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 food is an evil thing + eden.

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Message(#) Sujet: Re: food is an evil thing + eden. food is an evil thing + eden. - Page 2 EmptyMar 14 Juin 2016 - 23:10




food is an evil thing

De repenser à ce qu’il se passait en France en ce moment avait légèrement diminué ma bonne humeur. J’avais vu des vidéos de différentes villes où la violence faisait rage, les manifestants et les policiers ne parvenaient plus à trouver des terrains d’entente et, à chaque petite tension, les victimes se multipliaient. A côté, notre petite visite en cellule n’avait été qu’une sorte de vacances mal organisées, rien de plus. « Ah, vous êtes française du coup de base ? Je dois dire que votre accent s’entend à peine. Et je peux que approuver ce que vous dites, c’est malheureusement trop souvent le cas. Et c’est moche, surtout quand ça concerne des droits aussi basiques que celui défendu il y a quelques semaines. » Cela faisait tellement de bien d’entendre quelqu’un parler ainsi. Ça pouvait parfois être difficile à croire, mais beaucoup de personne n’avait pas cette vision des choses et ça devenait une torture d’essayer sans cesse de changer leurs avis. « On le voit peut-être comme ça, comme des droits basiques et des lois qui auraient dû être mises en place depuis longtemps, mais on n’est malheureusement pas beaucoup. Enfin, on va bien réussir à faire évoluer tout ça, ça commence à bien bouger un peu partout dans le monde maintenant. » Je n’avais absolument pas honte de mon orientation sexuelle, je l’avais acceptée depuis toujours, mais quelques mauvaises rencontres m’avaient fait comprendre qu’il n’était pas intelligent de le crier sur tous les toits, surtout dans certains pays. Heureusement, même si l’Australie avait un peu de mal avec les changements, les australiens gardaient l’esprit ouvert. En tout cas, jusqu’à présent, je n’avais encore eu aucun problème avec eux. « Et oui, je suis française, mais j’ai des origines anglaises du côté de mon père donc j’ai vite appris la langue. Je m’amusais à imiter les différents accents quand j’étais petite, ça m’aide bien maintenant pour passer inaperçu, sans parler des voyages. » Et voilà, j’étais repartie sur un sujet qui me plaisait et, comme il m’avait demandé plus de précisions, je me lançai dans mes explications avec un grand sourire. Ça devait être l’une des premières fois depuis bien longtemps que je parlais de Dylan sans perdre ma bonne humeur, ça faisait bizarre. C’était pourtant en parti à cause d’elle que j’avais décidé de prendre des vacances, elle et notre relation des plus ambiguës. Mais c’était bien elle qui m’avait donné l’envie de voyager avec ses cartes et c’était un souvenir que je ne voulais pas perdre, pas plus que la curiosité sur les histoires et anecdotes que les voyageurs partageaient avec moi lors de rencontres comme ce soir. Je le regardai avec étonnement lorsqu’il me confia avoir été reporter, j’avais toujours admirer les personnes se lançant dans ce métier. Je n’avais jamais envisagé de le faire, j’étais trop passionnée par mon propre travail et l’idée de devoir me poser pour écrire un article bien structuré m’énervait rien qu’à y penser, mais les voyages et les rencontres qu’il avait dû faire me faisait rêver. Mes yeux brillèrent un peu plus en l’écoutant parler d’une multitude de pays, chacun avec sa propre culture, sa propre histoire, tellement d’endroits que je n’avais pas eu l’occasion de visiter. Je secouai doucement la tête à sa dernière question. « J’ai déménagé il y a moins de deux mois et je pense que je n’y retournerai pas tout de suite. Les billets ne sont pas forcément donnés, donc je préfère économiser un peu et pouvoir prendre quelques semaines de vacances pour vraiment profiter. Peut-être à la fin de l’été, on verra. Enfin hiver pour vous. Punaise, je ne m’y fais pas. » J’eus un petit rire en secouant de nouveau la tête, désespérée. J’avais beau entendre chaque matin la journaliste dire que les températures baissaient et que la saison fraîche approchait, je n’arrivais pas à me le mettre en tête. « Du coup vous étiez reporter ? Vous aviez des enquêtes spécifiques ou vous alliez partout où on avait besoin de vous ? Vous avez dû voir tellement de chose pendant ces voyages ! Pourquoi vous avez arrêté ? Enfin, si ce n’est pas trop indiscret... » Je passai une main nerveuse dans mes cheveux, me rappelant brusquement que je venais seulement de le rencontrer et qu’il n’avait peut-être pas envie de s’étaler sur sa vie personnel. « Si vous êtes anglais, comment vous êtes arrivé en Australie ? Vous avez déménagé quand vous étiez petit ? Ou c’était pour une opportunité d’études ou de travail ? J’ai un peu honte, mais j’avoue que je n’ai jamais été au Royaume-uni. Enfin, une petite semaine avec le collège, mais ce n’est pas ce que j’appelle une vraie excursion. Je pensais que j’aurais le temps d’y aller plus tard, j’ai préféré visiter les pays de l’Europe de l’Est ou ou un peu plus chaud. Je regrette un peu maintenant, surtout quand je vois les photos de l’Écosse ou de l’Irlande. Vous étiez dans quel coin ? »  Il ne m’avait pas fallu longtemps pour oublier mon indiscrétion et recommencer à faire ma curieuse. Il n’y avait rien à faire, c’était un sujet qui me passionnait bien trop pour que je puisse me contrôler.
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Message(#) Sujet: Re: food is an evil thing + eden. food is an evil thing + eden. - Page 2 EmptyVen 24 Juin 2016 - 0:56




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Ecouter Eden parler ainsi de la défense des droits LGBT fit réaliser à Wyatt que la jeune femme était encore plus admirable que prévu. Premièrement, elle était engagée pour sa cause et c’était quelque chose qu’il respectait énormément. Dans un second temps, elle assumait qui elle était et à notre époque, ce n’était malheureusement pas facile pour tout le monde.  Certains contextes étaient plus favorables que d’autres mais là ne résidait pas la seule variable à prendre en compte. Rien que de son côté, c’était compliqué alors qu’il n’avait pas nombre de freins devant lui pour être transparent avec tout le monde. Il s’était découvert une attirance pour la gente masculine quelques mois après la prononciation de son divorce. Son ex-femme ne l’avait pas dégouté des belles courbes féminines, loin de là. Il était juste tombé sur la personne qui lui avait fait ouvrir les yeux et par la même occasion, élargir son horizon. Alors il avait fini par accepter et s’admettre à lui-même son intérêt pour le sexe masculin à un autre niveau que l’intellectuel. Mais après, il n’avait jamais été capable de se mettre un couple avec un homme, incapable de s’engager. Certaines personnes étaient au courant. Celles à qui il avait eu l’occasion de se confier ou qui l’avait découvert par la force des choses. Mais ce n’était pas le moment de se replonger dans ce débat et ces questions-là alors après s’être un peu perdu dans ses pensées, Wyatt reporta son attention sur Eden. Cette dernière lui parla de ses origines et de ses habitudes.  Il comprenait. Lui aussi ça avait été les voyages qui lui avait permis d’apprendre d’autres langues (pas l’anglais en l’occurrence mais le principe était le même peu importe le dialecte). Lui n’essayait par contre jamais de cacher son accent anglais mais ça ce n’était qu’un détail. « Ah, tout s’explique. » Il enchaina avec son boulot et ses voyages à lui. Et apparemment il n’avait pas été trop indiscret quand il avait demandé Eden si elle retournait souvent en France car elle lui répondit sans hésitation. « J’ai déménagé il y a moins de deux mois et je pense que je n’y retournerai pas tout de suite. Les billets ne sont pas forcément donnés, donc je préfère économiser un peu et pouvoir prendre quelques semaines de vacances pour vraiment profiter. Peut-être à la fin de l’été, on verra. Enfin hiver pour vous. Punaise, je ne m’y fais pas. » Wyatt lâcha un rire qui se voulait plus compatissant que moqueur. Après tout, il avait vécu la même chose à son arrivée. Alors oui, il avait un minimum étudié l’Australie, son contexte politique, social et culturel avant de sauter dans un avion. Le changement brutal qu’il avait choisi de faire dans sa vie avait été, comme la plupart de ses actions, murement réfléchi. Mais il y avait des choses auxquelles on ne pouvait pas s’acclimater immédiatement, parfois aussi simples qu’une nouvelle façon de conduire ou une météo bien différente. « Vous inquiétez pas, ça on finit par s’y faire. Les kangourous qui débarquent tous les trois matins vous voir dans votre jardin c’est plus spécial mais on prend le pli aussi. » Ça avait été dit sur le ton de l’humour et l’air amusée et même pas impressionné d’Eden le fit sourire. « Du coup vous étiez reporter ? Vous aviez des enquêtes spécifiques ou vous alliez partout où on avait besoin de vous ? Vous avez dû voir tellement de chose pendant ces voyages ! Pourquoi vous avez arrêté ? Enfin, si ce n’est pas trop indiscret... » Oh, ils étaient donc tous les deux aussi curieux l’un que l’autre, c’était bon à savoir. Enfin, honnêtement le producteur n’avait pas eu à attendre ce moment pour s’en rendre compte mais au moins son impression se confirmait un peu plus. « Oui. Comme je vous le disais, je suis sortie de l’université de Melbourne avec un double diplôme en commerce et journalisme. Ce qui m’intéressait c’était surtout l’actualité, surtout économique et politique. Mais j’ai un peu touché à tout. Au début j’ai fait partie de ces gens que vous voyez juste deux minutes à la télé au journal de midi mais au moins on m’envoyait un peu partout et comme j’ai toujours aimé voyager, c’était cool. Avec le temps je suis monté en grade, on m’a confié des reportages de plus en plus longs et de plus en plus intéressants aussi. Mes années en tant que reporter ont probablement été les plus intéressantes de ma vie ou celles où j’ai vécu le plus de choses en tout cas. J’ai vu du pays, j’ai été témoin de nombreuses choses, pas toujours très jolies d’ailleurs mais c’est aussi pour ça que j’étais dans le métier, parce que le monde ne devrait pas rester aveugle devant certaines situations. » C’était bizarre, de se remémorer son parcours. Mais c’était plaisant aussi, et il pourrait passer des heures dessus. Non pas qu’il était narcissique mais il y avait nombre d’anecdotes et de rencontres qu’il adorerait partager avec la française. « Je… Je sais pas exactement comment expliquer mon arrêt parce qu’il n’y a pas eu d’évènement en particulier et ce n’était pas exactement de l’usure ou de la fatigue, j’aurais sans doute pu continuer encore un moment. Mais disons que je suis une personne qui aime la nouveauté et continuellement se lancer des nouveaux défis professionnellement parlant. Mes années en tant que reporter m’ont énormément appris et il était temps pour moi de découvrir d’autres choses. Du coup j’ai fait un peu d’investigation. C’est un autre type de journalisme mais c’est tout aussi intéressant. Et il y a un peu plus de cinq ans j’ai commencé la production. » Et ça aussi il pourrait passer des journées dessus. D’ailleurs, plus il racontait sa vie à la jeune femme, plus Wyatt avait envie qu’ils se revoient par la suite pour continuer d’échanger leurs expériences. « Si vous êtes anglais, comment vous êtes arrivé en Australie ? Vous avez déménagé quand vous étiez petit ? Ou c’était pour une opportunité d’études ou de travail ? J’ai un peu honte, mais j’avoue que je n’ai jamais été au Royaume-uni. Enfin, une petite semaine avec le collège, mais ce n’est pas ce que j’appelle une vraie excursion. Je pensais que j’aurais le temps d’y aller plus tard, j’ai préféré visiter les pays de l’Europe de l’Est où on un peu plus chaud. Je regrette un peu maintenant, surtout quand je vois les photos de l’Écosse ou de l’Irlande. Vous étiez dans quel coin ? » Les yeux du producteur s’écarquillèrent légèrement, quelque peu surpris par le flot de questions se déversant sur lui. Ça ne le dérangeait pas, au contraire même, venant d’Eden ces questions étaient de la curiosité bien placé et lui faisait honnêtement plaisir. Il avait perdu son sourire quand la jeune femme lui avait demandé comment il était arrivé en Australie mais il avait ensuite réussi à le retrouver en parti à la fin de sa tirade. Il ne savait pas si la médecin avait eu le temps de le remarquer mais il était trop tard pour faire marche arrière. « Je suis arrivé quand j’avais 19 ans, seul, depuis Londres. C’était… Appelons ça un nouveau départ. Mais n’ayez pas honte de n’être jamais allé au Royaume-Uni. Il me viendrait jamais à l’idée de demande l’âge d’une femme mais je pense que vous êtes encore assez jeune pour voyager jusque là-bas. » Wyatt adressa alors un vrai sourire à la française. « Mais effectivement il y a des coins très sympa. J’aime beaucoup l’Irlande, ils font de bons whisky. Mais assez parler de moi,  votre tour maintenant. La médecine ça date de quand vous étiez petite ? Vous suiviez Urgences à la télé et vous êtes dit que vous vouliez avoir le même quotidien que les hommes et femmes en blouse blanche ? Vous pouvez me l’avouer vous savez,  je suis sûr que vous ne seriez pas la première. Le débarquement en Australie pour une opportunité professionnelle j’ai un peu plus de mal à y croire par contre. » Non pas qu’ils n’avaient pas besoin de médecins dans le pays, mais il avait du mal à se dire que la France manquait de postes à pourvoir. Alors qu’il avait réussi à l’oublier pendant un instant tellement il était absorbé dans la discussion, la main de Wyatt vint lui rappeler grâce à une jolie sensation de lancement qu’elle avait mal et qu’elle avait besoin qu’on s’occuper d’elle. Le producteur retira alors son bras du saladier et vint s’essuyer à l’aide de son t-shirt en essayant de ne pas abimer ma brulure. « Par contre je pense qu’il va être temps de mettre de la crème et de protéger la chose. Vous n’auriez pas le nécessaire à tout hasard ? » Au sourire de la médecin, Wyatt compris qu’il avait définitivement eu de la chance en tombant sur Eden après son accident. La jeune femme se leva alors et après avoir disposé du saladier et rangé du mieux qu’il le pouvait le bordel qu’il avait mis dans la cuisine, il la suivit jusque sa chambre, prêt à en terminer avec sa main et en apprendre toujours plus sur la vie de la française.
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