Elle avait grandement besoin de décompresser, l'ambiance au journal était tellement morose qu'elle avait l'impression d'étouffer dans sa vie. Elle avait peur de la monotonie et elle avait l'impression qu'elle allait étouffer si elle ne continuait à rester dans ce bureau. Alors elle sortait, elle sortait dans la nuit noire et elle marchait, elle marchait sans vraiment avoir de but. Elle ne savait pas où elle allait mais elle avait juste besoin de décompresser. De se vider la tête tout simplement. Et marcher lui faisait le plus grand des biens. Elle pouvait penser simplement, penser sans avoir à se dire que c'était bien ou mal. Non, elle pensait sans rien d'autres, pas de pensées néfastes, des pensées jolies emplissaient sa tête, le sourire de la petite Rachel, l'autre soir chez Dean dans la piscine, elle collectionnait les moments de bonheurs et elle les accumulait pour ce type de soirs.

Sortant de son sac une cigarette de son paquet quasiment pas entamés, elle l'allumait et regardait la cendre qui se consumait. Fixant la cancéreuse, elle s'arrêtait devant un bar, devant ce bar où elle était entrée l'autre soir en pensant passer une bonne soirée. Mais qui avait fini en fiasco total. Elle fumait sa cigarette, elle tirait dessus comme une droguée en manque. Elle touchait à une cigarette seulement quand elle en avait besoin, et ce n'était pas tout le temps. Une fois de temps en temps. Elle écrasait son mégot sous sa chaussure avant de rentrer dans le bar, et elle regardait autour d'elle. Oh, quelqu'un qu'elle connaissait. Lui. Evidemment. Je m'installais au comptoir, à côté d'Alejandro « Un mojito framboise s'il vous plaît ! » Et elle souriait au barman en attrapant son téléphone pour regarder l'heure, elle avait décidément fait trop d'heures supp, ou alors elle avait trop marché. Elle se décidait finalement à engager la conversation « Salut ! Ca fait un petit moment, tu t'es remis de ta douche au bonfire ? » Elle souriait avant de remercier le barman qui lui rapportait sa boisson et elle lui donnait un billet et lui indiquait de garder la différence avec toujours cet éternel sourire sur le visage.

La vie nous met parfois sur le chemin de personnes que l'on imagine même pas. Des personnes qui te font du mal, des personnes qui te font du bien. Puis il y a les personnes qui ne te font rien. On a juste l'impression que ces personnes ne nous apportent rien, alors qu'elles pourraient peut-être nous apporter beaucoup. Mais on n'en sait rien jusqu'au moment où l'on s'en aperçoit. Pour le moment, elle n'a pas envie de se prendre la tête avec des futilités, elle veut juste s'arrêter de penser. Et se retrouver à côté de cet homme ne l'aide pas à arrêter de penser. Elle repense au moment où elle l'a magnifiquement recalé, au moment où elle l'a reconnu lors du feu de camp qu'elle avait squatté un soir avec son chien.

Elle aurait très bien pu rester à siroter son mojito, à attendre que quelqu'un vienne lui parler ou le contraire et partir après pour rentrer chez elle. Mais non, elle avait l'habitude de faire le contraire de ce qu'elle voulait. De ce que son cerveau lui disait et c'était terriblement embêtant dans des cas comme ça.

-Salut … Très bien même et toi ?
- Très bien ! Clyde aussi s'en est remis.

Elle lui souriait avant de boire quelques gorgées de sa boisson que le barman venait de lui apporter et elle restait fixé en face d'elle, posant sa veste sur ses genoux. Elle ne s'attendait à ce qu'il l'agresse quasiment. Elle levait les yeux au ciel, déposant délicatement son verre sur le comptoir pour lui faire face

- Hého mollo bourricot. Je t'ai dit que je ne fumais plus. Mais je fume une cigarette de temps en temps. Tu veux peut-être savoir quelle marque je fume, depuis quand je n'ai pas fumé ? T'es pas mon père à ce que je sache donc, je n'ai pas de compte à te rendre. Merci. Et pourquoi tu m'agresses déjà ?

Il est vrai que l'endroit était assez grand pour qu'elle aille ailleurs, mais elle n'en avait simplement pas envie. Après ce n'était pas non plus de sa faute s'il ne restait qu'un tabouret et que ce tabouret se trouvait être à côté d'Alejandro. Non, là c'était simplement un coup du destin. Un coup de ce destin qui te met en travers des gens que tu apprécies, que tu ne connais pas ou que tu as envie de connaître. Le destin est malicieux ou alors très embêtant. Bon, dans sa tête, la jeune rousse se dit qu'elle n'aurait peut-être pas dû lui parler après le coup qu'elle lui avait fait lors de leur première rencontre. Après réflexions elle l'avait peut-être un peu aguiché. Et elle avait peut-être été un peu trop loin pour finir par lui dire simplement non. Et finir par fuir. C'était digne de la pire lâcheté du monde et elle pourrait avoir un award pour cela. Mais elle n'en voulait pas de ce foutu award. Elle voulait juste discuter pour ne pas se sentir un peu trop seule dans sa vie qu'elle trouvait foutrement trop monotone.

Qu'est-ce que ça pouvait bien lui faire qu'elle fume ? Elle était assez grande, et si elle avait envie de se défoncer les poumons à coup de nicotine et de goudron, c'était bien son problème même si elle lui avait dit ne plus fumer, ce qui avait été un petit mensonge en vérité. Elle fumait occasionnellement quand l'envie lui prenait de vouloir s'en griller une. Si l'odeur du tabac froid le dérangeait, elle pourrait s'en excuser mais le ton qu'il employait la dérangeait en vérité, c'était uniquement et simplement cela.

-Tu mélanges tout c’est fou. A quel moment j’ai dit que je t’étais ton père ou que je t’ai dit que tu ne devais pas fumer ? Aucun que je sache ! Je te fais juste remarquer que tu fumes alors que tu m’as dit que ce n’était plus le cas et là tu peux la clope et ça me dérange énormément. Voilà le pourquoi du comment.
- Heureusement que tu n'es pas mon connard de père, parce que franchement, je t'en aurais décollé une pour me soulager de tout ce qu'il a pu me faire, mais c'est une autre histoire que je n'ai pas envie de te raconter. Et je suis ... désolée, que l'odeur de la cigarette t'incommode. Je n'y avais pens en vérité.

Mademoiselle la lunatique le retour, un coup elle l'envoyait balader de la pire des façons possibles et ensuite, elle s'excusait. C'était peut-être la moindre des choses à faire, et elle avait certainement assez d'ennemis dans sa vie pour s'en rajouter un de plus. Elle n'avait pas envie que les gens la déteste et c'était ce qui était en train de se passer avec cet homme qu'elle considérait presque comme un ami, comme une connaissance en vérité.

-Il y a du monde ici hein ? Et il faut que tu viennes me faire profiter de ta superbe odeur ! Merci ça fait plaisir

Tandis qu'il la regardait, elle tournait à son tour son visage vers celui de son interlocuteur, sa paille dans la bouche et un air étonné sur le visage. Elle levait les yeux au ciel avant de répondre

- Je suis désolée. Est-ce que je peux te payer une nouvelle pinte pour me faire pardonner ?

Elle ne manquait vraiment pas de toupet mais c'était ce qu'elle préférait chez elle, le fait de ne pas avoir peur d'afficher clairement ce dont elle avait envie. Elle évitait tout de même de l'empester avec son odeur de tabac froid, sinon elle se doutait que ses chances étaient totalement minimisées.

Elle comprenait la jeune rousse pourquoi il était aussi sec, aussi mauvais. En même temps, elle l'avait recalé de la pire des façons avant de fuir comme Cendrillon qui se tire quand il est minuit. Elle le comprenait mais en même temps, elle lui en voulait un peu. Elle lui en voulait de parler de son père et de réveiller en elle, des souvenirs assez douloureux qui la torturaient plus qu'autre chose. Mais il ne pouvait pas deviner que son père était l'un des pires connards du monde, alors elle lui en voulait pas tellement. C'était plus de tristesse maquillée qu'autre chose. Parce qu'elle savait maquiller ses sentiments la rousse. Elle savait faire comme si elle ne ressentait rien alors que son coeur pensait exactement le contraire de ce qu'elle voulait faire croire. Il arrivait à lui faire comprendre des choses, à lui faire penser des choses qu'elle pensait ne jamais avoir à penser.

-Je vais peut être me mêler de ce qui me regardes pas, mais évites de parler de choses comme ça. Tu ne sais jamais à qui tu dis ce genre de chose. Tu n’y a peut être pas pensé, mais penses y à présent
- Je pense ce que je pense. Et j'assume mes pensées.

Oui, elle assumait de penser que son père était le pire des connards, et elle l'assumait. Elle n'allait pas dire que c'était un bisounours alors que cela n'en était pas un. Peut-être qu'un jour, elle lui pardonnerait mais elle ne lui pardonnerait jamais le fait qu'il l'ait abandonné alors qu'elle venait de perdre sa mère. Quand elle fait sa bouille d'enfant de cinq ans, elle est au courant que cela marchait toujours. Mais ses mimiques de fille qui teste les gens avant d'entendre sa réponse

-C’est gentil mais je vais me la payer moi-même. Je n’aime pas trop quand une femme me paye c’est con, mais au moins tu ne peux pas dire que je te ruine
- Non c'est sûr tu ne me ruines pas. Mais ça me ferait plaisir de te la payer.

Elle insistait, encore et toujours, comme à son habitude mais il ne semblait pas d'humeur à ce qu'elle lui offre. Surtout quand il demande une seconde pinte au barman. Bon, tant pis, ce sera pour la prochaine fois. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il vienne lui embrasser la joue. Elle se mordillait alors la lèvre en souriant.

- C’est ma façon à moi de faire la paix. Tu acceptes ou pas ?

Elle faisait mine de réfléchir, vidant son verre d'une traite, elle se levait à son tour avant de déposer ses lèvres sur la joue de son interlocuteur.

- Je pense que j'accepte oui.

Et avant qu'il ne puisse dire quelque chose, elle l'attirait sur la piste de danse en riant, dansant tout contre lui avant de lui murmurer à l'oreille

- Oui, je viens de décréter que tu me dois une danse...

Elle était toujours sur la défensive, elle avait toujours l'impression que quelqu'un lui voulait du mal. Sa paranoïa allait finir par la tuer, mais elle devait se méfier, toujours, tout le temps. Elle avait l'impression que son père avait éveillé en elle, une peur incontrôlée du contrôle. Elle avait tellement eu l'habitude qu'il veuille contrôler, contrôler sa vie sentimentale en voulant qu'elle se séparer de Dean. Mais depuis qu'elle était arrivée à Brisbane, elle se sentait un peu libérée, un peu moins sous l'emprise de son père. Comme si la vie s'était enfin décidé à la laisser tranquille. Elle verra bien, elle se doutait que ce ne serait pas facile de laisser tomber cette paranoïa mais elle y arrivera, elle en est persuadée. Cette soirée allait lui faire le plus grand bien. Même si elle ne pensait pas croiser Alejandro ici, elle était contente de le voir, même si elle l'agressait presque quand il lui parlait de son père, mais elle était heureuse de ne pas être seule. Peut-être qu'elle aurait trop ruminé et qu'elle serait sortie de ce bar complètement éméchée, mais non. Elle avait trouvé une personne avec qui passait une bonne partie de sa soirée alors elle respirait la joie de vivre.

- Je ne t’ai pas dit que tu avais tort de penser ça car tu dois avoir une bonne raison de le penser. Mais juste n’en parle pas trop. Certaines personnes pourraient utiliser cela contre toi pour se venger. Tu comprends ce que je veux dire ?

Elle s'en voulait de l'avoir presque agressé et elle faisait une petite moue en souriant

- Oui je comprends, je suis désolée de t'avoir parlé de la sorte.

Elle voulait qu'il comprenne que ce n'était pas voulu. Elle n'était pas habituée à parler comme cela. Mais elle ne voulait pas qu'Alejandro la prenne pour une fille snob, pour la fille snob qu'elle n'était pas. Et pour ne as passer pour la fille snob, elle lui proposait un verre qu'il refusait, évidemment c'est bien un mec. Elle n'insistait néanmoins pas. Souriant quand il payait son verre au barman comme pour éviter qu'elle ne paye à sa place. Et quand il s'excusait, elle acceptait ses excuses sans mal. Elle ne lui en voulait pas, après tout, elle n'avait pas à lui en vouloir. Elle lui offrait même une danse, le forçant néanmoins à danser avec elle. Elle dansait au rythme de la musique, se trémoussant contre lui.

-Dans ce cas alors je vais te la rendre

Elle continuait de danser tout contre lui en riant, passant une main dans ses cheveux. Elle se tournait contre lui, entourant la nuque du jeune de ses bras, collant son front contre celui d'Alejandro avant de voir une fille qui le collait un peu. Elle levait alors les yeux au ciel.

-Je vois que tu n'as pas perdu la main en ce qui concerne la danse par contre
- Je suis une excellente danseuse.

Elle riait aux éclats, avant de s'arrêter et de fixer la fille qui était collée à Alejandro

- Tu veux peut-être qu'on fasse un plan à trois ? Bouge.

Un ton sec, elle attrapait la main d'Alejandro et elle l'attirait un peu plus loin tout en entrelaçant leurs doigts et en continuant de danser tout contre lui.

Fort heureusement, elle n'était pas alcoolisée au possible et elle était encore maîtresse de son corps, sinon elle était persuadée que les mots qu'elle aurait eu à l'encontre de son père auraient été beaucoup plus violents. Mais elle avait réussie à se retenir et elle n'avait pas laissé ses mots dépasser sa pensée. Elle était plutôt fière d'elle sur ce coup. Puis en parler, cela lui faisait du bien. Cela enterrait un peu la sensation qu'elle avait quand elle pensait à son père et il lui avait fallu deux ans et demi pour en parler sans avoir envie de pleurer. Sa rupture lui avait fait du mal, mais se dire que son père était une ordure lui en avait fait encore plus. Cela l'avait affaibli d'un point qu'elle ne soupçonnait pas. Mais désormais, ça allait mieux, ça lui faisait du bien d'extérioriser la haine qu'elle éprouvait contre son père. Et il semblait comprendre quand elle s'excusait, il lui trouvait même des excuses et elle trouvait ça terriblement adorable de sa part. Comme s'il se connaissait depuis des années, comme si leurs silences pouvaient avoir des significations.

Elle se laissait emporter par la musique comme à son habitude, ne faisant pas attention à ce que les autres pouvaient penser. De toutes façons, elle dansait et les autres ne s'en souviendraient pas demain. Certainement. Il y aurait juste le barman qui lui rappellerait ses pas de danse. Elle avait l'habitude qui lui rappelle ses frasques, à croire qu'elle devenait amie avec tout les barmans qu'elle croisait. Comme avec Charles, ce barman qu'elle avait rencontré aux Etats-Unis lors d'une soirée endiablée avec Dean, mais tandis qu'elle dansait avec Alejandro, elle réfutait ses images qui squattaient dans sa tête en agressant cette fille qui se collait à Alejandro. Elle n'aimait pas qu'on marche sur ses plates bandes la rousse.

-Tu veux faire un plan à deux avec moi ? Je ne savais pas que tu serais prête à sortir les crocs pour moi

Elle cherchait ce qu'elle pouvait répondre tout en dansant contre lui. Laissant les mains du jeune homme qui se baladait sur son bas-dos et sur ses fesses. Finalement, cela ne la gênait pas. Mais quand elle s'apprêtait à lui répondre, elle voyait la fille -la chaudasse- qui tenait d'imposer son territoire en tripotant lascivement son compagnon de la soirée, de quoi voir rouge. Lorsque la blondasse s'en allait en direction des toilettes, Solveig se rapprochait d'Alejandro et elle attrapait sa main pour le sortir du bar après avoir récupéré leurs affaires loin de cette fille. Elle l'attirait alors contre elle, entrelaçant leur mains. Elle déposait alors ses lèvres sur celle du jeune homme et lui offrait un baiser passionné et lascif avant de se reculer en lui mordillant la lèvre et en s'attardant sur sa mâchoire.

- Oui, je suis prête à sortir les crocs pour toi. Et un plan à deux... ça peut être pas mal.

Et elle se collait doucement contre lui, laissant balader ses doigts sur le torse du jeune homme.

Elle n'avait pas pour habitude d'être jalouse, et ce n'était même pas la jalousie qui l'animait, c'était juste le fait qu'elle ne supportait pas qu'on squatte sur son terrain comme le faisait cette blonde trop siliconée pour être réel. Le genre de fille qu'elle détestait au plus haut point et qui lui faisait penser à cette fille qu'elle avait dû "vaincre" à Cambridge. Elle ne supportait pas ce genre de filles qui ne se respectait pas. Qui préférait se faire sauter comme des filles dégueulasses dans les toilettes plutôt que de prendre le temps de séduire. Elle, elle préférait la séduction. Séduire et être heureuse d'avoir plu sans avoir fait d'extravagances. Elle ne voulait pas être l'une de ces filles qui ne montraient que leurs atouts, elle préférait montrer ce qu'elle avait dans la tête, pas entre les cuisses. C'est d'ailleurs pour cela que la jeune rousse avait attaqué la blonde, parce qu'elle ne supportait pas cela. Tout bonnement. Elle ne supportait pas les gens comme ça. Mais elle en faisait partie. Enfin surtout pour ce soir, elle avait envie de s'amuser un peu et elle savait qu'il était un peu pareil. D'après ses souvenirs de la dernière quand elle l'avait laissé là. Alors elle en profitait, elle lui montrait ce dont elle avait envie, ce qu'elle voulait lentement, simplement. Mais d'une manière assez franche tout de même.

Elle s'étonnait presque d'être comme cela, mais cela lui faisait du bien de ne pas penser aux conséquences pour une fois. Elle pouvait être elle-même, se comporter de la façon dont elle désirait et cela lui plaisait. Bizarrement. Alors qu'elle laissait ses doigts se balader sur le torse du jeune homme, elle mordillait sa lèvre en plongeant son regard dans celui de son camarade de jeu pour la soirée, elle laissait peser un silence qui en disait long mais ce silence fut brisé par le jeune homme lui-même.

-Non je ne veux pas. Je dois y aller. Salut

Sa bouche qui formait un O, elle le regardait et collait ses mains le long de son corps, son regard plantait dans celui du jeune homme. Etait-il sérieux ? Elle fronçait les sourcils et secouait la tête

- Tu te venges c'est ça ?

Et elle grognait avant de taper du pied comme une enfant. Mais une idée lui traversait l'esprit. Elle attrapait un stylo feutre dans son sac et notait son numéro sur l'avant-bras du jeune homme. Pas rancunière pour deux sous, elle trouvait même cela rigolo dans le fond.

- Si jamais un jour, tu n'as plus en travers de la gorge ce que je t'ai fait, tu peux toujours m'appeler. En attendant va voir l'autre chaudasse, elle doit t'attendre toutes cuisses écartées.

Et elle lui faisait un clin d'oeil avant de l'embrasser furtivement et de partir du côté opposé, sortant une cigarette qu'elle savourait avant de rentrer chez elle. Soirée mouvementée.