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 Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana)

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Message(#) Sujet: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyDim 30 Juin 2019 - 0:24


Quand le passé s'invite autour d'un verre
Heïana & Mitchell

J’avançais tous les jours dans la vie avec le même but, continué de régner sur cet empire et surtout ne plus jamais atterrir derrière les barreaux. Durant les dernières années passées, j’en avais rencontré des gens, pour le meilleur et pour le pire, parmi eux, seule une m’avait causé des problèmes, Lou Aberline, douce jeune femme qui avait gagné ma confiance assez facilement, malgré moi. Elle avait mené les flics à ma porte, me faisant enfermé durant un an derrière les barreaux. Pourtant, des cas comme ça, j’en ai évité énormément durant ma carrière dans le crime, faisant toujours le nécessaire pour faire prôner le silence sur mes activées illégales. Parmi eux, il y avait les Brooks, cette petite famille qui d’apparence ne représentait rien d’illégale, ce qui aurait été le cas si le père n’avait pas été gourmand et n’avait pas traité avec le mauvais côté. Pour moi, la loyauté, c’était le moteur de l’entreprise et un soir, j’apprenais la trahison de celui que je pensai être mon allié, grosse déception, encore, à croire que j’attirai les mauvaises personnes dans mes filets. Je ne pouvais pas le laisser nous dénoncer à la police, oh non. J’orchestrai un accident de voiture qui sera considéré comme tel, bien que les regrets ne tardèrent pas à pointer le bout de leur nez, pensant avoir fait périr la petite famille entière. Je n’étais pas un tueur d’enfant, loin de là, mais je ne supportais pas les personnes retournant leur veste.

Ce soir, je m’étais décidé de changer d’air, de m’évader hors du club, seul, comme au bon vieux temps, alors que je passai la plupart de mes soirées en compagnie de la belle russe qui avait débarqué il y a quelques semaines. Ne me rendant pas spécialement compte de l’influence qu’elle avait sur moi depuis notre rencontre et surtout suite aux avertissements de Raelyn, j’avais besoin d’y penser, de me remettre en question sur mon comportement égoïste qui pouvait mettre en péril le Club. Me parfumant juste avant de partir de mon appartement qui se trouvait être bien vide depuis déjà trop longtemps, j’attrapais ma moto garé juste devant et démarrais en direction d’un bar au centre-ville.

Je venais assez souvent par ici, un lieu que peu de gens de la pègre fréquentais et qui me permettais de réellement souffler le temps de quelques heures. Je saluais d’un geste amicale l’homme qui se chargeait de la sécurité avant d’avancer très rapidement vers le bar où je ne tardais pas à commander un de leur meilleur whisky. Au même moment, je tournais la tête vers la jeune femme se trouvant à ma droite, l’observant quelques secondes, j’avais ce sentiment de l’avoir déjà vu quelque part, cette impression de la connaître. Je réfléchissais un instant avant de me souvenir d’elle. Merde. Qu’elle avait grandi, qu’elle était ravissante. Merde, elle est en vie et pouvais du coup jouer en ma défaveur. Comment était-ce possible ? J’en étais même arrivé au stade ou je me demandais si son père s’en était sorti, bien que cela me paraissait impossible. Je devais en être sûr et pour cela, j’étais prêt à engager la conversation avec elle. Il y avait peu de chance qu’elle me reconnaisse de toute façon, elle était bien trop jeune à l’époque. « Bonsoir. » Commençais-je avec le sourire. « Je peux vous offrir un verre ? »



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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyDim 30 Juin 2019 - 15:20




Quand le passé s'invite autour d'un verre
FEATURING @Mitchell Strange & Heïana Brook
Wondering about my past, I came here to understand my parent's mood. The little girl in me demands some answers. Why did they love so much all these vain things ? Money, glory, power... Somedays I believe that I was adopted, 'cause I'm so far from their mentality. But I may perceive this by attending this kind of place. Would I meet some acquaintance of them ? It could be...



C'est quand on y croit plus que le ciel vous entend et Pardonne. Le temps a ses vertus en sommes... Ouhla. Si Heïana avait en tête et sur les lèvres ces paroles de chansons, c'est que cette journée ne serait pas une des plus joyeuses. Pourtant, de nature gaie et optimiste, il était rare que la jeune femme se laisse aller à la nostalgie. Mais elle avait sentit le coup venir, depuis plusieurs jours déjà. Après tout, cela semblait être un passage obligé. Qui disait retour à Brisbane disait aussi retour du souvenir de ses parents, de leurs qualités comme de leurs défauts, de leurs moments de présences mais surtout de leur absence... Et du tragique accident de voiture qui avait déchiré la petite famille, il y a près de sept ans de ça. Alors, autant les premiers mois avaient été rythmés par l'emménagement, la prise de marques dans cette immense ville, le nouveau poste qu'elle occupait au St Vincent Hospital, et tant de choses encore ; autant maintenant, son esprit était assez libre de préoccupations pour trouver d'autres sujets sur lesquels se focaliser. Heïana aurait préféré être tranquille pour un moment encore, mais elle ne pouvait éviter la réalité trop longtemps. Alors autant l'affronter de face, avec tout le courage dont elle disposait.

Heureusement, elle ne travaillait pas, ni ce jour ni le lendemain. La Tahitienne décida de mettre ce temps au service de ses préoccupations, plutôt que de l'utiliser comme des jours de paix intérieure illusoire. La journée en elle-même se déroula plutôt normalement à vrai dire; les soeurs Brook gérèrent les tâches ménagères de la maison, mangèrent ensemble, firent une partie de ping-pong dans leur jardin. Rien de bien exceptionnel. Mais Heïana avait déjà en tête la suite du programme. Le soir venu, elle déclara à Moana qu'elle allait sortir en ville, ce pour quoi ne broncha pas la cadette, qui avait des révisions à faire pour être sûre d'être au niveau adéquat à l'entrée de la fac de Brisbane. Parfait. La demoiselle de vingt-cinq ans passa une petite heure à prendre soin d'elle, se douchant, s'habillant et se maquillant. Rien de bien ostentatoire, mais assez classe pour être noté. Une robe aux tons bleus-verts relevant l'intensité de ses yeux, assez prêt du corps, allant juste au-dessus des genoux, manches trois-quart et avec un décolleté plutôt sage. Des talons noirs, classiques. Un collier simple, ayant appartenu à sa mère; une montre assez fine pour enjoliver le tout. Un trait d'eye-liner, un peu de mascara, un chouilla de fond de teint. Un peu de parfum français, du créateur Guerlain, La petite robe noire. Tout cela était bien moins coloré et pimpant que ce que la Polynésienne portait habituellement, mais lui allait tout aussi bien. Après tout, elle se rendait dans un endroit assez huppé et chic pour ne pas se permettre de venir en robe style tahitien.

Après un gros bisou sur la joue de Moana, l'aînée des Brook quitta la maison, direction Spring Hill. Elle avait besoin de réponses, ou au moins d'une ambiance particulière. James et Poehina Brook avaient toujours aimé leurs filles, sans aucun doute; mais au-delà de tout, ils s'étaient abîmés pour leur prestige social, leur capital financier et l'image qu'ils arboraient devant le monde. Quelque chose que leur première fille avait toujours eu du mal à concevoir, bien plus simple dans sa manière d'être. Au point qu'ils s'étaient longtemps pris la tête sur le désir d'Heïana de devenir sage-femme, pas du tout assez prestigieux pour elle de l'avis de ses parents. Au bout d'une vingtaine de minutes de métro, la jeune femme parvint à Spring Hill. Quelques rues plus loin, elle trouva le bar qu'elle cherchait: The Sixteen Antlers. Non pas qu'elle y avait accompagné ses parents autrefois, bien trop jeune pour ça, mais le nom lui disait quelque chose; et la réputation de cet endroit laissait deviner que les Brook l'avaient fréquenté, sans aucun doute.

Ce fut sans aucun souci que la demoiselle passa le contrôle de sécurité, et elle alla s'installer au bar. Alors qu'elle s'apprêtait à commander, une voix l'interrompit. Bonsoir. Je peux vous offrir un verre ? Heïana se tourna vers la source de ces paroles plutôt sympathiques, à première vue. A sa gauche se trouvait un homme, à la carrure assez carrée, la barbe un peu grisonnante, un charisme dévorant et un regard perçant. Nullement intimidée pour autant, la Tahitienne le gratifia d'un sourire poli: C'est si gentiment proposé, comment pourrais-je refuser ? Elle ne savait pas trop si cela se faisait de demander précisément ce que l'on désirait, ou bien s'il fallait laisser la personne qui invitait commander; aussi se permit-elle de donner une simple indication. Je suis particulièrement friande de rhum; si vous vous y connaissez un peu... A vrai dire, elle était un peu étonnée d'avoir été abordée si rapidement, et par un homme étant sensiblement plus vieux qu'elle. Mais ceci ne signifiait rien en soi, et la Tahitienne n'était pas du genre à juger sur une première impression. Ni à penser qu'un verre l'engageait à quoi que ce soit, d'ailleurs. Alors, pourquoi pas? Les convenances auraient voulu qu'elle se présente; cependant, trop intriguée et par la situation, et par l'homme lui ayant proposé un verre, elle considéra à cet instant que s'il voulait en savoir plus, ce serait à lui de le demander. Et puis, elle avait eu une seconde l'impression de le connaître... Mais impossible de remettre un nom sur son visage, ni un moment ou un événement auquel elle l'aurait croisé. Si elle avait été plus timide, plus craintive, on aurait pu voir en eux une proie face à son prédateur. Heïana ne se laisserait cependant pas si facilement attraper. Allons-y, jouons au jeu du chat et de la souris.






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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyVen 12 Juil 2019 - 0:43


Quand le passé s'invite autour d'un verre
Heïana & Mitchell

Faire du charme dans les bars n’était pas anodin pour moi, bien au contraire. Après mes disputes avec ma femme Mavis, j’avais tendance à me rendre dans les bars pour oublier ma colère dans les bras d’autres femmes avant d’en prendre simplement goût et de continuer ainsi, me rendant bien compte que Mavis n’avait plus la même place dans mon cœur qu’auparavant, qu’elle était uniquement ma femme sur les documents administratifs. En approchant la jeune femme qui m’avait tout l’air familière, j’usais de la fameuse question que je posais assez souvent dans ce genre de situation. Une invitation à offrir un verre est toujours bien reçu par la gente féminine et rare ont été celles qui me l’on refusé. Je n’avais pas la prétention de me penser irrésistible, mais je savais que je ne laissais pas indiffèrent au premier regard, sûrement un fait dû à ma carrure. Je n’étais pas sortie depuis un moment, principalement parce que je préférais passer du temps avec la belle russe qui avait débarqué il y a quelque temps dans les rangs du club et je devais avouer que ça me faisait bizarre de passer du temps seul, ce que je n’avais pas fait depuis un bon moment. Lorsque je m’étais avancé vers le bar pour commander un whisky, je fus surpris de poser mon regard sur cette jeune femme, qui m’avait tout l’air d’être la fille d’un ancien associé dans les affaires du Club. Je n’en avais pas la certitude, mais je devais le savoir et pour cela j’étais prêt à rompre la promesse que je m’étais fait en quittant mon appartement ce soir : Celle de passer la soirée en solitaire et de picoler jusqu’à plus soif. Grand sourire aux lèvres j’entamais la conversation en lui proposant un verre tout simplement, qu’elle accepta sans surprise, pour ma part du moins. « C'est si gentiment proposé, comment pourrais-je refuser ? » Je réagissais à sa répondre par un sourire plus prononcé et alors que je m’apprêtais à faire un signe au barman, elle reprit la parole. « Je suis particulièrement friande de rhum; si vous vous y connaissez un peu... » J’hochais la tête positivement tout en prenant la parole. « Je voulais prendre un whisky, mais vous m’avez donné envie de m’évader un peu. » Je me penchais légèrement sur le comptoir pour souffler ma commande au barman, qui hocha simplement la tête avant de s’exécuter et de nous servir deux verres de Trhum ambré, un rhum importé tout droit de Tahiti, de là ou devait sûrement venir la jeune femme si mes souvenirs étaient bons. « J’espère avoir fait le bon choix ! » Dis-je en replongeant mon regard dans le sien. « Excusez-moi, j’en oublie les règles de politesse, je me présente, je m’appel Alex et vous ? » Je décidais de ne pas lui donner mon vrai prénom, pas tout de suite, enfin d’un certain point de vue c’était le diminutif du prénom qui était inscrit sur ma véritable carte d’identité, parce que si elle était vraiment la fille de l’homme que j’avais fait tué, la situation pourrait devenir très vite problématique pour ma pomme et je préférais éviter de prendre le risque.  Le barman ne tarda pas à déposer les deux verres sur le comptoir, lui tendant un billet plutôt généreux avant d’attraper les verres, j’en tendis un à la jeune femme avec le sourire. « Et voilà pour vous. » Trinquant en sa compagnie. « Vous venez souvent ici ? » Bon je vous l’accorde, c’était plutôt cliché comme technique de drague, mais en réalité je ne la draguais pas vraiment, bien que je la trouvais très séduisante, là n’était pas le problème.






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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyVen 12 Juil 2019 - 18:01




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Wondering about my past, I came here to understand my parent's mood. The little girl in me demands some answers. Why did they love so much all these vain things ? Money, glory, power... Somedays I believe that I was adopted, 'cause I'm so far from their mentality. But I may perceive this by attending this kind of place. Would I meet some acquaintance of them ? It could be...



Eh bien, heureusement que la demoiselle avait eu le bon sens de suggérer un rhum à l'homme qui lui avait proposé de lui offrir un verre. Elle n'était pas bien fan de whisky, et si elle l'aurait bu par politesse, elle ne l'aurait sans aucun doute pas savouré à sa juste valeur. N'empêche, c'était vraiment étrange, cette sensation de connaître cette personne... Ses traits lui disaient quelque chose, mais plus que ça encore, sa voix sonnait comme familière à ses oreilles. Un peu basse, à la voix envoûtante et presque réconfortante tout en étant d'une dangerosité tapissée, sans failles. Une main de fer dans un gant de velours, comme on dit. Ou alors, peut-être bien que la demoiselle se faisait des idées, tout simplement. Ou bien elle le confondait avec quelqu'un d'autre, ce qui était tout sauf impossible. C'était même très sûrement ça. Mais cette impression restait tout de même super déstabilisante. J'en suis certaine, répliqua Heïana avec un petit sourire joueur. Ce sera vite vu.

Et si elle essayait de retrouver son prénom ? Ah, ça, ce n'était pas une mauvaise idée. Voyons voyons, concentrons-nous... Était-ce Armand ? Non, certainement pas. Emett ? Non plus. Mais elle était sûre qu'il y avait un M. Tiens, et pourquoi pas en première lettre ? M... Mickaël ! Ah non, toujours pas, mais elle se rapprochait, aucun doute là-dessus. Mi... Excusez-moi, j’en oublie les règles de politesse, je me présente, je m’appelle Alex et vous ? Ah. Bah non en fait. Toutes les suspicions et interrogations de la jeune femme s'envolèrent en quelques mots, alors que plus ça allait, et plus elle était persuadée de connaître cet homme. Au diable les impressions de déjà-vu ! Je suis Heïana, se présenta la maïeuticienne, ses yeux verts brillant dans la lumière des lampes tamisées du bar. Ce fut avec rapidité que le barman leur servit la commande passée, avec une dextérité exemplaire. Autant cet endroit était réputé comme cher et sélect, autant il ne l'était pas pour rien; le professionnalisme du personnel était à toute épreuve. Elle comprenait sur ce point pourquoi ses parents aimaient ce genre d'endroits; mais c'était bien trop froid à son goût, pas assez vivant. Trop hautain, dans un sens. Heureusement, elle se trouvait en bonne compagnie, à première vue. La métisse trinqua avec celui répondant finalement au nom d'Alex, et sirota une gorgée du rhum servi. Oh ! Mais c'est un rhum de Tahiti ! Déclara la jeune femme en regardant plus particulièrement la couleur ambrée de l'alcool servi. Très bon choix, approuva finalement l'aînée des Brook.

L'homme lui demanda finalement si elle venait souvent dans ce bar. La brune reposa son verre sur la surface du comptoir. Non. Elle regarda un instant dans le vide, nostalgique; puis elle promena son champ de vision sur le bar tout entier, avant de reprendre: Je suis venue pour retrouver des souvenirs, des bribes de passé, et comprendre. Un petit rire sarcastique s'échappa de ses lèvres hydratées au baume sentant la vanille. Mais les fantômes ne hantent pas les bars, n'est-ce-pas ? Elle ferma les yeux un instant, se reprenant, et but une nouvelle gorgée de rhum. Lorsqu'elle rouvrit les paupières, sa joie naturelle était revenue. Elle se retourna plus précisément vers son interlocuteur, s'asseyant de côté sur son tabouret haut, et croisant une jambe sur l'autre, Heïana ancra ses yeux verts forêt dans ceux d'Alex. Enfin bref. La mélancolie n'est pas ma marque de fabrique, et ce ne sera pas le cas ce soir non plus. Et vous, vous venez souvent ici ?




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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyDim 28 Juil 2019 - 15:18


Quand le passé s'invite autour d'un verre
Heïana & Mitchell

Dans la vie que je mène les ennemies ne manquent pas, je les collectionne comme un gamin pourrait collectionner des cartes de baseball. J’ai toujours essayé de comprendre les aspirations de ceux qui m’imaginaient six pied sous terre ou derrière les barreaux. Je ne suis pas si cruel comme certain aime le dire, bien au contraire, je suis un homme bon, qui tend la main à des personnes dans le besoin, leur proposant une poste au Club pour qu’ils s’en sortent. Est-ce qu’un homme cruel ferait ça ? Je ne pense pas non. Certes, certains diront que je n’ai pas de cœur et que je suis capable de tuer de sang froid quiconque se mettant à travers mon chemin où me tournant le dos alors que j’avais placé toute ma confiance en eux. Ils ont raison. S’il y a une chose que je n’accepte pas, c’est les gens déloyaux, ceux qui sont prêt à me trahir parce qu’ils ont peur du danger ou parce qu’ils ont mieux ailleurs. Ce fut bien souvent le cas et malheureusement je ne comptais plus le nombre de fois ou j’avais dû faire usage de la force pour me faire entendre. Je n’aime pas qu’on me prenne pour un blaireau. Parmi mes ennemies figure le passé. Ah cet enfoiré de passé. Il aime revenir au galops pour me rappeler à quel point je pouvais être terrible. Il était même doué pour me faire regretter certain de mes gestes, commis beaucoup trop vite, sans réfléchir, un fait qui faisait partie intégrante de mon caractère. Un sale caractère qui est comparable à celui d’un ado qui n’obtient pas ce qu’il veut. J’étais pourtant très réfléchis habituellement, agissant toujours avec intelligence, mais ma colère me menait souvent sur le mauvais chemin et ce fut le cas avec la famille Brooks, dont la fille ainée de mon ancien collaborateur se trouvait à côté de moi dans ce bar.

J’étais fortement surpris de tomber sur elle, mais je ne le montrais pas, préférant agir avec prudence dans ma démarche lorsque je me présentai et lui demanda son prénom, par politesse, mais également parce que je voulais m’assurer qu’il s’agissait bien de la fille de l’homme que j’avais fait tué. « Enchanté Heïana, c’est un très joli prénom ! » Dis-je avec le sourire avant de lever mon verre de rhum en sa direction pour trinquer alors qu’elle remarquait qu’il s’agissait d’un rhum de Tahiti, ce qui confirma définitivement qu’il s’agissait bien de l’ainé des Brooks. « Ravi que ça vous plaise, c’est un rhum que j’apprécie énormément. » Ajoutais-je avant de tremper mes lèvres dans le Beuvrages. La plupart des discutions qui avaient lieu dans les bars se déroulait de la même façon, surtout lorsqu’un homme s’adresse à une femme et je ne fis pas l’impasse sur les questions bateau certes, mais type. Venait-elle souvent dans ce bar ? je n’en avais rien à faire à vrai dire, je l’avais peut-être déjà croisé sans pour autant faire attention, je voulais juste faire la conversation et tenter d’en savoir plus au final sur ce qu’elle sait ou non de la mort de ses parents et pour cela, il allait falloir que je me la mette dans la poche.  Je l’écoutais avec beaucoup d’attention et ne manqua pas de la questionner à nouveau lorsqu’elle me confia être venue pour retrouver des souvenirs et comprendre (ce qui attira fortement mon attention). « Une histoire de cœur qui s’est mal terminée ? » Tentais-je, bien qu’elle était dans son droit de ne pas me donner les raisons de cette mélancolie dont elle me faisait brièvement part et que j’imaginais bien qu’elle était là par rapport à ces parents qui étaient clients régulier ici et que j’avais l’habitude de les rejoindre pour un verre et pour discuter affaire. « Il ne faut pas se laisser abattre. » Dis-je en posant mon verre sur le comptoir. « Pas souvent non, mais j’aime bien venir de temps en temps pour y boire un verre ou deux histoire de me changer les idées. » Ce qui était vraiment le cas à la base, avant que je pose mon regard sur la belle brune. « L’alcool aide à oublier apparemment ! » Que j’ajoutais en souriant. Je n’étais pas vraiment le genre de personne à noyer ses problèmes dans l’alcool sans agir, oh non, c’était tout l’inverse. « Et dites moi Heïana. Que faites vous dans la vie ? » Encore une question bateau.



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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyLun 29 Juil 2019 - 21:46




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Un joli sourire se dessina sur les lèvres d'Heïana lorsque son interlocuteur la complimenta sur son prénom. Merci, c'est gentil. C'est vrai qu'il n'est pas commun de trouver des prénoms avec ce genre de sonorités en Australie. Elle ne comptait plus le nombre de fois où elle avait reçu des louanges sur son étonnant - et pour beaucoup, agréable à l'oreille - prénom, à Brisbane. Autant elle passait totalement inaperçue à Tahiti, mais ici... Souvent, même, les anglophones avaient du mal à prononcer correctement la jonction entre le "Heï" et le "a", et lui donnant de toute façon une intonation toujours très différente de celle que les langues française et tahitienne lui prêtaient. Mais ce n'était pas pour déplaire à la sage-femme, qui s'en amusait toujours beaucoup intérieurement. Les deux clients du bar discutèrent encore quelques instants, Alex lui demandant finalement si elle était là à cause d'un chagrin d'amour. Elle pouffa de rire, une espèce de ricanement désabusé, mais qui n'infirmait cependant pas ce que lui proposait l'homme. La raison réelle était toute autre bien sûr, elle avait espéré que les spectres de ses parents lui souffleraient à l'oreille une partie de leurs nombreux secrets. Heïana n'avait de certitude sur rien, mais elle avait des doutes sur tout. Des suspicions remontant d'ailleurs à son adolescence, où elle avait entendu des bruits de couloir qui lui semblaient tout sauf clean; la franco-australienne, à l'époque adolescente, avait également vu des papiers qui lui semblaient bien loin du champ d'action de ses parents, au vu de leurs rôles dans la chaîne hôtelière des Lindström. Mais bon, que voulez-vous ? A 15 ans, on est loin de s'y connaître en administratif, et encore moins en magouilles. On ne réagit pas, on ne s'intéresse pas, on considère qu'il s'agit d'histoires d'adultes. Puis, une fois soi-même entré dans l'âge mûr, on réalise certaines choses. Des détails qui nous avaient échappé, des indices qui ne nous avaient pas sauté aux yeux. Bref, de quoi faire douter n'importe qui. Plus elle avançait dans la vie, et plus Heïana se posait des questions sur ses parents. Avaient-ils toujours été les ambitieux mais honnêtes travailleurs qu'ils affichaient à la face du monde ? Elle n'aurait su se l'expliquer, mais plus elle y pensait, et plus un malaise s'installait en elle. Malheureusement, les fantômes de ses ascendants ne fréquentaient pas ces lieux, et rien ne semblait indiquer qu'elle apprendrait quoi que ce soit de plus ici.

Rien qui puisse vous intéresser, rétorqua la jeune femme avec un petit geste de la main pour signifier que ça n'avait pas d'importance. Enfin si, ça en avait; mais elle ne risquait pas d'en parler à un parfait inconnu. En parlant de malaise d'ailleurs, elle ne pouvait s'empêcher d'avoir l'impression de l'avoir déjà vu, peut-être même plusieurs fois, mais sans réussir à situer dans quelles circonstances. La maïeuticienne esquissa un rictus lorsqu'Alex déclara que l'alcool permettait d'oublier, au besoin. Je pense plutôt qu'à doses raisonnables, il permet de s'éclaircir l'esprit, ou au moins de s'ouvrir des champs auxquels on aurait pas pensé en temps normal. Sur ces mots d'ailleurs, elle but une autre gorgée de son verre; la brune avait la chance de bien tenir l'alcool sans même le réaliser, descendant les verres de spiritueux et autres boissons fortes sans souci aucun. Jusqu'à une certaine limite bien sûr, et en buvant tranquillement, elle n'était pas surhumaine. Finalement, Alex porta la conversation sur le métier d'Heïana. Celle-ci se serait habituellement enthousiasmée, pouvant parler pendant des heures de sa vocation mais... Arf, c'était vraiment indéfinissable, ineffable. C'est comme si l'homme face à elle se forçait à lui parler, mais tout en étant intéressé. Elle avait l'impression de le connaître, mais c'était si lointain... Ce n'était décidément à rien y comprendre. Je suis sage-femme, répondit-elle cependant en toute simplicité. Des étoiles brillèrent dans ses yeux. J'ai toujours voulu faire ce métier, aussi loin que je me souvienne; d'ailleurs je me suis souvent disputée à ce sujet avec mes parents, qui trouvaient cette voie pas assez "bien" pour une de leurs filles. J'imagine qu'on a tous nos différents avec nos proches, conclut-elle en haussant les épaules, une autre gorgée de rhum venant réchauffer son corps. Et vous, quelle est votre occupation ? demanda-t-elle, plus par politesse qu'autre chose. Son impression de malaise ne disparaissait pas, et la Tahitienne avait tendance à faire confiance à son intuition. Peut-être se fourrait-elle le doigt dans l'oeil, et que l'homme face à elle était des plus sympathiques, qu'elle n'avait rien à craindre de lui, et que sa méfiance était malvenue. Mais tant pis. Si elle en avait l'occasion, elle partirait d'ici peu, n'ayant de toute façon pas ressenti ce que ses parents pouvaient bien aimer en venant ici autrefois.




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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyJeu 15 Aoû 2019 - 0:53


Quand le passé s'invite autour d'un verre
Heïana & Mitchell

Le destin faisait un peu trop bien les choses et j’en avais fortement conscience alors que je me retrouvais à dialoguer avec la fille d’un ancien partenaire d’affaire qui comme la plupart était devenu bien trop gourmand et avait souhaité me la faire à l’envers. Pauvre de lui. Ma colère avait été incontrôlable et ma décision de le faire éliminer n’avait pu être stopper. C’était d’ailleurs l’un des secrets que je gardais pour moi parmi tant d’autres et je n’en avais jamais parlé à mon petit frère Alec qui m’aurait fait la morale sans attendre en apprenant cela. S’il y avait une chose qu’il détestait c’était de voir des innocents périr et bien que l’homme au volant de la voiture n’était pas le plus innocent au monde, ce fut le cas pour sa femme et ses deux filles, qui elles n’avaient rien demandé et ne méritait clairement pas de vivre ce drame. J’avais pris conscience de cela une fois la tempête passée et c’était déjà trop tard. J’avais eu ce ressenti de ne pas avoir fait le bon choix et tomber sur la brune me rappelait ce mauvais souvenir que je m’étais forcé à oublier, du moins en surface. J’ignorais tout des connaissances que pouvait avoir Heïana sur l’événement qui avait tué ses parents, elle ne m’avait pas reconnu et c’était un point qui jouait en ma faveur puisque je pouvais jouer de la situation en entamant la conversation avec elle comme si de rien était. Je jouais la carte du charme, rien de mieux dans un bar à vrai dire, la complimentant sur son prénom avant de tremper mes lèvres dans mon verre sans la perdre du regard. Je l’avais connu étant adolescente et je devais avouer qu’elle était devenue une ravissante jeune femme, à l’image de sa mère qui elle aussi était très agréable à regarder. « Ça apporte un peu d’exotisme dans le quotidien des Australiens, c’est très plaisant. » Dis-je sans le perdre le sourire avant de l’interroger sur sa présence ici, me doutant bien qu’elle devait vouloir se rappeler de ses parents, la coïncidence était bien trop grande pour que ce ne soi pas le cas. J’avais pour habitude de retrouver son père ici-même autour d’un verre de rhum pour parler affaire et de temps à autre de la pluie et du beau temps et je savais qu’il appréciait énormément ce lieu qui reflétait parfaitement sa personnalité.

Malheureusement la jeune femme ne se confia pas à l’Américain, ce qui était tout à fait normal puisqu’elle venait de le rencontrer, enfin, c’est ce qu’elle croyait. « Excusez-moi, je ne voulais pas être indiscret. » Rétorquais-je d’un air gêné d’apparence, bien qu’au fond ça m’était égal. Je tentais de changer la donne en mettant en avant les effets de l’alcool avec une petite touche d’humour, je ne voulais pas non plus passer pour un alcoolique.  « C’est tout à fait ça, à croire que ça agit comme une potion magique sur notre cerveau ! » Et c’était le cas ! Quand je buvais j’avais tendance à m’exprimer plus facilement, bien que j’étais déjà très à l’aise pour dialoguer et lorsque j’abusais de l’alcool je montrais une facette de ma personnalité que peu avait pu apercevoir, une facette que je me donnais tant de mal à cacher pour ne pas paraître faible. Celle d’un homme bon.

Elle était donc devenue sage-femme, j’en était presque étonner d’entendre cela. Son père avait mené une carrière très respectable dans un tout autre domaine et mon petit doigt me disait qu’il n’aurait pas apprécier qu’elle se lance dans cette branche. D’ailleurs elle ne tardait pas à confirmer ce que je pensais en m’affirmant avoir toujours voulu faire ce métier et que ses parents ne trouvaient pas cette voie assez bien. « L’important c’est de faire ce qui vous plaît, de nos jours c’est très rare de rencontrer quelqu’un qui aime son métier » Dis-je avec sympathie. « J’imagine que vos parents ont finalement accepté votre choix. » Ajoutais-je naturellement. « Je suis dans l’immobilier, rien de bien excitant si vous voulez savoir. » Que je répondais à sa question, me retenant de ne pas lui dévoiler mon activité principale. « Quand j’étais plus jeune j’avais commencé une carrière dans la moto, malheureusement je me suis blessé et j’ai dû arrêter la compétition. » Avouais-je, afin de gagner un peu sa confiance en me confiant.
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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyDim 18 Aoû 2019 - 10:03




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Wondering about my past, I came here to understand my parent's mood. The little girl in me demands some answers. Why did they love so much all these vain things ? Money, glory, power... Somedays I believe that I was adopted, 'cause I'm so far from their mentality. But I may perceive this by attending this kind of place. Would I meet some acquaintance of them ? It could be...


Oh ne vous excusez pas, il n'y a pas de mal. Heïana accorda un léger sourire à son interlocuteur, qui semblait gêné d'avoir posé une question un peu trop indiscrète au goût de la jeune femme, mais il ne pouvait pas le savoir avant de demander, donc... Et puis, la Tahitienne n'était pas du genre à s'offusquer pour si peu. A la réflexion, elle se trouva même bien plus méfiante qu'habituellement. Son instinct semblait lui hurler de ne pas approcher cet homme, mais plus elle y réfléchissait, et plus elle trouvait cette intuition stupide. Il n'avait pas l'air méchant, et était même très poli depuis le début de leur conversation. Alors pourquoi réagissait-elle donc ainsi ? Le souvenir du Candy Club lui revint alors brusquement à l'esprit, et son esprit trouva la réponse rationnelle à la défiance instinctive qu'elle éprouvait envers Alex. Ce n'était pas lui le problème, mais elle, voilà la logique implacable qui s'imposa à Heïana. Sans doute avait-elle été plus traumatisée par la catastrophique soirée qu'elle avait passé il y a deux mois qu'elle n'avait bien voulu se l'avouer. Alors, pour la première fois depuis bien longtemps, la métisse prit la décision de prendre du recul par rapport à son intuition. Un petit rire passa entre ses lèvres lorsque son interlocuteur parla de "potion magique", elle pensa instantanément à une bande dessinée française bien connue, peut-être même à l'étranger qui sait. Si ce n'est qu'elle n'avait pas vraiment les mêmes effets que les verres qu'ils tenaient en main. Une potion avec des effets secondaires très prononcés si on en abuse malheureusement, ricana la demoiselle. Elle n'avait jamais pris de gueule de bois, trop raisonnable pour ça, mais elle en avait vu, des gens totalement désorientés suite à une soirée trop arrosée. Autant dire que ce n'était pas beau à voir.

Elle approuva d'un hochement de tête lorsque l'homme lui dit qu'il était bien de pouvoir exercer une véritable vocation professionnelle, et l'ombre d'un sourire nostalgique passa sur ses lèvres lorsqu'il évoqua ses parents. Évasive, elle répondit, n'ayant pas spécialement envie de parler de leur mort: en effet, ils n'ont pas vraiment eu le choix. La vie ne leur avait pas laissé le loisir de débattre encore et toujours avec leur aînée de ses choix de carrière, hélas. Si seulement ils n'avaient pas été si accrocs à leurs propres ambitions, toujours le portable à la main, même au volant. Si seulement des chauffards n'étaient pas arrivés à toute vitesse à ce croisement de malheur, brûlant le feu rouge, les percutant d'une violence ineffable... Bref. Hors de question de se laisser envahir par la nostalgie, la tristesse ou les interrogations subsistant quant à cette malheureuse soirée. Lorsque l'homme lui dit qu'il était dans l'immobilier, elle darda un regard scrutateur sur lui et demanda d'une fausse voix menaçante, cependant très réussie dans son jeu d'actrice: Dites moi que vous n'êtes pas un de ces agents qui me harcèlent pour gérer les locations que je possède à ma place. En effet, cela pouvait étonner quand on la savait maïeuticienne, d'imaginer qu'elle était aussi propriétaires de nombreux appartements et maisons, à Brisbane comme à Tahiti. Mais ses parents leur avaient laissé, à elle et Moana, un héritage considérable, notamment immobilier; depuis, la jeune femme faisait au mieux pour le faire fructifier. Son regard se fit plus doux, malicieux, et elle ajouta: Si vous saviez le nombre de numéros que je bloque chaque semaine. Si j'avais besoin d'aide, j'aurais appelé par moi-même ! Lorsque l'homme énonça sa potentielle carrière dans la moto, probablement des compétitions de vitesse imagina la franco-australienne, la demoiselle se sentit sincèrement désolée pour lui. J'espère que vous êtes quand même satisfait de votre reconversion. Vous roulez toujours à moto tout de même ? Après tout, l'impossibilité d'envisager une carrière professionnelle ne devait probablement pas l'empêcher de se faire plaisir en conduisant sur son temps personnel. La jeune femme termina son verre, et remarqua qu'Alex avait également fini le sien. Sa méfiance envolée comparé à quelques minutes auparavant, elle proposa : Voulez-vous un autre verre ?




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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyJeu 26 Sep 2019 - 19:10


Quand le passé s'invite autour d'un verre
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J’étais bien loin de cette vie que j’avais imaginé mener lorsque j’étais plus jeune, tant d’espoir que j’avais laissé derrière moi pour finalement devenir un malfrat redouter par certain et adulé par d’autres. Plus je prenais de l’âge et plus je me posais des questions sur mon existence, sur les choix que j’avais fait jusque-là. J’en regrettais certains, beaucoup même, mais j’avais conscience qu’il était déjà trop tard pour me racheter une conduite et je n’étais pas du genre à pleurer sur mon sort, oh non, j’allais de l’avant et faisais toujours en sorte d’avoir une longueur d’avance, comme à ce moment, face à Heïana. Je savais qui elle était, qui était ses parents alors qu’elle ignorait tout de moi. Du moins en apparence. Je laissais planer le doute sur le fait qu’elle savait qui j’étais et peut-être même qu’elle savait ce que j’avais fait. Toutes les hypothèses étaient bonnes du moment que je n’avais pas plus de détails à son sujet et pour cela j’allais devoir me montrer sympathique et tenter de gagner un minimum sa confiance. Peut-être que je lui dirai qui je suis au bout du compte, mais c’était beaucoup trop tôt pour me jeter dans l’inconnu. J’aurai aimé lui dire que si, que ses parents avaient eu le choix, que cet accident aurait pu être évité s’ils n’avaient pas joué avec le feu et mes nerfs principalement, mais je me contentais de lui faire un petit sourire forcé qui lui montrais que j’étais désolé. Je ne comptais pas demander plus de détail, puisque je les avais déjà et je me rendais compte au fil des secondes qu’elle ignorait sûrement tout de ce qui c’était tramé avant leur mort. Un point pour moi. Je lui faisais part de mon activité professionnelle, du moins en partie, c’était évident que je n’allais pas dire haut et fort que j’étais le chef d’un gang. Je m’étais en avant cette activité parallèle qui c’était imposé à moi lorsque j’avais voulu blanchir de grosses sommes d’argent, l’immobilier. Rien de mieux que d’investir dans la pierre, j’avais commencé par des petits studios et en était arrivé à quelques immeubles à travers la ville, de quoi accueillir ceux travaillant pour moi et surtout de quoi doubler les bénéfices en fin de mois. Je riais à sa question tout en hochant la tète de droite à gauche. « Non pas du tout ! » Que je disais. « Si ça peut vous rassurer je reçois également assez souvent ce genre d’appel. J’ai l’impression que ce genre de personne ne comprennent pas ce que signifie ne pas être intéressé. » J’avais beau bloquer les numéros, je recevais toujours des appels d’agents immobilier en quête de nouveau client. Ils faisaient leur boulot, mais c’était agaçant. « Vous avez des biens immobiliers donc, un moyen de vous faire une belle retraite à la fin de votre carrière ? » Demandais-je, bien que je me doutais qu’il devait s’agir de l’héritage laissé par mes anciens collaborateurs. « Oui tout à fait, je n’ai vraiment pas à me plaindre à ce sujet, disons que c’est un tout autre rythme de vie auquel je ne m’attendais pas spécialement étant plus jeune, mais j’ai pris le pli depuis et je fais toujours de la moto, c’est beaucoup plus pratique que la voiture ici à Brisbane. » C’était beaucoup plus facile de trouver de la place pour stationner et j’évitais bien souvent des heures de bouchons. « Avec plaisir pour le verre. » C’était bon signe, si elle me proposait un autre verre c’est qu’elle n’avait pas envie de couper court dans notre conversation.

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Message(#) Sujet: Re: Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) Quand le passé s'invite autour d'un verre (Heïana) EmptyDim 6 Oct 2019 - 22:34




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Heïana pouffa de rire lorsque son interlocuteur lui avoua que lui aussi, il était autant embêté qu'elle par des appels bien trop réguliers d'agents d'entreprises spécialisées dans l'immobilier, et qui aimeraient bien mettre la main sur une partie du pactole en gérant les biens à la place de leur légitime propriétaire. Enfin quelqu'un la comprenant sur ce point ! Il était rare qu'à son âge, on possède un bien tel qu'un appartement ou une maison, et en comptabilisant Brisbane et Tahiti, les soeurs Brook malgré leur jeune âge, en avaient plus d'une vingtaine. Alors autant dire que ce n'était pas avec les connaissances de sa génération que la demoiselle pouvait discuter bails locatifs et soucis de gestion immobilière; rencontrer Alex était donc un drôle, mais opportun hasard. A sa question d'ailleurs, elle haussa les épaules, l'air peu concernée: Un héritage conséquent, qu'il a fallu que je reprenne un peu en speed. Heureusement, ma mère était une avocate très reconnue, et vu qu'elle comme mon père ruaient dans les brancards quand je parlais de la profession de sage-femme, j'ai eu le droit à des cours intensifs dès mes quinze ans sur pas mal de notions juridiques. Ca m'aura bien servi au final. Manière détournée d'avouer la mort de sa mère, quoi qu'en disant qu'elle avait été avocate, on pouvait tout aussi bien en déduire qu'elle était à la retraite; Heïana n'avait pas envie de s'attarder sur ce sujet ce soir, n'ayant de toute façon pas réussi à entrevoir les spectres du passé en ces lieux. Et en fait, je la remercie même de m'avoir forcé à suivre ses directives et à découvrir tout ça: j'ai le coeur parfois trop tendre, et sans son oeil critique, j'aurais sûrement laissé n'importe qui entrer dans ces biens immobiliers. Et qui dit laisser venir tous les énergumènes de la Terre signifiait loyers impayés, dégradations, soucis en tous genre: Heïana avait beau être très - trop - gentille, grâce à l'autorité de sa mère et à ses conseils précieux, elle avait vite compris qu'il fallait aussi savoir servir ses propres intérêts.

Elle écouta par la suite Alex lui raconter quelques bribes de sa vie. Elle lui proposa un autre verre, mais alors qu'il venait d'accepter, elle entendit son téléphone sonner dans son sac. Excusez-moi, dit-elle, et elle décrocha avant de commander une boisson. Le GHB dans un verre, elle avait connu il y a peu, et elle ne donnerait pas à nouveau là-dedans, merci bien. Au moins, cette sale expérience au Candy Club lui aura mis du plomb dans la tête quant à la confiance et à la vigilance à apporter avec soi lorsque l'on fait des rencontres. Elle s'éloigna de quelques pas, et pour ne pas déranger les personnes alentours, et discuta quelques dizaines de secondes avec Moana. Et merde. Elle s'était blessée. Qui dit blessée dit sang, donc une cadette tétanisée, incapable de se soigner elle-même. Elle lui promit de faire au plus vite, raccrocha. Elle n'allait cependant pas quitter Alex sans même le saluer, et elle se rapprocha de lui avec un sourire gêné: Désolée, ma petite soeur a besoin de moi en urgence; je dois y aller. Merci pour le verre en tout cas.

Lui souhaitant une bonne continuation pour ce soir-là, elle quitta alors les lieux. Ils ne prirent pas le temps de s'échanger leurs numéros, la Tahitienne étant trop pressée pour cela. Un drôle de sentiment, indéfinissable, rapporté à cette entrevue, ne la quitta cependant pas les jours qui suivirent. Quelle étrange soirée...

Spoiler:



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