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 #507 - et on se prend la main comme des enfants.

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Message(#) Sujet: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptyMer 22 Juin 2016 - 21:49


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all ••• Le sentiment de plénitude qui emplit la jeune fille lui fait du bien. Elle se demande combien de temps tout cela va durer, si elle va être heureuse ou du moins dans un état qui ne lui donne pas envie de reprendre l'avion direction Cambridge sans retour pour un peu plus longtemps qu'elle ne l'imagine. Elle est bien ici, dans cette habitation qu'elle ne connaît que peu, après tout, elle y est venue deux fois, une fois alors qu'elle était trop saoule pour s'en rappeler et hier soir. Hier soir, ce n'était pas vraiment prévu mais elle se dit qu'elle a bien fait d'accepter de venir le dépanner. Elle n'aurait pas eu droit à tout ce dont elle a eu le droit. Elle l'a retrouvé, le temps d'une soirée. Il a réussi à panser son corps de la plus douce des manières, par des gestes, par des paroles qui lui donne le sourire à chaque fois qu'elles atteignent son oreille. Il la rend heureuse par des petites attentions, par des petites choses qui font qu'elle n'échangerait certainement sa place pour rien au monde. Elle ne veut pas qu'une autre entende ses mots et pourtant la petite voix dans sa tête lui dit qu'elle a tout gâché. Mais s'ils ne s'étaient pas séparés, ou en seraient-ils aujourd'hui ? Est-ce qu'ils seraient heureux à Cambridge ? Est-ce qu'elle aurait pu croiser les yeux adorables de la petite Rachel ? Certainement pas. Elle en est tout simplement sûre.

Elle ouvre un oeil, puis l'autre et elle met du temps à se rappeler où elle est. Dans la chambre de Dean. Bon. Elle est habillée, enfin elle a sa chemise sur le dos et toujours son bas. Ils n'ont pas bu alors pas de trous noirs, pas de trous noirs, pas de suspicions de galipettes. Parfait. Elle se lève à pas de loup et regarde l'heure sur son iPhone. Elle envoie un message à une de ses collègues qu'elle est souffrante et elle range son téléphone avant de se diriger vers la machine à café pour faire couler deux cafés. Lorsqu'elle entend du bruit dans la chambre de Rachel, elle se tâte, se demande si elle doit aller la chercher, puis elle n'entend pas Dean qui se lève alors elle prend l'initiative d'y aller. Elle grimpe les escaliers deux à deux et elle ouvre la porte de la petite « Il est où mon papa ? » Ah. Elle sourit à la jeune blondinette « Ton super papa il est encore en train de faire dodo, mais on peut aller le réveiller si tu veux. Mais je passe dans la cuisine avant, t'es d'accord ? » Rachel lui tend alors les bras, et Solveig a le coeur qui se serre mais elle ne laisse aucun signe de tristesse transparaître sur son visage encore endormi. Elle la prend dans ses bras, court dans la cuisine, attrape un plateau dans lequel elle met le café et cale Rachel sous son bras en se dirigeant jusque la porte de la chambre dans laquelle elle vient de dormir, elle dépose alors doucement Rachel sur le sol et elle ouvre la porte « Super papaaaaaaaaa ! » Quand elle voit la petite qui court sur le lit de son père, qui s'installe à la place qu'elle occupait cinq minutes auparavant, elle sent une nouvelle fois son coeur qui se serre et elle fait demi-tour. Elle ne peut pas, elle n'a pas envie de se faire du mal alors que tout allait si bien hier soir. Elle redescend alors les marches et s'installe dans la cuisine, où elle déguste son café qui a un goût amer. Pourquoi est-ce qu'elle se fait du mal comme ça ? Pourquoi est-elle restée ? Un acte de masochisme sûrement.
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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptyJeu 30 Juin 2016 - 22:11


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all •••  « Il y'a quelque de plus intime que l'amour, ce sentiment de se perdre en toi ou en l'idée de toi» - Zindy S.D Nielsen

Hier soir c'était du temps qui accélère et des aiguilles qui s'arrêtent à bout de souffle. Parler de ces erreurs, de celles que je ne regrette pas, tous les chemins de traverse qui m'ont menés à elle, dans cette vie avant l'université où nous nous sommes rencontrés. Nous sommes restés une bonne partie de la nuit à scruter les étoiles dans l'eau verre à la main. A confier mes états d'âme à la lune, si la terre tourne pourquoi nous sommes toujours debout ? Discuter de politique, de ce monde corrompu, ou encore de la dernière recette de chou à la crème. Dire tout mais surtout rien en évitant soigneusement le "nous". Yeah, je suis capable d' un exposé de 10 minutes sur le sandwich jambon beurre en espagnol, mais dès qu'il s'agit d'elle et moi, j'ai l'air d'un nouveau né. Pourtant j'assure que j'essaie. De mettre des mots sur mes émotions. Sur l'effet qu'elle m'a fait pendant ces heures ensemble dans la nuit noire.
Le truc, ce que j'aurais envie de dire c'est, ce qu'elle n'aurait jamais entendu, qui englobe l'amour l'amitié et la haine. Un simple « je t'aime » suffirait, sauf que tout le monde dit ces trois petits mots. Trop souvent. Trop vite. Elle n'est pas un visage parmi tant d'autres. Je ne veux pas faire un copier coller de ses précédentes copains ou mari. Je ne souhaite pas non plus l'assimiler a la pauvre meuf bourrée qui me l'a bégayé pendant que je baissais la fermeture de mon jean. Et par dessus tout, je ne répéterais pas une citation guimauve tiré du dernier Marc Lévy. Pas d'un vulgaire cliché tatoué sur un poignet.
Disons, que si mes sentiments étaient matérialisés dans une couleur, ce serait le mélange de toutes les nuances de toutes les couleurs existantes et imaginées. Ouais c'est plus abstrait qu'un Picasso. Un brin d'herbe de mon jardin secret. Une piètre description de l'état de mon cœur quand il pense à elle. Ou tout simplement d'une nuit paisible en apparence a ses cotés ; pendant laquelle ma tête s'est battue avec mon coeur dans un silence complet.

Et rien ne me sort de ce sommeil dans lequel je me suis plongé en pendant à tout ça au moment où j'ai mit la couette sur mon torse nu. J'avais gardé un short, histoire de ne pas provoqué des pulsions. Mais, quand j'entends du bruit, c'est ma fille qui saute sur le lit pour m'enlacer tendrement. J'ai juré qu'il n'existe pas de meilleur réveil que celui la. Je l'entoure de mes bras en l'embrassant à plusieurs reprises avant de lui dire dans un sourire à moitié rire "C'est la plus jolie des princesses ça!" "Et tu es le plus beau des papas."Et elle joue un peu en me sautant dessus, mélangeant chatouille et câlin. Et, je lui rends en triple cet amour si pur et si utile à ma survie. Mais je remarque tout de même qu'une demoiselle manque à l'appel... J'ai conscience que cette image matinale doit lui faire un peu de mal. Je me lève alors, portant en sac à patate ma merveilleuse petite blondinette. Je l'amène dans le salon pour la déposer en la jetant un peu sur le canapé pour entendre son rire dont je ne me lasse pas. "Je vais faire ton biberon. Tu veux des dessins animés?" Un oui de la tête ne se fait pas attendre. Je souris en allumant la télévision, et je me dirige alors dans la cuisine, toujours dans mon unique short. Je vois alors Solveig qui sirote tranquillement son café, avec le mien certainement qui laisse de la fumée se faire voir à coté. Je la fixe, jusqu'à ce que son regard croise le mien "Bien dormi?.. Merci pour le café." Je le prends, et je l'amène rapidement à ma bouche pour en prendre une gorgée. Je sais qu'elle me connait par coeur, je n'ai aucune rectification à faire a la boisson chaude. Mais j'aimerais cependant trouver les bons mots pour lui remonter le moral qu'elle semble avoir perdu quand nous n'étions qu'à deux, seuls au monde. Je dévie mes yeux pour attraper un biberon vide, que je commence à remplir de lait..  
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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptyJeu 30 Juin 2016 - 23:44


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all •••Il y a les mots qu'il dit, les mots qui la touche en plein coeur, qui font accélèrer son coeur comme il n'est pas permis d'accélèrer. On la mettrait dans une pièce avec comme seul son, la voix de Dean, elle se trahirait elle-même si elle disait ne pas l'aimer. Elle l'aime, elle s'en rend compte avec les heures qui passent, le temps qui file et s'effile, elle ne peut plus nier qu'elle a beau avoir tenté de l'oublier, elle l'aimera toujours autant, malgré ce qu'elle dira, malgré ce qu'elle fera, il y aura toujours lui. Toujours, elle sera toujours là pour lui, le jour comme la nuit, à une heure tardive, elle restera là tant qu'il voudra d'elle, et si jamais un jour, il veut tout arrêter, il veut refermer le livre de leur histoire, de leur conte de fée, elle acceptera et elle partira sûrement. Elle fuira loin d'ici, loin de toutes ces villes qui lui rappelleront leur relation, les endroits qui lui rappelleront lui. Toutes ces choses qui feront que leur relation restera encrée dans un coin de sa tête, sous sa peau et au plus profond de son être. Elle n'oubliera pas les instants qu'ils ont passés durant cette nuit, à admirer le paysage, à se chamailler sur des sujets complètement futiles, à débattre sur des sujets qui ne sont pas fait pour être débattus, à se comporter comme les enfants qu'ils étaient. Elle aime ses moments un peu perdus qu'ils partagent, dont ils sont les seuls à avoir le secret. Elle aime savoir qu'il est là, tout près d'elle et que le cœur battent à l'unisson. Même si elle est certaine que le sien bat une mesure de plus que le palpitant de celui qu'elle aime. Elle aime cette sensation qui la prend quand il se rapproche d'elle ne serait-ce que pour discuter d'un peu plus près. Tant de gestes sans importances qui gagnent de l'importance aux yeux de la jeune fille.

Même quand elle ramène Rachel à sa chambre, ce geste a une petite importance, elle se dit que peut-être qu'il sera heureux de voir qu'elle est heureuse avec cette petite blondinette qui lui a fait tellement de bien au coeur hier soir. Elle se dit que peut-être qu'il sera heureux de voir qu'elle laisse de côté la rancoeur qu'elle éprouve depuis le moment où il lui a dit qu'il allait être papa, et non ce n'était pas elle qui était enceinte -enfin si, mais non.- Tant de choses sont encrées dans sa tête, qu'elle se demande encore comme elle fait pour tenir debout et pour avoir des pensées cohérentes. Sa conscience lui hurle de partir, mais comme à son habitude, elle écoute son cœur. Elle reste alors qu'elle vient de laisser la petite entrer dans la chambre dans laquelle elle était il y a de cela une trentaine de minutes. Son coeur bat à la chamade quand elle descend les escaliers et qu'elle les entend rire. Elle qui pensait que cela ne l'atteignait plus, elle se trompait, elle se trompe encore et toujours. Il est heureux avec elle, et elle se dit que peut-être que finalement, elle n'a plus de place dans sa vie. Même si les moments qu'ils passent ensemble sont emplis de douceur, de tendresse, cette tendresse est simplement signe d'un amour enterré. Que l'amour ne les reprendra plus jamais. C'est à ça qu'elle pense devant sa tasse de café fumante, les yeux dans le vague quand elle l'entend descendre. Elle déglutit difficilement quand le son de la télé lui parvient aux oreilles et elle sent son coeur qui s'affole quand elle sent son odeur, cette odeur qui n'appartient qu'à lui. « J'ai dormi comme une enfant, ça fait longtemps. Et de rien, sucré comme tu les aime. » Elle sourit, un sourire teinté d'une infinie tristesse non contrôlée. Elle passe sa langue sur ses lèvres et elle se lève, son café à la main et elle s'interdit de poser son regard sur la petite blondinette qui est dans le canapé. « Elle voulait absolument venir te voir, alors je vous ai laissé votre moment à deux. » Prenant une gorgée de la boisson chaude, elle se rapproche de lui et s'appuie doucement contre le plan de travail, elle sent que la petite l'observe et elle ne veut certainement pas qu'elle la juge, qu'elle la déteste parce que la jeune rousse lui aurait volé son papa, elle n'a jamais eu de relations avec un homme et un enfant, et pourtant, cet enfant ça aurait sûrement dû être le sien, ils auraient dû être heureux, ensemble. Et pas séparément.  
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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptyVen 1 Juil 2016 - 3:18


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all •••  Et hier soir, c'était magique. Toute la rancoeur accumulée pendant deux ans s'est envolée le temps de cette soirée à deux. D'un coté, je suis vraiment content de cet imprévu qui m'a fait composer son numéro pour lui demander de garder ce que j'ai de plus cher dans ce monde pourri. J'aimerais la remercier, la remercier pour son service, mais pour tout ce que nous avons vécu il y a quelques années en arrière. Pour tout ce bonheur qu'elle m'a apporté. S'aimer mais se séparer. Voilà ce qu'il s'est passé au final, il n'y a pas d'autre mots. Nous nous aimons mais cette relation est impossible. C'est peut-être un mot trop gros, mais ça me semble être le bon quand je vois le chemin parcouru depuis. Non, je ne vais pas très bien. J'ai perdu mon amour. Non, ça n'ira pas mieux. Je suis partie des bras de mon amour. J'aimerai lui hurler combien je l'aime, mais il ne faut pas, il faut que je m'éloigne, que je laisse le temps panser nos blessures et ensuite je verrais ce qu'il adviendra. "Si ça ne marche pas avec toi, ça ne marchera avec aucun autre." Telle est la phrase que j'ai l'impression entendre sortir de sa bouche... Bien sûr que si tes futures histoires marcheront, et je te regarderais en aimer un autre, la jalousie coincée dans la gorge mais le sourire, de te voir heureuse et satisfaite... Putain, je pourrais en vomir rien que d'y penser. Même si je suis celui qui t'a détruis, je serais celui qui te consolera. Mais.. Plus tard. Laisse moi du temps, laisse moi le temps de comprendre, d'encaisser, de réapprendre à aimer, à vivre. Laisse moi le temps de m'aimer aussi. Laisse moi le temps de réapprendre à respirer loin de toi.

Mais ce matin j'ai un énorme sourire de me retrouver avec ma fille dans les bras à peine les yeux ouverts. Elle fait de moi le papa le plus heureux, et j'ai envie de dire qu'elle est arrivée au bon moment dans ma vie. La séparation avec Solveig, mais cette fille qui prend la plus grosse place dans mon coeur. Quand je remarque que la jolie rouquine n'est pas dans la même pièce, je décide de descendre pour la rejoindre. Espérant qu'elle ne soit pas partie. Dès que je pose ma petite blondinette dans le canapé lui promettant d'apporter son biberon, j'entre dans la cuisine qui offre le vis a vis sur le salon. J'attrape le café gentiment préparé par mon ex petite amie a qui j'offre un sourire en échange. " Tu devrais venir dormir ici plus souvent alors. Et t'es géniale! " J'avais lancé la première phrase sans tellement me rendre compte. Mais en pensant tout de même ce que je venais de dire. Mes yeux sur son visage, je crois que je la connaissais bien trop pour ne pas cramer le petit malaise. Je suppose qu'elle ne pourra jamais s'empêcher de voir la mère de Rachel quand elle pose ses yeux dessus. Elle s'approche et s'appuie sur le plan de travail. Je met le chocolat en poudre dans le biberon que je fous ensuite dans le micro onde. Je retourne ma tête vers mon interlocutrice "C'est gentil... Habituellement c'est moi qui débarque dans sa chambre. Du coup, ça fait plaisir." La sonnerie retentit, je sors et je vérifie la température avant de secouer pour bien mélanger. Je fais signe que j'arrive, et j'amène sa à l'amour de ma vie. Pour me remercier, j'ai le droit a un bisou sur le bouche, un petit smack. Je reviens ensuite sur mes pas. De nouveau dans la cuisine, le retour du café dans ma main, je le touille en posant mes yeux dans les siens. "Ecoute, c'est vraiment adorable d'être venue garder Rachel... Mais je vois bien que ça te... fait du mal. Donc je suis désolé, et promis, je tenterais de faire appel à quelqu'un si un jour j'ai une galère comme celle d'hier soir." Et la tasse sur mes lèvres, j'en prends une gorgée. Vu que ma fille est à fond dans les dessins animés, je sors mes clopes du tiroir et je pars sur la terrasse sans un mot. C'était idiot, mais je sentais le malaise de Solveig, et je ne supportais pas spécialement ça.  
 
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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptyVen 1 Juil 2016 - 16:36


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all ••• Elle donnerait tout pour revivre les moments d'hier soir, se retrouver près de lui autant de temps, elle avait tant de fois imaginer leurs retrouvailles à la fois douce et tendre, à la fois gênée et pleines de retenue. Il lui arrivait parfois de s'imaginer dans ses bras, heureuse, son sourire collé à ses lèvres. Mais il y a le retour à la réalité, celui qui fait mal, celui qui pince le cœur. Je t'aimerais toujours qu'elle aimerait lui dire. Je serais toujours amoureuse de toi, toi qui m'a fait vibrer le cœur tant de fois, par tes mots, par tes gestes. Il y aura toujours ton sourire greffé dans mon cerveau, ce sourire qu'elle aime voir le matin au réveil, le soir quand elle se couche. Il y a des chagrins d'amour que le temps n'efface pas et qui laissent aux sourires des cicatrices imparfaites. Ce chagrin d'amour, elle ne l'oubliera jamais, elle vit avec, elle s'habitue, mais elle n'oubliera pas. Comment pouvait-elle le faire ? Il lui avait offert en moins d'un an ce que Chuck n'avait pas réussi à lui offrir en quatre ans. Du bonheur, de l'amour pur et dur, même si parfois leur relation était parsemée de crise de jalousie. Crises justifiées ou non, cela n'avait entâché leur bonheur que le temps de quelques heures ou une soirée, jusqu'à ce qu'elle ne supporte plus. Elle qui avait supporter tant de choses, elle n'avait pas pu le faire plus, non. Cela en était assez. Et elle regrette, chaque jour, chaque seconde elle regrette tant elle l'aime, et tant elle sera toujours amoureuse de lui.

Elle avait le coeur léger durant toute la soirée, elle n'avait jamais aussi bien dormi que la nuit précédente et elle s'était réveillée avec cette légèreté dont elle n'était pas habituée, mais le brouillard prend la place du soleil, laissant place à l'orage de son cœur. Le cœur lourd, le cœur battant elle reste là, elle zone comme un fantôme dans son château, à la recherche d'un échappatoire, mais elle ne veut pas partir, elle veut rester ici pour toujours. Mais c'est impossible et elle le sait. Elle ne veut pas entacher la relation qu'il a avec sa fille, elle ne veut pas prendre la place qu'à sa fille dans cette maison, elle aurait bien trop peur qu'elle la déteste. Et même si elle se dit que ça aurait dû être eux, ça aurait dû être leur enfant, elle n'avait jamais penser avoir d'enfants, et il fallait qu'il soit arrivé dans le moment le moins opportun. Elle s'en veut, tellement d'avoir abandonné cela, de l'avoir abandonné et d'avoir abandonné l'idée qu'ils auraient pu former une famille. « Tu sais bien que ça ne me dérangerait pas. » Ne plus cacher les choses, dire ce qu'elle pense, voilà ce qu'elle fait. Lorsqu'elle le rejoint contre le plan de travail, elle a son cœur serré. Mais elle sait qu'il devine son état d'esprit et elle s'en veut. Elle s'en veut de ne pas être foutue de masquer ses sentiments, son bonheur, sa tristesse et sa gêne. « J'en étais sûre que cela te ferait plaisir. Puis je ne pense pas qu'elle aurait attendue longtemps avant de le faire. » Elle sourit avant de passer une main dans ses cheveux et boire une gorgée de café. Elle continue de sourire quand il s'éloigne pour aller voir sa fille et elle lève les yeux au ciel pour s'empêcher de craquer. Lorsqu'il revient, elle boit son café avant de le voir et elle ne se retient pas de plonger son regard dans celui de Dean. Et son cœur s'arrête, une fois, deux fois. Elle sent son cœur battre au bord de ses lèvres et son cœur qui palpite. Lorsque sa voix atteint ses oreilles, elle a l'impression que son cœur va s'extraire de sa poitrine. Elle déteste cette facilité qu'elle a de montrer ce qu'elle ressent. Lorsqu'elle le voit partir, elle ouvre la bouche pour le retenir, mais comme si rien ne pouvait le faire, elle le laisse sortir. Elle vide sa tasse, et elle se rapproche de Rachel pour embrasser son front avant d'enfiler sa veste. « Pourquoi tu t'en vas ? Mon papa il va être triste et moi je t'aime. » D'un coup, sans crier gare, elle fond en larmes et elle sent la petite qui vient lui faire un câlin « Je vais aller voir ton papa. Je reviens. » Et elle voit Rachel qui retourne dans son canapé avant de rejoindre Dean, sa veste toujours sur le dos, elle essuie les quelques larmes solitaires qui se sont échappées et elle brise le silence « Il paraît que tu vas être triste si je m'en vais et e voulais te dire, cela ne me dérange pas. Je veux dire, elle est adorable la petite et puis il paraît qu'elle m'aime alors. » Elle attrape doucement la cigarette qu'il tient entre ses doigts avant de tirer dessus et de lui rendre en posant doucement sa tête sur l'épaule de celui qu'elle aime et en fixant l'horizon, le cœur un peu plus léger.


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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptySam 2 Juil 2016 - 0:17


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all ••• Je venais de m'avancer seul sur ma terrasse le paquet de clope dans une main, et la tasse de café dans l'autre. Je me sentais mal de voir autant de tristesse chez mon ancienne petite amie. Je sais exactement ce qui l’atteins comme ça, et j'espère qu'elle ne me croit pas indifférent ou insensible à notre passé. Certes, j'ai une fille et une vie des plus agréable ; mais je n'oublie pas que j'aurais dû être papa de l'enfant de Solveig. C'est un truc qui m'a travaillé jour et nuit, tout comme notre rupture. Je ne cessais de me repasser les images de nos erreurs mutuelles, cherchant des solutions ou des chemins différents à prendre auxquels je n'ai pas pensé dans le passé. Et je me sentais idiots d'avoir joué un peu trop au con. Sauf que je refuse que ma fille soit une raison d'un chagrin. Si le chemin est long, c'est qu'il en vaut la peine. Si le chemin t'épuises, alors ne t'arrête pas. C'est que la fin est proche.. J'ai mal au coeur. Chaque fois que je ferme les yeux, et que je la voit, que je nous vois. J'ai l'impression de toucher le fond, encore, et encore. De me noyer dans des vagues de trois mètres. Et j'essaie. J'essaie de me dire que je suis mieux sans toi, finalement. Que je peux être libre autant que je veux. Aimer le ciel noir plus que le ciel bleu, si j'en ai envie. Je peux construire ma vie, comme je l'entends, ça oui. Mais ça ne dure qu'un court instant. Parce que chaque fois, je sais que c'est faux. Je sais que je me mens. Tu sais autant que moi, qu'on aurait dû essayer. D'une manière ou d'une autre, j'aurais dû marcher à tes cotés, jusqu'à m'en péter les chevilles. Jusqu'à ce que je sente mon rythme cardiaque faiblir, oui, j'aurais dû essayer. On aurait dû prendre cette voiture et foncer droit dans ce mur. Rire au nez de Cupidon, qui s'est trompé dans ses nombreuses flèches. Braver les interdits les plus fous. Qu'importe, tant que je sente ton souffle au creux de mon cou, pour l'éternité. Et maintenant? Je suis debout comme un con à fumer les yeux vers l'horizon.

Sa voix se porte alors à mon oreille, et mes yeux se tournent pour attraper son visage. Ses yeux son mouillés, et je me sens encore plus stupide. Notant qu'elle a mit sa veste comme pour s'enfuir loin de moi, encore une fois. Je l'écoute, et je la laisse me piquer ma clope pour tirer dessus avant de la rendre en posant sa tête sur mon épaule. Je soupire doucement, "Je sais que c'est pénible pour toi. Je sais que tu ne te décolles pas l'image de Sally que tu as dans la tête quand tu regardes ma fille. Mais, effectivement, Rachel t'aime beaucoup." Je tire une latte, avant de reprendre "Elle ne sait pas qui est sa mère... De nom oui, mais elle n'a aucune image ni aucune connaissance de la personnalité de chienne en chaleur qu'elle peut avoir... Elle t'a toi ici. Et toi ; tu nous as nous."  Aller viens, c'est bon. J'en ai marre de toi. Tu sais qu'on s'aime bien. Qu'on s'aime trop. Plus qu'on ne le prétendra jamais. Il faudrait changer les règles, jusqu'à ce que la fin me convienne. "Et elle a raison. Si tu étais partie, je serais triste."
 
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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptySam 2 Juil 2016 - 0:51


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all ••• Fuir, c'était ce qu'elle faisait de mieux, elle fuyait tout le temps quand elle avait l'impression d'être en danger, comme une tortue qui rentre dans sa carapace quand elle est en danger. Elle fuit simplement, avant de revenir avec la crainte de se faire briser une nouvelle fois. Mais elle avait le sentiment que si elle continuait à faire cela, avec Dean, ça irait pour le mieux. Elle voulait que tout aille bien avant de pouvoir se lancer dans quelque chose de concret avec lui, enfin si jamais c'était possible de relancer la machine. Le passé lui fait mal, la perspective du futur aussi alors c'est pour cela qu'elle vit dans le présent tout simplement. Et qu'elle ne se prend pas plus la tête qu'elle ne peut le faire. Elle tente simplement d'éteindre la petite voix dans sa tête plutôt que de se prendre la tête avec des questions, des suppositions futiles et infondées.

Elle ne se doutait pas que de discuter avec une enfant de deux ans peut faire ouvrir les yeux à quelqu'un et par conséquent, elle venait d'ouvrir peu à peu les yeux sur ce que Dean ressent, ou du moins sur ce qu'il pense. Il serait triste. Elle l'imagine alors, son sourire éteint et son regard fatigué et rien que cette image lui fend le cœur. Elle se dit qu'il ne la mérite pas, mais elle se dirige quand même jusque lui. Elle le voit de dos, et elle a envie de le prendre dans ses bras. Dans le prendre et de le serrer si fort qu'elle aurait l'impression d'étouffer. Mais elle n'ose pas. Elle se dit que ce n'est pas le moment opportun pour faire cela et elle se doute bien qu'elle a une mine affreuse. Elle ne fume quasiment pas, mais là, elle a comme besoin de se donner du courage pour affronter tout cela. Elle se mordille la lèvre intérieurement et elle écoute sa réponse, le cœur battant. Quand elle entend son prénom, elle serre les dents, elle ne supporte pas de l'entendre, et même des années après, elle sent tout son corps qui se crispe. Qui se crispe et qui se radoucit quand il lui dit que oui, elle l'aime. Son cœur s'accélère encore et toujours et elle se sent bien. Bizarrement. Elle le regarde du coin de l'oeil avec sa cigarette et elle le laisse reprendre avant de se redresser doucement et fixer l'horizon, pensive. « Je me déteste Dean, je me déteste parce que, j'arrive pas à oublier cette fille. Même si c'est fini, même si c'est passé, je n'arrive pas à me dire qu'elle ne reviendra pas. J'ai mal au coeur quand je pense à elle. Mais je veux que Rachel soit heureuse, parce qu'elle ne doit pas subir le fait que sa mère était la pire des putains de la terre et qu'elle était dans la place, ou je ne sais pas où. Ne dit rien sur ça s'il te plaît. » Et elle se calme doucement avant de reprendre tout en prenant distraitement sa main, comme si ce geste est des plus naturels. Elle en profite pour doucement emmêler leur doigts, toujours le regard ailleurs. « Et je suis contente de vous avoir vous. De t'avoir toi. » Elle se mord lal èvre et quand elle se rend compte de son geste, elle retire sa main doucement avant d'entendre sa dernière phrase. Alors oui, il serait triste. Elle baisse la tête avant de doucement déposer ses lèvres sur la joue de son ancien petit ami, l'embrassant délicatement « Je te promet que je ne partirais pas. Je ne partirais plus. Alors reste là, avec moi, j'ai besoin de toi. Je t'aimerais toujours... » Elle prononce sa dernière phrase d'une voix assez basse, presque inaudible, mais elle sait qu'il l'entendra, il entend toujours.

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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptyMar 5 Juil 2016 - 16:34


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all ••• Le café brûlait dans cette tasse qui réchauffait mes doigts. Ces doigts qui ont tant de fois caressés sa peau et tenus sa main. Si loin d'elle je me meurs, de froid, d'appétit, de vie mais surtout d'amour. Où sont ses sourires aux matins des beaux jours ? Où sont ses douces répliques muettes sorties de sa bouche si sensuelle ? Où est donc le feu si ardent qui attisait son si exquis regard qui se posait sur moi tel un papillon qui se découvre libre ? Ce matin, j'ai eu comme l'impression d'un flashback ; ma fille en plus dans le tableau. Un tableau différent de celui qui est accroché chez moi. Un cadeau d'une amie dont je n'ai plus de nouvelle, petite Echo.
Sa chaleur, sa langue qu'elle se mordait systématiquement et ses mimiques étranges me manquent. Parfois, je me demande comment je me retiens de me révolter, de ne rien casser autour de moi. Je dois dire qu'elle a été mon grand amour, la première personne pour qui j'ai éprouvé tant de choses, et je sais pertinemment que j'ai été le sien.

Nous sommes l'un à coté de l'autre, et nous parlions doucement d'un passé douloureux. Il était temps de s'expliquer, de comprendre et de donner nos ressentis. Normalement, je ne serais pas apte à discuter de choses fâcheuses de bon matin, mais c'est toujours différent quand il s'agit de Solveig. « Je me déteste Dean, je me déteste parce que, j'arrive pas à oublier cette fille. Même si c'est fini, même si c'est passé, je n'arrive pas à me dire qu'elle ne reviendra pas. J'ai mal au coeur quand je pense à elle. Mais je veux que Rachel soit heureuse, parce qu'elle ne doit pas subir le fait que sa mère était la pire des putains de la terre. Ne dit rien sur ça s'il te plaît. » Je fais un petit sourire en coin pour l'insulte lancé. Il y a quelques années, j'aurais pu défendre la mère de ma fille... Mais maintenant non. Je suis parti avec notre enfant, et ça fait maintenant deux ans que Sally n'a pas cherché à me joindre pour avoir des nouvelles. « C'est normal qu'il te reste des séquelles de mes conneries. Il m'en reste des tiennes pour être franc. Sauf que j'ai appris à faire la part des choses, et à ne pas répandre ma haine ou ma rancune sur des personnes qui n'y sont pour rien.» Sa main se joint à la mienne à la fin de ma réponse. Je jette un regard à nos doigts avant de le relever sur son visage en souriant doucement. « Et je suis contente de vous avoir vous. De t'avoir toi. » Je souris un peu plus. Et comme ci elle était gênée, elle retire sa main. Pour laisser place à un baiser qu'elle dépose tendrement sur ma joue. « Je te promet que je ne partirais pas. Je ne partirais plus. Alors reste là, avec moi, j'ai besoin de toi. Je t'aimerais toujours... » Et bien que la fin soit difficile à entendre, mes oreilles captent parfaitement. Je pince mes lèvres en baissant un peu la tête. Touché, mais totalement dans le flou. Je tire une dernière latte de ma cigarette avant de l'écraser dans le cendrier extérieur. « Je ne bougerais plus d'ici. Je resterais avec toi autant de temps que tu le souhaites...» Je n'arrive pas à sortir ces mots. Pourtant dieu sait que je le pense, mais je ne peux toujours pas les dire. Pour éviter un trop gros malaise, je pose ma main dans son dos comme pour la guider, en direction du salon. « Ca te dit d'emmener Rachel au parc? Et d'aller se manger une glace après? Ensemble...  »
 
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Message(#) Sujet: Re: #507 - et on se prend la main comme des enfants. #507 - et on se prend la main comme des enfants.  EmptyLun 11 Juil 2016 - 22:35


This life is filled with hurt when happiness doesn't work.
Pain without love, pain can't get enough, pain I like it rough 'cause I'd rather feel pain than nothing at all ••• Il y a toujours une personne qui nous reste dans la tête peu importe ce que l'on fait, ce que l'on veut faire. Toujours là, dans ma tête, toujours à me dire ce que je dois faire, à me guider dans mes faits et gestes, toujours à penser à cette personne quand elle n'est pas là. Elle a toujours une pensée pour Dean comme elle sait qu'il est près de lui, mais elle a peur que la réciproque ne soit pas bonne, ne soit pas vraie. Et elle sent son coeur qui se brise quand elle l'imagine, dans les bras, dans les draps d'une autre. Quand elle l'imagine dire les mots qu'il lui avait dit à elle. Elle sent son coeur qui se brise dans sa poitrine, qui se brise comme un vase que l'on enverrait un peu trop fort contre un mur ou contre le sol. Comme les assiettes qu'elle a cassé lors de l'une de leur dispute. Elle se sent dépassée par tout ce trop plein de sentiments, et il n'est pas rare qu'elle pleure quand elle se sent submergée par tout cela. Et même quand il est près d'elle, elle ne se sent pas au top de sa forme, elle a l'impression que la vie va tout lui retirer. D'un coup, une seconde il est là, et l'autre il a disparu. Il est parti. Loin, loin de tout, loin d'elle, comme quand elle avait appris qu'il avait pris le premier avion pour Brisbane et qu'il lui avait dit au dernier moment. Quand elle n'avait pas pu le retenir. Lui dire ces mots qui sont bloqués au fond de sa gorge depuis plus de deux ans. Ces mots qui ont tant de fois flirter dans son esprit, au bout de ses lèvres. Mais qui ne sont jamais parvenus à sortir. Comme si, ils devaient restés bloqués, tout simplement.

Avec un café, les conversations viennent toujours plus aisément, plus facilement. Et elle s'étonne elle-même d'être aussi apte à avoir une conversation aussi intéressante, aussi douloureuse. Cette conversation qu'elle avait tant de fois attendu. Et qui est là, maintenant. Une conversation pour mettre les choses à plats, pour expliquer les choses. Elle s'en veut de ne pas réussir à faire la part des choses, de se dire encore et toujours que c'est à cause de cette fille que tout est comme ça maintenant, au lieu de se dire que ça devait se passer ainsi. « C'est normal qu'il te reste des séquelles de mes conneries. Il m'en reste des tiennes pour être franc. Sauf que j'ai appris à faire la part des choses, et à ne pas répandre ma haine ou ma rancune sur des personnes qui n'y sont pour rien.» Elle se mord la lèvre comme pour s'empêcher de répandre son venin une fois de plus, une fois de trop. Elle n'a pas envie de le voir partir, elle n'a pas envie qu'il fuit en entendant ses paroles assassines. « Tu ne peux pas dire qu'elle n'y est pour rien Dean... Mais laissons tomber, je n'ai pas envie de me disputer avec toi. Je tente de faire la part des choses je te le promet. » Oui elle essaye, du plus profond de son coeur elle essaie de se dire que cela ne sert plus à rien de se rendre malade pour ça, que ça passera. Ça passe toujours de toutes façons, certaines fois c'est plus long. Et puis les mots qu'elle tente de conserver depuis longtemps dans sa bouche, sortent seuls. Comme une bombe, elle veut les ravaler ses mots, lui dire que c'est du vent, du pipeau. Mais non, elle n'y arrive pas. « Je ne bougerais plus d'ici. Je resterais avec toi autant de temps que tu le souhaites...» toute la vie, jusqu'à la fin, c'est ce qu'on s'était promis non ? Elle lève les yeux au ciel, et elle sent son coeur qui se serre encore une fois. Cette sensation qu'elle déteste. Et qu'elle aimerait ne plus ressentir. Elle va tout faire pour ne plus la ressentir. « Ca te dit d'emmener Rachel au parc? Et d'aller se manger une glace après? Ensemble... » Elle détourne son regard et plante ses yeux dans ceux de celui qu'elle aime. Les lèvres chevrotantes, elle serre doucement les poings pour calmer ses tremblements avant de murmurer « D'accord. » Et elle s'échappe, elle fuit, elle va dans le salon et elle souffle un bon coup avant de parler à Rachel « Ton super papa veut qu'on aille au parc, tu vas mettre ton manteau jolie blondinette ? Et Solveig elle t'offrira une peluche... » Et là, c'est la crise, elle fond en larmes. Elle se déteste et elle se mord la lèvre un peu plus fort. Elle s'échappe alors, et elle sort devant la villa, essuyant ses larmes. Elle dégaine alors son téléphone avant d'envoyer un texto à Dean « Je t'attend devant, je suis désolée. » Pourquoi elle est comme ça, pourquoi elle ne supporte pas cela ? Elle ne sait pas. Elle n'en sait rien, elle a voulu paraître forte, mais être forte, ce n'est pas son truc. Il devrait le savoir.
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