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 Ma jeunesse - Jailey

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Message(#) Sujet: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptySam 17 Aoû 2019 - 3:10


Ma jeunesse


Londres, une ville pas mal mais Jill ne s'y sent pas chez elle. Ses parents l'ont obligés à quitter sa ville natale, Brisbane. Elle avait toute sa vie à Brisbane, ses amis, ses habitudes, et pourtant, elle y avait été arrachée de force à cause de sa petite sœur qui s'était faite mettre en cloque par le premier venu. Mais Londres lui avait fait rencontré Bailey, qui était devenu le mari de Gin par obligation et le plan cul de Jill. Un jour comme les autres, Jill voulait éviter de croiser sa famille et évitait sa maison à longueur de temps. Elle sortait toute la nuit et ne rentrait chez elle que quand ses parents n'étaient pas présent pour dormir et décuver avant de repartir en soirée. Mais aujourd'hui, elle avait décidé d'aller voir Bailey, d'aller chez lui même si il n'était pas encore rentré.

Elle savait exactement comment entrer chez lui, une fenêtre ouverte ou juste une serrure à forcer, elle n'avait pas besoin de le prévenir de son arrivée pour rentrer chez lui et l'attendre. Elle connaissait bien cette adresse, elle y allait à chaque fois que ça n'allait pas dans sa vie et qu'elle avait envie de le voir ou qu'elle avait juste envie d'un plan cul. Ce joue là, elle s'est retrouvée à crocheter sa porte d'entrée avec une épingle à cheveux, et elle rentrait tout juste 5 minutes après être arrivée devant chez lui. Il n'était pas là, mais ça elle le savait déjà. Elle se pose sur son canapé pour zapper les chaînes de télévision avant de s'endormir pendant une heure. A son réveil, toujours aucune trace de Bailey et toujours rien d'intéressant à la télé. Elle décide donc de se poser au piano en l'attendant.

Jill avait appris à jouer du piano toute seule et très jeune, personne n'était au courant. Elle le cachait aussi bien que ses talents pour le dessin. Elle ne savait même pas si elle jouait vraiment bien ou, jouer ou créer ses musiques l'amusait beaucoup, c'était une des seules activités qui la stimulait en dehors de ses sorties tardives et de ses parties de défonces. Elle se pose devant le piano et laisse ses doigts virevolter sur les touches, se mettant aussi inconsciemment à chanter en même temps. Les minutes passent sans qu'elles ne s'en rende compte, et elle continue pendant quelques temps, jouant des airs qu'elle connaît bien. Quand elle s'arrête pendant quelques secondes de jouer pour tourner ses poignées endoloris, elle entend des applaudissements derrière elle qui la font sursauter. Elle se retourne et Bailey était posté dans son dos, elle ne l'avait même pas entendu arriver. « ça fait longtemps que t'es là ? », elle était assez hostile, ce n'était pas dans ses projets que quelqu'un puisse savoir qu'elle aimait jouer du piano et chanter, mais c'était trop tard. « N'abuses pas avec tes applaudissements, je suis une novice j'ai jamais pris de cours, ça doit pas être génial ». C'était vrai, elle n'avait jamais fait de solfège ou de vrais cours, seulement quelques vidéos et une capacité assez singulière de pouvoir comprendre la musique et pouvoir reproduire certains morceaux. Elle se lève pour aller chercher à boire dans la cuisine et continuer à reposer ses poignées, elle devait jouer depuis un bout de temps vu la douleur, mais ça avait fait passer le temps, puisque Bailey était là et que maintenant, il était au courant d'un nouveau talent caché.


Spoiler:

@Bailey Fitzgerald
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Arthur Coventry
Arthur Coventry
l'aigle de sang
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Ma jeunesse - Jailey 9OYzxwd Présent
ÂGE : trente-deux ans - (23.08.1991)
SURNOM : arthur pour tout le monde.
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : grand enfant qui ne sait pas réellement quoi faire de sa vie, actuellement promoteur immobilier dans l'entreprise de papa, un projet d'urbanisme et de développement immobilier à tout de même su retenir toute son attention. il veut en être, il se voit déjà remporter le contrat et prouver à son père qu'il n'est pas un incapable
LOGEMENT : au #333 water street (sping hill) avec sa nouvelle colocataire, eleonora
Ma jeunesse - Jailey S0xYR
POSTS : 6393 POINTS : 250

TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences.
CODE COULEUR : #0C4857
RPs EN COURS : (08) emery #1cameron #1greta #4 (fb)eleonora #4greta #10 (ua slasher)mickeygreta #12 (fb)greta #13swann #15ken #1greta #14

(ua zombie) amos

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moventry #9 › i feel a little nauseous and my hands are shaking. i guess that means you're close by. my throat is getting dry and my heart is racing, i haven't been by your side in a minute, but i think about it sometimes. even though i know it's not so distant ❘ #1#2#3#4#5#6#7#8#9#10#11#12#13#14

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swann #15 › well, well, you better run from me. you better hit the road, you better up and leave. don't get too close, 'cause i'm a rolling stone and i keep rolling on. you better run from me before i take your soul. even if your heart can't take i'll light you up in flames.

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eleonora #4 › it was just like magic. when your hips came crashing there were fires burning, and my hands learning to paint with passion. it was planets meeting, it was synced up breathing. there were angels calling and more free falling than i believed in. we were chasing stars, across the county lines. two imperfect pieces

RPs TERMINÉS : (2023) greta #2swann #6swann #7eleonora #3mariage rowanngreta #3swann #9greta #4 (2016)greta #5greta #6swann #10corey #3noorswann #13 (2011)greta #9malone #2london gang

(2022) rory #1murphy #2seth #3swann #3vivianeleonora #2swann #4greta #1 (2013)channingmalone #1swann #5

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(ua zombie) ruben #8tessaruben #9
AVATAR : françois civil.
CRÉDITS : harley (avatar), harley (gif profil), may0osh (gif greta), harley (gif swann), harley (gif signa), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub)
DC : atlas siede, le raz de marée (ft. ryan gosling), shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
PSEUDO : paindep.
INSCRIT LE : 19/11/2018
https://www.30yearsstillyoung.com/t40844-icarus-fall-arthur
https://www.30yearsstillyoung.com/t41639-arthur-icarus-fall
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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyLun 19 Aoû 2019 - 0:09


Ma jeunesse
Jailey #2


Ce week-end, Ginny a décidé de partir à la maison de campagne avec Noah. J’aurais aimé les accompagnés. Habituellement, on partait toujours tous les trois, mais ce week-end, je ne pouvais pas quitter Londres. Plusieurs choses devaient avoir lieu au studio et mon père m’avait bien fait comprendre de ne trouver aucune excuse pour me défiler. Alors, j’ai proposé à Ginny de partir seule. Elle n’était pas réellement ravie. Cette maison de campagne, c’est notre secret. Personne n’en connaît l’existence. C’est devenu notre échappatoire. Une maison dans laquelle nous pouvons être nous sans avoir peur du regard des autres, sans avoir peur que nos parents respectifs ne débarquent pour nous entraîner dans un dîner mondain ou pour venir critiquer notre façon d’élever Noah. C’est notre bulle protectrice à nous trois et Ginny ne voulais pas partir sans moi, pourtant elle en avait cruellement besoin. Alors, j’ai insisté et ils sont partis tous les deux. J’ai passé mon vendredi soir au studio et je suis rentré que quelques heures pour dormir rapidement avant de repartir très tôt le lendemain. Il y a peu, avec papa, nous avons signé de nouveaux talents qui ont très rapidement fait leurs marques dans l’industrie musicale Londonienne. Il a fallu lancer la production de leurs albums respectifs et désormais mettre en place une tournée. C’est quelque chose qui prend énormément de temps et que mon père déteste gérer désormais qu’il sait que je suis capable de me débrouiller seul. Bien entendu, Eliott est venu mettre son grain de sel là-dedans et je viens de passer la moitié de ma journée à tenter de rattraper ses conneries et de boucler tout ce qui devait l’être. Je suis épuisé et voilà que je vais devoir rentrer seul dans mon appartement vide. Au fil des années, nous sommes réellement devenus proche avec Ginny et il est vrai que désormais, je ne supporte plus vraiment de me retrouver seul chez nous. C’est le meilleur moyen pour réveiller la tempête émotionnelle et pour foutre le bordel dans mes convictions, malheureusement. L’espace d’un instant, j’hésite à ne pas rentrer chez moi, mais juste partir dans une soirée ou je sais que je ne serais pas seul. Mais après avoir fermé le studio, c’est le chemin de mon appartement que j’ai fini par prendre, comme poussé à rentrer chez moi.

En arrivant, je trouve la porte d’entrée très légèrement ouverte et cela me fait flipper. C’est très lentement que je pousse le panneau de bois afin de pénétrer dans le logement. Je suis accueilli par le bruit du piano. Un instant, je reste surpris sur le palier. Quel voleur pourrait entrer chez moi et prendre le temps de jouer au piano ? Puis je remarque une paire de chaussures au bout du couloir et un peu plus loin un sac à main abandonner. Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que je referme la porte d’entrée derrière moi. Sans faire de bruit, je me dirige vers la pièce qui renferme mon piano et les peintures de Ginny. J’y trouve une Jill assise sur le banc, les doigts qui courent sur les touches d’ivoire. Surpris, je reste là, à l’entrée de la pièce. Jamais je ne l’avais vu comme cela. Elle semble si calme, si apaisée aussi. Elle joue avec son cœur et surtout elle joue si bien. Je n’aurais jamais cru cela d’elle. Je me laisse transporter par les mélodies qui s’échappent d’entre ses doigts. J’ai la sensation de redécouvrir Jillian McGrath. La tornade est posée, elle se laisse transporter par sa musique et encore plus que d’habitude, elle m’attire. J’ai soudainement envie d’aller m’asseoir auprès d’elle pour l’embrasser avec envie. Pourtant, je ne bouge pas. Je continue à la regarder sans rien dire. Des frissons s’emparent de moi. Je ne la savais pas si bonne musicienne. Je suis surpris et réellement ému. Les minutes s’égrènent et elle joue toujours avec autant de passion avant de s’arrêter brutalement. Je me retrouve à nouveau bombarder dans l’instant présent et sans réfléchir, je finis par l’applaudir. Elle se retourne surprise et me lance un regard noir. Soudainement la Jill que je connais si bien est de retour, le masque reprends sa place sur son visage. « Je sais pas, quelques minutes. » dis-je pour répondre à sa question. Délicatement, je viens prendre place à ses côtés sur le banc, face aux touches du piano qu’elle a si longtemps effleuré avec une délicatesse que je ne lui connaissais pas. Et je ne peux m’en empêcher, mes lèvres viennent très rapidement effleurer les siennes, dans un geste un peu fou. On ne fait jamais vraiment cela entre nous, mais elle m’a touché avec sa musique. Je suis fatigué et je ne contrôle pas vraiment ce que je fais. « Tu joues très bien Jill, je… Enfin, j’aurais jamais cru. » Et je me rends compte du côté négatif de ma phrase. « Enfin non. Je veux dire pour quelqu’un qui n’a jamais pris de cours, c’est… T’es douée babe. » Et ce surnom que j’ai pris l’habitude de lui donner depuis quelques mois. Ce surnom qui a failli m’échapper lors d’un dîner de famille il y a de cela quelques jours. « Tu me joues autre chose ? » demandais-je tout en plongeant mon regard dans le sien. À croire qu’elle savait que j’avais eu une journée pourrie et que, dans le fond, j’avais besoin de la voir. Besoin d’elle encore et toujours sans vouloir mettre de mots sur ce que nous sommes depuis bien trop longtemps désormais. « S’il te plaît… Et je dirais rien sur le fait que tu as littéralement fracturé notre porte. » Je ris légèrement. « Tu sais que Gin aurait pu être là quand même… »      





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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyLun 19 Aoû 2019 - 19:36


Ma jeunesse



Jill attend que Bailey rentre. Elle avait envoyé un message dans la matinée à sa petite sœur parce qu'elle voulait passer voir Noah qu'elle n'avait pas vu depuis quelques temps. Mais elle lui avait répondu qu'elle était partie en week-end avec lui, donc Jill en a profité pour se faufiler dans leur maison pour passer du temps avec Bailey, il n'est jamais très à l'aise quand il doit rester seul chez lui. Et en plus, la maison est grande et il y a le piano de Bailey. A chaque fois qu'elle en avait l'occasion quand elle était seule elle jouait, personne ne savait dans son entourage qu'elle avait appris à jouer du piano seule depuis toute petite. C'est le genre d'activité qui lui permettait de se recentrer et de se calmer.

Elle n'a aucune idée de quand Bailey rentrera, ni même si il va rentrer tout court. Alors elle se pose sur le banc devant le piano et commence à jouer avec passion, elle joue des classiques, des morceaux récent qu'elle a appris ou encore des morceaux qu'elle improvise. Elle connaissait la musique et aimait beaucoup ce monde, mais certains membres de sa famille était déjà dans ce domaine et était bien plus doué qu'elle. Comme dans la peinture, Jill aimait et savait dessiner mais Ginny était déjà dans le métier et elle ne voulait pas devenir une pâle copie de sa sœur ou de son cousin. Alors elle continuait de pratiquer ces activités qu'elle aimait tant dans le secret. Elle ne s'arrêtait plus de jouer, elle jouait peut-être déjà depuis plusieurs heures quand elle dû s'arrêter brusquement à cause de ses douleurs au poignet. Elle n'a pas le temps de bouger qu'elle entend quelqu'un applaudir derrière elle. Elle se retourne pour trouver Bailey dans l'embrasure de la porte, ce n'était pas prévu qu'il la trouve ici, mais plutôt déjà allongée dans son lit. Elle s'était trop éternisée sur ce piano. « Je sais pas, quelques minutes. » Jill soupire mal à l'aise. Elle se retourne vers le piano sans le regarder plus. « Et c'est habituel chez toi de faire le voyeur dans l'embrasure des portes ».

C'était trop tard, il l'avait vu et entendu et il n'avait pas l'air de vouloir oublier ce moment puisqu'il ne lui laisse pas le temps de se lever et s'assoit à côté d'elle. Les lèvres de Bailey effleurent celles de Jill et elle ne bouge pas, surprise par ce qu'il fait, ils ne faisaient jamais ça en dehors de la chambre de Bailey. Ils tournent tous les deux leurs têtes brusquement vers le piano. « Tu joues très bien Jill, je... Enfin, j'aurais jamais cru. ». Elle tourne la tête vers lui en haussant un sourcil, « Enfin non. Je veux dire pour quelqu'un qui n'a jamais pris de cours, c'est... T'es douée babe. », elle regarde en face d'elle moyennement convaincu par la remarque de Bailey, il ne pouvait pas vraiment être objectif quand on savait quelle relation il entretenait avec Jill. « Pas besoin de me faire des compliments pour me mettre dans ton lit Bai, on sait déjà tous les deux que ça finira par arriver dans le week-end », elle rigole avant d'essayer de se lever pour aller faire autre chose, elle n'avait pas prévu de faire un concert. Jusqu'à ce que Bailey la retienne sur le banc « Tu me joues autre chose ? », Jill tourne sa tête vers lui pour savoir si il est vraiment sérieux ou si il se moque d'elle, elle parierait pour la deuxième option. Elle ne répond rien en attendant qu'il continu. « S'il te plaît... Et je dirais rien sur le fait que tu as littéralement fracturé notre porte », « Fracturé ? J'ai juste forcé la serrure y'a pas de quoi en faire un drame », elle lève les yeux au ciel avant de soupirer. Ce n'est pas pareil de jouer seule qu'avec un Bailey qui l'observe attentivement. Elle commence à pianoter un classique : Lettre à Élise, un morceau pas très compliqué qu'elle a apprit il y a bien longtemps. « Tu sais que Gin aurait pu être là quand même... », « Je savais qu'elle était pas là ce week-end, j'ai mes sources... ». Elle se concentre sur ce qu'elle fait jusqu'à la fin du morceau. Elle enlève sa deuxième main et fait signe à Bailey de la suivre, il joue du piano depuis toujours donc il connaît forcément ce morceau. Et ils se mettent à jouer à deux en rythme pendant quelques minutes.

Le morceau fini, Jill continue de jouer, mais une chanson plus récente maintenant, elle joue les premières notes de mad world de Gary Jules. Elle se met instinctivement à chanter comme si elle était seule dans la pièce, elle sait que cette chanson parlera à Bailey autant que elle peut l'aimer et la comprendre. C'est toujours beaucoup plus facile de s'exprimer au travers d'une chanson ou d'un instrument que part de simple mots.


Mad world:
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eleonora #4 › it was just like magic. when your hips came crashing there were fires burning, and my hands learning to paint with passion. it was planets meeting, it was synced up breathing. there were angels calling and more free falling than i believed in. we were chasing stars, across the county lines. two imperfect pieces

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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyLun 26 Aoû 2019 - 22:25


Ma jeunesse
Jailey #2


Je pensais me retrouver seul chez pour le week-end. C’est d’ailleurs bien pour cela que j’ai mis autant de temps à rentrer du boulot. Personne ne m’attendait et je déteste me retrouver seul avec mes pensées. Il n’y a rien de pire pour que je finisse par noyer tout cela dans l’alcool ou que j’appelle Jill pour tenter de faire face, pour tenter de respirer un peu mieux. A croire qu’elle le savait, que pour une fois elle avait été plus rapide que moi puisqu’elle est là lorsque j’arrive. Bien entendu, elle n’a pas attendu ma présence pour entrer dans l’appartement. Ce ne serait pas une arrivée à la Jillian McGrath si elle devait passer par la porte de manière tout à fait normale. Pour une fois, elle n’est pas passée par une de nos fenêtres, non elle a tout simplement fait sauter la serrure. Si l’espace d’un instant, j’ai cru à des voleurs, cette pensée m’échappe très rapidement lorsque j’entends le piano. C’est en silence que je rejoins la pièce et que je tombe sur Jillian qui joue avec passion. Je suis tellement surpris que je reste là planté sur place. Je prends appui sur le chambranle de la porte et l’observe avec attention. Je n’avais jamais vu la brunette comme cela. Jamais. Elle est si calme, perdu dans ses pensées et presque vulnérable. Elle joue en se souciant de rien. Et elle joue bien, très bien même. J’en suis véritablement surpris. Jamais je n’aurais cru que Jill est la patience d’apprendre le piano. À croire que la fibre artistique court dans la famille. Je me laisse transporter par les notes de musique et j’ai la sensation de découvrir une toute nouvelle Jillian. Une femme qui me plaît déjà tant, mais que j’ai la sensation de ne pas connaître si bien que cela. On se connaît depuis plusieurs années désormais, on fricote depuis plusieurs années également et pourtant… Ces instants volés ne nous permettent jamais réellement de pouvoir discuter, d’apprendre à réellement se connaître. Ce n’est pas ce que nous recherchons dans le fond. On a besoin de la présence de l’autre ou tout du moins, j’ai besoin de sa présence dans ma vie, mais je ne pourrais jamais avouer plus. Parce que moralement, elle est ma belle-sœur et que je suis marié et parce que nos familles ne l’accepteraient jamais. Alors, je me contente de l’observer et de prendre conscience que je me suis déjà bien trop attaché a elle, que notre petit manège m’a déjà emmené trop loin. Puis elle s’arrête et je me dois de réagir avant qu’elle ne découvre que je suis là depuis déjà bien trop longtemps. Tel un idiot, je l’applaudis. C’est tout ce qui me viens après l’avoir entendu jouer aussi admirablement bien. Et sa réaction me fait rire. Toujours dans l’attaque, toujours sur la défensive. « Ça m’arrive oui. » dis-je tout en haussant les épaules avant de venir m’asseoir auprès d’elle, commettant un acte manqué que nous passerons aussi rapidement sous silence.

Je la félicite sur sa manière de jouer et bien entendu, comme très souvent, je m’emmêle les pinceaux. À croire que je suis incapable de faire un compliment à une femme sans bégayer. En réalité, je suis incapable de faire un compliment à Jill en particulier. J’ai toujours peur de ses réactions et surtout de ce que mes paroles pourraient impliquer sur notre relation. On ne parle jamais de cela. Jamais. On se voit en soirée ou on se retrouve après un message, on couche ensemble et on passe à autre chose. Un simple plaisir charnel dont nous sommes incapables de nous passer désormais. Une relation qu’aucun de nous ne pourrait définir et à laquelle aucun de nous n’a envie de penser trop longtemps. Cela nous ferait sombrer bien trop rapidement. Alors, on se concentre sur autre chose. « Pas besoin de me faire des compliments pour me mettre dans ton lit Bai, on sait déjà tous les deux que ça finira par arriver dans le week-end » Sa franchise me déstabilisera toujours. Elle n’est pas là pour discuter, pas là pour emmerder sa sœur qui est absente, mais bel et bien pour se taper son beau-frère, autrement dit moi. « Tu ne serais pas là sinon. » dis-je en soupirant. Triste réalité qui me heurte bien trop régulièrement ces derniers temps. Et pourtant, une réalité que je ne voudrais changer pour rien au monde. « Pourtant, je le pense sincèrement. Tu joues très bien. » Et je lui souris quelque peu comme pour souligner mes propos.

Elle se met à jouer un classique et je regarde ses doigts courir sur les touches. Elle joue depuis un moment pour réussir à parler et à jouer en même temps. Surtout, elle ne regarde pas ses doigts. Ses mains courent avec aisance sur les touches et j’en reste subjugué. « Je t’enverrais la facture alors, si y a pas de quoi en faire un drame. » dis-je en riant un peu alors qu’elle dit avoir à peine abîmé notre porte. C’est Ginny qui va être heureuse de découvrir cela en rentrant dimanche. Il faudra que je trouve une solution avant qu’elle ne rentre. La situation entre les deux sœurs est déjà assez tendue comme cela, on ne va pas rajouter de l’huile sur le feu, même si je me doute que Jill va se vanter de ses exploits. Et j’apprends que l’aînée des sœurs McGrath c’était renseignée avant de débouler chez nous. Donc Ginny sait qu’elle est là, c’est inévitable. De toute façon, elle connaît la nature de ma relation avec sa sœur. Je ne sais pas comment elle fait pour l’accepter, mais elle l’accepte et nous n’en parlons jamais. C’est mieux ainsi, pour notre équilibre et pour notre amitié. Je m’abstiens de tout commentaire, on ne va pas commencer à s’engueuler maintenant, je la rejoins jouant un instant un morceau à quatre mains comme si c’était naturel, comme si nous avions fait cela depuis des années.  

Finalement, Jill se met à jouer un autre morceau. Il me faudra quelques secondes pour reconnaître l’air et alors que j’allais fredonner, Jill se met à chanter. Surpris, je me tourne rapidement vers elle. Si vite que je sens mon cou craqué. Je ne l’avais jamais entendu chanter comme cela. Merde… Je bosse nuit et jour dans la musique et je ne savais pas cela d’elle. Elle continue sans jamais croiser mon regard. Et elle hésite sur ses paroles, alors sans réfléchir, je la rejoins. « Hide my head, I want to drown my sorrow. No tomorrow, no tomorrow. » Et moi non plus, je ne chante jamais habituellement. Tout le monde sait que je joue du piano, je ne m’en cache pas, mais chanter, c’est autre chose. Je ne chante jamais devant personne. À croire que Jill finit toujours pas être l’exception dans ma vie. Je la laisse finir, parce que j’ai besoin de cela, juste de l’entendre. De la découvrir autrement. Et les dernières notes semblent résonner pendant de longues secondes dans l’appartement si silencieux. « Tu… » Je bute sur mes mots, je ne sais pas vraiment quoi lui dire parce que je suis tout simplement sur le cul. « Tu as tellement de secrets Jill. » C’est tout ce qui me vient sur l’instant. Je lui souris quelque peu et l’espace de quelques secondes, seuls nos bras se frôlent et nos respirations se synchronisent. « Tu as une très belle voix. » Et je ne dis pas cela pour l’avoir dans mon lit, clairement pas. « Crois le professionnel si tu ne crois pas l’homme. » ajoutais-je rapidement. Je suis tellement surpris que je me retrouve juste bête devant elle. Subitement, elle devient encore plus attirante à mes yeux. « C’était magnifique. »       





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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyMar 27 Aoû 2019 - 20:24


Ma jeunesse



Quand elle joue du piano, elle ne pense plus, elle est transportée dans un autre univers. Un monde calme qu'elle aime tellement. Toutes ses voix et ses images ne la hantent plus. Elle laisse ses doigts parcourir les touches avec aisance. Elle ne pouvait pas jouer souvent, mais quand elle le faisait, elle en profitait un maximum. Ça devait faire plusieurs heures qu'elle s'était perdue dans ses pensées et ses morceaux. Elle s'arrêtait quelques secondes et entend quelqu'un applaudir sur son dos. Elle serre les dent, elle n'avait pas prévu que quelqu'un connaisse son secret. Elle se retrouve face à un Bailey qui a l'air d'être aussi un peu perdu, il ne devait pas s'attendre à ce que Jill ai autant de talents. Elle ne savait pas vraiment qu'elle savait et jouer et chanter, c'était des choses assez innées chez elle, elle faisait ça sans réfléchir. « ça m'arrive oui », le remarque de Bai lui arrache un sourire. Elle s'apprêtait à se lever pour sortir de cette salle quand Bailey se rapproche pour s'asseoir à côté d'elle et d'effleurer inconsciemment ses lèvres. Il devait être sacrement secoué pour faire ça, ce n'était pas dans leurs habitudes de se montrer de l'affection en dehors de l'intimité d'une chambre à coucher.

« Tu ne serais pas là sinon. », elle se met à rire légèrement « Tu me connais si bien », elle utilise le ton ironique. Oui elle était venue pour ça en partie, mais elle était surtout venue parce qu'elle en avait envie. Presque inconsciemment ses pas l'avaient emmené jusqu'à cette maison qui paraissait bien vide sans ce petit bout de chou qu'était Noah. « Pourtant je le pense sincèrement. Tu joues très bien. ». Elle le regarde dans les yeux et il avait l'air vraiment sérieux, elle était un peu étonnée mais aussi assez heureuse qu'un professionnel comme lui lui fasse ce genre de compliments. Il la supplie de jouer de nouveau sous peine de dire à Ginny qu'elle est rentrée par effraction chez eux. Elle laisse donc courir ses doigts de nouveau avec aisance sur le piano. Un morceau très connu s'échappe. « Je t'enverrais la facture alors, si y a pas de quoi en faire un drame ». Jill lève ses yeux pour le regarder de nouveau, elle parlait et jouait en même temps « Tu crois que les paiements en nature sont acceptés ? ». Elle se décale légèrement pour que Bailey puisse jouer avec elle, ce morceau qu'il connaissait forcément. Ils jouaient tous les deux comme si c'était la chose la plus naturelle du monde. Ils se complétaient parfaitement.

Sans y réfléchir elle continue de jouer mais change de morceau, elle joue les premières notes et se met à chanter sous le regard étonné de Bailey. Il ne s'attendait certainement pas à découvrir autant de nouvelles choses sur elle en une soirée. Ils se fréquentaient depuis plusieurs années mais ils ne se confiait pas vraiment. A part leurs maladies respectives, ils ne savaient pas beaucoup de choses personnelles l'un sur l'autre. Ils ne se voyaient pas pour discuter, seulement pour se faire plaisir et relâcher la pression. Il était marié avec sa sœur et ça elle ne pouvait pas l'oublier. Jill gardait beaucoup de choses pour elle, elle avait beaucoup de secrets et personne dans sa famille n'était au courant de toute sa vie. Elle se met à chanter une chanson qu'elle aime beaucoup et dans laquelle elle se reconnaît, Mad World. Elle ne la connaît pas encore par cœur et lors d'un court moment d'hésitation Bailey la rejoit « Hide my head, I want to drown my sorrow. No tomorrow, no tomorrow. », elle se rattrape vite et continue, il ne la suit pas et elle est un peu déçue. Elle chante jusqu'à la fin, les yeux mi clôt pour profiter de cette bulle de légèreté dans laquelle ils étaient tous les deux en cet instant. « Tu as de bons goûts musicaux ! ». Cette chanson était connue mais il la connaissait par cœur, il avait donc certainement écouter cette chanson plus d'une fois, tout comme Jill.

Bailey met du temps avant de réussir à prononcer un mot, « Je... », Jill le regarde en attendant qu'il arrive à démêler ses penser et faire une phrase cohérente. « Tu as tellement de secrets Jill. ». Elle baisse les yeux sur les touches. « Oui et ça c'était censé rester secret... ». Voilà l'exemple parfait des secrets que Jill gardait, personne dans sa famille n'était au courant de ça, et elle avait peur que Bailey finisse par en parler. Elle avait son jardin secret et c'était important pour elle. « Ne... N'en parles pas s'il te plaît ». Elle ne le regardait toujours pas dans les yeux. « Tu as une très belle voix. », elle lève doucement les yeux vers lui pour savoir si il parle sérieusement, avant quelle ne puisse répondre quoi que ce soit il continue de parler « Crois le professionnel si tu ne crois pas l'homme ». Elle sourit légèrement « Merci monsieur le professionnel ! Le professionnel n'a pas de remarque à faire sur cette prestation ? ». Il la regarde avec admiration et elle est assez surprise, elle ne pensait pas qu'elle était capable de faire autant d'effet. « C'était magnifique », elle baisse de nouveau les yeux sur ses doigts encore posés sur les touches et elle continue de jouer. « C'est parce que tu m'as aidé quand j'oubliais les paroles ». Elle avait du mal à accepter les compliments. Elle le laisse continuer de parler tout en jouant mais en gardant une oreille attentive sur ce qu'il dit, elle ne laisserait pas passer une seule seconde de ce moment particulier. « Maintenant c'est à toi ! J'ai chanté donc c'est ton tour ». Elle le regarde en battant des cils, elle sait très bien comment s'y prendre pour le faire craquer, c'est rare qu'il lui refuse des choses. Et elle espérait qu'il voudrait continuer à partager ce moment particulier avec elle en continuant de chanter et de parler de musique.


Mad world:
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Arthur Coventry
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ÂGE : trente-deux ans - (23.08.1991)
SURNOM : arthur pour tout le monde.
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : grand enfant qui ne sait pas réellement quoi faire de sa vie, actuellement promoteur immobilier dans l'entreprise de papa, un projet d'urbanisme et de développement immobilier à tout de même su retenir toute son attention. il veut en être, il se voit déjà remporter le contrat et prouver à son père qu'il n'est pas un incapable
LOGEMENT : au #333 water street (sping hill) avec sa nouvelle colocataire, eleonora
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POSTS : 6393 POINTS : 250

TW IN RP : consommation de drogue, déni d'addiction, propos homophobe et sexiste
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences.
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CRÉDITS : harley (avatar), harley (gif profil), may0osh (gif greta), harley (gif swann), harley (gif signa), endlesslove (code signa), loonywaltz (ub)
DC : atlas siede, le raz de marée (ft. ryan gosling), shiloh atkins, la reconstruction (ft. haley lu richardson), nina craine, le coeur abandonné (ft. suki waterhouse)
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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyJeu 29 Aoû 2019 - 22:36


Ma jeunesse
Jailey #2


« Tu me connais si bien » Je hausse les épaules. Que répondre à cela ? Bien sûr que je la connais. Elle n’était pas là uniquement pour squatter mon piano. Elle savait que j’étais seul ce week-end, elle avait déjà son idée en tête en venant ici. Je tente de ne pas laisser mes pensées dérivées. Je devrais le savoir depuis le temps, qu’elle n’est pas simplement là pour passer un moment avec moi. Pourtant, je me berce encore d’illusions. J’espère la voir rester jusqu’au retour de Ginny. On verra bien… En attendant, je regarde ses doigts courir sur les touches comme si cela était tout ce qu’il y a de plus naturel pour elle. Je la complimente, mais je vois bien qu’elle ne me croit pas. Alors, je dérive un peu la conversation sur le fait qu’elle a fait sauter ma serrure. Jill étant Jill, elle balaye cela d’un revers de main avec une blague salace. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres. J’aimerais ne pas entrer dans son jeu, mais ça a toujours été comme cela entre nous. « Cela dépend ce que tu proposes. » Comme si je ne le savais pas déjà. Comme si je ne savais pas que nous allions probablement finir nu contre ce piano. Mais on verra plus tard. Pour le moment, je voudrais profiter de cet instant un peu suspendu.

Jill continue à jouer, tout doucement, presque timidement. Je ne l’avais jamais vu comme cela, presque fragile, à fleur de peau. Elle joue pour jouer avant de commencer une chanson que je finis par reconnaître. Alors que je m’attendais à simplement l’entendre jouer la mélodie, voilà qu’elle se met à chanter. Elle me laisse sans voix pendant de longues secondes. Jamais je n’aurais attendu cela d’elle. Elle n’arrête plus et je me laisse transporter dans son monde. Mad World. Choix intéressant. Il semblerait que cette chanson lui parle et je ne peux que le comprendre. Un instant, elle bute sur les paroles et voilà que ma voix viens se joindre à la sienne, sans que je ne réfléchisse. Je vois dans ses gestes qu’elle est surprise, mais elle ne s’arrête pas pour autant. Nos voix se mêlent le temps d’une phrase avant que je ne me taise à nouveau. Je ne chante que rarement, la plupart du temps lorsque je suis seul. Je n’avais pas prévu de montrer cela à Jill, mais je ne pouvais pas la laisser seule alors qu’elle donnait tout son cœur dans cette chanson. Je voulais lui montrer que je comprenais et que je pouvais l’accompagner, mais je suis incapable de finir avec elle. J’ai besoin de l’écouter, elle. Soudainement, j’ai la sensation de complètement la découvrir. Un instant, ce n’est pas l’amant qui se trouve à ses côtés, mais le professionnel qui passe ses journées à décortiquer des voix pour trouver la perle rare. Et je cherche la fausse note, mais elle ne vient pas. Je me laisse tout simplement transporter par son timbre de voix qui me fait frissonner. Tellement que j’en sursaute presque lorsque le silence se fait de nouveau entendre dans la pièce. Je tourne les yeux vers elle et semble découvrir une toute nouvelle Jillian qui me supplie de ne parler de son secret à personne sans jamais croiser mon regard. Touché par sa soudaine fragilité, je viens lentement poser ma main sur sa cuisse. « Je ne dirais rien à personne. » Et je sais qu’elle va me croire. Personne ne sait pour nous. Ginny a fini par l’apprendre par un concours de circonstances, autrement dit un jour ou Jill ne savait plus quoi faire pour atteindre sa sœur et tenter de la blesser, mais jamais je n’ai parlé de nous à qui que ce soit. C’est notre secret et elle peut être sûre que je conserverais le sien. « Tu ne devrais pas t’en cacher, mais je ne dirais rien. » finis-je par ajouter tout en lui souriant tendrement.

Alors que je continue à la regarder avec admiration, je finis par la complimenter à nouveau. Je suis vraiment surpris par ce que je viens d’entendre et je suis prêt à en réclamer à nouveau, mais Jill me bat à mon propre jeu, me demandant de lui jouer quelque chose à mon tour. Soudainement, je me sens plus timide que jamais. Je sais qu’elle attend plus qu’un morceau de piano. Elle vient de me livrer son secret et je sais que je vais devoir lui livrer l’un des miens. Pourtant, je tente de gagner du temps en jouant un morceau de piano que je connais par cœur. Je sens le regard de Jill sur moi et l’espace d’un instant, j’hésite. Personne ne sait que j’écris et que je chante. Absolument personne. Pas même Ginny avec qui je partage ma vie. C’est mon secret. Ce que je garde pour moi. Ce que je comptais ne jamais montrer à personne. Pourtant, ce soir, Jill m’a livré une partie d’elle et je me sens redevable envers elle. Je sais qu’elle est probablement la seule qui ne me jugera pas, qui n’émettra pas un avis négatif. Alors j’arrête de jouer et je soupire longuement. Je voudrais parler, mais mes mots restent coincés dans le fond de ma gorge. Un instant, mes doigts hésitent au-dessus du clavier. Je pourrais lui jouer une chanson qui ne parle de rien en particulier, j’en ai écrit quelques-unes. Je pourrais lui jouer une chanson connue. Mais ce n’est pas ce dont j’ai envie. Je ne sais pas vraiment dans quoi je me lance, mais doucement mes doigts commencent à jouer une mélodie. Je recommence les mêmes notes plusieurs fois. J’hésite vraiment et puis je sens sa main se glisser le long de ma jambe et je me lance. Je reprends la partition depuis le début et viens lentement ajouter ma voix à la mélodie. Ma voix tremble presque, je chante presque trop bas pour que l’on m’entende réellement, mais petit à petit, je commence à prendre confiance en moi. J’arrive doucement au refrain et me mets à fixer le mur en face de nous, incapable de me tourner vers Jill. « If your ghost pulls you up high and it feels like you lost you who are. My love, there’s no need to hide, just let me love you when your heart is tired. » Je tente de ne penser à rien, je joue simplement ma chanson en chantant avec mes tripes. C’est tout ce qu’il me reste pour ne pas flancher sous les émotions. Cette chanson, je l’ai écrite il y a déjà deux ans. Après un repas de famille tout ce qu’il y a de plus affreux. Ce jour-là, le père McGrath a été horrible avec sa fille, lui reprochant sa maladie, ses crises et son comportement. Ce jour-là, autour de cette table, pour la première fois, j’ai vu Jill flancher. Elle était devenue une petite fille écrasée par les reproches de son père et j’aurais aimé me lever pour la protéger. Pourtant, j’étais resté dans mon coin à assister à ce spectacle terrible. En rentrant, j’avais passé la nuit pour écrire cette chanson, ce que j’aurais aimé lui dire ce jour-là. « And you whisper, I’m alright but I see through your white lies. » Parce que j’ai toujours su lorsque Jillian mentait, sans jamais pour autant lui dire. « I’m waiting on the sidelines. » Toujours à attendre après elle, attendre qu’elle ait besoin de moi, attendre pour lui donner de l’attention et tenter de la protéger d’elle-même. Je ne sais pas si elle comprend tout cela. Si elle sait même que cette chanson n’est pas d’un artiste connu, mais juste de moi. Je ne sais rien, mais je continue sans jamais la regarder. Plongé dans ma musique, je me perds un peu, jusqu’à arriver aux dernières paroles. « I see those tears in your eyes, so helpless inside. There’s no need to hide, let me love you when your heart is tired. » Les dernières notes résonnent dans la pièce et le temps semble s’être complètement arrêté. Je me rends compte que mes mains tremblent et que je suis incapable de bouger. Je continuer à regarder le mur en face de moi avant de baisser les yeux sur le piano. Le temps semble s’allonger sans aucune réaction de sa part et j’ai subitement envie de fuir. Je n’aurais jamais dû lui dire tout cela. Ce n’est pas ce que Jill veut entendre. Elle ne veut pas savoir tout cela. Elle préfère croire que nous sommes simples des amis qui couche ensemble. Comme si je ne m’étais jamais attaché à elle au fil des années. C’est la voix tremblante que je finis par parler. « Ça aussi, c’est un secret, tu vois… » dis-je tout doucement. Incapable de rester immobile à ses côtés, je me lève pour me diriger vers le bar présent dans la même pièce afin de nous servir deux verres de whisky et comme pour me justifier, pour lui faire croire que je ne parlais pas d’elle, je finis par ajouter. « C’est juste un truc stupide que j’ai écrit un soir. » Mon mensonge est si flagrant que je pourrais en rire, mais j’aimerais ne pas la faire fuir. T’es vraiment stupide des fois Bailey.     

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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyDim 1 Sep 2019 - 2:56


Ma jeunesse


Tout c'était passé très vite. Elle avait envoyé un message à sa sœur parce qu'elle voulait voir Noah, avait appris que son neveu et Ginny n'étaient pas là du week-end. Elle avait donc décidé d'aller dans la villa de Bailey pour finir par se faire surprendre en train de jouer du piano. Tout ça n'était vraiment pas prévu. Elle n'avait pas prévu qu'un jour quelqu'un saurait toute cette partie qu'elle cachait. Elle ne parlait pas de la musique ni du dessin, certaines personnes de sa famille excellaient déjà dans ces domaines. Ils se retrouvent assis tous les deux devant ce piano pendant que Bailey s'amuse à la sermonner sur le fait qu'elle a forcé sa porte, et Jill détourne l'attention comme elle sait si bien le faire. « Cela dépend ce que tu proposes. » Jill le regarde dans les yeux avant de laisser ses lèvres dériver dans son cou avant de retourner son attention vers le piano. « Je peux te proposer tout un tas de choses intéressantes. » Il la connaissait et savait très bien ce qui l'attendait, ils avaient déjà couché ensemble un nombre incalculable de fois.

Elle continue de jouer presque sans arrêt, la chanson Mad World est une de ses préférée et elle sait qu'elle fera écho à Bailey autant qu'à elle. Ce monde était bien compliqué pour eux. Ce moment particulier entre les deux est très agréable, et Jill est surprise de voir comment leurs mains et leurs voix s'accordent à la perfection. Elle se perd dans ses pensées et dans sa mélodie sentant le regard de Bailey sur elle. Arrivée à la fin de sa musique, elle détourne les yeux de Bailey avant de lui demander de ne parler de ça à personne. Elle sait que maintenant qu'elle le lui a demandé il ne dira rien, ils savent qu'ils peuvent mutuellement se faire confiance. « Je ne dirais rien à personne. » Elle ne peut retenir un léger soupir de soulagement. « Tu ne devrais pas t'en cacher, mais je ne dirais rien. » Elle tourne son regard vers lui pour plonger dans ses yeux, il a l'air vraiment sincère et Jill est surprise qu'il puisse penser ça. « Tu sais très bien qu'il vaut mieux pas que j'en parle, mon cousin est bien plus doué que moi ». Elle ne voulait pas être le second choix de la famille ou lui faire de la concurrence, elle garderait cette information secrète pour le moment.

Bailey commence à jouer, un morceau magnifique que Jill connaît quasiment par cœur, il joue vraiment bine, bien mieux qu'elle. Elle se concentre sur lui et sur la passion qui se lit sur son visage quand il joue, il a l'air si serein. Mais tout à coup il s'arrête et Jill voit qu'il a l'air d'hésiter pendant de longue seconde et elle pose sa main sur sa cuisse pour l'encourager. Ses doigts parcourent le piano, et une mélodie que Jill ne connaît pas s'en échappe. Elle relève un sourcil songeur, soit c'était une musique qu'il avait trouver et qu'elle ne connaissait pas, soit il était en train de lui révéler un secret à son tour. Elle écoutait attentivement les paroles. « If your ghost pulls you up high and it feels like you lost you who are. My love, there’s no need to hide, just let me love you when your heart is tired. », cette chanson était magnifique, très touchante, et plus il avançait, plus elle pensait qu'il parlait de leur relation, cette histoire si compliquée qui existait entre eux ces deux personnes. Ils avaient peut-être finalement trouvé un moyen de se parler et de se confier. Jill mémorisait toutes les paroles et les notes de musiques. Elle ne parlait pas, sa main toujours posée sur sa cuisse. « And you whisper, I'm alright but I see throught your white lies. » Chacune de ces paroles lui faisait écho, elle les voyait tous les deux, ils savaient quand l'un ou l'autre mentait. Ils étaient tous les deux présent quand l'un ou l'autre avait des problèmes, ils se géraient et étaient capable de calmer n'importe quelle crise quand ils étaient deux. Et maintenant, Jill avait l'intime conviction que personne ne la connaissait mieux que lui. « I'm waiting on the sidelines. » Il l'attendait toujours, c'était elle qui décidait de le voir ou non, de lui donner des nouvelles ou non, mais c'est comme ça qu'ils avaient décidé de fonctionner. Ça les aidait à ne pas s'attacher, à ne pas avoir de sentiments. Elle n'oubliait pas qu'il était marié à Ginny et qu'il était le père choisi de Noah, elle ne ferait pas de mal à Noah, jamais. Il arrive à la fin de la chanson et il a l'air de regretter ce choix. Il se lève brusquement et la main de Jill reste en suspend dans le vide et elle l'observe en silence avant de regarder de nouveau les touches du piano. Elle visualisait chaque note qui composait la chanson de Baiely. « ça aussi, c'est un secret, tu vois... ». Jill hoche la tête et réfléchie à ce qu'elle peut répondre, elle a toujours du mal à faire de vrais compliments. « Donc tu écris ? Tu as déjà fait combien de chansons ? ». Elle tourne la tête vers lui avant de soupirer pour se donner du courage « Elle est magnifique cette chanson ». Et elle se retourne vers le piano pour ne pas croiser son regard qui doit certainement être étonné. « C'est juste un truc stupide que j'ai écrit un soir. » Elle ne savait pas pourquoi, mais elle était déçue pas cette réponse. Certainement parce qu'elle avait cru qu'il avait pensé à elle en écrivant cette chanson. Mais apparemment il n'y avait qu'elle qui pensait ça mais elle ne disait rien à part « Oh... ». Elle pose à nouveau ses doigts sur ce piano pour jouer les mêmes notes que Bailey jouait quelques minutes plus tôt. Elle ne fait pas attention à lui ni à ce qu'il fait et elle chante les paroles qu'elle a réussi à mémoriser et marmonne sur la mélodie pour les paroles qu'elle ne connaît plus. Elle n'oublierait certainement jamais cette mélodie, cette chanson qui était devenue en cet instant une de ses préférées.
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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyMar 3 Sep 2019 - 21:48


Ma jeunesse
Jailey #2


Bien sûr qu’elle est venue ici pour passer du bon temps. Je ne sais pas comment elle a su que sa sœur n’était pas là, mais Jill n’a pas perdu une seconde pour débouler à la maison. Je n’en suis même pas étonné. Elle a toujours été très honnête avec moi. Aux yeux du monde, nous sommes beau-frère et belle-sœur, lorsque l’on se retrouve rien que tous les deux nous sommes bien plus que cela. Jamais je n’aurais cru que cette relation allait durer. C’est lorsque mon père m’a annoncé que j’allais devoir épouser Ginny que je suis allé me perdre dans les bras de Jill pour la première fois. C’était pour faire chier le monde, pour dire merde à nos familles. Cela ne devait pas se réitérer et pourtant… On a continué à se voir dans l’intimité d’une chambre et l’engrenage était lancé. On a plus vraiment contrôlé quoique ce soit après cela, je suis parti avec elle une semaine juste après mon mariage et depuis, on se voit presque trop régulièrement pour se perdre entre les draps dans une relation condamné à l’échec, mais qui nous fait sentir vivant. Alors, je commence à avoir l’habitude de la voir débarquer à l’improviste. Elle ne prévient jamais Jill. Elle vient quand ça lui chante, quand elle en a envie. C’est elle qui décide du quand, du ou, du comment. Toujours. Et tel un adolescent épris de la belle brune, je la suis dans toutes ses idées folles.

Pourtant, ce soir, il semble que les choses soient différentes. J’ai l’impression de rencontrer une Jillian différente. Elle semble apaisée, bien plus sereine et surtout passionnée. Je la découvre sous un nouveau jour et cela me plaît réellement. Elle me joue un morceau et je réalise également qu’elle chante très bien. Jillian McGrath, une femme emplie de secret. Parfois, je me demande pourquoi elle persiste à se cacher derrière cette façade de femme sans cœur que rien ne pourra atteindre. Aux yeux des autres, elle pourrait être tellement plus que cela. Je connais ses deux facettes depuis un moment désormais, mais il faut croire que je ne la connais pas encore. « Tu sais très bien qu'il vaut mieux pas que j'en parle, mon cousin est bien plus doué que moi » Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres. Je ne supporte pas ce constant esprit de compétition ancré dans la famille McGrath. Ils cherchent tous à être les meilleurs dans leur domaine sans laisser la place aux autres, jamais. « Personne n’est parfait Jill. » Je sais que son cousin est très doué musicalement, mais elle n’est pas Levi. Elle est sa propre personne et elle ne devrait pas le cacher comme cela. « Tu n’as pas à te cacher avec moi. Ça ne quittera pas cette pièce. » Ajoutais-je pour la rassurer un peu.

Finalement, c’est moi qui me mets à jouer. On m’a assis devant un piano alors que j’avais quatre ans. Je n’ai jamais cessé de jouer depuis ce jour. Pour mon paternel, il fallait que je sache jouer d’un instrument. Le piano, c’est noble, cela renvoi une bonne image. C’était positif pour lui. J’en ai passé des heures à m’entraîner pour lui faire plaisir. Finalement, c’est moi qui ai fini par aimer cela plus que de raison. J’ai découvert un moyen de m’évader. Lorsque je joue, je ne pense plus à rien. Je me laisse emporter par la mélodie. Depuis quelques années également, j’écris mes propres chansons, car je me suis rendu compte que c’était le seul moyen que j’avais pour extérioriser mes pensées et ces émotions qui me bouffent de l’intérieur. J’hésite un moment, mais je finis par chanter l’une de mes créations à Jill. Une chanson qui parle d’elle. Que j’ai écrit en pensant à elle. J’ai si souvent du mal à parler à mes proches que je le fais parfois en chanson. Chansons que je ne partage et ne partagerais jamais. C’est un peu idiot en soit, mais c’est ce qui me fait me sentir bien. Pour la toute première fois de ma vie, je partage quelque chose que j’ai créé et je suis fébrile. Ma voix flanche plusieurs fois, mais je tiens bon. Je lui déverse tout ce que j’avais pu ressentir ce jour-là. Tout ce qui définis ce que je pense d’elle dans le fond. Tout ce que j’ai si souvent eu envie de lui dire et que j’ai été incapable de formuler. Je me sens soudainement mis à nu et dès que mes doigts s’arrêtent sur les touches, je suis prêt à fuir. Je n’ai pas l’habitude de me montrer si vulnérable face à elle. Jamais. Je me demande ce qu’elle va en penser. Je bafouille, trouve des excuses et m’empresse de me servir un verre d’alcool. Pourtant, elle me dit qu’elle a trouvé cela magnifique et je me tourne pour croiser son regard. Elle semble sérieuse et je ne sais même pas comment le prendre. Je hausse les épaules, parle d’un truc stupide et vois la déception se peindre sur son visage. T’es con Bailey. Je soupire et nous serre deux verres de whisky. Dans mon dos, Jill tente de rejouer ce qu’elle vient d’entendre. Je l’entends marmonner les paroles et mon cœur se serre. J’hésite un instant et viens poser un verre sur le piano devant elle. Je passe derrière elle et vais ouvrir le tiroir d’un meuble qui se trouve dans le fond de la pièce. J’en sors une liasse de partitions et viens le poser devant elle. « J’ai écrit tout ça… » Mon plus grand secret. Celui que personne ne connaît, pas même Ginny. Je reviens m’asseoir à ses côtés et bois une longue gorgée de mon verre, comme pour me donner du courage. Mes doigts reviennent se poser sur les touches du piano pour jouer à nouveau la mélodie que je viens de lui jouer. « Celle-là… Je l’ai écrite un soir en rentrant d’un dîner de famille. » Un soupire s’échappe d’entre mes lèvres tandis que j’évite son regard. « Ton père avait été horrible avec toi ce soir-là… Je t’ai vu flancher sans jamais intervenir et… Je sais pas, j’ai eu besoin d’écrire ça. C’est venu d’un coup. Je sais pas… J’ai dû écrire ça en deux-trois heures. » Je hausse un peu les épaules alors que je la vois regarder les partitions désormais entre ses mains. Du coin de l’œil, je vois les titres. « Celle-là, je l’ai écrit juste avant de me marier… Et celle d’après le jour où on m’a dit que j’étais pas normal. » Et je ne dis plus rien… Je me contente de jouer, comme pour me détendre, comme pour ne pas flancher.  





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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyVen 6 Sep 2019 - 1:32


Ma jeunesse


Elle était venue parce qu'elle n'avait pas envie d'être seule ce week-end et elle savait que Bailey n'aimait pas rester seul dans cette maison. C'était rare qu'il ne suivent pas Ginny dans ses escapades improvisées, d'ailleurs, si elle savait où ils s'échappaient, elle serait probablement déjà allé leur pourrir leurs week-end en amoureux. Elle détestait savoir Bailey et Ginny seuls ensemble même si il lui avait déjà dit plusieurs fois qu'il ne se passait rien avec Ginny. Même si il n'avait pas à se justifier auprès d'elle, il le faisait. Jill couchait souvent avec d'autres personnes que Bailey mais elle ne lui disait pas vraiment même si il devait certainement s'en douter. Elle regretterait certainement une bonne partie de ce qui c'était passé ce soir, tout ça était bien trop intime et personnel, la carapace de Jill était en train d'éclater et même si c'était plaisant sur le moment, elle savait que cette parenthèse s'arrêterait un jour. Bailey était la personne qui la seule personne qui la connaissait vraiment depuis quelques années, c'était encore plus le cas ce soir. Jill avait fait un pas vers lui et Bailey faisait de même.

Après l'avoir écouter chanter pendant certainement plusieurs minutes, il lui faisait bon nombres de compliments. Des compliments que Jill croyait volontiers, même si elle savait que ce secret ne sortirait jamais de cette pièce, ce serait un nouveau secret qu'ils partageraient que tous les deux. « Personne n'est parfait Jill. », elle ne l'était vraiment pas. C'était même exactement le contraire de la perfection pour une grande partie de ses connaissances et de sa famille. Elle était imparfaite, mais c'était elle, et Bailey l'acceptait comme ça pour le peu de temps qu'ils passaient ensemble. « ça c'est certain. » Levi était déjà dans le monde de la musique et Jill voulait lui laisser ça, sa vie était déjà bien compliquée et elle ne voulait pas empiéter sur son plaisir, sur une des choses qu'il aime et dans lequel il est doué. Elle tenait bien trop à lui pour ça. « Tu n'as pas à te cacher avec moi. Ça ne quittera pas cette pièce. ». Jill le regarde dans les yeux en le remerciant silencieusement, elle ne pouvait rien lui répondre sans se dévoiler un peu plus que ce qu'elle avait déjà fait, alors elle se contentait de tourner les yeux vers le piano de nouveau. Attendant que Bailey joue à son tour.

Il jouait depuis de nombreuses années, depuis bien plus longtemps que Jill. Ils avaient le même style de famille, des riches qui avaient une réputation à tenir, qui vivait dans les traditions et les clichés, et le piano, ça fait classe. Mais les parents de Jill n'avaient jamais réussi à faire ce qu'ils voulaient d'elle, esprit libre et constamment contre l'autorité. Même si elle adorait la musique, elle ne leur aurait jamais dit. Bailey se met à stresser avant de chanter, une chanson magnifique. Une chanson qu'il a écrite. Jill est tellement absorbé qu'elle enregistre presque instentanément le refrain et les notes. Quand il finit, il se lève rapidemment, comme si il voulait s'échapper loin et vite de ce piano, de Jill. Elle ne le regarde même pas, sachant pertinemment qu'il la fuit, qu'il regrette de s'être ouvert à elle. Elle ne pouvait pas lui en vouloir, c'était ce qu'elle voulait après tout non ? Un pincement au cœur quand il lui annonce que cette chanson ne représente pour lui, un truc débile qu'il avait écrit comme ça. Mais elle ne répondait pas, elle ne répondait jamais. Elle joue, en attendant qu'il se décide à dire autre chose, elle chante ce qu'elle a retenu de la chanson et continue quand il s'approche d'elle avec tout un tas de nouvelles partitions. « If your ghost pulls you up high
And it feels like you've lost who you are, My love, there's no need to hide, Just let me love you when your heart is tired »
, une des parties qu'elle avait retenu et qu'elle aimait beaucoup. Malgré quelques fausses notes au piano, ça sonnait plutôt juste et elle continuait de se concentrer sur le piano, pour lui faire comprendre qu'elle aimait vraiment cette chanson. « J'ai écrit tout ça.. », elle lâche le piano pour récupérer les partitions sur ses genoux et boire une longue gorgée du liquide ambré qu'il lui avait servi. « Wahou, et pourquoi tu les chantes pas ? Je veux dire, tu as la voix, le piano, pourquoi tu te lances pas ? », en plus son père était producteur de musique et lui aussi. Il pourrait faire un carton avec ces musiques. « Celle-là... Je l'ai écrite un soir en rentrant d'un dîner de famille. ». Elle sait qu'il s'adresse à elle, elle a du mal à déglutir quand on lui parle de repas de famille, elle était forte mais son père avait toujours trouver comment appuyer où ça lui faisait terriblement mal. Elle perdait souvent le contrôle et Bailey avait été témoin d'une de ses horribles crises, et connaissait bien son horrible famille. Il en avait une du même style, son père aussi était odieux avec lui, et Jill l'avait vu sombrer un bon nombre de fois, devant le sauver de lui même quand il voulait aller trop loin, aller jusqu'au point de non retour. Elle ne voulait pas le perdre, sinon elle sombrerait aussi certainement dans cette folie qui faisait partie d'elle. « Ton père avait été horrible avec toi ce soir-là... Je t'ai vu flancher sans jamais intervenir et... Je sais pas, j'ai eu besoin d'écrire ça. C'est venu d'un coup. Je sais pas... J'ai dû écrire ça en deux-trois heures. ». Jill tourne la tête vers lui, et ses yeux se plante dans ceux de Bai, elle minimise la chose, elle minimise ses sentiments comme elle l'a toujours fait et comme elle le fera probablement toujours. « C'est pas la dernière fois que ça m'arrivera, je vis ça depuis gamine... Tu pouvais rien faire, t'as eu raison de pas intervenir », il l'avait calmé quelques fois, mais personne à part Matt n'était vraiment très efficace quand il s'agissait de la faire sortir d'un crise, et ce jour là, il n'avait rien fait. Elle était restée seule sur cette chaise à sombrer avant de fuir, fuir loin de cette famille pour aller se défoncer dans un bar et finir dans le lit d'un inconnu, une routine désormais. « Tu as du talent Bai, tu devrais pas le cacher », il lui avait dit la même chose quelques minutes plus tôt. Elle savait qu'elle pourrait dire n'importe quoi il ne ferait rien, il avait bien trop peur de se dévoiler au monde entier, tout comme elle. Ils étaient bien semblables sur plusieurs points. Il fait défiler les feuilles en lui expliquant quand elles ont été écrite. « Celle là, je l'ai écrite juste avant de me marier... », Jill n'aimait pas quand il parlait de ça, de ce mariage arrangé entre lui et Ginny. « Une chanson bien triste pour parler d'un événement aussi heureux que le mariage », c'était bas, elle savait qu'il n'en avait jamais voulu mais elle ne contrôlait pas ce qu'elle disait. « Et celle d'après le jour où on m'a dit que j'étais pas normal. ». Il était pas normal, comme Jill ne l'était pas non plus et comme personne sur cette putain de planète n'était pas normal. Personne n'était normal, et les imperfections de Bailey étaient ce qui faisait qu'ils étaient aussi proche, ce qui faisait que cette relation était unique et durait dans le temps, mais elle ne lui dirait rien de tout ça, il ne saurait probablement jamais tout ce qu'elle pouvait penser de bien sur lui. « Personne n'est parfait Bai... », elle lui ressortait la phrase qu'il lui avait dite quelques minutes plus tôt. Elle ne pouvait rien dire de plus, elle décidait de reparler musique. « Je sais pas lire une partition, mais tu peux toujours jouer et chanter avec moi, je fais les harmonies ! », elle souriait, comme une enfant à qui on offrait un cadeau à Noël, c'était une parenthèse enchantée dans sa vie, des moments qui ne se reproduiraient probablement jamais et avec personne d'autre.
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Arthur Coventry
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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyDim 15 Sep 2019 - 17:16


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Tout le monde connaît la tornade Jill. Celle qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, qui dit tout ce qu’elle pense sans aucun filtre, qui bois souvent trop, qui se drogue et qui parfois hurle sans raison. Tout le monde pense la connaître, mais dans le fond tout cela n’est qu’une façade. Il m’a fallu du temps pour comprendre que Jillian était bien plus que cet exemple de rébellion, que cette personne emplie de colère et de rage. Au départ, il est vrai, nous n’avons même pas cherché à apprendre à se connaître. On, c’est défoncer la gueule ensemble, on a très largement critiqué nos familles respectives, quelque peu sa sœur et plus particulièrement mon futur mariage avec cette dernière avant de terminer dans un même lit. Rien de plus. Au départ, il est vrai, nous n’avons même pas cherché à apprendre à se connaître. Petit à petit. Jill n’était pas une fille un peu étrange à la folie passagère, elle est schizophrène et si au départ ce mot m’a quelque peu effrayé, j’ai fini par faire des recherches pendant des heures. Pour une fois, je trouvais quelqu’un comme moi, quelqu’un de différent, mis au banc par sa famille à cause de cela. On n’en a jamais réellement parlé. Elle sait pour moi, je sais pour elle. Rien de plus. Et pourtant, c’est à partir de ce moment-là, de cette découverte que notre relation a pris un tout autre tournant. Pour une fois, on se comprenait, mais tout cela restait superficiel. Une relation avant tout basé sur le plaisir charnel, rien de plus.

Jamais je n’aurais cru me retrouver autour d’un piano à avoir une conversation à cœur ouvert avec Jill. On ne parle pas beaucoup, c’est vrai, mais la musique parle pour nous. Elle me partage cette chanson qu’elle semble tant aimée et je finis par me lancer pour lui partager un morceau que j’ai écrit. Je ne fais jamais cela. Jamais je n’ai montré mes textes à qui que ce soit, même pas à Ginny. J’écris pour moi, souvent en one shot, parce que j’ai besoin d’extérioriser tout ce que je ressens constamment. Parfois, j’écris et je jette la partition quelques jours après. Mais jamais je ne joue devant quelqu’un. C’est trop difficile, c’est comme donner un manuel pour m’analyser, comme une porte ouverte sur mes émotions. Et pourtant, aujourd’hui, je finis par le faire devant Jillian. Je fais tout pour ne pas croiser son regard tandis que mes doigts se mettent à jouer les premières notes de cette fameuse chanson. Une chanson qui parle d’elle… Des choses que je n’ai jamais eu le courage de lui dire. De cette soirée ou j’aurais tellement aimé la sauver, mais où je n’ai rien pu faire cantonner à mon rôle de beau-frère méfiant envers elle. J’ai la voix qui tremble, soudainement bien trop soucieux de sa réaction. Jamais je n’ai été aussi honnête, aussi moi avec elle. Pour la toute première fois depuis le début de notre relation bancale, je lui fais comprendre que je serais toujours là pour elle. Toujours à l’attendre sur le côté, prêt à la récupérer dans sa chute, à l’aimer lorsqu’elle a la sensation que rien ne va. Même si elle se perd un jour dans sa maladie, dans sa folie, je serais là pour elle.

C’est faiblement que je finis par m’éloigner d’elle, parce que je n’ai pas l’habitude de me livrer autant, parce qu’elle n’a toujours rien dit et que mon cœur s’emballe. L’espace d’un instant, j’ai peur de la voir partir sans se retourner. Pourtant, elle reste là. Elle me questionne sur ma musique et je finis par revenir auprès d’elle, un peu moins effrayé, prêt à me confier encore un peu. Je finis par lui donner mes partitions, celle que je cache précieusement. Je vois la surprise sur son visage et cela me fait quelque peu sourire. Elle observer les papiers entre ses doigts avec tant d’attention que j’en tremble presque. Et les questions se mettent à pleuvoir. Légitime, logique et pourtant qui me paralyse depuis si longtemps. Pourquoi je ne me lance pas ? Parce que je suis nul ? Parce que mes textes n’intéresseront personne ? Parce que ma voix n’est qu’ordinaire ? Parce que mon père et mon frère se moqueraient ouvertement de moi ? Des réponses comme cela, j’en ai à la pelle. J’y pense tellement que pendant un instant, je me retrouve complètement silencieux face à Jill. « Je… Je sais pas. » C’est souvent le cas lorsque je pense trop, lorsque mes émotions prennent le dessus. Je finis par ne plus être sûr de rien, par ne plus réellement savoir ce que je fais. « Probablement parce que j’en ai pas le courage. » Tout simplement. « Je suis rien, je suis personne… Ca n’intéresserait personne. » dis-je doucement tout en baissant le regard. Je connais Jill. Je sais qu’elle va être farouchement opposée à tout cela, qu’elle va tenter de me convaincre du contraire. Et pourtant… Je suis persuadé de ce que j’avance depuis des années. Je n’ai pas de talent. Je suis quelconque. Mon père ne cesse de me le répéter depuis des années. Pour lui, je suis bon pour repérer des talents, mais ça s’arrête là. Je sais parfaitement, qu’il attend le moment où je ferais une erreur soit pour me virer, soit pour me le rappeler pour le reste de ma vie. « J’ai pas le courage. » Tout simplement. Je crois que c’est tout de même ce qui représente le mieux mes émotions face à cette situation.

Alors, pour détourner l’attention et la conversation, je lui parle de la chanson que je viens de lui chanter, que contrairement à ce que je lui ai dit ce n’est pas quelque chose de débile, bien au contraire. C’est une chanson qui a son importance et surtout sa signification. Dans le fond, je sais très bien qu’elle a compris, mais on n’en parlera pas. Plutôt crever que d’être trop sentimental entre nous. Cela me fait rire nerveusement et je viens noyer mon sourire dans mon verre, avalant une gorgée de ce liquide ambré. Lorsque Jill souligne que le mariage devrait être un événement heureux, je ne peux m’empêcher de jouer avec mon alliance. « Il y avait rien d’heureux ce jour-là. » Bien sûr qu’elle le sait, mais je me devais de le souligner, de lui rappeler. Je sais qu’elle déteste me savoir marié à sa sœur, comme si j’avais choisi, comme si j’avais eu mon mot à dire. Mais là aussi, on ne va pas épiloguer. On ne le fait jamais. Et quand je parle de ma personnalité, du fait que l’on m’a dit ne pas être normal, Jill retourne mes propres paroles contre moi. « Personne n'est parfait Bai... » Et une nouvelle fois, je me mets à rire. « Ouais, on va se rassurer comme ça. » Je hausse les épaules et reviens m’asseoir sur le banc à côté de la jeune femme. Elle me demande une nouvelle chanson. Je tente de ne pas relever le fait qu’elle ne sait pas lire une partition. Sinon on sera parti pour un cours particulier et je sais parfaitement que je vais finir par l’ennuyer. Mes doigts survolent les touches un instant, avant de se mettre une mélodie toute simple, sans parole. Je joue pendant quelques minutes avant de me tourner vers elle. « Ça, c’est la chanson de Noah. » Je souris un peu en pensant au petit garçon. « Tu lui demanderas, il sait presque la jouer en entier. » Il est petit, mais il adore passer du temps au piano avec moi. C’est un peu notre échappatoire à nous. « Je suis sûr qu’il aimerait le montrer à sa tata. » Je souris encore à nouveau avant de commencer une nouvelle mélodie. Celle-ci, je travaille dessus depuis des semaines, mais je n’ai aucune parole à mettre dessus, comme si j’avais un blocage et c’est bien quelque chose qui m’énerve d’ailleurs. « Tu aimes ? » demandais-je quelque peu timidement. Je sais pas trop ce qu’elle pense de tout cela Jill. Elle ne dira rien, je le sais parfaitement. Qui ne tente rien n’a rien après tout. « Si tu trouves des paroles… Je bloque là-dessus. » Je joue encore un peu et finis par m’arrêter. « Ou tu veux entendre autre chose ? » Je veux voir ses yeux continue à pétiller comme cela, je veux la garder souriante comme cela. La garder auprès de moi. Encore un peu.   





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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyMar 1 Oct 2019 - 15:49


Ma jeunesse


Elle était là, assise devant un piano avec Bailey, ils parlaient musique, ils parlaient sentiment, et il venait de lui annoncer qu'il avait écrit une chanson pour elle. Une chanson magnifique d'ailleurs, qu'elle voulait apprendre. Elle voulait connaître cette chanson par cœur mais elle ne voulait pas lui dire. Elle arriverait certainement à voler cette partition avant la fin de cette soirée. Même si elle ne savait absolument pas comment cette soirée allait finir. Elle était venue pour ne pas rester seule et ne pas le laisser seul alors que Gin et Noah étaient partis loin de la maison. Dans sa tête, la soirée aurait forcément fini dans le lit de Bailey, avant qu'elle parte au beau milieu de la nuit sans plus lui donner de nouvelles pendant quelques semaines.

Ils se livrent l'un à l'autre pour la première fois. Bailey ne se doutait certainement pas que Jill aimait la musique, tout comme Jill n'imaginait pas qu'il puisse écrire de si belles chansons. Et elle ne se doutait pas non plus qu'il puisse écrire de telles choses pour elle. Il a l'air de regretter de s'être livré à ce point, mais Jill ignore toutes ses hésitations et ses justifications. Elle ne fait que lui parler musique et ça le met en confiance. Il revient vers elle pour se rasseoir au piano, ils continuent de parler de sa musique, de ses paroles, de ses inspirations tout en buvant. Ils finissaient toujours par boire quand ils étaient tous les deux. C'était toujours bien plus facile de discuter avec quelques grammes d'alcool dans le sang. Et Jill lui demande pourquoi il ne se lance pas, pourquoi il ne fait pas écouter toutes ces paroles et sa voix au monde entier. « Je... Je sais pas. » il a l'air perdu. « Tu devrais essayer ». Elle lui dit ça en gardant ses yeux fixés sur les touches du piano. « Probablement parce que j'en ai pas le courage. ». Jill lève les yeux de nouveau vers lui pour croiser son regard sérieux. Il était comme elle, il n'osait pas, par peur. « Même si pour l'instant tu te sens pas de te lancer tout seul, tu pourrais faire chanter certaines de tes chansons à tes artistes, ceux que tu produis! ». Bailey travaillait dans la boite de son père, dans la musique. Il cherchait des talents, leur trouvait des chansons et les faisait enregistrer mais lui n'oser pas le faire, alors qu'il devait avoir plus de talents que certaines personnes qu'il avait déjà certainement produit. « Je suis rien, je suis personne... ça n'intéresserait personne ». Jill secoue la tête, elle pourrait dire pleins de choses pour le rassurer mais rien ne veut sortir. Elle pourrait lui dire qu'elle pourrait écouter ses chansons en boucle, qu'elle pourrait les apprendre par cœur pour les jouer, le suivre à tous ses concerts mais rien ne sort. Elle secoue la tête « Tu dis vraiment n'importe quoi Bai... ». Et elle recommence à laisser virevolter ses doigts sur les touches blanches et noires. Elle se coupe quand Bailey lui dit qu'il n'a pas le courage. Pas le courage d'affronter les gens... Jill avait les mêmes peur, c'est pour ça qu'elle ne c'était jamais vantée de ses talents d'artistes, que ce soit dans le dessin ou dans la musique, elle préférait laisser d'autres personnes de sa famille briller dans ces domaines.

Ils parlent du mariage de Bailey et Ginny. Un des pires souvenirs de la vie de Jill sans doutes. Et il lui dit qu'il a écrit une chanson sur ça, une chanson terriblement triste, tout le contraire de ce que doit être un mariage en temps normal. Mais elle savait très bien que ce mariage n'avait rien d'heureux. Les deux jeunes gens avaient été obligé de se marier, encore à cause des conneries de Gin. Elle n'avait pas seulement pourri sa vie et celle de sa famille, mais aussi à ce Fitzgerald. « Ce mariage était certainement heureux pour personne à part nos parents ».. Malgré le sérieux de cette discussion, Jill arrive à le faire rire en reprenant une phrase qu'il lui a dit plus tôt. Personne n'est parfait. Et ces deux là étaient bien loin de la perfection. « ça c'est la chanson de Noah. Tu lui demanderas, il sait presque la jouer en entier. Je suis sûr qu'il aimerait le montrer à sa tata. ». En l'entendant parler de Noah ainsi Jill sourit. Un grand sourire sincère arbore son visage quand elle pense à ce petit garçon. « Tu essaies donc de le convertir à la musique ? Décidément ce petit est plein de talents ». Elle voulait voir ça, voir son neveu s'amuser à jouer du piano, comme elle aimait le faire quand elle était plus jeune.

Il joue une mélodie magnifique, que Jill ne connait pas. « Tu aimes ? ». Jill se concentre et hoche la tête, elle attend qu'il chante une chanson qu'il aurait écrite. Elle essaie, comme pour la première mélodie, de la mémoriser pour pouvoir la rejouer plus tard. « Si tu trouves des paroles... Je bloque là-dessus. » Jill se concentre, « J'ai jamais rien écrit ». Elle ferme les yeux et sans qu'elle ne le choisisse vraiment des mots et des phrases fusent. « Ou tu veux entendre autre chose ? ». « Tais toi Bai, tu vois bien que je cherche ! ». Et elle continue de laisser fuser les idées dans sa tête. Elle marmonne sur la mélodie et se trouve un rythme pendant que les phrases tentent de se former. Elle marmonne en rythme quelques paroles « 'Cause baby you look happier, you do My friends told me one day I'll feel it too And until then I'll smile to hide the truth But I know I was happier with you » Elle continue de réfléchir en attendant plus loin sur la mélodie, ses paroles lui viennent en pensant à Bailey, mais elle ne lui dira certainement jamais. « Oh, Ain't nobody hurt you like I hurt you But ain't nobody need you like I do I know that there's others that deserve you But my darling, I am still in love with you ». Jill baisse la tête dans ses mains en rigolant. « C'est juste des idées comme ça... ». Elle ne le regarde plus dans les yeux et se concentre uniquement sur les touches et sur les doigts de Bailey qui les parcourent.  
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Arthur Coventry
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SURNOM : arthur pour tout le monde.
STATUT : même le bonheur, c'est sympa, mais c'est pas stable. c'est juste une pause entre deux trucs qui s'passent mal.
MÉTIER : grand enfant qui ne sait pas réellement quoi faire de sa vie, actuellement promoteur immobilier dans l'entreprise de papa, un projet d'urbanisme et de développement immobilier à tout de même su retenir toute son attention. il veut en être, il se voit déjà remporter le contrat et prouver à son père qu'il n'est pas un incapable
LOGEMENT : au #333 water street (sping hill) avec sa nouvelle colocataire, eleonora
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ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : véritable produit de la bourgeoisie londonienne › égoïste, il pensera toujours à lui avant toute chose › addict à la poudre malgré une première désintoxication en août 2021 › grand enfant qui ne sait toujours pas quoi faire de sa vie et préfère s'amuser en pensant qu'il n'y aura jamais de conséquences.
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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyJeu 3 Oct 2019 - 17:32


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Assis autour de ce piano, jamais je n’aurais imaginé connaître Jill sous cet angle si intime. J’ai la sensation de redécouvrir la Jillian McGrath que je fréquente depuis si longtemps. Et surtout, elle me plaît cette Jill là. Une femme toujours aussi têtue, toujours aussi affranchie, mais qui laisse entrevoir un pan de fragilité, de sensibilité que je ne lui connaissais pas. Alors, je profite de l’instant présent. Je sais parfaitement que cela ne durera pas, que demain elle sera redevenue cette femme si inaccessible. Assis l’un à côté de l’autre sur ce petit banc, nos bras ne cessent de se frôler alors que je lui fais découvrir mon monde en lui permettant d’entendre une de mes chansons. L’entendre fredonner la mélodie et les paroles me fait frissonner de la tête aux pieds. Je vois qu’elle a été touchée, qu’elle aimerait en entendre encore. Pourtant, je me contente de continuer à jouer la même mélodie en boucle alors que la jeune femme tente de me convaincre de faire découvrir ma musique au monde. Comme si j’en étais capable. Je secoue la tête en l’entendant parler avec tant d’aplomb. C’est elle qui devrait se produire sur une scène, pas moi. Elle, parce qu’elle n’a peur de rien Jill. Enfin, c’est ce que j’ose croire. « Tu dis vraiment n'importe quoi Bai... » Elle me tient tête en plus et cela me fait rire. Je hausse les épaules et me penche vers elle comme pour lui partager un secret. « Il paraît que je suis idiot. » Je souris un peu venant de dire ce qu’elle me répète bien trop souvent lorsque je la titille un peu trop, lorsqu’elle en a marre de moi. Pourtant, ce soir, tout est dit sur le ton de la plaisanterie, de la légèreté. C’est si différent, si apaisant. Elle sait que je n’ai pas le courage de monter sur scène. Elle sait de quoi je parle. « Un jour peut-être… » finis-je par dire en haussant les épaules. Peut-être oui. Je sais que cela un rêve que j’aimerais réaliser, je ne sais tout simplement pas si j’aurais le courage de le faire. On verra… J’ai encore le temps d’y penser.

« Ce mariage était certainement heureux pour personne à part nos parents. » Un rire nerveux s’échappe d’entre mes lèvres alors que je fais tourner mon alliance autour de mon doigt. Cette bague qui me raccroche à Ginny comme une chape de plomb de laquelle je ne pourrais jamais m’échapper. Je déteste cette alliance. « Il paraît qu’on l’a mérité, que c’est mieux pour nous. » Ce que mon père me répète depuis des années. Si je n’avais pas fait de frasques, si j’avais terminé mes études, si j’avais ramené une jeune fille de bonne famille à la maison, on n’en serait pas là. Tout est ma faute pour ma famille. Tout est la faute de Ginny pour la sienne. Stupide conclusion. Nous sommes que des pantins dans leur obsession de bienséance et de titre de la meilleure famille de la bourgeoisie londonienne. Je ne m’attarde pas sur le sujet, préférant largement parler de mon petit Noah qui joue lui aussi du piano. La remarque de sa tante me fait lever les yeux au ciel. « Je le pousse à rien, c’est lui qui m’a demander. » On se renferme dans nos passions avec Ginny. Elle dans ses dessins, qui trône au fond de la pièce, moi devant mon piano. Noah virevolte souvent entre nous deux, passionné par l’art de sa maman et par les mélodies que je produis. « Il adore se mettre sur mes genoux et jouer avec moi. On fait souvent ça. » Une nouvelle fois, je hausse les épaules, comme si ce n’était rien, comme si c’était normal. « Il pourrait partager ça avec toi. » Et rapidement, je détourne le sujet. J’offre une occasion en or à Jill. Je sais qu’elle aime son neveu plus que tout au monde, mais souvent, ils ont du mal à connecter tous les deux. Peut-être que le piano pourrait les rapprocher d’une toute nouvelle manière. J’ose l’espérer en tout cas.

Elle veut entendre autre chose, alors je commence à jouer une mélodie qui me trotte en tête depuis bien trop longtemps. Cela fait des semaines que je suis coincé sur cette dernière, incapable de réellement la finir et surtout incapable d’y coller des paroles. « Je suis persuadé que ça rendrait bien mieux à la guitare. » dis-je comme pour me justifier tout en continuant à jouer. Lui demandant même de me donner un petit coup de main. Je vois son regard surpris, mais je sais que la brunette ne refuse jamais un défi quel qui soit. Je continue à jouer, prêt à passer à autre chose malgré tout. « Tais-toi Bai, tu vois bien que je cherche ! » Je lève les mains en signe de paix et bien entendu la mélodie s’arrête. Elle m’envoie un regard noir et je me remets à jouer, mon regard rivé sur elle. Je ne l’ai jamais trouvé aussi attirante que lorsqu’elle se concentre comme cela. Elle marmonne, me demande à jouer en boucle et finit par marmonner des paroles. Des paroles qui me heurtent de plein fouet. « 'Cause baby you look happier, you do. My friends told me one day I'll feel it too and until then I'll smile to hide the truth but I know I was happier with you. » Pris par les paroles, parce que je nous reconnais dans tout cela, je loupe une note. « Pardon. » Et je reprends alors qu’elle continue à chercher avant d’enchaîner. « Oh, ain't nobody hurt you like I hurt you but ain't nobody need you like I do. I know that there's others that deserve you but my darling, I am still in love with you. » Je sens ma gorge se serrer alors que nos regards se croisent. Je crois qu’elle n’a jamais été aussi sincère, que l’on ne sait jamais autant ouvert l’un à l’autre. J’en ai des frissons de la tête aux pieds. Elle évite mon regard et si je ne continuais pas à jouer je crois que j’aurais attrapé son visage entre mes mains. Pourtant, on n’est pas comme cela tous les deux. On ne donne pas dans le romantisme. Jamais dans les gestes. Alors, on essaye avec les paroles. « Attends reprends… » Je joue la mélodie depuis le début et la laisse chanter sa première partie avant de m’incruster en plein milieu. « Sat on the corner of the room. Everything’s reminding me of you. Nursing an empty bottle and telling myself you’re happier, aren’t you? » Et je la laisse reprendre la deuxième partie tranquillement en jouant la mélodie un peu plus doucement, rajoutant une ou deux notes en plus pour harmoniser le tout. Je reprends une dernière fois son petit refrain avec elle avant de laisser la mélodie mourir lentement au bout de mes doigts. « J’aime bien… » Je me tourne légèrement pour croiser son regard et nos visages se retrouvent réellement proches. Bien trop proche. Je sens son souffle chaud contre ma joue et je perds un peu mes moyens. J’aimerais l’embrasser, mais rien ne vient, je n’ose plus bouger. J’attends… Tout simplement. Sans trop savoir ce qui va se passer. Incapable de supporter le silence, je suis obligé de parler. Pour garder la face, pour ne pas faire une connerie. « Tu chantes vraiment bien. »     





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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptySam 5 Oct 2019 - 20:03


Ma jeunesse


Ce piano forme une bulle autour d'eux. Assis tous les deux devant cet instrument qui les lie maintenant, tout semblait parfait. Quand ils jouaient ou chantaient ils étaient dans un harmonie parfaite. Comme si ils avaient été fait pour jouer ensemble. Jill garde un sourire un peu niais sur son visage tant elle aime ce moment privilégié avec Bailey. Elle essaie de le motiver, de lui ouvrir les yeux sur le talent indéniable qu'il a pour écrire, et pour chanter. Exactement ce qu'il essaie de faire pour Jill aussi. « Il paraît que je suis idiot. ». Et Jill rit, elle le traitait d'idiot quand il la taquinait, et qu'elle aimait ça au fond. Quand ils étaient seuls tous les deux, et qu'ils pouvaient presque croire qu'ils vivaient une vie normale. Jusqu'à ce que la réalité revienne et les heurte de plein fouet. « Un idiot... ça c'est sûr ! » et elle rit de plus belle toujours assise devant ce piano qu'elle aime de plus en plus. « Un jour peut-être... ». Jill tourne sa tête vers lui en lui souriant. « J'espère que je serais là ce jour là alors ! » et elle détourne de nouveau le regard sur les doigts qui jouent sur les touches.

Mais le sujet du mariage revient encore, décidément, Ginny lui pourrit tous les bons moments de sa vie. Mais Bailey lui affirme une nouvelle fois qu'il n'ont jamais voulu ça, mais que d'après nos parents, c'était ce qu'il y avait à faire. Dans ces familles, même à 30 ans nos parents ont une emprise sur nos vies. C'est tellement triste de voir qu'ils les ont écouté au lieu de vivre la vie qu'ils voulaient. Ils vivent dans la peur et le déni tous les jours, en mentant à Noah, et Jill ne peut rien faire pour arrêter tout ça, mettre fin à cette gigantesque mascarade. « Personne ne mérite ça, même pas Ginny au fond... » elle venait même de prendre partie pour sa sœur, décidément cette journée n'était pas comme les autres. Et lorsque que Bai prononce le prénom de Noah le visage de Jill s'illumine aussitôt, surtout quand elle apprend que lui aussi aimait jouer du piano. Son talent la lié donc aussi à son neveu. « Si je partage ça avec lui, ce secret ne restera pas un secret bien longtemps, mais un jour peut-être... » et Jill fait un clin d’œil taquin à Bailey quand elle reprend de nouveau ses mots.

Jill écoute attentivement la mélodie que Bailey joue au piano. « Je suis persuadé que ça rendrait bien mieux à la guitare. ». Jill fronce les sourcils en se tournant vers lui. « Non pas du tout, le piano c'est bien plus émouvant que la guitare, et cette mélodie a besoin du charme que le piano lui apporte. ». Elle secoue la tête en continuant de l'écouter et en cherchant des paroles, et cette mélodie l'inspire. Des images d'elle et Bailey se combinent avec des phrases qui viennent naturellement et qu'elle essaie de poser en rythme sur la musique. Jill ferme les yeux pour se concentrer et sort les premières paroles avant que Bailey ne loupe une note ce qui la fait sourire. Elle continue jusqu'à ce que Bailey arrive à la fin de la mélodie. « Attends reprends... » et Jill s'exécute et reprend quand il recommence à jouer. « J'aime bien... » elle avait penser à lui quand elle avait créé ces paroles mais elle ne le disait pas. Elle savait au fond d'elle que Bailey le savait. Qu'il l'avait compris. Mais il n'y a pas d'effusion de tendresse ou d'amour entre les deux. Ils ne faisaient pas ça d'habitude, ils ne s'ouvraient jamais vraiment. Jamais autant que ce qu'ils avaient pu faire aujourd'hui. Les paroles que Bailey rajoute vont parfaitement bien avec ce que Jill a pu dire. La musique les connectait plus que jamais, ils étaient sur la même longueur d'onde à cet instant. « J'aime bien aussi ! Pour une première chanson ça me paraît pas trop mal ! ». Elle n'avait jamais écrit avant, elle ,'avait même jamais cherché à écrire quoi que ce soit. Leur regard se croisent, une tonne de non dit passent à travers ce contact intense mais aucun des deux n'est capable d'articuler quoi que ce soit. C'est finalement Bailey qui rompt le silence pour complimenter Jill. « Tu chantes vraiment bien. ». Elle le regarde étonnée. Jill a une grande confiance en elle dans pas mal de domaine, mais elle ne se rendait pas compte du talent qu'elle avait pour la musique. « Merci... Mais je pense qu'il doit y avoir un bon nombre de personnes bien meilleures que moi dans ce monde. ». Ses doigts et son regard se reposèrent sur les touches du piano, toujours à essayer de reproduire les mélodies que Bailey avait créé.  

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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyMer 9 Oct 2019 - 20:53


Ma jeunesse
Jailey #2


« Un idiot... ça c'est sûr ! » me dit-elle en riant. Je lève les yeux au ciel sans réellement renchérir. Elle adore me traiter d’idiot, mais il faut avouer que sur ce sujet, elle a plutôt raison. Cela fait des années que j’écris des chansons dans mon coin sans jamais les partager. Je pourrais les donner aux artistes que je produis, pourtant, je ne le fais jamais. J’ai voulu offrir une chanson à Clément, il y a peu, il a tellement mal réagi que je préfère ne plus jamais le faire. Dans le fond, j’aimerais partager mes textes, j’aimerais chanter sur une scène. J’y pense depuis quelque temps pourtant, je ne trouve pas le courage pour me lancer. Je me dis qu’un jour peut-être cela finira par arriver. Je n’en sais trop rien. Pour l’instant, je n’ai pas vraiment le courage. Monter sur scène pour chanter mes chansons, ce serait me mettre à nu complètement devant tout un tas d’étranger. Pas vraiment ma passion. Pourtant, lorsque Jill me dit qu’elle aimerait assister à cela, je me dis que cela pourrait être une bonne motivation. Sans pour autant lui dire tout cela bien entendu. On préfère le silence et les non-dits entre nous. C’est bien connu.

En évoquant mon mariage avec Ginny, je m’attendais à une pique sanglante de la part de Jill à ce sujet. Je suis plus que surpris lorsqu’elle finit par avouer que même sa sœur ne méritait pas une union forcée comme la nôtre. L’espace d’un instant, je la regarde sans rien dire. Je pourrais compter sur les doigts d’une seule main les moments ou Jill a été gentille avec sa sœur. Je pourrais le souligner à haute voix, mais je préfère m’abstenir. Un simple sourire se dessine sur mes lèvres tandis que le sujet de la conversation dérive doucement vers Noah. Le petit garçon adore jouer du piano avec moi et je suis persuadé que c’est quelque chose qu’il aimerait faire avec sa tante. Pourtant, Jill semble réellement vouloir garder cela secret. « Demande lui juste de te montrer ce qu’il sait faire. Ça lui fera plaisir, j’en suis sûr. » dis-je doucement pour ne pas insister. C’est Jill tout cracher de toujours cacher le meilleur de sa personnalité. J’avoue ne pas comprendre, mais lancer cette conversation, ce serait entamé une dispute, je le sais. Et ce soir, je ne veux pas me disputer avec elle. Pour une fois, j’aimerais que l’on passe un moment sans finir par se hurler dessus. Je n’ai pratiquement jamais partagé un moment aussi détendu et simple avec Jill. Généralement, cela se passe nu et on ne parle pas, on est bien trop occupé à autre chose. Ce soir, tout est différent et je dois dire que j’apprécie réellement. Alors, je profite de chaque seconde qu’elle m’offre. Je ne sais combien de temps cela va durer.

On se met à chercher des paroles pour ma mélodie ensemble. Jill semble réellement se prendre au jeu et en quelques minutes seulement elle trouve un couplet et un refrain qui, je dois le dire, sonne très bien. Je joue la mélodie plusieurs fois tandis qu’elle pose sa voix sur la dernière. Il y a quelques ratés, on reprend tous les deux. On teste quelques trucs et on finit par composer quelque chose qui me plaît véritablement. « Tu te débrouilles vraiment bien. » finis-je par lui dire en souriant. Et je sais que d’ici la fin du week-end, ses paroles atterriront dans mon carnet pour compléter la liste de chansons qui ne sortiront probablement jamais de cette pièce. Un instant, on se perd dans les yeux de l’autre. On se perd dans notre bulle. Le temps semble comme suspendu. Il y a tellement de choses que j’aimerais lui dire, mais aucun mot ne franchit mes lèvres. Rien. Juste le silence et nos souffles qui s’entrecroisent. Et bien entendu, elle est obligée de se comparer aux autres. Comme toujours. Un soupir s’échappe d’entre mes lèvres. « Arrête de te comparer… » Et un instant, ma main vient se poser sur sa joue sans que je ne réfléchisse à quoique ce soi. Pas vraiment une habitude entre nous. Mais ce soir tout est différent. « Tu es talentueuse. » Ma main lâche sa joue et va chercher mon verre que je descends d’un trait. Il va m’en falloir un autre, je crois. Pourtant, je ne bouge pas. Je regarde les doigts de Jill courir sur les touches du piano. « T’enregistres vite en plus. » Elle n’a entendu la mélodie que deux fois et pourtant elle s’en sort bien pour reproduire le même son. Un instant, je reste complètement hypnotisé. Mon corps se rapproche du sien tandis qu’elle continuer à jouer. « Je devrais t’emmener au studio avec moi de temps en temps. » Je sais parfaitement que l’on ne fera jamais cela. On ne se montre jamais à l’extérieur. Toujours cacher entre quatre murs. Toujours. Mais cette soirée me fait rêver à un avenir meilleur, un brin différent, avec elle. Je voudrais pouvoir passer plus de moments comme celui-ci avec elle. À juste l’écouter jouer du piano ou chanter. « Tu veux jouer autre chose ? » Et un instant, je me dis que l’on pourrait faire autre chose aussi. Cela fait deux heures qu’on est ensemble et elle ne m’a pas encore sauté dessus, il faut croire que l’on s’approche du record. Et pourtant, à force de l’observer en coin, a force de la voir aussi vulnérable, aussi transparente, j’ai juste envie de l’embrasser. Comme un couple normal pourrait le faire. Alors, tandis qu’elle semble s’amuser à découvrir une nouvelle mélodie, mon corps se colle au sien et mes lèvres viennent se poser dans le creux de son cou. En douceur. Juste pour le plaisir, pour frissonner de la tête aux pieds, pour se laisser emporter par les émotions. Positive pour une fois     





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Message(#) Sujet: Re: Ma jeunesse - Jailey Ma jeunesse - Jailey EmptyDim 13 Oct 2019 - 22:44


Ma jeunesse


« demande lui juste de te montrer ce qu'il sait faire. Ça lui fera plaisir, j'en suis sûr. ». Jill sourit rien qu'à l'évocation de son neveu qui joue du piano. Elle mourrait d'envie de lui apprendre des choses, de le voir jouer et de partager ce genre de moments avec lui, mais elle ne voulait pas que tout le monde apprenne pour ça. "Je le ferais ! " C'était quelque chose qui resterait entre elle et Bailey, et au fond, cette idée lui plaisait beaucoup. Elle aimait partager ça avec lui, et seulement avec lui. Mais Bailey ne s'attarde pas sur ce sujet, il sait que Jill ne changera pas d'avis, pas aujourd'hui en tout cas. Donc ils continuaient de jouer, de partager leurs sentiments à travers la musiques. Jill apprenait toujours plus à comprendre Bailey et elle aussi s'ouvrait de plus en plus. Elle voulait que cette journée ne s'arrête jamais, continuer de faire de la musique avec lui, pour toujours.

Cette nouvelle chanson qu'ils venaient de créer était magnifique. Jill n'avait jamais écrit, et pourtant, aujourd'hui, les paroles venaient toutes seules. Elle pensait à elle, à Bailey, à Ginny et à une bonne partie des choses qui n'allaient pas dans sa vie. Et elle créait une chanson. Ils créaient leur chanson ensemble. Et Bailey continuait de la complimenter. Il lui disait qu'elle chantait bien, qu'elle jouait bien et elle commençait à vraiment le croire. Elle souriait bêtement en continuant d'essayer de reproduire la mélodie de Bailey. « Arrêtes de te comparer ». Mais c'était plus fort qu'elle, elle savait que beaucoup de personnes dans sa famille étaient bien plus talentueuses qu'elle. Elle, elle s'évertuait à être la pire McGrath de la famille. Au moins là, elle savait qu'elle ne pourrait décevoir personne. « T'enregistre vite en plus ». Elle continuait à essayer de reproduire la mélodie. « Pas si vite que ça j'arrive pas à la refaire correctement ». Elle était exigeante avec elle-même, comme toujours quand il s'agissait de musique. « Je devrais t'emmener au studio avec moi de temps en temps. ». Jill le regarde dans les yeux pour savoir si il était sérieux, et il avait l'air. Elle savait que si elle allait au studio elle se ferait avoir et finirait par chanter et jouer avec lui. Et que donc, ça ne serait plus leur secret. Et puis ce serait bien trop beau, et trop simple. Ils ne pouvaient pas s'afficher, Bailey était le mari de Ginny. "Tu sais très bien que tu peux pas m'emmener Bai" ils étaient censé ne pas vraiment se connaître, et ne pas s'apprécier. Personne ne savait pour eux et pour ce qu'ils vivaient et c'était bien mieux comme ça. « Tu veux jouer autre chose ? ». Jill regardait de nouveau les notes et essayait de créer une mélodie à son tour, même si elle ne trouvait pas les bons accords tout de suite, elle s'amusait à essayer en riant. Elle riait jusqu'à ce que les lèvres de Bailey se posent dans le creux de son cou. Sur un des nombreux endroits sensibles qu'il connaissait bien maintenant. Et elle laissait un soupir de satisfaction s'échapper d'entre ses lèvres. Elle laissait les lèvres de Bailey courir dans son cou pendant de longues minutes, tout en essayant encore tant bien que mal de trouver une mélodie. Mais elle lâchait les touches du piano pour venir lui tirer les cheveux et écraser ses lèvres contre les siennes dans un long baisé passionné et langoureux. Elle détache ses lèvres quelques secondes en souriant. « Du coup, tu disais que tu voulais jouer autre chose non ? ». Et Jill laissait à son tour ses lèvres parcourir le cou de Bailey.  

Jailey... :
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