une semaine que je suis ici, à Brisbane. Les retrouvailles avec ma cousine furent bien plus agréable et bien meilleures que je le pensais. Mais voilà. Alors que je prends tout juste mes repère dans l'appartement, je n'ai toujours pas oser m'aventurer dans la rue. Je ne sais même pas si tout est accessible là-bas, si le métro l'est, si les bus le sont, bref j'ai la trouille. Voilà, c'est le mot. J'ai peur de me perdre et de ne pas retrouver mon chemin de retour. Et pourtant, il faut bien qu'un jour je m'y ose, non? Qui n'essaie pas n'a rien, c'est bien connu. Et ce n'est qu'en sortant de la maison qu'on sait si on est capable de se débrouiller.

Ainsi donc, je décide qu'aujourd'hui est le bon jour pour ce faire. Madison m'a bien demander si je ne voulait pas qu'elle vienne avec moi, mais je lui ai dit non, tout en lui promettant de lui envoyer un sms si quelque chose ne va pas ou si je suis perdu. Elle viendra me chercher. Je lui ai simplement souris, assuré que ça ira, puis je suis sorti. Fort heureusement, elle s'est plié en quatre pour rendre l'habitat accessible. Les portes sont assez grandes et je dors dans la chambre d'amis qui se trouve au rez-de-chaussée. C'est juste la salle de bain qui est un peu petite, mais ça va, je me débrouille comme je peux. Mais peu importe.

Je sors donc sur le trottoir et prends à droit. Je pousse sur mes roues, roule tranquillement et observe un peu les allentours, essayant d'avoir des points de repères. Bien que dans le fond je sais bien que j'aurais déjà tout oublié plus tard. Enfin peu importe. Je roule donc, traverse quelques routes, gère les bordures de trottoir du mieux que je peux et fini par arriver à une rivière. Là, je sors la carte de la ville et la déplie sur mes genoux. Mon regard passe alternativement de la carte à l'environnement que jobserve d'un regard circulaire. D'après ce qui est indiqué ici, je devrais être au niveau de la Brisbane river. C'est que, mine de rien, j'ai fait un bon bout de chemin depuis que je suis parti de la maison. C'est pas mal. J'affiche un sourire, qui disparaît assez rapidement lorsqu'on s'adresse à moi.

Relevant le regard, celui-ci tombe sur une jeune femme dont le visage me rappelle très vaguement quelqu'un. Mais bon, impossible que je la connaisse, étant donné que c'est la première fois que je sors de chez Madison. Plissant légèrement les yeux, quelque peu éblouie par le soleil qui se trouve juste derrière elle, je l'écoute me demander si je cherche quelque chose de particulier en désignant furtivement ma carte. Je baisse mon regard sur ladite carte puis secoue la tête.

 « Je cherche juste le meilleur endroit pour me jeter dans la rivière en fait » répondis-je sur un ton très sérieux avant de soupirer et secouer la tête  «Non, pardon, désolé. Ce ... » je relève mon regard vers la jeune femme  « J'essaie juste de m'orienter un peu » je regarde un peu les alentours  « ça fait seulement 1 semaine que je suis ici et c'est la première fois que je sors de chez moi, donc … voilà. J'ai encore un peu du mal » Je rigole légèrement en haussant les épaules.

Je l'ai choqué je crois. Je ne eux m'empêcher de sourire légèrement en coin lorsque je la vois ouvrir les yeux. Nul doute qu'elle serait du genre à jouer l'héroïne et m'aider à sortir de la rivière. De toute manière y a bien d'autre façon plus rapide et efficace pour se prendre la vie. Des techniques définitives et non douloureuses. Oui, je suis passé par une phase de dépression pendant laquelle j'ai eu pas mal de pensées suicidaires. Mais peut-on m'en vouloir d'avoir, à un moment horrible de ma vie, songé à en finir? Mes journée étaient marquées par la souffrance, à tel point que même la morphine n'avait, au bout d'un moment, plus d'effet sur moi. Mais je m'en suis sorti, j'ai remonté la pense et aujourd'hui je commence même tout doucement à me faire à l'idée de devoir passer le restant de mes jours en fauteuil roulant. C'est le seul moyen pour moi d'être un minimum indépendant.

Enfin bref. Je m'empresse de lui dire qu'au final, non, je ne compte pas me jeté dans la rivière mais que je cherche juste à m'orienter ici, dans cette nouvelle ville. Je lui donne d'ailleurs quelques précisions auxquelles elle répond gentiment et avec un certain entrain. Elle me dit qu'elle me comprend totalement, qu'elle même est arrivée ici, à Brisbane lorsqu'elle était gamine mais qu'au final c'est une chouette ville. Je lui souris légèrement. J'ai encore du mal à y croire, moi. Mais bon,je vais bien devoir m'y habituer, moi aussi. Elle finit par me demander si je ne suis que de passage ici à Brisbane ou si mon séjour sera plus long.

 « Non, je suis bien parti pour m'installer ici » lui répondis-je avec un sourire  « J'habite chez ma cousine et mon frère habite aussi ici. » je me passe une main sur la nuque  « Je viens d'Angleterre. Cambridge, pour être plus précis. Je sais pas si tu vois où s'est ... » je l'observe, l'interroge silencieusement du regard. Je ne peux pas savoir qu'elle vient de Londres, elle. Donc je demande. Bref. « Et ouais, je pense bien que Brisbane soit une ville totalement intéressante … si on sait où on peut aller » précisais-je en posant mes mains sur les roues de mon fauteuil roulant.

Je sais que Cambridge est une ville plus ou moins accessible, mais ne sais pas ce qu'il en est de Brisbane. Et j'avoue avoir quelque peu peur de ne pas m'en sortir ici.

Je vois bien le regard de la jeune femme sur mon fauteuil roulant. Et je dois dire que je trouve ça assez dérangeant. Je sais qu'au fond d'elle, elle meurt d'envie de me poser la seule et unique question: comment est-ce que je suis arrivé là-dedans? J'espère sincèrement qu'elle ne va pas me poser la question, étant donné que je n'ai vraiment aucune envie de le lui dire. Elle est un inconnue, quand même et je ne suis pas du genre à me confier à la première personne venue. Enfin, fort heureusement, elle choisit de rebondir sur mes paroles.

Me disant qu'effectivement c'est a un sacré changement que de venir habiter ici, dans cette nouvelle ville, elle finit par préciser qu'elle sait où se trouve Cambridge, sachant qu'elle est, elle, née à Londres. J'arque un sourcils.  « Londres …? Sérieux? » un sourire se dessine sur mes lèvres  « C'est une tellement belle ville » reprenais-je avec un léger soupire discret et nostalgique. Elle finie tout de même par dire qu'elle est ici, à Brisbane depuis bien plus longtemps, finalement. J'hoche doucement la tête, ne sachant pas quoi répondre.

Changeant de sujet, j'avoue être certain que Brisbane soit une ville très intéressante, dans la mesure où on sait où on peut aller. Encore une fois, la jeune femme baisse le regard sur mon fauteuil puis, s'asseyant sur un banc -ce pour quoi je la gratifie d'un sourire- elle me dit qu'en générale Brisbane est une ville plutôt accessible. Et ensuite vient la question que je rédoutais tant. Que s'est-il passé?

Je baisse le regard sur mes mains qui se serrent en poings sur mes cuisses. Je me mordille la lèvre inférieure et déglutit. Elle me dit bien que je n'ai pas besoin de lui répondre, mais dans le fond elle en crève d'envie. Et je suis presque certain qu'elle m'en voudra amèrement. Alors, je déglutis doucement et attend encore quelques instants avant de soupirer doucement  « C'est définitif. D'après les médecins. Et les kinés. Et d'après ma propre sensation, aussi» je lui souris légèrement puis hausse les épaules  « Pour le reste je n'ai effectivement pas envie d'en parler maintenant. Tu m'excuseras hein ...» je lui offre un léger sourire désolé avant de me redresser.

 « Bon et ...hm … tu as du temps, là, devant toi? Histoire que tu me montres un peu le quartier ?» Autant changer de sujet, directement, pour bien montrer que je ne veux pas lui en parler.

Au moins sur ce point là, nous étions d'accord, elle et moi: Londres est une magnifique ville. A peine ais-je dit cela, que la jeune femme me donne raison, ce qui me fait bien sourire. Au final, je pense qu'on pourrait bien s'entendre, elle et moi. Enfin, là n'est pas la question. D'ailleurs, elle me fait part de son envie de retourner là-bas pour ses prochaines vacances. Mon sourir s'agrandit  « Si tu cherche quelqu'un pour t'accompagner...» disais-je en me désignant avant d'hausser les épaules  « Même si ce serait surement un peu trop contraignant. »

Désilusion. J'ai eu du mal à survivre au vol pour venir ici, je ne suis vraiment pas près pour en faire un second en si peu de temps. Et en plus je serais plus un boulet qu'autre chose. Mais peu importe. J'hausse les épaules lorsqu'elle me demande si la ville a changée en 20 ans.  « Pas tant que ça. Enfin, je dis ça, mais c'est parce que je suis son évolution presque quotidiennement donc je ne pourrais pas te dire. Cela dit, y a sans aucun doute pas mal de nouveau magasins par exemple. Mais le reste est toujours pareil » je me redresse un peu  « Tower Bridge, Buckingham Palace, Greenwich … efin tout ça, ça reste quoi » lui assurais-je.

Puis elle me pose la question que je redoutais tant: si j'ai des chances de sortir un jour de ce fauteuil. Je soupire doucement,déviant le regard. Ce fauteuil est le seul moyen pour moi d'être un minimum indépendant, mais il porte mon poid, le poid du manque de confiance, celui qui m'a longtemps tirer vers le fond. Mais je répond quand même à la jeune femme, lui avouant que cette situation est défitive. Elle s'empresse de s'excuser, me disant que de toute manière je dois souvent entendre cette question. Je lui souris doucement  « Détrompe toi » souriais-je  « T'es genre la première inconnue à me demander ça; La plupart ne s'arrêtent même pas ou n'osent pas demander. Ce qui est … compréhensible, cela dit.»

Je lui demande ensuite si elle a du temps à perdre et s'il lui était possible de me faire visiter un peu le quartier. Elle me répond avec entrain que oui, que, de toute manière, elle n'a rien à faire. Je lui souris, soulagé qu'elle ne m'envoie pas balader et lui attrape la main lorsqu'elle se présente.  «Enchanté Jessy. Moi c'est Nathan... ou Nath. Enfin comme tu préfères. » lui répondis-je, me présentant à mon tour. Elle se lève ensuite et nous nous mettons en route. Je calle la carte sous ma cuisse droite et pousse ses mes roues afin de la suivre  « C'est fou quand même … je connaissais bien une Jessy qui habitaient à Londres.  » je lève mon regard sur elle  «Si maintenant tu me dis que tu as un grand frère et une sœur, je crois bien que ce sera une bien trop grande coïncidence …. » je plisse légèrement les yeux. J'ai bien rencontré Henry il y a quelques jours de ça. Se pourrait-il qu'il s'agisse là de Jessy, genre, Jessy sa sœur …? Impossible. Quoique ...

ça me plairait énormément de faire un roadtrip à Londres avec cette jeune femme. Même si on ne se connait que depuis genre 5 minutes, je sens que le courant passe plutôt bien et qu'on peut sans problème s'entendre très bien. Ça me rassure quand même pas mal je dois dire, que je puisse encore faire connaissance sans trop me poser de questions. Mais peu importe. Je lui souris doucement, lorsqu'elle me dit que, bien que contraignant, un roadtrip avec moi pourrait être marrant.  « Ouais, c'est bien vrai. Tu me rediras hein? » je souris et sors mon portable de ma poche  « Tu me files ton numéro? Comme ça tu peux me tenir au courant  » je ne veux pas sembler trop direct mais qu'ais-je donc à perdre? Si je ne fais pas le premier pas, peut-être que personne ne le fera.

Au final, la jeune femme me pose quelques questions sur ma situation. J'évite le sujet du mieux que je peux, mais lui explique tout de même que je ne sortirais jamais du fauteuil, que je suis aviser à cet engin jusqu'à la fin de ma vie. Le reste, je ne le précise pas. Je déteste me remémorer l'accident dont je ne garde tout de même que quelques petites bribes. Je souris légèrement lorsqu'elle me dit qu'elle ne serait peut-être même pas arrêté chez moi si je n'avais pas été en fauteuil roulant. C'est triste quand même de se dire ça... mais bon, ça doit être la vérité. Enfin, peu importe.

Nous nous présentant. Ainsi donc, j'ai affaire à une certaine Jessy. De Londres, qui plus est. L'image de la fille avec qui je jouais à l'époque me reviens en mémoire. Nous nous entendions très bien, elle et moi. Et c'était d'ailleurs mon premier amour, si bien qu'on s'était fiancé. On avait même prévu notre mariage mais elle m'a brisé le cœur en quittant Londres pour un autre pays. Je souris en coin en repensant à ce temps. C'est fou quand même combien on peut être naïf en étant gamin, sérieusement.

Mais la suite des paroles de Jessy me trouble d'avantage. Elle me parle exactement de cette image qui m'est venue à l'esprit. Elle évoque exactement le même souvenir qu'elle a, elle aussi, mais avec un certain Nathan. Je m'immobilise brusquement et la fixe.  « A … attend. Tu serais pas … Jessy Bush? Genre la petite sœur d'Henry ….? » en la voyant hocher la tête et confirmer mes dires, ma bouche s'ouvre et mes yeux s'écarquillent. «C'est pas vrai … sérieux?  » je secoue la tête, refermant ma bouche, mes lèvres s'ettirant en un sourire  «Bon ben … tu voulais savoir ce qui est arrivé à ce fameux Nathan … tu as ta réponse  » continuais-je, sans me départir de mon sourir  «Sache que tu lui as briser le cœur à l'époque, hein. » reprenais-je, faussement énervé.

Je ne sais pas pourquoi je sors mon portable en ce moment même. Sans doute sur un coup de tête, ou alors parce que cette jeune femme me met, bizarrement, vachement à l'aise? Surement un mélange des deux. Enfin, quoiqu'il en soit elle accepte sans hésitation et écrit son numéro sur mon portable, tout en précisant qu'une fois qu'elle aurait réfléchirais elle m'écrirait. J'hoche la tête, reprend mon portable, l'enregistre dans mes contacts puis la fait sonner comme demandé.  « J'attends donc ton sms ou ton appel avec impatience »

Nous continuons ensuite notre chemin. Et là, mes souvenirs reviennent brusquement. Cette fille là, qui est devant moi, c'est Jessy. LA Jessy. Ma femme d'enfance. Nous nous étions marié dans son bac à sable en compagnie de nos frères. Sa sœur était la demoiselle d'honneur et mon meilleur ami était mon témoin. Je crois d'ailleurs que c'était mon frère le prêtre. Mais peu importe. Toujours est-il pendant 20 ans nous avons perdu contact et là, nous nous retrouvons, par hasard dans cette grande ville. Incroyable. Sérieusement incroyable. Je secoue doucement la tête et rigole doucement lorsque c'est au tour de la jeune femme d'être totalement étonnée par la nouvelle.

Lorsque je lui dit, en rigolant, qu'elle m'a brisé le cœur, elle me répond que ce fut aussi le cas pour elle. Que ce sont leur parents qui ne leur ont pas laisser le choix. J'hoche doucement la tête et sourit un peu plus franchement quand elle m'annonce qu'elle aurait très bien put passer à côté de moi sans savoir que c'était moi quoi. J'hausse les épaules.

 « Parfois le hasard fait quand même bien les choses » souriais-je avant de pousser sur mes roues pour me remettre en route  «Incroyable, sérieusement. En plus j'ai vu ton frère avant hier quoi  » je secoue doucement la tête  « il ne t'as rien dit, lui? » l'interrogeais-je; C'était bizarre, vu comment ils s'entendaient bien à l'époque. En fait, ils étaient du genre à tout se confier. Mais peu importe.  «En tout cas t'as bien fait de m'aborder, tu sais?  » je souris, amusé  « et ça fait plaisir de te revoir …» je la regarde  « alors, dis moi. Tu deviens quoi? Tu fais quoi dans la vie ?»

Cette fille là, cette Jessy, c'est donc bel et bien la Jessy avec laquelle je me suis marié quand j'avais 6 ans. Sérieusement, les chances pour que je la rencontre là étaient tellement minimes que ça me fait presque peur je dois dire. Mais au final, non, c'est la vraie joie qui prends place en moi au fur et mesure que nous discutons. Je lui dit qavoir croiser son frère la veille, elle rigole de bon cœur et me dit que, dans la logique, je devrais croiser sa sœur demain. Je me joint à son rire et hausse les épaules  « Sans doute. Ce serait tellement marrant, sérieux » souriais-je, amusé.

Je lui demande ensuite des nouvelles, elle m'en donne. Elle dit être toujours célibataire après notre mariage raté car elle a truc pour tomber sur des gar qu'il ne faut pas. J'arque un sourcil, me demandant si je dois lui demander d'avantage d'explication mais fini ^par me dire que c'est sans grandes importances. Elle continue ensuite, disant qu'elle est professeur d'art plastique, ce qui ne m'étonne qu'a moitié. Je lui souris largement  « Tu te rends compte que j'ai encore le dessin que tu m'a fais? Ton cadeau pour notre semaine de mariage  » je lui offre un large sourire  « Je dois l'avoir quelque part dans un de mes classeurs et ..» je me tais et secoue la tête  « Bref, peu importe. Tout ça pour dire, donc, que ouais ça ne m'étonnes qu'a moitié que tu ais fait ce métier là »

J'hausse les épaules lorsqu'elle me retourne la question. Elle me dit que nous avons beaucoup de chose à nous dire, mais précise que nous ne parlerons pas de ce qui m'a ammené dans ce fauteuil. Je soupire discrètement. Elle aurait put ne pas dire ça, non? Peu importe. J'incline légèrement la tête sur le côté  « Rien de spécial, à vrai dire. Toujours célibataire, pas de métier. J'ai fait trois années d'études de journalisme et j'entâmais ma quatrième lorsque … enfin voilà quoi» expliquais-je en désignant furtivement mes jambes avant de me redresser à nouveau  « J'ai quitté Cambridge plus ou moins sur un coup de tête parce que j'avais besoin de changer d'air, tu vois? Je ne me sentais plus vraiment à ma place là-bas, à Cambridge  »

Nous arrivons à la fin de la rivière et je lance un coup d'oeil à ma montre  «Je crois que je vais pas tarder à rentrer. J'ai promis à ma cousine d'être de retour pour 18h  » je bloque une roue puis, avant de me tourner, lève à nouveau mon regard vers Jessy  « à une prochaine, ok? Tu me tiens au courant pour londres!» je lui souris cinsèrement, attend sa réponse puis me détourne et roule tranquillement dans l'autre sens.