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 we have a city to burn (itziar)

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Message(#) Sujet: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyVen 5 Juil - 10:54


we have a city to burn
Another head aches, another heart breaks, I am so much older than I can take. And my affection, well it comes and goes, I need direction to perfection, no no no no, help me out, Yeah, you know you got to help me out Yeah, oh don't you put me on the backburner, You know you got to help me out, yeah
 
▼▲▼

« Monsieur Lynch, que me vaut le plaisir ? » Main sur le bord du chapeau je lève les yeux sur Jerry et son nœud papillon aux couleurs criardes qui me regarde du coin de l’œil, suspectant un énième coup de folie de ma part. Maudit Jerry et son regard qui me perce alors que je lève le bras un peu haut pour lui commander mon whisky quotidien alors que je ne lui adresse pas une parole, pour ne pas faire grimper l’excitation et la colère déjà présente dans la pièce. « Malheureux, ça n’est jamais un plaisir de venir dans ton trou à rat. » Mes lèvres se tordent dans un rictus alors que je dépose mon chapeau sur le comptoir et que le propriétaire des lieux roule des yeux devant mon exécrable arrogance alors qu’il se hâte de faire tomber le liquide dans un verre crade qu’il ne pourrait jamais remplacer, faute de moyens. Messieurs, dames, cow-boys ou bien simples étrangers de passage dans la ville, tous ont le regard braqués sur ma carrure alors que je descends le premier verre d’une longue journée dictée par les étrangetés de la ville fantôme. Me frottant les yeux à l’aide de mes doigts rendus sales par les nombreux kilomètres parcouru je ne peux m’empêcher de scruter les gens présents dans le saloon, tous omnibulés par leur routine alors que dehors ce joue un spectacle affreux de morts qui se relève et d’esprits frappeurs. Me voilà donc seul, je présume, à prendre conscience des enjeux, des sacrifices que cette ville devra faire pour trouver le repos, ou – au contraire – de ce que les gens devront faire si jamais ils sont frappés de plein fouet par la malédiction qui court. Mon doigt se tend, s’allonge et reviens, pour appeler le barman sans trop me faire remarquer. « Mais dis-moi Jerry, les gens ici, ils ne se posent pas de questions ? » Misérables, faibles, ces gens n’ont sans doute pas envie de regarder la vérité en face alors que moi je mets les pieds dans le plat sans vergogne. Machinalement le barman se penche vers mon oreille pour me murmurer des mots qui ne resteront qu’entre nous mais qui attire l’attention d’un petit groupe à côté du bar, jusque-là trop occupés à jouer au poker et à toucher les femmes de façon inappropriée. Maudissant le groupe d’homme entre mes lèvres j’essaie de reporter mon attention sur le verre qui se vide et sur le barman qui fait la conversation à une dame, elle aussi appuyé contre le comptoir. « Ma jolie, viens donc par là. » Mes yeux se ferment alors que je peux tout de même entendre le bruit sourd d’une main grasse qui s’écraser contre le fessier d’une demoiselle qui s’étonne dans un petit cri. Mes doigts se serrent contre le bois du comptoir, qui as mal vieilli mais que Jerry ne changera pas non plus, pince comme il est. Minutieusement je me dresse lentement sans trop attirer l’attention sur ma silhouette alors que je glisse un sourire désolé à la demoiselle dont la jupe ne s’est pas soulevée d’elle-même comme par magie. « Messieurs. » Mon plus beau sourire comme tentative d’approche je les regarde me juger alors qu’un homme à la moustache grasse se pare d’un rictus déplaisant, la main toujours collée contre la hanche d’une brune qui ne semble pas apprécier ce contact. « Martin, tu connais cet étranger ? Non ? » Martin, je présume, hoche la tête à la négative, tout tremblotant dans ses habits trop grands alors qu’il fait tout pour éviter mon regard. Merveilleux, cette ville ne sait donc pas accueillir les étrangers comme il faut. « Malheureusement personne ne vous connais mon brave, alors vous feriez mieux de quitter cet endroit avant d’apprendre à nous connaître nous. » Mon regard s’étale entre les différents hommes présents, un petit à ma gauche, un très gros à ma droite, et moustache au milieu qui roule des mécaniques en faisant grossir sa poitrine comme un coq. « Mais moi je vous connais. » Mes lèvres se parent d’un sourire alors que je prends place sur la chaise qui leur fait face, même si ils n’ont pas franchement envie de me trouver ici. Moi ça m’amuse de leur tenir tête, de me montrer aussi con qu’eux alors qu’un frisson me parcours l’échine, mon regard soutenant le leur, dans l’attente de voir si cette situation va dégénérer ou pas.
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Itziar Cortés de Aguilar
Itziar Cortés de Aguilar
les nouvelles opportunités
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Présent
ÂGE : 30 ans. (29.01.1994)
SURNOM : Izzie.
STATUT : So say we'll be always, always. Say it will be you and me 'til the old days. Let us be always, always. Through the highs and the lows, we'll be always.
MÉTIER : Co-propriétaire du Paradise City, un club de strip venant d'ouvrir à Redcliffe. Elle passe le plus clair de son temps à servir des verres derrière le bar.
LOGEMENT : Elle a quitté le loft de Spring Hill pour s'installer avec Rose au 288 Orchid Street à Redcliffe.
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POSTS : 21842 POINTS : 0

TW IN RP : Consommation d'alcool (modérée), tabagisme, monde de la nuit.
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : A Brisbane depuis mai 2017 - Diplôme de communication et management obtenu en 2021 - Ancienne gosse de riche - Passe son temps à la plage à ses heures perdues - Joue de la guitare - Son père à passé six ans en prison - Ne tient pas en place.
CODE COULEUR : #cc9999
RPs EN COURS : we have a city to burn (itziar) Tumblr_pc9s98LUtj1tpq5l4o4_250
ROSE ❥ Cause baby when I sleep, I dream of you. And when I'm awake, that's all I do. Think about every detail you have. Do you know how in love with you I am? Do you see how in love with you I am ? Every thing that you do, it makes my heart stop.

we have a city to burn (itziar) Bggg-1
LARA ❥ Oh so, dressed so fancy like Sid and Nancy. Walkin' Killer Queen, gotta keep 'em guessin'. So baby come pass me a lighter. We're gonna leave 'em on fire. We're the sinners and the blessings.

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EASY² ❥ We put our glass to the sky and lift up. And live tonight cause you can't take it with ya. So raise a pint for the people that aren't with us and live tonight cause you can't take it with ya.

Easy²#6 - Kai - Rose#8 - Lara#13 - Nabi#1 - Rose#9

Dimension Gothique : Joseph

RPs TERMINÉS : Clara#1 - Andy#1 - Easy²#1 - Sage - Andy#2 - Les fêtards - Clara#2 - Adrian - Connor - Nathan - Archie#1 - Paul - Andy#3 - Elora#1 - Dimension fantôme - Easy²#2 (zombies) - Andy#4 - Wendy - Leah - Asher - Primrose - John#1 - Auden#1 - Andy#5 - Levi - Elora#2 - Lukà (zombies) - Lukà#1 - Archie#2 - Freya#1 - John#2 - Auden&Andy - Abel#1 - Noa & Andy - Lara#1 - Eliott (fantômes) - Elias - Easy²#3 - Clara#3 - Jordan - Serinda#1 - Lara#2 - Auden#3 - Knox#1 - Lara#3 - Matthias#1 - Louisa&Anastasia - Knox#2 - Rose#1 - James (Secret Santa) - Lara#4 - Matthias#2 - Elias#2 - Penny - Lara#5 - Rose#2 - Knox#3 & Ana#2 - Rose#3 (pride) - Lara#6 - Easy²#4 - Rose#4 - Jordan#2 - TC Paradise City - Lara#7 - Jo#1 - Lara#8 - Jordan#3 - Easy²#5 - Lara#9 - Rose#5 - Jordan#4 - Lara#10 - Rose#6 - Penny#2 - Lara#11 - Jonah - Asher - Arthur#1 - Halston#1 - Greta#1 - Siham - Rose#7 - Greta#2 - Siham#2 - Marley - Arthur#2 - Lara#12 - Double date - Swann (Zombies)
AVATAR : Perrie Edwards.
CRÉDITS : Joseph (Dessin) Jamie (UB) Undercover (Avatar) tumblr (gifs).
DC : None.
PSEUDO : Sockie.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/04/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t19496-itziar-kingdom-sacked-attacked-and-dethroned-finie
https://www.30yearsstillyoung.com/t19589-itziar-at-least-i-got-my-friends
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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyMar 9 Juil - 13:31



Elle ne s'était pas retrouvée à travailler au saloon par choix. Elle était tombée là par hasard. Parce que quand on débarque dans un pays qu'on ne connait pas, qu'on est une femme seule et qu'on n'a pas d'argent, on prend ce qu'on nous donne. En l'occurence, c'est Jerry, le propriétaire du saloon qui lui a offert un job. Ce n'est pas le meilleur des jobs, ce n'est pas le mieux payé non plus et on part plutôt sur quelque chose dont les parents ne seraient pas forcément fiers. Parfois elle se disait qu'elle aurait mieux fait de ne jamais quitter son pays. Le voyage jusqu'ici lui avait presque coûté la vie et elle n'avait pas trouvé ce qu'elle espérait trouver de l'autre côté. Elle était persuadée qu'elle pourrait trouver de l'or en un claquement de doigt, qu'en quelques jours elle serait riche et qu'elle pourrait vivre tranquillement. Elle était naïve. C'était sans doute pour ça aussi qu'elle avait si facilement accepté le travail que Jerry lui proposait. Il lui avait dit qu'il s'agissait simplement de s'occuper de ses clients. Elle n'avait pas cherché plus loin, peut-être aurait elle du. Maintenant, elle était comme coincée dans cette routine, ça faisait bien trop longtemps qu'elle travaillait ici pour en changer. Après tout, qui voudrait engager une ancienne fille de joie. Il ne semblait pas y avoir de rédemption possible et donc elle s'était fait une raison. Les mains aux fesses ne la faisaient plus réagir. Tout comme les billets gracieusement glissés dans son décolleté étaient monnaie courante. Elle avait de la chance cependant, Jerry semblait l'apprécier tout particulièrement et ne laissait pas les plus bourrus s'approcher d'elle. Elle était reconnaissante pour ça. Ca situation n'était pas forcément idéale, mais ça aurait pu être pire. Il semblait lui faire confiance un peu plus qu'aux autres, comme si elle avait encore moins à perdre que ses collègues. Il lui arrivait de lui demander d'écouter les conversations, son propre petit espion personnel. Surtout que des messes basses, il y en avait en ce moment, depuis que des évènements surnaturels se produisaient en ville. La peur pouvait se lire sur le visage des uns, l'incrédulité sur le visage des autres. Les coupables étaient tous trouvés : les aborigènes. Pourtant, personne n'arrivait à mettre un terme à cette terreur ambiante.

Elle est appuyée contre le comptoir, en train de discuter avec Jerry quand un type qui semble le connaitre rentre dans le bar. Elle ne l'a jamais vu auparavant. Peut-être n'avait elle pas fait attention. S'il connait Jerry, il est probablement venu ici au moins une fois dans sa vie. Il est seul et n'a pas l'air de vouloir se mêler aux groupes déjà bien enivrés. Elle ne sait pas ce que c'est, mais elle a l'impression qu'il est différend des autres. Que ses préoccupations ne sont pas les mêmes que la plupart des types présents au saloon en temps ordinaire. Eux, ils font comme s'ils ne voyaient pas ce qui se passait dehors, comme s'ils ne se rendaient pas compte que leur quotidien est chamboulé par des évènements tous plus étranges les uns que les autres. Elle le regarde s'éloigner une fois son verre servi. Il se dirige vers une table d'habitués, le genre de type qui vient là pour consommer autant en alcool qu'en filles. Ce ne sont pas les personnes à qui il faut chercher des noises. Ces types-là sont près à dégainer leur colt au quart de tour, surtout quand un inconnu se pointe à leur table sans y être invité. C'est d'ailleurs ce que le type décide de faire. S'incruster à leur table. Ils ne le connaissent pas et ils le lui font savoir dès le début. Ca ne semble pas l'arrêter ou lui faire changer d'avis. Il a l'air déterminé et va même jusqu'à s'installer sur la chaise en face d'eux. Itziar ne manque pas de voir le chef de la joyeuse petite troupe porter la main à sa ceinture, prêt à sortir son pistolet. Jerry l'a bien vu lui aussi. "Va le voir, je veux pas qu'il me les provoque. On a vraiment pas besoin d'une bagarre aujourd'hui." lui lance t-il en pointant l'étranger du menton. Il ne lui en faut pas plus pour exécuter les ordres. Elle se poste derrière l'étranger, lui passe délicatement un bras en travers du torse. "J'peux t'aider mon mignon ?" Lui demande t-elle d'une voix suave. Une parfaite comédie. "Si j'étais toi je ferai pas trop le malin, ton copain en face hésitera pas à sortir son arme au moindre désagrément." Lui dit-elle ensuite en lui chuchotant à l'oreille. Pour les autres, on pourrait simplement croire qu'elle lui susurre des mots doux.




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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyMer 10 Juil - 5:22


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Le groupe d'homme en face de moi n'a pas l'air de comprendre les mots qui sortent de ma bouche et les regards plein d’étincelles que je leur lance dès que l'un d'entre eux se permet d'être trop tactile avec l'une des demoiselles qui 'travaillent' pour Jerry. La petite voix dans ma tête me dicte de mettre le saloon à feu et à sang sans me préoccuper des conséquences, de faire comprendre à ces hommes que les femmes ne sont pas une attraction, des objets sans nom et sans visage que l'on manipule sans se soucier des dégâts que l'on peut causer sur leur corps ou leur esprit. Un sourire s'empare de mes lèvres alors que je compte les secondes, la main délicatement avancée vers mon colt qui souffre de ne pas assez servir, qui se languit d'avoir enfin quelque chose à se mettre sous la dent. Ils pensent sans doute que je ne remarque pas, que l'étranger que je suis ne comprend rien des règles qui dictent cette ville, mais je suis certainement le seul ici à savoir ce qu'il va se passer si les mains impatientes se dirigent trop vite vers le pistolets, et le seul que l'amphitryon blâmera pour toute cette histoire, après tout ça n'était pas la première fois que je crée des problèmes dans l'établissement. Caché derrière un tableau lugubre et flavescent d'un homme caressant un cheval il y a encore les souvenirs de mon dernier passage, lorsque j'ai 'malencontreusement' fait sauter les dents d'un type qui m'avait regardé de travers. Sans forcément être ma faute l'action s'était déroulé trop vite pour que j'en comprenne toutes les finalités, un peu trop éméché j'étais entré dans le saloon en titubant, renversant au passage le whisky d'un gentleman affairé à trouver l'entrée du jardin secret d'une demoiselle. Accoudé au bar mon corps s'était effondré sur un blondinet au regard troublé, rendu presque hyalin par l'alcool, qui s'était excusé un peu trop fortement dans mon oreille. Ma colère, incoercible, avait pris le dessus sur la raison, si bien que le blondinet avait reçu une bouteille de bière sur la tête, ouvrant son front et laissant couler son sang sur le bois. Le bout de la bouteille en verre, maintenant acuminée, avait presque trouvé sa gorge et sans l'intervention du condominium (uniquement composé de Jerry et de son regard assassin) j'avais laissé tombé le bout de verre sans pour autant me calmer, enfonçant la tête du pauvre homme dans le mur. Sorti de cette réminiscencepar une main qui traverse mon torse je relève le regard pour croiser celui d'une des travailleuse qui colle son corps contre le mien. "J'peux t'aider mon mignon ?" Elle est talentueuse, c'est certain, le ton de sa voix est calme, discret mais plein de tentations, mais je sais qu'elle n'est pas venu à moi par hasard, que Jerry l'a envoyé telle une aérolithe sur mon chemin pour éviter le grabuge.

Le groupe d'homme se détend quelque peu alors que ma main s'éloigne de mon arme désespérée et que la jeune femme se penche vers mon oreille pour y murmurer quelques mots que les autres ne pourront pas entendre. "Si j'étais toi je ferai pas trop le malin, ton copain en face hésitera pas à sortir son arme au moindre désagrément." Un sourire s'étire sur mes lèvres alors que je hausse les épaules doucement tout en faisant glisser mes doigts contre la peau claire de la jeune demoiselle envoyée ici par un patron bien trop craintif. "Très bien messieurs, passez une bonne journée." Ça n'est pas mon habitude de laisser tomber une occasion de me faire détester, mais l'omerta présente dans ce bar me rappel constamment que je ne suis que l'étranger qui cherche les emmerdes, qui se fait vite connaître et que l'on oublie rarement. Ma main se glisse contre les reins de la blonde que j'accompagne d'une geste vers une table au loin, lançant un clin d'oeil à Jerry au passage, lui qui s'inquiétait déjà de devoir rajouter à sa collection les balles perdues, une philatélie d'un genre nouveau où les dents remplacent les timbres. " Vous n'aviez pas à vous inquiéter ...  J'aurai fait ça proprement." J'accompagne la blonde en tirant une chaise pour qu'elle puisse prendre place alors que mes doigts se lève vers l'hôte qui reconnaît mon geste et soupire longuement. "Les hommes comme ça ne mérite pas votre attention vous savez." Bien sur qu'elle le sait, elle l'a su au moment où elle a accepté de venir travaillé dans ce trou à rat, mais comme un idiot je me sentais obligé de lui dire que ça place n'était pas ici, surtout pas dans une ville où - a chaque coins de rue - on risque de se faire tuer par un esprit frappeur.
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Itziar Cortés de Aguilar
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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyMar 16 Juil - 18:31


C'était le genre de tâches auxquelles elle était attitrée ces derniers temps. Elle semblait être là plus pour tempérer qu'offrir ses charmes. Ce n'était pas pour lui déplaire. Après tout, vendre son corps n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus agréable. Elle ne faisait pas ça par choix. Tout comme ses collègues. Aucune d'entre elles n'étaient là par choix. Elle était arrivée là comme toutes les autres, par nécessité et elle restait là parce qu'elle avait comme ce sentiment, au fond d'elle, qui lui faisait comprendre qu'elle ne pouvait pas partir. Que Jerry, malgré ses airs de bon samaritain, prêt à aider toutes les demoiselles en détresse qui croisent son chemin, ne la laisserait pas partir. Quand bien même il la laissait partir, elle ne serait plus sous sa protection aussi subjective soit elle. Elle était comme coincée. Comme toutes les autres. Elle l'avait peut-être un peu plus facile. Notamment depuis que tout a commencé à partir en vrille en ville. Les esprits s'échauffent bien plus rapidement, les coups de feu partent bien plus vite que d'ordinaire. Si personne ne fait rien, c'est le chaos qui s'installe et ce n'est vraiment pas bon pour les affaires et tout le monde sait que quand les affaires vont mal, Jerry est de mauvaise humeur. Personne n'aime voir Jerry de mauvaise humeur. Alors, pour tenter de garder un minimum le calme au sein de l'établissement, il avait trouvé une parade. Il envoyait Itziar la plupart du temps, ou n'importe quelle fille qu'il avait sous la main pour détourner l'attention, mettre en garde, tempérer. Tout faire pour que la situation, quelle qu'elle soit, ne dégénère pas. C'était exactement l'idée qu'il avait derrière la tête quand il avait envoyé Itziar s'occuper de l'inconnu qu'il semblait bien connaitre.

Elle fait donc ce pourquoi elle est venue, elle le met en garde. Cependant, elle le fait le plus discrètement possible. Rien ne sert de donner une raison de plus au petit groupe de pseudo cowboys de dégainer leurs colts. Elle sent des doigts glisser sur sa peau, puis il reprend la parole. Le message est bien passé. Quoi qu'il voulait faire aujourd'hui en s'asseyant à cette table pouvait attendre. Il les salue avant de se lever. Une main sur ses reins il l'accompagne vers une table un peu plus loin du petit groupe. Un peu plus loin des embrouilles. "Très bon choix." ne peut elle s'empêcher de lui dire avant de s'installer sur la chaise qu'il a tiré pour elle. Elle rit doucement quand il lui dit qu'il n'y avait pas lieu de s'inquiéter. Elle rit pour plusieurs raisons d'ailleurs. "Oh c'est pas moi que ça inquiétait, c'était Jerry." Un mort de plus, un mort de moins, qu'est-ce que ça changeait pour elle ? Pas grand-chose. Même si les disputes qui se finissaient en échange de balles devenaient monnaie courante, il y aurait toujours des hommes recherchant les plaisirs de la chair, ce serait simplement la réputation de l'établissement qui en prendrait un coup. "D'ailleurs tu les connais ces types ? Qu'est-ce que tu leurs voulais ? Ici ils aiment pas trop quand des étrangers prennent à partie les habitués." Même leur pire ennemi se joindrait à la joute avec pour seul et unique but, celui de mettre une balle entre les deux yeux de l'inconnu. Il aurait donc peut-être fait ce qu'il voulait faire proprement, mais les autres en face, non. Itziar savait parfaitement comment tout ceci ce serait terminé : dans un bain de sang. "Je le sais bien, mais qu'est-ce que tu veux que j'y fasse ?" Lui répond elle quand il lui dit que les hommes ne méritent pas son attention. Elle le savait parfaitement. Tout le monde le savait. Personne ne le disait haut et fort, mais ce n'était pas un secret. "Tu crois qu'il laisse ses filles partir facilement Jerry ? Il nous a sorties de la merde, on lui est redevable, jusqu'à ce qu'il décide qu'on a payé notre dette." Ou qu'il décide qu'elles sont un peu trop vieilles à son goût. Dans ce cas-là, il les pousserait presque dehors lui-même s'il pouvait. "Et puis avec tout ce qu'il se passe en ce moment, je crois pas qu'il vaille mieux être seule." Il y avait trois jours de ça, elle était persuadée d'avoir vu un fantôme. Elle n'en avait pas la certitude, mais ce cavalier n'était pas comme les autres, il semblait venir d'un autre temps avec son armure et son heaume sur la tête. Ca ne pouvait être qu'un fantôme et ce n'était pas normal. Elle n'était pas folle. Elle l'avait vu et rien que ça lui donnait toute envie de partir du saloon. Ce n'était pas grand-chose, mais elle avait étrangement l'impression d'être en sécurité ici.




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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyMer 21 Aoû - 12:58


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J’étais descendu plus d’une fois dans le bouiboui tenu par Jerry, plus attiré par la collection de bouteilles de whisky que ce vieux loubard arrivait à cacher aux autorités que par les jeunes femmes à moitié dénudées qui servaient de rafraîchissements aux étrangers comme aux locaux. Malgré l’horreur qui régnait dans la ville depuis que la malédiction avait été découverte il n’en restait pas moins que je préférai l’ambiance des rues désertes au tumulte des grandes villes qui me donnait vitre mal au crâne, à s’en tirer une balle, le colt logé dans les plis du front. Jerry acceptait tout le monde du moment que les billets claquaient sur le comptoir et que les revolvers restaient bien au chaud dans les étuis. Mais de voir des hommes saoulent se pavaner aux bras de jeunes demoiselles à peine sorties de l’enfance, juste là parce qu’elles avaient une dette à payer ou une famille à nourrir, me mettait hors de moi. Je n’étais pas un exemple de sainteté, loin de là, et les fantômes de mon passé prenaient un malin plaisir à me suivre partout comme un clébard fidèle. Jerry connaissait ma tête des mauvais jours (elle n’avait pas grand-chose de différent avec celle des bons jours, soit dit en passant) et savait très bien que la façon dont je jouais avec mon verre vide trahissait une impatience d’aller me confronter au groupe d’hommes qui roulaient des mécaniques devant les demoiselles, prétextant être les meilleurs chasseurs de fantôme de la ville, d’être sans peur et sans reproches. Un fin sourire s’empare de mes lèvres alors que je me redresse pour prendre place à côté d’eux, le colt titillant déjà ma hanche, le regard de Jerry se portant simultanément sur moi puis sur le groupe, puis sur une jeune blonde au regard délicat qui s’empresse d’apporter un semblant de calme dans le bar en faisant glisser sa main sur mon épaule.

Son contact est doux, dénué de toute agressivité, parce que c’est son boulot d’apaiser les hommes et se montrer plus intelligente qu’eux.  Jerry ne la paie pour qu’elle se remue sensuellement entre les tables, mais bien pour calmer les ardeurs des cowboys à la gâchette sensible. J’accepte sa présence, me retire de la conversation non sans saluer les hommes dont les sourires aiguisés cherchent à me transpercer la peau, à me démolir. Une main sur les hanches de la blonde je l’attire loin du spectacle pour que Jerry desserre un peu les fesses, et elle me murmure que j’ai bien fait de mettre un terme à tout ça, de ne pas avoir cherché plus loin. « N’allons pas donner une crise cardiaque à ce bon vieux Jerry, il a le meilleur bourdon de la ville. » Je tire la chaise pour la demoiselle, une galanterie qui se perd de nos jours mais que j’essaie de garder, pour ne pas qu’on voit encore plus barbare qu’à l’accoutumé. Ici l’étranger n’a que très peu de droit, si bien que je peux sentir les regards inquisiteurs alors que la demoiselle prend place en face de moi, comme si je n’étais pas digne de sa présence à mes côtés, sans doute ne le suis-je pas. « Ah Jerry … toujours aussi inquiet quant au fait de voir sa clientèle s’amoindrir. » Les rumeurs avaient bon train dans la ville et tout le monde était au courant que ce frileux de propriétaire avait déjà proposé les services de filles à peine sorties de l’adolescence afin d’attirer toutes les âmes de la ville, les joyeux idiots comme les tueurs les plus féroces. « Mais puisque tu me le demande si gentiment, je vais ranger ma colère et t’offrir un verre. » Loin de moi l’envie de me glisser dans une chambre avec la jeune femme, mais elle prenait des risques à se montrer aussi proche d’un étranger, c’était donc plus que naturel que de lui offrir un petit remontant histoire de lui donner du courage pour le reste de sa journée qui allait sans doute très long.

« Non, jamais vu de ma vie. » Que je réponds entre deux gorgées de bourbon alors qu’elle me demande si ces types sont des amis ou d’illustres inconnus. « Mais je connais les gars comme eux … » Bien trop pour dire vrai. C’est toujours le même genre d’homme qui crée les histoires, toujours les mêmes qui commencent les bagarres mais ne les finissent jamais, ou du moins pas à la loyal. « Le genre qui s’autorise tout et n’importe quoi parce qu’ils connaissent de prêt ou de loin l’adjoint du shérif … le genre que tu dois avoir dans ton lit tous les soirs, saoules jusqu’au cou. » Un sourire narquois se dresse sur mes lèvres alors que je capte le regard de Jerry toujours plongé dans la contemplation de la scène, les lèvres serrées et le même verre en main depuis de longues minutes. C’est vrai qu’elles n’y sont pour rien les femmes de Jerry, elles n’ont pas choisi de se retrouver là et on maintenant une dette envers lui qui ne pourra être payée que lorsque eu le propriétaire l’aura décidé, mais quand même, ça me fout en rage de savoir qu’elles ne peuvent rien faire pour retrouver leur liberté. « Alors qu’est-ce que tu as fait ? Pour te mettre dans la merde ? » Que je demande avec un sourire las alors que je termine mon verre d’un trait, mon regard évitant le plus possible celui de Jerry afin de mettre le doute dans l’esprit du barman quant à mes intentions. Mais elle a raison sur un point, il ne fait pas bon traîner seul dans les rues de la ville par les temps qui court. On n’est jamais à l’abri d’une menace dans cette ville, c’est bien pour ça que j’ai décidé d’y déposer mes valises. « C’est un point sur lequel on est d’accord … » Sans attendre je commande un nouveau verre que Jerry viendra me servir en traînant les pieds, son regard se posant simultanément sur moi puis sur la blonde qu’il aura l’espoir de me vendre pour la soirée. « Qu’est-ce que tu en penses toi, de cette histoire de ville maudite ? » Plus que l’envie de faire la causette à la jeune femme j’avais surtout besoin de ne pas être seul contre tous.
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Itziar Cortés de Aguilar
Itziar Cortés de Aguilar
les nouvelles opportunités
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ÂGE : 30 ans. (29.01.1994)
SURNOM : Izzie.
STATUT : So say we'll be always, always. Say it will be you and me 'til the old days. Let us be always, always. Through the highs and the lows, we'll be always.
MÉTIER : Co-propriétaire du Paradise City, un club de strip venant d'ouvrir à Redcliffe. Elle passe le plus clair de son temps à servir des verres derrière le bar.
LOGEMENT : Elle a quitté le loft de Spring Hill pour s'installer avec Rose au 288 Orchid Street à Redcliffe.
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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : A Brisbane depuis mai 2017 - Diplôme de communication et management obtenu en 2021 - Ancienne gosse de riche - Passe son temps à la plage à ses heures perdues - Joue de la guitare - Son père à passé six ans en prison - Ne tient pas en place.
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ROSE ❥ Cause baby when I sleep, I dream of you. And when I'm awake, that's all I do. Think about every detail you have. Do you know how in love with you I am? Do you see how in love with you I am ? Every thing that you do, it makes my heart stop.

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LARA ❥ Oh so, dressed so fancy like Sid and Nancy. Walkin' Killer Queen, gotta keep 'em guessin'. So baby come pass me a lighter. We're gonna leave 'em on fire. We're the sinners and the blessings.

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AVATAR : Perrie Edwards.
CRÉDITS : Joseph (Dessin) Jamie (UB) Undercover (Avatar) tumblr (gifs).
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PSEUDO : Sockie.
Femme (elle)
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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyLun 26 Aoû - 15:57



Jerry et son saloon, c'est bien deux choses qui ne vont pas l'une sans l'autre. Cet homme vit pour son business, Itziar est certaine qu'il serait prêt à vendre son âme pour son saloon. Lui qui aime tant raconter comment il en est arrivé là, comment il est parti de rien et est maintenant le propriétaire d'un des établissements les plus fréquentés de la ville. Il est fier de son saloon et la jeune femme est persuadé que pour lui, c'est un peu comme avoir un certain pouvoir sur la ville et ses habitants. Comme le dit si bien l'étranger, il a le meilleur bourbon de la ville. Il n'est pas le seul à penser ça. Jerry aime bien s'en vanter, les clients qui ont un service à lui demander aime bien le lui rappeler, ils savaient qu'en le frottant dans le sens du poil, en le flattant, il était plus facile d'obtenir quelque chose de lui. Il était dur en affaire, il gérait son saloon et ses filles d'une main de maître et dans un sens il devait apporter un certain sens de sécurité aux habitants en ces temps un peu tendus. "C'est Jerry, sans son saloon qu'est-ce qu'il ferait ?" Lui répond-elle. Il est gentil Jerry, mais il aime bien avoir le dessus aussi, il aime avoir un moyen de pression. Sur ses filles, sur ses clients. S'il n'a plus son bar, tout ça s'envole pour lui. Sans son saloon il n'aura plus ses filles. Sans son saloon il n'aura plus ses clients. Sans son saloon il n'aura plus rien. C'est pour ça qu'il n'aime pas quand ça dégénère et qu'il a l'oeil partout, à l'affut de la moindre tension qui pourrait partir en bagarre générale. Oh bien sûr, il lui arrive de ne pas avoir le nez fin parfois et il se retrouve à jouer au shérif, dans un sens elle est certaine qu'il aime bien ça aussi. De temps en temps, à petite dose et tant qu'il n'y a pas de casse. Quand il y a de la casse, quand ça dégénère, Jerry n'est pas content et quand Jerry n'est pas content, il le fait savoir, un peu trop. C'est pour ça que quand l'homme se ravise et propose lui offrir un verre plutôt que continuer ce qu'il avait entrepris de faire avec le petit groupe d'hommes, elle est reconnaissante. "Merci, tu m'évites d'avoir à écouter Jerry râler, je te revaudrai ça." Lui dit elle. Ce n'est pas souvent qu'elle est reconnaissante avec les hommes qui traînent par ici. La plupart sont juste des porcs venus profiter de la boisson et des plaisirs de la chair, sans aucune délicatesse. Tomber sur un homme comme l'étranger était donc une réelle bouffée d'air frais, même si ce ne serait que temporaire et que dès qu'il aura quitté les lieux elle sera envoyée dans les bras d'un type bien moins considéré et un peu plus éméché qui prendrait très à coeur la mission consistant à lui prouver que les habitants de la ville valaient mieux que les étrangers, pas toujours bienvenus.

D'autant plus quand les étrangers en question décidaient d'aller se frotter aux habitués. Ce genre de choses ne passaient pas ici et c'était le meilleur moyen de terminer la journée avec une balle entre les deux yeux. L'homme lui dit qu'il ne les connait pas, mais qu'il connait les gars comme eux. Elle hoche la tête quand il élabore un peu. Il n'aurait pas pu viser plus juste. A croire que ce genre d'hommes n'est pas propre à Brisbane. A croire que ce genre d'hommes court les rues bien plus qu'elle n'aurait pu l'imaginer. "Je vois que les types comme ça sont universels. T'as l'air d'en avoir croisé plus d'un." Il avait l'air de ne pas les porter dans son coeur non plus, ça changeait de ceux qui disaient amen à leurs moindres faits et gestes. Soit parce qu'ils partageaient leurs positions, soient parce qu'ils avaient peur d'eux. Il y avait vraiment deux écoles. L'homme finit par lui demander ce qu'elle avait fait pour se mettre dans la merde. Elle commence par hausser les épaules dans un premier temps. "J'ai eu le malheur de croire que l'herbe était plus verte ici." Lui répond-elle simplement. C'était simplement un enchainement d'événements infortunés qui l'avait conduite jusqu'ici. Elle ne saurait pas dire à quel moment ça a réellement tourné pour elle. Sans Jerry, elle ne serait peut-être plus là à l'heure qu'il était. Une jeune femme, seule, sans le sous, dans un pays qui lui était inconnu, elle n'aurait pas fait long feu. D'une certaine manière, elle lui devait sa vie, il le lui rappelait régulièrement, à sa façon et elle savait que sa dette était énorme. "Et puis Jerry m'a trouvée." Finit elle, ponctuant sa phrase d'un nouveau haussement d'épaules. Son histoire était aussi simple que ça, mais le résultat était le même, elle était coincée là jusqu'à ce que Jerry décide qu'elle ne lui servait plus à rien et ce n'était pas avec les récents évènements en ville qu'elle comptait tenter quoi que ce soit. Évènements sur lesquels l'étranger la questionne ensuite. "Je sais pas trop quoi en penser. D'un côté j'ai envie de me dire que ce sont que des rumeurs, qu'ils ont tous tellement peur qu'ils voient des choses partout. Je sais pas si tu vois ce que je veux dire ?" Lui répond-elle, s'arrêtant un instant avant de continuer. "Mais de l'autre, je trouve que l'ambiance à changer, c'est devenu pesant, j'ai entendu des histoires qui font froid dans le dos. Des hommes qui auraient vu des morts réapparaître. Des histoires de fantômes. Je finis par me dire qu'ils ont peut-être raison et qu'on ferait mieux de s'inquiéter." Toutes ces histoires, plus elle en entendait, plus ça la faisait frissonner. "Apparemment ce serait la faute des aborigènes. Tu penses qu'ils pourraient vraiment faire ce genre de choses si tout ce qu'on raconte est vrai ?" Ca paraissait gros, ça ne semblait pas faire partie des choses possibles, mais en même temps, elle était persuadée d'avoir vu des choses étranges à quelques reprises. Peut-être qu'elle se laissait simplement envahir par la psychose ambiante.




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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyDim 22 Sep - 5:52


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Another head aches, another heart breaks, I am so much older than I can take. And my affection, well it comes and goes, I need direction to perfection, no no no no, help me out, Yeah, you know you got to help me out Yeah, oh don't you put me on the backburner, You know you got to help me out, yeah
 
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Les seuls moments où Jerry s’abstenait du saloon, dans lequel il avait une chambre personnelle et attitrée, pouvaient se compter sur les doigts d’une seule main et d’aussi loin que remontent mes souvenirs de cet endroit je n’avais jamais vu quelqu’un d’autre que lui tenir le bar. Il était comme une moule bien accrochée à un rocher qui valait de l’or, avec un nez assez fin pour sentir que cet endroit était le parfait piège à souris pour les soiffards et les femmes en quête de d’une nouvelle situation. A vrai dire le tenancier pouvait se vanter d’avoir le seul commerce encore un état de fonctionnement de toute la ville, si bien que les étrangers n’avaient pas d’autres choix que de se rendre chez lui pour épancher leur soif. Jerry avait compris le business et les bagarres dans les bars étaient très mauvaises pour les affaires, surtout quand on tient à garder une réputation dans une ville qui part en lambeaux. Alors les coups d’œil qu’il avait jeté en direction de la blonde pour qu’elle vienne poser sa main sur mon épaule afin de me détourner du groupe d’hommes avaient été particulièrement bien choisi, le genre qui veut dire « occupe-toi de lui avant que je ne m’occupe de toi », et la femme avait réagis au quart de tour, préférant de loin passer une soirée à séparer des cowboys plutôt que de perdre cet « emploi » que le tenancier lui avait si gracieusement offert. Assis quelques tables plus loin, et alors que les yeux des hommes ne quittaient pas ma silhouette de peur que je ne dégaine mon arme par surprise, la blonde avait soupiré lourdement – demi sourire sur les lèvres – en évoquant un Jerry qui était prêt à se damner pour son saloon. « Sans cet endroit il ne serait rien de plus qu’un piètre citoyen prêt à vendre femmes et enfants pour un peu de reconnaissance. » L’hôte n’était pas un mauvais bougre mais il avait fait un choix de vie que je ne pouvais pas comprendre et qui me dépassait. Tous les jours les mêmes verres à essuyer, les mêmes clients mal lunés qui pouvaient déclencher une fusillade dans le bar sans aucune raison, les mêmes femmes qui trouvaient refuge entre les murs pour échapper à une vie dont elles ne voulaient plus. C’était son choix, après tout, mais un choix que j’avais du mal à considérer, et alors que je levais la main pour quémander deux verres – propres si possible – le regard noir de Jerry me fusilla. « C’est un plaisir que de te sauver de son baratin habituel que tu dois sûrement entendre tous les jours. » Un sourire se hissa sur mes lèvres alors que trempait ses dernières dans le liquide ambrée mais costaud, le bourbon brûlant ma gorge.

Et ça fait enrager le groupe d’homme de me voir ainsi discuter avec la belle plante délogée des bras d’un banquier au visage porcin, trop serré dans son costume mais connu de tous dans la ville, au contraire de moi qui n’était que de passage. Mon instinct me pousse à les défier du regard mais la blonde en face de moi n’as pas besoin de plus d’emmerdes, et Jerry n’accepterait jamais de me louer une chambre pour la nuit si je décidais de régler mes problèmes en faisant parler la poudre. Alors je me ravise, le sourire aux lèvres, tandis que la jeune femme ne s’étonne pas d’apprendre que ma route a déjà croisée celle d’hommes comme eux, prêt à tout pour défendre « leur » ville. « Plus d’un oui … c’est monnaie courante dans les villes que de voir des hommes se pensant au-dessus des lois. » C’était malheureux, d’une certaine façon, parce que ces dits hommes finissaient toujours par commettre l’irréparable après un verre de trop, et une femme, un enfant, ou même un étranger, se retrouvait dans le fossé dans que le shérif ne puisse rien n’y faire. Si la blonde se retrouve ici à servir des verres de whiskys et à tenir compagnie à des hommes gros et gras c’est que quelque chose l’y a poussé. J’avais du mal à croire que les demoiselles de cette ville poussaient la porte de leur plein grès afin de venir travailler pour Jerry, et si elles le faisaient c’est qu’elles devaient sûrement être aussi dérangées que les hommes qu’elles accompagnaient. L’herbe plus verte ici ? Mes sourcils se froncèrent alors que j’avalais les dernières gouttes de mon whisky devenu chaud. « Alors l’herbe chez toi doit être sacrément cramée. » Je ne voulais pas porter de jugement sur le passé de la blonde, mais elle devait être foutrement déçue de ce qu’elle avait trouvé ici, entre le climat aride, les tempêtes de sables qui frappaient parfois et – maintenant – les suspicions de fantômes traînant dans leur chaines dans le coin, elle devait sans doute regretter d’avoir un jour posé les pieds sur ces terres.

« Il t’as trouvé ou tu es venu à lui ? » Pas que ça fasse une grande différence dans le cerveau de Jerry qui avait juste vu là une opportunité de récupérer la belle blonde sous son bras pour en faire une demoiselle de service. Mais ça devait faire une différence dans son esprit à elle, et c’était cette dernière affirmation qui me démangeait. Je n’étais pas de nature curieuse, préférant souvent m’en tenir à mes propres emmerdes plutôt que d’avoir à gérer celles de autres, mais quelque chose chez la jeune femme me plaisait, la rendait plus intéressante que les autres pimbêches de ce saloon. J’avais besoin d’entendre son avis sur cette histoire de mort revenus à la vie comme par enchantement, ou malédiction, plus pour me rassurer de ne pas être seul plutôt que d’imposer ma vision des choses à la blonde. Elle avait des doutes, se montrait perspicace dans son résonnement et apportait sur la table des idées qui ne m’étaient jamais venu à l’esprit. Peut-être qu’elle avait raison et que toute cette histoire n’était que l’invention des habitants de la ville, prêt à tout pour se faire remarquer dans une Australie en plein essors. « Je vois ce que tu veux dire oui. Sans doute que quelqu’un s’amuse avec nos nerfs depuis le début en inventant des histoires à dormir debout… » Je laissais ma phrase en suspens, peu convaincu par mes propres mots et encore moins par l’idée que tout a démarré d’un vieux fou en manque d’attention. « … Mais d’un autre côté j’ai moi aussi entendu des récits d’hommes et des femmes qui disaient avoir croisés la mort en personne … J’ai vu des chiens s’arrêter d’aboyer en fixant quelque chose que je ne pouvais pas voir … » Des trucs bizarres, en somme, qui méritaient de l’attention, de la méfiance également, et les aborigènes se retrouvaient en plein dans l’œil du cyclone depuis qu’une rumeur les avaient fait complices de cette histoire de fantômes. « Après le massacre de leur peuple ça ne m’étonnerait pas qu’ils cherchent un moyen de se venger. » La dernière gorgée du liquide que j’avale me brûle un peu plus la gorge alors que je sens que ma conversation avec la blond en dérange plus d’un même si ils ne peuvent pas entendre nos mots. Un frisson s’empare de ma colonne alors que la porte du saloon s’entrouvre, laissant passer l’air plus frais d’un début de soirée qui s’annonce lentement. Dorénavant, un rien nous fait sursauter. « Jerry te fixe à combien pour la nuit ? » Le bruit de mon verre qui tape contre le bois de la table fait sursauter le petit homme frêle à la table d’à côté. Mes mains se serrent entre elles alors que je recule sur ma chaise pour jeter un coup d’œil à Jerry qui s’affaire à faire sortir les soiffards de son bar. « Ne t’en fais pas … c’est juste pour t’épargner une nuit avec l’homme porcin de l’autre côté de la pièce. » Qui n’a pas quitté de ses petits yeux malveillants de sur la blonde et qui, d’après mon intuition, serait du genre à ne pas laisser les filles s’en aller sans un petit cadeau.
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La jeune espagnole hoche la tête pour acquiescer. Effectivement, si on voyait les choses comme ça, si on enlevait le saloon, l'activité de Jerry n'avait pas grand-chose, si ce n'est rien, de très honorable. Sans le saloon, aux yeux de ses pairs, il ne serait pas mieux qu'un autre. Après tout, est-ce que quelqu'un qui envoyait des jeunes femmes dans les bras d'hommes tous plus tordus les uns que les autres pouvait être considéré comme respectable ? Ca restait à prouver. Le saloon donnait une toute autre dimension à la chose. Ca faisait de Jerry un hôte avant tout. Il accueillait les gens dans son établissement, satisfaisait leur soif et les divertissait. En plus de cela, c'était un bon samaritain, il offrait un toit aux filles comme Itziar qui étaient arrivées là par hasard, qui n'avaient pas forcément envisagé une telle situation pour elles-mêmes, mais ça restait mieux que la rue. Si l'on y prêtait pas trop attention, finalement il leur offrait une chambre et un travail, rien de bien méchant, au contraire, c'était tout à son honneur. Cependant, la réalité était bien moins rose et s'apparentait plus à un cadeau empoisonné. Une faveur qui n'en est pas vraiment une. C'était tomber dans un guet apens, avec une dette qui semblait croitre bien plus qu'elle ne diminuait. Elles n'étaient pas prisonnières cependant, si elles payaient leur dette, elles étaient libres de partir leur rappelait Jerry régulièrement, n'oubliant jamais de préciser qu'en revanche, personne d'autre ne voudrait d'elle et qu'elles n'étaient bonnes qu'à travailler pour lui. Il était le gentil, elles étaient les bonnes à rien, à part vendre leur corps au premier venu prêt à débourser le prix fixé par Jerry. Elles finissaient par le croire d'ailleurs. Aucune ne partait et toutes celles qui avaient voulu s'en aller avaient fini par revenir quelques jours plus tard en s'excusant platement. C'était sans fin, mais c'était comme ça. Avec le temps elle s'était convaincue qu'elle avait eu de la chance de tomber sur lui et qu'elle aurait pu l'avoir bien plus mauvaise avec quelqu'un d'autre. Elle n'avait peut-être pas tort dans le fond. "Je l'entends bien plus que tu ne peux l'imaginer." Lui répond-elle en souriant. Jerry est un type plutôt grincheux, il y a toujours quelque chose qui ne va pas selon lui et au lieu de garder son mécontentement pour lui, il aime partager son ressenti à celles qu'il a sous la main. Jerry c'était jérémiade sur jérémiade parfois. Parce que le saloon n'était pas assez rempli. Parce que les clients cassaient trop de verres. Parce qu'il ne faisait pas assez beau. Comme si elles pouvaient y faire quoi que ce soit.

Il lui dit en avoir croisé plus d'un de type qui se croit au-dessus de tout. Ce ne sont pourtant, pour la plupart, que des ivrognes qui, pour une raison inconnue de la jeune espagnole, aiment jouer les cowboys et agir comme si la ville et tout ce qui se trouvait à l'intérieur leur appartenait. Ville qu'ils défendraient bec et ongle sans même se rendre compte qu'ils étaient ceux qui créaient les problèmes. "T'as l'air différent toi." Déclare t-elle. Il n'avait pas l'air comme les autres et elle ne disait pas ça simplement parce que c'était un étranger, ce qui le rendait automatiquement différent des autres. Il ne semblait pas partager leurs idées, ni même leurs façons de faire et elle pouvait voir ça rien qu'avec la façon dont il la traitait. Elle n'était pas habituée à ça. Elle n'était plus habituée à autant de respect en sa personne et pour la première fois depuis longtemps elle avait l'impression d'être autre chose qu'un objet de désir. "T'es une sorte de justicier ? Ou alors t'es un très bon comédien ?" Lui demande t-elle. Il avait de quoi se poser la question. Après tout, qu'est-ce qui motivait un étranger à venir se frotter aux tauliers du coin ? Il devait avoir ses propres raisons ou alors c'était une couverture dans le but de cacher les vraies raisons de sa présence. Elle y avait cru. Elle y avait cru dur comme fer que tout serait mieux pour elle si elle quittait son pays. Si elle repartait de zéro. Elle avait voulu partir loin. Aussi loin que possible, se disant que plus elle s'éloignait, mieux ce serait. Elle avait eu tort. Ce n'était pas mieux ici, ce n'était peut-être pas pire non plus. Elle n'avait rien gagné. "Pas tant que ça finalement, mais je pouvais pas le savoir." Lui répond-elle en haussant les épaules. C'était trop tard maintenant. Le voyage avait été bien trop long pour repartir, bien trop cher aussi et elle avait encore une dette phénoménale envers Jerry.

Quand on regarde de plus près, Jerry ne l'a pas réellement trouvé comme elle le déclare. Elle n'est pas tombée sur lui par hasard, elle est allée le chercher. "Un type m'a parlé de lui. Il m'a dit qu'il pourrait m'aider. Qu'il aurait probablement du travail pour moi et de quoi mettre un toit au-dessus de ma tête." Lui répond-elle. C'était plus simple de dire qu'il l'avait trouvée, ça lui évitait d'avoir à dire que c'était sa naïveté qui faisait qu'elle était là aujourd'hui. "J'imagine que d'une certaine manière, il disait vrai ce type. C'était juste pas ce que j'avais imaginé." Elle s'était fait avoir dans un sens et le temps qu'elle le réalise, il était trop tard. Elle avait été trop naïve, mais elle avait quand même un toit au-dessus de sa tête et de quoi manger à sa faim tous les jours, alors est-ce qu'elle était à plaindre ? N'était elle pas un peu ingrate dans le fond ? Jerry l'avait aidée. Pas comme elle l'aurait voulu, mais il l'avait aidée, plus que n'importe qui d'autre dans cette ville. C'était peut-être normal qu'elle lui rende service en retour. Ce qui n'est pas normal en revanche et elle en est certaine, ce sont tous ces récits étranges qu'elle entend au détour de conversations. Récits qu'elle avait d'abord pris pour des absurdités ou des délires d'ivrognes avant de se retrouver confrontée à son tour à des évènements étranges qu'elle était incapable d'expliquer. Elle aurait d'ailleurs aimé continuer à se voiler la face, c'était beaucoup moins effrayant quand ces histoires sortaient de la bouche du pilier de comptoir qui hoquetait tous les trois mots et s'emmêlait les pinceaux dans son récit. "Après est-ce que ce serait pas la paranoïa générale qui nous fait un peu trop analyser les évènements et voir des choses auxquelles on n'aurait jamais prêté attention ?" Lui demande t-elle. Elle était d'ailleurs la première à se laisser prendre par cette psychose. A voir du surnaturel et de l'anormal partout. Elle se ferait presque peur toute seule. Dans cette ambiance, elle se disait finalement qu'elle avait de la chance d'avoir le saloon qui avait malgré tout un côté rassurant. "Ils auraient pas plutôt intérêt à déclencher une guerre plutôt que de tenter d'effrayer tout le monde ?" Ce serait sans doute plus efficace, ce serait clair. Il n'y aurait pas de doute. Pas besoin de se demander si c'était la tête qui jouait des tours. Il lui demande ensuite quel était le prix pour une nuit avec elle, s'empressant de se justifier sur les raisons d'une telle question. Elle ne se serait pas vexée si sa motivation était différente. Après tout, elle était là pour ça. C'était son travail. Elle doit bien reconnaitre, cependant, qu'elle apprécie sa considération à son égard. "C'est quarante dollars, mais t'as pas à faire ça tu sais. Les types comme ça en général ils payent la nuit, mais au bout d'un quart d'heure, il y a plus personne et ils ronflent jusqu'à ce que Jerry vienne les mettre dehors au petit matin." Lui répond-elle avant de boire une gorgée de son verre.




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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyVen 15 Nov - 15:33


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Elle avait raison de me croire lorsque je prétendais que Jerry n’était rien sans l’établissement qu’il dirigeait, rien de plus du moins qu’un scélérat comme un autre qui aurai fini pendu au bout d’une corde sous le joug d’un shérif un peu trop ambitieux. Mais l’hôte avait réussi à tirer son épingle du jeu un jour où, d’autres, n’avaient trouvé que la mort comme solution. Les filles comme la blonde étaient présentes dans toutes les villes, et ça n’était pas la première fois que je passais du temps dans ce genre d’endroit ni même ma soirée avec la compagnie que ces demoiselles apportaient, une compagnie qui se monnayait parfaitement bien dans les villes comme celle-ci, du moins tant que les hommes avaient de quoi payer. Parce que Jerry était encore plus attaché à l’argent qu’il ne l’était à cet établissement, et chacune des prestations proposées dans le saloon avait un prix qu’il fallait payer cash sous peine de se voir foutre à la porte à grand coups de pieds dans le cul. On ne choisit pas forcément la vie que l’on mène, je pouvais parfaitement le comprendre, mais ma curiosité était toujours piquée au vif lorsque je rencontrais des jeunes femmes ayant délaissés leur vie d’antan pour ce genre d’endroit, passant le reste de leur existence coincée dans une boucle infinie qui consistait à faire de l’argent pour se le faire retirer presque automatiquement par les mains potelées de Jerry qui réclamait sa part, après tout c’est lui qui leur donnait du travail et non pas le contraire. C’était triste mais c’était aussi la dure réalité d’une vie, et même si les conditions de travail dans lesquels elles étaient plongées me donnaient la nausée je n’avais pas d’autres choix que de me taire. Le whisky avait au moins le mérite d’être bon. Si je pouvais au moins la distraire un tant soit peu avant qu’elle ne soit entraînée de grès ou de force par un homme au ventre gargantuesque, préférant l’entendre dire doucement plutôt que d’avoir à assister à un discours qu’elle répétait chaque jours pour leur faire croire qu’elle en avait envie autant qu’eux, Jerry en tour de contrôle observant chaque faits et gestes. « Il vous laisse un peu de temps libre pour d’autres activités ou vous brûlez instantanément en sortant d’ici ? » Pas que je voulais les comparer à des sorcières ou autres créatures peuplant les mythes et les légendes, mais il était difficile de croire que le patron leur donnait un peu d’argent de poche pour aller s’acheter de beaux habits en ville, à moins que ça ne soit pour essayer d’attirer un peu plus de clients dans son établissement.

Elle déclare me trouver différent simplement parce que je n’ai pas la même façon de me comporter que les ingrats dont les commentaires sur ma personne remontent toutes les secondes à mes oreilles, et bien que j’apprécie le compliment je ne peux m’empêcher de penser qu’elle n’a pas du croiser beaucoup de gars bien dans sa vie. « Parce que j’essaye de ne pas me comporter comme un idiot ? » Un sourire vient éclaircir mon visage alors que je reprends une gorgée de ce whisky qui me brûle les lèvres. Un justicier je n’en étais pas un, encore moins un profiteur venu spécialement pour offrir ses services au plus offrant, je n’étais ni en quête de pardon ni d’adrénaline, profitant simplement de mon passage dans la ville pour m’offrir un moment de répit avant de repartir. « Je suis juste un gars, rien de plus. » Eludant la question sans y apporter plus de précisions j’avais préféré retourner la conversation dans sa direction pour m’assurer qu’elle n’était pas venu ici pour fuir un conflit familiale ou un mariage organisé avec l’héritier du coin, son accent me donnant de très forts indices quant au fait qu’elle n’était pas de la région, peut-être même pas du pays. « Tu regrettes de ne pas être restée chez toi ? » Parce que les regrets n’amenaient jamais rien de bons dans une vie, même si la situation de la blonde n’avait rien de formidable il devait y avoir une raison plus profonde à son exile, quelque chose qu’elle me cacherait sûrement pour ne pas trop en dévoiler sur elle. Mais au moins elle avait été d’une transparence inédite en déclarant que Jerry avait mis un toit au-dessus de sa tête à défaut de lui proposer l’aumône. « Tu aurai pu aussi faire le ménage à l’hôtel ou te proposer comme nourrice pour des gamins bien trop capricieux. » Mais encore une fois qui étais-je pour juger, moi qui avait décidé de plaquer mon passé sans me retourner avec pour celle argent comptant le colt à ma ceinture. « Mais je présume que tout ça te va, finalement. » Non sans arquer un sourcil j’avais déversé le reste du breuvage dans ma gorge avant de recommander une tournée d’un doigt, le regard de Jerry me fusillant sur place.

Au moins elle était à l’abri des événements qui se déroulaient à l’extérieur de ces murs et de cette peur générale qui avait engloutie les habitants de la ville, certains préférant même l’isolation totale à la prise de risque, ne sortant plus de chez eux. Les gens aimaient s’imaginer toutes sortes de choses et il n’était pas rare de croiser une personne ayant un avis plus que pointu sur le sujet, un donneur de leçon qui me faisait rire à essayer de convaincre qui voulait bien l’entendre qu’une malédiction avait frappé la ville en plein cœur et que les morts cherchaient à se venger des vivants. « La peur fait dire beaucoup de choses et je ne suis pas sûr que la moitié de ce que tu as entendu est vrai. Mais il se passe définitivement quelque chose dans cette ville. » Moi aussi je voyais le mal partout à la première sueur froide dégoulinant dans mon dos, et j’avais plutôt tendance à tirer le premier plutôt qu’à analyser la scène correctement, une mauvaise manie qui n’avait jamais voulu me quitter. « Pas certain que l’on est envie d’une guerre ma belle, les pochtrons de cette ville finiraient vite par se tirer dessus sans le vouloir. » J’étais tout de même prêt à sortir à mon arme au besoin, préférant largement m’en prendre à des histoires inventées qu’à des êtres vivants, bien que cela ne m’ait jamais vraiment dérangé par le passé. Autant la mette à l’abris pour ce soir, et ne pas la voir finir au bras d’un porc écervelé bien trop rempli de vin pour faire autre chose que s’endormir au bout d’une quinzaine de minutes sans même avoir profité de l’argent dépensé. « C’est toi que ça regarde, mais j’aimerai continuer cette conversation à l’abri des oreilles et des regards indiscrets. » Parce que je sentais que la blonde avait encore des choses à dire, que son avis était plus que bien taillé sur la question de cette pseudo malédiction frappant la ville et ses habitants. «  Tu as déjà assisté à une apparition toi ? Ou tu te contentes seulement ce que les gens disent ? » Reculant sur ma chaise pour croiser les bras sur ma poitrine j’avais empoigné le nouveau verre apporté par un Jerry de bien mauvaise humeur avant d’en avaler une gorgée. « Si tu veux tout savoir je suis ici pour me prouver que c’est bien vrai, parce que ça me terrifie de penser que les morts sont à nouveaux de ce monde. » Et c’était sans compte la bourrasque de vent qui entra dans le saloon par les portes, emportant deux trois chapeaux sur son passage et me forçant à me protéger les yeux du coude alors que les lumière s’éteignaient une à une et que Jerry hurlait de ne pas paniquer.          
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Itziar Cortés de Aguilar
Itziar Cortés de Aguilar
les nouvelles opportunités
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ÂGE : 30 ans. (29.01.1994)
SURNOM : Izzie.
STATUT : So say we'll be always, always. Say it will be you and me 'til the old days. Let us be always, always. Through the highs and the lows, we'll be always.
MÉTIER : Co-propriétaire du Paradise City, un club de strip venant d'ouvrir à Redcliffe. Elle passe le plus clair de son temps à servir des verres derrière le bar.
LOGEMENT : Elle a quitté le loft de Spring Hill pour s'installer avec Rose au 288 Orchid Street à Redcliffe.
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TW IN RP : Consommation d'alcool (modérée), tabagisme, monde de la nuit.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : A Brisbane depuis mai 2017 - Diplôme de communication et management obtenu en 2021 - Ancienne gosse de riche - Passe son temps à la plage à ses heures perdues - Joue de la guitare - Son père à passé six ans en prison - Ne tient pas en place.
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ROSE ❥ Cause baby when I sleep, I dream of you. And when I'm awake, that's all I do. Think about every detail you have. Do you know how in love with you I am? Do you see how in love with you I am ? Every thing that you do, it makes my heart stop.

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LARA ❥ Oh so, dressed so fancy like Sid and Nancy. Walkin' Killer Queen, gotta keep 'em guessin'. So baby come pass me a lighter. We're gonna leave 'em on fire. We're the sinners and the blessings.

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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyVen 29 Nov - 4:58


L'homme est curieux. Ce qui ne dérange pas particulièrement la jeune femme. En revanche, elle ne peut s'empêcher de penser que si Jerry ne l'avait pas envoyée pour s'occuper de l'inconnu avant qu'il ne se mêle un peu trop des affaires des habitués, les choses auraient probablement dégénérées avant que qui conque n'ait le temps de se mettre à l'abris. Les habitués, qui voyaient toujours d'un mauvais oeil les nouveaux arrivants en ville, avaient encore plus de mal quand ces derniers se mêlaient de leurs affaires et faisaient preuve de curiosité. Ca ne passait pas. Ce n'était pas comme cela que les étrangers s'intégraient. Pas ici en tout cas. Ici, il fallait mériter le respect des citoyens et ce respect n'était pas facile à obtenir. Rares étaient ceux qui arrivaient à intégrer leurs rangs. La confiance était une chose qu'ils n'accordaient que peu, d'autant plus avec tous les évènements inexpliqués qui arrivaient en ville ces derniers temps. Etre un étranger ici, en ce moment signifiait être relayé au rang de paria que tout le monde prend soin d'éviter comme la peste. Arriver comme un boulet de canon en chamboulant une simple partie de carte n'était donc vraiment pas une façon de faire dans cette ville et dans cet établissement en particulier. Elle hoche la tête pour acquiescer cependant, avant de prendre la parole et de lui répondre. "On peut sortir oui. Pas qu'on le fasse souvent cela dit. On ne roule pas sur l'or et puis notre réputation nous précède aussi, on n'est pas forcément les bienvenues partout." Car oui, elles ne sont pas prisonnières. Quand elles ne travaillent pas, elles sont parfaitement libre de vaquer à leurs occupations, autant dans leurs chambres que dans Brisbane. Cependant, où était l'intérêt d'aller faire des courses quand on n'avait que peu d'argent à dépenser ? Il valait mieux l'économiser, au cas où. L'avenir était incertain et si Jerry décidait du jour au lendemain qu'il n'avait plus besoin d'elles, il valait mieux pouvoir retomber sur ses pattes rapidement. Bien évidemment il y avait aussi les regards et les messes basses qui leurs faisaient bien souvent comprendre qu'elles n'étaient pas les bienvenues. A croire que leur place était exclusivement au saloon. Qu'elles n'étaient rien d'autres que des objets de désirs pour les ivrognes de la ville.

Il la fait rire quand il lui dit qu'il essaye simplement de ne pas se comporter comme un idiot. Effectivement, c'est peut-être bien ça qui le rend différent des hommes qu'elle a l'habitude de côtoyer ici. Les hommes au saloon ne cherchent pas à paraitre intelligents, ne font pas d'effort particulier pour donner une bonne impression d'eux-mêmes. Ils sont là pour boire, jouer aux cartes, passer du temps avec une fille et se bagarrer à l'occasion, parce qu'il est toujours important de prouver qui a la plus grosse. Ils sont stupides et ne cherchent pas à le cacher. Ils assument pleinement leur bêtise. "Ca doit être ça. On n'a pas l'habitude de croiser des hommes comme toi, tu sembles presque étrange du coup." Il paraissait tellement bien comme type que ça semblait louche, comme s'il allait finir par se révéler d'un moment à l'autre, que la supercherie allait éclater au grand jour. Mais non, il n'en est rien pour le moment. Il n'est qu'un gars, rien de plus comme il le souligne lui-même et Itziar elle, elle hoche la tête. Comme si elle n'était pas convaincue. A force de côtoyer des ordures, elle en oublierait presque que tous les hommes ne sont pas les mêmes et que pour tous les dix hommes peu fréquentables qui traînent au saloon quotidiennement, il y a au moins un homme bien quelque part en ville. Quand il lui demande si elle regrette de ne pas être restée chez elle, elle hoche la tête une fois de plus, avant d'élaborer un peu, parce que ce n'est pas si simple que ça. "Parfois oui. Quand je suis partie ce n'était pas à ça que je m'attendais. Alors, parfois je me dis que j'aurai dû me contenter de ce que j'avais et quand je pense à ça, je me dis que ça pourrait être pire. Puis j'aime imaginer que là-bas finalement, c'est pas mieux qu'ici, que le pays est parti en fumée au moment où je suis partie et que donc il ne reste plus rien. Ca m'évite de trop regretter." Une histoire qu'elle se raconte à elle-même dans les moments où elle se demande ce qu'elle fait ici et qu'elle remet en question toutes les décisions qu'elle a pu prendre depuis deux ans. Ce n'est pas la solution miracle, mais c'est toujours mieux que rien. Surtout qu'elle est là maintenant et qu'il est bien trop tard pour revenir en arrière. "A l'époque j'aurai préféré mourir que faire le ménage ou garder des enfants." Lui répond-elle. Maintenant, elle le ferait sans broncher, sans même se ménager. "Ca me va est un bien grand mot, mais c'est pas aussi terrible que ça en a l'air ... Du moins dans 99% des cas." Parce qu'il y avait toujours ces moments où rien ne se passait comme prévu, où un homme avait décidé d'être bien plus brusque et bien plus violent que ce qui pouvait être acceptable.

Mais au moins, le saloon lui offrait une certaine sécurité. Elle n'était jamais seule et elle avait un toit au-dessus de sa tête ce qui au regard des évènements de ces derniers temps avait un côté rassurant. Même si cela ne la tenait pas pour autant à l'écart de la paranoïa qui semblait gagner la ville à la suite des évènements inexpliqués de ces derniers temps. L'étranger semblait un peu plus sceptique. Ne croyait pas à toutes ces histoires même s'il reconnaissait que quelque chose ne tournait pas rond. "Je pense que certains se font des histoires avec ce qu'ils pensent avoir vu ou entendu. Moi la première je crois. Je me ferai même peur toute seule je crois bien." Un bruit de plancher qui craque, pas de doute, il s'agit d'un fantôme. Une ombre sur le mur à cause de la bougie, probablement un esprit venu lui jouer un tour. Il est difficile de ne pas se laisser envahir par la peur dans de telles circonstances. "Qui sait, peut-être que ça règlerait les choses s'ils se tiraient dessus entre eux non ? Après le problème serait qu'on n'aurait personne a mettre en première ligne en cas de guerre." Ils ne servaient peut-être pas à grand-chose en temps de paix, mais ils pourraient probablement servir de chair à canon en temps de guerre et ça, ce n'était pas négligeable. "On peut monter là-haut, il n'y a pas d'oreille qui traînent, les quelques hommes qui montent sont soient trop occupés, soient endormis profondément, assommés par l'alcool." Lui propose t-elle parce qu'elle en avait des choses à dire, pas habituée à ce qu'on lui demande son avis et qu'elle était aussi persuadée qu'il avait plus encore à raconter. Elle hausse les épaules à sa question suivante, pas réellement sûre de sa propre réponse. "Je ne sais pas trop. J'ai eu l'impression de voir des choses, mais est-ce que c'était réel ? Ou est-ce que c'était mon esprit qui me jouait des tours ? Je sais pas s'il y a un moyen de savoir." Répond-elle, haussant une fois de plus les épaules. Elle s'apprête d'ailleurs à lui retourner la question quand il reprend la parole et lui en dit un peu plus. Pour une raison qui lui est inconnue, elle sent un frisson lui parcourir la colonne vertébrale quand il parle des morts qui seraient de retour. Une idée qui ne lui plait guère et tel le plus grand des hasards, l'ambiance dans le saloon prend une toute autre tournure quand une bourrasque de vent s'invite à l'intérieur, fait voler des chapeaux et que les lumières s'éteignent une à une. Elle entend Jerry hurlait, il a l'air plutôt confiant. Elle, elle ne l'est pas du tout et son premier réflexe est de tendre sa main au-dessus de la table pour attraper l'avant bras de l'homme en face d'elle. Comme si ce simple geste allait la protéger de quoi que ce soit. Le silence s'installe dans le saloon. Un silence de mort. On pourrait entendre une mouche voler. Des pas raisonnent sur le plancher à l'extérieur, ils se rapprochent de plus en plus et tout le monde retient son souffle. Jusqu'à ce qu'une silhouette se dessine dans l'entrée. Itziar ressent comme un sentiment de malaise qu'elle ne sait pas expliquer. Un hurlement se fait entendre dans le saloon à l'apparition de la silhouette et c'est un rire rauque, comme revenu d'entre les morts que le nouvel arrivant laisse échapper. "Qu'est-ce que c'est ?" Murmure Itziar à son compagnon de la soirée, d'une voix à peine audible ne quittant pas la silhouette des yeux.




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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyJeu 12 Déc - 11:38


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Mon naturel curieux s’empare de la conversation alors que mes yeux ne lâchent pas le visage de la blonde qui ne semble pas vouloir se défaire cette conversation malgré ma tendance à toujours chercher la petite bête. Elle est sans doute plus censée que les autres, un brin plus courageuse aussi que les femmes qui se pavanent bêtement dans le saloon en pensant que là se trouve la seule et unique solution. Elle ne mérite pas tout ça, du moins c’est la pensée qui me traverse l’esprit alors que le groupe d’homme au loin me lance des regards acérées et des commentaires couverts de rires gras qui ne parviennent pas jusqu’à mes oreilles, une chance pour eux. Cette attitude d’étranger me colle à la peau et il n’y a pas un endroit sur terre que je puisse considérer comme la maison, pourtant je me sens à mon aise dans cet endroit, et même si Jerry préfère me savoir ailleurs que dans cette ville qu’il essaie de faire sienne, je sais que ma présence ne le dérange pas tant que je n’ajoute pas mon grain de sel aux conversations des autres. Préférant largement le confort de ma chaise et ma discussion avec la blonde à la légèreté éphémère d’un passage dans son lit, je me contente de finir d’un trait le whisky apporté par le maître de maison qui soutient mon regard comme pour me prévenir. Il n’y aura pas d’idioties ce soir, du moins pas tant que les hommes se tiendront à carreau malgré l’alcool qu’ils descendent d’une traite. La blonde me soutient que Jerry ne les tient pas en laisse malgré qu’il ait toujours un œil dans leur affaires, et ça me fait sourire de penser que la simple idée d’être puisse faire remonter l’espoir d’un paquet des filles aux destins pourtant bien cloués sur place. « C’est dommage, je suis convaincu que tu as plus à offrir que ta simple compagnie. » Elle n’avait pas l’air idiot, assez dégourdie pour se tenir éloigner des conflits et pour procurer à Jerry assez d’argent pour ne pas se faire renvoyer. La vie en dehors de ses murs n’est sans doute pas bien mieux que ce qu’elles ont ici, et pourtant je m’indigne de la savoir bloquée dans une vie qui ne semble pas lui convenir. « Même si je suis sûr que tu le fais très bien. » Pas de doutes à avoir là-dessus. Un visage d’une beauté exotique, des courbes délicieuses mises en valeurs et qui devaient sans doute faire tourner la tête de beaucoup de fermiers. Pas que je sois impoli avec elle, après tout elle avait dû être confrontée à bien pire que moi, mais elle connait pertinemment la nature de son emploi.

Je me tente à un trait d’humour pour la faire sourire, obtenant un rire qui s’échapper d’entre ses lèvres rosées qui me chatouille oreilles et me fait oublier un peu la situation dans laquelle nous nous trouvons actuellement. Entre les ivrognes accoudés au bar et les esprits qui tourment les habitants, je préfère encore me confronter aux idiots qui ne savent parler qu’avec les poings. Cependant je fini par hausser les épaules alors qu’elle me confirme ne pas croiser souvent d’hommes dont les désirs ne sont pas uniquement liés aux plaisirs de la chaire et de l’alcool bon marché. Je n’ai jamais eu la prétention d’être mieux que les autres, et pourtant mon comportement n’a rien à voir avec celui des égoïstes qui se saoulent dans le bar en espérant que la nuit tombe plus vite et que le lendemain soit plus clément. « C’est bien la première qu’on me dit qu’être respectable est étrange. » Levant le bras pour passer une main cornue contre ma barbe, assez pour cacher le sourire qui s’empare de mes lèvres, je laisse retomber mes épaules d’un geste fatigué. « Mais j’apprécie tout de même le compliment déguisé ». La conversation allait bon train entre nous deux, la jeune femme se montrant plus ouverte d’esprit que la plupart des habitants de cette ville qui faisaient disparaître leur peur dans le fond des bouteilles. Une vie qu’ils ont décidés de mener, et quand j’interroge la blonde sur ce manque qu’elle peut ressentir vis-à-vis de son ancien foyer, cette dernière hoche la tête dans un geste lourd de sens. Je suis à l’écoute, l’oreille uniquement accordée aux paroles qu’elle désire partager. Un pays parti en fumée avec elle, une enfance maintenant trop loin pour ne plus être qu’un souvenir nébuleux. L’herbe est-elle vraiment plus verte ailleurs ? Moi aussi j’avais quitté les miens sans me retourner, galvanisé par ce monde nouveau qui s’offrait à moi et que j’avais à cœur de dompter en me pensant immortel. La vérité se trouve ailleurs. Dans les saloons où l’on se perd un peu sans trouver de moyen pour repartir, dans les flaques d’eau boueuses qui nous renvoient l’image d’un gars fatigué par la vie. « Et tu t’attendais à quoi en débarquant ici ? Parce que je ne sais pas si c’est partout la même merde, mais dans cet endroit on y vite fait de vouloir se tirer une balle pour en finir. » Le quotidien était morose, sans saveurs, on ne retrouvait un semblant de gaieté que de temps à autre, et pas assez pour tenir l’année sans avoir envie d’exploser la gueule de quelqu’un ou de faire une dépression carabinée. Portant mon regard sur la blonde qui semble perdue dans des souvenirs que j’ai inconsciemment fait remonter je m’interroge tout de même sur cette vie qu’elle a choisie, là où elle aurait pu se contenter de garder des enfants pour des riches couples bien trop occupés. Plutôt mourir, qu’elle avait répondu dans un sifflement. Ouais, ça je pouvais comprendre parfaitement. « Tu avais des rêves de grandeur ? Une place de choix auprès d’un homme riche ? » Pas que je la considère comme vénale, mais beaucoup d’entre elles finissaient par s’accorder sur un homme à épouser afin de sortir d’ici et de ne plus regarder en arrière. L’amour est subjectif quand il est question de survie.

Une survie pourtant nécessaire dans cette villes qui avait son lot de surprise, et quand bien même toutes les histoires n’étaient pas complètement fondées on ne pourrait jamais m’enlever l’idée que quelque chose avait pourri par ici. Ça empeste le mort dans les rues de Brisbane, qu’on veuille se l’admettre ou non. Tout ici était devenu sujet de conversation, des lattes de bois qui craquaient sous les pieds jusqu’au ruissèlement inquiétant de l’eau dans le fond d’un puits. C’est ce que j’étais venu chercher après tout, une réponse à mes questions, une preuve tangible que je ne devenais pas complètement fou avec le poids des années. « Crois-moi tu n’es pas la seule à te faire peur de cette façon … Je sursaute dès que mon cheval s’arrête en plein milieu du chemin ». Le pauvre canasson qui me servait de monture était aussi frileux que les enfants, s’arrêtant aux quatre coins de la ville pour s’assurer que rien ne pouvait lui arriver avant de reprendre la route d’un pas hésitant. Haussant un sourire sur mes lèvres à l’entente d’une possible guerre opposant les vivants contre les morts, et où les cadavres auraient l’avantage compte tenu de l’ivresse notoire des habitants, je ne peux m’empêcher de fixer le groupe d’homme du coin de l’œil en les imaginant se tirer dessus malencontreusement. « C’est une bonne tactique que les envoyer sur le front. Je te veux à mes côtés si jamais ça part en fusillade. » Les femmes n’avaient jamais tenues les reines d’une armée ou d’un groupe de hors la loi, et pourtant je n’avais pas de mal à imaginer la blonde avec un fusil dans les mains, prête à en découdre. Quand elle me propose de monter à l’étage pour nous éviter les oreilles indiscrètes je me contente d’hausser les épaules, car peu m’importe les mots qui seront rapportés sur moi, du moment que rien de grave ne lui arrive à elle pour s’être familiarisée avec un étranger. « Je ne suis pas certain qu’on trouve un jour les réponses à nos questions… » Le verre retombe sur le bois de la table d’un mouvement las alors que je m’apprête à reprendre la route non sans glisser une poignée de dollars dans la main de la blonde pour ses services. Mais cette discussion prend une tournure différente lorsqu’une bourrasque de vent entre dans le saloon en faisant tout voler sur son passage. La main de la jeune femme trouve mon avant-bras alors qu’un hurlement s’élève dans la pièce, je la force à se coucher sur le sol en l’entraînant à ma suite. Une silhouette froide et menaçante fait son apparition, laissant les ivrognes dans un état de peur qui souille leurs vêtements. « Aucune idée… » Dans un réflexe je me saisis de mon colt toujours attaché à ma ceinture, puis je fais glisser la deuxième arme cachée dans ma botte jusque dans la main de la blonde. « Tu sais te servir de ça ? » Dans la pénombre j’arrive à attraper son regard alors que la silhouette s’avance de plus en plus ans un bruit de chaînes retentissantes. Les réponses à mes questions, bien présentes sous mes yeux.          
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Itziar Cortés de Aguilar
Itziar Cortés de Aguilar
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ÂGE : 30 ans. (29.01.1994)
SURNOM : Izzie.
STATUT : So say we'll be always, always. Say it will be you and me 'til the old days. Let us be always, always. Through the highs and the lows, we'll be always.
MÉTIER : Co-propriétaire du Paradise City, un club de strip venant d'ouvrir à Redcliffe. Elle passe le plus clair de son temps à servir des verres derrière le bar.
LOGEMENT : Elle a quitté le loft de Spring Hill pour s'installer avec Rose au 288 Orchid Street à Redcliffe.
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GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : A Brisbane depuis mai 2017 - Diplôme de communication et management obtenu en 2021 - Ancienne gosse de riche - Passe son temps à la plage à ses heures perdues - Joue de la guitare - Son père à passé six ans en prison - Ne tient pas en place.
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ROSE ❥ Cause baby when I sleep, I dream of you. And when I'm awake, that's all I do. Think about every detail you have. Do you know how in love with you I am? Do you see how in love with you I am ? Every thing that you do, it makes my heart stop.

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LARA ❥ Oh so, dressed so fancy like Sid and Nancy. Walkin' Killer Queen, gotta keep 'em guessin'. So baby come pass me a lighter. We're gonna leave 'em on fire. We're the sinners and the blessings.

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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyVen 27 Déc - 3:13



Itziar se contente de hausser les épaules. A t-elle réellement plus à offrir aux autres que sa compagnie ? Elle n'en était pas forcément convaincue. Plus maintenant tout du moins. Elle s'était habituée à cette vie et elle se demandai souvent si elle serait un jour capable de faire autre chose. Jerry ne semblait pas non plus de l'avis de l'étranger. Lui qui se plaisait à répéter qu'il était le seul à pouvoir leur offrir du travail, à elle et aux autres. Que personne ne voudrait d'elles de toute manière. Ce qui n'aidait pas à se convaincre qu'elle valait plus que ça et qu'elle n'était pas simplement bonne à échanger son corps contre quelques dollars dont la majorité finiront dans la poche du patron. Elle avait probablement des talents, bien cachés, qui lui permettraient de faire quelque chose, mais elle n'avait pas l'occasion de se pencher un peu plus sur la question ou d'explorer diverses possibilités. Elle était seule ici et elle avait besoin de se loger, besoin de se nourrir aussi et le saloon lui offrait cette possibilité. Elle ne savait pas non plus si elle était bonne à ce qu'elle faisait. Sans doute, aurait elle dit, mais après tout, les hommes qui venaient se payer ses services et ceux de ses collègues n'étaient pas très regardant, bien trop alcoolisés pour ça. Ce n'était pas particulièrement la performance qui comptait et ça l'arrangeait plutôt bien, ça lui évitait d'avoir à en faire des tonnes.

Elle n'a pas besoin d'en faire des tonnes non plus avec l'étranger en face d'elle. Elle le trouve réellement drôle et elle a l'impression que ça fait un moment qu'elle n'avait pas ris spontanément ou de bon coeur. Alors oui, il était étrange pour elle. Elle avait sans doute une vision biaisée des hommes ces derniers temps et si elle se retrouvait à mettre le nez dehors un peu plus souvent, elle se rendrait compte qu'il n'est pas le seul à être comme ça. Que les types qui fréquentent le saloon ne sont pas la majorité et représentent encore moins la normalité. Pour elle en revanche, c'est son compagnon de la soirée qui lui paraît louche. A des lieux des autres, ceux avec qui elle a l'habitude de partager ses draps tous les soirs. “C'est un compliment un peu paradoxal je le conçois, mais s'en est bien un.” Lui répond-elle en souriant. S'ils pouvaient tous être comme lui, ça rendrait probablement son métier bien plus agréable, un peu plus proche de l'idéal qu'elle avait imaginé dans sa tête quand elle avait décidé de mettre les voiles vers l'Australie sans se retourner. Elle ne s'était pas attendue à quelque chose en particulier. Elle avait eu ce besoin de fuir, ce besoin de repartir de zéro ailleurs. Loin de là où elle avait toujours tout eu et avait tout perdu dans un claquement de doigt. Les erreurs et vices de son père se répercutant sur son quotidien à elle. Elle avait préféré partir. Loin de cette humiliation publique qui à l'époque semblait bien trop dure à supporter. Partir où on ne la connaissait pas lui avait paru être la meilleure du siècle. Sur ce point-là, elle avait obtenu ce qu'elle voulait. Elle était repartie de zéro, avait recommencé une vie à des milliers de kilomètres de chez elle. Ce n'était simplement pas celle qu'elle avait imaginé. Ce n'était pas l'idéal qu'elle pensait trouver de l'autre côté du globe. Ca avait sans doute été naïf de sa part de penser que ce serait différent et qu'elle trouverait l'Eldorado, comme par miracle. “Je m'attendais à ce que ce soit bien plus simple et bien plus rose que ça ne l'est en réalité.” Répond-elle en haussant les épaules. Elle ne pourrait pas expliquer pourquoi elle s'était mise cette idée dans la tête. Probablement parce qu'elle n'avait jamais vraiment regardé plus loin que le bout de son nez et n'avait donc pas pensé que ce n'était pas parce qu'elle s'en allait à des milliers de kilomètres de chez elle que ça irait mieux ou que ses soucis finiraient par disparaître miraculeusement. Enfin, dans un sens, ils avaient disparus, cependant, ils avaient été remplacés par d'autres qu'elle n'avait pas forcément vu venir, ou qu'elle n'avait pas imaginé. “Des rêves de grandeurs, oui probablement. Une place de choix auprès d'un homme riche, pas spécialement.” Elle aurait pu cela dit et si la situation avait été différente, elle aurait probablement fini mariée à un riche héritier dans un mariage arrangé par les deux familles dans un soucis de prospérité et de pérennité. Tout ne s'était malheureusement pas passé comme prévu.

Tout ceci était derrière elle maintenant et elle savait très bien que tout ceci, toute sa vie d'avant ne resterait à présent que des souvenirs et rien de plus. D'autant plus avec tout ce qui semblait se produire à Brisbane entre paranoïa et évènements inexpliqués. Selon elle, les choses n'allaient probablement pas aller en s'améliorant, bien au contraire et elle n'hésite pas à partager ses craintes avec l'inconnu. Il semble la comprendre. Il semble être rationnel aussi, ne semblant pas se perdre dans la peur, pour autant il admet ne pas être très rassuré non plus. “Si ton cheval a peur, on devrait peut-être avoir peur aussi non ?” Certes les animaux avaient tendance à être plus facilement effrayés par les bruits de la ville ou tout ce qui ne faisait pas partie de leur élément, mais quand il s'agissait de capter ce que l'oeil ne pouvait pas voir, il y avait selon elle, peu de chance qu'un animal ait la conscience de s'imaginer des choses. Ce qui voudrait probablement dire que si un animal à peur de quelque chose qui ne semble pas être là, il ne vaut mieux pas trainer dans le coin. A moins d'avoir un animal particulièrement peureux qui n'est pas capable de se rendre compte que le bruit des feuilles ne représente aucun danger. “Si ça part en fusillade prépare toi à ce que je me cache derrière toi et t'utilise comme un bouclier humain. Je sais pas trop si ça vaut le coup de m'avoir à tes côtés. Pour moi ça semble plus être la défaite assurée.” Elle n'était pas la personne la plus courageuse qui puisse exister. Se cacher et attendre que le pire soit passé ressemblait plus à ce qu'elle pourrait faire en temps de guerre. Elle ne serait pas vraiment le genre à prendre les armes et à se jeter sur l'ennemi. C'est une bourrasque de vent qui vient mettre fin à leur discussion de manière précipitée. Une bourrasque de vent qui n'a pas manqué de lui donner la chair de poule. C'est la détresse qui se fait sentir à l'intérieur de l'établissement. Il n'y a plus un mot, les conversations et autres disputes ont cessé. Tout le monde paraît livide. Puis il y a un hurlement et elle ne sait pas comment elle se retrouve là, mais l'inconnu en face d'elle l'entraîne au sol avec lui. Une silhouette apparaît à l'entrée du saloon et ça ne rassure pas Itziar qui ne peut s'empêcher à quel point la situation est anormale. Elle connaît les habitués, ils ne sont pas du genre à se taire, ni même à vouloir se faire tous petits. Ils ont peur et elle se dit que s'ils le montrent c'est que c'est sérieux. “Euh non … non, je sais pas me servir de ça.” Répond-elle dans un murmure à l'étranger qui vient de lui tendre une arme. C'est la première qu'elle en tient une dans sa main et elle n'est pas bien sûre de ce qu'elle est censée faire avec, ni même comment elle est censée la faire. “Je suis censée tirer sur qui ? Et quand ?” demande t-elle parce que ça ne lui parait pas si évident que ça. D'autant plus quand elle voit un des types assis à ne table à sa droite se lever précipitamment pointer son colt en direction de la silhouette, qui continue d'avancer encore et toujours, et tirer dans un bruit qui fait trembler les murs. Le plus effroyable reste encore ce qui se passe ensuite quand la balle traverse la silhouette sans la moindre difficulté et sans causer un seul dégât. Comme si elle venait de traverser un nuage de fumée. “Comment c'est possible ?” demande t-elle resserrant sa main autour de l'arme que l'homme lui avait tendue. “On peut pas rester là.” déclare t-elle en murmurant. Si un type qui sait viser n'est pas en mesure d'abattre le nouvel arrivant, ce n'était pas elle qui allait réussir et elle ne voyait d'autre solution que la fuite, cependant ils se trouvaient bien loin de toute sortie.




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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptySam 11 Jan - 18:25


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Another head aches, another heart breaks, I am so much older than I can take. And my affection, well it comes and goes, I need direction to perfection, no no no no, help me out, Yeah, you know you got to help me out Yeah, oh don't you put me on the backburner, You know you got to help me out, yeah
 
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Tout serait maintenant différent si j'avais trouvé autre chose à faire que de poser mes bagages dans cette ville qui n'as plus rien d'humaine si ce n'est le saloon qui tient encore debout, mais le climat de cette Brisbane au cœur maintenant pourri par la malédiction n'empêche pas les gens de venir trouver du réconfort dans les bras d'inconnues, dans ceux de l'alcool aussi. Cependant, je dois avouer que la présence de la blonde a mes côtés n'est pas pour me déplaire, quand bien même elle m'a uniquement entraîné avec elle pour se pas s'attirer les foudres de Jerry dont le regard c'était maintenant apaisé. Parmi toutes les choses étranges de cette ville elle reste une présence bienveillante qui arrive à me décrocher un sourire là où une moue fatiguée avait trouvée ses habitudes. Derrière les compliments déguisés la blonde me fait comprendre que je suis loin d'être le genre d'homme qu'elle a l'habitude de retrouver accoudé au bar ou dans les chambres de ses collègues. Et ça me fait sourire que de penser que je suis encore doté d'un certain sens du civisme, malgré tout. Elle avait un boulot, un toit au-dessus de sa tête, de quoi se mettre quelques pièces de côtés en fermant les yeux sur les activités louches que Jerry offrait aux habitués pour les convaincre de dépenser un peu plus pour un autre verre. C'était peut-être ça la vie maintenant, faire en sorte de survivre plutôt que d'apprécier un tant soit peu le quotidien. Mais j'arrive déjà à la faire rire, avec ce discours décousu et ces paroles qui n'ont de sens que pour moi. C'est le whisky qui parle, mais aussi cette folle envie de partir loin de cette ville qui ne respire ni l'hospitalité ni la bienveillance, car outre les rumeurs étranges qui circulent sur les morts qui reviennent à la vie, Brisbane n'a rien de beau à offrir. « Alors j'accepte ton compliment » Que je souffle, les lèvres à moitié relevées dans un rictus. Mon envie de foutre le camp d'ici ne se dissipe pas alors que je constate le regard des hommes tournés vers moi et vers la blonde qui semble s'accoutumer de ma présence alors qu'elle faisait ça uniquement pour rendre service, au départ. Un service qui lui coûterait cher si Jerry décidait d'écouter les mauvaises langues et de me foutre à la porte, car les hommes ne la regardaient plus de la même façon au vu des circonstances. La blonde semblait ne pas être le genre à chercher un idéal, mais plus celui qui avait tout mis en péril à la recherche d'une vie meilleure. L'était-elle vraiment ? Cette vie dont le sens nous échappait encore, qui réduisait en esclavage les têtes bien pensantes qui avaient voulu fuir une situation trop dangereuse ou un quotidien trop lourd. La jeune femme se confesse et j'écoute ses paroles avec attention, d'une oreille passablement inquiète de la savoir embourbée dans un tel foutoir là où elle prétextait que sa vie d'avant était la raison de sa fuite. « J'espère tout de même que tu n'as perdu tout espoir de retourner un jour chez toi. » La maison. Ce foyer que j'avais déserté, les responsabilités m'enchaînant à une vie bien trop banale là où j'avais toujours rêvé d'aventure. On était faits du même bois elle et moi, sans doute, dans tous les cas je prenais plaisir à penser que nous n'étions pas si différent l'un de l'autre. Des rêves plein la tête, beaucoup trop d'espoirs fondés sur des présomptions, des idéaux qui nous avait abandonnés. J'observe cette jeune femme qui hausse les épaules, qui ne s'offusque pas de toutes mes questions, qui répond même avec entrain là où d'autres m'auraient balayés d'un geste de la main en m'indiquant la sortie. Elle est belle à sa façon, touchante aussi, sans doute la meilleure chose qui me soit arrivée depuis que j'ai posé le pieds dans la poussière de cette ville. « Ça ne t'as pas dégoûté des hommes, tout ça ? » D'un geste du menton je pointe la collection de connards qui s'empressent de me répondre d'un mouvement hostile de la tête, non sans attirer le regard foudroyant de Jerry. Et ça me fait penser à cette femme que j'ai laissé derrière moi, son regard brisé quand j'avais pris la route sans un regard, cette sensation d'abandon qu'elle avait du ressentir au moment où ma silhouette avait quitté son champ de vision. Semblable aux autres, après tout. Assez fou pour déserté une vie moyenne pour une autre médiocre, rythmée par les rumeurs qui allaient bon train dans les villes comme celle-ci. Tout le monde était sur les nerfs, et si certains ne voulaient pas y croire, d'autres faisaient tout pour apercevoir de leur yeux les signes de cette malédiction. Les animaux en avaient conscience aussi, et je ne pouvais plus compter le nombre de fois où le cheval avait refusé d'emprunter une route en soufflant lourdement. « On devrait tous avoir peur. » Le verre entre mes mains s'écrase sur la table alors que je redresse le regard vers la blonde qui semble plus inquiète, ma faute, sûrement. Je n'apporte pas que des bonnes nouvelles, mais j'ai au moins le mérite d'être sincère avec elle. « En bouclier humain ? Et bien je vois que tu es pleine de courage. » Un sourire pétillant s'empare de mes lèvres alors qu'un coup de froid se faire sentir dans le saloon, attirant des hurlements, des cris, cette sensation d'être soudainement pris au piège. Dans un réflexe j'attire la blonde vers le sol pour la forcer à se coucher à mes côtés alors que mes mains cherchent déjà le six coups dont je ne me sépare jamais. Presque avec insistance je force le pistolet entre les doigts de la blonde alors qu'une présence se fait sentir à quelques mètres de nous et que plus personnes n'osent émettre le moindre son. « C'est simple, tu pointes et tu appuies là. » Je désigne la gâchette dans un murmure qui est interrompu par un coup de feu, suivi d'un autre, et d'un autre encore. Les balles traversent la silhouette translucide qui n'a pas bougé d'un pouce, avançant vers le fond du saloon où se sont recroquevillés une dizaine de personnes. « Aucune idée …  reste au sol. » Dans un mouvement lent je fais quelques mètres pour mieux distinguer la présence qui ne semble pas du tout gênée par les coups de feu ou les cris. « Tu as raison, il faut qu'on sorte d'ici... » Parce que si rien ne peut atteindre cette silhouette alors il ne vaut mieux pas jouer les aventuriers en tentant de la ralentir par la force. Mais ça ne doit pas être si compliqué de se montrer plus malin qu'une ombre. « Je vais essayer d'attirer son attention, toi tu essaies de faire sortir les gens … ok ? » Je ne suis pas forcément très sûr de mon plan, un peu désorienté par cette apparition soudaine, mais à défaut de pouvoir combattre ce nuage de fumée il va falloir se montrer plus rapide. Dans un réflexe que je ne pourrai pas expliquer ma main viens serrer celle de la jeune femme avant qu'une force inconnue ne me soulève sur mes deux jambes pour faire face à cette silhouette pâle et sans visage. « Hé ! » Les mains tremblent, le cœur rate un battement, mais ça n'est pas le moment de jouer au dégonflé. J'attire l'attention de l'ombre qui se retourne vers moi dans un geste lent, la main serrée sur mon colt je le dégaine pour tirer un coup de sommation qui s'envole au-dessus de son épaule avant de s'écraser dans le bois.          
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AVATAR : Perrie Edwards.
CRÉDITS : Joseph (Dessin) Jamie (UB) Undercover (Avatar) tumblr (gifs).
DC : None.
PSEUDO : Sockie.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 12/04/2018
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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyDim 2 Fév - 18:25



Elle hausse les épaules Itziar, quand il lui dit espérer qu'elle n'ait pas perdu l'espoir de rentrer un jour chez elle. Elle hausse les épaules parce qu'elle ne sait pas trop. Elle fait de son mieux pour garder espoir, que ce soit de rentrer chez elle un jour ou de réussir à se construire une vie meilleure, une vie normale. La réalité, c'est que plus ça va, plus il lui semble difficile d'envisager un quelconque changement, ou une quelconque amélioration. Au début, quand elle imaginait le futur et sa vie actuelle, elle voyait du mieux. Elle se voyait gagner suffisamment d'argent pour que Jerry la laisse partir sans trop de difficultés, sans se rendre compte que plus elle rapportait d'argent, moins il avait envie de la laisser partir. Pas tout de suite et surtout pas si facilement. Maintenant, quand elle pense au futur, elle a bien du mal à voir autre chose que le saloon et sa petite chambre à l'étage avec un lit dans un coin, une armoire dans l'autre et un petit meuble avec une bassine lui permettant de s'offrir un brin de toilette. Ce n'était pas glorieux. Elle ne voyait pas de jolie maison avec jardin protégé par une clôture en bois. Plus maintenant. Quand elle imaginait ce genre de décor, elle n'était jamais la protagoniste de l'histoire. Alors, même si elle aimerait dire qu'elle ne perdait pas espoir, il y avait de moins en moins de vérité dans cette phrase. Elle perdait espoir. Elle ne se voyait pas quitter le saloon et quand bien même elle arrivait à sortir de là, il lui faudrait encore réunir une somme astronomique afin de pouvoir faire le voyage inverse qui se montrerait long et pénible. Elle n'était pas sûre de pouvoir supporter cela et elle était encore moins sûre de pouvoir récolter l'argent nécessaire. Ce n'était pas si grave. Elle ne pouvait pas se lamenter sur son sort. Après tout, c'était le jeu. Elle avait tenté sa chance, elle avait pris le pari que l'herbe était plus verte ailleurs. Il s'était avéré que ce n'était pas le cas. Elle avait misé sur le mauvais cheval et elle ne pouvait pas y faire grand-chose, elle fera probablement mieux dans une autre vie dans laquelle elle fera des choix différents. Pour l'heure, elle se contente de ce qu'elle a, un jour à la fois, elle n'est pas la plus à plaindre. C'est pour cela qu'elle hausse les épaules une fois de plus à la nouvelle question de son interlocuteur. C'est une question délicate, la réponse n'est pas catégorique, c'est plus nuancé qu'un simple oui ou non. “Des hommes en général, non.” Pas encore aurait elle pu ajouter, parce qu'elle ne savait pas quelle serait sa réponse dans un an, deux ans ou même cinq si par malchance elle se trouve toujours dans la même situation. “Ceux que je croise ici en revanche…” Elle fait une grimace qui finit sa phrase pour elle et qui se veut des plus claires avant d'ajouter “C'est pas plus mal qu'ils soient pour la plupart tellement saouls qu'ils finissent par s'endormir plus vite que prévu.” Elle sera probablement la dernière à se plaindre de ça, c'était certain et ne serait pas non plus contre le fait que certains forcent un peu plus sur la bouteille.

Et la conversation vire immanquablement sur les évènements étranges qui se produisent en ville depuis un moment maintenant. Des récits qui se font de plus en plus courants et de plus en plus nombreux aussi sans que la jeune espagnole n'arrive à discerner s'il s'agit de paranoïa ou de réelles expériences inexpliquées qui sèment la panique chez les citoyens. Elle aimerait pouvoir dire que ça ne lui fait pas peur. Dire qu'elle n'y croit pas une seule seconde et se la jouer complètement sceptique, mais ce n'est pas possible. Elle a remarqué bien trop de choses étranges ces derniers temps et elle ne met pas du tout ça sur le compte des bruits de couloirs qui lui arrivent aux oreilles quasi-quotidiennement. Les rumeurs vont bon train et elle n'est pas certaine que ce ne soient que des rumeurs. Il y a forcément une part de vrai dans tout ça, c'est pour cela que c'est d'autant plus effrayant. Elle n'avait jamais été très aventurière, n'avait jamais apprécié les histoires qui faisaient peur et qu'on se racontait à la lumière de la chandelle avant d'aller se coucher. Elle était même un peu précieuse sur les bords. Elle ne s'en sortirait pas bien si les choses dégénéraient et elle n'exagérait même pas en disant qu'elle se servirait probablement de l'étranger comme bouclier humain. Elle commence même à rire quand il lui dit qu'elle est pleine de courage. Elle est prête à répondre, mais elle s'arrête net au sentiment de froideur qui englobe le saloon la seconde qui suit. Tout se passe très vite ensuite. La panique palpable, l'homme qui l'entraine au sol avec lui, le colt qu'il vient lui mettre entre les mains, la brève explication qui s'ensuit dans un murmure puis les coups de feu. Ce n'est pas elle. Elle n'a pas eu le temps de mettre son doigt sur la gâchette que le premier coup de feu l'a surprise dans un sursaut, elle en a lâché le pistolet qu'elle avait dans les mains. Elle reste sans bouger, comme pétrifiée quand il lui dit de rester au sol. Elle n'aime pas son plan. Elle n'aime pas son plan du tout. Elle aimerait bien protester, mais elle n'a pas de meilleure idée à lui proposer. Aucune alternative qui pourrait le dissuader de jouer les héros. “On a qu'à les laisser se débrouiller !” qu'elle propose un peu trop tard puisqu'il est déjà debout et tire son premier coup de feu, la balle finissant sa course dans le mur comme si elle n'avait trouvé aucun autre obstacle. Elle s'apprête à rejoindre le petit groupe de personnes recroquevillées au fond du saloon, mais elle ne peut se résoudre à le laisser là, il n'a pas à jouer les héros pour des types qui n'ont fait que le dénigrer et le regarder de travers. Elle ramasse le pistolet à côté d'elle et se lève les jambes tremblantes. Elle met son doigt là où il lui a montré puis elle appuie sur la gâchette. Une fois. Elle est surprise par la force du retour, ça ne l'empêche pas de tirer une deuxième fois sur cette présence qui ne semble absolument pas perturbée par les balles. Il y a un autre coup de feu qui se fait entendre de l'autre côté de la pièce et c'est ce moment qu'elle choisit pour attraper l'étranger par le bras et tenter de l'entraîner avec elle. “Ca sert à rien. Faut qu'on essaye de sortir et toi y compris.” lui dit elle. C'est le seul type décent qu'elle croise depuis des mois, la dernière chose qu'elle veut c'est qu'il finisse avec une balle entre les deux yeux sur le sol du saloon. “On peut peut-être atteindre la sortie à l'arrière.” Murmure t-elle. Comme si ça devait rester secret.




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Message(#) Sujet: Re: we have a city to burn (itziar) we have a city to burn (itziar) EmptyLun 10 Fév - 3:46


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Another head aches, another heart breaks, I am so much older than I can take. And my affection, well it comes and goes, I need direction to perfection, no no no no, help me out, Yeah, you know you got to help me out Yeah, oh don't you put me on the backburner, You know you got to help me out, yeah
 
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Si la blonde haussait les épaules en prétendant ne pas savoir si sa vie d'avant lui manquait ou non, elle restait tout de même accroché au mince espoir de voir sa vie prendre un nouveau tournant. Ce monde lui avait promis monts et merveilles, créant l’illusion dans le cerveau de la blonde, la forçant à croire que tout se passerait bien tant qu'elle restait sous le contrôle de Jerry qui voulait toujours garder un oeil sur ses filles. Le problèmes avec ce genre d'homme c'est l'emprise qu'ils ont sur les autres, le pouvoir qu'ils exercent sur les jeunes femmes pleines de bonnes volontés. Mon regard se perd sur le tenancier qui cherche à éviter le mien, comme si j'allais exploser d'une minute à l'autre, incapable de retenir le petit diable sur mon épaule qui me pousse à tout foutre en l'air histoire de bien marquer le coup. Mais maintenant que mon affection est reporté sur la blonde, que mes mains ne tremblent plus à l'idée de devoir cogner pour me défendre, je peux sentir le vent qui s'engouffre dans la pièce à mesure que les clients prennent conscience que quelque chose est en train de se passer. Dans cette ville maudite où rien ne semble marcher doit, la blonde me prévient qu'il vaut mieux pour elle que les hommes soient saoules quand ils prennent le chemin de sa chambre. Elle fait semblant d'apprécier, ce donne en spectacle pour respecter les termes du contrat tacite qui la lie à Jerry, à cet endroit duquel elle ne sortira jamais si elle ne s'en donne pas les moyens. Et ça m'attriste que de devoir assister à ses yeux qui se voilent, au son de sa voix qui change alors qu'elle évoque les hommes dans sa couche, sa vie dans ce lieu qui ne lui apporte rien de plus que du malheur. "Un mot de ta part et je t'emmène loin d'ici." Comme une plaisanterie que je dissimule derrière un demi-sourire. Mais oui, un seul mot pour l'emmener avec moi dans une vie qui n'est guère mieux que celle qu'elle là, mais qui - au moins - respire un peu la liberté. "C'est pas grand chose mais tu n'aura plus à servir qui que ce soit". J'en rajoute, pour bien lui faire comprendre que derrière le ton de ma voix se cache une vérité brûlante qui me pousse à croire que je pourrai très bien la dissimuler au regard de Jerry le temps qu'elle s'engouffre par la porte de derrière. En ouvrant la bouche pour argumenter une nouvelle fois je suis coupé dans mon élan par une bourrasque de vent qui soulève la poussière dans le saloon, attirant l'attention de toutes les personnes s'y trouvant. La silhouette fait irruption dans la pièce, livide, transparente, les yeux comme deux coquilles vides qui fixent sans but. Cette vision me tire un frisson qui parcours mon corps alors que le force la blonde à s'allonger au plus vite sur le sol pour éviter de se faire remarquer. Les coups de feu s'enchaînent, les balles s'écrasent dans le bois en traversant la silhouette qui ne semble pas inquiète par le tumulte des hommes qui tentent de la vaincre. Dans un murmure je lui glisse le revolver de secours que je porte contre ma cheville. Elle ne sait pas s'en servir, devra apprendre vite pour ne pas se retrouver piégé. La jeune femme me murmure d'abandonner tout espoir, de rejoindre au plus vite la porte derrière en abandonnant les hommes qui se débattent avec l'ombre. "On ne peut pas les laisser mourir." Que je murmure à mon tour alors que la silhouette envoie valser une gâchette facile contre le mur du fond. Je cherche son regard, attrape sa main alors qu'une idée me traverse l'esprit. Debout sur mes pieds j'attire l'attention du fantôme qui se retourne pour me faire face, et alors que ma balle le traverse sans provoquer le moindre dégât dans sa peau translucide, la blonde se lève à son tour pour m'épauler alors qu'elle aurait pu simplement fuir. Elle à raison, ça ne sert à rien de se battre contre le vent. "J'ai une idée." Alors que je la presse vers la porte de derrière, occultant les gens qui se trouvent sur notre passage, mon regard se fixe sur le mur de bouteilles qui surplombait Jerry il y a encore quelques minutes. "Il va falloir qu'on sort très vite de cet endroit." Du menton je désigne la petite porte par laquelle s'engouffre deux filles en hurlant. "Je te rejoints, promis." Une promesse qui effleure mes lèvres alors que je la pousse d'une main vers la sortie, incapable de penser à autre chose qu'à cette idée suicidaire qui me trotte dans la tête. Les mains tremblantes je vise les bouteilles qui éclatent une par une dans un bruit qui éveille la conscience de l'ombre, ses deux coquilles vides fixées sur moi. Puis c'est la lampe qui éclate, le feu qui commence à prendre, les hurlements des gens qui se dirigent vers la sortie sans prendre en compte le fait qu'ils se marchent les uns sur les autres. Dans un dernier regard que j'accorde à cet endroit qui a été mon sanctuaire lors de mes passages dans cette ville, le temps me rappel que rien n'est éternel et que cette malédiction qui nous frappe n'aura de cesse de nous tourmenter. C'est tout mon corps qui se précipite en dehors du bar, me jetant contre le sol pour éviter de me faire frapper par un objet alors que l'explosion déclenche une rafale de vent ainsi qu'une vague de chaleur. L'endroit s'embrase, les flammes s'élèvent dans le ciel au-dessus de nos tête, et toutes mes pensées se tournent vers la blonde à laquelle je lance un regard. "T'es sûre de toujours pas vouloir venir avec moi ?" Maintenant que son lieu de travail à explosé, que sa vie est partie en flammes, il ne lui reste plus grand chose que cette proposition aventureuse qui s'envole en même temps que les injures de Jerry à mon encontre.    
 
- sujet terminé -
       
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