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 And if we could float away [Kylio]

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Message(#) Sujet: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyLun 18 Jan 2016 - 23:59



And if we could float away ?
Kyrah & Elio


« La visite devait pas finir à 14h ? » Je tapote sur ma montre comme un imbécile, une quinzaine de têtes me regardent sans comprendre ce qui est entrain de se passer, je les vois bien plisser des yeux pour tenter de déchiffrer sur mes lèvres mais je fais bien attention de les bouger le moins possible. « C’est pas de ma faute si ça prendre beaucoup plus de temps avec eux… » Il désigne les gens comme s’ils étaient des bêtes sauvages et je secoue la tête consterné. « Ils sont mal entendants pas débiles, pauvre tâche. » Je me tourne vers l’assemblé pour expliquer la situation en langue des signes. L’association pour laquelle je travaille m’avait fixé cette sortie au musée depuis longtemps, ce n’était juste pas prévu qu’on tombe sur un guide totalement stupide. « A quel heure ça va finir ? » «  Je sais pas d’ici… 45minutes. » Je soupire lourdement regardant encore une fois ma montre, je vais clairement louper la sortie des jumeaux. « Je vais passer un coup de fil, je reviens de suite. » Je m’éclipse de la salle pour composer le numéro de Kaecy. Mais comme je m’y attendais, pas de réponse, je sais qu’elle travaille et que c’était prévu que je m’occupe d’eux aujourd’hui. Je compose alors le numéro de ma mère. « Erin ? » « Elio ? Je suis au boulot qu’est ce qui se passe ? » Je me mords la lèvre comme un gamin prit en tord. « Je suis désolé, je dois absolument trouver quelqu’un pour aller chercher les jumeaux à la sortie de l’école je suis bloqué au travail. » « Ils finissent à quelle heure ? » Je me racle la gorge osant à peine le dire. « Dans dix minute. » « Elio j’ai une réunion importante qui va commencer, je ne peux pas… » « Je sais pas comment faire Erin je suis bloqué… » « Ton père est en ville. » Je commence à marcher plus vite dans le couloir sentant la colère me gagner rien qu’en pensant à lui. « Non, non ! Hors de question que je lui demande de l’aide, hors de question… » Je sais pourtant que je n’ai pas vraiment le choix. Qui d’autre à cinq minutes de la sortie des cours pourrait s’en occuper ? « Je vais l’appeler, je lui dirais que c’est pour me rendre service à moi – que je t’avais dit que j’irais.. » « Je t’adore Erin, merci beaucoup. » La perspective ne m’enchante toujours pas mais franchement je n’ai pas vraiment le choix.

Evidement les 45 minutes se sont transformées en presque une heure et demie et quand je quitte enfin le musée j’ai cinq messages de mon père sur mon téléphone. « Pas si facile de gérer les jumeaux n’est-ce pas mon vieux… » Je parle tout seul, me moquant de mon père qui se permet toujours de me faire de commentaire. Evidement il va rejette la faute sur moi – je m’y attends j’ai eu plus d’une heure pour me préparer. Le dernier message m’informe qu’ils sont au parc, c’est donc dans cette direction que je vais. Empoignant ma trottinette pour faire au plus vite. Je fonce à toute à allure quand quelque chose attire mon regard. « Bordel c’est quoi ça ? » Je m’arrête net pour regarder l’affiche immense qui est déroulée devant moi. Une affiche de Kyrah et moi – peu vêtus. « C’est une putain de blague ? » C’était pas supposé sortir ici ? Ou c’est moi qui n’ai rien compris ? Je reprends ma route plutôt troublé par cette image. Je n’ai pas vu Kyrah depuis plusieurs jours, depuis cette fuite étrange que j’ai fait… Je lui ai envoyé un ou deux messages, sans pour autant expliquer mon comportement… Un vrai imbécile. Quand j’arrive au parc il me faut peu de temps pour repérer les deux têtes rousses des jumeaux puis… Mes yeux s’ouvrent grands quand je vois qui les accompagne. Mon père – ça oui… Mais aussi Kyrah. En chair et en os et apparemment dans une situation plutôt inconfortable. J’arrive presque à bout de souffle tant j’ai speedé. Mon père et le premier à me voir, il arrête de parler me fixant de se regard noir dont il a le secret. « Tient, qui voilà… » Kyrah se retourne à son tour et je l’observe un peu étonné. Rangeant ma trottinette alors que je regarde chacune des personnes présentes la bouche légèrement grande ouverte d’étonnement. « Que – Qu’est ce que tu fais là ? » Ma voix est douce plus étonnée qu’agressive. Je regard Kyrah sans comprendre… Puis cette image totalement stupide qui me traverse l’esprit. Mon père et Kyrah… Et si… Non, non il faut que je me chasse ces images au plus vite de la tête. « Bonjour à toi aussi mon fils. » Je jette un regard rapide à mon père puis à nouveau je regarde Kyrah. Espérant qu’elle me donne elle une réponse parce que je n’ai pas du tout envie de parler avec mon paternel.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyMar 19 Jan 2016 - 10:32



And if we could float away ?
Kyrah & Elio


Il est temps. Il est temps de reprendre le sport. Depuis ma fausse couche, j’avais l’interdiction de trop bouger, pour la cicatrice sûrement, ou pour ne pas trop tout chambouler là dedans. On m’avait donné 3 semaines, et je les ai bien dépassées. Maintenant, il faut que je me reprenne. Le sport me manques, la danse me manque. Mais avant de pouvoir retourner au conservatoire, je dois me remettre en forme. J’enfile un collant en lycra qui m’arrive à mi mollet et qui cache tout juste ma cicatrice, laissant mon ventre redevenu très plat - et toujours musclé, heureusement - une paire de baskets, une brassière de sport, et me voilà partie. Au passage, je pique l’ipod de Kelya te quitte la maison en marchant un peu rapidement pour m’échauffer, avant de commencer les petites foulées. Je ne sais pas trop où je vais, je me laisse guider. Depuis 10 ans que je suis ici, je connais assez la ville pour ne pas me perdre véritablement, mais on ne sait jamais, ça peut être marrant de se perdre aussi. Je m’arrête net au niveau d’un arrêt de bus quand je me vois, là, sur une affiche plus grande que moi, en sous-vêtements dans les bras d’Elio, et une position plus qu’équivoque. Putain de merde. Mon coeur s’accélère, alors que j’ai soudainement autant d’égoger le photographe qui nous a menti, que d’aller voir Elio chez lui pour lui sauter dessus et lui faire l’amour sauvagement. Un homme passe près de moi, regarde l’affiche et laisse glisser sur mon son regard pervers. « Joli… » Je grimace, si j’avais été plus en forme, je pense que je lui aurai mis un coup de genou entre les jambes. Finalement, j’opte pour le parc, pas envie de croiser toutes ces affiches qui m’empêchent de me concentrer sur ma course.  iPod clipsé sur ma bretelle et écouteurs vissés dans les oreilles, courir me fait du bien en fait, je crois que c’est ce qu’il me fallait pour me vider la tête. Mais d’un coup, je me sens assaillie quand je vois deux petites têtes rousses me sauter dessus. « Kyraaaahhh ! » Je m’arrête net, essoufflée, et je souris, juste un peu. Je trouve ça quand même mignon qu’ils me sautent dessus de cette manière. Je passe mes mains dans leurs cheveux pour les ébouriffer. « Salut les terreurs ! Vous êtes tout seuls ? » Je balaye les environs du regard et un des deux garçons se retourne - ne me demandez pas lequel, c’est encore au dessus de mes moyens. « Non on est avec papy ! » Je blanchis en voyant l’homme arriver dans ma direction. « Scott, Daniel ! Je vous interdis de vous éloigner comme ça sans me prévenir de quoi que ce soit ! » Je retire mes écouteurs et tente un sourire quand il est à proximité. « Bonjour Mr Harrington. » Je suis étonné que ce soit lui qui s’occupe des jumeaux, je croyais qu’il n’en avait rien à faire de sa famille. « Melle Malikov. » Un signe de tête. Je vois qu’il ne m’a pas oubliée. Mais là, je me sens vraiment pas bien. « Bon, et bien je vais vous laisser avec les petits monstres ! » « Non attendez, c’est bien que je vous croise, j’ai un certain doute sur un sujet… » Putain de merde. J’espère qu’il ne va pas me parler d’Erin. Il est au courant ? Merde merde merde. J’avale difficilement ma salive et essaie de me contenir. « C’est bien vous sur les photos qu’on voit partout, avec mon fils ? » Cette fois, je baisse les yeux, réellement mal à l’aise, mais un peu moins que si ça avait été un sujet en rapport avec sa femme, avec qui j’ai couché pendant des mois. « Euhm.. oui. Mais ces photos n’étaient pas destinées à une campagne de pub pour l’Australie, à la base. Je crois qu’il va falloir qu’on trouve un avocat pour lire les clauses du contrat. » Je grimace un peu et soupire doucement, complètement effrayée par cet homme imposant en face de moi. « Ecoutez-moi mademoiselle, vous n’être pas du tout une femme pour mon fils, il mérite bien mieux que vous, et croyez-moi, vous feriez bien de vous en éloigner avant que je m’en mêle pour de bon. » Je fronce un peu les sourcils, choquée par ses propos. « C… comment ça ? Enfin… je… » Ok reprends toi ma fille. « Ce n’est pas à vous de décider qui Elio a envie de fréquenter. Je crois que vous êtes mal placé pour savoir aujourd’hui ce qui est bien pour lui ou ne l’est pas. » Oh merde, je crois que je suis allée un peu loin là, j’aurai mieux fait de fermer ma gueule. Un duel de regard s’en suit, et je crois qu’heureusement que les garçons sont là, sinon, il m’aurait déjà craché son venin mortel à la gueule.

Soudain, je sens une petite main se poser sur mon ventre et je sursaute à moitié. Une des deux têtes rousses est au niveau de mon ventre et je baisse les yeux. « Alors c’est vrai il est parti ? ». Merde. Non, putain pas là. Pas devant le père d’Elio. Ma respiration s’accélère et je pousse la main du petit garçon, gênée. « Oui. » Le père Harrington fronce les sourcils et j’ai bien peur qu’il ait compris. Je le vois dans son regard. « Les garçons. Allez jouer un peu plus loin. » Je secoue la tête, une lueur paniquée dans le regard. Ils soufflent tous les deux et l’éloignent sans rien dire, je vois qu’il a une autorité impressionnante sur eux, mais là je me liquéfie. « C’est quoi cette histoire ? » Je fronce les sourcils. « Ecoutez, ce n’est pas vos affaires. Je pense que vous avez déjà assez à faire avec votre travail et votre épouse. » Mon ton est droit, sec. Mais une fois encore, je crois qu’il aurait mieux valu que je me taise. « Oh. Mon épouse, parlons-en ! » Merde. « Ecoutez-moi bien mademoiselle Malikov. Que vous couchiez avec ma femme pensant mon absence, c’est une chose sur laquelle je suis prêt à passer, mais que vous pervertissiez mon fils, là on va pas être d’accord. » J’ai un vertige. Je crois que je ne vais pas tenir longtemps face à lui. Mais heureusement, j’entends les cris des garçons crier « Eliooooo ! » Alors mon regard se tourne sur le côté et j’aperçois Elio avec sa trottinette s’approcher de nous. Je me sens comme soulagée de le voir enfin. « Tiens, qui voilà… » Je croise mes bras pour regarder Elio et lui offre un mince sourire un peu crispé. « Que – Qu’est ce que tu fais là ? » Je hausse un peu les épaules et avant que je n’ai eu le temps de répondre, j’entends le père Harrington se frayer un chemin. « Bonjour à toi aussi mon fils. ». Elio regarde son père sans rien répondre, puis il me regarde à nouveau. « Je faisais un footing et les garçons m’ont sauté dessus, du coup, on a discuté un peu avec ton père. Ça va ? » Il est le seul à pouvoir lire dans mon regard, et ce qu’il peut y voir en cet instant précis, c’est de la détresse.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyMar 19 Jan 2016 - 11:50



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Kyrah & Elio


Cette situation est des plus étranges, et vu ce que je lis dans le regard de Kyrah je ne suis pas le seul à le penser. Scott vient me sauter des les bras et je le prends sur moi, mon regard continuant à osciller entre Kyrah et mon père. « Je faisais un footing et les garçons m’ont sauté dessus, du coup, on a discuté un peu avec ton père. Ça va ? » Son rythme est trop rapide, elle peine à respirer et le regard qu’elle me lance est comme un S.O.S, je ne sais pourtant pas de quoi je dois exactement la sauver. De mon père ? Franchement il ne peut pas grand chose contre elle, si ce n’est sortir ses piques acerbes comme il sait si bien le faire. Il peut sembler bien plus imposant qu’il ne l’est vraiment, je le sais mieux que personne. « Oui ça va, je suis juste un peu... Surpris. » Cette fois je me tourne vers mon père qui regard Kyrah avec son petit air satisfait. Je le connais trop bien – je sais ce que ce sourire veut dire et pourquoi Kyrah est probablement un peu retournée. « Qu’est ce que tu lui as dit ? » Je n’ai aucune confiance en mon père et encore moins quand je ne sais pas de quoi il est au courant exactement. Mon père a cette faculté étrange d’en savoir toujours beaucoup plus que ce que je pense, comme si il me faisait suivre – d’ailleurs si j’apprenais que c’était le cas je ne serais même pas vraiment étonné. « Je félicitais ta petite amie d’avoir bientôt couché avec toute la famille. » Je fronce les sourire pas sur de comprendre où il veut en venir, mais au final ce n’est pas si étonnant qu’il soit au courant – qu’il gère ça avec autant de calme. Je le vois maintenant s’approcher de Kyrah, son regard de serpent posé sur son corps. Je vois bien que malgré son ton, lui aussi la désire, il la trouve belle. « Il ne manque plus que moi à votre palmarès. » Il approche sa main pour venir caresse le bras de Kyrah et ce geste me dégout. Tout chez lui me dégout. « Arrête. » Mon ton est sec, pas le genre que j’utilise habituellement avec lui. Je laisse Scott retrouver le sol et je demande aux jumeaux d’aller jouer plus loin, je n’ai aucune envie que ce petit cirque un peu pervers continue devant eux, ils en savent déjà bien assez – beaucoup trop. « Vu ta réaction j’imagine que tu devais déjà être au courant. Et ça ne te gêne pas ? De coucher avec une trainée ? De lui faire un bâtard ? » S’en est trop – beaucoup trop. Mon poing part sans réfléchir. Dans sa figure. Je vois bien l’étonnement sur son visage. Jamais je n’ai frappé mon père, jamais je ne m’en serais senti capable – sa supériorité m’écrasant totalement. Mais il a été trop loin – beaucoup trop loin. « Je te permets pas ! Retire ce que tu viens de dire ! » Je suis une boule de colère, les mots de mon père me touchent en plein cœur là où ça fait mal. Son regard se plante dans le mien et il me semble y voir une lueur nouvelle, comme une pointe de plaisir – ou de fierté. Comme si il avait attendu tout sa vie que je lui met ce poing dans la figure. Je suis encore plus perdu. « J’imagine que je l’ai bien cherché, mais franchement Elio… Tu mérites mieux que ça… » Il désigne Kyrah du regard. « Arrête… » Je serre les dents, laissant les mots sortir difficilement à travers. Mes yeux se posent sur Kyrah, je l’observe, cherchant son regard pour m’excuser de l’avoir mis dans cette situation. « Il est claire que cette fille n’en a rien à faire de toi, sinon elle aurait disparu de ta vie depuis longtemps… » Il se trouve maintenant vers Kyrah. « Qu’est ce qu’il est pour vous ? Un jouet ? L’amusement du moment ? Je ne compte pas vous laisser gâcher la vie de mon fils, le faire s’exhiber sur les mur de la ville, perdre le peu de crédibilité qu’il lui reste, avant que vous vous décidiez à le jeter parce qu’il ne sera plus assez amusant. » Il la provoque du regard, ses pas le menant à nouveau en face d’elle. « C’est ce que vous avez fait avec ma femme je me trompe ? » Je sens un noeud se former dans mon ventre. La calme avec lequel mon père parle et presque assommant, on aurait attendu d’un homme trompé face à l’arme du délit, qu’il hausse la voix, se montre touché. Pas mon père évidement il garde cette droiture, ce calme, cette impression que rien ne peut jamais l’ébranler. A nouveau il tourne son regard vers moi et je me sens défaillir. « D’ailleurs ton amie était entrain de m’expliquer à quel point j’étais un mauvais père pour toi ! Il semble qu’elle en connaisse plus que ce que je pensais… Alors continuez seulement je suis tout ouïe. » Je regarde Kyrah sans trop comprendre, la suppliant de ne pas en rajouter. De ne pas donner d’eau à son moulin. Sans savoir pourquoi je sens tout de même un petit pincement dans mon cœur… Comme une trahison. Je ne sais pas ce que Kyrah lui a dit et connaissant mon père il doit sans doute extrapoler, mais c’est comme si les choses que je lui avais confié étaient mises sur la place public et je ne suis pas encore prêt à ça.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyMar 19 Jan 2016 - 16:58



And if we could float away ?
Kyrah & Elio


D’un simple regard, j’essaie de faire comprendre à Elio que ça ne va pas, et que j’ai besoin de son aide. « Oui ça va, je suis juste un peu... Surpris. » Impossible de savoir pour le moment s’il a compris le message que j’essaie de lui passer, la détresse dans laquelle je me trouve. Je les regarde tour à tour pendant ce duel de regards, et j’ai juste envie de mourir. Envie de quitter cet endroit, ce parc, rentrer chez moi et ne plus penser à tout ça. Ce mec me fait atrocement peur, et le portrait que m’a dépeint Elio de son paternel ne m’aide pas à me sentir plus en sécurité. « Qu’est ce que tu lui as dit ? » Je serre un peu les mâchoires et je regarde à nouveau Mr Harrington avec un regard plus que dur, noir, fermé. « Je félicitais ta petite amie d’avoir bientôt couché avec toute la famille. » Je souffle, enragée contre cet homme qui me fait passer pour la pire des traînées. Il ne sait rien sur moi, il ne fait que déduire des choses qui sont fausses. Il s’approche de moi et je ne faiblis pas, soutenant son regard, ou plutôt, le fusillant du regard. « Il ne manque plus que moi à votre palmarès. » Il vient caresser mon bras et je pousse violemment sa main qui fait partir son bras un peu plus loin. Qu’il ne s’avise pas de me toucher encore. « Arrête. » Mon coeur bat à mille à l’heure, je suis en train de bouillir, et j’ai envie de lui hurler a quel point c’est un connard. Elio demande aux jumeaux d’aller jouer un peu plus loin, et je commence à avoir sérieusement peur, surtout quand je vois le regard du jeune homme. Je le connais maintenant, et je sais qu’il es à deux doigts de sortir de ses gonds. « Vu ta réaction j’imagine que tu devais déjà être au courant. Et ça ne te gêne pas ? De coucher avec une trainée ? De lui faire un bâtard ? » Je vais pour ouvrir la bouche et me défendre de ses paroles dégueulasses mais Elio lui colle son poing dans la figure, et je sursaute même. Je ne lui connaissais pas cette violence. Je ne peux pas dire qu’elle m’effraie, mais plutôt me surprend. Par contre, je suis contente qu’il fasse ce geste pour me défendre. « Je te permets pas ! Retire ce que tu viens de dire ! » Je sens Elio sur le qui viv, j’aimerai juste lui prendre la main pour le calmer un peu, lui dire que tout va bien et que son père ne vaut pas la peine qu’il s’énerve de cette manière. Mais je crois que j’ai un peu trop peur de m’en prendre plein la gueule. « J’imagine que je l’ai bien cherché, mais franchement Elio… Tu mérites mieux que ça… » Il me désigne du regard comme si j’étais une pauvre chienne égarée, et le sang monte un peu plus en moi. Mes poings se serrent et je peux sentir mes ongles entailler l’intérieur de mes paumes de mains. « Il est claire que cette fille n’en a rien à faire de toi, sinon elle aurait disparu de ta vie depuis longtemps…Qu’est ce qu’il est pour vous ? Un jouet ? L’amusement du moment ? Je ne compte pas vous laisser gâcher la vie de mon fils, le faire s’exhiber sur les mur de la ville, perdre le peu de crédibilité qu’il lui reste, avant que vous vous décidiez à le jeter parce qu’il ne sera plus assez amusant. C’est ce que vous avez fait avec ma femme je me trompe ? » Cette fois, je ne peux pas le laisse continuer. Et un rire cynique vient quitter mes lèvres, par provocation sûrement. « Ne me lancer pas sur le sujet de votre femme Mr Harrington, si un poing de la part de votre fils ne vous énerve pas plus que ça, je pense qu’il vaut mieux que je ne vous parle pas d’elle. » Je suis directe, froide, et je crois qu’il sait que je serai capable de le mettre un peu plus hors de lui s’il m’amenait à parler d’Erin face à lui. Mais je ne le ferai pas, par respect pour Elio. « Maintenant, en ce qui concerne Elio, je crois qu’il est assez grand pour prendre ses propres décisions. Et puis tout ça ne vous regarde pas. » Ile continue de me regarder, et je crois que juste pour me faire chier, il ne va pas répondre. Il se la joue grand homme mais il ne mérite rien de bon. Il se retourne finalement vers Elio pour s’adresser à lui. « D’ailleurs ton amie était entrain de m’expliquer à quel point j’étais un mauvais père pour toi ! Il semble qu’elle en connaisse plus que ce que je pensais… Alors continuez seulement je suis tout ouïe. » Elio me regarde, interrogateur, un peu perdu aussi. Je regarde son père, puis lui à nouveau et je secoue à peine la tête, négativement, avec un regard plus intense. Par ce regard j’essaie de lui faire comprendre qu’il bluff, que je n’ai rien dit. Je comprends par contre qu’il me demande de ne pas en rajouter, ne rien dire. Alors je me tais. J’ouvre la bouche en prenant une inspiration mais je me ravise rapidement. Finalement, je n’arrive pas à me retenir, et je prends la parole, d’un voix calme, mais une pointe de provocation tout de même. Ce serait mal me connaître. « Vous savez Mr Harrington, je pense que je ne vous apprends rien mais… lorsque les enfants naissent, ils ont leur propre adn, leur propre identité personnelle. Certains rendent fiers leurs parents, certaines les déçoivent, mais le plus souvent, ce sont les parents qui ne sont pas à même d’écouter les besoins de leur progéniture. Evidemment, vous allez me dire que je n’ai pas d’enfant et que je ne peux pas parler sans savoir, mais je crois qu’on a pas besoin de ça pour savoir. Il y a les bons et les mauvais parents, c’est tout. Je ne me permettrai pas de juger votre manière d’éduquer vos enfants, j’ai simplement fait une constatation… » Mon téléphone sonne, me coupant dans mon élan, et je le sors de la poche arrière de mon pantalon, voyant l’appelant. Erin. Bah voyons, manquait plus qu’elle. Je fronce le nez et cette fois dans un ton plus que provocateur, et malheureusement sans penser à Elio, je m’adresse à son père. « Mince, si vous voulez bien m’excuser, votre femme m’appelle ! » Je lui fais une grimace faussement désolée, et j’appuie sur le bouton pour décrocher avant de m’éloigner pour répondre. Je joue avec le feu, j’en suis consciente, mais il m’a énervée, il fallait juste que j’essaie au moins une fois de le remettre en place, même si j’ai bien peur que ça n’ait fait qu’envenimer les choses. Je ne pouvais pas décemment rester là à rien dire ni rien faire face à cet homme castrateur.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyMar 19 Jan 2016 - 19:11



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Kyrah & Elio


Mon père est un connard de première, ce n’est pas une découverte plutôt une constante qui a fait parti de mon quotidien depuis la tendre enfance. Heureusement, il était souvent loin – et n’a jamais tenté de m’éduquer, plutôt de m’enfermer. C’est un connard et si je fouille au plus fond de moi il m’est bien difficile de comprendre ce qui me lie à cet homme – ce qui fait que malgré les saloperies je suis encore aujourd’hui à la recherche de son approbation. De toute évidence je ne l’aurais pas une fois de plus. « Ne me lancer pas sur le sujet de votre femme Mr Harrington, si un poing de la part de votre fils ne vous énerve pas plus que ça, je pense qu’il vaut mieux que je ne vous parle pas d’elle. » Je fronce légèrement les sourcils, je ne peux pas le nier l’entendre parler d’Erin devant mon père fait renaitre des émotions que je croyais éteintes. Je pensais avoir tourné la page mais il faut croire que ça n’est pas si simple. « Maintenant, en ce qui concerne Elio, je crois qu’il est assez grand pour prendre ses propres décisions. Et puis tout ça ne vous regarde pas. » J’aurais voulu être capable de le dire moi – de m’émanciper réellement. De l’envoie chier avec des mots comme il mériterait que je le fasse. Le poing que je lui ai mis n’ayant été qu’un moment d’amusement pour lui. Mais dire à mon père que ma vie ne le regarde pas serait comme accepter le rejet de moi qu’il me montre tous les jours et je n’en suis pas encore à cette étape. Evidement il n’a rien à répondre à ça, au contraire il garde ce léger sourire sur son visage qui laisse deviner son désintérêt total pour ce que Kyrah vient de lui dire. Je supplie la jeune femme de ne pas répliquer et il semble qu’elle me comprend… Qu’elle ne va pas alimenter cette conversation du moins pendant quelques secondes… Puisque très vite elle ouvre à nouveau la bouche. « Vous savez Mr Harrington, je pense que je ne vous apprends rien mais… lorsque les enfants naissent, ils ont leur propre adn, leur propre identité personnelle. Certains rendent fiers leurs parents, certaines les déçoivent, mais le plus souvent, ce sont les parents qui ne sont pas à même d’écouter les besoins de leur progéniture. Evidemment, vous allez me dire que je n’ai pas d’enfant et que je ne peux pas parler sans savoir, mais je crois qu’on a pas besoin de ça pour savoir. Il y a les bons et les mauvais parents, c’est tout. Je ne me permettrai pas de juger votre manière d’éduquer vos enfants, j’ai simplement fait une constatation… » Il lui fait face à nouveau, pas du tout ébranlé par ces propos. « Je pourrais faire la même constatation pour la présence de personnes néfastes dans nos vie… » Il est évident qu’il parle d’elle. Et alors qu’il semble prêt à continuer sur sa lancée, la sonnerie du téléphone de Kyrah le coupe. « Mince, si vous voulez bien m’excuser, votre femme m’appelle ! » Mes yeux s’arrondissent alors que je cherche le regarde de Kyrah espérant qu’elle est entrain de faire une blague de mauvais gout pour faire enrager mon père. Mais quand elle répond au téléphone et daigne enfin me lancer un regard je comprends que ça n’est pas le cas. Elle s’éloigne pour répondre me laissant seul avec mon père et un peu penaud. Je crois qu’elle ne se rend pas compte à quel point elle vient de compliquer ma situation… Ou alors elle s’en fiche. « Et donc ça… Ca ne te dérange pas ? » Mon regard sur le sol je ne sais pas quoi ajouter. J’ai l’impression d’être un gamin qui entend son père luis dire qu’il l’avait bien prévenu. « Ca me fait honte… » Cette notion de honte c’est son vecteur, combien de fois je l’ai entendu me dire que je lui faisais honte, que je n’étais pas à la hauteur… Pourtant c’est toujours autant douloureux et cruel. « Au cas ou tu l’aurais pas compris c’est TA femme qui est au bout du fil. » Je relève enfin le regard pour le poser dans le sien. Lui faisant bien comprendre que celui de nous deux qui est supposé se sentir le plus trahis c’est bien lui. Il ne répond pas une fois de plus , son regard allant se perdre au loin, il observe les jumeaux qui jouent, sautent, grimpent et leur rend leurs petits signes de mains avec un sourire que je ne lui ai jamais vu je crois. Aurait-il donc un cœur sous cette montagne de froideur. « Tu les aimes n’est ce pas ? » Je fronce les sourcils me demandant où il veut en venir et hoche la tête. « Evidement. » J’ai l’impression d’être dans un mauvais film où les acteurs font des questions-réponses. « Ca serait vraiment malheureux qu’ils te soient retirés alors. » Je crois que je commence à comprendre où il veut en venir. Je le regard un peu inquiet attendant qu’il continue. « Erin et moi on se pose des questions sur tes vrais capacités à garder ces enfants… Il se pourrait bien qu’on reprenne leur garde. » Je sens un vent d’angoisse me parcourir. Les jumeaux font partis de ma vie, maintenant, on est bien ensemble. Et même si parfois c’est dur je ne peux pas imaginer qu’on me les retire. « Je vous laisserais jamais faire. Vous les avez rejeté et maintenant… » La colère monte en moi d’une façon si puissante qu’il me faut serrer les points pour ne pas la laisser me submerger. « Regarde toi Elio. Un jeune barman sans ambition, qui pose à moitié nu pour toute la ville. Quel exemple… Tu n’as aucune chance. Et cette fille… Je suis sûr qu’il ne me faudrait pas longtemps pour convaincre un jury que sa présence – que tu leur imposes – est nocive pour les jumeaux…  » Je reste la bouche ouverte sans savoir quoi dire tant ces paroles me dégoutent. Je ne peux pas croire qu’Erin pense comme lui… Qu’elle serait prête à aller devant la justice contre moi. « Tu devrais y penser… Pour toi aussi elle est nocive. » Je me rends bien compte qu’il essaye de me monter la tête. De me faire peur. Ces paroles sont des paroles de menaces et même si je ne comprends pas ce qu’il y gagne il est entrain de réussir son coup. De me faire douter… Kyrah nous retrouve et j’ose à peine la regarder. Un tourbillon d’émotions me saisissant. « Tu l’as saluée pour nous j’espère. » Mon ton est sarcastique, ça faisait longtemps que je ne lui avais pas parlé avec une telle froideur. Je n’arrive toujours pas à croire qu’elle était au téléphone avec ma mère… Moi qui croyait comme un imbécile qu’elle avait coupé les ponts avec elle. Que je pouvais lui faire confiance pour ça… Encore une fois j’étais bien naïf. « Puisque la politesse ne semble pas faire partie de vos rares qualités, nous pouvons peut-être reprendre cette conversation où nous en étions, j’étais sur le point de vous expliquer ce que je faisais des vermines qui se trouvent sur mon chemin. » Pas une seconde il ne semble ébranlé par la situation. Cette capacité de tout gérer chez lui me rend fou – et une chose est sur il ne me l’a pas transmise.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyMer 20 Jan 2016 - 16:24



And if we could float away ?
Kyrah & Elio


Je sais pas exactement pourquoi je pars dans un monologue de ce genre. Quelle mouche m’a piquée ? J’aimerai bien le savoir. Mais heureusement, mon téléphone me sors de mes bêtises et je blanchis un peu en voyant l’appelant. Merde. C’est pas du tout, mais alors pas du tout le moment. Pourtant, je me dis que ce n’est pas un hasard, et qu’il fallait sans doute juste que je ferme ma gueule. Alors, même si un peu hésitante, je décide de prendre cet appel impromptu. Portant le téléphone à mon oreille, je m’éloigne suffisamment pour qu’ils n’entendent rien. « Allo ? » « Salut Kyrah, je te dérange pas ? » Je me retourne pour regarder le père et le fils qui discutent. « Euhm.. non, enfin… non, ça va, t’inquiètes. Pourquoi tu m’appelles ? » « Je crois qu’il faudrait qu’on se voit… pour discuter… » Je soupire un peu, tournant un peu en rond, alors que mes baskets viennent shooter de temps en temps dans quelques petites pierres. « Je suis pas sûre que ce soit une bonne idée Erin. Je te l’ai dit la dernière fois qu’on s’est vues. » Un mince silence plane au bout du fil, et j’ai du mal à retenir mon coeur de se serrer, parce que je sens qu’elle n’est pas bien. « J’ai vu les affiches de toi et Elio. » Ma respiration s’accélère, mon coeur en fait de même, et je passe ma main dans mes cheveux, nerveusement. Elio devait parler à sa mère de nous, du bébé, mais de toute évidence, en entendant la voix d’Erin, je sens bien qu’il ne l’a pas fait, et qu’elle vient de tomber des nues. « S’il te plait tu peux venir à la galerie ? William garde les jumeaux cet après midi. » « Je sais. » « Tu… comment ça ? » « Je viens de les croiser tous les trois. » « William t’a parlé ? Il t’a dit quelque chose? » Je soupire une nouvelle fois et les regarde tous les deux au loin, je sens bien que ce n’est pas l’éclate totale. « Oui. J’essaie de passer te voir à la galerie avant ce soir. Je te promets rien, mais je vais essayer. » « Merci Kyrah. » Je raccroche et hésite quand même à rejoindre Elio et son père, parce que pour le coup, je sais pertinemment que je ne suis pas la bienvenue, et que je vais encore en prendre plein mon grade. Mais partir comme une voleuse n’aidera en rien ce qu’ils pensent de moi, autant revenir la tête haute.

Je réduis la distance entre Elio et son père, les bras croisés, par protection sûrement. « Tu l’as saluée pour nous j’espère. » Je regarde Elio, surprise par son sarcasme, et je le regarde un peu de haut, comme une peste qui lui demanderait pour qui il se prend. « Elle vous embrasse. » Je déteste quand il me parle comme ça, et je pourrais bien lui faire regretter. Mais sans plus tarder, le père William reprend du service. « Puisque la politesse ne semble pas faire partie de vos rares qualités, nous pouvons peut-être reprendre cette conversation où nous en étions, j’étais sur le point de vous expliquer ce que je faisais des vermines qui se trouvent sur mon chemin. » Je lui offre un petit sourire de vermine, comme il m’appelle si bien. « Vous croyez que vous me faites peur, Mr Harrington ? » Je penche la tête un peu sur le côté, bien décidée à ne plus me laisser marcher sur les pieds. « Je n’ai peut-être que 28 ans, mais j’ai sûrement vécu plus de choses difficiles que vous avec toutes vos années, perché sur vos grands chevaux, à regarder les autres comme s’ils étaient des moins que rien. » Je secoue la tête, bien déterminée à dire ce que je pense. « Je n’en ai rien à faire de ce que vous pouvez penser de moi, ça ne m’empêchera pas de dormir cette nuit, ni les autres qui suivront. Et vous devriez penser à régler vos problèmes avant de mettre le nez dans ceux des autres. » Je regarde Elio cette fois, légèrement hésitante à lui dire quelque chose à lui aussi, mais je me retiens, pour cette fois. Je me racle un peu la gorge et repose mon regard sur l’homme d’un certain âge. « Sur ce, je suis désolée, mais la vermine a d’autres chats à fouetter. Bonne fin de jounée, Mr Harrington. Mes salutations à votre femme. » Je tourne le regard vers Elio une dernière fois, remontée à bloc. « Elio. » Je lui fais un signe de tête comme pour le saluer, et je passe entre eux deux d’un pas décidé, reprenant vite mes petites foulées.

Mais comme si je n’avais pas le droit à la tranquillité, je retrouve les jumeaux un peu plus loin qui me barrent le passage. « Bah Kyrah tu t’en vas déjà ? » Je les regarde tous les deux, un peu plus attendrie que les premières fois où je les avais rencontrés. « Tu veux pas venir jouer avec nous ? » La main d’une des deux têtes rousses se plonge dans la mienne et je viens m’accroupir en face de lui, pour être à leur hauteur. « Non les terreurs, je vais pas venir jouer avec vous. Votre grand père m’aime pas beaucoup, et il préfère que je reste loin de vous. Alors si jamais vous voulez l’embêter, vous avez plus qu’à lui dire que vous m’aimez bien ! » Je viens passer mes mains dans leurs cheveux pour les ébouriffer et je ris un peu. « Oh, et une fois que vous serez seuls avec Elio, dites-lui que je l’aime beaucoup. » « C’est vrai tu l’aimes ? » Je hoche la tête et les regarde tous les deux tour à tour, un petit pincement au coeur. « Alors pourquoi vous êtes pas des amoureux ? » « Oui pourquoi tu viens plus à la maison ? C’est à cause du bébé qui est parti ? » Je grimace un peu, la tristesse s’emparant de moi. « Oui. Entre autre. Mais vous comprendrez quand vous serez plus grands. Vous lui direz d’accord ? » Ils hochent tous les deux la tête et je viens leur faire un bisou chacun, sur la joue, avant de me relever. Mais à cet instant, je croise le regard d’Elio qui était tout près sans que je ne m’en rende compte, trop occupée à discuter avec les garçons. « Elio ! Papi est parti ? » « Kyrah elle a dit qu’elle t’aime ! » Mes yeux s’arrondissent. Putain mais quels boulets ces deux là…
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyMer 20 Jan 2016 - 20:37



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Kyrah & Elio


J’ai ce goût de déception dans la bouche. Cette envie qu’elle parte loin de moi – qu’elle disparaisse de ma vie et en même temps celle qu’elle vienne me dire que je me trompe. Que j’ai tord de penser que ma mère a repris une place dans sa vie que je ne lui pensais plus octroyée depuis longtemps. C’est le gros bordel dans mes émotions et évidement les mots de mon père ne font qu’appuyer sur les points sensibles de cette relation inqualifiable et bancale que nous partageons. « Elle vous embrasse. » Kyrah n’arrange rien mais j’aurais sans doute dû m’en douter. Je laisse sortir quelque chose entre le soupire et le petit rire soufflé qui laisse transparaître un certain agacement mais déjà mon père a remis la parole recommençant cette petite joute verbale avec Kyrah. « Vous croyez que vous me faites peur, Mr Harrington ? » Il est évident qu’il le pense et j’ai beau connaître Kyrah et son caractère de feu je pense qu’elle a tord de sous estimer mon tordu de père. Il n’est pas moi – il n’a pas mes faiblesses et seule la victoire à toujours compté dans sa vie – écraser des gens ne lui fait pas peur. « Je n’ai peut-être que 28 ans, mais j’ai sûrement vécu plus de choses difficiles que vous avec toutes vos années, perché sur vos grands chevaux, à regarder les autres comme s’ils étaient des moins que rien. » Evidement ça  le fait doucement sourire. Pour ma part j’ai l’impression d’être en retrait. De regarder ces deux êtres sans être sûr des les connaître – sans comprendre ce qui se passe vraiment. « Ca ce n’est que votre interprétation mademoiselle. » Même moi je ne connais rien de la vie de mon père – il n’a pas de famille, pas de parents dans sa vie. Tout le monde sait qu’il a bâti son entreprise en partant de rien… Mais le rien de mon père reste bien mystérieux. « Je n’en ai rien à faire de ce que vous pouvez penser de moi, ça ne m’empêchera pas de dormir cette nuit, ni les autres qui suivront. Et vous devriez penser à régler vos problèmes avant de mettre le nez dans ceux des autres. Sur ce, je suis désolée, mais la vermine a d’autres chats à fouetter. Bonne fin de jounée, Mr Harrington. Mes salutations à votre femme. » Je remercie presque le ciel qu’elle s’en aille, je crois que c’est la meilleure chose à faire et l’avantage qu’à mon père sur moi c’est qu’il n’est pas un remetteur de couches. Une fois dit ce qu’il a à dire il se tait – et apparemment il a fini puisqu’il lui fait un signe de tête une fois de plus très courtoisement, comme si rien ne c’était passé. « Une belle journée mademoiselle Malikov. Et vous saluerez votre amie Kelya. » Je regarde mon père un peu étonné me demandant si elle doit prendre ça comme un acte de guerre, ou s’il voulait juste l’informer qu’il en sait bien plus qu’elle ne pense à propos d’elle. « Elio. » A mon tour d’avoir le droit au petit mouvement de tête et elle s’en va. Je la regarde à peine partir mon regard rivé au loin. « Je crois ton amie ne sait pas choisir ces ennemies… Tu devrais le lui dire. » Je suis même plutôt étonné qu’elle soit encore ici sachant qu’il connaît l’aventure qu’elle a eu avec ma mère. Je ne lui réponds pourtant rien. « Je vais y aller moi aussi, j’ai beaucoup de choses à faire et j’ai pris du retard avec tout ça… » Et il prétend vouloir la garde de jumeaux, je ne crois pas qu’il se rende compte une seule seconde de ce que ça implique en terme d’engagement. « Merci de t’être occupé d’eux... » « Il faut bien que quelqu’un le fasse. » Evidement tout est toujours dans le jugement. Je respire enfin quand je me retrouve seul, loin de mon père. Le plus dur est derrière moi c’est tout ce que je peux me dire. Mais quand je prends la direction des jumeaux je me rends vite compte qu’ils ont stoppé Kyrah dans son élan. J’hésite un moment avant de m’approcher me demandant si je ne dois pas la laisser fuir. Si ça ne serait pas plus simple. Evidement mon cœur me dit le contraire une fois de plus et je fonce tête baissée. « Elio ! Papi est parti ? » C’est les jumeaux qui m’ont vu en premier et je leur adresse un sourire qui je l’espère paraître sincère, car le cœur n’y est pas vraiment. « Kyrah elle a dit qu’elle t’aime ! » « De… quoi ? » Je balbutie sans réussir à sortir les mots, la mâchoire tombant alors que mon regard croise celui de Kyrah qui semble carrément horrifiée. Mon cœur semble battre un peu plus vite me donnant très chaud et je n’arrive pas à aligner un mot après l’autre. « Oui… Il est parti. Papi est parti il avait beaucoup de choses à faire. » « Oui il veut jamais jouer avec nous il est trop occupé. » Apparemment le poisson a été noyé mais vu la façon dont nous évitons le regard l’un de l’autre avec Kyrah je comprends bien que ce n’est pas tout à fait le cas pour nous. « Tonton tu viens jouer avec nous toi ? » Dani tire sur ma manche et je me radoucis un peu. « Promis, je vais venir. Partez devant… » Je ne sais pas ce que je vais dire à Kyrah. Ou si il y a vraiment quelque chose à dire mais j’ai besoin de ce temps avec elle après la violence de l’échange avec mon père que nous venons de vivre. Tous les deux l’un à côté de l’autre nous regardons les jumeaux courir vers les balançoires sans dire un mot. Un silence des plus étrange se glissant entre nous durant quelques secondes avant que je ne le brise. « Je savais pas que… Que tu avais eu tes 28ans… » Ce n’est probablement pas ce à quoi elle s’attendait mais l’entendre prononcer son âge avait eu un effet étrange sur moi me rappelant à quel point je la connaissais bien mal au final. J’avais loupé son anniversaire. Toujours sans un regard pour elle, j’enfonce mes mains dans mes poches me décidant à aborder le sujet qui me brûle la langue. « C’était vraiment ma mère ? » Mon ton est plutôt froid, toute ma posture l’est en fait, comme refermé. Quand elle m’annonce que c’est bien le cas je ne peux empêcher une petite grimace de déception de venir se dessiner sur mon visage mais bien vite je la chasse espérant qu’elle ne voit rien. « T’as recommencé à la voir alors ? » Enfin je tourne la tête vers elle pour l’observer. Ce n’est pas dit sur le ton de l’accusation.  J’ai juste besoin de savoir je crois d’être fixé. Peut-être qu’au final c’est ce qu’il nous faut, une cassure. Un moment où l’un de nous ne pourra plus… Une limite dépassé… Et je sais qu’elle connaît la mienne – Erin – ma mère.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyMer 20 Jan 2016 - 22:15



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Kyrah & Elio


Je me sens mal, je me sens vraiment mal, et je sais plus où me mettre. Règle numéro un, ne jamais faire confiance à des enfants de 6 ans. Quelle conne, mais quelle conne ! Et je dis quoi maintenant ? « De… quoi ? » Je baisse les yeux, secouant la tête de gauche à droite d’un air désespéré. « Oui… Il est parti. Papi est parti il avait beaucoup de choses à faire. » « Tonton tu viens jouer avec nous toi ? » Je relève la tête pour voir si Elio va leur dire oui, s’il m’adresse un regard pour me demander de ne pas partir, s’il veut discuter ? A vrai dire, je préfèrerai m’enfuir plutôt que de rester là comme un idiote. « Promis, je vais venir. Partez devant… »  De toute évidence, il veut discuter. J’ai bien peur de ce qu’il pourrait bien me dire. Entre sa mère, son père, les photos, et ce que viennent de dire les jumeaux, il y a de quoi passer la nuit. Je soupire un peu alors qu’il se rapproche de moi et je viens croiser mes bras remontant ma main le long de mon bras, alors que mon regard flirte avec le sol. « Je savais pas que… Que tu avais eu tes 28ans… » Je relève les yeux vers lui, surprise qu’il me parle de ça, mais il ne me regarde pas, les yeux rivés au loin vers les jumeaux. « Oui. La semaine dernière. » Je ne vois pas quoi ajouter d’autre. Bien sûr, il ne connaissait pas  ma date de naissance, alors que je ne peux pas le blâmer de ne m’avoir souhaité mon anniversaire, et puis, je n’allais pas décemment l’appeler pour lui dire ‘youhou Elio c’est bon anniversaire viens on va faire la fête’, alors qu’il est parti presque comme un voleur après que nous ayons fait l’amour la semaine précédente. Je ne dis rien, laisse mon regard se poser, comme le sien, au loin sur les garçons qui courent et s’amusent. Un nouveau silence s’installe, et ça me met mal à l’aise. « C’était vraiment ma mère ? » Je tourne à nouveau les yeux vers lui mais là encore, il ne daigne pas m’offrir la décence de me regarder lorsqu’il me parle. « Oui. » J’espère qu’avec ça, il va me regarder. Mon coeur bat un peu plus fort. Je sais que ça va lui faire mal, mais je lui dois la vérité. Il grimace, et me demande, avant de finalement me regarder « T’as recommencé à la voir alors ? » Mon coeur rate un battement à l’instant où je croise son regard, et je me sens défaillir. « Non… » Je soupire un peu et cette fois c’est moi qui détourne le regard. « J’avais pas eu de nouvelles depuis la dernière fois qu’on s’est vues. Je lui avais dit que je voulais plus qu’on se voit, et c’est ce qu’on a fait. C’était… je sais plus, y’a des mois. Avant que j’apprenne pour Nina. » Prononcer son prénom à voix haute, alors que je suis sobre, me fait avoir un haut le coeur. Une sorte de sensation horrible qui me donne juste envie de vomir tellement elle me prend aux tripes, tellement elle me tord le coeur. « Elle a vu les photos de nous. » Je le regarde à nouveau, les yeux un peu plus brillants d’avoir pensé à notre fille l’espace d’un instant. « Tu devais lui dire Elio. Tu devais en parler avec elle mais tu l’as pas fait. » Au moment où nous avions fait notre 2ème échographie, Elio m’avait dit qu’il parlerait à Erin de nous, du bébé, mais de toute évidence, il n’a pas pris le temps, ou n’a pas eu le courage de le faire. « Elle m’a demandé de passer la voir à la galerie cet après midi. Je crois que je vais y aller, il faut que je lui dise, je peux pas la laisser comme ça. » Je cherche une approbation dans son regard, quelque chose qui me dirait que je fais le bon choix. « Elio, elle a dit à ton père pour l’histoire qu’on a eu toutes les deux. Je sais que ça te blesse, mais pour moi c’est du passé. Seulement si elle en a parlé à ton père c’est que ça compte pour elle. Et j’ai pas envie qu’elle continue d’espérer quoi que ce soit. Tu comprends ? » Pour une fois, je me sens mature sur un sujet. Pour une fois, je n’ai pas envie de faire souffrir quelqu’un en disparaissant sans donner aucune nouvelle ni signe de vie. Pour une fois, je veux être honnête. « Je ne l’ai pas revue depuis. J’te promets. » Je n’aurai pas pu de toute manière. si j’avais réussi, après Auckland, à recoucher avec elle par simple haine contre moi et contre Elio, je n’aurai jamais pu faire quoi que ce soit avec elle à partir du moment où j’avais appris  pour ma grossesse. Le point de non retour était arrivé. Et aujourd’hui, il fallait faire quelque chose. « Dis quelque chose… Tu veux qu’on y aille ensemble ? » Peut-être que ça le rassurerait. Je comprends qu’il n’ait pas confiance en moi, je ne peux pas l’en blâmer. Mais pourtant, de mon côté, je suis catégorique sur le sujet. Je dois lui parler. Avec ou sans lui. J’aimerai simplement qu’il me dise quelque chose, qu’il parle, merde.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyJeu 21 Jan 2016 - 0:47



And if we could float away ?
Kyrah & Elio


Cette étrange d’y penser – de penser à ces choses qu’elle fait quand je ne suis pas avec elle – à cette vie qu’elle a et qui continue quand je la quitte. « Oui. La semaine dernière. » Kyrah a fêté son anniversaire, une année de plus sur cette terre et je n’en avais aucune idée. Je ne me sens pas coupable, parce que je sais bien qu’on n’en est pas à ce stade elle est moi - c’est juste étrange d’y penser… Puis c’est aussi un moyen de ne pas faire totalement face de ne pas aborder le sujet qui me tord les entrailles sans que je ne puisse rien contrôler – cette impression qu’elle a recommencé à coucher avec ma mère me rend fou, je voudrais qu’elle disparaisse mais tout semble me pousser dans ce sens. « Non… J’avais pas eu de nouvelles depuis la dernière fois qu’on s’est vues. Je lui avais dit que je voulais plus qu’on se voit, et c’est ce qu’on a fait. C’était… je sais plus, y’a des mois. Avant que j’apprenne pour Nina. » Je ne sais pas si ces mots me rassurent, si j’arrive vraiment à y croire. Cette incertitude que Kyrah fait naitre en moi est tellement déstabilisante, je ne sais jamais quand je peux la croire – quand je peux lâcher prise… L’évocation de Nina fait renaitre ces  sentiments que je tente d’étouffer, les siens aussi. Je le sens bien à sa voix qui tremble, à ces yeux qui brillent. « Elle a vu les photos de nous. Tu devais lui dire Elio. Tu devais en parler avec elle mais tu l’as pas fait. » Evidement que je ne l’ai pas fait, nous avons perdu notre fille quelques jours après ne me laissant pas vraiment l’opportunité de lui en parler. Depuis que j’ai retrouvé Erin. il y a plusieurs mois de ça. dans le lit avec Kyrah les contacts avec ma mère se sont fait de plus en plus distants. Et je ne voulais pas débarquer chez elle à l’improviste pour lui balancer à la figure que j’avais mis son ex amante enceinte… J’ai un peu plus de respect que ça… Puis les choses se sont enchainées d’une façon bien différentes que prévues et après la perte de notre bébé je n’étais plus sur d’y voir un sens. « Elle m’a demandé de passer la voir à la galerie cet après midi. Je crois que je vais y aller, il faut que je lui dise, je peux pas la laisser comme ça. » Je sers la mâchoire tentant de ne pas laisser paraitre mes émotions, ce mélange de colère, de tristesse, d’incompréhension aussi… Je déteste l’idée qu’elle puis avoir envie de la voir – de lui parler – qu’elle ait encore une importance dans sa vie. Tout comme l’idée que Kyrah en ait encore dans la vie de ma mère. C’est pas fini… Ca ne finir jamais… Même quand je crois que je suis passé au dessus ça fini par revenir et c’est ingérable. Je sens l’émotion m’envahir et il m’es difficile de me contrôle, je continue à regarder face à moi pour ne pas lui laisser voir mes yeux qui s’embuent légèrement… Je ne suis pas sûr qu’elle comprendrait et encore moins d’être capable de lui expliquer pourquoi tout ça me fait tant de mal. « Elio, elle a dit à ton père pour l’histoire qu’on a eu toutes les deux. Je sais que ça te blesse, mais pour moi c’est du passé. Seulement si elle en a parlé à ton père c’est que ça compte pour elle. Et j’ai pas envie qu’elle continue d’espérer quoi que ce soit. Tu comprends ? » Non je ne comprends pas… Je ne comprends rien. J’ai l’impression que mon cerveau est juste incapable de tout assimiler. Qu’il le refuse tout bonnement. « Je ne l’ai pas revue depuis. J’te promets. » Je repose enfin mon regard dans le sien. Je la crois… Je crois que je l’a crois que de toute façon j’ai trop besoin de me raccrocher à ça. Mais pour autant je ne dis rien. « Dis quelque chose… Tu veux qu’on y aille ensemble ? » Mon regard quitte à nouveau le sien. Je le pose sur les jumeaux. Jalousant leur insouciance… Ca fait beaucoup trop de choses d’un coup. Beaucoup de choses que je n’arrive pas à assimiler pour formuler une réponse correcte. J’ai l’impression que ça l’agace ou peut-être que ça l’inquiète - qu’elle ne comprend pas mon silence. Mais il m’est indispensable avant de pouvoir m’exprimer. « J’ai l’impression que ça finira jamais… » C’est comme si je voyais une miroir de notre histoire dans celle qu’elle a avec ma mère – ce désir de dire stop mais cette incapacité à se résister… C’est comme si elle m’enlevait cette sensation que je suis différent. « Quant t’a couché avec elle la dernière fois j’ai cru que tu lui avais dit au revoir… Que c’était fini. Mais non… C’est pas le cas… Tu n’arrangeras pas les choses en allant la voir… Je le sais parce que quand elle te verra ça recommencera depuis le début… Peut-être pas pour toi mais pour elle… » Je la connais cette sensation, à chaque fois que j’ai cru pouvoir oublier Kyrah elle est réapparue dans ma vie et a fait renaitre tout ces sentiments dont je tentais de faire le deuil… Je connais l’effet qu’elle a sur les gens et c’est le genre qui vous dévore de l’intérieur. « Qu’est ce que tu ressentais pour elle ? Qu’est ce que tu ressens maintenant ? » A nouveau je la regarde, mais ça me semble plus dur cette fois. Comme si je n’étais pas sur de vouloir la réponse à cette question. « Tu me dis que c’est fini mais j’arrive pas à te croire… J’ai l’impression que tu reste attaché à elle parce que c’est comme resté en suspend toute cette histoire et… Dis moi que tu penses jamais à Erin ? Que tu n’as pas envie d’aller la voir et de céder à nouveau parfois ?  Dis moi que t’es sûre de pouvoir lui faire face à elle, à ces sentiments et à l’attirance et l’attachement qu’elle a pour toi sans… » Je n’arrive pas à aller jusqu’au bout de ma phrase… C’est images me sautent à la tête et je n’ai pas du tout envie d’y penser. J’ai trop de chose qui s’entrechoque en moi. Trop de questions qui s’entremêlent et qui ne veulent rien dire. Cette impression étrange qui me reprend en pensant à cet effet miroir. Si elle a pu décider comme ça de couper les ponts avec ma mère alors bientôt ça sera mon tour… Je dois sans doute me préparer à ça, parce que cette histoire ne nous mènera nul part… Jamais. « Mais de toute façon tu feras ce que tu veux Kyrah… T’as toujours fait ce que tu voulais et au final t’as sans doute raison parce que tu ne me dois rien. Je suis personne pour te dire avec qui coucher… » Je hoche la tête en me mordant l’intérieur de la joue. Je ne sais même pas ce que je suis entrain de dire. Moi qui me suis battu pour mettre fin à cette histoire je suis entrain de lui donner une sorte d’accord… C’est ridicule et ça n’a pas de sens et pourtant je crois que j’ai besoin d’être sur que même avec ça elle ne le fera pas - plus jamais. Pas avec ma mère.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyJeu 21 Jan 2016 - 9:54



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Kyrah & Elio


Ce n’est pas un sujet facile à aborder, ça ne l’a jamais été. Et encore, je ne me souviens pas qu’on en ait réellement parlé à un moment donné, à bâtons rompus. Non, les seules fois où ma relation avec Erin a été évoquée, c’était plus pour le provoquer, pour le blesser, mais jamais pour en parler plus ou moins calmement. Je sens bien que c’est un sujet qui touche Elio, qui lui fait mal aussi, mais je ne sais toujours pas exactement pourquoi. Après tout, elle n’est pas sa mère biologique, et quand bien même, ils sont deux êtres humains différents, et on ne choisit pas sous le charme de qui on va bien pouvoir tomber. Les sentiments ne se contrôlent pas, il le sait aussi bien que moi. « J’ai l’impression que ça finira jamais… » Je serre un peu les dents, n’arrivant pas réellement à le regarder. Je reste refermée sur moi même, mes deux mains posées sur mes bras opposés, le regard flirtant avec le sol. De mon pied, je fais bouger les graviers, comme pour essayer de rendre ce moment moins douloureux. « Quant t’a couché avec elle la dernière fois j’ai cru que tu lui avais dit au revoir… Que c’était fini. Mais non… C’est pas le cas… Tu n’arrangeras pas les choses en allant la voir… Je le sais parce que quand elle te verra ça recommencera depuis le début… Peut-être pas pour toi mais pour elle… » Je ne sais pas s’il a raison. Nous n’avons jamais parlé avec Erin de ce qu’elle pouvait ressentir, ce que je pouvais ressentir. Notre relation n’était pas basée sur ça au départ. Et la dernière fois, quand je lui ai dit qu’on ne devait plus se voir, j’ai bien vu dans son regard à quel point elle était déçue, déstabilisée, perdue, et blessée. Alors peut-être qu’Elio a raison, peut-être que ça n’arrangera pas les choses. « Qu’est ce que tu ressentais pour elle ? Qu’est ce que tu ressens maintenant ? » Je relève les yeux pour le regarder, surprise, alors que mon coeur s’accélère un peu plus, pas vraiment sûre de vouloir répondre à cette question, pas sûre non plus qu’il ait envie d’entendre la réponse. « Tu me dis que c’est fini mais j’arrive pas à te croire… J’ai l’impression que tu reste attaché à elle parce que c’est comme resté en suspend toute cette histoire et… Dis moi que tu penses jamais à Erin ? Que tu n’as pas envie d’aller la voir et de céder à nouveau parfois ?  Dis moi que t’es sûre de pouvoir lui faire face à elle, à ces sentiments et à l’attirance et l’attachement qu’elle a pour toi sans… » Je secoue la tête. « Arrête. » Je sais qu’il se fait du mal, et je sais aussi que toutes ces réponses ne l’aideront pas spécialement à aller de l’avant. Mais soit. Je prends une grande inspiration. « Tu me connais assez bien pour savoir que j’ai du mal avec tout ce qui a rapport aux sentiments. » Putain, c’est dur, je sais pas par où commencer, quoi lui dire. Mettre un filtre, le ménager, ou au contraire tout lui dire comme ça me vient. Je dois me faire violence, prendre mon courage à deux mains. « Je sais pas exactement ce que je ressentais pour elle, de l’attachement, c’est sûr, mais c’était clairement plus dans un sens que dans l’autre. Plusieurs fois elle m’a supplié de rester alors que je préférais partir. Je crois que c’était plus parce qu’elle ne voulait pas se retrouver seule. Entre l’absence de ton père et la perte de ta soeur, elle avait du mal avec la solitude. Elle m’a offert un toit, de la nourriture et un peu de chaleur, alors que je dormais dans la rue depuis des mois. Je lui devais bien ça. Et puis oui, je me suis attachée à elle, mais pas comme on s’attache à quelqu’un dans le but d’aimer, de voir l’avenir… » Pas comme je me suis attachée à toi, Elio. « Disons que… je sais pas, je l’aime comme j’aime Kelya ! » Je crois que c’est une bonne comparaison ça. Enfin, j’espère simplement qu’il ne va pas croire que je couche avec Kelya. C’est arrivé une fois et bonjour la catastrophe. D’ailleurs, je préfère le préciser. « Et je ne couche pas avec Kelya ! Donc ça n’a rien à voir avec… enfin… ça n’a rien à voir quoi. » Je soupire une nouvelle fois, je crois que je m’égare. « Bref. de mon côté, je suis sûre que si je retourne la voir, il ne se passera rien. Si je le fais, c’est pas pour moi, mais pour elle. Mais si tu préfères y aller tout seul à ma place, vas y. Je veux juste qu’elle sache. Qu’elle sache qu’on a eu une histoire, qu’on a failli devenir parents. Je ne veux pas qu’elle l’apprenne par quelqu’un d’autre qu’un de nous deux. Et maintenant que ton père est au courant, il faut faire vite. Si c’est lui qui lui dit, il va la détruire. Et je m’en voudrai toute ma vie. » Je ne sais pas comment lui faire comprendre autrement. Que même si ça fait mal, même si ça lui fait peur, on doit le faire, quitte à le faire ensemble. « Mais de toute façon tu feras ce que tu veux Kyrah… T’as toujours fait ce que tu voulais et au final t’as sans doute raison parce que tu ne me dois rien. Je suis personne pour te dire avec qui coucher… » Je vois bien qu’il est réellement blessé par toute cette histoire, et je soupire, ne réfléchissant pas réellement à ce que je m’apprête à faire. Je viens décroiser mes bras et me poster devant lui. Je prends son visage entre mes mains et le force à me regarder, ce qui n’est pas une mince affaire. « Elio, regarde-moi s’il te plait. » Il fait l’enfant, ne voulant pas me montrer à quel point il est touché. « C’est du passé. Je ne suis pas amoureuse d’Erin. Je suis désolée d’avoir rompu ma première promesse en recouchant avec elle pour me venger de toi. J’aurai pas dû et je le regrette encore aujourd’hui. Mais c’est fini. Il se passera plus jamais rien avec elle. » J’en ai l’intime conviction, parce que maintenant, c’est lui qui a pris toute la place dans mon coeur. C’est vers lui que vont toutes mes pensées. Je lâche son visage, et un peu honteuse, le regard fuyant, je finis par lui avouer : « Et si tu veux tout savoir, c’est à toi que je pensais quand je suis retournée la voir pour me venger. Chaque fois que je fermais les yeux c’est tes mains que je croyais avoir sur moi… »
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyJeu 21 Jan 2016 - 20:33



And if we could float away ?
Kyrah & Elio


Je sais que toutes ces questions me font plus de mal que de bien. Qu’en réalité les réponses me font peur – que je ne suis sans doute pas capable de les entendre. Et pourtant je ne peux m’empêcher de les poser.   « Arrête. » Je ne crois pas que j’aurais eu la force d’aller plus loin de toute façon. « Tu me connais assez bien pour savoir que j’ai du mal avec tout ce qui a rapport aux sentiments.  Je sais pas exactement ce que je ressentais pour elle… Et puis oui, je me suis attachée à elle, mais pas comme on s’attache à quelqu’un dans le but d’aimer, de voir l’avenir… » Je l’écoute avec attention en osant à peine respirer de peur qu’elle se rende compte que je suis là, qu’elle se confie en partie à moi. Ces mots me font du bien et en même temps font naitre en sentiment étrange de peine pour Erin. J’ai vu son regard, les sentiments qu’elle a développé pour Kyrah et je ne peux que les comprendre alors comment me réjouir totalement de l’entendre me dire que jamais elle n’a imaginé une vraie relation avec Erin ? C’est une confusion des sentiments qu’il m’est difficile moi-même de comprendre. « Disons que… je sais pas, je l’aime comme j’aime Kelya ! » En réalité ça ne m’aide pas vraiment, je ne connais que peu de chose de sa relation avec Kelya. Cette femme qui l’héberge. Il semble que Kyrah ait souvent échangé des moments de plaisir contre un hébergement et je n’ai même pas envie de penser à l’idée que ça soit le cas avec son amie. « Et je ne couche pas avec Kelya ! Donc ça n’a rien à voir avec… enfin… ça n’a rien à voir quoi. » Je sens mon corps légèrement se décrisper. Mais tout en moi reste sur le qui-vive. « Bref. de mon côté, je suis sûre que si je retourne la voir, il ne se passera rien. Si je le fais, c’est pas pour moi, mais pour elle. Mais si tu préfères y aller tout seul à ma place, vas y. Je veux juste qu’elle sache. Qu’elle sache qu’on a eu une histoire, qu’on a failli devenir parents. Je ne veux pas qu’elle l’apprenne par quelqu’un d’autre qu’un de nous deux. Et maintenant que ton père est au courant, il faut faire vite. Si c’est lui qui lui dit, il va la détruire. Et je m’en voudrai toute ma vie. » Pourquoi tout est toujours aussi compliqué ? Je ne sais pas ce qu’il faut faire et plus Kyrah parle, plus je me sens perdu. Je me dis qu’elle fera sans doute ce qu’elle veut – parce que c’est comme ça qu’elle marche. Parce qu’elle tient trop à sa liberté pour réellement prendre compte de mon avis. Regardant le sol je ne me rends même pas compte qu’elle a bougé pour venir se poster en face de moi jusqu’à ce que ces mains se posent sur mon visage. Son contact me fait frémir légèrement, et je ferme les yeux pour capter cette intensité. « Elio, regarde-moi s’il te plait. » Je reste encore un moment dans cette position, me mordant un peu plus fort l’intérieur de la joue avant de finir par relever le regard, sachant pertinemment que je serai incapable de lui cacher ma peine. Mes yeux se posent dans les siennes et je ne peux plus les quitter. « C’est du passé. Je ne suis pas amoureuse d’Erin. Je suis désolée d’avoir rompu ma première promesse en recouchant avec elle pour me venger de toi. J’aurai pas dû et je le regrette encore aujourd’hui. Mais c’est fini. Il se passera plus jamais rien avec elle. » Mon cœur bat plus vite, j’avais tant besoin d’entendre ces mots. D’y croire. Même si c’est pour apprendre que si elle a recouché avec ma mère c’était pour se venger… J’ai de la peine à le comprendre à me souvenir de ce que j’ai pu lui faire pour mériter une telle vengeance mais je suis conscient qu’on c’est fait du mal – beaucoup  mal. Trop de mal. Je ne veux plus de ça pour nous. Elle lâche maintenant mon visage pour baisser le regard. « Et si tu veux tout savoir, c’est à toi que je pensais quand je suis retournée la voir pour me venger. Chaque fois que je fermais les yeux c’est tes mains que je croyais avoir sur moi… » Les émotions me submergent totalement quand j’entends ces mots. Je sais ce que ça représente pour elle de les dire. Je vois que c’est dur, que ça la rend probablement un peu honteuse aussi d’avoir fait ça. Je la sens d’ailleurs me fuir légèrement, comme pour se rétracter et c’est mon tour de faire un pas en avant. Une de mes mains va trouver la sienne alors que l’autre se glisse sous son menton pour relever sa tête et la forcer à continuer de me regarder. Je n’ai pas de mots, que ces émotions qui bouillonnent à l’intérieur de moi et je vais joindre mes lèvres aux siennes. Plus fort que n’importe quels mots, nos gestes nous emportent, d’abords avec douceur et pudeur puis plus intenses, comme si le monde autour de nous disparaissait pour qu’il n’existe plus que ce contact. Ma main glisse dans sa nuque pour intensifier la pression de mes lèvres contre les siennes, celle de ma langue qui caresse la sienne. Quand enfin nous nous séparons je viens coller mon front contre le sien, j’ai presque de la peine à respirer tant il me semble que ce baiser m’a demandé toute mon énergie. « J’ai peur Kyrah… » Ma voix est un peu tremblante, je sais que c’est mon tour de lui dévoiler une part de mes angoisses. « De pleins de choses, de toi, de nous, d’Erin… Je crois qu’elle ne me le pardonnera jamais. Et je peux pas… » Je me sépare un peu d’elle pour la regarder. « Je veux pas la perdre… C’est ma mère. Peut-être pas de sang mais c’est elle qui m’a élevé, comme elle le pouvait certes mais elle était là, toujours. Elle est ma mère… Et si elle me le pardonnait jamais ? » Je sais bien pourtant que je suis dans une impasse maintenant. « C’est une des seules personnes qui a toujours cru en moi… Et j’ai l’impression de l’avoir trahi… » Je sais bien que c’est plus qu’une impression. Que je l’ai trahi en tombant amoureux de la mauvaise fille, en laissant mes émotions pour elle prendre le dessus. « Je ne sais pas si je suis capable d’affronter son regard… » Je sais pourtant que je le devrais, que d’un moyen ou d’un autre elle finira pas l’apprendre et que je ne pourrais pas l’éviter éternellement. Je n’en ai pas envie d’ailleurs. « Peut-être qu’on peut… Le faire ensemble… » Je ne suis pas sûr que ça soit la meilleure de choses à faire mais je sais que sans elle je n’aurais pas la force d’aller jusqu’au bout. « Ou je pourrais rester pas loin juste pour… Si elle accepte encore de me voir… » Et si elle n’accepte pas… Qu’est ce qui va se passer… « Elio, regards je fais le singe ! » J’entends Scott qui crie depuis l’une des cage de jeux et me défais un peu de Kyrah pour regarder Scott et levant mon pouce vers le haut. « Un vrai champion. » Ma main glisse le long de bras de Kyrah avec lenteur pour aller attraper sa main que je serre dans la mienne, ne supportant pas l’idée de quitter totalement son contact. « Et qu’est ce qu’on va faire pour… Les photos ? » Je ne peux décemment pas laisser ces photos de moi à moitié nu continuer à s’afficher dans la rue. J’ai deux gamins à charge et pas envie d’avoir des soucis.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyVen 22 Jan 2016 - 17:30



And if we could float away ?
Kyrah & Elio


C’est la première fois que nous arrivons à parler d’Erin sans hurler, sans avoir envie de se casser la gueule mutuellement. Et il n’est pas difficile de comprendre pourquoi, vu comme Elio a l’air de réagir présentement. Les muscles de sa mâchoires se contractent et se décontractent à vue d’oeil, et son regard devient trouble. Je ne sais pas s’il est transparent comme ça avec tout le monde, mais j’ai presque l’impression de lire en lui comme dans un livre ouvert. J’essaie par tous les moyens de le rassurer, de lui faire comprendre que je regrette mes actes mais que j’ai changé, et que je n’attends plus rien de ma relation avec Erin. Je ne veux plus rien. Si je pouvais, je lui dirais simplement que la seule raison pour laquelle je ne peux pas trahir mes propos, c’est parce que je l’aime, lui. Lui et personne d’autre. Et puis finalement, c’es une sorte d’aveu qui franchir mes lèvres, un demi-aveu pour être plus précise. Mais d’un seul coup, je me rends compte de mes paroles et j’ai comme un geste de recul, mon souffle se coupe, je crois que j’ai peur des représailles. Je fuis désormais son regard et les rôles semblent en être inversés. Cette fois, c’est Elio qui s’approche pour prendre ma main et relever mon visage de ses doigts sous mon menton. Mon regard revient trouver le sien et mon coeur, qui semblait s’être arrêté de battre, reprend sa course folle. Et puis, sans attendre, il réduit la distance entre nous et vient m’embrasser, là, à la vue de tous, alors que nous ne sommes ni en soirée, ni énervés, ni ivres, qu’il ne fait pas nuit, et que rien ne pouvait annoncer un tel revirement après mon comportement face à son père. Mais il est là, contre moi, ses lèvres caressant les miennes, et mon corps semble reprendre vie. Sa main dans ma nuque, la mien dans la sienne, je viens me plaquer encore plus contre son corps chaud, mon autre main sur son torse, et l’autre qui flirte avec la naissance de ses cheveux. Nos langues dansent à nouveau et rien ne pourrait être meilleur que ses baisers. Je ne m’en lasserai jamais. Et puis il met fin à cet instant, cette bulle, collant finalement son front contre le mien alors que je peine à réouvrir les yeux. « J’ai peur Kyrah… » Sa voix tremble, et je soupire légèrement. Moi aussi, j’ai peur, même si je n’ose pas le dire. « De pleins de choses, de toi, de nous, d’Erin… Je crois qu’elle ne me le pardonnera jamais. Et je peux pas… » Il se sépare un peu de moi et je réouvre les yeux pour le regarder, avec cette intensité qui nous est propre. « Je veux pas la perdre… C’est ma mère. Peut-être pas de sang mais c’est elle qui m’a élevé, comme elle le pouvait certes mais elle était là, toujours. Elle est ma mère… Et si elle me le pardonnait jamais ? » Mon regard jongle entre ses yeux qui redeviennent humides et je viens attraper sa main pour la serrer dans la mienne, comme signe de soutien, même si je ne sais pas trop quoi répondre à ça. « C’est une des seules personnes qui a toujours cru en moi… Et j’ai l’impression de l’avoir trahi… » Je baisse les yeux cette fois, honteuse d’être à l’origine de tout ça. Je secoue la tête pour lui signifier que je ne suis pas d’accord. « C’est pas de ta faute. Et puis, elle savait très bien qu’elle et moi, c’était voué à l’échec… » Il soupire un peu, et je ne suis pas certaine qu’il soit d’accord avec mes propos. « Je ne sais pas si je suis capable d’affronter son regard… » Pourtant, il le faudra bien. Il en est aussi conscient que je le suis. Si on ne le fait pas pour nous, on doit le faire pour elle. « Peut-être qu’on peut… Le faire ensemble… » Je m’approche de lui et passe doucement ma main sur sa joue, avec toute la délicatesse que je peux avoir. « Ou je pourrais rester pas loin juste pour… Si elle accepte encore de me voir… » « Je suis sûre qu’elle acceptera Elio. Je suis rien moi à côté de toi. Je la connais que depuis quelques mois, et toi, elle t’a élevé. Si elle doit en vouloir à quelqu’un, c’est à moi, pas à toi… » Mon pouce vient caresser les lignes de ses lèvres alors que l’envie de l’embrasser me revient, mais j’entends la voix d’une des deux terreurs. « Elio, regards je fais le singe ! » Je m’écarte d’Elio, comme prenant conscience que nous sommes sans doute un peu trop proches devant les jumeaux, je n’en sais rien, je ne sais pas trop comment me comporter face au reste du monde. Quand je ne suis qu’avec lui, c’est plus facile. Mais sa main vient glisser le long de mon bras pour attraper la mienne, et je me sens comme soulagée. Il n’a pas peur de s’afficher avec moi, c’est déjà un bon point… « Et qu’est ce qu’on va faire pour… Les photos ? » Je repose mon regard sur lui, regard qui avait déambulé au loin dans la direction des jumeaux. Ah oui, les photos. Je soupire et hausse les épaules. « J’en sais rien, faudrait commencer par recontacter Ashton, et puis peut-être se trouver un avocat, je sais pas. C’était pas du tout ces photos là qui auraient dû être placardées… » Je passe une de mes mains dans mes cheveux et lâche un rire un peu nerveux. « On a vraiment pas de bol. » Vaut mieux le prendre à la rigolade…Je finis par soupirer un peu et je regarde l’heure. « Il faudrait pas qu’on tarde si on veut aller voir ta mère. La maison de Kelya est sur le chemin, je peux en profiter pour aller me changer et on y va ? » Je vois bien qu’il n’en a aucune envie, mais on a pas le choix, alors il accepte. « Tu resteras dehors avec les jumeaux le temps que je lui parler, et je sortirai pour les surveiller, le temps que toi tu ailles lui parler. Ok ? » Je me dois de prendre les choses en mains, je sais qu’il ne le fera pas autrement. Je m’approche de lui pour lui voler un baiser furtif, et je sépare ma main de la sienne pour me retourner en direction des garçon. « Hey les terreurs ! Venez je vais vous offrir une glace ! » Merde, qu’est-ce que j’ai pas dit là… Ils arrivent comme des furies. « Une glace c’est vrai ? » « Elio il est d’accord ? » Je crois qu’Elio n’a pas vraiment le choix, et vu le sourire que je lui offre, il ne peut pas vraiment refuser. Alors nous prenons le chemin qui nous mène jusque chez Kelya. Nous restons silencieux, marchant côte à côte à surveiller les petits monstres. Je sors mes clés et entre chez mon amie, alors que je sais qu’elle n’est pas là, puis je me tourne vers Elio. « Tu sais où est la cuisine, y’a des glaces en petits pots dans le congel’, je monte vite me changer ! » Je le laisse là en plan dans cette maison qu’il a déjà visitée plusieurs fois, et je monte me changer. J’opte pour quelque chose de très simple, un petit débardeur un peu ample et un legging en coton. Une paire de chaussures en toile et me voilà prête. Lorsque je descends, Elio est en train de se battre avec les jumeaux pour qu’ils ne touchent à rien, leurs bouches déjà pleines de chocolat, je ne peux m’empêcher de rire. « Je suis prête, on y va. » Je fais sortir tout le petit monde et nous repartons en direction de la galerie d’Erin qui se trouve non loin. Je regarde un peu Elio qui semble plus stressé que moi. « Ça va aller… je suis sûre que ça va aller. » J'hésite une seconde mais je me laisse aller à caresser sa main de la mienne, sans la prendre, juste pour lui signifier que je suis là.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptySam 23 Jan 2016 - 13:15


[quote="Elio Harrington"]

And if we could float away ?
Kyrah & Elio


Je pourrais lui en vouloir, mettre toute la faute sur elle et prétendre qu’elle est la seule raison de ce foutoir dans ma vie. A une époque je l’aurais peut-être fait – parce que j’avais cette lâcheté bien plus ancrée en moi. Aujourd’hui je me découvre assez mature pour comprendre que mes choix n’ont pas été forcés et que je suis le seul coupable de ma situation. Personne ne m’a obligé à coucher avec Kyrah, à la mettre enceinte, à vouloir garder ce bébé. Personne ne m’a obligé à tomber amoureux… C’est arrivé c’est tout. Peut-être parce que j’ai laissé la place pour que ça arrive – peut-être aussi parce que ça n’aurait pas pu être autrement. Et aujourd’hui malgré les épreuves il me semble qu’une vie sans elle serait bien trop fade… « C’est pas de ta faute. Et puis, elle savait très bien qu’elle et moi, c’était voué à l’échec… » Ca n’enlève pas la culpabilité évidement. Peut-être que ce sentiment ne me  lâchera jamais mais je sais que le cacher à Erin ne rend pas les choses plus faciles. La vraie question c’est qu’est ce que je peux lui dire – comment je pourrais expliquer cette relation qui nous lie ? Et surtout qui pourrait comprendre ? « Je suis sûre qu’elle acceptera Elio. Je suis rien moi à côté de toi. Je la connais que depuis quelques mois, et toi, elle t’a élevé. Si elle doit en vouloir à quelqu’un, c’est à moi, pas à toi… »  Les caresses de sa main sur ma joue semble calmer mes angoisses, je ferme les yeux comme pour profiter de cet instant – de ce geste tendre qui n’est rien de plus et ne demande pas de rendu. « J’aimerais que t’ais raison… Mais elle va être blessée… Et la dernière fois qu’elle l’a été c’était avec ma sœur… Elle… »  Je ne suis pas sûr que Kyrah connaisse l’histoire. Qu’elle sache qu’Erin a coupé les ponts avec sa fille pendant des années, que malgré son cœur de mère aimante elle peut être très dure. Jamais Erin n’en a voulu à celui qui a mis sa fille enceinte… C’est Leah qui l’avait blessée et humiliée… Et repenser à cette réalité fait revenir les angoisses dont je tente de me défaire grâce à Kyrah.   « Elle ne m’a même pas appelé… C’est toi qu’elle veut voir. » Les jumeaux nous interrompent et je me sépare un peu de Kyrah mais bien vite ma main va trouver la sienne. Je me moque bien de qui peut nous voir – de ce qu’on pourrait penser. J’ai trop besoin de ce contact pour y penser.   « J’en sais rien, faudrait commencer par recontacter Ashton, et puis peut-être se trouver un avocat, je sais pas. C’était pas du tout ces photos là qui auraient dû être placardées… » Un demi rire sort de ma bouche alors que j’acquiesce. « Ca tu l’as dit ! Je sais pas comment je vais faire pour que les jumeaux ne les voient pas. » J’ai envie de rire maintenant tant la situation me paraît stupide. « On a vraiment pas de bol. » « C’est clair » Un sourire amusé se dessine sur mon visage. Toujours une merde pour en remplacer une autre, heureusement avec des degrés différents. « Il faudrait pas qu’on tarde si on veut aller voir ta mère. La maison de Kelya est sur le chemin, je peux en profiter pour aller me changer et on y va ? » Je regarde les jumeaux avec un pincement au cœur. Moi qui leur avait promis de jouer avec eux. Je les embarque à nouveau dans une situation difficile à gérer. « Tu resteras dehors avec les jumeaux le temps que je lui parler, et je sortirai pour les surveiller, le temps que toi tu ailles lui parler. Ok ? » J’ai l’impression que de toute façon nous n’avons pas vraiment le choix et c’est sans grande conviction que je hoche la tête. Promettant une glace au jumeaux elle réussit facilement à les convaincre et nous prenons le chemin de la maison de Kelya. « Tu sais où est la cuisine, y’a des glaces en petits pots dans le congel’, je monte vite me changer ! » C’est étrange de me retrouver ici avec les jumeaux. J’ai l’impression qu’il n’ont pas leur place dans la vie que nous nous sommes crée dans cette maison. Evidement revenir ici me fait penser à cette scène un peu étrange que nous avons vécu la dernière fois. Son incompréhension de mon refus de jouer – que je ne peux que comprendre. « Nous aussi on va avoir une maison comme ça ? » Les jumeaux n’ont pas encore vu l’appart dans lequel nous allons bientôt déménager et les questions vont bon train. Ils tentent de toucher tout ce qui traine en demandant s’ils auront la même chose chez eux. Alors que leurs mains son pleine de glace. Heureusement Kyrah revient vite et nous pouvons partir. Plus nos pas nous mène sur le chemin de la galerie, plus je me sens mal. J’ai envie de faire demi tour. De prétendre encore que tout ça n’est jamais arrivé. « Ça va aller… je suis sûre que ça va aller. » Sa main caresse doucement la mienne et j’essaye de me concentrer la dessus pour ne pas me laisser submerger. Je voudrais qu’elle ait raison, mais je ne suis pas aussi catégorique qu’elle. Pourtant je tente de lui offrir un sourire. « On va voir mamie ? » Evidement les garçons connaissent le chemin et je ne sais pas comment leur expliquer la situation. Je prends alors un peu de temps pour les faire s’arrêter avant qu’ils ne commencent à trop s’exciter à l’idée de voir leur grand-mère. « Kyrah et moi on doit parler à Erin les garçons… C’est possible que vous ne la voyez pas aujourd’hui. Mais on reviendra d’accord ? » Je vois bien qu’ils sont un peu déçu et que probablement ils ne comprennent pas trop pourquoi mais il acceptent sans râler. Une fois arrivé devant la galerie j’envoie les garçon jouer dans le parc en face leur jetant des coups d’œil furtifs pour vérifier qu’ils ne fassent pas de bêtises. Je sens une boule dans ma gorge et comme l’envie de vomir qui me prend. Mon regard dans celui de Kyrah je cherche les mots pour lui dire que c’est bon – qu’elle peut y aller. « J’ai confiance en toi Kyrah… » C’est étrange de le dire à voix haute et d’y croire vraiment. Je sais qu’elle trouvera les bons mots. Je la crois quand elle me dit que rien ne se passera… J’ai confiance. Et même si elle ne pourra probablement pas calmer la colère ou le sentiment de trahison de ma mère elle est sans doute la mieux placée pour le lui avouer. Nous nous quittons comme ça… Pas de baiser ou de geste tendre, comme si l’endroit nous l’interdisait. Je vais retrouver les jumeaux qui s’amusent avec des bouts de bois pour une période de temps qui me semble infini. Je me sens mal, et chaque seconde devient des heures. Quand enfin la silhouette de Kyrah se dessine dans mon champs de vision je me sens blanchir. Devenir une vrai lavette et j’ose à peine faire un pas dans se direction. Ou lui demander ce qui c’est passé – ce qu’elle se sont dit. Je me contente de la fixer espérant qu’elle entende mes besoins de cette façon.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptySam 23 Jan 2016 - 21:40



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Kyrah & Elio


Sur le trajet, nous sommes tendus tous les deux, je peux le sentir, et je crois que je n’ai rien trouvé de mieux que de lui caresser doucement la main juste pour lui signifier que je suis avec lui. Aujourd’hui, et pour encore un moment, du moins, je l’espère. Une fois arrivés devant la galerie, je sens mon coeur s’accélérer un peu plus, et j’imagine que c’est pire encore pour lui. « On va voir mamie ? » Merde, j’avais pas pensé à ça. C’est vrai qu’ils connaissent cet endroit. « Kyrah et moi on doit parler à Erin les garçons… C’est possible que vous ne la voyez pas aujourd’hui. Mais on reviendra d’accord ? » Le stress monte encore un peu et je reste en retrait pendant qu’Elio explique aux garçons qu’ils ne vont pas entrer pour voir leur grand mère. Il les envoie jouer dans le par en face et se retourne vers moi. Mon coeur s’emballe et mon regard jongle entre ses yeux, attendant qu’il prenne la parole. « J’ai confiance en toi Kyrah… » J’ai l’impression que je vais me liquéfier. Il a vraiment dit ça ? Il vient vraiment de dire qu’il a confiance en moi ? Je suis incapable de mettre un mot sur ce que je pense et ce que je ressens en entendant ces mots. J’ai presque envie de hurler, de pleurer. Mon simple regard lui répond, j’essaie de lui dire que je ne le décevrai pas. Je hoche à peine la tête et prends une grande inspiration avant de le laisser s’éloigner. Finalement, je prends mon courage à deux mains et entre dans le bâtiment. Mon coeur un peu plus rapide, je tombe sur un jeune homme et je me racle la gorge. « Bonjour, je viens voir Erin. » Il me regarder un peu de haut en bas et j’entends les bruits de pas caractéristiques de la galeriste. Les talons, un pas assuré et assez rapide, mais à la fois gracieux et élégant. « Tu es venue. » J’esquisse un sourire et ne la repousse pas quand elle vient m’offrir une étreinte chaleureuse. « Viens. » Je la suis sans broncher jusqu’à son bureau duquel elle referme la porte sans plus tarder. « Comment tu vas ? » « Erin, j’ai pas envie qu’on tourne autour du pot. » Elle soupire un peu et croise ses bras de manière à se protéger. « Je t’ai déjà dit, on a déjà parlé du fait qu’il fallait qu’on arrête de se voir, que c’é… » Elle me coupe sans aucun scrupule. « Est-ce que tu sors avec Elio ? » Mon regard jongle entre ses yeux, la bouche entre-ouverte, surprise de sa prise de parole subite. « Euh je… non, enfin… » Voilà. Moi qui partais avec une idée bien précise de ce que je voulais lui dire, et voilà que je me liquéfie presque devant elle. « Je le savais. » Je soupire. « Erin, on.. on est pas ensemble Elio et moi. Il y a bien eu quelque chose, c’est vrai, mais c’est compliqué et puis… » Je la vois soupirer et fuir mon regard. «  Pourquoi lui ? Pourquoi tu es allée t’enticher de mon fils Kyrah ? Qu’es-ce que je t’ai fait ? Je croyais t’avoir aidée… » Je secoue la tête. « Mais… Erin non ! Enfin je…. tu crois vraiment que j’ai choisi ? Que j’ai fait exprès ? Il me détestait quand il a su pour nous deux, je me suis pas forcée à ressentir quelque chose pour lui, c’est ridicule ! » Un silence s’installe et je passe mes mains nerveusement dans mes cheveux fuyant son regard. « Tu es amoureuse de lui ? » Je ferme les yeux un instant, soupirant légèrement. « J’en sais rien je… oui, je crois. » Je ne sais pas pourquoi je lui dis ça, je sais que ça pourrait la blesser, considérablement. « C’est pour ça qu’on a attendu si longtemps pour t’en parler. Il est mort de trouille que tu ne lui pardonnes pas. » Elle secoue la tête et se retourne, tournant un peu en rond. Elle est énervée, je le sens. « Je ne veux pas briser votre lien. » « Tu aurais dû y penser avant ! » Elle me regarde et me fusille de son regard azur. J’en tremble presque. « Mais je te le répète Erin je n’ai pas choisi ! J’avais aucune envie de tomber amoureuse et encore moins de ton fils. Il… enfin on… » Comment lui dire. « Je suis tombée enceinte. De lui. » Cette fois, elle est aussi surprise qu’en colère. « Quoi ? » Son regard glisse sur moi comme pour vérifier si j’ai un ventre un peu plus gros. Je pose ma main sur mon ventre et m’approche un peu d’elle. « J’ai perdu le bébé il y a un mois. C’était une petite fille. Enfin… de toute manière ça n’a plus d’importance… » « Si ! Si ça en a ! Tu sais à quel point tu as chamboulé ma vie en y entrant Kyrah, ma vie, mon mariage, et maintenant tu fais la même chose avec Elio. Qu’est-ce que tu cherches ? » Je suis vexée, blessée qu’elle imagine que je fais exprès, alors qu’elle m’avait toujours comprise, défendue jusqu’à présent. « Tu penses vraiment ce que tu dis ? » Ma voix est tremblante, elle vient de me faire véritablement mal. Je la regarde soupirer. « Est-ce qu’il ressent la même chose pour toi ? » Je suis perdue, je ne sais pas où elle veut en venir. « J’en sais rien, on en est pas là, c’est compliqué, je te l’ai dit. » « Tu es tombée enceinte de lui, vous avez décidé de le garder, et tu es incapable de me dire s’il a des sentiments pour toi ? » Putain, elle a le don pour faire des conclusions qui me mettent dans un état plus que douteux. « Tu peux pas comprendre. En tout cas, si je suis là, c’est parce que je voulais que tu saches, je ne voulais pas que ce soit William qui t’en parle. Il me déteste, et il a toutes les raisons pour le faire. Je continue de penser qu’il n’est pas celui qu’il te faut mais je ne me permettrai pas de juger. La seule chose que je te demande, c’est de ne pas blâmer Elio. On a pas choisi ça, on a pas décidé. Jamais je n’aurai eu envie de ressentir tout ça pour lui. Mais je… pour la première fois de ma vie je ressens des choses vraiment sincères pour quelqu’un, de vrais sentiments amoureux. Et même si c’est difficile, je veux essayer. » Son regard est brillant. J’ai peur. Je ne sais pas ce qu’elle pourrait bien dire, faire. « Je vois. » C’est tout ? « Il est dehors. Il est mort de trouille à l’idée de te perdre. Est-ce que je peux lui dire de venir te voir ? Tu ne vas pas le repousser ? » Elle me regarde toujours, semblant hésitante. « Tu ne briseras pas notre famille, Kyrah. » Je baisse les yeux en soupirant. « Je n'ai jamais voulu une chose pareille. » Je me dirige vers la porte, sans oser croiser son regard. « Kyrah ? » Je me retourne et je la vois qui semble hésitante. « J’aurai préféré que ce soit un autre que lui, mais au fond, je suis contente pour toi. même si c’est difficile pour moi… » Je serre un peu les mâchoires et fuis un peu son regard, ne sachant pas trop quoi ajouter. « Envoie-le moi. » Je redresse le regard, la remerciant simplement, avant de quitter les lieux. Je rejoins Elio dans le parc et je sens à quel point le stress ne l’a pas quitté. J’esquisse un mince sourire en arrivant à son niveau. « Ça va. » Je m’approche encore de lui et soupire un peu. « Ça s’est pas trop mal passé, même si ça a été dur. Elle veut te voir. Ça va bien se passer. Ne t’en fais pas. » Je pose une main sur sa joue et dépose un baiser rapide sur ses lèvres avant de le regarder quitter le par pour aller dans la galerie d’Erin. J’espère qu’elle ne sera pas trop dure avec lui, ou qu’elle ne va pas le convaincre que je ne suis pas faite pour lui, que je ne vais lui apporter que des ennuis, même si c’est déjà fait.
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Message(#) Sujet: Re: And if we could float away [Kylio] And if we could float away [Kylio] EmptyDim 24 Jan 2016 - 11:53



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Kyrah & Elio


Je me lève pour aller à la rencontre de Kyrah mais mes jambes sont cotons incapables me tenir – de me faire bouger et c’est elle qui vient jusqu’à moi. « Ça va. » J’aurais espéré sentir en moi un soulagement, mais ça n’est pas le cas. J’ai besoin de plus – besoin d’être sûr que les choses vont bien aller – tout en étant bien conscient que personne ne peut m’apporter ces affirmations. « Ça s’est pas trop mal passé, même si ça a été dur. Elle veut te voir. Ça va bien se passer. Ne t’en fais pas. » Je regarde la galerie avec une certaine angoisse – pas sûr d’avoir envie d’y aller jusqu’à ce que Kyrah passe sa main sur mon visage, le contact de sa peau ravivant tout mes sens. Ces lèvres viennent se poser sur les miennes, furtivement, juste pour m’insuffler le courage nécessaire. Celui pour faire face et ne pas fuir encore. Et c’est ce que je fais. Je me dirige d’un pas décidé vers la galerie. Je rentre en saluant son assistant, je n’ai jamais aimé et ne m’arrête pas dans ma lancée qui m’amène jusqu’à ma mère. Pourtant dès que je la vois c’est comme si tout se glaçait en moi. Je reste pétrifié sur place mon regard se posant dans le sien. Froid et dur. « Je suis tellement désolé Erin… » C’est tout ce que je peux lui dire, l’émotion se trahissant dans ma voix tremblante. « J’aurais jamais pensé que tu puisses me faire ça Elio… »  Je sens mon cœur se serrer, moi non plus je n’y aurais jamais pensé. Jamais je n’aurais pu imaginer un tel scénario. « Mais j’imagine que j’ai provoqué moi même cette situation… Je n’aurais jamais du m’attacher à Kyrah… » Depuis ce fameux jour où je les avais retrouvé ensemble jamais Erin et moi n’en avions reparlé. Le sujet était bien sagement évité, échangé contre quelques banalités. « Je suis désolé… » Ma voix est plus frileuse cette fois le regard au sol, je répète ces mots comme si ils étaient les seuls qui puissent parler. « Arrête de me dire que tu es désolé… Je voudrais savoir pourquoi… Pourquoi elle ? » C’est une question qui n’a pas de réponse et je pense qu’elle le sait aussi bien que moi. Qu’elle aussi a développé pour Kyrah des sentiments qu’elle n’aurait jamais imaginé pouvoir avoir pour cette femme. « J’en sais rien… Je l’ai jamais voulu. Mais avec elle je me sens différent… Vivant… » Je la vois hocher légèrement la tête et je sais qu’elle comprend parce qu’elle aussi. Elle aussi elle a ressentit tout ça. « Kyrah a ce pouvoir là sur les gens… Mais aussi celui de les détruire… » Je fronce légèrement les sourcils espérant qu’elle ne parte pas sur cette piste, celle de me déconseiller de rester avec elle. « Peut-être que tu seras différent Elio… Je l’espère pour toi… Pour vous. Mais n’oublie pas que c’est un esprit libre… Tu ne devrais peut-être pas essayer de la changer. » Je ne sais pas moi même ce que j’espère, ce que je suis entrain de faire mais, je sais qu’imaginer ma vie sans elle aujourd’hui m’est douloureux. « Tu l’aimes n’est ce pas ? » C’est à peine une question. Je vois à son regard qu’elle connaît déjà la réponse. « Erin… » Je n’ai pas envie de le dire, de lui assigner ce coup ça ne serait que lui faire plus de mal. « Pourquoi tu ne m’as jamais appelé maman ? » Ce revirement de situation me déstabilise totalement. Je fronce les sourcils, pas sûr d’avoir compris. « Je… Je ne sais pas… » Parce qu’elle n’est pas ma mère biologique et que j’en ai pris l’habitude depuis tout petit bien que je la présente comme telle ou alors… « J’ai pas été bonne pour ton éducation n’est ce pas … Peut-être que tout ça, c’est une sorte de vengeance. » « Quoi ? NON ! » Ma réponse est instinctive, viscérale. Je fais deux pas vers elle, alors que je vois ces yeux s’emplirent de larmes. Mes mains vont trouver les siennes sans avoir peur d’être rejeté. « J’aurais rien été sans toi,  tu m’as donné l’amour et l’attention dont j’avais besoin tu… Je t’aime de tout mon cœur Erin et jamais j’aurais voulu te blesser intentionnellement. » C’est des mots qu’on ne se dit pas souvent – peut-être même jamais par pudeur et pourtant je comprends maintenant qu’ils ont une importance particulière – que j’en suis trop avare. Ces mains se resserrent autour de miennes avant qu’elle ne vienne me prendre dans ces bras. « Je t’aime aussi mon fils… » Ces mots chuchotés à mon oreille font monter les larmes à mes yeux. Celle de la culpabilité mais surtout de l’émotion. Je me sens tellement mal de lui faire ça, de lui infliger ce genre de moment. Je sens ces larmes qui une fois coulé le long de ses joues viennent se déposer sur mon épaule. « J’ai besoin de temps Elio… Ca fait un moment que je me doutais de quelque chose mais que je ne voulais pas le voir – pas le croire… Maintenant que je sais j’ai besoin que tu me laisses du temps pour accepter. » Je hoche la tête pas vraiment sur de savoir ce que ça évoque en moi. La peur que ce temps ne vient à ressembler à ce qu’elle  a fait pour ma sœur – cette distance qu’elle a prise pendant des années. « D’accord… » Je vais pour partir mais je m’arrête pour lui poser une dernière question. « Les jumeaux sont dehors… Est ce que… ? » Elle essuie ces yeux un peu rougis et hoche la tête. « Oui envoie les moi – Ca me fera du bien de les voir. » Un hochement de tête à son égard et je sors de ce bâtiment sans savoir ce qu’il me faut penser. Mes yeux sont encore rougis, mon âme un peu abimée mais je suis encore là. Je me dirige vers Kyrah avec un léger sourire qui se veut rassurant - même si je ne le suis pas vraiment. « Je crois… Je crois que ça va aller. » Je n’en suis pas vraiment sur mais j’ai besoin de me raccrocher à ça. « Elle veut voir les jumeaux. » Ce n’est pas plus mal, je crois que j’ai besoin d’un moment avec Kyrah. D’un moment juste pour nous. Nous accompagnons les jumeaux jusque devant la galerie et c’est seuls qu’ils rentrent, nous laissant devant la porte. Je prends la main de Kyrah et l’entraine un peu plus loin dans une ruelle sans issue un peu à l’abri des regards. La en douceur je vais plaquer son corps contre le mur, une de mes mains passant derrière sa nuque alors que mes lèvres vont capturer les siennes dans un baiser doux et passionné à la fois. J’ai tellement besoin de son contact maintenant – de la sentir proche de moi. Je ne veux qu’elle. Mon corps si proche du sien, épousant ces formes, je voudrais me fondre en elle, sentir tout son être devenir une part de moi. Si je m’écoutais je la voudrais maintenant dans cette ruelle, sans aucune gêne, je voudrais unir nos corps pour lui dire toutes ces choses que je ne sais pas dire par les mots.
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