Une longue journée se présentait à Duncan quand il enfila sa blouse blanche ce matin à l’hôpital. Il était de garde aux urgences, à la « mine » comme le disait parfois d’autres soignants. Pas que cela lui déplaisait au contraire car il adorait travaillé avec les enfants et souvent des parents un peu en panique avec leur premier né étaient souvent au rendez-vous aux urgences et parfois cela était juste pour de la fièvre, rien de bien grave mais aux yeux des parents, c’était déjà tout leur monde qui s’écroulait. Duncan adorait les rassurer et surtout adoré passé du temps avec l’enfant en question. Des fois, il se demandait pourquoi il n’avait pas choisi pédiatrie ou pourquoi il n’envisagerait pas se spécialisé plus tard dans ce domaine, c’était un choix difficile, la cardiologie c’était son bébé à lui.

Il y avait pas mal de monde dans les urgences et il était le seul chirurgien, il signait donc les sorties, devaient passer voir chaque personne, confirmer les scanners et écoutait un nombre incalculable de battement de cœur. Maintenant que le chef lui avait donné la confirmation qu’il pouvait rester dans l’hôpital, il fallait qu’il s’en montre digne. A priori le docteur Duncan Wilde était quelqu’un de très calme même en situation de crise, il essayait de ne montrer à personne qu’il était en fait terrorisé par moment. C’était son internat qui lui avait apprit ça, être le petit trouillard de la bande ne lui avait pas plus bien longtemps. Cela énerver parfois les autres qu’il se montre aussi calme mais quand il s’énervait, après avoir gardé tout en lui, il explosait. C’était surement la bombe à retardement de l’hôpital.

Deux ambulanciers franchirent à vive allure les portes des urgences avec un petit garçon sur un brancard. Le garçon en question était sous oxygène. En voyant cela, Duncan signa une dernière fiche et se dirigea vers l’ambulancier qui lui tendait le dossier fait à la vas vite dans l’ambulance. Il demanda à ce qu’on lui décrire le patient.

« Sidney Parker, quatre ans. Ses parents fabriquaient de la Crytal Meth quand leur cuisine a explosé. L’enfant était dans le salon, il n’a pas cessé de pleurer dans l’ambulance. Les stups suivent, ils vont vous expliquer… »

Duncan releva alors la tête refermant le dossier et le posant sur le lit. L’enfant pleurait encore, pauvre petit surement que l’explosion avait été une dure épreuve pour lui. Il commença à faire quelques examens de routine, son cœur battait très fort, normal il hurlait. A priori, il n’avait rien de casser et juste une petite blessure à l’arcade qu’il pourrait suturer quand l’enfant se serait calmé, il était très bon en suture et aussi avec les enfants d’ailleurs. Il emmena le lit dans un box et commença à réfléchir malgré les cris de l’enfant qui n’était encore qu’un bambin. Duncan était étrangement calme puisqu’il passait en revu toutes les conséquences de la méthamphétamine. Est-ce que des parents un minimum censé auraient prient le risque de fabriquer de la drogue alors que leur enfant était juste à coté ? Le docteur se posait toute sorte de question puis il se rapprocha de Sidney pour essayer de le calme quand un flic des Stups entra comme une furie dans le box. A première vue, il n’avait pas vraiment l’air fin mais il était dans un hôpital et il avait tout intérêt à ce calmé rapidement…

© Fiche de Hollow Bastion sur Bazzart

Duncan analysa comme à son habitude l’homme face à lui. Son apparence à première vue laissé croire qu’il était quelqu’un d’assez froid et distant. Les nombreux tatouages qu’il avait sur les bras laissaient entendre un passé surement pas facile. Bon, ça c’était vraiment une supposition puisque lui-même avait un passé difficile à assumer tous les jours et ce n’était pas pour autant qu’il avait la peau recouverte de tatouages bien au contraire, Duncan cachait tout, passant pour le parfait être humain. Ne sachant pas quel attachement il avait avec le garçon, il décida de trouver les bons mots pour parler, après tout il était quand même des stups, il devait bien se douter que le gamin était aussi drogué que ses parents.

-A priori, il va bien mais je vais devoir lui faire une analyse de sang. Le fait qu’il pleur en continu depuis l’accident prouve soit un traumatisme dû à l’explosion, soit à un manque.

Inutile de dire qu’il ne mentionnerait pas tout de suite que le fait qu’un garçon de son âge soit en manque impliquait un très long chemin vers le sevrage qui pouvait provoqué dans certain cas, un arrêt cardiaque. Ce flic imposant lui faisait face et il ne savait pas vraiment à quoi s’attendre. Peut-être qu’il aurait le bras assez long pour choper une seringue avec un calmant sur la tablette près du lit. Bon fallait pas baliser non plus, il le regarda dans les yeux.

-Qui êtes-vous au juste ? Le flic des stups ? Car j’attends un rapport pour savoir exactement dans quelle condition Sidney à grandit.

Tout en écoutant les réponses de son interlocuteur, il retourna près de l’enfant dans un calme qui énervait surement Enzo. Mais avec les enfants, il valait mieux être calme pour ne pas les effrayer et trop d’adultes ignoraient cette règle pourtant très importante. L’enfant c’était un peu calmé suite à la faible dose de calmant que lui avait administré Duncan. Il avait ensuite fait dans la foulé une prise de sang demandant à un interne de l’emmener directement au laboratoire. Maintenant, il nettoyait ses quelques plaies qu’il avait sur le visage. L’enfant l’ignorait mais Duncan était très bon pour les sutures et cet incident dont il aurait pu se souvenir à cause d’une balafre à vie sur le visage ne se verrait plus dans quelques années ou alors vraiment très peu. De temps à autre, il regardait Enzo en l’écoutant parler. S’énerver ne servait à rien, puisque les retours en arrière n’étaient décidément pas possibles en 2015. Après avoir fini une suture sur la pommette de l’enfant, il redressa son visage pour regarder l’homme une nouvelle.

-Et pour ses parents ? Je suppose que l’explosion à du les toucher également. Ils devraient arriver d’une minute à l’autre à l’hôpital. Vous pensez pouvoir garder votre calme ?

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Duncan aurait vraiment espérer une autre réponse de ce flic des stups. Après tout il y avait quelques drogués un peu plus responsables qui faisaient attention à leurs enfants. La plus part des fumeurs faisaient attention de ne pas fumer dans la même pièce que leurs gosses mais d’autres fumaient dans une voiture les fenêtres fermés. Aller comprendre la logique de ce monde. Pour ce qui était de Sidney, il fallait trouver une solution, et vite. Si comme le disait Enzo, les parents étaient morts dans l’explosion, ce gamin se retrouverait orphelin de toute façon, il allait finir dans une famille d’accueil maintenant il n’y avait plus de doute. Les services sociaux seraient là dans aller, une heure peut-être deux s’il y a du trafic sur la route. Les flics se pointeraient en plus des stups pour prendre les dépositions. Ca allé être le gros bordel dans cet hôpital.

-Bon je vois, ça va être compliqué de sevrer un enfant aussi jeune, on va faire notre maximum.

Fronçant les yeux, il écouta Enzo parlait et le ton qu’il employait ne lui plaisait guère. Il ne rendait visiblement pas compte de la situation. Il quitta le box sans attendre sa réponse mais Duncan serait le rattraper. Pour le moment, il devait s’occupé de l’enfant, se rapprochant de lui, il le calma un peu se mettant à parler. Difficile de calmer un enfant en manque de sa dope mais il ferait avec. Lui injectant un tranquillisant à très faible dose, il pu enfin effectuer les sutures nécessaire sur son visage de bambin. Une fois que se fut fini l’enfant trouva un sommeil même s’il était agité au moins il se reposait. Il remonta les barrières du lit et sortit du box pour retrouver ce flic des stups et lui parler.

-J’ai plusieurs choses à vous dire, mais je vous demande de pas vous énerver, j’ai bien compris que vous teniez à cet enfant. Les services sociaux vont arrivés, ils ne laisseront jamais l’enfant retournait dans sa famille. Ensuite même si vous n’aimiez pas les parents, on ne peut pas les laisser mourir dans un appartement et pour finir la désintoxication de l’enfant va être rude et j’ai envoyé ses analyses de sang au laboratoire. Depuis combien de temps vous suiviez ces personnes ?

Le regard de Duncan s’était posé sur Enzo, il voulait en savoir plus bien sur. Le monde de la drogue lui échappait un peu et il aurait surement fait un mauvais flic et surtout un mauvais espion. Faire croire quelque chose qu’il n’était pas, c’était presque impossible pour lui. Tout en écoutant Enzo lui parlait, il signé plusieurs documents des urgences.

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Duncan comprenait la position de l’homme qui était face à lui. Lui-même avait pu avoir ce genre de problème surtout en Afrique. Il fallait être sacrément armé pour ne pas s’attacher à ces pauvres gamins qui arrivaient à l’hôpital avec des plaies par balles ou encore ces pauvre bébés qui mourraient à cause de déshydratation. Bref, le docteur entendait tout ça mais réagir de la sorte ce n’était pas faisable. Mais les flics n’avaient décidément pas la même étique que les médecins. Si un meurtrier était blessé, il fallait le soigner car n’importe qui avait le droit à des soins. Cette règle craignait un peu parfois mais laisser mourir des gens aussi alors. Il essaya de remercier Enzo, pensant que c’était mieux qu’ils se séparent maintenant.

Quelques jours étaient passés et Duncan avait vu passé dans le service, les parents de l’enfant. Ils n’avaient pas survécus. Beaucoup trop de dégâts physique et après deux arrêts cardiaques à cause du manque de drogue, leurs cœurs ont tout bonnement arrêté de battre. La mère de l’enfant avait une sœur qui avait déjà deux enfants et en apprenant cette tragédie avait accepté de prendre Sidney avec elle. Pour Duncan c’était le meilleur pour un enfant, qu’il reste dans sa famille. Les services sociaux s’occuperaient du suivi de l’enfant et tout était en quelque sorte rentrer dans l’ordre pour cette affaire qui était maintenant classé du moins du coté de l’hôpital.

Spoiler:

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