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 bang bang ! shot you down | charlis

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Message(#) Sujet: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyJeu 14 Avr 2016 - 14:33


Bang Bang ! Shot you down
On s'ennuie de tout, mon ange. C'est une loi de la nature, ce n'est pas ma faute. Δ

Janis & Charlie
« Oh Charlie, s’il te plait, dis-moi que tu peux t’occuper d’Ollie cet après-midi. J’ai rendez-vous à la bibliothèque pour bosser mes prochains partiels avec d’autres étudiants et je n’aurai pas le temps d’emmener Oliver à la plage. » Théodora débarquait en trombe dans ma chambre, alors que j’étais affalé sur mon lit à la recherche de nouvelles musiques à écouter. Je retirai mon casque audio pour écouter ce que ma sœur avait à me dire « J’ai rien entendu, tu peux répéter s’il te plait ? » « Tu peux emmener Ollie à la plage là ? Je dois aller réviser pour la semaine prochaine » répéta-t-elle. C’est alors que mon neveu faisait irruption derrière sa mère. « Mais maman t’avais promis qu’on irait à la plage aujourd’hui. » Oliver faisait alors une moue qui eut raison de toutes les excuses que j’aurai pu être tenté de trouver pour échapper à cette petite escapade hors de la maison. « On va y aller ensemble bonhomme, tu iras avec Théo la semaine prochaine quand elle aura terminé ses examens d’accord ? Allez va t’habiller on part dans dix minutes. » déclarais-je à mon neveu alors que je fermais mon ordinateur et me redressais par aller me préparer à mon tour. « Merci milles fois » Théo venait alors planter un bisou sur ma joue et je souriais doucement. « Ça te coutera très cher, je te préviens. » ironisais-je alors que ma petite sœur disparaissait à nouveau dans sa chambre. Même si parfois, sur le coup devoir m’occuper de mon neveu ne me faisait pas toujours sauter de joie, je ne regrettais jamais ces instants privilégiés que nous passions tous les deux. Comme tout le monde, j’étais littéralement tombé sous le charme inné de mon neveu, que je considérais presque comme mon fils. C’était un gamin extrêmement intelligent et perspicace pour son âge et je trouvais avec lui mon âme d’enfant. Comme convenu, dix minutes plus tard, je retrouvais Oliver habillé, chaussé et prêt à partir pour une balade au bord de la plage. « Allez, Charliiie, dépêche-toi ! » me pressait-il. J’attrapais aussitôt les clés de la voiture, installait Oliver sur le rehausseur à l’arrière et l’attachait avant de démarrer la voiture et de partir en direction de la plage qui se trouvait du côté de Logan City.

« Oh Charliiie, tu m’offres une glace s’il te plait ? » Oliver me regardait avec un grand sourire, où il était facile d’apercevoir quelques trous là où il avait perdu quelques dents ce qui donnait à son sourire un petit charme indéniable. Mon neveu savait pertinemment que j’étais beaucoup plus facile à convaincre pour ce genre de choses que sa mère qui lui imposait en général un régime alimentaire beaucoup plus strict. Il avait donc pris l’habitude de se tourner vers moi dès qu’il s’agissait de manger de cochonneries et je devais avouer que je cédais la majorité du temps. « Ca sera notre petit secret alors hein ? » glissais-je à mon neveu sur le ton de la confidence. « Motus et bouche cousue » répliqua aussitôt Ollie en faisant mine de fermer sa bouche à double tour et de jeter la clé. Nous nous dirigions donc rapidement vers le glacier qui bordait la plage et je commandais une glace au chocolat pour Ollie et une au citron pour moi. Alors que nous retournions sur la plage, Oliver s’amusait à faire l’imbécile tout en mangeant sa glace. Rapidement, nous commencions à nous courir l’un après l’autre, en riant à gorge déployée quand le drame se produisit. Il était évident que cela allait arriver à un moment ou à un autre, mais il fallait avouer que dans notre cas, le timing semblait presque trop parfait pour être spontané et non guidé par un quelconque destin. Alors que je courrais après mon neveu qui détalait en rigolant, celui-ci se prit rapidement les pieds dans le sable. Dans sa chute, il essaya tant bien que mal de sauver sa glace qui n’était pas terminée. Malheureusement, entraînée par la force de sa chute, la boule de glace au chocolat atterri directement sur une jeune femme qui passait à ce moment-là non loin d'Oliver. Mon premier réflexe fut de courir vers mon neveu pour m’assurer que celui-ci n’avait rien. Il commença à moitié à pleurer en me voyant arriver, mais rapidement j’arrivais à le calmer en lui montrant que c’était avant tout plus de peur que de mal et qu’hormis un peu de sable dans les yeux, il n’avait pas une seule égratignure. Une fois rassuré sur son état, Ollie s’inquiéta rapidement de ce qu’était devenue sa glace et c’est à ce moment-là que nous reportions notre attention sur la jeune femme qui s’était faite attaquer par une boule de glace volante. Oliver dans les bras, je m’approchais de la jeune femme pour m’excuser auprès d’elle lorsque nos regards se croisèrent. Je restais un instant figé en reconnaissant Janis avant qu’un rire ne passe la barrière de mes lèvres, rire que j’essayais de stopper aussitôt pour éviter de m’attirer les foudres de ma collègue de travail, qui semblait déjà assez peu contente de se voir maculée de chocolat glacé. « Décidément, je vais finir par croire que tu ne peux plus te passer de moi. » plaisantais-je. « Pardon madame pour la glace. » ajouta Oliver à l’attention de Janis.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Sam 17 Juin 2017 - 17:17, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyLun 18 Avr 2016 - 13:18


❝ bang, bang, shot you down ❞
CHARLIE & JANIS

Un bruit de fond me fait ouvrir les yeux. Une musique douce, un rythme régulier, une mélodie entraînante, suivie d’une voix qui chantonne en choeur et avec passion. Je tourne la tête vers mon radio-réveil, il est déjà midi passé. Je me redresse, m’étire et me frotte les yeux avec parcimonie. Cette grasse matinée m’a fait le plus grand bien, moi qui venait de passer une semaine digne des plus grands films d’horreur. Elle avait très mal commencé, avec l’arrivée d’un nouveau stagiaire à la rédaction de la radio qui m’était malheureusement familier. Un sourire en coin, des piques incessantes et blessantes, voilà comment avait débuté mon calvaire. J’ai évité de croiser sa route le reste de la semaine, bien évidemment, mais le destin semblait se faire un malin plaisir de nous rapprocher. J’avais donc du partager quelques trajets en ascenseur en sa compagnie, ainsi que suivre ses pas dans la cafétéria du bâtiment plusieurs fois. Je ne lui ai pas adressé la parole, ni encore moins un regard, mais plus j’essayais de m’éloigner de lui, plus il semblait – surement inconsciemment – se glisser dans mon quotidien.

Je sors de ma chambre et salue Taylor, ma colocataire mais aussi la cantatrice responsable de mon réveil soudain. « Très belle voix Tay, merci pour le réveil! » Je lui lance un clin d’oeil. Elle secoue la tête en riant. « Sorry. Mais bon, t’as vu l’heure? Je pensais que tu étais déjà dehors! » Je balaie sa remarque d’un revers de la main et ouvre le frigo. J’attrape une bouteille de jus et un yaourt avant de verser ce dernier dans un bol. J’y incorpore ensuite quelques graines et des petits fruits rouges, que je picore gaiement. « Alors, quoi de prévu aujourd’hui? » Taylor diminue le volume de sa station musicale et s’installe en face de moi. Je hausse les épaules. « J’sais pas trop. J’ai envie de profiter de mon jour de congé comme il se doit… » La belle brune fait mine de réfléchir. « On peut aller à la plage si tu veux? Enfin, je peux te rejoindre dans l’après-midi, j’ai un truc à régler avant. » Je secoue la tête et bois une gorgée de mon jus d’orange, qui me fait d’ailleurs le plus grand bien. « Ouais, ok. Pourquoi pas. Envoie-moi un texto quand tu seras libre, et je te dirai où je serai. » Taylor me lance un sourire ravi. C’est vrai qu’il fait beau ces jours-ci, et je n’ai malheureusement pas eu le loisir d’en profiter. Alors une journée à la plage pourrait m’être bénéfique. Et puis, je crois que j’ai besoin d’une bonne dose de vitamine D après tout le stress qui m’a assailli au travail cette semaine.

Je termine goulument mon petit-déjeuner – qui aurait dû être un déjeuner à cette heure tardive –  et file prendre une douche. Je me prépare ensuite rapidement et opte pour un bikini jaune vif, un mini-short en jean et un débardeur blanc. Mes ray-ban posées sur le nez, j’attrape mon sac avant d’y fourrer une serviette de bain, de la crème solaire, un magazine et mon iPod: le cocktail parfait pour une après-midi en solitaire sous le soleil harassant Australien. J’enfile finalement ma plus belle paire de tongs, et prends la direction de la plage. Je décide d’y aller à pied, armée de mes écouteurs qui diffusent en boucle le dernier titre de Flume. J’arrive à destination après une bonne vingtaine de minutes et je remarque que l’endroit est assez calme. Assez étrange. Peut-être que la période d’affluence n’est pas encore arrivée, finalement. Enfin, tant mieux pour moi. Je retire mes tongs et marche difficilement dans le sable chaud. Le vent fait tournoyer mes cheveux, ce qui réduit considérablement ma visibilité. Je me fais soudainement attaquer par un liquide glacé, quelque chose d’horriblement froid qui vient se poser – que dis-je, se catapulter – sur mon débardeur immaculé. J’attrape mes cheveux d’une main et observe le carnage. Mon débardeur est à présent recouvert de crème glacée. Au chocolat qui plus est. Je soupire et cherche l’origine de ce drame, avant de manquer de tomber des nues en voyant… Charlie. Accompagné d’un enfant? Il s’approche à ma hauteur et raille: « Décidément, je vais finir par croire que tu ne peux plus te passer de moi. » Evidemment. Je hausse les sourcils et secoue la tête. « Pardon madame pour la glace. » Le petit garçon me lance un regard penaud et mes traits s’adoucissent aussitôt dès que je pose mon regard sur lui. Je ne prends même pas la peine de répondre à Charlie et m’adresse au petit: « C’est pas grave mon chat, je suis sûre que tu ne l’as pas fait exprès. » Je lui lance mon plus beau sourire. « Tu veux que je t’en paie une autre? » Son regard s’émerveille et il se presse de descendre des bras de l’anglais après lui avoir demandé la permission. Je finis par poser mon regard sur la source de ma mauvaise humeur quotidienne avant de lui lancer: « Il est vraiment mignon… Tout le contraire de son père. Ou frère ? » Je lui lance un regard noir avant de reporter mon attention sur le petit garçon.
© LOYALS.


Dernière édition par Janis Cavendish le Dim 1 Mai 2016 - 16:43, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyLun 18 Avr 2016 - 23:32


Bang Bang ! Shot you down
On s'ennuie de tout, mon ange. C'est une loi de la nature, ce n'est pas ma faute. Δ

Janis & Charlie
Si je n’étais pas à ce point convaincu que le destin n’existait pas et que le pur hasard pouvait parfois guider les choses, j’aurais été tenté de me demander si tout ceci n’était pas une vaste blague de l’univers. Lorsque nous étions encore tous les deux à l’université, nous ne nous croisions qu’à de rares occasions et cela nous suffisait largement ; mais désormais que nous devions apprendre à nous supporter à longueur de journée, il semblait que nous étions amenés à nous croiser souvent et ce, même en dehors des murs d’ABC. Globalement, je n’avais rien contre Janis et si elle n’avait pas eu un comportement aussi puéril et une fierté aussi grande, il était presque évident que nous aurions pu cohabiter dans la paix et le calme. Mais comme toujours, il semblait que les choses avec Janis n’étaient jamais bien simples. J’aurai pu faire des efforts de mon côté pour m’adoucir et tenter d’arrêter de la pousser dans ses retranchements, mais le petit air supérieur et intouchable qu’elle se donnait m’obligeait presque à tout faire pour l’énerver. Cependant, je n’avais pas été aussi loin les autres jours que celui de mon arrivée dans les locaux d’ABC. Sûrement avant tout parce que Janis ne m’en avait laissé que très peu l’occasion, elle semblait tout mettre en œuvre et calculer le moindre de ses déplacements pour m’éviter au maximum. Et si elle s’était évertuée à ne pas me parler (avec elle j’avais toujours la sensation de retourner à l’école) et à ne pas me regarder, je savais en revanche qu’elle avait dû supporter mon regard hautain dans son dos (que j’étais sûr et certain qu’elle pouvait sentir) et qu’elle avait dû écouter mes salutations toujours plus condescendantes (je savais qu’elle appréciait particulièrement ce côté de ma personnalité). J’étais décidé à agir en adulte responsable face à elle et à ne pas l’ignorer comme elle s’évertuait à le faire avec moi, mais je ne pouvais décemment pas abandonner mon côté de snobinard britannique qui faisait ma réputation et auquel elle s’était accrochée pendant toutes ses années pour avoir le droit de me détester sans me connaître.

Avec Oliver dans les bras, je m’adressais à Janis, lui faisant part de cette impression que le monde essayait de nous pousser l’un vers l’autre et mon neveu ajoutait aussitôt qu’il était désolé que la boule de glace lui soit arrivée dessus. Avec un sourire clairement amusé, j’observais la tenue de Janis qui ne ressemblait plus à grand-chose maintenant que du chocolat venait orner son t-shirt blanc. Alors que je me préparais psychologiquement à avoir affaire à la tornade Janis Cavendish, la jeune femme portait son attention sur Oliver et elle lui accordait un sourire que je n’avais jamais sur son visage, puisque de manière générale Janis ne me souriait jamais. « C’est pas grave mon chat, je suis sûre que tu ne l’as pas fait exprès. »  « Je crois que tu n’as jamais aussi bien visé, champion » répliquais-je en écho à ce qu’elle venait de dire et tendais ma main à Ollie pour qu’il vienne frapper dedans, ce qu’il fit. Visiblement mon intervention agaça particulièrement Janis puisqu’elle se mit à lever les yeux au ciel avant de s’adresser à nouveau à mon neveu. « Tu veux que je t’en paie une autre ? » proposait-elle et je fus surpris par le détachement dont Janis faisait preuve vis-à-vis de quelque chose qui me concernait. C’était indéniablement le charme naturel d’Ollie qui venait de frapper à nouveau et de faire une victime de plus. « Tu sais comment le prendre par les sentiments à ce que je vois. » dis-je dans un petit sourire bienveillant. « Je peux hein ? » me demandait Oliver en confirmation et j’acquiesçais le lâchant pour lui permettre de se mettre debout de nouveau à même le sol. Lorsque je me redressais, je croisais le regard noir de Janis que je soutenais. « Il est vraiment mignon… Tout le contraire de son père. Ou frère ? » Un petit rire passait la barrière de mes lèvres. « Ah on se parle maintenant ? » répliquais-je en arquant un sourcil inquisiteur. Finalement un sourire étirait mes lèvres et j’ajoutais sur le ton de la plaisanterie « Ne fais pas genre, je sais que tu as reconnu le sex appeal caractéristique des Hazard-Perry. »

Je faisais exprès de ne pas répondre à Janis concernant mon lien de parenté avec Oliver, sans trop savoir vraiment pourquoi. Évidemment, je n’avais pas spécialement envie de m’épancher sur mes histoires familiales auprès de Janis et pour expliquer le lien que j’entretenais avec Ollie, il fallait nécessairement passer par là. Il y avait aussi peut-être le fait que je ne savais pas exactement ce que j’étais pour Oliver, sûrement un père, un frère et un oncle, le tout à la fois. Mais je croyais que c’était aussi le fait de laisser Janis sur sa faim qui m’amusait le plus, je devais avouer qu’une part de moi s’amusait à l’idée de la voir se poser la question et imaginer tout un tas de scénarios à mon sujet. Je voulais lui prouver en quelque sorte qu’elle ne m’avait pas cerné aussi bien qu’elle avait pu le croire pendant toutes ses années. « On y va ? » Oliver ne tenait plus en place et commençait à tirer Janis par la main jusqu’au glacier le plus proche et la jeune femme se laissait traîner en riant un petit peu. Mon neveu avait ce pouvoir attractif qui faisait que personne ne pouvait lui résister bien longtemps. Je les observais un instant avant de leur emboiter le pas. Rapidement, Oliver exhibait de nouveau fièrement sa glace au chocolat, gentiment payée par Janis. « Merci Madame ! » lui lança-t-il avec un large sourire. « Elle s’appelle Janis, Ollie. » « Merci Janis ! » L’ironie de la situation me tirait un sourire amusé alors que je relevais les yeux vers ma collègue. J’ignorais son prénom la première fois où elle était venue me trouver à l’université et j’avais failli ne pas la reconnaître et voilà qu’aujourd’hui j’apprenais son prénom à mon neveu. « Tu n’étais pas obligée. » glissais-je à l’attention de la blonde, ce qui s’apparenterait à tous les remerciements que je pouvais fournir à l’heure actuelle.
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyMar 19 Avr 2016 - 20:36


❝ bang, bang, shot you down ❞
CHARLIE & JANIS

Il est vrai que nous ne nous étions pas souvent croisé à l’université. Et pour être honnête, c’était une bonne chose. À l’époque de notre fameuse altercation (si je peux nommer cela ainsi, car nous ne nous étions pas vraiment adressé la parole), je n’avais que vingt ans. J’étais si jeune et tellement bête. Je pensais que le monde était à mes pieds, que le monde avait une dette envers moi, que l’on me devait la reconnaissance et que quiconque souhaitait faire partie de mon cercle se devait de le mériter. Oui, j’étais quelqu’un de méprisable. Un peu comme Charlie, mais dans un tout autre registre. Bien que nous ayons le même genre d’égo mal-placé, cette manie de vouloir tout dominer, lui fait partie de la catégorie supérieure. Il devrait en être honoré d’ailleurs: il est très difficile de devenir le roi des cons. Mais j’essaye de me convaincre que j’ai changé depuis mes vingt ans. J’essaye de m’ouvrir au moindre, d’être plus sociable, de sourire un peu plus (même si ces temps-ci cela relève de l’exploit) et surtout de réfléchir avant d’agir, ou bien même de parler. Je crois que c’est le plus grand enseignement qu’il m’ait été donné d’apprendre. Cependant, la présence de Charlie à proximité agit comme un véritable bouclier quant à l’envie de vouloir être différente. Toutes mes pulsions sont exacerbées, tous les mauvais côtés de ma personnalité ressortent. Je redeviens la peste que j’étais: impulsive, bornée, nerveuse et enflammée. Une vraie torche vivante. Et il me semble difficile de croire que cette boule de glace soit arrivée par hasard sur mon débardeur. J’ai l’impression qu’une puissance transcendante s’évertue à vouloir mettre ce garçon sur mon chemin, à provoquer en moi toute une série de réactions imprévisibles. Comme si, quelque part, on voulait me tester. Mais aujourd’hui, tout semble différent. Le petit bout de chou qui l’accompagne semble doté d’un pouvoir assez étrange: il m’apaise, me rend gentille, presque trop adorable. Je ne sais pas si c’est sa bouille d’ange qui me charme ou si j’aime tout simplement les enfants, mais je semble moins sur la défensive. Enfin, il suffit que je pose mon regard sur Charlie pour que les hostilités reprennent cela dit.

Je propose au petit garçon de lui racheter une nouvelle glace. Je ne devrais pas le faire, je sais que je devrais plutôt tourner les talons et aller poser mon divin derrière sur une serviette un peu plus loin, mais le regard penaud et triste du bambin m’a attendri. « Tu sais comment le prendre par les sentiments à ce que je vois. » Parce que lui en a, au moins. Je ne relève pas, et regarde le chérubin descendre minutieusement des bras de Charlie. Lorsque ce dernier se redresse, j’ose une légère pique, qui est en fait une question plutôt mal-formulée. « Ah on se parle maintenant ? » Je lève les yeux au ciel. Pourquoi faut-il toujours qu’il en fasse des tonnes? « Ne fais pas genre, je sais que tu as reconnu le sex appeal caractéristique des Hazard-Perry. » Je soupire. « C’est ça, ouais… »  Le petit garçon nous interpelle, dansant sur ses deux pieds, impatient de pouvoir offrir une deuxième chance à son cornet de glace. « On y va ? » Il me prend par la main et je ne peux m’empêcher d’afficher un air surpris. Il sait y faire avec les femmes. Plutôt précoce je dois dire. Je jette un coup d’oeil furtif en direction de Charlie puis avance avec le petit garçon jusqu’au marchand de glace. Je lui demande ce qu’il désire, et il me répond qu’il souhaiterait une boule au chocolat. Pas de fanfreluches, du chocolat, ni plus ni moins. Je lui tends le cornet et il s’empresse alors de l’exhiber fièrement devant Charlie. « Merci Madame ! » Je lui rends son sourire et m’apprête à lui dire mon prénom lorsque je me fais couper dans mon élan: « Elle s’appelle Janis, Ollie. » Je secoue la tête en lançant mon plus beau sourire. « Merci Janis ! » Je m’approche ensuite du petit et m’abaisse pour être à sa hauteur. « Mais de rien, Ollie. Fais attention cette fois-ci, les gens ne sont pas tous aussi gentils que moi! » Je relève les yeux en direction de Charlie pour le défier du regard avant de me redresser. Ollie se met alors à marcher en direction de l’eau et nous lui emboîtons le pas. « Tu n’étais pas obligée. » Je hausse les épaules. « Je sais, mais j’en avais envie. » Le petit garçon se retourne pour nous faire signe et je remarque qu’il s’est tartiné le visage de crème glacée. Je laisse échapper un petit rire et lui fais signe de ne plus bouger. Une fois à sa hauteur, je sors un mouchoir en papier de mon sac et entreprends de lui éponger le contour de la bouche. « Tu es bien plus mignon comme ça! » Je lui ébouriffe les cheveux et l’observe s’élancer de nouveau au bord de l’eau. Charlie me regarde avec un drôle d’air, et je comprends alors que j’ai peut-être un peu trop empiété sur son territoire. Je lui lance un léger sourire avant de me rappeler que je me baladais avec un débardeur humide, tâché de crème glacée. « Mmh, je devrais peut-être nettoyer ça… » Je dépose mon sac à mes pieds et retire mon débardeur avant de m’agenouiller au bord de l’eau pour essayer d’enlever la tache. Je la gratte d’abord, et y ajoute de l’eau mais rien ne semble vouloir s’effacer. Je soupire.
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Dernière édition par Janis Cavendish le Dim 1 Mai 2016 - 16:44, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyJeu 21 Avr 2016 - 0:23


Bang Bang ! Shot you down
On s'ennuie de tout, mon ange. C'est une loi de la nature, ce n'est pas ma faute. Δ

Janis & Charlie
« Mais de rien, Ollie. Fais attention cette fois-ci, les gens ne sont pas tous aussi gentils que moi ! » Janis avertissait Oliver que c’était sa dernière glace et qu’il fallait dont qu’il y fasse un minimum attention. La jeune femme finissait par relever les yeux vers moi lorsqu’elle se redressait et je sentais clairement l’air de défi qui se cachait au fond de ses prunelles, comme si elle me mettait au défi de lui faire une remarque déplacée. Chose que je ne faisais pas, sans avoir pour autant besoin de me retenir. J’avais beau avoir un sale caractère et un esprit de contradiction relativement poussé (notamment lorsqu’il s’agissait de Janis) mais je n’étais pas non plus un sale con tout le temps. Janis était adorable (rien que la pensée de ce mot associé à la jeune femme manquait de m’arracher un rire) avec Oliver et je n’avais pas envie de gâcher un tel moment en étant réellement désagréable avec elle. D’ailleurs, je n’avais jamais réellement envie d’être désagréable avec elle, sauf quand elle ne me laissait pas le choix en agissant comme une gamine de trois ans. Oliver filait aussitôt vers la mer, sa glace à la main et l’air aux anges et Janis et moi le suivions avec un peu de distance. Je profitais du fait qu’Ollie soit un peu loin pour dire à Janis qu’elle n’était pas obligée de lui offrir une seconde glace sachant qu’elle n’était en rien responsable de la perte de sa première boule. « Je sais, mais j’en avais envie. » répondit-elle simplement dans un haussement d’épaules. Je souriais alors faiblement à Janis, c’était loin d’être un sourire étincelant mais c’était toujours beaucoup plus que ce que je lui avais jamais accordé jusqu’ici. Mais rapidement mon neveu attirait de nouveau notre attention en nous faisant signe. Je me mettais à rire en constatant qu’Oliver s’en était mis partout une fois de plus et Janis réagissait de la même façon. Je la regardais un instant s’approcher d’Oliver, lui demander d’arrêter de bouger pour qu’elle puisse essuyer les tâches de chocolat qui se trouvaient un peu partout autour de sa bouche. « Tu es bien plus mignon comme ça ! » ajoutait-elle en lui ébouriffant les cheveux. Mais Ollie ne restait jamais en place très longtemps et il s’éloignait à nouveau pour aller jouer dans l’eau. « Je ne te savais pas si douée avec les enfants » avouais-je, le regard dirigé vers la mer. « Je pourrais presque être jaloux » plaisantais-je avec un petit sourire en coin. Je restais aux côtés de Janis, observant mon neveu du coin de l’œil au cas où celui-ci s’aventurait un peu trop près de l’eau et pendant ce temps je me perdais un petit peu dans mes pensées. C’était une après-midi assez étrange, c’était bien la première fois que Janis et moi étions si proches physiquement parlant sans nous étriper pour autant. Je devais avouer qu’Oliver semblait avoir un effet plus que positif sur son humeur (surtout en ma compagnie) et que dans ces conditions la compagnie de Janis n’était pas aussi désagréable qu’à l’accoutumée. J’observais la blonde, avec un nouvel œil, lui laissant pour la première fois le bénéfice du doute et je finissais par croiser son regard de nouveau. Alors que je soutenais son regard comme toujours, Janis finissait par me sourire (véritable exploit qui était à marquer dans les annales) avant de reporter son attention sur son t-shirt tâché. « Mmh, je devrais peut-être nettoyer ça… » Les mains dans les poches de mon short, j’observais Janis retirer son débardeur et s’agenouiller au bord de l’eau pour essayer d’enlever la tâche. « Je ne suis pas sûr que ça soit très efficace de cette façon. Si tu veux, on peut aller faire un tour pour te trouver un nouveau t-shirt. Avec Oliver on te doit bien ça. » proposais-je à Janis. C’était une façon de remettre les points à zéro entre nous, de lui renvoyer la balle et d’ainsi ne plus avoir de comptes à lui rendre, de dette à lui rembourser pour la gentillesse dont elle faisait preuve sans raison envers mon neveu. Et sans vraiment attendre de réponses de sa part, j’appelais le garçon qui jouait au bord de l’eau maintenant que sa glace était terminée. « Ollie ! Viens par ici, on va aller chercher un nouveau t-shirt pour Janis, ça te va ? » Le garçon accourrait aussitôt. « Oh oui d’accord. Elle est gentille Janis. » ajoutait Oliver en souriant, visiblement tout excité. J’attrapais la main de mon neveu, me dirigeant vers les quelques boutiques qui bordaient la côte et qui vendaient tout un tas d’articles de plages et de vêtements. « Tu viens ? » lançais-je à Janis. Après tout, nous pouvions bien nous conduire en adultes le temps d’une après-midi, enterrer la hache de guerre jusqu’à la prochaine fois où nous nous croiserions dans les locaux d’ABC.
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyDim 1 Mai 2016 - 17:31


❝ bang, bang, shot you down ❞
CHARLIE & JANIS

Je dois bien avouer que de toutes les fois où mes pieds ont foulé cette plage, celle-ci est la plus… surprenante. Jamais je n’aurais pu imaginer avoir un semblant de conversation avec Charlie, encore moins de me balader avec lui et de m’amuser avec le petit chérubin dont il s’occupe. D’ailleurs, je me rends compte que je ne sais toujours pas ce qui les lie tous les deux. Mais je ne le demande pas, j’attends de l’apprendre par hasard. Je n’ai pas envie de prétendre m’intéresser à Charlie, même si je dois bien admettre que la nature de sa relation avec le petit garçon m’intrigue. Poursuivant mes réflexions, je me dis alors que le petit Ollie ne peut pas être son fils. Cela me semble inconcevable qu’un être comme Charlie ait pu procréer d’une part, et qu’il ait pu trouver une fille qui aurait bien voulu de lui d’autre part (ne serait-ce même que pour une nuit). Enfin, je décide de ne plus m’attarder sur ce détail et me montre d’une gentillesse exemplaire avec le petit, au grand dam de Charlie, qui ne cesse de me lancer des regards surpris et des légers sourires. Ce jour est littéralement à marquer d’une pierre blanche: le grand et magnanime Charlie Hazard-Perry se montre aimable avec moi! Intérieurement, je jubile d’avoir trouvé sa faiblesse. Enfin, je m’en fiche. Du moins, je crois. Je ne sais plus quoi penser de tout ça… ce mec est un véritable sac de noeuds, et il est bien le seul qui ait réussi à me déstabiliser autant. C’en est presque déroutant. Le petit Ollie nous fait de grands signes et je remarque qu’il s’est – encore une fois – fait un plaisir d’étaler sa crème glacée. Sauf que cette fois-ci, il s’en est tenu à son visage. Je m’approche de lui pour le débarbouiller, sous les yeux de merlan frit de Charlie qui s’amuse à me lancer une fois que le petit s’est éloigné: « Je ne te savais pas si douée avec les enfants. Je pourrais presque être jaloux » Je lève les yeux au ciel en continuant à marcher en direction de la mer. « C’est l’un de mes nombreux talents. » J’arbore à mon tour un léger sourire en coin. « Si tu prenais le temps de me connaître, tu t’en rendrais compte. » Je ne sais pas pourquoi j’ai émis cette possibilité, mais je m’arrête aussitôt dans mon élan et ravale ma salive avant de regarder l’horizon pour ne pas devoir subir les foudres de mon interlocuteur. Arrivés au niveau de la mer, je me rends compte qu’il serait temps d’essayer de retirer la malheureuse tache de mon débardeur. Mais rien n’y fait: elle est bien trop ancrée, bien trop chocolatée que pour espérer la retirer. Je soupire, la mine déconfite. « Je ne suis pas sûr que ça soit très efficace de cette façon. Si tu veux, on peut aller faire un tour pour te trouver un nouveau t-shirt. Avec Oliver on te doit bien ça. » Je relève la tête pour regarder Charlie. « Sérieux? » Cette fois-ci, je me redresse complètement, le débardeur trempé dans la main droite. « Enfin je veux dire, c’est… gentil de ta part. » Le mot ‘gentil’ a vraiment eu du mal à sortir, je dois l’avouer. Décidément, c’est la journée de toutes les surprises. « Ollie ! Viens par ici, on va aller chercher un nouveau t-shirt pour Janis, ça te va ? » Le petit se redresse également, il était occupé à construire un espèce de château de sable au bord de l’eau. « Oh oui d’accord. Elle est gentille Janis. » Je laisse échapper un léger soupir de plaisir en regardant le petit attraper la main de Charlie. « Tu viens ? » Perdue dans mes pensées, je secoue la tête et acquiesce. « Hum, oui. » Je les suis une nouvelle fois en direction des magasins de fortune dressés aléatoirement devant la plage. Ollie ne tarde pas à lâcher la main de son aîné et à me proposer divers tee-shirts, tous aussi ringards que farfelus. Je ne peux m’empêcher de rire face aux choix du petit garçon. Charlie semble s’impatienter, ou plutôt gêné du regard insistant du vendeur sur mon bikini jaune criard. J’affiche un léger sourire et finis par lancer au petit garçon: « Bon, je te laisse le dernier choix. Mais essaye de trouver un tee-shirt qui va bien avec mon bikini! » Le petit secoue la tête et se faufile dans les allées de vêtements, avant de revenir avec un tee-shirt à l’effigie de Bob l’Eponge. J’éclate de rire et regarde Charlie, lui aussi amusé. « Bon, ben je suppose que ça sera celui-là alors » Je lance un clin d’oeil à Ollie pendant que Charlie s’occupe de régler le montant – pas fort élevé – du fameux tee-shirt. Je retire l’étiquette et l’enfile avant de me pavaner devant les deux garçons. « Alors, qu’est-ce que ça donne? » Je tourne sur moi-même et prends une pose de petite fille en riant aux éclats.
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyJeu 9 Juin 2016 - 0:17


Bang Bang ! Shot you down
On s'ennuie de tout, mon ange. C'est une loi de la nature, ce n'est pas ma faute. Δ

Janis & Charlie
C’était un peu comme être dans une réalité alternative. Comme si tout à coup Janis et moi avions été projeté dans un monde où une trêve était presque envisageable entre nous deux. C’était là les premiers mots que Janis et moi échangions de façon un minimum civilisée depuis le soir où je l’avais trouvée en titubant dans la rue. Et je devais avouer, même si cela ne me faisait clairement pas plaisir, que c’était presque agréable d’être en sa compagnie quand elle n’essayait pas de passer pour celle qu’elle n’était pas. Le plus impressionnant c’était la façon dont elle agissait vis-à-vis d’Oliver. Le courant était aussitôt passé entre elle et mon neveu, sûrement parce qu’elle s’adressait à lui de façon totalement naturelle, elle n’essayait pas de jouer un quelconque jeu avec lui, contrairement à ce que faisaient la majorité des adultes une fois en compagnie d’un enfant en bas âge. C’était quelque chose d’assez étonnant, parce que sous ses airs de poupées Barbie, je n’aurais jamais soupçonné que Janis soit capable d’être aussi à l’aise avec les enfants et de leur porter autant d’intérêt. Et malgré toute ma volonté de ne pas laisser paraître à Janis que j’étais légèrement intrigué par la personne qui semblait se cacher en elle, je sentais bien qu’elle pouvait lire dans mes regards appuyés et un peu surpris que clairement j’étais sur le cul. Je pouvais même pressentir le fait qu’elle s’en réjouissait un peu au fond d’elle. Il semblait que nous étions mutuellement en train de fendiller la carapace de l’autre et je ne parvenais pas à savoir si c’était ou non une bonne chose. Après tout, avec Janis Cavendish on ne savait jamais à quoi s’attendre. Finalement, c’était Oliver qui me tirait de mes pensées lorsqu’il nous faisait signe à tous les deux. Janis décidait aussitôt de s’approcher de lui pour essuyer son visage qui était couvert de chocolat glacé, et une fois de plus l’intérêt qu’elle portait à Oliver me déstabilisait. Une fois qu’Oliver était reparti pour jouer au bord de l’eau, alors que Janis et moi lui suivions un peu à distance sans le perdre du regard, je disais à Janis que j’étais clairement étonné qu’elle soit aussi à l’aise en compagnie d’enfants. « C’est l’un de mes nombreux talents. Si tu prenais le temps de me connaître, tu t’en rendrais compte. » disait-elle de but en blanc. Je la regardais alors, tandis qu’elle fuyait mon regard. « Si tu n’aboyais pas à chaque fois que je suis là, peut-être que j’aurai eu l’occasion d’apprendre à te connaître » Je ne savais pas trop pourquoi j’avais dit ça, c’était un peu impulsif, une réponse qui m’était sorti de la bouche sans que je prenne réellement le temps d’y réfléchir, ce qui n’était pourtant pas une habitude chez moi. Je décidais alors de regarder Oliver, détournant mon regard de la jeune femme, un peu incertain quant à la réaction que celle-ci allait bien pouvoir avoir. Finalement, Janis s’accroupissait après avoir retiré son tee-shirt pour essayer de le nettoyer mais les tâches de chocolat bien incrustées ne semblaient pas décidées à disparaître si facilement. Et alors qu’elle soupirait, visiblement résinée, je lui proposais de lui racheter un tee-shirt. Je n’aimais pas trop l’idée d’avoir des dettes envers qui que ce soit. Je faisais toujours en sorte de régler mes comptes rapidement afin d’éviter tout conflit. « Sérieux? » interrogeait-elle en se redressant me regardant d’un air ahuri comme si je venais de lui faire une proposition indécente. « Enfin je veux dire, c’est… gentil de ta part. » ajoutait-elle et sa réplique eut le bénéfice de me faire rire. « Qui l’eut cru ? » ironisais-je alors en lui lançant un regard presque amusé. Pour le coup, j’étais parfaitement conscient de l’effort que représentait ce mot prononcé par Janis à mon attention. Pour sûr, je ne l’oublierais pas de sitôt et au moindre coup, je serais capable de lui ressortir cette réplique. J’interpellais finalement Oliver pour lui proposer d’aller acheter ce fameux tee-shirt et le garçon exprimait aussitôt son enthousiasme. De toute façon, Oliver était tombé sous le charme de la jeune femme et il n’était pas prêt de la lâcher de sitôt. Aussitôt Oliver attrapait ma main et nous nous dirigions vers les boutiques de bord de plage, mais Janis traînait derrière et je l’interpellais rapidement pour savoir si elle se décidait à nous suivre. « Hum, oui. » disait-elle, visiblement distraite. Rapidement, Oliver se prenait au jeu et se mettait en quête d’un trésor à offrir à Janis : un superbe tee-shirt. Il me lâchait rapidement la main, en quête d’un peu d’indépendance pendant qu’il fouillait le moindre portant dans les magasins environnants. Je laissais un peu Ollie faire et je restais en retrait, les mains dans les poches à les observer faire divers commentaires sur les tee-shirts qu’Oliver exhibaient à Janis. « Bon, je te laisse le dernier choix. Mais essaye de trouver un tee-shirt qui va bien avec mon bikini! » disait alors Janis à l’attention de mon neveu en parlant du maillot de bain jaune criard qu’elle portait et que le vendeur de la boutique observait avec un peu trop d’attention. Aussitôt Oliver disparaissait dans les allées du magasin à la recherche du tee-shirt qui irait avec le maillot de la blonde mais il ne tardait pas à revenir, exhibant fièrement un haut à l’effigie de Bob l’Eponge. Je ne pouvais m’empêcher de sourire alors que j’entendais Janis éclater de rire. Nos regards se croisaient un instant avant qu’elle n’ajoute : « Bon, ben je suppose que ça sera celui-là alors » disait-elle. « En même temps, si tu lui laisses le choix, tu avais peu de chances de partir sans Bob l’Eponge ou les Minions » J’attrapais le tee-shirt qu’Oliver me tendait et m’approchais de la caisse pour payer le fameux tee-shirt que je finissais par tendre à Janis. Elle l’enfilait aussitôt par-dessus son maillot de bain après avoir retiré l’étiquette. « Alors, qu’est-ce que ça donne ? » demandait-elle en virevoltant autour de nous en riant aux éclats. Oliver se joignait à elle pour rire et je souriais doucement. « T’es trop belle Janis ! » s’exclamait aussitôt mon neveu. « Hein Charlie, elle est belle Janis ? » me demandait-il. Un petit rire passait la barrière de mes lèvres. « Oui, mais il ne faut pas trop le lui dire parce qu’après elle ne passera plus les portes » glissais-je plus à l’attention de la demoiselle que de mon neveu. Oliver venait alors prendre la main de la jeune femme et nous quittions la boutique pour rejoindre la plage à nouveau. « Tu as intérêt à en prendre grand soin vu le prix qu’il m’a coûté » plaisantais-je alors. C’était presque étrange d’en venir à taquiner Janis non pas pour la voir s’énerver mais plutôt pour la voir me rendre la pareille de façon presque amicale.
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyVen 10 Juin 2016 - 12:29


❝ bang, bang, shot you down ❞
CHARLIE & JANIS

Je ne comprends même pas moi-même d’où me vient cette aisance avec les enfants. C’est vrai, je n’ai jamais eu énormément de contact avec eux: mes cousins ne sont pas (encore) en âge de procréer – et puis je ne les vois plus de toute façon – et ma soeur, et bien, elle vient de divorcer… je peux donc attendre encore quelques temps avant d’être tante. Dès lors, je crois que je peux conclure que je possède un véritable don – ou une certaine patience – avec ces petits êtres. Il faut dire aussi que le petit Ollie est absolument adorable. Quelle personne saine d’esprit ne pourrait pas s’entendre avec lui? Et il me le rend bien, beaucoup mieux que son aîné en tout cas. Car Charlie est bien à l’opposé, à me gratifier de regards froids et de sourires moqueurs à longueur de temps. J’espère sincèrement qu’Ollie ne grandira pas comme lui, qu’il ira dans la bonne direction, lui. Qu’il ne deviendra pas ce monstre d’arrogance… qu’au final j’apprécie quand même détester. Juste un peu, tout au fond. « Si tu n’aboyais pas à chaque fois que je suis là, peut-être que j’aurai eu l’occasion d’apprendre à te connaître » Je lève les yeux au ciel. « Ne me fais pas croire que c’est ce dont tu as envie surtout. » Ma phrase reste suspendue dans l’air, et ne voulant surement pas lancer les hostilités devant le petit garçon, Charlie s’abstient de tout commentaire. Je m’abaisse alors pour essayer de retirer la malheureuse tâche de mon débardeur, mais rien n’y fait. Dans un geste de bonté inattendue, Charlie me propose de m’en racheter un autre. Evidemment, il doit être riche comme Bill Gates, donc un tee-shirt ne devrait pas le ruiner. Je suis littéralement surprise, et le remercie à ma façon. Nous prenons alors la direction des magasins avoisinant la plage, le petit Ollie gambadant devant nous. Je le regarde, amusée, me proposer une flopée de tee-shirts aussi farfelus que représentatifs de son jeune âge. Il finit par revenir avec son choix final après que je lui ai imposé la couleur dominante. J’approuve et Charlie ironise: « En même temps, si tu lui laisses le choix, tu avais peu de chances de partir sans Bob l’Eponge ou les Minions » Je tourne la tête dans sa direction et lui lance un léger sourire. « Ca tombe bien, j’adore ça. » Il secoue la tête en pouffant de rire et va ensuite payer le tee-shirt. Je finis par l’enfiler après avoir retiré l’étiquette et virevolte sur moi-même telle un mannequin devant les regards des deux garçons. « T’es trop belle Janis ! Hein Charlie, elle est belle Janis ? » Mes joues s’empourprent. C’est vrai qu’il reste un enfant, et que sa spécialité première est de mettre les pieds dans le plat – sans le savoir cependant. Mes yeux s’écarquillent légèrement et Charlie émet un rire qui sonne assez vrai pour une fois. « Oui, mais il ne faut pas trop le lui dire parce qu’après elle ne passera plus les portes » Je lui lance un regard noir. « Ce serait bien le premier compliment de ta part » Un sourire au coin des lèvres, j’attrape la main que le petit Ollie me tend et nous nous dirigeons à nouveau vers la plage. « Tu as intérêt à en prendre grand soin vu le prix qu’il m’a coûté » « Oh Charlie, si tu savais! Je vais dormir avec, manger avec, faire du sport avec. Je ne vais plus le quitter, c’est un cadeau inestimable » j’ironise à mon tour en riant. Le petit garçon me lâche ensuite la main et retourne vers son château de sable commencé quelques minutes plus tôt. Je le regarde s’éloigner et lance à Charlie sur un ton plus sérieux: « Je devrais peut-être y aller, je n’ai pas envie de vous déranger plus longtemps. » Je secoue la tête. C’est vrai que ce moment impromptu me rend assez mal à l’aise en y repensant. « Puis ma coloc’ va me rejoindre. » Je dis plus ça pour me pousser à ne pas rester, car je dois avouer que la compagnie des deux garçons m’a arraché énormément de sourires. « On se voit au bureau lundi. » Je lui lance un léger sourire et pose mon regard sur Ollie. « Tu diras au revoir à Ollie de ma part, c’est un petit garçon vraiment adorable en tout cas... » Je hausse les épaules et m’en vais ensuite d’un pas léger. Serait-ce l’heure de la trêve? La suite au prochain épisode.
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Message(#) Sujet: Re: bang bang ! shot you down | charlis bang bang ! shot you down | charlis EmptyMer 15 Juin 2016 - 9:53


Bang Bang ! Shot you down
On s'ennuie de tout, mon ange. C'est une loi de la nature, ce n'est pas ma faute. Δ

Janis & Charlie
Je m’étonnais réellement de voir Janis aussi à l’aise en compagnie d’Oliver. Je savais pertinemment que mon neveu était un enfant particulièrement apprécié des grandes personnes, malgré son jeune âge, grâce à la vivacité de son esprit. En revanche, Janis semblait réellement à l’aise en sa compagnie, plus, elle semblait même réellement s’intéresser à lui et lui porter l’intérêt qu’il réclamait sans avoir à se forcer le moins du monde. Et bien que ça me faisait mal de l’avouer, ce point faisait remonter un peu Janis dans mon estime. Qui aurait cru que la fille la plus superficielle que je connaissais pouvait en fait dissimuler une telle personnalité ? Pas moi en tous les cas. Je lui faisais alors une réflexion sur ce point et elle ne tardait pas à me dire que j’aurai su qu’elle était douée avec les enfants si j’avais pris la peine de m’intéresser à elle. Ce à quoi je répondais que c’était son fichu caractère qui m’empêchait de découvrir quoique ce soit d’autre à son sujet. « Ne me fais pas croire que c’est ce dont tu as envie surtout. » répliquait-elle. Je restais un peu interdit sur le coup, incapable de savoir quoi répondre parce qu’incapable de savoir quoi penser. Avais-je envie d’en savoir plus sur Janis ? C’était un peu la question à un millions de dollars. Aujourd’hui, j’aurai été tenté de répondre que pourquoi pas quand je savais que peut-être demain je regretterai de connaître cette jeune femme et d’avoir à travailler en sa compagnie. Je décidais donc de rester silencieux sur la question, de toute façon, Janis ne semblait pas attendre une quelconque réponse de ma part. Finalement, nous allions acheter un petit tee-shirt à Janis pour remplacer le précédent qu’elle avait et qu’Ollie avait taché avec de la glace au chocolat. Rapidement, mon neveu lui dégotait dans une boutique du bord de mer, un tee-shirt à l’effigie de Bob l’Eponge. Je lui disais alors qu’elle avait peu de chances de sortir d’ici avec autre chose, sachant qu’Oliver adorait ce dessin-animé. « Ca tombe bien, j’adore ça. » répondait-elle et je secouais la tête un riant un peu avant d’aller payer le tee-shirt et de le rendre à Janis ensuite. Elle ne tardait pas à l’enfiler et à nous faire une petite démonstration. Bien évidemment, sa beauté naturelle, même affabulée d’un tee-shirt à l’effigie d’une éponge ne m’échappait pas, quand bien même j’avais décidé de garder cette information pour moi. Mais c’était sans compter sur Oliver qui ne tardait pas à me demander ce que je pensais de la jeune femme. Je répondais alors qu’il valait mieux ne pas dire à Janis à quel point elle pouvait être belle parce qu’elle en était déjà suffisamment consciente comme ça. « Ce serait bien le premier compliment de ta part » répliquait-elle, en souriant avant d’attraper la main que lui tendait Ollie. « Tu ferais bien de t’en souvenir alors » répondis-je en lui suivant, les mains dans les poches. Je disais d’ailleurs à Janis de prendre soin de son tee-shirt parce qu’il m’avait coûté un bras, sur le ton de la plaisanterie, histoire de la taquiner gentiment un peu, sûrement pour la première fois de ma vie. Et à mon étonnement, Janis décidait de rentrer dans mon jeu : « Oh Charlie, si tu savais! Je vais dormir avec, manger avec, faire du sport avec. Je ne vais plus le quitter, c’est un cadeau inestimable » Elle riait un peu et je souriais en coin amusé. « J’espère bien te croiser avec dans les couloirs d’ABC alors » la défiais-je presque. « Charlie, je peux aller finir mon château de sable ? » me demandait alors Oliver, que nos conversations commençaient à lasser. J’hochais la tête pour toute réponse et le gamin lâchait la main de Janis pour se diriger à nouveau vers son château. « Je devrais peut-être y aller, je n’ai pas envie de vous déranger plus longtemps. » disait-elle alors. Mon regard qui était vissé sur Oliver venait alors à la rencontrer du sien. « Puis ma coloc’ va me rejoindre. » ajoutait-elle avant que je n’ai pu faire le moindre commentaire. Je ne savais trop quoi dire à la belle blonde, partagé. Il fallait dire que nous avions passé un bon moment, tous les trois, contre toute attente. « Pour une fois que nous ne nous entretuons pas, il vaut peut-être mieux en rester là, en effet » dis-je alors avec un sourire en coin, mes yeux plantés dans les siens. « On se voit au bureau lundi. » ajoutait-elle et j’hochais la tête dans un sourire. « Tu diras au revoir à Ollie de ma part, c’est un petit garçon vraiment adorable en tout cas... » ajoutait-elle avant de s’éloigner de moi. « Je n’y manquerai pas ». Je la regardais un instant disparaître avant de me précipiter vers mon neveu pour l’aider à terminer son château de sable.
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