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 justine&isy ▲ easy night

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Isaac Jensen
Isaac Jensen
le coeur au bout des doigts
le coeur au bout des doigts
justine&isy ▲ easy night 9OYzxwd Absent
ÂGE : 38 ans (13.05.85)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
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POSTS : 28465 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
RPs EN COURS : (13) deborah (ua)juliana #2


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grisy
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AVATAR : Julian Morris
CRÉDITS : eternal-lust (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), am (tinder), harley (gifs), Drink Positive (gif maddy/isy), may0osh (gif olivia), wcrldofresources (gif matilda), truelove (gif grisy)
DC : Kai Luz & Max Novak
INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#) Sujet: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyJeu 8 Aoû 2019 - 19:02


Ce n'était pas souvent, mais nous étions en pseudo sur-effectif cette nuit au service des urgences. Si bien que ma collègue avait - naïvement - tenté de contacter notre cadre de santé afin de lui demander si elle pouvait quitter le service en raison du manque d'activité. Bien évidemment, notre supérieur avait refusé derechef, les urgences n'appartenant pas au registre des soins programmés et l'activité pouvant grimper en flèche sous l'impulsion d'un seul appel téléphonique. Alors, nous faisions le tour des quelques boxes où se reposaient des patients en attente que des lits soient disponibles dans les services où ils étaient destinés. La cafetière n'avait jamais aussi bien fonctionné de toute l'année et une symphonie de bâillements se répétait régulièrement. J'en étais déçu de ne pas avoir été affecté à l'équipe mobile ce soir. J'étais en effet persuadé que j'aurais eu moins à me tourner les pouces dans l'ambulance qu'à la banque d'accueil de St Vincent's.

Après avoir changé la perfusion d'un homme en état d'ébriété qui avait animé la dernière heure avec ses discours confus et ses vaines tentatives de draguer mes collègues féminines, j'avais sauté sur l'occasion de transférer un enfant qui était arrivé des heures plus tôt pour une sévère crise d'asthme. Le bambin était désormais stabilisé mais son traitement devait être perpétué de manière à effacer toute trace de l'asthme qui avait su le placer sans ménagement en détresse respiratoire. J'embarquais le poupon en prenant soin de ne pas le réveiller et me dirigeais vers les étages supérieurs. Je prenais le soin d'attraper mon bip au passage et indiquais à ma collègue de m'appeler si jamais il y avait besoin aux urgences. J'en profiterais pour faire ma pause avec Justine si elle était disponible.

« Hey Hudson, » je la saluais doucement avec un large sourire. « Tu l'installes où ? » Je la questionnais quant à la chambre libre pour le petit patient. Elle m'indiquait une porte et avec son aide, nous transférâmes délicatement le bébé qui dormait à poings fermés du brancard au lit d'hôpital. Les dernières transmissions et constantes réalisées, je suivais mon amie de longue date hors de la chambre puis vers la salle de pause des infirmiers où nous pourrions discuter sans craindre de troubler le sommeil des malades. « Comment tu vas ? C'est tranquille aussi dans ton service ? »

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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyMer 14 Aoû 2019 - 18:23


easy night
Isy & Justine
Le début de la nuit avait été plutôt agité en pédiatrie. Les quelques enfants hospitalisés avaient sans doute fait une alliance et décider de sonner tous en même temps pour demander un dessin animé, un jouet, ou toute autre bonne excuse pour ne pas sombrer dans le sommeil. Justine et ses collègues avaient couru dans tout le couloir, pour tenter d’endormir les bouts de chou avant qu’ils ne réveillent le reste de l’aile. Une fois les petits monstres calmés, la blondinette en avait profité pour s’asseoir dans la salle de repos et saisir un paquet de cookies qui lui faisait de l’œil depuis qu’elle était arrivée. Elle détacha l’opercule et se saisit d’un biscuit qu’elle dégusta avec gourmandise, profitant du répit qu’elle avait mérité. Ses collègues la rejoignirent très vite et elles discutèrent vivement. La dernière comédie romantique de Netflix, le divorce de Miley Cyrus et Liam, la dernière saison de Jane the virgin… Tous les sujets passèrent et elles furent interrompues en plein débat sur la contraception quand la sonnerie du téléphone résonna dans le bureau. L’une de ses collègues se leva pour aller répondre et une fois l’appel terminé revint faire la transmission « Un enfant des urgences va être hospitalisé ici, il faut préparer une chambre, ils vont le monter d’ici 20/25 minutes. ». Justine reposa la tasse de thé qu’elle venait de finir et se leva en repoussant sa chaise sous la table « Je m’en charge les filles, je prépare la 505, vous pouvez le noter sur le compte-rendu. ». Elle se dirigea vers la chambre en question, qui était à l’autre bout du couloir. Elle rabaissa le lit pour le mettre à hauteur du brancard qui allait arriver, rebrancha la sonnette, et aéra un peu la chambre en ouvrant la grande fenêtre.
Une fois retournée à la salle de repos, elle reprit sa discussion avec ses collègues dont le sujet avait migré sur les recettes de pâtes à base de poisson. Un sujet que la blondinette maîtrisait à la perfection, et elle ne se gêna pas pour participer activement au débat. Une voix masculine les interrompit 5 minutes plus tard « Hey Hudson, ». Justine releva la tête vers Isaac, lui souriant à pleines dents « Isy ! Je ne savais pas que tu étais de garde ce soir ! ». Elle se leva de sa chaise et suivit son ami dans le couloir, en prenant le dossier du patient qu’il avait amené « Tu l'installes où ? ». Elle releva les yeux vers lui, et montra d’un mouvement de coude le bout du couloir « La 505, je l’ai préparé, le petit bout sera bien installé ! ». Elle s’arrêta par la salle de soin pour saisir un tensiomètre et un SAT uromètre et les amener avec eux dans la chambre. Elle sourit et aida Isy à manipuler le bambin pour l’installer dans le lit sans le réveiller. Elle chuchota à son ami « Je n’ai pas vu dans le dossier, mais il a des médicaments à prendre dans la nuit ? ». Elle enroula avec douceur le bracelet du tensiomètre autour du petit bras du bébé et posa l’embout du SAT uromètre sur son doigt. Elle nota les résultats qui étaient plutôt bons sur le dossier et les deux collègues sortirent de la chambre, en prenant soin de refermer doucement la porte derrière eux. Ils retournèrent à la salle de repos, et Justine rangea le dossier du nouveau patient dans le casier 505 « Comment tu vas ? C'est tranquille aussi dans ton service ? ». L’infirmière hocha la tête et tendit le paquet de biscuits à son ami pour lui en proposer avant qu’elle ne finisse le paquet « Ca va, c’est ma première garde depuis mon week-end alors je suis en forme ! Et toi comment ça va ? ». Elle mâcha un dernier cookie avant de répondre à la deuxième partie de la question « C’est rempli, mais étonnamment que des enfants calmes, qui dorment bien la nuit. Il y a juste les médicaments à donner au final ! Et toi les urgences ? Pas d’accidents à déplorer ? Pas trop de gens alcoolisés ? ». Justine savait que les comas éthyliques étaient monnaie courante pendant la nuit, et Isy devait avoir à faire à beaucoup de cas du style. Elle se leva pour refaire chauffer de l’eau afin de boire une nouvelle tasse de thé « Tu veux boire quelque chose ? ». Elle commença à réaliser que c’était bien silencieux dans le service, elle ne comprenait pas où étaient partis ses collègues. Elle alla regarder sur le tableau des transmissions et constata un mot de l’une de ses collègues qui avait écrit « On est parties se fumer une clope, pas mal ton ami… ». Elle rougit légèrement et effaça la partie du message qui concernait Isaac avant qu’il ne la voit.


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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyJeu 5 Sep 2019 - 2:43


Accompagnant le bambin endormi, je stoppais le brancard près de la salle de pause des infirmiers de laquelle j'entendais émaner quelques voix féminines. Je reconnaissais Justine que je saluais, puis l'ensemble de son équipe d'un signe de tête comme d'un large sourire. « Isy ! je ne savais pas que tu étais de garde ce soir ! » Je hochais la tête à l'affirmative. « Ce soir et demain soir, normalement. » Je lui indiquais, le mot clef étant ici l'adverbe utilisé. Avec le métier d'infirmier, il valait mieux savoir se montrer flexible. Plus d'une fois, mon emploi du temps avait changé en l'espace de quelques heures où j'avais été contacté sur mon téléphone personnel afin d'être sollicité pour un remplacement. Je demandais à mon amie où serait installé son nouveau petit patient et elle me désignait du coude la chambre 505 : « La 505, je l’ai préparée, le petit bout sera bien installé ! » « J'en doute pas, » j'assurais sincèrement, sourire tendre aux lippes. La douceur, le dévouement et l'attention de Justine à l'attention des infortunés sur son lieu de travail n'était plus à prouver.

La Hudson s'orientait vers la salle de soins et je commençais le transfert du bambin. La jeune femme vient rapidement m'aider et en quelques temps, le bébé fut allongé confortablement dans son lit sans avoir eu à quitter les bras de Morphée. « Je n’ai pas vu dans le dossier, mais il a des médicaments à prendre dans la nuit ? » J'acquiesçais et expliquais à voix basse pendant que l'infirmière de pédiatrie prenait les constantes du garçonnet. « Il a fait une sévère et longue crise d'asthme qui s'est soldée par une détresse respiratoire. Il doit avoir une autre dose de Salbutamol d'ici deux heures en plus de la réhydratation. » Je jetais un coup d’œil à la perfusion. « Il a eu du Prednisolone, Ipratropium et des corticoïdes. Normalement Dr O'Jay l'a mis dans son dossier informatisé. »

Une fois que Justine eut complété le dossier du patient des dernières constantes et informations, nous sortîmes de la chambre en refermant précautionneusement la porte derrière nous. Je suivais la jeune femme vers la salle de repos des infirmiers de pédiatrie, jetant un coup d’œil à mon BIP qui n'annonçait absolument rien. Manifestement, c'était toujours aussi paisible aux urgences. Je demandais à la trentenaire comment elle se portait et comment se passait la garde dans son service. Je la remerciais en prenant le biscuit qu'elle me proposais avec gourmandise. Je ne résistais jamais aux gâteaux. « Ça va, c’est ma première garde depuis mon week-end alors je suis en forme ! Et toi comment ça va ? » « C'est génial ça ! » Je me réjouissais sincèrement. « Ça va aussi. Merci pour le biscuit ! » Je m'installais sur une chaise à ses côtés. « C’est rempli, mais étonnamment que des enfants calmes, qui dorment bien la nuit. Il y a juste les médicaments à donner au final ! Et toi les urgences ? Pas d’accidents à déplorer ? Pas trop de gens alcoolisés ? » Je m'appuyais sur le dossier du siège, répliquant : « C'est bien ça ! J'te souhaite que ça dure. » J'offrais un sourire à mon interlocutrice, ajoutant : « Non, c'est calme aussi. On a toujours notre lot de personnes alcoolisées ou en manque, mais rien de bien méchant. » Je touchais avec amusement le bois de la table, espérant que le calme persiste et que je puisse rester plus longtemps en compagnie de Justine. « Tu veux boire quelque chose ? » L'infirmière s'était levée et mettait déjà de l'eau à chauffer. « Tu as du café ? » Je questionnais, toujours aussi accro à cette boisson que j'avalais en litres depuis des années. « Tu as passé un bon week-end ? » Je demandais, faisant référence au repos qu'elle avait évoqué plus tôt.



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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptySam 14 Sep 2019 - 20:00


easy night
Isy & Justine



« Ce soir et demain soir, normalement. ». Justine hocha la tête rapidement, notant l’information dans son cerveau au passage. Elle enchaînait également deux gardes de nuits d’affilée, elle pourrait donc le croiser à nouveau le lendemain, si la charge de travail le lui permet. Pour le moment, autant profiter de ce soir, aucun des deux n’était trop surchargé, ils n’avaient qu’à finir le transfert du petit garçon qu’Isy venait de monter, et ils pourraient papoter un peu. Ils se dirigèrent tous les deux vers la chambre qu’avait préparée la blonde « J'en doute pas, ». Justine lui sourit, appréciant le léger compliment qui se cachait dans cette phrase. Elle aimait se dire qu’elle apportait un peu de douceur, un peu de confort à ses patients, et qu’elle arrivait un peu à alléger la gravité de leur maladie. La journée, quand leurs parents étaient avec eux, Justine avait moins ce rôle à endosser. La nuit, cependant, une fois face à la solitude et à leurs peurs, les enfants avaient souvent besoin de soutien, de réassurance, et la blondinette essayait de se montrer à la hauteur, et de compenser l’absence de leurs parents.
Une fois dans la chambre, l’infirmière questionna son ami sur le traitement de l’enfant, afin de tout poser à l’écrit sur la feuille de soins. Le docteur des urgences avait sans doute noté des choses dans le logiciel informatique, mais Justine aimait bien tout poser sur papier également, ça l’aidait à voir un peu plus clair. Quand elle voyait ses collègues fraîchement diplômées ne jurer que par les ordinateurs, elle se sentait de la vieille écolé, mais elle appréciait l’écriture manuscrite, et voulait s’éviter au maximum les contacts avec les écrans « Il a fait une sévère et longue crise d'asthme qui s'est soldée par une détresse respiratoire. Il doit avoir une autre dose de Salbutamol d'ici deux heures en plus de la réhydratation. ». Justine fit une légère moue, elle eut de la peine pour ce petit chou, une crise d’asthme c’est déjà quelque chose de très embêtant en temps normal, mais lorsque cela conduit à une hospitalisation, ce n’est vraiment pas la joie. Elle nota le médicament à lui administrer dans 2h sur sa fiche de soins personnelle, pour y penser au moment venu et vérifia d’un coup d’œil rapide que la perfusion qui était en cours ne touchait pas à sa fin. Elle estima à vue d’œil qu’elle pourrait la changer au moment de lui donner son salbutamol « Il a eu du Prednisolone, Ipratropium et des corticoïdes. Normalement Dr O'Jay l'a mis dans son dossier informatisé. ». Elle hocha la tête, elle connaissait ce docteur et il était très rigoureux sur ses dossiers. Contrairement à d’autres docteurs qu’il fallait appeler pour leur demander de rentrer les médicaments sur le dossier. En tant qu’infirmières, elles n’avaient pas le droit de prescription pour tous les médicaments, et donc de ce fait pas le droit de programmer de nouveaux traitements sur le logiciel. Elle nota les médicaments qu’il avait reçu et leva la tête vers Isaac « Merci Isy ! On est bons pour ce patient, on va le laisser se reposer. ». Ils sortirent de la chambre en essayant de se faire le plus discrets possibles.
Une fois dans la salle de repos, et les biscuits distribués, Justine et Isaac s’installèrent autour de la table « C'est génial ça ! ». La blondinette lui sourit « Ça va aussi. Merci pour le biscuit ! ». Elle sourit, et céda à la tentation d’en saisir un nouveau. Quand Justine faisait les nuits, les paquets de biscuits ne duraient jamais bien longtemps. Heureusement avec son boulot physique, et le fait qu’elle ne supporte pas de ne rien faire, elle avait une ligne impeccable « De rien, c’est surtout pour remettre la faute sur toi quand mes collègues verront la boîte vide… ». Un sourire taquin et la blonde se leva pour aller faire chauffer de l’eau « C'est bien ça ! J'te souhaite que ça dure. ». Elle espérait aussi, elle n’aimait pas trop commencer une série de gardes par une nuit agitée car cela la crevait pour les prochaines « Non, c'est calme aussi. On a toujours notre lot de personnes alcoolisées ou en manque, mais rien de bien méchant. ». Elle sourit en se retournant face à Isaac « Tant mieux, ça me permet de passer du temps en ta compagnie sans culpabiliser de t’arracher à tes obligations ! ». Justine fit couler l’eau chaude dans son mug et ajouta un sachet de thé au caramel, le laissant infuser « Tu as du café ? ». Elle hocha la tête et saisit une autre tasse qu’elle remplit avec le café du thermos du service « Il est encore chaud, c’était le café pour le repas du soir, pour les parents ! ». Elle lui tendit la tasse, et saisit la sienne pour retourner s’installer en face de lui « Tu as du sucre dans la boîte métallique devant toi, si jamais ! ». Elle montra d’un mouvement de menton la petite boîte bleue qui était posée sur la table « Tu as passé un bon week-end ? ». Justine remua doucement sa boisson « Ça va, j’en ai profité pour essayer un cours de yoga, je me suis dit pourquoi pas ? C’était pas mal, je verrais si je m’inscris officiellement. » Justine est une femme qui a la bougeotte, et Isaac le sait bien, elle aime faire des activités et découvrir de nouvelles choses « Et toi ? La dernière fois que tu as eu quelques jours de repos c’était quand ? ». Elle espérait quand même que le service dans lequel il travaillait lui laissait un peu de répit de temps en temps.


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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyDim 29 Sep 2019 - 23:07


Le petit patient installé précautionneusement dans son lit, j'observais Justine inscrire sur papier les prochains soins à prodiguer et informations importantes le concernant. St Vincent's s'était modernisé au cours de ces dernières années et continuait dans cette voie, si bien que tous les dossiers étaient désormais informatisés : les prescriptions, les médicaments, les transmissions, les repas... Tout était enregistré. Cependant, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à l'éventualité qu'une panne de courant nous coupe de tous des derniers éléments relatifs aux patients. L'informatique était géniale mais possédait aussi ses limites. Ainsi, je trouvais cela très malin de la part de ma collègue de conserver ses propres notes. De plus, j'avais toujours admiré la rigueur et le dévouement dont Justine était armée en tout temps.

Je lui tenais la porte de manière à la laisser passer devant moi puis la refermais délicatement derrière nos silhouettes, veillant à ne pas réveiller le bambin. Nous nous orientâmes vers la salle de repos où l'infirmière ne tarda pas à me proposer un biscuit qui constituerait un bon remontant pour le reste de la nuit. Je la remerciais et lui assurais que ça allait. « De rien, c’est surtout pour remettre la faute sur toi quand mes collègues verront la boîte vide… » Un rire fila entre mes lèvres et j'assurais, la pointant d'une moitié de sucrerie, plaisantin : « Je porterai le blâme rien que pour toi. » Je lui adressais un clin d’œil complice et lui expliquais que le service des urgences était calme ce soir. « Tant mieux, ça me permet de passer du temps en ta compagnie sans culpabiliser de t’arracher à tes obligations ! » « Oui, j'aime beaucoup cette alternative. Puis si jamais ils ont besoin, j'ai le téléphone sur moi. » Je démontrais l'engin sans fil reposant dans ma poche.

Ma dépendance à la caféine faisant surface, mon amie m'indiquait le thermos où il devait en rester. « Il est encore chaud, c’était le café pour le repas du soir, pour les parents ! » « Super, merci beaucoup. » Je prenais la tasse que la trentenaire me tendait pour la remplir du liquide noire. Je la portais ensuite à mes lèvres sans passer par la case sucre et fronçais doucement les sourcils, n'ayant pas percuté qu'elle m'avait averti que le café était encore chaud. J'avais tellement l'habitude de le boire froid ou tiède que j'étais robotisé à ne plus me l'imaginer à bonne température. « Tu crois que je peux venir squatter plus souvent ? On connaît pas trop le café chaud en bas. Ou alors, c'est du réchauffé à de multiples reprises. » Ce qui ajoutait une nuance gustative particulière.

Je reprenais place sur une des chaises et balayais du regard la salle de repos avant de demander à mon interlocutrice si elle avait passé un bon week-end. « Ça va, j’en ai profité pour essayer un cours de yoga, je me suis dit pourquoi pas ? C’était pas mal, je verrais si je m’inscris officiellement. » Je posais la tasse sur la table boisée. Je savais que Justine était une femme très active et assez téméraire pour tenter de nouvelles disciplines. « C'est cool ça. Si jamais le vélo en montagne te dit, fais-moi signe. » Le football australien avait toujours été ma passion première, si bien que j'avais compté en faire ma carrière avant d'être blessé et de voir cet objectif voler en fumée, mais je m'éprenais de plus en plus du vélo en montagne. J'étais quelqu'un qui appréciait s'adonner à des activités sportives et Brisbane détenait l'avantage de proposer un grand éventail de disciplines. « Et toi ? La dernière fois que tu as eu quelques jours de repos c’était quand ? » Je réfléchis quelques instants, mes paumes contre la tasse chaude. « J'ai eu un jour la semaine dernière. C'est un peu tendu en ce moment avec les arrêts et les congés. » J'avais effectué plus d'un remplacement ce qui amplifiait mon capital d'heures à récupérer. « On pourrait peut-être faire un truc après le boulot, un de ces quatre ? » Je proposais à mon amie. « J'aimerais bien avoir un week-end complet pour partir de Brisbane un peu. » Je lui avouais. Une partie de ma famille, dont mes parents, vivait notamment en campagne à 80km de la grande ville. La dernière fois que j'avais revu ces membres remontait à plusieurs mois.

Je marquais une pause, avant de confier : « Ma sœur a emménagé chez moi il y a quelques jours aussi. Elle n'est plus avec son copain. » Le souci transparaissait dans mon regard quand j'évoquais ma cadette. Oakley ne fréquentait plus David car ce dernier la battait et je mettais tout en oeuvre pour qu'elle puisse se relever après ces années passées sous les coups de l'homme qui se disait l'aimer.



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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyJeu 3 Oct 2019 - 16:18


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Isy & Justine



Isy et Justine étaient allés s’installer dans la salle de repos du service de pédiatrie. Le nouvel arrivant était bien installé, tous les enfants avaient reçu leur traitement de la soirée, et aucun impératif ne les poussait à faire quelque chose. La salle de repos du service n’était pas très spacieuse, mais contenait tout de même une table pouvant accueillir 6 personnes, un frigo pour le personnel et un autre réservé aux patients, un plan de travail avec micro-ondes, machine à café et de la vaisselle était rangée dans les nombreux placards. C’était déjà une salle bien équipée quand on voyait que certains services n’avaient pas accès à un micro-onde. Mais en pédiatrie, c’était toujours utile quand il fallait réchauffer un biberon, et c’était le strict minimum d’en avoir un. Les familles des enfants hospitalisés ramenaient souvent des cadeaux sucrés, et c’était le cas de cette boîte de cookies dans laquelle Justine piochait depuis qu’elle était arrivée quelques heures plus tôt « Je porterai le blâme rien que pour toi. ». Elle sourit franchement à la vue de son clin d’œil complice « Parfait, tu m’épargnes bien des représailles ! ». Elle sourit, piochant un nouveau biscuit, et croquant dedans avec gourmandise. Elle était quand même rassurée de ne pas empêcher son ami de travailler correctement, même si ce n’était pas le genre d’Isaac de faillir à ses obligations et de se détourner du travail. Si les urgences avaient besoin de son aide, elle ne doutait pas qu’il filerait aussitôt pour prêter main forte à ses collègues « Oui, j'aime beaucoup cette alternative. Puis si jamais ils ont besoin, j'ai le téléphone sur moi. ». Elle hocha la tête en souriant, il était toujours joignable c’était déjà ça.
La blonde buvait un peu de tout, que ce soit café ou thé. Mais elle préférait le côté relaxant du thé pour les nuits calmes comme ça, car elle avait peur d’être trop active si elle se laissait aller à la caféine. Elle n’avait pas l’habitude de boire du café de façon quotidienne, et les effets étaient encore très visibles quand elle cédait à une tasse « Super, merci beaucoup. ». Elle sourit à son ami, le laissant se servir au thermos. Elle se rassit accompagnée de sa tasse brûlante et releva un sourcil en riant quand elle vit le visage d’Isy changer au contact du liquide brûlant « Tu crois que je peux venir squatter plus souvent ? On connaît pas trop le café chaud en bas. Ou alors, c'est du réchauffé à de multiples reprises. ». Elle prit un air désolé. C’est vrai qu’ici le café était souvent frais, et quand il en restait ils avaient tendance à le jeter dans l’évier. S’il y avait bien une chose que la blonde ne supportait pas, c’était bien le gaspillage, et dès qu’elle avait l’occasion, elle récupérait le café restant dans son propre thermos et en faisait des pâtisseries, notamment des tiramisus « Je peux tenter de convertir ton équipe à cette pratique, il va falloir négocier mais je veux bien faire l’effort pour toi… ». Un sourire sincère sur les lèvres et elle porta sa tasse à ses lèvres pour boire une première gorgée.
Ils évoquèrent leurs derniers jours de repos, qui étaient plus lointains pour Isaac que pour Justine. Elle parla du cours de yoga auquel elle avait été. Elle avait bien aimé l’expérience, et allait essayer de retourner aux cours où elle pouvait. Il est vrai qu’avec les horaires d’infirmières, c’était compliqué de se fixer des jours et des heures où elle pouvait suivre des cours. C’est pour ça qu’elle appréciait les activités qui proposait de prendre des forfaits de 10 séances, à utiliser n’importe quand, et sans obligation de suivre tous les cours « C'est cool ça. Si jamais le vélo en montagne te dit, fais-moi signe. ». Elle hocha ses épaules « Ecoute, je suis plutôt ouverte à toute nouvelle activité ! Tant que cela n’implique pas une sorte de catapulte humaine ou autres objets de torture… ». Elle sourit et but une nouvelle gorgée de thé « J'ai eu un jour la semaine dernière. C'est un peu tendu en ce moment avec les arrêts et les congés. ». Elle fit la moue, elle savait très bien qu’Isy travaillait énormément, et elle avait peur qu’il ne finisse pas craquer un jour. C’était prouvé, le personnel médical et paramédical était souvent sujet à des dépressions, des burn-outs… Notamment à cause des horaires difficiles, et de la pression que l’on y subissait jour après jour « Fais attention à toi quand même… ». Elle savait bien qu’il ne pouvait pas tout contrôler et son boss était responsable de beaucoup, mais elle voulait qu’il pense à lui et qu’il prenne soin de lui, c’était plus fort qu’elle « On pourrait peut-être faire un truc après le boulot, un de ces quatre ? ». Elle sourit en hochant sa tête, voilà une bonne idée pour penser à lui. Il reprit « J'aimerais bien avoir un week-end complet pour partir de Brisbane un peu. ». Elle sourit, caressant sa tasse du bout des doigts « Écoute si tu as besoin d’une partenaire de voyage, je ne suis pas contre. M’éloigner de Brisbane ne me ferait pas de mal non plus ! ». Bon évidemment les plus gros soucis dans sa vie étaient plus ou moins tous rassemblés en la personne même d’Isaac, mais peut-être que passer plus de temps avec lui lui ferait ouvrir les yeux sur le fait qu’il n’était pas fait pour elle ? D’autant plus qu’en ce moment son frère n’était pas en Australie, alors elle se sentait un peu seule et avait bien besoin de s’occuper « Tu pensais à un endroit en particulier ? ».
« Ma sœur a emménagé chez moi il y a quelques jours aussi. Elle n'est plus avec son copain. ». Justine pinça les lèvres « Mince… Elle va comment ? ». Ça ne devait pas être facile de gérer tout ce monde à la maison, et Justine se sentait soulagée de vivre seule en ce moment même « Ça faisait combien de temps ? ». Elle essayait de ne pas trop s’immiscer dans la vie d’Isy et de celle de sa sœur au passage. Elle but une gorgée de thé et posa sa tasse sur la table, en s’enfonçant plus profondément dans sa chaise et regardant son ami.


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Isaac Jensen
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le coeur au bout des doigts
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ÂGE : 38 ans (13.05.85)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
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POSTS : 28465 POINTS : 0

TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
RPs EN COURS : (13) deborah (ua)juliana #2


RPs EN ATTENTE : amy ∆ caitriona #2 ∆ lexie ∆ angus #2

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(compte désactivé en juillet 2021)[/center]

RPs TERMINÉS :
(ℂ chronologie des rps ℂ)
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penisy slasher - octobre 2021
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(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Julian Morris
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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyDim 13 Oct 2019 - 22:29



J'accepte sans hésitation de porter le blâme pour la gourmandise de Justine, les sucreries reposant dans un paquet de biscuits n'en menant pas large face aux dents sucrées de l'infirmière. « Parfait, tu m’épargnes bien des représailles ! » Je ris doucement, m'adossant à l'un des murs de la salle de repos du personnel et balayant du regard cette dernière. Je m'y étais déjà rendu, mais j'appréciais comment les agents de pédiatrie avaient su installer cette pièce pour réellement la rendre confortable et propice à du repos. Aux urgences, une cohue religieuse régnait et notre salle de repos faisaient davantage office de lieu de stockage. « A ton service, » j'assure, complice. Tout du moins, je l'étais jusqu'à ce que mon téléphone ne sonne pour me sommer dans mon service. Cette nuit était peu animée - étonnement paisible, même -. Je n'allais pas m'en plaindre, mais je me tenais prêt au cas où ce n'était que le calme avant une grosse tempête.

Sous l'invitation de Justine, je me servais une tasse de café noir puis la rejoignais à table. Je fronçais les sourcils, surpris par la température du breuvage, occasionnant un rire discret chez mon interlocutrice. « Tu crois que je peux venir squatter plus souvent ? On connaît pas trop le café chaud en bas. Ou alors, c'est du réchauffé à de multiples reprises. » C'était toujours mieux que pas de café du tout, mais à choisir, je favorisais quand même celui qui venait de couler dans le service de pédiatrie et était encore bouillant. « Je peux tenter de convertir ton équipe à cette pratique, il va falloir négocier mais je veux bien faire l’effort pour toi… » J'offrais un sourire tendre à mon amie. Je doutais que cette mission soit fructueuse, mais j'étais reconnaissant pour l'offre. « Trop généreuse, » je complimentais, aussi malicieux que sincère. Certes, notre conversation relevait de beaucoup de taquinerie, mais j'avais toujours considéré la Hudson comme l'une des personnes dotée du plus de bonté que je connaisse.

Je remuais machinalement ma boisson bien que je n'y ai jamais rien ajouté, reliques de mes tactiques nerveuses m'aidant à évacuer le stress des éléments passés ou combattre la fatigue. Les jours de congé étaient évoqués, la trentenaire m'informait avoir pratiqué du yoga récemment et que l'expérience lui avait plu. Je lui proposais une séance de vélo en montagne et souris en entendant sa réponse : « Ecoute, je suis plutôt ouverte à toute nouvelle activité ! Tant que cela n’implique pas une sorte de catapulte humaine ou autres objets de torture… » « C'est pas trop mon style. Je fais pas dans le sado-maso. » Et je connaissais peu de sports - sauf celui de chambre pour certaines personnes - qui usaient de tels instruments. Après, chacun avait aussi sa vision des choses. « J'te proposerais des dates, si tu veux, » je suggérais, le numéro de téléphone de Justine enregistré depuis de nombreuses années dans mon téléphone.

Nous bûmes une gorgée en chœur et j'expliquais que la situation dans mon service, hormis cette nuit, était tendue en raison de nombreux arrêts inopinés. Les agents disponibles devaient pallier aux absences et de ce fait, enchaînaient des gardes qui semblaient parfois interminables. Par ailleurs, il arrivait malheureusement que ce soit toujours les mêmes qui trinquaient, d'autres agents se montrant indisponibles dès qu'ils avaient quitté le lieu de travail - ce qui était leur droit. Parfois, j'étais vraiment exténué mentalement de devoir sans cesser remplacer des employés et ne recevoir aucune reconnaissance en retour. Je n'étais pas devenu infirmier pour le mérite, mais ça me chagrinait de temps à autres de m'investir sans obtenir aucun retour ; et parfois voir d'autres agents être choyés quand ils en faisaient peu. « Fais attention à toi quand même… » Un léger rictus rassurant s'afficha sur mon visage, davantage pour la forme que par franchise. « Toi aussi, » je prodiguais le même traitement, attentif à ce que le soleil du service ne s'épuise pas. « J'essaie quand même, tu sais. Mais c'est compliqué parfois. » Je reprenais, honnête. J'aimais beaucoup converser avec Justine car avec elle, je ne me sentais jamais jugé et toujours écouté. Par ailleurs, je n'avais pas l'aplomb de refuser une garde pour dépanner, même si j'étais déjà sur les rotules. J'étais convaincu que j'aurais beaucoup trop mauvaise conscience de laisser mes collègues dans une situation plus complexe qu'elle ne pourrait l'être et des patients moins bien pris en charge, faute de personnel. « Ça va, dans votre service ? L'ambiance est bonne ? » Je questionnais, soucieux que Justine ne souffre pas d'un quelconque mal-être au travail.

Changeant radicalement de sujet, je confiais à mon amie que j'apprécierais pouvoir sortir de Brisbane quelques jours. Changer d'air serait gratifiant à mon sens. « Écoute si tu as besoin d’une partenaire de voyage, je ne suis pas contre. M’éloigner de Brisbane ne me ferait pas de mal non plus ! » « Avec plaisir ! » Je m'enthousiasmais, ravi. « On s'organise ça, alors. » Je promets, tout de suite requinqué. « Tu pensais à un endroit en particulier ? » Je pris le temps de boire une gorgée de mon café, songeur. « J'ai bien quelques idées. Tu préfères ville ou campagne ? Ou tu as déjà un endroit en tête ? » J'étais ouvert à tout.

J'apprenais à Justine que ma sœur avait rompu avec son compagnon et vivait désormais à mon domicile. La jeune femme compatit et un air inquiet s'installa contre mes traits lorsqu'elle me demanda comment elle se portait. « Mince… Elle va comment ? » « Mieux, j'imagine. » J'espérais. « Elle l'aimait vraiment beaucoup, mais il était franchement pas top. » Pour en dire le moins. « J'espère juste qu'elle ne retournera pas avec lui. » Je pensais sérieusement que je risquais de vouloir démolir David si jamais il s'approchait de nouveau de ma cadette, vu la violence avec laquelle il l'avait traitée. « Ça faisait combien de temps ? » « Un peu plus d'un an. » Je commençais, jouant de nouveau nerveusement avec ma tasse. « Elle a coupé les ponts avec le reste de la famille quand elle s'est installée avec lui. Il ne voulait pas qu'elle nous fréquente, manifestement. » Il devait redouter qu'on lui ouvre les yeux sur tous les sévices qu'elle endurait par sa faute et n'avait certainement pas à supporter. « Du coup on renoue un peu les liens familiaux en même temps, » j'indiquais. Si j'avais repris naturellement sous mon aile Oakley, les autres membres de la famille ne se montraient pas obligatoirement aussi conciliants, compte tenu des antécédents et de cette longue période durant laquelle la jeune femme avait rejeté ses proches.

Je marquais une pause, mon regard posé sur la poche de Justine de laquelle sortait quelques stylos et autre matériel pratique à avoir sous la main. « Ça me fait penser - Désolé, changement radical de sujet. » Je commençais, riant doucement sous une intonation d'excuse, mon regard émeraude passant de la poche aux yeux de la soignante. « J'ai un truc pour toi. Mais je l'ai laissé dans les vestiaires, j'ai pas pensé à le prendre quand j'ai fait le transfert du petit. »



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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyMar 15 Oct 2019 - 22:45


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Isy & Justine



La complicité entre Isy et Justine, les petites taquineries, et les liens qu’il y avait entre eux faisaient partie des choses qui faisaient que la blonde avait développé de profonds sentiments pour l’infirmier. Elle n’avait aucunement besoin de feindre avec lui, elle pouvait être authentique, garder son côté parfois enfantin, elle ne se sentait jamais jugée à ses côtés. La situation aurait été plus facile pour elle si Isaac avait été une personne détestable, ou s’il l’avait trahi de quelque manière que ce soit, mais c’était loin d’être le cas, et les sentiments persistaient. Les moments, comme ce soir, qu’ils passaient tous les deux, donnaient l’impression à l’infirmière qu’ils auraient pu avoir une belle histoire si elle s’était lancée plus tôt. Elle était restée muette, elle était restée dans son coin, car elle ne se sentait pas légitime, elle ne se trouvait pas assez bien pour lui, et elle n’avait jamais envisagé que ses sentiments puissent être partagés. Isaac avait évolué sans elle, il était maintenant en couple avec une femme merveilleuse, et aux yeux de Justine c’était bien la preuve qu’ils n’étaient pas destinés à finir ensemble. Pourquoi n’arrivait-elle donc pas à passer à autre chose ? Elle n’arrivait pas à savoir ce qui lui manquait pour débloquer la situation, pour commencer à aller de l’avant, à s’autoriser des sentiments pour un autre homme. Elle fut tirée de ses pensées romantiques par la réalité de la situation actuelle, et de leur accord sur le crime qui impliquait un grand nombre de biscuits « A ton service, ». Elle lui sourit, répondant à son regard complice, et tentant au passage de chasser de son esprit toutes les questions qui la tourmentaient.
La blonde ne put s’empêcher de lâcher un petit rire à la mimique surprise d’Isaac quand le café encore chaud entra en contact avec ses papilles. Elle lui proposa de convertir le service des urgences à cette tendance, bien qu’elle n’était pas persuadée que la parole d’une simple infirmière de pédiatrie ait beaucoup de poids « Trop généreuse, ». Elle rendit son sourire au jeune homme, buvant une nouvelle gorgée de thé, laissant le liquide couleur dans sa gorge. Elle posa la tasse sur la table et attrapa son gilet qui était posé sur le dossier de sa chaise. Elle enfila les deux manches et referma la fermeture éclair d’un geste rapide. Elle avait tendance à avoir un peu froid pendant ses gardes de nuit, et elle était toujours reconnaissante d’avoir son gilet prévu pour ces occasions.
La blonde confirma son intérêt pour le vélo de montagne. Il lui arrivait de faire du vélo elliptique à la salle de sports, mais c’était une toute autre sensation que de pédaler en pleine nature, avec le défi des côtes parfois rocheuses qui était propre à la montagne « C'est pas trop mon style. Je fais pas dans le sado-maso. ». Justine pouffa en levant les yeux au ciel face à la réplique de son ami. Il y avait tellement de pratiques sportives qui s’étaient développés de nos jours, qu’elle ne serait pas étonnée de voir de telles choses « Très bien, on se contentera de vélo de montagne alors. » dit-elle en hochant la tête. Elle s’enfonça dans sa chaise, observant Isaac « J'te proposerais des dates, si tu veux, ». Elle hocha de nouveau la tête, souriant au passage « Parfait, tu sais où me joindre ! ».
Ils évoquèrent le rythme plutôt acharné du jeune homme, qui avait tendance à faire beaucoup de remplacement et se retrouvait avec peu de reconnaissance, et peu de jours de repos. La blonde exprima son inquiétude et lui conseilla de prendre soin de lui. Elle savait que son ami avait traversé des périodes sombres, et elle n’avait pas envie qu’il retourne dans des endroits qu’il n’avait pas forcément envie de revoir « Toi aussi, ». Elle sourit, appréciant son attention, bien qu’elle constata qu’il essayait de détourner le sujet de lui « J'essaie quand même, tu sais. Mais c'est compliqué parfois. ». Elle le regarda avec sérieux, écoutant attentivement ce qu’il lui confiait et hocha la tête lentement sans détourner le regard du vert de ses yeux « Je comprends Isy, c’est pas toujours facile de dire non quand on te demande d’assurer des gardes pour des autres… Mais oublie pas que t’es pas le seul à pouvoir le faire, et t’inquiète pas que si tu refuses, ils trouveront forcément moyen de faire sans toi ! ». Ils pouvaient piocher dans les interims, dans les infirmiers des autres services, en bref ils avaient de la ressource « Ça va, dans votre service ? L'ambiance est bonne ? ». La blonde hocha légèrement les épaules, ne savant pas trop quoi répondre « Ecoute oui, tout le monde s’entend bien, le seul truc qui me gêne un peu, c’est que les infirmières comme moi : célibataire et sans enfants, soient vraiment celles à qui ont fait faire TOUTES les gardes de nuit, les jours fériés, les fêtes… ». Bien sûr elle était ravie de rendre service, et c’était totalement légitime que les mères de famille aient le droit à certains avantages, mais elle avait parfois l’impression qu’on leur laissait tout passer « Bien sûr je comprends qu’elles aient leurs enfants, mais le souci c’est que si moi je vais négocier un congé avec la boss, ça va être compliqué, même si j’ai une raison, alors qu’une maman ça va être amen à tout… » Façon de parler, mais Justine avait parfois l’impression de devoir toujours passer les fêtes au travail, alors qu’elle avait elle aussi de la famille, même si ce n’était pas ses enfants.
La discussion s’éloigna et tourna autour d’une idée d’un éventuel week-end, loin de Brisbane, juste pour se détendre un peu et profiter de quelques jours de répit « Avec plaisir ! » Un sourire sur les lèvres, elle l’écouta poursuivre « On s'organise ça, alors. ». Elle hocha la tête et lui demanda s’il pensait déjà à un endroit « J'ai bien quelques idées. Tu préfères ville ou campagne ? Ou tu as déjà un endroit en tête ? ». Elle réfléchit quelques secondes avant de répondre « Je n’ai pas d’endroit spécifique, mais je pense que la campagne serait plus dépaysant que d’aller dans une autre ville, non ? ». Elle regarda Isaac, attendant son avis sur la question.
La blonde prit des nouvelles de sa sœur, réellement inquiète sur sa santé avant tout psychique, une rupture n’était jamais une passade facile de la vie, d’autant plus quand on avait atteint un certain âge, c’était compliqué de devoir tout recommencer « Mieux, j'imagine. ». Elle but une gorgée de thé, observant le jeune homme « Elle l'aimait vraiment beaucoup, mais il était franchement pas top. ». Elle hocha la tête, écoutant attentivement ce qu’il lui racontait « C’est l’avis d’un frère en plus, c’est important à prendre en compte. » Elle sourit, sincère, d’autant plus qu’Isaac était quelqu’un d’assez authentique donc il devait avoir de très bonnes raisons de ne pas apprécier cet homme « J'espère juste qu'elle ne retournera pas avec lui. ». La blonde hocha les épaules, en terme d’amour, impossible de prévoir ce genre de choses « Tu dois avoir de réelles raisons de vouloir ça, mais je crois que si ça doit arriver, tu pourras pas faire grand-chose pour l’en empêcher… » Elle était particulièrement bien placée pour parler de sentiments incontrôlés, car malgré tous les conseils de ses amis, de son frère sur la situation avec Isaac, elle n’avait jamais su effacer tout cet amour. Elle l’interrogea sur la durée de leur histoire « Un peu plus d'un an. ». Son regard fut interpellé par les mains d’Isy qui faisaient tourner la tasse sur elle-même « Elle a coupé les ponts avec le reste de la famille quand elle s'est installée avec lui. Il ne voulait pas qu'elle nous fréquente, manifestement. ». Justine fronça les sourcils, comprenant tout de suite mieux ce que cet homme pouvait avoir de mauvais pour que l’infirmier refuse tout contact entre sa sœur et lui « Effectivement, un sacré personnage visiblement… ». Elle porta sa tasse à ses lèvres, but une nouvelle gorgée « Du coup on renoue un peu les liens familiaux en même temps, ». Elle hocha le menton, un sourire au coin des lèvres « C’est une bonne chose, et ça lui fera du bien je pense. ».
La blonde enchaînait les dernières gorgées de thé pour finir sa tasse et la reposer sur la table « Ça me fait penser - Désolé, changement radical de sujet. ». Elle releva un sourcil, attendant la suite de la phrase « J'ai un truc pour toi. Mais je l'ai laissé dans les vestiaires, j'ai pas pensé à le prendre quand j'ai fait le transfert du petit. ». Elle garda un sourcil relevé, curieuse du « truc » en question. Elle allait répondre quand une sonnerie d’une chambre se fit entendre. Elle leva les yeux vers le panneau d’affichage et observa le numéro de la chambre concernée « C’est une petite fille qui a des douleurs super intenses au niveau des mandibules… Elle doit vouloir un anti-douleur. ». Elle se leva, déposa sa tasse dans l’évier, notant mentalement de la nettoyer plus tard « Mais tu m’as intrigué avec ta surprise, et tu sais bien que j’adore les surprises ! Je vais aller voir la petite, t’as un peu de temps libre, pour je sais pas moi… Aller aux vestiaires ? ». Elle fit mine de hocher les épaules innocemment et sourit sincèrement à Isy « Bon allez je reviens, la pauvre doit crever de mal ! ». Elle s’éloigna dans le couloir, attrapant un comprimé sur son chariot au passage.



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Isaac Jensen
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ÂGE : 38 ans (13.05.85)
SURNOM : Isy
STATUT : Penny est le soleil et l'amour de sa vie, l'évidence avec laquelle il écrit sa plus belle histoire et s'autorise à réaliser des rêves de bonheur
MÉTIER : Infirmier au service des urgences, vice-président de l'association Run for Judy, infirmier bénévole à la Croix Rouge et aux Flying Doctors, sapeur-pompier volontaire et surtout : papa comblé de Jude (13.09.2018), Maia (14.06.2022), Jack et Mila (01.08.2023)
LOGEMENT : Sa maison, située au #17 toowong, est devenue leur foyer en octobre 2021, duquel irradient épanouissement, plénitude et bienveillance
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TW IN RP : dépression, anxiété, automutilation, idées suicidaires, tentative de suicide, mentions d'abandon d'enfant
PETIT PLUS : Emménage à Brisbane en 2003 ∆ il exerce en qualité d'infirmier au st vincent's depuis 2006 puis est affecté aux urgences en 2013 ∆ une suite de blessures anéantit sa carrière de joueur de football australien en 2010 ∆ il attente à ses jours en mars 2018 et reprend le travail en septembre 2018 ∆ finaliste de ROA en 2020 ∆ il se soigne contre son anxio-dépression, après avoir longtemps refusé son diagnostic
CODE COULEUR : Isy s'exprime en #9966ff ou slateblue
RPs EN COURS : (13) deborah (ua)juliana #2


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(s5) épreuve 1 semaine 5épreuve 2 semaine 5épreuve 3 semaine 5résultats
(finale) grace #7raftinggrace #8grace #9
AVATAR : Julian Morris
CRÉDITS : eternal-lust (ava), solosands (sign), loonywaltz (ub), la confiserie (illustration personnalisée), am (tinder), harley (gifs), Drink Positive (gif maddy/isy), may0osh (gif olivia), wcrldofresources (gif matilda), truelove (gif grisy)
DC : Kai Luz & Max Novak
INSCRIT LE : 08/04/2018
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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyVen 20 Déc 2019 - 4:27



Dès l'instant où je l'avais rencontrée, alors que nous n'étions encore que de jeunes infirmiers, il m'était apparu telle une évidence que Jutsine composerait un réel pilier au sein de mon existence. Je n'avais jamais osé le lui avouer, mais la blonde avait constitué l'une des raisons majeures pour laquelle je n'avais pas baissé les bras dans mes études lorsque mon père rejetait la vocation que j'avais choisie et qu'il m'arrivait moi-même de douter de la route que j'empruntais au terme des journées les plus difficiles. Justine, naturellement, avait toujours su me conforter dans mes décisions et éclairer mes jours : elle représentait ce véritable soleil qui adoucissait mes tourments, chassait mes doutes, soutenait mes ambitions. Elle était celle qui m'offrait du courage et m'avait appris à être aussi vaillant, celle auprès de qui je m'étais développé en tant que personnel de la santé et à qui je devais toute ma force puisqu'elle avait été présente dès mes débuts pour m'épauler et me soutenir.
J'étais convaincu de devoir beaucoup à la Hudson, même si nous avions aussi évolué ensemble, que nous avions essuyé d'innombrables larmes, que nous avions subi d'intolérables peurs, que nous avions su rire à en avoir mal aux côtes et être fiers à arborer un sourire figé aux lèvres pendant des heures et des heures. Nous avions été témoins du pire comme du meilleur, nous nous avions vu réagir dans les drames comme dans les euphories, nous nous connaissions comme certains ne nous connaîtrons jamais car nous travaillons dans l'urgence et les sensations fortes qui nous dévoilent comme jamais le ferait un quotidien lambda. Nous savions de quoi nous étions faits, connaissions la couleur de nos tripes et la composition de nos âmes. Nous reconnaissions nos défauts comme nos qualités, et le pire, c'est que malgré toutes ces informations-là et les moments partagés dans un infini camaïeux de circonstances, il n'en demeurait que j'espérais toujours passer du temps avec Justine au centre hospitalier et que j'animais perpétuellement une pensée pour elle.
Justine était mon pilier à l'hôpital, cette collègue sans laquelle je ne m'imaginais pas venir enfiler ma blouse blanche.

C'est ainsi dans l'authenticité et dans la complicité que nous nous retrouvions et partagions un café - et quelques biscuits pour la trentenaire -. J'acceptais de porter le chapeau pour ses torts sucrés, tout comme son offre d'inculquer au service des urgences la présence de café chaud. Des plans pour une virée sportive étaient actés avec autant de taquinerie que de sérieux et je hochais la tête à l'affirmative lorsqu'elle m'indiqua savoir où la trouver pour lui proposer un futur rendez-vous en montagne. « Absolument, » Je confirmais oralement avec un sourire enthousiaste.

Comme à l'accoutumée, je m'enquérais du planning de mon amie. Par la suite, je lui confiais enchaîner beaucoup de gardes, ce qui avait tendance à taper dans mes réserves et sur mon moral par ricochet. J'éprouvais beaucoup de difficulté à ne pas dépanner le service de ma personne. « Je comprends Isy, c’est pas toujours facile de dire non quand on te demande d’assurer des gardes pour des autres… Mais oublie pas que t’es pas le seul à pouvoir le faire, et t’inquiète pas que si tu refuses, ils trouveront forcément moyen de faire sans toi ! » Un fin sourire en coin apparut sur mes lèvres, frisant l'air désolé. « Je sais, tu as raison... » Mes pupilles plongèrent dans le liquide obscur reposant dans la tasse vissée entre mes doigts. Bien sûr, Justine avait raison, cependant, je lui avais également voilé quelques détails expliquant mon comportement, motifs que j'osais ce soir lui confier : « Mais il y a une partie de moi qui... J'ai un peu l'impression de devoir prouver que j'suis là et que j'suis capable de gérer depuis... Mon arrêt. » Je levais timidement le regard vers mon interlocutrice. Il était extrêmement rare que j'évoque cette funeste période durant laquelle j'avais attenté à mes jours, toutefois, il n'en demeurait que j'y songeais constamment et que la reprise avait été extrêmement rude. Si beaucoup de mes collègues m'avaient accueilli avec une riche bienveillance, je redoutais que des personnels me considèrent comme un agent instable et fragile qui pouvait craquer à tout moment - et certaines s'étaient fait entendre de la sorte. J'étais conscient que je n'étais pas aussi costaud que je l'espérais - et que je l'avais cru -, mais je disposais de la hargne nécessaire à exercer mon métier aussi bien que j'en avais les aptitudes.

Pudique, je retournais l'attention sur le service de pédiatrie dans lequel Justine était affectée. « Ecoute oui, tout le monde s’entend bien, le seul truc qui me gêne un peu, c’est que les infirmières comme moi : célibataire et sans enfants, soient vraiment celles à qui ont fait faire TOUTES les gardes de nuit, les jours fériés, les fêtes… Bien sûr je comprends qu’elles aient leurs enfants, mais le souci c’est que si moi je vais négocier un congé avec la boss, ça va être compliqué, même si j’ai une raison, alors qu’une maman ça va être amen à tout… » Je grimaçais, compatissant. Je pouvais aisément rencontrer la même problématique et il m'arrivait souvent d'échanger des gardes pour arranger les parents ou d'avoir des congés refusés en raison de "nécessité de service" parce que d'autres collègues avec des enfants étaient prioritaires aux yeux des cadres. « Oui, je te comprends... Je me suis toujours dit qu'on devrait faire un roulement entre les titulaires dans ces cas-là ; comme ça c'est équitable pour tout le monde. Et si un agent est vraiment volontaire pour faire les fêtes ou les périodes les plus complexes ou chargées, il le dit et s'arrange avec ses collègues. Ce serait bien mieux que d'imposer les jours où il n'y a pas de preneur à des agents selon leur vie de famille... Ça va pour les cas exceptionnels, mais toutes les fêtes, je trouve ça un peu exagéré à la longue... »

Pour trancher avec les contrariétés professionnelles, je proposais à Justine que l'on passe un week-end en dehors de Brisbane, loin de l'établissement de santé. « Je n’ai pas d’endroit spécifique, mais je pense que la campagne serait plus dépaysant que d’aller dans une autre ville, non ? » J'acquiesçais avant de répliquer, songeur : « Oui, je suis d'accord avec toi. Et j'ai peut-être une idée. On voit avec nos week-ends de congé en commun quand on peut se faire ça ? » J'avais réellement envie de passer plus de temps avec Justine hors hôpital.

J'expliquais, sélectionnant soigneusement mes mots par respect pour la vie privée d'Oakley bien que je voue une entière confiance en l'infirmière de pédiatrie, les circonstances récentes suivant sa rupture amoureuse. C'était bienfaiteur d'être capable d'en parler à l'infirmière dans cette mesure, permettant de prendre un peu plus de recul sur la situation tout en obtenant un avis posé et impartial.

Par la suite, je me rappelais le petit présent que je lui avais dégoté pour la simple raison qu'il m'avait fait penser à elle. Au même moment, l'annonce d'un appel provenant d'une chambre se fit entendre et Justine et moi nous levions simultanément. Je terminais ma boisson d'un trait, la Hudson proposait malicieusement que j'aille récupérer le cadeau aux vestiaires pendant qu'elle prenne soin de la petite, plan que je validais : « Bon allez je reviens, la pauvre doit crever de mal ! »  « Oui, vas-y, on se retrouve ici ! » Je nettoyais les deux tasses avant de quitter la salle de repos pour me rendre aux vestiaires, quelques étages plus bas. J'attrapais le cadeau dans mon casier puis refaisais le chemin jusqu'au service de pédiatrie. A mon retour, Justine sortait tout juste de la chambre de l'enfant hospitalisée. « Ça va mieux ? » Je questionnais, empathique. Je faufilais ensuite ma main dans la poche de mon uniforme pour tendre le petit paquet à Justine, une fois assuré qu'elle avait terminé la prise en charge de la malade. « C'est pas grand chose, mais ça m'a fait penser à toi. Et je trouvais ça sympa. » Je hochais les épaules, banalisant le geste. Dans le petit paquet reposait un porte-clef (ici) avec deux breloques, dont une où il était inscrit "Je suis infirmière. C'est quoi ton super-pouvoir ?".



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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyMer 22 Jan 2020 - 14:07


easy night
Isy & Justine



Justine avait été là quand Isy s’était effondré, quand il avait perdu pied et avait attenté à ses jours. Elle l’avait vu au bout du rouleau tout comme elle l’avait parfois vu rayonnant de bonheur. Les longues années qui étaient passées depuis leur rencontre avaient été rythmées par différentes émotions, et c’était toutes ces choses qui avaient créé leur lien particulier. Justine savait qu’elle pouvait compter sur son ami si elle avait un problème, il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour l’aider au mieux. Elle préférait éviter d’avoir besoin de lui, elle ne voulait pas lui laisser l’occasion de voir ce qu’elle ressentait pour lui, d’autant plus maintenant qu’il avait quelqu’un dans sa vie. Parfois il lui arrivait de se trouver stupide de n’avoir rien tenté quand il était seul. Il aurait suffi d’une invitation à dîner, d’une petite impulsion et elle aurait pu lancer un flirt, qui aurait pu conduire sur une belle histoire. Maintenant il était trop tard pour envisager toutes ces choses, il fallait qu’elle se fasse une raison et qu’elle aille de l’avant. Elle ne pouvait pas juste sortir avec quelqu’un en espérant que ses sentiments s’effacent miraculeusement, elle avait déjà essayé ça avec Dimitri et ça n’avait pas été, elle avait fait plus de mal que de bien au final. Elle allait juste se laisser porter par la vie, et elle était persuadée que quelqu’un finirait par croiser son chemin, quelqu’un qui lui procurerait des sentiments plus forts, plus intenses et qui ferait battre son cœur un peu plus vite, comme Isaac pouvait le faire. Et tout doucement, petit à petit, Isaac quitterait son esprit, du moins de façon amoureuse, et elle pourrait continuer à entretenir avec lui une amitié plus saine, et dénuée de toute ambiguïté.
Le retrouver ce soir dans son service était plaisant. Elle appréciait ces petits moments suspendus, où ils n’étaient que tous les deux et où ils discutaient de tout et de rien, pouvant échanger des banalités tout comme discuter de sujets plus sérieux. La blonde montra son engouement pour une éventuelle escapade de vélo en montagne, intéressée par l’idée de découvrir de nouvelles pratiques sportives à ajouter à sa liste « Absolument, ». Elle répondit à son sourire, s’enfonçant dans sa chaise au passage et croisant ses bras sur sa poitrine.
Justine était le genre de personnes qui s’inquiétait beaucoup pour ses proches, parfois plus que nécessaire. Isaac qui se tuait à la tâche était quelque chose qui la tracassait. Elle n’avait pas envie qu’il frôle le burn out à cause de son métier et lui conseilla de lever le pied, d’essayer de prendre un peu de recul « Je sais, tu as raison... ». Elle répondit à son sourire, se voulant compatissante et garda son regard posé sur lui, tandis qu’il était plongé dans la contemplation de sa tasse « Mais il y a une partie de moi qui... J'ai un peu l'impression de devoir prouver que j'suis là et que j'suis capable de gérer depuis... Mon arrêt. ». Justine ne put s’empêcher de laisser échapper un léger soupir en entendant ses paroles. Elle comprenait parfaitement qu’Isy ait envie de prouver qu’il était capable de travailler comme avant, et que cette période n’avait pas affaibli sa motivation et sa volonté à être un bon infirmier. Elle se permit de glisser sa main sur celle du jeune homme, exerçant une légère pression sur ses doigts, lui montrant une présence réconfortante « Je comprends Isaac, vraiment je comprends… Mais fais juste attention à toi s’il te plaît. ». Tout le monde savait que le personnel médical et paramédical était particulièrement à risque de burn-out, et par conséquent de tentative de suicide, et la blonde n’avait pas envie que le jeune homme ne se retrouve de nouveau dans cette situation.
Elle évoqua son agacement dû à l’éternel avantage qu’avait les infirmiers et infirmières avec des enfants sur les horaires et les jours de congé « Oui, je te comprends... Je me suis toujours dit qu'on devrait faire un roulement entre les titulaires dans ces cas-là ; comme ça c'est équitable pour tout le monde. Et si un agent est vraiment volontaire pour faire les fêtes ou les périodes les plus complexes ou chargées, il le dit et s'arrange avec ses collègues. Ce serait bien mieux que d'imposer les jours où il n'y a pas de preneur à des agents selon leur vie de famille... Ça va pour les cas exceptionnels, mais toutes les fêtes, je trouve ça un peu exagéré à la longue... ». Elle hocha la tête, ne pouvant qu’approuver son idée. Il serait effectivement plus raisonnable d’instaurer un tel fonctionnement, histoire que les mêmes personnes ne soient pas désavantagées à chaque fois « Oui ce serait pas mal de faire un truc comme ça… Mais pas sûre que ça bouge malheureusement… ». Elle soupira en secouant sa tête, légèrement agacée par cette hiérarchie qui n’écoutait que très rarement l’avis du personnel infirmier.
Un week-end loin de Brisbane semblait être une idée excellente, d’autant plus s’il s’agissait de le passer en compagnie d’Isaac « Oui, je suis d'accord avec toi. Et j'ai peut-être une idée. On voit avec nos week-ends de congé en commun quand on peut se faire ça ? ». La blonde hocha la tête et sortit son téléphone portable de la poche de son uniforme « Attends je t’envoie mon planning à la limite, comme ça c’est fait et je n’oublie pas ! ». Elle sélectionna dans sa galerie la photo de son planning des prochaines semaines et l’expédia à Isaac dans la seconde « Je suis curieuse de savoir quelle est ton idée… ». Elle lui adressa un sourire complice tout en rangeant le téléphone et reposa ses coudes sur la table devant elle.
Leur discussion fut interrompue par la sonnette qui résonna dans la salle de repos. La blonde expliqua rapidement à son amie qu’une de leur patiente devait sans doute réclamer un antidouleur et elle proposa d’aller la voir pendant qu’Isaac filait aux vestiaires « Oui, vas-y, on se retrouve ici ! ». Elle acquiesça d’un mouvement de tête et fila à la chambre. Elle entra doucement et éteignit la sonnette en poussant la porte derrière elle. La petite fille avait effectivement besoin d’un antidouleur et l’infirmière lui servit un verre d’eau pour qu’elle puisse le prendre et lui souhaita une bonne nuit avant de quitter la chambre. Elle s’arrêta au bureau pour noter dans son dossier l’heure de la prise et retourna dans la salle de repos où Isaac était déjà « Ça va mieux ? ». La blonde hocha la tête en souriant « Ça ira mieux quand le médicament aura fait effet en tout cas ! ». Le brun fouilla dans la poche de son uniforme et tendit un petit paquet à Justine. Elle le saisit et fit mine d’essayer de deviner son contenu en le secouant près de son oreille « C'est pas grand chose, mais ça m'a fait penser à toi. Et je trouvais ça sympa. ». Elle sourit et ouvrit le paquet pour y découvrir un petit porte-clés adorable. Elle le souleva pour l’observer sous tous les angles et enlaça Isaac « Merci Isy, ça me fait plaisir ! ». Elle n’était pas habituée à recevoir des cadeaux sans aucune raison, et c’était touchant de voir qu’on pensait à elle de cette façon « Tu auras droit à la pâtisserie de ton choix la semaine prochaine pour te remercier ! ». Elle adressa un clin d’œil à son ami et s’empressa d’accrocher son cadeau à son trousseau de clés « Je l’adore ! ». Elle montra le résultat à Isaac, un grand sourire niais sur les lèvres.




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Message(#) Sujet: Re: justine&isy ▲ easy night justine&isy ▲ easy night EmptyDim 22 Mar 2020 - 17:21



Très régulièrement, la sensation de manquer de temps m'étreignait ardemment. Vingt-quatre heures dans une journée semblaient cruellement insuffisant pour accomplir la totalité de mes objectifs quotidiens. Concilier travail, amis, famille et amour composait un gigantesque casse-tête et une partie de mon être était persuadée que mon incapacité à créer du temps pour les éléments de mon histoire qui m'étaient importants résultait fatalement de la perte de ces derniers. J'étais ambitieux et je me heurtais à l'incompréhension de certains de mes proches qui me reprochaient de favoriser les inconnus que je soignais à eux. Ça me crevait toujours le cœur d'entendre de tels propos, comme de passer à côté de moments importants de la vie de ceux qui m'étaient chers parce que j'étais réquisitionné ailleurs. Il m'arrivait d'en vouloir à mon métier puisqu'il m'incitait à perdre des opportunités, à subir l'éloignement de ces êtres à qui je tenais parce que je ne parvenais pas à associer tous les morceaux de ma vie correctement et équitablement. Heureusement, j'étais également entouré de personnes qui comprenaient, pour vivre la même situation ou pour me connaître assez bien pour déceler que ce n'était pas de gaieté de cœur que j'étais absent.

Même si porter cet uniforme d'infirmier était toujours compliqué sur plusieurs volets de ma vie, il était assuré à mon âme que cette profession représentait ma vocation. S'il m'arrivait lors des pires jours de vouloir jeter ma blouse, jamais je ne saurais me résoudre commettre un tel geste. J'avais affronté la désapprobation de mon père face à un tel métier, j'avais essuyé la rupture avec Chloe qui en avait résulté en partie, j'avais subi nombreux traumatismes, risqué multiples blessures et guéri un certain nombre ; mais tous ces maux, toutes ces peines, ne pourraient jamais me dissuader de prendre la route vers les infortunés.

Et malgré le dilemme que cela pouvait représenter de jongler entre plusieurs plannings, je tenais à ce que nous nous retrouvions davantage hors de l'établissement de santé avec Justine, tout comme éventuellement l'initier au vélo de montagne. Timidement, je lui confiais que je mettais les bouchées doubles à mon poste parce que je ressentais le besoin de prouver à mes collègues et à mon cadre que j'étais capable d'assumer mes fonctions bien que j'avais sombré drastiquement l'année dernière. « Je comprends Isaac, vraiment je comprends… Mais fais juste attention à toi s’il te plaît, » la voix de Justine vint m'apaiser, sa main pressant doucement la mienne en toute compassion. Un fin sourire étira mes lèvres, fortement reconnaissant, réconforté d'être compris mais aussi épaulé, comme il avait toujours été le cas entre nous deux. Justine et moi nous nous respections et même si parfois nous ne partagions pas la même vision des choses, on se soutenait indéniablement. Cette stabilité, cette promesse de présence, m'était inestimable.

Justine soulevait l'éternelle problématique des congés en temps de fêtes consacrés aux collègues parents. Nous nous retrouvions tous les deux dans le cas où nous n'avions pas d'enfant et donc il nous était tacitement imposé qu'il nous revenait de libérer les agents ayant bâti un foyer. C'était injuste de devoir perpétuellement trinquer sous prétexte que nous n'étions pas parent et je proposais qu'un roulement soit instauré pour au moins créer un peu d'équité dans le système, tout en laissant libre choix à ceux qui voulaient travailler durant ces jours fériés d'être de service. Cependant, comme l'indiquait justement Justine, il n'était pas certain que cette option soit mise en place. « Oui ce serait pas mal de faire un truc comme ça… Mais pas sûre que ça bouge malheureusement… » J'offrais un rictus compatissant. Je n'avais pas dit mon dernier mot sur la question mais il était vrai que face à ce processus, j'avais souvent l'impression que nos voix n'étaient pas entendues. Comme si nous nous devions de remplacer les parents et que nous nous transformions en énergumènes dénués de cœur si nous voulions aussi pouvoir passer du temps avec notre famille en ces temps-là.

Le vélo de montagne m'enthousiasmait et le projet de passer un week-end loin de toutes ces problématiques hospitalières - et personnelles - me paraissait excellent. « Attends je t’envoie mon planning à la limite, comme ça c’est fait et je n’oublie pas ! » « Super ! » Je répliquais avec entrain tandis que la jeune femme tapotait sur son téléphone. « Je suis curieuse de savoir quelle est ton idée… » Un air malicieux vint étirer mes traits, tandis que j'annonçais, mystérieux : « Ça, ce sera une surprise ! »

Le devoir sonnant, j'invitais Justine à se diriger vers sa petite patiente tandis que je me rendrais aux vestiaires afin de récupérer le petit présent que j'avais acheté à son attention. Ce n'était pas grand-chose, une douce bricole, mais lorsque je l'avais aperçue, j'avais de suite songé à la Hudson et n'avait pas su résister à la tentation de lui en faire cadeau. Lorsque je remontais au service de pédiatrie, mon amie notait les derniers soins prodigués dans le dossier de la patiente. « Ça va mieux ? » Je questionnais avec attention. « Ça ira mieux quand le médicament aura fait effet en tout cas ! » Je rendais son sourire à l'infirmière avant de lui tendre le petit paquet. A la fois nerveux et impatient quant à sa réaction, je l'observais déballer le présent avant de l'analyser méticuleusement. « Merci Isy, ça me fait plaisir ! » Je resserrais affectueusement l'étreinte de ma collègue, sincèrement réjoui que Justine apprécie ce geste. « J'suis content qu'il te plaise, » j'avouais avec franchise. « Tu auras droit à la pâtisserie de ton choix la semaine prochaine pour te remercier ! » « Ha ça, c'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd ! » J'assurais, clin d’œil complice et joueur, Justine accrochant la breloque à son porte-clefs, que j'interprétais telle une preuve qu'il lui plaisait à un certain niveau. « Je l’adore ! » Assura-t-elle en me montrant son porte-clefs, un large sourire ornant mes lippes. « J'adore que tu l'adores, » Je répliquais avec allégresse, mon attention quittant toutefois les mains de la blonde pour la poche de ma blouse dans laquelle se mit à sonner le téléphone de mon service. J'offrais un sourire désolé à Justine avant de décrocher, puis prendre connaissance succinctement de la situation à laquelle j'étais requis immédiatement. « Je dois filer, on se retrouvera peut-être plus tard. Bonne nuit si c'est pas le cas ! » J'étreignais la blonde en guise de salut et m'orientais vers une des sorties du service pour descendre aux urgences. « A plus ! Merci pour la pause et la conversation ! » Même si on ne se voyait pas de nouveau au cours de cette garde, il restait assuré que nous nous retrouverions, que ce soit via une conversation par SMS, au sein du centre hospitalier, puis aussi lors de ces activités que nous pouvions réaliser à deux hors horaires de travail.



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