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 You're killing me over love ¤ Lizzie

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Message(#) Sujet: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyDim 8 Déc 2019 - 16:04


Tout était une question de contrôle, contenir ce qui se passait au fond de lui et ne pas plier face à l'ampleur de ses démons. Facile à dire mais clairement peu simple à réaliser. Wren avait conscience que son mal était profond, qu'il planait au dessus de sa tête depuis bien trop d'années pour que sa maîtrise des événements fut suffisante. Il sentait le feu le ronger à nouveau et il dût faire preuve d'un self control incroyable pour laisser son briquet derrière lui au moment de quitter son appartement. Prendre l'air, espérer que son bracelet électronique ne deviendrait pas fou furieux s'il s'éloignait de quelques pas des zones habituelles. Doherty ne devait penser qu'à cela, oui, qu'aux mots qu'on lui répétait inlassablement depuis le début de sa thérapie. Il ne s'agissait que de pulsions futiles, de moment où il cherchait à gagner plus de pouvoir, se sentir maître d'un élément à défaut de pouvoir l'être de lui-même. Oui, tout devenait être une question d'ego, d'une ambition démesurée qui ne pouvait pas s'exprimer dans un autre contexte que lors d'un incendie incontrôlable et Wren ne voulait plus être cet homme là. Celui qui allumait la mèche et s'extasiait du résultat donné, comme une évidence qu'il avait réussi sa mission avec succès, dire adieu aux remords et tomber dans le pire des vices. Non, Doherty n'était pas un monstre, c'était ce que Lizzie lui avait répété après tout, non? Il devait la croire, elle, à défaut d'avoir confiance en lui-même. Il était plus de vingt deux heures un samedi soir et il avait envie de boire, c'était ce qu'il désirait, oui, à défaut de pouvoir faire brûler les quelques étages de la résidence voisine. Non, s'il se laissait aller avec une bouteille d'alcool, il craquerait forcément, même réalité avec un joint ou un rail. Rester sobre, essayer de faire taire les tremblements et le milliard de pensées qui martyrisaient son crâne à l'heure actuelle. Il errait dans les rues, s'éloignant de plus en plus de son logement, sans savoir où il se rendait... Peut être à sa propre mort, qui sait? Non, il s'était arrêté devant une bâtisse de Spring Hill, montant les marches quatre à quatre après avoir profité de la sortie d'un voisin pour pénétrer à l'intérieur. Wren ne savait pas où il allait, du moins pas consciemment parce qu'au moment de toquer à la porte, son front se posant contre le bois froid, il savait où il était. Il cherchait son cocon, la seule personne qui pouvait le ramener à lui avant qu'il ne craque, qu'il ne fasse le pire. "Lizzie... Je veux pas tout faire brûler. Est-ce que t'es là? S'il te plait, sois là." Il avait envie de la voir parce qu, bon sang, il avait besoin d'elle, cela montait jusqu'à son crâne en passant par son coeur et la moindre parcelle de son être. Elle ouvrit et il relâcha enfin le souffle qu'il retenait depuis un bon quart d'heure sans s'en rendre compte. Il n'avait pas remarqué les larmes qui roulaient sur sa joue de la même manière mais Wren ne s'y intéressait pas, il n'en avait pas honte quand Lizzie était là puisqu'il oubliait vite tout le reste. Il avait juste envie de ses bras mais il ne savait pas s'il pourrait les obtenir, pas après tout ce qu'elle avait vécu dernièrement. Alors, il se contenta de rester sur le palier, tremblotant et luttant conte l'appel des flammes dans son cerveau. Rien que la regarder l'apaiserait, il en était plus convaincu que jamais. Avec Lizzie Potter, tout devenait possible pour Wren Doherty.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyDim 8 Déc 2019 - 19:07



Il a fallu affronter le vrai monde. Il a fallu remettre un pied dehors, affronter le soleil, le regard des autres qui se demandent ce qu’elle fiche à foutre des pulls alors qu’il fait trente cinq degrés dehors. On l’interroge des yeux - non, c’est faux. On la juge, on doit sûrement penser qu’elle est folle ou quelque chose comme ça. Mais Lizzie marche tête baissée depuis un moment, la main crispée dans les poches de ses vestes qu’elle rajoute sur elle. Elle pense que ça, ça peut la protéger du monde extérieur. Une armure de pacotille, depuis quand des vêtements protègent quoique ce soit ? La preuve, ce n’est pas ça qui avait arrêté le type. Elle déglutit souvent, elle a peur aussi. Des frôlements qu’on peut avoir par mégarde, des gens qui la bousculent, même lui tenir la porte est signe de malaise chez la jeune femme. Elle ne va pas bien mais elle essaie de faire bonne figure. Elle tente de tenir bon, de garder la tête froide. Même si elle n’y arrive pas, Lizzie maintient ce sourire aux lèvres qui la caractérise si bien. Elle aura sûrement une pilule, ou trois, qui sera en train de fondre sous sa langue sans que vous le sachiez, la shootant un peu plus dans un semblant de contrôle qu’elle ne possède définitivement pas.

Alors ce soir-là, un banal samedi, il n’est pas surprenant que Lizzie le passe au fond de son lit. Telle une marmotte en hibernation en plein été, elle a contre elle sa peluche d’enfance, un castor noir qui a connu des jours meilleurs, tout en lisant le sixième tome d’Harry Potter. Une tasse vide sur sa table de chevet, signe qu’un chocolat chaud a été servi (toujours en plein été). Sa colocataire est partie pour le travail, elle est de plus en plus absente ces derniers temps. Ou alors c’est Elizabeth qui ne prend plus attention aux déplacements de Remi, terrée dans son lit quand elle n’a pas à bouger pour la Northlight.
Quand on sonne, Lizzie grince des dents et son premier réflexe aurait été de faire la morte, comme elle sait s’y bien le faire depuis cette soirée-là. Mais il y a une voix qui suit et ça suffit à la faire redresser complètement. Elle reste un moment à regarder son mur en face de son lit avant de sauter en dehors et de dévaler l’escalier - avantage d’être en mezzanine. Elle est pieds nus, elle doit ressembler à rien, ses cheveux doivent être un bazar monstre et elle est toujours habillée dans son pyjama de chat. Elle n’est franchement pas dans sa meilleure apparence mais elle s’en fiche quand elle ouvre la porte.

Parce qu’il y a Wren, qu’il pleure et qui a l’air à bout. Lizzie le regarde un moment alors qu’il reste prostré sur le palier, n’osant même pas faire un geste. Alors la jeune femme prend une de ses mains dans la sienne et le tire à l’intérieur du loft. « Reste pas comme ça, on dirait un petit chat errant. J’ai tendance à vouloir les adopter plus vite que mon ombre. » dit-elle doucement, avec un léger sourire amusé en refermant la porte derrière eux. Ne quittant pas ses doigts, elle l’entraine vers le fauteuil pour qu’il s’assoit. « Tu veux quelque chose à boire ? Je peux même te faire réchauffer un truc au micro-onde si t’as faim. Je ne suis pas aussi douée que toi derrière les fourneaux mais je peux toujours faire ça. A part si les mauvaises ondes veulent être contre moi et que tout saute. Mais il n’y a pas de raison que ça arrive, n’est-ce pas ? » Lizzie parle tout se levant et se dirigeant vers la cuisine ouverte à quelques pas. Elle ne veut pas penser à ce qui l’amène ici, pas encore, elle veut penser qu’il est là aussi tard juste pour le plaisir de la voir. Ne pas replonger dans les tourments, ne pas se voir juste quand tout va mal, c’est une simple visite de routine, n’est-ce pas, Wren ?

Alors pourquoi il pleure, pourquoi il semble si fade, si pâle, à cran ?
Elizabeth fait tomber un verre à cause de sa distraction, de sa maladresse, de sa crispation. Okay, respire, inspire. Elle regarde les débris au sol et elle ferme les yeux cinq secondes avant de se tourner vers Wren. Il a besoin de quelque chose mais elle ignore si elle peut faire quoique ce soit. Elle se sent paralysée car elle a cet envie (ce besoin urgent) de l’aider, de le réconforter.
Mais en même temps, ses membres se mettent à trembloter de nouveau.

« Qu’est-ce qu’il se passe, Wren ? »
Finalement, plonger dans les tourments de Wren serait bien plus réconfortant que les siens, n’est-ce pas ?
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyDim 8 Déc 2019 - 19:23


Il ne désirait surtout pas la déranger, elle qui avait tant souffert ces derniers temps mais leur lien était indéfectible et ce, peu importe les douleurs de l'un et de l'autre. Il fallait se soigner par cette joie qu'il y avait lorsqu'ils étaient ensemble, même après les pires événements. C'était au tour de Wren désormais, un ping pong atroce auquel il aurait aimé mettre fin mais ce n'était apparemment pas l'heure dite alors, il était devant chez Lizzie, s'en voulant d'ores et déjà de ruiner ses plans en le trouvant sur son palier, complètement perdu, son âme totalement vendue au diable déjà. Il n'avait pas craqué cela dit alors qu'il aurait pu, il avait eu mille opportunités depuis qu'il s'était levé ce matin là: il avait fumé cigarette sur cigarette, jouant d'allumettes et de briquets en tâchant de contrôler cette pulsion ravageuse à l'intérieur de son coeur. Ce n'était efficace qu'à moitié mais il n'avait pas touché à la bouteille de rhum qui l'attendait dans le placard, pas plus à sa dose de cocaïne d'urgence jamais très loin dans son armoire à pharmacie. Doherty n'était pas fier d'en être encore là, à se réfugier dans des substituts qui n'en valaient pas la peine mais il n'avait jamais appris à gérer autrement, ses parents ne lui avaient pas montré le bon exemple. Voire encore un exemple du tout, pour être honnête. Alors, le nordique n'avait que son instinct, bien souvent meurtrier et peu assuré de faire le bien mais cette fois là, au moins, il eut la décence d'aller chercher de l'aide, chez la personne en qui il avait toujours eu le plus confiance. Malgré les circonstances, malgré cet état étrange où ils naviguaient tous les deux depuis plusieurs semaines, Wren savait que c'était la brune qu'il avait besoin de voir et il ne fut pas le moins du monde outré de la voir l'accueillir en pyjama et très peu apprêtée. Elle était parfaite à ses yeux et surtout, elle était là pour le traîner à l'intérieur de l'appartement, le confondant avec un chat estropié qu'elle serait prête à adopter. Dans d'autres circonstances, le suédois aurait souri et il aurait surenchéri à la petite plaisanterie de la demoiselle mais là, il n'y avait encore que les larmes qui roulaient le long de sa joue, les mots de Lizzie ne le percutant qu'à moitié car, non, il n'avait pas faim. Il n'avait pas soif non, si on excluait d'alcool et autres substances qui le mettraient en l'air. "Non, Lizzie, fais rien. J'ai pas besoin de nourriture ou... Non." Il n'arrivait même pas à parler de manière totalement cohérente parce qu'il avait peur de lui-même, de ce qu'il était capable de lui montrer en étant dans cet état-là et Potter n'avait pas l'air de gérer mieux que lui puisqu'elle brisa un verre, l'instinct de pompier la stoppant dans son effort de nettoyer. C'était lui qui ramassa petit à petit les débris de verre, n'ayant pas l'air inquiet de souffrir des quelques égratignures que cela provoquait sur sa peau tremblante. Cela dit, il releva des yeux rougis vers Lizzie quand elle le questionna. "Je suis mauvais, Lizzie. Je gère pas tout ça... Je... Je veux du feu et si je peux pas l'avoir, je veux de la coke, de l'alcool fort, n'importe quoi qui pourra me tuer. Mais je peux pas. J'ai promis d'aller mieux, d'être heureux avec toi alors..." Il n'avait rien pris, rien fait de répréhensible, jetant les éclats de verre dans la poubelle en se relevant de toute sa stature, respirant comme il le pouvait et ignorant les gouttes de sang qui s'écoulaient parce qu'il n'avait pas pris les précautions habituelles. "J'ai juste besoin d'être avec toi." C'était la seule vérité qu'il offrait, son regard perçant celui de Lizzie et il s'attendait à ce qu'elle le jette dehors maintenant pour qu'enfin, il puisse déverser toutes les flammes qu'il désirait... Et disparaître juste après. A jamais, cette fois.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyDim 8 Déc 2019 - 21:39



Il pleure et Lizzie n’est pas armée pour voir Wren Doherty pleurer. Elle n’est même pas armée pour l’affronter là, chez elle - enfin, chez Remi plus que chez elle. Elle, elle n’est que la squatteuse de la chambre mezzanine au-dessus du salon. Même ça, elle ne le réussit pas. A avoir un chez elle, à se sentir à sa place quelque part. Avant, elle arrivait à se sentir chez elle ici. Mais plus maintenant. Cette soirée qui a chamboulé son existence entière et qui lui donne juste envie de se gratter jusqu’au sang. A la place, elle ingurgite une nouvelle pilule et ça passe. Ça plane, même, ça va au-delà de ce qu’elle peut songer, la seule pensée rationnelle étant ‘pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ?’.

Mais quand Lizzie regarde Wren, elle n’a pas conscience de la portée de ses yeux. De cette façon si spéciale qu’elle a de le voir lui et pas un autre. Elle entend les battements de son cœur mais elle ne s’y attarde pas. Et elle fait complètement l’impasse sur cette envie pressante de vouloir le prendre dans ses bras, de le plaquer contre elle et qu’il n’en ressorte jamais. Cette pensée fugace la fait se tenir contre le plan de travail alors qu’il ramasse les débris par terre et elle a honte de le laisser faire. Il vient chercher du réconfort et elle lui offre du ménage. Lizzie rebrousse une mèche de cheveux de son visage alors qu’elle regarde ses doigts prendre les bouts avant qu’il ne lève la tête, n’y faisant même plus attention. Et son discours la blesse, de tristesse pour lui. D’injustice aussi. Il ne mérite pas ça, malgré tout ce qu’il a pu faire.
Elizabeth le poursuit des yeux alors qu’il va jeter les débris avant qu’il lui annonce qu’il a juste besoin d’être avec elle. Avec des bouts de peau ensanglantés et le regard porteur d’un message qui la déstabilise. « Je reviens. » dit-elle simplement avant de se carapater dans la salle de bain pour aller chercher de quoi panser tout ça. En revenant, Lizzie lui attrape les mains pour les passer à l’eau froide, prenant bien soin qu’aucun débris n’a entaché sa peau ni que le sang ne soit plus en train de couler. Dans un silence de plomb, il n’y a que leurs respirations qui font office de bruit, l’australienne se dévouant un peu trop à la tâche de foutre un pansement à chaque entaille. Son cerveau fulmine mais en même temps, tout a l’air sur pilot automatique ; son esprit, son corps, son être tout entier.

Une fois qu’il n’y a plus rien à guérir, Lizzie lève les yeux vers lui, le fixant comme si elle sonde les tréfonds de son âme. « Tu restes avec moi, alors. » Tu ne bougeras pas, je te l’interdis. Elle finit par tourner la tête et se diriger vers un placard pour y sortir deux verres qu’elle pose avant d’ouvrir le placard roulant entre eux, le regard porté sur Wren. « Si tu veux boire, je préfère encore que ce soit ici et avec moi. Choisis ta liqueur, Wren. Et si tu veux te tuer, emmène-moi avec toi. » Un défi envers le jeune homme, une lassitude de la vie en général, faire exactement le contraire de ce qu’il se serait attendu. Lizzie est stoïque malgré son intérieur qui s’emballe, mais elle est tellement vidée et déjà meurtrie dans son être, que la perspective de boire lui semblerait beaucoup plus réjouissante, tout d’un coup.
Et pour la première fois celle d’en finir, pas aussi désagréable.

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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyDim 8 Déc 2019 - 21:55


Il aurait dû faire un serment, de ne plus amener le désespoir jusqu'à elle. Lizzie était si triste ces dernière semaine, depuis qu'un homme avait osé poser la main sur elle sans avoir obtenu son accord au préalable. Wren vivait dans la haine depuis parce qu'il sentait bien qu'il n'était pas en mesure de lui apporter le réconfort qu'elle méritait. Il était un homme et cela, c'était tout bonnement rédhibitoire et il s'en voulait d'être l'exemple même de ce qu'un être vil pouvait apporter. Il n'avait jamais molesté aucune femme, bien sûr, mais on ne pouvait pas dire qu'il avait eu les meilleures intentions avec elle en les mettant dans son lit sans attendre rien d'autre d'elles qu'un instant de plaisir éphémère. Doherty se faisait vomir depuis tellement longtemps que la soupape qui menaçait d'exploser commençait à rendre l'âme à son tour. Il en était là, dans ce fameux état de disgrâce, à essayer de ramasser à la main des éclats de verre, comme si rien ne pouvait blesser sa peau. Ce n'était que physique cela dit et ce genre de douleurs, le suédois la vivait très bien depuis le début. Combien de fois s'était-il battu pour un deal raté? Combien de gouttes de sang avaient-ils déposé sur le trottoir pour sauvegarder l'honneur de son nom de famille? Sûrement bien trop puisqu'il en avait oublié qu'il n'était pas invincible, que son épiderme pouvait s'ouvrir et le sang couler de manière éparse. Il n'y faisait pas spécialement attention, regardant simplement la jeune femme s'éclipser pour revenir quelques instants plus tard avec de quoi panser les petites plaies ça et là. Ils ne dirent rien durant les minutes de guérison superficielle, Wren tâchant de retrouver forme humaine en coupant court au flot de larmes qui continuait de naître par intermittence. Le feu à l'intérieur était de plus en plus vif et il ne savait pas comment faire pour s'en détacher: il n'avait jamais vraiment su, au final. Le grand nordique n'avait fait que retarder l'échéance, trouvant le réconfort dans tout ce qui pouvait être de près ou de loin comme une distraction. Rien n'avait réellement fonctionné et maintenant, tout ce qu'il désirait, c'était tout oublier aux côtés de Lizzie. Il ne la reconnaissait pas pourtant parce qu'elle sortait des verres et l'invitait à goûter à n'importe quel alcool qui le tentait plus que les autres... Elle s'invitait à mourir avec lui et cette pensée blessait bien trop le grand Doherty. Non, il ne voulait pas cela, qu'elle se retrouve dans cet état elle aussi parce qu'il l'aimait trop pour la laisser se sacrifier au nom de valeurs qui n'avaient plus lieu d'être depuis longtemps maintenant. "Je veux pas que tu meures, au contraire. Lizzie, je te veux plus vivante que jamais. Comment je peux réussir à avoir ça? Juste un sourire, un quelque chose qui me ferait croire que la vie n'est pas vaine parce que... Bon sang, ça fait des semaines que je te regarde de loin à pas savoir comment te ramener vers moi, vers la vie et je suis pas aussi fort que je le voudrais, pas pour deux en tout cas. Alors, c'est toi ou moi. Et je te choisis toi plutôt que moi, c'est évident." Si c'était sûrement trop tard pour lui, Wren ne voulait pas croire que ce fut le cas pour elle, alors, il referma le placard, hors de question de la faire boire là, tout de suite. Il resta adossé au meuble ensuite, perturbé par tout ce qui dérangeait ses pensées, les images de flammes qui s'enchaînaient et qui lui piquaient les yeux à nouveau, les souvenirs de l'agression de la belle Potter, tout ce qui l'enrageait et idiot qu'il était, Wren ne pouvait que se raccrocher au meuble derrière lui, son regard vert fuyant peut être celui de Lizzie parce que son coeur battait trop fort et qu'il ne tiendrait pas sur la durée. Plus maintenant. Certainement plus jamais même.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyDim 8 Déc 2019 - 22:49



Il lui demande d’être vivante, de sourire et elle aurait envie de crier. Lizzie a son propre feu intérieur qui s’embrase parce que ce n’est pas juste. Ce qu’il lui demande, ce n’est pas simplement de vivre. C’est de lui faire croire qu’il y a un retour à la normale possible, lui faire imaginer qu’elle est toujours cet être stupide et idiote qu’il a connu, jouer l’image de la lumière dans sa fichue noirceur. Mais elle n’est pas une potiche, elle n’est pas non plus celle qui détient toute la vérité entre ses mains. Elle a été bafouée, elle a été meurtrie et détruite, et même si l’acte en lui-même ne s’est pas effectué grâce à lui, la blessure est toujours là, les conséquences toujours au fond de son âme, marquées par un fardeau qu’elle portera à jamais.
« Tu crois que c’est aussi simple, Wren ? Tu crois que j’ai un bouton nuit/jour qui me permet de jongler juste pour que tu te sentes mieux ? Peut-être que je devrai jouer la comédie, prétendre que tout va bien à toi juste pour que tu ailles mieux, comme je le fais tous les jours ? » Le monde extérieur n’est pas Wren. Pour le monde extérieur, Lizzie Potter se porte bien. A peu près, pour le peu qu’on la connaisse un minimum. Elle ne montre rien, elle sourit toujours, elle arque le sourcil, elle écoute sagement. Mais face à Wren, elle ne peut pas. Il est la parenthèse dans tout ça et là, la jeune femme commencerait presque à se sentir s’emporter, mais pas vers une direction qu’elle apprécie. « Je t’ai demandé d’être patient et t’étais d’accord avec ça. Désolée de ne pas être infaillible et plus forte. » Lizzie a la voix qui tremble mais elle essaie de tenir bon, parce qu’elle, elle ne veut pas défaillir.
Lui fuit son regard mais elle, elle garde le sien sur sa forme qui se rabougrit sur place. Elle tente de se recomposer, de fermer les yeux deux minutes pour reprendre le peu d’esprit qui lui reste. Parce que ça part ailleurs, là-haut, les médicaments qu’elle a (trop) pris pour se relaxer frappant là où il faut. Et Wren qui est là alors qu’elle devrait déjà commencer à s’endormir, ça fout tout en l’air.

« Il n’y a pas de toi ou moi. C’est pas l’un ou l’autre. C’est ensemble ou rien du tout. » Que ce soit dans le bonheur ou la déchéance. Parce que ça aussi, ils se le sont dit. L’un ne va plus sans l’autre, un point, c’est tout. Lizzie est bien trop fatiguée, commençant à être à côté de ses pompes pour contrer ce genre de propos. « Si tout ça te convient pas, Wren, t’as qu’à partir. Tu claques la porte et tu reviens jamais. » Ça finira sûrement de la détruire mais si c’est ce qu’il faut pour qu’il se réveille, alors Lizzie est prête à utiliser la manière forte si la douce ne fonctionne pas. Utiliser des électrochocs plutôt que des fleurs de surcroît.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyDim 8 Déc 2019 - 23:18


Faire mille promesses, empêcher la colère de le happer pour l'éternité, Wren avait espéré tant de choses et n'avait obtenu aucune paix en retour. Il était faible, plus qu'il n'aurait pu le penser mais était-ce étonnant pour autrui? Les gens ne devaient attendre que cela, que cette chute inévitable du grand prince Doherty. Et quelle descente aux enfers il devait vivre, mais pas seul cela dit, pas cette fois. Il avait entraîné Lizzie avec lui parce que, depuis son retour dans sa vie, la jolie brune avait l'air d'enchaîner les pires déconvenues. Et si c'était lui qui lui avait apporté tant de tragédies? Et s'il était même responsable de cette peine constante? Le suédois ne pourrait certainement jamais se le pardonner et aussi impulsif qu'il était, il pouvait être capable de mettre fin à ses jours pour faire taire cette sourde culpabilité qui lui offrait une migraine d'enfer. Il ne comprenait pas réellement ce qui se passait, il avait juste envie de s'effondrer et de ne plus avoir la moindre pensée mais jamais le ciel ne lui offrirait une telle paix, c'était tout bonnement impossible quand on s'appelait Doherty. Il devait vivre avec les conséquences de chacun de ses choix et supporter la vive colère de Lizzie. Au moins, elle apparaissait vivante, tremblante d'une émotion, ce qu'il n'avait pas vu chez elle depuis l'agression. Voilà, il suffisait juste qu'il ramène sa frimousse égoïste pour que la belle actrice lâche les chevaux à son tour. Et que dire en retour? S'il avait été un homme sain et stable en tous points, il se serait repenti en excuses mais Wren n'était rien de tout cela. Il n'était rien du tout, en fait. Juste un homme meurtri. Un homme mort à l'intérieur, mort de la savoir ainsi. "Je peux pas partir." Il n'avait que cela à dire, que cette vérité à étayer, du moins s'il le pouvait parce qu'il se sentait froid. Ce n'était pas un fait rare avec Wren, il se montrait rarement chaleureux de toute manière, toujours plus apte à tout terrer à l'intérieur qu'à tout faire ressortir mais c'était Lizzie, pouvait-elle la duper, elle? "Je te demande pas d'être infaillible." Il ne lui demandait rien, juste de le laisser crever, tout seul. C'était peut être cela sa requête finalement parce qu'il ne pouvait pas vivre avec la disparition de Potter sur sa conscience, n'importe qui mais pas elle. "Je veux pas que tu me mentes, non. Je veux rien de tout ça. Je veux juste que tout s'arrête, ok?" C'était trop demandé bien évidemment parce qu'il sentait la rage l'envahir et dans ces moments là, il était capable de tout mais surtout du pire. "Ensemble, c'est ce que tu veux? J'y crois pas une seule seconde parce que je suis un monstre et tu as peur de moi depuis des semaines. Tu sais très bien que ce moment arriverait, que je craquerai et que j'irai cramer la moitié de la ville. Pourquoi tu m'as ouvert, Lizzie? Pourquoi tu m'as laissé te lancer une malédiction?" C'était la responsabilité du suédois, il en était convaincu parce qu'elle était si heureuse avant lui, du moins, c'était ce qu'il pensait. "T'étais vive, t'étais joyeuse, t'étais tout ce que j'étais pas... Pourquoi tu t'évertues à devenir comme moi? T'es plus forte que ça, Lizzie Potter, plus forte que ce putain de truc qui t'es arrivé. Montre le moi, bon sang, montre moi que t'es celle qui a osé venir me parler devant une foule de petits cons parce que je t'avais tapé dans l'oeil. Celle qui a sauté dans l'eau à ma suite parce qu'elle avait peur de rien. Celle qui m'a tout donné alors qu'elle savait que j'avais rien à lui rendre. Cette Potter là doit revenir avant qu'il soit trop tard alors montre moi ce que tu vaux parce que c'est ça, être ensemble. J'ai toujours été celui qui te défie, non? Je le fais maintenant pour que tu vives, bordel." Ses yeux étaient si électriques à ce moment là, son ton plus vif mais pas effrayant parce que Wren cherchait la flamme intérieure de Lizzie Potter. S'il ne trouvait plus la sienne, il pouvait encore espérer que celle de la jeune femme était dissimulée quelque part sous une couche de terreur et en bon Doherty qu'il était, il la ferait ressortir, son corps la toisant avec une détermination sans faille. C'était cela, ou la mort.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyLun 9 Déc 2019 - 0:01



Alors ne pars pas. Ni d’ici, ni du monde des vivants, pas loin de moi. Parce que là, Lizzie sent qu’elle serait capable de le rejoindre, de suivre sa voie, d’opter pour cette solution tentante et facile à tout point de vue. C’est incohérent venant d’elle, c’est absurde, c’est choquant. Elle qui a pourtant cette volonté de vivre chaque jour intensément, mais qui a tant et si bien renfermé ses blessures qu’elle finit par en être étouffée. Le monde est plus défaillant qu’elle veut le penser et elle-même n’est pas aussi pleine de vie que l’on peut penser. Il lui demande de pas infaillible et pourtant, il veut quand même qu’elle revienne à elle. Et si elle, c’est cette personne-là ? Si c’est ce qu’elle est maintenant, si elle est bien trop lâche pour changer quoique ce soit, si finalement elle se complait dans ce qu’elle est actuellement ? Elizabeth affirmant enfin ses peurs, ses craintes, ses doutes et ses peines, osant les porter sur son visage face à un Wren en décomposition. Ils ont joué les épaules de l’autre chacun leur tour mais là, tout s’écroule, tout s’affaisse. Pas un pour rattraper l’autre. Incertitude dans les deux camps, des regrets sûrement, énormément d’envie d’en finir.

Et parce qu’ils ont cette pulsion soudaine qui les pousse à vouloir le pire qu’ils peuvent créer, les voilà qui finissent par se chamailler pour retenir l’autre. Un fichu cercle sans fin parce que si tout s’arrête pour Wren, tout s’arrêtera pour elle aussi. Il doit le comprendre, il doit le capter. Il a ses propres démons, elle a les siens. Parait-il qu’ensemble, il y a la force mais on pourrait en douter en les voyant tous les deux dans cette cuisine. Le suédois se met à parler et l’australienne n’a que des oreilles pour l’écouter. Et sa mâchoire à crisper.

« J’ai jamais eu peur de toi, Wren. T’agis comme un égoïste avec ton histoire de malédiction. » Wren la toise et elle pourrait se recroqueviller comme une enfant dans un coin de la cuisine mais elle tient bon. Lizzie maintient son regard dans le sien, son souffle s’accélérant en même temps que son pouls, ne sachant plus trop si c’est en frustration ou autre chose. Sûrement un mélange salvateur et destructeur car c’est Wren et que malgré tout, ils sont bien trop passionnés l’un envers l’autre pour mettre en action leurs propos. Au contraire, ils se réveillent tous les deux un peu plus, malgré eux. « Et toi alors ? Toi t’aurais le droit de choisir l’option de facilité, d’aller te laisser crever alors que moi, je dois me battre ? C’est vraiment ça que t’es en train de me dire ? Tu crois que je ne veux pas que tout ça s’arrête ? Tu crois que j’aime passer mes journées à me terrer dans mon lit, à manquer de hurler dès qu’un inconnu me frôle, d’avoir envie de pleurer dès qu’on me parle ? Si ma vie est censée ressembler à ça alors oui, je préférerai aussi en finir parce qu’au moins, j’aurai plus à vivre avec tout ce merdier ambulant dans ma tête et dans mon corps. » Un corps qui n’est même plus le sien, qui lui est étranger encore et toujours, qu’elle a du mal à concilier de nouveau comme étant son enveloppe charnelle. Sa voix a augmenté de quelques octaves sans vraiment qu’elle s’en rende compte, les poings serrés de chaque côté de son tronc. Bizarrement, ça reste le plus vivant qu’elle ait pu ressentir ces derniers jours. Cette passion folle mélangée à cette colère, face à Wren, face au monde, face à cette vie, face à absolument tout et rien. « Pourquoi t’es là, Wren ? Tu viens toquer à ma porte pour m’annoncer que tu veux en finir, à quoi ça rime vraiment, tout ça ? Tu penses vraiment que je vais te laisser faire les bras croisés ? Comme la dernière fois avec ta putain d’héro ? » Les questions sont sincères, à défaut de ne pas être douces. Lizzie a la tête qui tourne alors qu’elle passe ses doigts sur son front tout en posant l’autre main sur le plan de travail. Trop d’émotions pour un cœur ralenti qui ne doit pas faire d’excès.

L’effet Wren Doherty, qu’elle le veuille ou non.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyLun 9 Déc 2019 - 0:18


Il n'avait pas tant changé au bout du compte, toujours à jouer le rôle du coq au beau milieu de la basse cour, en détestant les fleurs que cela pouvait lui apporter en conséquence. Wren voulait vivre au maximum et pourtant, il n'attendait que la mort. Clairement, il avait oublié la cohérence quelque part entre deux années d'une existence trépidante et pourtant vide de sens. Doherty n'avait jamais su où se diriger: finalement, il avait toujours choisi la facilité et il avait évité à tout prix toute situation qui pouvait le mettre dans l'embarras. En la matière, on pouvait dire qu'il s'en était sorti à merveille et ce, jusqu'à ce que Lizzie Potter croise de nouveau sa route. Depuis ce moment là, plus rien ne semblait tourner rond, plus la moindre certitude, la moindre pensée, le cher suédois n'avait aucune idée de ce qu'il tâchait d'accomplir. Tout? Rien? Il ne demandait qu'à comprendre lui-même ce qui lui arrivait, non, ce qui leur arrivait à tous les deux pour être honnête mais on ne lui offrirait sûrement pas ce luxe là. Pas aujourd'hui, en tout cas. Là, tout de suite, c'était l'impatience qui grimpait, ce renouveau de vivacité qui ne les avait pas étreint depuis des semaines mais c'était ce qu'ils faisaient de mieux: réveiller l'autre sans concession, sans chercher à retenir le moindre argument en sachant bien que le moindre mot pouvait être celui de trop. Wren n'avait pas l'air de s'en inquiéter, pas en voyant Lizzie se raviver sous ses yeux verts d'eau, les poings serrés, prête à en découdre avec lui et avec la vie, dans le même temps. "J'ai toujours été égoïste, ça m'étonne que t'aies oublié ça." Il ne niait pas quelque chose d'aussi net. Wren avait toujours été celui qui partait en premier, qui fuyait à la première embûche et qui le regrettait après le premier virage passé, sans pour autant faire demi tour. Il ne le faisait pas d'ailleurs à l'heure actuelle, écoutant vivement les explications de la brune sur ce qui la brusquait depuis son agression. Il savait tout cela et il se sentait tellement impuissant face à ce flot d'émotions qui habitait cette personne qu'il aimait tant, sans lui dire, ne jamais lui dire, simplement lui suggérer et quoi de mieux pour cela que de se laisser envahir par une fausse colère dirigée vers elle alors que c'était lui qu'il méprisait, depuis les prémisses? "Et t'es pas fatiguée de te laisser tomber de la sorte? Parce que moi, je le suis. Je déteste te voir comme ça, me sentir à chier à te savoir terrée ici alors que la vie t'attend au dehors. Si seulement j'étais arrivé cinq minutes plus tôt, nom de dieu, tu serais pas dans cet état et ça me tue ça, plus que tout le reste!" Plus que les flammes, c'était dire mais Wren ne pouvait pas réécrire le passé, pas plus qu'il ne pouvait effacer un ou deux chapitres qui ne lui plaisaient guère. A l'heure actuelle, il pouvait seulement regarder Lizzie sombrer un peu plus, son corps défaillant l'obligeant à se tenir au meuble juste à côté d'elle, Wren s'approchant un pu plus si jamais il était amenée à chuter. Jamais en sa présence, plus jamais. "Je suis là parce que j'en ai marre de me sentir comme ça, parce que je sais que t'es toujours là pour me remettre les pendules à l'heure, me rappeler pourquoi je suis vivant. Pourquoi mon coeur bat, ou plutôt pour qui..." Il le sentait défaillir à l'intérieur justement, alors que sa respiration semblait si sereine. Tout pouvait faner à un moment ou un autre mais Doherty se refusait de laisser Lizzie être emportée avant lui. Il était d'ailleurs là pour la porter si c'était nécessaire, de ses bras tremblants du manque mais aucun feu ne serait jamais comparable au brasier qu'elle faisait naître dans ses pupilles et dans son coeur. Explosion de sensations qui le ramenaient à la vie, envers et contre tout.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyLun 9 Déc 2019 - 8:05



« Arrête… Arrête ça. » Lizzie passe sa main dans ses cheveux, de la racine jusqu’aux pointes, une vague de chaleur désagréable l’envahissant entièrement. Tout ce qu’il dit, ça la fouette en plein cœur, dans tous les sens du terme. Comme des petites aiguilles qui la cisaillent, qui veulent la brusquer pour la réveiller, la sortir de cette torpeur dans laquelle elle sombre depuis des jours sans lutte, sans se débattre. C’est bien là tout le souci. Elle n’a pas de force, elle n’a pas la volonté nécessaire pour contrer tout ça. La jeune femme n’arrive pas à contrer ses mauvaises pensées, à part quand elle tombe en état léthargique parce que ça semble être la seule solution. La facilité plutôt qu’autre chose, se prélasser dans ce qui est à portée de mains plutôt que de se battre contre du vent. Il continue de parler, lui rappelant au passage ce moment qu’elle a encore par des flashs paralysants et Lizzie pose la tête sur le plan de travail, frais, solide mais pas réconfortant pour un rond. Elle le sent se rapprocher d’elle - le repousser ou l’accueillir, la grande question. Laisser parler l’intérieur ou l’extérieur, ce qui frémit en elle ou ce qui pourrait la faire aller mieux. Ne pas faillir, ne pas s’écrouler - ou alors lui faire confiance qu’il la rattrapera. Parce qu’il continue encore à tenter de lui faire comprendre une nouvelle fois qu’il vient chercher une raison de vivre, mais Lizzie ne l’entend pas comme ça. Lizzie aimerait pouvoir voir le verre à moitié plein mais aujourd’hui, alors qu’elle retourne machinalement un des verres face ouverte contre le matériau du plan, elle voit le verre tel qu’il est : à moitié vide.
Est-ce qu’il serait une raison suffisante pour qu’elle puisse garder les yeux ouverts ? Si lui a besoin d’elle pour rester vivant, est-ce que l’inverse est de rigueur ? Lizzie aimerait répondre que non, que son indépendance et son bonheur et tout ce qui va avec ne dépend de personne d’autre que d’elle-même. Mais la vérité est bien qu’il est devenu sa principale pensée, quand tout va bien, quand tout va mal. Qu’elle a retrouvé cette vilaine habitude de lui envoyer des messages pour qu’il se raccroche à elle, pour qu’elle ne le perde pas. Que tenter de le rassurer lui c’est se rassurer elle aussi.

« J’arrive pas, Wren, j’arrive pas, je peux pas, je peux pas non plus être forte pour deux, c’est beaucoup trop. T’es pas patient, là, tu veux juste que je me tienne prête pour toi, c’est tout ce que tu veux. » Lizzie relève ses yeux bruns vers lui, frappant d’incompréhension, de fatigue et d’un brin de colère. Ses muscles tremblent, beaucoup trop pour son propre confort. Elle devrait être dans son lit, pas debout. Et au calme, pas en pleine tempête. « Si tu détestes voir ça, la porte de sortie est là-bas. » Elizabeth réitère sa proposition ; tu peux toujours partir et me laisser crever au moins dans le pays des songes tranquillement. Sa tête vrille légèrement et elle plisse le front tout en tapant de rage du poing sur le meuble. « Je peux pas effacer ou ignorer ce que je suis en train de subir, pas plus que toi, Wren. C’est un mal-être qui bouffe de l’intérieur et qui est bien trop gros pour moi. Ma mère a toujours eu raison, je ne suis qu’une gamine qui arrivera jamais à rien. Trop faible pour se supporter elle-même sans se shooter avec des médicaments, trop faible pour être présente pour celui qui a toujours trop compté, trop faible pour lutter contre la peur constante. » Ses yeux se perdent devant elle alors que ses doigts glissent doucement hors du meuble, perdue dans ses pensées, dans une transe tangible. Il lui fout son cœur entre les mains, bordel, et voilà qu’elle le compresse, qu’elle le détruit, qu’elle en fait de la charpie parce qu’elle ne sait pas comment réagir autrement. « Je suis désolée de te faire sentir comme ça. De ne pas être à la hauteur de ce que tu attends de moi. De ne pas pouvoir être là quand t’as besoin de moi. Garde ton cœur pour quelqu’un d’autre. Parce que ça, c’est bien trop précieux. T’as vu mes mains ? » Lizzie perd toute contenance avec le monde alors qu’elle met ses mains entre eux, tremblantes, et qu’elle a un petit rire presque hystérique. « Je risquerai de faire comme le verre, de le briser. Et tu seras obligé de le ramasser et tu vas te couper les doigts et tout le pansement du monde ne suffira pas. T’as pas besoin de moi pour guérir, Wren. T’es plus fort que tu le penses. La preuve, t’es venu chercher de l’aide au lieu de céder. Alors que moi, j’ai fait quoi ? » Lizzie rigole de nouveau tout en passant sa main dans les cheveux, chancelant de nouveau, son épaule tapant le meuble derrière elle. « J’ai surdosé mes pilules. Je suis pas un rayon de soleil, Wren. Je suis pas un ange non plus, j’ai mes faiblesses, et t’en es une, t’es une putain de faiblesse. » Parce qu'il se sent mal, elle se sentira mal aussi. Elle déglutit, les jambes tremblantes, ses doigts se crispant à sa nuque. « T’es vivant. Même si t’as pas l’impression, tu l’es. Si tu l’étais pas, je le serai pas non plus. Parce que le deal, c’est toi et moi. C’est ça le deal, tu te rappelles ? » Lizzie finit par s’approcher de lui, le palpitant à l’extrême, les vertiges reprenant de plus belle mais ses yeux tenant la figure de Wren dans son champ de vision, son seul repère, l’unique, le seul qui a de l’importance. Elle prend sa main pour la plaquer contre son cœur, une nouvelle bouffée l’envahissant totalement face à ce contact brutal qu’elle force sur son propre être. « Même si la tête n’y croit plus, crois toujours en ça, Wren. Même à l’agonie, c’est toujours le tien. Toi seul le fait vivre comme ça. Comprends à quel point te penser disparaitre me détruirait complètement. Je veux que tu te rappelles que t’es vivant. Qu’on est vivant tous les deux. » Même pour elle, elle a besoin de ce rappel. Un rappel qu’elle aurait pu perdre en cours de route, et qui finit par la faire chanceler de nouveau, sa main s’agrippant furieusement au vêtement de Wren. Ils sont trop proches pour son confort, ou alors pas assez ? Elle n’en sait rien, elle est complètement paumée, elle veut juste se terrer et, si possible, le garder près d’elle dans l’équation. Son ultime raison de vivre en retour.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyLun 9 Déc 2019 - 22:22


Wren n'était pas du genre à épiloguer: de toute manière, aucun mot ne lui venait jamais naturellement, il détestait parler plus que tout au monde. Son truc à lui, c'était l'action, ce qui devait grandement expliquer son choix de carrière d'ailleurs et tous les problèmes qu'il avait eus parce qu'il était incapable d'attendre sagement les ordres. Dans sa vie personnelle, c'était exactement la même chose: Doherty faisait et les conséquences, il les payait. C'était ce qui lui était arrivé en quittant Lizzie, sentant qu'il risquait son âme toute entière en la laissant derrière lui alors qu'il était incapable de tenir debout sans elle, en réalité. Depuis douze ans déjà, il chancelait, il se trompait de route, faisait des demi tours avant de se heurter à tous les murs. En soi, il n'avançait plus le moins du monde, contraint à l'abandon pour toute la folie qui l'étreignait à l'intérieur. C'aurait pu durer ainsi pour des décennies encore mais Potter était revenue et désormais, il ne pouvait pas la laisser tomber, il ne pouvait pas accepter qu'elle laisse tomber elle aussi. Alors, il se tenait là, entendant sa supplique pour qu'il arrête sa mascarade, même s'il n'y avait aucun mensonge dans ses mots, bien au contraire. C'était un fait, son coeur était encore vivant dans sa cage thoracique parce qu'elle existait quelque part dans l'univers et Doherty ne pouvait pas se laisser totalement sombrer en connaissant cette vérité. Il tenait la barque, plutôt maladroitement encore et toujours mais il avait encore l'air plus ou moins vivant, ce qui constituait un bon début. Lizzie, elle, ne se sentait pas à la hauteur de ses requêtes et Wren la laissait dire. Il la regardait alors qu'elle lui présentait de nouveau la porte, comme s'il allait choisir la sortie maintenant que la belle brune commençait à se libérer du fardeau de ses émotions. Non, Wren ne bougea pas d'un cil, écoutant tout d'une oreille plus qu'attentive, enregistrant le moindre petit détail: de cette histoire de pilules jusqu'au fait qu'elle avait peur de le blesser. Doherty ne lui en tiendrait sûrement pas rigueur vu ce qu'il lui avait fait subir auparavant mais ce n'était pas franchement ce qu'il avait envie de mentionner à ce moment précis. Non, il laissa juste Lizzie porter sa grande main jusqu'à son coeur, la sentant plus pantelante que jamais, à l'agonie de souffrir autant et Wren, lui, ne désirait que la soutenir. Il n'avait toujours voulu que cela, seulement et uniquement cela, même si la principale concernée n'en avait jamais rien su, forcément. "On est vivants." C'était la seule réalité qui avait de l'importance alors que la main libre de Wren se traînait tout doucement vers la joue délicate de l'actrice. Il ne voulait pas la brusquer, il voulait qu'elle se sente mieux, tout simplement. "Je peux pas te laisser dans cet état... Comme toi t'as pas pu me laisser dans ma connerie avec la drogue. C'est le deal ça aussi." Être présents l'un pour l'autre, ne pas se démonter à cause d'une fierté déplacée, ce qui n'était pas aussi aisé à accomplir quand on était un Doherty. "Toi, t'as tout gardé au fond de toi. Et je sais ce que c'est, je le fais tout le temps depuis mes quinze piges et je galère encore à m'ouvrir alors... Non, t'es pas faible, Lizzie. T'es juste humaine et t'es très bien comme ça. Je veux pas mettre mon coeur dans les mains de quiconque d'autre et aucun mot ne fera changer ça, tu le sais très bien. Je suis peut être ta faiblesse à l'heure actuelle mais est-ce que tu peux accepter que je devienne ta force? Pour ça, il faut que tu me laisses entrer, Lizzie." Qu'elle souffre devant lui, il s'en fichait, ses doigts délicats caressant sa joue comme si elle était faite de porcelaine. "Qu'est-ce que tu prends comme pilules?" Et il n'y avait pas une once de jugement dans cette question, bien au contraire, il était celui qui s'y connaissait le mieux en la matière, même s'il avait honte que ce fut le cas. "Ce sera pas toujours noir comme ça. Je t'assure que ce sera pas le cas et je vais rester là pour m'en assurer, tu vas pas pouvoir me déloger de là, Potter." Il lui fit un léger clin d'oeil, s'asseyant juste à côté d'elle, les mains tendues vers elle parce qu'il la voyait chanceler, souffrante. "Il faut que tu t'assois, que tu te reposes. Il faut qu'on fasse ça tous les deux, ensemble parce que ça me détruit aussi de te savoir aussi mal. Quand ton coeur va mal, le mien aussi, c'est comme ça que ça fonctionne. Mais on peut les guérir... On peut tout faire, toi et moi." Il ne s'imposerait pas néanmoins, attendant sagement que Lizzie fasse un pas net vers lui parce qu'elle avait besoin de cette espace de liberté, de ce temps supplémentaire pour réapprendre à vivre et le suédois, lui, continuerait à relever ses yeux clairs vers les siens, en espérant qu'elle finisse par retrouver sa route. Non, leur route, ensemble.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyMar 10 Déc 2019 - 7:35



Wren lui caresse la joue et avec ça, Lizzie ferme les yeux malgré son équilibre douteux. C’est donnant donnant, ils ne peuvent juste pas se quitter, ne pas laisser l’autre face à ses démons, même quand on n’arrive pas à affronter les siens. L’australienne aimerait prétendre qu’elle peut le porter à l’heure actuelle, elle préférerait cent fois voire mille se dévouer au bien être de Wren que le sien. Il vient lui demander de l’aide, il est venu toquer à sa porte en pleurs et c’est lui qui se retrouve à la réconforter, à lui rappeler qu’elle n’est qu’humaine, qu’elle est juste en train de tout exploser. Lizzie détourne le visage quand il lui demande les pilules parce qu’elle sait dans le fond que ce n’est pas normal, ce n’est pas sain. Ni pour sa tête ni pour le reste. Et pourtant, ce sentiment endormi dans lequel elle se prélasse lui convient totalement pour l’instant. Elle essaiera d’être forte plus tard.
Il est littéralement à terre, les mains tendues vers elle, lui demandant à mi-mots de lui faire confiance. Lizzie pourrait presque en pleurer à son tour. Ils fonctionnent à l’unisson, parce qu’ils doivent être de ceux dont le cœur a été coupé en deux pour les foutre dans deux thorax différents. Seulement eux, ils se sont trouvés, perdus puis retrouvés. A l’agonie, en souffrance, complètement perdus. A croire que ce n’est que leurs fautes respectives, qu’ils sont incapables de se fournir le moindre bien. Wren parle de malédiction ; est-ce qu’elle peut dire la même chose ? Il a fallu que le soir où il la retrouve soit le soir où il a craqué définitivement, est-ce que c’était déjà là un signe d’un destin fourbe et joueur ? Lizzie n’est pas sûre d’apprécier ce jeu alors qu’elle le regarde l’attendre, ses yeux magnifiquement verts levés vers elle. Le suédois veut la retrouver près de lui, qu’elle reprenne le droit chemin même si elle ne sait pas vraiment ce que c’est.

Lizzie passe une main sur le visage de Wren tendue vers elle, lui caressant l’arête du nez, le sourcil, le contour de l’œil, la joue. Un geste presque absent alors que pourtant, ça provoque de petits coups d’électricité sous ses doigts. Comme à chaque fois quand ils rentrent en contact, parce que c’est toujours comme ça entre eux. C’est fou, c’est intense et ils n’ont aucun contrôle. « T’es pas prudent, Wren. » Avec son cœur, de le lui confier. Lizzie ignore quoi faire avec, elle va forcément en faire des catastrophes, tout comme elle finira par détruire cette image idéalisée qu’il a visiblement d’elle. Elle n’est pas faite pour ce genre de choses, les sentiments et tout ça. Voilà des années qu’elle a fermé cette porte, verrouillée avec au moins trois cadenas. Que Wren doit mystérieusement posséder les clés. « Je vais bien, j’ai pas besoin de- » Mais juste pour lui prouver le contraire, que son propre être est en rébellion contre elle-même, la jeune femme vrille de nouveau, un vertige la faisant automatiquement prendre une des mains de fer de Wren pour ne pas sombrer.
Alors elle finit par s’effondrer à genoux sur le sol telle une poupée démantibulée, le visage coincé sur le carrelage comme une âme en peine. Elle l’est. Lizzie ne se reconnait pas. Elle n’est pas comme ça, d’habitude. Elle prend soin des autres, normalement, c’est elle qui tend ses mains pour aider, ce n’est pas l’inverse. « C’est pitoyable. T’es venu pour de l’aide et au final, c’est toi qui réconfortes. Comment c’est arrivé ? » La jeune femme se terre de nouveau, dos au meuble, les jambes contre elle entourées de ses bras. Elle tremblote de nouveau et elle doit certainement pleurer aussi, vu sa vision qui commence à se brouiller et son nez qui commence à sniffer. « T’es une faiblesse car tu me fais sentir vulnérable. Tu réveilles des trucs que j’ai enfoui pendant des années et ça me désarme, ça me laisse sans défense. T’es spécial, t’es différent, c’est pas pareil avec toi. Et si ça te détruit, ça me détruit aussi. Je veux croire que tu vas aller mieux aussi, Wren. Mais tes larmes, je peux… je peux pas les supporter. C’est beaucoup trop alors que j’ai pas la force pour les recueillir. Je suis désolée, Wren, je suis vraiment désolée d’être revenue, j’aurai pas dû, on aurait pas dû, on s’apporte cette malédiction mutuellement et je… » Sa voix se brise et les mots lui manquent. L’univers qui décide de tester leurs capacités mutuelles alors qu’ils se retrouvent, il y a forcément un effet de cause, n’est-ce pas ?

C’est Wren, que malgré ce qu’il peut dire ou penser, elle n’a pas peur de lui. Pas comme ça, pas comme les autres. Alors Lizzie lève son visage vers lui et le supplie du regard. « Tu peux essayer de me prendre dans tes bras, Wren ? » La question devrait lui revenir à elle normalement, question de légitimité. Mais non, son interrogation est honnête, comme s’il va la rejeter parce qu’elle a été souillée par un autre et que non, elle ne mérite pas ses bras. Ni son réconfort, ni sa présence, ni ses mots. L’australienne ne mérite rien d’autres que de renforcer un peu plus ses bras autour d’elle-même. Un réflexe de protection mais il lui a demandé de le laisser entrer et ça semble être un bon début, non ? Son estomac s’en crispe d’avance alors qu’elle ignore superbement la question sur les pilules, se concentrant plutôt sur le reste. Sur le portrait qu’ils doivent donner à même le sol de la cuisine. Les morceaux de verre éparpillés étant elle et qu’elle lui demande de la reconstruire. Comme elle le fera avec lui quand elle aura plus de force. Quand elle sera capable de surmonter tout ça.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyMer 11 Déc 2019 - 20:14


Non, la prudence n'avait jamais été une des grandes qualités de Doherty: il préférait amplement se jeter à bras ouverts dans la gueule du loup et en payer les conséquences d'une manière ou d'une autre. La vie devait être aussi folle que cela, sinon à quoi bon la vivre? Il n'avait jamais se refréner le grand suédois et peut être que, maintenant, il le désirait encore moins. Wren avait essayé de se contenir pendant plus d'une décennie et voilà où tout cela l'avait mené, il ne pouvait plus se permettre de gâcher sa piètre existence par peur d'agir de la mauvaise façon. A cet instant précis, il n'y avait strictement rien de mauvais dans ce qui se passait parce qu'il était face à Lizzie, qu'il la soutenait malgré son incapacité à s'occuper de lui-même depuis plusieurs semaines. Sa rédemption n'était plus aussi importante quand il la voyait dans cet état, menaçant de chuter à chaque instant. Le jeune brun se permit de sourire de sa question puisqu'elle le connaissait sûrement mieux que personne. Lizzie savait déjà qu'il ne la quitterait pas, il avait un esprit de contradiction suffisamment développé pour conserver fermement ses pieds à terre plutôt que de se diriger vers la sortie. Potter avait besoin qu'il soit fort pour les quelques minutes à venir, même si les larmes n'avaient pas totalement cessé de couler. Wren n'y faisait plus attention, il retint la brune, vainement puisqu'elle finit au sol, lui-même à genoux devant elle, ignorant les quelques morceaux de verre qui menaçaient de le blesser à nouveau. Ce qui importait à ses yeux à ce moment là, ce n'était que Lizzie, la fameuse Potter qui alla vite se terrer dans un coin pour exprimer tout son désespoir de devoir subsister dans son petit corps. Doherty méprisait cette image, il la voyait bien trop souvent ces derniers temps et aucun mot qu'il prononçait n'avait l'air de faire cesser cette douleur sourde, presque givrée. "Je crois, moi, qu'on le devait. Lutte pas, Lizzie, laisse toi aller, compte sur moi et ferme tes pensées." Il avait les mêmes mais il ne disait rien, lui aussi voyait tout en noir parce que les événements n'avaient fait que le tirailler mais ce n'était pas ce qui effrayait Wren à l'heure actuelle. Il la regardait et son monde entier s'effondrait parce qu'elle était son univers depuis douze ans et qu'il n'avait jamais pu la chasser, jamais. Alors, il ne put que répondre positivement à sa requête, glissant tout doucement sur le sol pour se retrouver face à elle, à quelques centimètres seulement, sa main se posant délicatement sur le creux de sa joue pour qu'elle lève ses yeux vers lui. Il était peut être mauvais en bien des points mais ses bras, eux, n'avaient toujours fait que le bien. En conséquence, ceux-ci vinrent entourer la belle brune avec une délicatesse qu'il ne dissimulait pas, ses mains passant autour de Lizzie sans qu'elle ne se retrouve brusquée. Il voulait juste faire taire sa douleur, espérant qu'elle se reposerait sur son épaule car elle en avait besoin. "On va te réparer, Lizzie. Je te laisse pas comme ça et je te donnerai mes bras à chaque fois que t'en auras besoin. On va y arriver, pas à pas. Toi et moi." Une de ses mains remonta délicatement dans sa chevelure qu'il caressa avec douceur, une larme roulant le long de ses joues parce qu'il avait peur pour elle et qu'il l'aimait tellement qu'il en avait mal au coeur de la savoir si désarmée. Wren ne vivait que pour les émotions qu'elle lui procurait, des émotions qu'elle ne ferait jamais taire, sa Lizzie Potter.
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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyMer 11 Déc 2019 - 22:26



Il dit ça comme si c’est aussi simple. « Comme t’arrives à fermer les tiennes, de pensées, Wren ? » Est-ce que toi aussi t’arrives à être aveugle et sourd face à tes démons, aux appels les plus sombres de ton être comme tu me le demandes de faire ? Mettre des œillères est normalement quelque chose qu’elle réussit à faire. Mais jamais Lizzie n’a connu une pareille douleur, une telle dépossession de son propre corps. C’est une épreuve qui restera sûrement graver à jamais en elle, qu’elle ou Wren le veuille ou non. Peut-être qu’elle aura toujours cette espèce de peur au fond de l’autre, de celui qui vient quérir sa joue avec tellement de délicatesse et de prévenance qu’elle en aurait la nausée d’être aussi ignoble avec lui.
Le suédois est devant elle, il est littéralement à portée de bras et c’est ce qu’elle veut en même temps qu’elle le répugne. Pas Wren, mais l’approche. Mais il ne lui fera pas de mal, il lui en a jamais fait, pas comme ça en tout cas. Il lui a infligé une autre douleur, tout aussi intense, presque plus profonde mais celle-là, Lizzie serait capable de la foutre de côté alors qu’il s’approche, ses yeux gravés dans les siens, pour passer ses bras délicatement autour d’elle. Elizabeth reste un moment cloitré contre elle-même, contre ses jambes, ses propres bras, ses cuisses et ses mains, bien plus rassurants mais au final, bien trop légers, rabougris par ce qu’elle a pris, bien trop fragiles pour réussir à se supporter elle-même. La vérité est que Lizzie se débarrasserait bien volontiers de son enveloppe de chair, tout comme elle aurait envie de brûler elle-même chaque démon qui hante le suédois la tenant contre lui sans la brusquer.

Toi et moi.
Pas à pas.


L’australienne lève une nouvelle fois les yeux vers lui, les pupilles brouillées et les iris croulant sous l’eau mais sa vision de lui est pourtant parfaitement claire. Sa respiration s’accélère alors qu’elle finit par détendre ses bras autour de ses jambes, lentement, soucieuse de savoir sa propre réaction. Sa colonne vertébrale frémit alors qu’une main s’y trouve poser tandis que l’autre se coince dans ses cheveux, finissant presque à l’endormir encore plus. Son être entier l’appelle, lui et personne d’autre. Alors Lizzie passe brusquement ses bras autour du cou de Wren pour l’approcher d’elle alors qu’elle se redresse presque sur ses genoux pour l’accueillir entièrement. Elle pourrait presque sentir ses vaisseaux sanguins et tout son système nerveux défaillir, partir en vrille et exploser en même temps sous ce geste aussi imprévu que spontané, le geste le plus vivant qu’elle ait pu faire ces derniers jours. Lizzie enfuit son visage dans le creux de son épaule, son nez humant à pleins poumons et sans retenu l’odeur de Wren, celle qui a réussi à l’apaiser plus d’une fois notamment le matin d’un réveil des plus brutaux. « Tout le temps, Wren. J’ai tout le temps besoin de tes bras. Et de toi. Surtout de toi. » Ces bras qui lui ont tant manqué pendant des semaines mais l’être pour qui elle a vogué et trébuché plus d’une fois avant de le retrouver pendant douze ans. « Tu lutteras les flammes, l’alcool et la drogue pour moi, Wren ? » Sa voix est presque enfantine mais bourrée d’une sincérité incroyable. « Est-ce que tu seras assez fort contre les enfers pour jamais te perdre ? » Qu’il trouvera quand même toujours son chemin vers elle, même si elle n’est pas prête à le recueillir, même si elle s’effondrera peut-être en le voyant comme ça. Lizzie ne veut que son bien-être, que son bonheur, que ses sourires et elle ne peut s’assurer que son cœur aille bien que si Wren va bien. Et pour cela, la jeune femme sera prête à le voir dans tous les états possibles ou non pour s’en assurer.

Elle glisse des doigts dans la racine de ses cheveux, son propre buste s’affaissant contre celui de Wren. Elle a confiance, même si elle défaille, il la retiendra. Parce qu’il n’a pas besoin de lui pour qu’elle le sache. Qu’il l’aime en retour sans concession.

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Message(#) Sujet: Re: You're killing me over love ¤ Lizzie You're killing me over love ¤ Lizzie EmptyMer 11 Déc 2019 - 23:00


Une résurrection inattendue, c'était peut être cela qui lui arrivait au moment de s'effondrer face à Lizzie, s'apprêtant à la prendre dans ses bras, un moment suspendu dans le temps, un moment qu'il avait attendu depuis plus de douze ans. Le coeur de Wren s'était éteint lors de cet abandon et il s'était fermé à toute forme de vie depuis car aucun corps n'allait de pair avec le sien, aucune personne n'était parfaitement à sa place entre ses bras. Il n'y avait que Lizzie qui s'y réfugiait à merveille parce qu'il la sentait retrouver un peu de force, peu à peu, peut être sans qu'elle ne s'en rende compte réellement. Wren ne savait pas quoi lui répondre, il n'avait jamais pu expliquer comment il faisait pour tenir le coup au quotidien depuis quinze ans. Il faisait comme il pouvait et certains jours étaient plus dévastateurs que d'autres. Le pauvre Doherty n'avait pas de recette miracle, il se contentait de faire gonfler ses poumons et de relâcher la pression, continuant éternellement ce cycle en espérant que le reste de son corps suivrait le rythme imposé. "Parfois, oui. Là, pour toi, oui, je ferme tout." Il ne pensait plus à son propre malheur, le nordique était essentiellement concentré sur sa tâche, sur ses bras si forts qui entourèrent doucement Lizzie, la voyant se laisser aller au fur et à mesure jusqu'à relâcher totalement ses jambes pour venir les porter autour de sa nuque. Wren se sentait revivre à nouveau, son visage plongeant quelques secondes contre son cou en retour parce qu'elle lui avait manqué, elle et son parfum si singulier, cette douce brune qu'il n'avait jamais oublié. Elle souffrait tellement et il désirait plus que tout que les tremblements cessent, qu'elle n'ait plus à douter d'elle et de sa force, il ferait tout pour lui faire comprendre à quel point elle était belle. A quel point elle était aimée. Alors, il ne la lâchait pas, caressant ses cheveux, ses joues, son dos, toujours dans un geste d'apaisement, laissant la larme rouler sans rien dire. Est-ce qu'il pouvait parler, là, tout de suite? La réponse était forcément négative parce que douze années de misère lui remontaient en pleine figure. A quel point il avait pu être malheureux sans elle et il avait tout fait pour l'oublier, une quête bien vaine. Wren savait plus que jamais ce qu'elle valait à ses yeux et c'était peut être plus encore que l'univers tout entier, en humant son parfum, en tout cas, c'était ce qu'il pensait. Il essaya de la regarder lorsqu'elle ouvrit la bouche à nouveau, ses bras encore autour d'elle, incapable qu'il était de la lâcher désormais. Est-ce qu'il y arriverait? Est-ce qu'il redeviendrait quelqu'un de bien? Wren aurait aimé le confesser avec certitude mais il n'était pas tout à fait maître de son destin, pas depuis son adolescence en tout cas. "Je ferais tout ce que je peux, Lizzie... J'ai besoin de toi pour ça parce que ce sera pas facile, je peux pas te mentir. Il faudra effacer douze ans de ma vie, me faire oublier l'incendie, la haine que j'ai au fond de moi depuis mais avec ton amour... Tout est possible, je le sais." Oui, il l'avait su quand elle était avec lui, qu'elle le regardait et qu'il souriait en sentant son coeur arrêter de battre au creux de sa poitrine. Wren n'avait toujours eu d'yeux que pour elle, ses prunelles claires le montrant en ne la lâchant pas du regard en cet instant. "Est-ce que tu seras assez forte pour tout faire pour combattre tes démons pour moi?" Il caressa sa joue, essuyant les larmes qui y roulaient encore. Il avait tant besoin d'elle dans sa vie et la toucher à nouveau emplissait son coeur de mille émotions. La principale étant l'amour, toujours.
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