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1 résultat trouvé pour gaypride

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Tag gaypride sur 30 YEARS STILL YOUNG VVZKQDhSujet: family comes first ▲ phoenix & robin
Robin-Hope Berry

Réponses: 16
Vues: 3305

Rechercher dans: mémoire du passé   Tag gaypride sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptySujet: family comes first ▲ phoenix & robin    Tag gaypride sur 30 YEARS STILL YOUNG EmptyMer 16 Mai 2018 - 21:09
family comes first.
Ohana means family, family means no one gets left behind or forgotten. This is my family. I found it all on my own. It's little, and broken, but still good. Yeah. Still good.
Un sourire rêveur aux lèvres, j’observais tendrement le soleil se coucher à travers les grandes fenêtres de mon atelier, ses rayons rose-orangés procurant à mon jardin fleuri des airs de forêts enchantés. J’ai laissé mon regard couver mes jolis oiseaux de paradis, mon fier rhododendron, mes roses anciennes féériques… et puis sur ma petite terrasse là devant, mes adorables pieds de cannabis. Une pensée en emmenant une autre, je me suis roulée un petit joint histoire de commencer la soirée en douceur, décompresser après une grosse semaine bien trop stressante à mon goût, et inspirer mon esprit éreinté quant à l’ébauche de toile que j’allais enfin avoir le temps de poursuivre. Son thème ? Mulan et Belle se roulant une pèle. #gaypride. J’aspirais donc ma première bouffée en laissant joyeusement mes orteils glissés sur mon tapis doux, quand tout à coup la sonnerie de mon téléphone a retentit. « Robin j’écoute ? » « Rob, c’est Leila… je suis à l’école… »  Ça, c’était le code pour « papa s’est pas pointé à la fin de mon cours de théâtre, je l’ai appelé mais il répond pas / il est pas dispo ». Crotte de biquette ! Avec une moue dépitée j’ai regardé ma toile prometteuse et mon aperçu de soirée créative s’éloignaient lentement en me faisant un signe de la main. « J’arrive crevette » .

« Robin ? C’est quoi un équinoxe ? »  Elle a demandé alors qu’on était en route depuis quelques minutes. Leila et ses questions… pour parler de ses journées et de ses amis elle était toujours brève et discrète (pas faute d’essayer de lui soutirer des informations comme la tata gâteuse que j’étais), mais alors pour poser des questions farfelues elle répondait toujours présente aucun problème ! C’est comme si chaque jour elle notait tous les trucs les plus saugrenus qu’elle entendait pour nous les ressortir après. Et avec demande d’explication à la clefs s’il vous plait ! J’ai plissé les yeux, cherchant dans les méandres de ma mémoire pourquoi ce mot me disait vaguement quelque chose. Mais la culture générale et moi on a jamais été hyper potes alors j’ai fais comme j’ai pu : « C’est pas le jour de l’année avec le soleil là ? Quand il est euh… ‘fin quand le jour et la nuit durent le même temps, un coup en automne et un coup au printemps ? » « Ouai mais pourquoi ? »   « Bah j’sais pas moi, demande lui » Elle a pouffé en roulant des yeux. « Et sérendipité, ça veut dire quoi ? »  « Euh… ça existe pas. » Je croyais m’en sortir (lâchement) comme ça, mais non. « Mais si, ma prof elle en a parlé ce matin quand elle a raconté l’histoire de Newton et de sa pomme ! »   « Ah ouai… bah alors ça veut peut-être dire qu’il était serein jusqu'à ce qu'il se prenne une pomme sur le coin de la tronche et que maintenant il est bien dépité… » Elle a éclaté de rire et je lui ai touché le bout du nez comme elle était mignonne malgré tout. Je préférais quand elle posait ses questions à Phoenix, c'était lui intellectuel du tas et il était quand même bien plus calé que moi pour ces machins là. Mais bon, si je pouvais la faire rire avec mes bêtises alors j'en étais ! « Bon, je regarderai sur Google »  elle a conclut sagement. J’allais acquiescé quand brusquement les premières notes de « Wanna Be » des Spice Girls ont retentit à la radio et j’ai bondi dessus pour monter le son à fond. « EH mais c’est mon époque ! » j’ai crié comme une mamie. Mince alors j’avais pas écouté cette chanson depuis des lustres ! Ça me replongeait aussitôt dans mon adolescence, quand je dansais comme une folle dessus avec copine Cleo. Ah, 1996. Année de la sortie du Bossu de Notre Dame et d’Aladin le Roi des Voleurs (c’est que je m’identifiais un peu), époque bénite où je faisais des caricatures de mes profs pour passer le temps pendant les cours, où Phoenix avait une tête de bébé playboy, où on pouvait boire et faire la fête plusieurs soirs de suite sans décéder d’une giga gueule de bois de l’enfer le lendemain… « Ecoute ça Leila ! I'll tell you what I want, what I really, really want, so tell me what you want, what you really, really want I wanna, I wanna, I wanna, I wanna, I wanna really, really, really wanna zigazig ahhhh » j’ai braillé en m’agitant au rythme de la musique, lâchant régulièrement le volant qui me bloquait dans mes mouvements. « Mais c’est débile ! Puis c’est quoi zigazigaaah ? »  J’ai papilloté, accablée. Ces jeunes... « Bon euh, c’est finit les questions oui ?! » j’ai aboyé comme j’avais rien de bien malin à répondre et elle a rigolé encore parce qu’elle le savait bien. « Allez, on est arrivé loutre rusée, j’ai fais en coupant le contact de la caisse que j’empruntais à ma coloc comme j’en avais pas moi-même. J’vais venir avec toi pour faire à manger au cas où Fin est pas là »

On a escaladé les escaliers comme l’ascenseur était encore en panne et une fois arrivée en haut des six étages interminables j’dois bien dire que je le retenais, le Phoenix… C’est là qu’une Raiponse aux longs cheveux magiques aurait été bien pratique. Quoi qu’à la réflexion ça doit pas être hyper agréable d’avoir des salopards qui escaladent tes cheveux… alors non merci, solidarité féminine, je boycotte. Un tapis volant par contre... J’ai sorti mon double des clefs, défoncé la porte d’un coup d’épaule pour qu’elle s’ouvre comme d’habitude, et découvert mon frangin étalé sur le canapé, la gueule en vrac, comme d’habitude. C’était un spectacle auquel je me ferais jamais et je me suis éclaircie la gorge comme pour me débarrasser de la boule qui s’y était formée. « Va faire tes devoirs crevette, je te dirais quand c’est prêt, et après on pourra peut-être regarder la Reine Des Neiges ok ? » Elle a lâché un petit soupir, hoché la tête et puis elle est partie sans rien dire et ça en disait beaucoup. Je me suis frottée les paumes sur les cuisses, j’ai hésité à aller réveiller le bro mais je me suis dis que je ferais bien de le laisser dormir un peu comme il avait l’air plutôt serein et que c’était rare. En fait, il me rappelait un malheureux prince endormi sous l’emprise d’un sortilège bien dégueulasse lancée par une méchante sorcière vicelarde, roupillant en attendant le baiser de la princesse charmante qui le libérerait du sort et le réveillerait enfin. Mon âme romantique avait peut-être raison de moi, mais je sentais bien que j’étais pas loin du compte quand même. J’ai toujours cru que tout se passait pour une raison, mais sur ce coup là, j’avoue que je comprenais pas à quoi il jouait, le destin. Il avait souffert et trimé comme un fou, il méritait son conte de fée et son happy ending bordel de merde. Et puis quand enfin il l’avait trouvé, on lui retirait sa bien-aimée. Moi je trouvais ça dégueulasse ! C'était pas sensé se passer comme ça... J’ai soupiré, chagrinée, et puis j’ai tourné les talons et j’ai été faire à diner.

« Yo la belle au bois dormant, ta bouffe est prête, j’ai fais en agitant la nourriture sous le nez de Phoenix pour le réveiller en douceur. T’as plus grand chose dans le frigo alors j’ai dû faire preuve d’imagination mais franchement entre toi et moi j’crois que je me suis surpassée. Je l’ai poussé pour me faire une place à côté de lui sur le canapé et j’ai présenté ma création d'un air pompeux : déclinaison de tomates sur un lit de pennes avec crème de pois-chiche maison en accompagnement ! Ah et avant que tu flippes : Leila est dans sa chambre. N'app ! » Et ainsi j’enfournais une cuillère dans ma bouche, pas peu fière de mes talents créatifs et culinaires. C’était pas vraiment la fin de journée que j’avais en tête, mais qu’importe. Comme dit Baloo il en faut peu pour être heureux vraiment très peu pour être heureux il faut se satisfaire du nécessaire, et je pense que ce joli mantra, cette famille, elle en avait cruellement besoin.  

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