don’t know what I’ll do without you.

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Cela fait maintenant des heures que j’ai la boule au ventre et que je fais les cent pas dans la maison. Mon frère aîné, Isaac, a déjà tenté de me calmer plusieurs fois avant de devoir partir au travail, mais cela n’a pas marcher. Je sais pourtant que je ne crains rien, que David ne vit plus dans cet appartement, qu’il est en prison et qu’en plus de cela je ne serais pas seule, mais je ne peux m’empêcher de me sentir comme si j’allais être malade. Cela fait des semaines que je repousse la date à laquelle je devrais aller vider l’appartement que je partageais, il y a encore quelques mois, avec mon ex petit ami violent. Pourtant, il est temps de prendre mon courage à deux mains et de le faire. Je ne compte pas y passer des heures, je veux seulement y aller, récupérer mes affaires et repartir, mais je sais que cet endroit va me rappeler des tonnes de souvenirs. Bien trop nerveuse et flippée pour y aller tout de seule, je finis par envoyer un message à Archibald, mon meilleur ami. En moins de cinq minutes, je reçois une réponse positive disant qu’il passe me chercher en début d’après-midi. Je tente alors de me préparer quelque chose à manger pour midi, mais c’est à peine si j’arrive à avaler quelque chose tellement l’idée de retourner là-bas me fait peur. La dernière fois que j’ai mis les pieds dans cet appartement, j’ai failli y rester et je me suis retrouvé à l’hôpital avec des très nombreuse fractures et bleus. Je m’étais dit que je demanderais à Isaac, ou bien à un ami d’aller récupérer mes affaires, mais au final, c’est à moi de le faire. C’est à moi de retourner là-bas, de faire face à mon passé pour pouvoir tirer un trait dessus, tout comme cela sera le cas également lors du procès de David. Vers 14 heures, je reçois un nouveau message de mon meilleur ami pour me signaler qu’il est bas. Je fourre mon portable dans ma poche, enfile mon pull à capuche et descend les escaliers rapidement. Je monte coté passager et vient embrasser la joue d’Archi. « Salut bab, merci d’être venu me chercher. » Archibald est l’une des rares personnes a qui je n’ai pas encore eu le courage de dire toute l’histoire de ce qu’il c’est passé avec David. Il est au courant que nous ne sommes plus ensemble, que je l’ai quitté et qu’il s’est fait arrêter (après tout il fait parti de la police) mais je ne lui ai pas dit ce qu’il m’a fait. Je me doute pourtant très fortement qu’il doit déjà être au courant. Archi a toujours été très protecteur et il fait parti de la police, je suppose que quand mon ex a été arrêté, il n’a pas dû mettre longtemps à savoir la raison. « Comment tu vas ? » Je lui adresse un léger sourire, mais je sais que je dois avoir l’air d’une vraie boule de nerf. J’ai juste hâte que tout cela soit fini, pour de bon. J’attache ma ceinture alors qu’Archibald se met en route jusqu’à mon ancien appartement. Plus nous approchons de l’endroit et plus je me sens nerveuse. Je me mets inconsciemment à me tordre les doigts. Je sens le regard d’Archi de temps en temps sur moi et lorsqu’il se gare, je suis incapable de bouger de mon siège. Cet endroit est douloureux et mes jambes ne semblent pas vouloir bouger.

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De savoir que je ne vais pas remettre les pieds dans cet appartement toute seule me rassure en un sens. Je n’aurais jamais eu le courage d’y aller sans quelqu’un à mes côtés. Si Archibald n’avait pas été là, je ne serais surement même pas sorti de chez moi, je serais resté enfermé et je n’aurais surement pas fait grand-chose. Alors j’ai pris mon courage à deux mains et je me suis dit qu’il est temps que ce soit fait. J’ai déjà repoussé le fait de devoir aller chercher mes affaires depuis des semaines, me disant que peut être quelqu’un le ferait à ma place, que peut être que le jour ou l’appartement serait mit en vente, ou en location, mes affaires me reviendraient comme par miracle sans que je doive faire quoi que ce soit, mais malheureusement, ce n’est pas le cas. Je souris légèrement à mon meilleur ami qui, comme il a dû le deviner, me dit qu’il espère que je vais bien. « Ca ira mieux quand ca sera fait. » Une fois que les affaires seront dans le coffre de la voiture et que je n’aurais plus jamais à revenir dans cet appartement, les choses iront mieux ca c’est sûr. Archi lance un peu de musique, mettant Queen et cela me fait sourire, il sait parfaitement quelle musique choisir pour essayer de me détendre.

Cependant, lorsqu’il se gare devant l’immeuble, je suis incapable de bouger, mes jambes sont comme paralysées. Je fixe l’immeuble et des millions de pensées viennent se battre dans ma tête. Une partie de moi a envie de partir en courant, et de ne pas jamais revenir, et l’autre partie de moi me dit qu’il est temps que j’affronte ca, et que cela sera le premier pas vers la prochaine étape de ma vie. Je sens alors la main de mon meilleur ami se poser sur mon épaule et je lui adresse un léger sourire. Il est là, et il ne me laissera pas affronter tout cela toute seule. « Oui, merci… » Je murmure à demi-mot, même pas sur qu’Archibald m’est entendu. Je finis alors par sortir de la voiture et Archi vient saisir ma main, donnant une légèrement pression pour me rassurer. Il prononce quelques paroles d’excuse et je me sens coupable de lui faire sentir ca, comme si c’est de sa faute. « Non, ne t’excuse pas Archi… Tout ca n’est pas de ta faute. Et puis tu es là maintenant, c’est ce qui compte. » Je lui adresse un nouveau sourire et prenant mon courage à deux mains, je pénètre dans l’immeuble avec lui. Mes pas me guident automatiquement vers l’appartement et lorsque je lève ma main de libre pour déverrouiller la porte d’entrée, je remarque que je tremble. Je sens le brun serrer un peu plus la main et j’arrive enfin à passer le seuil de la porte. Depuis que j’ai fini à l’hôpital, rien n’a changé, tout est exactement comme je l’avais laissé, sauf peut être un vase par terre qui avait dû être pousser lorsque David avait été arrêté. Je respire une nouvelle fois fort avant de commencer à ramasser des affaires. « Tu peux récupérer tout ce qui est à moi et les mettre dans un carton ? » Plus vite les choses sont faites et plus vite je peux quitter cet appartement pour toujours.


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Je me sens vraiment chanceuse d’avoir Archibald dans ma vie. Depuis que nous nous connaissons, il a toujours été absolument adorable avec moi et je sais parfaitement que, quoi qu’il se passe dans ma vie, je peux compter sur lui. La preuve, c’est qu’aujourd’hui, il est là pour moi alors que je n’aurais jamais pu faire tout cela toute seule. Archi est ce genre de personne qui, dans la pire des situations, arrive toujours à me faire sourire ou bien à me faire me sentir bien. Il a ce don de toujours trouver les bons mots, les bonnes choses à dire et à faire et de l’avoir dans ma vie, même d’avoir la chance de l’appeler mon meilleur ami est quelque chose de formidable. J’aurais fait absolument n’importe quoi pour lui tout comme je suis sûr qu’il aurait fait absolument n’importe quoi pour moi. Il serre doucement ma main et je lui adresse un léger sourire avant de pénétrer dans l’appartement qui hante mes pensées. Il me faut seulement quelques secondes pour commencer à récupérer des affaires et je tente de ne pas laisser mon cerveau penser trop, je tente de ne penser à rien d’autre qu’au fait qu’Archibald est là. Je redresse la tête lorsque j’entends mon meilleur ami s’adresser à moi et ces paroles me réchauffer quelque peu le cœur. « C’est gentil Archi, merci. Mais ca se passe bien chez Isaac tu sais, j’y suis bien. » Après que je me sois retrouvé à l’hôpital, Isaac, mon frère ainé, m’a accueilli chez lui et j’y vis depuis ce jour-là. Pour le moment, je ne sens pas l’envie, ni la force d’ailleurs, de me trouver un appartement et de vivre toute seule alors je reste avec mon frère, ce qui me rassure quand même grandement. J’adresse un nouveau sourire à mon meilleur ami avant de me remettre à ranger, à récupérer des affaires que je me suis acheté au fil de l’année ou j’ai vécu avec mon ex petit ami, des couvertures, des photos de mes amis et de ma famille, des bougies, et de nombreuses décorations. Pour les meubles, je n’ai même pas envie de les récupérer ou de les regarder parce que c’est comme si il porte les marques que ce que j’ai vécu durant l’année passée. J’ai le cœur lourd je dois l’avouer, parce qu’avec tout cela, aucuns de ses souvenirs ne sont bons, aucuns souvenirs ne me rappel de bons moments, ou de bonnes choses et j’ai soudain un peu l’impression d’étouffer, ou de me noyer doucement. Je crois que mon meilleur ami le remarque parce qu’il reprend la parole, me disant qu’il peut finir seul si j’ai besoin d’aide. « Non… Non ca va. Il faut que je fasse ca. Il faut que j’y arrive. » Il faut que j’avance, que je tourne la page. C’est plus dur que ce que je pensé, mais je peux y arriver. Je m’avance alors doucement vers la chambre à coucher, mais je me mets à fixer la porte, incapable de baisser la poignée. Je finis par me tourner vers mon meilleur ami. « Juste… Raconte-moi quelque chose, parle-moi de toi, je sais pas, n’importe quoi. » j’ai juste besoin de penser à autre chose, d’avoir quelque chose d’autre en tête. Lorsque mon ami se met à parler, j’appuie alors sur la poignée de la porte et pénètre dans la chambre qui est encore plongé dans la pénombre, ayant les volets fermés.

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Alors que je rentre dans la chambre à coucher, je me concentre sur la voix de mon meilleur ami. Je tente tant bien que mal de ne pas penser aux souvenirs qui remontent dans cet endroit. J’ai vraiment de la chance d’avoir Archibald dans ma vie, de l’avoir si présent pour moi et surtout qu’il ai pris du temps pour m’aider à surmonter une épreuve de plus. Il a toujours été plutôt doué pour me changer les idées, pour me faire sourire dans les moments difficiles. Je ne peux m’empêcher de sourire en l’entendant me dire qu’il a rencontré du monde sur Brisbane. « Ah oui ? Et tu les aimes bien ces personnes ? Ils sont sympas ? » Je lui adresse un sourire avant de mettre des affaires dans des cartons. Je l’écoute ensuite me parler de souvenirs que nous avions ensemble. Bien sûr que je me souviens de la première fois que j’ai surfé avec Archi, je me souviens aussi qu’il avait eu beaucoup de mal, mais il faut aussi dire que je fais du surf depuis que je suis toute jeune. Je ris légèrement en l’entendant parler de ses bras frêles. Il faut bien avouer qu’Archi n’est pas un gros gabarri. « On retournera surfer avec plaisir, puis je t’emmènerais te muscler un peu. » Je finis par me redresser un peu pour le regarder. « Tu sais, j’ai repris le travail, faudra que tu viennes à la salle de sport avec moi. Et comme ca après tu pourras devenir un vrai pro du surf. » Je lui adresse un sourire avant de fermer le carton et de retourner au salon avec lui. « Je crois que j’ai tout. » J’hésite quelques secondes avant d’aller prendre une boisson dans le frigo et d’en tendre une à Archi. Je l’écoute alors me proposer de cramer des affaires à David et je dois avouer que l’idée me tente bien. Je n’ai jamais été fan de la violence, de ce genre de choses, mais l’idée de cramer ses fringues ou de détruire sa bien-aimée PlayStation me fait grandement envie. « Tu crois que je peux faire ca ? Parce que je dois avouer que de détruire sa play ou sa télé ca me donne plutôt envie… » La colère et la frustration que j’ai gardé au fond de moi pendant toute cette année remonte et j’ai envie de me venger en quelque sorte, j’ai envie que si un jour il sort de tole, qu’il n’est plus cette télé devant laquelle il a passé tant d’heures ou cette PlayStation qu’il a même aimé plus que moi. « Attends, j’ai une idée. » Je prends un gorgée de ma boisson avant d’aller chercher une batte de baseball dans la chambre d’ami. Je regarde la console, mais je n’y arrive pas, je n’ose pas taper dedans. Je finis par regarder Archi et je lui tends la batte. « Tiens, fais le toi, donne le premier coup… Je peux pas. » J’en ai envie, vraiment envie mais je n’arrive pas à me résoudre à le faire, j’ai la peur qui me tient le ventre alors que pourtant je ne devrais pas. Je regarde alors mon meilleur ami donner le premier coup et sans réfléchir, je viens me mettre contre lui. « Merci Archi… »


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Le sport fait parti de ma vie depuis tellement longtemps que je ne m’imagine pas pouvoir survivre sans cela. Cela fait maintenant des années que j’ai besoin d’une sorte d’activité sportive journalière pour me sentir bien, que ce soit un footing, une petite demie heure de yoga, un cours de boxe ou bien simplement une séance de musculation à la salle. J’ai toujours été une gosse active, aimant plus passer mon temps dehors à courir dans tous les sens, ou debout sur un surf ou une planche de surf, qu’enfermer à l’intérieur d’une maison. Il faut dire que grandir à Brisbane, il ne fait jamais vraiment froid, l’hiver y est assez doux et de ce fait il n’y a pas cette envie de rester enfermer sous la couette. Mais j’aime cette sensation d’épuisement à la fin d’une bonne séance de sport, cette sensation de bien-être après une bonne douche. Je pense que cela m’a toujours beaucoup aidé mentalement également, à toujours être cette personne positive, même si, bien sûr, il m’arrive d’avoir mes jours sans. J’écoute alors mon meilleur ami me dire que lui aussi aurait bien besoin de se mettre au sport, surtout parce qu’il voudrait aimer plus son corps. Je le regarde, et pose ma main sur la sienne pendant quelques secondes. « Tu es absolument parfait comme tu es tu sais. » Et je le pense vraiment. Il est vrai qu’Archibald a une morphologie qui fait qu’il est assez mince, mais je pense qu’il ne devrait pas y avoir de jugement pour cela. Je n’aime pas cette effet de mode, de société qui fait que cela pousse les gens à vouloir ressembler à un certains types de corps alors que chacun est beau et parfait à sa manière. « Mais je t’entraînerais avec grand plaisir si tu viens à la salle. » Je suis prête à aider Archibald à se muscler et à devenir un pro si c’est ce qu’il veut et je le ferais d’ailleurs avec plaisir.

Mon meilleur ami me propose alors de casser quelque chose à David. Je dois avouer que l’idée est vraiment tentante, cette idée de casser quelque chose auquel il tient, tout comme il a cassé tellement de choses pour moi. Certes, cela ne serait pas exactement la même chose, mais peut être que cela me ferait du bien, peut être que cela pourrait évacuer un peu de cette frustration et cette colère que je ressens. Parce que oui je suis en colère, en colère contre l’homme dont je pensais être amoureuse, qui m’a pris une partie de moi. Mais aussi en colère contre moi-même de ne pas avoir réagi plus tôt, de ne pas avoir été assez forte pour me sortir de tout cela avant que je n’atterrisse à l’hôpital. Pourtant je suis là, devant cette playstation et je suis incapable de frapper, je suis incapable de donner un coup. Je n’ai jamais été violente, mais après tout ce n’est qu’un objet. Je finis par donner la batte baseball au brun qui lui se fait plaisir et fini par frapper plusieurs fois. Je le regarder faire et lorsqu’il s’arrête je me blottis contre lui en le remerciant tout bas. Sa main caresse mon dos et je reste quelques minutes contre lui, à fixer la playstation détruite de toute pièce. Je finis par me séparer de mon meilleur ami, prenant à mon tour la batte en main avant de venir donner quelques coups. Soudain, c’est comme si un léger poids se lève de mes épaules et sans même que je me rende compte, mes joues sont humides sous les quelques larmes qui se mettent à couler. Un peu plus libérer, voilà comment je me sens. Je finis par me tourner vers Archibald et ris légèrement. « J’aurais jamais pensé que ca fasse du bien comme ca. » Je pose la batte sur le canape. « J’aurais presque même aimé que ca soit sa jambe. » Avoue-je à demi-mot.


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Archibald n’a pas besoin de changer. À mes yeux, il a toujours été parfait comme il est, et je ne voudrais le changer pour rien au monde. Bien sûr, tout le monde a des défauts, personne ne s’aime à cent pourcent, et même si je sais qu’Archi a toujours eu un peu de mal à accepter son physique, j’ai toujours pris soin de le rassurer. Après, si il souhaite se mettre au sport, tenter de se muscler un peu, de changer sa silhouette, je l’aiderais avec grand plaisir. Malgré tout ce que j’ai vécu, je n’ai pas changé dans le fond, je suis toujours là pour mes amis lorsqu’ils en ont besoin et surtout quoi qu’il ai besoin. Je lui adresse un sourire tendre lorsqu’il me remercie. Il est là pour moi, tout le temps, dès que j’ai besoin de quelque chose, mais je suis là pour lui aussi, pour rien au monde, je ne le laisserais tomber. Je ris légèrement en l’entendant dire qu’il pourra poster plus de photos de ses abdos sur Instagram. Je sais parfaitement que même si il était différent, ce n’est pas du tout son genre, Archi n’est pas du tout comme cela. « Et moi je viendrais faire ma fangirl. » Puis l’ambiance change un peu lorsque mon ami se met à frapper la Playstation de mon ex petit ami à la batte. Cela me fait du bien de le voir faire. Je ne suis pas quelqu’un de violente, bien loin de là, mais le voir faire me donner l’impression de lever un poids de mes épaules. « Non, non ne t’en fais pas. Je sais qu’avec le procès, il devrait déjà prendre pour ce qu’il a fait. » Ou tout du moins, je l’espère vraiment. Je sais qu’Archibald ferait quelque chose si je lui demandais, il ferait sûrement beaucoup trop moi d’ailleurs, mais je ne veux pas me descendre au niveau de David. Je n’ai pas envie de le frapper en réalité, j’ai juste envie qu’il paye pour ce qu’il m’a fait subir. C’est d’ailleurs à mon tour de casser sa Playstation, même si il n’y a plus grand-chose à casser en réalité. Lorsque les premiers coups sont donnés, je me sens encore plus légère, un peu vide de ses émotions que j’ai gardées en moi tellement longtemps. Je suis tellement concentré que j’entends à peine mon meilleur ami me parler. Je finis simplement par sentir ses mains venir se placer, avec une grande douceur, contre mes joues, et c’est comme cela que je me rends compte que je pleure. Je n’ai pas senti les larmes couler sur mes joues jusqu’à ce qu’Archi les essuie doucement d’un revers de pouce. Je lui adresse un sourire, un sourire qui montre le soulagement que je ressens et le fait que je me sens bien d’un coup. « Désolée. » Je viens essuyer mes joues à mon tour avant de poser mes mains sur les siennes. « On peut partir ? » J’ai fait ce que j’avais à faire, j’ai récupéré ce que je voulais et à présent, je veux mettre cet appartement et ce qu’il s’est passé ici derrière moi. Je me baisse pour attraper quelques-uns des sacs remplis un peu plus tôt et je suis mon meilleur ami jusqu’à sa voiture. Je fourre tout dans le coffre avant de m’installer sur le siège passager et de jeter un dernier coup d’œil à l’appartement. « On se fait une soirée pyjama à rien faire maintenant ? » Je veux me mettre sous un plaid, à manger de la glace devant un film débile avec mon meilleur ami à mes côtés.


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Lorsque je regarde Archibald, que je fais attention à ses gestes, à ses paroles, je me rends toujours encore plus compte d’à quel point j’ai de la chance de l’avoir. Archi a toujours été très présent pour moi, je sais que si j’ai besoin de quoi que ce soit, que j’ai besoin de lui parler, de le voir il serait là en moins de vingt minutes. Des fois, je me demande même ce que j’ai fait pour mériter d’avoir quelqu’un d’aussi formidable dans ma vie. Son amitié, sa présence m’ont toujours beaucoup rassuré et toujours beaucoup fait du bien, alors de l’entendre dire de mal de lui, je n’aime pas cela. Je lui dit donc qu’à mes yeux, il est parfait et qu’il n’a pas besoin de changer. N’importe qui aurait vraiment énormément de chance d’avoir Archi dans sa vie, et si il n’avait pas été mon meilleur ami, il aurait bien sûrement pu me faire craquer. Je lui adresse un petit sourire et l’écoute me dire qu’il prendrait soin que David prenne la peine maximale, ce qui me rassure un peu. Je sais que malgré cela David sortiras quand même un jour de prison mais je ne veux pas penser à cela. « Merci Archi, tu es vraiment génial tu sais. » Cela fait plusieurs fois que je lui dis, mais en même ce n’est que la simple vérité. Après un câlin de mon meilleur ami et avoir pris une grande respiration pour me calmer un peu, je lui demande de quitter l’appartement. Il est temps de laisser tous ses mauvais souvenirs derrière moi. « Oui… Oui c’est fini, pour de bon. » Si le procès approche, au moins je sais que je n’aurais plus jamais a remettre les pieds dans cet appartement ou au final je garde plus de mauvais souvenirs que de bons. Je quitte alors la pièce avec mon meilleur ami et descend avec lui à la voiture.

« C’est vrai que tu as déménager, j’avais oublié. » Je connais l’ancien appartement d’Archibald, ou j’avais passé beaucoup de temps dans le passé, mais je n’ai pas encore eu la chance de voir son nouveau chez lui. Je l’écoute chanter sur la musique de la radio, ce qui me fait grandement sourire et je me mets alors à chanter sur la musique de la radio, ce qui me fait grandement sourire et je me mets alors à chantonner doucement avec lui. J’adore cette chanson, je suis une grande fan de Queen et c’est mon groupe de prédilection, un peu comme pour Archi. Quelques minutes plus tard, il se gare devant un immeuble, qui à l’air bien neuf, et je le suis à l’intérieur. L’appartement est immense, spacieux et absolument magnifique. « Wow ! Tu dois être vachement bien ici. » Je pose mon sac dans l’entrée et regarde un peu autour de moi. Je n’ai pas encore de chez moi, je vis pour le moment encore chez mon frère aîné, mais je dois bien avouer que j’aimerais beaucoup avoir un appartement comme cela également. « Il est magnifique ! »

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Nous sommes à peine sortis de l’appartement que je me sens un peu soulagé. Un dernier regard à cet endroit que je sais que je ne reverrais jamais, ou tout du moins, je l’espère. Un pas de plus en avant et un pas de plus vers la liberté de me libérer de ce poids, de tout ce qu’il s’est passé dans l’année passée. Plus d’appartements en commun avec David, plus besoin de rentrer à la maison avec la boule au ventre, avec la peur qui me tiraille. Mais j’ai surtout de la chance qu’Archibald ai été là pour moi durant cette journée, je ne sais pas si j’aurais pu le faire sans lui. Il se garde devant son immeuble, un nouvel endroit que je ne connais pas encore. Son nouvel appartement est grand, lumineux et je comprends qu’il se sente bien d’habiter ici. Je lui offre un sourire alors qu’il débarquer de la cuisine les bras remplis de tout ce qu’il a sûrement pu trouver. Je ne peux pas m’empêcher de laisser échapper un petit rire, à croire qu’il a peur que je meure de faim, mais ce geste me fait chaud au cœur. « Oui, bien sûr. » Je me lève du canapé pour me diriger vers la chambre de mon meilleur ami et y attraper le plaid qui se trouve sur le lit. Je jette un coup d’œil curieux autour de moi en même temps et remarquer quelques photos accrochées près du lit, et cela me rappel de bons souvenirs. Je reviens auprès de mon meilleur ami et retirer mes chaussures avant de me poser à ses côtés sur le canapé. « Oh je me ferais bien les star wars, dans l’ordre bien sur. Mais pas les nouveaux, les anciens. J’aime pas le VII et le VIII. » Je suis une grande fan de star wars, cela me vient de mon frère jumeau Zeppelin qui a toujours été un grand fan, mais je n’ai pas du tout aimé les nouveaux. « Non, non, restons sur les star wars, tu me les a vendu. » Je laisse échapper un petit rire et bois une gorgée du verre d’eau que mon meilleur ami m’a apporter avant de prendre un petit gâteau également. J’ai toujours été une grande gourmande et d’avoir de la nourriture devant moi est très tentant, je ne peux pas y résister. Aux mots adorables d’Archi je ressens une grande dose d’amour pour lui et viens me caler tout contre lui. « Merci, pour tout. Je sais pas ce que je ferais sans toi tu sais. » Je retrouve un peu de Zeppelin dans Archi, et même si mon frère jumeau me manque terriblement, cela me fait du bien. J’adresse un sourire à Archi et le laisse lancer le film en restant contre lui.

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