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 you didn't see that coming (charlie)

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Message(#) Sujet: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyDim 2 Juin 2019 - 21:34



La discussion entre Stephen et Wanda avait bien duré deux heures le jour où elle lui avait annoncé avoir recommencé à fréquenter quelqu'un. Ce n'était pas tant l'homme en question qui soulevait débat, plutôt cette nouvelle qu'il lui était compliqué d'envisager. La quinquagénaire avait beau savoir que son fils n'était pas de ceux dont on bouleversait les habitudes facilement -il était même carrément pénible- elle ne s'attendait pas à une discussion si longue, mais force était de constater qu'il faudrait montrer beaucoup de patience pour lui faire accepter l'idée qu'elle avait droit de passer à autre chose. Plus de vingt ans après avoir quitté le père de ce fils qu'elle avait couvé à l'extrême, cette femme savait que ce dernier aurait du mal à accepter incorporer quelqu'un d'autre à ses habitudes d'enfant unique, à juste titre.

Stephen savait vaguement que le type s'appelait William et qu'il avait une fille plus jeune que lui, Charlotte si sa mémoire ne lui faisait pas défaut. Ou peut être Carly. Une gamine, une étudiante, comme il en existait des dizaines, et sûrement pas bien différente que celles qu'il avait croisé plus tôt dans la semaine alors qu'il était sorti boire un verre avec Caleb dans un pub qui abritait une soirée de l'université du Queensland. Le brun n'aurait de toute façon pas davantage le loisir de fabuler sur ce fameux William et sa gamine puisqu'il était environ midi déjà, et qu'il était attendu dans la maison familiale de Bayside pour un brunch dominical pour une présentation tout ce qu'il y a de plus officiel, ô joie. "Pourquoi Leah vient pas avec nous ?" Dans son siège auto, Anabel déliait cette langue qu'elle avait réussi à tenir jusqu'à présent. "Vous avez l'air d'être fâchés." Merde. Que les enfants peuvent être perspicaces. Lui jetant un coup d’œil dans le rétroviseur central de la voiture, ce père d'adoption ne sut pas vraiment quoi répondre aux questionnements -justifiés- de la fillette. Il était en colère contre Leah. Elle qui prenait la décision de chambouler leur quotidien sans même lui en parler avec cette histoire de pompiers. Ils envisageaient sérieusement de s'installer ensemble, de passer une nouvelle étape officielle, et elle le mettait à l'écart d'une chose qui bouleverserait leur vie de couple. Stephen était hors de lui, mais tentait de faire un effort en présence de cette petite tête brune. "On est pas fâchés, et elle avait un rendez vous cet après midi." Faux, mais une gamine de six ans n'irait pas vérifier. Cette réponse avait au moins eu le mérite de la faire taire, puis après quelques minutes de route, c'est non sans une pointe d'appréhension que Stephen se gara devant chez sa mère. "C'est parti" qu'il se soufflait pour lui même. Anabel s'était détachée rapidement, et lui était parti lui ouvrir dans la foulée. L'enfant avait l'habitude d'être considérée comme une vraie petite princesse dans cette maison qu'elle adorait tant Wanda mettait tout en oeuvre pour qu'elle s'y sente bien, alors elle ne s'était pas faite prier pour rejoindre la porte d'entrée, frappant contre cette dernière de ses petits poings pour manifester sa présence. "Bonjour mademoiselle" C'est une Wanda toute pimpante qui ouvrit. Un sourire pour la petite, un coup d’œil appuyé pour son fils. Elle était certainement la seule à avoir le dessus sur cet entêté de nature, et ce regard voulait tout dire : tu te tiens tranquille. "Bon aller, montre moi ton Andrew ou.." "William, et tu arrêtes tout de suite." Comme Stephen s'y attendait, sa mère l'avait coupé net, l'incitant plutôt à la suivre dans le séjour ou patientaient un homme dont le tempérament était à tester s'il souhaitait continuer sa route auprès de Wanda, et une jeune femme sur laquelle il bloqua immédiatement. Et bien ça alors. "William je te présente mon fils, Stephen, voilà William et Charlie" D'un hochement de tête, Stephen acquiesçait sans pourtant regarder l'homme en question. Il fallut l'intervention d'un bulldozer de quatre vingt dix huit centimètres qui s'échouait sur sa jambe pour le faire quitter la rousse du regard. "... et voici Anabel." La petite était son seul point d'ancrage, et alors qu'elle semblait se demander ce qu'il pouvait bien se passer depuis quelques heures, Stephen s'autorisait à sortir de son mutisme pour saluer d'une poignée de main futur beau papa, et de se pencher pour embrasser la joue de l'étudiante qui avait vomi à côté de  ses chaussures il y a deux jours non loin du Sixteen Antlers.
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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyVen 7 Juin 2019 - 15:28


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@Stephen Holloway

Son coeur a été arraché de ses entrailles, piétiné, balancé de mains sales en mains sales, est tombé sur le sol puis a été rattrapé par un enfant avant d’être balancé du haut de la Kingdom Tower. Dans sa chute, il a reçu les restes d’un gobelet brûlant de café bien serré. Un passant l’a récupéré, dépoussiéré, croqué dans une artère pour en tester le goût puis jeté dans une rivière car n’étant pas ce à quoi il s’attendait. C’est finalement un chien qui le trouva à son goût, bava dessus des heures durant pour ensuite finalement finir par le digérer. Le chien vagabondait ci et là puis a été récupéré pour le festival Yulin, tué d’un coup de pelle et grillé à la broche pour ravir les papilles des passants. Voilà où on est le coeur de Charlie Villanelle à l’heure actuelle, alors boire une ou deux bouteilles de plus ne semblait pas si grave que ça deux jours plus tôt.

« On mange chez une amie ce midi. » Charlie relève aussitôt les yeux de son téléphone. Son père n’a pas d’amis, il ne vit que pour son boulot et quand il rentre chez lui il s’occupe de son chien. Quand il ne s’occupe de pas de son chien il répare tout ce qu’il peut trouver à réparer dans la maison et repasse la poussière dans chaque recoin alors qu’il l’a déjà fait hier. Il ne sort que pour faire des courses ou aller acheter des affaires de bricolage, jamais rien de superflus. Grand adulte mais aussi grand timide, il n’aborde jamais personne entre l’allée des carottes et celles des tronçonneuses. Alors non, son père n’a pas d’amis. Depuis vingt deux ans qu’elle le connaît, la seule amie de son père a été sa mère. « D’accord. » En vingt deux ans, la rousse n’a pas appris à dire non, quand bien même rencontrer sa belle mère ne faisait pas parti de ses objectifs de la journée. C’est de ça dont il s’agit, lui présenter sa belle mère qu’il appellera “son amie” avant d’avoir mis sa fille devant le fait accompli. Leur discussion s’était arrêtée, comme toujours ils n’ont pas beaucoup de choses à se dire mais cela ne l’empêche pas d’aimer son père. C’est seulement par amour pour lui qu’elle traîne sa vieille carcasse dans la voiture, en route vers la maison de son amie. Charlie espère seulement qu’il n’y aura pas trop de choses qu’elle déteste pour manger, sinon elle risque de passer pour une emmerdeuse dès leur première rencontre. Finalement le trajet silencieux en voiture ne s’éternise pas, la rousse se dit même qu’ils auraient pu s’y rendre à pied s’il ne s’agissait que de changer de quelques rues. C’en est à croire que tout le monde habite à Bayside.
Le moteur s’arrête, la porte s’ouvre. L’étudiante prend les devants et est la première à venir saluer l’amie de son père, juste pour ne pas avoir à les voir s’embrasser. Elle est si prude tout à coup. Les présentations se font rapidement, plus besoin d’utiliser des périphrases pour désigner Wanda désormais. Impossible de ne pas penser au Marvel Cinematic Universe, Charlie se retient de rire mais ne peut manquer d’esquisser un sourire. Wanda semble avoir l’âge de son père, elle est belle et avenante, il n'y a aucune ombre au tableau. Le couple parle ensuite de l’arrivée de Stephen, qui ne devrait plus tarder. Son père, encore une fois, a bien omis de lui dire qu’il y aurait d’autres convives. En plus d’une belle mère elle gagne un beau frère, c’est jackpot aujourd’hui.
Les cinq minutes de discussion sont passées, la rousse a fait son devoir. Elle s’installe sur son canapé et envoie des messages à Léo juste pour passer le temps, parce que le repas s’annonce long et ennuyeux, comme tous les repas de famille. La porte s’ouvre, une voix masculine se fait entendre. Elle prend le temps de finir son dernier message avant de ranger son téléphone dans sa poche et de se lever pour saluer sa nouvelle belle famille.
Oh. « William je te présente mon fils, Stephen, voilà William et Charlie. » Stephen. C’est donc le nom du gentil monsieur à qui appartiennent les chaussures sur qui elle a presque vomi. C’est bon à savoir … ou pas. La rousse ne peut cacher son étonnement, ses yeux sont grands ouverts et elle s’immobilise même quelques secondes, ni debout ni assise. Sur tout Brisbane, il a fallu qu’elle vomisse sur lui. Et sur tout Brisbane, il a fallu que ce soit son nouveau beau frère. Merde. Son seul espoir aurait été qu’il ne la reconnaisse pas (à cause de la pénombre ? à cause … non, c’était la seule excuse), mais cette couleur rousse ne va pas en son sens. Vu comment il la dévisage, il reconnaît bien la coupable. Sans le vouloir, elle lui rend ce même regard.
« Salut, Stephen. » Une bise et une main sur l'épaule pour faire bonne figure, une supplication silencieuse pour ne pas déjà exposer toutes ses débauches aux yeux de la petit tête courant partout et de la gentille Sorcière Rouge. Son seul espoir repose désormais sur la petite Anabel, elle est mignonne, il faut qu’elle devienne son amie. « Coucou Anabel, tu as quel âge ? Tu as l’air si grande ! » Dit-elle alors qu’elle s’est accroupie face à la pile sur jambes. Elle ne dépasse pas le bassin de Charlie, mais il faut bien broder. Et deviner l’âge des enfants est un super pouvoir qu’on n’acquière seulement après avoir soi même eu des enfants, ce qui n’est pas à l’ordre du jour. Stephen semble subitement bien jeune pour être père, mais il est sûrement plus facile de rentrer rapidement dans la vie d’adulte quand on ne vomit pas sur les trottoirs. « Tu ne connais pas Stephen ? Vos deux quartiers ne sont pas très éloignés. » Non papa, ce n’est pas parce qu’ils vivent dans “deux quartiers pas très éloignés” d’une même ville que ça veut forcément dire qu’ils font la fête des voisins ensemble. Brisbane est une grande ville et les probabilités auraient voulu qu’ils ne se soient jamais rencontrés. Pourquoi ne se sont-ils pas tous rencontrés deux jours plus tôt ? Charlie l’aurait reconnu de loin et tourné les talons, et il n’y aurait eu aucun problème. Sa première réponse est un petit rire gêné alors qu’elle relève les yeux vers son aîné et futur beau frère. Elle se relève, abandonnant sa possible future coéquipière et répond doucement à son père sans pour autant lâcher Stephen des yeux. Just in case. « Papa, Brisbane est une grande ville, comment veux-tu qu’on se connaisse ? Je pense pas que Stephen soit à l’Université. Tu fais quoi dans la vie d’ailleurs ? » Elle tente comme elle peut de faire dévier la discussion vers lui, vers Anabel, ou vers tout ce qu’il leur plaira tant que ça ne parle pas d’elle.


Dernière édition par Charlie Villanelle le Jeu 13 Juin 2019 - 18:36, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyMar 11 Juin 2019 - 21:19



Les souvenirs lui refaisaient surface à mesure que la silhouette longiligne de la jeune femme se dessinait devant eux. Le Sixteen Antlers, aux environs de trois heures, il y a deux nuits de ça. Stephen avait beau avoir bu lui aussi, sa lucidité -et son estomac- étaient nettement plus en état que ceux de la fille du petit ami de sa mère au moment où il avait appelé un taxi pour qu'elle puisse rentrer saine et sauve chez elle. S'il avait su. « Salut, Stephen. » une bise plus tard, et c'était désormais Anabel qui avait son attention : « Coucou Anabel, tu as quel âge ? Tu as l’air si grande ! » qu'elle babillait. Wanda répondait dans son dos, bien trop heureuse à l'idée de voir que la fillette était plus réceptive que son père au beau milieu de cette mise en scène. Lui, paumé, gardait une main sur ses épaules pour lui éviter de courir partout (et de l'abandonner par la même, il n'était pas prêt à ça) « Tu ne connais pas Stephen ? Vos deux quartiers ne sont pas très éloignés. » Ahah, bien joué. Stephen relevait le nez vers William, un sourire imperceptible au coin des lèvres. William, le seul homme que sa mère ait décidé de lui présenter près de vingt ans après avoir quitté son père. Ce type devait être quelqu'un de bien, même si pour le moment il avait l'air tout à fait perdu lui aussi. On aurait dit qu'il sortait d'une autre époque, ou alors qu'il ne sortait jamais tout court, ce que le kiné n'expliquait pas vraiment. Wanda était une sorte de dynamisme constant ; sociable et lumineuse, et sans doute aussi ne l'avait il jamais imaginé avec quelqu'un d'autre, mais cette union lui semblait si étrange sur l'instant. « Papa, Brisbane est une grande ville, comment veux-tu qu’on se connaisse ? Je pense pas que Stephen soit à l’Université. Tu fais quoi dans la vie d’ailleurs ? » La nouvelle petite sœur montra un éclair de lucidité. Se relevant, elle avait abandonné son échange de regards avec la fillette pour lui faire face. "Je m'en serais souvenu si on s'était déjà vus." qu'il mentait avec politesse, puisque non : "Mais si j'ai encore un peu de ton ADN sur mes Stan Smith" n'était pas une réponse politiquement correcte pour un repas de famille. "Et non je ne suis pas à la fac. Je suis kiné en ville." Cette fois, ce fut au tour de sa mère d'interrompre les réponses fermées livrées par son fils pour amener un peu plus d'entrain à la conversation en cours : "Stephen a repris l'ancien studio de yoga de Gia sur Spring Hill... " et blablabla. Après un petit laïus sur la réussite professionnelle de son fils, elle entraînait le petit groupe vers le salon, tenant son rôle de maîtresse de maison à la perfection pendant que lui aurait aimé ne pas être là.

William trouvait sa place dans un fauteuil près de la baie vitrée, Stephen était gentiment poussé dans le divan d'en face, tout comme Charlie que Wanda accompagnait d'une accolade qui lui hérissait le poil ; il voyait parfaitement où elle voulait en venir avec cette façon d'agir, comme si cette famille reconstituée avait toujours existé. Si seulement elle savait à quel point il était dans une situation si délicate depuis que Leah lui avait annoncé attendre un enfant qu'elle ne désirait pas. Si jusqu'à présent il avait prétexté qu'elle ne pourrait pas venir aujourd'hui à cause d'un rendez vous qu'elle ne pouvait pas déplacer (un dimanche, tout à fait) il ne pourrait pas lui cacher indéfiniment leur séparation à venir, et cette histoire déjà compliquée le devenait encore plus. "T'étudies quoi à la fac ?" qu'il glissait à l'intention de l'étudiante, au moins histoire de faire la conversation pendant que Wanda comptait encore les flûtes de mimosa qu'elle aurait à servir. Oh, attends je vais t'aider. » Hallelujah. Comme si la chance semblait lui sourire, William et sa mère migraient vers la cuisine pour une histoire d'intendance, laissant l'opportunité à Stephen et Charlie de pouvoir discuter seul à seul ... ou presque ; la présence d'Anabel lui faisait choisir ses mots avec une précaution toute relative. " ... ça va ? le taxi t'as bien ramené chez toi la dernière fois ?" qu'il commençait ; autrement dit : je sais qui tu es.      
  

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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyJeu 13 Juin 2019 - 20:17


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@Stephen Holloway

La discussion avançait au pas, Wanda étant sûrement la seule réellement heureuse dans cette situation. Elle semble sautiller de partout, vouloir que tout soit parfait, rayonner de bonheur et de vivacité. Charlie aurait été comme elle en temps normal, si elle ne détestait pas autant les repas de famille et si ce n’était pas à Stephen qu’elle était présentée. William se contente de rester fidèle à lui même, calme et posé, tentant de temps à autre de lancer un sujet au grand damne de sa fille. Ils pourront parler du port du voile comme de la famine au Yemen, son père sera d’accord avec ce que Wanda dira - quoi qu’elle dise. Fidèle à lui même mais surtout aux autres donc. Stephen, lui, semble analyser la situation, pesant sûrement le pour et le contre de savoir s’il assène le coup de grâce à sa nouvelle belle soeur aujourd’hui ou dans un moment plus propice, tenant fermement Anabel du bout des doigts alors qu’elle semble ne vouloir que courir partout. Quelle famille. Au milieu de tout ça Charlie tente de garder la tête hors de l’eau et de trouver des points d’ancrages là où elle le pourra. « Je m'en serais souvenu si on s'était déjà vus. » L’étonnement face à son mensonge est réel, mais elle le remercie du regard. Son père va déjà penser qu’elle fait du charme à son beau frère alors que le seul but de l’opération c’est la survie de son ego. « Et non je ne suis pas à la fac. Je suis kiné en ville. » « Vraiment, dans quel quartier ? » Histoire qu’elle ne fasse plus jamais aucune fête dans un périmètre de cent kilomètres à la ronde, encore plus large que la zone d’exclusion de Tchernobyl. Au fond d’elle, elle est heureuse de ne jamais avoir eu besoin d’un kiné et prie pour que ce ne soit jamais le cas, un tête à tête avec lui est dans son top trois des choses gênantes qui ne devraient jamais arriver. Il a l’air gentil, pourtant (vraiment ?). Wanda répond finalement à la question à sa place et Charlie tourne vivement la tête en sa direction, soulagée de quitter Stephen des yeux et encore plus d’apprendre que Spring Hill est bien loin des lieux de débauche qu’elle fréquente. Cette journée lui aura au moins apporté une bonne nouvelle. La mère semble être proche de son fils, peut être son seul fils même. Elle raconte sa vie professionnelle avec passion, sa belle fille lui répond par un sourire franc, non pas qu’elle soit réellement intéressée, mais parce qu’elle est émue de ses yeux pétillants d’amour. Stephen n’est peut être pas Lucifer en personne finalement.
La troupe hétérogène et tout sauf joyeuse se retrouve autour d’une table basse. Fichus apéritifs, pourquoi ne pas passer directement au dessert qu’on en termine ? Beau frère et belle soeur ont été reléguées sur le même canapé, pour le meilleur et pour le pire. Cela évitera d'interminables combats de regard, ou de justement esquiver ses yeux comme s’il était la Gorgone de la mythologie grecque. A ce moment précis elle aurait préféré être une fichue statue plutôt que d’avoir à être encore plus mielleuse qu’elle ne l’est déjà naturellement, accueillant les bras de Wanda autour de son épaule comme si c’était normal. Elle n’a pas ces gestes avec son propre père, encore moins avec sa mère, mais bien qu’elle s’en plaigne cela ne la dérange pas d’avoir une seconde figure maternelle sur laquelle se reposer. Oh Wanda ne sait clairement pas dans quoi elle s’embarque avec cette belle fille là aux airs angéliques. « T'étudies quoi à la fac ? » Elle sursaute sans le vouloir, prie un instant pour que ces paroles soient adressées à quelqu’un d’autre avant de comprendre bien assez vite que leur parent respectif n’est plus à l’université depuis longtemps et qu’Anabel est encore en train d’apprendre à compter. « Sciences politiques. C’est ce que j’étudie. Ca a l’air barbant mais parfois c’est vraiment intéressant. » C’était le mieux qu’elle puisse faire niveau blague, essayer de se faire passer pour une fille qui s’ennuie en cours alors qu’elle est réellement amoureuse de tous les dossiers qu’elle rend chaque semaine. « C’est ma dernière année de toute façon, je me lance en journaliste freelance l’an prochain. » Son père se racle la gorge, elle ne l’avait pas vraiment mise au courant de ses projets. Comme si ça changeait quelque chose pour lui. Il ne doit même pas savoir ce que freelance veut dire et doit encore être cantonné au terme de “pigiste”. Je vous jure qu’au fond elle l’aime son père, même si cela ne semble pas évident dit comme ça. « Oh, attends je vais t'aider. » Merde. Panique à bord, les femmes et les enfants d’abord. (Après les requins n’ont plus faim) « ... ça va ? Le taxi t'as bien ramené chez toi la dernière fois ? » Charlie oscille entre soulagement et détresse totale. D’un côté il n’a pas menacé de révéler son secret si elle ne lui offre pas soixante mille dollars (qu’elle n’a de toute façon pas), mais de l’autre il sait. Il n’y a pas de doutes, il sait. Ce n’est pas le pire secret de l’univers, mais pour une gamine qui ne peut que s’accrocher à l’image qu’elle renvoie au monde, c’est tout comme. « Merci, oui, désolée … Enfin, merci-désolée je suis pas sûre que ça marche. » Et Anabel qui tendait une oreille curieuse, elle qui pouvait demander à tout moment à mamie pourquoi Charlie elle parlait en chuchotant à papa. « Y’a eu mieux comme première rencontre pour une famille recomposée, hein ? » Oui, pas besoin d’être un grand penseur pour le reconnaître, merci Charlie. « Je sais pas quand est ton anniversaire, mais si tu reçois une nouvelle paire de Stan ça sera de ma part. » Et elle connaît pas sa pointure non plus, ni même s’il portait de Stan Smith ou des Reebok ou des Continental … C’est flou maintenant qu’elle tente d’y repenser.
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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyJeu 4 Juil 2019 - 16:35


En temps normal, Stephen aurait laissé Anabel déambuler dans toute la maison et courir partout sans que cela ne lui pose le moindre problème ; au contraire. Elle en avait l’habitude, et Wanda avait déjà pris le soin de planquer les vases dans les placards et de laisser les portes ouvertes pour limiter les catastrophes. Aujourd’hui pourtant, la gamine ne filerait pas, les choses étaient bien trop différentes pour que Stephen ne l’accepte. Il n’était pas question pour lui de laisser son point d’ancrage filer. Cette petite tête brune pleine d’énergie était la seule à ne pas le placer dans l’embarras, entre une mère sur son petit nuage, son nouveau compagnon qui semblait s’enthousiasmer pour tout et cette petite sœur qu’on lui rattachait et qui avait manqué de ruiner ses chaussures l’avant-veille. « Vraiment, dans quel quartier ? » Quelques banalités échangées au sujet de son boulot, et voilà que la petite rousse se mettait à ouvrir la bouche, lui adressant la parole pour lui demander quelque chose qui signifiait sans doute qu’elle s’éloignerait de ce périmètre à l’avenir. Il aurait aimé répondre, mais ce fut Wanda qui s’en chargeait à sa place –sans doute avait-elle déjà compris que son fils était d’une humeur morose et cynique aujourd’hui-, entraînant ce petit monde vers le salon en jouant à la perfection son rôle de maîtresse de maison, passant son bras autour d’une Charlie visiblement aussi mal à l’aise que lui. S’il y avait bien une chose que les Holloway faisaient souvent, c’était recevoir, alors quelque part, la mère de famille était rodée à ce petit jeu. Elle les installait l’un et l’autre dans l’un des canapés, les laissant faire connaissance. Si elle savait. « Sciences politiques. C’est ce que j’étudie. Ça a l’air barbant mais parfois c’est vraiment intéressant. » Charlie avait presque sursauté en l’entendant poser la question, si bien que l’espace d’une seconde, Stephen se demandait bien s’il avait l’air d’être un parfait tyran ou si sa présence était encore quelque chose d’un peu étrange aux yeux de la jeune femme ; et quelque part ce serait normal.  « C’est ma dernière année de toute façon, je me lance en journaliste freelance l’an prochain. » Ah ? William se raclait la gorge, si bien que le brun en venait presque à se demander si cette information n’était pas quelque chose de délicat ; qu’importe. Ce n’était pas son problème, et quand bien même rapidement Wanda avait embarqué son nouveau compagnon dans la cuisine, les laissant seuls ou presque dans le séjour.
Préférant jouer la carte de la franchise, Stephen n’avait pas caché à Charlie qu’il savait qui elle était ; cette étudiante croisée quelques jours plus tôt alors qu’il était –littéralement- au bout de sa vie et qu’elle lui avait rappelé à quel point ses années d’université étaient loin ; en bon vieux fossile de trente ans qu’il était. « Merci, oui, désolée … Enfin, merci-désolée je suis pas sûre que ça marche. » fronçant les sourcils, Stephen ne comprenait pas un mot du charabia que la rousse débitait mais soit. Il hochait la tête, l’invitant à poursuivre. « Y’a eu mieux comme première rencontre pour une famille recomposée, hein ? » Elle chuchotait presque, et quoi de plus normal. L’ombre d’un sourire passait sur les lèvres du brun alors qu’il jetait un œil à sa petite, qui très observatrice, ne loupait pas une miette du spectacle. « J’imagine qu’on a tous plus ou moins des choses en stock dont on est pas très fiers. » bien que Stephen le mesuré ne se serait jamais laissé aller à un tel degré d’ivresse en public, mais c’était un autre débat.  « Je sais pas quand est ton anniversaire, mais si tu reçois une nouvelle paire de Stan ça sera de ma part. » D’accord, cette fois ci c’était drôle. Spontanément, un rire le secouait. Stephen le réfrénait toutefois assez vite, secouant la tête avec amusement. « Ouais, hum, tu sais ça va. Elles sont pas encore au stade d’être jetées, t’as visé juste à côté. » et heureusement. Leurs relations auraient été compliquées s’il avait dû composer avec ce souvenir toute sa vie. « J’avais passé une soirée pourrie. T’as au moins eu le mérite de … remuer tout ça ? » Remuer, c’était le terme exact. L’espace d’une dizaine de minutes, Stephen ne s’était plus senti ce type dont la vie venait littéralement de prendre une tournure dramatique. Sauveteur d’un soir, appelant un taxi pour une étudiante n’ayant pas conscience de ses limites. « Enfin j’espère que ça t’arrive quand même pas toutes les semaines. » control freak à l’extrême, Stephen se laissait rattraper par la réalité rapidement. Il n’était pas paternaliste au point de vouloir imposer à la rousse de ralentir alors qu’il la connaissait à peine, mais il s’en faisait pour Wanda (qui n’en avait certainement rien à faire de ce que pouvait faire sa belle-fille mais qu’importe)  
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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyVen 12 Juil 2019 - 18:03


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@Stephen Holloway

Son nouveau beau frère (et le seul, à vrai dire) a tout de l’homme mâture et posé, et ce dans tous les sens du terme. Il est à peu près tout ce que Charlie ne sera jamais et ce que, au fond, elle a peur de devenir un jour. Il s’occupe patiemment de sa fille, la protège comme si la nouvelle partie de sa famille était un serpent prêt à la dévorer. Sans doute lui sert-elle de bouclier aussi mais Charlie est encore loin de comprendre toutes les subtilités que d’être parent, elle se contente de laisser ses yeux divaguer là où la petite tête brune va, un sourire léger sur le visage à la vue de tant de joie de vivre dans un seul si petit corps. Stephen, lui, reste stoïque elle ne n’arrive pas à décrypter ce qu’il pourrait bien ressentir, si jamais il ressent quoi que ce soit à son égard. « J’imagine qu’on a tous plus ou moins des choses en stock dont on est pas très fiers. » Une phrase rassurante. Bon début. Elle croise les doigts derrière son dos et prie un Dieu en qui elle ne croit pas qu’il n’enchaîne avec rien d’autre qui ne corresponde à une pique. La rousse comprend petit à petit ce que c’est que d’être un adulte et de choisir les moments pendant lesquels parler. Celui ci est bien trop dangereux pour en être un. Le rire qu’il lui offre l’étonne. Ca fait deux pas vers elle l’un à la suite de l’autre ? C’est beaucoup tout à coup. « Ouais, hum, tu sais ça va. Elles sont pas encore au stade d’être jetées, t’as visé juste à côté. » Cette fois-ci elle commence réellement à s’en vouloir de l’avoir imaginé comme un démon personnifié. Il n’est peut être pas à l’aise dans les relations humaines ou plus précisément dans les présentations familiales, mais il est loin d’être un monstre. Ils semblent aussi peu avoir envie d’être là l’un que l’autre. « J’avais passé une soirée pourrie. T’as au moins eu le mérite de … remuer tout ça ? » Elle se sent soudainement peinée pour cet homme qui a tout d’un gentil mais tente de passer pour un méchant avec son regard noir et sa voix tout sauf rassurante. La rousse a connu pire, oui, mais les autres elle pouvait les ignorer à la fin de la journée et les oublier pour le reste de sa vie. Dans le cas présent cela semble compliqué, surtout qu’elle ne comprend pas ce qu’il veut exactement dire par “remuer tout ça” mais tente néanmoins une réponse de peur de paraître impolie. Après tout, sa mère est l’amphytrion de la journée et en quelques sortes il l’est lui aussi. Par extension. Une grosse extension. « Une soirée pourrie contre une soirée sympa, vu qu’on est de la même famille ça s’annule non ? » Elle va vite en besogne la petite rousse, mais elle est impatiente de vouloir offrir à Stephen son véritable sourire et pas un gêné artificiel. Elle lui offre un embryon de sourire franc pour le moment, ce qui est déjà un bon début. « Enfin j’espère que ça t’arrive quand même pas toutes les semaines. » Cette fois ci par contre c’est un rire gêné qui brise leurs murmures et elle qui répond aussitôt pour ne pas laisser la question en suspens. « Non. Croix de bois croix de fer ... » si je mens je vais en Israël (c’est plus parlant que l’enfer, surtout pour une athée convaincue). Elle lui ment droit dans les yeux comme elle le fait assez souvent au sujet de sa consommation d’alcool et de drogues, c’est un jeu auquel elle est plutôt bien rodée désormais. Seulement cette fois ci elle se demande pourquoi il lui pose cette question, il est kinésithérapeuthe, pas de la brigade anti-drogue ou de n’importe quoi d’autre. La rousse se dit naïvement que cela ne le concerne en rien et elle se doute aussi qu’il se moque de ce qu’elle fait de sa vie. Alors quoi ? Les yeux bleus de la jeune femme se posent à nouveau sur la tête brune surexcitée et désormais qu’elle est si proche d’elle elle se rend compte à quel point elle est grande. Cependant deviner l’âge des enfants est un art que seuls les parents peuvent maîtriser. « Je peux te poser une question ? » Qu’il réponde oui ou non elle enchaînera quand même, choisissant soigneusement les lettres qui l’arrangent pour former un “oui” dans sa tête. « Quel âge a Anabel ? » Loin d’elle l’idée de le juger sur l’âge auquel il aurait pu devenir père elle souhaite simplement savoir à quel point leur vie semblent différentes. Stephen et elles ont quelques années d’écart mais pas tant qu’elle pourrait le croire. Et elle elle ne se verrait pas avoir un enfant maintenant, n’étant toujours pas sortie de sa crise d’adolescence. « Sa mère a trouvé une excuse pour ne pas venir ? La chanceuse. » Les deux pieds dans le plat pour Villanelle. Elle qui pensait subtilement éloigner le sujet de conversation de sa propre personne vers celle de son nouveau beau-frère.
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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyDim 14 Juil 2019 - 18:32


Seul avec Charlie, Stephen pouvait tomber le masque de retenue dont il avait fait preuve jusqu'à maintenant. Gérer sa mère -qui semblait toute guillerette, une première- et ce William dont il ne savait pas encore trop quoi penser n'était plus de mise et ses neurones pouvaient à nouveau fonctionner à un régime convenable. Il s'autorisait à quelques confidences, ses propos voilés pour ne pas que la petite tête brune qui babillait à quelques mètres d'eux ne se charge de laisser traîner ses oreilles un peu trop à son goût. « Une soirée pourrie contre une soirée sympa, vu qu’on est de la même famille ça s’annule non ? » Stephen haussait un sourcil, son premier réflexe étant d'abord un rejet complet de l'information. Sa famille s'était toujours formée d'un bloc composé de ses tantes, de son oncle, et de la myriade de cousines qui avaient suivi. Jamais il n'avait été question de petite soeur, et pourtant, à en juger par l'attitude ravie adoptée par sa mère ... il faudrait bien qu'il s'y fasse. Non pas que l'information le dérange, elle était simplement déroutante. "T'apprendras vite que les soirées avec Wanda sont loin d'être reposantes ..." qu'il soufflait en esquissant un sourire qui se voulait désolé. Charlie avait pu avoir un petit aperçu de maman Holloway en action. Une force de la nature, un puis sans fond d'optimisme et de je-me-mêle-de-tout qui était propre à toutes les mères bien qu'il déteste ce trait de caractère. Stephen avait beau l'appeler à chaque fois que sa vie d'adulte le rattrapait trop vite, il n'en demeurait pas moins trop indépendant pour cette femme, et quelque part il espérait qu'elle ne comble pas son manque en maternant la rousse à outrance. Surtout si elle sortait chaque weekend, elle aurait de quoi s'arracher les cheveux et ce n'était pas ce qu'il voulait. L'étudiante lui affirmait pourtant le contraire, dans un : « Non. Croix de bois croix de fer ... » agrémenté d'un petit rire -gêné- qui suffisait à peine à le convaincre. Il ne relevait d'ailleurs pas, se contentant au mieux d'hausser à nouveau le sourcil, les lèvres pincées comme pour retenir un sourire qui en disait long. Ce n'était de toute façon pas à lui de dire ou de faire quoi que ce soit ; quand bien même peut être était ce vrai ce qu'elle disait là. « Je peux te poser une question ? » Stephen pivotait vers une Charlie qui s'était mise à observer Anabel, bien trop heureuse d'avoir mis la main sur des petites voitures dans l'un des meubles qui composait le séjour ; maligne la gamine. Il n'eut pas besoin de répondre, la rousse poursuivant naturellement : « Quel âge a Anabel ? » et bimbamboum, le cheminement logique de ses pensées s'activait. Stephen se raidissait presque, s'attendant à une question qui lui semblait presque logique au sujet de Rachel dont Wanda n'avait sûrement pas fait part en amont, et il ne pouvait pas la blâmer pour cela. « Sa mère a trouvé une excuse pour ne pas venir ? La chanceuse. » Oh seigneur. Le brun eut besoin de quelques secondes, son visage comme figé face à cette boulette magistrale comme on lui avait rarement fait. "Euhm." commençait il -annonçant la couleur étant plus correct- sans trop savoir par ou commencer. "Elle a six ans depuis quelques semaines." et c'est un miracle qu'elle soit encore en vie tant elle le tannait pour user du cadeau d'Alfie à chaque rayon de soleil, mais c'était un autre sujet. "C'est pas ma fille. Quand je me suis mis avec sa mère elle avait deux ans. Elle est ... partie terme ô combien flou et édulcoré pour dire morte, mais à quelques mètres d'Anabel il s'abstenait, même s'il murmurait. Mais il faudrait être sacrément motivé pour me la prendre." Et là, Charlie ne pouvait pas savoir qu'il faisait une référence à la longue -très longue- bataille judiciaire qui l'avait opposée à ses anciens beaux parents concernant la garde. Elle le saurait tôt ou tard de toute façon. " ... enfin ça va hein. Elle va bien. On va bien. Tout va bien." Ce qui était absolument faux, mais à défaut de bien mentir, Stephen avait l'air suffisamment désespéré pour potentiellement effrayer Charlie quant à la tournure dramatique que prenait sa vie aujourd'hui. "On est bien à deux." et quelque part il espérait que Wanda ne se mette pas à faire mention de Leah au cours du brunch ; sans quoi Stephen s'attendait sincèrement à ce que sa nouvelle petite sœur ait fait des connexions assez rapidement pour comprendre qu'il n'était plus question qu'il soit en couple avec qui que ce soit.    


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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyVen 19 Juil 2019 - 17:42


Elle enchaîne les frasques les unes après les autres, la seule consolation qu’on pourrait y trouver c’est qu’elle se contente de les faire une à la fois. Quoi que, même là ce n’est pas si certain. Elle ne le fait pas exprès la petite rousse pourtant, elle met tout son coeur pour essayer d’avoir une conversation normale avec son nouveau beau frère, pour apprendre à le connaître, apprendre à savoir qui il est et ce qu’il aime. Sur la théorie c’est une bonne idée, mais dans la pratique elle a cet incroyable don de tout foutre en l’air avant qu’on ait eu le temps de dire ouf. Il s’agit de son super pouvoir. A quoi bon être capable de lire dans les pensées, de voler ou de devenir invisible quand on peut générer un malaise n’importe où où on passe ? Avec elle pour protéger la Terre, aucun super vilain n’oserait s’aventurer sur son territoire. « T'apprendras vite que les soirées avec Wanda sont loin d'être reposantes ... » Pourtant Charlie trouve Wanda très gentille. Un peu trop tactile pour une belle mère sûrement, mais elle saura s’y faire rapidement. Elle n’a jamais connu ce genre de relation avec sa mère, qui semble à vrai dire être le parfait opposé de la nouvelle copine de son géniteur. Tant mieux, sûrement. Elle a hâte de connaître ces soirées loin d’être reposantes, mais à hauteur d’une par mois grand maximum ceci dit. Elle a déjà droit au repas de famille du dimanche midi avec Cian et le reste des Atwood, elle aimerait autant ne pas avoir à subir le même fléau avec les Villanelle recomposés à un autre clan. Aussi gentille Wanda soit-elle, aussi craquant soit Anabel et aussi … presqu’amical soit Stephen. Le parfait portrait pour une parfaite famille, et Charlie qui se contente de lui répondre avec un léger rire franc. Pas de plan sur la comète cette fois ci, c’est promis. Elle laisse le temps faire son oeuvre, elle essaye de n’insulter personne sans le vouloir et elle attend. « Elle a six ans depuis quelques semaines. » « Elle est grandelette pour son âge. » Elle s'est empressée de répondre quelque chose alors qu'elle n'y connaît rien, seulement parce que pour une fois elle sait qu'elle ne risque pas de créer un incident diplomatique en parlant âge. Seuls les enfants sont heureux qu'on leur donne quelques années de plus et c'est exactement ce qu'elle vient de faire, tout est donc parfait dans un monde parfait. « C'est pas ma fille. Quand je me suis mis avec sa mère elle avait deux ans. Elle est ... partie. » Boum, nouvelle connerie. Charlie aura tenu deux minutes. Ses yeux quittent la petite tête brune du regard et elle ne peut pas cacher son visage plus que crispé. On ne lui a jamais appris comment répondre à ce genre de choses et même dans les films c’est toujours un moment très très gênant à base de “je suis désolé” alors que personne n’y est pour rien. La rousse n’a pas encore trouvé le miracle pour se remettre de la perte d’un être cher - ce n’est pas faute d’essayer, pourtant. « Mais il faudrait être sacrément motivé pour me la prendre. » Elle ose le regarder dans les yeux à nouveau et lui sourire doucement, émue. L’étudiante est nulle en ce qui concerne les relations humaines, elle a du mal à comprendre toute la complexité de l’être humain mais elle sait reconnaître des véritables preuves d’amour lorsqu’elle en voit. Tous les gestes et les mots de Stephen envers Anabel sont une nouvelle preuve à chaque fois. Il est doux et aimant envers elle, il la prend délicatement dans ses bras et garde toujours un oeil sur elle même dans un espace aussi sécurisé que la maison familiale. Sans doute trop protecteur, trop papa poule, mais pour avoir grandi avec un modèle de père comme celui-ci elle sait que la petite ne pourrait rêver de mieux. « Je n’en doute pas. Désolée pour la bourde, je pensais que tu étais son père de sang. Tu en as tout l’air en tout cas, elle a de la chance de t’avoir. » Cette fois ci il ne s’agit plus d’une énième tentative pour tenter de remonter dans son estime. Peu importe ce qu’il pense d’elle mais elle croyait en chacun de ses mots, quand bien même son regard divaguait sur l’enfant alors qu’elle gardait un grand sourire. « ... enfin ça va hein. Elle va bien. On va bien. Tout va bien. On est bien à deux. » Il continue d’argumenter comme s’il avait besoin de se persuader lui même que ce qu’il dit est vrai. Cette fois ci même Charlie l’a remarqué et c’est la raison pour laquelle elle se garde bien de le relever, de remettre à nouveau le sujet sur le tapis. Elle aussi à l’habitude d’enjoliver le monde pour qu’il corresponde à ses attentes, elle ne peut pas en vouloir à Stephen de désirer être heureux à son tour. Peu importe qu’Anabel soit l’enfant d’une autre, c’est lui et lui seul qui l’élève désormais. C’est tout ce qui compte. « Dans la catégorie “belle soeur boulet” tu n’aurais pas pu tomber sur mieux … ou pire … Et désolée de te dire que ça ne va pas en s’arrangeant je crois. Mais je pose plus de questions, c’est bon, promis. » Promis, plus de questions pendant au moins … dix secondes. C’est déjà pas mal dix secondes. « Tu le savais, pour ta mère et mon père ? Ou toi aussi on t’a vendu le “viens manger, on va parler un peu comme d’habitude, tu me manques” ? » Charlie rigole, parce que cette fois ci elle est enfin à peu près sûre de n’avoir pu insulter personne sans le vouloir. Elle croise quand même les doigts dans son dos, jusque au cas où.

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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyLun 22 Juil 2019 - 13:21


Stephen informait Charlie quant au caractère un chouïa intrusif de sa mère. Il l’adorait et elle était pour lui sa plus grande source de stabilité en ce monde, mais cette femme avait tendance à ne pas ménager qui que ce soit, à commencer par sa famille. Si la petite rousse venait à avoir un coup de mou un jour, mieux valait qu’elle soit prévenue ; Wanda n’était pas du genre à laisser tomber lorsqu’elle décelait une faille, ce qui était la plus grande crainte du brun aujourd’hui. Jusqu’à maintenant il tenait le cap, mais c’était de plus en plus compliqué de faire comme si tout allait bien alors que sa vie entière s’écroulait sans qu’il ne puisse faire quoique ce soit pour en sauver une partie. Un peu comme rafistoler un mur au bord de l’éboulement avec un bout de scotch. Stephen n’avait jusque-là pas pris en compte le facteur boulet de Charlie ; elle qui mettait les pieds dans le plat avec un talent sans pareil. D’abord en vomissant à trois centimètres de ses chaussures, ensuite en le ramenant à sa condition de veuf à moitié célibataire et à moitié futur papa au bord du craquage nerveux. Il était évident qu’elle voulait bien faire, qu’elle tâchait de prendre des nouvelles et de s’informer, alors il ne se formalisait pas vraiment sur sa maladresse. Du moins il essayait de se montrer patient. « Elle est grandelette pour son âge. » Oui. Même s’il doutait que l’étudiante ait une grande connaissance des enfants. Le brun hochait la tête, répondant poliment quelque chose comme : « Ouais … j’espère que ça durera. » et il est probable que ce soit le cas avec Rachel et son quasi mètre soixante-quinze pour mère, et d’ailleurs tant qu’il était question d’elle, Charlie la maladresse fonçait la tête la première –sans le savoir- dans une conversation plus compliquée qu’agréable. Malgré tout, si la rousse venait à faire partie de cette famille, autant l’informer tout de suite des sujets délicats. Quand bien même le décès de Rachel n’était pas un secret. « Je n’en doute pas. Désolée pour la bourde, je pensais que tu étais son père de sang. Tu en as tout l’air en tout cas, elle a de la chance de t’avoir. » Elle n’avait pas vraiment su cacher ses émotions. Un regard crispé, une palette de sentiments lui naissant sur le visage sans qu’il ne sache trop déterminer si elles appartenaient à de la pitié ou à de la compassion. L’un dans l’autre ce n’était pas des plus important. Il avait joué la carte de la transparence pour éviter de possibles moments gênants en la présence d’Anabel. Il n’y aurait sans doute rien eu de pire que la gamine balançant entre deux hors d’œuvre « maman est au cimetière » et mettre une ambiance de mort –sans mauvais jeu de mot- dans la belle salle à manger de Wanda ; carnage assuré. « Elle dit pas la même chose quand je l’empêche de jouer aux pirates dans le salon. » qu’il ajoutait comme pour dédramatiser une atmosphère qui l’était déjà suffisamment. « Mais t’en fais pas. Pas de soucis. » et il le pensait sincèrement. Il y avait pire ; on lui avait déjà fait pire. La compassion poussée à l’extrême, les conseils maladroits sur sa façon de gérer sa vie et les questions déplacées. Que Charlie se rassure, elle n’avait pas commis d’impair en posant ses questions. En vomissant à côté de ses chaussures peut être en revanche. « Dans la catégorie “belle-sœur boulet” tu n’aurais pas pu tomber sur mieux … ou pire … Et désolée de te dire que ça ne va pas en s’arrangeant je crois. Mais je pose plus de questions, c’est bon, promis. »  Cette remarque lui étirait le coin des lèvres, même s’il se gardait bien de lui dire qu’il notait mentalement ce surnom pour la prochaine fois qu’ils se retrouveraient au cours d’un brunch de ce type, ce qui arrivait souvent chez eux. « Tu le savais, pour ta mère et mon père ? Ou toi aussi on t’a vendu le “viens manger, on va parler un peu comme d’habitude, tu me manques” ? » Est-ce qu’elle venait vraiment de poser une question juste après lui avoir affirmé que c’était terminé ? Stephen haussait un sourcil, quittant Anabel du regard pour lui faire face et secouer doucement la tête ensuite. « Elle me l’avait dit. Elle a aussi dit ‘sois gentil, arrête de râler et amène la petite c’est ta caution bonne humeur’ alors j’espère sincèrement qu’elle tient bien le rôle » qu’il plaisantait, au moins histoire de ne pas laisser Charlie rire toute seule. « Du coup j’en déduis que c’est pas le cas pour toi. » Bravo Einstein. « Vous êtes proches lui et toi ? » demandait il ensuite d’un ton plus posé, plus sérieux. Ce n’était pas ses oignons, et il ne voulait pas faire concurrence au quota de bourde assis à ses côtés sur le canapé pour mettre à son tour les pieds dans le plat, mais dans la mesure où elle avait précisé qu’elle pouvait potentiellement lui manquer … il ne se montrait pas trop intrusif en relevant ses propres paroles.      
   
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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyMar 23 Juil 2019 - 22:47


Stephen ne semble pas lui tenir rigueur ni de ses excès à répétition ni de sa curiosité maladive, tant mieux. Cette fois ci elle a enfin compris qu’elle doit apprendre à réfléchir avant de parler puisqu’un jour elle tombera sur quelqu’un de bien moins conciliant que son nouveau beau frère (et que tous ceux qu’elle a rencontré jusque là) et qui lui fera bien comprendre qu’elle devrait la fermer. Oui, voilà, Charlie doit se la fermer ; il s’agit de la solution miracle à bien des problèmes. Pas à tous, certes, mais à beaucoup. Alors elle se fait fureur pour ne rien répondre aux espoirs perdus d’avance pour la taille d’Anabel. « Ouais … j’espère que ça durera. » Parce qu’elle a sincèrement cru pendant une demie seconde qu’il pensait ce qu’il disait au premier degré. Heureusement qu’elle a réfléchi un peu après car elle oublie bien trop souvent que les humains sont dotés d’un cerveau fonctionnel. « Elle dit pas la même chose quand je l’empêche de jouer aux pirates dans le salon. » Stephen ne lui laisse finalement pas le temps de réfléchir à quoi répondre ou quoi dire pour ne pas laisser un blanc s’installer entre eux. Il le fait peut être de manière naturelle ou parce qu’il ressentait simplement le besoin de lui dire, peu importe, mais dans tous les cas il vient de faire sa bonne action de la journée. D’autant que Charlie sourit à cette remarque, la petite ayant bien l’air d’être une rebelle qui doit épuiser à plein temps son vrai faux père. Elle lui fait penser à elle, en fait, à courir de partout avec sa petite frimousse et à surtout être incapable de se poser surs ses genoux plus de trente secondes. Villanelle imagine déjà Stephen devenir fou à cause de la petite se faufilant entre ses jambes et démarrant une partie de cache cache improvisée au beau milieu de la nuit. Il ne doit pas s’ennuyer avec elle, et dans un sens ça la rassure. « Mais t’en fais pas. Pas de soucis. » Ca aussi, ça la rassure, parce qu’il ne lui a pas envoyé d’éclairs cette fois ci, ni même laissé planer sa voix. Ca veut dire qu’il le pense réellement ou alors qu’il est un très bon menteur. Dans un cas comme dans l’autre ça suffit parfaitement à Charlie. Soit tout va mieux, soit elle retourne vivre dans ce monde où tout va bien depuis toujours. Parfait. La rousse se demande quel genre de jouet elle pourrait offrir à la petite pour qu’elle fasse vivre un enfant à son paternel et qu’elle réveille tout le quartier à des heures irraisonnées. Elle se fera détester, ça oui, mais pour une fois ce sera voulu et complètement prémédité. « Elle me l’avait dit. Elle a aussi dit ‘sois gentil, arrête de râler et amène la petite c’est ta caution bonne humeur’ alors j’espère sincèrement qu’elle tient bien le rôle. » La rousse sourit à nouveau, redevient la jeune femme excessivement enjouée qu’elle est au quotidien. Elle commence peu à peu à comprendre comment fonctionne Stephen, et le processus est d’autant plus rapide s’il lui avoue sa propre mécanique de lui même. Ce qu’il vient de faire. Anabel n’est peut être pas réellement sa fille mais il la protégera contre vents et marées et il lui fait déjà assez peur lorsqu’il est de bonne humeur, elle n’ose même pas imaginer quand ce n’est pas le cas. Elle ajoute “mettre Stephen en rogne” sur sa liste des 100 choses à ne surtout pas faire dans la vie. Charlie se doute qu’il fait tout ça pour se protéger lui et ceux qu’il aime, mais elle joue déjà assez avec le feu au quotidien pour déclencher volontaire un incendie. En plus, elle n’en sait rien, elle n’est pas psy, elle est juste la belle soeur qui parle trop. « Ta mère avait vraiment tout prévu alors. T’en fais pas, elle tient le rôle. » Anabel est donc proclamée meilleur garde fou de la Terre entière à compter de ce jour. Si seulement Charlie avait quelqu’un pour l’empêcher de sauter dans les emmerdes … Stephen pourrait sûrement tenir ce rôle à vrai dire … Si elle survit à ce repas. « Du coup j’en déduis que c’est pas le cas pour toi. Vous êtes proches lui et toi ? » Voilà donc le retour de bâton qu’elle n’attendait pas du tout avec impatience à propos des questions qui fâchent. Elle perd momentanément son sourire parce que son corps entier est occupé à réfléchir à ce qu’elle pourrait bien lui répondre tout en sachant que l’invité principal est dans la pièce d’à côté. « Pas autant que tu l’es avec Wanda. Ou Anabel. » Et son sourire revient en pensant à tout l’amour qu’ils se donnent les uns aux autres et à quel point ils ont l’air de bien s’entendre. « Je suis pas très famille en tout cas, je suis venue pour lui faire plaisir aujourd’hui mais tu m’auras pas souvent dans les pattes. C’est pas contre vous ou contre mon père. C’est juste comme ça. » Il n’y a rien de larmoyant ni de traumatisant derrière cette histoire. La famille nucléaire dans laquelle elle a grandi était bien loin d’être parfaite, autant qu’elle était loin d’être catastrophique. « Par contre si tu trouvais ta mère étouffante, je te souhaite bon courage avec papa Villanelle. » Elle rigole à nouveau, tentant de faire changer le sujet de la discussion à sa manière. « Et si c’est lui qui se met à faire la cuisine toute la famille va prendre dix kilos avec ses pâtisseries, un kiné obèse ça ferait mauvais genre devant les clients. »
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Message(#) Sujet: Re: you didn't see that coming (charlie) you didn't see that coming (charlie) EmptyMer 7 Aoû 2019 - 13:38


Stephen méritait parfois sa réputation de névrosé tyrannique incapable de considérer une amorce d’amusement comme étant acceptable, mais malgré tout, il n’agissait pas toujours comme cette sorte de connard borné que la rousse avait pu rencontrer quelques heures plus tôt, et de façon générale lorsque sa fille était dans les parages il était fondamentalement différent. Pas vraiment apaisé, plutôt détendu, comme c’était le cas aujourd’hui. Il s’amusait de Charlie (déjà parce qu’elle le méritait après avoir manqué de vomir sur et dans ses chaussures, et ensuite parce qu’elle avait une faculté assez troublante à mettre les pieds dans le plat de façon magistrale) mais ne se formalisait pas vraiment sur ses bourdes à répétition. Wanda n’avait sûrement pas voulu interférer dans sa vie en racontant des détails qui, même s’ils étaient de l’ordre de la généralité, n’en étaient pas moins trop personnels pour Stephen qui peinait encore à reprendre le dessus. Il appréciait la prévenance de sa mère, puis sans trop se cacher derrière un masque, il avait fini par confier à cette nouvelle venue que Wanda avait insisté pour que la fillette soit présente aujourd’hui ; au moins pour détendre l’ambiance qui, étonnamment, n’était pas aussi catastrophique qu’il ne l’aurait imaginée. « Ta mère avait vraiment tout prévu alors. T’en fais pas, elle tient le rôle. » Il fallait que Charlie s’y prépare, Wanda était du genre à materner et à garantir une cohésion optimale de sa famille en toutes circonstances. Elle laisserait la rousse vivre sa vie mais lorsqu’il s’agissait de réunions familiales elle avait une fâcheuse tendance à se la jouer mama bear. Stephen sentait toutefois que la relation qu’il avait avec sa mère n’était pas exactement la même que celle que la rousse avait avec son père, et il tant qu’on était dans les questions délicates … autant y aller. Charlie semblait avoir perdu son sourire en lui avouant qu’effectivement, elle n’était pas si proche de son père que ça. « Pas autant que tu l’es avec Wanda. Ou Anabel. » Le brun n’était pas vraiment un exemple, pas plus que le reste des Holloway présents dans cette maison. Son côté maniaque du contrôle il le tenait de sa mère, ce petit bout de femme qui l’avait couvé à l’extrême et fait de lui cet éternel assisté qu’il était. Il avait reproduit le même schéma avec sa fille, bien que pour le coup la tornade brune brisait le cycle. Du haut de ses six ans elle était indépendante et ne se soumettait à pas grand-chose si ce n’est à ce qu’elle désirait. « Je suis pas très famille en tout cas, je suis venue pour lui faire plaisir aujourd’hui mais tu m’auras pas souvent dans les pattes. C’est pas contre vous ou contre mon père. C’est juste comme ça. » Haussant les épaules, Stephen lui glissait un regard sans trop savoir quoi répondre à cela. C’était un trait de caractère comme un autre, et tant qu’il n’y avait pas d’animosité entre son père et elle qui pourraient chagriner Wanda il se moquait bien du reste. « Moi tu sais tant que j’ai ma paire de stan pour mon anniversaire » Une blague, évidemment. Des baskets il en avait une dizaine de paires dans ses cartons de déménagement. Mais puisqu’il n’avait pas forcément envie d’embêter la rousse avec des questions qu’il jugeait trop personnelles … autant ne pas relever et lui montrer qu’il était ok avec la situation. Ils auraient peut-être cette discussion plus tard, ou peut-être pas. « Par contre si tu trouvais ta mère étouffante, je te souhaite bon courage avec papa Villanelle. » Charlie riait désormais, mais pour le coup pas Stephen. Haussant le sourcil il laissait sa sempiternelle inquiétude reprendre le dessus. Et quoi ? Son père était une sorte de papa ours ? « Et si c’est lui qui se met à faire la cuisine toute la famille va prendre dix kilos avec ses pâtisseries, un kiné obèse ça ferait mauvais genre devant les clients. » Ca ne risquait pas, que la rousse se rassure. Par un miracle génétique assez hors du commun Stephen ne grossissait pas malgré la nourriture ô combien saine et équilibrée qu’il commandait chaque jour pour éviter de cuisiner. A vrai dire il ne cuisinait plus depuis qu’Anabel vivait chez ses grands-parents. « Attends dresse moi le tableau pour que je sache à quoi m’attendre. » qu’il demandait, méthodique, avant d’être interrompu par sa mère qui haussait le ton depuis la pièce d’à côté : « On passe à table ! » « Ouiiiiii ! » Rapidement Anabel avait délaissé ses petites voitures pour bondir et activer ses jambes en direction de la salle à manger, laissant seuls Stephen et Charlie dans le séjour. A son tour il se relevait, invitant toutefois l’étudiante à le briefer avant de se jeter dans ce grand bain familial.

 
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