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 Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel

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Message(#) Sujet: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 17:43




Do you care to be the layer of the brick that seal your fate?
Nathan & Daniel


Trois jours. Trois putain de jours ! Voilà le temps depuis lequel Daniel est parti avec Liv. C'est avec un très gros pincement au cœur que je l'ai laissé partir. Ça ne fait pas longtemps qu'il est revenu de sa cure. Celle-ci a portée ses fruits, réellement. C'est un Daniel totalement changé, autant physiquement et mentalement qui est revenu à Brisbane. Il a bien meilleure mine, est d'avantage calme, bien moins nerveux, presque serein, même. Comme avant qu'il ne plonge dans la drogue. Ça me fait tellement plaisir de l'avoir à nouveau avec moi après de ci longue semaines et des jours interminable d'inquiétudes. Des semaines pendant lesquelles j'ai moi-même foutu une partie de ma vie en l'air.

Viré de chez ma cousine, engueulade avec ma mère que j'ai traité de sale conne et de salope égoïste pour des raisons qui m'échappent, grosse prise de tête avec mon frère qui me dit que ma mère vit très mal le fait que je sois parti, beaucoup de remords qui font que je me suis enfermé sur moi-même. Je vais au travail parce que j'y suis obligé, mais je repars à l'heure, ne parle à personne, reste dans mon coin. La seule personne que j'ai vu s'est Sandy, la meilleure amie de mon copain et avec qui j'entretiens une relation toute particulière. Elle m'écoute, me comprends et me conseil. Mais c'est tout. Alors, lorsque Daniel m'annonce qu'il revenait, j'étais fou de joie.

Sauf quand il m'a dit vouloir quitter Brisbane pendant trois jours. Dans un premier temps j'ai réellement cru qu'il voulait dire que nous partions ensemble quelque pars. Mais non. Il me dit vouloir partir avec Liv. Désillusion. A ses mots j'ai sentis quelque chose se briser en moi. Une partie de mon cœur ? Peut-être. Je n'en sais rien. Dans tous les cas je me suis sentis trahis au plus haut point. Mais je n'ai aucun pouvoir sur Daniel. Je n'avais pas le droit de le retenir alors je l'ai laissé partir.

Pendant ces 3 jours, j'ai traversé 1000 enfers. Je me suis constamment remis en question, n'arrêtant pas de me demander ce que j'avais fait de mal, cherchant l'erreur chez moi et non chez Daniel. Il est innocent lui, ça vient de moi, obligatoirement. Après la tristesse est venue l'incompréhension et maintenant, en attendant son retour, c'est la colère qui me prends aux tripes.

Assis dans le salon, seul -il a même embarqué ses chiens, me laissant donc totalement isolé et en solitaire dans son appartement – j'attends son deuxième retour. Je me jure à plusieurs reprise d'aborder le thème calmement, ne voulant en aucun cas braquer mon copain. Et surtout, surtout, je ne veux pas prendre le risque de le perdre. Lorsque la porte s'ouvre, je ferme les yeux et prends une profonde inspiration. Sentant le stresse me gagner et prendre de plus en plus d'ampleur au fur et à mesure que défiles les secondes avant que Daniel n'arrive, je déglutis. D'un coup, je ne sais même pas comment aborder le sujet avec lui.

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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 18:20


Do you care to be the layer of the brick that seal your fate ?
nathan ∞ daniel
Brisbane ne lui avait pas manqué. C’est dingue, lui qui avait tant voulu y retourner pendant qu’il était en prison. Maintenant, il avait envie de fuir, quitter cet endroit une bonne fois pour toute et ne plus avoir à supporter ses responsabilités. C’était atroce, toutes ces choses qu’il avait encore à faire, les preuves qu’il devait apporter au monde entier afin d’être tranquille. C’était fatiguant, et ce n’était pas prêt de s’arrêter. Sa cure de désintoxication avait été difficile, et même s’il pensait s’en être sortit à merveille, Daniel sentait encore les regrets et le manque le ronger. Ce n’était pas physique, plus psychologique. Il faisait bonne impression, souriait et disait que tout allait bien, mais il mentait. A croire qu’il était voué à nier la vérité du début à la fin. Alors qu’il était sur le chemin de la rédemption, il avait décidé de s’éclipser quelques jours avec Liv. Elle avait été d’une grande aide et il ne pouvait pas le nier. Elle réussissait à lui changer les idées en un claquement de doigts, et il ne pouvait que lui en être extrêmement reconnaissant. Cependant, dès que leurs chemins se séparaient, la noirceur reprenait sa place. Il bouillonnait, détestait l’idée qu’il allait devoir reprendre son quotidien comme si de rien n’était. Comment avait-il pu être aveugle pendant tout ce temps ? L’hypocrisie, le mensonge, cette manipulation constante… L’univers était un pantin articulé, il n’était qu’un pion parmi tant d’autres, et il haïssait cette sensation du plus profond de son être.

L’américain avait déposé la rouquine chez elle avant de prendre la direction de son propre appartement. Le silence dans la voiture était déjà assez pesant, et Daniel alluma immédiatement la radio pour faire passer ça. Il était tard, suffisamment pour que la nuit soit tombée. La route fut longue, et beaucoup moins plaisante qu’à l’aller. Les doigts crispés sur le volant, Danny ne rêvait que d’une chose : faire demi-tour. Mais il ne le ferait pas, parce qu’il avait des responsabilités à assumer malgré lui. Alors, après quelques minutes de trajet supplémentaire, il arriva enfin devant son immeuble. Les lèvres pincées, il regarda les fenêtres de la façade quelques secondes et lâcha un soupir. Il sortit du pick-up et ouvrit la portière arrière pour laisser s’échapper les trois chiens. Il récupéra ses valises, verrouilla le véhicule et se dirigea vers l’entrée. La fatigue se faisait puissamment ressentir, et il ne rêvait que d’une chose : dormir. Les trois énormes bêtes étaient toutes aussi épuisées, et marchaient mollement au côté de leur maître. Tous les quatre n’allaient pas s’éterniser avant de plonger dans les bras de Morphée, c’était une évidence.

Il souffla un grand coup en arrivant devant sa porte, et l’ouvrit en poussant avec son épaule. Les chiens s’engouffrèrent à l’intérieur, suivis de près par Daniel qui referma derrière lui avec son pied. Son regard s’attarda un instant sur Nathan, qui l’attendait là. Son cœur se serra dans sa poitrine à la vision de son petit ami. Il se contenta d’un sourire faible, et s’enfonça dans le couloir jusqu’à sa chambre. Il balança les valises sur le sol, et n’attendit pas une seconde de plus pour se déshabiller. Une fois en boxer, il poussa un autre soupir et se frotta le visage. Il s’accroupit pour ouvrir l’un de ses sacs, et en sortit un flacon de médicaments. Ceux qu’il ne devait absolument pas oublier de prendre. Des antidépresseurs. Il alla dans la salle de bain en traînant le pas, et alluma la lumière dans la pièce avant d’aller vers le lavabo. Il ouvrit le flacon, prit deux gélules qu’il fourra dans sa bouche en une fraction de seconde. Il fit couler l’eau, en mit dans le creux de sa main et la but afin de mieux faire passer les médicaments. Il en profita pour se rafraîchir le visage, et n’attendit pas plus longtemps pour retourner dans la chambre. Là, il se laissa tomber mollement sur le lit, allongé sur le ventre, et ferma les yeux. Les trois chiens étaient déjà là, et se posèrent sur une ouverture dans un coin de la pièce. Ces derniers allaient s’endormir bien plus vite que leur maître.
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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 23:14




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Nathan & Daniel


Je me sens fatigué, éreinté. Je n'ai que très peu dormi cette dernière nuit, l'inquiétude pour mon copain étant tellement forte que je suis reste une bonne partie de la nuit éveillé. C'est horrible. L'idée même que je ne suis plus rien pour lui est juste insoutenable. Ça me pompe toute mon énergie, à vrai dire. M'enfin. Lorsque la porte s'ouvre sur Daniel. Il semble fatigué et pas de très bonne humeur. Je me tourne vers lui, croise son regard et m'efforce de sourire. Il m'observe un instant puis, sans un mot de plus, traverse le couloir pour aller dans sa chambre. J'écarquille les yeux, ne sachant pas comment réagir dans un premier temps.

Il est sérieux là ? Trois jours sans qu'on se soit vu et il m'ignore comme ça ? Il n'a rien à me dire ? Rien du tout ? Non. Non je ne peux tout simplement pas laisser passer ça. Soupirant doucement, j'attrape les roues de mon fauteuil et attends encore quelques instants. Je l'observe aller dans la salle de bain, j'entends l'eau coulé, le regarde repasser dans la chambre et refermer la porte derrière lui. Je laisse passer quelques seconde avant de m'approcher à mon tour de la chambre. Je soupire doucement, écoute un peu ce qui se passe derrière la porte puis abaisse la clenche et entre. Là, je vois Daniel affalé sur son lit en boxer. Il doit être fatigué et si j'avais été dans mon état normal je l'aurais sans doute laissé dormir. Mais au lieu de ça, je m'approche de lui et toussote légèrement.

 « Tu … ça va ?» demandais-je doucement, presque timidement  « ça a été avec … avec Liv ? » reprenais-je essayant tant bien que mal de cacher dans ma voix l'aversion que j'éprouve pour cette femme  « Tu veux pas me raconter un peu comment se sont passé ces 3 jours ? » J'ai juste envie qu'il se lève et me regarde. Qu'il me dise clairement qu'il ne s'est rien passé entre eux. Qu'il n'y a que de l'amitier et rien d'autre. Je veux qu'il me montre qu'il tien à moi, comme avant.

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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptyJeu 13 Aoû 2015 - 23:40


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Si seulement il pouvait dormir des jours entiers sans jamais ouvrir l’œil… Daniel aurait donné n’importe quoi pour en être capable, ne pas avoir à se lever tous les matins pour aller travailler, ne rien manger, se contenter de reprendre des forces et de se vider la tête. Avant, il avait une solution à tout ça : l’héroïne. Rien que de repenser à la sensation de la substance dans ses veines, l’effet ahurissant sur son cerveau, ses muscles... Il souriait bêtement rien que d’y penser, mais ressentit aussi un manque profond, si puissant que ça lui tiraillait les tripes. Pourquoi est-ce qu’il n’avait pas cherché à en retrouver ? Parce qu’il avait fait sa cure, et que s’il recommençait, il était foutu. C’était tellement tentant que c’en était une torture. Oh on lui avait dit que ça finirait par passer, que ce n’était qu’une étape difficile à franchir, mais il ne se donnait aucune volonté pour ne pas y penser. Tout ce qu’il savait était que de songer à ça constamment le fatiguait, et après toute cette route, il rêvait de dormir pendant de très longues heures et de ne se préoccuper de rien.

Nathan avait été bien silencieux et discret depuis son arrivée. Daniel était même étonné de ne pas l’avoir encore entendu, mais ne préféra pas chercher à comprendre. Une fois dans son lit, allongé sur le ventre, il se glissa tant bien que mal sous la couette et la remonta jusqu’à ses reins. Là, il glissa un bras sous l’oreiller et ferma les yeux une bonne fois pour toute, lâchant un soupir de soulagement. Les chiens avaient déjà pris leur place, et s’étaient couchés, prêt à sombrer dans un profond sommeil. Mais alors que l’américain pensait faire de même, il entendit la porte de la chambre s’ouvrir, et Nathan fit son entrée. Il se manifesta par une petite toux. Danny n’ouvrit pas les yeux mais l’écouta poser ses questions. C’est vrai qu’il aurait pu lui adresser quelques mots en rentrant, mais pour dire quoi ? A peine la porte de l’appartement franchit, l’américain avait sentit une tension immense flotter dans l’air. Nathan n’était pas au top de sa forme, et c’était évident. Seulement, Daniel ne se sentait pas capable de se justifier, et encore moins de le faire pour une raison ou une autre. Il n’en avait pas envie, et ne le ferait probablement pas. Lorsque l’anglais mentionna le nom de Liv, il entendit la pointe d’amertume dans sa voix, difficilement dissimulée. L’américain ouvrit les yeux, mais ne fit aucune remarque, ce n’était pas le moment, et il n’avait absolument pas envie de parler d’elle. Il se tourna légèrement sur le côté et se frotta les yeux. « C’était cool, reposant. On n’a pas fait grand-chose, on a beaucoup parlé quoi. »

Il bailla, et passa une main sur son visage avant de se redresser légèrement et de regarder autour de lui. Il avait oublié de prendre son téléphone portable dans sa valise et mettre un réveil. Absolument pas motivé à bouger, il se rallongea. Tant pis, il n’irait pas bosser demain, ce n’était pas si grave. Il ne se sentait pas la force de se lever aux aurores pour aller ouvrir la boutique, bien qu’il en avait besoin. N’oublions pas qu’il avait cette saloperie d’amande à payer… Il n’y arriverait pas, en tout cas pas à ce rythme. Mais Danny avait l’intention de se pencher un peu plus sérieusement sur le sujet en tant voulu, d’ici demain peut-être. Il voulait aussi revoir Crash, discuter un peu avec lui, voir s’il s’en sortait et s’il n’avait aucun problème. Ce fut l’une des angoisses premières de l’américain à son arrestation, et il avait bien l’intention de soulager son stress en prenant des nouvelles du dealer.

Une fois allongé, Daniel poussa un soupir et passa une main sur son front, les yeux de nouveau fermé. D’une voix lasse et en se tournant sur le côté, il marmonna. « Viens te coucher, il est tard. »
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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptyVen 14 Aoû 2015 - 7:26




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Il m'énerve. D'être aussi détaché, d'être aussi lâche, de m'ignorer de la sorte, de ne pas me parler comme avant. De ne plus me calculer. Je me fait peut-être des histoires, peut-être est-il aussi seulement vraiment très crevé, mais peut-être aussi m'en veut-il pour une raison qui m'échappe et ne veut-il plus de moi. Je ne saurais le dire. Mais moi je l'aime. Je l'aime putain, plus que de raison. C'est pour ça, que cette situation m'est insupportable. Chacun son tour, j'ai envie de dire. Je l'ai fait souffrir moi-même avant qu'il ne plonge dans la drogue parce que je n'assumais pas notre premier baiser, maintenant il me rend la monnaie de la pièce parce que je l'aime trop. Je crois que je devrais apprendre à ne pas trop m'attacher. Mais il est trop tard.

Je l'observe et souris légèrement, forcé, lorsqu'il me dit que ouais, ces trois jours étaient cool et reposant. Jalousie. Mes trois jours à moi étaient tout sauf cool et reposant. Ils étaient chiant et fatiguant. Mais je souris tout de même et hoche la tête  « tant mieux alors » disais-je doucement, comme pour me convaincre moi-même avant qu'il ne se redresse. Se massant un peu les paupières, il regarde autour de lui, puis, dans un soupire, se rallonge. Je ferme à mon tour les yeux lorsqu'il me dit de venir le rejoindre au lit parce qu'il est tard.

 « Il n'est que 19h et je suis pas fatigué » répondais-je, ayant de plus en plus de mal à retenir mon énervement  « Daniel, s'il te plait....» je rouvre les yeux et pose mon regard sur lui  «Je … faut qu'on parle. Sérieusement  » un timbre de désespoir fait vibrer ma voix. Je déglutis et prends une profonde inspiration avant de reprendre  «Est-ce que …. est-ce que j'ai fait quelque chose ? Quelque chose qui ne t'as pas plu ou je ne sais quoi, qui expliquerais le fait que tu m'ignores et que tu sois aussi détaché depuis ton retour ? » demandais-je sur un ton calme. Trop calme. Le calme avant la tempête. Je crois que j'ai encore de la force pour m'énerver une dernière fois. Après, je vais m'en aller, agoniser sur le canapé. Mais d'abord je veux savoir ce qui se passe dans la tête de mon copain.

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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptyVen 14 Aoû 2015 - 23:17


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Daniel n’avait plus aucune notion du temps, si bien qu’il se préoccupait plus de se reposer plutôt que de faire quoi que ce soit d’autre. La fatigue pesait, les émotions de ces trois derniers jours tourbillonnaient une dernière fois dans son esprit, et il n’avait qu’une envie : tout chasser, songer à autre chose et tenter de remettre ses affaires en ordre. Ce ne serait pas une mince affaire et il le savait d’avance. Rien que d’y penser, ça l’enrageait. Si seulement il pouvait remonter le temps, ne serait-ce que de quelques heures. Tout lui semblait plus sombre, atrocement lourd, sinistre et déprimant. Brisbane n’était pour lui qu’un enfer sur Terre, un monde qu’il haïssait plus que tout maintenant qu’il avait tous ces problèmes à résoudre. Il se demandait s’il serait en paix un jour, capable de juste savourer sa vie, les aléas du quotidien sans se sentir si faible. Il se braquait, préférait jouer la carte de l’indifférence et contenir toute cette haine plutôt que se laisser aller. S’il agissait ainsi, il ne risquait pas de faire long feu, ou prendrait des décisions qui ne seraient bénéfiques à personne. La drogue… elle lui manquait tellement. Il en rêvait, aurait donné n’importe quoi pour une dose. Ces traitements furent inutiles, sa volonté n’était pas assez forte, et toutes les cures du monde n’auraient pu étancher cette soif. Il finirait probablement par craquer, retrouver la douceur de ses hallucinations, le plaisir de se plonger dans sa bulle de sérénité. Pourquoi était-ce si difficile de résister ?

Allongé dans son lit, Danny ferma les yeux une énième fois et demanda à Nathan de le rejoindre. Ce dernier ne paraissait pas si motivé, et refusa. Lorsque l’américain entendit la réponse de son copain, il grimaça en passant une main sur sa joue. « Seulement ? Ah. » C’était tout ce qu’il trouvait à dire. Peu importe qu’il soit si tôt, il voulait juste dormir, un point c’est tout. Mais l’anglais ne semblait pas prêt à le laisser tranquille, et prononça les mots que Daniel aurait absolument voulu éviter. Parler… il n’avait pas la moindre envie de parler. Il resta silencieux, espérant que Nathan laisserait tomber, mais il surenchérit. L’ex junkie poussa un soupir et se tourna lentement dans le lit. Qui était ce type qui le regardait, le suppliait d’avoir des explications ? Daniel avait l’impression d’être dans une autre dimension, face à un homme qu’il ne connaissait pas. Ce n’était pas le Nathan qu’il avait rencontré, et dont il était tombé amoureux. L’américain se décida à se redresser, et plia les jambes pour appuyer ses bras sur ses genoux, les yeux rivés sur son copain, l’air fatigué, blasé. « De quoi est-ce que tu veux qu’on parle, mh ? » Il haussa les sourcils. C’était une question rhétorique, mais il laissa un silence de quelques secondes avant de reprendre. « Je suis exténué, je ne vois pas ce qu’il y a à dire de plus. Je sors d’une cure de désintoxication, de taule, et j’ai juste envie de dormir un peu. J’ai eu besoin de ces trois jours pour me détendre un peu. Parce que maintenant tu vois, j’ai des putains de dettes à payer. Mes parents, l’Etat… je dois payer mes factures, mon loyer, entretenir ma boutique… Et après tu me fais chier parce que je me couche tôt ? » Il passa une main sur son visage et marqua une pause. « Je veux bien admettre que je ne suis plus le même homme, mais toi Nate… c’est quoi ce cinéma ? Je me souviens d’un mec qui n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait, avec une grande gueule qui se manifestait dès qu’il se sentait mal. Toi, tu te contentes de te taire. » Le regard de Daniel s’endurcit, la fatigue était passée, et il venait tout juste de sentir une dose d’assurance l’envahir. Autant aller jusqu’au bout. « Parce que je suis peut-être con, mais pas à ce point. Avant que je ne parte en taule, tu savais très bien ce que je faisais, mais tu n’as rien dis, tu n’as rien fais. Je suis le premier à blâmer parce que j’ai pris ces décisions tout seul, mais putain… j’ai l’impression que tu t’es transformé en un pauvre type soumis qui se contente d’hocher la tête quand on lui demande ! » Il se leva du lit et leva légèrement les bras, approchant de son petit ami. « Alors tu sais quoi ? C’est le moment. Vas-y, balance tout ce que t’as à dire et n’oublie rien, parce que j’en ai plein le cul de ce petit jeu. »
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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptyVen 14 Aoû 2015 - 23:43




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Nathan & Daniel


Si j'avais eu connaissance des conséquences de mes paroles, je me serais peut-être tu ? Ou alors était-ce justement pour ça que j'aurais parler ? Je n'en sais rien. Dans tous les cas je ne peux plus faire marche arrière car ce qui est dit est dit et ce qui est fait est fait. Je pensais sincèrement que Daniel allait me répondre quelque chose de gentil, me rassurer que rien n'a changé entre nous, mais jamais, oh non jamais, je ne m'attendais à ce qu'il me dise ça.

J'ai a peine fini de parler qu'il me regarde d'un air 'ta gueule et arrête de me faire chier putain'.Le genre de regard las et ennuyé par tout et n'importe quoi. Mais surtout n'importe qui. Je soupire doucement et pince les lèvres lorsqu'il me demande de quoi je veux que nous parlions. Je pense bien que c'est une question rhétorique alors, dans le doute, je me tais.  Et j'ai bien fait car il continue de parler. Il m'explique être tout simplement crevé car il sort de taule et d'une cure de désintox. Les trois jours là, il en avait besoin pour se détendre. Mine figée, je continue à l'observer, alors que dans le fond ma réponse est déjà toute formulée. Mais par politesse, je le laisse parler, l'écoutant se plaindre d'avoir des dettes à payer et toute la merde qui s'en suit. Je baisse, pourtant, le regard lorsqu'il me dit que je le fait chier parce qu'il veut se coucher plus tôt.

Je ne détourne pas le regard parce que je me sens coupable, mais bel et bien pour me calmer un peu. Il m'énerve sérieusement là. Il m'avoue ne plus me reconnaître, que j'ai trop changé. Putain mais à qui la faute, sérieux ? Il se lève du lit, me crache encore à la gueule que je ne suis qu'un pauvre type soumis avant de me dire que c'est le moment où jamais de lui dire le fond de ma pensée. J'hésite un instant, parce que la dernière fois que je l'ai fait je l'ai presque perdu. Mais au final, je me lance.

 « Crois moi, je ne voulais vraiment pas à ce qu'on en vienne là mais ...» je prends une profonde inspiration et relève mon regard sur Daniel  «J'ai changé, mais pourquoi ? Pour qui ? Hein ? Je veux bien croire que tu sois crevé, c'est totalement légitime, mais putain ! Pendant que TOI tu la coulais douce je ne sais où j'étais là, à me demander nuit et jour ce qui t'as poussé de ne pas partir avec MOI ! » je fronce les sourcils  « Je t'ai soutenu Daniel ! Pendant tout ce temps, pendant que tu étais là-bas, en prison et dans ce centre, qui s'est qui t'as appelé tous les deux jours ? Qui s'est qui est passé avant ton procès ? Qui c'est … qui c'est qui était là pour toi ? Et avant que tout ça ne dégénère je n'ai rien dit parce que j'avais peur que tu te braques, j'avais pas envie de te perdre à nouveau et je ...» je lève les yeux au ciel, pas par mécontentement mais pour masquer les larmes qui menacent de couler  « Je me suis inquiété pour toi. Bien plus que tu ne peux l'imaginer ! Tu ne sais pas par quoi je suis passé, moi, pendant ces semaines. NON, tu ne veux pas le savoir parce que t'es devenu un PUTAIN D'EGOÏSTE !» eh voilà, je m'emporte. Ne m'étais-je pas jurer de parler calmement ? Bref.  « t'en a rien à battre de ce que je peux penser moi. Non.  'oh je pars 3 jours avec Liv. CIO' » l'imitais-je en serrant les poings  « Est-ce que tu as pensé UN SEUL ET UNIQUE instant de ce que je pourrais ressentir moi ? Fatigue ou pas fatigue, ce …. » je soupire  «Je sais pas quoi dire Daniel. Juste … tu me déçois. Réellement » je ferme un instant les yeux et prends une profonde inspiration, déliant les muscles de mes bras, me calmant un peu « J'en ai marre ... »

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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 0:03


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La bombe était amorcée, ce n’était plus qu’une question de minutes et elle finirait par exploser. Cette tension était si palpable que l’air de la pièce était devenu lourd, tout semblait s’être figé, comme si le temps avait cessé de défiler. Daniel avait sentit ce besoin de s’exprimer, de ne pas y aller par quatre chemins, et ça faisait un bien fou. Sûrement pas pour tout le monde, car malgré la neutralité sur le visage de Nathan, l’américain se doutait qu’il n’en pensait pas moins. Il fut cependant respectueux de ne pas lui couper la parole, et attendit la fin de ce discours mesquin pour s’y mettre à son tour. Debout devant son copain, Danny l’écouta avec attention, c’était comme une partie de tennis. La balle était dans le camp de l’anglais, et il s’en servirait comme il se doit. Comme il s’en doutait, il du faire face à une scène de jalousie, ce qui dans le fond, était totalement justifié. Mais l’américain était bien trop buté pour l’accepter, et se contenta de serrer les dents derrières ses lèvres scellées. Il savait que sa décision de partir avec Liv n’aurait pas l’effet escompté chez son petit ami, mais il avait fait ce choix car elle avait été la première personne à laquelle il avait pensé. Peut-être était-ce aussi une façon de s’éloigner de Nathan pour quelques heures, voir le temps défiler sans l’avoir à ses côtés. Ce mal, ce monstre qui le rongeait et noircissait son âme prenait une telle ampleur, parvenait à s’infiltrer dans les moindres recoins de son être pour faire de lui un individu détestable, gorgé d’une haine sans nom.

Oui, Nathan avait été là, c’est un fait. Alors pourquoi est-ce qu’il ne le voyait pas ? Pourquoi est-ce que Daniel ne voyait rien d’autre que sa propre personne, cette bulle immonde qu’il s’était modelée ? C’était sa protection, son moyen de défense et son unique raison de continuer à avancer. Il était égoïste. L’égocentrisme s’installait peu à peu, si bien que Danny ne se préoccupait absolument pas de ses proches. Par exemple, se souciait-il seulement de ses parents ? Sa mère devait pleurer jour et nuit, détruite par la perte de ce fils qu’elle avait tant aimé. Et pourtant, ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Aux yeux de l’américain, elle l’avait mérité, et payait pour son mépris. Quant à Nathan, il payait pour sa naïveté, sa gentillesse bien trop prononcée, sa stupidité et son idée parfaite du couple. A mesure qu’il déversait sa colère, un sourire malsain naquit au coin des lèvres de son interlocuteur. Il avait envie de rire, mais se retint. C’était nerveux, il ne rêvait que d’une chose : lui balancer son poing à la figure. Mais lorsque Nathan prononça le nom interdit, le sourire de Daniel s’effaça aussitôt. Ses traits se contractèrent, la haine se lisait dans ses yeux, et il serra un poing en faisant tonner une voix pleine de rocailles. « Je t’interdis de prononcer son nom. » Tout était dit, il n’y avait pas besoin d’être plus clair. Il refusait d’aborder le sujet de Liv, parce qu’il avait une fierté et qu’il n’assumerait rien. Qui était cet homme ? Daniel Rainey avait disparu, pour laisser place à un humain rongé par l’envie de foutre sa vie entière en l’air.

Lorsque Nathan eu terminé de parler, Danny ne voulu laisser aucun moment de répit, et un rictus mauvais lui échappa. « Je te déçois ? Mais putain si tu savais à quel point je m’en bas les couilles… » Il leva les yeux au ciel et alla vers sa valise pour fouiller à l’intérieur et sortir son paquet de cigarettes. Il en cala une entre ses lèvres et l’alluma sans attendre. « Je suis un égoïste ouais, et c’est pas plus mal. » Il se redressa en tirant une bouffée de nicotine. Ce n’était pas aussi bon que de l’héroïne, mais ça ferait l’affaire pour le moment. « J’en ai plein le cul de me faire baiser. Quand on s’occupe des autres, on n’obtient rien. Alors c’est terminé, je vais penser à ma gueule, faire ce que je veux. Si ça ne te plaît pas, tu connais la sortie. » Il ponctua sa phrase d’un geste vers la porte avant de retourner près de son lit. Il prit une autre taffe de sa cigarette, plus longue. Il cracha la fumée rapidement, et tourna la tête vers Nathan. « Arrête de t’excuser Daniel, sois fort. J’applique tout ça à la lettre. Alors si t’as envie de passer pour la victime, fais toi plaisir, mais ne compte pas sur moi pour ramper à tes pieds en te suppliant. Je n’en ai pas du tout envie. Si tu n’aimes pas ce que je suis, alors je ne peux rien faire pour toi. »
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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 8:20




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Nathan & Daniel


Tandis que je parle et que je m'emporte je vois quelque chose chez Daniel que j'aurais voulu ne jamais voir. Un sourire. Mais pas le genre de sourire qui m'a fai tomber amoureux, non. Plutôt le genre de sourire qui me donne juste envie de lui mettre une grosse baffe dans la gueule. Il est limite entrain de se retenir de rire, j'ai l'impression. Et pourtant, lorsque je prononce le prénom de Liv, ce sourire disparaît, laissant place à une expression de rage bien visible tandis qu'il m'intime de ne plus jamais prononcer ce prénom.  « Ah ouais ?! Et sinon quoi ? » lui répondais-je du tac au tac sans réfléchir. Si je l'avais fait je n'aurais peut-être pas réagis à ces paroles.

Il me répond ensuite qu'il en a rien à foutre de me décevoir. Ça fait mal. Plus que n'importe quelle baffe dans la gueule. La suite de ses paroles n'est que vérité : quand on s'occupe des autres on n'obtient rien. Je viens de le vivre, ça. Je me suis tellement occupé de Daniel, je l'ai soutenu sans jamais me plaindre dans chacun de ses faits et maintenant ? Pour me remercier il se casse quelque part avec une meuf.  « C'est pourtant ce qu'on fait quand on est en couple » soufflais-je  « On soutient l'autre, peu importe ce qu'il fait. Et je … enfin tu avais déjà tellement d'autre chose auxquelles penser, je ne voulais pas en plus t'imposer quelque chose de ce genre, tu sais ?» ma voix se fait étonnement calme. En fait, je n'ai presque même plus envie de m'énerver. Je tourne un instant mon regard vers la porte et déglutis avant de secouer la tête  « Je ne suis pas parti avant, je ne vais pas partir maintenant » lui répondais-je lorsqu'il me dit de manière détourner de dégager.

Je ne le ferais pas. Pour plusieurs raisons : déjà, je n'ai nulle part où aller. Je voulais m'excuser auprès de Madison, mais elle ne répond à aucun message et aucun appel. Ensuite, je veux mettre les choses au clair avec Daniel et ce n'est pas en fuyant que je vais y arriver. Et enfin, je l'aime et ce n'est pas en partant que je vais pouvoir essayer d'arranger notre relation. Je me tourne à nouveau vers mon copain et lève le regard sur lui lorsqu'il me dit que ce n'est pas lui qui me plaindrait et que jamais plus il ne viendrait ramper jusqu'à mes pieds car je me fait passer pour une victime. J'hoche doucement la tête.

 « Si c'est ce que tu penses, ok. Bien.» je pince les lèvres  « Je ne te demande pas de t'excuser, je demande juste à essayer de comprendre ce qui se passe dans ta tête, pourquoi tu es aussi détacher. Tu sais ?  » je m'humidifie les lèvres avec ma langue et se recule un peu contre mon dossier. C'est donc ça ce que ça fait ? Cette idée de perdre la personne qu'on aime ? C'est horrible.

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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 19:37


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Il fallait que cette dispute éclate, quitte à ce qu’ils hurlent, disent des choses insensées et regrettables, c’était nécessaire. Daniel était parti dans sa lancée, et ce n’était que l’échauffement. Il ne répondait plus de rien et n’avait pas envie d’entendre raison. A quoi bon ? Il avait trop longtemps essayé de rester sur le droit chemin pour que ça finisse mal. La perfection et la sérénité n’étaient pas faites pour lui, il commençait doucement à se faire à l’idée et assumait l’idée qu’il allait devoir tenir en équilibre sur des lames de rasoir pendant encore très longtemps. Nathan était têtu, il ne mettrait pas un terme à tout ça sans connaître le fin mot de l’histoire. Cependant, Danny savait qu’il serait incapable d’exprimer ce qu’il ressent avec des mots. Tout était contrôlé par des envies, des pulsions, des idées et des émotions. Il ne voulait pas se projeter dans l’avenir et imaginer ce qu’il ferait dans quelques années, entouré d’un havre de paix, dans un halo de lumière. Tout était possible, sauf ça.

Lorsque le sujet Liv fut sur le tapis, l’américain se braqua soudainement. Il adressa même une menace masquée à son petit copain. Ce dernier tenta d’insister, mais Daniel préféra ne pas répondre. Il ne voulait pas remuer le couteau dans la plaie, et son poing fermement serré parlait pour lui. Son amie était un sujet tabou, il ne ressentait absolument pas le besoin ni la nécessité de parler d’elle avec l’anglais, c’était même une très mauvaise idée. Dans le fond soulagé qu’ils passent à autre chose, il exprima son ressenti sur la situation tout en allant chercher une cigarette dans sa valise. Fumer lui ferait du bien, mais ce serait probablement insuffisant. Si seulement il avait pu s’endormir immédiatement et ne pas avoir à être confronté à son petit ami… Il s’était lancé dans une rude épreuve, et l’un des deux n’en sortirait pas indemne. Le véritable Daniel n’aurait jamais parlé ainsi, il aurait été diplomate, calme et se serait sûrement excusé pour toutes les fautes qu’il avait commises. Mais dans le cas présent, c’était inconcevable. Ses pupilles étaient teintées d’une colère folle, son esprit accaparé par l’incertitude, la panique et la noirceur d’un monde dans lequel il se laissait aller sans résistance.

Nathan venait de calmer le jeu, il cherchait juste à comprendre, de simples réponses à ses questions. Danny était incapable de lui en donner, et resta silencieux durant de longues secondes, enchaînant bouffée de nicotine, les yeux perdus dans le vide. Son copain ne comprendrait sûrement pas, et c’était normal. Même Danny ne suivait plus le fil, et c’était ça qui le tuait, le rongeait et le rendait si mauvais. « J’en sais rien. » dit-il d’une voix étonnamment calme, mais tremblante. Comme si tout était différent en un quart de seconde. Il secoua lentement la tête et tira une autre bouffée de sa cigarette, la dernière avant de l’écraser dans le cendrier posé sur la table de chevet. Il soupira bruyamment et passa ses mains sur son visage. C’était si compliqué, et pourtant évident. Il avait envie de vouer sa vie à la débauche, au mal et au danger. Mais après ce qu’il avait vécu ces dernières semaines, il jouait avec le feu et savait qu’il finirait par se brûler les ailes. Lui qui pensait avoir déjà tout perdu, il y avait encore des choses, des proches qui pouvaient lui filer entre les doigts. Il tomberait plus bas, bien plus qu’il ne le pensait, finirait par devenir une vermine que l’on cherchera simplement à éradiquer. Une personne sur laquelle on ne se retournerait plus dans la rue, que l’on n’admirerait plus par sa gentillesse, sa générosité et sa douceur. « C’est différent, c’est tout. » Il haussa les épaules et se leva du lit pour attraper son jean laissé au sol. Il l’enfila, et passa à côté de Nathan pour sortir de la chambre. Maintenant qu’il était bien éveillé, autant le rester encore un peu. Sur le seuil de la porte, il se retourna et observa son petit ami un instant. « J’ai faim. Tu veux quelque chose ? »
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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 20:21




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Nathan & Daniel


Je m'en passerais bien de cette dispute. Vraiment. Je n'ai pas envie de risquer de perdre Daniel, je ne le supporterais pas. Mais, à bien y réfléchir, je crois que je le perds chaque jour un peu plus. Je l'aime, je veux l'embrasser, me blottir dans ses bras et même lui faire l'amour, mais en même temps j'ai envie de l'engueuler, le frapper, lui rouler dessus, le faire souffrir. Il y a tellement de contradictions en moi que ça me fait peur. J'ai peur de ces sentiments, mais j'ai aussi peur de Daniel et de ce qu'il pourrait faire. Lorsque je prononce le prénom de Liv j'ai l'impression qu'il va me sauter dessus. Son poing est serré comme si … comme s'il allait en venir aux mains avec moi. Et là il s'en foutra totalement que je sois en fauteuil roulant et dans l'incapacité physique de m'opposer à lui. Je sais aussi qu'une fois lancé dans une telle colère, Daniel ne se stoppe pas. Il ne peut pas se stopper, sauf si quelqu'un le fait à sa place. Voilà. J'ai peur de mon copain. Ce n'est pas normal, non ?

Fort heureusement, lorsque nous changeons de sujet, il se calme. Son poing de desserre, les muscles de son avant bras se délient et il va se chercher une cigarette. La fumée, je la supporte. Je m'y suis habitué à force, je dois dire. Mais peu importe, là n'est  pas la question. Lorsque je lui demande des réponse à mes questions, il reste évasif. Et pour cause : il n'a aucune réponse à me donner. Il ne sait, lui-même, pas pourquoi il est comme ça. Est-ce la drogue ? Est-ce qu'elle aurait déjà put attaquer son cerveau ? La personnalité des drogués change. Je m'y suis, malgré tout et surtout en cachette, quelque peu intéressé. La drogue détruit une partie du cerveaux, pouvant carrément mener à un changement de personnalité chez cette personne. Est-ce le cas de mon copain ? Quelque pars, je me surprends à espérer que ce soit l'héroïne, que ce ne soit pas la faute de Daniel lui-même, qu'il n'ait pas délibérément choisit de devenir cet enfoiré égoïste.

Sa voix est calme et ça me rassure un peu. Je préfère que cette discussion se déroule ainsi. Je l'observe silencieusement finir sa cigarette qui se consume à une vitesse effarante. En passant devant moi, il lance un 'c'est différent' comme s'il voulait clore cette discussion. Je ne veux pas continuer non plus, je dois dire. Je le regarde sortir de la chambre puis dévie le regard et me passe une main dans les cheveux. J'aurais tellement aimé avoir des réponses, mais là je suis toujours autant dans l'ombre qu'avant. Ça me fatigue. C'est pourtant la voix de mon copain qui me ressort de mes pensées. Je lève un regard las et crevé sur lui lorsqu'il me demande si je veux manger quelque chose.

 « Je sais pas » haussais-je les épaules en me passant une main sur les yeux, me massant un peu les paupières avant de reporter mon attention sur mon copain  «on se commande des pizza, ça t'dit ? » proposais-je comme ça, au hasard avant d'hausser les épaules  « Sauf si tu veux te la jouer cuistot et nous préparer un repas gastronomique» raillais-je avec un petit sourire en coin  « Mais à part du beurre, du pain, des pâtes et quelques tomates y a pas grand chose. Je comptais faire des courses demain ...» je me frotte la nuque, attendant une réponse de mon copain. Ça fait bien une semaine je n'ai plus manger un vrai repas, ou du moins quelque chose de très consistant. C'est peut-être de là que vient mon manque d'énergie.

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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 20:41


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La drogue. Elle était son obsession, le centre de ses pensées, la cause de ses migraines, de ses tourments et de ce malaise. Si seulement il pouvait en retrouver, ne serait-ce qu’un peu, alors tout irait bien. Daniel avait accepté de faire cette cure de désintoxication parce qu’il n’avait pas le choix. Dans le cas où il aurait refusé, ça aurait pu très mal se passer et serait sûrement retourné derrière les barreaux sans avertissement. Et tous ces efforts n’avaient servis à rien. Fut un temps, il pensait s’être débarrassé de son addiction, mais ce n’était qu’une impression. L’envie grandissait de jour en jour, le manque revenait, et lui attaquait le cerveau comme un parasite. Physiquement, son organisme s’en était remit, il avait reprit un poids correct, son teint était signe d’une certaine vitalité, et toutes traces de piqûres et autres avaient disparu. Pendant ces dix-huit jours d’incarcération, Daniel avait passé le plus clair de son temps avec le détenu qui partageait sa cellule, et ce dernier aimait le sport. L’américain avait cru bon de le suivre, et cette façon de se défouler lui avait permit d’oublier son manque. Il avait prit de la masse musculaire, et ne ressemblait plus vraiment à cette petite crevette que ses proches avaient toujours connu. Certes, il n’avait rien d’un sportif de haut niveau ou de ces mannequins que l’on voit dans les magazines, mais il ne se trimbalait plus cette image de jeune adulte en pleine crise d’adolescence. Il était devenu un homme.

La discussion était close, mais pour combien de temps ? Daniel s’était calmé étonnamment vite, qui sait s’il ne repartirait pas au quart de tour à la moindre occasion. Pour ne pas tenter d’envenimer les choses, il décida d’aller voir ce qu’il y avait à manger. Nathan lui expliqua qu’il ne devait pas s’attendre à un festin, et proposa des pizzas. A vraie dire, même si le frigo avait été plein à craquer, Danny ne se serait pas sentit la force et la motivation de cuisiner. Son petit ami esquissa même un petit sourire, probablement forcé. Le cœur de l’ex détenu se serra dans sa poitrine. Il lui avait fait du mal, c’est vrai, et ce n’était sûrement pas prêt de s’arrêter là. Malgré ça, Daniel ne ressentait aucune envie de s’excuser ou de changer, c’était comme s’il était perdu, définitivement. « Je ferais les courses moi-même demain, t’emmerde pas. » Il passa une main sur sa barbe, et s’éloigna dans le couloir, en disant assez fort pour que l’anglais l’entende. « Va pour des pizzas. » C’était largement suffisant, du moins pour ce soir.

En traversant son appartement, Daniel se remémora l’état des lieux quelques semaines auparavant. Les meubles retournés, les déchets qui jonchaient le sol, les cadavres de bouteilles, les restes de drogues diverses… Bizarrement, ça lui manquait, et il aimait cette vie de débauche, cette impression que rien ne comptait. Crash, son dealer devenu ami, avait toujours été là, et probablement plus sage. Pour un junkie, il était incroyablement respectueux. Lorsque Danny était sortit de prison, il s’était envoyé quelques messages, et Crash n’avait jamais fait aucune allusion à la drogue, n’essayant même pas de faire replonger l’américain. Il ne le remercierait jamais assez pour ça, mais bientôt, il finirait par l’appeler pour lui faire part de sa détresse, c’était important. Sur cette pensée plus désagréable qu’autre chose, Daniel prit le téléphone et attrapa un prospectus posé sur le comptoir, le seul livreur de pizzas qu’il connaissait et où il avait eu l’habitude de commander pendant pas mal de temps. La conversation fut brève, et une fois qu’il eu raccroché, il soupira en reposant le téléphone sur son socle. Il passa une main sur son bras tatoué en faisant le tour du comptoir pour aller s’affaler sur le canapé. Il attrapa la télécommande et alluma la télévision, sans grande conviction. Il laissa sur la première chaîne, et passa une main sur ses yeux. Maintenant que la tension était retombée, il se sentait stupide, et ne savait plus comment agir, ni même quoi dire.
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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 21:23




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La tension est retombé. Du moins, l'est-elle en partie. Je sais bien qu'il suffira d'une petite étincelle, un seul mot mal placé, une phrase mal formulée, pour que ça reparte. Je vais devoir bien tourner 7 fois ma langue dans ma bouche avant de ne dire quoique ce soit. Bien que je préfèrerais la tourner 7 fois dans la bouche de mon copain s'il viendrait à s'énerver. Peut-être que ça le calmerait ? Ou alors ça l'énerverait d'avantage. Enfin peu importe. Pour l'instant nous changeons définitivement de sujet car Daniel semble avoir faim. Je lui explique rapidement qu'il ne doit pas s'attendre à trouver le frigo plein et lui fait part de mon intention de faire des courses demain avant de lui proposer qu'on se commande des pizza. Mon copain me répond qu'il ira remplir le frigo lui-même demain puis s'en va chercher le téléphone.

Je le laisse faire et m'avance, pour ma part, déjà dans le salon. Là, en attendant le retour de Daniel, je caresse les chiens qui viennent me dire bonjour. Je me suis tellement occupé d'eux pendant que leur maître n'était pas là, que passer trois jours sans eux étaient presque aussi horrible que de ne pas être avec Daniel. Du moins, le fait qu'il les ait prit avec n'a rien arrangé à mon malaise. Je me redresse en entendant l'homme que j'aime parler au téléphone. Il commande deux pizza et je ne peux m'empêcher de sourire lorsque je l'entends commander une quatres saisons pour moi. C'est une bonne chose qu'il n'ait pas oublié cette petit habitude que j'ai, non ? Je ne mange que rarement des pizza, mais quand j'en mange c'est cette pizza là. Quelque part ça fait plaisir quand même.

Au final, Daniel s'installe sur le canapé et allume la télé. Je le regarde quelques instants, hésite puis me décide d'agir, finalement. Manoeuvrant, je me gare devant le canapé puis me hisse dessus et, à l'aide de mes mains, m'installe à côté de lui. J'attends quelques instants puis prends une profonde inspiration comme pour me donner du courage et fini par lui attrape le bras. Me rapprochant d'avantage, je me blotis contre lui et passe son bras autour de mes épaules. Mon oreille reposant contre son épaule, je ferme un instant les yeux.  « Je suis vraiment content que tu sois de nouveau là » soufflais-je. Je profite de cette proximité avec mon copain, ne sachant pas combien de temps elle va durer, s'il va me garder contre lui ou quand il va me repousser.

Alors pour l'instant je profite des battements de son cœur contre ma joue et entortille légèrement nos doigts.  « Tu veux qu'on lance un film ou quelque chose de ce genre ? » demandais-je ensuite pour briser un peu le silence.

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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 21:47


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Le silence aurait été trop pesant, et Daniel ne l’aurait pas supporté plus longtemps. Voilà pourquoi il lui avait semblé judicieux d’allumer la télévision, histoire de combler le vide et ne pas avoir à supporter le simple bruit de leurs respirations. Cet appartement n’était plus aussi réconfortant qu’avant, lui qui avait tout fait à l’image de sa personnalité et de ses passions. Les étagères prenaient la poussière, il avait perdu sa conviction d’allumer sa console et se plonger dans ces univers virtuels pendant des heures. Ca n’avait plus la moindre saveur. Autrefois, il trouvait toujours le moyen de passer le temps, mais aujourd’hui, ses distractions étaient totalement différentes. Il avait définitivement passé un cap de maturité, bien que ses décisions et sa façon de vouloir vivre n’étaient pas judicieuses. Tout était à refaire, son comportement était déplorable, au-delà du pathétique. Ses parents n’avaient peut-être pas complètement torts quant à l’idée d’ignorer leur fils, histoire qu’il comprenne réellement ce qu’il avait pu faire de mal. L’américain le savait, mais ça ne l’empêchait pas de continuer sur cette voie. Il avait beaucoup trop de fierté maintenant pour céder, il ne courberait pas l’échine devant ses géniteurs, parce qu’il voulait les faire souffrir. Cet instinct sadique était gratuit et n’avait aucun but valorisant. Mais Daniel était devenu ce qu’il avait toujours détesté. Bizarrement, il aimait ça, et ne voulait qu’une chose : que le monde entier le haïsse et le craigne. C’était donc ça, se sentir puissant.

Alors que l’ex détenu fixait l’écran d’un air blasé, Nathan effectua quelques manœuvres pour venir s’installer dans le canapé. Danny savait pertinemment ce qu’il avait en tête, mais resta silencieux et immobile sans lui prêter attention. Ce serait sa manière de calmer les choses, de retrouver un tant soit peu de tendresse. L’américain n’allait pas cracher dessus, et lorsque son petit ami vint se blottir contre, il se laissa faire et resserra même son bras autour de ses épaules. Il n’avait pas quitté la télévision des yeux, savourant cette chaleur, bien qu’il ne se l’admettait qu’à moitié. Les doigts de Nathan vinrent jouer avec les siens, et il répondit à ces petits gestes. L’anglais avait souffert, tant souffert… Et Daniel continuait de jouer les insensibles, bien qu’à mesure des secondes qui s’écoulaient, il retrouvait un fond d’humanité. A la proposition de son petit ami, l’américain haussa légèrement les sourcils et reprit la télécommande posée à côté de lui. « J’en sais trop rien. »

Il zappa, dans l’espoir de tomber sur quelque chose d’intéressant. Des reportages, dessins animés, émissions, documentaires… Un soupir franchit la barrière de ses lèvres, jusqu’à ce qu’il ne tombe sur un film. Total Recall, l’original de 1990. Daniel resta scotché un moment, se souvenant à quel point il avait été dingue de ce film lorsqu’il était plus jeune. Il reposa la télécommande à côté de lui et appuya sa joue sur le haut du crâne de Nathan. « Schwarzenegger… » marmonna-t-il en regardant le dit acteur à l’écran, fidèle à son rôle de gros dur. « Y’a un type qui lui ressemblait en taule. La première fois que je l’ai croisé, on s’est rentré dedans au détour d’un couloir. Je me suis chié dessus et j’ai cru que j’allais finir en morceaux. » Il s’humecta les lèvres et se mit à caresser la main de Nathan avec son pouce. « Mais quand je me suis excusé, il a sourit et m’a dit que ce n’était pas grave. Il a perdu toute sa crédibilité quand j’ai entendu sa voix. Elle était super aigüe, comme si on lui avait coupé les couilles… » Un petit sourire apparut à la commissure de ses lèvres, se remémorant cette scène où il avait comprit que tous les détenus avaient beau avoir l’air d’ordures finies, certains étaient aussi dangereux qu’un oisillon.
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Message(#) Sujet: Re: Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel Do you care to be the layer of the brick that seal your fate? • Daniel  EmptySam 15 Aoû 2015 - 22:26




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Nathan & Daniel


Il ne me repousse pas. Il resserre même son étreinte sur moi. De cette manière il m'autorise à rester là, contre lui. Pour un temps déterminé ? Indéterminé ? Aucun idée. Et ça m'importe peu, franchement. Pour l'instant, je suis bien là, dans ses bras et j'ai envie d'y rester. Ou au moins d'en profiter jusqu'à ce qu'il ne veuille plus de moi. Mais je ne crois pas que ça va se faire. Du moins, pas tout de suite. Dans tous les cas, je sens un calme profond prendre place en moi. Le genre de calme qui me réchauffe de l'intérieur et qui fait que je me sente bien. Un fin sourire étire mes lèvres alors que je sens Daniel se déplacer pour attraper la télécommande.

Je rouvre les yeux et l'observe zapper un peu à travers les chaînes. Il n'y vraiment rien d'intéressant. Jusqu'à ce qu'on tombe sur ce film. Total Recall, l'original. Je ne l'ai jamais vu. J'ai juste vu la nouvelle version de 2012 avec Colin Farrell. Il était assez mauvais je dois dire. Enfin l'histoire à la base aurait pu être intéressante mais je trouvais ça vachement mal amenée. Mais peu importe. Je me redresse légèrement lorsque Daniel reprends la parole. Il me raconte qu'en taule il y avait un détenu qui ressemblait pas mal à Schwarzenegger et que leur rencontre s'est déroulé de manière totalement stressante : mon copain qui lui rentre dedans au détour d'un couloir et qui s'est chié dessus par peur de finir en morceau. Sauf que l'homme dès qu'il a ouvert la bouche, a perdu toute crédibilité tant sa voix était haute.

 « Ah ouais, ok, d'accord, je vois » souriais-je après avoir rigoler doucement  « Comme quoi, on trouve de tout en prison  » pourtant, dans le fond, je doute fortement que ces gens là, ceux qui font genre ils sont dur et méchant mais en fait pas du tout, sont plutôt rare. J'ai comme l'impression que les gros durs, les vrais, ceux qui ne font pas seulement genre, sont d'autant plus nombreux. C'est pour ça que je ne sais pas trop comment réagir maintenant. Est-ce que je dois lui poser des questions ? Il risquerait de se braquer. Est-ce que je dois le laisser me parler de son expérience de lui-même ? Il risquerait peut-être de mal le prendre que je ne m'intéresse pas à lui. Mais … peut-être n'en a-t-il rien à faire de ça, justement ? Je sais pas, tout est devenu tellement compliqué. Je regrette réellement le temps où je pouvais lui parler sans avoir a peser chacun de mes mots, où mes paroles étaient naturelles.

 «Tu sais que je n'ai jamais regardé ce film là ? » demandais-je à mon copain  « J'ai juste regardé la deuxième version d'il y a 3 ans» j'hausse les épaules  « J'ai pas aimé. Les acteurs sont pas mauvais mais … j'sais pas. En général j'adore ce genre de films sur les rêves et ne pas savoir ce qui est réalité ou pas et tout ça. Je ne citerais que Inception qui est, pour moi, l'une des meilleures créations de Nolan » je grimace un peu  « Mais là … non j'ai pas aimé. Je trouvais l'histoire plutôt mal ammenée et … bref. Tout ça pour dire que je n'ai jamais vu la version originale » je regarde l'écran  « Schwarzi était encore balaise à l'époque. Bon,il l'est toujours mais plus autant qu'à cette époque là » je parle beaucoup pour ne rien dire j'ai l'impression, mais au moins ça fait passer un peu le temps.

Je redresse un peu la tête et relève mon regard sur Daniel avant de déposer un baiser sur sa mâchoire. Doux, petit, presque timide. En même, je lâche sa main et la pose sur son torse. C'est horrible comment la chaleur de cette proximité m'avait manquée.

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