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Tag 158 sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: all this bad blood here ☆☆ (ezra)
Invité

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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag 158 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: all this bad blood here ☆☆ (ezra)    Tag 158 sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 13 Juin 2019 - 2:25



< ALL THIS BAD BLOOD HERE >
Won’t you let it dry?
It’s been cold for years, Won’t you let it lie?
feat. {@=392}Ezra Beauregard{/@}


« Tu sais que tu n'es pas forcée de prendre le premier appartement venu. Ton père et moi serions ravis de te voir rester quelques semaines de plus, le temps que tu retombes sur tes pattes. » Sophia posa sa tasse de thé sur la table basse, porta son regard sur l'horizon et soupira longuement. Ces quelques nuits chez ses parents avaient été bienvenues, mais elle refusait de divertir l'idée de profiter de leur hospitalité plus longtemps que nécessaire. Elle leur avait assuré que ce n'était l'affaire que de quelques jours, et elle avait bien l'intention de tenir cette promesse. Pour la rouquine, ce que sa mère lui proposait, ses bonnes intentions soient bénis, était l'inverse de l'idée qu'elle se faisait de ''retomber sur ses pattes''. Déjà, la formulation l’obligerait à admettre qu'elle était tombée, et ce n'était ni l'image qu'elle avait d'elle, ni celle qu'elle voulait transmettre. Perdue, peut-être, mais tombée ? Jamais. Si elle donnerait à ses parents un traitement de faveur, ce que la matriarche Caldwell ignorait, c'était que ses tentatives de la retenir n'avaient fait que motiver sa fille à bouger plus vite, et que si elle n'avait pas été aussi insistante, peut-être qu'elle n'aurait pas loué le premier appartement abordable qu'elle avait trouvé, comme elle s'apprêtait à s'en défendre. « Ce n'est pas le premier appartement venu, maman. C'est un endroit charmant, tu verras. » Charmant n'était pas le mot qu'elle aurait choisi pour décrire les immeubles de Fortitude Valley, et à en juger par son plissement de nez, sa mère non plus. « Et puis, c'est un bon quartier. Vivant, jeune, et actif. Vraiment, je t'assure, j'en suis satisfaite. » Pour sûr que ça allait la changer des boulevards snobinards de Londres. Un changement pour le meilleur, se dit-elle. Un retour aux sources. Les rues piétonnes et les lumières néon dans la nuit ravivaient de chaleureux souvenirs, et si l'appartement en lui-même ne payait pas de mine, elle ne doutait pas de sa capacité à le transformer en un petit havre de paix. « Je perds mon temps, j'ai compris. Capitula Mrs Caldwell en levant ses deux bras vers le ciel. Sache juste que notre porte te sera toujours ouverte, devrais-tu perdre ton chemin à nouveau. » Sophia plissa le nez. A nouveau. Sa mère avait toujours eu un penchant pour le dramatique. Si ces mots la touchèrent, au fond, elle ne voulait pas envisager cette idée, et conclut donc que cette bénédiction parentale serait le moment idéal pour se dérober. C'était sans compter sur sa mère, qui n'en avait visiblement pas terminé avec les témoignages d'affection. « Oh, ne fais pas cette tête Sophia. Quatre ans que je n'ai pas vu ton joli visage, que ce soit à l'autre bout de la ville ou à l'autre bout du monde, je déteste te revoir partir aussi tôt. Je suis juste tellement contente que tu sois de retour. » Sophia se garda de répondre, mais sa répartie lui brûla les lèvres. Ouais, tu dois probablement être la seule.

☆ ☆ ☆

Si elle n'était pas aussi enthousiaste devant l'agent immobilier qu'elle l'avait été devant sa mère, elle se força à faire preuve de bonne volonté. Du bon et du mauvais, et un certain potentiel : Voilà ce qu'elle avait payée. Et puisqu'elle se serait contentée de quatre murs et d'une porte, elle estimait avoir gagné au change. Elle repensa à son ancien appartement dans le centre-ville, et le studio qu'elle avait habité ses deux dernières années sur le sol britannique, et le chemin pour le moins inhabituel qu'elle avait parcouru pour en arriver jusqu'ici. Le {#}158{/#} était plus petit, moins bien placé et plus abordable que les deux autres, mais elle n'en avait pas honte. Elle avait juste cette impression désagréable de vivre sa vie à reculons, et qu'à ce stade, elle devrait viser plus grand plutôt que de se contenter d'une version déteinte de ce qu'elle possédait avant. Réussir à convaincre l'agence de la laisser louer l'endroit sans source de revenu avait autant été un exploit qu'une brutale réalisation que sa vie était allée à vau-l'eau, et qu'il lui faudrait du temps pour apprendre ce qu'elle pensait savoir déjà par cœur. Mais avec ce sentiment d’agacement s'accompagnait la rassurante certitude qu'il n'y avait pas d'autre direction pour elle que vers les étoiles. Sa situation était un peu comme cet appartement : du bon et du mauvais, et un certain potentiel. Et ça devrait suffire pour le moment.

« Si tout est bon pour vous, mademoiselle Caldwell, une petite signature et cet endroit est à vous. » Sophia regarda une nouvelle fois par la vitre qui donnait sur la rue piétonne, et inspira l'air empestant le renfermé. Sa première action en tant que locataire serait d'ouvrir cette foutue fenêtre. Un sourire étira ses lèvres, ces moments étaient toujours assez excitant. En deux pas, elle réduit la distance qui la séparait de l'agent immobilier et saisit le presse-papier qu'elle lui tendait. La dernière étape. A l'extérieur, la ville chantait sous le soleil enflammé de l'après-midi, mais même malgré le brouahah, la rouquine pouvait entendre la porte de l'immeuble bruyamment se refermer, le grincement des battants et les pas pressés s'abattant sur les escaliers ou résonnant dans le couloir. Elle ne signait pas seulement pour l'appartement, mais également tout ce qui l'accompagnait. Adieu la tranquillité, se dit-elle en souriant. Tout ceci était bien plus son genre de toutes façons. Elle s'apprêtait à poser encre sur papier quand le bruit des clés dans une serrure près d'elle capta son attention. Par réflexe, son regard se tourna vers le couloir dévoilé par sa porte d'entrée restée grande ouverte. Ce qu'elle vit, ou plutôt, qui elle vit, la troubla tellement qu'elle en lâcha le stylo. « Mademoiselle Caldwell, tout va bien ? » - « Hein ? Oh oui, pardonnez-moi. Je suis si maladroite. » Elle s'autorisa un instant de confusion, zieutant anxieusement la porte refermée de son voisin de palier, qui ne pouvait décidément pas être Ezra Beauregard. En coup de vent, la tête blonde qui était apparue et avait disparue aussi vite l'aurait presque trompée. Un petit rire nerveux s'échappa de ses lèvres, entreprit de détendre l'atmosphère soudainement chargée, tandis qu'elle signa enfin les documents officialisant sa nouvelle adresse. Elle récupéra les clés, et coupa court à la cérémonie. Loin d'elle l'idée de paraître malpolie, son instinct la pressait simplement de fermer cette porte le plus vite possible.
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