u as pu te débrouiller pour la radio ? » « Oui oui, c’est bon papa, j’y retourne dans 2 semaines pour parler de l’événement. » Perdu dans mes papiers je relève la tête pour regard mon père qui m’observe un sourire presque vicieux au bord des lèvres. « Il y a un soucis ? » Je n’aurais sans doute pas du poser la question car rien qu’à son regard je sens bien que quelque chose que je n’aime pas trop va sortir de sa bouche. « Tu te souviens de Cora Coverdale ? » Je soupire lourdement en déposant mes papiers sur le côté pour écouter ce qu’il a à dire. « Evidement que je m’en souviens… Qui pourrait oublier. » Autant le dire entre Cora et moi le courant n’était pas vraiment passé. A l’époque où elle était venue à l’association je ne travaillais pas encore pour mon père mais j’y passais déjà de longue heure et la star avait dès son arrivée crée une ambiance que je trouvais plutôt hostile. Il faut bien le dire à l’époque j’étais plus jeune et sans doute plus facilement agacé, mais je trouvais cette publicité qu’elle nous faisait mensongère et moi qui aimait rester discret j’avais bien de la peine à comprendre cet engouement autours d’une personne. Je ne peux pas dire qu’on se détestait, ni même qu’on se soit vraiment parlé mais nos rapports s’étaient arrêtés à de pales salutations et un deux mots de travers. Aujourd’hui et avec le recul je peux imaginer que la situation n’était pas simple pour elle – mais à l’époque elle m’avait semblé n’être qu’une de ces stars aux grandes allures qui se croient supérieur aux autres. Et c’est sans aucun doute l’image que j’avais gardé. « J’ai appris qu’elle habitait pas ici et je me disais qu’elle pourrait parrainer la soirée… Je suis sûr que ça serait une bonne chose pour nous… » « Je ne crois pas… » Le regard accusateur de mon père se posant sur moi me fit vite comprendre que si il demandait mon avis ce n’était qu’à titre officiel son choix était déjà fait. « La fondation l’a aidé elle aussi, c’est la mieux placée pour en parler. » Je grimace légèrement sachant qu’il a raison. Pour autant l’idée ne m’emballe pas.

« J’ai eu contact avec son agent, tu pourras la visiter demain. » « Quoi ? » Je manque de m’étrangler avec ma salive alors que mon père me lance son sourire le plus sincère. « Je dois partir à Syndney ce soir alors je compte sur toi pour ne pas foirer. » « Je ne crois pas que ça soit une bonne idée… » Il sait pourtant qu’entre Cora et moi la relation n’a jamais été au beau fixe. « Je suis sûr que tu y arriveras James. » Là n’est pas tellement la question. C’est surtout que je n’ai aucune envie d’aller lécher les bottes d’une fille que je n’ai jamais apprécié. Déjà quand Ezra se regardait en boucle sa série j’avais de la peine alors en vrai ça n’a pas été plus simple.

Je débarque pourtant chez Cora le lendemain en début de matinée. Le ciel est couvert comme pour annoncer une catastrophe et j’y vais presque à reculons je dois bien l’avouer. Quand je sonne à la porte une envie de m’enfuir me prend mais pour l’association je reste et quelques secondes plus tard la porte s’ouvre sur la rouquine. « Bonjour Cora, James Beauregard je travaille pour la fondation Beauregard. » J’ai bon espoir qu’elle ne me reconnaisse pas. Ca rendrait sans doute les choses beaucoup plus faciles. « Je viens de la part de mon père David. » Je sais que ces relations étaient bien plus simple avec ce dernier alors autant le glisser dans la conversation. « Est-ce que je peux utiliser un peu de votre temps ? » Je tente de rester le plus professionnel possible. Mais vu le regard qu’elle me lance je pense… qu’elle m’a reconnue. Grillé.

Enfin, depuis l’incendie, elle prend le temps de s’installer dans ce qui représente sa nouvelle maison. C’est difficile pour elle d’appeler les choses ainsi tant son ancien appartement lui manque déjà, mais l’incendie l’avait rendu inhabitable et le moment d’aller de l’avant avait peut-être sonné pour elle aussi. Les quatre murs du trois pièces de redcliffe avait été le théâtre de bien d’évènement de la vie de la jeune femme, espérons que la maison de Lawrence lui apporte plus de choses positives dans sa vie. Et ça commence aujourd’hui, bien que cela fasse quelques semaines maintenant, ses affaires avaient mis un sacré temps pour arriver jusqu’à la maison, et ce, en raison de l’emploi du temps chargé de la star qui n’avait pu s’autoriser qu’une journée pour tout déballer. Et depuis ce matin, Cora fouille et range. Lawrence a déjà investi les lieux avec ses affaires depuis longtemps, et ça se voit. C’est donc compliqué de trouver de la place pour ses choses à elle. Pourtant, elle ne va pas tout mettre dans sa chambre. Même si, il ne faudrait pas que la maison fasse « trop nana ». C’est avec cette directive qu’il était parti le matin même et bien que ça déplaisait à la jeune femme d’avoir reçu un tel commentaire, elle s’essaie à le respecter. Et pourtant, qu’il est difficile de résister à l’envie de plaquer du rose un peu partout, juste pour taquiner le jeune homme qui le méritait bien. Heureusement pour lui, la jeune femme a un rendez-vous à domicile aujourd’hui. Certes, elle aurait pu aller en ville, en territoire neutre. C’est d’ailleurs ce qu’elle fait à chaque fois, parce que la maison, c’est privé. Mais, l’emploi du temps chargé, l’emménagement. Les choses sont bien simple en fonctionnant ainsi, et puis elle n’attend pas quelque devant qui elle a besoin d’être professionnelle. Juste une personne de la fondation Beauregard, qui l’avait aidé, il y’a quelques années, à faire face au deuil de papa et peut-être même aussi à comprendre bien des choses en la confrontant à d’autres personnes comme elle. Avec les souvenirs qu’elle en a, ça ne la dérange pas du tout d’accueillir quelqu’un ici, ou d’apporter son aide. De toute façon, c’est déjà ce qu’elle fait avec tous les organismes de charité et d’entraide qu’elle soutient.
La porte sonne, et rapidement elle part ouvrir. C’est assez drôle que ça se passe comme ça. D’ordinaire, elle a rendez-vous et elle est en retard. Pas aujourd’hui. Elle bondit. La porte s’ouvre sur un jeune homme qui ne lui laisse même pas le temps de dire bonjour, ou même de réagir. « Bonjour Cora, James Beauregard je travaille pour la fondation Beauregard. » Et il enchaine. « Je viens de la part de mon père David. » Et pendant ce temps, elle commence à sourire, parce qu’elle se rappelle bien de lui, et qu’il est drôle dans sa façon de sonner à sa porte, comme s’il venait vendre un abonnement pour le câble ou autre. Elle se pince les lèvres pour éviter de rire. Pas qu’elle ne veuille pas rire en public. Mais, elle se souvient très bien de l’animosité qu’il avait à son égard, et elle ne voudrait pas déterrer la hâche de guerre en riant. Il pourrait très mal le prendre. « Est-ce que je peux utiliser un peu de votre temps ? » Son sourire ne s’efface pas, tandis qu’elle termine d’ouvrir la porte et qu’elle s’écarte du chemin dans un geste assez énergique. « Bien sûr. C’est tout droit. » dit-elle en désignant le salon. Elle le suit, avant de se mettre à bouger quelques cartons sur son passage pour lui trouver un coin où s’asseoir. « Tu m’excuseras, je suis en plein emménagement. Tu peux t’installer ici. » ajoute t-elle en désignant un siège. Elle s’assied sur un autre, ou plutôt se laisse tomber dedans. « Alors ? De quoi la fondation a-t-elle besoin ? » demande t-elle. Son agent ne lui avait rien dit. Elle est attentive, prête à écouter James. Mais quand ce dernier commence à prendre la parole, elle l’interrompt, de façon assez malpoli sans trop s’en rendre compte. « J’oubliais, je t’offre quelque chose à boire ? » Et elle se relève, avec la même énergie.

e ne me sens pas à l’aise, et toute évidence je n’ai pas de facilité à le cacher. Mon ton est trop sec et professionnel, ça me ressemble à peine. Ce n’est ni moi – ni la façon dont nous marchons dans la fondation qui se veut accueillante et chaleureuse. Mais autant le dire avec Cora il m’est bien difficile de paraître plus sympathique que ce que je suis en ce moment. J’ai beau ne pas souhaiter repartir sur des mauvaises bases le simple fait de la voire me donne directement envie de faire demi tour. Et savoir que je vais devoir lui lécher les bottes pour qu’elle me donne un coup de main est encore pire.   « Bien sûr. C’est tout droit. » Je rentre dans sa maison non sans démontrer une certaine gêne. Je n’ai aucune envie d’être ici et j’ai de la peine à le cacher. L’endroit semble assez luxueux bien que les cartons qui s’entassent un peu partout ne laisse que difficilement deviner son charme. « Tu m’excuseras, je suis en plein emménagement. Tu peux t’installer ici. » A son tutoiement je grimace légèrement. De toute évidence elle m’a reconnu et j’ai beau tenté de faire bonne figure je sens bien que la conversation risque d’être moins sympa que prévue… Et pourtant je ne prévoyais rien de trop joyeux. Je vais pourtant m’installer dans le fauteuil observant les alentours en esquissant un vague sourire. « C’est un bel endroit. » Je suis sincère cette fois et je l’envie même un peu de pouvoir se payer un tel luxe. Comme quoi les affaires doivent bien rouler pour elle… « Alors ? De quoi la fondation a-t-elle besoin ? » Me repositionnant un peu dans le fauteuil j’avais jeté un regard légèrement réprobateur à Cora et sa position nonchalante alors que je joignais mes mains pour lui expliquer les raisons de ma venue. « Je pense que vous enfin… que tu… » Autant arrêter de faire l’autruche elle sait qui je suis, je sais qui elle est. Nous savons tous les deux qu’entre nous les choses n’ont jamais été bien heureuses. Autant ne pas se mentir plus. «… n’est pas sans savoir que mon père a ouvert une fondation ici à Brisbane depuis peu. On… » Je n’ai pas le temps de continuer ma phrase que Cora me coupe ce qui me laisse un peu pantois. « J’oubliais, je t’offre quelque chose à boire ? » « Heu… » Je secoue un peu la tête ne sachant trop quoi répondre, me contenant d’abord de murmurer dans ma barbe. « J’avais presque oublié ton sens de la politesse… » Parce que couper les gens au milieu d’une phrase c’est exactement le genre de choses qui m’agace chez elle, même si c’est pour offrir je ne sais quel boisson. De plus je la soupçonne d’avoir fait exprès pour lancer les hostilités l’air de rien. « Un verre d’eau fera l’affaire. » Je lui adresse un vague sourie avant de la laisser partir. Soupirant légèrement une fois qu’elle quitte la pièce. Je ne dirais pas non à un bon verre de vin au final, peut-être même deux ou trois. Je me lève un peu en attendant qu’elle revienne observant la décoration déjà présente d’un œil sans doute un peu trop curieux. Les pas de Cora me ramènent à la situation alors qu’elle revienne avec les boissons. Je me tourne vers elle ne reprenant pourtant pas place dans le fauteuil. « Je te disais donc… On a besoin d’argent pour lancer la fondation comme il faut et pouvoir aider les familles. Mon père et moi sommes entrain d’organiser une récolte de fond… Et on… Enfin il se disait que ta présence à la soirée pourrait être… » Je prends un temps de pause avant de continuer comme si les mots me brulaient la gorge. « Bénéfique. » Bon dieu je ne sais pas pourquoi j’ai accepté de faire ça à la place de mon père. On n’a pas besoin de cette starlette à deux balles si ?

« C’est un bel endroit. » dit-il, peut-être pour meubler la conversation ou pour paraître poli. « Merci, nous venons tout juste d’emménager. Ce sera mieux une fois terminée. » Oui, au moins, il n’y aura plus les cartons partout et cette vilaine odeur de brûlé. Elle est énergique. Un peu trop d’ailleurs vu les regards réprobateurs que lance James à son égard. Mais Cora, dans sa bulle, elle ne se rend compte de rien, elle se contente d’être elle-même et fait plus attention à la soif de son interlocuteur qu’au fait qu’il puisse être à l’aise avec elle. Elle l’interroge sur la raison de sa présence, au téléphone, son père ça avait été bref. Il faut avouer que l’appel n’était pas vraiment tombé au bon moment. « Je pense que vous enfin… que tu… » Oui, elle préfère le tutoiement, après tout, ce ne sont pas de complets inconnus. «… n’est pas sans savoir que mon père a ouvert une fondation ici à Brisbane depuis peu. On… » Sans réflechir, elle se précipite hors de son siège pour lui demander ce qu’il préfère boire. Elle sait que ça n’est pas poli, mais c’est spontané et c’est seulement après être entrée en cuisine qu’elle s’en rend vraiment compte qu’elle l’a coupé dans ses paroles. « Un verre d’eau fera l’affaire. » dit-il alors qu’elle s’empresse d’aller chercher les boissons pour revenir aussi vite qu’elle le peut. C’est sa première visite, elle est peut-être un peu gênée. Ou juste pas à l’aise du tout. Elle ne sait pas. Mais elle revient, arborant toujours le même sourire dans le salon qu’il a pris le temps de visiter. Elle ne dit rien à ce sujet. Ce n’est pas quelque chose qui la dérange. T’façon, quand on a sa photo dans les magazines, on s’habitue à voir sa vie déballée devant les autres. « Je te disais donc… On a besoin d’argent pour lancer la fondation comme il faut et pouvoir aider les familles. Mon père et moi sommes en train d’organiser une récolte de fond… Et on… Enfin il se disait que ta présence à la soirée pourrait être… » Elle est attentive, un signe de tête montre que cette fois, elle attend de lui qu’il termine sa phrase. « Bénéfique. » Elle acquiesce. Elle se doutait que ce serait pour quelque chose de ce goût-là. Elle relativise un peu son attitude, du moins sa façon de réagir, après avoir réalisé la longueur qu’il a mis à terminer sa phrase. « Ton père t’a consulté à ce sujet ? » demande t-elle calmement avant de préciser « Pour venir me le demander. » Elle poursuit sans vraiment lui laisser de répondre. « Si ton père le demande, je viendrais avec plaisir. J’oublierais pas ce que la fondation a fait pour moi. C’est même super qu’elle se développe à Brisbane. » avoue t-elle, sincère. Parce que, c’est sûrement pas sa mère qui aurait pu la prendre en charge quand papa est mort et qu’elle a trouvé du soutien. Enfin, autant d’soutien qu’une gamine habituée à rencontrer des inconnus peut trouver en eux. « Cependant » Elle marque une pause, le temps de prendre une position nettement mieux confortable. « Vous attendez quoi de ma présence au juste ? Que je souris bêtement, ou que j‘adopte un rôle d’ambassadeur ? »  

erci, nous venons tout juste d’emménager. Ce sera mieux une fois terminée. » Je dois l’avouer ses mots font naitre une certaine curiosité en moi – ce « nous » qu’elle utilise comme pour décrire un compagnon. Je ne pose pour autant pas plus de question me demandant simplement qui peut avoir envie de vivre avec Cora. Mais je le sais si entre elle et moi c’est viscérale il y a pourtant des gens qui l’apprécient. Et bien qu’elle ait éveillé certaines questions je ne suis pas assez intrusif et sans doute pas assez proche d’elle pour creuser le sujet. Une fois mon verre d’eau en main je me lance – non sans une certaine retenue. Il m’est difficile de trouver les bons mots – peut-être parce que ce que je dois lui demander ne vient pas de ma propre initiative. « Ton père t’a consulté à ce sujet ? » La question m’étonne un peu – parce que ce n’est pas vraiment ce qui semble le plus important dans ma phrase. « Pour venir me le demander. » Je fronce légèrement les sourcils, je me doute qu’elle m’a percé à jour – en même temps pas bien difficile, j’ai de la peine à y mettre les formes. Mais je n’ai pas le temps de lui répondre qu’elle enchaine déjà – Ca m’arrange. « Si ton père le demande, je viendrais avec plaisir. J’oublierais pas ce que la fondation a fait pour moi. C’est même super qu’elle se développe à Brisbane. » « Très bien, merci nous t’en sommes reconnaissant. » C’est plus facile que prévu. Et je ne vais pas m’en plaindre. Ne me reste plus qu’à finir mon verre d’eau et prendre la porte aussi rapidement que je suis arrivée. Pour éviter toute gaffe qui pourrait la faire changer d’avis. « Cependant » Loupé… Je grimace intérieurement tentant de ne rien montrer à l’extérieur. Un peu inquiet de ce qui va suivre. J’ai bien conscience que nous sommes des adultes aujourd’hui et qu’en me comportant comme telle je devrais lui laisser le bénéfice du doute et ne pas la traiter comme la jeune fille que j’avais de la peine à supporter. Mais au fond j’ai vraiment de la peine. « Vous attendez quoi de ma présence au juste ? Que je souris bêtement, ou que j‘adopte un rôle d’ambassadeur ? » Du tac au tac je lui répondrais bien que sourire bêtement c’est suffisant. Et je suis persuadé qu’elle n’aurait pas de soucis pour faire ça mais c’est la mine renfrogné de mon père qui se fait sa place dans ma tête me pousse à prendre un moment pour y réfléchir. « Et bien tout dépend de toi, et de la façon dont tu penses et tu veux t’investir. » Je ne vais pas lui demander d’être trop présente. Moins elle l’est plus ça m’arrange personnellement. Une petite apparition à la soirée serait amplement suffisante pour moi. « Ecoute je ne vais pas te mentir… Je n’étais pas la personne la plus emballée par l’idée. » De toute façon je suis très mauvais simulateur, et je déteste cette idée de faire semblant. Si mon père doit m’étrangler autant que ça soit pour avoir dit la vérité. « Mais mon père tient vraiment à ta présence. Et je dois avouer que ta notoriété peut-être quelque chose de très bénéfique pour l’association. J’imagine que si tu pouvais endosser le statut d’ambassadrice et donner un peu de poids à notre association ça serait forcement bénéfique pour nous et surtout pour toutes les personnes à qui nous tentons d’offrir un soutiens » Des personnes comme elle. Qui a su trouver dans l’association de mon père une aide. « Mais être ambassadrice c’est un engagement envers la société et nous n’en demandons pas tant. Ta présence lors de la soirée peut déjà nous permettre de faire parler de l’événement… Pour le reste à toi de voir. » Mon père avait déjà parlé de cette possibilité mais sans jamais vraiment poser la question à Cora. Le but de l’association étant aussi de fournir un support dans la discrétion et donc de ne pas forcer la main à Cora pour qu’elle parle de son expérience en notre faveur.

lle est très flattée de ce qu’il propose, même si c’est fait avec beaucoup de retenu, ce que Cora ne remarque pas vraiment. Elle n’est jamais très bonne à jauger le comportement des gens et à première vue, James ne semble pas différent de ce qu’il était autrefois : peu bavard voir distant. Elle ne relève donc rien d’autre que la demande qu’il formule, ce qui provoque beaucoup d’enthousiasme chez la jeune femme. Elle avait déjà pensé à faire une donation à la fondation, mais se voir donner une occasion de participer au travail fourni, c’est autre chose. C’est être prise au sérieux. Elle accepte donc sans demander son reste. Après tout, elle n’est pas de ces personnes qu’il faut chercher à convaincre ou persuader pour obtenir une participation. Elle décide vite. Parfois même trop vite, mais c’est un sujet qui s’amènera à un autre moment, à une autre occasion. « Très bien, merci nous t’en sommes reconnaissant. » ajoute t-il pour toute réponse à son accord, ce qu’il semble peu aux yeux de la jeune femme qui attend plus de détail sur ce qu’elle aura à faire, ou du moins plus qu’un simple silence. A ce moment, elle jurerait presque qu’il était prêt à détaler loin d’elle. Ce qui n’est pas très appréciable. Elle finit donc par demander les informations qu’elle attend avant que le silence ne s’allonge et que cette conversation ne se termine par une poignée de main et elle qui reste comme une con. « Et bien tout dépend de toi, et de la façon dont tu penses et tu veux t’investir. » Elle hausse les épaules. Elle fera ce dont ils ont besoin. Elle peut prendre la parole ou se contenter de sourire pour des photos et laisser son agent lui écrire un communiqué de presse, même si de loin, elle préfère quand être active. Autrement, autant qu’elle envoie un chèque. « Ecoute je ne vais pas te mentir… Je n’étais pas la personne la plus emballée par l’idée. » ajoute t-il rapidement, ce qui attire l’attention de Cora. « Ah ? Et qu’est ce qui t’a fait changer d’avis ? » demande-t-elle sans entrevoir le fond de la pensée de James, c’est-à-dire qu’il n’est toujours pas emballé par l’idée. « Mais mon père tient vraiment à ta présence. Et je dois avouer que ta notoriété peut-être quelque chose de très bénéfique pour l’association. J’imagine que si tu pouvais endosser le statut d’ambassadrice et donner un peu de poids à notre association ça serait forcément bénéfique pour nous et surtout pour toutes les personnes à qui nous tentons d’offrir un soutiens » Elle écoute attentivement. Sans l’interrompe cette fois. « Mais être ambassadrice c’est un engagement envers la société et nous n’en demandons pas tant. Ta présence lors de la soirée peut déjà nous permettre de faire parler de l’événement… Pour le reste à toi de voir. » Elle ne comprend pas vraiment s’il essaie de lui faire prendre ou non le job. Mais, cette question ne se pose même pas en fait. Elle ne prend pas deux minutes à répondre. « Je pourrais jouer un rôle d’ambassadrice. » dit-elle le plus calmement possible, comme si c’était tout naturel. « Je le fais déjà pour de multiples associations et j’ose croire que je le fais bien, surtout quand c’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. C’est un engagement que je peux prendre, ça va juste me demander d’ajuster mon agenda. » Elle hausse les épaules. Bon, en vrai, ça lui demandera plus mais ce n’est pas le moment pour faire la fille occupée. « Je ferais ce que vous avez besoin que je fasse. Si c’est juste pour ma notoriété, soite, je viendrais et j’en parlerais sur les réseaux sociaux et suivra toute la danse habituelle » explique t-elle en montrant qu’elle connait bien le jeu de l’image. « Mais, je préfère de loin m’investir. » conclue t-elle avec un sourire montrant qu’elle est bien sérieuse.

oi même j’ai de la peine à savoir où je veux en venir. Conscient que si je ne pousse pas Cora à prendre ce rôle d’ambassadrice mon père risque de le voir d’un mauvais oeil et en même temps peu emballé par cette possibilité. Je n’ai pas vraiment confiance et je tiens bien trop à cette association pour ne pas écouter mon instinct. Pourtant je sais pertinemment que celui de mon père a toujours été meilleur que le mien, puis la jeune femme semble réellement emballée par cette possibilité. Je tente un peu vainement de lui faire comprendre l’engagement que celui peut représenter mais son sourire enthousiaste fini par avoir raison de moi. « Je pourrais jouer un rôle d’ambassadrice. » Je hoche la tête ne sachant trop ce qu’il faut que j’ajoute maintenant. « Très bien. » C’est tout ce qui me vient même si mon ton laisse sans doute percer une pointe de désaccord que je ne m’explique pas moi même. C’est idiot de rester sur des malentendus du passé je le sais bien et je tente de prendre sur moi. De toute évidence Cora a bien plus de facilité que moi. « Je le fais déjà pour de multiples associations et j’ose croire que je le fais bien, surtout quand c’est quelque chose qui me tient vraiment à cœur. C’est un engagement que je peux prendre, ça va juste me demander d’ajuster mon agenda. » Elle semble prendre ça au sérieux ce que je trouve plutôt rassurant. Si elle a connaissance de l’engagement que cela représente, je pense que je n’ai plus grand chose à dire... « Je ferais ce que vous avez besoin que je fasse. Si c’est juste pour ma notoriété, soite, je viendrais et j’en parlerais sur les réseaux sociaux et suivra toute la danse habituelle. Mais, je préfère de loin m’investir. » J’ai l’impression qu’elle tente de me prouver quelque chose et j’imagine qu’elle réussi, je suis un novice en ce qui concerne l’association et ce genre de pratique d’ambassadrice entre autre,  ce qui n’est de toute évidence pas son cas. « Si tu pense que c’est possible de t’arranger, alors j’en parlerai à mon père. Ce n’est qu’une formalité je pense qu’il sera enchanté que tu t’investisse plus encore que ce qu’il n’aurait souhaité. Mais c’est encore lui le patron. » Ma phrase est probablement un peu mal tournée laissant supposer que je tente de prendre sa place. Même si dans un certain sens c’est le cas puisqu’il s’apprête à me léguer la fondation, mais il a encore de belles années devant lui et je doute que ça soit l’âge de la retraite qui l’arrête. « Je te remercie en tout cas, c’est important pour nous que tu sois là. » Enfin surtout pour mon père mais pour le coup je me garde bien de le dire, essayant de rester amical. « Mon père te retiendra au courant probablement dans la semaine, il s’y connaît plus que moi dans ce domaine et pourra sans aucun doute te donner des indications plus claires. » Pour ma part j’ai rempli ma mission. Qui avait pour simple but de venir la convaincre de participer à notre soirée. Au final ça n’a pas été bien dur. J’ai sans doute eu tord de m’en faire toute une histoire.

lle veut aider, ça c’est sûr. Comment ? Tout dépend de la façon dont la fondation a besoin d’aide et surtout si la fondation veut de son aide, car à observer la distance de James, on dirait que toute intervention de sa part serait à éviter. Mais, Cora tente bien rapidement de ne pas se laisser avoir de fausse idée sur de simples suppositions. Après tout, James a toujours comme ça : distant. Et c’est en se rappelant qu’elle se répète de ne pas faire attention. Bien sûr, dans ses souvenirs, elle omet de ressasser toutes les parties où ils étaient en désaccord. Cora est le genre à avoir une mémoire sélective. Toujours est-il qu’elle continue d’insister qu’elle peut le faire. Qu’elle peut être ambassadrice. C’est vrai, qui de mieux qu’une personne qui a bénéficié des services de la fondation pour en faire parler ? Elle ne démord pas, même si James tente de centrer son attention sur le travail que cela demande. Côté travail, elle n’est certainement plus à ça près. Et puis, faut bien que le trou béant laissé par sa vie privée inexistante soit comblé par quelque chose nan ? Elle soutient sa position, elle peut et veut s’investir plus que lors d’une simple soirée. « Si tu pense que c’est possible de t’arranger, alors j’en parlerai à mon père. Ce n’est qu’une formalité je pense qu’il sera enchanté que tu t’investisse plus encore que ce qu’il n’aurait souhaité. Mais c’est encore lui le patron. » Et ? Si c’est encore lui qui décide, c’est que c’est bon nan ? Vu que c’est lui ‘envoie ? Cora est perdue par cette dernière phrase, mais n’en montre rien. Elle se dit simplement que ça signifie qu’elle doit attendre un coup d’fil officiel. Si y’a que ça comme formalité. Elle ne l’interrompt pas alors qu’il semble déjà se mettre à partir. Cora n’avait jamais eu rendez-vous aussi bref. « Je te remercie en tout cas, c’est important pour nous que tu sois là. » « Mais c’est moi qui te remercie. » dit-elle par politesse. De quoi le remercierait-elle au juste ? Il est des phrases d’usage qui doivent prononcé pour l’image, comme dirait son agent. « Mon père te retiendra au courant probablement dans la semaine, il s’y connaît plus que moi dans ce domaine et pourra sans aucun doute te donner des indications plus claires. » Elle se relève, prête à l’escorter jusqu’à la porte d’entrée. Tout cela reste très bizarre. « Bon, et bien d’accord. J’en parlerais en détail avec lui directement alors. De mon côté, j’en parlerais à mon agent pour qu’il fasse établir un contrat. » répond t-elle tout doucement avant de lui ouvrir la porte et le raccompagner sur le perron. « Bon et bien, rentre bien. J’espère que je ne t’ai pas mis trop mal à l’aise en te recevant chez moi. » confie t-elle plus pour se rassurer elle-même que la cadre de réception explique la réserve du jeune homme. « Je te dis à bientôt. » continue t-elle avant de le laisser s’en aller à des actions bien meilleures. .