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 I hate you as much as i love you. [Kylio]

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Message(#) Sujet: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyVen 5 Fév - 15:32



I hate you as much as i love you.
Kyrah & Elio


Assise sur la chaise face à ce lit vide, je reste encore quelques minutes. Mon sac à mes pieds, et une boule dans ma gorge, je regarde les infirmière s’affairer à nettoyer la chambre qui a vu mourir ma mère. Anton arrive enfin et je tourne légèrement la tête dans sa direction. Il dépose un baiser sur mes cheveux et je finis par me lever sans lui adresser un geste tendre. Je lui en veux toujours, et je ne compte pas lui pardonner avec un simple baiser sur les cheveux. « Ça va aller ? » Je hoche simplement la tête et nous allons jusqu’à sa voiture. Il s’est proposé de m’accompagner jusqu’à l’aéroport. « Tu es sûre que tu veux pas rester ? » « Oui. J’ai pas envie d’assister à ça. De toute manière maman m’a demandé de ne pas venir. » Un nouveau silence s’installe et je sors le téléphone qu’il vient de m’offrir pour envoyer un sms à Elio et le prévenir de mon arrivée d’ici deux jours. « Je vais revenir à Brisbane Tamara. » Je tourne la tête vers mon frère alors qu’il est concentré sur sa route. « Quoi ?  Et arrête de m’appeler comme ça ! » « Je vais rentrer. J’ai plus aucune raison de rester ici, et Melina m’attend. » Melina, parlons-en de celle-là. Je dois lui dire que je l’ai vue plusieurs fois avec le même mec ? Melina, cette salope qui m’a volé mon frère, cette salope qui a fait que mon frère n’a plus pris soin de moi. « Melina, bien sûr. » « Je rentre pour toi aussi. » Je soupire et secoue la tête. « Laisse tomber, j’ai pas besoin de toi. » Nous arrivons à l’aéroport et je sors de la voiture assez rapidement. « Merci de m’avoir déposée. A plus. » On ne peut pas faire plus froide. Je suis en avance, c’est parfait. J’ai déjà hâte de rentrer, de retrouver Elio. Mon téléphone sonne et je sursaute, pas encore habituée à ce qu’il sonne, il est un peu trop sophistiqué pour mes habitudes de pauvrette. « Kyrah ma puce, comment ça va ? » « Bof… je rentre là. Tu es rentrée toi? » « Je dois repartir… définitivement. J’aurai préféré te le dire de vive voix. Mais je t’ai acheté un appartement, il est à ton nom, je vais déposer les clés chez ton amie Charly. Je suis sûre que tu vas t’en sortir ma puce. » Mon coeur s’emballe. « Kelya, je viens de perdre ma mère et tu m’annonce que tu t’en vas ? T’es sérieuse ? J’en veux pas de ton appartement ! C’est de toi dont j’ai besoin ! » Kelya est devenue une personne importante pour ma vie, mon équilibre, et aujourd’hui tout semble s’effondrer. Les larmes coulent sur mes joues. « Je suis désolée… je reviendrai te voir, je suis pas morte ! » Je n’arrive plus à lui parler, les mots sont bloqués dans ma gorge. Finalement, nous raccrochons assez rapidement, et elle promet de me rappeler dans les prochains jours. Je ne tarde pas à monter dans mon avion, et j’envoie un dernier sms à Elio avant de décoller.

Lorsque j’atterris, je suis lessivée. Toutes ces émotions m’ont complètement mise à plat. Mais ce n’est rien comparé à ce qu’il m’attend. Près de 24 heures dans les pattes et 2 escales, j’ai juste envie de dormir. Et j’espère juste qu’Elio sera chez lui et qu’il me prêtera ses bras pour une sieste de 6 heures. « Tamara… » Je m’arrête net en entendant ce prénom que j’ai bien trop entendu ces trois dernières semaines avec mon frère et ma mère. Je me retourne et fais face à Romeo. Mon coeur s’emballe. « C’était bien Moscou avec ton frère ? Mes condoléances pour ta mère… » Je fronce les sourcils. « Comment tu sais ? » Il arque un sourcil et sourit, j’ai envie de le tuer. « Je sais tout. Tout ce qui te concerne. Et je pense que tu devrais dire à ton frère de ne pas rentrer. il se pourrait qu’il le regrette. » « Qu’est-ce que tu veux Romeo ? » « Toi. » Je soupire et lève les yeux au ciel. « C’était y’a 10 ans, j’ai rien à t’offrir, j’ai pas un rond, c’est mon frère qui a hérité de la boîte de mon père, tu dois bien le savoir. » « Justement, il serait bien qu’il soit au courant du danger qui l’attend. Surtout si tu continues de me repousser, Tamara. » Chaque fois que j’entends ce prénom mes poils se dressent sur tout mon corps. « Ecoute, tu me fatigues, et mon frère est assez grand pour savoir ce qu’il fait. Si vous voulez récupérer sa société, c’est avec lui qu’il faut voir. J’en ai rien à foutre après tout. » Il rit un peu, de manière cynique, ce qui me met hors de moi. « Ton petit ami n’est pas venu te chercher ? » Non, il ne peut pas s’attaquer à Elio. Il faut que je trouve une parade. J’esquisse un sourire pour essayer de le déstabiliser. « Je n’ai pas de petit ami. Maintenant, si tu veux bien, j’ai autre chose à faire que tailler une bavette avec toi. » Je fais demi-tour et quitte à pas rapides l’aéroport. Je prends une navette qui me ramène en ville et je cours presque jusqu’à chez Elio. J’ai vraiment besoin de le voir. Ça en devient vital.
J’arrive dans la bonne rue et je m’arrête net en voyant les jumeaux courir devant un parfait petit couple. Elio, et une jeune femme blonde. Je reste en retrait, cachée, les observant avec jalousie. Mais quand je vois leurs mains se joindre, j’ai envie de vomir. C’en est trop pour moi. Je fais demi-tour et marche jusqu’à avoir mal aux pieds, et je m’écroule à l’entrée d’une ruelle pour prendre ma tête entre mes mains et pleurer jusqu’à ce que le sommeil m’emporte.


***


Trois jours qu’Elio n’arrête pas de m’appeler, de m’écrire, mais que je ne réponds pas. Je n’ai plus envie de le voir. Enfin si, j’en meurs d’envie, mais j’ai la rancune tenace, et je n’irai sûrement pas le voir pour avoir des explications. Il n’a qu’a me les donner tout seul. Depuis trois jours, je suis assise là en tailleur, à côté de cette boulangerie qui me donne les restes de sandwichs non vendus le soir. De toute manière, je n’ai pas très faim. Je me sens terriblement seule, et je n’ai même pas eu la force d’aller voir Charly. Je ne veux pas de l’appartement de Kelya, je veux juste que les gens arrêtent de me faire chier une bonne fois pour toute. Mais ce n’est pas pour aujourd’hui. Je vois la silhouette familière d’Elio arriver vers moi presque en courant, complètement paniqué. Bien fait pour lui. « Non ne m’approche pas ! » Je le préviens avant qu’il ne s’agenouille devant moi, tout en le fusillant du regard. Les choses ont le mérite d’être claires.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptySam 6 Fév - 2:51



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Kyrah & Elio


Un mois sans la voire, la toucher, la sentir. C’est long mais je sais qu’elle est au bon endroit. La où elle doit être pour sa mère – pour ne pas s’en vouloir toute sa vie de ne pas avoir été présente. Du moins c’était le cas, avant son retour, avant de savoir qu’elle allait revenir et de n’avoir aucune nouvelle, pas de réponses à mes appelles, pas un messages. De quoi faire monter en moi une inquiétude profonde. Je sais que Kyrah n’est pas en sécurité ici, je l’ai bien compris alors rester sans nouvelle d’elle me fait profondément peur – surtout que je n’ai pas d’autres explications. Juste ce message sur mon portable pour m’avertir qu’elle viendra me voir dès son arrivée. J’ai attendu, longtemps, les jumeaux avec moi crevant d’impatience de la revoir mais elle n’est jamais venue. Je ne compte plus les appelles, les messages sans réponse créant l’incompréhension dans mon cerveau. « Je devrais aller à la police… » Evidement Kaecy me regarde sans comprendre, elle ne sait pas. Ne comprend pas mon angoisse, de toute façon elle n’a jamais aimé Kyrah alors la voir loin de moi lui va bien – même si elle n’aime pas me voir inquiet. « Elio… Elle a peut-être juste décidé de ne pas te répondre… Son portable sonne encore ? » « Oui. » « Et elle ne répond pas ? » « Non. » Pas besoin de plus de mots pour que je comprenne où elle veut en venir mais pourquoi ? Ca n’a pas de sens. Pourquoi elle choisirait volontairement de ne plus me donner de nouvelles. Non il doit y avoir autre chose. Je suis allé chez Keyla pour trouver une maison vide, puis chez Charly où une fille m’a claqué la porte au nez avant même que je ne puisse dire un mot. « Ecoute Elio… Attends encore un ou deux jours et on y repensera. » Elle a sans doute raison, si ça se trouver Kyrah est restée coincée en Russie et c’est pour ça que je n’ai pas de nouvelle. Je sais qu’il n’est pas facile de capter pour elle là-bas d’ou le nombre mes messages restreints que nous nous sommes envoyés.

***

« Tu peux aller acheter du pain Elio ? » Le téléphone visé dans une main, la trottinette dans l’autre je tente désespérément de sortir mon porte monnaie pour voir si j’ai assez d’argent sans faire tomber l’un ou l’autre. « Oui je vais passer, j’ai fini le travail je serai à la maison dans une dizaine de minutes. » Je relève la tête pour chercher une boulangerie, la première sur ma route ce dessine au loin. « A tout de suite. » Je raccroche vérifiant mon portable encore une fois. Pas de message de Kyrah, je soupire doucement et quand je relève la tête je m’arrête d’un coup. Mon regard se pose sur la silhouette assise devant la boulangerie sans oser y croire. « Non…. » Je mets un petit moment à me réactiver, ma trottinette tombe sur le bitume alors que je cours vers elle…. Kyrah qui est là sur le sol. Je sens mon cœur battre à mille à l’heure. « Kyrah… » Je ne comprends pas ce qu’elle fait là – pourquoi elle n’est pas venue me voir – pourquoi elle l’air dans un si mauvaise état, toutes les questions se mélangent dans ma tête. « Non ne m’approche pas ! » Je suis debout devant elle et mon cœur se serre en entendant ces mots. « Quoi ? » Je fronce les sourcils sans comprendre et je vais quand même m’agenouiller face a elle. « Kyrah ? » ma main allant la toucher. Directement elle enlève son bras me fusillant de son regard noir. « Qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce que tu fais là ? Pourquoi tu ne me réponds pas ! Je me faisais un sang d’encre ! » J’ai tellement de questions qui affluent d’un coup. Et encore plus d’incompréhension quand je vois la façon dont elle me regard, dont elle fuit mon contact avec une sort de dégout se dessinant sur son visage. Je ne comprends pas – Je ne comprends réellement pas. Une femme sort de la boulangerie en nous jettent un regard un peu dégouté. « Quoi ? T’as un problème pauvre conne ? Tu veux une photo ? » Oui je sens la colère monter en moi – sans raison et surtout pas envers cette femme mais d’un coup je comprends que toute cette inquiétude qui m’a habité aurait pu être évitée. Et le soulagement de la voir devant moi et entaché par cette colère à demi teinte et pleine d’incompréhension…  

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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptySam 6 Fév - 10:22



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Kyrah & Elio


« Kyrah… » Mon prénom dans sa bouche me donne envie de vomir autant qu’il m’emplit de l’intérieur, qu’il fait battre mon coeur à une allure monstrueuse. Je me recroqueville sur moi-même avant de lui envoyer sèchement dans les dents qu’il n’a pas intérêt de s’approcher de moi. Sa trottinette tombe sur le bitume dans un bruit métallique désagréable et il ne m’écoute pas, vient s’agenouiller devant moi. Je me replie un peu plus sur moi même pour me protéger de lui. « Kyrah ? » Il approche sa main mais je la repousse immédiatement. « Qu’est ce qui se passe ? Qu’est ce que tu fais là ? Pourquoi tu ne me réponds pas ! Je me faisais un sang d’encre ! » Je secoue la tête doucement en lui adressant toujours ce regard noir et dégoûté. Les images de lui et cette filles ne font que hanter mes pensées et d’avantage maintenant qu’il est là. Mais je suis bien contente qu’il se soit inquiété. Ça lui aura fait les pieds ! Un mal de bide horrible se forme en moi, une envie de vomir aussi. Je ne sais pas si c’est la faim qui parle ou le dégoût, ou un mélange des deux sans doute. Je n’ai même pas le temps de lui répondre qu’une femme sort de la boulangerie, et Elio l’agresse. « Quoi ? T’as un problème pauvre conne ? Tu veux une photo ? » Je le pousse un peu violemment au niveau de l’épaule pour qu’il reprenne un peu ses esprits. « Ho ! Tu te calmes ! » J’ai l’impression de parler à un gosse. Il reporte son attention sur moi et je commence à me lever même si je me sens faible. Je n’ai pas vraiment dormi depuis 3 jours, pas non plus pris de douche, je dois être juste horrible, cernée, fatiguée, mais j’en ai strictement rien à faire. Même si c’est lui. Je m’appuie sur le mur pour me relever et je récupère mon sac qui était sous mes fesses. Je sens quelques fourmis naître dans mes pieds et je suis obligée de piétiner pour les faire disparaître. Je me comporte comme si j’étais seule, comme s’il n’était pas là. C’est bien ce qu’il a fait lui pendant que je n’étais pas là. Je sens son regard sur moi et pourtant je ne lui en adresse pas un seul. Et une fois prête à partir, toujours sans un regard - parce que je suis trop faible pour lui résister sûrement, je lui lance d’un ton toujours aussi froid. « Va-t’en. » Et c’est moi qui m’éclipse, empruntant la rue qui croisait celle où je me trouvais. Je détache mes cheveux pour les rattacher et j’entends Elio accourir derrière moi. Je n’imaginais pas me débarrasser de lui comme ça. Avant qu’il n’arrive à ma hauteur, je me retourne et cette fois je plante mon regard dans le sien. Un regard plus fermé que jamais. « Arrête. Arrête de me suivre ! J’ai pas besoin de toi, j’ai pas besoin que tu sois toujours dans mes pattes ! Laisse-moi tranquille ok ? T’avais l’air tellement bien pendant que j’étais pas là. Je sais même pas pourquoi t’es venu me chercher ! » Je vois l’incompréhension dans ses yeux et cette fois je laisse échapper un rire aussi nerveux que cynique. « Ça va, tu m’la fais pas à moi ! Je sais bien qu’on s’est rien promis mais putain, tu m’as vite remplacée ! » Je secoue la tête d’un air désespéré et je me retourne pour reprendre ma route mais il me rattrape par le bras, fermement pour ne pas que je m’éloigne cette fois. « Tu l’as choisie blonde pour pouvoir lui briser le coeur comme t’as brisé le mien ? » Mes yeux s’humidifient et j’essaie de me défaire de son emprise, il ne me fait pas mal mais je voudrais juste pourvoir respirer. Je force sur ses doigts pour qu’il les retire mais je n’ai aucune force, alors je hurle, sans penser à la suite. « T’es un putain de psychopathe ! » Je n’ai pas le temps de le voir arriver, ce mec qui agrippe Elio par derrière, par surprise, et qui l’éloigne de moi avant de lui coller un poing dans le visage. Je sursaute et à l’intérieur de moi je prie pour qu’Elio ne réponde pas. Mais c’est trop tard. Je crois que je l’ai mis hors de lui. Je suis complètement impuissante, et le pire c’est que je n’ai même pas envie de dire quoi que ce soit, de le défendre, d’empêcher cet homme de lui refaire sa parfaite petite gueule. « On t’a jamais dit qu’il fallait pas faire de mal aux femmes ? » Il finit par repousser Elio un peu plus loin et s’approche de moi. « Ça va mademoiselle ? » Les larmes aux yeux, je me contente de hocher la tête. Il se retourne vers Elio et le fusille du regard. « Si tu la touches encore j’appelle les flics. » Je ne réponds rien, je n’ai rien envie de répondre. Cette fois, c’est à Elio de m’adresser un regard noir. Je ne sais pas s'il est vexé d’avoir été pris pour un homme violent alors que ce n’était pas le cas. Sans doute vexé parce que je n’ai pas démenti, que j’ai laissé cet homme penser qu’il pouvait m’avoir fait du mal. Mais il m’en a fait. Les yeux encore humides je plante mon regard dans celui d’Elio, cette fois avec moins de rage. « Je suis venue. Je suis venue et je t’ai vu avec cette… » Je n’arrive même pas à mettre un mot dessus. « Ne dis rien, je m’en fous. » Tu parles. « T’as pas besoin de te justifier. Après tout, je suis quoi pour toi hein ? A part un nid à problèmes ? J’aurai mieux fait de rester là bas putain… » Même si j’avais rien à y faire. Cette ville commence à devenir une menace pour moi, de tous les côtés, alors pourquoi je m’entête à vouloir rester ici alors que la personne la plus importante pour moi vient de me prouver que je n’avais aucune raison de m’attacher à elle. Tout le monde me fuit, et il n’y a que les salauds qui veulent bien de moi. Quant à Elio, je ne sais même plus où le situer, je suis perdue, fatiguée. J’en ai marre de tout ça.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptySam 6 Fév - 16:17



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Je me demande si ils la regardent tous comme ça, comme si elle était une chose errante, une moins que rien. Ca me rend fou qu’on puisse la juger sans rien connaître et c’est cette femme qui en paye le prix, accélèrent le pas après mes propos comme si elle avait maintenant peur que je me relève pour aller à ses trousses. « Ho ! Tu te calmes ! » Le coup qu’elle me donne m’étonne un peu et je reste devant elle toujours sans rien comprendre – pourquoi cette violence ? Pourquoi se silence et se regard noir qu’elle porte sur moi ? Elle se relève et je ne l’aide pas même si l’envie me démange, je me contente de la regarder. De la regarder s’en aller sans un mot pour moi. « Tu vas où ? » Elle ne répond pas, ne me regarde même pas comme si je n’existais pas. Jusqu’à ce qu’elle arrive au bout de la rue pour prononcer un catégorique : « Va-t’en. » Elle disparaît dans une rue et je reste quelques secondes sur place avant de lui courir après. J’ai le droit à une explication non ? Au moins ça plutôt que de me planter là comme un moins que rien. Je cours après et elle se retourne pour me cracher son venin. « Arrête. Arrête de me suivre ! J’ai pas besoin de toi, j’ai pas besoin que tu sois toujours dans mes pattes ! Laisse-moi tranquille ok ? T’avais l’air tellement bien pendant que j’étais pas là. Je sais même pas pourquoi t’es venu me chercher ! » Je la regarde sans comprendre « Qu’est ce que tu racontes ? » Ce n’est pas vrai et même si ça l’avait été elle était loin de moi alors comme pourrait-elle le savoir. « Ça va, tu m’la fais pas à moi ! Je sais bien qu’on s’est rien promis mais putain, tu m’as vite remplacée ! » Elle me tourne à nouveau le dos et la colère refait surface mêlée à l’incompréhension. Pour qui elle me prend ? Et où elle va chercher des idées pareilles ? C’est donc pour ça que je n’ai pas eu de nouvelles et que je me suis tant inquiété ? J’attrape son bras pour l’obliger à me regarder. « Tu l’as choisie blonde pour pouvoir lui briser le coeur comme t’as brisé le mien ? » Je comprends enfin, qu’elle m’a vu avec cette fille. Stacy, qu’elle nous a sans doute vu devant la maison, se rapprochement entre nous. Il n’avait aucun sens pour moi et je ne vois pas comment elle a pu ne pas le voir. Aucun mot ne sort dans l’immédiat parce que d’une certaine façon je me sens blessé qu’elle me pense si peu honnête avec elle. « T’es un putain de psychopathe ! » Ces mots sortent dans un cri que je ne comprends pas. Puis je me sens tiré vers l’arrière et un poing vient se ficher dans ma figure. Par automatisme je réponds. Déversant ma rage sur un inconnu. Il me frappe à nouveau et je sens ma lèvre s’ouvrir. Pas parce qu’il a tapé fort mais parce qu’il l’a fait au bon endroit – vestige de mes nombreuses bagarres ma lèvre est très sensible à cet endroit et s’ouvre facilement. Je finis moi même par rester en retrait mon regard noir se plongeant directement dans celui de Kyrah qui n’a pas fait un geste pour l’empêcher de me fracasser. Comme si je lui faisais vraiment du mal.   « On t’a jamais dit qu’il fallait pas faire de mal aux femmes ? »  Je la regarde espérant au moins un démentie de sa part. « Ça va mademoiselle ? » Rien, rien que ce regard que je ne pense pas mériter. « Si tu la touches encore j’appelle les flics. » Je regarde ce mec partir sans dire un mot. Je respire difficilement et porte ma main à ma lèvre d’où coule le sang. Mon regard noir se pose sur Kyrah. J’ai envie de partir maintenant. De la laisser dans cette merde mais mes pieds ne semblent pas prêts à me porter ailleurs alors c’est le silence qui l’emporte. « Je suis venue. Je suis venue et je t’ai vu avec cette… » « C’est personne pour moi ! » Je rétorque directement, ce qui au final est faux. Ce n’est pas personne elle existe bien cette fille et je sais exactement de qui elle parle. « Ne dis rien, je m’en fous. T’as pas besoin de te justifier. Après tout, je suis quoi pour toi hein ? A part un nid à problèmes ? J’aurai mieux fait de rester là bas putain… » Mes sourcils se froncent alors que je porte mon regard sur elle, emplit, sans doute, de plus de haine qu’elle ne le mérite… « Ouais t’aurais peut-être mieux fait… » Je me suis ouvert à cette fille, elle sait de moi ce que personne d’autre ne saura peut-être jamais, je lui ai présenté Susanne, je lui ai fait l’amour en me laisser aller dans ces bras et elle ose me lancer ça au visage, comme si je lui avais laissé penser qu’elle n’était rien de plus. Qu’elle reste en Russie je suis fatigué de me battre dans le  vent, de me battre pour deux alors qu’elle cherche des problèmes là où il n’y  en a pas. « Tu vois une fille avec moi et t’en déduis direct que je t’ai remplacé ? C’est quoi ce mode de fonctionnement ? Stacy est une amie et elle me donnait simplement un coup de main avec les jumeaux. Oui elle m’aime bien et elle a essayé de m’embrasser mais je l’ai repoussé parce que je n’avais pas envie d’elle… Alors je sais pas ce que t’as vu mais tout ça c’est dans ta tête. Et t’as bien raison j’ai pas à me justifier ! Que je sache on a pas signé de contrat et j’avais pensé comprendre que t’étais pas le genre de fille à vouloir faire dans l’exclusif donc je te suis pas ! Et même si c’était le cas je pense pas mériter que tu laisse un mec me casser la gueule parce qu’il pense que je te violente. Ni ton silence radio… » J’essuie ma lèvre ensanglantée d’un revers de manche avant de plonger mon regard dans le sien, elle me défit je le vois bien. C’est moi qui lâche en premier me retournant comme prêt à lâcher les armes. Je soupire bruyamment avant de reprendre la parole. « Te cache pas derrière des excuses de merde Kyrah… Si tu veux plus qu’on se voit tu peux le dire comme une grande. Au lieu de chercher des problèmes où il y en a pas. Je sais pas ce que j’ai cru de toute façon… T’aurais bien fini pas trouver un moyen de casser le peu de choses qu’on était capable de construire. Parce que tu veux pas de ça je me trompe ? » Je me retourne à nouveau mes yeux laissant voir ma colère mais aussi ma peine. « T’auras toujours une bonne excuses de retourner à ta vie de… » J’ouvre les bras sans savoir quoi dire. Ta vie de trainée, ta vie dans la rue,… « A ta liberté. Ca sera toujours plus que ce que je pourrais offrir. » A mon tour de la défier du regard. De chercher à sonder son âme. Même si c’est douloureux.  
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyDim 7 Fév - 11:54



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Kyrah & Elio


Je me sens tellement fatiguée, tellement à bout de nerfs que je n’arrive plus à rassembler mes forces pour réfléchir, me défendre ou quoi que ce soit d’autre. Alors pourquoi je réunirai mes forces pour défendre Elio alors que je suis vexée. Vexée de l’avoir vu en compagnie d’une charmante demoiselle. Tellement plus belle que moi. Il semble ne toujours pas comprendre, et mon regard est pour le moment rivé sur sa lèvre ouverte, me rappelant cette fois où nous avons été conduits au poste tous les deux. « C’est personne pour moi ! » Je secoue légèrement la tête. Il ment. Si elle était personne, il n’aurai pas passé du temps avec elle, tenu sa main, accepté qu’elle reste avec lui et les jumeaux, et il l’aurait repoussé un peu plus au moment où elle l’a embrassé. J’ai envie de vomir. Alors je préfère lui dire ce que je ne pense pas, lui faire comprendre à quel point je le déteste, a quel point j’aurai mieux fait de rester en Russie. « Ouais t’aurais peut-être mieux fait… » C’est pire qu’une grande claque dans la gueule. Pire que s’il m’avait foutu un poing en plein milieu du nez. Bordel ce que ça fait mal. Je reste plantée là, choquée, perdue, avec l’envie folle de me terrer quelque part où plus personne ne viendra me faire chier. Finalement, j’ai tellement rêvé de ça que c’est quasiment ce qui est en train de m’arriver. Tout le monde m’abandonne, et j’arrive à faire fuir les gens qui me semblent le plus important pour moi. « Tu vois une fille avec moi et t’en déduis direct que je t’ai remplacé ? C’est quoi ce mode de fonctionnement ? Stacy est une amie et elle me donnait simplement un coup de main avec les jumeaux. Oui elle m’aime bien et elle a essayé de m’embrasser mais je l’ai repoussé parce que je n’avais pas envie d’elle… Alors je sais pas ce que t’as vu mais tout ça c’est dans ta tête. Et t’as bien raison j’ai pas à me justifier ! Que je sache on a pas signé de contrat et j’avais pensé comprendre que t’étais pas le genre de fille à vouloir faire dans l’exclusif donc je te suis pas ! Et même si c’était le cas je pense pas mériter que tu laisse un mec me casser la gueule parce qu’il pense que je te violente. Ni ton silence radio… » Je le regard essuyer sa lèvre et je me sens totalement incapable de bouger. Tout ce qu’il me restait d’énergie s’est envolé à l’instant où il est arrivé vers moi. Mon regard plongé dans le sien tente de savoir exactement ce qu’il en est. Je me sens plus perdue que jamais. Finalement il se retourne pour me tourner le dos et je passe mes mains sur mon visage pour essayer de retenir au maximum ces larmes qui ne demandent qu’à rouler sur mes joues. « Te cache pas derrière des excuses de merde Kyrah… Si tu veux plus qu’on se voit tu peux le dire comme une grande. Au lieu de chercher des problèmes où il y en a pas. Je sais pas ce que j’ai cru de toute façon… T’aurais bien fini pas trouver un moyen de casser le peu de choses qu’on était capable de construire. Parce que tu veux pas de ça je me trompe ? » Et le pire, le pire dans tout ça c’est que je sais, au plus profond de moi, qu’il a raison. Je me sens tellement incapable de lui apporter quelque chose de bon que je mets tout en oeuvre pour l’éloigner de moi, le faire me détester, pour qu’il s’éloigne de lui même, alors que je sais que je vais me briser profondément si ce jour arrive. Je suis une antithèse à moi seule, je le sais bien depuis le temps. Elio se retourne alors que je n’ai encore pas réussi à prononcer quoi que ce soit. « T’auras toujours une bonne excuses de retourner à ta vie de… » Je plisse un peu les yeux, attendant la fin de sa phrase, parce que je sais au fond ce qu’il pense. « A ta liberté. Ca sera toujours plus que ce que je pourrais offrir. » Je n’en sais rien. Je ne sais pas ce que je suis prête à accepter de lui. Je ne sais pas si je suis prête à courir le risque de laisser de côté cette liberté que j’ai cherché pendant si longtemps et qui m’a pourtant mise dans une belle merde. Elle est sans doute nocive pour moi, cette liberté, mais elle est ce que j’ai de plus cher. Je peine encore à rassembler mes idées, mes pensées. Je ferme les yeux et soupire. Je n’arrive pas à lui parler si je le regarde. Je suis influencée par tous les sentiments que je ressens pour lui, depuis trop longtemps. Pourtant, je sais que je pourrai le mettre en danger en restant avec lui, en continuant ce qu’on avait commencé. « Je suis désolée. » Je souffle presque dans un murmure, à bout de forces. Je réouvre finalement les yeux, me faisant violence pour le regarder, parce que c’est peut-être la dernière fois que je pourrai partager ce genre de regard avec lui. « T’as raison. C’était peut-être juste un tour de passe passe pour m’éloigner de toi, trouver une raison, n’importe laquelle, pour que mon coeur arrive à penser que t’es un connard. » Je ferme encore les yeux, parce que la douleur dans mon coeur est lancinante. « Tu sais aussi bien que moi qu’on ne peut rien s’apporter de bon Elio. On se détruit plus qu’autre chose, regarde-nous ! » Cette fois une larme s’échappe sur mes joues. Je me rends compte que j’ai autant pleuré que souri à ses côtés. Et ce n’est pas ce qu’un être humain attend d’une relation amoureuse, du moins je suppose. Je n’ai pas envie de pleurer encore autant que je me sens bien dans ses bras. Oui, oui il y a quelque chose de spécial, depuis le début, mais ça ne suffit pas visiblement. « Je crois que ça sert à rien de lutter, de vouloir que ça marche. Parce que ça marchera pas. On est trop différents, incompatibles. Et tu le sais aussi bien que moi. » Prononcer son prénom me rend folle, fait bouillir mon sang dans mes veines, et je crois que c’est un moment bien plus difficile que je ne l’aurai imaginé. « Si tu veux me protéger, reste loin de moi. Il faut que je réapprenne à ne plus compter sur personne. » Parce que depuis qu’il est là, je me suis trop reposée sur lui, et je sais maintenant à quel point ça a été nocif pour moi, à en voir comment je me sens en ce moment même. Je n’ai jamais eu l’obligation de rompre avec quelqu’un. Toutes mes relations jusqu’à présent ne ressemblaient à rien, et aujourd’hui, face à lui, c’est comme rompre le lien qui nous unit, ou du moins essayer. A fond, j’aimerai qu’il me retienne, qu’il me contredise, comme à chaque fois, qu’il m’explique à quel point j’ai tord, à quel point il ne veut pas que je quitte sa vie. Mais en surface, je prie pour qu’il ne le fasse pas, qu’il s’en aille comme il est arrivé, et que ma vie redevienne ce qu’elle était avant lui, avant Erin, avant la mort de mon père. C’est trop demander ?
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyDim 7 Fév - 20:35



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Peut-être que les mots ont dépassé ma pensée, peut-être au contraire qu’ils étaient là, prêts à sortir depuis tellement longtemps, attendant cette fausse note. Ce pas de travers que Kyrah allait de toute façon faire, je n’étais pas vraiment dupe. Je l’avais sentir venir sans réussir à m’y préparer. Sans savoir ce qu’il signifiait vraiment. « Je suis désolée. » Elle ne me regarde même pas et c’est peut-être mieux parce que le regard que je pose sur elle n’est pas des plus amical. C’est le regard d’un homme blessé et qui se batte comme il peut pour ne pas se faire engloutir. « Ouais… Ca me fait une belle jambe que tu sois désolée… » Je me moque des ces excuses, elles ne changent rien, rien aux mots qu’elle s’apprête à prononcer et que je peux déjà deviner sans vouloir y croire. Je ne sais pas comment on en est arrivée là – quand j’appuie sur la case retour pour aller à ces instants avants qu’elle ne me quitte pour la Russie, je ne vois que des moments tendres, des échanges qui ne laissaient pas deviner ça et pourtant… « T’as raison. C’était peut-être juste un tour de passe passe pour m’éloigner de toi, trouver une raison, n’importe laquelle, pour que mon coeur arrive à penser que t’es un connard. Tu sais aussi bien que moi qu’on ne peut rien s’apporter de bon Elio. On se détruit plus qu’autre chose, regarde-nous ! » Je nous regarde et ce n’est pas vraiment ça que je vois. C’est sa destruction à elle qui m’apparaît très clairement. Cette envie de se mettre dans la tête que je vais forcement lui faire du mal – que je suis un connard. Peut-être que je ne peux pas lui en vouloir pour ça, parce que je n’ai pas toujours bien agit et aujourd’hui encore mes mots sont crus et sans doute mal choisis mais pourtant… Je lui en veux. « Ca c’est ce que tu t’es mise dans la tête Kyrah ! Je pense pas ça moi ! Plus depuis longtemps… Je croyais qu’on avait dépassé ce stade. Mais je me suis trompé de toute évidence. On se détruit plus… on se fait pas du mal là…. C’est juste toi qui nous en fait en te mettant des idées dans la tête et n’acceptant pas de nous donner une chance. » Elle et moi on a vécu le pire c’est un certitude, la douleur lancinante dans le ventre, celle de perdre un enfant de se retrouver dans la pire des situation, de devoir annoncer tout ça à ma mère, l’accident, le… Tout ça on l’a vécu et c’est derrière pour moi. Je voulais croire à un renouveau, à une chance – sans oser pourtant trop y croire. « Je crois que ça sert à rien de lutter, de vouloir que ça marche. Parce que ça marchera pas. On est trop différents, incompatibles. Et tu le sais aussi bien que moi. » « Tu ne sais rien de ce que je pense. » Ma voix la coupe directement froide et autoritaire. Je ne supporte pas qu’elle émette des idées avec comme finalité que je le sais ou le pense aussi alors qu’elle n’en sait rien – qu’elle n’est pas dans ma tête. « Si tu veux me protéger, reste loin de moi. Il faut que je réapprenne à ne plus compter sur personne. » Cette fois je laisse un petit rire sortir de ma bouche… Je ne peux m’en empêcher c’est nerveux. Alors que mon pied va taper dans un caillou avec un force que je ne m’imaginais même pas. Ce dernier ricochant contre le mur pour revenir presque à mes pieds. Putain de destin. « Foutaises ! » C’est tout ce qui me vient alors que je remonte le regarde pour croiser le sien, voir cette larme sur sa joue. « Tout ça c’est que des foutaises Kyrah ! T’as besoin d’apprendre rien du tout ! T’as juste besoin d’arrêter d’avoir peur ! T’as besoin de prendre une décision et de t’y tenir ! Parce que tu peux me dire un jour que tu m’aimes et le  lendemain t’enfuir en courant… » Je vois bien qu’elle a un petit air étonné. Elle ne s’attendait sans doute pas à ce que j’en parle. Ce n’était d’ailleurs pas dans mes plans. Je voulais le garder des mes souvenirs comme une petite qu’on cache à la vue des autres. « Me regarde pas comme ça tu croyais quoi ? Que j’avais pas entendu ? Et bien si… Et tu veux que je te dise pourquoi j’ai pas répondu… Pour ça ! Pour cette putain de scène qui se passe maintenant ! Parce que je peux même pas te dire que je t’aime sans avoir une voix dans ma tête qui me hurle que tu vas trouver un moyen de fuir ! Que tu vas me sortir des excuses  à la con – des ‘besoins de réapprendre à vivre seule’ ou une putain d’autre excuse pour provoquer une crise qui n’a rien à voir avec le vrai problème. » Ma voix est toujours aussi dure, elle tremble à peine comme si j’étais incapable de me rendre compte de ce que je suis entrain de dire. Incapable de suivre le fil de mes propres pensées sans me perdre et me dire que je suis entrain moi même de nous enfoncer… De réduire à néant tout espoir. « Je sais pas si tout ça… » Je lève les bras comme pour montrer une scène de crime sentant une autre émotion que la colère enfin m’envahir maintenant que j’en ai fini avec mon laïus. « C’est ta façon de rompre ou je sais pas comment on appelle ça quand on a même pas vraiment de relation mais… C’est pas d’accord pour moi ! J’accepte pas ça ! Si tu veux vraiment que je sorte de ta vie va falloir le dire. » C’est son choix aujourd’hui, une choix qu’elle doit prendre en connaissance de causes en sachant ce qu’il implique. « Je veux que tu me dises que tu ne m’aimes pas ! Et que tu m’aimeras jamais ! Je veux que tu me dises qu’il n’y aura jamais de place pour moi dans ta vie… » Je laisse un léger temps d’arrêt avant de continuer. « Si c’est la cas alors ça sera fini… J’en peux plus des demi-mesures… Et des retours en arrières. » Un pas en avant trois pas en arrière… Je m’étonne moi même de mes mots de cette vivacité qui me pousse vers elle et personne d’autre parce que j’ai compris qu’il ne peut pas en être autrement. Qu’il n’y a plus qu’elle dans mon cœur et mon esprit depuis trop longtemps mais que faire le yoyo avec mes sentiments ça n’est plus acceptable.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyLun 8 Fév - 11:38



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Je dois me faire violence pour arriver à réfléchir dans un moment pareil. Mon corps tient à peine debout et j’ai tout juste l’énergie pour lui dire qu’il a sans doute raison, que je cherchais simplement à m’éloigner de lui pour me protéger, pour le protéger de moi aussi sans doute. Je ne suis pas folle, je sais que j’ai un million de défauts et que même s’il est l’un des rares à avoir pu entrevoir mes qualités, j’ai tendance à penser que mes défauts sont bien au dessus de tout ça, et que ma seule présence suffit à foutre en l’air la vie d’une personne. Oh, les psys diront que tout ça n’est qu’un problème d’ego. Une forme de narcissisme inversé, l’impression que je porte le monde sur mes épaules et que je ne suis assez bien pour personne. Mais je les emmerde tous ces psy, eux, et Kelya avec. Puisque de toute manière, tous les gens finissent un jour par m’abandonner, je me dit qu’il vaut mieux que je prenne les devants, et que je m’éloigne de ceux qui seraient susceptibles de me faire du mal en m’abandonnant, eux aussi un jour prochain. Elio ne fait pas entorse à la règle. « Ca c’est ce que tu t’es mis dans la tête Kyrah ! Je pense pas ça moi ! Plus depuis longtemps… Je croyais qu’on avait dépassé ce stade. Mais je me suis trompé de toute évidence. On se détruit plus… on se fait pas du mal là…. C’est juste toi qui nous en fait en te mettant des idées dans la tête et n’acceptant pas de nous donner une chance. » Mon ventre se serre un peu plus, comprimant tous mes organes vitaux comme pour leur demander de ne pas réagir à la force et la puissance des coups qu’il m’assène par ses simples paroles. Je sais qu’il a raison. Bien sûr. Parce qu’il est sûrement le plus raisonné de nous deux, mais je ne veux pas accepter ça. J’essaie de prendre la parole, je prends mon courage à deux mains pour lui dire ce que j’imagine, ce que je pense. « Tu ne sais rien de ce que je pense. » Non, évidemment. Je ne fais qu’imaginer, ressentir, interpréter. Mais ça n’a pas l’air d’être suffisant. Et puis finalement, dans un dernier élan de courage, je lui demande simplement de me laisser seule, de ne pas chercher à me suivre, à me protéger. Je dois réapprendre à ne plus compter sur personne. Ce sont mes mots. Mais le rire cynique et nerveux qui sort de ses lèvres me fait presque autant de mal que tous les mots qu’il a pu prononcer, et ceux qu’il risque bien de dire après ça. « Foutaises ! Tout ça c’est que des foutaises Kyrah ! T’as besoin d’apprendre rien du tout ! T’as juste besoin d’arrêter d’avoir peur ! T’as besoin de prendre une décision et de t’y tenir ! Parce que tu peux me dire un jour que tu m’aimes et le  lendemain t’enfuir en courant…» J’ouvre un peu plus grand les yeux, surprise par cette dernière phrase. « Me regarde pas comme ça tu croyais quoi ? Que j’avais pas entendu ? Et bien si… Et tu veux que je te dise pourquoi j’ai pas répondu… Pour ça ! Pour cette putain de scène qui se passe maintenant ! Parce que je peux même pas te dire que je t’aime sans avoir une voix dans ma tête qui me hurle que tu vas trouver un moyen de fuir ! Que tu vas me sortir des excuses  à la con – des ‘besoins de réapprendre à vivre seule’ ou une putain d’autre excuse pour provoquer une crise qui n’a rien à voir avec le vrai problème. » J’ai de plus en plus de mal à retenir mes larmes. Je n’ai plus la force d’être en colère contre tout ce qu’il me dit, tout ce qu’il me balance à la gueule. Pourtant, j’en aurai des choses à lui dire et à lui rétorquer. Pour lui répondre avec la force de caractère qui fait ce moi celle que je suis. Mais là, je suis trop fatiguée. Trop fatiguée par ma vie pourrie, et par ces comptes qu’on est obligés de se rendre sans cesse lui et moi. « Je sais pas si tout ça…C’est ta façon de rompre ou je sais pas comment on appelle ça quand on a même pas vraiment de relation mais… C’est pas d’accord pour moi ! J’accepte pas ça ! Si tu veux vraiment que je sorte de ta vie va falloir le dire. » Ma respiration s’accélère à l’idée de faire ce qu’il me demande. De devoir mettre des mots sur tout ça, lui demander clairement de quitter ma vie. Ce n’est pas faute de lui avoir demandé plusieurs fois, mais je suis toujours revenue vers lui, le destin m’a, à chaque fois, poussée dans ses bras. Je ne sais pas la leçon que je dois en tirer, je n’ai jamais été bonne pour tirer des enseignements de mes erreurs. « Je veux que tu me dises que tu ne m’aimes pas ! Et que tu m’aimeras jamais ! Je veux que tu me dises qu’il n’y aura jamais de place pour moi dans ta vie…Si c’est la cas alors ça sera fini… J’en peux plus des demi-mesures… Et des retours en arrières. » Ma respiration est rapide, mes yeux ne clignent même plus tellement mon regard est absorbé par le sien. Les larmes coulent sans que je ne puisse rien y faire le long de mes jours, et mon visage reste figé, complètement immobile. Il n’y a plus que ma poitrine qui se soulève, aussi rapidement que mon coeur palpite. Quoi lui dire. Je dois me faire violence. Je dois au moins faire ça pour lui, pour nous. Je dois bien pouvoir être capable de lui mentir, ce n’est pas comme si c’était la première fois. « Ok, tu veux l’entendre ? Alors voilà. Je ne t’aime pas Elio. Je ne t’aime pas et je… » C’est trop. Les mots restent bloqués dans ma gorge et ma respiration se bloque, je suffoque presque de ne pouvoir lui dire le reste. Lui dire qu’il doit définitivement quitter ma vie. L’espace d’un instant, tous les souvenirs qu’on a vécu défilent à travers ma rétine. C’est comme quand on dit qu’avant de mourir, on voit défiler sa vie. Et bien là, c’est notre histoire que je vois défiler. Tous ces moments, les bons comme les mauvais. Et peu importe ce qu’ils représentent, ils m’ont fait me sentir plus vivante que jamais. Je ferme les yeux une seconde et soupire fortement, passant mes mains sur mes joues pour en essuyer les larmes, puis dans mes cheveux pour attraper une poignée de cheveux. Ma tête tourne, je me sens terriblement faible, et pourtant je dois le faire. Je rassemble mes forces et prends ma respiration dans le but de lui dire ces quelques mots, ceux qu'il attend. ‘Je veux que tu sortes de ma vie’. Mais non. « Tu fais chier putain ! » Je m’avance vers lui et le pousse avec le peu de forces qu’il me reste. Mes deux mains sur ses épaules lui donnent plusieurs coups pour le faire reculer, à peine, mais j’’en ai besoin. « Tu fais chier ! J’en ai marre de toi ! J’en ai marre d’être une putain de droguée à ta présence, de devenir jalouse dès que quelqu’un s’approche de toi ! J’en ai marre de rêver de toi toutes les nuits, d’avoir envie d’être avec toi tous les jours ! J’en ai marre du mal que tu me fais. J’en peux plus ! » Les larmes ont coulé une nouvelle fois sur mes joues, de rage sûrement. Mais j’avais besoin de sortir tout ça, de toute évidence. Et finalement, je finis contre lui, ma tête contre son torse et mes deux mains agrippant son t-shirt fermement. « Je suis en train de me bousiller pour toi. » Et j’en suis convaincue. Ma vie a été bouleversée le jour où je l’ai rencontré. Mais vivre autant de bons moments que de moments difficiles qui font saigner mon âme chaque jour un peu plus, je suis à bout. Et pourtant. Et pourtant je suis encore là, attirée comme un aimant jusque dans ses bras sans arriver à lutter. Je suis un pauvre pantin dirigé par ces putain de sentiments qui me brûlent et me consument. Il aura ma peau.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyLun 8 Fév - 23:45



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Ces larmes devraient sans doute me toucher, elles l’ont toujours fait auparavant, venant chercher en moi l’amour que j’ai pour elle et le besoin que j’ai de la voir sourire et être heureuse mais aujourd’hui je vois ces larmes et je reste stoïque, attendant qu’elle parle. Attendant de savoir ce que je dois ressentir à quel point mon cœur va être brisé. C’est une attente insupportable mais je le fais les points serrés – tout mon corps tendu sous la pression de ce moment.   « Ok, tu veux l’entendre ? Alors voilà. Je ne t’aime pas Elio. Je ne t’aime pas et je… » Une légère mou se dessine sur mon visage alors que je retiens les larmes, les empêchant de sortir. Je ne veux pas ça, je ne serais pas ce mec qui va pleurer à ces pieds pour qu’elle l’aime je refuse de l’être. Je reçois ces mots avec violence les encaissants en tentant de ne pas baisser la tête mais je ressens une douleur tellement vive dans mon corps qu’il m’est impossible de ne pas avoir ne serait-ce qu’une légère manifestation. J’attends la suite dans le silence en sachant que ça va me briser. Mais elle comme moi nous savons que tant que les mots ne sont pas dits alors n’y a pas d’issue.   « Tu fais chier putain ! » Cette fois je détourne la tête, fermant les yeux le plus fort possible pour empêcher les émotions de me submerger. Incapable de dire si je suis soulagé ou apeuré, heureux ou triste. Elle s’approche de moi, j’entends ces pas mais je ne la regarde pas. De peur peut-être qu’elle ne finisse alors sa phrase. Mais la fin ne vient pas, juste ces mains sur mes épaules, ces coups qu’elle donne et qui me font légèrement reculer car je n’émets aucune résistance. « Tu fais chier ! J’en ai marre de toi ! J’en ai marre d’être une putain de droguée à ta présence, de devenir jalouse dès que quelqu’un s’approche de toi ! J’en ai marre de rêver de toi toutes les nuits, d’avoir envie d’être avec toi tous les jours ! J’en ai marre du mal que tu me fais. J’en peux plus ! » Je devrais sans doute me sentir rassuré d’entendre ces mots et pas les autres. La pression devrait me quitter mais ce n’est pas le cas. C’est pire que tout parce que si je prétends savoir ce qui se passe entre nous ce n’est qu’un énorme mensonge. Je suis paumé – incapable de la décrypter, de savoir comment elle et moi pouvons être heureux. Il semble toujours y avoir un obstacle même quand je suis incapable de le voir – ou de le comprendre. Elle pose sa tête sur mon torse, s’agrippant à moi et je reste les bras ballant, le souffle court, mon corps incapable de se détendre à nouveau. « Je suis en train de me bousiller pour toi. » Elle finit par sortir cette foutue larme. Cette foutue émotions qui me remplit totalement.  Dégringolant sur ma joue dans le silence le plus totale. « Je comprends pas… » Ma main remonte lentement pour venir caresser ses cheveux alors que d’autres larmes vont rejoindre la première, tout aussi silencieuses. J’attends que l’émotions passe – qu’elle soit moins forte – un minimum contrôlable avant de reprendre la parole. « Je sais pas pourquoi je te fais autant de mal j’ai pas… J’ai rien fait pour ça. Je veux pas de ça ! Je veux pas être avec toi si tu me dis des choses comme ça… Si c’est une souffrance. » Jusqu’à aujourd’hui j’avais compris. Car moi aussi je le ressentais cette impression que c’était insurmontable – qu’on ne pouvait que ce faire de mal. Mais après ce qu’on a vécu ensemble, la façon dont on c’est retrouvé… Je croyais être un support dans sa vie – pas une souffrance de plus. « Mais je peux pas te regarder détruire toi même ta vie ! Regarde toi à mendier un bout de pain dans la rue… Tu mérites mieux que ça ! Tu peux avoir mieux que ça ! Je veux t’aider Kyrah. J’aimerai que t’ai une vie qui te convienne… Et je peux faire ce chemin avec toi même si je n’en fais pas parti au final. Je peux être une aide et rien de plus… » J’aurais voulu dire ami mais j’ai peur que le mot la fasse tiquer. Qu’elle me rétorque que jamais on a été amis ce qui n’est pas vraiment faux. « On a laissé nos envies tout définir pour nous, sans se poser les bonnes questions. On devrait plus le faire… » Je me doute que c’est bien plus facile a dire qu’à faire. Entre nous il a toujours été question d’une attirance, d’une alchimie impossible à contrôler mais maintenant je me rends compte que c’est aussi ça qui nous détruit même si c’est la seule raison qui fait que l’on est encore là l’un pour l’autre. « J’arriverai jamais à te rendre heureuse Kyrah… En tout cas pas tout seul. Pas tant que tu n’auras pas une vie qui te convient alors on devrait commencer par là… Trouver la vie qui te convient. Sans coucher ensemble ou se laisser engloutir par ce… » Je me perds moi même dans mes propos ne sachant pas vraiment ce que je suis entrain de lui proposer. « Ce truc qui te détruit… » Je n’ai pas envie qu’on soit séparé, qu’elle fasse la morte. J’aimerai  juste pouvoir ne pas être une souffrance dans sa vie. Sans savoir si c’est vraiment possible. Je me détache d’elle posant mes mains sur ces épaules pour la fixer. « Alors qu’est ce que tu veux Kyrah ? Quelle vie tu veux ? » Je n’ai aucune idée de ce dont elle a besoin. Peut-être que je me trompe et que c’est de cette vie qu’elle a envie. De cette vie de vagabonde qui n’a personne sur qui compter, et pas de toit. Peut-être que son besoin de liberté ne lui dicte que ça… Mais j’ai l’intime conviction que la notion de liberté ne saurait se réduire à ça.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyMar 9 Fév - 9:50



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Je ne sais pas exactement pourquoi, mais j’ai besoin de hurler, besoin de lui hurler dessus, de lui dire tout ce qu’il fait naître en moi et que je déteste. Pourquoi je le déteste ? Simplement parce que ce ne sont que des sensations nouvelles, et tout le monde le sait, l’être humain est réfractaire au changement. A cause de la peur qu’il fait naître sûrement. Parfois, nous n’avons pas le choix, et il faut arriver à se débrouiller. Mais parfois, notre esprit nous fait croire que nous pouvons tout gérer, dire stop. Mais le coeur lui en peut pas être dirigé par les manipulations de l’esprit. Et même si je lui avais dit à quel point je ne l’aimais pas, à quel point j’avais envie qu’il disparaisse de ma vie, je n’aurai jamais pu le ressentir au plus profond de moi. Au lieu de ça, je préfère le pousser, le frapper avec le peu de forces qu’il me reste, et puis je laisse tomber les barrière et finis par poser ma tête sur son torse, à bout de souffle. « Je comprends pas… » Je sens sa main sur mes cheveux, ce qui m’arrache un long frisson. Ce sont ce genre de choses qui ne trompent pas. Un long silence s’installe et peu à peu je défais l’emprise de mes mains sur son t-shirt, ma respiration se calme légèrement alors qu’il reprend la parole. « Je sais pas pourquoi je te fais autant de mal j’ai pas… J’ai rien fait pour ça. Je veux pas de ça ! Je veux pas être avec toi si tu me dis des choses comme ça… Si c’est une souffrance. » La souffrance, c’est pas lui qui la provoque, mais moi. Parce que je m’interdis de fondre pour quelqu’un, de m’abandonner dans ses bras totalement, de perdre le contrôle de ma vie, mes émotions, mon coeur. C’est trop difficile pour moi, je ne suis pas prête à lâcher prise, je ne sais même pas si j’en ai envie. Tout ça n’a rien à voir avec lui, le problème, ça a toujours été moi. Mais je m’entête à lui rejeter la faute dessus, toujours. Et au final, je le fais souffrir plus que je ne le voudrais. « Mais je peux pas te regarder détruire toi même ta vie ! Regarde toi à mendier un bout de pain dans la rue… Tu mérites mieux que ça ! Tu peux avoir mieux que ça ! Je veux t’aider Kyrah. J’aimerai que t’ai une vie qui te convienne… Et je peux faire ce chemin avec toi même si je n’en fais pas parti au final. Je peux être une aide et rien de plus… » Je ne sais pas trop quoi penser de ses paroles, j’ai du mal à organiser mes idées, le manque d’énergie m’empêche d’avoir les idées claires, de réfléchir convenablement. « On a laissé nos envies tout définir pour nous, sans se poser les bonnes questions. On devrait plus le faire… » Mon coeur se serre à la simple pensée d’un avenir sans pouvoir le toucher, l’embrasser. Et pourtant, il a peut-être raison. Peut-être que c’est la solution. Je reste pour le moment blottie contre lui à l’écouter sans rien dire. De toute manière, je ne sais pas quoi dire. « J’arriverai jamais à te rendre heureuse Kyrah… En tout cas pas tout seul. Pas tant que tu n’auras pas une vie qui te convient alors on devrait commencer par là… Trouver la vie qui te convient. Sans coucher ensemble ou se laisser engloutir par ce…ce truc qui te détruit… » Je ferme plus fort les yeux parce que je sais qu’il a raison. Qu’on s’est trop vite laissés emporter par ce désir qui nous consume depuis toujours. Je ne sais pas si le problème est là, mais peut-être qu’une relation qui ne ressemble pas a quelque chose comme l’amour pourrait m’aider à passer un cap. Je dis bien peut-être. Je soupire légèrement, prise par un léger soubresaut dû aux larmes qui ont coulé pendant ma crise de nerfs. Il s’écarte de moi en posant ses mains sur mes épaules. J’ai du mal à le regarder. « Alors qu’est ce que tu veux Kyrah ? Quelle vie tu veux ? » Ma respiration s’accélère de nouveau, je panique. Je ne sais pas ce que je veux, je n’ai jamais su. La seule chose pour laquelle j’étais certaine, c’était la danse. Aujourd’hui, tout s’est écroulé de ce côté là, comme un château de cartes en plein courant d’air. Et je ne suis même plus sûre d’en avoir ni la force ni l’envie pour reprendre un combat de ce type. Je passe mes mains sur mon visage pour essuyer les vestiges de mes larmes et je soupire une nouvelle fois. « Je sais pas. Je… » Un nouveau soupire. « Je crois qu’il faut que je mange quelque chose déjà. » Ma tête tourne, entre le manque de nourriture et le trop plein d’émotions, ça ne fait pas bon ménage. Je ne suis pas sûre d’avoir l’appétit nécessaire pour avaler quelque chose de vraiment consistant, mais je vais devoir me forcer. Elio récupère mes affaires et nous quittons la ruelle pour trouver une petite brasserie dans laquelle nous nous engouffrons tous les deux, trouvant rapidement une table où nous nous installons l’un en face de l’autre. Je n’arrive toujours ps à le regarder, c’est le bordel dans ma tête et je ne sais plus quoi penser, quoi faire. Je soupire une nouvelle fois, et décide de prendre la parole, d’une vois plus faible que je ne l’aurai imaginé. « C’est pas toi le problème Elio. » Cette fois, mon regard croise le sien et je me sens frissonner à nouveau. C’est pas possible… Une boule se niche dans ma gorge et je continue, me mettant à nue devant lui, plus que jamais. « Le problème c’est moi. Ça a toujours été moi. Parce que j’ai peur, j’ai peur de lâcher prise, de me laisser aller dans l’inconnu. Tout ça c’est nouveau pour moi et ça me fait flipper. M’abandonner à quelqu’un, faire confiance à quelqu’un, j’ai l’impression que je n’en serai jamais capable. Je me fais même pas confiance à moi-même alors comment je pourrai faire confiance à quelqu’un d’autre ? » Je secoue un peu la tête et fuis de nouveau son regard. « Y’avait que la danse qui me permettait de vivre vraiment. De ressentir tout de manière décuplée. De lâcher prise, m’abandonner aux yeux des autres. Et aujourd’hui j’ai plus rien. Je me sens vide à l’intérieur. Tu comprends ? » Cette fois je relève les yeux vers lui, humides, je me retiens de pleurer, parce que faire une introspection sur soi-même n’a jamais été facile pour personne. « Tu parles toujours de liberté, de ma liberté. Mais ça n’a rien à voir. Je m’en fous d’être libre. J’ai juste jamais appris à compter sur quelqu’un sans avoir peur d’être déçue. J’ai jamais fait confiance à personne. » Et il ne fait pas entorse à la règle, même s’il m’a fait beaucoup avancer depuis que je le connais. J’ai souffert, c’est sûr, mais en tant que danseuse, je sais qu’on ne peut pas progresser sans souffrir. L’épreuve est douloureuse, et il faut sûrement en passer par là. « J’ai fait un grand pas en avant depuis que je te connais, mais j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Ça risque d’être très long, et je veux surtout pas être un poids pour toi. »
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyMar 9 Fév - 21:58



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Je voudrais croire que les choses peuvent être aussi simples, qu’il me suffit de lui demander ce qu’elle veut pour que tout s’arrange. Evidement c’est une vision bien trop irréaliste et bien vite elle me le montre. « Je sais pas. Je… » Je sens ces forces la lâcher, les miennes aussi. Jamais je ne me suis senti aussi fatigué que quand il me faut me battre avec elle. Quand il me faut m’ouvrir à elle ou tenter d’essayer de la comprendre. « Je crois qu’il faut que je mange quelque chose déjà. » « D’accord. » C’est tout ce que j’obtiendrais d’elle pour le moment je l’ai bien compris. Sentant sa faiblesse je m’occupe de porter son sac alors que nous cherchons un endroit ou nous poser. Un fois installés, l’un en face de l’autre le silence s’installe et je regarde Kyrah qui prend bien soin de poser son regard partout sauf dans le mien. Elle sait que c’est à elle de prendre la parole – que je n’ai plus rien à dire juste besoin de réponse. « C’est pas toi le problème Elio. » Je hoche la tête attendant la suite alors que cette première affirmation enlève un poids immense des mes épaules. Le poids d’une culpabilité que je n’arrivais même plus à comprendre. « Le problème c’est moi. Ça a toujours été moi. Parce que j’ai peur, j’ai peur de lâcher prise, de me laisser aller dans l’inconnu. Tout ça c’est nouveau pour moi et ça me fait flipper. M’abandonner à quelqu’un, faire confiance à quelqu’un, j’ai l’impression que je n’en serai jamais capable. Je me fais même pas confiance à moi-même alors comment je pourrai faire confiance à quelqu’un d’autre ? » Je hoche la tête à nouveau essayant de trouver son regard car je sais que c’est là que j’y lis le plus d’informations sur elle. Mais elle me le refuse encore. « C’est un risque à prendre Kyrah… Et c’est normal que tu sois effrayé mais… Tu peux pas fuir toute ta vie. » Si elle le peut – au final rien ne l’empêche de le faire. De vivre une vie de solitude et d’abandon. « Y’avait que la danse qui me permettait de vivre vraiment. De ressentir tout de manière décuplée. De lâcher prise, m’abandonner aux yeux des autres. Et aujourd’hui j’ai plus rien. Je me sens vide à l’intérieur. Tu comprends ? » Mieux qu’elle ne pourrait le croire sans doute. Cette impression de liberté je la connais – je la ressens aussi même si ça n’est pas en dansant et je sais comme on peut se sentir délaissé et perdu quand on n’a pas ça. Quand ça nous glisse entre les doigts. « Alors n’abandonne pas Kyrah ! Si c’est pour ça que tu vis continue – même si ça fait mal au début ! Même si cette connerie d’école n’est pas à ta portée. C’est qu’une école… Il y bien d’autres solutions ! » Tellement d’autres possibilités de décliner son art. Je sais bien que c’est plus profond chez elle qu’un problème d’école. On n’en a déjà parlé elle et moi – que depuis Nina tout a changé mais elle doit trouver la force d’aller de l’avant. Trouver un moyen de combler ce vide ou alors elle ne pourra faire que sombrer. Et je ne suis pas sûr de savoir la retenir sans sombrer avec elle. Levant les yeux vers moi elle m’offre enfin son regard embué et je lui adresse un simple sourire d’encouragement. Un présence simple rien de plus . « Tu parles toujours de liberté, de ma liberté. Mais ça n’a rien à voir. Je m’en fous d’être libre. J’ai juste jamais appris à compter sur quelqu’un sans avoir peur d’être déçue. J’ai jamais fait confiance à personne. » Ca me fait mal pour elle d’entendre ces mots. De penser que jamais elle n’a eu une personne dans sa vie en qui elle pouvait avoir confiance sur qui se reposer. Quelqu’un qui ne vous quittera jamais peu importe les épreuves. J’ai eu ce genre d’amour et de relation. Pas avec des petites amies mais avec Kaecy, avec Erin avec ma sœur avant qu’elle ne meurt… J’ai parfois été déçu aussi et blessé mais ça fait parti du jeu non ?  « J’ai fait un grand pas en avant depuis que je te connais, mais j’ai encore beaucoup de chemin à parcourir. Ça risque d’être très long, et je veux surtout pas être un poids pour toi. » Je prends le temps de recevoir ces mots. Je ne dis rien puis lentement ma main va trouver sa main sur la table et je la serre légèrement dans la mienne. Rien de plus que ce contact. « Bonjour, vous avez choisi ? » La voix de la serveuse me fait sursauter tant j’ai l’impression que nous étions dans une bulle tous les deux. Ma main quitte la sienne et je sourie poliment à la serveuse. « Je vais vous prendre un café, s’il vous plait. » Je n’ai pas faim, contrairement à Kyrah j’ai déjà mangé. Elle passe commande à son tour et la serveuse nous quitte enfin pour retourner au silence. « Faut pas que tu crois que t’es la seule Kyrah. » Je plisse légèrement les yeux cherchant les mots. « J’ai aussi du chemin à parcourir, peut-être que c’est moins flagrant mais pour moi aussi c’est nouveau… Je veux dire… Avant que les jumeaux ne fassent partie intégrante de ma vie j’avais un quotidien très différent et je pensais que jamais je voudrais d’une vraie relation… Et j’adorais ça . Je voulais surtout pas de quelqu’un à mes côtés tout le temps ça aurait été bien trop… barbant. » Je sourie un peu coupable et avec une pointe de mélancolie dans le regard. J’ai beau tenter de ne pas trop y penser il est évident qu’une part de cette vie – de cette légèreté d’esprit me manque. « Et même après… Pendant longtemps j’ai pensé que je serais beaucoup plus heureux si je n’avais aucun sentiment trop fort dans ma vie… Je le pensais sincèrement. Les filles comme Olivia c’était exactement ce qu’il me fallait – gentille à l’écoute et surtout qui ne provoquait rien de plus chez moi qu’un léger désir et une sympathie… » Puis ça n’avait plus été assez. Après qu’elle soit entrée dans ma vie et qu’elle a pris possession de mon âme. « Et les choses ne changent pas du jour au lendemain mais… Ce que je vis quand on est ensemble ça n’a rien à voir avec ce que j’ai pu vivre auparavant. Et je crève de trouille moi aussi… Entre autre parce que j’arrive pas vraiment à te faire confiance. Et que j’ai peur qu’un jour tu trouves une bonne raison de me tourner le dos… » Elle le sait déjà, cette histoire de confiance remonte à très loin mais plus j’y pense et plus ça me semble logique, si elle même ne se fait pas confiance je ne puisse pas y arriver ? « Mais j’ai envie de croire qu’on est capable de passer au dessus de ça. Que ça vaut la peine de… prendre le risque. Le risque que… Ca ne marche pas. Le risque que ce chemin qu’on a à parcourir nous éloigne définitivement… » Parce qu’elle est la seule à me faire ressentir toute ces choses, et que même la douleur semble plus supportable à ces côtés, peu importe ce qui l’a provoqué. Parce qu’une vie sans tous ces sentiments ce n’est plus assez… Plus depuis que j’ai trouvé quelqu’un capable de lire en moi.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyMer 10 Fév - 17:04



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« C’est un risque à prendre Kyrah… Et c’est normal que tu sois effrayé mais… Tu peux pas fuir toute ta vie. » Je sais qu’il a raison. Mais la peur me freine sur tellement de points, depuis toujours. Je soupire une fois encore, bien consciente d’avoir du mal à m’exprimer correctement, surtout avec ce manque d’énergie. Pourtant, je sais qu’à un moment, je vais devoir réellement me mettre un coup de pied aux fesses si je ne veux pas sombrer. Elio est peut-être là pour ça dans ma vie. Qui sait. « Alors n’abandonne pas Kyrah ! Si c’est pour ça que tu vis continue – même si ça fait mal au début ! Même si cette connerie d’école n’est pas à ta portée. C’est qu’une école… Il y bien d’autres solutions ! » Je fuis à nouveau son regard. Si ça n’était que ça. Je touchais presque mon rêve du doigt et tout s’est effondré quand mon père est mort. Je crois que je lui en veux vraiment pour cette raison. Enfin, bien d’autres, mais celle là en premier lieu. Et puis il y a eu notre bébé, et j’ai l’impression de m’être totalement perdue dans les méandres d’un abysse insurmontable. Pourtant il est là. Encore. Après tout ce que je lui ai fait vivre, ce que je nous ai fait vivre. Je ne me vois pas faire autre chose de danser de toute manière, alors il faudra bien que je trouver une solution à un moment donné. Et puis, je ne sais rien faire d’autre, à moins qu’on me propose un poste pour faire chier le monde, là je signe immédiatement. Je reprends le courage de le regarder à nouveau, et puis je lui explique de nouvelles choses, je m’ouvre encore un peu plus à lui, comme si je ne l’avais pas encore assez fait. Il a ce pouvoir sur moi. Ce lui de me mettre en colère autant qu’il m’apaise. Je ne sais pas si je lui donne volontairement ce pouvoir ou si c’est lui qui est vraiment spécial. Jusqu’à présent, j’ai toujours été déçue par les gens en qui je pouvais avoir confiance. Il y a eu Anton d’abord, mon père aussi, sans compter ma mère qui est partie en me laissant seule ici. Teeghan ma première petite amie, Romeo, et puis maintenant Kelya qui s’en va. Ne reste plus que Charly et Elio. Mais comment être sûre qu’ils ne s’éloigneront pas de moi, qu’ils ne me tourneront pas le dos ? Et si c’était moi la fautive dans l’histoire, dans toutes les histoires. Et si c’était moi qui faisait fuir les gens ? Je soupire légèrement alors que la serveuse vient prendre nos commandes. Je lui demande le plat du jour, peu importe ce que c’est, j’ai juste besoin de prendre des forces. « Faut pas que tu crois que t’es la seule Kyrah. J’ai aussi du chemin à parcourir, peut-être que c’est moins flagrant mais pour moi aussi c’est nouveau… Je veux dire… Avant que les jumeaux ne fassent partie intégrante de ma vie j’avais un quotidien très différent et je pensais que jamais je voudrais d’une vraie relation… Et j’adorais ça . Je voulais surtout pas de quelqu’un à mes côtés tout le temps ça aurait été bien trop… barbant. » Je garde mon regard ancré dans le sien alors qu’il continue de parler de lui. Mine de rien, ça me fait du bien. Peut-être parce que je me rends compte de nouvelles choses à son propos, peut-être parce qu’il s’ouvre encore un peu plus à moi et que ça me rassure. Je n’en sais rien. Je le laisse continuer de m’expliquer pourquoi il n’a jamais voulu d’une relation stable avant d’avoir les jumeaux en charge. Avant de me rencontrer aussi. « Et les choses ne changent pas du jour au lendemain mais… Ce que je vis quand on est ensemble ça n’a rien à voir avec ce que j’ai pu vivre auparavant. Et je crève de trouille moi aussi… Entre autre parce que j’arrive pas vraiment à te faire confiance. Et que j’ai peur qu’un jour tu trouves une bonne raison de me tourner le dos… » Mon coeur s’accélère et je fuis à nouveau son regard, honteuse. De moi, de mon comportement. J’aurai tellement aimé lui apporter autre chose, être différente avec lui. Etre la parfaite petite amie ou quelque chose dans ce genre. « Mais j’ai envie de croire qu’on est capable de passer au dessus de ça. Que ça vaut la peine de… prendre le risque. Le risque que… Ca ne marche pas. Le risque que ce chemin qu’on a à parcourir nous éloigne définitivement… ». Je ne sais plus ce que je pense, ce que je ressens. Je suis perdue, perdue dans tout ce lot de sentiments qui se mélangent à l’intérieur de moi. J’aimerai y voir clair, pouvoir lui dire que je peux ou non lui apporter ce qu’il attend de moi. Mais les mots restent cloués dans ma gorge, et mon regard flirte avec le verre que je tripote entre mes doigts. Notre commande arrive et je retire ma main, remerciant la serveuse d’un simple mot et d’un sourire un peu triste. Je peine à replonger mon regard dans celui d’Elio, mais je le fais finalement, alors qu’il touille son café, attendant sûrement que je prenne la parole. « Je peux rien te promettre Elio. Je sais pas où je mets les pieds. Mais je veux bien essayer. » Son regard semble s’illuminer et j’esquisse un petit sourire, plus pour me rassurer qu’autre chose. « Je pourrai pas changer du jour au lendemain, mes peurs ne disparaîtront pas comme un enchantement et je le sais, mais je vais essayer de travailler sur moi. Kelya m’a acheté un appartement. A cause de la colère je voulais pas accepter mais je me dis que c’est pas plus mal, au moins pour un temps. Avant que je puisse me débrouiller toute seule. » Je ne sais pas exactement où je vais, mais je vais essayer d’y aller en étant droite dans mes baskets. « Et puis je vais voir pour trouver des centres où ils auraient besoin d’une prof de danse ou un truc comme ça… » Je pique une fourchette d’haricots verts et l’enfourne dans ma bouche. « Et je te donne le droit de me remettre sur le droit chemin si je bifurque. Je te le demande même. J’ai besoin d’un tuteur, d’une barre sur laquelle m’appuyer pour ne pas tomber de trop haut. Tu veux bien faire ça pour moi ? Même si je suis chiante et que je vais t’en faire voir de toutes les couleurs ? Cela dit, pour ça, tu as déjà vu de quoi je suis capable… » Je ris légèrement et secoue la tête. « Je sais pas ce que j’ai fait pour te mériter… » Je sais. Tout à l’heure je disais que tout était de sa faute, mais je me rends bien compte que le problème ne vient pas de lui. Et qu’au final, il m’aide plus qu’il ne me fait tomber.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyJeu 11 Fév - 16:46



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Je me reconnais à peine dans les mots que je dis. En tout honnêté je ne me serais pas cru capable d’un tel calme. De prendre les choses en main avec autant de persuasion alors que moi même je tangue dans un océan de questions et d’incertitudes. Je ne suis pas sûr d’attendre une réponse de sa part – pas sûr qu’il y en ait non plus. Peut-être que mes mots devaient juste être dits et entendus rien de plus. La commande arrive et je regarde l’assiette de Kyrah sans grande envie… Peut-être aurait-elle du demander à voir la carte. « Je peux rien te promettre Elio. Je sais pas où je mets les pieds. Mais je veux bien essayer. » Je relève mon regard qui posé sur mon café suivait les tours de ma cuillère. « C’est tant mieux… Je ne te demandais aucune promesse. » Moi même je n’aurais pas été capable de lui en donner. Il aurait été bien présomptueux de ma part de lui promettre d’être là pour toujours avec elle. Je pense qu’elle n’a pas besoin de ce genre de fausses promesses et qu’elle est assez intelligente pour savoir que je n’ai pas plus d’emprise qu’elle sur ce qui nous attend dans le futur. Mon sourire et plus sincère un peu rassuré aussi même si les mots sont toujours bien faibles face à nos peurs. « Je pourrai pas changer du jour au lendemain, mes peurs ne disparaîtront pas comme un enchantement et je le sais, mais je vais essayer de travailler sur moi. Kelya m’a acheté un appartement. A cause de la colère je voulais pas accepter mais je me dis que c’est pas plus mal, au moins pour un temps. Avant que je puisse me débrouiller toute seule. » Ma mâchoire semble se décrocher de mon visage alors qu’elle me lance ça comme si de rien n’était. « Elle t’a quoi ? » Elle n’a pas vraiment besoin de répéter j’ai très bien compris mais ça me semble carrément fou. Quel genre de personne achète un appart à une autre sans rien demander en retour ? « Et puis je vais voir pour trouver des centres où ils auraient besoin d’une prof de danse ou un truc comme ça… » Un léger sourire s’affiche sur mon visage alors que je l’entends parler d’avenir, il me semble déceler enfin autre chose que cette abattement que je pouvais lire dans son regard. J’ai encore de la peine à croire que c’est mes mots qui ont pu aider… Ma présence – que je peux être utile à quelque chose au final. « Et je te donne le droit de me remettre sur le droit chemin si je bifurque. Je te le demande même. J’ai besoin d’un tuteur, d’une barre sur laquelle m’appuyer pour ne pas tomber de trop haut. Tu veux bien faire ça pour moi ? Même si je suis chiante et que je vais t’en faire voir de toutes les couleurs ? » Je relève le regard vers elle un peu amusé pour lui faire comprendre que c’est déjà le cas et elle se reprend avec un le même sourire.   « Cela dit, pour ça, tu as déjà vu de quoi je suis capable… » « Je m’ennuierais si t’étais pas aussi chiante. » Je la taquine un peu et je sens un léger coup de pied qu’elle me donne sous la table. « Je suis pas sur d’être la meilleure personne pour faire ça mais… Je ferais mon possible. » Je ne sais pas vraiment comment être le pilier d’une autre personne alors que moi même je penche déjà comme la tour de pise mais c’est bien moi qui lui ai dit qu’il valait le coup de tenter sa chance. Au final je crois qu’elle et moi on a pas grand chose à perdre… Pas dans cette situation, parce que si on ne va pas de l’avant on perd tout de tout façon.   « Je sais pas ce que j’ai fait pour te mériter… » Je porte mon café à ma bouche en la regardant et une fois reposée sur la table je prononce d’un ton un peu détaché. « T’as couché avec ma mère. » Il me semble voir pendant une fraction de seconde une certaine inquiétude dans son regard puis j’éclate de rire. C’est étrange que je puisse rire de ça aujourd’hui. C’est peut-être le signe que c’est enfin derrière moi. Au final même si c’est encore dur d’imaginer cette relation je sais que sans ça ce que nous vivons n’aurait jamais existé, que jamais elle n’aurait pu prendre cette place dans ma vie. Que j’en serai encore à ma vie d’avant, certes plus calme mais tellement moins remplit que ce qu’elle peut m’offrir. « Sérieusement ça a l’air dégeu ton truc… » Je regarde son assiette alors qu’une idée germe dans ma tête. « C’est pas vraiment un repas de fête… Quand on se décide à prendre sa vie en main ça mérite mieux que ça non ? Ce soir je t’invite à manger quelque part. Si tu veux ? » C’est une invitation un peu étrange et moi même je me sens toute chose. Je me rends compte que c’est la première fois que je l’invite à un vrai rendez vous. « T’inquiète pas je sais que t’es un peu prude, et que les filles prudes ne couchent pas après le premier rendez-vous. Je m’attends à rien de plus qu’un bon repas. » Une fois de plus je la taquine et m’attends à recevoir un nouveau coup de pied amicale. Mais au fond derrière mes propos se cache autre chose. La confirmation de ce que je lui ai dit plus tôt. Du fait qu’on peut faire les choses mieux et en arrêtant de se sauter dessus comme des animaux. Mon regard devient un peu plus sérieux cette fois alors que je repose ma tasse que je viens de finir sentant déjà la caféine faire son petit effet et me redonner du tonus… « Comment c’était… ? » Elle lève le regard vers moi et je me sens un peu mal à l’aise d’un coup de tenter de rentrer comme ça dans son intimité. «  La Russie… Ta mère… Comment… Est-ce que ça va ? » Je me doute que la question est un peu étrange, elle m’a bien fait comprendre que ça allait pas fort mais je connais si peu de choses de ces relations avec sa mère. De ce qu’elle peut vivre aujourd’hui à quelques jours de la mort de cette dernière.
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyVen 12 Fév - 16:49



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J’adresse un petit sourire complice à Elio lorsque je parle de le faire chier. « Je m’ennuierais si t’étais pas aussi chiante. » Cette fois c’est un petit rire qui quitte mes lèvres, alors que mon pied vient frapper légèrement sa jambe sous la table. « Je suis pas sur d’être la meilleure personne pour faire ça mais… Je ferais mon possible. » Mon regard ne quitte pas le sien, et je lui souris légèrement, juste pour le remercier. Parce que je n’ai pas vraiment besoin de mot pour ça. Je sais qu’il lit dans mes yeux mieux que personne. Et puis sans crier gare, je sors une phrase qui ne me ressemble qu’à moitié. Dire tout haut ce que je pense tout bas. Parce qu’il est vrai que je ne sais pas réellement ce que j’ai fait pour qu’il soit encore là après tout ce que j’ai pu lui faire subir. « T’as couché avec ma mère. » Mes yeux s’ouvrent un peu plus grand, arborant une mine surprise. Il est sérieux là ? Et puis finalement il éclate de rire et je respire à nouveau. Putain il m’a fait flipper cet idiot. C’est bien la première fois qu’il me fait une blague sur cette histoire. Après tout, il n’a pas tout à fait tord. Dans le fond, si je n’avais pas eu cette histoire avec Erin, je n’aurai pas rencontré Elio. Un petit silence s’installe et je picore dans mon assiette avec ma fourchette, il faut dire que ce n’est pas ce que j’ai mangé de meilleur. « Sérieusement ça a l’air dégeu ton truc… » Je relève les yeux vers le jeune homme un petit sourire au coin des lèvres. « C’est le cas ! » « C’est pas vraiment un repas de fête… Quand on se décide à prendre sa vie en main ça mérite mieux que ça non ? Ce soir je t’invite à manger quelque part. Si tu veux ? » Je penche un peu la tête sur le côté, toujours ce fin sourire au coin des lèvres. Je crois qu’il m’a vue dans les pire moments de ma vie, au plus mal, et pas toujours à mon avantage. Je me demande souvent pourquoi il est encore là, à vouloir m’aider. Comment il peut encore me trouver désirable avec ce corps plus mince qu’il n’a jamais été. Je suis surprise par sa proposition. Agréablement je veux dire. Mais il ne m’a jamais clairement invitée quelque part jusqu’à présent. Invitée à sortir, ça c’est jamais arrivé. Jusqu’à aujourd’hui, c’est le destin qui nous poussait l’un contre l’autre, parfois sans qu’on le décide. Souvent même sans qu’on ait les rennes de ces rendez vous impromptus. « T’inquiète pas je sais que t’es un peu prude, et que les filles prudes ne couchent pas après le premier rendez-vous. Je m’attends à rien de plus qu’un bon repas. » Cette fois je ris et secoue la tête, amusée, avant de baisser un peu le regard, et de le relever de nouveau vers lui avec un petit sourire complice. « On a un peu brûlé les étapes. C’est après m’avoir fait un bébé que tu m’invites au restau toi… t’es vraiment bizarre comme mec ! » Je ris un peu une nouvelle fois et m’adosse finalement sur la banquette en le regardant, avec plus d’insistance. « Mais ne te crois pas irrésistible. Si la question est ‘est-ce que je peux passer un ou plusieurs rendez-vous sans avoir envie de te sauter dessus', la réponse est oui. » La réponse est non. Clairement. Ça a toujours été, depuis le début. Notre attirance l’un envers l’autre nous a consumés, brûlés. Impossible d’y résister. Mais si ça peut nous aider, alors je veux bien essayer.

Elio finit sa tasse de café et à sa grimace je devine qu’il n’était pas meilleur que mon plat duquel j’ai à moitié touché. « Comment c’était… ? » Mon regard se pose sur mon assiette puis je remonte vers lui, je comprenant pas vraiment de quoi il parle. De mon plat ? «  La Russie… Ta mère… Comment… Est-ce que ça va ? » Je hausse un peu les épaules, essayant une position légèrement détachée. « Je crois que j’ai pas encore pris conscience qu’elle n’était plus là. » Que je suis orpheline, en fait. Je me racle un peu la gorge pour essayer de camoufler mon émotion mais je sais qu’avec Elio c’est peine perdue. « Et si on en parlait ce soir ? » Je penche la tête un peu sur le côté, écourtant cette discussion que je n’ai pas envie d’aborder ce soir. « J’ai très envie d’une douche. Je vais aller chez Charly, Kelya a déposé mes affaires là bas. » Elio ne bronche pas et nous quittons notre table. On ne peut pas dire que j’ai vraiment mangé, mais je compte me rattraper ce soir. Dans le silence, Elio me raccompagne jusqu’à chez Charly et nous nous arrêtons devant la maison. « Tu passes me chercher à quelle heure ? » Il me donne une horaire et je me contente de hocher la tête et je récupère mon sac qu’il a porté depuis tout à l’heure. « A tout à l’heure alors ! » Je lui adresse un sourire, mais aucun geste tendre, et puis je fais demi-tour pour rejoindre la porte de la maison. Avant d’entrer, je me retourne pour jeter un coup d’oeil à Elio qui est sur le retour, et je croise son regard alors qu’il s’était retourné en même temps que moi. Je ne sais pas si je dois prendre ça comme un coup du destin.

Il est 20 heures pile quand je reçois un sms d’Elio me disant qu’il est devant, mais qu’il n’ose pas sonner. Je souris un peu et relève les yeux vers Charly. « Il est là. Ça va ? J’suis jolie ? » Elle me sourit et hoche doucement la tête, son regard bienveillant sur moi. « Tu es magnifique. Fais attention à toi ma puce. » Je viens la prendre dans mes bras pour la remercier. « Je rentre ce soir, on a décidé d’arrêter de céder à nos pulsions… » Elle sourit et secoue la tête avant de lever les yeux au ciel. « M’ouais. » Je ris légèrement. « Si, j’te jure ! » « Allez file ! » Je rejoins la porte d’entrée et sors de la maison avant que mon regard ne croise celui d’Elio au bout de l’allée. J’ai fait un effort vestimentaire ce soir, j’avais envie d’être jolie pour lui, de faire les choses bien. J’ai choisi un débardeur légèrement ample, cachant un peu mon corps aminci. En bas, une longue jupe fendue jusqu’à mi-cuisse et une paire de chaussures à talons blanches, ouvertes (comme ça) . Seul le bruit de mes talons raisonne sur l’allée en carrelage et je souris, légèrement gênée du regard qu’il pose sur moi. Je me racle un peu la gorge en arrivant près de lui et mon regard coule sur lui, son jean brut qui lui va à merveille et cette chemise d’un gris clair qui fait ressortir son teint. « Tu es très beau. ».
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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyMar 16 Fév - 14:20



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Kyrah & Elio


L’idée qu’elle mange un bon repas n’est sans doute pas si mauvaise. Comme je m’y attendais Kyrah est revenue amaigrie, bien plus encore que d’habitude, je reconnais à peine son corps qui flotte dans des habits trop grands pour elle. Je ne fais évidement aucun commentaire là dessus mais je l’ai remarqué et ce n’est qu’un facteur de plus qui m’inquiète pour elle.   « On a un peu brûlé les étapes. C’est après m’avoir fait un bébé que tu m’invites au restau toi… t’es vraiment bizarre comme mec ! » Je rigole avec elle. Bien conscient que derrière ces propos se cache une certaine réalité douloureuse. « J’avoue avoir mes contradictions. » Je lui fais un petit sourire charmeur et je la vois se redresse un peu pour me regarder cette fois décidée apparemment à me dire quelque chose de primordial. « Mais ne te crois pas irrésistible. Si la question est ‘est-ce que je peux passer un ou plusieurs rendez-vous sans avoir envie de te sauter dessus', la réponse est oui. » Je lève un sourcil de manière légèrement provocatrice avec une mine amusée sur le visage. « C’est ce que tu dis maintenant. » On sait elle comme moi que nous sommes attirés comme des aimants l’un vers l’autre. Le tout étant de savoir combien de temps nous sommes capable de résister. Ca devrait quand même pas être si dur… si ? Doucement je glisse pourtant vers un sujet un peu plus épineux mais qui me brule les lèvres. Celui qu’elle semble vouloir éviter sans que je sache si elle ne trouve pas la force de l’aborder ou si elle n’en a simplement pas envie. Je fais donc le premier pas. « Je crois que j’ai pas encore pris conscience qu’elle n’était plus là. » Je peux difficilement imaginer ce que ça fait. Peu importe les rapports qu’elle avait avec elle, Kyrah vient de perdre son dernier parent… Et il n’y a pas de réserve. « Et si on en parlait ce soir ? » [/color] Je sens bien que l’émotion est forte et qu’elle tente sans doute de ne pas se laisser submerger. « Bien sur… C’est comme tu veux… » Je ne sais pas si elle réabordera le sujet mais la porte est ouverte, à elle de rentrer si elle s’en sent capable et qu’elle en a le besoin. « J’ai très envie d’une douche. Je vais aller chez Charly, Kelya a déposé mes affaires là bas. » Je la raccompagne jusque chez son amie et nous nous fixons une heure de rendez vous. Il ne me reste plus qu’à trouver un endroit sympa où l’emmener. Ni trop chic ni trop cheap. Bon dieu je ne sais pas depuis combien de temps je n’ai pas emmené une femme au restaurant. Nous nous quittons sans un geste l’un pour l’autre seul ce dernier regard échangé qui laisse transparaître notre relation plus qu’amicale.


Je ne peux pas dire que Kaecy ait été enchantée, encore moins qu’elle ait compris ma démarche, la raison pour laquelle je reviens inlassablement vers Kyrah. Mais elle a accepté de garder les jumeaux. Accepter aussi de ne pas s’en mêler, ce que j’aurais sans doute été incapable de faire à sa place. Je me retrouve devant chez Charly à 20h pile comme prévu et envoie un message à Kyrah pour l’avertir de ma présence. Quelques minutes plus tard les talons qui claquent sur le bitume me font relever les yeux pour trouver ceux qu’une Kyrah transformée. Mon regard incapable de la quitter alors qu’elle progresse le long de l’allée pour me rejoindre. « Tu es très beau. » Elle peut parler oui ! Je me penche vers elle pour déposer un baiser sur sa joue en souriant. « Et toi diabolique. Comment tu veux que je te résiste si tu te fais aussi jolie ? » Un sourire en coin je reste encore un léger instant face à elle avant de me déplacer. « Puisque je n’ai pas de voiture et que je ne pouvais décemment pas te demander de marcher tout ce chemin avec tes talons, j’ai réussi a marchander le vélo du voisin. » Je me décale un peu pour lui montrer l’engin. Un vieux vélo certes mais avec un certain charme. Derrière la scelle un large porte bagage ou elle pourra prendre place « Si madame veut bien ? » Je la laisse s’installer avec un sourire amusé. Elle ne s’attendait quand même pas à ce que je devienne un adulte d’un coup ? Je m’installe au guidon et lui jette un dernier regard. « T’inquiètes pas je suis un pro du vélo ! » Je nous emmène jusque devant le restaurant, non sans m’empêcher de rire un peu quand je l’entends derrière moi et que je sens ses bras se serrer autour de ma taille pour être sur de ne pas tomber. J’attache le vélo avec un cadenas et je la regard peut-être un peu trop tendrement. « Même pas décoiffée… Je t’avais dit que j’étais un as ! » Elle est toujours aussi jolie et je ne peux m’empêcher d’attraper sa main pour rentrer dans le restaurant. L’endroit et plutôt convivial, l’ambiance légèrement tamisée, il y a quelques personnes déjà installée et le serveur nous indique notre table un peu en retrait ce qui me fait plaisir je dois bien l’avouer. « Madame, monsieur voilà la carte, vous désirez un apéritif ? Je peux vos proposer le spécial St-Valentin. On le garde normalement pour demain mais vous avez bien fait de venir un jour plus tôt, c’est toujours la folie le 14 au moins là vous êtes tranquilles. » Mes yeux s’arrondissent alors que je regarde Kyrah qui semble aussi étonnée que moi. Ce qui met directement le serveur un peu mal à l’aise. « Je me suis trompé de toute évidence… Vous n’est pas là pour la fête des amoureux ? » Je me racle un peu la gorge ne sachant trop quoi répondre. « Disons que c’est plutôt quelque chose comme… Notre premier rendez vous. » Je jette un regard légèrement complice à Kyrah espérant dissiper toute gêne. « Oh et bien alors je vous l’offre… Enfin si le patron passe par là prétendez être des amoureux l’apéritif leur est réservé. » Nous hochons tous deux la tête le remerciant avant qu’il ne parte. « Qu’est ce qu’on ferait pas pour un verre gratuit. » Je lui fais un petit clin d’œil avant de me jeter dans la découverte de la carte et d’arrêter mon choix sur des tagliatelles maison safranée. Puis posant la carte à côté de moi je l’observe un moment jusqu’à ce qu’elle relève les yeux sur moi. « Puisqu’on veut faire les choses dans l’ordre je me dis que… Je devrais me présenter. Donc je m’appelle Elio, j’ai 28 ans, très prochainement 29 mais je ne préfère pas trop y penser. Je suis interprète en langue des signes et musicien. Je sais jouer de bien plus d’instrument que la plus part des personnes et je compose. Je travaille aussi dans un bar où je me représente parfois. Si ça te tente tu pourras venir me voir… Un de ces jours. » Mon sourire est un peu moins assuré cette fois. Je sais que la situation est plutôt décalée et que probablement elle nous ressemble assez peu mais ça me fait rire de pouvoir me glisser au moins le temps d’une soirée dans la peau de ces gens qui auraient réussi peut-être à faire les choses bien.

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Message(#) Sujet: Re: I hate you as much as i love you. [Kylio] I hate you as much as i love you. [Kylio] EmptyMar 16 Fév - 17:56



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Kyrah & Elio


Son regard me réchauffe, me fait un bien fou. Je me sens presque frissonner lorsque ses yeux coulent sur ma silhouette. Sentir que je lui plais est quelque chose d’important pour moi. Avant, j’avais envie de plaire à tout le monde. Aujourd’hui, je n’ai envie de lui plaire qu’à lui. « Et toi diabolique. Comment tu veux que je te résiste si tu te fais aussi jolie ? » Je ris légèrement et me mordille la lèvre inférieure en le regardant, les yeux pétillants et le sourire au coin des lèvres. « Puisque je n’ai pas de voiture et que je ne pouvais décemment pas te demander de marcher tout ce chemin avec tes talons, j’ai réussi a marchander le vélo du voisin. » Je penche la tête légèrement sur le côté en plissant les yeux, pas certaine qu’il soit vraiment sérieux, mais en fait, si ! Je viens mettre ma main devant ma bouche pour cacher à moitié mon rire amusé. Ce mec est fou. « Tu m’auras tout fait ! » Je secoue la tête, amusée, alors qu’il m’incite à prendre place sur le porte-bagages. « Si madame veut bien ? T’inquiètes pas je suis un pro du vélo ! » « Je sais pas si j’ai envie de te croire ! » Il prend place sur la selle et j’entoure mes bras autour de sa taille pour ne pas me casser la figure, manquerait plus que ça. Mes jambes croisées du même côté, en ‘amazone’, j’essaie de garder l’équilibre et je ne peux m’empêcher de rire quand il part un peu en vrille. Tout semble si loin. Plus rien d’autre n’a d’importance que ce moment que je partage avec lui. Nous arrivons finalement au restaurant et il me laisse descendre avant de descendre à son tour. « Même pas décoiffée… Je t’avais dit que j’étais un as ! » Je secoue à nouveau la tête de manière amusée. « J’ai peur du jour où ils inventeront les trottinettes deux places ! » Je ris légèrement, le taquinant du fait qu’il se trimballe toujours en trottinette, et un frisson me parcourt à l’instant où il récupère ma main avant d’entrer dans le restaurant. On doit avoir l’air d’un parfait petit couple, c’est déroutant.

Le serveur nous accompagne jusqu’à notre table où nous prenons place, et très vite, il nous propose le cocktail de la saint valentin. Mon regard trouve celui d’Elio, entre l’étonnement et l’amusement. « Je me suis trompé de toute évidence… Vous n’est pas là pour la fête des amoureux ? » « Disons que c’est plutôt quelque chose comme… Notre premier rendez vous. » Je joins mes mains, coudes sur la table, et je regarde Elio se dépatouiller avec le serveur sous mon regard intense. Lorsqu’il m’adresse un regard complice, mon sourire s’élargit, alors que je continue de le contempler pendant des minutes entières. « Oh et bien alors je vous l’offre… Enfin si le patron passe par là prétendez être des amoureux l’apéritif leur est réservé. » Je hoche légèrement la tête et le laisse me servir. « Qu’est ce qu’on ferait pas pour un verre gratuit. » Je ris légèrement. Je me sens légère ce soir, sans trop savoir exactement pourquoi. Ce rendez-vous aurait pu me stresser, ajouter quelque chose de particulier à ce que nous sommes, ce que nous partageons, mais je préfère encore ne pas mettre de not sur notre relation. Mes yeux parcourent la carte et je tarde légèrement à choisir, perturbée par le fait de sentir le regard d’Elio posé sur moi comme une chaleur qui m’enveloppe d’une douceur infinie. J’ai presque envie de rester à chercher mon choix juste pour continuer de sentir cette sensation agréable. Mais je finis quand même par poser ma carte une fois mon choix verrouillé. « Puisqu’on veut faire les choses dans l’ordre je me dis que… Je devrais me présenter. Donc je m’appelle Elio, j’ai 28 ans, très prochainement 29 mais je ne préfère pas trop y penser. Je suis interprète en langue des signes et musicien. Je sais jouer de bien plus d’instrument que la plus part des personnes et je compose. Je travaille aussi dans un bar où je me représente parfois. Si ça te tente tu pourras venir me voir… Un de ces jours. » Je me replace dans la même position que tout à l’heure, les coudes sur la table, les mains jointes et mes deux pouces l’un à côté de l’autre qui glissent sur mes lèvres comme un tic qui me rassure. Je l’écoute attentivement et ne lâche son regard à aucun moment, sentant que la fin de son discours est moins assuré. « Un artiste alors… c’est intéressant ! » Je lui souris à mon tour avant de répondre à sa précédente proposition. « Je viendrai te voir avec plaisir.Si je suis invitée… » Je garde ce sourire tendre sur les lèvres avant de prendre la parole à mon tour. Je me racle un peu la gorge et baisse mes bras comme je baisserai les barrière, posant simplement mes avant bras sur la table, profitant de n’avoir encore aucune assiette en face de moi. Mon coeur tape un peu plus fort dans ma poitrine à l’idée de me présenter face à lui de cette manière. « Je m’appelle Tamara, mais depuis pratiquement 10 ans, on m’appelle Kyrah. J’ai eu 28 ans il y a quelques semaines, même si j’ai bien conscience de ne pas avoir la mentalité d’une femme de 28 ans ! » Je laisse échapper un petit rire et reprends finalement. « Et je suis danseuse. Enfin, j’ai fait une petite pause de quelques mois à cause d’évènements inattendus, mais la danse c’est ma vie, et je peux pas me résoudre à passer ma vie sans danser. » Je me pince un peu les lèvres, et continue encore, ne sachant pas trop bien d’où me vient cette envie de parler de moi de manière ouverte, sans avoir peur du jugement. « J’ai perdu mes deux parents et il ne me reste plus que mon frère avec qui je n’ai plus vraiment une relation fraternelle depuis dix ans. » Le serveur revient vers nous, m’interrompant à moitié dans mon monologue de présentation. « Vous avez choisi ? » Je hoche la tête. « Oui, je vais prendre les tagliatelles au saumon, merci. » Elio commande à son tour et je repose mon regard sur lui. « Tu ne m’as pas parlé de ta famille… » Je penche la tête légèrement sur le côté, lui faisant comprendre que je ne suis pas encore prête à parler de moi pendant des heures. Chacun son tour !
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