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Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: sujet commun #05 (le laboratoire)
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 27 Nov 2017 - 14:40


le laboratoire

Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.


Les survivants grimpent les uns après les autres le long de la petite échelle bancale. Kyte reste en arrière avec le type qu’aime bien la stratégie, Dean. Quand vient leur tour, ils rejoignent le petit groupe dans le garage du résistant inconnu. Kyte referme consciencieusement la dalle après son passage : inutile d’attirer d’éventuels zombies sur leur présence ici. Il se relève et commence à inspecter ses armes, prêt à repartir, mais la jolie rousse aux crises de folie l’arrête de sa voix douce comme ferme. « Avant qu'on entame la partie suicide de cette mission, je veux m'assurer que vous êtes autant que possible en bonne santé, et hum... comment dire, sain ? Qu’elle ordonne, et Kyte laisse pousser un gémissement de protestation. « Aaah ! Allons on a pas l’temps pour ça, faut qu’on avance. » Il plaide de sa voix morne et monotone, mais c’est sans compter la détermination de la jeune médecin. Nous n'avons plus le temps, on vient montrer ses écorchures sans discuter. » Kyte aurait bien aimé insister encore un peu, mais voilà que Dean s’approche déjà de la jeune femme pour lui montrer ses membres. Alors il attend son tour en jetant des regard nerveux vers la porte, comme si elle allait s’ouvrir d’un instant à l’autre. Comme si les zombies n’attendaient que ça pour leur sauter à la gorge et les encercler. Après un moment, il doit bien se rendre à l’évidence : ils sont en sécurité ici pour l’instant. Alors avec un soupir, il glisse ses armes sur le sol à côté de son sac à dos et remonte ses manches pour laisser la docteure l’inspecter à sa guise. « Pose ton verdict ma belle, et après faudra pas qu’on traîne. Hum ? Si y’a des plaies à soigner on f’ra ça au labo, m’est d’avis qu’y’aura plein de médocs et autres joyeusetés pour nous requinquer là-bas ! » Il badine pendant l’auscultation. Pour pas trop penser à la douceur de ses mains et à la proximité de ses longs cheveux. Kyte, il a pas trop l’habitude que les gens prennent soin de lui. Depuis des années qu’il se cache de la police en jouant aux SDF, il est plutôt accoutumé à l’indifférence, la violence, le dédain. C’est tellement prévisible que ça le touche même plus. Mais qu’on soit aux petits soins ? Nah. Y’a que la petite Jaimie qui se comporterait comme ça avec lui. Et encore, quand elle a pas envie de lui foutre des baffes pour son insolence. Il se dit qu’il est peut-être mieux entre les mains de Rosa, finalement. L’expérience a montré qu’elle sait botter des culs, mais pour l’instant elle s’est gardée de botter le sien. Alors il reste que sa douceur et son air appliqué et ses yeux qui brillent d’intelligence tellement qu’on voit que son cerveau il tourne vite derrière pour analyser les blessures. « Eh, le zombie vivant ! » Il demande à Ezra pour pas perdre de temps. « Tu t’sens de nous guider dans les rues jusqu’au labo ? J’crois qu’on a perdu le Professeur Maboule. Y répond plus depuis les tunnels. »
(c) DΛNDELION


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Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: sujet commun #05 (le laboratoire)
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 19 Nov 2017 - 13:46


le laboratoire

Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.


Dépité, Kyte regarde ses doigts décoré du sang sec et malodorant de la créature qu’il vient d’achever. Il a beau les essuyer sur les fringues puantes du zombie, ils gardent cette teinte entre le rouge et le noir. Pour un peu, il serait tenté de les lécher pour les nettoyer, mais il a pas trop envie d’être contaminé aussi connement. On sait jamais comment qu’ça s’attrape cette maudite merde ! Alors à défaut, il crache dans ses mains et revient vers le groupe en s’essuyant sur son jean sombre. Ni vu, ni connu. Il se plante devant le professeur maboule et hausse un sourcil, mais le vieux phoque semble incapable de répondre à sa question. Il regarde devant lui, l’air bête, les yeux écarquillés, et la mâchoire tremblotante. Kyte a instantanément envie de le frapper. Heureusement, le type à moitié en vie est bien plus utile. « On est pas loin. » Qu’il dit en pointant une vieille échelle incrustée à la roche quelques mètres plus loin. « Je sais où ça va, par là. On sera à deux ou trois blocs du labo si mes souvenirs sont pas autant pourris que les zombies. » Kyte esquisse un sourire qui découvre ses dents jaunies par les années, et il tape dans l’épaule de son guide avec un petit rire amusé. « Heureusement qu’t’es là mon p’tit gars ! » Il s’exclame en jetant un regard mauvais en direction du professeur. « Parce que c’est pas c’vieux con qui nous l’aurait dit. » Il soupire et s’approche de l’échelle pour voir si elle est toujours praticable. « Restez en bas. » Il ordonne au groupe en grimpant d’un pas lourd pour tester un peu les marches. « J’vais faire un tour en haut pour voir c’quoi qui nous attend. » D’un geste presque trop délicat par rapport à son attitude générale, il soulève une dalle de fonte – probablement une ancienne plaque d’égout- et jette un coup d’œil à l’extérieur. Il s’attendait à tomber sur une rue, triste et vide à l’exception de quelques poubelles renversées et voitures abandonnées. Aussi il ne peut s’empêcher de lâcher un petit sifflement impressionné lorsqu’il découvre le décor d’un garage tout ce qu’il y a de plus commun. Enfin, à l’exception de cette sortie souterraine dissimulée par une ancienne plaque probablement empruntée à la rue. Un trip de résistant comme on a fait en France dans les années 40 où il ne s'y connait pas ! « Bah ça alors ! » Il lâche en se laissant retomber dans le tunnel. « C’est qu’t’es plein de surprises toi ! Comment tu savais où qu’ça nous mènerait ? » Il demande à Ezra. Puis, rapidement, son besoin d’efficacité le ramène à l’ordre. « Bon allez, allez, tu nous raconteras tout ça en chemin. Faut qu’on s’tire de ces tunnels avant de nous retrouver coincés par ces maudites momies. La voie est libre là-haut. Grimpez et attendez-moi. J’vais rester là pour couvrir vos arrières, au cas où. »
(c) DΛNDELION


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Ezra Beauregard

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 7 Nov 2017 - 8:34
Dean avait d’abord été étonné qu’Ezra vienne jusque lui pour lui présenter des excuses, auxquelles il avait répondu qu’il n’avait pas à s’en faire et que ce n’était pas sa faute. Même si Ezra savait que le zombie les avait attaqué par sa faute, son cri, il n’ajouta mot et se contenta d’avancer encore plus rapidement lorsque la petite troupe se remit en marche. Rapidement, ils furent tous dans les tunnels et se heurtèrent à un choix. Ezra et le professeur n’étaient pas d’accord quant à la route à prendre; ils n’eurent cependant pas trop ni le choix ni le temps qu’ils s’engouffrèrent tous dans le chemin le plus court, celui indiqué par le professeur après qu’un zombie ait commencé à se manifester derrière eux. Dean eut la bonne idée de dire qu’Ezra restait parmi le groupe de tête, tout ça parce-qu’il avait osé l’ouvrir sur les plans de ces foutus tunnels. Ca ne le rassurait pas, ça, Ezra. Ca le faisait même davantage flipper. Mais il se retint de faire une réflexion car tout le monde prenait un peu sur soi aujourd’hui, il le fallait bien s’ils voulaient tous ressortir de ce trou vivants. Enfin, tenter, parleur chemin commençait déjà à être parsemé de grognements qui lançait des frissons néfastes dans l’échine d’Ezra. « Ouh la belle bête ! » Kyte ne semblait nullement perturbé par la rencontre on ne peut plus morbide qu’ils étaient en train de faire, et parti même à coeur joie dégommer ce zombie malfaisant. Bien, ça lui allait à Ezra, il n’avait pas eu ni à être près de lui ni à tenter de le dégommer aussi. Kyte pouvait continuer comme ça, ça lui allait bien. « Alors doc’, on y est bientôt ? » Le petit groupe put rapidement se remettre en route une fois que le reste du tunnel eut été inspecté au moins de loin. Tous les regards se levèrent vers le professeur, pour voir quelle allait être sa réponse - car c’était toujours plus rassurant de se dire qu’ils allaient bientôt revoir l’air frais. Ezra avait continué de regarder aussi bien qu’il le pouvait autour de lui - et étrangement, cette espèce d’escaliers formés sur leur gauche lui rappelait un peu trop quelque-chose. Il mit quelques secondes avant de vouloir l’admettre, soupirant légèrement. « On est pas loin. » Il finit par pointer du doigt la sortie dont il parlait, vieille échelle incrustée à même la roche. « Je fais où ça va, par là. On sera à deux ou trois blocs du labo si mes souvenirs sont pas autant pourris que les zombies. » Il sentait déjà ses poils se hérisser à l’idée de devoir retourner là-bas - mais il n’avait pas le choix. Et puis au moins il serait sur d’où ils allaient arriver, qu’importe ce que pourrait dire le professeur, c’était toujours mieux qu’ils fassent les derniers mètres en surface. Si Ezra était autant sûr de lui, c’était que cette sortie par les tunnels, il l’avait construit lui-même depuis le fond de son garage. Un échappatoire de secours, au cas où, quand l’invasion avait commencé à se répandre. Ca allait être utile au moins aujourd’hui.

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 6 Nov 2017 - 22:00


le laboratoire

Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.


L’atmosphère est humide et sombre. Kyte, il aime pas trop. Ça lui rappelle son cachot dans la prison de Yulin. Cette piaule infestée de rats. Cette bouffe moisie. Ces quatre murs de pierre recouverts de terre qui semblaient se refermer sur lui. Mais il est pas là-bas. Il est ici. Et il préfère cent fois affronter une armée de zombies attardés que de retourner dans la sécurité morne de sa cellule austère. Le risque, ça a toujours été le prix de sa liberté. « Je sais pas où est le labo, mais vaudrait mieux qu’on évite toute cette partie-là. » Marmonne soudain le type qu’à l’air déjà à moitié mort, alors qu’ils arrivent à une intersection. « J’ai souvent pris ce chemin-là, avant qu’il soit infecté de zombies. Ils se sont installés par-là, j’suis quasiment sûr qu’on va y passer en moins de temps qu’on pense si on tente pas de l’autre côté. » Kyte hésite et tend l’oreille. De là où ils se trouvent, il n’entend aucun bruit suspect dans les cavités désignées par le barbu efflanqué. Et pourtant, les informations du type sont authentiques. Le vieux canadien en mettrait sa main à couper. Et pourtant… « P’t’être bin qu’oui. P’t’être bin qu’non. Et p’t’être même qu’ces cadavres ambulants s’sont installés dans l’autre chemin aussi maintenant. Y’a pas trente-six moyens d’le savoir. » La mini Jameson à la peau pâle et aux yeux clairs a l’air sur la même longueur d’onde. « J'crois qu'malheureusement, on a pas le luxe d'explorer toutes les options. va falloir aller au plus court. on manque de temps. » Qu’elle confirme. Il lui tapoterait bien affectueusement la tête comme il le ferait avec un chiot, mais il se retient, parce qu’elle est armée et qu’il a pas trop envie de se prendre un coup de hache. Les femmes. Douces créatures du diable. Il sait jamais trop comment elles peuvent réagir. Il a pas trop le temps de débattre avec lui-même sur ce point car un râle morbide se fait entendre derrière eux. « Nom d’une pipe, m’avaient pas manqué ces merdeux. » Il grogne entre ses dents. Plus le choix, s’ils veulent éviter de se faire rattraper par le zombie qui erre derrière eux, ils n’ont plus qu’une solution : « On prend le chemin le plus court. Allez ! Allez ! On s’bouge le cul mes agneaux !» Il murmure avec véhémence en faisant de grands gestes avec ses bras pour indiquer le chemin.   « Ok, super, va pour le chemin le plus court. Ezra, tu connais le chemin, tu passes devant avec le soldat. Leo, si tu veux bien, va devant avec eux et éclaire la voie. Une seule lampe allumée à la fois, qu’on ne gaspille pas les piles. Et à partir de maintenant, on avance le plus rapidement et le plus silencieusement possible. On n’a jamais été aussi prêts des zombies. Leo, si tu entends du bruit, éteins ta lampe. » Propose le mec intelligent et organisé. Kyte hoche la tête et lui flanque une tape dans le dos pour lui confirmer son obéissance à leur stratégie nouvellement développée, et il se lance dans la galerie en compagnie du barbu émacié (Ezra), du type à la lampe frontale (Leonardo) et de son acolyte aux yeux vifs (Ambroise).

Ils avancent en longeant les murs. D’un pas vif, mais le plus discrètement possible. Les sens à l’affut du moindre bruit ou mouvement suspect vers l’avant. Kyte a une main sur la poignée de sa machette, l’autre appuyée contre la paroi de terre friable. « Reste à l’arrière si tu préfères, faudrait pas qu’tu flanches en tombant sur un zombie qui s’prend pour Slenderman et pop de nulle part. » Finit par proposer Ambroise en s’emparant de la lampe de Leonardo. Voilà qui semble être une sage décision. Ce môme a l’air plein de ressources. La tête sur les épaules, l’œil vif, et plus de logique que de sentiments dans son cœur. Kyte se dit que c’est exactement ce qu’il faut pour survivre, par ces temps. A chaque intersection, lui et Ambroise font signe aux autres de s’arrêter. Ils hument l’air, tendent l’oreille, scrutent les recoins les plus sombres. Et puis ils s’élancent. Une fois. Deux fois. Le Professeur Maboule les suis de près, regorgeant d’indications plus ou moins utiles pour leur progression. Kyte aimerait juste pouvoir désactiver l’option parole, comme sur les GPS. Il est d’ailleurs à deux doigts de lui en faire la réflexion lorsqu’un grognement courroucé retentit devant eux. « Ouh la belle bête ! » Il commente en étudiant l’immense zombie qui se détache de l'ombre à quelques mètres. « Ancien videur ou j’m’y connais pas ! » Il poursuivit en sortant délicatement sa machette de son étui. « Restez en arrière, il est à moi. » Il grogne joyeusement. Il se retient de pousser son cri de guerrier signature – le zombie  a l’air seul mais mieux vaut ne pas tenter sa (mal)chance – et s’élance comme un forcené, seulement éclairé par la lampe frontale d’Ambroise. Le combat n’est pas aisé, et Kyte croit bien y passer deux ou trois fois. Mais il finit par arracher l’unique bras de la créature et parvient enfin à le plaquer au sol pour lui transpercer le crâne de sa lame. « Rhaaah ! » Qu’il souffle à mi-voix pour retrouver sa respiration. « Ça réveille ! » Ses yeux pétillent d’excitation, et l’adrénaline courre fiévreusement dans ses veines. L’inaction commençait à l’ennuyer sévère. « Alors doc’, on y est bientôt ? » Il demande en essuyant ses mains pleines de sang sur les vêtements de la bête à ses pieds. Ses yeux cherchent un passage, une porte, n’importe quoi qui indiquerait la proximité du laboratoire, et la fin de ces galeries interminables.
(c) DΛNDELION


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Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: sujet commun #05 (le laboratoire)
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 30 Oct 2017 - 1:16

sac à dos : une paire de jumelles, des bandages hello kitty, deux haches.

elle a sauvé une vie la poupée anglaise. elle qui n'avait de cesse que de sauver la sienne jusqu'à présent, elle aura eu le courage de fendre le crâne d'un zombie pour sauver une rouquine. et deux autres compagnons de voyage au passage, bien que la légiste se soit chargée du plus gros du sauvetage. vous devez vous remettre en route le plus vite possible afin de ne pas être piégés dans la forêt. la britannique offre l'une de ses haches à celui qui était à terre et détache celle qui était soigneusement ficelée dans son dos avant de rejoindre le reste du groupe et de se remettre en marche. bien vite, la lisère des bois s'offrent à vous. bien vite, ses yeux se perdent sur la ville si silencieuse. un frisson court le long de sa nuque. y a trop de souvenirs qu'elle aimerait oublier. y a trop de souvenirs qui lui brûlent encore la cage thoracique. y a trop de souvenirs et elle resserre son emprise sur le manche de sa hache. et elle reste silencieuse, la poupée au teint pâle. parce qu'elle ressasse les images qui blessent dans sa caboche trop pleine d'avoir passé tant de temps à courir. courir pour sa propre survie. courir pour oublier qu'elle a perdu les siens. courir pour oublier le visage de son petit-frère, et sa voix qui lui a juste soufflé de courir. elle se rappelle le souffle coupé, les larmes dévalant la pente raide de ses joues rosées par l'effort. elle se rappelle ... (...) alors t'nez-vous prêts à vous défendre. Ceux qu’ont des lampes frontales, c’est l’moment d'les sortir. elle déglutit avec difficulté. elle doit se ressaisir et le plus rapidement possible sera le mieux. elle s''engouffre à la suite du peloton. elle a décidé de rester à l'arrière parce qu'elle est peut-être du genre à rentrer dans le tas, mais c'est toujours plus facile à dire qu'à faire. elle doit penser qu'en restant en retrait, elle n'aura pas grand chose à faire. c'est des conneries mais elle aime à se l'imaginer. après tout, sur un malentendu, ça peut fonctionner. arrivés à une intersection, tout le monde s'arrête. ça discute pour savoir qu'elle direction prendre et l'anglaise se faufile afin d'entendre la conversation. j’ai souvent pris ce chemin là, avant qu’il soit infecté de zombies. ils se sont installés par là, j’suis quasiment sur qu’on va y passer en moins de temps qu’on pense si on tente pas de l’autre côté. elle regarde aux alentours la gamine, comme si elle était à l'affût de quelque chose. elle a juste la trouille de sa vie mais elle veut faire croire que c'est pas le cas. y a rien qui vaille, quoi qu'ils décident, de toute façon. j'crois qu'malheureusement, on a pas le luxe d'explorer toutes les options. va falloir aller au plus court. on manque de temps. qu'elle souffle, la voix rauque de celle qui essaie de contrôler ses émotions mais qu'a bien du mal à les contenir. y a des bruits qui s'élèvent et pas de ceux qui font plaisir à entendre. elle ne veut pas mener les opérations, elle ne sait pas faire. alors elle fait un pas en arrière, bien consciente d'avoir balancé une suggestion à prendre au sérieux. comme si elle regrettait d'avoir ouvert sa gueule. la egerton regrette. c'est jamais bon quand ça se passe comme ça. elle a la bougeotte aussi. ça fait trop longtemps qu'ils sont arrêtés. va falloir se décider et vite.

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Ezra Beauregard

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 29 Oct 2017 - 21:19
Il fallait avancer. De toutes façons, c’était la seule solution qu’ils avaient désormais - avancer. Ne plus penser à ce qu’ils laissaient derrière, ou à ce qu’ils avaient déjà laissé, il fallait trouver ce stupide laboratoire pour le professeur. Et surtout, sortir de cette forêt. « Vous êtes ensemble depuis combien de temps ? » C’était la petite rousse qui les avait rejoint et qui avait fait peur à Ezra qui avait pris la parole. « Depuis quelques heures seulement. On était tous dans un campement à l’abri quand on a décidé qu’aller faire une promenade de santé était une bonne idée. » Il avait repris ses esprits et son esprit cynique alors qu’ils continuaient de crapahuter à travers la forêt. Il finit d’ailleurs par soupirer. « Et on est surtout parti avec le vieux fou pour retrouver son labo et qu’il nous fasse un antidote à toute cette merde. » Il avait fini par hausser les épaules. Il ne savait pas s’il croyait vraiment aux dires du scientifique ou juste s’il était venu par acquis de conscience, mais en tous cas le petit groupe finit par atteindre la lisière de la forêt, retrouvant les routes et ce qui restait de bâtiments tout autour. « Vous savez par où c’est qu’on doit aller? » C’était le gars un peu gringalet qui avait pris la parole, à laquelle le professeur répondit qu’il connaissait des souterrains qui leur permettrait d’aller plus rapidement jusqu’au labo. « Alors c’est là-bas qu’on va. » C’était le vieux militaire qui menait la marche cette fois ci qui s’exprimait. Et là, le sang d’Ezra commença à se glacer dans son corps. Parce-que non seulement, voyager dans la ville fantôme qu’était devenue Brisbane, il n’était pas fan, mais les souterrains… C’était clairement pas sa tasse de thé. Il les avait côtoyé au début, quand ils étaient encore à peu près safe et que les zombies avaient pas autant envahi la ville; désormais il ne savait pas à quoi s’attendre. Ils finirent cependant rapidement par atteindre le bâtiment qui abritait l’entrée dont parlait le professeur. Ezra ne put s’empêcher de soupirer par la même occasion. Oh, ces bâtiments il les connaissait que trop bien. C’était le quartier où il bossait à l’époque. C’était là qu’il passait ses journées, qu’il prenait le bus pour traverser la ville, les rues qu’il parcourrait pour aller voir Noah à l’hôpital avant que… « Sacrebleu, alors ils existent vraiment. » Les paroles de Kyte le sortirent rapidement de ses pensées - et pour le mieux. « Ouais, même si j’arrive toujours pas à décider si c’est une bonne chose ou pas. Ca fait des mois que j’ai pas mis les pieds là-dedans, je dois avouer. » De toutes façons, se tenir loin de toutes ces zones à risques, ça allait aussi très bien à Ezra. Il n’était pas friand de tous ces bouffeurs de cervelles. « Va falloir se la jouer discrets. Vu l’odeur, ça m’étonnerait pas qu’on croise que’qu’uns d’ces dégénérés du cerveau en route, alors t'nez-vous prêts à vous défendre. Ceux qu’ont des lampes frontales, c’est l’moment d'les sortir. » Et le petit groupe commença à avancer. Et plus ils avançaient, plus les souvenirs revenaient à Ezra. Toutes ces images qu’il avait consciemment enfoui le plus profond possible dans sa mémoire revenait. Il se souvenait surtout du jour où ils avaient du descendre là avec Ginny pour aller de l’hôpital au cimetière, pour enterrer le petit. Il se racla la gorge. « Je sais pas où est le labo, mais vaudrait mieux qu’on évite toute cette partie là. » Malgré la peur qui le tiraillait, Ezra était resté avec le groupe de tête, et s’était exprimé alors qu’ils arrivaient à une intersection. Le professeur lui confirma malheureusement que la route qu’Ezra leur conseillait de ne pas prendre était en direction du labo. « J’ai souvent pris ce chemin là, avant qu’il soit infecté de zombies. Ils se sont installés par là, j’suis quasiment sur qu’on va y passer en moins de temps qu’on pense si on tente pas de l’autre côté. »

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le laboratoire

Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.


Après le calme, y’a toujours une tempête. Kyte, il vient du nord, et il est bien placé pour le savoir. Dans la forêt, à présent, y’a des cris et des grognements. Des branches qui se brisent et des pieds qui soulèvent la poussière. Le goût de la sueur, l’odeur du sang qui imprègne l’air lourd entre les arbres. Pas le temps de s’arrêter, le groupe doit continuer de progresser. Un coup de machette dans la face d’un zombie puant, un coup de feu pour une goule qui se rapproche au loin. Derrière lui, un gars tombe sur le sol. Dean, le brave type organisé du début. Kyte hésite à revenir en arrière pour l’aider. Mais sa mission, c’est de dégager l’avant et de protéger le professeur. Heureusement, Rosa la jolie rousse fonce vers lui, et elle explose le crâne du cadavre en beuglant dans un Allemand bien coloré. Puis y’a une mignonne petite brune, Ryleigh, qui vient les aider elle et Dean. Et elle lui fait penser à Jameson, avec ses cheveux sombres et sa peau claire. Il décide qu’il les aime bien, toutes les deux. Mais il a pas trop le temps de s’attarder sur ses sentiments. Y’a encore du chemin à éclairer et des crevards à crever. Le groupe se démerde pas mal, mais maintenant faut sortir de la forêt. Avant que d’autres morts se rameutent. Avant que la nuit tombe. Eliane et Ambroise guident le groupe. Kyte les protège, eux et le professeur.

Après une course interminable, les grognements s’évanouissent. Les arbres, eux aussi, se font plus rares. Bientôt, le petit groupe atteint enfin la lisière de la forêt et débarque sur une route foutrement abîmée. Derrière eux, le calme à nouveau, seulement troublé par le pas pressé de petits animaux et le chant des oiseaux. Un calme rassurant : ils sont à nouveau en sécurité, pour l’instant. Kyte pose ses mains sur ses genoux et se plie en deux, soufflant comme un bœuf. « Tabernak, c’est qu’j’suis trop vieux pour ces conneries moi ! » Il crache entre deux profondes inspirations. Il profite de l’accalmie pour placer sa main rugueuse sur l’épaule de Rosa, pour la féliciter de sa folie meurtrière et aussi pour s’appuyer un peu sur elle comme il l’aurait faire avec une canne. « Bien joué ma jolie, c’était de la belle purée qu’tu nous as fait avec le crâne de c’te sous merde ! » Qu’il la félicite avec un grand sourire découvrant quelques dents jaunies par les années et une hygiène de vie lamentable. Il tousse un coup, lui claque une petite tape dans le dos, puis s’avance vers le milieu de la route en étirant ses vieux os déjà un poil douloureux. Et puis son regard se porte sur l’horizon et une ombre passe devant ses yeux de glace. C’est qu’il aime pas trop voir la ville fantôme qui s’étend à ses pieds. Elle recèle de mille questions, de mille douleurs, auxquelles il aime pas trop penser. « La prochaine entrée des galeries souterraines est juste là-bas. » Annonce le professeur maboule en désignant quelques bâtiments délabrés en contrebas. « Alors c’est là-bas qu’on va. » Décide Kyte d’un ton morne. Il fait un signe de tête, puis un signe de main, pour entraîner la troupe, et reprend sa place en tête aux côtés d’Eliane et Ambroise. Le gringalet semble avoir les nerfs à vif, d’ailleurs. Ils ont à peine fait quelques mètres que le voilà qui demande au groupe d’accélérer. « T’as pas tort, j’ai aucune envie d’m’attarder dans ces rues marquées par la mort. », qu’il grogne en s’exécutant. Il impose une marche rapide, parfois même un petit trop. « Ça va gamin ? » Il lui glisse tout de même alors qu’il s’arrête contre un mur pour s’assurer que la rue devant eux est dégagée. Et ça lui fait bizarre d’utiliser ce petit nom qu’il réservait à Martin avant qu’ils ne soient séparés. Ça lui fait comme un goût acide dans l’estomac, que d’y repenser. Alors il y pense pas. Il se concentre sur la tâche à accomplir et fait signe au groupe de le suivre. Enfin, il aperçoit l’entrée des souterrains. « Sacrebleu, alors ils existent vraiment. » Il murmure comme pour lui-même en s’aventurant dans les cavités sombres. Kyte en a déjà entendu parler, mais c’était comme ces légendes auxquelles il osait plus trop croire. Difficile de savoir, quand on rencontre un étranger, s’il est rendu fou par la fin du monde, ou bien si son témoignage est avéré. Mais l’entrée du souterrain se dresse bien là devant lui, et Kyte se dit que ça ressemble à l’antre d’un démon. Il sait pas trop qui les a construits, ces terriers géants. Humains, ou morts vivants ? Il sait juste que ça sent la terre et l’humidité, et la mort et la pourriture, et puis un peu de la ville hantée. Il sait aussi que c’est le chemin le plus court pour aller au labo, d’après le professeur, alors que c’est le chemin qu’ils emprunteront. « Va falloir se la jouer discrets. Vu l’odeur, ça m’étonnerait pas qu’on croise que’qu’uns d’ces dégénérés du cerveau en route, alors t'nez-vous prêts à vous défendre. Ceux qu’ont des lampes frontales, c’est l’moment d'les sortir. » Il conseille en s’engouffrant plus profondément dans les entrailles de la terre.
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Ezra Beauregard

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 21 Oct 2017 - 10:59
Il savait qu’il venait de faire une connerie. Alors, tel un enfant, il s’était excusé même avant qu’on ne lui dise quelque-chose - ce qui ne tarda pas à arriver cependant. « Tête de nœud ! Refais nous ce coup-là encore une fois et c’est pas des zombies qu’il faudra avoir peur ma parole ! » Et le vieux militaire aigri vint lui assener une petite tape derrière le crâne, comme s’il était réellement un enfant. Ezra vint se frotter la tête une fois le coup passé, avant de lui jeter un regard noir et presque assassin. Il était en tord, certes, mais c’était pas la peine de le traiter comme ça. Finalement, il accueillit la nouvelle jeune femme dans le groupe avant de remettre la petite troupe en route. Et à peine avaient-ils tous fait quelques pas que les zombies commencèrent à se faire entendre dans les branches et les fougères. La chair de poule prit d’assaut Ezra, mais il se contenta de juste écouter son coeur battre plus rapidement comme s’il allait s’échapper de sa poitrine. « Putain ça y est ça commence. Oubliez la discrétion, ils nous ont repéré ! » Oups. « Si vous avez des armes, sortez-les ! Si vous avez des jambes, utilisez-les ! Courrez ! Allez, mais courrez bordel ! Et restez groupés autour du savant fou ! On reste ensemble, on continue de progresser, on élimine ceux qui s’approchent trop près, on perd pas de temps avec les autres. C’est compris ? Et si vous êtes pas prêts à vivre et mourir pour la personne qu’est à côté de vous, c’est le moment de déserter ! » De tout le discours encourageant - ou pas - du vieux mec, la seule chose qu’Ezra avait retenu, c’était qu’il fallait courir. Ca, il savait faire sans aucun doute. Alors il ne mit pas longtemps avant de se mettre à trottiner avec les autres, telle une belle formation. Plus ou moins. Car à un moment, un autre cri se fit entendre derrière eux, à la fin de la troupe. Et puis une voix qui semblait clairement avoir besoin d’aide. « Dean est à terre ! Au secours ! » Merde. Alors que la petite troupe ralentissait et que quelques uns se mirent à porter secours à Dean, dont la jambe semblait avoir été attrapée dans les griffes acérées d’un zombie, Ezra lui se figea presque sur place. Car il se rendit compte que si Dean, son ami, une personne qu’il connaissait malgré tout dans cette misère et qui était encore vivante surtout, se trouvait maintenant dans cette position, c’était de sa faute à lui. Il avait paniqué. Il avait cri comme un demeuré. Et maintenant Dean allait peut-être en payer le prix fort. Mais par un geste héroïque de la part de la petite rousse qui était encore à ses côtés quelques instants plus tôt, ses jours ne furent rapidement plus en danger. Et le coeur d’Ezra sembla, pour la première fois depuis longtemps, ressentir une émotion autre que la peur ou la tristesse. Quelque-chose proche de la gratitude. Les échappés rattrapèrent le groupe rapidement et Ezra se ressaisit pour se remettre à marcher lui aussi. « Hé ho devant ?! Faut qu’on se bouge et qu’on sorte de cette forêt, c’est un véritable piège ! A ce rythme-là, on va tous y rester ! » Dean avait failli se faire bouffer et pourtant, il était toujours autant en forme. C’était admirable, et il ferait surement partie des gars à sauver la situation. Ezra lui, il serait bon comme appât à zombies et à conneries. La petite troupe avait pris un bon rythme de marche, de course, selon les moments où les endroits lui semblaient plus dangereux ou non. Et grâce à ceux qui étaient en tête et qui savent lire une carte, ils purent tous sortir rapidement de la forêt pour rejoindre un chemin certes à ciel ouvert, mais qui semblait bien infecté de zombies qu’ailleurs. Plus que cinq heures de marche avant d’arriver à la ville. Prenant son courage à deux mains, Ezra finit par aller à l’arrière de la troupe, là où se trouvait Dean. « Dean, j’suis… J’suis désolé. Pour, tout à l’heure. »

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyVen 20 Oct 2017 - 15:50

sac à dos : une paire de jumelles, des bandages hello kitty, deux haches.

elle est un peu en marge de tout le monde, l'anglaise. elle virevolte entre l'avant, le milieu de l'arrière de la petite troupe. elle n'en fait qu'à sa tête et préfère couvrir large, comme si elle avait de l'importance, comme si elle était capable de mener ce combat de front alors qu'il n'en n'est rien. elle compte juste sur la poussée d'adrénaline pour lui donner des ailes, l'espace d'un instant. ange déchu de son trône, elle est tombée du haut de son petit monde quand elle a troqué sa paire d'escarpins pourtant si confortable. elle a l'air concentrée, mais elle ne l'est pas tant que ça. jusqu'à ce qu'elle remarque le changement d'attitude du soldat, à l'avant du peloton. y a un truc qui cloche et elle ne tarde pas à découvrir de quoi il s'agit, comme le reste du groupe. il y a quelqu’un ? par quelqu’un, je veux dire un humain, si vous êtes un zombie, ne faites pas attention à moi, je m’en vais ... une vague de soulagement s'empare d'elle et ses épaules s’affaissent alors qu'elle expire lentement. c'était sans compté un cri sorti de nul part. son regard se pose sur sa source et l'une de ses mains se plaque sur son front. oh putain, le con. qu'elle crache, ne cachant pas la déception de l'instant. il est clair qu'avec tout ce vacarme, la tranquillité instable qui régissait votre début de périple ne resterait pas plus de cinq minutes. le camp a été attaqué, les zombies sont sur vos pas et l'homme ne trouve pas d'autre moyen que de hurler sa surprise quant à l'arrivée inattendue de la rouquine qu'a l'air totalement paumée. je sais, ne pas se faire repérer. j’ai paniqué. et la poupée, elle râle dans la moustache qu'elle n'a pas. la poupée elle soupire tout ce qu'elle sait, laissant ses bras si frêles retomber le long de son corps amaigrie par cette pseudo fin du monde à la con. pour la discrétion, on repassera, ça c'est clair. tête de nœud ! refais nous ce coup-là encore une fois et c’est pas des zombies qu’il faudra avoir peur ma parole ! l'ours s'agace et elle ne peut qu'approuver la poupée. quelques mots balancés à l'intention de celle qui vient agrandir vos rangs et il ne tarde pas à annoncer la reprise de votre marche. il ne faut pas traîner. elle a un mauvais pressentiment l'anglaise et elle ne doit certainement pas être la seule. les cris de l'homme jouent en votre défaveur et vous ne tarderez pas à avoir de la compagnie. ses doigts se resserrent sur le manche de la hache qu'elle tient maintenant fermement. elle est dans l'attente d'une éventuelle attaque et ça la rend nerveuse. elle n'est pas un soldat, elle n'a pas l'entraînement nécessaire. elle n'achetait que des œuvres d'art la bourgeoise. elle n'est définitivement pas préparée à ça bien qu'elle veuille faire croire le contraire. oubliez la discrétion, ils nous ont repéré ! et merde. les indications du chef de fil sont claires et c'est là qu'elle se dit qu'elle est sacrément dans le pétrin, la gamine au teint de porcelaine. accélérer la cadence tout en se rapprochant du groupe. il n'est plus question de n'en faire qu'à sa tête. la brune sait qu'elle doit rester au contact maintenant que le danger est tout à fait perceptible. dean est à terre ! au secours ! ça vient de l'arrière. un homme à terre, c'est jamais bon dans les films. pourquoi le serait-ce aujourd'hui ? elle est courageuse la poupée pourtant. elle déborde toujours d'énergie et d'ingéniosité. mais en ces temps difficiles, elle est souvent prise de tétanie. c'est pour cette raison qu'elle a juste eu le courage de regarder la scène se dérouler sous ses yeux impuissants. elle a vu la rouquine, la toubib, se jeter corps et âme sur le monstre. scheiße scheiße. apokalypse der scheiße. zombie scheiße ! ich werde dich dazu bringen, deinen darm zu essen. hurensohn ! verdammt hurensohn. la férocité de cet acte et la rage dans ces mots hurlés en allemand. la brune, elle a compris chacun des mots crachés grâce à son éducation linguistique, lui ayant permis une maîtrise totale de la langue germanique. cela dit, l'acharnement dont elle fait preuve sur le corps inanimé depuis déjà longtemps de la créature, ça c'est pas vraiment prévu dans le programme. l'anglaise admettra pourtant que cela fait un bien fou, il n'y a pas de doute. elle, elle a vendu son âme au diable quand elle n'a plus eu de nouvelles de sa fratrie. elle aurait probablement aimé que d'autres gardent leur innocence. la rouquine venait de la perdre, à l'instant même. ce n'était pourtant pas fini puisqu'à bout de souffle, elle avait visiblement fait abstraction du reste du monde. c'est à ce moment-là que la poussée d'adrénaline tant recherchée à fait son effet. ryleigh a anticipé et couru sur quelques enjambées afin de rejoindre ces trois êtres en difficulté. sa hache s'est levée et abaissée violemment sur le crâne de l'un de ces morts, beaucoup trop proche de la rousse. faut pas traîner. qu'elle a ajouté, sa main libre se posant sur l'épaule de la rousse. ça va aller pour marcher ? qu'elle demande ensuite à celui qui était en difficulté. au centre, avec le prof, c'est pas négociable. à moins qu'y en ait un qui se sente plus à l'aise avec une hache ? qu'elle termine, proposant son arme sans aucune hésitation. elle en a une autre à sa disposition alors si cela peut servir à quelqu'un d'autre, autant le dire immédiatement. elle ne sait pas vraiment comment elle a été capable d'un tel acte, mais elle l'a fait. ce n'est pas son rôle de parler ainsi, de donner des ordres. elle en a pourtant eu l'habitude avant mais pas à ce niveau là. elle se dit qu'il n'y a pas d'autre choix et qu'ils seront peut-être plus en sécurité au milieu de ceux qui pourraient les défendre. elle a peut-être tord, elle a peut-être raison. une chose est certaine, il n'y a pas moyen de revenir en arrière et les autres ne vont pas les attendre indéfiniment. il faut se dépêcher ou la possibilité de compter de réelles pertes dans vos rangs ne sera plus une illusion. l'étau se resserre. faut sortir de là. et vite.

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 19 Oct 2017 - 18:47
Leonardo entendait son cœur battre dans sa poitrine, ce qui l’angoissait encore plus. Visiblement, ce n’était pas le cas des autres, qui semblaient peu perturbés par ce qu’il avait cru entendre. L’un de ceux qui avait pris la parole plus tôt – celui qui avait le comportement et la carrure d’un leader, il fallait l’avouer – s’était approché de lui, sûrement pour essayer de la rassurer. Le benjamin des Grimes se forcer à avaler sa salive, essayant de faire taire la peur qui serrait son ventre – il ne remarqua pas le coup d’œil que Dean avait jeté derrière lui. « Moi c’est Leonardo. Ravi de te rencontrer, Dean. » S’il en avait eu la force ou le moral, il aurait essayé de dire quelque chose de marrant, histoire de peut-être distraire l’ambiance. Manque de pot, c’était loin d’être possible dans une telle situation. Une brune demanda à la tête du petit groupe de survivants combien de temps leur marche était censée durer, et il la remercia intérieurement de l’avoir fait – il voulait juste quitter cette forêt obscure, retrouver le laboratoire, et se mettre en sécurité. Il n’entendit pas la réponse du soldat, mais il n’eut pas le temps de demander des éclaircissements. En effet, un autre bruit se fit entendre, bien plus distinctement qu’auparavant. Leonardo retenait sa respiration, et il regardait Kyte s’approcher des arbres pour comprendre qu’est-ce qui avait bien pu causer ledit bruit. Peut-être que ce n’était qu’un simple animal… mais tout le monde savait quel danger représentaient les zombies. Et puis… non, c’est juste une jeune fille, qui n’avait pas vraiment l’air malade ou dangereuse. Si le jeune Grimes soupira de soulagement, il n’en était pas autant pour tout le monde, et Ezra s’était mis à crier. Si ce n’était pas très discret, le pauvre brun ne pouvait pas le blâmer, loin de là. Avant qu’il n’ait pu comprendre grand-chose, il vit le soldat s’approcher du bonhomme pour lui tirer les bretelles et lui faire comprendre qu’il n’avait pas intérêt à le faire à nouveau. Même s’il n’était théoriquement pas visé par la petite engueulade, Leonardo ne put s’empêcher de se ratatiner sur lui-même, craignant d’être le prochain – après tout, il ne lui en fallait pas beaucoup pour se faire effrayer.

Kyte n’avait pas hésité à dire à la nouvelle rouquine de les rejoindre, mais il avait été tout sauf tendre. S’il l’avait pu, Leonardo l’aurait approchée pour essayer de la rassurer, voir essayer de savoir d’où elle sortait, comme le campement des survivants était maintenant loin derrière eux. En revanche, même s’il en avait eu la force – ce qui n’était pas gagné d’avance – il n’en eut pas l’occasion. Sans vraiment savoir d’où venait l’attaque, il se mit à courir, la mort aux trousses. À côté de lui, il y avait la deuxième rousse, celle qui venait tout juste de les rejoindre. Mais assez rapidement, un cri se fit entendre derrière eux, et il y reconnut la voix de Dean. Il n’eut pas à dire à Lola de se déguerpir, tout simplement parce qu’elle ne se serait probablement pas arrêtée de son plein gré. Il fit quelques pas en arrière, ramassa le premier caillou à sa portée et le jeta sur la tête de l’assaillant de son camarade. S’il semblait avoir été perturbé, ça n’avait pas été suffisant pour l’arrêter et laisser le pauvre Maguire en paix. Or, tout ce qu’il pouvait faire avec les objets de son sac, c’était éventuellement lancer sa poupée contre lui, mais il allait juste perdre du temps. Alors, il se mit à crier, désemparé. « Dean est à terre ! Au secours ! » Malheureusement pour lui, toute la bonne volonté du monde n’allait pas tuer le zombie. Avec un peu de chance, peut-être que quelqu’un allait exploser la cervelle du mort-vivant. Telle que la situation était, Leonardo ne pouvait pas grand-chose, en fait, et il regrettait d’avoir fait marche arrière alors que ce n’était pas vraiment le guerrier du groupe, et qu’il n’avait pas de véritable moyen d’attaquer qui que ce soit à sa portée. Mais du coup, si personne ne venait les aider… ils pouvaient dire adieu à tout espoir de survie.


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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 19 Oct 2017 - 16:40


le laboratoire

Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.


Le groupe reprend son chemin entre les arbres dans le plus grand silence. Un trop grand silence. Kyte a les nerfs à vif. Les sourcils froncés, il guette les bruits et les ombres, les mouvements et les odeurs. « C’est calme. C’est beaucoup trop calme. » Il murmure à l’attention de ses compagnons de tête, Ambroise et Eliane. Y’a pas un souffle dans l’air. Pas un crissement dans les alentours. Pas même le vol d’un oiseau dans le ciel. Et Kyte, la nature, ça le connait. Il sait qu’elle regorge de vie et de lumière, du chant des animaux et de la danse des feuillages agités par leur passage. La nature n’aime pas le vide, le néant. Les seuls instants où elle se met sous silence, c’est avant une catastrophe. Naturelle, humaine… Où une putain d’attaque de zombies. Au moment où cette pensée traverse son esprit, une lente clameur remplace bientôt le calme assourdissant. Des craquements de branches. Des soupirs pleins de hargne. Des formes qui se meuvent tout autour d’eux et avancent lentement dans leur direction. Des bruits presque mécaniques, des bruits presque humains. Des bruits qui ne présagent rien de bon.  « Putain ça y est ça commence. » Kyte ronchonne entre ses dents. Il dégaine sa machette et se tourne pour faire face au groupe. « Oubliez la discrétion, ils nous ont repéré ! » Il gueule assez fort pour être entendu de tous, mais pas trop non plus pour éviter d’alerter le reste de la forêt. « Si vous avez des armes, sortez-les ! Si vous avez des jambes, utilisez-les ! Courrez ! Allez, mais courrez bordel ! Et restez groupés autour du savant fou ! » Le groupe s’agite, se réveille. Chacun accepte la situation avec ses moyens. Kyte n’y prête pas attention. Ses yeux sont de nouveau rivés sur les bois qui les entourent et revêtent désormais le manteau inquiétant de la menace qu’ils renferment. Déjà, quelques momies assoiffées de sang se fraient un chemin entre les ronces sur leur droite. « On reste ensemble, on continue de progresser, on élimine ceux qui s’approchent trop près, on perd pas de temps avec les autres. C’est compris ? » Et pour montrer l’exemple, il fait quelques pas rapides pour pourfendre le crâne d’un zombie un peu trop motivé. Le sang gicle sur la terre brune et sur son avant-bras. Kyte essuie sa lame sur les vêtements limés de leur ennemi, rejoint le groupe et reprend sa garde serrée autour du professeur. « Et si vous êtes pas prêts à vivre et mourir pour la personne qu’est à côté de vous, c’est le moment de déserter ! » Il prévient en pressant le pas. Le seul lâche qu'il tolère ici c'est le vieux con en blouse blanche avec ses lunettes de docteur machiavélique. Et Kyte sait qu’il faut prendre de l’avance. Courir, presque, pour ne pas se retrouver encerclés. Les buter en mouvement. Il sait aussi que le moment viendra où les zombies seront trop nombreux. Ou la progression sera alors impossible. Et il sait qu’alors leur seule salvation sera à la pointe de leur lame, au canon de leurs fusils. Et que seule leur rage de vaincre déterminera l’issue de ce combat inévitable.
(c) DΛNDELION


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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 19 Oct 2017 - 13:11


le laboratoire

Dans mon sac j'ai une corde, une machette, un fusil et des chewing gum.


Le groupe s’ébranle vers la forêt, bon grès, mal grès. Kyte presse le pas. Il impose un rythme soutenu et régulier à la troupe alors qu’ils progressent à travers les arbres et les fougères. Un pas après l’autre. L’œil aux aguets et les oreilles pareil. Ici, il se retrouve enfin. Le parfum boisé de la nature, mélange de feuillage et de bois humide. Et une petite touche de fumée aussi. Kyte a l’impression que ça vient du campement qu’ils ont quitté à l’instant. Probablement des cons qui ont réussi à foutre le feu en paniquant. Ou alors les cadavres des contaminés qui crament lentement à ciel ouvert. Alors ça voudrait dire que ceux qui sont là-haut sont pas aussi incapables qu’il le pensait. Qu’ils ont réussi à se sauver. Dans les deux cas, il n’a pas l’intention d’y retourner. S’il survit à cette mission, il laissera le professeur maboul faire sa potion magique, et puis il taillera la route. Il arrêtera pas la battue tant qu’il aura pas retrouvé ses gosses. Tant qu’il se sera pas assuré qu’elles sont en vie. Et si elles se promènent comme des démons bouffeur de chaire, alors c’est lui qui les achèvera. Parole de biker, parole de soldat. Plutôt crever que de les laisser errer comme ça. Vous pensez qu'il nous faudra combien de temps pour y arriver ? Balance une môme qu’il n’avait pas remarqué, le sortant de ses pensées. « Que'qu'chose comme six heures pour atteindre la ville. Et c’est si on garde le même rythme et qu’on se traîne pas comme ma grand’ tante. » Il répond à mi-voix, puis il secoue la tête avec un petit rire, repensant à la vieille Gertrude qu’allait toujours le chercher par la peau du cul dans les champs en beuglant mais qui parvenait jamais à lui mettre la main dessus tant son corps était alourdi par les excès d’une bouffe trop riche en lard, en laitages et en chaire.

Un bruit à sa gauche. Son sourire meurt sur son visage et Kyte s’arrête net, une main relevée et l’autre sur la poignée de sa machette. Humain, animal, ou macchabée ? Il doit s’en assurer. Il commence à faire une pelleté de signes avec ses mains, puis se rappelle brusquement qu’il est pas avec Jaimie ou Martin et que personne comprend rien à son foutu charabia. « Bougez pas, j’vais voir. » Qu’il finit par articuler entre ses dents. Il a le cœur qui bat fort alors qu’il avance vers le danger. C’est pas la peur. C’est l’excitation. De la joie, presque. Une joie qu’il ravale bien rapidement en entendant la voix… d’une gamine. « Il y a quelqu’un ? » Qu’elle demande d’une voix incertaine. « Par quelqu’un, je veux dire un humain, si vous êtes un zombie, ne faites pas attention à moi, je m’en vais…. » Elle continue, et Kyte se demande comment elle a pu vivre aussi longtemps avec une inconscience pareille. Il lui en aurait bien touché deux mots, à la gosse, mais voici qu’un hurlement dans son dos le fait sursauter. Il se retourne presque au ralenti, pour appuyer son courroux, et son regard enragé croise celui – tout aussi aimable – du gueulard. C’était le gars à la barbe de clochard et à la face qui respire pas la joie. « Je sais, ne pas se faire repérer. J’ai paniqué. » Qu’il marmotte, comme si c’était une excuse. « Tête de nœud ! » Réplique Kyte en lui collant une petite tape à l’arrière du crâne, pour essayer de remettre ses idées en place. « Refais nous ce coup-là encore une fois et c’est pas des zombies qu’il faudra avoir peur ma parole ! » Pour un peu, il serait tenté de l’utiliser comme appât. Mais le gars l’a fait rire quelque minutes plus tôt alors Kyte décide de passer l’éponge. Rigoler, c'est trop rare par ces temps. Il fait quelques pas vers la rouquine qui vient d’apparaître. « Hey, petite fille ! » Il appelle, en essayant de pas trop avoir l’air d’un vieux con inquiétant. « Qu’est-ce que tu fous comme ça toute seule au milieu de la forêt ? » Puis, décidant qu’il n’a pas le temps de s’emmerder avec ce genre de questions pratiques : « Allez, allez ! Passe dont ton chemin ou bien viens avec nous, mais j’veux pas entendre ta jolie voix à moins qu’y ait urgence, c’est compris ? C’est qu’on a une forêt à traverser et un maudit labo à prendre d’assaut, nous. » Il explique en reprenant immédiatement la marche. « Pas d’repos soldats, en marche ! »
(c) DΛNDELION


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Ezra Beauregard

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 17 Oct 2017 - 22:01
Ezra ne savait pas si le sarcasme dont il faisait preuve depuis qu’il avait rejoint le petit groupe allait réellement plaire, mais apparement, une des jeunes femmes approuva plutôt ses dires. « en voilà une idée qu'elle est bonne. si on s'y mettait le plus rapidement possible. » Et apparement, il n’était pas le seul non plus à ne pas être rassuré quand au fait de devoir déambuler dans la forêt, dans la ville - partout où ce n’était pas sécurisé, en fait.  Cependant, contrairement à ce qu’il avait pensé, Dean l’avait bien reconnu et vint le rejoindre pendant un instant. « Ezra ? Ca va aller, on va y arriver. Je ne suis pas loin derrière toi, et on est bien encadré. Tu as vu le super soldat qui ouvre la marche ? Tu veux bien veiller sur la petite rousse ? Prends bien soin de notre médecin. » Le prendre avec des pincettes, ce n’était pas dans les habitudes de Dean. L’apocalypse avait changé les gens, et à force Ezra ne savait plus l’image qu’il voyait pour que les gens en viennent à avoir autant pitié de lui. Mais la survie importait principalement, alors il finit par pincer les lèvres et hocher la tête légèrement, comme pour montrer à Dean qu’il était d’accord avec lui et qu’il avait compris. « Qu'est-ce que... vous croyez que ça peut être? » Ezra n’avait rien entendu de spécial, et il ne savait pas s’il préférerait que le jeune homme non loin de lui soit fou ou s’il avait raison. S’il avait raison, peut-être que quelque-chose était sur le point de les attaquer. S’il était fou… Il pourrait être devenu sans le savoir un zombie, ou être dans un état de zombification en tous cas. « C’est sans doute un animal de la forêt, comme un lapin ou un renard. On est beaucoup trop nombreux pour qu’ils nous attaquent. Il faut juste qu’on continue à avancer pour sortir le plus rapidement possible de ces bois.  » Oui, il allait falloir traverser rapidement les bois la forêt et toutes les choses dont elle regorgeait. Mais il fallait aussi avancer - le dilemme était présent. Et alors que la tête du groupe continuait de parler carte et trajet, et que les personnes fermant la marche commençait à faire connaissance, Ezra entendit à son tour un bruit. Il ne savait pas s’il rêvait à son tour ou s’il y avait vraiment quelqu’un, quelque-chose, mais dès qu’il prêta un peu plus attention et qu’il commença à entendre une voix - peu sur de lui au début -, il ne put s’empêcher de sentir son accélérer comme un taré. « Il y a quelqu’un ? Par quelqu’un, je veux dire un humain, si vous êtes un zombie, ne faites pas attention à moi, je m’en vais…. » Ezra dut se retenir pour ne pas se mettre à crier comme une fillette. Enfin, c’était ce qu’il pensait avoir fait car certains visage se tournaient vers lui comme s’il était vraiment fou alors qu’une jeune femme sortait d’un sentier non-balisé sur leur côté. Inspirant presque calmement, il retourna un regard noir vers les autres présents. Si avant, il était du genre amical et plutôt altruiste, les derniers temps l’avaient réellement rendu aigri. « Je sais, ne pas se faire repérer. J’ai paniqué. » Heureusement qu’il avait un peu de muscles pour rattraper tout ça, sinon ils allaient bientôt penser à s’en servir d’appât.

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Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: sujet commun #05 (le laboratoire)
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 14 Oct 2017 - 0:04

sac à dos : une paire de jumelles, des bandages hello kitty, deux haches.

le silence. elle est silencieuse la poupée. elle a le regard fuyant la poupée. elle n'a pas vraiment compris comment elle en était arrivée là. elle est là mais sans vraiment l'être. elle fait son petit bonhomme de chemin, elle survit plus qu'elle ne vit vraiment. dans le fond de son regard, les flammes du passé dansent encore, cachées par les fantômes qu'elle traîne dans son sac à dos. troquer sa paire de louboutin contre de vieilles converses qu'elle n'avait plus enfilé depuis l'époque du lycée, elle n'y aurait jamais pensé. et pourtant, elle est là. toujours faite de chair et d'os, la tête haute et les pensées ailleurs. toujours. elle ne sait pas vraiment ce qui l'a poussé à rejoindre le groupe chargé de protéger le professeur, de l'amener jusqu'à son laboratoire afin de mettre la main sur l'antidote qui pourrait arrêter cette machine infernale. peut-être qu'au fond d'elle, il reste un brin d'espoir. mais pour récupérer quoi, au final ? est-ce que ces monstres avides de pouvoirs et de destruction redeviendront les êtres perdus ? elle ne sait pas, la poupée, mais elle a quand même choisi de prendre part à l'expédition. elle a besoin de se rendre utile, de s'occuper l'esprit et de cesse de penser à des souvenirs lointain qui la font souffrir autant qu'ils ne lui donnent du courage. jusque là, elle s'est contentée de se taire, d'écouter, d'observer. elle était pas farouche avant. aujourd'hui, c'est bien différent. gamine grincheuse, gamine boudeuse. le silence est sont meilleur allié et les remarques acerbes un bon parti. vous voulez pas discuter d'un plan en marchant ? qu'elle grogne sans pour autant être entendue. on perd du temps là. la langue qui claque sur son palais, elle fait quelques pas en avant pour se mettre à l'écart, comme si elle cherchait à se jeter dans la gueule du loup sans se soucier des conséquences. parce qu'au fond, elle s'en fout royalement. vivre ou mourir, elle n'est plus à ça près. elle est seule, elle est déjà morte. la poupée au regard d'un bleu perçant s'est éteinte il y a déjà plusieurs mois. et ce n'est pas charlie qui aura su la remettre sur pieds, tout cabossé qu'il est. tu ne prends pas part à l'élaboration d'un plan, aussi foireux soit-il. se séparer n'est pas une bonne idée. que le groupe s'étende en petites formations non plus. vous êtes nombreux, c'est un fait et il faudra que chacun s'adapte au rythme des autres. rester ensemble reste votre meilleure chance. tout du moins, c'est ce qu'elle croit la poupée grincheuse. elle se garde pourtant d'exprimer son désaccord. elle se contentera de râler si la situation tourne au vinaigre. et puis, il y a eu le coup de feu et les hurlements. sa gorge s'est nouée, ses perles azur se sont écarquillées quand elle a fixé le camp, dans un mouvement de tête vif. ses mains se sont mises à trembler. afin de calmer les secousses, ses doigts d'ancienne violoncelliste se sont referme avec vigueur autour du manche de la hache qu'elle tient à présent fermement. la peur se lit sur les traits de son visage et elle s'emploie pourtant à effacer tout signe de faiblesse. parce qu'elle est une egerton et qu'elle se doit d'être forte, en n'importe quelle circonstance. malgré la tempête qui tourbillonne dans sa boîte crânienne, l'anglaise prend une profonde inspiration dans le but de retrouver son calme olympien qui n'est autre que sa marque de fabrique. allez les courageux, on s’arrache. de toute façon, que pouvaient-ils faire de plus ? le professeur l'a dit, il n'y a déjà plus rien à faire. tes compagnons de fortune sont tout ce qu'il te reste et il faudra que tu te battes pour eux. féroce, intouchable, implacable. elle l'était encore six mois auparavant mais uniquement dans son boulot. acheter des œuvres d'art, découvrir de nouveaux talents. rien à voir avec la vie qu'elle mène à présent la poupée. elle a cet avantage, cependant, d'être en mesure de s'adapter à une situation en un temps record. cela dit, qui peut vraiment s'adapter à ça ? elle ne fait clairement pas le poids, la gamine, avec son visage pâle et son corps si frêle. elle le sait bien, elle ne se fait pas d'illusion. alors elle se cache derrière ce masque exécrable au possible, comme si ça pouvait faire passer la pilule plus aisément. je ne voudrais pas passer pour le rabat joie, mais tous les lieux indiqués sur une carte ont été pillé ... pour y avoir passé un certain temps, je sais de quoi je parle, quitte à faire des détours, autant que ce soit aux endroits plus ... clandestins ?! et le pessimisme qui la coince avec un couteau aiguisé sous la gorge. t'façon, où qu'on aille ce s'ra la merde. elle s'est envolée la brunette qui regorgeait d'optimisme, qu'en avait des camions à revendre. y a plus que le cynisme qui permet à son palpitant de garder un rythme possiblement régulier. y a le soldat bourru qui propose de couper par les bois, question de sûreté. elle est dubitative la poupée, mais ça se tient quand on y réfléchit à deux fois. les bois t'es sur ? en pleine journée c'est bon, mais une fois la nuit tombée, c'est plus complexe, tout le monde a de quoi s'éclairer ? et la voilà qui soupire. s'éclairer, c'est s'faire repérer. parce que ces monstres sont loin d'être des abrutis de première classe, il faut bien l'avouer tout de même. on a juste à marcher un peu plus vite pour éviter la tombée de la nuit. et les éventuels loups-garous, après tout. elle lève les yeux au ciel quant à l'évocation de l'animal, cela dit, il ne faudra pas longtemps avant qu'elle adhère à l'idée d’accélérer le mouvement. en voilà une idée qu'elle est bonne. si on s'y mettait le plus rapidement possible. le sourire forcé qui se colle sur ses lippes rosées. elle a perdu de sa superbe l'anglaise, elle le sait et se débecte d'agir de la sorte. mais elle croit dur comme fer que c'est tout ce qui lui reste. et elle retrouve son silence, sa froideur et son autorité glaçante. sa sœur serait fière d'elle, de la voir s'endurcir à ce point pour presque lui ressembler. quoi qu'il serait possible qu'elle soit déçu qu'elle ait perdu son âme en passant. ryleigh, c'est plus qu'un corps vide, une ombre persistante au beau milieu d'un tableau d'une clarté éblouissante. elle ne vit plus, la gamine. elle survit.

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Ezra Beauregard

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: sujet commun #05 (le laboratoire)    Tag 009900 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyVen 13 Oct 2017 - 0:46
Le premier type à qui Ezra s’était plus ou moins adressé en se moquant de ses idées eut un petit rire et lui fit une tape amicale sur l’épaule. Ce à quoi le jeune homme répondit par un regard noir - mais Kyte était déjà trop loin pour le remarquer. Ils étaient dans une situation de vie ou de mort - littéralement, quand même - et la seule réaction qu’il avait, c’était d’agir comme s’il parlait d’une bonne boutade ? Alors qu’Ezra ne pouvait être on ne peut plus sérieux ? Les gens autour de lui commencèrent alors à s’agiter, à parler technique, tactique. Autant de choses pour lesquelles Ezra n’était pas doué si c’était en dehors de la mécanique et des voitures. Il écoutait, presque attentivement, lorsqu’une voix et un visage se mirent en avant. Des choses qu’il connaissait, et pas depuis peu, qui plus est. Dean se tenait bien devant lui, plus prêt que jamais à affronter ce qui les attendait au delà de la frontière de sécurité installée autour du campement. Et à dire vrai, il n’avait pas du le reconnaître en retour. Depuis le début de l’invasion, Ezra avait du perdre une bonne dizaine de kilos dus au chagrin et au deuil dont il n’arrivait pas à se sortir; sa barbe mangeait désormais plus de la moitié de son visage et ses cheveux pouvaient largement convertir pour une gente dame vu la longueur. Sans parler des cernes qui s’accumulaient sans cesse suite aux nuits sans sommeil. En somme, ses propres frères pourraient avoir du mal à le reconnaître - si seulement il les savait en vie. Et puis, d’un coup, sans prévenir, le bruit d’un canon qui tire et celui d’un corps au sol firent une interruption dans l’organisation qui s’improvisait au sein du petit groupe. Un sursaut de peur s’empara d’Ezra pendant quelques fractions de secondes, il jurait que son coeur avait failli s’échapper de sa poitrine. La jeune femme qui se trouvait non loin de lui ne semblait pas en mener large non plus, à vrai dire. « J'ai... J'ai... ça si vous voulez. J'ai jamais su viser donc…» Le professeur suggéra rapidement à la suite de cette incident de partir, rapidement. Ils se devaient de sauver des gens, pas de laisser l’invasion s’étendre encore davantage au sein du peu des leurs qui restaient. Kyte reprit d’ailleurs aussitôt la parole. « Allez les courageux, on s’arrache. On sait pas trop s’qui s’est passé là-haut alors on va éviter le chemin de terre. Ça veut dire qu’on va affronter les bois pour descendre la colline et aborder la ville. C’est bien parce que ça nous cache, mais ça cache aussi nos ennemis, alors on garde les yeux ouverts et les réflexes affûtés, hum ? » Alors, presque à contre coeur, la petite troupe se mit en route vers la dite ville désormais fantôme. Ezra se rapprocha de la petite rousse assez rapidement, alors qu’autour d’eux se mettaient en place les plus courageux. « Même si tu sais pas viser, garde le, on sait jamais. » Il avait tenté de prendre la voix la plus douce qu’il avait, chose dont il n’était plus habitué à utiliser. « Et c’est terrifiant, mais si tu te dis que c’est pour la bonne cause, ça passe mieux. Promis. » C’était l’astuce qu’il utilisait sur lui même pour ne pas mouiller son pantalon à l’idée d’aller affronter des zombies - quelle idée aussi. Un brun un peu sec finit par prendre la parole à son tour, resté silencieux jusque maintenant. « Je ne voudrais pas passer pour le rabat joie, mais tous les lieux indiqués sur une carte ont été pillé ... Pour y avoir passé un certain temps, je sais de quoi je parle, quitte à faire des détours, autant que ce soit aux endroits plus ... clandestins ?! Les bois t'es sur ? En pleine journée c'est bon, mais une fois la nuit tombée, c'est plus complexe, tout le monde a de quoi s'éclairer ? » Un long frisson, du genre mauvais genre, vint parcourir l’échine d’Ezra. Il en voulait pas être encore là de nuit pour voir de quoi en ressortaient ses bois, c’était chose sure. « On a juste à marcher un peu plus vite pour éviter la tombée de la nuit. Et les éventuels loups-garous, après tout. » Pour le côté réconfortant, on repassera, ils allaient finir par le prendre pour fou si ça continuait en plus.


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