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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Notre première fois - Paul&Hadès
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Notre première fois - Paul&Hadès    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMer 26 Sep 2018 - 15:19


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul



Je pris un instant pour observer les gens autour de nous. Ils me paraissaient tous vivre dans un monde qui n'était pas le mien. Mais ça avait toujours été le cas, avec la plupart des gens. En général, je ne comprenais pas les rêves, les envies, et les petites histoires qu'ils faisaient pour pas grand chose.
La vie était loin d'être un long fleuve tranquille en ce qui me concernait, et les autres étaient la plus grande de mes craintes et de mes peines. Je n'aimais pas le bruit, et l'endroit était bruyant. Entre les conversations, les rires, les bruits de vaisselle qui s'entrechoquaient, les cris parfois, et la circulation dehors, j'étais plutôt mal à l'aise. Je crois que l'un de mes plus grand rêves aurait été de rencontrer quelqu'un qui perçoit le monde comme moi. Qui voit à quel point tout est effrayant.
Je décidai donc de faire comme je le faisais dans ces blocs opératoires si bruyants, occulter. Je reportai donc mon attention sur Hadès et soulevai légèrement le menton pour lui montrer que j'avais compris lorsqu'il m'expliqua ce que signifiait l'expression qu'il avait utilisé plus tôt. Et c'est vrai que c'était bon, de ne pas se disputer et d'en profiter. Même si là en dehors de ces moments de sexe torride et de disputes violentes, j'avais plus l'air d'un petit animal effrayé que de l'homme brutal et sec qu'il avait connu jusque là. Allait-il aimer ce que j'étais ? Je n'en savais rien. Et ça m'effrayait.
Je l'écoutai ensuite me parler de son travail, attentif à chacun de ses mots, dont certains que je ne comprenais pas. Mais je comprenais le sens global alors ça me suffisait.
« Et tu as des marchés de prédilection ? Ou peu importe, tu fais de tout ?» J'étais surdoué il ne fallait pas l'oublier, je savais ce qu'était un marché et j'avais des notions de commerce puisque comme à peu près tout c'était l'une des choses sur lesquelles je m'étais renseigné. Même si j'avais rapidement conclus pour des raisons évidentes que ce n'était pas fait pour moi, je connaissais les tenant et les aboutissants. Les techniques de vente, les différents marchés, les techniques de management,...
« Portugais ? Je n'ai rien remarqué. Mais ça doit être pour ça, les poils.» Je lui fis un nouveau sourire amusé. Je connaissais aussi comme tout le monde les blagues sur les diverses ethnies.
Puis, l'ambiance devint beaucoup plus lourde alors qu'il me racontait son histoires passée, avec ce gars qui avait prit peur et s'était enfuit après deux ans. Pour le coup, je ne pouvais que comprendre pourquoi il avait eut peur. Mais je saisissais assez mal pourquoi il avait mit deux longues années avant de s'enfuir. Aussi, je glissai l'une de mes mains vers la sienne, pour la saisir à mon tour. Je ne savais même pas quoi dire, j'étais loin d'être le meilleur conseiller qu'il puisse rêver sur ce type de problèmes.
« Tu.. Je comprends, Hadès. Je n'ai pas d'histoire aussi triste à te raconter, parce que je n'ai jamais aimé personne... Avant toi. Alors je ne peux que te promettre d'essayer de ne pas m'enfuir.» Parce que moi aussi, j'avais peur. Je savais que l'amour pouvait être aussi volage et éphémère que durable. Je savais combien ça pouvait faire mal. Je savais que je pourrais lui donner ma confiance et mon amour, et qu'il pourrait me détruire en un simple claquement de doigts. Etais-je prêt pour ça ? Je n'en avais pas la moindre idée. N'allais-je pas m'enfuir en courant ? Je ne pouvais le jurer. Mais si j'étais là, aujourd'hui, c'était bien une preuve qu'en un sens, je savais ce que je voulais. Et j'étais prêt à essayer. Mon pouce se remit à caresser sa main tandis que je l'écoutais toujours aussi attentivement, me dire que lui, il aimait comme ça, à s'en détruire s'il le fallait. Et ça me faisait peur. Parce que je sentais bien que c'était comme ça que je l'aimais. A m'en détruire. Néanmoins je préférai ne rien dire et me saisis de ma fourchette de ma main libre, pour commencer à manger la salade. Faut dire que c'était bizarre, n'ayant rien avalé de la journée depuis le petit déjeuner j'avais faim, mais j'étais tellement noué par tout ça que c'était compliqué d'avaler quoi que ce soit. Aussi je me forçai. En plus la salade était l'un des seuls légumes que j'aimais, alors raison de plus.
« J'ai... Toujours vécu en Nouvelle-Zélande.» Commençais-je, supposant que c'était à mon tour de lui en faire découvrir un peu plus sur ma vie. « Mes parents n'attendaient pas vraiment un deuxième enfant, quinze ans après ma soeur, Sara. Et ils n'ont pas bien prit la nouvelle. Encore moins quand à 3 ans on m'a diagnostiqué Asperger.» Je pris alors une profonde inspiration, reposant ma fourchette après avoir avalé environ la moitié de l'assiette, ce qui était largement suffisant si je voulais pouvoir enchaîner avec la pizza. « Quelques années plus tard, ma soeur a emménagé avec son amour de longue date, Allan. Et je passais le plus clair de mon temps là-bas. Allan est mon père en quelque sorte... Il m'a toujours soutenu et aidé dans la lutte contre ma maladie. Pourtant je lui ai pas rendu la tâche facile.» Un léger sourire se dessina sur mes lèvres tandis que je repensais à certains souvenirs plutôt cocasses. « J'ai grandis dans ce cadre familial aimant, avec Sara, Clément et Jim mes neveux, Allan et la multitude de psychiatres que j'ai pu rencontrer. Mais les enfants puis les adolescents que je cotoyais à l'école étaient... Je ne sais pas. Violents. Désobligeants. Insultants.» Je déglutis assez péniblement, ces souvenirs étaient pour le moins douloureux et je n'avais aucune envie de m'étendre davantage sur le sujet. Ni sur celui de Jim dont je lui avais déjà fait part, lors de notre rencontre à l'hôpital.
« Puis quatre ans après mon entrée en fac de médecine, Allan a disparût du jour au lendemain. Et Sara et Clément sont venus vivre à Brisbane. C'est pour les rejoindre que je suis venu vivre ici une fois mes études terminées.»
Mon regard se plongea longuement dans le sien, essayant d'y décrypter une quelconque émotion, un quelconque avis silencieux.
« Allan est revenu. Il y a quelques semaines.» Conclus-je simplement. Une note de joie dans ce carnage dont j'avais à peine frôlé la totalité.


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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Notre première fois - Paul&Hadès
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Notre première fois - Paul&Hadès    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 25 Sep 2018 - 22:17


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul




Lorsqu'il me confie que lui aussi a peur, que lui aussi ne sait où on en est et qu'au final il n'a pas envie de se prendre la tête avec ça, une immense vague de soulagement me parcoure de part en part. C'est bête, mais j'aimais autant ça. J'aimais autant être sur un pied d'égalité. Aussi je pense que mon soulagement dû se lire nettement sur mon visage. Parce que là maintenant, je savais que je n'avais pas besoin de me comporter de telle ou telle manière. Je savais qu'être moi, c'était tout ce qu'il attendait de moi. J'eut néanmoins du mal avec la fin de sa tirade. Aussi, j'haussai ce fameux sourcil, comme à chaque fois que je ne comprends pas.
« Déposer les armes ?» Répétais-je simplement. Evidemment que je le prenais au sens littéral, donc évidemment que pour moi ça n'avait strictement aucun sens.
Puis je devinais rapidement à son regard et son sourire à quoi il faisait allusion en me disant que je n'aurais sans doute pas le temps de jouer à ma console, ce qui eut le don de me faire rougir. Après tout, on était dans un lieu public, et je n'étais pas ivre, alors bien que j'aimais toujours ça de la même façon dans l'intimité, le fait que quelqu'un puisse entendre ça et comprendre me rendait mal à l'aise. Aussi je pris quelques minutes pour me ressaisir, et lâcha sa main gentiment pour venir entremêler mes deux mains, posées sur la table. Je penchai légèrement la tête sur le côté, et lui fit un petit sourire.
« Je pense que j'aurais le temps, demain matin, quand tu dormiras jusqu'à pas d'heures.» Mon sourire s'élargit. J'avais fâcheuse tendance à taquiner les lève-tard, c'était plus fort que moi. Et puis, il fallait bien que je m'occupe pendant que Monsieur dormirait. Parce que je savais pertinemment que je n'oserais juste jamais, me balader chez lui.
Puis un léger rire m'échappa à sa tirade suivante, n'ayant aucune peine à imaginer la scène.
« Je ne bave pas. Et je ne veux pas toute la couette, je veux tout le lit, pendant que tu te plieras dans un coin en position foetale.»
Lorsque la serveuse revient avec les boissons et le pain, je me saisis rapidement de ma boisson et vint cogner mon verre contre le sien, et bu quelques gorgées. Faut dire que tout ce stress ça m'avait donné soif.
« Franchement, je parierais pas si j'étais toi. Je suis chirurgien je te rappelle, du sang et des organes j'en vois à longueur de journée...»
Néanmoins, s'il me sortait un film de possession, là j'étais foutu. J'avais une peur bleue de ce type de films. Parce qu'ils étaient tous tellement réalistes qu'après le générique de fin, on passait plusieurs jours à se demander si ça pourrait nous arriver un jour.
Lorsqu'il me demanda une nouvelle fois d'être moi-même, je ne répondis pas. Le silence était en général un accord silencieux de ma part, et je l'utilisais quand je n'avais rien de concret ou complet à ajouter. Il avait raison après tout, pourquoi se prendre la tête ? Pourquoi faire les choses différemment de d'habitude ? Enfin, le problème c'est que d'habitude on se déchirait, alors voilà pourquoi je ne savais pas comment je devais me comporter. Un fin soupire passa la barrière de mes lèvres. Vraiment, il fallait que j'arrête de me prendre la tête et je m'y décidai maintenant. Laisser faire les choses était encore la meilleure option.
C'est aussi pour ça que je ne répondis pas non plus à sa proposition d'aller manger ailleurs. Je préférais amplement une pizza à un sandwich, quand même. Puis je passais presque ma vie à m'enrichir sans dépenser un sous ou presque en dehors du strict minimum. C'est pourquoi me faire plaisir une fois n'allait pas me tuer. Surtout en si bonne compagnie.
« C'est à tes risques si tu essayes.» Dis-je en lui lançant un regard provocateur, un regard de jeu. En plus j'avais légèrement horreur quand quelqu'un faisait ça, mais bon, je me disais que je pouvais bien le tolérer avec lui. Néanmoins, je ne me laisserais pas faire aussi facilement.
Aussi, je frissonnai lorsqu'il embrassait mes doigts, et souris lorsqu'il me dit que je sentais bon. C'est alors que je me rendis compte qu'on ne savait presque rien l'un de l'autre. Je ne savais même pas ce qu'il faisait comme boulot. Cette pensée me parût bien déprimante.
« Si tu me racontais des choses que j'ignore sur toi, Hadès?» Et je voulais corriger le tir aussi vite que possible. Je voulais en savoir autant qu'il était à même de me dire.


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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Notre première fois - Paul&Hadès
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Notre première fois - Paul&Hadès    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMar 25 Sep 2018 - 1:05


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul





Je n'connais rien de sa vie, je découvre son odeur, et l'émotion qui m'envahit me fait un peu peur. On a laissé tomber la nuit, j'ai écouté battre son coeur. J'ai l'impression qu'j'ai ressentis c'qui s'appelle le bonheur.

Lorsque je vois ses traits s'adoucir et sa main glisser jusque la mienne, je m'en saisis avec douceur, et commence à caresser le dos de la sienne avec mon pouce. C'est horrible ce mélange de sentiments. La peur au ventre, et l'amour dans le coeur. Je pris néanmoins un instant pour le regarder de haut en bas, le trouvant séduisant, enfin il l'était toujours, mais ce soir encore plus. Il s'était fait beau, pour moi. Et surtout il n'était pas ivre.
« Tu n'es pas mal non plus.» dis-je avec un petit sourire. Oui, sourire, c'était nouveau, enfin, c'était nouveau que ça m'arrive aussi souvent. Mais je savais bien que c'était lui qui me faisait ça. Il me rendait plus expressif, plus affectueux, plus doux, plus attentionné. Il m'avait apprit la passion et le mal que ça pouvait faire. Et maintenant c'est comme s'il essayait de m'apprendre les bons côtés d'une relation, les côtés doux, amoureux. Les moments passés à discuter, à se câliner, ou simplement à sortir tous les deux. Et je dois dire que je commençai doucement à y prendre goût.
« Tu sais Hadès je... J'suis effrayé. J'sais pas ce qu'on est, je sais pas ce qu'on fait, je sais pas... Je connais rien à tout ça. Et j'ai peur de pas y arriver. J'ai peur de pas être à la hauteur.» Le retrouver et m'envoyer en l'air sauvagement c'était beaucoup plus naturel, parce que je laissais simplement parler mon corps. Mais maintenant que ça prenait une tournure beaucoup plus sérieuse et amoureuse, je me sentais comme un enfant perdu. Un enfant en quête d'une multitude de réponses. Pourtant ça, cette relation douce et sincère, c'est ce dont je rêvais chaque nuit depuis que tout ça avait commencé. Alors, ma prise sur sa main se renforça légèrement, peut-être inconsciemment pour lui faire sentir à quel point j'étais effrayé. Je n'avais tout simplement aucune idée de comment je devais m'y prendre, pour l'aimer correctement. Pour être son petit-ami, si telles se finissaient les choses. Et surtout, je ne m'étais jamais imaginé que l'élu de mon coeur serait un homme. Je n'avais jamais ne serait-ce qu'évoqué la possibilité dans mes pensées sur le sujet, alors.. Ouais, j'étais encore plus perdu, au milieu de tout ça. Mais si j'étais là, assis à cette table, c'est que j'étais bien décidé à essayer. Parce que je l'aimais, et que quitte à souffrir, autant vivre et profiter tant que c'est encore possible.
Lorsque la serveuse vint vers nous, je le laissai parler et dit simplement. « Un coca cherry et une pizza au fromage, de préférence.» dis-je, avant de me rendre compte quelques secondes plus tard que j'avais oublié cette politesse dont je m'encombrais rarement. « S'il-vous-plaît.» Ajoutais-je simplement. Je détestais une multitude de légumes, alors en général la pizza, c'était le bon plan. J'étais rarement déçu au moins. A moins qu'ils trouvent le moyen de me mettre des légumes dans une quatre fromages... Auquel cas je ne remettrais plus jamais les pieds ici, par principe pour mon estomac.
Une boule se forma dans ma gorge, lorsqu'il me demanda si j'avais pris des affaires pour venir dormir chez lui. Tout ça... Ca se précisait finement, insidieusement, lentement, et je sentais mon envie de fuir me tirer en arrière comme on tire sur une corde invisible. Mais je restai bien là, droit comme un I, comme toujours. Je me raclai un instant la gorge, pour éclaircir ma voix, avant de répondre.
« J'ai pris ma 3DS.» Dis-je simplement. Ramener une console chez lui, c'était une grande preuve d'avancée pour moi. Mon âme se trouvait en grande partie dans les jeux vidéos, alors voilà. C'est vrai que je faisais rien comme les autres. Les gens normaux auraient prit des vêtements, leur parfum, ou je ne sais quoi. Moi je prenais ma console, et ma brosse à dents, parce que quand-même un médecin qui ne prend pas soin de ses dents, ça la fout mal.
« Ca me va. Je dors toujours en diagonale dans le lit, tu te débrouilleras de la place qu'il reste.» Dis-je dans un rire, je commençais à me détendre et ça se voyait puisque je faisais de l'humour. Je plongeai par la suite mon regard encore rieur dans le sien, et tirait sur sa main pour la porter à mes lèvres, et embrasser chacun de ses doigts avant de reposer nos mains sur la table, calmement et délicatement.
« J'sais pas comment je suis sensé me comporter, Hadès. Mais je veux bien apprendre. Alors apprends-moi.»
C'était juste bizarre, de passer un moment en dehors de cet amour haineux qu'on avait partagé les dernières semaines et pas plus tard qu'hier soir. Bizarre, mais tellement bon.



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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Notre première fois - Paul&Hadès
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Notre première fois - Paul&Hadès    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 24 Sep 2018 - 23:35


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul





Je sais pas ce que je dois faire. Après qu'il soit partit, j'ai passé une bonne partie de ma journée, le coeur palpitant, les jambes tremblantes et la boule au ventre. Je n'arrivais même plus à me concentrer sur le jeu que je finis par éteindre après avoir essayé de forcer pendant des heures.
En fin d'après-midi, il m'avait écrit pour me dire qu'on se rejoindrait finalement au restaurant, et m'indiqua lequel.
Mais... Je fus incapable de me lever du canapé. Tout ça... Ce restaurant qui sonnait comme un rencard amoureux, puis la nuit chez lui qui sonnait encore plus comme un rencard amoureux ou tout du moins sa suite.
Je ne savais que penser de tout ça. Avais-je réellement envie de m'engager ? Avais-je réellement envie d'avoir mon premier vrai rendez-vous amoureux, après tout avoir tout fait à l'envers? Après avoir fait l'amour avec lui pas moins de 3 fois. Après qu'on se soit déchirés pas moins de 2 fois. Après qu'on se soit balancé des horreurs à la figure. Après que je me sois retrouvé à faire l'une des choses que j'exècre le plus au monde : Boire ma toute première goutte d'alcool, et la quantité innombrable qui s'en sont suivies.
Avais-je vraiment envie de me lancer dans une relation qui m'obligerait à apprendre une nouvelle chose qui serait extrêmement compliquée : Apprendre à prévoir ses réactions et à agir en fonction de celles-ci? En étais-je au moins ne serait-ce que capable ?
Alors voilà, à l'heure du rendez-vous j'étais toujours là, comme une loque, assis dans le canapé, à me poser tout un tas de questions plus effrayantes les unes que les autres.
Mais y'avait mon coeur, ce coeur qui me hurlait de ne pas abandonner, de ne pas fuir encore une fois lâchement. Qu'est-ce que je risquais ? Une peine de coeur dont je ne me remettrais sans doute jamais. Parce que j'étais comme ça, les choses me marquaient et ne disparaissaient jamais.
Mais qu'est-ce que je risquais vraiment en allant dîner avec lui ? C'était pas une demande en mariage, ni même une demande d'engagement réel dans une relation, c'était juste, un dîner au restaurant.
Et puis merde, je l'aimais.

1 heure plus tard.
Je me pressai dans la rue, ignorant superbement ses messages, mais parce que j'étais pressé. Forcément il m'avait fallut du temps pour me laver, me parfumer, et trouver la tenue parfaite pour ce soir. J'arborai donc une chemise noire, surplombée de mon indémodable veste en cuir marron, le tout avec un jeans aux couleurs légèrement délavées. Et bien sûr mes cheveux étaient toujours impeccablement coiffés vers l'arrière.
Je lus néanmoins son dernier message, dans lequel il m'indiquait que si dans dix minutes je n'étais pas là, il plierait bagages. Je pressai alors encore plus le bas, pour finir par arriver au niveau de la terrasse du fameux restaurant. Un profond soupire passa mes lèvres, me forçant à essayer d'avoir une réaction normale.
Je le repérai rapidement et m'approchai de la table où il se trouvait, l'air toujours aussi neutre qu'habituellement.
Une fois arrivé à son niveau, je lui lançai un regard profondément désolé. Fallait-il que je trouve une excuse pour la bienséance ou que je sois honnête ?
Evidemment que j'allais être honnête... Je l'étais toujours. Je ne savais pas faire autrement.
« Je suis désolé Hadès... J'ai eut peur.» Dis-je simplement avant de tirer la chaise en face de la sienne, pour m'y asseoir. Je posai mes avant-bras sur la table et joignis mes mains, n'osant pas trop le toucher parce que je voyais bien qu'il était en colère, et je redoutai un peu sa réaction à vrai dire. C'est pourquoi je ne le quittai pas du regard, le ventre tordu autant par peur de sa réaction, que par peur d'être finalement allé à ce foutu rencard.


{#}Sanie{/#}

Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 24 Sep 2018 - 20:06
Throwback - First session.

Ce sont les épreuves qui nous révèlent. Elles nous mettent au défi de nous dépasser et de nous voir dans notre propre réalité..
{#}Sanie{/#}
C'était vraiment l'hôpital qui se foutait de la charité. Il lui donnait des conseils sur comment gérer sa colère d'une manière plus positive, alors que lui même était tout à fait incapable de suivre ses propres conseils. La bonne blague. Logan lui avait dit qu'elle avait de la chance que Stephen accepte de la recevoir, car il était full au niveau de ses rendez-vous jusqu'à plusieurs semaines. C'est la raison pour laquelle elle s'y était rendue en début de soirée, après son dernier patient de la journée. Chacun gérait les choses à sa manière, il semblait que son truc à lui était de s'enterrer sous le travail. Ou bien il était victime de son succès. Voire les deux. Lorsqu'elle fit la boulette d'ouvrir la fenêtre, laissant ainsi entrer une "légère" brise qui décida de redécorer le bureau de Stephen, elle fit face aux foudres du jeune homme. Elle qui avait essayé de détendre l'atmosphère et de rattraper sa connerie, c'était raté. Lorsqu'il lui cria dessus, elle se figea dans son mouvement. Son cri faisait écho à ceux qu'elle avait trop souvent entendu ces dernières années. Elle ferma les yeux et prit une profonde inspiration. Il fallait qu'elle se calme. Ce n'est pas parce que quelqu'un haussait la voix qu'il allait forcément lui en mettre une dans la minute qui suivait. Pourtant, son rythme cardiaque s'était accéléré. Elle avait beau se répéter qu'ici elle était en sécurité, que Stephen ne lui ferait jamais rien, elle ne pouvait que difficilement contrôler le tremblement qui secouait son corps. Le pire, c'est qu'il avait raison de s'emporter. Depuis qu'elle avait mis les pieds ici, elle n'avait fait qu'enchainer les maladresses, à la fois en acte et en parole, et avait interrompu l'exercice à la première difficulté. Il ne faisait que rendre service à son ami, mais tout avait des limites. Il était en droit de s'énerver contre elle, mais le visage de la jeune femme se ferma malgré tout, même si au fond d'elle, elle ne lui en voulait pas.

Il lui demanda plus doucement de revenir près de lui pour reprendre la séance, et elle se dirigea vers la table sans dire un mot. On pouvait dire que ça l'avait calmée, pour le coup. Elle y reprit place, mais évita son regard pour ne pas lui montrer à quel point elle avait été bouleversée par le ton qu'il avait employé avec elle. Elle se forçait à montrer l'image d'une jeune femme sûre d'elle et souriante, mais preuve en était qu'à la moindre situation qui lui rappelait son passé proche, elle était complètement déstabilisée, prête à perdre pied. Elle le laissa reprendre son poignet, qu'il attrapa avec une douceur qui contrastait lourdement avec son air sombre et les paroles qu'il venait d'avoir quelques secondes auparavant.


"Désolé. Il commence à se faire tard et ces derniers temps ... ces derniers temps c'est compliqué" Il avait tout de même fini par s'excuser, après avoir repris son calme. La jeune femme qui regardait toujours ailleurs, contemplant le désordre administratif qui ornait le plancher du cabinet, fini par tourner la tête vers l'ami de son frère et lâcha un petit soupir.

"C'est moi qui suis désolée... Je fais n'importe quoi depuis tout à l'heure."Et c'était vrai, elle le reconnaissait. Mais elle savait aussi qu'il avait probablement autre chose à faire à cette heure ci, de mieux en tout cas que de subir ses sautes d'humeur. Elle avait reprit un air sérieux. "Je te promets de me concentrer et de faire ce qu'il faut." Qui ne dura qu'une fraction de seconde. "Même à jouer à la baballe si c'est ce que tu préconises." Elle laissa un petit sourire en coin apparaître sur son visage, mais pas trop. Elle ne voulait pas qu'il croie qu'elle n'en avait vraiment rien à foutre. Elle était réellement prête à faire ce qu'il fallait, puisqu'il semblait réellement vouloir l'aider. Et il ne l'avait pas foutue dehors après tout ça. Elle commença à penser qu'elle pouvait, peut-être, réellement compter sur lui.
Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah
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Réponses: 11
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyLun 24 Sep 2018 - 0:23
Throwback - First session.

Ce sont les épreuves qui nous révèlent. Elles nous mettent au défi de nous dépasser et de nous voir dans notre propre réalité..
{#}Sanie{/#}
Elle l'avait son explication. Elle réalisa cependant qu'elle avait été maladroite. Sa question semblait avoir éveillé une douleur supplémentaire en lui, et elle regretta presqu'immédiatement d'avoir continué sur le sujet. Il avait simplement haussé les épaules, comme si tout ça était sans importance. Il était que c'était tout le contraire. Il n'arrivait pas à gérer tout ça non plus. Il semblerait qu'ils avaient tous les deux beaucoup de mal à passer outre ce qu'ils avaient vécu.

"Logan ne t'en a pas parlé puisque j'ai longtemps était incapable de le faire. La vie est une garce, elle n'épargne personne. T'es bien placée pour le savoir."Oui elle était bien placée pour le savoir. Même si elle estimait presque n'avoir rien à dire, en comparaison de ce que lui avait traversé. Après tout, et tristement, son histoire à elle faisait écho à des milliers d'autres. Passées, présentes et malheureusement, futures. Elle supposait que la police devait regorger de dossiers semblables au sien. Cela durait depuis toujours, et pourtant cela était encore tellement d'actualité. Elle se revoyait encore fort bien ne pas aller à l'hôpital lorsqu'il frappait un peu trop fort, afin d'éviter d'éveiller les soupçons. Elle faisait dans l'automédication, et certaines de ses blessures n'avaient pas guéris convenablement. C'est peut-être aussi pour ça que son poignet était aussi difficile à remettre en place. Vu le nombre de fois où il lui avait tordu... En général, il la frappait à des endroits qu'elle pouvait aisément camoufler avec des vêtements. Mais elle ne pouvait pas aller travailler le soir au bar en pull. Du coup, elle avait dû faire preuve d'imagination à de nombreuses reprises afin d'expliquer la présence de certains hématomes sur ses bras, par exemple. Elle savait que certaines personnes n'étaient pas dupes. Et pourtant, personne ne lui avait jamais posé de question. Elle était persuadée que c'était une des raisons pour lesquelles les choses n'évoluaient pas dans ce monde. Les gens n'osaient pas. Ils se donnaient probablement bonne conscience en se disant que cela était de l'ordre de la vie privée, et que cela ne les regardait de toute façon pas. Ou pire, que si elle voulait vraiment, elle partirait tout simplement. Les femmes battues souffraient généralement du syndrome de Stockholm, après des années de traitement abusif. Ca avait été son cas, dans une moindre mesure. Il est vrai que malgré tout ça, elle l'aimait encore... Avec le recul, cela lui semblait tellement improbable. Et pourtant, elle se surprenait encore à se dire qu'il lui manquait. Il était devenu son seul repère dans sa vie, puisqu'il l'avait pour ainsi dire coupée de tout. Maintenant qu'elle se retrouvait seule, elle devait réapprendre à vivre par elle-même. Prendre ses propres décisions, savoir ce qui était bon ou non pour elle, sans son aval. Tout ceci était un long processus, qu'elle commençait à peine.

"Recommence. Utilise ta colère pour des bonnes choses. Fais en une force et arrête de la laisser te contrôler." Il avait complètement ignoré son pétage de plomb. Comme si tout ceci lui passait par dessus la tête. Et il lui donnait en plus des conseils de gestion de sentiment. Elle arqua un sourcil vers lui en s'adossant à la table, tentant vaguement de reprendre ses esprits.

"Et ça marche pour toi Stephen?" Elle se sentait tellement frustrée en cet instant. Elle sentait ses émotions la submerger, sans rien pouvoir faire pour arrêter ce flux. Elle se sentait presque suffoquer. La pièce semblait se refermer sur elle, et elle commença vraiment à avoir un coup de chaud. A priori, il ne semblait pas souhaiter mettre fin à leur séance. Elle se dirigea alors d'un pas décidé vers la fenêtre, sans demander son avis au jeune homme. Elle galèra quelques secondes à l'ouvrir avec une seule main, puis finit par y arriver (pas vraiment en douceur). Une énorme bourrasque arriva à ce moment là, faisant voler ses cheveux et... Les papiers présents sur le bureau de Stephen. Confuse, elle la referma rapidement et elle prit un air contrit.

"Désolée. Encore." Il allait finir par croire qu'elle le faisait exprès. Mais elle ne contrôlait vraiment pas cet aspect de sa personnalité, qui pouvait sembler mignon ou drôle à certaines personnes... Mais Stephen ne devait sans doute pas en faire partie, avec ses airs d'ours mal léché. D'un soupir, elle entreprit de commencer à ramasser les documents les uns après les autres, continuant de se confondre en excuses. Il avait déjà assez souffert dans sa vie sans que la tornade Leah ne déboule pour en rajouter une couche, et lui rende la vie encore plus infernale. Elle tenta cependant une petite boutade, histoire - d'encore - alléger la situation.

"Avoue que des séances comme ça, t'en as pas souvent hein?" Elle lui lança son sourire le plus éclatant. En général ça marchait avec ses frères. Peut-être que cela allait également amadouer Stephen. Ou pas. Qui ne tente rien n'a rien, pas vrai? Elle espérait tout de même qu'il n'allait pas la foutre dehors fissa. Elle n'en menait pas large, par terre entrain de rassembler tout le foutoir qui s'étalait autour d'elle.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 23 Sep 2018 - 1:54


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

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J'écoutai ses arguments concernant Triss et Yen, dont l'une était mon amour virtuel depuis déjà longtemps. Néanmoins je trouvais ses arguments cohérents. Même si évidemment, il ignorait encore tout un morceau de l'histoire. «C'est pas car on a souffert qu'on est obligé de faire souffrir les autres. Sinon... Je devrais être un horrible monstre. Enfin je crois. Néanmoins, ton point de vue est compréhensible et acceptable. Mais tu dois savoir que la seule chose dont Yennefer puisse souffrir, c'est qu'elle ne supporte pas qu'on ne fasse pas ce qu'elle veut.» Ben oui, fallait bien que je lui donne les éléments manquants, quand-même. Et grand Dieu, je ne donnerais jamais mon Geralt à une femme de ce genre.
« Du chocolat chaud, normalement. Et du jus d'ananas.» Pour répondre à sa question. Et c'était d'ailleurs en général tout ce que j'avalais le matin, et encore, quand je n'avais pas la flemme de faire chauffer le lait.
Je l'aidais donc ensuite à tout emmener sur la table et attendis qu'il revienne. « Je ne te réveillerai pas. Tu sais, en général, je me lève, et je lis. Parce que personne n'est jamais réveillé aussi tôt que moi.» Et puis je me doutais bien qu'on allait pas dormir ensemble toutes les nuits. Même si j'étais sur la bonne voie pour accepter cette relation en construction, je n'avais néanmoins aucune envie de brûler les étapes. Parce que j'étais au moins autant amoureux de mon indépendance durement acquise que de lui.

Lorsqu'il posa ses deux mains sur mes joues, et m'embrassa, mes deux mains se glissèrent d'instinct sur ses hanches, et je répondis à son baiser avec douceur. C'était bizarre pour moi, de me dire que maintenant j'aurais probablement cette douceur au quotidien. Ces gestes d'affection, ces regards, ces caresses, ces baisers et... le reste.
Mais ça me semblait pourtant naturel. Je ne savais pas exactement ce que nous étions, mais j'aimais ça.
« J'aime la nourriture italienne, indienne et marocaine.» En bref, j'étais compliqué niveau nourriture, et ça c'était juste pas compatible avec les leçons de morale que j'étais obligé de donner aux patients sur leur alimentation. Mais bon. Je n'étais pas du genre à me forcer.
Lorsqu'il me dit que lui aussi, ça allait être son premier restaurant en amoureux, je déposai un instant mon front contre le sien, pour plonger mon regard dans le sien. Puis je me laissais entraîner jusqu'à la table, où je commençais à mon tour à manger quelques fruits.
« Non, c'est un jeu solo. Mais tu peux faire une partie, si tu veux. L'histoire en vaut la peine.» Dis-je calmement, bien qu'intérieur j'étais juste hyper heureux qu'il s'intéresse comme ça à l'une de mes passions. Plus jeune, j'avais gaspillé un nombre incalculable d'heures sur mes diverses consoles.
« Tu travailles même quand tu es en repos, toi?» Dis-je taquin. Surtout que c'était vraiment l'hôpital qui se foutait de la charité pour le coup. J'étais le premier à être plus ou moins tout le temps en train de travailler. Et là je comptais bien profiter de mes 3 jours de liberté.
Lorsqu'il me tendit sa main, je la pris sans même y penser. Venant entremêler mes doigts aux siens.
« Tu peux m'emprunter des vêtements, sinon.» Oui, je n'avais vraiment pas envie qu'il parte. Est-ce que c'était mal ? Sans doute. Mais là, je voulais juste que ce soit notre journée. Je voulais la passer à faire des trucs sans intérêt, comme regarder un film, jouer à la console, discuter, faire des câlins,...
Les quelques fruits que j'avais ingurgité plus tôt m'avaient suffit, aussi je me contentais de le regarder manger, tout en lui rendant chacune de ses caresses sur ses doigts. Puis, je me levai pour l'aider à tout ramener dans la cuisine. Lorsqu'il me demanda s'il pouvait fumer, je n'eus le temps de répondre qu'il était déjà partit chercher son paquet, puis dehors pour fumer. Alors, je vidai correctement les tasses et les contenants, jetant ce qu'on avait pas mangé. Puis je mis la vaisselle dans le lave-vaisselle.
Ensuite, je me rendis à sa rencontre, sur la terrasse. Après un long moment d'hésitation, je me décidai à aller m'asseoir... Sur ses genoux, collant mon dos contre son torse.
« Tu ne trouves pas ça agréable, l'air frais du matin ? Et le silence?» C'était toujours très silencieux aussi tôt le matin, et moi j'adorais ça. Je me mis de côté, collant ainsi mon dos contre l'accoudoir de la chaise, pour pouvoir le regarder.
Je posai l'une de mes mains dans sa nuque et vint déposer ma tête sur son épaule, fermant les yeux pour mieux profiter de cet instant. Mes doigts remontèrent dans sa nuque, que je commençai à effleurer du bout de mes ongles, avec une extrême douceur. J'étais juste bien, là, collé à lui comme s'il était mon frère siamois. Puis, assez brutalement, mes deux bras vinrent s'enrouler autour de son cou, pour le serrer fermement contre moi. Comme pour le supplier silencieusement de ne pas me laisser. Je vins frotter le bout de mon nez froid contre la peau de son cou, avant de venir le coincer contre sa mâchoire.
« Je t'aime.» Murmurais-je alors simplement, tout près de son oreille.  


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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyDim 23 Sep 2018 - 0:18


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

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Je mis quelques instants avant de me décider à le regarder, lorsqu'il vint s'asseoir à côté de moi, et posa son bras sur mes épaules. Néanmoins, je lui adressai un petit sourire timide. Le genre que font les enfants quand ils sont mal-à-l'aise. Puis je l'écoutai répondre à ma question. Partir dans des débats à cette heure là ne me dérangeait pas, parce que je me levai rarement après 6h.
« Parce que la gentille a rencontré le héros pendant qu'il avait perdu la mémoire et oublié la méchante.» Commençais-je. « Et que contrairement à la méchante, elle ne prend personne de haut, et ne se prend pas pour la reine de l'univers. Elles sont mages toutes les deux, et de la même puissance, et pourtant l'une se croit au dessus de l'autre. L'autre se contente patiemment que celui qu'elle aime prenne une décision, et la respectera. Pendant que l'autre lui crie dessus à longueur de temps. Et parce que la méchante, elle a obtenu l'amour du héros uniquement en faisant appel à une créature du néant pour le relier à elle.» Allait-il encore me dire que Yennefer de Vengerberg était gentille après ça ? Après tout plus rien ne m'étonnait avec Hadès. Et c'est en grande partie ce que j'aimais avec lui, nos divergences d'opinions, qui créaient des débats sur un truc aussi futile qu'un jeu vidéo.
Je sentis ensuite sa main se poser sur ma cuisse et ses lèvres venir se déposer sur la forme de mâchoire. Un frisson me parcourut alors. Et je me penchai à mon tour vers lui pour déposer un instant ma tête sur son épaule, humant son odeur. Bizarrement les choses se passaient beaucoup mieux que ce que j'avais imaginé, et c'était juste divinement bon.
Je m'en serais presque senti euphorique si je ne me forçai pas à un peu de retenue. Et faut avouer que c'était quand même merveilleux, de se rendre compte qu'on était capable de faire autre chose que simplement s'aimer puis se déchirer.
Faut dire aussi qu'en cet instant, je me sentais presque comme un gars normal, au petit matin, avec l'homme qu'il aime. Envolé l'Asperger. Envolé les problèmes quotidiens. Et pour une fois, je me sentais même presque heureux de ne pas travailler, aujourd'hui. Je me dis alors que cette journée risquait d'être belle, et douce. Et je me demandai ce qu'elle nous réservait.
Des millions d'envies me parcouraient. J'avais envie de faire des choses de la vie de tous les jours, mais de les faire avec lui.
« Je n'ai pas très faim.» Mais il était déjà partit, et mon regard le suivit un instant, regardant son dos nu et musclé, puis ses fesses, et mon boxer. Alors voilà, Monsieur était partit, en me faisant une remarque salace à peine voilée, me laissant là, rouge comme une vierge effarouchée.
Et en m'annonçant qu'il s'était servit dans mes vêtements. Chose que j'aurais détestée avant, ou si ça avait été n'importe qui d'autre, en fait. Mais là, je crois qu'on était devenus bien trop intimes pour que ça me dérange. Aussi, je ne répondis donc pas, signifiant par mon silence mon assentiment et mon accord.
Je lui laissai quelques minutes pour préparer ce qu'il avait prévu, et mis mon jeu sur pause, pour ne pas me faire aggro sans être devant l'écran. Puis je me levai du canapé, et me rendit devant le comptoir qui séparait le salon de la cuisine. Je posai mes coudes dessus, me penchant légèrement dans sa direction, prêt à l'aider à tout emmener sur la table basse.
« Je ne dors qu'une nuit sur deux. Le reste du temps c'est par tranches de deux heures, enfin, quand j'ai le temps. Alors je me lève rarement après 6h.» Une façon détournée de dire Va falloir t'habituer à te lever tôt, avec moi. Je ressentais bien que sa présence dans ma vie m'aidait beaucoup. Pour la communication non-verbale tout du moins. Les choses commençaient à me venir un peu plus naturellement. Même si je resterai toujours moi. A ignorer les conventions sociales sans même le vouloir. A ne pas parler pour ne rien dire.
« Par contre, je déteste le café.» Conclus-je, même si je ne voulais pas le blesser. Il se donnait du mal pour moi. Mais je ne pouvais m'empêcher de dire les choses comme ça me venait et je crois qu'il avait finit par s'en rendre compte. Je tendis mes mains dans sa direction, pour qu'il me donne des choses à emmener, le détaillant du regard de façon aussi discrète que possible. Oui, on allait pas me changer du jour au lendemain. Dès qu'on était en dehors du feu de l'action, je redevenais ce gars qui ne montre pas ses attirances et qui ne dit plus rien de vulgaire ou d'osé.
Je profitais néanmoins d'un moment où il passait près de moi, pour attraper son bras au vol, et porter sa main à mes lèvres, pour en embrasser le dos, avant de la libérer.
« Tu sais quand...» Mon regard fixait le vide, pensant à comment j'allais formuler mes mots. « Quand j'avais 15 ans, j'ai eut une période où je me suis intéressé à l'amour. Où je me suis posé des questions. Et je m'imaginais toujours aller au restaurant avec la personne que j'aimerais et qui m'aimerait. Alors... Ca me ferait plaisir qu'on fasse ça, ce soir. Enfin.. Si t'es libre et si.. Si t'en as envie.» Ca c'était tout moi, devenir un vrai moulin à paroles, dès lors que j'étais nerveux. Car oui, là je me sentais comme un ado qui annonce à la fille qu'il aime qu'il l'aime, avec la peur de se manger un râteau monumental.


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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 22 Sep 2018 - 22:49


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul




Lorsqu'il me dit qu'il m'aimait, que j'étais beau, et qu'il voulait que je ne bouge pas de ses bras,  c'est encore sur mon petit nuage que je vins me poser contre lui, déposant ma tête sur sa clavicule et son torse. Je n'avais ni la force de parler, ni la force de bouger. Du moins pas plus que pour m'installer confortablement contre lui. Incapable de me sortir ce que nous venions de vivre de la tête. Ma main gauche vint se poser sur son ventre et c'est ainsi que je m'endormis contre lui. Faut dire aussi que c'était la toute première fois que quelqu'un dormait avec moi.
Comme quoi, moi aussi j'en vivais des premières fois avec lui. La nuit se déroula globalement sans encombre, et faut dire qu'après ce qu'on avait vécu et l'intensité du moment, sans compter l'alcool que j'avais consommé dans la soirée, j'avais besoin d'une bonne nuit de sommeil réparateur.

Je fus le premier à ouvrir les yeux. La boule au ventre. L'une des pires sensations pour commencer une nouvelle journée. C'est d'ailleurs pourquoi je ne mis pas longtemps à émerger. Je redressai lentement mon visage, pour ne pas le réveiller et le regardai un instant. Puis, tout aussi délicatement, je me détachai de son étreinte, et me levai du lit. Je pris des vêtements propres, ma serviette et me rendis à la salle de bain. D'ailleurs c'est avec soulagement que j'accueillis le jet d'eau chaude, et que je me lavai plus doucement que d'habitude. D'ordinaire je détestais être sous l'eau chaude, alors en général en quelques minutes c'était expédié. Vite fait, bien fait. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui ça me détendait.
Je me savonnais donc précautionneusement, puis sortis de la douche, me sécha toujours aussi sommairement et enfila mes vêtements.
Puis, presque comme un zombie, je me rendis jusqu'au salon, récupéra ma manette de PS4 et la télécommande et m'assis sur le canapé.
Quand j'avais pas le boulot, ma console c'était le seul moyen de déconnecter. Je baissai le son néanmoins pour ne pas réveiller Hadès et lançait le jeu qui était dans la console, c'est à dire The Witcher 3.
Sur le moment je me mis à penser qu'Hadès ignorait tout de cette facette de moi, la facette geek. Et je me demandai bien quelle serait sa réaction lorsqu'il se lèverait et la découvrirait. Sans doute se moquerait-il gentiment. Et l'imaginer être juste lui, là, à se moquer, me réchauffait le coeur. Diminuait un peu cette tension qui me tordait l'estomac.
Après tout, j'aimais Hadès pour ce qu'il était. Tout ce qu'il était. Y compris ce mec moqueur et hautain quand il s'y mettait. Ce barbare agressif au coeur tendre.
Et même si là, tout de suite, après la nuit que nous avions passé, je voulais fuir, au plus loin, je m'efforçai de ne pas le faire.
C'est d'ailleurs pourquoi mes yeux fixaient l'écran, me concentrant sur Geralt de Riv, le sorceleur blond platine que j'incarnais dans ce jeu. Je me retrouvai un peu en lui. Partout où il allait, la majorité des gens lui crachaient dessus, parce qu'il était un "mutant". Un différent.
Tout comme moi. Et même si personne ne me jetais avec autant d'agressivité, les gens avaient régulièrement du mal avec ma différence.
Quand j'entendis du bruit, je savais que c'était Hadès, qu'il s'était réveillé. Alors, prenant sur moi de lutter encore une fois contre mon envie de fuir.
«Hadès ? Je n'ai jamais trouvé qu'aucune fille soit belle, mais je dois choisir entre les deux là, tu prendrais laquelle?» Oui, ni bonjour, ni rien, mais ça c'était tout moi, surtout quand j'étais nerveux comme ça. Je le laissai donc le loisir de se décider entre une brune aux yeux verts, très pulpeuse, vétue en permanence de noir, mais un air de vilaine fille sur le visage.
Et une Rousse tout aussi pulpeuse, les yeux verts également. Vétue de façon plus colorée et la gentillesse et la douceur sur le visage.
Et dans le fond je n'avais nul besoin qu'il décide à ma place, je prendrais la gentille. Je prenais toujours les gentils. Mais je voulais essayer de détruire le malaise qui allait s'installer de façon obligatoire. Comme à chaque fois qu'on était après. Après nos moments d'amour. Après l'explosion de la bulle.




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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySam 22 Sep 2018 - 14:00
Throwback - First session.

Ce sont les épreuves qui nous révèlent. Elles nous mettent au défi de nous dépasser et de nous voir dans notre propre réalité..
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Elle avait été honnête lorsqu'elle lui avait dit que la jeune femme de la photo était très belle. Même si elle ne l'avait vue qu'un instant, elle avait pour ainsi dire été éblouie. Ses longs cheveux bruns virevoltant, son sourire éclatant et ses yeux. Ses yeux rieurs qui regardaient avec douceur la personne qui tenait l'objectif. Stephen à tous les coups. Lorsqu'il lui répondit en parlant au passé, Leah se figea. En une seule seconde, elle comprit l'ampleur de la situation. Il n'avait pas perdu sa femme au travers d'une rupture. Elle était partie pour de bon. Elle repensa à la photo, et la réaction que Stephen avait eue, en la prenant et la jetant hors de son champs de vision dans un tiroir, montrait clairement qu'il était loin d'avoir surmonté cette épreuve. Ca devait être relativement récent. La jeune femme réfléchit quelques secondes, puis son regard s'éclaira, lorsqu'un des premiers mystères de leur relation se dissipa.

"C'est pour ça que tu étais à l'hôpital ce jour là? Je sais que tu m'as vue. J'ai un vague souvenir de toi dans mon chambre. Je croyais avoir rêvé au début" lui avoua-t-elle. Ce qui était vrai. Avant que son frère ne lui confirme ses doutes, l'image de Stephen était assez brumeuse. Presque comme quand on essayait de se rappeler difficilement les souvenirs d'une soirée un peu trop arrosée, et que ceux-ci vous revenaient presque comme une impression plutôt qu'une image bien définie. En même temps, elle ne l'avait pas revu depuis toutes ces années. Cherchant les bons mots pour exprimer ce qu'elle ressentait, elle fini par simplement par lui dire ce qui lui venait à l'esprit.
"Et je suis sincèrement désolée... Je ne savais pas. Logan ne m'as rien dit." Elle aurait probablement dû commencer par là. Mais elle n'était pas très douée pour exprimer ce qu'elle ressentait, surtout sur des sujets aussi graves. Elle ne pouvait pas lui dire qu'elle comprenait, elle n'était jamais passée par là. Ni même par le deuil tout court, personne dans sa famille proche n'avait encore perdu la vie. Touchons du bois, elle espérait que la situation resterait telle quelle pendant encore longtemps. Le plus longtemps possible. Alors imaginer perdre la personne qu'on avait choisie pour passer le reste de sa vie, son âme soeur... Elle ne pouvait pas prétendre savoir ce qu'il traversait, ça serait extrêmement déplacé de sa part. Elle ne pouvait que compatir pour lui, mais elle se doutait qu'il n'avait pas besoin de ça. Il s'était probablement forgé une carapace dure comme la pierre, à l'image de ce que Leah avait fait elle aussi, dans une moindre mesure évidemment. Ce qu'ils avaient vécu à peu près au même moment était très différent, et pourtant, leur souffrance était bien présente. Peut-être était-ce pour cela qu'elle avait réussi à lui parler. Les mots avaient franchis sa bouche avec une facilité insoupçonnée, qui avait étonnée la jeune femme, mais l'avait également rassurée.

Lors de son "récit", si on peut appeler ce qui lui était arrivé de cette manière, Stephen n'avait pas bronché. Pas de hochement de tête compréhensif, pas de regard apitoyé. C'est la première fois qu'une personne mise au courant de sa mésaventure encaissait avec autant d'aplomb. Elle ignorait si c'était de l'insensibilité, de l'indifférence, ou si tout simplement il essayait de ne rien laissé transparaitre. Dans un cas comme dans l'autre, cela lui convenait. Elle préférait ça aux réactions habituelles. Elle n'aimait pas se voir comme une victime, car pour elle, tout ceci était sa faute. Si elle avait eu la force, et le courage, de s'en aller lorsqu'il avait commencé à changer, rien de tout cela ne serait arrivé. Elle n'irait pas jusqu'à dire qu'elle avait eu ce qu'elle méritait, mais c'était presque ça. Elle n'en avait parlé à personne, mais ce soir là, elle avait encaissé les coups sans même essayer de se défendre. Elle avait abandonné. C'est pour ça que ça avait été aussi loin, qu'il avait complètement perdu son calme. Parce qu'elle n'essayait pas de riposter. Pourquoi? Il lui avait fallu du temps pour comprendre, et puis finalement, ce qu'elle n'avait jamais osé s'avouer lui était apparu. Elle avait tellement voulu que ça s'arrête. Que tout s'arrête. Ce soir là, elle avait voulu mourir. C'était la seule échappatoire qui lui semblait possible en cet instant. Elle avait déjà essayé de le quitter, mais elle avait tellement peur. Pas pour elle. Pour ses proches. C'est eux qu'il avait menacé. Il avait trouvé la seule chose qui la ferait rester, c'était eux. Elle le croyait tout à fait capable de meurtre, et puis la découverte de son casier judiciaire l'avait confortée dans son idée. Violence, coups et blessures... Le meurtre pouvait tout à fait être l'étape suivante. Maintenant, il était dans la nature, et se terrait quelque part. Tout ce qu'elle espérait, c'est qu'il n'avait pas trouvé une autre jeune fille sur qui se défouler.


"T'es pas une pauvre fille." Leah lâcha un petit rire, mais ne releva pas. C'était très gentil, mais là tout de suite, c'est tout à fait l'impression qu'elle avait. Après des années à se faire rabaisser, il allait lui falloir du temps avant de se revoir telle qu'elle était, avant de regagner en confiance et en estime de soi. En théorie, elle essayait de se le répéter tous les jours. C'est juste qu'en pratique, c'était plus difficile. Mais avec le caractère qu'elle avait et sa fierté, elle allait y arriver à remonter la pente.
Très vite, il retourna à la raison de sa venue, son poignet. Il argua qu'il serait satisfait seulement quand elle parviendrait à serrer la petit balle qu'il venait de sortir d'un bac, qui se trouvait sous la table sur laquelle elle était actuellement assise. Lorsqu'il lui tendit, elle la prit délicatement, mais ne la pressa pas directement. Elle appréhendait. A priori, serrer une balle n'avait rien d'effrayant, mais pour elle, c'était épreuve à surmonter. La dernière, avant de pouvoir mettre tout ça derrière elle. La plupart des autres séquelles avaient disparues, ne restait que quelques cicatrices sur son corps, résultant de mauvaises années de mauvais traitement. Mais elles étaient presque invisibles. Il ne lui restait plus qu'à passer outre ce poignet faiblard, et sa vie allait pour réellement recommencer. Elle allait pouvoir reprendre le boulot, revoir du monde, et revenir elle-même.
Elle prit une inspiration, et commença tout doucement à presser la balle. Très vite, elle grimaça. Misère. Ca faisait un mal de chien. Mais elle ne s'arrêta pas, essayant de prendre le dessus sur la douleur, se disant que c'était dans sa tête. Après plusieurs répétition, elle fini par perdre la balle qui lui sauta de sa main, qui était devenue moite à force de se contracter sous les lancements continus. Elle leva les yeux au ciel.


"Merde!" Fallait-il rappeler que Leah était loin d'être un modèle de calme et de patience? D'un bond, elle se leva de la table et commença à faire le tour de la pièce pour descendre en pression. Raté. Elle revint vers Stephen, qui à ce moment précis devait la prendre pour une folle.

"Ca me saoule. Sérieux. La séance est bientôt terminée? J'ai besoin de prendre l'air." N'importe qui aurait pu croire qu'elle exagérait, de se sentir frustrée à ce point pour une petite balle en mousse. Mais n'oublions pas qu'elle avait déjà subis plusieurs séances de rééducation - inefficaces - et que tout ça soit dû à son connard d'ex, ne l'aidait pas vraiment. Elle était en colère, et ça la bouffait de l'intérieur. Elle s'en voulait à elle-même, à lui, à tout le monde. Elle savait que ça n'était pas sain pour elle, mais elle n'arrivait pas à passer au-dessus. Même avec toute la bonne volonté du monde.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyJeu 20 Sep 2018 - 1:11


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul








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Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: Throwback - First Session / Stephen&Leah    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMer 19 Sep 2018 - 23:20
Throwback - First session.

Ce sont les épreuves qui nous révèlent. Elles nous mettent au défi de nous dépasser et de nous voir dans notre propre réalité..
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Elle était une vraie calamité, elle le savait. Ca avait été le cas depuis ses plus jeunes années, elle ne voyait pas pourquoi les choses allaient subitement s'améliorer avec le temps. Elle avait acquis plusieurs cicatrices au fur et à mesure des années, et avait toujours été une source d'inquiétude pour ses parents. Toujours la première à trébucher, même quand le sol était parfaitement plat. Elle avait toujours dis en plaisantant que son centre de gravité n'était pas bien situé. Mieux valait en rire qu'en pleurer... C'est très vite la façon de réagir qu'elle avait adopté, à force de s'afficher en public. Mais bon, ça n'était pas toujours sujet à la plaisanterie, la preuve en était à cet instant précis. Il n'avait pas relevé ses excuses, allant un peu plus loin dans le malaise qui régnait dans la pièce. Elle le regarda reprendre le cadre qu'elle avait pris soin de replacer, pour le taper directement dans un tiroir. Cette volonté de faire disparaître l'image de la jeune femme de la photo ne fit qu'augmenter les interrogations de Leah. Qui était elle? Il ne lui laissa pas le loisir de poursuivre le cours de ses pensées, et la dirigea doucement mais fermement vers la table où ses patients étaient supposés se trouver, au lieu de démolir la moitié de la pièce. Elle se laissa faire et s'installa donc dessus, toujours en grimaçant. Au moins elle était déjà au bon endroit. Lorsqu'il lui commença à défaire son attelle puis dégagea son bras, afin d'examiner son poignet. Elle le tendit vers lui docilement pour lui faciliter la tâche. Tandis qu'il lui triturait le poignet, elle l'étudia attentivement. Il était très concentré sur sa tâche, comme si l'incident d'il y a quelques minutes n'était jamais arrivé. Elle grimaça de temps en temps, la douleur étant encore bien présente, mais s'abstint de faire le moindre commentaire. Ses mains étaient fortes, mais ses gestes étaient doux. Il travaillait en silence, et Leah n'osa pas dire le moindre mot. Ce n'était pas réellement un silence pesant... Plutôt comme un instant de flottement. Que Stephen fini d'ailleurs par rompre de lui même:

"Ma femme. Mon ex femme. Sur le cadre que tu as fait tomber." Ces quelques mots, lâchés du bout des lèvres, la firent frissonner. Il l'avait mentionnée comme ça femme, puis directement comme son ex-femme. Comme si ce dernier statut était nouveau pour lui, qu'il ne s'y était pas encore fait. Il lui avait donné cette explication avec détachement, de la même manière qu'il aurait pu lui dire qu'il faisait beau dehors. Mais elle décelait quelque chose d'autre dans sa voix. Comme de la tristesse. Logan ne lui avait jamais parlé d'un mariage, mais encore une fois, ce n'est pas comme si elle et Stephen avait été les meilleurs amis du monde au lycée. Elle avait remarqué qu'il portait toujours son alliance, signe évident qu'il n'avait pas encore fait le deuil de la relation. Evidemment, elle ignorait qu'il s'agissait d'un deuil tout court.

"Elle est très belle en tout cas." Elle n'osa rien de dire de plus. Pas de questions supplémentaires, bien qu'elle brûlait de les lui poser. Que s'était-il passé? Combien de temps étaient-ils restés mariés? Mais elle ne voulait pas paraître indiscrète. Elle savait maintenant qu'il était rongé par le chagrin, ce qui expliquait son piteux état. L'amour peut vraiment faire des ravages, pensa-t-elle tristement. Elle sentit alors qu'il relâchait son poignet. Elle pensa qu'il allait lui donner son verdict, mais elle se trompait.

"Je suis honnête avec toi, alors tu peux essayer de l'être avec moi en retour ? On va travailler ensemble sur ta résistance. Mais avant dis moi comment tu t'es fait ça." Le teint de Leah pâlit légèrement. Elle ne s'était pas attendue à ça, pas comme ça en tout cas. En général, on essayait de lui extorquer la vérité par des questions légèrement sous-entendues. Là, il lui demandait de but en blanc d'être honnête avec lui, de lui dire la vérité sur ce qui lui était arrivé. Stephen ne se rendait probablement pas compte de ce qu'il lui demandait. Ses propres parents n'étaient pas au courant de toute cette histoire. Et puis, cela voulait dire qu'elle allait devoir se replonger dans des souvenirs qu'elle essayait d'enfouir tous les jours, un peu plus profondément. Et pourtant, elle envisagea de lui parler. Peut-être était-ce parce qu'il semblait lui même avoir connu la souffrance. Ou parce qu'il semblait tellement distant qu'elle ne se sentirait pas jugée. Allez savoir. Elle ne savait évidemment pas qu'il était déjà au courant et finit par se lancer, après avoir pris une longue inspiration. Pour se donner du courage.

"La version courte: Je suis restée quatre longues années avec un homme qui me battait et me rabaissait. J'ai été incapable de le quitter, parce que je pensais ne jamais pouvoir trouver mieux." Un larme coula le long de sa joue, et elle détourna le regard. Elle passa sa main pour l'essuyer. "Un soir, je suis rentrée chez moi du boulot un peu plus tard que prévu, car une collègue fêtait son anniversaire. J'étais juste restée boire un verre. Il était là et il m'attendait. Lui aussi avait bu et il était fou de rage, m'accusant pour la millième fois de l'avoir trompé. Je te passe les détails, il a perdu le contrôle et il m'a tabassée. Il m'a laissée pour morte et c'est Liam qui m'a retrouvée. " Elle releva la tête et regarda Stephen dans les yeux. Quand elle reparlait de cette nuit là, elle se sentait aussi fragile et vulnérable que quelques mois auparavant. Elle détestait ce sentiment qu'elle essayait de combattre tous les jours depuis qu'elle avait repris pied. Et se mettre à nu devant lui comme ça lui demandait une force qu'elle ne pensait pas avoir en elle. Elle conclu son histoire en haussant les épaules, reprenant un ton faussement léger. "J'ai été dans le coma, je me suis réveillée, et me voilà aujourd'hui. A te raconter mon histoire de pauvre fille malheureuse. Satisfait?"

Il pouvait être satisfait! Elle n'en revenait pas elle même. C'était la première fois qu'elle en reparlait, depuis sa déposition à l'hôpital. Ses frères et elle avait un accord tacite de ne plus en reparler. Et pourtant, elle se rendit compte qu'avoir mis Stephen dans la confidence lui avait enlevé un poids. Au moins leur relation partait maintenant sur une base saine, sans mensonges.
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Rechercher dans: mémoire du passé   Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: I'm not gonna write you a love song._Hadès&Paul.    Tag sanie sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMer 19 Sep 2018 - 22:50


Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul








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Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

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Il est déjà dans tes veines, il ira jusqu'à ton cœur. Il y récoltera les émotions que tu y as cultivées avec tant de précautions. Puis il te pourrira d'espoirs. La conquête amoureuse est la plus égoïste des croisades.

Hadès&Paul




Je vois des anges depuis que Satan me tape sur les nerfs.

Je me serrais fermement contre lui, m'enivrant de son odeur que j'aimais tant.
« Tu sens encore le sexe.» Répondis-je simplement lorsqu'il dit qu'il ne hurlerait plus sur mes internes. En fait, je n'écoutais déjà plus ce qu'il me disait, depuis quelques secondes déjà. J'étais obnubilé par lui, et son odeur. Puis j'étais fatigué. Et je n'avais aucunement la force mentale de rentrer dans un débat sur qui avait le caractère le plus merdique de nous deux. Je ne pensais pas avoir un caractère de merde. J'étais juste... Sans filtre. Je ne jugeais jamais, j'exposais des faits, en permanence. Tel que je les observais de façon cartésienne.
Lorsqu'il se tourne et prends mon visage entre ses mains pour m'embrasser, je réponds à son baiser, avec bien plus de conviction que tout à l'heure, me laissant encore une fois envahir par cette vague de sentiments intarissables. Comment était-il possible de ressentir autant de sentiments, et ce avec une telle puissance ? Je n'en savais rien, et encore une fois, j'étais bien trop fatigué pour m'interroger sur la question.
Aussi, lorsque ses mains glissèrent sur mes fesses je déglutis, un frisson m'envahissant, néanmoins une de mes mains se porta à mes lèvres tandis que je baillais.
« Je suis sobre, oui. J'ai pas besoin d'y retourner, Lucas signera mon dossier de sortie.» L'avantage d'être médecin, et de n'avoir rien de grave. Oui parce qu'en cas de trauma ou autre ça aurait été différent, mais en l'occurrence mon interne avait bien vu que j'allais mieux, il s'en chargerait donc.
Je penchai légèrement la tête sur le côté, pour mieux profiter des baisers qu'il y déposait, me laissant envahir par une nouvelle vague de frissons. D'autant plus lorsqu'il me murmura ça dans le creux de l'oreille. Bizarrement, l'idée de faire l'amour sagement dans un lit me séduisait moins que les endroits plus osés que nous avions connu jusque là. Je crois que le fait de pouvoir me faire surprendre m'excitait. C'est vrai, même à la maison, il y avait quand même plus de chance de nous faire surprendre dans la salle de bain que dans ma chambre où personne n'entrait jamais. Décidément, le monde et la vie étaient remplis de choses que j'ignorais, même sur moi-même jusqu'à présent. Et Hadès m'aidait à en découvrir un certain nombre.
« Mon lit ne me sert qu'à dormir.» Murmurais-je simplement au creux de son oreille, avant de me décoller de lui comme si de rien était, attrapant sa main et commençant à marcher en direction de chez moi.

Le chemin fut plutôt court et je connaissais les raccourcis, surtout que j'habitais dans le même quartier que l'hôpital. Une fois devant, j'ouvris la porte de la maison, qui était vide et silencieuse en cette heure très matinale. J'entrai et attendis qu'Hadès en fasse autant de refermer derrière nous.
Et je savais qu'il fallait que je dorme, sinon mon cas ne risquait pas spécialement de s'arranger.
Aussi, sans lâcher sa main, je pris la direction de ma chambre, dont je refermais la porte derrière nous une fois de plus.
Je retirai mes chaussures, les rangeant bien à leur place, comme toujours.
« Je suis embêté Hadès.» Dis-je d'une voix solennelle. « Je sais pas ce que je dois choisir entre mon besoin de dormir, et toi.» Je levai mon regard sur lui, un regard sans doute un peu lubrique. Après tout c'était la deuxième fois qu'il venait dans ma chambre. Et cette fois-ci, je comptais bien m'endormir dans ses bras, quoi qu'on ai fait ou pas fait avant.
Je retirai donc mon jeans, ma veste et mon t'shirt, pour me retrouver en boxer, et grimpai sur mon lit, pour me glisser sous le drap.




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