AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
Le Deal du moment :
Jeux, jouets et Lego : le deuxième à ...
Voir le deal

 WRIZZIE • fight, flee or freeze

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyVen 15 Nov 2019 - 22:40


Il en avait encore des frissons, l'horreur s'emparerait pendant longtemps de ses pensées parce que Lizzie avait bien failli lui échapper à jamais la veille au soir. Wren ne pourrait probablement pas se débarrasser de cette peur panique de sitôt car elle était importante, si merveilleuse à ses yeux et le jeune suédois ne comprenait pas comment d'autres personnes avaient pu désirer la détruire sans aucune conscience de leur acte. Quelque part, Doherty n'avait pas été pompier pour rien, même s'il avait atterri à la caserne par la force des choses, le feu l'appelant constamment jusqu'à le rendre totalement fou. Il savait s'occuper des gens, les aider à se relever quand ils chutaient parce que Wren ne se mettait jamais en avant dans ces moments là: il s'inquiétait pour eux, était là pour écouter sans jamais s'imposer et c'était à nouveau la technique qu'il avait choisie en faisant face au désespoir de la belle Potter. Evidemment, elle n'était pas dans son assiette après cette amnésie qui avait bien failli détruire tout son existence et le brun ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie, il voulait juste qu'elle se sente bien. Qu'elle ait de nouveau la force de sourire et de l'emporter dans son petit univers avec ce si joli regard. Ce n'était clairement pas une mission aisée, pas quand on se réveillait avec une robe déchirée et une mémoire en vrac et Wren comprenait la distance qu'elle lui imposait, même si celle-ci n'était que passagère, probablement. Il se contentait donc de la regarder s'intéresser à son chat de gouttière, lui aussi était un rescapé des pires épreuves et c'était peut être ce qui avait tant plu au suédois. "Non, je suis pas aussi inventif que ça... C'est juste une marque de poisson pané que ce fameux fourbe adorait quand il a débarqué ici alors je lui ai donné le nom." Doherty et son côté terre à terre à toute épreuve, hors de question d'aller chercher midi à quatorze heures, surtout pas pour le prénom de son nouvel animal de compagnie. Celui-ci s'était imposé à lui tout naturellement et Wren pouvait regarder les caresses de Lizzie sur le chat en souriant parce qu'il conservait des moments agréables de l'arrivé de Croustibat dans sa vie. Il venait d'arrêter le deal quand il l'avait trouvé à côté des poubelles, chaton tout chétif et vraisemblablement plus proche de la mort que de la vie. Le pompier l'avait ravivé et au final, il vivait ses meilleurs instants dans cet appartement qui ne payait pas de mine. Il suffisait d'un rien, parfois. "C'est bien un chat, ça fait pas trop de bruit et tu vois, ça t'offre du réconfort quand ça va pas alors merci à monsieur Crousti'." Le chat devait se douter qu'on parlait de lui puisqu'il étirait sa queue encore plus haut, le sourire de Wren s'allongeant en l'observant agir ainsi. L'animal adorait Lizzie, c'était une évidence mais la réciproque devait être vraie. C'était beau à voir et le suédois était heureux qu'elle puisse oublier ne serait-ce qu'une minute ce qui lui était arrivé quelques heures auparavant. De toute manière, Doherty avait décidé de lui changer les idées par tous les moyens, d'où le fameux Harry Potter qui arrivait dans la conversation, au meilleur des instants, forcément. "Je crois pas que c'est une attaque, disons plutôt une entrée dans ton univers favori. T'oublieras tout le temps d'une lecture et puis, je suis content de le faire. Que tu me refuses pas ce petit plaisir." Manger n'était pas ce qui l'intéressait le plus à l'heure actuelle mai il grignota en ne quittant pas la belle brune du regard, question de principe Avec le traumatisme surmonté, Wren se devait d'être prêt à tout,comme quoi son instinct de pompier ne s'était pas éteint malgré sa défaite. Puis, il lui fit un petit clin d'oeil en se dirigeant vers la vieille bibliothèque pour attraper un des tomes au hasard: Lizzie les connaissait tous par coeur de toute façon alors, pas la peine de reprendre du début. Il se cala sur le canapé en la regardant tout sourire, au moment où le chat vint se frotter à sa cuisse, il devait se faire pardonner de l'avoir abandonné cette nuit, assurément. "C'est qu'un prêté pour un rendu, je crois. Et moi, je crois pas que ce soit une mauvaise habitude d'être là l'un pour l'autre, c'est toujours ce qu'on a fait de mieux dans le temps." Wren était là quand elle se plaignait de sa mère et Lizzie avait été là quand le suédois devait supporter la cavale de son père. Il y avait cet accord tacite entre eux et ce ne serait pas lui qui viendrait le briser. Plus maintenant. "Viens t'asseoir et éteins ton cerveau. Profite un peu de ma position quand on était ado, tu vas voir que c'est quand même hyper appréciable." Même si les circonstances étaient différentes, que là, elle ne poserait pas sa tête sur ses genoux pour l'écouter en commentant chaque passage qui devait mériter une correction. Certaines choses ne changeaient pas malgré tout et cet ensemble qu'ils formaient était définitivement harmonieux: c'était toujours ainsi quand on aimait une autre personne plus que soi-même.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptySam 16 Nov 2019 - 11:00



On pense toujours que ce genre de choses arrivent à d’autres. Toujours les autres, jamais à soi. Durant ses périples et autres aides humanitaires, Elizabeth a eu le temps de croiser des femmes, des enfants et aussi des hommes abusés et violentés. Elle a toujours réussi à tenir son cœur solidement attaché parce qu’ils avaient besoin qu’on soit fort pour eux, qu’on soit là pour eux et que même si l’empathie est fort et grand, jamais elle n’aurait pu comprendre ce que ces personnes avaient pu vivre. Parce qu’on a beau dire ‘tout ira mieux’, ‘plus rien ne pourra vous arriver’, ‘c’est fini maintenant’, Lizzie a maintenant conscience que ce n’est que le début, le commencement d’une nouvelle thérapie, d’une vision des choses vu sous un point d’angle qu’elle n’aurait pu voir avant. Sa compassion face à autrui n’a jamais pu lui faire comprendre réellement ce que ces gens pouvaient ressentir. Et maintenant, n’ayant subi que la moitié de la cruauté humaine sur elle, Elizabeth ne peut que commencer à réaliser à quel point on n’a pas tout de suite la sensation que tout ira mieux. Que ce n’est pas fini, qu’il y a encore beaucoup de trajet à parcourir, la peur au ventre de voir quelqu’un s’approcher de trop près.
Alors Lizzie stagne chez Wren. Elle ne veut pas affronter le monde réel, elle veut l’ignorer totalement. Elle se sentirait presque à son aise dans des vêtements qui ne sont pas les siens, dans cet appartement dont elle n’est venue qu’une fois, et pour une situation qui lui a laissé un souvenir guère positif. Cette fois-ci, elle n’a pas envie de s’enfuir. Cette petite bulle lui convient totalement et même l’idée de voir le regard interrogatif de sa colocataire quand elle va rentrer lui fout déjà un bourdon immense. Alors elle reste ici, à sourire à Wren et à caresser Croustibat sans se lasser. Comme si sa place ici est déjà toute trouvée et qu’elle l’attendait sagement. Lizzie en a le cœur qui se serre parce que ce ne sont pas non plus des circonstances glorieuses.

« Un chat, c’est extra. Sauf quand ça pisse dans ton lit pour marquer son territoire. » dit-elle en souriant un peu plus, le souvenir marquant du chat de sa colocataire qui lui a ruiné son premier matelas quand elle est arrivée. Lizzie a toujours eu une affection particulière pour les chats et ces derniers doivent bien le sentir. Elle les attire comme des mouches alors qu’elle n’en possède aucun. Elle ne se voyait pas adopter un compagnon alors qu’elle faisait encore le tour du monde il y a un an. Adopter, oui, mais être raisonnable et réaliste quant à la capacité de le faire est encore mieux. « Si on m’avait dit qu’un jour, ça serait toi qui me ferait la lecture, j’aurai pu croire que la personne viendrait de Krypton. » Qu’elle murmure doucement tout en l’observant se lever pour aller chercher un des livres. Et ses yeux ne s’y trompent pas, il a sûrement dû prendre le quatrième tome. Sans trop réfléchir et ça la satisfait totalement, étant un de ses préférés. Lizzie se lève et se dirige vers la bibliothèque à son tour pour caresser les couvertures de sa saga. « Tu les as vraiment acheté et lu. Ils font parti de ta collection et tout ça. Et dire que tu passais ton temps à te moquer de moi. Pourquoi ce revirement de situation ? » Et elle est véritablement curieuse de savoir. Parce que Wren n’a jamais été intéressé par ça quand ils étaient ensembles, l’embêtant, se moquant, la distrayant à chaque fois qu’elle commençait à plonger son nez dans un bouquin. Son refuge n’a été que plus grand quand ils se sont séparés, Elizabeth ayant toujours préférée se confronter aux problèmes des autres, et même imaginaires, plutôt que les siens. Un cœur brisé, c’est un problème bien trop grand pour elle.

Toujours être là l’un pour l’autre. Lizzie croise ses doigts entre eux avant qu’il ajoute l’invitation à venir s’asseoir. Mettre son cerveau en veille, le laisser la sortir du monde réel pour aller ailleurs. Alors elle se traîne jusqu’au canapé, elle s’y assoit, elle gigote deux minutes le temps de trouver la position idéale. Elle fait attention à garder chaque partie de son être pour elle, se détestant pour ça. De lui faire sentir qu’il est un homme, qu’il fait parti de la catégorie de l’ennemi. De celui qu’elle revoit en flash vaguement quand elle ferme les yeux. Non, éteins ton cerveau. Elizabeth ne posera pas sa tête sur ses jambes, ni même sur son épaule. Elle ne se calera pas non plus contre lui pour enrouler son bras autour d’elle, la bouche près de l’oreille, prête à l’écouter. Elle n’ose même pas mettre ses jambes sur ses cuisses alors qu’elle s’allonge sur sa partie de canapé. Genoux repliés et remontés contre elle, sa main jouant avec le bas du tee-shirt, son regard sur Wren. « Ce n’est pas une mauvaise habitude. Mais ce n’est pas le genre de souvenirs que je veux avoir douze ans après t’avoir retrouvé, Wren. » Et elle est honnête, Lizzie. Elle ne peut même pas lui prendre la main pour confirmer ses paroles, elle qui d’habitude est en recherche constante de repère physique à offrir et à recevoir. La jeune femme passe sa langue sur ses lèvres, les yeux reflétant une mélancolie certaine. « Ça ira mieux, tu crois ? Avec le temps ? » Ce sentiment de culpabilité, celui d’avoir été quand même violée dans son intimité. Eux aussi, la capacité de pouvoir le rencontrer de nouveau à mi-chemin, arrêter de faire les deux pas en arrière qu’il lui a reproché la dernière fois. Lizzie le regarde comme s’il a toutes les réponses, comme si la moindre de ses paroles sera une science sûre. Parce que Wren est la sûreté de sa vie, que ce soit hier ou aujourd’hui. Et elle crève de ne pas pouvoir se refugier un peu plus contre lui. Ironie quand tu nous tiens.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 17 Nov 2019 - 19:04


Il garderait cette colère tapie encore longtemps. Si un jour, par mégarde, Wren retombait sur l'homme qui avait essayé de toucher à Lizzie, il n'était pas certain de pouvoir se contenir et dieu seul savait ce qui adviendrait de lui ensuite. Après tout, il était un Doherty et la part d'ombre qu'ils possédaient tous pouvait s'apparenter à des envies meurtrières. En tout cas, leur géniteur en était porteur et Wren se comparait fréquemment à lui, même s'il méprisait l'idée de lui ressembler. Ces derniers temps, il y pensait plus que de coutume car lui aussi avait désiré mettre la ville à feu et à sang. Bon, il n'avait pas essayé de brûler l'appartement d'un membre de sa famille mais cela n'empêchait pas qu'il avait laissé son instinct jouer tout seul et il devait en payer le prix. Savoir que Potter aurait pu être violentée s'il n'était pas arrivé à temps, c'était exactement le genre de faits qui entraînaient Wren vers le dépassement des limites du raisonnable et il pouvait tuer, il en était persuadé. L'idée lui avait fatalement traversé l'esprit au moment de mettre le feu au tee shirt de l'enfoiré mais il avait essayé de la mettre de côté depuis la veille parce qu'il était question de l'état de santé psychique de la brune avant le sien. Alors, Doherty ne mentionnerait pas tout cela, il se contenterait plutôt d'être présente pour cette femme si essentielle à sa vie. Il avait cru pouvoir s'en passer douze années auparavant mais maintenant qu'il l'avait retrouvée, Wren ne pouvait plus franchement se mentir. Lizzie était celle dont il ne pouvait pas se détacher et la savoir aussi mal rendait son coeur plus friable que jamais. Il n'en montrait rien bien évidemment parce qu'il devait faire preuve de force pour la porter et lui montrer que la vie méritait encore d'être vécue, même si les gens étaient tous des salauds et que la haine occupait la plupart de leurs pensées. Wren n'était pas meilleur qu'eux en bien des points mais au moins, il savait que la jolie Potter était la personne qu'il désirait protégée à ce moment précis et il y arrivait mieux qu'il ne l'aurait pensé. Il savait quoi faire, instinctivement, en lui proposant le canapé et une session de lecture avec le chat qui traînait dans les parages. Ce n'était qu'un moment simple, il ne lui offrait pas la Tour Eiffel ou un séjour sur la lune mais quelque part, cette proposition valait bien plus que tout cela parce qu'elle la leur. Elle leur ressemblait et c'était exactement ce dont Lizzie avait besoin à l'heure actuelle. "Pas le genre de Croustibat, je suis chanceux. Les choses changent, je te l'ai toujours dit, non?" Il ne venait pas de Krypton, lui, c'était certain mais Lizzie était tout de même sa kryptonite et il ne pouvait pas vraiment s'en cacher à l'heure actuelle. Forcément, il fallait qu'elle observe la bibliothèque et commente le fait qu'il s'était mis à acheter toute la saga, sans comprendre les raisons derrière un tel acte. "Je pense que c'était une manière de me rattacher encore à toi, malgré ce que j'avais fait. J'étais pas spécialement prêt à te laisser derrière moi." Au moins, il faisait preuve d'honnêteté, Wren ne semblait pas avoir peur de s'exprimer à ce sujet, sûrement parce qu'il avait eu une peur bleue de la perdre à nouveau la veille et là, la brune n'était pas dans son état normal et il en était inquiet, assurément. Il la regarda venir prendre place sur le divan et lui laissa le loisir de se recroqueviller sur un côté, Wren n'allait pas lui reprocher ce besoin d'un espace vital essentiel, même si cela le blessait forcément parce qu'il n'avait pas choisi d'être un homme, comme le type de la veille mais c'était comme cela. C'était la vie, aussi cruelle puisse t-elle être. "Je trouve que c'est des souvenirs importants malgré tout. C'est peut être pas ce qu'on aurait voulu mais ça prouve qu'on sait encore s'occuper de l'autre, d'une façon ou d'une autre. Et oui, je crois que ça ira parfaitement, Lizzie. T'es plus forte que tu le crois. Tu penses que j'aurais pu m'amouracher d'une femme faible il y a douze ans? C'est pas arrivé ça alors tu remonteras la pente et tu prouveras au monde entier que c'est pas ça qui peut te terrasser. Rien le peut, Lizzie Potter." Et il avait réellement cette foi en elle, même si, à ce moment précis, tout lui semblait noir. Au moins, elle avait le regard brillant de Wren posé sur elle et si elle ne croyait plus en elle, Lizzie pouvait au moins croire en lui à ce moment là car il n'exprimait que la plus belle des vérités. Elle était cette personne qui valait tout, une femme exceptionnelle qui vainquait tous les obstacles et celui-ci serait abattu comme les autres, Doherty resterait à ses côtés tout le long de cette lutte en tout cas et c'était exactement ce qu'il lui proposait en la regardant de la sorte, sans la lâcher. Sans s'arrêter de l'aimer. Comme au premier jour.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyMar 19 Nov 2019 - 18:02



Nouvelle réalisation qu'il n'a jamais vraiment voulue la laisser partir. Son cœur tremble dans sa cage et Lizzie efface rapidement la trace d'une larme traîtresse. Elle avait pensé à quoi, de toute façon, en posant cette question ? Pas à une sensibilité un peu trop exacerbée, en tout cas. Une petite phrase qui peut la mettre à genoux et regretter, passer sa faible énergie à juste culpabiliser de ce putain de temps gaspillé et de maudire les raisons qui ont poussé Wren à s'éloigner d'elle. Même si ce n'est pas sa faute. Même si c'était pour la protéger. Ce n’est pas le moment de ressasser ce genre de choses, de foutre de nouveau le bordel dans les papiers déjà en vrac de leur relation. Et pourtant, c’est exactement pour cela que c’est le bon moment. Avoir son palpitant qui s’emballe face à ces propos, c’est une preuve certaine qu’elle n’est pas dénuée d’amour, qu’il ne s’est pas figé dans la pierre. Ou alors parce que c'est Wren et qu'il a toujours été le seul à avoir un pouvoir dessus. Lizzie ne peut pas détacher son regard de lui et elle pourrait pleurer de nouveau parce que c’est injuste, tout est injuste. Réaliser qu’il a toujours sa place auprès d’elle maintenant, à cette seconde précise, qu’elle ne veut plus le lâcher mais en même temps, qu’il faut garder cette distance de sécurité parce que sinon, elle va trembler, elle va flancher, elle va paniquer. Elizabeth a l’impression de ne pas savoir ce qu’elle veut, est-ce qu’elle ne l’a jamais su ? Pour l’instant, la seule chose dont elle est certaine et sûre, c’est de se recroqueviller sur elle-même, peut-être même qu’elle pourra s’enfoncer dans le canapé et disparaître un moment. Comme si Wren la laisserait faire. Lui qui la couve de son regard vert depuis qu’elle s’est réveillée, même quand elle ne le voit pas forcément. Guettant le moindre de ses gestes, la plus infime de ses réactions. Lizzie devrait peut-être en être crispée mais c’est tout le contraire qui se passe. Si sa confiance a été ébranlée par des mensonges, elle a au moins assez confiance en lui pour veiller sur elle. Et remuer un peu plus le couteau dans la plaie en se rassurant que Wren a toujours ce quelque chose pour elle. Putain d’égoïste qu’elle peut être.

« On ne change pas une équipe qui gagne, visiblement. » Et quelle équipe ils peuvent former, en bouts cassés d’un briquet ou d’un miroir brisé ? Lizzie n’en sait rien mais en moins, quand elle a le regard coulant sur Wren, elle se dit qu’il y a quelque chose à reconstruire sûrement. Ils sont bien partis pour traiter leurs blessures et leurs failles ensemble malgré tout. Un revirement de situation qu'elle n'aurait pas songé vivre un jour. Elle sourit légèrement tout en fourrant son minois dans ses bras, l’embarras se lisant doucement sur ses joues. « Tu dis ça comme si c’était aussi simple… Pour l’instant, ça me semble tellement insurmontable. Mais j’imagine qu’on est dans le même bateau, même si la mer n’est pas vraiment la même, n'est ce pas ? » Lui avec son bracelet, elle avec sa culpabilité. Ou son dégoût d’elle-même. Au choix. Lizzie tapote doucement le dossier du canapé pour qu’il mette sa main dessus. Elle se mord la langue alors qu’elle attrape doucement deux doigts de ceux de Wren entre les siens. C’est le mieux qu’elle puisse faire, pour lui prouver qu’il n’a pas à se foutre dans le même panier que le type. Qu’elle a conscience qu’il n’est pas lui, qu’il est celui qui pourra sûrement la soutenir et l’aider. L’aimer, aussi, d’une façon ou d'une amplitude qu’elle ne réalise pas encore mais qui sûrement la fera chavirer. « On s’en sortira à deux, Wren. Je te laisserai pas tomber non plus, tu le sais ? J’oublie pas que t’as ton propre bordel à gérer. » Comme le pourrait-elle, elle qui l’a tenu dans ses bras aussi fermement que possible pour le voir partir dans un monde (et un délire) qu’elle ne pouvait comprendre ? Ses doigts se serrent un peu plus autour des siens et bordel, rien que ça, ça finit par l’apaiser gentiment. C’est sans compter sur le félin qui saute sur le canapé et s’installe sur le haut de ses jambes, fièrement, comme pour montrer qu’il est toujours là. Lizzie ne peut s’empêcher de rire doucement tout en levant son autre main vers sa tête pour le grattouiller allègrement. « Quelqu'un est en manque flagrant d’attention, visiblement. Désolé, chaton, mais ton maître me ramène HP sur la table, je ne suis qu’humaine, impossible de résister. » dit-elle en souriant au chat avant de flancher ses yeux sur Wren par-dessus l’animal. Effectivement, elle n’est qu’humaine et impossible de résister.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyMer 20 Nov 2019 - 20:04


L'univers était si noir autour de lui, depuis des lustres, et rien ne laissait présager qu'un revirement de situation arriverait bientôt. Pas après ce qui s'était passé la veille. Le pire était arrivé, on avait voulu toucher à Lizzie et rien que d'y penser, Wren en avait encore la nausée. Il pouvait aisément vivre avec ses vices et ses problèmes constants, mais lorsqu'on venait blesser la jolie Potter, un changement drastique s'opérait au fond de lui. Doherty ne pouvait pas vivre dans un monde où la jolie brune était malheureuse. C'était ce qui se passait sous ses yeux néanmoins, elle était là, à se faire la plus petite possible dans un coin de son divan et le suédois ne pouvait que la regarder avec ses yeux si verts et si nerveux. Il n'était pas ainsi habituellement, au contraire, Wren était une personne plutôt impulsive, quelqu'un qui ne faisait pas nécessairement attention à ses faits et gestes, du moment qu'il répondait à ses pulsions du moment mais ce matin-là, il était très loin d'être lui-même. Cette fois, oui, il prenait sur lui pour ne pas faire augmenter l'angoisse dans les muscles de Lizzie, elle qui avait peur de se faire molester à nouveau. Le brun ne pouvait que prendre ses distances à partir de là, du moins physiquement parce que dans ses mots et dans son regard, c'était tout à fait autre chose qui se tramait. Il laissait juste l'espace vital de Potter intact, attendant qu'elle fasse un pas en avant vers lui, comme tout homme sensé ferait dans une telle situation. Ce n'était pas pour autant que c'était aisé à gérer pour Wren, lui qui n'en faisait qu'à sa tête, perpétuellement, mais pour Lizzie, il avait toujours eu cette patience à tout épreuve et il prouvait à nouveau qu'il l'attendrait jusqu'à la nuit des temps. Il l'écoutait d'ailleurs, sans rien dire en retour, parce que les mots n'étaient sûrement pas grand chose à côté de ce qu'ils avaient vécu ensemble, que ce fut douze ans auparavant ou simplement la veille. Effectivement, ils étaient une sacrée équipe et le destin n'avait pas l'air d'être prêt à les épargner, pas tout de suite en tout cas. Cela dit, ils étaient ensemble et c'était peut être ce que ce fichu destin essayait de provoquer. Quelques semaines auparavant, ils ne faisaient plus partie de la vie de l'autre et les voilà, plus proches que jamais, dans les méfaits qu'ils avaient traversé, pouvant compter l'un sur l'autre pour se relever. Comme au premier jour. "C'est tout à fait différent, Lizzie. T'as rien fait pour mériter ce que tu dois surmonter... Et c'est ce qui rend le tout si injuste mais, t'as raison, on peut sûrement s'aider au milieu de tout ça." Ce ne serait que des gestes, des regards, beaucoup d'attente mais Wren avait changé en une décennie. Il n'était peut être plus cet adolescent en manque de confiance, qui cherchait à tout prix à fuir les situations d'attachement. Il avait mûri sur pas mal de points, peut être les plus essentiels, ceux qui lui permettaient de tout donner à la belle Potter à l'heure actuelle. Il se mit à lui sourire en posant son bras sur le tissu du canapé, sentant les doigts encore tremblants de Lizzie se mélanger aux siens. Cela ne semblait pas être grand chose mais elle s'agrippait à lui et Wren ne comptait pas la lâcher, plus à partir de maintenant. "Je veux que tu penses à toi d'abord, tu sais. C'est ce que je fais, moi." Il s'oubliait un peu parce qu'il se concentrait sur lui depuis plus de quinze ans et il était évident que ce fait ne l'avait pas réussi. Wren avait besoin de découvrir un nouvel horizon pour se sortir la tête de l'eau et ses doigts enlacés à ceux de la brune étaient parfaitement ce qu'il recherchait. Il ne dit rien de plus, regardant la jeune femme s'occuper de son chat avec un sourire conquis, quoique discret. Ils n'avaient pas été aussi intimes depuis douze putain d'années et pourtant, Wren avait l'impression qu'ils étaient encore ensemble la veille. C'était fou ce que le temps n'avait pas d'emprise sur une telle affection entre deux êtres. "Harry Potter et des chats, j'ai quand même des armes pour tuer ta résistance, c'est vrai. Mais t'en fais pas, Croustibat vit très bien sans affection, il ressemble à son maître sur ce point, sûrement." Des âmes solitaires qui se retrouvaient dans un seul appartement. Les deux larrons s'entendaient à merveille pour cette raison et la main libre de Wren se posa à son tour sur le pelage de son chat, l'entendant ronronner de ce surplus de câlins. "Je pourrais être jaloux vu à quel point vous vous êtes adoptés là, tous les deux." Jaloux, mais de qui? Sûrement plus du matou que de la jeune femme parce que lui pouvait être collé à elle sans lui faire mal. Sans lui faire peur. "Tout va aller mieux, maintenant." C'était clairement le cas alors qu'il ouvrait le livre à une page au hasard, réminiscence d'un passé qui n'était clairement pas révolu entre eux.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptySam 23 Nov 2019 - 9:27



Wren pense qu’elle n’a rien fait mais Lizzie ne peut pas en être certaine. Elle aurait pu partir, elle aurait dû moins boire, elle aurait dû faire attention. Elle plisse le front pour essayer de se rappeler de son comportement, de quelque chose qui aurait pu entrainer cette conséquence dramatique qui va la hanter pendant plusieurs semaines. Elizabeth sait que parfois, elle peut se montrer plus entreprenante ou charmeuse, surtout quand elle a bu. Mais elle n’a définitivement pas besoin qu’on force la main sur elle pour un quelconque rapport. Elle se sent mal de penser ça, elle se maudit de se détester pour quelque chose qui vient d’un timbré certainement pas assez assuré en lui-même pour faire ce genre de choses. Elle est à la fois victime et coupable et c’est une sensation qu’elle n’aime pas, qu’elle aurait envie de se gratter la peau jusqu’au sang pour pouvoir l’enlever. Mais la jeune femme ne peut pas faire ça, ni ôter cette culpabilité dans son ventre ni ne pas pouvoir y penser, ressasser cette soirée qui s’arrête net à un moment précis. « Je veux pas penser à moi, justement. Tout sauf moi. J’ai toujours été plus douée avec les problèmes des autres, de toute façon. » Ce qui est vrai. Ses problèmes à elle, elle les enterre dans du sable et elle les recouvre maladroitement de grains avec son pied, pensant que ça suffira pour qu’ils s’enfoncent ou soient happés par la mer le plus loin possible d’elle. « T’as été pompier. C’est quasiment dans ton habitude de prendre soin des animaux blessés, j’en suis sûre. » Elle, Croustibat… Wren a tellement un meilleur fond qu’il ne laisse voir au monde et même lui, il reste persuadé qu’il est un monstre. « Et puis, t’as pas non plus demandé à être ce que tu es. Ou ce que t’as fait. T’as fait des choix qui n’étaient certes pas des plus brillants mais… T’as conscience que ce n’est pas la route à suivre. C’est tout aussi injuste, Wren. » D’être victime de ses propres pulsions, de ses envies même quand on sait qu’on franchit la ligne de la légalité. Il ne mérite pas ça, lui qui a déjà tellement donné et porté. Déjà quand ils se sont connus, Lizzie n’ignorait pas qu’il avait le poids de sa famille sur ses épaules. Ce n’est pas normal de grandir en ayant ces responsabilités.
Si seulement la jeune femme aurait pu se faufiler contre lui, enrouler ses bras autour de son torse et lui prouver qu’on ne peut pas vivre en tant que robot dénué d’émotions. « Je ne peux quand même pas vous laisser comme ça, alors. » Lizzie leur fournira l’affection qu’ils méritent tous les deux, ce qu’elle fait déjà en gratouillant la tête du chat et en caressant doucement les doigts de Wren. Puis elle sourit légèrement alors que le jeune homme caresse son animal tout en parlant de jalousie. « J’ai un ticket avec les chats. » Véridique. Celui de Matt, de Remi ou ceux de Cora, et maintenant celui de Wren, ils doivent sentir qu’elle est une ladycat dans toute sa splendeur. « Il est pas comme ça, d’habitude ? » Est-ce qu’il est aussi comme son maître, sauvage aux premiers abords mais tendre à l’intérieur ?

Il est avec elle et c’est tout qui réussit à l’apaiser. Ressentir le besoin qu’il soit là, près d’elle, la rassure un peu. Cela signifie que son esprit et même chaque fibre de son être savent que Wren n’est pas l’autre. Qu’il n’y a pas à avoir peur de lui. Qu’elle finira par pouvoir lui demander ce fichu câlin qu’ils réclament tant depuis leurs retrouvailles. Sentir ses bras autour d’elle avec la sensation qu’il ne la lâchera jamais. Elizabeth a une nouvelle larme qui perle sur le côté alors que Wren commence sa lecture. Tout comme elle veut rester ici, protégée et en sécurité. Ne plus jamais partir, se tapir dans son coin, oublier le monde extérieur. Essayer de ne plus penser à ce qu'elle a vécu, à ce qu'elle a failli vivre. Se laisser bercer par les ronronnements d’un chat qui se prélasse sur elle, innocent de tout ce que l’humain peut subir. Et aussi par des yeux vert clair qui lui ont tant manqué. Familiers, rassurants, n’ayant qu’à peine changé. A sa voix qui lui lecture doucement, la faisant sourire un peu plus quand il met un peu d’intonation pour un personnage. La situation a voulu que de parfaits étrangers qu’ils ont été pendant des années qu’ils se retrouvent à confronter des défis et des épreuves où le soutien d’autrui est plus que nécessaire. Une fois revenu, Wren n’est jamais parti. Ni de son esprit, ni de son inconscient. Lizzie le regarde et elle mettra sur le compte de son hyper sensibilité que son cœur se gonfle en observant chaque trait de son visage. Ses doigts entre les siens lui rappellent qu'ils sont bien là, tous les deux, vivants et respirants. Il lui sourit et franchement, ça vaut tous les ronronnements de chat du monde. Elle aurait presque l'impression de revenir comme quand ils étaient adolescents. Ou alors, que même maintenant, même douze ans après, Wren a toujours cette valeur à ses yeux. Le seul dont elle a été éprise, l'unique détenteur de ce cœur si précieux. Et Lizzie a une bouffée d'affection certaine alors qu'il lui offre tout malgré le fait qu'elle le repousse sans arrêt.
Elle lutte un moment pour garder les yeux ouverts mais ses paupières finissent quand même par s’alourdir. Ses doigts ne quittent pas ceux de Wren, son ancre au milieu de tout ça, alors qu’elle se laisse bercer par tout ça. Même si le noir la terrifie et que sur les murs de ses paupières se redessinent de nouveau le visage flou du type. Lizzie se concentre sur la voix de Wren, ses pieds finissant par le toucher inconsciemment et c’est lui qui est là, elle est en sécurité. Tout va aller mieux, maintenant. Si elle réussit à repousser les démons qui viennent s'immiscer dans son sommeil.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptySam 23 Nov 2019 - 22:23


Ils étaient tous les deux des âmes esseulées à cet instant précis: Wren n'aurait jamais cru pouvoir retrouver Lizzie dans de telles circonstances mais il s'avérait que la souffrance pouvait réellement être un moteur dans une relation quelconque. Doherty aurait préféré que les événements soient plus cléments, que Potter n'ait pas à souffrir autant pour un fait dont elle n'était pas responsable mais la vie pouvait être vicieuse parfois. La brune allait devoir vivre avec ce qui lui était arrivé et tâcher de mettre cette douleur dans un coin de sa tête pour pouvoir avancer de nouveau. Facile à dire mais beaucoup moins simple à réaliser, le suédois le savait fort bien puisqu'il avait bataillé pendant quinze ans avec les événements qui l'avaient traumatisé mais même aujourd'hui, il était franchement loin de la guérison. On ne pouvait pas tout régler, non, on ne pouvait jamais vraiment connaître le bonheur absolu parce que les ombres au tableau étaient nécessaires pour se forger. Wren l'avait compris après l'incendie mais il n'avait pas su agir en conséquence, préférant s'isoler de toutes les personnes qui auraient pu l'aider et lui faire du bien, la brune en tête. Il l'avait laissé tomber parce qu'il était parfaitement idiot et il avait peur désormais qu'elle en fasse de même avec lui. Lizzie en aurait eu le droit vu la manière dont il l'avait traitée douze ans auparavant mais elle se montrait présente à ses côtés malgré tout, tenant ses doigts tout doucement contre les siens. C'était un signe qu'elle ne l'assimilait pas à tous les bandits qui osaient faire mal aux femmes autour d'eux, même si elle lui indiquait dans le même temps qu'elle n'était pas prête pour avoir un homme dans son espace vital. Wren l'acceptait et il lui souriait, tâchant d'écouter son discours et de la rassurer d'un simple regard. Heureusement que ses yeux verts d'eau étaient expressifs au possible, peut être qu'il n'avait pas toujours besoin de parler pour exprimer ce qu'il avait au fond du coeur, il avait juste à observer et avec Lizzie, c'était la technique qu'il choisissait toujours avant tout. "Ça veut pas dire que tu dois t'oublier, toi, dans l'affaire, c'est important Lizzie que tu penses à toi. Je le suis plus justement alors, je sais pas si j'excelle vraiment dans ce rôle mas je fais de mon mieux." Son métier allait lui manquer, le feu surtout mais cela, Wren ne pouvait pas le confesser. Il n'était pas tout à fait prêt à accepter cet état de faiblesse dans lequel il se trouvait ces dernières semaines. Lizzie n'était pas dupe, c'était certain tout comme le suédois ne l'était pas en la voyant se recroqueviller et s'occuper du chat avant de panser ses plaies. Ils savaient ce qu'était l'autre mais cela ne les empêchait pas d'avoir cette connexion qui valait tout l'or du monde, justement parce qu'elle était silencieuse. "J'en sais rien, je préfère pas y penser moi non plus, c'est comme ça... Et non, tu peux pas nous abandonner, nous les chats solitaires et silencieux, on a besoin de ton joli sourire." Il était évident que Croustibat lui ressemblait: comme on pouvait le dire, tel chat tel maître et ce fait était prouvé au quotidien par l'attitude qui paraissait renfrogné du matou mais ce besoin d'affection qu'il montrait toutefois lors des moments importants. Wren agissait de la même manière, se taisant pour commencer sa lecture, en faisant attention de ne pas faire de gestes brusques dans la folie de l'instant. Il garda ses doigts proches de ceux de Lizzie, l'observant d'une page à l'autre alors qu'elle sombrait peu à peu dans le sommeil. Celui-ci n'allait pas être pur et innocent, le suédois le savait déjà au moment où il referma le bouquin pour observer les agitations de l'actrice collée à son chat. Instinctivement, sa main toute entière enlaça la sienne parce qu'il ne pouvait pas s'approcher plus que cela, il ne voulait pas qu'elle se réveille en sursaut et complètement paniquée à l'idée de revivre le moment de la veille. "Je suis là, Lizzie. Peu importe où t'amènes tes cauchemars, je suis là pour te protéger dans le présent, loin de tout ce qui t'a tué l'âme hier soir. Je te laisse pas tomber et je peux continuer à te parler des heures durant, jusqu'à ce que ton coeur s'apaise dans cet autre univers..." Il caressa tout doucement la peau de sa main, son regard porté vers elle ne bougeant pas d'un cil, Wren dans toute sa splendeur. "Oublie pas qu'il y a des gens ici sur cette terre pour te porter et remettre sur pied parce qu'ils t'aiment... Pars pas dans l'obscurité, Lizzouille, Wren a besoin de sa lumière." Encore une manière détournée de lui prouver l'importance qu'elle pouvait avoir pour lui. Ce n'était pas simple pour Doherty de parler avec autant de franchise mais Potter avait besoin de lui et rien que pour cela, il se libérait du fardeau de sa solitude. Penser à elle avant lui. Avant tout le reste.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 2:00



Wren excelle dans tellement de choses mais il n’en a pas conscience. Lizzie a toujours voulu lui faire prendre conscience de la grandeur de ce bon fond qui réside au fin fond de lui-même, sous les gravats et les débris d’un appartement enflammé. Il n’a peut-être pas été sa meilleure influence, mais elle a fait ses propres choix en s’ouvrant à son monde à lui. L’envie de vivre un peu, le désir de connecter avec quelqu’un qui ne partage pas du tout son univers. Et surtout, cette connexion inexplicable qui l’a prise de court la première fois qu’elle a posé les yeux sur lui. Un pouvoir d’effacer tout existence extérieure d’un simple coup d’œil. Fascinée par lui, c’est ce qu’elle pensait être. Et l’était certainement, celui qui faisait trembler les murs du lycée par sa simple présence. Elle continue à l’être. De ses traits charmeurs, de cette moue irrésistible, de cet aura qu’il possède toujours et qu’il traine avec encore plus force, plus de vigueur douze ans après derrière lui. Ce sont des sensations qui ne sont jamais parties et Lizzie pourrait même en oublier l’environnement entier, jusqu’au chat, parce que c’est le genre de pouvoirs qu’est capable Wren. Sur elle, sur son esprit et possiblement sur son cœur. Alors elle-même s’efface naturellement de l’équation, comme à chaque fois. Ses yeux ancrés dans les siens, la volonté de le rassurer encore une fois avec des années de retard qu’il reste quelqu’un de bon. Peut-être que Wren a fait les mauvais choix mais ça ne fait pas de lui un monstre. Pas comme celui qui lui a laissé des marques sur son corps et de façon plus durable, dans son âme. Elle sourit faiblement, fatiguée d’un seul coup mais voulant faire honneur au compliment qu’il lui confère. Et aussi parce qu’elle ne veut pas les abandonner, ces chats solitaires et silencieux. Même s’il y en a un plus indomptable que l’autre. « Je vais tenter de faire de mon mieux alors. » glisse-t-elle à voix basse. Même si Lizzie ne doute pas de sa capacité à pouvoir se remettre d’aplomb le plus rapidement possible. Au pire, elle se jettera à corps perdu dans une nouvelle activité et elle en ressortira que plus forte.

Mais pour l’instant, la jeune Potter est à mille lieux de penser à une quelconque force en elle. Une jolie fourrure à caresser, une voix qui la porte et qui la guide sans le vouloir vers d’autres cieux. Pourtant, elle ne veut pas, Lizzie. Elle ne veut pas fermer les yeux, ni décrocher de sa vision de Wren. Mais ses paupières en décident autrement et elle sombre. D’abord dans le calme le plus plat puis des images qui arrivent devant ses yeux. A peine endormie, et elle veut déjà se réveiller. Elle gigote doucement, des gémissements de douleur trépassent ses lèvres. Coincée, encore, toujours, constamment, tout le temps. La jeune femme n’en peut plus, qu’on la laisse tranquille, qu’on lui ôte cette douleur, qu’on trouve un moyen de l’apaiser. De façon toute aussi instinctive, ses doigts s’agrippent un peu plus forts autour de ceux de Wren alors qu’il lui parle. Si elle n’a pas conscience de l’entendre, ses mots trouvent une résonnance dans les nerfs tendus de chaque fibre de son corps. Elle est crispée mais elle ne s’agite plus. De longues minutes s’écoulent et Lizzie finit par trouver la porte de sortie. Cependant, ses yeux restent clos, son visage s’enfonçant dans l’oreiller du canapé. Visage bercé par des larmes et ce putain de sentiment horrible qui l’envahit. Elle a failli être violée, bordel ! Et même ça, ça suffit de la rendre honteuse de ses larmes qui envahissent ses joues. Violée, elle a failli être violée. Elle est là, la réalité. « Wren… » Pourquoi elle mélange Wren à tout ça ? Lizzie a le haut cœur. La réalisation de sa main dans celle de Wren, celle qu’elle a failli se faire violer, le déferlement soudain d’émotions alors qu’elle se sentait bien. « Je… » Mais Elizabeth n’a pas le temps de dire quoique ce soit. Elle se lève précipitamment, lâchant la main réconfortante et forçant le chat à faire le grand saut, alors qu’elle court vers les toilettes pour vider le peu qu’elle a mangé – et sûrement ce qu’elle a bu la veille. Lizzie pourrait se sentir plus légère mais pas du tout. Quand elle revient dans la pièce à vivre après s’être débarbouillée le visage, elle a l’air encore plus pitoyable, la main sur l’estomac. « J’ai failli me faire violer, Wren. Si t’avais pas été là, je… » Comme si la réalisation vient de lui percuter que maintenant. Le penser puis le dire est encore plus violent. Lizzie se plie sur elle-même avant de se laisser tomber le long du mur. De l’eau, partout et encore, sans interruption malgré les coups de mains qu’elle passe sur ses joues et sur ses yeux. « Je devrai peut-être rentrer. Ou aller voir les flics ? Mais rien s’est passé, ils vont me rigoler au nez, comme à toutes les autres et… J’ai failli mais j’ai pas été, c’est pas si grave, tu crois, si ? » Elizabeth entoure ses jambes de ses bras et regarde Wren comme s’il a les réponses à ses questions – elle est persuadée que oui. Elle est perdue et déboussolée de nouveau, elle ignore quoi faire. « Qu’est-ce qu’il se passe si je le croise de nouveau dans la rue ? Il va revenir ? Vouloir se venger ? S’il la fait avec moi, il peut le faire avec d’autres. » Peut-être même qu’elle n’était pas son coup d’essai et ça lui donnerait presque envie de vomir de nouveau. « Wren, je sais pas quoi faire, s’il te plait, j’ai besoin de ton aide, j’ai besoin de toi, je veux juste que tout s’arrête. » Lizzie passe ses mains à la racine de ses cheveux tout en enfouissant son visage dans ses genoux. Complètement paumée, incapable de trouver cette paix qu’elle pensait avoir il y a quelques minutes. Se raccrocher maladroitement de Wren, aussi proche qu’éloigné que possible, son cœur tambourinant comme un fou dans sa cage.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 8:34


S'il devait y avoir une justice dans ce bas monde, Wren attendait toujours qu'elle vienne. Pourquoi toujours s'acharner sur les âmes innocentes? Pourquoi continuer jusqu'à ce que l'envie de vivre s'évapore? Lizzie avait toujours fait partie des âmes joyeuses, elle n'était jamais taciturne, encore moins renfrognée, non, la jeune femme avait toujours désiré profiter de la vie. Et voilà que cette réalité s'envolait sous les yeux voilés du nordique. Potter n'avait plus ce bonheur ancré dans ses prunelles, il la sentait en proie à tous les démons qu'elle avait essayé de terrer ces dernières heures. Elle allait changer, fatalement, c'était ce qui arrivait toujours quand on subissait une épreuve comme celle-là et Doherty avait envie de hurler. Il n'en faisait rien pourtant, parce que la belle brune s'était réveillée et qu'il pensait à elle avant de songer rêver de lui. Elle était son ultime priorité et il était hors de question qu'il la rende plus fragile encore. De toute manière, Wren n'avait pas besoin de dire quoique ce fut pour la sentir être plus vulnérable encore puisque la jeune femme se détacha de lui à la va-vite pour courir vers les toilettes. Il la laissa faire, totalement impuissant face à cette déferlante d'émotions qu'il ne pouvait pas comprendre. La rage prenait place à nouveau au coeur de son palpitant et il dût prendre sur lui bien plus fort encore pour ne pas exploser. Ce n'était pas le moment, il fallait qu'il tienne le cap parce que Lizzie avait besoin de lui, plus fort que jamais. D'ailleurs, elle réapparut à nouveau, cette fois plus consciente que jamais du traumatisme qu'elle devait porter. Voilà, la cruauté avait gagné car Potter savait ce qui avait failli lui arriver et Doherty ne put que la regarder tomber à terre, là, contre le mur, forcément impuissant face à un tel degré de désespoir. Pourtant, il se releva du canapé avec rapidité, venant s'agenouiller instinctivement devant la masse prostrée qui pleurait à chaudes larmes à nouveau. Qu'il avait mal au coeur de la voir ainsi, ce qu'il pouvait rêver de la prendre dans ses bras et la bercer contre lui, comme il avait pu le faire douze bonnes années auparavant quand elle faisait des cauchemars au beau milieu de la nuit. Néanmoins, là, son cauchemar était constitué de tout un tas d'hommes qui faisaient glisser leurs mains sales sur son corps et l'ancien pompier savait qu'il ne pouvait pas s'approcher plus d'elle, pas s'il voulait la rassurer. Alors, il la laissa parler, s'accrochant à elle en venant soulever d'un menton d'un doigt preste, la forçant à le regarder une petite seconde parce qu'il était hors de question qu'il la laisse gérer cela toute seule. Plus jamais. "C'est pas arrivé, Lizzie." Il fallait qu'il lui redise, qu'il lui fasse comprendre qu'elle irait bien parce que son intimité n'avait pas été violée. Elle survivrait, Potter était suffisamment forte pour maîtriser cette douleur qui transperçait son âme toute entière à ce moment-là. "Je te laisse pas toute seule dans cet état, hors de question. Tu vas pas rentrer." Et là dessus, Doherty ne pourrait pas en démordre: si Lizzie souffrait, lui aussi le faisait et il n'était pas en mesure de continuer sa vie paisiblement en la laissant rentrer toute seule, pas après tout ce qui venait de se passer. "Si tu veux aller voir les flics, tu peux. Je témoignerai." Il ne précisa pas qu'il finirait sûrement derrière les barreaux si elle choisissait cette alternative parce qu'il avait violé à peu près tous les termes de sa probation en agressant ce sale type avec son briquet. Wren n'était pas important, là, tout de suite, et il se fichait bien de devoir purger une peine pour avoir protégé la belle brune, il l'accepterait même avec joie. "Est-ce que tu veux que je le retrouve pour empêcher ça?" Il était clairement capable de le tuer pour ce qu'il avait osé faire à sa belle brune et il n'aurait pas l'ombre d'un remords, Wren protégeait toujours les personnes qu'il aimait et jamais on ne viendrait le déranger dans cette tâche de toute une vie. "Dis moi ce que tu veux de moi et je le ferai, Lizzie. N'importe quoi. Je sais que tout est noir, là, tout de suite, mais je suis là.Si tu veux que je te tienne la main en silence pendant des heures jusqu'à ce que tu ailles mieux, je le fais. Si tu veux dormir toute la journée, je resterai à côté de toi pour veiller qui t'arrive rien. Si tu désires quoique ce soit d'autre, je le fais. Je sais que je peux pas te prendre dans mes bras et ça me tue, si tu savais. Il faut que t'ailles bien, Lizzie, sinon qu'est-ce que je deviens, moi, sans ma perle de joie?" Elle avait toujours été cela pour lui parce que le pauvre Doherty avait toujours été morne et loin d'être volubile. C'était la brune qui avait ce rôle là, d'égayer l'existence des gens autour d'elle et celle du nordique en premier lieu. Tout de suite, c'était à lui de le faire et il ne pouvait que venir essuyer une larme ou deux sur son visage, frôlant tout juste sa peau pour ne pas lui faire peur. Il n'était pas capable de mieux tant que la jeune femme ne le souhaiterait pas et tout cela le tuait à petit feu. Il en mourait, de ce fichu incendie au fond de lui, cette rage sourde et il attendait simplement que sa belle Lizzie vienne l'extirper de là avec son fin sourire parce qu'elle le retrouverait. Il n'était pas perdu, jamais.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 11:55



C'est pas arrivé, Lizzie. C’est ce qu’elle essaie de se dire alors que ses doigts s’agrippent à ses bras, ses ongles torturant sa peau sans qu’elle y fasse gaffe. Ce n’est pas arrivé mais ça aurait pu. Elle aurait pu être une nouvelle victime de cette liste interminable, elle aurait été encore plus mal au point qu’elle ne l’est là. « C’est pas arrivé mais c’est tout comme. J’ai juste envie de sortir de moi-même, de tout ça qui a été souillé parce que j’ai pas fait attention. Je suis pas d’une bonne compagnie, t’as pas besoin de voir ça, Wren. Je t’inflige tout ça alors que t’as rien demandé, je veux pas m’imposer plus. » C’est tout Lizzie, ce genre de choses. Se recroqueviller sur elle-même, se faire toute petite, avaler ses propres souffrances pour ne pas les découler vers le monde extérieur. Elle doit reprendre ses esprits, elle devrait se sentir mieux, comme il y a quelques minutes avant qu’elle ne s’endorme. La jeune femme n’aime pas infliger ça à autrui, et encore moins à Wren. Elle persiste à garder sa tête baissée mais Wren ne l’entend pas de cette manière. Elle relève le menton parce qu’il l’incite et ça lui fait encore plus mal de croiser son regard, de le savoir aussi proche mais qu’elle se déteste à tenter de garder cette ligne de sécurité entre eux. C’est pourtant ce qu’elle essaie de faire depuis qu’ils se sont retrouvés. A part au moment où il a fait sa prise d’héroïne, le seul moment où elle a pu le prendre dans ses bras et sentir de nouveau sa peau sous ses doigts. Une claque dans la figure face à cette ironie qui n’a pas de limite.

Mais elle ne peut pas.
Son corps refuse.
Elle sent qu’elle pourrait crier sinon.

Alors à défaut de ne pas avoir les bras du suédois autour d’elle, Lizzie se contentera des siens. Plus petits, moins puissants, mais ils feront l’affaire pour l’instant. Elle secoue la tête, négativement, avec énergie même, parce que l’idée lui parait absurde. D’aller voir les flics ou même, pire, que Wren cherche à le retrouver. « Non non non non. Je te connais, Wren, je veux pas, tu vas t’attirer des problèmes et t’en as déjà assez comme ça. Je pourrai pas le supporter, d’accord ? » Si jamais il arrive quoique ce soit au jeune homme par sa faute, Lizzie n’aurait plus qu’à aller se perdre au fin fond de la forêt amazonienne ou en plein Sahara et laisser la nature la faire disparaitre à petits feux. Jamais elle n’a une faiblesse d’esprit comme ça, mais ça lui fait tellement mal, les larmes ne sont pas la thérapie qu’elle a besoin – elle ignore ce que c’est. Pas de solution miracle, juste écouter Wren. Lizzie déglutit avec appréhension de sentir sa main sur elle, sur son menton puis sur sa joue, la frôlant gentiment. Beaucoup plus gentiment que celui qui lui a marqué un bleu dans son cou et elle remonte le col du teeshirt jusqu’en haut, n’oubliant pas les traces qui perlent ici et là.
La jeune femme finit par glisser sa main sur celle de Wren, hésitante, tâtant si son propre corps va se rebeller face à cette approche de l’espèce masculine. Mais on le reconnait et elle peut croiser ses doigts avec les siens avec le peu d’assurance qu’elle a, le ventre peu stable mais le cœur dans un pire état. Lizzie reprend son souffle alors qu’elle colle doucement la main de Wren sur sa joue, son visage s’y prélassant doucement et tranquillement. « Je veux juste que tu restes avec moi. J’ai pas peur de toi. » Juste de ce que tu peux me faire ressentir. « Tu m’abandonnes plus, hein ? Parce que je pourrai pas le supporter si tu me rejettes à nouveau, Wren. T’es trop important, tu l’as toujours été. » glisse-t-elle faiblement entre deux larmes ou dix, l’esprit complètement happé par cette envie indéniable de se rassurer. Et surtout qu’il l’assure en retour qu’il est là, qu’il ne bougera pas, qu’elle peut profiter de se poser dans sa main, qu’ils ne rattraperont jamais le temps perdu mais qu’ils parcourront les années suivantes ensembles. Plus jamais de Lizzie sans Wren.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 13:29


Il se tuerait pour qu'elle puisse se sentir vivante de nouveau, c'était toujours ainsi avec Doherty, il ne connaissait pas la demi mesure. Là, Lizzie avait mal et lui ne le supportait pas. Il avait envie de hurler au ciel et à ce dieu inexistant qu'il avait tout intérêt à rattraper son erreur où il serait capable de brûler le jardin d'Eden. Wren ne se contrôlait pas nécessairement dans ce genre de circonstances parce que toucher à une personne qu'il aimait, c'était risquer qu'il explose totalement et irrémédiablement. La veille au soir, il l'avait déjà montré, se retrouvant avec un briquet à la main, prêt à faire flamber de la peau humaine si cela pouvait aider à faire disparaître les hommes de la pire espèce. Il savait que ce n'était pas la solution que la brune voudrait pour lui mais depuis quand écoutait-il la raison? Wren n'était qu'émotions et lorsque le tourment était présent, il n'était plus intéressé pour suivre les monologues des gens autour de lui. Pourtant, il savait qu'il devait faire preuve de patience, être un cocon protecteur plutôt que de partir sur une vendetta qui n'aiderait en rien puisqu'il finirait derrière les barreaux et que Lizzie devrait forcément gérer son mal-être seule. Là, elle avait besoin de lui avant tout et Doherty devait calmer sa tornade intérieure pour se concentrer sur les mots de la brune. Cela, juste cela en essuyant tout doucement ses larmes. Ne pas partir au quart de tour, ne pas sillonner la ville à la recherche des sales types de la veille, rester concentrée sur sa belle Potter recroquevillée dans un coin du salon car il fallait qu'il l'en sorte... Qu'elle retrouve enfin sa lumière, elle qui était si précieuse, irremplaçable même. "Tu t'es jamais imposée, tu m'infliges rien du tout. Je suis bien là, moi. Je veux pas te quitter et on va faire en sorte que tu te libères de cette sensation. On va se battre ensemble, Lizzie." Il ne promettait jamais rien, Doherty, sachant fort bien qu'il pouvait vriller à tout moment avec son impulsivité caractéristique mais à l'heure actuelle, il était convaincu qu'il ne flancherait pas. L'objectif restait ancré dans sa tête: Lizzie avant tout, le reste n'avait plus l'once d'une importance. Il était même prêt à arrêter le temps et dire merde à sa thérapie si c'était quelque chose qui permettait à la belle Potter de trouver un quelconque apaisement. Elle ne le voudrait pas, évidemment, parce que la brune pensait à lui avant de penser à elle, autant que lui à elle. A croire qu'ils étaient incorrigibles à ce sujet et Wren tenta un faible sourire en l'entendant lui répondre, déjà paniquée à l'idée de ce qu'il pourrait faire qui pourrait lui porter préjudice. "J'ai déjà des ennuis, alors un peu plus, un peu moins, tu sais... Mais si tu veux pas, je vais rester sagement à ma place. Autant que possible parce que je suis un putain d'impulsif quand même." Effectivement, s'il tombait par hasard sur l'agresseur de Lizzie, on n'était peu sûr qu'il tiendrait le coup pour passer son chemin sagement, ce n'était pas le genre d'un Doherty, encore moins celui-là. Néanmoins, il lui fit un clin d'oeil, espérant la faire sourire un peu, même si la situation restait tragique toutefois. Wren sentit Lizzie porter sa main contre sa joue et là, ce fut lui qui sourit parce qu'elle acceptait son toucher et il ne s'y était pas spécialement attendu, même s'il avait essuyé quelques larmes. Du bout du pouce, il caressa la peau rougie par les sanglots et il posa ses genoux par terre pour se mettre vraiment à l'aise face à cette beauté en souffrance. "Je reste là. Et je t'abandonne plus. J'ai besoin de toi moi aussi et je vais pas te laisser vivre tout ça sans moi, t'es ma petite perle brune, tu le sais bien, va." Non, il ne la quitterait pas, plus jamais et il n'y aurait que Lizzie pour décider de son départ. Elle était celle qui avait la main sur son coeur, celui-ci lui avait toujours appartenu et même douze ans n'avaient pas pu changé une aussi belle réalité. "Maintenant, je suis désolé, Lizzie, mais je refuse que tu restes dans un coin... Tu mérites mieux que ça. Reviens vers la lumière, s'il te plaît." Il avait des yeux verts d'eau suppliants car cela le tuait de la voir ainsi, recroquevillée encore à attendre qu'on vienne l'achever, hors de question à nouveau. Il continuait à caresser sa peau délicatement, si doux, ce qui n'était pas habituel avec lui mais avec Lizzie, pourtant, si toujours. Il l'attendrait le temps qu'il faudrait mais il ne la laisserait pas périr. Pas sans lui. Plus jamais sans lui.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 18:14



Ensemble. Lizzie aime bien l’idée. D’eux ensemble face au reste du monde. Même si elle ne le montre pas spécialement à ce moment-là, elle secoue la tête d’un air entendu. La jeune femme ignore comment faire pour se libérer de tout ça, peut-être même qu’elle ne le sera jamais. Ce n’est pas le genre de choses dont on peut se soumettre et accepter facilement. Elizabeth se pince la peau tout en mordillant sa lèvre, le regard fixé droit devant elle. Sur Wren mais sans vraiment le voir pendant une fraction de seconde avant qu’il ne recapte son attention. Sans rien faire, juste en étant là, présent, pour elle. Un soutien dont elle ne pourrait plus se passer, lui qui semble avoir les épaules assez larges pour la supporter à son tour. Présence rassurante, l’adolescente en elle le retrouve, le réclame, lui fait les cents coups de cœur par minute. Lizzie a un léger sourire malgré elle alors qu’il lui parle de son impulsivité, et ce fichu clin d’œil, une habitude dont il ne s’est pas débarrassé. « Je peux pas me libérer de quoique ce soit si je dois en plus veiller à ce que tu fasses pas plus de conneries, Wren. Même si je sais que tes pulsions sont plus fortes que ton contrôle. Mais ça aussi, on va y faire gaffe. » Ce n’est pas un reproche mais une simple vérité. Sa voix est faible mais ses larmes commencent à s’atténuer, ses sanglots se calmant par la force des choses. Wren appuie là où ça apaise et Lizzie est plus que ravie de pouvoir ressentir sa main sur sa joue sans avoir envie de hurler. Ironiquement, sa main ne brûle pas, elle ne pique pas, elle ne fait pas mal. Elle soigne, elle guérit bien plus qu’il ne peut l’imaginer. Il y a un espoir, un truc positif qui se joue à cet instant même et la jeune Potter en est soulagée. Rassurée de savoir qu’elle ne se crispe pas, qu’elle réussirait presque à se détendre par les bons soins de la seule personne qu’elle a aimé dans sa vie. Un amour d’adolescence qui a laissé des traces. Sa faiblesse, elle est juste sous ses yeux. Elle aurait pu dire que ce sont ses amis, que c’est Cora, Caleb ou Ginny. Mais les défenses sont baissées, elle n’a aucune force de pouvoir prétendre le contraire, pas même à soi-même. Wren sera sûrement son point faible autant qu’il sera sa force.

« Okay. » répond-t-elle simplement. Il ne va pas la quitter, il ne va pas l’abandonner à la merci de tout ce qui se passe dans sa tête. Il sera là, autant qu’elle sera là pour lui. Parce que c’est un cercle sans fin, une spirale discontinue, et qu’ils sont tous les deux des tourments incompréhensibles. « Ensemble, hein. » Besoin, rester, surmonter, vivre, aimer. Ensemble. N’est-ce pas, Wren ? Il n’y a pas de question tellement que ça ressemble plus à une évidence qu’à une interrogation. « Je mérite pas mieux. J’ai tenté le diable et voilà qu’on me punit. Alors le coin me semble être le meilleur endroit au monde. » C’est une logique complètement folle mais Lizzie est complètement happée dans un autre délire. Pour elle, ça a du sens. Elle paie le prix de mauvaises actions passées, un karma qui lui revient à la figure, une étape à franchir pour la mettre l’épreuve. « Tu chamboules vraiment tout, Wren. Je devrai te détester mais j’y arrive pas. Ou plutôt, j’y arrive plus. Pas quand tu me dis ce genre de choses ou quand tu me regardes comme ça. » Comme si elle est la chose la plus précieuse de son univers. Lizzie est tellement à bout de souffle qu’elle ne cherche pas à se mettre des filtres. La tête contre le mur, elle l’observe sans le lâcher et elle eut un vague sourire presque absent. « Ça me tue aussi que tu puisses me prendre dans tes bras. Quand je pense que j’ai laissé passer l’occasion deux fois et que maintenant, c’est la seule chose que je voudrai. C’est injuste ça aussi, Wren. » La jeune femme finit par faire glisser la main du jeune homme hors de son visage pour la prendre dans ses deux mains et jouer avec ses doigts. « Tu m’as manqué. Tellement, elle plie un doigt, beaucoup, un autre, passionnément, un troisième, cruellement, encore un autre, à la folie. » Lizzie plie le dernier, le plus petit et serre le poing dans ses mains, le berçant doucement contre elle. Elle ne veut pas retourner à la lumière. Elle s’en fiche de la lumière. Elle veut juste que Wren soit là. Parce que lui, elle le suivra partout. Les yeux aveugles, les oreilles sourdes et la bouche muette.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 18:55


L'âme solitaire en puissance, Wren ne faisait jamais confiance à grand monde, encore moins à lui-même. C'était ce qu'il y avait de pire comme fait le concernant d'ailleurs car le mépris qu'il portait envers sa propre existence le rendait fiévreux au quotidien. La plupart du temps, Doherty rêvait d'être né ailleurs, dans un autre environnement, voire même un autre corps parce que celui-ci avait été bien trop abîmé par la vie, en témoignait son cerveau malade depuis plusieurs semaines. C'était impossible cela dit alors, il avait continué à arpenter ce monde en faisant les pires choix possibles, ne s'attachant plus à personne parce qu'il se considérait suffisamment mauvais pour détruire les petites vies de ses compatriotes. Ne pas se faire confiance à ce point, cela, Wren avait toujours su faire et même là, encore aujourd'hui, il en était à ce stade étrange. Pourtant, pour Lizzie, il essayerait d'arranger l'affaire, de ne pas la faire paniquer en se lançant dans une vendetta digne d'un des plus grands films de gangsters de notre temps. Ce n'était pas ce que la brune désirait et elle lui exprimait clairement parce qu'elle aurait toujours cette inquiétude ancrée au fond d'elle lorsqu'il s'agissait de lui, de toutes les fuites qu'il avait opérées jusqu'ici pour préserver le reste de l'humanité. Or, le suédois ne voulait plus qu'elle se perde dans ses peines, il voulait au contraire qu'elle retrouve sa joie et pour cela, il fallait absolument que le jeune homme acquiesce et lui prouve qu'il n'agirait pas à tort et à travers pour la blesser plus fortement encore. "Je t'assure que j'ai tout sous contrôle, je veux pas que tu penses à moi là. Juste à ta guérison, le reste n'a pas la moindre importance là, tout de suite." Il y croyait vraiment, mettant de côté cette envie de flamme qui ne serait jamais dérisoire mais au contraire, extrêmement dangereuse. Wren voulait oublier l'affaire, au moins pour les heures à venir parce qu'il se retrouvait agenouillé devant une Lizzie qui respirait à peine, trop peinée par ce qu'elle avait traversé. Les mots de Doherty ne l'apaisaient sûrement pas assez mais il n'avait pas vraiment mieux en stock à l'heure actuelle puisque la toucher plus délicatement entraînerait une spirale qu'il ne désirait pas voir à ce moment précis. Alors, le nordique ne fit rien de plus, dénigrant les mots de Lizzie d'un hochement de tête négatif, comme si elle méritait ce genre de traitements. N'importe qui d'autre, mais pas elle, pas cette belle brune pour qui il aurait pu tout brûler. Pour qui il aurait toujours tout donné, dans cette vie et la prochaine, n'importe laquelle à venir pour être honnête. Voilà à quel point elle pouvait compter pour lui et rien que ce fait là valait tout l'or du monde et permettait au jeune homme de refuser un tel discours issu de la bouche de l'actrice. "C'est pas le cas. Tu mérites le centre de n'importe quelle pièce, crois moi." Il l'avait vu tellement de fois briller au milieu d'une foule lorsqu'ils se retrouvaient à des soirées inintéressantes au possible, à tenter de faire la conversation avec des idiots chacun de leur côté alors que Wren n'avait qu'envie d'aller la rejoindre. Il ne le faisait pas, question de bienséance mais cela n'empêchait pas son regard de la suivre des minutes durant, n'écoutant pas outre mesure son interlocuteur, forcément. "Quand je te regarde comment exactement?" Il n'en savait rien, lui, il ne s'était jamais vu la regarder mais il se doutait néanmoins que ses yeux verts d'eau étaient teintés d'une émotion singulière quand il tâchait de happer ceux plus ébènes de la belle actrice en face de lui. Wren n'essayait pas de la manipuler ou de la charmer, il était juste lui-même à ce moment là et cela voulait donc dire que l'amour transparaissait réellement dans ses pupilles enflammées. Il était mal, c'était une évidence. "Un jour, tu pourras de nouveau. Un jour, je te garderai contre moi et ce sera bien, d'accord?" En un sens, c'était déjà assez là. Lizzie arrivait peu à peu à le toucher, c'était ce qu'elle lui prouva en attrapant sa main et jouant avec ses doigts, comme si elle se délectait à repartir sur un jeu d'enfants. Wren lui souriait tout le long de sa distraction et encore une fois, il dût se refréner pour ne pas agir impulsivement: pourtant, il ne rêvait que d'elle à ce moment là, de sentir son corps contre le sien, voire ses lèvres contre les siennes mais c'était interdit alors, il ne bougea pas, gardant son poing bien au chaud entre les paumes de Potter. "Si c'est le cas alors, tu me laisseras te porter dans un lit au moins? Tu vas avoir mal aux fesses là et je serai plus rassuré si je te savais sous une couverture à me parler que de te voir prostrée comme ça, ma Lizzouille." Il lui fit un nouveau clin d'oeil en posant deux doigts sur une mèche de ses cheveux pour les faire glisser contre son visage si doux. Son poing ne bougeait pas entre ses mains et il lui souriait encore, attendant l'aval de la brune parce qu'il ne ferait jamais rien pour la blesser. Plus jamais il ne le souhaitait.
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 22:58



« Tu racontes n’importe quoi. Bien sûr que t’as de l’importance, Wren. T’as de l’importance partout, tout le temps. Je veux pas penser à moi, ça fait trop mal. J’aime pas ça alors je préfère penser à toi. J’ai toujours pensé à toi, même quand je le voulais pas. » Lizzie parle, elle déblatère, elle ne s’arrête plus. C’est comme si on a ouvert une vanne et que les paroles coulent comme de l’eau, rapidement, sans aucun filtre pour stopper les mauvaises bactéries. Il n’y a aucun mal dans ce qu’elle dit, ceci dit. Pour elle, tout est limpide, tout est clair, transparent, translucide. C’est la première fois qu’elle est aussi honnête et elle ne peut blâmer aucune substance pour ce qu’elle dit. Elle s’en rappellera dans quelques heures, ça ne s’effacera pas, ça restera ancré dans leurs têtes à tous les deux. Lizzie est juste stone et sonnée, trop abasourdie de l’épreuve qu’elle a vécue et celle qu’elle a failli vivre. Ce choc a fait sauter quelque chose dans sa tête et là, elle est juste trop lasse et fatiguée pour y mettre un terme. Et Wren est là, en face d’elle, et son cœur tangue un peu plus, peut-être pour des raisons plus joyeuses que ce qui l’a amené à foutre la tête dans la cuvette des toilettes. Elle lâche un bref rire froid alors qu’il la contredit. « Tu dois pas te rappeler parce que t’étais stone mais moi, si. Je me rappelle de ce que t’as dit ce soir-là. Je peux affirmer que t’es pas objectif. » Parce qu’il lui a confirmé qu’elle a toujours été unique pour lui, qu’il avait été amoureux d’elle et qu’il l’aimerait sûrement toujours et même encore maintenant. Alors Wren parle mais il n’a pas les idées claires parce que c’est elle et qu’il a les yeux engloutis de poudre de perlimpinpin. Ou d’amour, peut-être. Et ça, ça embrouille même le cerveau le plus sain.
Elizabeth se redresse un peu avant de se penchant en avant pour scruter de plus près les yeux vert clair du jeune homme. « Comme ça. Comme si… Je sais pas, comme s’il n’y a que moi. Ou un truc comme ça. Même si techniquement, il n’y a que moi dans la pièce avec toi. Mais tu… Enfin, je… Bref. » Elle finit par s’interrompre, sa langue se confondant dans ses propos, fourchant et butant, les idées qui ne sont pas claires dans sa cabosse. Elle n’est pas si importante mais elle a l’impression de l’être quand elle se voit à travers lui. Et ça lui fait quand même un peu peur, en même temps que ça l’emporte ailleurs. Lizzie retourne le dos contre le mur, décidément bien têtue à ne pas vouloir bouger. L’australienne finit par passer un revers de sa main sur ses yeux, tout en reniflant légèrement. Les sanglots se sont apaisés et la promesse future de pouvoir un jour surmonter cet obstacle pour se réfugier auprès de lui fait hocher la tête de la jeune femme avec empressement. « Ça sera bien, oui. Il faut juste que je… Que je règle ça, là-haut. » Elle tapote deux doigts sur sa tête parce que c’est là que tout va se jouer. Que ce soit dans les prochaines heures, les prochains jours, les prochaines semaines. La patience, la force, le courage, tout ça, il va falloir qu’elle le maitrise, qu’elle apprenne à le gérer. Lizzie qui a toujours été tactile, toujours chercheuse du contact d’autrui, la voilà qui se retrouve à rejeter tout ça. Il faut que ce soit Wren qui soit la victime dans cette histoire, lui qui n’a rien demandé, qui a juste accouru juste parce qu’elle l’a contacté.

Mais elle se promet qu’elle ira mieux. Au moins pour lui. Surtout pour lui.

‘Lizzouille’ fronce du nez tout en souriant de façon adorable alors qu’elle pose son menton sur le poing de Wren. « Continue et je vais me mettre à ronronner aussi fort que Crousti. » A vrai dire, il peut continuer autant qu’il veut, ça a même l’air de l’apaiser. Okay, bonne voie, bonne direction. Mais est-ce qu’elle serait capable de le laisser la prendre dans ses bras ? Lizzie perd un peu de sa superbe, enfouissant son visage contre le poing, ses lèvres y déposant un léger baiser comme un signe de pardon. « C’est gentil de te soucier du confort de mes fesses. » Elle finit par le lâcher pour se mettre sur ses jambes, son dos toujours prostré contre le mur. La jeune femme se dirige docilement vers la chambre, qu’elle commence à connaitre un peu trop bien. Un jour, ils se créeront des souvenirs heureux dans cette pièce, elle en est persuadée. Lizzie s’assoit sur le bord du lit tout en regardant Wren avec une moue suppliante. « Je veux pas m’endormir, Wren. »
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 EmptyDim 24 Nov 2019 - 23:23


Non, il n'allait pas démentir une évidence. Bien sûr que Wren manquait d'objectivité lorsqu'il était question de Lizzie, cela avait toujours été le cas. Adolescent déjà, il passait son temps à chercher Lizzie parce qu'il n'y avait que ses yeux ébène qui l'intéressaient. Toutes les autres n'avaient pas compté et il aurait été mauvais de sa part de mentir à ce sujet. Il ne l'avait pas fait la dernière fois, il lui avait tout dit, sans forcément le savoir avec le recul nécessaire mais dans tous les cas, Doherty n'allait pas regretter cette vérité. Plus maintenant. Il n'était plus ce lycéen qui avait peur de tout, surtout de lui-même et des blessures qu'il pouvait créer sur son entourage. Il savait que c'était encore une possibilité et qu'il devait faire attention au moindre de ses faits et gestes mais avec l'assurance de l'âge, le suédois était convaincu qu'il pourrait tout gérer sans faire de dommages collatéraux parmi les gens qu'il aimait. En tout cas, il ferait tout ce qu'il faudrait pour que la belle Potter ne subisse pas le fléau de sa famille, jamais elle. "Mais tu pensais à moi de manière négative, non? Et maintenant?" Il espérait qu'elle avait changé d'opinion sur lui, qu'elle ne le voyait pas encore comme cet homme arrogant qui lui avait brisé le coeur sans vergogne en lui balançant qu'elle n'avait jamais eu aucune place dans sa vie. Evidemment, c'était le pire mensonge qu'il ait osé dire et il n'avait jamais pu le reprendre, malheureusement pour lui. Néanmoins, les conséquences étaient encore réelles, en témoignait leur entrevue dans la voiture du nordique avec l'air condescendant de Potter qui s'était affiché tout le long du trajet. Ce moment semblait loin désormais, tant s'était déroulé depuis et Wren était persuadé que cette dynamique avait entraîné une spirale de sentiments de nouveau positifs entre eux. En tout cas, du côté du suédois, c'était un fait avéré: Lizzie était de retour à l'intérieur de cette âme froide et instable. Cette fois, cependant, il n'essayait pas de la chasser, bien au contraire, il acceptait le fait qu'elle y fasse un petit cocon, là, à l'intérieur et il chérissait cette vision sans même essayer de la maîtriser. Potter avait cet effet apaisant sur lui et il aimerait être cela pour elle également. Aujourd'hui, ce n'était que le début de ce genre de connexions, il le sentait puisque la brune s'attachait tout de même à son poing, osant poser son menton par dessus et là, Wren savait qu'il avait gagné sa place au fur et à mesure. Il avait grappillé une petite place vers son coeur à nouveau et même s'il était meurtri à l'heure actuelle, ce n'était pas certain qu'il se sentirait toujours ainsi et à ce moment là, l'ancien pompier serait là pour rattraper sa perle en plein vol. [color=indianred]"On s'en fout de l'objectivité, c'est comme ça, Lizzie, me contredis pas, va."[color] Il avait un sourire amusé sur ses lippes parce qu'il y avait toujours cette fameuse dynamique joueuse entre eux, même si la jeune femme n'était pas totalement apte à sauter à pieds joints dans leurs vieux travers. Doherty le ferait pour deux si c'était nécessaire puisque, ce jour-là, il se sentait assez fort pour elle, pour la relever même dans le pire moment de sa vie. Il ne la laisserait pas tomber, surtout pas alors qu'elle s'approchait pour jauger ce regard qui ne clignait même plus, totalement accaparé par la vision de cette jolie brune qui se recula quelques secondes plus tard. Il y avait ce quelque chose d'indéniable et d'une logique implacable entre leurs deux âmes, Lizzie le sentait autant que lui, Wren en était certain. "Ton discours manquait d'arguments, non?" Il en jouait, évidemment parce qu'il savait fort bien ce qu'elle avait voulu dire et elle avait nécessairement raison. Il la regardait comme si elle était une pierre précieuse, voire même un diadème tout entier et Doherty ne le cachait même plus, pas autant que lorsqu'ils étaient plus jeunes en tout cas. "On va le soigner ton là-haut. Comme le mien. Rien n'est perdu." Pour sûr, leur cerveau respectif n'était pas correctement coordonné à l'heure actuelle mais avec un peu de patience et de travail, ils y arriveraient, Lizzie faisait déjà le premier pas pour puisqu'elle déposa un baiser sur la main du suédois avant de se relever, Wren la suivant pour la toiser de toute sa stature, d'une manière clairement rassurante. "J'aimerais bien t'entendre ronronner, moi." Ce serait un exploit de la nature et l'idée le faisait déjà énormément rire. Il restait taquin malgré le concours des années mais ce ne serait sûrement pas Lizzie qui s'en plaindrait après tout ce qu'ils avaient traversé pour se retrouver de nouveau ensemble, sous de meilleures auspices cette fois. "Entre autres." Son coeur était le plus important et il lui indiqua d'un sourire franc, la suivant jusqu'au confort de la chambre. Il la regarda s'asseoir au bord du lit et Wren s'y jeta plus franchement, restant bien de son côté pour ne pas la perturber plus qu'elle ne l'était déjà. "T'es pas obligée de dormir. On peut juste parler si tu veux, ou alors, se regarder en silence... Tout me va, moi." Effectivement, il s'allongea sur le côté, attendant que Lizzie en fasse de même, respectant les limites de sécurité obligatoires, un sourire aux lèvres, ses yeux verts d'eau plongeant dans cette mare brune qu'il aimait tant. "C'est un truc que je faisais tout le temps il y a douze ans, te regarder en silence, de loin quand t'étais pas à côté de moi ou quand tu dormais juste là, mais c'était un secret jusque là alors, tu me juges pas, ok?" Wren et ses contemplations silencieuses, toute une histoire qui n'était pas prête de se terminer, pas en ce qui concernait l'extraordinaire Lizzie Potter, la lumière de son existence si sombre.
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: WRIZZIE • fight, flee or freeze WRIZZIE • fight, flee or freeze - Page 2 Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

WRIZZIE • fight, flee or freeze

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 2 sur 4Aller à la page : Précédent  1, 2, 3, 4  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-