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 It's never too early to panic • Myrddas

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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyMar 25 Juil 2017 - 14:44

La panique. La vraie. La grosse panique. Celle qui nous prend aux tripes et à cause de laquelle ont ne sait plus réfléchir correctement. Celle qui prends possession de notre corps, qui nous fait faire et nous fait dire des choses qu'on n'aurait jamais fait de la vie. Voilà ce qui se propage en moi alors que je roule comme une furie dans les rues de Brisbane, ignorant les limitations de vitesse, montant en pression à chaque feux rouge et m'énerve à chaque fois qu'un automobiliste faite quelque chose qui me déplaît. Et tout ça pourquoi ?

Parce que ce matin j'ai retrouvé l'appartement vide. Myrddin est parti. Arthur aussi. Leur sac aussi, les affaires de Myrddin pareil. J'ai essayé de l’appeler je ne sais combien de fois. J'ai laissé un nombre incalculable de messages sur son répondre, du plsu gentil et agréable au plus méchant et énervant en passant par le paniqué. C'est la deuxième fois qu'on me fait ce coup. La première fois c'est Ida qui est parti avec les enfants et j'étais au plus mal pendant la semaine qui a suivi. J'ai bien compris que j'ai merdé, mais elle, elle avait une raison de partir. Je l'ai trompé. Myrddin ? Il a juste prit la mouche. Il a pas supporté que je lui donne mon avis sur la façon d'élever son gamin -ok, je me suis mal exprimé, certes, mais le fond de la pensée est là- du coup il s'est braqué, du coup plus aucune discussion était possible et donc il m'abandonne ? Comme ça ? D'un coup ? Je pourrais le frapper, je pourrais me frapper. Oui j'ai fait une bêtise, oui j'ai été con, mais est-ce une raison de réagir de la sorte ? Et de m'enlever à nouveau un enfant que j'aime malgré tout ce que j'ai dit ? Non, clairement. Cette fois-ci je sais où il est et je ne vais pas le laisser faire.

Je gare ma voiture comme un idiot devant l'appartement de Nathan. Car clairement, Myrddin n'a nulle part ailleurs où aller. Et s'il n'est pas là, son ami pourra au moins me dire où il est. Car lui il devrait être au courant. Je penses à tout cela en grimpant les marches 4 à 4 puis, sans reprendre mon souffles, je sonne une fois à l'appartement de Nathan et dois me faire violence pour ne pas toquer ou sonner comme une furie. Au final je n'ai pas à attendre longtemps que la porte s'ouvre sur Nathan.

 «Il est où ? » demandais-je, sans même prendre le temps de dire bonjour ou quoique ce soit, entrant sans qu'on ne m'y autorise et poussant Nathan par la même occasion  « hein ? Il est où ?!» m'emportais-je en regardant autour de moi avant de fixé mon regard sur Nathan qui est appuyé contre le mur  « Et n'essaie pas de le protéger ou quoique ce soit, tu m'as compris ?» l'agressais-je. Je le vois qui déglutis puis qu'il me désigne le salon  «Par là » dit-il doucement  «Mais calme toi d'abord. Je ... » il ne peut en dire plus que déjà je débarque dans le salon où je vois Myrddin et arthur assit sur le canapé.

Et là, alors que j'aurais voulu crier, cracher à Myrddin tout le mal qu'il m'a fait en partant, lui faire comprendre qu'on ne joue pas comme ça avec moi, plus rien ne sort de ma bouche. En voyant mon amant et son fils, notre fils, là, devant moi, à me fixer, l'un avec rage, l'autre avec ses grands yeux joyeux, toute colère disparaît d'un coup et je me sens horriblement idiot d'avoir réagit de la sorte. J'ai juste envie d'aller me jeter dans les bras de mon amant, de le serrer fort contre moi, de l'embrasser, lui dire que je suis désolé, que je l'aime et que je ne veux pas que ça se finisse entre nous. Pas de cette manière, ni jamais de la vie.

 « Je ...hm ...» me sort Nathan de mes pensées.  « je vais aller avec Arthur dans la chambre, ok Myrddin ?» demande-t-il en s'approchant de son meilleur ami et son fils  «Comme ça vous allez pouvoir discuter. Arthur n'a pas besoin d'être dans votre chemin » je déglutis mais ne dis rien et observe comment Myrddin laisse son fils partir à contre cœur avec son parrain. Je les observe longuement puis, une fois que la porte de la chambre est fermée, je prends une profonde inspiration et me tourne vers Myrddin  « Qu'est-ce qui t'as pris ?» demandais-je d'une voix basse et calme, sans aucune animosité. Simplement emplie d'une profonde tristesse et incompréhension, mélanger à une sacré dose de soulagement.
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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyVen 28 Juil 2017 - 17:02


It’s never to early to panic. —

— TOM & MYRDDIN
La fin de la nuit fût plus reposante que le début. Arthur entre Nathan et moi a été sage comme une image, il s’est même réveillé plus tard qu’il en a l’habitude. Et j’ai aussi, par la même occasion, bien dormi, ne me réveillant qu’en sentant la petite main de mon fils m’attraper les cheveux et jouer avec. Il va peut-être falloir que j’aille chez le coiffeur... Nathan n’a fait aucun bruit en plus, nous laissant réellement nous réveiller comme nous le sentions. Je commence alors mon petit rituel habituel, m’occupant d’abord d’Arthur avant de réellement penser à moi. J’oublie volontairement de regarder mon portable. Tout se passe bien, quand ça commence à déraper. Je le sens en fait, je ne saurais comment dire, juste avant qu’on ne sonne à la porte avec insistance. Assis sur le canapé du salon, Arthur sur les genoux, je jette un coup d’œil à Nathan. Je sais déjà que c’est Thomas. Et j’ai raison.

Nath’ va ouvrir la porte et la tornade Beauregard entre sans même une politesse et s’enquiert immédiatement de ma position. Il est vraiment déterminé à me retrouver, et son ton n’annonce rien de réellement bon. Il ne laisse même pas le temps à Nathan de répondre avant de s’en prendre à lui. Je pensais me lever et y aller, mais je commence à bercer Arthur qui, d’abord inquiet, reconnait la voix de son père. Lorsque ce dernier arrive, et se fige là, je ne sais pas interpréter ce qu’il ressent. Je suis un brin en colère de le revoir, comme à chaque fois, car je me doute que ça ne va pas tourner à la partie de plaisir. Et on n’aura même pas eu vingt-quatre heures de calme. Mais Arthur, lui, appelle son père, et est clairement content de le revoir. Ce doit être ça qui bloque Tom et le vide de toute animosité.

Nathan vient interrompre ce moment étrange, suspendu entre deux temps, pour me prendre Arthur des bras. Il l’emmène alors dans la chambre, pour ne pas qu’il se retrouve entre ses deux papas qui se disputent. Je l’en remercie silencieusement, bien que je laisse partir mon fils avec un peu de réticence. Le petit est un peu perdu tout d’un coup, nous regardant par-dessus l’épaule de son parrain, mais se laisse faire. N’ayant pas bougé de ma place, j’attends que Thomas prenne la parole en premier. Et lorsqu’il le fait, c’est d’une voix profondément douce, soulagée, et triste. Ma gorge se serre un peu, alors que je dévie mon regard. J’ai quelques remords à être parti ainsi, au milieu de la nuit, sur un vrai coup de tête. Je suis comme ça aussi, ce n’est pas la première fois que je fais un truc sous l’impulsion du moment. Un truc stupide, certes, mais dont j’ai ressenti le besoin.

— Pardonne-moi... soufflais-je d’abord, m’étonnant moi-même. Toute colère a aussi disparue comme elle était venue, par le calme simple de Tom. Je voulais juste.. un peu de calme, pour réfléchir tranquillement, ne pas rester dans cette atmosphère tendue, qu’Arthur ne soit plus impacté par notre mauvaise humeur... J’étais crevé aussi, j’ai eu deux journées horribles à cause de ce qu’il s’passait à la maison et... Je sais, j’ai fait ça sur un coup d’tête, j’aurais pas dû, mais j’pouvais pas supporter une dispute de plus... arrivais-je à conclure avant que je ne sente ma voix se fissurée, et ma gorge se serrer davantage. Je me passe une main sur le visage, inspirant doucement.

J’aurais dû lui en parler, de mon envie de partir, mais que m’aurait-il dit encore, à par me reprocher de pas être assez ferme, de pas être assez... Je ne sais quoi encore ! C’est comme s’il remettait constamment en question ce dont je suis capable. C’est comme si, pour lui, je ne savais pas, ni ne pouvais m’occuper d’Arthur comme le petit le mérite et, de la même façon, je me sentais perdre la confiance en moi et l’assurance de mes capacités au théâtre, de même que dans la vie. Partir chez Nathan, même pour quelques heures, m’a fait du bien.

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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptySam 29 Juil 2017 - 18:09


Myrddin est désolé. Et dans sa voix je n'entends la sincérité de laquelle il me fait part. Il voulait juste un peu de calme, il a passé deux jours horrible après ce qui s'est passé et ne voulait pas qu'Arthur soit d'avantage impliqué dans notre mésentente. Je pince les lèvres et déglutis en secouant la tête  «C'est pas en partant comme ça, pendant la nuit, que les choses s’arrangeront » expliquais-je calmement, tristement.  « Ida m'a déjà fait le coup et tu as été le premier à comprendre à quel point j'étais mal» je lève mon regard sur mon amant  « Arthur je l'aime. Sincèrement, Myrddin. Je l'aime, il est mon fils aussi. Tu ...tu n'as pas le droit de me l'enlever» soufflais-je, encore tout retourner par le fait que mon amant ait osé partir avec Arthur  «Je …. »

Je me tais essayant de calmer un peu le trop pleins d'émotions qui se propage en moi.  «On aurait put en parler, je ...j'aurais compris que tu veuilles rester quelques jours loin de moi. Je ne te demanderais pas de revenir aujourd'hui avec moi, mais ...je t'en supplie Myrddin, ne me refait plus ce coup là. Tu ne peux pas imaginer ce que ça fait que de se dire qu'on a briser une deuxième fois une histoire incroyable  » car oui, je m'en veux horriblement. Même si nous avons, je pense, chacun sa part de responsabilité là-dedans, je reste celui qui a commencé tout ça.

Je m'approche un peu de lui, presque timidement et le maudit intérieurement de me faire perdre tellement les moyens. Je fini par croiser les bras, restant debout  « Si tu as besoin du temps pour toi, je te le laisse, sans problème» je lance un coup d’œil vers la porte  «Tu connais le chemin pour rentrer, tu connais mon numéro. Dès que tu seras près pour me pardonner tu as tous les moyens du monde pour me faire comprendre » je regarde vers la chambre puis reporte mon attention sur Myrddin. Il est tellement beau.  « En tout cas tu sembles être un peu plus reposé. C'est cool» il est magnifique  «ça te feras du bien de rester quelques temps ici» égoïsme ou réelle nécessité ? Je ne sais pas. Ce que je sais c'est que je ne veux pas perdre l'amour de ma vie, et que si la seule chance pour qu'il me revienne passe par le fait qu'il reste quelques temps ici, je l'accepte.
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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyMar 1 Aoû 2017 - 16:45


It’s never to early to panic. —

— TOM & MYRDDIN
Cette nuit, aussi courte fût-elle, m’a pourtant permis de me reposer. Loin de notre appartement et, si j’ose dire, de Thomas, j’étais alors loin de nos disputes. Je ne sais pas encore si je suis vraiment désolé pour tout, alors que je parle avec Thomas qui a débarqué de bon matin chez Nathan paniqué, furieux, et à présent simplement dans l’incompréhension. Je n’aurais pas dû emmener Arthur ainsi, je n’aurais pas dû partir sans explication, sans même laisser un mot, et en pleine nuit. Sur le moment cela m’a paru vital, ça l’a été j’en suis persuadé, mais j’ai réfléchi de façon égoïste sans impliquer Thomas. Peut-être, quelque part, voulais-je qu’il m’écoute enfin réellement sans me prendre pour un gamin qui ne connait rien à rien.

Tom fait remarquer que ce n’est pas en partant ainsi que tout s’arrangera, et me rappelle qu’il a déjà connu ça avec Ida. C’était un poil différent elle était parti à l’autre bout du monde, mais bref, l’idée est la même, elle est partie d’un coup et sans rien dire. J’ai fait à quelques détails près la même chose qu’elle, et ça me débecte, surtout en repensant à l’état de Thomas alors. Cependant sur le moment, ça ne m’avait même pas effleuré l’esprit. Peut-être a-t-elle aussi eu envie de calme, et n’imaginait pas laisser les enfants à leur père. Moi, en dépit de ce que Thomas répète sur son amour pour Arthur, je pense que si le petit avait de nouveau pleuré cette nuit, mon amant n’aurait pas vraiment apprécié. Mais qui sait.

L’émotion dont fait preuve Tom est contagieuse, le voir ainsi me serre le cœur et toute la poitrine. Je murmure simplement que je sais tout ça, à présent. Ce n’était mon but de lui enlever Arthur, c’était autant pour le bien du petit qui a repris ses nuits agitées que pour le sien, puisqu’il ne supporte plus ces pleurs. Thomas me dit qu’on aurait pu en parler de tout ça, qu’il comprend que je puisse vouloir rester quelques jours loin de lui, et qu’il ne me demande même pas de revenir aujourd’hui. Cependant, je ne dois plus lui refaire un coup pareil, car pour lui c’est synonyme de rupture, de faute irréparable, de cap amenant à la fin d’une relation. Un peu exagéré dans notre cas.

— T’sais bien qu’il faudra plus que ça pour nous séparer Thomas. Même dix années n’ont pas réussi. C’est pas une dispute qui au bout de même pas deux ans va réussir. Je souris légèrement. Même si j’pars j’reviendrais toujours, soufflais-je avec douceur et assurance, à la manière d’une promesse d’enfant qu’on tiendra toute sa vie. Puis je redeviens sérieux, parce que je suis un peu censé être en colère contre lui. Je t’en parlerais la prochaine fois. Et je t’enlevais pas l’droit d’visite d’Arthur, j’me disais juste que comme ça y’aurait pas d’chance qu’tu sois emmerdé par ses pleurs s’il se réveillait encore, expliquais-je calmement, ponctuant ma phrase par un haussement d’épaules.

Je perçois le mouvement de Thomas, mais il ne va pas plus loin et croise les bras, restant à distance. Et dire que je voudrais juste me retrouver dans ses bras. Il n’est pas plus à l’aise que moi par la distance qui s’est instaurée entre nous.

— Bien sûr, oui, acquiesçais-je quand il me dit que j’ai tout à ma disposition pour lui faire savoir quand je l’aurais pardonné. Il accepte aussi que je reste ici, un peu de temps, si j’en ai besoin. J’hoche encore une fois la tête, puis souris lorsqu’il fait remarquer que j’ai l’air plus reposé. Et trouve-là une nouvelle raison pour accepter que je reste. Mon sourire se teinte de tristesse. Je ne sais même plus si j’en ai envie. Ouais, j’ai mieux dormi, et plus longtemps.

Je reste ensuite silencieux, comme mal à l’aise. Je joue avec mes doigts comme un gamin, hésitant à profiter de l’occasion pour parler avec Thomas, avec l’espoir que cela aboutisse à quelque chose dans cette atmosphère non polluée par une colère sous-jacente. Finalement, me mordillant légèrement la lèvre inférieure, je reporte mon attention sur Tom, puis me racle la gorge.

— Tu veux peut-être un thé, ou un café ? demandais-je avec une faible assurance. Je- tu d’vrais rester un peu, qu’on discute, j’pense. J’t’en veux pas tu sais, enfin pas vraiment, j’crois pas que j’ai quelque chose à te pardonner, expliquais-je en me passant une main dans les cheveux, détournant le regard. Je soupire. Je sais pas… Faudrait juste qu’on s’parle, de tout ça, parce que tant qu’on se s’ra pas mis d’accord, ça ira pas. Partir va peut-être au moins servir à débloquer notre dialogue, je suppose.

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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyJeu 3 Aoû 2017 - 12:07

Mon cœur se sert lorsque Myrddin me dit qu'il faut plus que cette dispute pour nous séparer, que même 10 ans loin l'un de l'autre n'a pas suffit pour ce faire. J'hoche doucement la tête et déglutit, lui donnant silencieusement raison. Il doit avoir raison. Cette dispute c'est la première depuis deux ans. Nous avons déjà eu quelques petits soucis, des petites disputes qui ne duraient pas longtemps, quelques heures tout au plus, mais là c'est autre chose. Ça fait deux jours que ça dur. Il reprends, m'assurant que même s'il part il reviendra toujours, que là, en l'occurrence il n'avait pas trouvé d'autre solutions que de partir pour la nuit mais que jamais il ne m'enlèvera le droit de visite à Arthur. Et ça, putain, qu'est-ce ça fait du bien de l'entendre !

Je lui souris doucement, sans pour autant bouger de ma place  «Merci » dis-je avec douceur et sincérité. J'ai envie de le prendre dans mes bras putain. J'ai envie de sentir la chaleur de son corps contre le mien, de me reposer et me ressourcer dans ses bras. Mais ce n'est pas possible. La distance créée entre nous est bien trop grande pour pouvoir la régler maintenant. Alors, silencieux, ne sachant pas quoi dire de plus, je reste là, debout devant lui, le regard rivé sur le tapis. C'est la première fois depuis plusieurs années que je perds mes moyens, qu'une situation me dépasse et que je ne sais pas comment réagir. Je lui dis simplement qu'il a tout à disposition pour pouvoir me tenir au courant quand il voudra revenir à la maison et fait remarqué qu'il semble bien plus reposé.

Au final, c'est Myrddin qui reprends la parole, me demandant si je veux un thé ou un café, puis continu que je devrais rester afin que nous discutions de tout ça, qu'il ne m'en veut pas, mais qu'il faut qu'on se mette d'accord sur ce sujet. L'éducation d'Arthur, j'entends. J'hoche la tête  «Je suis bien d'accord » dis-je en décroisant les bras.  «Un café ne sera pas de refus non plus » continuais-je, observant Myrddin qui se lève. Il fait quelques pas vers la cuisine, mais je ne le laisse pas atteindre la pièce. Lui barrant le chemin, je plonge quelques instants mon regard dans le sien avant de poser une main sur sa joue et l'embrasser avec tendresse  « Je t'aime» soufflais-je avant de passer mes bras autour de ses épaules et le serrer contre moi. Je le garde contre moi quelques instants, ferme les yeux et profite simplement de cette étreinte.  « Je vais voir Arthur, rapidement » dis-je lorsque je fini par relâcher Myrddin  «Je te rejoins ici  » je le laisse alors partir vers la cuisine et me dirige, moi, vers la chambre de Nathan où je toque à la porte avant de la pousser et entrer.
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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyDim 6 Aoû 2017 - 14:49


It’s never to early to panic. —

— TOM & MYRDDIN
Cette dispute a été bien plus importante que les précédentes, mais cela ne veut pas dire qu’elle marque la fin de notre couple, même si j’ai dû prendre l’air pendant une nuit. J’avoue avoir pensé cela un court instant aussi, néanmoins, après ce moment de défaillance, je n’ai toujours pas plus de doute quant à notre avenir ensemble. Ce sera avec Tom, ou ça ne sera pas. Dix années n’ont pas réussi à nous éloigner l’un de l’autre, alors que quelques jours où suffit à faire ressurgir tous ces sentiments endormis entre nous. J’assure aussi à Thomas que quoique que je fasse, je reviendrais toujours. Cela vaut autant pour les disputes que pour les futurs voyages professionnels, si en plus du théâtre de Brisbane, je m’exporte dans le pays. Qui sait. Dans tous les cas, jamais je ne le priverais de voir Arthur, ce ne serait bon pour personne.

Tom me remercie de mes simples mots, et je le vois plus détendu qu’auparavant. Pour autant il ne bouge pas d’un pouce, alors que sa proximité me brûle. La distance entre nous est plus franche que je n’aurais cru. Ça me fait mal, mais je crois que nous avons besoin de passer un peu par-là aussi, pour se rappeler à quel point cela nous est crucial. Il me fait savoir qu’il n’est pas contre le fait que je reste ici et que, de toute façon, je sais comment le joindre quand j’aurais envie de le pardonner. J’hoche simplement la tête, et réponds succinctement à ses paroles, sans plus. Je ne sais pas trop quoi dire, lui comme moi perdons nos moyens face à la gêne. C’est terriblement chiant.

Je finis par prendre la parole pour lui proposer quelque chose à boire, et lui dire de rester. Nous devons discuter et j’ai peur que si nous ne sautons pas sur l’occasion qui se présente à nous, cela n’arrivera pas une deuxième fois. Il faut que nous mettions les choses à plat, ce n’est pas le genre de dispute qui doit se régler en l’oubliant totalement, en faisant comme si rien ne s’était passé. Il accepte, et me demande un café. J’hoche la tête, puis me lève et pars en direction de la cuisine. A peine ai-je fais quelques pas que Tom vient se placer vivement devant moi. Je reste sans bouger, captivé par son regard et les sentiments qu’il exprime en silence. C’est débile, mais je pourrais pleurer je crois. Il prononce un petit « je t’aime » bien trop adorable, après un baiser qui a fait redémarrer mon cœur. Je me laisse aller dans son étreinte, et la lui rends avec la même intensité. Nous n’étions pas bien loin ces deux derniers jours, pourtant il m’a manqué comme si je ne l’avais vu pendant un mois.

— Je t’aime aussi, murmurais-je contre son cou.

Quelques moments – ou minutes je ne sais pas – plus tard et nous nous séparons. Lui va dire proprement bonjour à Arthur, moi je vais préparer un bon café. Je suis plus léger, plus serein, presque souriant en me rendant dans la cuisine, mais à mesure que je prépare la cafetière, je repense au sujet que nous allons aborder. Je perds doucement mais sûrement ma bonne humeur car je commence à stresser. Je me prépare presque au pire, et les respirations lentes que je prends ne m’aident pas vraiment à me détendre. Je retourne dans le salon moins à l’aise que quand je l’ai quitté. Je dépose une tasse de café fumante sur la table basse, et j’attends que Tom revienne. Tandis que je m’installe dans le canapé en soupirant, je décide de lui laisser le temps rester qu’il lui faut auprès d’Arthur. Je bascule ma tête contre le dossier du canapé, et soupire une nouvelle fois. Ça ne va pas être facile cette histoire... Lorsque j’entends la porte de la chambre qui s’ouvre et se referme, je me tourne vers Thomas, avec un léger sourire, en le regardant approcher.

— Tiens, ton café est prêt. dis-je simplement, ne sachant pas plus comment débuter la conversation. Je le laisse donc venir, prendre son café, et s’installer.

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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyLun 7 Aoû 2017 - 6:30

Avoir Myrddin contre moi me fait oublié tout le reste. J'oublie la rage qui m'animait encore ce matin, la panique et le désespoir en ne voyant ni Arthur ni mon amant ce matin, la trahison et l'abandon que j'ai pu ressentir lorsque je me suis rendu compte que j'étais seul dans l'appartement ce matin. Là, avec mon amant dans mes bras à l'embrasser avec douceur et l'entendre dire qu'il m'aime aussi, j'oublie tout ce qui m'entoure. Je profite de ce moment qui manquait cruellement à ma vie et je me dis que si on s'était d'avantage prit dans les bras on en serait peut-être pas arrivé là ? Je fini par me détacher de Myrddin, me recule puis me détourne pour aller dans la chambre et voir Arthur.

En entrant, je vois mon fils entrain de jouer joyeusement avec Nathan. Les deux relève leur regard lorsque je referme la porte et je vois que Nathan a un mouvement de protection en s'approchant un peu plus d'Arthur. Je secoue simplement la tête pour lui signifier de ne pas s'en faire et m'approche du petit. Celui-ci abandonne ses cubes de bois pour tendre les bras vers moi et bredouillant quelque chose qui doit ressembler à 'Dad'.  « Mon petit dragon» soufflais-je en m'accroupissant pour le prendre dans mes bras. Je le sers fort contre moi et je remarque qu'il en fait de même. Ce gamin est tellement affectueux, c'est hallucinant. Je me balade un peu avec lui dans la chambre, lui parlant et lui montrant les différentes étagères, tout en me demandant comment j'ai pu parler autant en mal de lui. Je fini tout de même par le reposer sur le lit à côté de son parrain et lui colle un bisous sur la joue  « tu restes sages, ok ? Je vais discuter un peu avec daddy » je souris doucement  « Continues de jouer tranquillement avec Nathan, je reviens vite» dis-je en déposant un dernier sur le haut de son crâne avant de me détourner.

Je sors de la chambre et me prends le temps de fermer lentement la porte, gardant éloigner le plus possible le moment fatidique de la discussion que je vais avoir avoir avec Myrddin. Mais il me dit que mon café et prêt et je n'ai pas d'autre choix que d'aller le rejoindre. De toute manière plus vite on aura mit tout ça à plat mieux se sera. Autant le faire maintenant, tout de suite. Je m'en vais donc le rejoindre et m'installe à côté de lui en attrapant ma tasse.  « Merci» dis-je, laissant le silence retomber à nouveau, soufflant sur la tasse. Que dire ? Comment commencer ? Je soupire doucement.

 «Bon » brisais-je finalement le silence après avoir prit une gorgé de mon café et avoir poser la tasse sur la table.  «du coup, qu'est-ce que tu penses être le mieux pour nous contenter tous les trois ?  » demandais-je finalement  « Je veux bien prendre sur moi encore quelques temps, mais avec mon nouveau boulot et tout je ne suis pas certain d'avoir le courage de le faire encore longtemps » je soupire et baisse un peu le regard  «Tu … tu penserais quoi qu'on aille consulter une psychologue pour Arthur ? J'en connais une spécialisée dans les enfants qui est assez réputée. Je pense que ça pourrait nous aider tous les trois. Avoir une vision extérieure et objective ne peux pas faire de mal je pense, non ?» je relève mon regard sur Myrddin, pas tout à fait certain de comment il réagira à cette proposition.
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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyLun 7 Aoû 2017 - 12:44


It’s never to early to panic. —

— TOM & MYRDDIN
Cette pause de douceur est la bienvenue. Comme si je sortais la tête de l’eau alors que je manquais de me noyer... Tom a fait le premier pas de cette étreinte, un soulagement pour l’un comme pour l’autre. J’aimerais le garder encore contre moi, profiter de cette bulle de bonheur que ses bras m’apportent, mais il se recule bientôt, et annonce qu’il passe voir Arthur pendant que je lui prépare un café. J’acquiesce en souriant légèrement, trop heureux sans que je ne sache pourquoi. Le petit va être ravi de voir son père, c’est certain. Moi, je vais comme prévu dans la cuisine, où je prépare tranquillement une tasse de café, pas forcément pressé que Thomas revienne. L’appréhension commence à monter. Le trac presque, néanmoins ce n’est pas le trac bénéfique que je connais du théâtre, c’est plutôt celui qui nous étreint quand on sait par expérience qu’une chose va mal se passer.

Je ne rejoins pas Thomas dans la chambre, je lui laisse son temps avec Arthur et je me rends directement dans le salon. Installé dans le canapé, je tente de chasser de mon esprit les pensées pessimistes. Lorsque j’entends la porte de la chambre, je me tourne à peine, sachant que Tom m’aura rejoint d’ici peu. Je lui fais savoir que son café est déjà là, tout prêt et tout chaud. Je ne sais pas quoi dire ensuite, par où commencer, quoi faire... Thomas s’installe, prends sa tasse, me remercie. Un silence assez gênant nous enveloppe, empli de non-dits et d’anciens reproches.

Finalement je ne trouve pas le courage de dire un mot, et c’est l’australien qui lance la conversation. D’abord, qu’est-ce que je propose de mieux pour nous contenter tous les trois. J’arque un sourcil en le regardant, me demandant s’il est sérieux et s’il n’a vraiment rien écouté de ce que j’ai pu lui dire ces trois derniers jours. Ou peut-être veut-il simplement tout remettre à plat. Je le laisse continuer : il accepte de faire encore des efforts pour quelques temps – combien ? – or son nouveau boulot ne garantisse pas qu’il tienne encore bien longtemps. Comme si moi je n’avais pas aussi repris une activité professionnelle non moins fatigante. J’hoche simplement la tête, l’incitant à continuer car je sens qu’il a une idée derrière la tête. Et pas des moindres. Emmener Arthur voir un pédopsychiatre. Je reste un instant sur le cul. Premièrement : il a foutrement pas tort du tout. Deuxièmement : comment j’ai pu ne pas y penser moi-même. C’est vrai qu’avoir l’avis de quelqu’un d’objectif et dont c’est le métier d’aider les enfants ne peut pas nous faire de mal.

— Pourquoi pas ouais... répondis-je, tout en continuant à tourner l’idée dans ma tête.

Une part de scepticisme reste un peu en moi, les psychologues n’ont jamais été mes amis. Aucun n’a su s’y prendre avec moi, ils n’étaient bons qu’à me donner des médoc’ que je ne prenais que rarement. Mais, eux, ils ne s’occupaient pas d’enfants. Ça doit bien être différent. Du coup, peut-être que dans le cas d’Arthur, ça peut être bénéfique, ou au moins nous donner un autre point de vue. Je ne sais pas comment il réagira, néanmoins il est encore petit, c’est peut-être le moment où jamais.

— Je.. C’est une assez bonne idée en fait, je m’en voudrais presque de pas y avoir pensé, mais tu connais mon passé avec les psys... dis-je avec un léger rire nerveux. Il faut au moins essayer, au pire on perd un peu d’argent, au mieux on aide notre fils. Je souris légèrement, hochant la tête. Ouais, j’suis plutôt partant. Le fait qu’il ait déjà une psychologue spécialisée dans les enfants en tête me rassure je dois bien l’avouer. Thomas, je lui fais confiance parfois sans me poser mille et unes questions. Je n’ai pas encore eu à le regretter. Sinon, pour les nuits à venir, je n’ai pas vraiment d’idée. Je peux simplement faire en sorte de ne pas le rejoindre dès qu’il pleure, d’attendre quelques minutes, une dizaine pourquoi pas, si je sens que c’est un ‘caprice’. J’hausse les épaules. Ca ou insonoriser sa chambre, ou alors il dort avec nous, ou je dors avec lui, ou on le refile à Nathan... Je rigole légèrement. Concrètement je sais pas trop Tom, ajoutais-je en me passant une main dans les cheveux. Mais si tu crois que ça ne me fatigue pas du tout et que ça n’impacte pas mes journées, saches tu te trompes.

Certes quand je suis réveillé par une insomnie et que c’est à ce moment-là qu’Arthur choisi pour pleurer, c’est un bon timing. Cependant ne pas dormir me fatigue de base, de toute façon. Mais le plus souvent, il fait ça au moment où je dors.

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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyMar 8 Aoû 2017 - 15:16

Myrddin ne me rejoint pas dans la chambre, me laissant seul avec Arthur. Et je lui en est fortement reconnaissant, de me laisser mon petit moment seul avec mon fils. Certes, il y a Nathan, mais il est tellement effacé et sans réactions que je l'oublie facilement. En reposant mon fils sur le lit, je me dis que je pourrais aussi l'emmener avec dans le salon. Je n'ai pas envie de le laisser ici, seul. Mais Myrddin et moi devons discuter, seul, sans personne avec nous, pas même Arthur. Ça me sert le cœur de le voir me regarder avec ses grands yeux tristes alors que je referme la porte, mais il n'a pas le choix. J'entends d'ailleurs qu'il commence à baragouiner une histoire avec Nathan alors que je suis un instant appuyé contre la porte. Un fin sourire étire mes lèvres. Malgré tout ce que je peux dire ou avoir dit, Arthur je l'aime comme j'aime un fils.

Je fini par me redresser lorsque Myrddin me dit qu'il a préparé mon café et me dirige vers le salon. Je m'installe à côté de mon amant, prends le tasse en main et laisse le silence nous envelopper. Un silence pesant et peu agréable, que je me décide de briser. Je lui explique calmement que je veux bien prendre sur moi, mais que je ne peux pas promettre d'avoir de quelconque réactions plus ou moins déplacées. Mon boulot me prends beaucoup de temps, je n'ai plus l'habitude de travailler autant, ce qui fait que mon rythme n'est pas encore tout à fait correct.

Et puis finalement je lui propose qu'on aille voir un pedopsychiatre. Il me dit que oui, que c'est une très bonne idée mais que je connais son passif avec les psychologue. Il est tout de fois d'accord car ça ne peut pas faire de mal. Et puis maintenant que nous travaillons tous les deux nous avons quelques petites économies donc autant les utiliser pour essayer d'aider Arthur. Je souris doucement, plus détendu et hoche la tête, m'apprêtant à continuer, lorsque Myrddin reprends la parole. Il dit que pour les nuits à venir il n'a pas d'idée, propose qu'Arthur dorme avec nous ce à quoi je secoue directement la tête. Pour moi il est hors de question que l'enfant dorme avec ses parents dans le lit passé un certain âge. Au début, les trois ou quatre premiers moi, je ne dis pas, Ida l'a bien fait avec Alex, mais Arthur il a plus de 12 mois, donc c'est totalement inenvisageable pour moi. Et je pense que Myrddin ne comprends assez facilement, proposant de laisser son fils à Nathan. Je rigole doucement hausse les épaules  «C'est une option » intervenais-je rapidement, avant de le laisser continuer et m'expliquer que je me trompe très franchement si je pense que tout ça ne fatigue ni n'impacte pas ses journées.

 « je sais bien Myrddin et je n'ai jamais dit le contraire. Je sais que je ne suis pas le seul à être crevé de mes journées et tout … mais j'ai parfois l'impression que toi tu ne te rends pas comptes que moi aussi je travail et que mon travail n'est pas non plus des plus faciles. Qu'on soit clairs, je ne compare pas ton théâtre avec mes classes, mais ...voilà. Oublies pas qu'on a tous les deux repris le boulot après une longue pause » expliquais-je  «On peut … peut-être se relayer ? Une nuit c'est toi qui te lève si besoin et l'autre c'est moi, s'il en juge le besoin » bon, ça voudrait dire que moi je ne dois pas réagir lorsque Myrddin se lève pour aller le rassurer dès les premiers cris, tout comme lui ne devra pas m'en vouloir si je ne me lève, justement, pas.  « ça ne va pas être facile mais ...ce n'est qu'une mauvaise passe» du moins, je l'espère vraiment.
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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptyMar 15 Aoû 2017 - 13:53


It’s never to early to panic. —

— TOM & MYRDDIN
Thomas va voir Arthur dans la chambre, et je devine sans mal que ce dernier sera très heureux de voir son père. Je les laisse seul, allant directement dans le salon avec la tasse de café que j’ai préparé pour Tom. Je l’attends quelques minutes, en stressant légèrement. Je me rappelle de nos précédentes discussions sur le sujet de l’éducation d’Arthur et plus spécialement sur ses réveils nocturnes, et ça n’a jamais été évident. Lorsque Thomas revient, je le laisse tranquillement s’installer à son tour. Je n’arrive pas à lancer la discussion, quand bien même je le voudrais. C’est donc mon amant qui, n’en pouvant plus de ce silence s’alourdissant chaque seconde, prend la parole.

Il commence calmement à m’expliquer qu’il ne tiendra pas longtemps, en raison de la fatigue accumulée, et du fait que ça nuit à ses journées de travail qu’il a encore du mal à rythmer. Cependant il est enclin à faire un effort, et essaiera du mieux qu’il le peut de restreindre ses réactions. J’hoche simplement la tête, c’est la suite qui m’intéresse davantage. En effet, Thomas propose qu’on aille voir un professionnel pour Arthur, une pédopsychiatre qu’il connaît. D’abord choqué, mais pas dans le mauvais sens, je me reprends pour faire part de mon approbation. C’est une bonne idée, malgré mon passif difficile avec les psys en tout genre, à qui j’en ai aussi fait voir je dois bien l’avouer. J’en conclus que cela ne peut pas nous faire de mal à Arthur, et notre portefeuille est maintenant capable de supporter cela. Je suis content que nous sommes d’accord sur ça !

Mais je ne laisse pas le temps à Thomas d’en placer une, car je continue sur ma lancée. Dans l’optique de le soulager lui aussi autant que je le peux, j’essaye de chercher une solution pour les nuits prochaines. Je ne sais pas comment Arthur va se comporter. Une façon quasi certaine d’éviter tous pleurs serait de le coucher avec nous, cela doit rester très exceptionnel et ne nous aiderait pas le moins du monde. Sinon, nous pouvons le laisser chez son parrain. Nathan serait peut-être heureux de cela, mais j’ai du mal à imaginer passer des jours entiers sans Arthur donc il faudra s’arranger. Tom paraît plus d’accord avec cette seconde option. Pour finir, j’ajoute que je suis tout aussi fatigué que lui, qu’il n’est pas le seul à être touché. Tom affirme ne pas avoir penser cela une seconde, il n’empêche qu’il a l’impression que j’oublie pour ma part qu’il travaille aussi, et que ce n’est pas plus facile. He fronce légèrement les sourcils.

— Pourquoi je penserais ça Tom.. ? demandais-je sincèrement, dans un souffle.

Je suis assez bien placé pour savoir que ça n’a pas été évident pour lui de reprendre une telle activité après avoir été mis à pied pendant longtemps. Jamais je n’ai pensé qu’il était plus aisé pour lui de vivre ça que pour moi. Jamais je n’ai oublié tout ça. Cependant, j’avais la librairie avant, j’ai travaillé presque dès mon arrivée à Brisbane, jusqu’à notre emménagement et que j’ai appris pour Arthur. Il est vrai qu’ensuite j’ai connu quelques mois de creux. Mais il est resté bien plus longtemps sans excercer d’activité, ça doit être plus éreintant pour lui. Peut-être aussi donnais-je l’impression de mieux le supporter, je ne sais pas. Aussi, de mon point de vue, je fais ça pour mon fils, alors je prends beaucoup sur moi. Un peu comme lorsqu’il traversait sa période difficile avec Ida et que j’ai placé mon bien-être en arrière-plan pour simplement être là et l’aider pleinement. Thomas propose finalement qu’on soit en charge d’Arthur une nuit sur deux. Comme je le comprends à juste titre, cela laisserait dans les mains d’une personne la décision d’aller le voir ou non.

— J’suis pas chaud, j’ai l’impression que tu vas jamais te lever quand ça s’ra ta nuit, avouais-je avec une moue suspicieuse. Puis je soupire lourdement, en me laissant tomber contre le dossier du canapé. J’suis désolé, vraiment, mais je refuse de le laisser pleurer pendant trois plombes. Si c’est ta nuit et qu’tu te lèves pas au bout d’un quart d’heure alors qu’il pleure toujours, j’irais assurément l’voir à ta place. Je regarde alors Thomas, car je sens le moment où nous allons nous braquer, et je ne sais pas comment l’éviter. Je.. on peut peut-être instaurer une règle. Soit on fait comme tu dis et chacun son tour, soit peu importe qui se lève. Mais on doit attendre au moins une dizaine de minutes avant d’y aller. Et si Arthur pleure encore et que tu juges quand même que c’est un caprice, t’y vas quand même au bout de dix minutes, ok ? S’il s’est calmé tant mieux, si non on va le voir. Je me passe une main dans les cheveux. J’pourrais vraiment pas le laisser pleurer plus longtemps j’crois...

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Message(#)It's never too early to panic • Myrddas EmptySam 26 Aoû 2017 - 7:11

 « Je n'en sais rien Myrddin» dis-je lorsqu'il me demande pourquoi il oublierait que j'ai, moi aussi, un métier.  « Je ne dis pas que tu le penses vraiment, qu'on soit claire. Mais c'est juste parfois dans l'action, les faits et gestes, que j'ai cette impression. Fausse et idiote, j'en conçois, mais tout de même présente dès que le ton monte » je baisse le regard sur mes mains, jouant nerveusement avec mes doigts. Effectivement, c'est bel et bien le cas, ça. Dès que le ton monte, j'ai vraiment l'impression que Myrddin oublie qu'il n'est pas le seul à être crevé par son boulot, que tout ne tourne pas toujours autour du théâtre. Dans le fond, je sais qu'il ne le pense pas, mais je ne peux empêcher une partie de mon esprit à penser cela.

Ce que je propose par la suite ne l'enchante pas vraiment et je le comprends. Laisser son enfants pleurer nous brise le cœur et nous déchire de l'intérieur. On se sent responsable, on se sent comme un traître à la confiance du petit. On s'est toujours juré d'être là pour lui, qu'on protégera son enfant envers et contre tout, alors le laisser pleurer ainsi est bien trop dur. Je ne peux que trop bien comprendre mon amant et l'avis qu'il a là-dessus. Après tout, il s'agit de son fils, son sang coule dans les veines du petit. C'est sans doute pour cela, car je ne suis pas le géniteur d'Arthur, que ses pleurs ne me touchent pas autant que Myrddin. Alors, lorsqu'il réfute mon idée, je ne me braque pas. Au contraire. C'est un sourire bienveillant et compréhensif qui s'affiche sur mon visage avant d'hocher la tête quand mon amant me dit qu'il ne pourra jamais le laisser pleurer plus longtemps que 15 minutes.

 «Je serais idiot de ne pas te comprendre » dis-je après avoir laisser le silence se poser sur nous pendant quelques secondes  «On va faire comme tu le sens. C'est ton enfant après tout. Je veux dire, c'est toi le père, le vrai, le géniteur. C'est tout à fait normal que ces pleurs t'affectent plus que moi » je me tourne totalement vers mon amant  «Je vais prendre sur moi, promis » dis-je, persuadé dans le fond que j'arriverais à la tenir, cette foutue promesse.  «Et puis on -... »

 «Arthur non, stop ! » me coupe la voix de Nathan. En parfaite synchronisation avec Myrddin, je me tourne vers le couloir, alors que mon cœur rate un battement en voyant Arthur marcher vers nous. D'un pas chancelant et très peu assurer, mais il marche... avant de trébucher et de s'étaler de tout son long sur le planché du salon. Je pose une main sur la cuisse de Myrddin lorsque je le sens bouger comme pour se lever, alors qu'Arthur commence à chouiner. Pour avoir de l'attention seulement. Voyant que ça ne sert à rien, que personne ne viendra de toute façon -Nathan ayant eu la présence d'esprit de se tenir loin de lui aussi- Arthur se redresse puis se relève et termine les quelques mètre qui le sépare de nous.

 «Salut mon grand » l'accueillais-je en le soulevant alors qu'il tends ses petites mains vers nous.  «C'était une superbe démonstration que tu nous a fait là, tu sais ? » lui dis-je en l'asseyant sur mes cuisses  « Tu vas bientôt pouvoir nous suivre en randonné» je souris doucement puis laisse Arthur quitter mes genoux pour retrouver ceux de son père. Je les observe un instant et sens mon cœur se gonfler de fierté, avant que la venue de Nathan n'attire mon attention. Il nous observe silencieusement puis, discrètement repart en sens inverse. Je repose mon regard sur les deux hommes de ma vie et vait caresser la joue d'Arthur, silencieux.

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