colocation avec le meilleur ami est totalement approuvé, elle dort assez souvent chez Léo pour être incapable de cracher sur cette idée là. Et enfin un grand frère. Le tableau Tim se remplit de minute en minute. « J’ai toujours rêvé d’avoir un grand frère. Comment s’appelle le tien ? » La curiosité est sincère, comme les enfants demandant l’âge d’inconnus dans la rue et aussitôt grondés car “ça ne se fait pas de demander ça voyons Marie Thérèse”.
L’étudiante devient finalement très sérieuse, s’écarte du dos de la porte pour venir s’assoir en tailleur face à lui, le pop corn posé dans un coin. Elle écarte les doigts de sa main droite et vient les taper un à un avec l’index de la gauche, comme si elle faisait une liste. « Alors, je m’appelle Villanelle. Mon second prénom c’est Leah, en hommage à ma tante. » Morte à l’âge de sept ans, percutée par une voiture, mais ce n’est peut être pas le genre d’histoire que Tim a besoin d’entendre. Les détails font toute la différence pour être crédibles mais il y a des limites à tout. « J’ai ... » Elle lève les yeux au ciel et compte les années, comme si c’était la première fois qu’elle se posait la question. « Vingt deux ans. Je suis en dernière année des sciences politiques ici, à Brisbane. Fille unique. » Elle regarde autour d’elle pour savoir si elle a oublié des détails importants. Elle pense réellement qu’un face à face avec une brosse wc l’aidera à vaincre Alzheimer. « Oh, le roux c’est une couleur. Les gens sont souvent déçus quand je dis ça, alors désolée d’avance. Je suis blonde dans la réalité. » Elle finit par rigoler comme elle le fait toujours. « Je crois qu’on échappera pas aux questions gênantes de toute façon. Oh et, j’ai pas de lentilles par contre. Je suis une fausse rousse, mais les yeux bleus c’est vraiment les miens ! » Elle ne pouvait pas avoir tous les défauts du monde la pauvre Villanelle, même si son médecin lui dit qu’elle devrait consulter un opticien. La seule consultation qu’elle fait régulièrement c’est un face à face avec son déni.

La scène finale de Tim termine de la faire rigoler, elle se tient les mains sur le vente et fronce le bout de son nez. Le poing de son petit ami reste bloqué dans les airs, comme figé dans le temps. Elle l’entoure délicatement de sa main et vient le reposer sur les genoux du super sauveur. La rousse ne retire pas sa main du dessus de la sienne, soulagée que ses muscles se relâchent rapidement et cessent de forme un poing. Elle est trop occupée à imaginer la scène dans son esprit pour se rendre clairement compte de la situation. « Alex nous saoule, ça c’est bien vrai. Mais tu vois le cliché des grandes brutes sans cervelles ? C’est un peu lui. » On dit bien gros muscles, petit cerveau. « Si ta phrase dépasse trois mots il va décrocher, alors il en vaut sûrement pas la peine. Il nous aura peut être oublié d’ici qu’on y retourne. » Il les aura sans doute oublié même, mais les cheveux de Charlie grilleront leur couverture aussitôt. Elle s’en rend compte lorsqu'elle les attrape du bout des doigts et les fait glisser avec une moue dubitative sur le visage. « On verra bien ! De toute façon on est encore coincés là, alors on peut continuer ce super speed dating de luxe. Tu viens d’où, quel est ton second prénom, est ce que tu veux des enfants, et quel est ton livre préféré ? Rien que ça, ouais. » Maintenant qu’ils se font face, l’interrogatoire est adoucit par un sourire angélique plongé dans ses yeux bleus.


Mon pain brioché :l::
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptySam 8 Juin 2019 - 15:30


Well, that escalated quickly


Les toilettes handicapées étaient un refuge comme un autre et Tim en avait connu des dizaines depuis l'enfance. Il était devenu un professionnel dans le choix de la bonne armoire ou du bon placard. Malheureusement pour lui, il avait désormais bien trop grandi pour pouvoir envisager de se terrer dans les lieux d'antan, à croire que son père devait être un géant. Au moins, il était libre de choisir désormais, tous les sévices subis n'étaient que de lointains souvenirs et le jeune Decastel pouvait se concentrer pleinement sur sa mission suicide du moment. Il n'avait pas brillé jusque là mais la journée n'était pas encore tout à fait finie alors, peut être qu'il pouvait encore être de retour dans le coup et faire fermer le clapet de ce cher Alex. Il ne l'aimait pas beaucoup ce garçon mais cela, Tim l'avait senti dès les premiers échanges de regards. C'était le coq de base, qui parlait beaucoup mais qui n'avait pas grand chose d'autre à offrir en dehors de sa grande gueule et sa pseudo assurance. Evidemment, Tim n'avait aucun trait commun: il ne se mettait jamais en avant et n'aimait pas tellement sortir sa science alors qu'il considérait qu'il n'était pas le plus intelligent de ce monde. Être dans son coin, c'était quelque chose de plus facile à gérer, un art dans lequel il s'était perfectionné en plus de dix années dans un cimetière vide quatre vingt dix pour cent du temps. Il aurait peut être dû envisager de se socialiser plus, du moins de se mêler aux autres pour pouvoir soutenir la comparaison. C'était à ce moment là qu'il se le disait, en se retrouvant en tête à tête avec Charlie, la jeune femme utilisant une analogie avec l'univers Marvel pour indiquer qu'il n'était pas si terrible dans son rôle de petit ami de fortune. Timothy ne put que lui sourire le plus naturellement du monde, comme un môme content de constater qu'il avait réussi un devoir quasi impossible. Pour lui, la tâche était ardue à ce point là. Il n'avait aucune expérience en matières de relations amoureuses, on pouvait même le considérer comme un danger public vu ce qu'il avait offert comme prestation quelques minutes auparavant, au milieu d'une foule impatiente. Peut être que ce n'était pas si mal au bout du compte parce que, ainsi, il s'évitait le genre de relations que Charlie avait dû vivre avec ce cher Alex et vu le regard timide qu'elle baissa en lui indiquant qu'elle espérait avoir amélioré ses choix depuis, Decastel s'évitait un bon nombre de déconvenues. C'était ce qu'il pensait en tout cas puisqu'il avait connu pas mal de gens ayant eu le coeur brisé, son meilleur ami en premier lieu et les conséquences étaient désastreuses puisqu'il passait désormais es journées sur son canapé à parler dans un micro avec gens à des milliers de kilomètres. Tim s'évitait tout cela mais il lança toutefois un regard compatissant à la jeune femme, la conversation devenant moins sérieuse après cela, avec cette histoire de sirène et de triton. Un triton, vraiment? Dans ses souvenirs, il n'y avait pas vraiment moins sexy qu'un triton mais il ne pouvait pas juger les choix de surnom à son égard puisque c'était lui qui avait commencé avec cette affaire de sirène... En public, par dessus le marché. "Triton... C'est pas un petit animal qui ressemble à un lézard et un têtard? Ah ouais, je suis grave sexy et je sens mon utilité face à une horde de zombies. Je tâcherais de nager derrière toi, ma sirène... Avec ma petite taille." Il continua de rire en imaginant la scène. Le prochain nanar venait de s'écrire: mieux que Sharknado à coup sûr, les zombies de ce monde n'avaient qu'à bien se tenir puisque le règne animal allait bientôt reprendre ses droits sur leurs faces de dégénérés. C'était certainement quelque chose de plus facile à comprendre pour Tim que les allusions sexuelles qui pouvaient tomber de manière tout à fait hasardeuses dans la discussion. Il lui fallut un petit peu pour regrouper ses pensées, rougir un peu et se mettre à rire de sa bêtise très apparente. Tous les gens de son âge comprenaient qu'une absence durant plus longtemps que dix minutes dans les toilettes lorsqu'on était un couple voulait dire une belle débauche à l'abri des regards indiscrets. Cela voulait-il dire qu'ils allaient devoir sortir de là avec les vêtements sans dessus dessous? Il allait vraiment falloir qu'il se renseigne sur la question mais il n'osa pas mentionner tout de suite l'affaire à Charlie, se concentrant plutôt sur un moment de conviction: ils allaient gérer. Rien n'allait leur arriver, leur mensonge ne serait pas découvert puisqu'ils étaient le couple parfait,absolument parfait. Tim hocha la tête en entendant Charlie affirmer elle aussi que tout irait bien, enfin sauf si quelque chose de désastreux arrivait à l'arbre favori des fans de la saga Marvel. Qui ne serait pas touché par la mort d'un arbre aussi charismatique que Groot? "Tu voudras que je te prenne dans mes bras si ça arrive? Je peux gérer ça, je pense. Mais je suis sûr que Groot ira très bien, hein. Lui aussi, il va gérer. Comme nous." C'était une manière comme une autre d'asseoir cette certitude. Au fond, Tim n'était pas sûr de ses capacités s'il devait encore supporter une minute de plus les piques acerbes d'Alex et sa compagne écervelée. Le film allait les happer de toute manière et tout cela serait vite oublié. Il suffisait juste de tenir le coup jusqu'au générique de début et pour cela, Charlie avait quelques idées intéressantes. Cette histoire de speed dating n'était pas idiote et Timothy se prit au eu, écoutant ensuite Charlie se présenter succinctement à son tour. Il était surpris d'apprendre son âge et ce qu'elle faisait dans la vie, mais il la respectait encore plus pour le coup. Décidément, cette femme était pleine de surprises et Decastel ne trouvait pas cela déplaisant, après cette échange de friandises de haut vol. "Mon frère s'appelle Sam. C'est plus ou moins lui qui m'a élevé donc... Est-ce que ça fait de lui mon père? Bizarre, tiens." Il se gratta le menton avant de répondre à la présentation de la jolie Charlie. "Charlie Leah Villanelle, vingt deux ans, experte en sciences politiques. Ok, je note. Enfin, j'aurais aimé avoir un carnet pour être sûr de rien mettre de côté. Blonde colorée, pas allergique aux arachides, pas de lentilles... Mais ça, on a menti déjà donc on va dire que c'est une question en suspens." Il se remit à lui sourire en évoquant tout cela. "Mais moi, je porte des lentilles donc ça rattrape... Mais c'est des vrais yeux bleus tout de même, juste, j'ai des lunettes souvent." Comme quoi ils avaient juste menti sur la personne qui portait des lentilles, rien de grave donc. Mine de rien, en l'espace de cinq minutes, Timothy avait appris énormément de chose set il en avait énormément dit en retour, bien étrange sensation, lui qui était si secret. Cela ne l'empêchait pas d'imaginer une fin à toute cette histoire avec Alex, même si la violence n'avait jamais été son point fort, en témoignait justement son poing serré. Charlie intercepta son geste avec délicatesse pour reposer sa main relaxée sur la sienne, le genou de Timothy réceptionnant leur si doux contact. Decastel ne sembla pas paniquée par cette nouvelle forme d'intimité, ce n'était peut être pas si étonnant puisque ses yeux restaient coincés dans ceux de Charlie qui recommençait à lancer des questions au hasard, histoire d'approfondir leur belle fausse histoire d'amour. "Du coup, je veux pas être comme lui donc pas de violence, tant mieux, c'est vraiment pas mon truc et il faut prier, ouais, qu'il ait la mémoire d'un poisson rouge, ça nous serait grandement utile mais c'est pas une raison pour qu'on s'arrête en si bon chemin, t'as raison." Il hocha la tête, extrêmement concentrée sur la moindre parole de Charlie, ne réalisant pas forcément que la proximité était réelle, le contact aussi et pas si terrible que cela, voire même agréable au final. "Nielsen. Prénom de mon paternel mais je me rappelle pas de lui. Pour le livre, je sais pas vraiment, j'adore Stephen King en général et pour les enfants, ouais, un jour, même si j'en suis loin encore. A toi. C'est quoi ton plus grand rêve? Les enfants? Ton Avenger préféré? Ta passion? Ouais, tout ça, je suis insatiable." Espérons qu'elle ne prenne pas cette conclusion pour une autre allusion sexuelle, très loin de l'image que Tim désirait renvoyer, étirant ses jambes autour de Charlie, son regard bleuté porté vers le sien, aussi curieux que jamais de découvrir le moindre secret de la douceur en face de lui.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptySam 8 Juin 2019 - 19:02


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Aussi étrange que cela puisse paraître, Charlie se sent bien. Elle se sent bien mieux qu’elle ne l’a jamais été depuis des mois. Cela prouve que vous n’avez pas besoin d’emmener une fille à DreamWorld pour la rendre heureuse, il faut seulement savoir être présent quand il le faut et surtout savoir écouter. Tim ne s’en rend pas compte, mais son rire cristallin et son sourire enfantin couplés à l’absence totale d'impureté dans son coeur rendent la jeune australienne profondément heureuse. Pour quelqu’un qui vient de s’immiscer dans sa soirée en un éclair, il s’en sort admirablement bien. « Est ce que mon petit copain m’aurait caché sa passion pour la zoologie ? » Elle a essayé d’avoir un ton accusateur mais a commencé à rire à la moitié de sa phrase, peu convaincante dans le rôle de la petite amie accusatrice. A vrai dire, c’est surtout l’image d’un Tim-triton (un Trimton ?) qu’elle est en train de s’imaginer qui la fait sourire, c’est aussi confus qu’un enfant dessinant autre chose qu’une maison ou un soleil. « Ca peut être mignon un triton aussi ! » En réalité elle pensait surtout aux tritons de la mythologie, les sirènes au masculin quoi. S’imaginer en tant que reine Sirène avec un roi bébé Triton sur l’épaule reste quand même hilarant. Si elle avait un quelconque talent de dessinatrice elle aurait couché cette idée sur papier puisque Tim a ce don de ne pas tout comprendre et de rendre la situation encore plus plaisante. « Tu pourras toujours t’accrocher à mes cheveux ou à ma queue de sirène, petit triton. » Conclue-t-elle sur la parenthèse fin du monde / attaque de zombies. Avec un plan comme celui ci, ils n’ont définitivement rien à craindre, la cité perdue de l’Atlantide n’a qu’à bien se tenir car Sirène et Triton sont dans la place. Elle ne prend finalement pas la peine de lui dire qu’elle l’imaginait initialement en dieu grecque, la vision du monde que Tim lui offre est bien plus belle. Comme toujours.

Groot va gérer, comme nous. Cette phrase est si pure, si enfantine, que Charlie ne pense même pas à rire. Il l’a prononcé comme s’il essayait de la protéger des monstres de ses cauchemars, n’a pas cherché à se moquer d’elle à cause de ses possibles larmes versées si on fait du mal à un personnage totalement fictif. « Si … si ça ne te dérange pas, je crois que je ne serai pas contre un câlin si ça arrive, oui. » Mais personne n’oserait faire du mal à Groot, hein ? Même s’il a été un ado un peu con dans Infinity War, personne ne veut faire du mal à Groot. Et puis il fait parti de Stormbreaker alors personne n’a le droit de faire du mal à ce petit arbre. Si seulement Charlie donnait autant d’attention à ses plantes qu’elle en donne en ce moment au personnage de cinéma, elles ne seraient pas en train de mourir dans sa cuisine. « Ton offre est valable pour les autres personnages ? J’aimerais bien qu’ils arrivent tous à gérer mais … je suis pas certaine que ce soit le cas. » Si un membre de la petite troupe meurt, elle aura vraiment besoin d’une épaule sur laquelle se consoler. Les jolis petits mots comme quoi elle n’allait pleurer que pour les moments de joie sont derrière elle. La réalité, c’est qu’elle va pleurer chaque minutes des trois heures de film, parce que Charlie est une éternelle sensible. Il n’y a aucune tactique dans ses paroles, elle souhaite seulement savoir si elle pourra trouver du réconfort dans les bras de Tim, même s’il est supposé n’être qu’un inconnu (et son petit ami, parce qu’ils aiment les paradoxes). Après un instant de pause elle relève ses yeux face à lui, désireuse d’ajouter une dernière chose. « Merci. » Il fait tant pour elle alors qu’il aurait simplement pu rester dans cette file et attendre patiemment que le générique ne démarre. Elle s’imagine comme une épine dans le pied du jeune homme, désolée de ne pas pouvoir être utile à quoi que ce soit en retour.

Sam est typiquement un nom de grand frère, Charlie n’imagine pas les choses autrement. Elle tend un sourire intéressée à Tim alors qu’il répond poliment à ses questions. « Ca fait de Sam un super grand frère surtout. » Peu importe pourquoi il a dû être élevé par son aîné, ce n’est ni le lieu ni le moment de poser la question. Pour une fois la rousse ne ressent pas cette curiosité maladive de connaître le moindre détails de la vie d’autrui. Tim est parfait comme il est avec ses petits secrets et son joli sourire.

Il sourit en énumérant toutes les informations collectées sur elle, elle ne peut que lui rendre la pareille. Il doute beaucoup de ses capacités mais a déjà retenu bien plus de choses sur elle en quelques minutes que John en une semaine. Et puis “experte en science politique” ça gonfle l’ego presque inexistant de Charlie et surtout ça la fait rire à nouveau. Si seulement elle savait déjà tout, elle pourrait voguer sur les océans et vivre de son métier déjà ! « Tu mets des lentilles parce que t’aimes pas porter de lunettes ? Je suis certaine qu’elles doivent bien t’aller. » Enfin, Charlie, elle en sait rien, mais elle trouve qu’il a une tête à lunettes. Elle trouve par dessus tout que c’est pas quelques traits sur son visage qui changeront son expression si douce. Finalement, elle est surtout réellement rassurée que ces yeux bleus soient les siens, la rousse n’aurait pu survivre à un mensonge de la sorte ; les yeux c’est sacré. Malgré tout le hasard fait bien les choses, il y aura au moins quelqu’un avec des lentilles dans ces toilettes. Les deux acolytes se rattrapent à la perfection aux branches.

« Quoi que tu puisses faire tu ne ressembleras jamais à Alex, ne t’en fais pas pour ça. » S’il fallait un exemple de deux personnes opposées, Tim et Alex seraient parfaits. C’est encore mieux que la dichotomie entre John et Léo. Dans tous les cas, Villanelle hoche rapidement la tête quand Tim lui annonce renoncer à toute forme de violence ; parfait. Ils en verront bien assez à l’écran, le monde réel n'en a pas besoin de plus. Ce qu’ils ne verront pas à l’écran sera leur speed dating. S’ils l’ont commencé dans le but de faire face au pire, ils le continuent parce qu’ils se sont pris au jeu. Pour Charlie en tout cas, c’est ce qu’il se passe. Elle n’a plus l’impression qu’elle aura à jouer un rôle lorsque la porte s’ouvrira à nouveau. Elle a appris à connaître Tim en tant qu’être humain et pas seulement preux chevalier frileux des contacts humains. Il accepte le contact de leurs main, la jeune femme ne cherche pas à les éloigner, trop happée par les nouvelles révélations de Tim sur sa vie privée. La rousse est réellement investie dans cette vraie fausse relation, elle y met tout son coeur.
Elle en apprend plus sur la relation inexistante avec son père, comprenant soudainement l’importance de son grand frère dans sa vie. Heureusement que quelqu’un a été là pour Tim. Le visage de Charlie s’illumine quand il parle de Stephen King, entre étonnement et excitation elle ne sait vraiment comment réagir. « Stephen King, vraiment ? C’est mon auteur préféré aussi. » Balançant rapidement le poids de son corps sur ses genoux, elle se rapproche de son visage dans l’unique but de lui chuchoter quelques mots. Comme s’ils n’étaient pas seuls dans une pièce insonorisée. Parfois, la petite Charlie oublie de réfléchir. « Et est ce que des gens sont revenus à la vie parfois là où tu travailles ? Comme Church le chat ou Gage l’enfant ? Ou … attend, t’as lu Simetierre ou pas ? J’ai pas envie de te spoiler, même si j’ai déjà un peu commencé. » Elle se contentait de petites phrases par ci par là, mais quand on parle de Stephen King elle devient inarrêtable. Il y a tant de livres dont elle aurait envie de lui parler, mais Simetierre est le premier qui lui soit venu à l’esprit. Il est gardien de cimetière après tout ! Le parallèle entre Tim et les oeuvres de King semble assez difficile au delà du décor, l’auteur est si cru et Tim si … Tim. « Alors je vais essayer de te rassasier au mieux, Tim Nielsen … Smith ! » Les questions qu’il pose sont intéressantes et tout sauf déplacées, alors Charlie tente de répondre à chacune d’elle au mieux. « Mon plus grand rêve c’est … oh » Elle répond d’habitude avec conviction mais cette fois ci elle cache son visage sous ses mains, quelque peu gênée, rompant le lien avec Tim sans le vouloir. « Changer le monde en quelque chose de meilleur. » C’est enfantin, on ne cesse de lui répéter, et elle ne cesse de répondre que parfois l’enfance a du bon, et que personne ne devrait devenir un adulte grand, con et blasé. « Si tu pensais être le plus insatiable de nous deux c’est perdu. » Ajoute-t-elle en rigolant pour se sortir de sa semoule. « Je veux des enfants aussi, oui, mais pas tout de suite non plus. Un ou deux, pas plus, parce que je veux être là pour eux et les voir grandir, tu vois ? » Non Charlie il ne voit pas, tu parles d’enfants avec lui comme si vous étiez réellement en couple et que vous vous étiez mis d’accord sur la race du chien à adopter. « Le meilleur Avengers … Captain Marvel. C’est la féministe en moi qui dit ça. » Mais il y en a tellement, comment peut-on lui demande d’en choisir un seul … C’est inhumain. Pour appuyer son doute, Charlie passe ses mains derrière sa tête et lève les yeux au ciel. « Raah, et Captain America aussi, parce que je ne peux pas en choisir qu’un ! » Parce que c’est le plus pur de tous les Avengers. Et qu’il est parfait. « J’ai pas de passion particulière, j’aime bien ma vie comme elle est et je profite à fond. T’as le droit de te moquer de moi, parce que c’est super niais comme confession. Tu as une passion, toi ? » A nouveau elle rigole pour dédramatiser. Charlie aime beaucoup de choses mais elle n’a aucun passion particulière, elle aime tout. Littéralement.

« Je crois qu’on devrait y retourner mais j’ai juste une dernière question. Est ce qu’on veut se marier ou pas ? » Ils doivent y retourner mais elle ne le veut pas vraiment. Les avengers c’est bien beau mais ils resteront sur les écrans pendant longtemps encore alors qu'à la fin de la séance, Tim s’évanouira dans Brisbane et elle en sera encore plus triste que quand Thanos a réduit en poussière Spiderman. « Oh et du coup s’il pose la question, on habite ensemble. Chez moi, à Bayside. J’espère que t’aimes le bruit de la mer ? » Peut être qu’il pourrait venir se perdre dans son quartier et qu’ils pourraient se retrouver dans un café pour parler bouquins. Ca plairait beaucoup à Charlie, trahie par son sourire bêta.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyDim 9 Juin 2019 - 1:07


Well, that escalated quickly


Qui aurait cru que d'une telle catastrophe naîtrait une si belle rencontre? Certainement pas Timothy, qui avait passé les dernières minutes à paniquer en essayant de passer pour le petit ami idéal. Il avait clairement besoin d'expérience dans ce rôle pour être vraiment crédible mais Charlie n'avait pas l'air vraiment traumatisée d'avoir assisté à une telle débâcle. Tim savait qu'il avait bien du retard en la matière: il avait vu tout le monde autour de lui se mettre en couple à un moment donné, même si ce n'était pas fait pour durer. Ils avaient au moins eu le mérite d'essayer, de laisser une chance à l'amour et de croire en l'autre... Tim n'avait jamais atteint cet état de grâce, déjà parce que personne n'avait montré un quelconque intérêt envers lui et aussi parce qu'il trouvait toujours le moyen de se cacher, de ne pas être vu. C'était clairement dommage puisqu'il n'était pas désagréable à regarder et qu'il avait un caractère tout à fait charmant quand il osait engager la conversation. Tim, pourtant, avait peur de ne pas plaire, de prendre trop de place, de faire trop de bruit. C'était une sensation qu'il détestait depuis qu'il était petit et que sa mère arrivait à le voir en train de courir à travers la maison, l'attrapant violemment par la manche pour le ramener vers sa chambre, se mettant à lui faire des couettes. A chaque fois que sa mère entrait dans une phase délicate comme celle-là, Tim apprenait à se faire de plus en plus petit, se terrant sous le lit ou dans la grande armoire de son frère. Il attendait simplement que cela passe, même si pour aboutir à ce résultat, il fallait qu'il passe la journée entière dans un endroit trop exigu pour pouvoir respirer convenablement. Tout était mieux que les délires de sa mère, que les obligations virulentes de jouer à la poupée en mettant correctement les plis de sa jupe. Timothy ne pouvait pas parler de tout cela, il ne pouvait que donner l'illusion d'être l'homme le plus assuré de cette journée, même si personne ne pouvait être vraiment dupe face à une telle performance. Au moins, il se sentait beaucoup plus à l'aise en compagnie de Charlie seulement, là dans les toilettes du cinéma de sa ville. Tant qu'il n'y avait pas d'autres personnes à le regarder et à écouter leurs histoires de sirène et de triton, Decastel se portait très bien. "Mais qui n'aime pas les animaux, chère petite amie? J'en ai pas encore vu en vrai, juste en photo mais j'imagine que je peux être un triton tout mignon, oui, quelque part accroché à ta jolie chevelure rousse de sirène. On va créer un mythe, toi et moi." A vrai dire, ce récit, il n'y aurait jamais qu'eux deux qui le connaîtraient mais Timothy aimait bien l'idée d'avoir une quelconque exclusivité avec Charlie, même si c'était aussi idiot que leur étrange conversation ou qu'un partage de M&M's. Déjà, ils avaient un point commun: leur attrait pour les Avengers, cela ne pouvait qu'être une raison à leur rencontre, même s'ils avaient dû batailler contre l'idiotie d'un des ex de Charlie. Heureusement pour la jeune femme, Tim était toujours un excellent réceptacle à câlins et cela, son amie Alex Clarke pouvait témoigner en sa faveur vu le nombre de fois où elle était venue pleurer dans ses bras. alors, Villanelle n'avait pas de soucis à se faire quant à la capacité du jeune homme à la soutenir dans les moments les plus tristes du film. C'était la fin après tout, un moment d'apogée pour toute une génération de spectateurs, dont eux deux, la sirène et le triton. "Ah mais aucun souci, je suis peut être nul pour inventer des histoires de rencontres pour des âmes soeurs au supermarché mais pour les câlins de réconfort, je suis un expert alors, l'offre est valable pour tout Avenger." Il la regarda avec un large sourire ensuite, certainement parce qu'elle l'avait remercié. Timothy ne savait pas vraiment pourquoi elle faisait cela: il n'avait rien fait d'exceptionnel, si? Il avait juste été là mais c'était peut être cela justement la clé de cette si étrange aventure qu'ils partageaient. Parfois, il n'y avait besoin de rien d'autre qu'une rencontre hasardeuse dans des circonstances cocasses pour que se tisse un lien des plus forts. C'était en tout cas ce que Decastel pourrait facilement ressentir avec quelqu'un comme elle. Charlie paraissait si différente des autres personnes qu'il avait rencontrées et cela se lisait sur son visage à ce moment là, tout idiot qu'il était de sentir sa main sur la sienne, d'accepter ses remerciements avec un regard bleuté perçant tout en entendant ses propos sur son frère aîné. Sam n'était pas parfait, loin de là même mais il avait le mérite d'avoir été présent à chaque pas de sa vie et pour cela, il ne pourrait que le remercier éternellement. Les Decastel avaient leur histoire, même si elles n'étaient pas parfaites mais quelle famille pouvait se vanter de l'être? Tim aimait bien ce qu'ils formaient maintenant qu'ils étaient loin des troubles de leur mère. Il vivait en toute indépendance, se perdant au cinéma les jours de pluie. Seul. Plus maintenant. Il rit légèrement en entendant Charlie lui dire qu'il devait être tout à fait regardable avec des lunettes. "Pas vraiment, je mets mes lentilles quand c'est plus pratique en fait. Quand il pleut ou quand j'ai peur de perdre mes lunettes... Peut être que tu me verras avec une prochaine fois et tu me diras." S'il y avait une prochaine fois et cela, Tim n'en avait aucune idée. Pour le moment, ils en étaient à discuter avec ferveur sur le carrelage froid des toilettes. Ce qui devait être des informations essentielles pour rendre leur fausse histoire d'amour crédible devenait une réelle conversation pour apprendre à se connaître, c'était tout à fait incroyable. Timothy, en tout cas, se prenait au jeu et répondait avec vivacité aux questionnements de sa compagne. "Tant mieux, tu me rassures, je voudrai pas être casé dans la même catégorie que lui dans ton cerveau. Beurk." Il fit une mine du garçon qui s'apprêtait réellement à vomir de s'imaginer aussi peu intéressant que ledit Alex, un véritable scandale pour un garçon aussi cérébral que lui. "Si je te dis que Simetierre, c'est mon préféré, c'est cliché ou pas? Non, parce qu'un gars qui bosse dans un cimetière qui adore Simetierre quoi..." Il rit à nouveau, sachant fort bien que c'était quelque chose qui étonnait chez lui. Il était si pur, si calme et doux que c'était impensable qu'il puisse aimer une telle littérature et pourtant, Timothy avait ses étonnants petits mystères à dévoiler. "Timothy Nielsen Decastel, en fait mais Smith, ça le fait aussi!" Il lui fit un clin d'oeil, se mettant à écouter attentivement les réponses de Charlie à ses questions. Il était vraiment curieux d'en apprendre plus sur ses aspirations et ce qu'elle aimait dans la vie. C'était ce qu'il adorait faire, en fait, observer les gens et les comprendre en apprenant à les décrypter. En la matière, Charlie était un véritable trésor. "C'est sympa comme rêve, j'aime bien. Deux enfants, c'est le bon quota, tu vois, on s'entend." Non pas qu'il y ait déjà pensé, Timothy était déjà incapable de gérer sa propre vie alors, celle de marmots, ce n'était pas encore écrit dans les étoiles pour lui. "Très bon choix, je dois t'avouer. Mon modèle, c'est Captain America personnellement. Et j'ai pas envie de me moquer de toi, au contraire... Une passion, moi? Les jardins. J'adore planter des fleurs, les voir grandir, c'est quelque chose que je trouve beau. Sinon, j'adore lire le journal mais ça fait vieux alors souvent, je le dis à personne. La honte." Si elle voulait se moquer de lui, elle en avait tout à fait le droit. De toute manière, Tim n'était pas tout à fait comme les autres mais cela, Charlie avait déjà eu l'occasion de le remarquer. Cela dit, le temps passait et le film allait commencer sous peu. Ils allaient devoir sortir de là et reprendre leur place dans la file, sans encombre, encore une épreuve et ils seraient libres de vivre la belle histoire des Avengers dans une salle de cinéma bondée. "Se marier? Evidemment, non? Je sais pas, ça fait couple idéal ça et c'est l'image qu'on doit renvoyer à Alex, non? Bayside... Parfait, j'adore les coquillages. Et tu dors à droite ou à gauche dans le lit? Parce que ça peut être un piège ça s'il connaît tes habitudes le petit Alex et pas moi." Tim se releva prestement, tendant la main à Charlie pour qu'elle en fasse de même. Il reprit une grande respiration, ouvrant la porte pour retrouver la foule juste derrière. "On peut le faire, on peut gérer." Et pour preuve, cette fois, il attrapa la main de Charlie et la tint dans la sienne, un bien étrange contact qui le fit trembler mais il se retint de rougir. Il s'améliorait à ce petit jeu apparemment vu qu'il réussit à sourire à la rousse sans trop d'encombres cette fois, une première.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim EmptyDim 9 Juin 2019 - 3:26


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Peut être qu’elle devrait faire des choses seules plus souvent, surtout si ça lui permet de rencontrer d’aussi belles personnes que Tim. Si elle était venue avec John, c’est à lui qu’Alex aurait parlé et c’aurait été une véritable catastrophe. Pourtant, Alex aurait posé les même questions et cette fois ci John n’aurait rien eu à inventer car ils sortent réellement ensemble. Simple comme bonjour. Comme quand vous achetez des petites graines avec tout le matériel pour les faire pousser, qu’il y a même l’étiquette “je pousse à coup sûr !” accrochée dessus, et que six mois plus tard le pot devient un cendrier. Peut être qu’avec Tim dans le coin la plante aurait au moins osé sortir d’un millimètre.
Leur duo improbable, leur discussion sans queue ni tête, leur lieu de réunion atypique … Bon sang qu’ils sont étranges tous les deux, et Charlie adore ça. Elle adore sortir du moule pour une fois, ne pas avoir à se raccrocher aux mêmes choses que le reste de l’humanité, ne pas avoir à être comme tout le monde pour ne pas être mise à l’écart. Avec Tim, elle peut parler de triton s’accrochant aux écailles de sa queue de sirène sans problème pour ensuite dévier vers Gage, le gosse de trois ans écrasé par un camion dans Simetierre puis enfin parler mariage. Et cela ne pose aucun problème, parce qu’ils sont assis dans ces toilettes à la lumière jaunâtre et à l'odeur d'antiseptique. L’idée de créer un mythe avec Tim l’enchante réellement. Elle ne sait pas vraiment comment il se finira, mais ça a intérêt de ressembler au très connu “ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants” parce que Charlie ne s’imagine pas un futur fait d’autre chose que de paillettes, de fées et de licornes. « On va créer un super mythe tous les deux Tim. » A défaut de trinquer à grand coup de bière mousseuse, elle fait s’entrechoquer son M&Ms bleu avec le jaune que tient son petit ami du bout des doigts, avant de l’avaler sans plus de cérémonies.

La rousse est profondément rassurée de savoir que l’offre de Tim est extensible à tous les Avengers. Il pense peut être qu’elle essaye de le draguer d’une quelconque manière en quémandant son attention, mais elle est vraiment le genre de fille à pleurer comme une madeleine pour rien. Elle pleure quand elle ne retrouve pas la seconde chaussette de sa paire, elle pleure quand une tâche n’est pas partie au lavage sur un t shirt qu’elle n’aime même pas, elle pleure quand il fait exactement trente degrés dehors, elle pleure quand elle voit une araignée à moins de dix mètres, … La liste est interminable et les autres exemples ont aussi peu de sens que les précédents. Charlie se retient de le remercier à nouveau, ça ferait sans doute trop en l’espace d’une minute. Cela ne l’empêche pas de le remercier mille fois dans son esprit parce que sans lui elle serait tombée dans les bas fonds de la honte éternelle. A défaut de le remercier à nouveau, elle lui rend ce sourire si charmeur et pourtant si innocent, les yeux rieurs, se retenant de le prendre dans ses bras.

« Peut être que tu me verras avec une prochaine fois et tu me diras. » Heureuse de ne pas passer une nouvelle fois pour la fille un peu trop optimiste et un peu trop naïve, le sourire de Charlie s’agrandit. Le corps humain n’est pas fait pour supporter autant de sourire en si peu de temps, les muscles de son visage lui font déjà mal. Elle a trop sourit et trop rigolé, c’est la première. La rousse ne regrette cependant aucun instant, émue que Tim évoque une possible nouvelle rencontre. La loi des probabilités veut qu’il n’aura pas à se faire passer pour son petit ami cette fois ci, et il se peut que cette idée amène une pointe de tristesse dans le coeur de la rousse. Elle a déjà un vrai petit ami, certes, mais Tim excellait dans son rôle. Et avec lui au moins elle pouvait faire des références au Marvel Cinematic Universe qu’il allait comprendre, parce que si elle parlait des fesses de l’Amérique avec John il aurait sûrement pensé à Donald Trump. Quel drame. « Je te donnerai mon avis d’experte qui n’a jamais porté de lunettes de sa vie alors. » Elle ne connaît pas le problème de la buée quand on arrive dans les magasins surchauffés, ni celui de l’aveuglement si on a le malheur de passer la tête au dessus d’un bouillon. Par dessus tout, elle n’a pas à chercher ses lunettes partout dans son immense maison sur la côte alors qu’au final elle les aurait rangé à leur place, comme elle le fait toujours.

Charlie affiche une mine dégoûtée en même temps que son petit ami, jamais de la vie il ne pourrait être posé dans la même case qu’Alex dans son cerveau ! Même si elle venait à créer la case “homme” (pour d’obscures raisons), elle créerait une séparation entre Alex et Tim. Ou elle jeterait Alex, tout simplement, parce que ça semble être la meilleure idée au final. Comme dans upside down, elle l’enverrait dans la poubelle et hop, oublié.
« Si tu me dis que Simetierre est réellement ton livre préféré, alors t’es le meilleur petit ami du monde ! » Elle n’en croit pas ses oreilles, enfin quelqu’un qui apprécie toute l’horreur de l’écriture de Stephen King dans ce fichu pays. Simetierre n’est peut être pas son livre préféré, mais c’est le premier qu’elle a lu, le premier qui l’a traumatisé, hypnotisé et fasciné avant que tout le reste de sa collectionne ne suive. Avec le recul, elle dirait qu’il est sur son podium, avec les indéclassables Ca et Shining. Le club des ratés et la lente descente dans la folie de Jack l’ont toujours fascinée. Ces livres là sont plus bien fascinants que tous ceux à l’eau de rose où la fin est déjà jouée rien qu’en voyant le visage des deux amoureux sur la couverture … Ce n’est pas de la littérature, c’est de l’ennui mortel qui coûte 10 euros dans le meilleur des cas. « Et puis les clichés ont du bon parfois. » Comme le même cliché d’inconnus se retrouvant dans une situation embarrassante (se faire passer pour un couple), qui finissent par apprendre à se connaître et à finalement former un véritable couple. Ah ah.

Maintenant qu’elle connaît toutes les composantes de son nom, elle lui tend la main, parce que les relations débutent par des salutations formelles normalement. « Alors enchantée de vous connaître monsieur Timothy Nielsen Decastel. » Même si elle vient d’apprendre que Tim n’est qu’un diminutif, elle continuera à l’appeler ainsi, c’est plus fort qu’elle.

Il valide les deux enfants, aime Simetierre, préfère Captain America, parle de trucs bizarres sans gêne, … serait-il l’homme parfait ? Un mirage au beau milieu du désert ? Elle rigole seule à ses propres blagues à nouveau. Oh, il est si adorable. Vous êtes sûrs qu’elle peut pas l’emmener chez elle ? Son doudou est dans la machine à laver en ce moment. Elle prendra soin de Tim, c’est promis. « Tu devrais venir planter des plantes chez moi alors. Enfin … planter, ça je sais faire. Mais après elles sortent jamais de terre. On m’a dit de leur parler mais je crois pas qu’elles aiment mes histoires. J’essayerai de leur raconter celle de triton et sirène la prochaine fois, je te donnerai des nouvelles. » Elle s’est réellement lancée dans le monologue de l’histoire (inexistante) de ses plantes, comme le font toutes les mamans à propos de leur enfant à la première personne qui a le malheur de croiser leur regard dans les transports en commun. Mais pour dire vrai, si Tim peut sauver son estime personnelle d’apprenti botaniste en détresse, elle ne saurait refuser son aide. « En plus c’est même pas la honte de lire les journaux, au contraire, c’est trop classe. » Termine-t-elle en lui offrant un sourire, imaginant Tim avec ses lunettes délicatement posées sur le nez lisant le quotidien au petit matin, une tasse de thé posée à côté de lui et les rayons du soleil faisant ressortir le bleu de ses yeux. Et Charlie a reposé sa main là où elle était peu de temps avant, sans calculer ce geste ni même s’en rendre compte. C’est juste arrivé, comme ça.

« Alex dormait comme … tu vois les étoiles de mer ? C’était un peu lui. Patrick l’étoile de mer qui prend toute la place dans le lit. Du coup j’ai pas de préférence, je dors là où il me reste de la place, ça te va ? » Comment ça “ça te va ?” ? C’est juste pour anticiper une possible question d’Alex, rien de plus Charlie. « Enfin je veux dire, ... et toi ? Même si avec bientôt la bague au doigts et deux enfants qui courent partout, je suis pas sûre qu’on puisse dormir beaucoup. » Et à nouveau elle se rattrape aux branches, jouant avec ce futur totalement inventé dans les toilettes à même le sol. Son rire rebondit en écho sur les murs blancs.

Sirène attrape le bras que son compagnon lui tend et enroule son pouce autour du sien pour mieux prendre appui sur son poignet avant d’enfin se relever de ce sol si inconfortable. Vraiment, personne n’a pensé à prévoir de coussin pour les faux couples utilisant les lieux comme refuge … les architectes ne prévoient jamais rien ! « On va gérer. » La rousse esquisse un dernier sourire, définitivement déçue qu’ils doivent déjà quitter leur petit nid d’amour car elle serait bien restée là encore quelques heures. Après tout, ils avaient le stock de junk food alors ils auraient pu survivre à une fin du monde ou deux.
Le loquet de la serrure se désactive, elle tire la porte vers eux et le brouhaha revient dans leurs oreilles. Charlie aime la foule, mais ça, ça ne lui avait pas manqué. Au lieu de quitter la main qui l’avait aidé à se relever elle glisse ses doigts dans les siens, pour qu’ils paraissent plus amoureux que jamais. Tout sourire elle revient devant Alex et sa barbie, interceptant une nouvelle fois le flot de bêtises qui allait sortir de sa bouche. « Mary, on s’est pas croisées au Canvas hier ou avant hier ? Je suis sûre de t’avoir vu avec Harry … Ou William ? Oh, c’était peut être les deux je crois. Ce sont des amis à toi ? Vous sembliez bien vous entendre, c’est dommage que tu ne les ai pas présentés à Alex. » Un pavé dans la marre de lancé et la soirée devient soudainement moins tumultueuse. Charlie n’a jamais rencontré Mary de sa vie et vient de sortir ces noms de son imagination, mais au vu des éclats de voix derrière elle, la jeune femme se doute que leur couple n’est pas aussi beau que celui qu’elle forme avec Timothy. Ni que Tim lui même.

La foule d'éternels enfants se met en marche, Endgame commence. Le prochain objectif du couple est de trouver une place dans la salle bondée.
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